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Initiation à la comptabilité
Générale

Expert SYLLA Moustapha


Expert-comptable mémorialiste
Université Jean Lorougnon Guédé
UFR Sciences économiques et de gestion
E-mail : expertsylla@yahoo.fr

Expert SYLLA / Cours d’initiation à la comptabilité générale / L1 de SEG / UJLoG / 2015-2016


Chapitre 1 : Définition et rôle de la comptabilité

« La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir,


classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture » (Plan comp-
table général art. 120-1). Elle permet de représenter les différentes opérations économiques et fi-
nancières qui se réalisent entre l’entité (entreprise ou autre organisation) et ses partenaires et de les 2
traduire dans des états financiers.
Pour simplifier, on peut dire que le rôle de la comptabilité est de fournir une image fidèle de la situa-
tion financière et des résultats d’une entité.

Selon l’article 1er des dispositions générales du SYSCOHADA <Toute entreprise au sens de l’article 2
doit mettre en place une comptabilité destinée à l’information externe comme à son propre usage. A
cet effet :
•elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité toutes opérations entraînant des mouvements de
valeur qui sont traitées avec des tiers ou qui sont constatées ou effectuées dans le cadre de sa ges-
tion interne ;
•elle fournit, après traitement approprié de ces opérations, les redditions de comptes auxquelles elle
est assujettie légalement ou de par ses statuts, ainsi que les informations nécessaires aux besoins
des divers utilisateurs.>

A quoi sert la comptabilité ?


La comptabilité (appelée plus précisément « comptabilité générale » ou « comptabilité financière »)
est à la base de nombreuses communications aux tiers en relation à l’entité.
Les utilisateurs de la comptabilité sont essentiellement :
- les dirigeants de la structure ;
- les associés ou les actionnaires ;
- les investisseurs ;
- les administrations et notamment l’administration fiscale ;
- le personnel de l’entité ;
- les créanciers.

Pour répondre aux besoins de ces utilisateurs, le SYSCOHADA, à son article 3 précise : <La compta-
bilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincé-
rité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à communication des
informations qu’elle a traitées.>

Information de l’entité
Toute personne associée, à quelque degré que ce soit, à la gestion de l’entreprise doit s’appuyer sur
des états comptables pour prendre ses décisions. La comptabilité, tout au long de l’année, fournit
aux dirigeants de l’entreprise et à leurs collaborateurs les informations nécessaires :
- pour évaluer les ressources et le patrimoine de l’entreprise ;
- pour estimer la structure financière de l’entreprise ;

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- pour apprécier la solvabilité de l’entreprise et le niveau de ses ressources disponibles ;
- pour analyser sa performance économique et ses résultats ;
- pour estimer sa capacité à s’adapter aux changements dans lequel elle opère ;
- pour effectuer ses prévisions.

Information des associés


Des informations d'ordre comptable doivent être mises à disposition (voire adressés) aux associés
dans les différents types de sociétés.
Il s'agit essentiellement :
- des comptes individuels (bilan, compte de résultat, annexe) appelés également (notamment par
les textes de droit comptable) « comptes annuels » ; 3
- des comptes consolidés, lorsque la société est tenue d'en établir.
Dans des entités à but non lucratif (associations, par exemple) des informations d’ordre comptable
doivent être mises à disposition des partenaires.

Information des investisseurs


Les investisseurs sont les personnes qui fournissent (ou sont susceptibles de fournir) des capitaux
aux entités. Le cadre conceptuel 2010 de l’IASB (normalisateur comptable international) considère
que « l’objectif de l’information financière à usage général est de fournir au sujet de l’entité qui la
présente des informations utiles aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et aux autres
créanciers actuels et potentiels aux fins de leur prise de décisions en tant que fournisseurs de res-
sources de l’entité » .

Les personnes qui fournissent les capitaux à risques et leurs conseillers sont concernées par le
risque inhérent à leurs investissements et par la rentabilité qu'ils produisent. Ils ont besoin d'infor-
mations pour les aider à déterminer quand ils doivent acheter, conserver, vendre.

Information des administrations


Les principales déclarations fiscales à souscrire par les entreprises concernent les impositions sui-
vantes :
- l’impôt sur les bénéfices (impôt sur le revenu, pour les personnes physiques ou impôt sur les socié-
tés) ;
- la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;
- la patente ;
- les impôts sur salaire ;
Les différentes déclarations doivent être établies à partir de la comptabilité.

Les entreprises doivent aussi procéder à la déclaration des salariés à la Caisse Nationale de Pré-
voyance Sociale dénommée IPS-CNPS, Institution de Prévoyance Sociale, Caisse Nationale de Pré-
voyance Sociale. Comme son nom l’indique, c’est à cette structure que doivent être payées les coti-
sations sociales patronales (payées en plus du salaire par l'employeur) et salariales (qui viennent en
déduction du salaire brut, payées par le salarié).

Information du personnel
Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la stabilité
et la rentabilité de l'entreprise qui les emploie. Ils sont également intéressés par des informations

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qui leur permettent d'estimer la capacité de l'entreprise à leur procurer une rémunération, des avan-
tages en matière de retraite et des opportunités en matière d’emploi.

Information des créanciers


Les prêteurs sont intéressés par une information qui leur permette de déterminer si leurs prêts et les
intérêts qui y sont liés seront payés à l'échéance.
Les fournisseurs et autres créditeurs sont intéressés par une information qui leur permette de dé-
terminer si les montants qui leur sont dus leur seront payés à l'échéance.

Comptabilité, contrôle de gestion, audit


Le contrôle de gestion est l'activité visant la maîtrise de la conduite d'une organisation en prévoyant 4
les évènements et en s'adaptant à l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place les
moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les objectifs et les moyens.
Il utilise des outils de gestion au service du management de l'organisation. Certains de ces outils,
comme la comptabilité analytique d’exploitation ou comptabilité de gestion, peuvent s’appuyer sur la
comptabilité. La comptabilité analytique est un système de comptes, ajustés à la comptabilité géné-
rale, permettant d’identifier et de valoriser les éléments constitutifs du résultat de l’exercice et d’en
permettre l’interprétation et l’exploitation. Elle rapproche chaque produit de ses coûts, qu’ils aient
été encourus dans l’exercice ou dans des périodes précédentes. Elle divise les résultats par centre de
décision permettant un meilleur pilotage, ou les consolide par ligne d’activité, afin de mieux en ap-
précier la situation.

L'audit est une activité de contrôle et de conseil qui consiste en une expertise par un agent compé-
tent et impartial et un jugement sur l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque de
l'entité.
Il permet de faire le point sur l'existant (état des lieux) afin d'en dégager les points faibles et/ou non
conformes (suivant les référentiels d'audit). Cela, afin de mener par la suite les actions adéquates
qui permettront de corriger les écarts et dysfonctionnements constatés. L'audit comptable et finan-
cier est un examen des états financiers de l'entreprise, visant à vérifier leur sincérité, leur régularité,
leur conformité et leur aptitude à refléter l'image fidèle de l'entreprise. Cet examen est effectué par
un professionnel indépendant, commissaire aux comptes ou auditeur.

Chapitre 2: Les états financiers annuels


Les états financiers annuels comprennent le Bilan, le Compte de résultat, le Tableau financier des
ressources et des emplois, ainsi que l’Etat annexé.
Ils forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière et sincère les événements, opéra-
tions et situations de l’exercice pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation finan-
cière et du résultat de l’entreprise.

Le bilan
Le Bilan de l’exercice fait apparaître de façon distincte, à l’actif : l’actif immobilisé, l’actif
d’exploitation attaché aux activités ordinaires, l’actif hors activités ordinaires et l’actif de trésorerie;
au passif : les capitaux propres et ressources assimilées, les dettes financières, le passif

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d’exploitation attaché aux activités ordinaires, le passif hors activités ordinaires et le passif de tréso-
rerie.

•Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d'événements passés et dont désavan-
tages économiques futurs sont attendus par l'entreprise. Les actifs d’une entité se composent essen-
tiellement de valeurs immobilisés (terrains, constructions, matériel, etc.), de stocks, de créances et
d’avoirs en trésorerie.

•Un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements passés et dont l'extinc-
tion devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de ressources représentatives d'avantages
économiques. Les passifs d’une entité se composent essentiellement de dettes. 5

•Les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après déduction de tous
ses passifs.

Le compte de résultat
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l'exercice. Selon le régime juridique
de l’entité, le solde des charges et des produits constitue :
- le bénéfice ou la perte de l’exercice ;
-l’excédent ou l’insuffisance de ressources.

•Les produits sont les accroissements d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour
résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les augmentations provenant des apports
des participants aux capitaux propres.

•Les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice qui ont pour ré-
sultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants aux
capitaux propres.

Le tableau financier des ressources et emplois (TAFIRE)

Le TAFIRE est un état financier du système normal. Il retrace les flux de ressources et les flux
d’emplois de l’exercice. Il fait apparaître pour l’exercice les flux d’investissement et de financement,
les autres emplois et ressources financiers et la variation de la trésorerie.

Il décrit la manière dont, au cours de l’exercice, les ressources nouvelles mises à la disposition de
l’entreprise lui ont permis de faire face à ses besoins et complète l’analyse statique du bilan.

Il se fait en deux parties :


- Première partie : détermination des soldes intermédiaires (la capacité d’autofinancement globale
(CAFG), l’autofinancement (AF), variation du besoin de financement d’exploitation (BFE), excé-
dent de trésorerie d’exploitation (ETE) ;
- Deuxième partie : Le tableau

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L’état annexe

Il comprend plusieurs tableaux :


- Tableau 1 : Actif immobilisé
- Tableau 2 : Amortissement
- Tableau 3 : Plus-values et moins values de cession
- Tableau 4 : Provisions inscrites au bilan
- Tableau 5 : Biens pris en crédit-bail et contrats assimilés
- Tableau 6 : Echéances des créances à la clôture de l’exercice
- Tableau 7 : Echéances des dettes à la clôture de l’exercice
- Tableau 8 : Consommations intermédiaires de l’exercice 6
- Tableau 9 : Répartition du résultat et autres éléments caractéristiques des cinq derniers exer-
cices
- Tableau 10 : Projet d’affectation du résultat de l’exercice
- Tableau 11 : Effectifs, masse salariale et personnel extérieur
-

Application

1. Etablissement d’un bilan


Vous êtes amené à présenter le bilan de l’entreprise Alpha. Vous avez relevé les éléments suivants
(avec les évaluations correspondantes) au 31 décembre N :
•Terrains : 100 000 FCFA
•Constructions : 300 000 FCFA
•Matériel : 150 000 FCFA
•Stocks : 80 000 FCFA
•Créances clients : 30 000 FCFA
•Avoirs en banque : 20 000 FCFA

Vous avez aussi constaté les dettes de l’entreprise Alpha :


•Emprunts à long terme à rembourser 150 000 FCFA.
•Dettes fournisseurs : 50 000 FCFA

Vous pouvez en conclure que les terrains, les constructions, le matériel, les stocks, les créances
clients et les avoirs en banque sont des actifs, car ils sont des ressources contrôlées par l'entreprise
du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l'entre-
prise. Le total des actifs s’élève donc à :
100 000 + 300 000 + 150000 + 80 000 + 30 000 + 20 000 = 680 000 FCFA.

Vous pouvez aussi en conclure que les emprunts à long terme à rembourser et les dettes fournis-
seurs sont des passifs car ce sont des obligations actuelles de l'entreprise résultant d'événements
passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de ressources repré-
sentatives d'avantages économiques. Le total des passifs s’élève donc à :
150 000 + 50 000 = 200 000 FCFA.

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Au moment de l’établissement du bilan, les capitaux propres sont de :
680 000 - 200 000 = 480 000 FCFA.
On présentera le bilan de l’entreprise sous forme de tableau comprenant deux parties :
- la partie gauche sera appelée « Actif » et représentera l’ensemble des actifs ;
- la partie droite sera appelée « Capitaux propres et passif » ou simplement « Passif » et représente-
ra l’ensemble des capitaux propres et des passifs.

Bilan au 31 décembre N

Terrains 100 000 Capitaux propres 480 000


Constructions 300 000 Emprunt à long terne 150 000 7
Matériel 150 000 Fournisseurs 50 000
Stocks 80 000
Clients 30 000
Banque 20 000

Total 680 000 Total 680 000

2. Etablissement d’un compte de résultat

Vous avez également relevé les éléments de l’entreprise Alpha pour l’année N :
•Ventes : 500 000 FCFA
•Intérêts perçus (produits financiers) : 3 000 FCFA
•Achats : 350 000 FCFA (il n’y a pas de variation des stocks durant l’année N)
•Autres charges externes (locations, entretien et réparations, primes d’assurance, frais de déplace-
ment, frais postaux et de télécommunications, etc.) : 30 000 FCFA
•Rémunérations du personnel : 50 000 FCFA
•Impôts et taxes : 10 000 FCFA
•Intérêts payés (charges financières) : 5 000 FCFA
•Amortissements : 20 000 FCFA

Vous pouvez en conclure que les ventes et les intérêts perçus sont des produits car ce sont des ac-
croissements d'avantages économiques au cours de ‘exercice qui ont pour résultat l'augmentation
des capitaux propres. Le total des produits s’élève donc à :
500 000 + 3 000 = 503 000 FCFA.
Vous pouvez aussi en conclure que les achats (s’ils sont tous consommés), les autres charges ex-
ternes, les rémunérations du personnel, les impôts et taxes, les intérêts payés et les amortissements
sont des charges car ce sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice qui
ont pour résultat de diminuer les capitaux propres. Le total des charges d’élève donc à :
350 000 + 30 000 + 50 000 + 10 000 + 5 000 + 20 000 = 465 000 FCFA.

Le résultat de l’exercice N est donc de : 503 000 -465 000 = 38 000 FCFA.
Puisque les produits sont supérieurs aux charges, il s’agit d’un bénéfice.
On pourra présenter le compte de résultat également sous forme de tableau avec :
- à gauche, les charges et le résultat net (puisqu’il est inférieur aux produits) :
- à droite, les produits.

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Compte de résultat du 1erjanvier au 31 décembre N

Achat 350 000 Ventes 500 000


Autres charges externes 30 000 Produits financiers 3 000
Rémunérations du personnel 50 000
Impôts et taxes 10 000
Charges financières 5 000
Amortissements 20 000
Résultat net 38 000
8
Total 503 000 Total 503 000

Chapitre 3 : Les variations d’actif et de passif


Le bilan d’une entité à un moment donné ne sera plus le même quelques temps plus tard. Les diffé-
rents postes peuvent varier. Il y a lieu de distinguer les variations internes et les variations parallèles
de l’actif et du passif.

Les variations internes d’actif et de passif


Un événement peut faire que des postes d’actif (ou de passif) évoluent.
Pour analyser cette évolution prenons deux exemples:
•Opération 1 (le 2 janvier N+1) : Un client paie par virement bancaire une somme de10 000 FCFA à
l’entité Alpha.
•Opération 2 (le 3 janvier N+1): Un fournisseur à qui il était dû 20 000 FCFA accepte la conversion
de sa créance sur Alpha en emprunt à long terme.

Pour l’opération 1, il faudra ajouter 10 000 FCFA au poste « Banque » et retirer 10 000 FCFA au
poste « Clients ».

Pour l’opération 2, il faudra ajouter 20 000 FCFA au poste « Emprunt à long terme » et retirer 20
000 FCFA au poste « Fournisseurs ».

On pourrait analyser ces variations de bilan (entre le 31 décembre N et le 3 janvier N+1) de la ma-
nière suivante :

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Bilan au 31 Bilan au 3
décembre N Opération 1 Opération 2 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 150 000 150 000
Stocks 80 000 80 000
Clients 30 000 - 10 000 20 000
Banque 20 000 + 10 000 30 000
9
Total 680 000 680 000
Passif
Capitaux propres 480 000 480 000
Emprunt à long terne 150 000 + 20 000 170 000
Fournisseurs 50 000 - 20 000 30 000

Total 680 000 680 000

Les variations parallèles d’actif et de passif


Nous allons aussi prendre deux exemples pour analyser des variations parallèles d’actif et de passif.
•Opération 3 (le 4 janvier N+1) : l’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de
l’emprunt à long terme 15 000 FCFA.
•Opération 4 (le 5 janvier N+1), l’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur
Oméga d’un matériel d’une valeur de 5 000 FCFA.

Pour l’opération 3, il faudra retirer 15 000 FCFA au poste « Banque » et retirer 15 000 FCFA au
poste « Emprunt à long terme ».
Pour l’opération 2, il faudra ajouter 5 000 FCFA au poste « Matériel » et ajouter 5 000 FCFA au
poste « Fournisseurs ».

On pourrait analyser ces variations de bilan (entre le 3 janvier N+1 et le 5 janvier N+1) de la ma-
nière suivante :

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Bilan au 3 Bilan au 5
janvier N+1 Opération 3 Opération 4 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 150 000 + 5 000 155 000
Stocks 80 000 80 000
Clients 20 000 20 000
Banque 30 000 - 15 000 15 000
10
Total 680 000 670 000
Passif
Capitaux propres 480 000 480 000
Emprunt à long terne 170 000 - 15 000 155 000
Fournisseurs 30 000 + 5 000 35 000

Total 680 000 670 000

Chapitre 4 : Les charges et les produits

Les opérations examinées à la Chapitre3 n’avaient pas d’incidence sur les capitaux propres. Mais de
nombreuses opérations ont une incidence sur les capitaux propres et dégagent un résultat. C’est le
cas des ventes (et des achats), des paiements de salaires, d’impôts, de charges dites externes (par
exemple de frais d’entretien), d’intérêts perçus, etc.

Prenons les opérations suivantes :


•Opération 5 (6 janvier N+1) : achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20
000 FCFA ;
•Opération 6 (7 janvier N+1) : vente du lot de marchandises acheté le 6 janvier au comptant pour
30 000 FCFA (payé par banque) ;
•Opération 7 (8 janvier N+1) : paiement de salaires: 2 000 FCFA par chèque bancaire ;
•Opération 8 (8 janvier N+1) : paiement des impôts: 1 000 FCFA par chèque bancaire ;
•Opération 9 (9 janvier N+1) : paiement de frais d’entretien : 1 500 FCFA par chèque bancaire;
•Opération 10 : (10 janvier N+1) : encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 FCFA.

On pourra analyser les opérations ci-dessus et leur incidence sur le bilan de l’entité Alpha de la ma-
nière suivante :

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Bilan au 5 Opération Opération Opération Opération Bilan au 10
janvier N+1 Opération 5 Opération 6 7 8 9 10 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 155 000 155 000
Stocks 80 000 +20 000 -20 000 80 000
Clients 20 000 20 000
Banque 15 000 +30 000 - 2 000 - 1 000 - 1 500 +500 41 000

Total 670 000 696 000 11


Passif
Capitaux
propres 480 000 + 10 000 - 2 000 - 1 000 - 1 500 +500 486 000
Emprunt à
long terne 155 000 155 000
Fournisseurs 35 000 +20 000 55 000

Total 670 000 696 000

Le problème est que la technique ci-dessous ne permet pas d’analyser le résultat de la période.
Il serait donc souhaitable d’intégrer au tableau ci-dessus des lignes complémentaire analysant
l’évolution des capitaux propres, le poste <capitaux propres> comprenant 3 postes :
- le capital initial ;
- les résultats d’exercices précédents gardés par l’entité (dans un poste réserves) ;
- le résultat de l’exercice (qui n’apparaîtra en fait qu’en fin de période), ce résultat étant analysé
dans la période dans des postes de charges et de produits.

On pourra alors avoir le tableau d’analyser suivant(en considérant un capital initial de 300 000FCFA
et des réserves de 180 000 FCFA).
Le résultat de la période est de 30 500 - 24 500 = 6 000 FCFA.

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Compte de
Bilan au 5 résultat au 10 Bilan au 10
janvier N+1 Opération 5 Opération 6 Opération 7 Opération 8 Opération 9 Opération 10 JANVIER N+1 janvier N+1
Actif
Terrains 100 000 100 000
Constructions 300 000 300 000
Matériel 155 000 155 000
Stocks 80 000 +20 000 -20 000 80 000 12
Clients 20 000 20 000
Banque 15 000 +30 000 - 2 000 - 1 000 - 1 500 +500 41 000

Total 670 000 696 000


Passif
Capital 300 000 300 000
Réserves 180 000 180 000
Résultat + 6 000 6 000
Emprunt à long terne 155 000 155 000
Fournisseurs 35 000 +20 000 55 000

Total 670 000 696 000


Charges
Achats +20 000 20 000
Autres charges externes +1 500 1 500
Rémunérations du personnel +2 000 2 000
Impôts et taxes +1 000 1 000
Total 24 500
Produits
Ventes 30 000 30 000
Produits financiers 500 500
Total 30 500

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Chapitre 5: Les variations de stock

Dans la Chapitre précédente, nous avons considéré que tous les stocks étaient vendus ou que le
niveau de stock n’était pas modifié. Il en est rarement ainsi en pratique.
Il convient d’analyser le cas de l’entité Bêta.

Analyse du cas
L’entreprise Bêta a été constituée le 1ermars N avec un capital de 10 000 FCFA composé d’un dépôt
en banque de 8 000 FCFA et d’un stock de 2 000 FCFA. Le 3 mars, elle achète un lot de marchan-
dises à crédit de 20 000 FCFA. Le 4 mars elle paie, par chèque bancaire, un loyer de 2 000 FCFA. Le 13
5 mars, elle vend un lot de marchandises pour 15 000 FCFA à crédit au client LOUKOU. Le 8 mars,
elle reçoit et met à l’encaissement un chèque de 7 500 FCFA de son client LOUKOU. Le 10 mars, elle
décide d’établir un bilan et un compte de résultat et fait l’inventaire de ses marchandises en stock :
10 000 FCFA.

Si l’on veut déterminer le résultat de manière arithmétique, on déterminera d’abord un résultat sur
ventes égal aux ventes (soit 15 000 FCFA) diminué des achats vendus, c’est à dire des achats (soit
20 000FCFA) diminués des variations de stock (augmentés si le stock a diminué, ce qui ne pas le cas
dans cet exemple) soit de 2 000 à 10 000 = 8 000 FCFA) : ce résultat sur ventes est donc de 15 000
- (20 000 - 8 000) = 3 000 FCFA. Il y lieu de déduire par ailleurs la charge de loyer soit 2 000 FCFA,
ce qui ramène le bénéfice net à 1 000 FCFA.
En utilisant le tableau tel qu’il se présente à la Chapitre précédente, on peut faire l’analyse suivante;

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Bilan au 1er Opération Opération Opération Opération Opération Compte de Bilan au 10
mars N 3 mars 4 mars 5 mars 8 mars 10 mars résultat mars N
Actif
Stocks 2 000 +8 000 10 000
Clients +15 000 -7 500 7 500
Banque 8 000 -2 000 +7 500 13 500

Total 10 000 31 000


Passif
Capital 10 000 10 000 14
Résultat +1 000 1 000
Fournisseurs +20 000 20 000

Total 10 000 31 000


Charges
Achats +20 000 20 000
Variation de stock -8 000 -8 000
Autres charges externes +2 000 2 000
Total 14 000
Produits
Ventes +15 000 15 000
Total 15 000

Chapitre6 : Les règles d’utilisation des comptes

La technique des tableaux utilisée dans les Chapitres précédents risque d’être impossible à pratiquer
si le nombre d’opérations devient trop important. Aussi, il été imaginé, il y a déjà fort longtemps, un
système dit « de comptabilité en partie double » (par Luca Pacioli, un moine toscan, en 1494).

Emplois et ressources et partie double


On peut constater que chaque opération élémentaire fait intervenir deux postes et que les différents
postes sont classés dans quatre rubriques : actif, passif (y compris les capitaux propres), charges,
produits.
On peut encore constater qu’un poste peut augmenter ou diminuer selon le cas.
On peut aussi constater que ces augmentations ou ces diminutions peuvent être qualifiées d’emploi
ou de ressource.

•Si un actif augmente, c’est un emploi pour l’entité, s’il diminue (par le vente d’un actif par
exemple), c’est une ressource.

•Si un passif augmente, capitaux propres ou dettes, c’est une ressource pour l’entité, s’il diminue,
c’est un emploi.

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•Si une charge augmente, c’est un emploi, si elle diminue (en cas de remboursement par exemple),
c’est une ressource.

•Si un produit augmente, c’est une ressource, s’il diminue c’est un emploi.

On peut enfin constater qu’à chaque opération il y a un emploi et une ressource (ce qui explique le
qualificatif de « partie double »).

Prenons les exemples suivants (déjà analysées dans les Chapitres 3 et 4) :

1.Un client paie par virement bancaire une somme de 10 000 FCFA à l’entité Alpha. 15
Le poste « Banque » augmente de 10 000 FCFA, c’est un actif qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Clients » diminue de 10 000 FCFA, c’est un actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 10 000 FCFA et la ressource le poste « Clients » pour 10
000FCFA.

2. Un fournisseur à qui il était dû 20 000 FCFA accepte la conversion de sa créance sur Alpha en
emprunt à long terme.
Le poste « Fournisseurs » diminue de 20 000 FCFA, c’est un passif qui diminue, c’est un emploi.
Le poste « Emprunt à long terme » augmente de 20 000 FCFA, c’est un passif qui augmente, c’est
une ressource.
L’emploi est le poste « Fournisseurs » pour 20 000 FCFA et la ressource le poste « Emprunt à long
terme » pour 20 000 FCFA.

3. L’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de l’emprunt à long terme 15
000FCFA.
Le poste « Emprunt à long terme » diminue de 15 000FCFA, c’est un passif qui diminue, c’est un
emploi.
Le poste « Banque » diminue de 15 000 FCFA, c’est un actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Emprunt à long terme » pour15 000 FCFA et la ressource le poste « Banque»
pour15 000 FCFA.

4. L’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur Oméga d’un matériel d’une
valeur de 5 000 FCFA.
Le poste « Matériel » augmente de 5 000 FCFA, c’est un actif qui augmente, c’est un emploi.
Le poste « Fournisseurs » augmente de 5 000 FCFA, c’est un passif qui augmente, c’est une res-
source.
L’emploi est le poste « Matériel » pour 5 000 FCFA et la ressource le poste « Fournisseur » pour 5
000 FCFA.

5. Achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20 000 FCFA.


Le poste « Achats de marchandises » augmente de 20 000 FCFA, c’est un poste de charges qui
augmente, c’est un emploi.
Le poste « Fournisseur augmente de 20 000 FCFA » c’est un poste de passif qui augmente, c’est une
ressource.
L’emploi est le poste « Achats de marchandises » pour 20 000 FCFA et la ressource le poste
« Fournisseurs » pour 20 000 FCFA.

6. Vente du lot de marchandises au comptant pour 30000 FCFA (payé par banque).

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Le poste « Banque » augmente de 30 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui augmente, c’est un em-
ploi.
Le poste « Ventes de marchandises » augmente de 30 000 FCFA, c’est un poste de produits qui
augmente, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 30 000 FCFA et la ressource le poste « Ventes de marchan-
dises » pour 30 000 FCFA.

7. Paiement de salaires : 2 000 FCFA par chèque bancaire.


Le poste « Rémunérations du personnel » augmente de2 000 FCFA, c’est un poste de charges qui
augmente, c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 2 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource. 16
L’emploi est le poste « Rémunérations du personnel» pour 2 000 FCFA et la ressource le poste «
Banque » pour 2 000 FCFA.

8. Paiement des impôts : 1 000 FCFA par chèque bancaire.


Le poste « Impôts et taxes » augmente de 1 000 FCFA, c’est un poste de charges qui augmente,
c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 1 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Impôts et taxes » pour 1 000 FCFA et la ressource le poste « Banque » pour
1 000 FCFA.

9. Paiement de frais d’entretien : 1 500 FCFA par chèque bancaire.


Le poste « Autres charges externes » augmente de 1500 FCFA, c’est un poste de charges qui aug-
mente, c’est un emploi.
Le poste « Banque » diminue de 1 500 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Autres charges externes » (ou, si l’on veut analyser les autres charges in-
ternes « Loyers » pour 1 500 FCFA et la ressource le poste « Banque » pour 1 500 FCFA.

10. Encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 FCFA.


Le poste « Banque » augmente de 500 FCFA, c’est un poste d’actif qui augmente c’est un emploi.
Le poste « Produits financiers » augmente de 500 FCFA, c’est un poste de produits qui augmente,
c’est une ressource.
L’emploi est le poste « Banque » pour 500 FCFA et la ressource le poste « Produits financiers » pour
500 FCFA.

Débit et crédit et règles de fonctionnement des comptes


Si l’emploi est appelé débit et la ressource crédit, on peut en déduire les règles de fonctionnement
des postes du bilan et du compte de résultat (qu’on appelle aussi « comptes »).

•Il y a débit d’un compte lorsque :


- un actif est augmenté ;
- un passif est diminué ;
- une charge est augmentée (diminution de capitaux propres) ;
- un produit est diminué (diminution de capitaux propres) ce qui est rare.

•Il y a crédit d’un compte lorsque :


- un actif est diminué ;
- un passif est augmenté ;

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- une charge est diminuée (augmentation de capitaux propres) ce qui est rare ;
- un produit est augmenté (augmentation de capitaux propres).

Ainsi les opérations ci-dessus seront enregistrées comme suit :

1. Un client paie par virement bancaire une somme de 10 000 FCFA à l’entité Alpha.
Le poste « Banque » augmente de 10 000 FCFA, c’est un actif qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Clients » diminue de 10 000 FCFA, c’est un actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 10 000 FCFA - Crédit : « Clients» : 10 000 FCFA

2. Un fournisseur à qui il était dû 20 000 FCFA accepte la conversion de sa créance sur Alpha en 17
emprunt à long terme.
Le poste « Fournisseurs » diminue de 20 000 FCFA, c’est un passif qui diminue, c’est un débit.
Le poste « Emprunt à long terme » augmente de 20 000 FCFA, c’est un passif qui augmente, c’est
un crédit.
Débit : « Fournisseurs » : 20 000 FCFA - Crédit : « Emprunt à long terme » 20 000 FCFA

3. L’entité Alpha rembourse par virement bancaire une partie de l’emprunt à long terme 15 000
FCFA.
Le poste « Emprunt à long terme » diminue de 15 000FCFA, c’est un passif qui diminue, c’est un
débit.
Le poste « Banque » diminue de 15 000 FCFA, c’est un actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Emprunt à long terme » :15 000 FCFA - Crédit: « Banque » : 15 000 FCFA

4. L’entité Alpha fait l’acquisition (à crédit) auprès du fournisseur Oméga d’un matériel d’une
valeur de 5 000 FCFA.
Le poste « Matériel » augmente de 5 000 FCFA, c’est un actif qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Fournisseurs » augmente de 5 000 FCFA, c’est un passif qui augmente, c’est un crédit.
Débit : « Matériel » : 5 000 FCFA - Crédit : « Fournisseur » : 5 000 FCFA.

5. Achat d’un lot de marchandises à crédit au fournisseur Lambda : 20 000 FCFA.


Le poste « Achats de marchandises » augmente de 20 000 FCFA, c’est un poste de charges qui
augmente, c’est un débit.
Le poste « Fournisseur augmente de 20 000 FCFA » c’est un poste de passif qui augmente, c’est un
crédit.
Débit : « Achats de marchandises » : 20 000 FCFA - Crédit : « Fournisseurs » : 20 000 FCFA

6. Vente du lot de marchandises au comptant pour 30000 FCFA (payé par banque).
Le poste « Banque » augmente de 30 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui augmente, c’est un débit.
Le poste « Ventes de marchandises » augmente de 30 000 FCFA, c’est un poste de produits qui
augmente, c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 30 000 FCFA - Crédit : « Ventes de marchandises » : 30 000 FCFA.

7. Paiement de salaires : 2 000 FCFA par chèque bancaire.


Le poste « Rémunérations du personnel » augmente de2 000 FCFA, c’est un poste de charges qui
augmente, c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 2 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Rémunérations du personnel » : 2 000 FCFA -Crédit : « Banque » : 2 000 FCFA

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8. Paiement des impôts : 1 000 FCFA par chèque bancaire.
Le poste « Impôts et taxes » augmente de 1 000 FCFA, c’est un poste de charges qui augmente,
c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 1 000 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Impôts et taxes » : 1 000 FCFA - Crédit : « Banque » : 1 000 FCFA

9. Paiement de frais d’entretien : 1 500 FCFA par chèque bancaire.


Le poste « Autres charges externes » augmente de 1500 FCFA, c’est un poste de charges qui aug-
mente, c’est un débit.
Le poste « Banque » diminue de 1 500 FCFA, c’est un poste d’actif qui diminue, c’est un crédit.
Débit : « Autres charges externes » : 1 500 FCFA - Crédit : « Banque » : 1 500 FCFA 18
10. Encaissement d’intérêt sur le compte bancaire : 500 FCFA.
Le poste « Banque » augmente de 500 FCFA, c’est un poste d’actif qui augmente c’est un débit.
Le poste « Produits financiers » augmente de 500 FCFA, c’est un poste de produits qui augmente,
c’est un crédit.
Débit : « Banque » : 500 FCFA - Crédit : « Produits financiers » : 500 FCFA

Chapitre7 : Le journal, le grand livre

Dans la pratique, les opérations sont enregistrées chronologiquement dans un document qu’on ap-
pelle le journal (du fait que les opérations sont enregistrées le jour le jour).
Puis elles sont reportées, à partir du journal, dans un grand livre (appelé ainsi parce que, dans le
passé, les opérations étaient reportées dans un livre volumineux) dans des comptes, qui reflètent les
différentes variations des postes du bilan et du compte de résultat.

Enoncé d’un exemple d’opérations


Prenons le cas de l’entreprise Gamma qui a été constituée le 1eravril N par un apport de 10
000FCFAdéposé en Banque.

L’entreprise Gamma a effectue les opérations suivantes du 2 avril au 10 avril N.

2 avril N : achat de marchandises à crédit 20 000 FCFA.


3 avril N : paiement par chèque bancaire d’un loyer: 2 000 FCFA.
4 avril N : vente de marchandises à crédit 12 000 FCFA.
5 avril N : règlement d’une partie de l’achat du 2avril 5 000 FCFA.
6 avril N : encaissement d’une partie de la vente du 4 avril : 6 000 FCFA
7 avril N : paiement par chèque bancaire d’un salaire : 3 000 FCFA.
8 avril N : achat de marchandises au comptant : 4 000 FCFA
9 avril N : vente de marchandises au comptant : 3 000 FCFA
10 avril N : le stock est évalué à 15 000 FCFA.

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Le Journal
Dans le journal sont constatées des écritures.
Chaque écriture se compose :
- de la date de l’opération ;
- du compte débité (accompagné éventuellement d’un numéro de compte) et de la somme débitée
(dans l’avant dernière colonne) ;
- du compte crédité (accompagné éventuellement d’un numéro de compte), en retrait par rapport au
compte débité et de la somme créditée (dans la dernière colonne) ;
- d’un libellé explicatif.
Les écritures de l’exemple présenté ci-dessus se présentent comme suit (les numéros de comptes ne
sont pas indiqués). 19

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01.04.N
Banque 10 000
Capital 10 000
Constitution de l'entreprise Gamma avec apport
initial de 10 000 FCFA. Déposés en banque
02.04.N
Achat de marchandises 20 000
Fournisseurs 20 000
Achat de marchandises à crédit
03.04.N
Autres charges externes 2 000 20
Banque 2 000
Paiement par chèque bancaire d'un loyer
04.04.N
Clients 12 000
Ventes de marchandises 12 000
Vente de marchandises à crédit
05.04.N
Fournisseurs 5 000
Banque 5 000
Règlement d'une partie de l'achat du 2 avril
06.04.N
Banque 6 000
Clients 6 000
Encaissement d'une partie de la vente du 4 avril
07.04.N
Rémunération du personnel 3 000
Banque 3 000
Paiement par chèque bancaire d'un salaire
08.04.N
Achats de marchandises 4 000
Banque 4 000
Achats de marchandises au comptant

09.04.N
Banque 3 000
Ventes de marchandises 3 000
Vente de marchandises au comptant
10.04.N
Stock de marchandises 15 000
Variation de stock de marchandises 15 000
Evaluation du stock au 10 avril
Total 80 000 80 000

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Le grand livre
Le grand livre comprend tous les comptes de l’entité et est établi à partir du journal.
Chaque compte est divisé en deux parties : le débit et le crédit.
Chaque débit et chaque crédit comprend une date, un libellé et une somme.
A la fin d’une période, les débits et crédits sont additionnés et il est déterminé un solde. Le solde est
débiteur si les débits sont supérieurs aux crédits, il est créditeur, si les crédits sont supérieurs aux
débits.
Les soldes débiteurs ou créditeurs peuvent s’inscrire soit dans une colonne supplémentaire, soit dans
le coté le plus faible ce qui permet d’équilibrer le compte (formule utilisée dans l’exemple ci-après).
En reprenant les opérations du journal ci dessus, on aboutit au grand livre suivant :
21
Compte « Capital »
Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
10.04. N Solde créditeur 10 000 01.04. N Constitution de l’entreprise 10 000
Gamma avec apport initial
déposé en banque
10 000 10 000

Compte « Stock de marchandises »


Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
10.04. N Evaluation du 15 000 01.04. N Solde débiteur 15 000
stock au 10.04. N

15 000 15 000

Compte « Fournisseurs »
Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
05.04. N Règlement d’une 5 000 02.04. N Achat de marchan- 20 000
partie de l’achat du dises à crédit
2avril.
Solde créditeur 15 000

20 000 20 000

Compte « Clients »
Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
04.04. N Vente de mar- 12 000 06.04. N Encaissement d’une 6 000
chandises à crédit partie de la vente du
04 avril

10.04. N Solde débiteur 6 000


12 000 12 000

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Compte « Banque »
Dates Libellés Dé- Dates Libellés Crédits
bits
01.04. N Constitution de l’entreprise 10 000 03.04. N Paiement d’un loyer 2 000
05.04. N Règlement d’une 5 000
06.04. N Encaissement d’une 6 000 partie de l’achat du
partie de la vente du 4 2 avril
avril 07.04. N Paiement par 3 000
09.04. N Vente de marchandises au 3 000 chèque bancaire
comptant d’un salaire
08.04. N Achat de marchan- 4 000 22
dises au comptant
Solde débiteur 5 000

19 000 19 000

Compte « Achat de marchandises »


Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
02.04. N Achat à crédit 20 000 10.04. N Solde débiteur 24 000
Achat au comptant 4 000

24 000 24 000

Compte « Variation de stock de marchandises »


Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
10.04. N Solde créditeur 15 000 02.04. N Evaluation du stock au 15 000
10.04

15 000 15 000

Compte « Autres charges externes »


Dates Libellés Dé- Dates Libellés Crédits
bits
03.04. N Paiement d’un loyer 2 000 Solde débiteur 2 000

2 000 2 000

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Compte « Rémunérations du personnel »
Dates Libellés Dé- Dates Libellés Crédits
bits
07.04. N Paiement d’un salaire 3 000 Solde débiteur 3 000

3 000 3 000

Compte « Ventes de marchandises »


Dates Libellés Débits Dates Libellés Crédits
10.04. N Solde créditeur 15 000 04.04. N Vente à crédit 12 000 23
09.04. N Vente au comptant 3 000

15 000 15 000

Chapitre8 : La balance

En fin de période (et notamment avant l’établissement du bilan et du compte de résultat), il est éta-
bli, à partir des comptes du grand livre, un document appelé « Balance » qui comprend les colonnes
suivantes :
- numéro des comptes ;
- noms des comptes ;
- totaux débits ;
- soldes débiteurs ;
- soldes créditeurs.
On appelle ce document balance, car les totaux doivent être équilibrés.
Pour l’exemple analysé dans le journal, et le grand livre du chapitre 7, on obtiendrait la balance sui-
vante :

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Totaux Totaux Soldes Soldes
N° Noms des comptes débits crédits débiteurs créditeurs
Capital 10 000 10 000
Stock de marchandises 15 000 15 000
Fournisseurs 5 000 20 000 15 000
Clients 12 000 6 000 6 000
Banque 19 000 14 000 5 000
Achat de marchandises 24 000 24 000
Variation de stock de marchandises 15 000 15 000
Autres charges externes 3 000 3 000 24
Rémunérations du personnel 2 000 2 000
Ventes de marchandises 15 000 15 000
80 000 80 000 55 000 55 000

Il est à remarquer que le total des débits (et crédits) de la balance est le même que celui du journal
soit 80 000.

A partir de cette balance, il est possible d’établir le compte de résultat et le bilan.

Compte
de ré-
Charges Produits sultat
Achat de marchandises 24 000 Ventes de marchandises 15 000 du 1er
Variation de stock de marchandises -15 000 au 10
Autres charges externes 3 000
avril N
Rémunérations du personnel 2 000
Résultat 1 000
Total 15 000 Total 15 000

Bilan au 10 avril N

Actif Passif
Stocks 15 000 Capital 10 000
Clients 6 000 Résultat 1 000
Banque 5 000 Fournisseurs 15 000
Total 26 000 Total 26 000

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Chapitre 9: Le plan de comptes

Classement et codification des comptes


Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont
nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité.
Cette codification des comptes est comprise dans le champ de la normalisation comptable impéra-
tive, à l’exception de la classe 9 qui est d’application facultative.

Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf classes
ayant les codes 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis 25
que la comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se partagent la
dernière classe.

Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan :


Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières) ;
Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (charges immobilisées et immobilisations incorporelles, cor-
porelles et financières) ;
Classe 3 : comptes de stocks ;
Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant) ;
Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et
caisse).

Les composantes du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les pro-
duits des activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges et
des autres produits ;
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges finan-
cières) ;
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits finan-
ciers) ;
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs, sub-
ventions d’équilibre, etc.).

Cette codification procède d'une classification à structure décimale permettant :


 de subdiviser tout compte ;
 de regrouper par grandes familles les opérations de nature relativement homogènes ;
 d'accéder à des niveaux plus ou moins détaillés d'analyse des opérations ;
 de faciliter le développement des applications informatiques afférentes au traitement auto-
matisé des comptes et opérations ;
 et de servir les postes et rubriques entrant dans la confection des documents de synthèse
normalisés.

La codification du Système comptable OHADA est aménagée de sorte à établir des constantes et des
parallélismes susceptibles d'aider à mémoriser et à comprendre les comptes.

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Chapitre 10: Les achats de biens et services

Dans les achats de biens et services, il y a lieu de débiter un compte d’achat, d’une part et de crédi-
ter un compte de fournisseurs, d’autre part, lorsque les achats sont effectués à crédit (ou de créditer
un compte de trésorerie lorsque les achats sont effectués au comptant, encore qu’il soit possible des
éparer l’écriture relative aux achats de celle relative au paiement). D’autre part, la TVA, qui peut
être récupérée, est comptabilisée sur une ligne distincte des achats de biens et services.
26
« Opération type » d’achat de biens et services
Supposons que la société Alpha ait reçu le 19 mars N de son fournisseur Sigma la facture n°
537suivante :
Marchandises 8 000
TVA 18 % 1 440
TTC 9 440
Cette opération sera comptabilisée comme suit :
19.03. N
601 Achat de marchandises 8 000
445 TVA récupérable sur achat 1 440
40 Fournisseurs 9 440
Facture 537 Sigma

Cas particulier des réductions


Des réductions peuvent être accordées par le fournisseur à son client : on distingue quatre types de
réduction :
 Le rabais: réduction de prix attribuée en prenant en compte un problème de qualité ou
d’inadéquation du produit face au besoin.
 La remise: réduction consentie régulièrement par le vendeur en fonction des quantités ven-
dues, du prix de la transaction et/ou de la qualité de l'acheteur.
 La ristourne: réduction attribuée en fin d’année et dont l’ampleur est basée sur le montant
total des commandes réalisées sur l’année.
 L’escompte (de règlement): réduction attribuée en échange du paiement comptant d’une fac-
ture.
Les trois premières réductions sont des réductions à caractère commercial, l’escompte est une ré-
duction à caractère financier.
Sur le plan comptable, les réductions à commercial ne font pas l’objet d’une inscription dans un
compte particulier lorsqu’elles sont accordées sur la facture proprement dite (c’est le cas générale-
ment des rabais et des remises). Par contre, si elles font l’objet d’une facture d’avoir spécifique
(c’est le cas généralement des ristournes).
Les réductions à caractère financier font toujours l’objet d’une inscription dans un compte particulier
de produits financiers (compte773 : Escomptes obtenus).

Exemple 1
La société Alpha a reçu le 20 mars N de son fournisseur Oméga la facture n° 745 suivante :

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Marchandises 10 000
Remise 10 % - 1 000

9 000
Escompte 1 % 90

8 910
TVA 18 % 1 603,8

TTC 10 513, 8
27
On passera l’écriture comptable suivante :

20.03. N
601 Achat de marchandises 9 000
445 TVA récupérable sur achat 1 603,8
Produits financiers ou escomptes obtenus 90
40 Fournisseurs 10 513,8
Facture 745 Omega

Exemple 2
La société Alpha a reçu le 21 mars N de son fournisseur Upsilon la facture d’avoir n° 49 suivante :
Ristourne sur marchandises 1 000
TVA 18 % 180
TTC 1 180

On passera l’écriture comptable suivante

20.03. N

40102 Fournisseur Upsilon 1 180


6019 Rabais, remises, ristournes obtenus 1 000
445 TVA récupérable sur achat 180
Avoir 49 Upsilon

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Chapitre11 : Les ventes de biens et services

Dans les ventes de biens et services, il y a lieu de débiter un compte de clients, d’une part et de
créditer un compte de ventes, d’autre part, lorsque les ventes sont effectués à crédit (ou de débiter
un compte de trésorerie lorsque les ventes sont effectués au comptant, encore qu’il soit possible de
séparer l’écriture relative aux ventes de celle relative au paiement). D’autre part, il y a lieu, de
comptabiliser séparément la TVA collectée sur les ventes qui, déduction faite de la TVA récupérable,
doit faire l’objet d’un versement au trésor public.

« Opération type » de ventes de biens et services 28


Supposons que la société Sigma ait envoyé le 19 mars N de son client Alpha la facture n°
537suivante :
Marchandises 8 000
TVA 18 % 1 440
TTC 9 440

Cette opération sera comptabilisée comme suit :


19.03. N
41 Clients 9 440
701 Ventes de marchandises 8 000
443 Etat, TVA facturée 1 440
Facture 537 Sigma

Chapitre 12 : Les paiements et encaissements


Les paiements et encaissements peuvent être effectués par caisse, banque ou chèques postaux ou
par l’intermédiaire d’un effet de commerce.

Exemple : Paiements et encaissements effectués par caisse, banque ou chèques postaux


Le 1er mars N, l’entreprise Alpha a :
- effectué l’encaissement d’un client Delta (soit 5 000 FCFA) qui a remis à Alpha un chèque bancaire;
- payé en espèces divers fournitures de bureau (soit 80 FCFA) ;
- payé, en établissant un virement postal, le fournisseur Gamma soit 3 000 FCFA.

Ces opérations sont enregistrées comme suit :

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1.3. N

52 Banque 5 000
411 Client Delta 5 000
Chèque n°

604 Achat non stockés de fournitures de bureau 80


571 Caisse 80
Pièce de caisse n°
29

401 Fournisseur Gamma 3 000


52 Banque 3 000
Virement postal n°

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ANNEXE 1
CHAPITRE 1 : HISTOIRE DE LA COMPTABILITÉ

La comptabilité trouve sa source dans l’antiquité. Ainsi son histoire peut être divisée en plu- 30
sieurs grandes périodes :

 La comptabilité, jusqu’à la publication du livre de Luca PACIOLI ;


 Après la naissance de la partie double aux regroupements internationaux ;
 Histoire de la normalisation internationale

Section 1 : La comptabilité, jusqu’à la publication du livre de


Luca PACIOLI

…...1.1 Les racines de la comptabilité

L'histoire de la comptabilité a commencé au milieu du quatrième millénaire avant Jésus


Christ. Dans une région de la Mésopotamie antique appelée Sumer, où l'on a retrouvé les
premiers témoignages écrits de l'inventaire de biens et de l'enregistrement d'échanges au
moyen de tablettes d'argile gravées de pictogrammes.

Quelques centaines d'années plus tard, en Egypte, la tenue comptable était du domaine
réservé des scribes. Le papyrus remplace alors les tablettes d'argile. Ils vont alors imaginer
les premiers la méthode des « comptes à colonnes séparées » et qui servent à enregistrer
les recettes, les loyers et les dépenses.

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En Europe, les grecs comptabilisaient sur les plaques de marbre les offrandes aux dieux. Ils
enrichissent la comptabilité de la technique du virement.

……1.2 Les apports de la Rome antique à la comptabilité

31
Le modèle comptable romain est basé plus sur la trésorerie. Il s’intéresse aux flux réels. Le
résultat net d’une activité était en principe déterminé en fin de période d’investissement en
comparant le montant total de trésorerie capitalisé au montant de capital d’argent investi.

C’est au cours de cette période que les premiers écrits majeurs sur la comptabilité vont être
publiés par Luca Pacioli.

……1.3 Le moyen âge : de l’apparition du registre unique à la nais-


sance de la partie double

Les commerçants italiens se réapproprient les techniques antiques. Ils les modernisent en
présentant le débit et le crédit sur deux colonnes.

Au XIIIe siècle, la comptabilité va connaitre un bon qualitatif grâce aux Vénitiens et les Flo-
rentins. On assiste à la naissance de la « méthode comptable vénitienne » ayant pour prin-
cipe que chaque opération comptable mouvemente deux comptes. Prenons le règlement de
marchandise par un « client ». Dans ce cas le compte « client » et le compte « caisse » sont
simultanément imputés. Ainsi, on constate déjà, à cette période, que le total débit est égal
au total crédit.

La « méthode comptable vénitienne » peut donc être considérée comme l’ancêtre de la


comptabilité à partie double.

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Des intellectuels commencent à s’intéresser à la comptabilité vers le XIVe siècle. Le plus
célèbre est Luca Pacioli1. Il est considéré comme le père de la partie double. Quoi qu’il ne
l’ait pas inventée, il l’a rendue accessible au grand nombre en la simplifiant.

Section 2 : Après la naissance de la partie double aux regrou-


pements internationaux 32

Après la structuration de la comptabilité, la nouvelle méthode se généralise à partir de la fin


du moyen âge.

……2.1 Le XVIIe siècle : la comptabilité acquiert une valeur légale

Au XVIème siècle, l’Europe est gouverné par les monarchies absolues. Ce sont les rois qui
font les lois. Ils élaborent uniquement des textes réformateurs traitant de tous les sujets sauf
du droit privé. Il faut attendre le XVIIème siècle pour que Louis XIV s’attaque à ce chantier.
Il modifie, en premier la législation fiscale en 1665. Son contrôleur général des finances,
Jean-Baptiste Colbert met en place « le conseil des reformes » chargés de recenser les
abus connus en matière commerciales et préparer un projet de texte.

À l’issu de ce travail, l’ordonnance de Colbert est promulguée en 1973. C’est ce texte qui
donne une valeur légale à la comptabilité. Elle rend obligatoire la tenue des livres de com-
merce.

1
Luca Paciolipublie en 1490 un œuvre dont le titre original est la "Summa di arithmetica, geometri-
ca,proportione et proportionalita" ;qui peut se traduire en français par « Traité d’arithmétique, de
géométrie, des proportions et de la proportionnalité ».
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Les sanctions prévues en la matière sont lourdes, le débiteur qui gonfle son passif ou son
actif est poursuivi pour avoir provoqué lui-même sa banqueroute. Ce qui est un crime grave
susceptible d’être puni par la peine de mort.

Ayant acquis une place de choix dans le droit des affaires, la comptabilité continue son évo-
lution pendant les siècles qui suivent le XVIIème siècle.

33
……2.2 L’évolution de la comptabilité du XVIIIe au début du XXe
siècle

Cette période est marquée par deux évolutions techniques majeures qui viennent compléter
l’usage de la comptabilité à parties doubles décrit et commenté par Luca Pacioli. Il s’agit
de :

 L’invention du journal-grand livre par le français Edmond DEGRANGE au XVIIIe


siècle. Par son succès aux États-Unis d’Amérique, ce système porte le nom de
« système américain ».
 La centralisation des journaux divisionnaires. Au XIXe siècle, Face à la multiplica-
tion des opérations à comptabiliser, ce système s’impose au monde entier.

Parallèlement à l’apparition de ces systèmes, vont apparaitre au XIXe siècle les documents
de synthèse (le bilan et le compte de résultat) ainsi que la comptabilité analytique à travers
le calcul des prix de revient.

Considéré pendant longtemps comme une technique, il faut attendre le XXe siècle pour voir
la comptabilité intégrée les sciences sociales.

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……2.3 Les professions de commissariat aux comptes et d’expertise
comptable : naissance et évolution

Le « commissaire de sociétés » institué par la loi sur les sociétés du 24 juillet 1867 est
l’ancêtre du « commissaire aux comptes ». Progressivement, ses pouvoirs s’agrandissent.
Mais, il faut attendre 1969 pour devenir « Compagnie Nationale des Commissaires aux 34
Comptes ». Une entité placée sous tutelle du Ministre de la Justice. Cette structure a pour
objet le bon exercice de la profession, sa surveillance ainsi que la défense de l'honneur et
de l'indépendance de ses membres.

Par ailleurs, Il a fallu attendre 1881 pour que la première organisation importante de comp-
tables en France soit créée sous le nom de la « Société de Comptabilité de France ». Ce
dernier laisse sa place à l'Ordre national des experts comptables et des comptables agréés
dont les modalités sont promulguées par l’Ordonnance du 19 septembre 1945.

Dans les pays membre de l’OHADA, il existe une seule organisation qui regroupe les com-
missaires aux comptes et les experts comptables.

De plus, à travers le monde, les comptables ne travaillent pas selon les mêmes normes. Du
fait de la mondialisation et du développement des entreprises multinationales, la normalisa-
tion internationale devient un impératif.

Section 3 : Histoire de la normalisation internationale

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Le rapprochement des systèmes comptables nationaux est relativement récent. Il faut at-
tendre le mois de février 1967 pour assister à la création la première association internatio-
nale. Dénommé Accountants International Study Group elle regroupe les organismes comp-
tables anglais, américain et canadien. Son objectif est de comparer les pratiques comp-
tables en vue de leurs rapprochements.
L’initiateur de cette association est l’Anglais Lors Henry Benson. Cette structure encourage,
par ailleurs, les comptables du monde en entier à renoncer à la diversité afin de créer un
35
organisme international.

……3.1 De 1973 à 1989 : la période d’incertitude

L’année 1973 a une signification particulière dans le cheminement de normalisation interna-


tionale. C’est en effet le 29 juin de cette année que va être porté sur des fonds baptismaux
l’IASC2 par des professionnels de 10 pays3. Cet organisme privée international adopte les
normes, mais sans avoir le pouvoir de les imposer dans les pays de ses membres. Elle pu-
blie la première en janvier 1975.
Sa stratégie pour les faire appliquer consiste en deux points :

 L’adoption de normes souples, comportant de nombreuses options. Comme si chaque


IAS4 était un récapitulatif des règles nationales.
 Priorisation des normes relatives aux comptes consolidés. Peu développées par les ré-
férentiels locaux. Ce qui encourage les entreprises multinationales à les utiliser volontai-
rement.

Des lors, l’IASC fonctionne et publie des IAS alors que les organisations comptables profes-
sionnelles utilisent d’autres référentiels dans les comptes sociaux. Nous sommes donc dans
une période d’incertitude. Deux faits vont cependant ouvrir un champ important pour l’avenir

2
IASC : International Accounting Standard Committee
3
Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique,
Pays-Bas,
4
IAS : International Accounting Standard

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de l’IASC: l’adoption de cadre conceptuel par l’IASC en avril 1989 suivi en juin 1990 de la
publication de la déclaration d’intention sur la comparabilité des états financiers.

……3.2 Les années 1990, la décennie de convergence

Suite à ces innovations, l’accord de juillet 1995 change le cours de l’histoire de la normalisa- 36

tion comptable. Il est signé entre l’IASC et l’OICV5 et stipule que les entreprises dont les
états financiers seront conforment aux IAS n’auront pas à les retraiter pour être cotées en
bourse, y compris sur les bourses américaines. En contrepartie, les normes internationales
devront être révisées pour être conforme aux recommandations du projet ED 326.
Cinq ans plus tard, en mai 2000, après le respect des engagements pris par l’IASC, l’OICV
recommande à ses membres d’accepter l’utilisation des normes IAS pour les émissions et
cotations effectuées par les émetteurs dont les états financiers sont conforment aux normes
IAS.
Par ailleurs, l’IASC fait sa mue en devenant indépendant de la profession comptable.
L’organe central du normalisateur international devient IASB7 et les normes prennent le nom
d’IFRS8. De plus, plusieurs normes sont révisées et de nouvelles sont adoptées.
Cette décennie participe à la convergence des visions des normalisateurs vers les IAS. Ce
qui prépare le monde à une comptabilité harmonisée.

……3.3 Le début XXIe siècle : la comptabilité de mondialise

5
OICV : Organisation Internationale des Comités de Valeurs mobilières
6
Projet ED32 appelé « comparabilité des états financiers » envisage l’adoption de normes révi-
sées afin de réduire les options.
7
IASB : International Accounting Standards Board
8
IFRS : International Financial Reporting Standard

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La caution institutionnelle apportée à l’IASB vient de l’Union européenne à travers le règle-
ment CE n°1606/2002 du parlement européen du conseil du 19 juillet 2002 sur l’application
des normes comptables internationales.
Ce règlement impose aux entreprises stipule que les entreprise cotées européennes ont
l’obligation, à compter du 1er janvier 2005, d’utiliser le référentiel IFRS pour l’établissement
de leurs comptes consolidés.

37
À cette situation s’ajoute deux faits importants :

 depuis 2006, l’IASB et de la SEC9 travaillent à rapprocher les standards américains et


les IFRS.
 L’adoption par plus de cent pays des normes IFRS à travers le monde.

Ce qui avait présagé d’une standardisation des normes comptables dans le monde.

Alors que les membres de l’IASB sont confiants quant aux soutiens des pays les plus signi-
ficatifs de notre planète à sa politique. Le plan stratégique 2014-2018 publié par la SEC
semble prendre ses distances avec les normes IFRS. Ce qui montre que le chemin pour
une normalisation internationale est encore parsemé d’embuches.

Dans l’espace OHADA, les normes IFRS ne sont pas imposées aux entreprises cotées sur
les marchés de valeurs mobilières.

Les difficultés de normalisation internationale sont réelles. L’une des explications peut être
l’existence de deux écoles : l’école continentale et l’école anglo-saxonne.

9
SEC : Securities and Exchange Commission, le normalisateur des Etats-Unis d’Amérique.

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ANNEXE 2
CHAPITRE 1 : SYSCOA, UNE HARMONISATION RÉGIONALE

38

Le système comptable OHADA est un référentiel comptable qui s’inscrit dans la lignée de
l’école continentale de pensée et de pratique comptables. Une longue histoire a présidé à
son avènement.

Section 1 : Histoire et acteurs de l’harmonisation régionale

L’histoire révèle que plusieurs systèmes comptables ont été utilisés dans l’espace OHADA.

……1.1 L’état des lieux avant l’harmonisation régionale

Du fait que les pays, qui deviendront membres de l’OHADA, étaient des colonies françaises,
c’est la constitution française qui s’applique dans cette espace. Avant l’indépendance en
1960, ce sont les plans comptables français de 1947 et 1957 qui sont d’actualité.
Les entreprises étant toutes de droit français, ne rencontraient aucune difficulté à se sou-
mettre à cette réglementation.
La première décennie après les ‘indépendances’, aucun changement n’interviendra dans la
législation pour plusieurs raisons :

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 Le tissu économique est constitué par les entreprises héritées de la colonisation.
Celles-ci, étant des filiales d’entreprises de l’ex-métropole, continue de travaillent se-
lon les normes des sociétés mères.

 Les ressources humaines sont inexistantes en Afrique pour traiter les sujets pointues
et spécifiques à des secteurs particuliers. Les leaders africains sont plutôt préoccu-
pés par la formation des enseignants, des agents de santé et des agents de sécurité
39
que par celle des experts en comptabilité.

 Les ressources des nouveaux États proviennent essentiellement des ressources na-
turelles agricoles et minéralières, des prêts et des dons. les impôts payés par les en-
treprises sur la base de leur résultat fiscal ne constituent pas une priorité.

 Les premières constitutions sont des copies, à des détails près, de celle de la
France.

……1.2 L’historique de l’harmonisation régionale du système comp-


table

Au lendemain des indépendances, les pays africains vont mettre en place des regroupe-
ments d’État. Entre autre structure, on peut citer l’OCAM10. Cette structure est fondée es-
sentiellement sur le renforcement de la solidarité et de la coopération. En 1970, un plan
comptable commun entre en vigueur au sein de cette organisation. Mais, il tient compte des
réalités économiques de chaque pays. Ainsi, il existe le plan OCAM de Côte d’Ivoire, le plan
OCAM du Sénégal, le plan OCAM du Cameroun…

10
Organisation Commune des États Africains, Malgaches et mauriciens. Composition de l’OCAM
en 1970 : Cameroun, Centrafrique, Congo,
Côte d’Ivoire, Dahomey (devenu Togo), Gabon, Haute-Volta (devenue
Burkina-Faso), Madagascar, Maurice, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad,
Congo et Zaïre.

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Le relais de la normalisation est pris par une autre organisation supranationale, l’UEMOA à
la fin des années 1990. Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA), institué par le
règlement 04/96/CM/UEMOA du 20/12/1996, entre en application dans les différents pays
de l'UEMOA le 1er janvier 1998.
L’OHADA, dont fait partie tous les pays de l’UEMOA, qui ambitionnait de mettre en place un
système comptable, profite du travail de l’UEMOA pour adopter son Système Comptable
(en abrégé SYSCOHADA) en 2001.
40
On peut donc dire, sans risque de se tromper, que le SYSCOA et le SYSCOHADA sont

deux systèmes comptables similaires.

……1.3 les acteurs de l’harmonisation régionale

Les acteurs de la normalisation comptable de l’UEMOA sont :

 la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine C’est


l’institution chargée, juridiquement, de la normalisation comptable. Cependant, elle a
confié cette tâche au CCOA.

 Le Conseil Comptable Ouest Africain dénommé « CCOA »


Il est placé sous l’autorité de la Commission de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine. C’est un organisme consultatif chargé de la normalisation comp-
table sous régionale. En liaison avec les CNC des Etats membres, le CCAO a no-
tamment pour fonction l’élaboration de tout projet de réforme des règles comptables
de l’Union.

 Les Conseils Nationaux de la Comptabilité « CNC ».


Ils sont les prolongements dans les Etats de l’Union du CCOA. Les missions géné-
rales de cette institution sont :

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 assurer la coordination et la synthèse des travaux de Normalisation Comp-
table ;
 veiller à la bonne application et à l’interprétation correcte de ces Normes ;
 émettre des avis et recommandations sur tout sujet d’ordre comptable con-
cernant l’ensemble des acteurs économiques qu’il soumet au CCOA.

41
Section 2 : La réforme en cours du SYSCOA

……2.1 Les raisons de la réforme du SYSCOA

La pression des investisseurs potentiels qui souhaite une présentation de l'information fi-
nancière selon un référentiel comptable généralement admis sur le plan international se fait
de plus en plus forte11. Cette situation a interpellé les autorités de régularisation comptables
qui depuis des années ont la volonté de faire de la comptabilité un instrument d’informations
financières transparentes et fiables visant à améliorer l’environnement des affaires dans
l’Union et à offrir aux investisseurs un référentiel comptable adapté à l’économie moderne.
Pour donc rassurer le milieu des affaires, le Conseil Comptable Ouest-Africain (CCOA), a
engagé des travaux de réformes du Système Comptable Ouest Africain.
La réforme du SYSCOA est entrée entre en vigueur le 1er janvier 2014 et a pour objectif de
converger vers les normes IFRS.

……2.2 Les articles du règlement du SYSCOA à modifier

11
Voir les termes de références des audits de projets commandités par la BANQUE MONDIALE,
la BAD, ainsi que les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux: le référentiel comptable ap-
plicable est "les normes comptables internationales" ou un référentiel pouvant être considéré
comme "équivalent"

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Certains articles du règlement n°04/96/cm/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption
d’un référentiel comptable commun au sein de l’UEMOA dénommé système comptable
ouest africain sont modifiés tandis que d’autres sont abrogés :

 Les articles 8, 11, 13, 25, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 37, 38, 45 et 45 sont modi-
fiés.
42

 Les articles 12, 26, 27, 56, 57 sont abrogés.

……2.3 L’impact de la réforme du SYSCOA sur le SYSCOHADA

Tous les États membres de l’UEMOA sont membre de l’OHADA. La coexistence de deux systèmes
comptables dans l’espace UEMOA crée une situation de conflit juridique.
Cette situation avait été réglée par le Conseil des Ministres de l'UEMOA qui a décidé une
mise à jour du SYSCOA en 2001. En effet, le règlement 07/2001/CM/UEMOA a procédé à
une modification du SYSCOA pour le rendre conforme au SYSCOHADA.
Depuis donc 2001, le seul référentiel comptable qui s’applique dans l’espace UEMOA est le
SYSCOHADA.
En cas de modification du SYSCOA, comme c’est le cas, l’article 112 du SYSCOHADA est
clair : « Sont abrogées à compter de la date d'entrée en vigueur du présent Acte Uniforme
et de son annexe toutes dispositions contraires. »

Les articles nouveaux qui sont en conflit avec ceux du SYSCOHADA ne doivent pas être
appliqués.

Or, la réforme en cours comporte plusieurs articles dans ce cas. Constatant donc la coexis-
tence de deux référentiels comptables différents dans l'espace OHADA et la confusion que

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cet état de fait provoque, les instances12 officielles de l’OHADA ont rappelé que « le sys-
tème comptable OHADA devait constituer l'unique référentiel comptable en vigueur dans
l'espace OHADA » ; et ont invité toutes les instances concernées à s'y conformer.

Section 3 : Les états financiers et le traitement des immobilisa-


tions corporelles selon le SYSCOA 43

……3.1 Les objectifs et les éléments des états financiers

Les états financiers sont établis de façon à permettre leur comparaison dans le temps,
exercice par exercice, et leur comparaison avec les états financiers annuels des autres en-
treprises dressés dans les mêmes conditions de régularité, de fidélité et de comparabilité.
Le SYSCOA exige la production des états financiers au plus tard dans les quatre (4) mois
qui suivent la date de clôture de l’exercice. Ces états financiers annuels comprennent :

 le Bilan ;
 le Compte de Résultat ;
 l’Etat annexé ;
 l’Etat supplémentaire statistique ;
 le Tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE).

Ils forment un tout indissociable.

12
la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'OHADA, en date du 17 octobre 2013
et du Conseil des Ministres de l'OHADA en date du 30 et 31 janvier 2014.

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