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OBJECTIFS
Les entreprises sont amenées à prendre des décisions pour lesquelles elles ont
besoin d’informations : évolution du chiffre d’affaires, endettement, masse
salariale, situation de trésorerie, vieillissement du matériel,…
D’autres moyens de gestion seront nécessaires par la suite afin d’affiner ces
données comptables : c’est le rôle de la comptabilité de gestion.
a. Le compte de résultat :
Le compte de résultat regroupe les charges (comptes de la classe 6) et les produits (comptes de la
classe 7) afin de déterminer le résultat comptable de l’exercice (bénéfice ou perte).
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Charges financières Produits financiers
Charges HAO Produits HAO
Impôts sur le résultat Résulta net
Résultat de l’exercice = Produits de l’exercice – Charges de l’exercice.
b. Le bilan
- Tableau de l’actif immobilisé avec indication pour chaque poste des entrées, sorties et
virements de poste à poste (Tableau 1).
- Tableau des amortissements avec indication des méthodes d’amortissement utilisées, les taux
et les montants calculés. Toute reprise d’amortissement est signalée en mentionnant le cas
exceptionnel qui l’a motivée (Tableau 2).
- Tableau des plus-values et des moins-values sur cessions d’immobilisations (Tableau 3).
- Tableau des provisions (Tableau 4).
- Tableau des biens pris en crédit-bail et contrats assimilés en distinguant le crédit-bail
mobilier, le crédit-bail immobilier et les autres contrats (Tableau 5).
- Tableau des créances et des dettes (y compris dettes de crédit-bail, charges et produits
constatés d’avance) à la clôture de l’exercice avec classement des échéances à cette date
(Tableaux 6 et 7)
- Détail des consommations intermédiaires (Tableau 8).
- Tableau de répartition des résultats des cinq derniers exercices avec indication des résultats
par action (Tableau 9).
- Projet d’affectation du résultat de l’exercice (Tableau 10).
- Effectifs, masse salariale et personnel extérieur (Tableau 11).
c. Le TAFIRE
Le TAFIRE fait apparaître, pour l’exercice, les flux d’investissement et de financement, les autres
emplois et ressources financières et la variation de la trésorerie.
d. L’état annexé
L’État annexé est un document complémentaire des autres états financiers avec lesquels il
concourt à l’obtention d’une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise. Sa production ne doit pas être marquée par une lourdeur excessive. Au contraire, un
allégement sensible est vivement souhaité. Article 29
Il ne doit fournir que des indications significatives par application du principe d’importance
significative.
Trois types d’informations sont nécessaires :
• Les règles et méthodes comptables
• Les compléments d’informations relatifs au Bilan et au Compte de résultat ;
• Et les autres éléments d’information.
L’État annexé engage la responsabilité du chef d’entreprise à qui il incombe de choisir les
informations nécessaires et utiles. Est requise la production de toute information susceptible
d’influencer le jugement que les destinataires des comptes peuvent porter sur le patrimoine, la
situation financière et le résultat de l’entreprise.
Le rôle de l’État annexé est de compléter et de commenter les informations données dans les
autres états financiers de façon à assurer une équivalence de l’information entre les entreprises.
Informations obligatoires
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa taille, soumise au « Système normal » de présen
tation des états financiers et de tenue des comptes.
Toutefois, si le chiffre d’affaires et le nombre de travailleurs n’atteignent pas les limites fixées par
le texte d’application du présent règlement pour la mise en œuvre du Système normal, l’entreprise
peut utiliser le « Système allégé ». Article 11.
Les très petites entreprises, dont les recettes annuelles ne sont pas supérieures au seuil fixé, sont
assujetties à un « Système minimal de trésorerie ». Article 13.
Le Système minimal de trésorerie repose sur l’établissement d’un état des recettes et des dépenses
dégageant le résultat de l’exercice (recette nette ou perte nette), dressé à partir de la comptabilité
de trésorerie. Article 28.
PRINCIPE CONTENU
L’entreprise doit tenir compte des risques probables pouvant affecter son
résultat. Elle doit être prudente dans l’évaluation de son patrimoine et de
ses activités.
On doit rechercher systématiquement tous les éléments susceptibles
de diminuer le patrimoine dès lors qu’ils trouvent leur origine dans
les faits ou événements réalisés durant l’exercice.
Une charge doit être prise en compte dès que sa réalisation est
Prudence probable.
Exemple : l’entreprise a une créance sur un client. Or, ce client vient de
déposer le bilan. Il y a donc un risque de non recouvrement de cette
créance. En comptabilité générale, il convient de constater cette perte
probable par une provision égale au montant du risque encouru.
A l’inverse, un produit ne doit être comptabilisé que si il a
effectivement été réalisé.
Bien que la vie de l’entreprise soit découpée en exercices, l’activité
économique de l’entreprise présente généralement un caractère continu
pendant plusieurs années. Pour l’établissement des comptes annuels
continuité
l’entreprise est présumée poursuivre ses activités et qu’elle n’a
d’exploitation ni l’intention, ni l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l’étendue de ses activités.
La sincérité est l’application de bonne foi des règles et procédures en
vigueur en fonction de la connaissance que les responsables des comptes
Sincérité,
doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations,
transparence événements et situations.
Les biens possédés par l’entreprise seront toujours inscrits à l’actif
du bilan pour leur coût d’acquisition : c’est le coût historique. Une perte
de valeur pourra être constatée par la suite mais la valeur d’acquisition
Évaluation au
figurera toujours au bilan.
coût historique Exemple : un immeuble acquis 1 500 000 F HT le 01/01 /N figurera pour
cette valeur aux bilans N, N+1, etc…
Les documents comptables annuels doivent permettre une comparaison
dans le temps entre les différents exercices comptables. Il faut donc que
ces documents soient présentés d’année en année suivant les mêmes
Permanence des méthodes.
méthodes Les méthodes d’évaluation retenues pour les biens possédés par
l’entreprise ne peuvent être modifiées d’un exercice à un autre.
Exemple : une entreprise ne peut changer ses méthodes d’évaluation des
stocks d’une année sur l’autre.
L’entreprise est obligée de clôturer ses comptes et de présenter le compte
de résultat et le bilan tous les 12 mois. L’indépendance des exercices
Indépendance conduit à ne prendre en compte, pour un exercice que les charges et
(ou les produits qui le concernent. : Résultat de l’exercice = produits de
spécialisation) l’exercice – charges de l’exercice
des exercices Exemple : si une cotisation d’assurance est payée le 01/04/N pour la
période du 01/04/N au 31/03/N+1, il ne faudra prendre en compte, pour
l’exercice N, que la partie d’assurance concernant N et non N+1.
Le bilan d’ouverture doit correspondre au bilan de clôture.
Toute compensation, non juridiquement fondée, entre postes d’actif et
postes de passif
Intangibilité du
dans le Bilan et entre postes de charges et postes de produits dans le
bilan Compte de résultat
est interdite.
- la présentation des états financiers est identique d’un exercice à l’autre.
Tout élément susceptible d’influencer le jugement que les
Principe
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine,
d’importance
la situation financière et le résultat de l’entreprise doit leur être
significative
communiqué.
Prééminence Ce principe conduit à donner la priorité à la réalité économique sur
de la réalité sur l’apparence juridique.
l’apparence
EMPLOIS = RESSOURCES
En comptabilité, la situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un tableau
appelé BILAN.
Les différents éléments constitutifs de l’actif et du passif sont appelés postes du bilan.
Un bilan peut être dressé à tout moment mais il est dressé en général en fin d’année.
La durée légale entre deux bilans successifs est d’une année : c’est l’exercice comptable. Il
coïncide généralement avec l’année civile et le bilan est établi au 31 décembre.
BILAN AU 31/12/N
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
- Immobilisations incorporelles (8) - Capital (1)
- Immobilisations corporelles (9) - Compte de l’exploitant (2)
- Immobilisations financières (10) - Réserves (3)
- Résultat de l’exercice (4)
L’ACTIF CIRCULANT représente des moyens non durables, renouvelés à chaque cycle de
production.
(11) Stocks de matières premières, marchandises, produits finis.
(12) Créances sur les clients et autres débiteurs.
(13) Trésorerie disponible en banque, chèques postaux et caisse.
L’approche économique du bilan consiste à dire que le PASSIF représente les ressources de
l’entreprise et que l’ACTIF représente les emplois.
BILAN AU 31/12/N
EMPLOIS RESSOURCES
L’approche juridique du bilan est une approche en termes de patrimoine. Le PASSIF représente
ce que doit l’entreprise (dettes au sens large) ; l’ACTIF représente ce que possède l’entreprise
(biens et droits).
BILAN AU 31/12/N
BIENS
& DETTES
DROITS (au sens large) (1)
TOTAL DES BIENS & DROITS = TOTAL DES DETTES
(au sens large)
• Exploitation
• Financier
• Exceptionnel
CHARGES PRODUITS
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
- Achats…….. - Ventes (marchandises
- Services extérieurs et produits finis)
- Impôts & taxes - Prestations de services
- Charges de personnel…..
Charges financières Produits financiers
- Charges d’intérêt - Intérêts perçus
- ……… - ………………
Charges HAO Produits HAO2
- Pénalités, …. - ………………..
- ………..
Résultat de l’exercice
(Somme des produits - Somme des charges)
Si Total Produits > Total Charges Résultat > 0 Le résultat est un bénéfice.
APPLICATION
EXERCICE 1 :
Mais cette somme est insuffisante pour débuter dans de bonnes conditions, et il emprunte 30 000 F
à M. OFAYE.
Donc au total, les sommes mises à la disposition du commerce s’élèvent à 180 000 F
- un présentoir 29 000 F
- en caisse 3 000 F
Situation au 30 septembre
EMPLOIS MONTANT RESSOURCES MONTANT
BIENS CAPITAUX PROPRES
* *
* DETTES
* *
TOTAL TOTAL
Contrôlez que vous avez bien total des emplois = total des ressources.
EXERCICE 2 :
M. SALL, exploitant agricole, veut établir le bilan de son exploitation. Il vous communique la
Travail à faire :
1. Trier les éléments d’actif et de passif en inscrivant les sommes dans la colonne
correspondante.
2. Déterminer la valeur du capital (situation nette ou patrimoine nette).
3. Établir le bilan de l’exploitation de M. SALL au 20 octobre.
TOTAL TOTAL
Contrôlez que le total Actif = total Passif.
EXERCICE 3 :
Mme KATY, trésorière de l’association des femmes du SINE, vous communique au 15 novembre
les éléments d’actif et de passif de cette association.
ÉLÉMENTS DU BILAN ACTIF PASSIF
Local appartenant à l’association 80 000
Cotisations des adhérents (à déterminer)
Emprunt à 5 ans 60 000
Matériel de reprographie 30 000
Matériel vidéo 15 000
Un Renault r4 8 500
Dettes dues aux fournisseurs 5 400
Boubou de fête 6 000
Avoirs au crédit Mutuel 1 200
Avoirs en caisse 500
TOTAUX
MONTANT DU CAPITAL
Etablir le bilan de l’association des femmes du SINE au 15 novembre.
Association des femmes du SINE-- Bilan au 15/11---
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
ACTIFS IMMOBILISES CAPITAUX PROPRES
……………. ……………
…………………
……………… DETTES
………………….. ………………
………………….. ……………………..
ACTIFS CIRCULANTS
…………………..
…………………….
TOTAL TOTAL
EXERCICE 4 :
1/ Le 15 avril 2001, création de la société La SAINT LOUISIENNE.
* 12 associés apportent :
- un matériel de transport : 300 000 F
- un matériel de bureau : 100 000 F
- de l’argent déposé en banque : 500 000 F
* un prêteur apporte 600 000 F déposé en banque (prêt sur 5 ans).
Travail à faire :
Le 16 avril, La SAINT LOUISIENNE achète pour 320 000 F de marchandises (réglé par chèque
bancaire). Elle retire également 30 000 F de la banque pour alimenter la caisse.
Travail à faire :
EXERCICE 5 :
M. Diagne achète, à M. Fall, un commerce de chaussures qu’il paiera plus tard, pour le prix total
de 90 000 F.
b) Il règle 50 000 F par chèque à M.Fall et retire 2 000 F de la banque pour la caisse. Présentez le
deuxième bilan.
b) Deuxième bilan
EXERCICE 6 :
M. Sall, propriétaire d’un commerce de jean, au capital de 100 000 F, doit à un prêteur, M. Sène,
50 000 F. Il possède 25 000 F de marchandises, un fonds commercial de 90 000 F et 20 000 F en
banque, l’agencement et l’installation du magasin.
Travail à faire :
a) Déterminer la valeur du poste « agencement et installation » et présentez le bilan de M. Sall.
a)
EXERCICE 7 :
Travail à faire :
EXERCICE 8 :
Monsieur Alain décide de racheter un restaurant à Thiès, le 24 septembre. Il dispose d’un apport
personnel de 55 000 F et fait un emprunt de 15 000 F auprès de la Société Générale. Il s’arrange
avec le vendeur pour payer plus tard le restant dû du restaurant dans 6 mois. Ce restaurant
comprend un fonds de commerce de 50 000 F, une cuisine et une salle à manger pour une valeur
de 45 000 F, des produits alimentaires non périssables pour 1 000 F. Il lui reste en banque 7 500 F,
4 000 F en CCP. Dans sa caisse, il a 500 F.
Présentez le bilan de l’entreprise, sachant que vous devez déterminer le montant restant dû au
vendeur.
EXERCICE 9 :
Avec le bilan suivant, dites si les postes sont bien placés. Dans le cas où ils ne le sont pas proposer
le bon emplacement.
ACTIF PASSIF
Postes Sommes Postes Sommes
Immobilisations Incorporelles 21 000 Capital 120 000
Matériels 323 000 Emprunt 245 000
Mobiliers 277 100 Fournisseurs 603 750
Fournitures 221 000 Dépôts & cautionnement 48 000
Banque 124 650 Clients 2 000
Caisse 2 000
Résultat 50 000
EXERCICE 10 :
Le 01/01/2011, Monsieur Mbaye lors de la création de son entreprise de transport a apporté :
Rq : le terrain a été hypothéqué (garantie bancaire) à la SGBS à hauteur de 5 000 000. Le même
jour Monsieur Mbaye a emprunté 15 000 000 à la BICIS et ce montant est viré dans le compte
bancaire de l’entreprise Mbaye.
Les opérations effectuées par cette entreprise durant le mois de janvier sont les suivantes :
- le06/01, versement en espèces montant 9 800 000 dans notre compte bancaire BICIS
- le 08/01, achat à crédit d’un matériel informatique pour 2 500 000
- le 09/01, services vendus (transport) facturé au client 12 000 000 à crédit
- le 18/01, règlement de charges diverses par chèque bancaire (réparation, assurance, eau et
électricité) pour 7 500 000
- le 27/01, règlement du loyer commercial 300 000 par chèque bancaire dont 2 mois à titre de
garantie et 1 mois payable d’avance
- le 28/01, avis de débit de la BICIS pour remboursement d’un emprunt 218 000 dont 18 000
d’intérêt
- le 29/01, règlement des salaires par chèque bancaires 600 000
- le 30/01, dépréciation du matériel de transport de 5% de sa valeur (amortissement)
- 31/01, l’inventaire des créances laisse très âgée une dette probable de 10% du montant globale.
250 000 de créances sont devenus irrecevables.
Travail à faire :
(Footnotes)
1 Il s’agit de toutes les obligations envers les Tiers. C’est ainsi que les capitaux propres
représentent une dette permanente de l’entreprise vis à vis des propriétaires associés. L’entreprise
est débitrice de l’obligation de restituer ces capitaux aux associés en cas de liquidation.
2 HAO = hors activité ordinaire