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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………………………

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA COMPTABILITE………………………………………………

CHAPITRE 2 : L’ENTITE……………………………………………………………………………………

CHAPITRE 3 : L’ANALYSE DES OPERATIONS DE L’ENTREPRISE EN TERM DE FLUX ……

CHAPITRE 4 : LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE………………….…………

CHAPITRE 5 : LE SYSTEME COMPTABLE OHADA………………..............................…………………

CHAPITRE 6 : LE BILAN………………………………………………………………………………………

CHAPITRE 7 : LA DETERMINATION DU RESULTAT PAR LES COMPTES DE GESTION………

CHAPITRE 8 : L’ORGANISATION DES TRAVAUX COMPTABLES…………………….……………

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………………………

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INTRODUCTION

L’objectif de ce cours est d’amener les étudiants de Licence 2 à avoir certaines notions de la comptabilité
financière.
Les objectifs spécifiques de ce cours consistent à amener les apprenants à :
- établir le bilan comptable ;
- calculer le résultat par les comptes de gestion ;

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A LA COMPTABILITE

La comptabilité est, depuis longtemps, considérée comme une connaissance utile. Elle est nécessaire à toute
personne qui veut diriger une entité, exploiter un commerce, administrer une collectivité ; même
l’épargnant, le citoyen ne peuvent plus l’ignorer.
Exprimée en des termes simples, elle peut être comprise par tous.

I. DEFINITION ET TYPES DE COMPTABILITE


1. Définition
La comptabilité est une technique qui consiste à :
 Collecter les pièces comptables produites par l'entité ou reçues des tiers ;
 Les analyser ;
 Les classer ;
 Les enregistrer sur les livres comptables ;
 Etablir des documents de synthèse.

La comptabilité est un système d’analyse, d’organisation et de traitement de l’information qui permet : de


saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées afin de fournir, après traitement approprié, un
ensemble d’informations conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés.

Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information toute comptabilité implique :


 le respect des principes ;
 une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ;
 la mise en œuvre des méthodes et de procédures ;
 l’utilisation d’une technologie commune.

2. Objectifs de la comptabilité
La comptabilité est destinée à fournir après traitement approprié, un certain nombre de renseignements
d’ordre juridique et économique destinés aux utilisateurs intéressés.

2.1 Renseignements d’ordre juridique


Du point de vue juridique, toute opération doit laisser une trace écrite. En saisissant et en enregistrant les
informations chiffrées, la comptabilité apparaît comme un moyen de preuve. Elle permet à l’entité de savoir
à tout moment ce qu’elle doit, à qui elle doit et ce qu’on lui doit.
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2.2 Renseignements d’ordre économique
La comptabilité doit renseigner si l’activité de l’entité a été ou non rentable. En outres la tenue régulière
d’une comptabilité permet à l’entité de fournir à l’administration les chiffres lui permettant de calculer les
agrégats économiques (valeur ajoutée, produit intérieur brut…).
Enfin les comptes des entreprises servent de base à l’élaboration des statistiques nationales.

3. Les types de comptabilité


Si l’ensemble des disciplines comptables ont ainsi en commun la manipulation des grandeurs monétaires,
elles sont par ailleurs profondément différenciées en raison de leur domaine d’application comme en raison
de la nature de l’entité qu’elles concernent.

3.1 La comptabilité nationale


C’est une présentation de l’ensemble des informations chiffrées relatives à l’activité économique d’une
nation. C’est un outil indispensable pour la compréhension de l’économie de la nation.

3.2 La comptabilité publique


Elle s’applique aux administrations publiques et autres entités de droit public telles que les collectivités
territoriales, les établissements hospitaliers, les établissements publics à caractère industriel et commercial.

3.3 La comptabilité générale


La comptabilité générale est basée sur la technique de la partie double. Elle vise l’enregistrement de façon
chronologique de toutes les opérations effectuées par l’entité. C’est un outil d’information pour les
partenaires de l’entité (clients, fournisseurs, banquiers, Etat, actionnaires…).

3.4 La comptabilité analytique


La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion est une comptabilité non obligatoire destinée
principalement aux dirigeants de l’entité pour leur permettre de prendre les bonnes décisions. C’est une
comptabilité basée sur l’analyse des charges et des coûts. Elle vise l’analyse et la détermination des coûts et
les résultats analytiques des produits et services que vend l’entité.

3.5 La comptabilité des sociétés


La comptabilité des sociétés est une branche de la comptabilité qui s'intéresse au fonctionnement des
sociétés. Son objectif est d'offrir au gestionnaire de la société un moyen de gestion et de décision fiable et
vérifiable. Elle s'intéresse à la gestion de la société depuis sa création jusqu'à sa liquidation.
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II. LE ROLE DE LA COMPTABILITE
La comptabilité est à la fois un instrument d’informations financières et un outil de gestion.

1. La comptabilité : instrument d’information financière


L’entité est une organisation transparente qui doit rendre compte aux partenaires avec lesquels elle est en
relation d’affaires. Ce sont :
 les salariés qui lui consacrent leur force de travail ;
 les clients et fournisseurs avec qui elle est en relation;
 les bailleurs de fond qui lui apportent les capitaux : actionnaires, créanciers… ;
 l’état à qui l’entité doit payer les impôts et les taxes ;
 les organismes sociaux à qui l’entité doit payer les diverses cotisations.
Cette information financière est donnée principalement par les documents de synthèse :
 le bilan : il décrit le patrimoine de l’entité à une date donnée ;
 le compte de résultat qui renseigne sur le montant des profits et des pertes.

2. La comptabilité : outil de gestion


Loin d’être un simple outil d’informations financières, la comptabilité est également un outil de gestion
destiné à éclairer les dirigeants de l’entité. Elle se présente de ce fait comme un tableau de bord destinée
aux dirigeants et composé d’une série d’instruments de mesures de performances comme le solde
intermédiaire de gestion, le tableau de flux de trésorerie.

3. Intérêt de la comptabilité
La comptabilité est une technique et un outil indispensable à tous les agents économiques.

3.1 Pour le chef d’entreprise


Elle aide à :
 connaître ses résultats : déterminer le revenu encaissé pendant une période donné ;
 orienter ses choix : connaitre les activités rentables de l’entité ;
 mieux gérer : déterminer le prix de vente qui peut assurer la rentabilité de l’affaire ;
 faire des projections : permet de faire des prévisions des projections dans le temps.

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3.2 Pour les pouvoirs publics
Ils peuvent trouver les éléments de calcul des sommes qui sont dues au trésor au titre de l’impôt ou des
taxes à régler.

3.3 Pour les actionnaires


Elle leur permet de déterminer les chances d’amélioration et de détérioration du résultat dans l’avenir et par
répercussion la valeur de négociation de leur action.

3.4 Pour les créanciers et en particulier les banques


Elle leur permet de déterminer le niveau de crédit comparable avec sa capacité de rembourser.
Ainsi on peut le constater la comptabilité est un instrument privilégié de gestion des entités.

À retenir
La comptabilité est un moyen :
 d’information sur l’évolution d’une entreprise ;
 de contrôle l’utilisation des fonds mis à disposition par les actionnaires ou les banquiers ;
 d’amélioration de la gestion de l’entreprise par l’examen a posteriori des résultats ;
 d’analyse financière et de diagnostic global des performances de l’entreprise ;
 d’élaboration de prévisions financières.

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CHAPITRE 2 : L’ENTITE

Une entité est un ensemble organisé d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales et d’éléments
corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité économique qui poursuit un exercice propre.
Par activité économique, il faut entendre toute activité (civile ou commerciale) produisant des biens ou des
services marchands ou non marchands exercée dans un but lucratif ou non.
L’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses
propriétaires et de ses partenaires économiques.
Une entité peut être une organisation à but lucratif ou non lucratif (sociétés commerciales, entreprises
publiques, coopératives, ONG…).

I. L’ENTREPRISE
L’entreprise est une unité économique, une organisation financièrement indépendante au sein de laquelle
sont réunis différents moyens (matériels, financiers, humains) dans le but de produire des biens et des
services vendus sur un marché afin de réaliser un bénéfice.
L’entreprise se définit comme une entité économique reposant sur une organisation préétablie et
fonctionnant autour des moyens de production ou de distribution.

L’entité est plus vaste que l’entreprise.

1. Classification des entreprises


Les entreprises peuvent être classées selon l’origine des capitaux (la nature juridique), la taille ou
l’importance de l’entreprise et la nature de l’activité.

1.1 Selon l’origine des capitaux (la nature juridique)


On distingue les entreprises privées, les entreprises publiques et les entreprises semi publiques.

1.1.1 Les entreprises privées


Les capitaux proviennent entièrement du privé (entreprises individuelles et entreprises sociétaires).
L’entreprise est dite individuelle lorsque le capital appartient à une seule personne ; il en résulte
généralement un pouvoir de décision et de direction réunis entre les mains du chef d’entreprise.

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L’entreprise est dite sociétaire (ou qualifié de société) lorsqu’au moins deux personnes ont décidé de se
grouper pour exploiter en commun ce qui résultera de leur activité commerciale.

1.1.2 Les entreprises publiques


Les capitaux proviennent entièrement de l’Etat.

1.1.3 Les entreprises semi publiques


Les capitaux proviennent de l’Etat et du privée.

1.2 Selon la taille


La taille peut être mesurée par l’effectif du personnel, le capital et le chiffre d’affaires
On distingue :
- les petites entreprises ;
- les moyennes entreprises ;
- les grandes entreprises.
- Cette classification est relative car elle est variable dans le temps et surtout dans l’espace.
La classification selon la taille est fonction du niveau de développement du pays qui l’effectue.
En effet une grande entreprise (selon le chiffre d’affaires par exemple) en Côte d’Ivoire n’est qu’une
entreprise moyenne en France et même une petite entreprise aux Etats-Unis.

1.3 Selon la nature de l’activité


On distingue :
- les entreprises commerciales
Ce sont des entreprises qui revendent les biens achetés en l’état c'est-à-dire sans les transformer pour les
vendre en l’état ou les entreprises de prestation de service. Les entreprises de prestation de service
fournissent des services (banques, Sotra, hotêls).
- les entreprises industrielles
Ce sont des entreprises qui achètent des matières premières et qui les transforment en produits finis pour les
vendre.

1.4 Selon le secteur économique


On distingue :
- le secteur primaire qui regroupe les activités liées à l’extraction des ressources naturelles par
l’intermédiaire de l’agriculture, la pêche, l’exploitation forestière et minière.

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- le secteur secondaire qui regroupe les activités liées à la transformation des ressources naturelles
issues du secteur primaire.
- le secteur tertiaire qui regroupe toutes les activités économiques ne faisant pas partie des deux autres
secteurs.

2. L’organisation interne de l’entreprise : Les principales fonctions au sein d’une entreprise


Afin d’atteindre les objectifs fixés (production, vente), les activités de l’entreprise sont ventilées par
fonction dans des services.
Les fonctions correspondent aux différentes actions nécessaires à la réalisation d’un même objectif global.
Parmi ces fonctions nous avons :
 la fonction gestion des ressources humaines,
 la fonction commerciale,
 la fonction financière
 la fonction production.

2.1 La fonction gestion des ressources humaines

Mission Procurer à l’entreprise la quantité et la qualité nécessaire de compétences


humaines afin de lui permettre d’atteindre ses objectifs à court, moyen et long
terme.
Attributions • Recruter et combler le manque d’effectif.
• Intégrer et encadrer le personnel.
• Rémunérer, motiver et intéresser
• Evaluer et promouvoir le personnel
• Former et développer les compétences

2.2 La fonction commerciale

Mission Assure les débouchés et veille à l’écoulement des produits de


l’entreprise.
Attributions Analyser et anticiper la demande et les besoins au niveau du marché
Identifier les différents segments du marché (segmentation)
Equilibrer l’offre des produits/services en fonction des besoins du
marché.
Administrer les ventes

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Développer les ventes
Maintenir et faire progresser la part de marché de l’entreprise.
Veiller à l’image de l’entreprise.

2.3 La fonction financière

Mission Veiller aux équilibres financiers de l’entreprise : financement, liquidité et


rentabilité.
Attributions • Réunir, à moindre coût, les capitaux nécessaires à l’exploitation.
• Gérer les engagements financiers de l’entreprise.
• Gérer et anticiper les flux de trésorerie et en assurer l’équilibre.
• Etudier l’opportunité des investissements dans une perspective de
création de valeur pour l’actionnaire.
• Suivre la comptabilité et les coûts et assurer l’interface avec les
partenaires financiers (banques, Etat, administration fiscale).

2.4 La fonction production

Mission Concevoir et réaliser des produits/services répondant aux besoins actuels et


potentiels du marché et ce en collaboration avec les commerciaux.

Attributions • Assurant la réalisation des produits dans les meilleures conditions de


quantité de qualité de coût et de délai.
• Planifier la production et optimiser le rendement des équipements.
• Concevoir les procédés et les méthodes de fabrication
• Innover et développer de nouveaux produits.

II. L’ENTITE ET SON ENVIRONNEMENT


L’entité ne constitue pas un système isolé sans relation avec l’extérieur. De par sa fonction, elle est un
système ouvert sur un environnement avec lequel elle entretient des relations.

1. Les opérations de l’entité


Il existe deux grandes catégories d’opérations réalisées dans le cadre d’une entité. Il s’agit des opérations
d’investissement - financement et les opérations d’exploitation.

1.1 Opérations d’investissement - financement

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Pour qu’une entité puisse exister, il faut réunir ou acquérir des biens d’équipement appelés outils de
production. Ce sont : les terrains, les bâtiments, les matériels, les installations…
On appelle investissement, l’acquisition de ces biens par l’entreprise.
En comptabilité, ces biens sont appelés des immobilisations. Les investissements peuvent être obtenus à
l’aide des ressources propres apportées par l’entreprise. L’entreprise a souvent recours à des prêteurs pour
financer ses investissements.

1.2 Les opérations d’exploitation


On appelle opération d’exploitation, les opérations réalisées de façon quotidienne par l’entité : achat de
matières premières, fabrication des produits finis, achat de marchandises, vente de marchandises, de
produits finis et des prestations de services pour atteindre son objectif. L’ensemble de ces opérations forme
le cycle d’exploitation.
La réalisation de ces opérations prend la forme d’un circuit qui se manifeste plusieurs fois dans l’année.

1.2.1 L’entreprise commerciale


L’entreprise commerciale se caractérise par l’achat des marchandises, le stockage momentané de ces
marchandises suivi de leur vente. D’où le schéma suivant :

Paiements Encaissements
CAISSE

FOURNISSEURS CLIENTS

ENTREPRISE

Achat de m/ses Vente de m/ses


STOCKS

1.2.2 L’entreprise industrielle


Son cycle d’exploitation peut être décrit de la façon suivante :
● Achat de matières (matières premières et matières consommables)
● Stockage des matières
● Transformation des matières en produits finis
● Stockage des produits finis
● Vente de produits finis.

D’où la schématisation suivante

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Règlements Encaissements
CAISSE

FOURNISSEURS ENTREPRISE CLIENTS

Achat de Matières Stocks de Fabrication Stocks de


Transfor Vente de produits
Matières produits finis
mation

3. Rôle de l’entité
L’entité a plusieurs rôles.

3.1 L’entreprise agent de production et de circulation des biens


L’entreprise est un carrefour d’échanges économiques.
Pour les autres entreprises elle est fournisseur de matières premières ou de produits de vente en l’état.
Pour les administrations et les particuliers elle est fournisseur de biens durables ou de biens de
consommation.

3.2 L’entreprise agent de distribution de monnaie et de revenu


La production et la vente procure immédiatement ou avec un décalage dans le temps (à terme) une masse
monétaire correspondant à son chiffre d’affaires qu’elle distribue en grande partie.
- Une partie importante des recettes est versée aux salariés en rémunération du travail fourni.
- Une part importante des recettes est consacrée au règlement des biens d’équipement ou de service
qu’elle a consommé et à d’autres dépenses de fonctionnement.
- L’Etat prélève sur la masse des recettes de l’entreprise des taxes (TVA, TSE) qu’elle incorpore à son
prix de vente et qu’elle perçoit pour le compte de l’Etat.
- Le reliquat (reste) non employé constitue le bénéfice d’exploitation dont l’Etat prélève une partie
sous forme d’impôt sur le bénéfice (25%).
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- L’autre partie est le bénéfice net dont une partie est maintenu dans l’entreprise pour accroitre les
capitaux propres. Le reste du bénéfice net est versé au chef d’entreprise ou aux actionnaires
proportionnellement aux capitaux apportés.

4. Les partenaires de l’entité


Les principaux partenaires de l’entité sont :

4.1 Les fournisseurs


Ils constituent le marché des approvisionnements de l’entreprise. Sur ce marché l’entreprise se procure des
biens d’équipement, des marchandises et des matières.
Ces biens sont acquis par l’entreprise contre paiement de leur valeur monétaire.

4.2 L’Etat
Elle soutient l’entreprise en lui versant des subventions. Elle se fait également soutenir par l’entreprise en
lui prélevant des impôts et des cotisations sociales.

4.3 Les clients


Ils constituent le marché des biens et services de l’entreprise. Sur ce marché l’entreprise écoule ses
marchandises ou sa production. Elle reçoit en contrepartie la valeur monétaire de ces biens écoulés.

4.4 Les établissements financiers


Constitués par les banques, les centres de chèques postaux et autres organismes financiers nationaux ou
internationaux, ces établissements représentent le marché des capitaux de l’entreprise.

4.5 Les actionnaires


Ils mettent en commun des moyens pour créer l’entreprise et s’attendent à recevoir des dividendes en contre
partie en fonction de leur apport.

4.6 Les salariés


Ils travaillent pour le compte de l’entreprise. En contrepartie ils reçoivent une rémunération appelée salaire.

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CHAPITRE 3 : L’ANALYSE DES OPERATIONS EN TERMES DE FLUX

L’entité effectue des opérations au jour le jour qu’elle enregistre dans les livres comptables. Mais avant
l’enregistrement de toutes ces opérations, elle fait au préalable l’analyse comptable de celles-ci.

I. LA NOTION DE FLUX EN COMPTABILITE


L’activité de l’entité génère des mouvements avec divers partenaires : clients, fournisseurs, banques… C’est
ainsi que ces mouvements créent des flux. Ces flux peuvent être :
 réels ou physiques (constatent des mouvements de biens matériels et services).
 financiers (paiements)
 internes (se passent à l’intérieur d’une même entreprise)
 externes (mouvement entre l’entreprise et l’extérieur)
 Juridiques (créances et dettes ; de notre point de vue une créance est une somme que l’on nous doit
et une dette est une somme que vous devez à un tiers par exemple à votre fournisseur ou au fisc)

Une entité livre des marchandises à un client, la facture étant payable à 30 jours
 Livraison et facturation au client :
 Flux réel : marchandises transférées de l’entité au client
 Flux juridique : l’entité détient une créance sur ce client (qui a une dette)
 Paiement par le client
 Flux juridique : extinction de la créance
 Flux financier : l’argent est transféré du client vers l’entité.

A la lumière de cet exemple, nous constatons que toute opération se traduit par deux flux de sens opposé et
dont les totaux sont égaux.

1. Définition
Un flux est une quantité de biens, de services en valeur monétaire en mouvement entre deux ou plusieurs
agents économiques.
Un flux correspond à une quantité de biens, de services ou de monnaie entrant ou sortant de l’entreprise à
une date donnée.

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2. Exemples

Exemple 1
SOCOCE vend des marchandises au comptant d’une valeur de 100.000 F à Bâche Bleue.

Flux externe de biens


100.000 F
SOCOCE Flux externe financier Bâche Bleue
100.000 F

Exemple 2
Sortie de matières premières d’une valeur de 500.000 F du magasin de stockage vers l’usine de l’entreprise.

Flux interne de biens : 500.000 F


Magasin Usine
Flux
SACO

Exemple 3
Retrait de 200.000 F de la caisse A vers la caisse B de la SACO

Flux interne financier : 200.000 F


Caisse A Caisse B
Flux
SACO

NB : Toute opération qu’elle soit interne ou externe se traduit par le passage de valeur d’un pôle à un autre.

II. ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS


1. Principe
L’entreprise en création doit se procurer des fonds. Ceux-ci sont apportés par le créateur ou des amis ou des
relations ou une banque. Ces fonds, qui constituent des ressources pour l’entreprise, vont être enregistrés
comme des dettes à l’égard des apporteurs ou prêteurs d’argent : le capital social est une dette à l’égard des
porteurs de parts (dans les SARL) et des actionnaires (dans les SA), les fonds prêtés sont des dettes à l’égard
des prêteurs. Les ressources financières ainsi obtenues vont être utilisées par le chef d’entreprise en partie
pour acquérir certains biens (par exemple, du matériel de fabrication s’il s’agit d’une société de production),
le reste étant conservé en caisse ou en banque pour divers règlements à effectuer. On remarque que
l’acquisition du matériel et l’argent mis en caisse ou en banque constituent des emplois de fonds.
Tout flux a un point de départ et un point d’arrivée.
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● Le départ constitue l’origine, la provenance : la ressource qui rend l’opération possible. Ce qui m’a
permis de réaliser l’opération.
● L’arrivée ou la destination constitue l’emploi. L’emploi est l’utilisation faite des ressources.

Pour un flux on toujours l’égalité

RESSOURCES = EMPLOIS

2. Exemples
Exemple 1 : Vente au comptant
En prenant l’exemple de SOCOCE qui vend des marchandises au comptant des marchandises d’une valeur
de 100.000 F à Bâche Bleue.
Qu’est ce qui a permis à SOCOCE d’encaisser 100.000 F ?
C’est la vente des marchandises. Les marchandises constituent la ressource et l’encaissement des 100.000 F
constitue l’emploi.

Flux externe de biens


R E

SOCOCE E 100.000 F R Bâche Bleue

E R
Flux externe financier
100.000 F
chez SOCOCE chez Bâche Bleue
R : marchandises 100.000 R : caisse 100.000
E : caisse 100.000 E : marchandises 100.000

Exemple 2 : Vente à crédit


Ali vend à crédit des marchandises d’un montant de 175.000 F à Afripêche
Marchandises
R 175.000 F E

Ali Créances - dettes Afripêche


E R
175.000 F
Chez Ali chez Afripêche
R : marchandises 175.000 R : dettes 175.000
E : créances 175.000 E : marchandises 175.000

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Le vendeur a une créance sur l’acheteur. Réciproquement l’acheteur a une dette envers le vendeur. Ainsi est
née la notion de créance- dette. Cette créance ne s’éteindra qu’après le paiement du montant dû.

Exemple 3 : Vente à crédit avec bénéfice


SOCOCE vend à crédit des marchandises à 300.000 F. Ces marchandises ont coûté 225.000 F

R : marchandises 225.000 E : marchandises 300.000


Marchandises
R : bénéfice 75.000 client
300.000 F
E : créances 300.000 Créances - dettes R : dettes 300.000
300.000 F
Chez SOCOCE chez le client
R : marchandises 225.000 R : dettes 300.000
R : bénéfice 75.000 E : marchandises 300.000
E : créances 300.000

Exemple 4 : Vente à crédit avec perte


Solibra vend à crédit des marchandises à 350.000 F. Ces marchandises ont coûté 450.000 F

R : marchandises 450.000 E : marchandises 350.000


Marchandises
350.000 F client

E : perte 100.000 Créances -dettes R : dettes 350.000


E : créances 350.000 350.000 F

Chez Solibra chez le client


R : marchandises 450.000 R : dettes 350.000
E : perte 100.000 E : marchandises 350.000
E : créances 350.000

Application 1

Présenter le tableau d’analyse comptable en termes de « Emplois » et « Ressources » des opérations


suivantes :

1 : Apport de 5.000.000 F déposé en banque pour la création de l’entreprise.


2 : Acquisition à crédit d’un matériel industriel à 1.200.000 F.

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3 : Emprunt d’une somme de 2.000.000 F auprès d’un établissement financier. L’argent est
viré sur le compte bancaire.
4 : Règlement du fournisseur de matériel par chèque de 20% du coût d’achat du matériel.
5 : Retrait de 500.000 F de la banque pour alimenter la caisse.
6 : Achat de marchandises au comptant et en espèces à 250.000 F.
7 : Destruction d’une partie des marchandises achetées estimées à 150.000 F.
8 : Vente à crédit à 2.300.000 F des marchandises ayant coûté 2.000.000 F
9 : Vente pour 3.500.000 F à crédit de marchandises ayant coûté 2.700.000 F.
10 : Achat à crédit à Yao de 2.000.000 F de marchandises.
11 : Retourné à Yao 600.000 F de marchandises non conformes à la commande.
12 : Réglé en espèce la dette restant en vers Yao.

CHAPITRE 4 : LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

I. LE COMPTE
1. Définition

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Le compte est un tableau à deux parties de sommes qui enregistre les opérations au fur et à mesure qu’elles
se produisent. Par convention :
- Le côté gauche est appelé débit (D). Il enregistre les emplois.
- Le côté droit est intitulé crédit (C). Il enregistre les ressources.
2. Terminologie
Débiter un compte : c’est porter une somme à son débit.
Créditer un compte : c’est porter une somme à son crédit.
Imputer un compte : c’est inscrire une somme soit à son débit soit à son crédit
Solder un compte : c’est l’annuler, l’apurer.
Tirer le solde d’un compte : c’est faire la différence entre le total débit et le total crédit

3. Présentation d’un compte


Un compte peut se présenter de la manière suivante :

3.1 Le compte schématique ou compte en T

Débit (D) intitulé du compte Crédit(C)

3.2 Le compte à colonnes séparés

Intitulé du compte
Débit Crédit
Date Libellé Montant Date Libellé Montant

Total Total

3.3 Le compte à colonnes mariés ou jumelés

Intitulé du compte
Date Libellé Mouvement Solde
Débit Crédit Débiteur Créditeur

Pour être complète toute inscription dans un compte doit comporter :


- la date de l’opération ;
- un libellé précis permettant de retrouver la pièce comptable d’origine ;
- le montant de l’opération

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4. Arrêté d’un compte
Arrêter un compte, c’est tirer le solde de ce compte à la fin d’une période donnée généralement le mois, le
trimestre ou l’année.
Solde d’un compte = Total DEBIT - Total CREDIT

Dans un compte, lorsque :


o Si Total DEBIT > Total CREDIT, ce compte a un solde DEBITEUR (SD) qui s’inscrit au crédit.
o Si Total DEBIT < Total CREDIT, ce compte a un solde CREDITEUR(SC) qui s’inscrit au débit.
o Si Total DEBIT = Total CREDIT, ce compte a un solde nul. Le compte est alors soldé.

5. Exemple
A l’issue de l’enregistrement d’un certain nombre d’opérations le compte X peut se présenter de la manière
suivante :

D Compte X C
10.000 5.000
8.000 1.000
4.000 2.000
22.000 8.000

En comparant le total des sommes inscrites au débit avec celui des sommes inscrites au crédit, on obtient le
solde du compte. Le compte X présente un solde débiteur de :
22.000 - 8.000 = 14.000.

Le compte X se présente de la manière suivante :

D Compte X C
10.000 5.000
8.000 1.000
4.000 2.000
SD 14.000
22.000 22.000
Application 2

Le 31/10/2019 le solde du compte banque de l’entreprise Master 1 Droit est débiteur de


1.500.000 F. L’avoir en caisse se chiffre à 800.000 F. Au cours du mois de Novembre 2019 les opérations
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suivantes ont été effectuées.

02/11 Achat à crédit de marchandises………………………………………………1.300.000 F


02/11 Vente au comptant de marchandises contre espèces……………………………400.000 F
03/11 Retrait d’espèces de la banque pour alimenter la caisse……………………….150.000 F
07/11 Règlement du loyer par chèque…………………………………………………50.000 F
09/11 Règlement facture CIE en espèces………………………………………………75.000 F
13/11 Chèque reçu du client Kodjo……………………………………………………600.000 F
13/11 Chèque reçu du client Kodjo……………………………………………………600.000 F
15/11 Règlement de salaires en espèces…………………………………………………1.000.000 F
18/11 Avis de crédit de la banque : intérêt en notre faveur ………………………………5.000 F
25/11 Avis de débit de la banque : payement de frais financiers…………………………3.000 F
30/11 Payement d’un fournisseur par chèque………………………………………………250.000 F

Travail à faire

Vous êtes comptable de l’entreprise Master 1 Droit, présenter les comptes banque et caisse (schématique,
à colonnes mariés) et calculer le solde au 30/11/2019.

Travaux dirigés 2

Pour créer la société Licence les associés apportent les éléments suivants le 01 Mars. Bâtiment
8.000.000 F ; mobilier de bureau 1.500.000 F ; stock de marchandises 900.000 F ; matériel
de transport 2.500.000 F ; banque 1.000.000 F et caisse 1.100.000 F. Durant le mois de Mars,
la société Licence a réalisé les opérations suivantes :
02/03 : Achat de marchandises à crédit à 1.850.000 F
03/03 : Vente de marchandises à crédit à 500.000 F (ces marchandises avaient été achetées à
350.000 F).
04/03 : Achat d’un fauteuil en espèces à 250.000 F.
05/03 : Vente de marchandises contre chèque à 600.000 F (ces marchandises avaient été
achetées à 700.000 F).
07/03 : Retrait de la banque pour alimenter la caisse 325.000 F
10/03 : Vente de marchandises contre chèque à 1.000.000 F (ces marchandises ont été
achetées à 600.000 F).
20/03 : Acquisition d’un terrain par chèque à 1.000.000 F

22
23/03 : Achat de marchandises par chèque à 125.000 F
30/03 : Destruction d’un bureau ministre de 650.000 F

Travail à faire

Enregistrer toutes les opérations dans les comptes schématiques puis tirer les soldes

23
II. LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE
1. Principe
L’enregistrement comptable de chaque opération effectuée par une entité fait intervenir au
moins deux comptes : l’un étant débité et l’autre crédité.
En effet pour chaque opération, le total des sommes enregistrées au débit doit être égale au total
des sommes enregistrées au crédit. C’est le principe fondamental du mécanisme de la partie
double.
Exemple
Vente contre espèces de marchandises : 500.000 F (ces marchandises ont coûté 350.000 F)
R = Marchandises = 350.000 F
R = Bénéfice = 150.000 F
E = Caisse = 500.000 F

D Marchandises C D Bénéfice C D Caisse C


350.000 150.000 500.000

TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

Application

Enregistrer dans les comptes schématiques en respectant le principe de la partie double les
opérations suivantes :

1- Ventes au comptant par chèque bancaire des marchandises : 5.000.000 F.


2- Achat à crédit de produits finis : 2.000.000 F.
4- Retrait de la banque pour alimenter la caisse : 300.000 F.
5- Vente à crédit des marchandises : 600.000 F (Ces marchandises ont coûté 700.000 F)

Solution

1- D Marchandises C D Banque C
5.000.000 5.000.000

TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

24
2- D Produits finis C D Fournisseurs C
2.000.000 2.000.000

TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

3- D Banque C D Caisse C
300.000 300.000

TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

4- D Marchandises C D Perte C D Clients C


700.000 100.000 600.000

TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

3. La réciprocité des comptes


Deux comptes sont dits réciproques lorsqu’ils enregistrent dans chacune des comptabilités de
deux agents économiques des flux de créances-dettes reliant ces deux agents. Les mêmes
sommes figurent dans chacun de leur compte mais elles sont inversées puisque ce qui est au
débit de l’un est au crédit de l’autre. Les comptes réciproques font appel à deux comptabilités
différentes. Nous pouvons avoir les exemples suivants :
- Le commerçant et son fournisseur
- Le commerçant et son client
- L’entreprise et la banque

3.1 Le cas du client et de son fournisseur


Lorsque la circulation des documents est régulière et parfaite, les soldes des comptes clients et
fournisseurs devraient présenter à tout moment les mêmes montants mais de sens contraire.

3.2 Le compte banque et l’extrait du compte de la banque


L’entreprise étant en relation avec la banque tient dans sa comptabilité un compte banque. Le
banquier de son côté ouvre un compte au nom de l’entreprise. En effet une opération débitée
chez nous est créditée à la banque.
Périodiquement il convient de rapprocher ces deux comptes.
25
A cet effet, on utilise le compte banque tenu par l’entreprise et l’extrait du compte banque
envoyé par la banque qu’on appelle aussi le relevé bancaire.
Le travail comptable consiste alors à procéder à un rapprochement ou une réconciliation
d’écritures matérialisées par un document appelé rapprochement bancaire ou encore
réconciliation bancaire.

Application 4

Kouassi et Yao sont en relation d’affaires et ont réalisé ensemble les opérations suivantes :
01/03/N : Kouassi achète à Yao des marchandises pour un montant de 5.400.000 F.
08/03/N : Kouassi retourne à Yao pour 340.000 F de marchandises qui ne lui conviennent pas.
15/03/N : Yao accorde un rabais de 10% sur la somme due par Kouassi.
25/03/N : Kouassi remet à Yao un chèque bancaire de 3.200.000 F.

Travail à faire
Présenter les comptes fournisseur Yao et client Kouassi (comptes schématiques)

Solution

Chez le fournisseur YAO Chez le client


Kouassi

D Client Kouassi C D Fournisseur Yao


C
5.400.000 340.0000 340.000 5.400.000
506.000 506.000
3.200.000
SD 1.354.000 SC 1.354.000
5.400.000 5.400.000
5.400.000 5.400.000

Somme due = 5.400.000 - 340.000


= 5.060.000

Montant du rabais = 5060.000 x 10% = 506.000

26
CHAPITRE 5 : LE SYSTEME COMPTABLE OHADA

Le système comptable OHADA est le référentiel comptable initié par l’OHADA (Organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) à destination des pays de l’UEMOA
(Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger, Sénégal, Bénin, Togo, Guinée Bissau), de la CEMAC
(Congo Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad, République Centrafrique, Cameroun),
de la Guinée, des Comores et de la République Démocratique du Congo.

I. OBJECTIF DU SYSTEME COMPTABLE OHADA.


Le système comptable OHADA a été créé en vue :
- d’adapter le modèle comptable des entreprises aux normes internationales ;
- d’harmoniser les pratiques comptables uniformes dans l’union ;
- d’alimenter la centrale des bilans en informations comptables pertinentes et sûres ;
- d’inciter les opérateurs économiques du secteur informel à tenir une comptabilité
régulière.

NB : Le système comptable OHADA est applicable à toutes les entités (sauf les banques, les
assurances, les microfinances, les organismes de prévoyance sociales et les associations).
Les banques, les assurances, les microfinances, les organismes de prévoyance sociales et les
associations : Plan comptable spécifique du secteur.

II. LA STRUCTURE DU PLAN COMPTABLE OHADA


1. Définition du plan comptable
Le plan comptable qui comprend neuf classes numérotées de un à neuf est la liste des comptes
utilisés par une entité. Il doit être conforme aux exigences du SYSCOHADA.

2. Le cadre comptable
Le cadre comptable visualise la classification opérée par le SYCOHADA et indique le principe
de codification.

2.1 La numérotation

27
Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est attaché un intitulé. Ces deux identifiants
sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité
Le système comptable OHADA repose sur une numérotation décimale où les chiffres codifiant
un compte se lisent à partir de la gauche.
- Le premier chiffre représente la classe (1 à 9). C’est la nature financière du flux.
- Les deux premiers chiffres représentent les comptes principaux.
- Les trois premiers chiffres représentent les comptes divisionnaires.
- Les quatre premiers chiffres représentent les sous comptes.

Exemple

2444 mobiliers de bureau


2 la classe : immobilisation
24 le compte principal : matériel
244 le compte divisionnaire : matériel et mobilier
2444 le sous compte : mobilier de bureau

6051 : Fournitures non stockables - eau


6 la classe : comptes de charges des activités ordinaires
60 le compte principal : Achat et variation de stock
605 le compte divisionnaire : Autres achats
6051 le sous compte : Fournitures non stockables - eau
2.2 Les classes
Le système comptable OHADA retient neuf classes allant de 1 à 9. Les huit premières classes
sont réservées à la comptabilité générale tandis que la classe 9 est réservée à la comptabilité des
engagements et de la comptabilité analytique de gestion (CAGE) d’où la schématisation
suivante.

Libellé Classe
Comptes Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières)
du bilan 10 : capital ; 11 : réserves ; 16 : emprunt
Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles,
et financières)
215 : fond commercial ; 22 : terrains ; 23 : bâtiments ; 275 : dépôts et cautionnements
Classe 3 : compte de stocks et d’encours (31 : marchandises ; 32 : matières premières)
Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant)
401 : fournisseurs ; 411 : clients ; 412 : clients effets à recevoir
Classe 5 : comptes de trésorerie (521 : banque ; 531 : CCP ; 571 : caisses).

28
Comptes Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et
de gestion charges financières).
601 : achat de marchandises ; 61 : transport ; 64 : impôts et taxes
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et
produits financiers).
701 : vente de marchandises ; 706 : service vendu.
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (charges et produits HAO)
835 : dons et libéralités accordés ; 82 : produits de cession d’immobilisations
Comptes de Classe 9 : comptes de la comptabilité des engagements et de la comptabilité
de la CAGE la comptabilité analytique de gestion(CAGE)

Remarques
- Les comptes des classes 2, 3 et 6 sont des comptes à soldes débiteurs.
- Les comptes de la classe 1 et 7 sont des comptes à soldes créditeurs
- Les comptes des classes 4, 5 et 8 sont des comptes à soldes débiteurs ou créditeurs.

29
CHAPITRE 6 : LE BILAN

Faire un bilan, c’est dresser l’état d’une situation donnée à une date déterminée.

I. GENERALITE SUR LE
BILAN
1.
Définitions
Le bilan est un état financier de synthèse qui permet d’apprécier le patrimoine économique de
l’entité qu’il décrit à une date donnée. Il récapitule, à un instant donné, l’ensemble des droits
(droits de propriété, droits de créance) et des obligations (engagements à l’égard des associés,
engagement à l’égard des tiers créanciers) qui caractérisent à la fois la situation juridique et la
situation financière de l’entité considérée.
Le bilan est un tableau à deux parties qui récapitule la situation financière d’une
entreprise à un moment donné.

2. Description du bilan
Le bilan comporte deux parties absolument équilibrées :
- le côté gauche qui représente tous les biens que l’entité possède et tout ce qu’on lui
doit sur le plan financier est appelé actif. Il indique les emplois.
- le côté droit indique l’origine des capitaux mis à la disposition de l’entité et tout ce
qu’elle doit est appelé passif. Il enregistre les ressources. Il se présente de la manière
suivante.

Bilan
Actif Passif
Emplois Ressources

Dans un bilan on a toujours l’égalité suivante : TOTAL ACTIF = TOTAL PASSIF

II. L’ETUDE DU BILAN COMPTABLE


L’étude du bilan s’effectue par grande masse permettant d’avoir une vue d’ensemble des
emplois et des ressources. Ces masses condensent le bilan.
1. L’actif
30
Un actif est un élément identifiable du patrimoine représentant une ressource économique
actuelle contrôlée par l’entité du fait d’événements passés.
Une ressource économique est un droit ou toute autre source de valeur qui est capable de
produire des avantages économiques.
L’actif comprend l’actif immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie-actif et l’écart de
conversion actif.

31
Les amortissements et les dépréciations
1.1.1 Les
amortissements
L’amortissement consiste pour l’entité à repartir le montant amortissable du coût du bien
sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini.
L’amortissement est la diminution de la valeur d’une immobilisation suite à l’usure au
vieillissement, au temps, l’usage ou en raison des techniques ou de toute autre cause.

1.1.2 Les
dépréciations
Les dotations ou charges pour dépréciations indiquent une perte de valeur d’un élément
d’actif.
L’amortissement est une perte définitive alors que la dépréciation est une perte
probable.

1.2 L’actif immobilisé


C’est la masse du bilan regroupant les éléments destinés à servir de façon durable à
l’activité de l’entité et ne se consommant pas par le premier usage. Leur durée d’utilisation
est supérieure à un an. L’actif immobilisé se composé d’immobilisations incorporelles,
corporelles et financières.

1.2. 1 Les immobilisations incorporelles


Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance
physique contrôlé par l’entité qui a le pouvoir d’obtenir des avantages économiques futurs
(brevets, licences, marques, fonds commercial, frais de recherche et développement, logiciels
etc.…).
Elle concoure au maintien et au développement du potentiel d’activité de l’entreprise.

1.2. 2 Les immobilisations corporelles


Une immobilisation corporelle (les terrains, les bâtiments, les installations techniques, les
matériels et outillage, le mobilier de bureau, le matériel de transport) est un actif physique
détenu soit pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services, soit
pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’il soit
utilisé sur plus d’un exercice. Leur valeur d’acquisition ne sera récupérée ou reconstituée en
32
monnaie qu’au terme de plusieurs années.
Ces immobilisations sont comptabilisées à leur coût d’acquisition (valeur d’origine, montant
brut) minorée de la perte de valeur (amortissement, dépréciation) subie par ces
immobilisations au cours du temps.

VCN = VALEUR D’ORIGINE - ∑ DES AMORTISSEMENTS


PRATIQUES VCN = VALEUR D’ORIGINE - ∑ DES
DEPRECIATIONS

1.2.3 Les immobilisations


financières
Catégorie d’immobilisations constituées par les titres de participation, les autres
immobilisations financières (les dépôts et cautionnement versés, prêts consentis à des tiers en
vertu d’une disposition contractuelle)
Les titres de participations sont des droits représentant des participations dans le capital
d’autres entités dans le but d’exercer une certaine influence voir un contrôle.

33
1.3 L’actif
circulant
Masse du bilan regroupant des éléments d’actif qui en raison de leur destination ou de leur
nature, ont vocation à se transformer au cours du cycle d’exploitation. Ils n’ont pas vocation
à rester durablement dans l’entité et sont au contraire destinés à être détenues sur une période
brève (à moins d’un an). Il s’agit des stocks et des créances.

1.3.1 Les
stocks
Un stock (matières premières et approvisionnements, d’encours de produits ou de service, de
produits intermédiaires et produits finis et de marchandises) est un actif détenu pour être
vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours de production pour une telle vente, ou
destiné à être consommé dans le processus de production ou de prestation de services, sous
forme de matières premières ou de fournitures.
Ensemble des biens et services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entité pour
être :
 soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou en cours ;
 soit consommées au premier usage.

1.3.2 Les
créances
Droits personnels permettant à une personne d’exiger d’une autre une certaine prestation ou
une abstention.
Dans l’immense majorité des cas, ces droits pécuniaires résultent de la cession par l’entité
d’un bien ou d’un service.
• Les avances et acomptes versés sur
commandes
• Les clients et les comptes rattachées : ce sont toutes les créances commerciales c’est-à-dire
toutes les sommes dues à court terme à l’entité, principalement par les clients. Sont rattachés à
cette rubrique, les effets à recevoir et les factures à établir à la clôture de l’exercice.
• Les autres créances : ce sont les sommes dues à l’entité par des tiers autres que les clients
tels le personnel, l’état, …
• Les charges constatées d’avance : ce sont des actifs qui correspondent à des achats de
biens ou de services dont la consommation ou à la prestation qui n’interviendra
34
ultérieurement. Elles représentent une créance « en nature » vis-à-vis des exercices suivants.

1.4 La trésorerie-
actif
La trésorerie-actif regroupe les disponibilités ou liquidités. Les disponibilités sont des espèces
ou valeurs assimilables à des espèces, et d’une manière générale, toutes valeurs qui, en raison
de leur nature, sont immédiatement convertibles en espèces pour leur montant nominal. Pour
le SYSCOHADA, elles regroupent les banques, les établissements financiers et assimilés, les
instruments de trésorerie, les instruments de monnaie électronique et la caisse.

1.5 L’écart de conversion


actif
Les écarts de conversion actif proviennent de l’évolution-défavorable à l’entité-des
différentiels de taux de change entre la monnaie d’origine d’une créance ou d’une dette et son
évaluation en francs CFA à la clôture de l’exercice.
Un écart de conversion actif est le constat d’une perte de change latente (dépréciation d’une
créance ou appréciation d’une dette).

35
NB : Les éléments de l’actif sont d’abord classés dans un ordre de liquidité croissante. La
notion de liquidité exprime le délai nécessaire pour qu’un élément d’actif puisse être
transformé en monnaie dans les conditions normales d’utilisation.

2. Le passif du bilan
Le passif du bilan décrit les ressources de l’entité. Celles-ci comprennent les capitaux propres
(passif interne), les dettes financières et ressources assimilées, les dettes d’exploitation, les
dettes hors activité ordinaire, la trésorerie passive (passif externe) et l’écart de conversion
passif.

2.1 Les capitaux propres


Les capitaux propres désignent les ressources mises ou laissées par ses propriétaires à sa
disposition et qu’elle gère comme si elles étaient siennes. Ce sont les ressources financières
internes de l’entité qui se décomposent ainsi :
 apport des propriétaires (associés, actionnaires ou membres) sous forme de capital ;
 b é n é f i c e s non distribués sous forme de dividendes, primes, réserves, report à
nouveau, résultat net de l’exercice ;
 autres capitaux propres, subvention d’investissement, provisions réglementées et
fonds assimilés.
NB : Le capital est un passif non exigible, c'est-à-dire non remboursable. Les apports peuvent
être faits en numéraire, donc en argent, ou en nature, par exemple : apports de biens
mobiliers ou immobiliers. Le capital social est divisé en actions ou parts d’une même valeur
nominale.

2.2 Le passif externe


C’est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite
d’évènements passés. Le passif externe constitue des ressources financières externes,
payables ou remboursables selon des échéances déterminées. Il se décompose ainsi :
 dettes financières et ressources assimilées c'est-à-dire les dettes dont le délai de
remboursement est > à 1 an et les provisions pour risques et charges.
 passif circulant c'est-à-dire les dettes dont le délai de remboursement est < à 1 an et
les provisions pour risques à court terme. On peut citer les fournisseurs
d’investissement, les fournisseurs d’exploitation, les dividendes à payer aux associés,
les dettes fiscales (impôt BIC,), les dettes sociales, les produits constatés d’avance…
 trésorerie passif constitués de découverts, des crédits de trésorerie, d’escomptes
accordés par les banques.

2.3 L’écart de conversion passif


Les écarts de conversion passif proviennent de l’évolution-favorable pour l’entité-des
différentiels du taux de change entre la monnaie d’origine des dettes et créances et leur
évaluation en francs CFA à la clôture de l’exercice.
Un écart de conversion passif est le constat d’un gain de change latent (appréciation d’une
créance ou diminution d’une dette).

36
NB : Les éléments du passif sont classés par ordre d’exigibilité croissant c’est-à-dire selon la
proximité de la date éventuelle de leur remboursement ou échéance donc des éléments
difficilement remboursables vers les éléments facilement remboursables.
Ce critère permet d’abord d’isoler les capitaux propres. En effet, l’entité ne prend aucun
engagement précis de remboursement à l’égard de ses propriétaires. En contrepartie des
apports qu’ils effectuent, les propriétaires n’ont aucune garantie relative au montant des
sommes qu’ils pourront récupérer ni à la date de cette éventuelle récupération. L’échéance
des capitaux propres reste donc indéterminée.

3. Bilan et résultat
Au terme de chaque période d’activité (exercice comptable), l’entité dégage un résultat
favorable ou défavorable qui affecte le bilan. Il enregistre le solde ultime résultant des
opérations effectuées.
Si le résultat est favorable (bénéfice), c’est que l’activité produit plus de richesse qu’elle n’a
consommé au titre de ses charges. Elle se traduit par une création de richesses
additionnelles. On peut alors considérer que l’entreprise a créé de nouvelles ressources du
fait de son activité. Dans ces conditions, le résultat bénéficiaire vient augmenter le passif qui
recense l’ensemble des ressources, qu’elle qu’en soit la provenance. En outre comme le
bénéfice est dégagé par l’entreprise pour le compte de ses propriétaires, il doit être inscrit
parmi les capitaux propres sauf stipulation contraire. Ces derniers récapitulent des
engagements souscrits à l’égard des propriétaires à l’occasion de leurs apports initiaux, ou à
l’occasion d’une augmentation de capital, ou à l’occasion de constatation d’un bénéfice
annuel que les associés acceptent de maintenir à la disposition de l’entreprise.
Si le résultat de l’activité est défavorable (perte), c’est que l’activité de la période a coûté
plus qu’elle n’a rapporté. Elle a conduit à détruire une partie des ressources confiées à
l’entreprise. Comme ce sont les propriétaires qui subissent d’abord les risques inhérents à
l’activité, la perte sera déduite des capitaux propres.

On a RESULTAT = TOTAL ACTIF – TOTAL PASSIF SANS RESULTAT

37
4. Schématisation du bilan
4.1 Le bilan comptable en grandes masses

ACTIF Montant PASSIF Montant

Capitaux propres

Total capitaux propres


Actif immobilisé
Dettes financières

Total dettes financières


TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ X1 TOTAL RESSOURCES STABLES Y1

Actif circulant Passif circulant

TOTAL ACTIF CIRCULANT X2 TOTAL PASSIF CIRCULANT Y2


Trésorerie Passif
Trésorerie Actif

TOTAL TRÉSORERIE ACTIF X3 TOTAL TRÉSORERIE PASSIF Y3


Ecart de conversion-actif X4 Ecart de conversion-passif Y4
TOTAL GÉNÉRAL ACTIF X TOTAL GÉNÉRAL PASSIF Y

On a : X 1 + X 2 + X 3 + X 4 = Y1 + Y2 + Y3 + Y4

4.2 Le bilan comptable détaillé


Le bilan comptable SYSCOHADA révisé se présente sur une seule page cependant pour plus
de commodité nous présentons le bilan sur deux pages (modèle 2).

38
MODELE 2 (BILAN ACTF)

Désignation entité …………………….. Exercice clos le 31-12…………..


Numéro d’identification ……………… Durée (en mois) ………………..

BILAN AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE au 31/12/N EXERCICE


REF ACTIF Note AMORT NET AU
BRUT et 31/12/N-1
DEPREC. NET
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrains (1)
(1) dont placement en Net………/………….
AK Bâtiments
(1) dont placement en Net………../…………..
AL Aménagements, agencements et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AP Avances et acomptes versés sur 3
immobilisations
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BU Ecart de conversion- Actif 12
BZ TOTAL GENERAL

39
MODELE 2 (BILAN PASSIF)

Désignation entité …………………….. Exercice clos le 31-12…………..


Numéro d’identification ……………… Durée (en mois) ………………..

BILAN AU 31 DECEMBRE N

Note EXERCICE AU EXERCICE AU


REF PASSIF 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3c
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subvention d’investissement 15
CM Provisions réglementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
DD TOTAL DETTES FINANCIERE ET RESSOURCES
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 5
DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d’exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d’escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de 20
trésorerie
DT TOTAL TRSORERIE-PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL

40
3. Bilan - tableau de correspondance
Désignation entité …………………….. Exercice clos le 31-12…………..
Numéro d’identification ……………… Durée (en mois) ………………..
BILAN AU 31 DECEMBRE N
REF ACTIF Numéro des comptes à incorporer dans les postes
Brut Amortissement/dépréciation
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
AE Frais de développement et de prospection 211, 2181,2191 2811,2818p, 2918p, 2919p

AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires 212,213, 214, 2193 2812, 2813, 2814, 2912, 2913, 2914,2919p
AG Fonds commercial et droit au bail 215,216 2815, 2816, 2915,2916
AH Autres immobilisations incorporelles 217,218 sauf 2181,2198 2817,2818p, 2917,2918p, 2919p
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES
AJ Terrains (1) 22 282,292
(1) dont placement en Net……/… (2881-2928p)
AK Bâtiments 231, 232, 233, 237, 2391,2392, 2831, 2832, 2833, 2837, 2931,2932, 2933, 2937,
(1) dont placement en Net…. / (2315+2325-2831p, 2393 2939p
2832p
AL Aménagements, agencements et installations 234, 235, 238, 2394, 2395,2398 2831, 2832, 2833,2837,2931,2932,2933, 2937,2939p
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques (24 sauf 245 et 2495) 284 sauf 2845, 294 sauf (2945, 2949), 2949
AN Matériel de transport 245,2495 2845, 2945,2949p
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 251,252 2951,2952
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES
AR Titres de participation 26 296
AS Autres immobilisations financières 27 297
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BA ACTIF CIRCULANT HAO 485,488 498
BB STOCKS ET ENCOURS 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,38 39
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 409 490
BI Clients 41 sauf 419 491
BJ Autres créances 4711 ; solde débiteur : 185, 42, 492, 493, 494, 495, 496,497
43, 44, 45,46, 47 (sauf 478)
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 50 599
BR Valeurs à encaisser 51 591
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés SD : 52, 53, 54, 55, 57, 581,582 592, 593,594
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BU Ecart de conversion- Actif 478
BZ TOTAL GENERAL

41
3. Bilan - tableau de correspondance
Désignation entité …………………….. Exercice clos le 31-12…………..
Numéro d’identification ……………… Durée (en mois) ………………..

BILAN AU 31 DECEMBRE N

REF PASSIF Numéro des comptes à incorporer dans les postes


CA Capital 101 à 104
CB Apporteurs capital non appelé (-) 109
CD Primes liées au capital social 105
CE Ecarts de réévaluation 106
CF Réserves indisponibles 111, 112,113
CG Réserves libres 118
CH Report à nouveau (+ ou -) 12(121 ou 129)
CJ Résultat net de l’exercice (bénéfice + ou perte -) 13 (131 ou 139)
CL Subvention d’investissement 14
CM Provisions réglementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16, 181, 182, 183,184
DB Dettes de location acquisition 17
DC Provisions pour risques et charges 19
DD TOTAL DETTES FINANCIERE ET RESSOURCES
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DH Dettes circulantes HAO 481, 482, 484,4998
DI Clients, avances reçues 419
DJ Fournisseurs d’exploitation 40 sauf 409
DK Dettes fiscales et sociales Soldes créditeurs : 42, 43,44
DM Autres dettes 4712 ; Soldes créditeurs : 185, 45, 46, 47 sauf 479
DN Provisions pour risques à court terme 499 (sauf 4998), 599
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d’escompte 564,565
DR Banques, établissements financiers et crédits de Soldes créditeurs : 52, 53,561, 566
trésorerie
DT TOTAL TRSORERIE-PASSIF
DV Ecart de conversion-Passif 479
DZ TOTAL GENERAL

5. Le fonctionnement des comptes du bilan


L’une des difficultés de l’initiation à la comptabilité est de savoir à quel moment il faut porter
un montant au débit d’un compte ou au contraire au crédit d’un compte.
A cet égard il est nécessaire et important de connaître les règles fondamentales suivantes :
- Tout compte d’actif du bilan ou d’emploi augmente par son débit et diminue par son
crédit.
- Tout compte du passif du bilan ou de ressources augmente par son crédit et diminue
par son débit.

En effet :

42
Lorsqu’un commerçant effectue des versements dans son compte banque, il va porter
ses montants au débit de son compte banque. Son avoir en banque a augmenté.
Par contre lorsque l’entreprise fait des retraits de la banque pour diverses raisons, son
avoir diminue. Le montant des retraits est donc noté au crédit du compte banque.
Lorsqu’une entreprise achète des marchandises à crédit, elle contracte une dette envers
son fournisseur. Le montant de la dette sera noté au crédit du compte fournisseur.
Par contre les règlements qui constituent une diminution de la dette seront notés au débit
du compte fournisseur.
Cela nous donne le schéma de synthèse suivant :

Compt
es
Comptes d’actif (emploi) Comptes du passif (ressources)
+ - +
-
S.D S.C

Application 5

Votre chef comptable vous communique les informations relatives à l’entreprise Junior. Il
vous demande de reconstituer son bilan au 31/12/2018 en faisant apparaître les
rubriques.

- Logiciel : 4.200.000 F
- Caisse : 7.000.000 F
- Capital social : 24.000.000 F
- Découvert bancaire : 2.000.000 F
- Fournisseurs d’exploitation : ?
- Clients : 7.200.000 F
- Matériel de transport : 12.600.000 F
- Emprunt : 6.000.000 F
- Matériel et outillage : 4.400.000 F
- Stock de marchandises : ?
NB : Dans la présentation de ce bilan on a remarqué que :
- La différence entre l’actif et le passif représente 29/60 du capital social.
- L’actif total est égal à 59.600.000 F.
- Le montant du fournisseur d’investissement représentait 3 fois celui
du fournisseur d’exploitation.

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CHAPITRE 7 : LA DETERMINATION DU RESULTAT PAR LES
COMPTES DE GESTION

Certaines opérations modifient la situation nette de l’entreprise. Elles sont à l’origine soit
d’un enrichissement, soit d’un appauvrissement du patrimoine de l’entreprise. Elles ne
peuvent pas figurer au bilan.
L’enregistrement et le suivi de ces ressources internes ainsi que de ces emplois définitifs se
font dans les comptes de gestion.
Les comptes de gestion qui enregistrent les emplois définitifs sont appelés compte de
charges. Ceux qui enregistrent les ressources définitives, internent sont appelés comptes de
produits.

I. LES COMPTES DE GESTION


Les comptes de gestion sont constitués de comptes de charges et de comptes de produits.

1. Les comptes de charges


Ils correspondent à des achats de biens et services qui seront consommées lors du premier
usage. Ce sont des dépenses d’exploitation que doit engager l’entreprise. Il s’agit :
o des achats de marchandises et fournitures
o du loyer des bâtiments d’exploitation
o des salaires du personnel
o des intérêts de l’emprunt
Ces emplois qui correspondent à des consommations entraînent un appauvrissement qui
diminue la valeur du patrimoine de l’entreprise.
Ils se subdivisent en :
1.1 Les charges des activités ordinaires (AO)
Ce sont des charges répétitives, fréquentes et liées à l’exploitation normale de l’entreprise.
Ce sont des frais normaux qui concernent l’exercice considéré.
On peut citer :
- Achat de marchandises : compte 601
- Variation des stocks de marchandises : comptes 6031
- Achat de matières premières et fournitures liés : compte 602
- Autres achats : compte 605
- Locations et charges locatives : compte 622
- Primes d’assurance : compte 625
- Impôts et taxes : compte 64
- Rémunérations directes versées au personnel national : compte 661
- Intérêts des emprunts : compte 671
Les comptes des charges des activités ordinaires sont des comptes de la classe 6 qui sont
généralement débités. Ils ont toujours un solde débiteur.
1.2 Les charges hors activité ordinaire (H.A.O)
Ce sont des charges occasionnelles c'est-à-dire des charges qui ne sont pas liées à
l’exploitation normale de l’entreprise.
Elles comprennent :

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- Les dons et libéralités accordés : compte 835
- Abandons de créances consentis : compte 836
- Participation des travailleurs : compte 87
- Impôt sur les bénéfices de l’exercice : compte 891
- etc…
Les comptes des charges hors activité ordinaire sont les comptes de la classe 8 + un chiffre
impair. Ils sont débités et ont toujours un solde débiteur.

2. Les comptes de produits


Les produits sont des ressources définitives qui n’auront pas à être restitués. Ce sont des
recettes que l’entreprise tire de son activité.
Ces ressources entraînent un enrichissement qui augmente la valeur du patrimoine de
l’entreprise. Il s’agit :
o des ventes de marchandises,
o des ventes de produits
o des prestations de service facturées à un client
o de la location d’un matériel
o des produits accessoires.

2.1 Les produits des activités ordinaires (AO)


Ce sont les ressources habituelles, répétitives, fréquentes liées à l’exploitation normale de
l’entreprise.
Ils comprennent :
- Ventes de marchandises : compte 701
- Ventes de produits finis : compte 702
- Travaux facturés : compte 705
- Services vendus : compte 706
- Produits accessoires : compte 707
- Variations des stocks de biens et de services produits : compte 73
- Intérêt des prêts : compte 771
- etc…
Les comptes des produits des activités ordinaires sont les comptes de la classe 7 qui sont
généralement crédités et ont toujours un solde créditeur.

2.2 Les produits hors activité ordinaire(H.A.O)


Ce sont des produits non récurrents, des produits qui ne sont pas liées à l’exploitation
normale de l’entreprise. Ce sont des produits occasionnels.
On peut citer :
- Dons et libéralités obtenus : compte 846
- Subventions d’équilibre : compte 88.
Ce sont les compte de la classe 8 + un chiffre pair et ont toujours un solde créditeur.
3. Fonctionnement des comptes de gestion
Les comptes de charges s’analysent comme des emplois, ils fonctionnent comme les
comptes d’actif et sont :

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 débités (à gauche) pour enregistrer une charge.
 crédités (à droite) pour enregistrer la diminution d’une charge
Ces comptes sont très rarement crédités.
Les comptes de produits s’analysent comme des ressources, ils fonctionnent comme les
comptes de passif et sont :
 crédités (à droite) pour enregistrer un produit.
 débités (à gauche) pour enregistrer la diminution d’un produit.
Ces comptes sont très rarement débités.

II. DETERMINATION DU RESULTAT DE L’EXERCICE


Elle est réalisée par virement des comptes de charges et de produits dans le
compte « Résultat de l’exercice ». Cette opération est réalisée en fin d’exercice.

1. Définition du compte de résultat


Le compte de résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître par différence
le bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.

2. Formules de calcul

RESULTAT NET = TOTAL DES PRODUITS – TOTAL DES


CHARGES
3. Présentation générale du compte résultat de l’exercice
Le compte de résultat de l’exercice se présente sous la forme d’un tableau en escalier sur
une seule page.
- Les produits viennent augmenter le résultat donc sont inscrits en +
- Les charges viennent diminuer le résultat donc sont inscrites en -
- Les variations de stocks viennent soit augmenter ou soit diminuer le résultat donc elles sont
inscrites en + ou -
D’où la présentation suivante.

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CHAPITRE 8 : L’ORGANISATION DES TRAVAUX COMPTABLES

L’organisation des travaux comptable dans une entité est réalisée à partir de l’organisation
comptable mise en place dans cette entité.

I. L’ORGANISATION COMPTABLE
1. Définition
Ensemble des procédures administratives et comptables mises en place dans l’entité pour
satisfaire aux exigences de régularité, de sincérité, assurer l’authenticité des écritures, de
façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois d’instrument de mesure des droits et
obligations des partenaires de l’entité, d’instrument de preuve et d’information des tiers.
Pour ce faire, l’organisation comptable doit assurer :
o un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de base ;
o le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
o la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans des délais légaux fixés
pour leur délivrance.

En outre l’organisation comptable doit au moins respecter les conditions de régularité et de


sécurité.

2. Les conditions de régularité et de sécurité.


Les conditions de régularité et de sécurité sont :
o la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie ;
o l’emploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une écriture affectant
au moins deux comptes, l’un étant débité et l’autre crédité. Lorsqu’une opération est
enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes doit être égal au total
des sommes inscrites au crédit d’autres comptes ;
o la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un
ordre défini dans le manuel décrivant les procédures et l’organisation comptables,
susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur
enregistrement en comptabilité ;
o le respect de l’enregistrement chronologique des opérations
o l’identification de chacun de ces enregistrements précisant l’indication de son origine
et de son imputation, le contenu de l’opération à laquelle il se rapporte ainsi que les
références de la pièce justificative qui l’appuie ;
o le contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes
de l’entité ;
o le recours, pour la tenue de la comptabilité de l’entité, à un plan de comptes
normalisé dont la liste figure dans le Système comptable OHADA ;
o La tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise en œuvre
de procédures de traitement agréées.

II. LES LIVRES COMPTABLES


Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :

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o le livre-journal dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice, enregistrés en
comptabilité.
o le grand-livre
o la balance générale des comptes.
o le livre d’inventaire, sur lequel est inscrit le Bilan, le Compte de résultat et le Tableau des flux
de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le résumé de l’opération d’inventaire.

L’établissement du livre-journal et du grand-livre peut être facilité par la tenue des journaux et livres
auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de l’importance et des besoins de l’entité. Dans ce
cas, les totaux de ces supports sont périodiquement et au moins une fois par mois respectivement
centralisés dans le livre-journal et dans le grand livre.

1. Le Journal
1.1 Définition
Livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans chaque état et dont la loi impose la
tenue à tout commerçant. Il est destiné à enregistrer, sans blanc ni altération, dans un ordre
chronologique, tous les mouvements affectant le patrimoine de l’entité. Selon son
organisation comptable propre, l’entité peut utiliser des journaux auxiliaires.

1.2 Présentation du journal


Le journal se présente sous la forme d’un registre dans lequel les opérations de l’entreprise sont
notées chronologiquement sous forme d’écritures utilisant le mécanisme de la partie double :
chaque opération fait l’objet de deux enregistrements au moins, l’un au débit d’un compte et l’autre
au crédit d’un autre compte avec Total débit = Total crédit. Pour chaque opération, il convient de
noter la date, les numéros de compte à mouvementer, les libellés des comptes et les sommes à
enregistrer. Pour chaque opération l’inscription portée au journal est appelée écriture.
L’enregistrement de chaque opération sera suivi d’un libellé explicite.

Sous sa forme classique un article au journal se présente de la manière suivante :

date
n° du
compte Nom du qui est débité
débité
(emploi)
n° du
compte Nom du compte qui est crédit
crédité
(ressources)
(libellé)

Montant du compte crédité


Montant du compte débité

- En fin de journal on a : total débit = total crédit

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- En fin de page du journal on arrête le total qu’on reporte sur le début de l’autre page
(page suivante).

2. Le grand livre
2.1 Définition
Le grand livre est constitué par l’ensemble des comptes utilisés par l’entreprise dans lesquels
ont été reportés les enregistrements effectués au cours de la période. Ces reports permettent de
regrouper les opérations intéressant le même compte et d’en déterminer le solde dans le but de
présenter ultérieurement le bilan et le compte de résultat.

2.2 Importance
La consultation d’un compte du grand livre permet donc d’accéder en permanence à
l’historique des opérations enregistrées dans ce compte.

3. La balance
3.1 Définition
Etat récapitulatif obligatoire de tous les comptes établis à une date donnée. A la clôture de
l’exercice, la balance générale comporte tous les comptes y compris ceux qui se trouvent
soldés. Elle est toujours équilibrée.
Elle fait apparaître, pour chaque compte :
o le solde débiteur ou le solde créditeur à l’ouverture de l’exercice ;
o le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et
le cumul des mouvements créditeurs ;
o le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée.
3.2 Rôle
La balance générale des comptes est un outil de contrôle permettant de s’assurer que la
technique de la partie double a été respectée.
Elle liste l’ensemble des soldes des comptes du grand livre en les classant par ordre
chronologique de la nomenclature comptable.
.

3.3 Présentation de la balance


La balance doit obligatoirement comprendre 6 colonnes à savoir :
- 2 colonnes pour les soldes en début de période
- 2 colonnes pour les mouvements de la période
- 2 colonnes pour les soldes en fin de période

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D’où la présentation suivante

Numéro Nom des Solde à l’ouverture Mouvement de la Solde final


des comptes Solde début période Période
comptes utilisés Débiteur Créditeur Débit Crédit Débiteur Créditeur

Totaux 1 2 3 4 5 6

NB : il existe des balances à 4 colonnes ainsi qu’à 8 colonnes

La balance à 4 colonnes se présente de la manière suivante :


N° des Nom des comptes utilisés Solde début période Solde final
Comptes D C D C

Totaux 1 2 3 4

3.4 Les contrôles comptables


On a les égalités suivantes :
Total général des débits de la balance = Total général des crédits de la balance
Total général des soldes débiteurs = Total général des soldes créditeurs
Total général mouvement débit de la balance = Total général mouvement débit du journal

Total général mouvement crédit de la balance = Total général mouvement crédit du journal

4. La tenue des livres comptables


o Les livres comptables et autres supports doivent être tenus sans blanc, ni altération
d’aucune sorte.
o Toute correction d’erreur, commise et découverte sur l’exercice en cours s’effectue
exclusivement par inscription en négatif des éléments erronés ; l’enregistrement
exact est ensuite opéré.
o La correction d’une erreur significative commise au cours d’un exercice antérieur doit
être opérée par ajustement du compte report à nouveau.

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o Toute correction d’erreur découverte sur l’exercice en cours et commise sur les
exercices antérieurs doit faire l’objet d’une information dans les Notes annexes.
o Lorsqu’elle repose sur un traitement informatique, l’organisation comptable doit
recourir à des procédures qui permettent de satisfaire aux exigences de régularité et de
sécurité requise en la matière.
o Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces
justificatives sont conservés pendant dix ans à partir de la date de clôture.

5. Applications 7

Au 01 Janvier N, dans le bilan de l’entreprise ATANNI nous avons les postes suivants :
Capital 12.870.000 F, banque 5.000.000 F, bâtiments 5.000.000 F, emprunt 3.000.000 F,
fond commercial 120.000 F, fournisseurs d’investissement 2.350.000 F, marchandises
3.000.000 F, matériel de bureau 2.350.000 F, matériel et outillage 1.000.000 F terrain
1.750.000 F.
Les opérations réalisées au cours du mois de Janvier sont :
03/01/N Achat à crédit de marchandises 3.000.000 F
08/01/N Retrait de 1.000.000 F de la banque pour alimenter la caisse
10/01/N Règlement en espèces facture CIE 85.000 F
13/01/N Règlement en espèces facture SODECI 130.000 F
15/01/N Vente de marchandises pour 8.275.000 F (275.000 F en espèces, 5.000.000 F
par chèque bancaire, le reste à crédit).
20/01/N La société fait un don de 100.000 F par chèque à la cellule SOLIDARITE.
26/01/N Les clients règlent 1.000.000 F de leur dette par chèque bancaire.
29/01/N Nous réglons le fournisseur du matériel de bureau par chèque bancaire
500.000 F.
30/01/N Achat de marchandises 3.000.000 F dont 500.000 F par chèque bancaire et le
reste par crédit.
Le stock de marchandises au 31/01/N est de 1.550.000 F

Travail à faire

1- Enregistrer les opérations au journal de ATANNI


2- Présenter le grand livre de l’entreprise
3- Présenter la balance à 6 colonnes au 31/01/N de l’entreprise
4- Présenter le bilan de clôture et le compte de résultat

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Solution

1- Journal de l’entreprise Master 1 Droit

01/01/N
215 Fonds commercial 120.000
22 Terrains 1.750.000
231 Bâtiments industriels 5.000.000
241 Matériel et outillage 1.000.000
2441 Matériel de bureau 2.350.000
31 Stock de marchandises 3.000.000
521 Banque 5.000.000
10 Capital 12. 870.000
16 Emprunt 3.000.000
481 Fournisseurs d’investissement
2.350.000 (Compte du bilan)
03/01N
601 Achats de marchandises 3.000.000
401 Fournisseurs
3.000.000 (Achat à crédit)
Totaux 21.220.000 21.220.000

Report 21.200.000 21.200.000


06/01/N
571 Caisse 1.000.000
521 Banque 1.000.000
(Retrait de la banque)
10/01/N
6052 Factures non stockables électricité 85.000
571 Caisse 85.000
(Règlement facture CIE)
13/10/N
6051 Fournitures non stockables eau 130.000
571 Caisse 130.000
(Règlement facture SODECI)
15/10/N
411 Clients 3.000.000
521 Banque 5.000.000

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571 Caisse 275.000
701 Vente de marchandises 8.275.000
(Vente de marchandises)
20/01/N
835 Dons et libéralités accordés 100.000
521 Banque 100.000
(Don à la cellule SOLIDARITE)
26/01/N
521 Banque 1.000.000
411 Clients 1.000.000
(Règlement du fournisseur)
30/01/N
601 Achat de marchandises 3.000.000
401 Fournisseurs 2.500.000
521 Banque 500.000
(Achat de marchandises)

6031 Variation de stocks de marchandises 1.450.000
31 Stocks de marchandises 1.450.000
(Constatation de la variation de stock)
Totaux 36.760.000 36.750.000

∆ de stock de marchandises = Stock final – Stock initial


= 1.550.000 – 3.000.000
= - 1.450.000

Stock initial > Stock final donc la ∆ (variation) de stock de marchandises a un solde débiteur
de 1.450.000. Elle s’inscrit en - dans le compte de résultat.

2. Le grand livre

D : 10 Capital C D : 16 Emprunt C D : 215 Fond commercial C


SC 12870.000 12.870.000 SC 3.000.000 3.000.000 120.000 SD 120.000

D : 22 Terrain C D : 231 Bâtiment C D : 241 Matériel et outillage


1.750.000 SD 1.750.000 5.000.000 SD 5.000.000 1.000.000 SD 1.000.000

D : 2441 Matériel de C D : 31 Stock de marchandises C D : 401 Fournisseurs d’exploit C


Bureau 3.000.000 1.450.000 3.000.000
2.350.000 SD 2.350.000 SD 1.550.000 SC 5.500.000 2.500.000
3.000.000 3.000.000 5.500.000 5.500.000

D : 441 Clients C D : 481 Fournisseurs C D : 521 Banque C


3.000.000 1.000.000 d’investissements 5.000.000 1.000.000
SD 2.000.000 500.000 2.350.000 5.000.000 100.000
3.000.000 3.000.000 SC 1.850.000 1.000.000 500.000
2.350.000 2.350.000 500.000

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SD 8.900.00
11.000.000 11.000.000

D : 571 Caisse C D : 601 Achat de marchandises C D : 6031 Variation de C


1.000.000 85.000 3.000.000 stocks de marchandises
275.000 130.000 3.000.000 SD 6.000.000 1.450.000 SD 1.450.000
SD 1.060.000 6.000.000 6.000.000
1.275.000 1.275.000

D : 6031 Fournitures non stockables eau C D : 6052 Fournitures non stockables électricité
130.000 SD 130.000 85.000 SD 85.000

D : 701 Vente de marchandises C D : 835 Dons et libéralités accordés C


SC 8.275.000 8.275.000 1.000.000 SD 1.000.000

3. Balance à 6 colonnes
N° de Libellé Solde début période Mouvement Solde de fin de période
compte Débiteur Créditeur D C D C
10 Capital 12.870.000 12.870.000
16 Emprunt 3.000.000 3.000.000
215 Fond commercial 120.000 120.000
22 Terrains 1.750.000 1.750.000
23 Bâtiments industriels 5.000.000 5.000.000
241 Matériels et outillages 1.000.000 1.000.000
2441 Matériels de bureau 2.350.000 2.350.000
31 Stocks de marchandis 3.000.000 1.450.000 1.550.000
401 Fournisseurs d’exploit 5.500.000 5.500.000
411 Clients 3.000.000 1.000.000 2.000.000
481 Fournisseurs d’investi 2.350.000 500.000 1.650.000
521 Banque 5.000.000 6.000.000 2.100.000 8.900.000
571 Caisse 1.275.000 215.000 1.060.000
601 Achat de marchandise 6.000.000 6.000.000
6031 Variation de stocks 1.450.000 1.450.000
6051 Fournitures n s eau 130.000 130.000
6052 Fournitures n électri 85.000
835 Vente de marchandise 8.275.000 85.000 8.275.000
Dons et libéralités 100.000 100.000
Totaux 18.220.000 18.220.000 18.540.000 18.540.000 31.495.000 31.495.000

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4. Bilan au 31/12/N de l’entreprise Master 1 Droit

ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT


Fond commercial 120.000 Capital 12.870.000
Terrains 1.750.000 Résultat 500.000
Bâtiments industriels 5.000.000 CAPITAUX PROPRES 13.330.000
Matériel et outillage 1.000.000 Emprunt 3.000.000
Matériel de bureau 2.350.000 DETTES FINANCIERES 3.000.000
ACTIF IMMOBILISE 10.220.000 RESSOURCES DURABLES 16.380.000
Stocks de marchandises 1.550.000 Fournisseurs d’investissement 1.850.000
Clients 2.000.000 Fournisseurs d’exploitation 5.500.000
ACTIF CIRCULANT 3.550.000 PASSIF CIRCULANT 7.350.000
Banque 8.900.000
Caisse 1.060.000
TRESORERIE ACTIF 9.960.000
TOTAL ACTIF 23.730.000 TOTAL PASSIF 23.730.000

Total actif = Total Passif or Total actif = 23.730.000 donc Total passif = 23.730.000
Donc 12.870.000 + Résultat + 3.000.000 + 7.350.000 = 23.730.000
Résultat + 23.220.000 = 23.730.000
Résultat = 23.730.000 - 23.220.000

Résultat = 510.000

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5. Compte de résultat au 31/01/N
SIGNE EXERCICE
AU31/01/N
REF LIBELLES NET
TA Ventes de marchandises A + 8.275.000
RA A
Achats de marchandises - 6.000.000
RB Variation de stocks de marchandises - 1.450.000
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 825.000
TB Ventes de produits fabriqués B +
TC Travaux, services vendus C +
TD Produits accessoires D +
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A + B + C + D) 8.275.000
TE Production stockée (ou déstockage) -/+
TF Production immobilisée +
TG Subventions d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d'exploitation +
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+
RE Autres achats - 215.000
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC VALEUR AJOUTEE (XB +RA+RB) + (somme TE à RJ) 610.000
RK Charges de personnel -
XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC+RK) -
TJ Reprises d’amortissements, provisions et dépréciations +
RL Dotations aux amortissements aux provisions et dépréciations -
XE RESULTAT D'EXPLOITATION (XD+TJ+ RL) 610.000
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprises de provisions et dépréciations financières +
TM Transferts de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilés -
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières -
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN) -
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF) 610.000
TN Produits des cessions d'immobilisations +
TO Autres Produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations -
RP Autres charges HAO - 100.000
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à - 100.000
RQ RP)
Participation des travailleurs -
RS Impôts sur le résultat -

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XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS) 510.000
Autres achats = 130.000 + 85.000 = 185.000
Travaux dirigés 7

De la balance au 31/12/N de l’entreprise Master 1 Droit, on extrait les éléments suivants

BIAO (solde créditeur)


4.000.000 F Fournisseurs
8.900.000 F Capital
28.000.000 F Résultat N-1
7.000.000 F SGBCI
3.500.000 F SIB
9.000.000 F Stock de marchandises
10.000.000 F Client
5.000.000 F Mobilier de bureau
2.500.000 F Matériel informatique
6.000.000 F Matériel de transport
7.500.000 F Terrain
8.000.000 F Bâtiments
17.000.000 F Ventes de marchandises
48.000.000 F Achats de marchandises
27.000.000 F Variation de stock (solde créditeur)
3.000.000 F Fournitures de bureau stockées
1.000.000 F Impôts et taxes directs
2.500.000 F Appointements, salaires
8.000.000 F Frais financiers
900.000 F Produits accessoires
9.000.000 F

Travail à faire

1- Etablir le bilan au 31/12/N


2- Etablir le compte de résultat au 31/12/N

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Travaux dirigés 4

La société 1 BTS FCGE soir effectue les opérations suivantes :


01/10/N : Constitution de la société LICENCE 1 SCIENCES ECONOMIQUES
par apport d’un capital de 25.000.000 F sous la forme de terrains
9.000.000 F, stock de marchandises 3.000.000 F, bâtiments 15.000.000
F.
03/10/N : La banque avise la société LICENCE 1 SCIENCES ECONOMIQUES que le
montant de
l’emprunt de 20.000.000 F qu’elle a contracté vient d’être viré sur son compte.
05/10/N : Achat à crédit de matériel et outillage d’une valeur de 15.000.000 F.
07/10/N : Achat d’une camionnette (matériel de transport) à 8.970.000 F réglée
pour moitié par chèque bancaire et pour moitié à crédit.
09/10/N : Retrait de 2.500.000 F de la banque pour alimenter la caisse.
11/10/N : Achat d’un fauteuil à 1.924.000 F réglé par chèque bancaire.
15/10/N : Reçu de la facture du fournisseur Konan pour achat de marchandises à
crédit d’un montant de 674.000 F
17/10/N : Irruption de voleurs dans l’entreprise qui emporte une somme de 200.000 F.
20/10/N : Vente de marchandises à crédit d’une valeur de 1.026.000 F au client LICENCE
1
SCIENCES ECONOMIQUES
21/10/N : Le client LICENCE 1 SCIENCES ECONOMIQUES nous retourne 400.000 F
de
marchandises.
22/10/N : Reçu un chèque bancaire du client LICENCE 1 SCIENCES ECONOMIQUES
pour solde
de sa dette.
28/10/N : Règlement de la facture CIE en espèce d’un montant de 75.000 F.
30/10/N : Versement d’espèce en banque d’un montant de 200.000 F.

Travail à faire

Enregistrer toutes les opérations au journal de 1 BTS FC SOIR

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BIBLIOGRAPHIE

Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière & Système comptable
OHADA(SYSCOHADA) (2017). Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des
affaires. Applicable à partir du 01er Janvier 2018.
Annexe fiscale (2016). République de Côte d’Ivoire.
Annexe fiscale (2017). République de Côte d’Ivoire.
Annexe fiscale (2018). République de Côte d’Ivoire.
CBCG Cocody (2018). Echanges pour la mise à niveau des cours pour l’année scolaire 2018-
2019 relativement au SYSCOHADA révisé.
COHEN Elie (1997). Dictionnaire de GESTON. Edition la DECOUVERTE PARIS.
DOUMBIA Diakariya (2018). Comptabilité générale cours et sujets d’examen.
SYSCOHADA révisé.
MABUDU Joël (2004). « Système Comptable OHADA, De la comptabilité générale à
la technique comptable approfondie, Synthèses - Cas Pratiques Corrigés ».
MABUDU Joël (2017). Système comptable OHADA révisé. Module 2 : Traduction
comptable des opérations courantes.
MABUDU Joël (2017). Système comptable OHADA révisé. Module 3 : Opérations
d’inventaire et présentation des états financiers annuels.
NAGO Akré (2018). Cours de Gestion Financière 1ère année BTS Finance Comptabilité.
N’DJA Adrien (2018). Cours de comptabilité générale 1ère année BTS Finance Comptabilité.
Séminaire national des professeurs de l’enseignement technique et de la formation
professionnelle sur le SYSCOHADA révisé (2019). Document final

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