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Institut de Technologies d’Owendo

COURS DE
COMPTABILITE
GENERALE
1ere année CGO

© J. Terance BATIOKO
Formateur en comptabilité & logiciels de gestion
Consultant comptable, Associer gérant du
cabinet N&B Consulting
Mail : terancebatioko@gmail.com
Edition 2022
INTRODUCTION GENERALE

L a comptabilité générale enregistre, selon une technique particulière,


toutes les opérations que l’entité réalise avec les tiers. Il est ainsi possible
de connaitre avec exactitude à une date donnée le patrimoine (Bilan) et l’activité
de l’entité (compte de résultat).

L’ensemble des connaissances (le savoir) nécessaire à la compréhension des


techniques de comptabilisation de toutes les opérations de l’entité (dans le cadre
des comptes individuels) est présenté, dans ce cours sous la forme des synthèses
structurelles consacrées :

Aux principes généraux de la comptabilité : l'entité et la comptabilité générale, les


notions du Bilan et du compte de résultat, l'organisation comptable de base et le
système comptable OHADA ;

Aux opérations courantes : Les opérations d'achat, vente, les impôts sur facturation
(TVA et CSS) et les transports de marchandises, les emballages et les effets de
commerce ...

Tout y est développé, méthodiquement expliqué et judicieusement illustré


par de nombreux exemples pour constituer le véritable guide de l'étudiant en 1er
année Sciences de gestion. L'outil de travail qui lui permettra d'apprendre et de
maitriser les principes et les techniques de comptabilisations des opérations de
l'entité, l'aide à laquelle il pourra se reporter en toute confiance.

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1ere Partie :

PrincIPES gENERAUX
de la Comptabilité

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Chapitre 1
L’ENTITE ET LA COMPTABILITE GENERALE

1. L'entité
a. Définition
L’entité (Entreprise) est un agent économique ayant pour vocation d'obtenir et
de combiner des facteurs de productions matériels ou humains (Travail, capital,
ressources naturelles) pour produire et vendre des biens et services sur le marché à
d'autres agents économiques.

Par ailleurs, les fonctions économiques, de production et de distribution réalisées


par les entités génèrent des revenues tels que :

 Les profits
 Les salaires
 Les intérêts
 Les dividendes

b. Les différents types d'entités


Chaque entité est originale en soit. Elle possède ses propres caractéristiques
cependant, il est possible de les classer selon des critères communs par exemple : leurs
activités, leurs formes juridiques ou leurs tailles.

Selon le classement par domaine d’activité nous avons :

Les entreprises commerciales qui achètent et revendent les produits en l’état. Exemples
: Les prêts à porter, les grands magasins hypermarchés tels que CECADO, Centr’Affair.

Les entreprises industrielles qui fabriquent des produits finis à partir des matières
premières ou de fourniture. C’est le cas des boulangeries, des menuiseries et des
entreprises telles que SUCAF, SOBRAGA.

Les entreprises de services (ou prestataire de service) qui vendent des services aux
autres entreprise ou aux particuliers. Prenons pour exemples les entreprises de transport,
et d’hôtellerie. Toutefois l’entreprise qui vend des services peut être considérée
d’entreprise commerciale prenons pour exemple SGS et SOGATRA.

Le classement selon la forme juridique on distingue :

Les Sociétés en Nom Collectif (SNC) dans lesquelles tous les associés sont des
commerçants. Ils sont donc solidairement et indéfiniment responsables des dettes
sociales.

Les Sociétés en Commandite Simple (SCS) dans lesquelles coexistent deux types
d’associés : les commandités qui sont des commerçants et les commanditaires encore

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Appelés associés en commandite qui ne sont responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leur apport.

Les sociétés anonymes (SA). C’est une société dans laquelle les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales et dont les droits des actionnaires sont représentés par
les actions.

Les Sociétés en Commandite par Actions (SCA). C’est une structure juridique dans
laquelle on distingue deux types d'associés notamment les commanditaires et les
commandités. Les commandités sont responsables indéfiniment et solidairement des
dettes sociales alors que les commanditaires ne sont responsables qu'à hauteur de leurs
apports.

Les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL). C’est une forme de société qui est
constituée en considération de la personne. Les associés qui ne sont pas des
commerçants, ne sont responsables des dettes sociales qu’en concurrence de leurs
apports.

Les Sociétés à Responsabilité Limité Unipersonnelle ou l’Entreprise à Responsabilité


Limité Unipersonnelle. Il s'agit en fait juridiquement d'une société à responsabilité limitée
(SARL) mais qui ne compte qu'un seul associé et dont le fonctionnement est simplifié par
rapport à celui d'une SARL pluripersonnelle.

On peut également classer les entités selon leur taille en petites, moyennes ou grandes.
Les critères de classification sont le chiffre d’affaire et le nombre des salariés.

Microentreprise (ou très petite entreprise, TPE). C’est le premier échelon des entreprises,
elle emploie moins de 10 salariés.

PME/PMI (Petite et Moyenne Entreprise / Petite et Moyenne industrie). Les entreprises


classées dans cette catégorie emploient entre 10 et 250 salariés.

Grande entreprise, cette catégorie compte au moins 5000 salariés

c. L’environnement de l’entreprise
L’entité évolue dans son environnement ou elle est influencée par son
environnement toujours en mutation. Cet environnement peut être démographique
(plus la population est importante, plus le marché est grand), écologique (la pollution) ;
juridiques (respect des règles de la société), culturel (la mode, l’âge, le sexe…),
économique (taux de chômage par exemple), technologique (évolution de la
recherche).

2. La comptabilité générale
a. Définition
La comptabilité générale a pour vocation d'inventorier l'ensemble des flux
financiers générés par une entité. Ces flux peuvent découler des recettes et dépenses
économiques, commerciales, ou encore matérielles. De manière générale, elle offre
une vision concrète de l'évolution de la valeur d'une entité en produisant à chaque fin
d'exercice deux documents importants à savoir le bilan et le compte de résultat.

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Dans sa définition générale, la comptabilité est un « Système d’organisation de
l’information financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base
chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entité à la date de clôture ».

Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité


implique :

 Le respect des principes comptables (conventions et postulats)


 Une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification
 La mise en œuvre de méthodes et de procédures
 L’utilisation d’une terminologie commune.

b. Les différents rôles de la comptabilité générale


La comptabilité générale a plusieurs rôles à savoir :

Sources d’information d’ordre financier sur la situation et l’évolution de l’entité. La


comptabilité permet aux dirigeants d’avoir des informations qui leurs permettront de
mieux diriger la structure. Aux associés d’avoir des informations leurs permettant de
contrôler la structure dans l’attente des dividendes. Aux salariés, des informations
garantissant leurs revenus.

Moyen de preuve juridique en cas de litige entre les commerçants. Les documents
comptables sont archivés après leurs traitements et en cas de litige en commerciale, ils
constituent des éléments de preuves.

Economique, en effet, la comptabilité est un moyen de calcul de l’assiette de différents


impôts.

Outil de régulation sociale : Toute entité doit tenir une comptabilité indispensable à
toute relation d’échange économique.

Outil d’aide à la prise de décision sur le plan financier.

La finalité de la comptabilité générale est de produire : Un bilan présentant l’état


du patrimoine de l’entité, un compte de résultat résumant l’activité de l’entité pendant
douze mois et l’Etat annexé (Etat comptable qui comporte des informations
significatives dont l’objet est de compléter et d’expliquer le contenu du bilan et du
compte de résultat.

Selon l’article 2 de l’Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des


comptabilités des entités, toutes les entités sont astreintes à la mise en place d’une
comptabilité générale à l’exception des celles soumises à une comptabilité sectorielle
notamment : l’Etat et les collectivités publiques, les établissements financiers, les
compagnies d’assurances, etc…

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Chapitre 2
LE SYSTEME COMPTABLE OHADA

1. Présentation du système l’OHADA


L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a
été créée par le traité du 17 octobre 1993 à Port-Louis en île Maurice. Mais c’est
seulement les 23 et 24 mars 2000 à Yaoundé au Cameroun que Le conseil des ministres
chargés de la justice et des ministres chargés des finances de l’OHADA a adopté l’Acte
uniforme portant sur le droit comptable applicable dans le Etats-parties au traité relatif
à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. L’adoption du système comptable
OHADA, a permis de supplanter le plan comptable de l’Organisation Commune
Africaine et Malgache (OCAM) adoptée janvier 1970.

A ce jour, 17 pays membres (Benin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique


Comores, Congo, Cote d’ivoire, Gabon, Guinée-Bissau, Guinée Conakry, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo et la république démocratique duCongo
dernier entrant en février 2010) de l’OHADA disposent donc d’un véritable droit
comptable et d’un système comptable harmonisé dénommé « système comptable
OHADA ». Constituée par des dispositions générales ou de détails dispersés dans les
différents Actes Uniformes en vigueur, la législation comptable est ainsi devenue un tout,
c’est-à-dire un droit d’intérêt général garantissant de nombreux avantages aux
investissements étrangers, aux sociétés transnationales ou ayant des filiales dans cette
partie de l’Afrique.

2. Les objectifs du Plan Comptable OHADA


 Instaurer une pratique comptable uniforme au sein de l’espace OHADA
 Disposer d’un cadre comptable adapté aux normes comptables internationales
 Donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat
 Mettre à la disposition des entités un outil moderne de gestion
 Mettre à la disposition des entités du secteur informel des outils adaptés
 Assurer la comparabilité des états financiers pour les entités elles même, et pour
celles exerçant dans le même secteur d’activité.

3. La liste des comptes


Le plan comptable général (PCG) de l’Organisation pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires propose un cadre à la tenue des comptabilités. C’est un
document important et précis, qui édicte les règles générales (principes comptables),
présente une terminologie, impose des documents de synthèse et fournit une liste des
comptes.
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La liste des comptes, est donc un des éléments du plan comptable. C'est à tort
que le langage usuel réduit souvent le plan comptable au seul plan des comptes ou
liste des comptes. Ci-dessous, l'organisation des comptes.

classe 1 Comptes des ressources durables


classe 2 Comptes d'actifs immobilisés
classe 3 Comptes des Stocks
Comptes du Bilan
classe 4 Comptes des Tiers
classe 5 Comptes de trésorerie
classe 6 Comptes des charges des AO
AO
classe 7 Comptes des produits des AO

Comptes de Gestion
HAO classe 8 Comptes des autres charges et produits

classe 9 Compte des engagements hors bilan


Comptes spéciaux
classe 9 Compte de la comptabilité Analytique

La comptabilité générale permet d’enregistrer toutes les opérations affectant le


patrimoine de l’entité. Les opérations comptables sont portées dans des comptes afin
de suivre individuellement leur position. Chaque compte est constitué d’un numéro et
d’un intitulé. Le plan comptable utilise le principe de la codification numérique
décimale.

Les comptes comportent au moins deux chiffres, le premier chiffre indique la


classe. Plus le numéro comporte de chiffres, plus le compte est précis.

Par exemple :
4 Comptes de tiers Classe

42 Personnel Compte principal


421 Personnel, avance et acomptes
Sous comptes
4211 Personnel, avance

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Chapitre 3
LE BILAN COMPTABLE

1. Généralité
Un bilan comptable est un document qui synthétise a un moment donné ce que
l’entité possède, appelé l'actif et ses ressources appelées le passif. Le bilan est l'un des
documents composant les états financiers. Cependant, il peut être défini selon deux
approches : L'approche patrimoniale et l'approche fonctionnelle ou économique. Mais
dans le cadre de ce cours, nous étudierons essentiellement l'approche patrimoniale.

a. L'approche patrimoniale du Bilan


Le Bilan représente la situation patrimoniale de l’entité à un moment donné. Il
décrit séparément les actifs et les passifs de l’entité, et fait apparaitre de façon distincte
les capitaux propres. Les éléments de l'actif sont les éléments indentifiables du
patrimoine ayant une valeur économique et positive pour l’entité (Biens, Créances,
trésorerie). Les éléments du passif (passif externe) représentent les éléments du
patrimoine ayant une valeur négative pour l’entité, c'est à dire une obligation de
l’entité envers un tiers (personne physique ou morale) qui entrainera certainement ou
probablement une sortie de ressource au profil de ce tiers.

2. Présentation simplifiée du bilan


Actif Bilan au …. Passif
Intitulés Montants Intitulés Montants
Actifs immobilisés Capitaux propres
- Immobilisations incorporelles ; - Capital ;
- Immobilisations corporelles ; - Réserves ;
- Immobilisations financières. - Résultat net de l’exercice (+) / (-)
- Subventions
- Provisions réglementées
Dettes financières
- Emprunt
- Dette de location acquisition
- Provisions pour risques

Total Actifs immobilisés (I) Total ressources stable (I)


Actif circulant Passif circulant
- Stocks ; - Dettes circulantes
- Fournisseurs avances versées - Clients, avances reçues
- Créances clients - Fournisseurs d’exploitation
- Personnel avances et acomptes - Dettes fiscales et sociales

Total Actif circulant (II) Total passif circulant (II)


Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif
- Titres de placement ; - Banques
- Valeurs à encaisser - Crédits de trésorerie et l’escompte
- Banques - Découverts
- Chèques postaux
- Caisse

Total Trésorerie-Actif (III) Total trésorerie-passif (III)


Total Général (I + II + III) Total Général (I + II + III)

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La partie gauche, appelée actif, représente les éléments de l’actif ou l’ensemble
des emplois. La partie droite, appelée passif, regroupe les ressources stables et les
éléments du passif, ou bien encore l’ensemble des ressources de financement.

a. L’actif
Les éléments constitutifs de l’actif sont placés selon leurs fonctions et par ordre
de liquidité croissante. L’actif comprend trois (3) grandes rubriques qui sont :

L’actif immobilisé qui peut se définir comme étant les éléments de l’actif présent à long
terme dans le bilan (durée de vie supérieur à 1 an). Ces actifs peuvent être incorporels
(Marques, brevets, logiciels, fond commercial...), corporels (Terrains, bâtiments, matériel
de transport…), ou financière (Titre de participation, dépôt et cautionnement versé,
prêt…). Ces éléments sont librement cessibles et servent directement à la production.

L’actif circulant d’une entité est constitué des actifs détenus par entité et destinés à ne
pas y rester durablement, c'est-à-dire pendant moins d’un cycle d’activité. L’actif
circulant se trouve dans la partie centre du bilan. Il regroupe principalement : les stocks
et en-cours, et les créances et emplois assimilés.

La trésorerie-actif est l’ensemble des disponibilités qui permettent de financer ses


dépenses à court terme (Titre de placement, Valeur à encaisser, banque, caisse …)

b. Le passif
Les éléments du passif sont classés selon leur provenance par ordre d’exigibilité
croissante. Le passif comprend quatre (4) grandes masses composées chacune de
plusieurs postes.

Les capitaux propres et les ressources assimilés désignent l’ensemble des sommes
investies par les associés ou les actionnaires à la constitution d’une société ou laissée à
la disposition de celle-ci en cas de bénéfices non redistribués sous forme de dividendes.
Ils permettent ainsi de financer une partie de l’investissement dans une entité. (Capital,
réserve, résultat...).

Les dettes financières et ressources assimilées peuvent être définies comme étant des
dettes qui ont été conclues avec des préteurs dans une optique de financement des
besoins d’exploitation ou des besoins d’investissement dans une entité. (Emprunt auprès
des établissements de crédit).

Le Passif circulant constitue l’ensemble des dettes à moins d’un an d’une entité. (Dettes
fournisseurs, dettes fiscales et sociales). Il est souvent assimilé au passif d’exploitation.

Trésorerie-passif est égale aux soldes créditeurs de banque et aux concours bancaires.

Le bilan de fin d’exercice, après douze mois d’activité permet de dégager le


résultat de l’entité par le déséquilibre entre l’actif et le passif.

Résultat = Actif – Passif

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Le résultat peut être soit un bénéfice, soit une perte : Si Actif > Passif = Bénéfice.
Mais si Actif < Passif = Perte.

Le résultat se place toujours au passif du bilan dans les capitaux propres. Il est
affecté du signe « + » dans le cas d’un bénéfice et du signe « - » mis entre parenthèse
dans le cas d’une perte.

L’article 7 de l’AU OHADA relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique


explique que les états financiers de synthèse regroupent les informations comptables
sur une période de douze mois appelée exercice. L’exercice coïncide avec l’année
civile. Toutefois, la durée de l’exercice est exceptionnellement inferieure à douze mois
pour le premier exercice débutant au cours du premier semestre de l’année.

NB : En application de la convention de l’intangibilité du bilan d’ouverture, les soldes


des comptes constituant le bilan sont reportés dans l’exercice suivant. Le bilan est
composé des comptes de la classe 1 à 5.

Application 1

Monsieur OKOUMA, menuisier situé dans la GSEZ, veut établir le bilan de son exploitation.
Il vous communique la valeur des éléments qu’il possède au 1er Février N.

ELEMENTS DU BILAN Montant ACTIF PASSIF


Terrain 25 000 000
Bâtiment 16 000 000
Dettes envers les fournisseurs 750 000
Toupie a bois 58 000 000
Camionnettes 17 000 000
Stocks de bois 40 000 000
Emprunts obtenu à l’UGB 60 000 000
Stocks de meubles 19 000 000
Fonds déposés à la BGFI 32 500 000
Avoirs en caisse 5 640 000
Totaux
Montant du capital

Travail à faire :

1. Trier les éléments d’actif et de passif en inscrivant les sommes dans les colonnes
correspondantes.
2. Déterminer la valeur du capital
3. Etablir le bilan de la Menuiserie de Monsieur OKOUMA au 1er Février N

 Application 2

Du bilan de l’entreprise OBED EDOM au 31/12/N on tire les informations suivantes :


Emprunt 3 000 000 ; Banque 7 200 000 capital 17 000 000 ; créances clients 7 500 000 ;
Matériel de transport 4 500 000 ; fournisseurs 4 600 000 ; Marchandises 3 525 000, caisse
800 000, Dettes CNSS 850 000, Personnel avances versées 350 000.

Travail à faire :

1. Présenter le bilan au 31/12/N

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3. La situation nette
La situation nette est la partie la plus stable des capitaux propres mesurant un
montant des droits à la valeur de l’entité pour les apporteurs de capitaux. C’est une
indication sur la valeur de l’entité qui revient de manière stable aux investisseurs
(Actionnaires et associés). C’est aussi l’une des méthodes pour appréhender la valeur
de l’entité.

La situation nette d’une entité se calcule en prenant la somme totale des actifs
réels appartenant à cette entité et en déduisant ses dettes réelles.

 Application

On vous présente le bilan de l’entité CHV au 31 décembre N et on vous demande de


calculer la situation nette de ladite entité.

Actif Bilan au 31 Décembre N Passif


Libellés Montants Libellés Montants

Actif immobilisé Ressources Stables

Fond commercial 300 000 Capital 2 000 000

Matériel de transport 1 400 000 Résultat (+) 100 000

Actif Circulant Emprunt AEC 1 600 000

Stock de marchandises 200 000 Passif circulant

Créances clients 400 000 Dettes fournisseurs 200 000

Trésorerie-Actif Dettes sociales 40 000

Banque 1 500 000

Caisse 140 000

Total 3 940 000 Total 3 940 000

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Chapitre 4
LE COMPTE DE RESULTAT

1. Généralité
Le compte de résultat (CR) est un document comptable synthétisant l’ensemble
des charges et des produits d’une entité ou autre organisme ayant une activité
marchande, pour un période donnée, appelée exercice comptable. Il est donc un
document de synthèse, faisant partie des états financier, et ayant pour fonction
d’indiquer la performance de l’entité. Le compte de résultat permetde
connaitre d’une part l’ensemble des cOUTs engagés, appelés charges, au cours d’un
exercice pour les besoins de l’activité de l’entité. Et d’autre part l’ensemble des
revenus, appelés produits, générés par son activité pour le même exercice.

Le résultat de l’exercice par différence entre le total produits et le total charges.


Le résultat est le fruit de l’activité de l’entité : il permet de savoir si l’entité s’est enrichie
(bénéfice) ou appauvrie (perte).

2. Présentation simplifiée du compte de résultat


Charges Compte de résultat au …. Produits
Eléments Montants Eléments Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
- Achats de marchandises - Ventes de marchandises
- Variation de stocks de marchandises - Ventes de produits finis
- Achats de matières 1ères - Services vendus
- Autres achats - Subvention d’exploitation
- Transports - Production immobilisée
- Services extérieurs - Autres produits
- Impôts et taxes
- Autre charges
- Salaires du personnel
- Dotations aux amortissements

Total charges d’exploitation Total produits d’exploitation


Charges financières Produits financiers
- Intérêts des emprunts - Intérêts des prêts
- Escomptes accordés - Escomptes obtenus
- Autres intérêts - Revenus de participations et autres titres

Total charges financières Total produits financiers


Charges HAO Produits HAO
- Valeur comptables des cessions - Produits de cession d’immobilisation
- Dons et libéralités accordés - Dons et libéralités obtenus
- Abandon de créances accordées - Abandon de créances obtenues

Total charges HAO Total produits HAO


TOTAL CHARGES TOTAL PRODUITS
Résultat (total Produits - total charges)
TOTAL GENERAL TOTAL GENERAL

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NB : Contrairement au bilan, les soldes des comptes constituant le compte de résultat
sont remis à zéro au début de chaque exercice en application de la convention de la
séparation des exercices puisqu’ils concernent l’exploitation d’un exercice. Lecompte
de résultat est composé des comptes de la classe 6, 7 et 8.

a. Les charges.
En comptabilité générale, une charge est « un coût qu’il est nécessaire de
supporter pour obtenir des produits qui en sont l’opposé ». Une charge peut aussi être
définie comme étant une opération réalisée par l’entreprise qui est à l’origine d’un
appauvrissement de son patrimoine ; cet appauvrissement signifie soit une
augmentation des dettes, soit une soit une diminution d’actif.

Les charges sont inscrites dans la partie gauche du compte de résultat. La


classification des charges se fait par nature :

Charges d’exploitation : ce sont des coûts occasionnés par l’activité normale de l’entité
(Achat de marchandises, achat de matière première…)

Charges financières : ce sont des couts de financement de l’entité (Intérêt sur emprunt,
perte de change …)

Charges Hors Activités Ordinaire : Ce sont des coûts non liés à l’activité normale de
l’entité (Valeur comptable de cession des Immobilisation corporelle, Valeur comptable
de cession des Immobilisation financière ...)

b. Les produits.
Les produits sont les revenus d’une société provenant des activités courantes. La
plupart des produits sont le résultat de la vente des biens et des services. Toutefois, il y a
d’autres moyens de générer des produits tels que les intérêts ou les dividendes.

Les produits également sont classés par nature :

Produits d’exploitation : Ce sont des ressources produites par l’activité normale de


l’entité (Vente de marchandises, vente de services…)

Produits financiers : il s’agit des produits liés à la gestion financière de l’entité. En


général, ils sont issus des placements financiers (Intérêt sur prêt, gain de change…)

Produits Hors Exploitation : Ce sont des produits occasionnés essentiellement par la


cession d’élément d’actif. (Produit de cession d’immobilisation, 826, 84…)

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 Application 1

A la fin de l’exercice N l’entité GOD IS ABLE spécialisée dans la vente et la réparation


des téléphones portables vous communique les renseignements suivants :

Intérêt sur l’emprunt : 1 800 000 Revenus des titres : 1 260 000
Vente de marchandises : 99 500 000 Stock fin de période 26 000 000
Publicité : 9 000 000 Prestation de service : 2 500 000
Salaire et charges sociale : 38 000 000 Stock début de période 27 500 000
Fourniture de bureau : 500 000 Achat de marchandises 44 000 000
Vente d’ancien véhicule : 2 500 000 Valeur comptable de cession : 1 500 000

Travail à faire : Présenter le compte de résultat de l’entité GOD IS ABLE au 31/12/N

 Application 2

Calculer le résultat de l’entreprise au 31/12/N avec des ventes pour 19 800 000, achats
utilisés pour 14 000 000, achats services divers 1 084 000, salaires 5 010 000, charges
Sociales 2 000 000, impôts 150 000, intérêts payés 200 000.

Travail à faire : Equilibrer le compte de résultat à travers le bénéfice ou la perte.

 Application 3

Vous venez d’être embauché au sein de l'entreprise KADOSH revendeur de meubles.


Pour votre première journée, votre responsable vous présente l’ensemble des
opérations effectuées durant l’exercice N ci-dessous.

Achats de marchandises 916 000, Ventes de marchandises 1 728 000, Achats de


services 398 000, Frais de port facturés 47 000, Frais de personnel 423 000, Charges
exceptionnelles sur opération de gestion 64 000, Impôts, taxes et versements assimilés
157 000, Revenus des actions 71 000, Produits exceptionnels sur opérations de gestion
91 000, Achats de matières et fournitures 257 000, Intérêts payés 29 000.

Travail à faire : A partir des informations suivantes, il vous est demandé d'établir en date
du 31/12/N le compte de résultat

 Application 4

La Compagnie de Hommes de Visions (CHV), vous communique les informations suivantes


au 1er janvier N : Dette Fournisseurs 400 000 ; Emprunt bancaire 1 600 000 ; Créance
clients 400 000, Capital 5 000 000 ; caisse 100 000 ; terrain 1 400 000 ; marchandises
2 000 000 ; Logiciel 1 200 000 ; titre de participation 800 000 ; titre de placement
200 000 ; bâtiment 2 900 000, stock de marchandises 800 000, matériel informatique
340 000, Dettes sociale 215 000, découvert bancaire 320 000, réserves 2 350 000, prêt
1 450 000, banque 4 200 000.

Travail à faire : Présenter le bilan de la CHV au 31 décembre N.

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Chapitre 5
L’ORGANISATION COMPTABLE DE BASE

1. Généralité
L’organisation comptable est un ensemble de procédures administratives
comptables mise en place dans l’entité pour satisfaire aux exigences de régularité, de
sincérité, et assurer l’authenticité des écritures. Le plan comptable général OHADA
prévoit l’obligation pour toute entité d’établir une documentation décrivant les
procédures et l’organisation comptable afin de comprendre et contrôler le système de
traitement.

Toutes les entités ont l’obligation d’établir une documentation décrivant les
procédures et l’organisation comptable afin de comprendre et de contrôler le système
de traitement utilisé. L’organisation du système de traitement doit permettre d’une part
de reconstituer à partir des pièces justificatives, les éléments des comptes, états, et
renseignements soumis à la vérification. D’autre part retrouver à partir des comptes,
états et renseignements les données et les pièces justificatives.

a. L’analyse des flux


L’entité échange des biens, des services ou de l’argent avec différents agents
économique ou partenaires. Ces échanges s’appellent des flux. En comptabilité, les flux
se rapportent à la trésorerie d’une entité. Ils servent de références majeures à l’analyse
de la santé financière à court et moyen terme d’une société. On distingue les flux
entrant dans l’entreprise correspondent à l’emploi. Et les flux sortant de l’entreprise
correspondent à la ressource.

Etat

Clients Banques

ENTITE

Associés
Fournisseurs

Autres partenaires

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Chaque opération réalisée par l’entité se caractérise par un double flux : Un flux
de bien ou service et un flux monétaire ou financier,

On distingue :

Le mouvement de biens ou services Flux réel

Le transfert de monnaie (Liquidité, chèque, traite) Flux Financier

Le tableau ci-dessous explique comment il est possible de décomposer un


flux en plusieurs lignes d’écritures comptables. Il est possible d’envisager par exemple
un débit d’augmentation de charge par la contrepartie au crédit d’une augmentation
de dette.

Flux au débit (Emploi) Flux au crédit (Ressource)


Augmentation de charges Augmentation de produits
Diminution de produits Diminution de charges
Augmentation de possession (+Actif) Diminution de possession (-Actif)
Diminution du dû (-Passif) Augmentation du dû (+Passif)

 Exemple

La Compagnie des Hommes de Vision a acheté une machine outille à 300.000


et un matériel de transport à 2.000.000. Elle a payé immédiatement 2.300.000 par
chèque bancaire. Aucune écriture n’a été passée.

Libellé Débit Crédit


Machine Outille 300 000
Matériel de transport 2 000 000
Banque 2 300 000

 Application 1
Indiquez pour chacune des opérations réalisées par la librairie ISHA-KABOD dans le
cadre de ses activités les comptes dans lesquels une inscription en emploie ou en
ressource sera faite pour comptabiliser l'opération.

Voici la liste des comptes que vous utiliserez pour compléter le tableau : Achat, Vente,
Banque, Caisse, Matériel, Personnel rémunération due, Fournisseurs, Clients, Services
extérieurs, Frais financiers.

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Opérations EMPLOIS RESSOURCES
ISHA-KABOD achète des livres, qu'il paie
comptant en espèce.
Vente de 10 livres au comptant par
chèque.
Salaire du coursier payé par chèque
Achat des cahiers à crédit.
Vente des rames de papiers à crédit.
Règlement d'une facture à un des
fournisseurs par chèque bancaire.
Achat à crédit d'un ordinateur
Agios payés à la banque en raison d'un
découvert bancaire
Une entreprise de publicité a réalisé une
campagne pour faire connaître les
produits de l'entreprise. La facture est
payée au comptant par chèquebancaire.

 Application 2

On met à votre disposition le tableau qui suit, concernant une liste d'opérations
effectuées dans le cadre des activités de l'entité G2 99%. Pour chacune de ces
opérations, il vous ait demandé de spécifier : S'il s'agit d'un flux réel ou financier (= nature
du flux) ou s'il s'agit d'une ressource ou d'un emploi pour l'entreprise.

Opération Nature du flux Ressource ou emploi ?


G2 99% reçoit 500 000 de l'un de ses
FINANCIER EMPLOI
clients.
G2 99% règle 360 000 à l'un de ses
fournisseurs.
G2 99% achète un terrain.
G2 99% paie par chèque bancaire 2/5
du terrain qu'il vient d'acquérir.
G2 99% refait fait refaire la peinture
G2 99% paie par virement bancaire le
salaire de la femme de ménage.
G2 99% reçoit une subvention de
10 000 000 de l’ambassade de Chine
G2 99%x achète 2 véhicules de livraison
G2 99% règle les 2/3 de sa dette au prêt
de son fournisseur de marchandise

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b. Le mécanisme de la partie double
Le mécanisme de la partie double consiste à enregistrer toute opération
comptable dans au moins deux comptes (partie double) : Un ou plusieurs comptes pour
l’utilisation des fonds (Débit : emploi), un autre ou plusieurs pour l’origine des fonds (au
crédit : ressources).

Autrement dit, dans ce mécanisme, tout mouvement ou variation enregistrés en


comptabilité est représenté par une écriture qui établit une équivalence entre ceux qui
est porté au débit et ce qui porté au crédit des différents comptes affectés par cette
écriture.

2. Le compte
En comptabilité, un compte est la plus petite unité retenue pour le classement et
l’enregistrement des flux qui traversent l’entité (Achats, ventes, dépenses, recettes etc.).
La liste des comptes est référencée dans le plan de comptable.

Il existe trois manières de présenter les comptes à savoir, les comptes en T, les
comptes à colonnes mariées et les comptes à colonnes séparées. Mais quelques soit la
présentation retenue le compte doit renseigner sur la date de l’opération, sur la nature
de l’opération, les montants portés au débit ou au crédit et le solde créditeur ou
débiteur.

 Présentation de compte en T
Débit N° de compte et sont intitulé Crédit

 Présentation de compte à colonnes mariées


Numéro et intitulé du compte
Mouvement Soldes
Dates Libellés
Débit Crédit Débit Crédit

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 Présentation de compte à colonnes séparées

Numéro et intitulé du compte


Débit Crédit
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants

NB : Les comptes de l’actif, augmentent au débit et diminuent au crédit, ceux du passif


augmentent au crédit et diminuent au débit.

 Application

Le Chef Comptable de la CHV veut savoir au 31/12/N la situation du compte


banque qui présentait un solde débiteur de 60.000.000 au 1er décembre N. Les
opérations du mois sont les suivantes :

02/12 : Vente de marchandise au comptant par chèque 16.000.000


10/12 : Règlement par chèque de la facture SEEG 6.000.000
15/12 : Retrait de la caisse pour verser à la banque 24.000.000
28/12 : Règlement des charges du personnel par chèque 50.000.000

Travail à faire :

1. Présenter le compte Banque selon les trois types de présentations

3. Le système classique et le système centralisateur


On distingue deux principaux systèmes comptable qui sont : le système classique
et le système centralisateur, chacun d’eux pouvant être informatisé ou non.

a. Présentation du système classique


Le système d’organisation comptable appelé système classique est le plus
ancien des systèmes comptables. Il est très adapté aux petites entités. Pour des raisons
pédagogiques de simplification et de clarté on l’utilise beaucoup dans les formations
en comptabilité (livres, cours, etc.). En effet, il utilise un journal unique appelé journal
général, tenu par une personne enregistrant au jour le jour et de façon chronologique
toutes les opérations comptables. Il s’ensuit un travail énorme et fastidieux au report du
grand livre et de la balance générale des comptes.

L’organisation comptable de base, appelée système classique, enregistre les


opérations comptables de l’entité en se basant sur l’utilisation de certain nombre de
document à savoir le journal, le grand livre et la balance.

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Pièces Justificatives

Documents
Journal général Grand livre Balance générale de synthèse

b. Présentation du système centralisateur


Le système centralisateur répond mieux aux besoins des grandes entités. Le
système classique présente une lourdeur dans le cumul des reports et ne permet pas
une division du travail. Tandis que le système centralisateur repose sur une véritable
division du travail et une répartition des tâches comptables (saisie, suivi, contrôle) en
raison de l’existence de plusieurs journaux spécialisés par catégorie d’opérations. Ainsi,
il est possible d’utiliser plusieurs journaux auxiliaires regroupant les opérations identiques
:

 Journal des achats


 Journal des ventes
 Journal de banque
 Journal de caisse
 Journal des opérations divers
 Journal des reports à nouveau

Les enregistrements sont saisis dans les différents journaux axillaires avec mis à jour
des comptes individuels des clients et des fournisseurs. Après totalisation des différents
journaux axillaires, les totaux ainsi obtenus sont reportés ou transférés par centralisation,
globalement dans un journal unique enfin de mois : le journal général.

Pièces Justificatives

Journal achat
Journal vente Centralisation Report Report
Journal banque Journal Grand livre Balance Documents
Journal caisse de synthèse
général Central Générale
Journal OD
Journal RAN

Les systèmes comptables permettent d’atteindre les objectifs fixés à la


comptabilité c'est-à-dire : enregistrer, classer, résumer et synthétiser.

 L’enregistrement des opérations : se fait par les journaux.


 Le classement des opérations : se fait par le grand livre des comptes
 Le résumé des opérations : se fait par la balance générale des comptes
 La synthèse des opérations se fait par le bilan et compte de résultat.

Les pièces justificatives quant à elles, constituent la base d’information à introduire


dans le système comptable.

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c. Les pièces justificatives
Selon l'article 17 alinéa 5 de l'acte uniforme relatif au droit comptable OHADA,
tout enregistrement comptable doit être appuyé par une pièce justificative. Une pièce
justificative est un document fournissant des données à introduire dans le système
comptable, elle constitue donc le document de base pour chaque écriture
comptable. Elle peut être d'origine externe ou interne mais elle est nécessaire pour tout
enregistrement.

L'objectif des pièces comptables est de pouvoir retracer à tout instant l'ensemble
des opérations qui ont affecté la comptabilité de l’entité. Elles permettent de pouvoir
disposer de l'ensemble des éléments dans le cas d'un litige avec un tiers, mais aussi en
cas de contrôle. En effet, pour permettre les vérifications l'acte uniforme dans son article
17 alinéa 3 précise que les pièces justificatives doivent être classées ; mais il n'impose
aucune méthode particulière de classement. Les pièces comptables doivent être
classées et archivées pendant une période de 10 ans. C’est une obligation légale et
aucune entité ne peut y déroger. Elles peuvent prendre plusieurs formes : facture
d'achat, facture de vente, relevés de banque, bulletins de salaire, déclarations fiscales,
cheque, ordre de virement...

d. Le journal
L'article 17 alinéa 4 de l'acte uniforme dans sa version définitive stipule que les
mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés chronologiquement,
opération par opération et jour par jour (dans l'ordre de leur date de valeur comptable).
Le livre journal couramment appelé le journal est donc le document dans lequel les
opérations comptables matérialisées par les pièces justificatives sont enregistrées.

Lorsque la comptabilité était tenue manuellement, le journal était un cahier ou


un registre dont chaque ligne correspondait à un compte mouvementé. Aujourd’hui
avec la comptabilité informatisée, il existe autant de présentation de journal que de
logiciels de comptabilité. Toutefois, dans les deux cas chaque enregistrement doit avoir
les précisions suivantes :

 Date de l’opération
 Numéro de compte débit / crédit
 Intitulés des comptes mouvementés issus du plan comptable
 Montant porté au débit et au crédit
 Référence de la pièce justificative.

Présentation classique du journal

Numéro de compte Montant


Débit Crédit Débit Crédit
DATE

Intitulé de compte

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NB : Le principe de la partie double doit être respecté afin de permettre l’égalité entre
les colonnes de montant débit et crédit. Le caractère définitif des enregistrements du
journal est assuré par l’absence de tout blanc ou altération de toute sorte.

 Exemple

L’entité MONOPRIX, a envoyé le 18 Novembre 2020 à son client BEAUTE DIVINE, la


facture ci-dessous.

MONOPRIX
BP: 5565 Libreville Gabon
NIF: 287A Z
Vente de produits cosmétiques
Facture N°12S
Doit: BEAUTE DIVINE
Le 18/11/2020

Produits Quantité P.U Montant


Rouge à lèvre 52 800 41 600
Crayon de beauté 12 250 3 000
Crème de main 28 2 500 70 000
Crème de gommage 12 3 000 36 000
TOTAL 150 600
Arrêter la présente facture a la somme de cent cinquante mille six cent francs CFA

Travail à faire :

1. Sachant que le règlement a été effectué 3 trois jours plus tard en espèce,
enregistrer la facture ci-dessusdans la comptabilité de MONOPRIX et de
BEAUTE DIVINE.

 Solution

Enregistrement dans la comptabilité de MONOPRIX

18/11/2020

411 Clients 150 600


701 Vente de marchandises 150 600
(Facture N° 12S client F-P)
11/11/2020
571 Caisse 150 600
411 Clients 150 600
(Encaissement espèces facture
N°12S)

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 Enregistrement dans la comptabilité de BEAUTE DIVINE

18/11/2020

601 Achat de marchandises 150 600


401 Fournisseurs 150 600
(Facture N° 12S Fournisseur BD)
21/11/2020
401 Fournisseurs 150 600
571 Caisse 150 600
(Règlement espèces facture
N°12Sà

NB : Les achats du circuit sont comptabilisés au compte 60 pour le montant net de taxes
récupérables auquel s’ajoutent les frais accessoires d’achats. Ces frais accessoires
peuvent être enregistrés au sous compte achats concerné pour le montant net de taxe
récupérables auquel s’ajoute les frais accessoires d’achats.

Les acquisitions de biens durables, assimilées à des investissements (terme économique)


ou des immobilisations (terme comptable), sont crédités au compte 481 fournisseurs
d’investissements ou 404 fournisseurs, acquisition courantes d’investissement.

 Application

La Compagnie des Hommes des Vision (CHV) est une entité, spécialisée dans la vente
des appareils électroniques et du matériel bureautique. On vous demande de
comptabiliser les opérations de la première quinzaine de janvier.

02/01 : Facture N° 422 du fournisseur CIS pour l’achat d’une caisse enregistreuse, 300 000
F CFA et 10 Ordinateur de bureau à 200 000 F CFA.

04/01 : Vente N° 64CHV adressée au client PACHITO, pour la vente de 8 ordinateurs au


prix unitaire de 450 000 FCFA.

06/01 : La CHV fait un retrait de 500 000 F CFA de son compte électronique pour
alimenter sa caisse.

08/01 : Réception du chèque UGB N°64513 de la part du client PACHITO pour sa facture.

09/01 : Le chèque N° N°64513 est déposé à la banque pour l’encaissement.

12/01 : Facture N° 120 de la MENUISERIE DIAKOU, concernant l’achat de 6 placards au


prix de 275 000 l’unité, les frais de transport font 15% du prix du mobilier. Rabais de 1% et
Escompte 2%.

13/01 Facture N°6886 du fournisseur GB Plus pour l’achat de 5000 chemises cartonnés,
au prix de 50 F CFA l’unité, 500 Clés USB au prix de 25 000 l’unité

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e. Le grand Livre des comptes
Selon l'acte uniforme de l'OHADA en son article 19 et l'acte uniforme portant sur
le commercial en son article 13, le grand livre est un document au même titre que le
livre journal et le livre d'inventaire, qui doit obligatoirement être tenu par tout
commerçant.

Les comptes alimentés et renseignés à partir du journal, sont assemblés dans le


grand livre. Il éclate donc les renseignements chronologiques du journal par nature
d'opération, dans les différents comptes concernes.

 Application

Reprenons l'exercice ci-dessus de l’entité MONOPRIX. On vous demande de présenter


le grand livre des comptes.

D 411 Client C D 701 Vente de marchandises C

D 571 Caisse C D 102 Capital Personnel C

f. La Balance
La balance générale est un tableau dans lequel sont reportées les comptes du
grand livre dans l'ordre du plan comptable OHADA, avec pour chacun d'eux:

 Un numéro de plan comptable OHADA


 L'intitulé exact
 Le total des mouvements débit, crédit
 Le solde qui en découle (Solde nul, solde débiteur, solde créditeur)

La balance générale est établit périodiquement, généralement tous les mois. Elle
est à la base de l'établissement des comptes annuels (Bilan, Compte de résultat, Etat
annexé et TAFIR ou le système minimale de trésorerie). Il existe plusieurs présentations de
la balance :

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 La Balance cumulée ou à 4 colonnes

Numéros Totaux Soldes


des Intitulés des comptes
comptes Débits Crédits Débiteurs Créditeurs

TOTAUX

NB: Le respect de la partie double impose que, le total débit doit être égal au total
crédit.

 La balance par soldes ou à 2 colonnes

Numéros Soldes
des Intitulés des comptes
comptes Débiteurs Créditeurs

TOTAUX

 La balance à 6 colonnes

Numéros Soldes initiaux Mouvements Soldes de clôture


des Intitulés des comptes
comptes Débiteurs Créditeurs Débits Crédits Débiteurs Créditeurs

Total Bilan
TOTAUX d'ouverture Total Journal Total Bilan de clôture

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Exemple

Continuons avec notre application concernant l’entité MONOPRIX.

Travail à faire

Présenter la balance cumulée au 31 décembre 2015.

 Solution

Numéros Totaux Soldes


des Intitulés des comptes
comptes Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
102 Capital personnel - 1 000 000 - 1 000 000
411 Client 150 600 150 600 - -
521 Banque 1 000 000 - 1 000 000 -
571 Caisse 150 600 - 150 600 -
701 Vente de marchandises - 150 600 - 150 600
TOTAUX 1 301 200 1 301 200 1 150 600 1 150 600

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