Vous êtes sur la page 1sur 39

JOURNAL DES IMPOTS

MEDANI RACHID
Vendredi
03/04/2020
N° 0156
Détermination du Bénéfice
Imposable Déductions et
Réintégrations
I)- Détermination du Bénéfice Imposable
Le bénéfice imposable est obligatoirement déterminé pour les sociétés relevant de l'IBS, selon les
données d'une comptabilité réelle tenue conformément aux dispositions du code de commerce et
aux prescriptions du système comptable financier.
Période de base à l'imposition (article 139 du CIDTA):
Sauf dans les cas particuliers de cession ou cessation d'entreprise, les impositions à l'IBS sont
établies au cours de l'année suivant celle de la réalisation des bénéfices de l'année 2019 sont
imposable en 2020.
Lorsque l'exercice comptable coïncide avec l'année civile, c'est à dire lorsqu'il s'étend du 1er
janvier au 31 décembre, l'application de cette règle ne présente aucune difficulté.
Il en va différemment dans le cas contraire; les entreprises ont, en effet, la faculté de clore leur
exercice à une date autre que le 31 décembre à condition toutefois d'obtenir l'autorisation du
ministre chargé des finances qui l'accordera après avoir sollicité l'avis du conseil supérieur de la
comptabilité (actuellement le conseil de l'ordre des comptables et experts-comptables).
Notion de période d’imposition:
L'IBS est un impôt annuel, établi sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés
et autres personnes morales, au titre de l'exercice précédent.
La période dont les résultats servent de base à l'impôt est constituée en principe, par l'exercice
comptable de l'entreprise.
Dans la pratique, les cas suivants peuvent se présenter:
1er CAS:
L’exercice comptable coïncide avec l'année civile :
Exemple:
Du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre 2019.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2020.
2ème CAS:
L’exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année Civile :
1er exemple :
Un bilan est arrêté au 31 juillet de l'année 2019, le contribuable est imposé en 2020 au titre de
2018 à raison des résultats de la période allant du 1er août 2018 au 31 Juillet 2019.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2020
2ème exemple :
L’exercice comptable est inférieur ou supérieur à 12 mois.
Exercice supérieur à 12 mois:
- du 1er août 2018 au 31 Décembre 2019.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2020.
Exercice inférieur à 12 mois:
- du 01 Juillet 2019 au 31 Décembre 2019.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2020.
Ces deux dernières hypothèses permettent le passage d'un exercice comptable ne coïncidant pas
avec l'année civile à l'exercice correspondant à l'année civile.
3ème CAS:
Aucun bilan n'a été dressé au cours de l'année (Cas d'une entreprise nouvelle).
Début d'activité le 01 Octobre 2018;
Bilan du 1er octobre 2018 au 31 décembre 2019.
La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2020.
Cependant, le résultat de ce bilan sera réduit de celui ayant fait l'objet d'une imposition provisoire
au titre de l'année 2019/2018, c'est à dire pour la période de trois mois.
4ème CAS: deux ou plusieurs bilans ont été dressés
L’impôt est assis sur la somme algébrique des résultats accusés par ces bilans.
Les entreprises qui veulent clore leur exercice à une date autre que le 31 Décembre, doivent
solliciter une dérogation qui est accordée par le Ministre des Finances après avis du conseil
supérieur de Comptabilité.
Détermination du bénéfice imposable
Le Bénéfice imposable (article 140 du CIDTA):
Le code des impôts directs en son article 140 donne deux définitions du bénéfice servant au calcul
de l'IBS.
Article 140-1 :
Le bénéfice imposable net déterminé d'après le résultat des opérations de toute nature effectuées
par chacun des établissements, unités ou exploitations dépendantes d'une même entreprise, y
compris notamment les cessions d'éléments quelconques de l'actif, soit en fin d'exploitation.
Article 140-2 :
Le bénéfice net est constitué par la différence entre la valeur de l'actif net à la clôture et à
l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l'impôt diminués des
suppléments d'apports et augmentés des prélèvements effectues au cours de cette période par
l'exploitant ou par les associés.
L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actif sur le total formé au passif par les créances
des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.
La Première définition est considérée comme dynamique car elle définit le bénéfice selon son
mode de formation.
La deuxième est statique car elle définit le bénéfice par la comparaison de deux termes fixes.
Ces deux définitions qui se complètent donc, laissent entendre que le bénéfice fiscal est
pratiquement similaire au résultat dégage par la comptabilité, en effet, la première donne du
bénéfice net une description qui l'apparente au solde du bénéfice net qui figure au tableau des
comptes.
La deuxième évoque le résultat que l'on trouve au passif du bilan.
Il résulte de ce qui précède que le bénéfice imposable est constitué par l'excèdent du total de
certains éléments positifs sur la somme de certains éléments négatifs.
Cependant certaines dispositions fiscales viennent déroger à cette règle, il s'ensuit qu'en fait, le
bénéfice fiscal n'est que rarement égal au résultat comptable
Éléments positifs du bénéfice imposable :
Le Bénéfice Brut :
Le bénéfice brut est une notion ancienne que la plan comptable national a repris sous la
dénomination de « marge brut » pour les opération d'achats reventes et « valeur ajouté » pour les
opérations de production et de prestations de services.
Dans toutes les comptabilités, qu'elles soient tenues selon le système de la « permanence de
l'inventaire » la marge brut est égale aux ventes déduction faites des marchandises consommées.
La valeur ajoutée résulte de la différence entre la production et les consommations utilisées pour
son obtention.
L'étude de la détermination de ces deux notions nécessite l'examen approfondi des comptes «
ventes », « achats » et « stocks ».
Les Ventes :
Il doit être tenu compte des ventes réalisées au cours de l'exercice, soit au comptant, soit à crédit.
Une vente est considérée comme réalisée des lors que la créance de l'acheteur à l'égard du
vendeur peut entre considérée comme « ouverte », soit par accord amiable entre les parties,
notamment par la remise de la marchandise et échange du moyen de paiement, ou bien par
l'établissement de la facture, soit par décision de justice.
Une vente peut donc avoir une date différente de celle de la livraison de la marchandise pour
examen suivi d'acquisition ou de renvoi, ou celle du paiement de la marchandise (cas de paiement
anticipé ou de vente de crédit).
Il est à signaler que pour les activités de grossistes et concessionnaires, lorsque les ventes
réalisées par ces derniers sont faites en devises, les factures doivent être libellées en devises avec
la mention de la contre valeur en dinars déterminée par l'application du taux de change en vigueur
au moment de la facturation.
Il est précisé, d'autre part, qu'en cas de ventes réalisées en devise le prix facturé
comprendra deux volets :
- L'un en devise et qui concerne le prix de reviens CAF
- L'autre en dinars englobant le montant des droits et taxes en douanes plus les frais divers payés
en dinars plus, éventuellement, le montant de la taxe additionnelle (TA) plus la marge bénéficiaire
réalisée en raison de l'activité sur le territoire national.
Dans ces conditions, le règlement de la facture donne lieu à l'établissement de deux cheques pour
la prise en charge des deux volets de prix.
Les résultats de fin d'exercice doivent être présentés en dinars.
Le chiffre d'affaires ainsi que le bénéfice servant de base à toute imposition sont déterminés en
dinars.
Le taux de change à retenir est celui en vigueur au moment de la réalisation de chaque opération
d'achat ou de vente (se baser sur les taux établis par les services des douanes).
Les pièces justificatives relatives à ces opérations présentées à toute réquisition des services
fiscaux et conservée dans les documents comptables de l'importateur pour une durée de 10 ans
conformément à la législation en vigueur.
Les Achats :
Les achats de matière premières et de marchandise doivent être comptabilisés au coût de revient,
c'est à dire en y incorporant tous les frais annexes ayant contribué à leur acquisition (frais de
transport, assurances, douanes, etc..).
A l'instar des ventes, les achats à considérer sont ceux effectués au cours de l'exercice qu'ils aient
fait l'objet d'une réception matérielle (entrée en magasin) ou juridique (facture).
Les Stocks :
Les stocks représentent d'une part, les biens acquis par l'entreprise soit pour être revendus en
l'état, soit pour être incorporés aux produits fabriqués, d'autre part; les biens produits par
l'entreprise elle-même et qui sont destinés à la revente ou à un usage interne (livraison à soi
même).
L'évaluation des stocks obéit strictement aux règles comptables en vigueur.
Remarque
Les ventes, les achats et les stocks doivent être obligatoirement comptabilisés hors TVA pour les
entreprises redevable en totalité sur le chiffre d'affaire TCA.
Pour les redevables partiels des TCA, la quote-part de la TVA non récupérée est incorporée dans le
compte « achats » et « stocks ».
Pour ce qui est des ventes non passible de la TVA, ils sont enregistrés TVA comprise.
Par contre, pour les non redevables de la TVA, les achats, les stocks et les ventes sont
comptabilisés TVA comprise.
Les Gains divers :
Les produits divers sont des gains qui ne proviennent pas de l'exploitation proprement dite de
l'entreprise. Ces produits doivent être intégrés au bénéfice de l'exercice au cours duquel ils ont été
réalisés.
On peut citer :
- Les revenus des immeubles figurant à l'actif du bilan
- Les bénéfices de change
- Les intérêts ou indemnités reçus en réparation de préjudices subis par l'entreprise (retard dans
l'exécution d'un marché par exemple)
- Les dégrèvements impôts déductibles, etc.
Remarque
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en
règlement d’une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges
locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l’assiette de l’IBS (article 53 de la
loi de finances 2014).
Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation.
Il est précisé que les logements de fonction, à l’exception des logements d’astreinte, ne sont pas
considérés comme affectés directement à l'exploitation.
Par conséquent, les charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises à
l’IRG salaires au titre des avantages en nature conformément aux dispositions des articles 69 à 72
du CIDTA.
Exemple
Un contribuable a loué, durant l'année 2015, son appartement pour usage d'habitation à une SARL
pour un montant annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00.
IRG/revenu foncier dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des
commerçants, sociétés etc.)
La SARL réglerait l’IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant
90 000.00. (Avantage en nature)
Droit = 90 000.00 (barème) = 20 500.00
Année = 20 500.00 X 12 = 246 000.00
Est ainsi déduite au titre des avantages en nature
Les subventions d'équipements (Article 144 du CIDTA)
Théoriquement, la subvention d'équipement bénéficie d'une exemption.
Mais cette exemption n'est pas définitive.
En effet, si la subvention n'a pas à être comprise dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours
duquel elle a été reçue, elle sera toutefois rapportée par fractions successives au résultat
comptable et fiscal des exercices ultérieurs.
1er Cas :
Subvention affectée à la création ou à l'acquisition d'immobilisations amortissables :
La subvention est rapportée au bénéfice imposable de chacun des exercices suivants dans la limite
du montant des amortissements pratiqués sur ces immobilisations à la clôture de chaque exercice.
2eme Cas :
Subvention affectée à la création ou à l'acquisition d'immobilisations amortissables :
Elles sont rapportées par fractions égales au bénéfice des exercices pendant lesquels ces
immobilisations sont inaliénables.
A défaut de clause d'inaliénabilités, elles sont rapportées au bénéfice de chacun des 10 exercices
suivants celui du versement de la subvention.
Les Éléments Négatifs :
Les Charges Réelles :
Conditions générales que doivent remplir les charges pour être déductibles :
Certaines conditions doivent être remplies pour que, les charges soient fiscalement déductibles.
Les principales caractéristiques des charges déductible sont les suivantes :
a)- D'une manière générale, les charges doivent être liées à l'entreprise et être
engagées dans son intérêt
Ainsi les dépenses personnelles n'ont pas un caractère déductible (impôts personnels, loyers d'une
habitation privée, etc. )
Les dépenses revêtant un caractère mixte doivent être ventilées entre la part professionnelle qui
est déductible, et la part personnelle (ex: dépenses d'entretien d'un véhicule utilisé pour
l'entreprise et à des fins privées).
b)- Les charges doivent se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise.
Par conséquent, ne sont pas considérées comme étant des charges les dépenses se
traduisant
- par une augmentation de l'actif de l'entreprise : (ex: achat d'un immeuble, ou d'un équipement
technique)
- ou par la suppression d'une dette au passif du bilan : (ex: remboursement d'un emprunt)
En revanche, sont considérées comme des charges déductibles les dépenses suivantes,
car elles diminuent l'actif net de l'entreprise :
- Les frais d'acquisition de l'immeuble (honoraires du notaire, droits d'enregistrements);
- Les intérêts de l'emprunt
- Les frais de constitution de la société.
c)- Les charges doivent être justifiées
Comme toutes les opérations comptabilisées, les charges doivent, en principe, être appuyées de
pièces justificatives (factures, contrats, etc..).
La pièce justificative elle même doit être conforme à celle exigée par la réglementation en vigueur
(CF décret N°95-305 du 07/10/95 fixant les modalités d'établissement de la facture).
d)- Enfin, les charges pour être déductibles des résultats d'un exercice donne doivent
avoir pris naissance au cours de cet exercice.
Ainsi les charges payées au titre d'un exercice ultérieur ne sont pas déductibles des résultats de
l'exercice au cours duquel elles ont été payées ( (ex: avances à créditeurs divers ou avances sur
achats).
Elles doivent être incorporées dans les charges de l'exercice qu’elles concernent au titre duquel
elles ont été engagées;
Cette condition est également prévue par les règles comptables qui exigent qu'une charge n'est
déduite des résultats d'un exercice que si elle est entièrement consommée au cours de cet
exercice.
Règle de déductibilité particulière à certaines charges
Les dépenses de personnel
a)- Rémunérations versées au personnel
Pour être déductibles, les rémunérations allouées doivent correspondre à un travail effectif et ne
pas être exagérées par comparaison aux salaires versées par des entreprises similaires à des
agents ayant des qualifications équivalentes.
Ces rémunérations doivent également donner lieu au versement des cotisations prévues par la
réglementation sociale en vigueur.
b)- Charges sociales
Les charges sociales et les cotisations de sécurité sociale afférente à ces rémunérations sont
admises en déduction des résultats.
Il en est ainsi des cotisations versées par les entreprises au titre des régimes de retraite et de
sécurité sociale prévues par les obligations légales.
Commissions, Courtages, Ristournes, horaires et Rémunération diverse :
a)- Les entreprises qui, à l'occasion de l'exercice de leur profession, versent à des tiers ne faisant
pas partie de leur personnel salarié, des honoraires, redevances pour brevets, licences, marque de
fabrique, frais d'assistance technique, de siège et autres rémunérations doivent, pour que ces
dépenses soient admises fiscalement en déduction, déclarer ces sommes sur un état faisant
ressortir les noms, prénoms, raison sociale et adresse des bénéficiaires, ainsi que les montants des
sommes perçues par chacun de ces derniers à joindre à la déclaration annuelle de résultats.
La partie versante qui n'a pas déclaré lesdites sommes et qui n'a pas répondu dans le délai de
trente (30) jours à la mise en demeure qui lui a été envoyée par les services fiscaux, perd le droit
de porter ces sommes dans ses frais professionnels pour l'établissement de ses propres
impositions.
Le non production dans les délais prescrits de l'état susvisé est assimilé à un cas de manœuvres
frauduleuses.
Les auteurs de cette infraction s'exposent aux sanctions fiscales et pénales prévues aux articles
303 et suivants du CIDTA.
b)- En outre, en plus des conditions citées ci-dessus, ces charges doivent remplir les
conditions suivantes :
Lorsqu'elles sont payées en monnaie étrangère, leur déductibilité est subordonnée à l'agrément de
transfert délivré par les autorités financières compétentes
Quant aux frais de siège, ils sont déductibles au cours de l'exercice correspondant à leur
engagement.
Lorsqu'elles sont payées en monnaie nationale, la déductibilité de ces rémunérations et des frais
de siège est subordonnée à leur paiement effectif au cours de l'exercice
Dépenses et Charges de toutes natures
Conformément à l'article 169 du CIDTA, les dépenses, charges et loyers de toute nature afférents
à des immeubles non affectés directement à l'exploitation, ne sont pas déductibles du bénéfice
imposable.
Pour les autres investissements, ces frais sont déductibles s'ils sont destinés à maintenir en l'état
les immobilisations et installations appartenant à l'entreprise.
Par contre, les dépenses de réparation ne sont pas déductibles s'ils aboutissent a conférer une
plus-value à ces biens et à prolonger leur durée d'amortissement au de la période d'utilisation
prévue à l'origine.
Les impôts et taxes :
Les impôts et taxes supportés par l'entreprise peuvent ou non, selon le cas, être inclus dans ses
charges déductibles pour la détermination du résultat fiscal.
Les impôts non déductibles doivent être réintégrés au bénéfice imposable lorsque leur montant a
diminué le bénéfice comptable.
Lorsqu'ils sont déductibles, les impôts doivent, en règle générale être soustraits des résultats de
l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement.
Les principaux impôts déductibles et non déductibles et le régime fiscal des amendes
et pénalités supportés par l'entreprise sont, à titre indicatif, les suivants :
a)- Impôts déductibles :
Ce sont notamment
- La taxe foncière afférente aux immeubles bâtis et non bâtis inscrits à l'actif et affectés
directement à l'exploitation
- La taxe d'assainissement lorsqu'elle concerne les mêmes immeubles
b)- Impôts non déductible :
- L'impôt sur le bénéfice des sociétés (Article 141 du CIDTA)
- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les entreprises y assujetties
En effet, il est à rappeler que le chiffre d'affaires soumis à la TVA est comptabilisé en hors taxe.
- La taxe foncière afférente aux immeubles non affectés directement à l'exploitation.
- Les impôts personnels des dirigeants (ex: IRG).
Amendes et pénalités :
Les transactions, amendes, confiscations, pénalité de toute nature mise à la charge des
contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à
l'impôt.
Il résulte notamment de cette disposition que les inserts de retard ou majorations de droits dus en
cas de défaut ou d'insuffisance de déclaration ou de paiement tardif ne sont pas déductibles
même si ces pénalités portent sur des impôts dont la déduction est admise.
Sont également exclues des charges déductibles dés lors qu'elles ne répondent pas
aux conditions générales de déduction :
- Les amendes qui ont le caractère de prime personnelle (contraventions pour infractions au code
de la route et autres amendes pénales)
- Les amendes sanctionnant des infractions à une disposition d'ordre public
Remarque
L’art 141 du CIDTA exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d’office, insuffisance de
déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne
pas des manquements à des obligations légales.
A l’exception de l’IBS lui-même, en principe, tous les impôts et taxes à la charge de l’entreprise,
mis en recouvrement au cours de l'exercice, sont déductibles dans la mesure où ils satisfont aux
règles générales de déduction.
Ainsi, la taxe foncière relative aux propriétés affectées à l’exploitation est déductible, par contre,
celle qui concerne les logements de fonction, est exclue.
Certaines taxes ont été exclues de cette déductibilité par les textes qui les ont instituées.
Il est en ainsi des taxes suivantes :
- Taxe de formation et taxe d’apprentissage (instituées par l’article 54 modifié et complété de la loi
de finances 1990) ;
- Taxe sur les véhicules de luxe (instituée par l’article 26 LFC 2010) : 300.000 DA & 500.000 DA
Les primes d'assurances :
Les primes n'ont un caractère déductible que dans la mesure ou le risque couvert entraîne une
diminution de l'actif net de l'entreprise.
Exemple :
- Assurance des locaux professionnels
- Accidents du travail
- Responsabilité civil;
Par contre, n'ont pas un caractère déductible les primes d'assurance personnelle des dirigeants de
l'entreprise, ainsi que celles afférentes à des immeubles non affectés directement à l'exploitation.
Les Charges financières (Article 141.1 du CIDTA)
Elles sont déductibles à condition que ces charges soient utilisées dans l'intérêt de l'entreprise;
Sous réserve des conditions ci-dessus, elles sont déduites des résultats au cours duquel elles sont
arrivées.
a)- Intérêts, agios et autres frais financiers relatifs à des emprunts hors d'Algérie :
Leur déductibilité est, pour les entreprises qui en effectuent le paiement en monnaie étrangère,
subordonnée à l'agrément de transfert délivré par les autorités financières compétentes, les frais
sont dans ce cas déductibles au cours de l'exercice de leur engagement.
b)- Charges payées en monnaie nationale :
Leur déductibilité est soumise à leur paiement affectif au cours de l'exercice d'imputation.
Libéralités, Cadeaux et Dons (ART 161.1) :
Ces charges ne sont pas déductibles du bénéfice imposable.
Des dérogations y sont néanmoins apportées par l'article 169.1 du CID, il s'agit :
- Des cadeaux publicitaires qui sont déductibles dans la limite de la valeur unitaire de 500 DA par
bénéfice (Article 13 LF 1998).
Exemple,
Il a été distribué 400 agendas d’une valeur unitaire de 800 DA,
400 X 800.00 = 320 000.00 (1)
Déduction autorisé
400 X 500.00 = 200 000.00 (2)
Il conviendra de réintégrer
(1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00
- Les subventions, les libéralités et les dons consentis en espèce ou en nature au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant
annuel de 1 000.000 DA.
Les frais de mission et réception (Article 169-1 du CIDTA)
Les frais de mission et réception y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle, sont
déductibles du bénéfice sans aucune limite à condition d'être justifiés et liés directement à
l'exploitation
Sponsoring, patronage et parrainage des activités culturelles et sportives (Article 169-
2 du CIDTA)
Ce sont des contrats par lesquels une ou plusieurs personnes physiques ou morales de droit public
ou privé, assurent la prise en charge totale ou partielle d'activités culturelles ou sportives par le
biais d'un appui financier ou matériel accordé aux organisateurs de ces activités, et ce, en
contrepartie d'avantages liés à l'utilisation de ladite activité en tant que support promotionnel ou
commercial.
Les dépenses de cette nature sont admises en déduction du bénéfice imposable, mais ne doivent
pas dépasser l'une des deux limites suivantes;
Dans le cas contraire la quote part excédentaire est à rejeter des charges déductibles.
- La déduction doit être limitée à 10 % du chiffre d'affaire de l'exercice
- Elle ne doit pas excéder 30.000.000 DA annuellement
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l’IBS, a réalisé au titre de l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 50.200.000,00 DA et un bénéfice
de 1.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring d’une équipe
sportive.
Chiffre d’affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00
Les activités culturelles bénéficiant de cette mesure doivent avoir pour objet :
- La restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en
valeur des monuments et sites historiques classés
- La restauration et la conservation des objets et collections de musées
- La vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui rapporte au
patrimoine historique matériel et immatériel
- La revivification des fêtes traditionnelles locales
Remarque:
L'article 13 de la loi de finances pour 1997 dispose que les charges énoncées à l'article 169 du CID
ne sont accordées pour les entreprises faisant partie d'un groupe de sociétés au sens de l'article
138 bis du CID et constituées d'entités juridiquement dépendantes (unités) transformées en
entités juridiquement indépendantes (filiales), qu'à concurrence de 50 % de ces limitations, c'est à
dire :
- Les cadeaux publicitaires, la limitation par bénéficiaire est fixée à 250 DA au lieu de 500 DA
- Les dons consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et association à
vocation humanitaire, sont déductibles pour un plafond de 500 000 DA au lieu de 1 000.000 DA.
- Enfin, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités culturelles et
sportives sont déductibles dans une limite n'excédant pas 10.500.000 DA annuel au lieu de
30.000.000 DA.
Dons versés à des institutions résidentes agrées de la recherche scientifique ou des
associations à but philanthropique déclarées d'utilité publique :
Les dépenses de cette nature sont admises en déduction du bénéfice imposable, mais ne doivent
pas dépasser l'une des deux limites suivantes;
- Ils sont déductibles à concurrence de 1 % du montant du bénéfice de l'année considérée.
- Dans la limite d’un plafond de cent millions de dinars (100.000.000 DA)
Néanmoins, ces dons doivent être déclarés à l'administration fiscale, et, quand ils sont opérés au
bénéfice de la recherche scientifique, être également déclarés à l'institution nationale chargée du
contrôle de la recherche scientifique.
Remarque
Sont déductibles à concurrence de 10% du bénéfice et dans la limite d’un plafond de 100.000.000
DA. En outre, le montant admis en déduction doit être réinvesti dans la recherche.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l’IBS, a réalisé au titre de l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 1 250.200.000,00 DA et un
bénéfice de 221.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 50.000.000,00 représentant les frais de recherche et
développement.
Bénéfice = 221 600 000.00
Les 10% = 22 160 000.00
A réintégré 50 000 000.00 – 22 160 000.00 = 27 840 000.00
SALAIRES DU CONJOINT
Article 168 du CIDTA
Le salaire du conjoint de l’exploitant d’une entreprise individuelle, d’un associé ou de tout
détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et
exclusive à l’exercice de la profession, n’est déductible du bénéfice imposable qu’à concurrence de
la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un
même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
En tout état de cause, l’abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national minimum
garanti.
Remarque
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail, n’est
déductible du bénéfice imposable qu’à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la
même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du
versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en vigueur.
Exemple
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail est de
100 000.00 par mois,
Le salaire d’un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de
travail est de 60 000.00 par mois
La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00
A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00
Frais engagés dans la recherche scientifique et technique (ART 170 du CID)
Ils sont déductibles sans aucune limitation.
Les Amortissements :
Règles fiscales
Certains éléments de l'activité immobilisé perdent progressivement de leur valeur, au fur et à
mesure des années, soit parce qu'ils se démodent (usure ou obsolescence).
A la limite, il arrivera un moment où ces éléments auront perdu la totalité de leur valeur, leur
remplacement deviendra nécessaire.
L'amortissement a précisément pour double objet :
D'une part, de permettre aux entreprises d'imputer sur les résultats les pertes non réalisés mais
latentes provenant de la dépréciation normale de certains éléments immobilisés.
L'amortissement vient donc diminuer le bénéfice imposable.
Il est considéré comme une charge qui, suivant les règles comptables, est déduite sous le nom de
« dotations aux amortissements »;
- D'autres part, de permettre aux entreprises de constituer en franchise impôts sur le bénéfice,
des resserves qui leur permettront de renouveler les éléments de l'actif immobilisé ou périmé.
Ces resserves figurant au bilan sous l'intitulé « Amortissement » soit au passif, soit à l'actif en
élément soustractif.
Règles fiscales régissant les amortissements :
a)- 1ere Règle :
Pas d'amortissement sans dépréciation:
Seuls les éléments de l'actif immobilisé qui se déprécient avec le temps ou par obsolescence font
l'objet de dotations aux amortissements
Exemple :
Bâtiments, matériels et outillage, matériels de transport, équipement de bureau, etc.
A contrario, les éléments qui ne s'usent pas avec le temps, tels que les terrains ou les fonds de
commerce, ne pourront pas être amortis;
Leur dépréciation éventuelle pourra être le cas échéant déduite de la comptabilité par voie de «
dotations aux prévisions ».
b)- 2eme Règle :
La dépréciation doit être à la charge de l'entreprise :
L'amortissement correspond à une dépréciation de l'actif, donc un élément qui ne fait pas partie
de l'actif ne saurait donner lieu à amortissement
Exemple
Un industriel locataire d'une usine n'est pas autorisé à déduire de ses bénéfices l'amortissement
de cette dernière).
c)- 3eme Règle :
L'amortissement est limité aux de prix de revient :
Le total des amortissements pratiqués à raison d'une immobilisation ne peut être supérieur à la
valeur brute de cette immobilisation.
d)- 4eme Règle :
Le législateur a voulu s'opposer à ce qu'une même somme puisse être considérée comme un
bénéfice dans la comptabilité de l'entreprise et comme une charge pour la détermination du
bénéfice fiscal.
Il résulte de cela que la déduction d'amortissement extra comptable est interdite.
Règles spéciales à certaines immobilisations :
a)- Amortissement des véhicules de tourisme:
La base de calcul des annuités d'amortissement s déductibles est limitée pour ce qui est des
véhicules de tourisme, à une valeur de d'acquisition unitaire de 1 000.000 DA.
Exemple
Comptabilisation d’une dotation d’amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme
acquis en date du 07 Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en cinq (05) années
selon le système linéaire.
calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d’acquisition 1 200 000.00
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de
l'entreprise.
Remarque
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être
constatés comme charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
Exemple
Acquisition d’une photocopieuse pour 28 000.00
1)- Vous pouvez l’amortir
2)- Ou constaté comme charge
-Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Par ailleurs, il est rappelé qu’au plan fiscal, les dispositions de l’article 174 du CID fixent des
conditions pour le recours aux méthodes d’amortissement autres que le système linéaire.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction est
égale à celle obtenue suivant ce système.
L’excédent d’amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l’insuffisance est déduite.
Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse.
b)- Amortissement des immobilisations ouvrant droit à la déduction financière de la
TVA :
Pour les biens ouvrant droit à la déduction financière, l'amortissement est, pour l'assiette de
l'impôt IBS, calculé sur la base du prix d'achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils
ont donné lieu au titre de la TVA.
Les Différents Types d'Amortissements (ART 174 du CID)
Il existe en Algérie 3 types d'amortissement autorisés par l'article 174 du CID.
Le 1er est de droit commun :
C’est l'amortissement linéaire;
Les deux autres ont un caractère optionnel :
Ce sont les amortissements dégressifs et progressifs.
L'Amortissement Linéaire :(ART 174-1 du CID)
L'amortissement linéaire consiste à calculer les valeurs de la dépréciation en répartissant le prix de
revient de l'immobilisation à amortir, par fractions égales, sur le nombre d'années pendant
lesquelles elle pourra être utilisée.
Quelques taux admis par l'administration ou la jurisprudence :
Ils sont donnés à titre indicatif car une certaine Taux d'amortissement annuel
latitude doit être laissée aux entreprises en cette
matière.
Nature des Immobilisations
Maisons d'habitations ordinaires 1à2%
Maisons Ouvriers 3à4%
Bâtiments Commerciaux 2à5%
Mobiliers 5%
Matériels 10 %
Matériels Automobiles 20 à 25 %
Agencement 10 %
Équipement de Bureau 10 %
Outillage 33 %
b)- Conditions d'application :
L'option pour ce système d'amortissement implique le réunion de trois conditions :
- Les entreprises concernées doivent être soumise au régime d'imposition d'après le bénéfice réel;
- Elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre adressé à l'administration fiscale du dépôt
de la déclaration annuelle, en spécifiant la nature des immobilisations soumises à cet
amortissement, ainsi que la date de leur acquisition ou création.
L'option une fois faite et qui n'implique pas l'autorisation de l'administration fiscale est irrévocable
pour les investissements qu'elle concerne;
- Les biens concernés doivent avoir une durée normale d'utilisation au moins égale à trois ans au
moment de leur acquisition par l'entreprise.
L'Amortissement Progressif :
a)- Champ d'application :
Contrairement à l'amortissement dégressif, le système d'amortissement progressif est ouvert à
l'ensemble des investissements amortissables;
Il ne fixe pas de liste quant aux investissements susceptibles d'y ouvrir droit.
Mais ce type d'amortissement offre des possibilités d'autofinancement réduites aux entreprises
durant les premières années de la période d'amortissement.
b)- Conditions d'application :
Ce type d'amortissement est subordonné à une seule condition :
Il s'agit d'une demande d'option formulée par l'entreprise et jointe à sa déclaration annuelle. Cette
demande n'implique pas d'autorisation de la part de l'administration fiscale, et, une fois faite, est
irrévocable pour les investissements concernés.
Remarque :
Contrairement à l'amortissement linéaire, la règle du « Prorata temporis » ne trouve
pas à s'appliquer dans les amortissements dégressif et progressif.
L'Amortissement Dégressif (Article 174-2 du CIDTA)
a)- Champ d'application :
Cet amortissement s'applique aux immobilisations concourant directement à la production : la liste
de ces équipements a été fixée par le décret exécutif N° 92-271 du 06/07/92 (JO N° 52 du
08/07/92).
Les immeubles, les chantiers, les bâtiments et les locaux servant à l'exercice de la profession sont
exclus de ce mode d'amortissement, exception faite pour les entreprises relevant du secteur
touristique qui bénéficient de cet avantage lorsque les locaux en cause sont affectés ou destinés à
l'exercice de l'activité touristique.
b)- Conditions d'application :
L'option pour ce système d'amortissement implique le réunion de trois conditions :
- Les entreprises concernées doivent être soumise au régime d'imposition d'après le bénéfice réel;
- Elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre adressé à l'administration fiscale du dépôt
de la déclaration annuelle, en spécifiant la nature des immobilisations soumises à cet
amortissement, ainsi que la date de leur acquisition ou création.
L'option une fois faite et qui n'implique pas l'autorisation de l'administration fiscale
est irrévocable pour les investissements qu'elle concerne;
- Les biens concernés doivent avoir une durée normale d'utilisation au moins égale à trois ans au
moment de leur acquisition par l'entreprise.
Les Provisions :
L'article 141-5 définit la provision comme un prélèvement sur les résultats de l'exercice en vue de
faire face à des pertes ou des charges nettement précisées et que des événements en cours
rendent probables à la fin de l'exercice.
La perte ou la charge doit être précise quant à son objet, probable quant à sa réalisation,
incertaine quant au montant.
Comparativement aux amortissements, les provisions ont un domaine d'application moins restrictif,
en ce sens qu'elles sont constituées en prévision d'une charge ou d'une dépréciation brutale d'un
élément de l'actif.
Les amortissements, eux constatent une dépréciation précise et latente due à l'usage et au
vieillissement d'un élément de l'actif immobilisé ou à l'obsolescence.
C'est ainsi que, les dépréciations exceptionnelles rendues probables par certains événements en
cours et concernant certains éléments de l'actif immobilisé, non susceptible d'être amortis
(terrains, fond de commerce, stocks, etc..), ne peuvent être constatés que par des provisions.
Les provisions, comme les amortissements, obéissent à des règles précises que la législation
fiscale à fixé dans le but d'éviter certaines pratiques irrégulières.
Ainsi certaines entreprises pourraient soit retarder le paiement d'impôt en constituant des
provisions fictives, ou en provisions constituées irrégulièrement.
Comme les amortissements, les provisions doivent être contrôlées et surveillées.
Pour être déductibles du bénéfice imposable une dotation aux provisions doit remplir
simultanément six conditions, soit : quatre conditions de fond et deux conditions de forme
Les Règles de fond Régissant les Provisions
a)- La provision doit avoir un objet bien précisé
b)- La perte ou la charge pour laquelle il est constitué une provision doit être probable et non
éventuelle, car l'éventualité de la perte ou de la charge résulte d'un risque à caractère général.
c)- La perte ou la charge doit avoir son origine dans l'exercice au plus tard à la clôture de
l'exercice comptable.
Toute provision formée à la suite d'un événement ayant pris naissance après cette date doit être
rejetée.
La perte ou la charge pour laquelle elle é été, à tort, crée, devra être supportée par l'exercice
suivant.
Les règles auxquelles doivent obéir les provisions interdisent aux entreprises de supporter par
conséquent des charges qui ont un caractère normal et régulier.
Ainsi ne sont pas admises comme provisions déductibles, les provisions pour congés payés, les
provisions pour impôts, les provisions pour frais de publicité, pour risque général d'irréprochabilité
des créances, etc..
d)- La charge pour laquelle une provision est constituée doit être déductible
Ainsi, une provision pour impôt IBS est à rejeter, car cet impôt n'est pas une charge déductible.
Il en est de même pour toute provision constituée en vue de faire face à des charges se
rapportant à un immeuble de l'entreprise non affecté directement à l'exploitation.
Les conditions de Forme :
a) La provision doit être constatée dans les écritures comptables (Article 141-5 du
CIDTA)
C'est le même principe que celui des amortissements, lesquels ne sont autorisés que s'ils sont.
Cette opération doit avoir lieu avant l'expiration de délai de déclaration fiscale des résultats.
b) La provision doit figurer sur un relevé détaillé (ART 141-5) qui fait partie des documents
annexés à la déclaration annuelle des résultats.
Les conditions de Forme :
Sort des provisions
La provision est utilisée conformément à son objet lorsque la perte ou la charge pour laquelle a
été constituée se réalise par la suite.
La déduction de la provision devient dans ce cas définitive, et ce, dans la limite du montant de la
perte ou de la charge, si ce dernier montant est inférieur à celui de la provision.
Le surplus est considéré comme étant sans objet, doit être rapporté aux résultats de l'exercice en
cause.
L'article 141-5, dernier alinéa dispose à cet effet:
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination, ou
deviennent sans objet au cours de l'exercice suivant celui de leur constitution sont rapportées aux
recettes dudit exercice.
Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle même, l'administration procède aux
redressements nécessaire ».
Régime Fiscal des Plus ou moins Values sur Cessions d'Éléments d'Actifs
On appelle moins value l'excèdent de la valeur nette comptable d'un élément d'actif sur sa valeur
de cession.
La valeur nette comptable = Valeur d'acquisition (ou PR) ou de création déduction faite des
amortissements pu provisions éventuelles.
Règles Fiscales :
Les plus values et moins values sur l'élément de l'actif immobilisé n'entrent en ligne de compte
pour la détermination du bénéfice net d'un exercice qu'à condition d'avoir été réalisées au cours
de cet exercice.
On ne prendra pas en considération les plus values ou moins values latentes.
Exception :
Les entreprises ont la faculté de comptabiliser à la clôture de chaque exercice les moins values
latentes résultant de la fluctuation de la valeur des éléments constitutifs de leur portefeuille.
Taxation des Plus Values
Les moins values constatées lors de la cession d'un bien immobilisé sont imputées en tant que
charge dans les écritures comptables de l'entreprise.
En ce qui concerne les moins values, les règles comptables et fiscales se rejoignent.
Par contre, en ce qui concerne les plus values, ces règles différentes.
Sur le plan comptable, les plues values subissent les mêmes règles que celles régissant les moins
values.
Sur le plan fiscal, et en application de l'article 173-1 du CID, ces plus values sont imposées
différemment selon qu'elles soient à court terme ou à long terme.
- Les plus values à court terme proviennent de la cession d'éléments acquis ou crées depuis 03
ans au moins;
- Les plus values à long terme sont celles qui proviennent de la cession d'éléments acquis ou crées
depuis plus de 03 ans.
Les plus values sont intégrées pour une partie au bénéfice imposable à raison de :
- 70 % de leur montant s'il s'agit de plus values à court terme;
- 35 % de leur montant s'il s'agit de plus values à long terme
Exonérations :
Exonération des plus values réalisées provenant des fusions de sociétés ou d'apport
d'actifs de société à société :
a)- Fusion (Article 143 du CIDTA)
La Fusion de Société :
C'est le réunion de plusieurs sociétés pour n'en former qu'une seule :
- Soit par dissolution des sociétés fusionnées et création d'une société nouvelle;
- Soit par absorption de toutes les sociétés fusionnées par l'une d'entre elles (société absorbante).
Pour les sociétés absorbées: lorsque la valeur des actions nouvelles de la société absorbante ou
nouvelle est supérieure, à la valeur comptable net (valeur comptable de l'acte remis moins le
montant du passif dont la société est déchargée) elles bénéficient d'une plues value.
Dans le cas contraire, il s'agit d'une moins value déduite du bénéfice du dernier exercice.
Ces plus values sont exonérées à condition que toutes les sociétés ayant participé à l'opération
aient la forme de sociétés par actions et que la société nouvelle ou absorbante limite ses
amortissements à la valeur nette comptable des éléments d'actifs absorbés.
b)- Apport d'Actif de Société à Sociétés (ART 143-2) :
Sont concernées les opérations de plus values résultant de son actif à deux ou
plusieurs sociétés constituées à cet effet :
- L'apport par société d'une partie de ses d'actif à une autre société.
De même qu'en matière de fusion, les sociétés concernées doivent avoir obligatoirement la forme
de société par actions et la société bénéficiaire des apports doit limiter ses amortissements à la
valeur nette comptable des investissements concernés.
Dans le cas d'apport de l'intégralité de l'actif, les apports doivent résulter des conventions ayant
toutes la même date (simultanées) et ils doivent entraîner, des leur réalisation, la dissolution
immédiate de la société apporteuse.
Exonération des Plus Values Réinvesties (Article 173-2 du CIDTA)
Est exonérée d'impôt la plus value réalisée sur la cession d'un élément de l'actif immobilisé à la
condition que l'entreprise réinvestisse une somme égale au prix des disponibilités dégagés (prix de
cession + amortissements ou plus value augmentée du prix d'acquisition du bien), et en outre,
que la plus value ainsi exonérée soit affectée à l'amortissement de l'immobilisation acquise en
réemploi.
Le réinvestissement est subordonné à certaines conditions :
- Il doit être effectué dans un délai de 03 ans à compter de la date de clôture de l'exercice de
réalisation;
- L'exonération de la plus value est subordonnée à la production d'un engagement de réinvestir
annexé à la déclaration des résultats de l'exercice au cours duquel la plus value a été réalisée.
Sanctions en cas de non réinvestissement dans le délai légale :
Si le réemploi n'est pas effectué dans le délai fixe de 03 ans, la plus value est rattachée au
bénéfice de l'exercice au cours duquel expire ce délai (sans pénalité, si le rattachement est fait
spontanément par l'entreprise).
Dans le cas de réemploi partiel, ce réemploi est considéré comme absorbant d'abord le prix de
revient de l'élément cédé, puis seulement ensuite la plus value.
Donc, si le réemploi partiel est inférieur au prix de revient (ou égal), la plus value devient
imposable en totalité dans les conditions de droit commun.
Si le réemploi est supérieur au prix de revient, mais malgré tout insuffisant, la plus value devient
imposable en partie.
Exonération des Plus Value des cessions effectuées dans le cadre des Opérations de
privatisation des entreprises publique (article 102 LF 96 - dispositions non codifiées).
Les plus values réalisées par les entreprises publiques privatisées lors des cessions d'éléments
d'actifs sont exonérées d'IBS et ne seront pas, par conséquent, réintégrées au bénéfice servant de
base pour le calcul de cet impôt et ce, quelle que soit la date de leur acquisition..
Exonération des Plus Values Réalisées entre des Sociétés appartenant à un même
Groupe
Les plus values sur cessions d'actif réalisées entre des sociétés appartenant à un même groupe au
sens de l'article 138 bis du CIDTA et imposées selon le bilan consolidé, sont exonérées de l'IBS.
Exonération des PV de Cessions à Titre Onéreux des Valeurs Mobilières cotées en
Bourse (Article 47 LF 98 - Disposition non Codifiées).
Les plus values provenant des opérations de cessions à titre onéreux des valeurs mobilières cotées
en bourse sont exonérées pour une durée de 03 ans de l'IBS à compter du 1er janvier 1998.
La cotation en bourse étant posée comme condition par le législateur pour l'octroi de cet
avantage, il s'en suit que les plus values résultant des opérations de cession à titre onéreux des
valeurs mobilières non cotées en bourse, ne sont pas éligibles à cette exonération.
Reports Déficitaires (Article 147 du CIDTA)
L'article 147 du CIDTA dispose :
En cas de déficit subit pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l'exercice.
Si le bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l'excèdent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième
exercice qui suit l'exercice déficitaire.
Règles de Déduction des Reports Déficitaires :
- Le déficit doit résulter d'une comptabilité réelle régulière et complète;
- Le déficit à reporter est le déficit fiscal c'est à dire le déficit comptable majoré des redressements
justifiés par la réglementation fiscale;
- En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, on doit reporter en premier lieu les déficits
les plus anciens;
- Le déficit peut être déduit de manière comptable ou extra comptable
II)- BILAN FISCAL 2020 SUR EXERCICE 2019
Impôts et taxes
Article 141-6 du CIDTA
Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la
charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices
soumis à l’impôt.
Remarque
L’art 141 du CIDTA exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations,
pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions
légales.
Il en sera ainsi notamment pour :
Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d’office, insuffisance de
déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ;
- Les amendes et transactions douanières ;
- Les amendes pour infraction au code de la route, etc.…
- Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
Remarque
Les pénalités contractuelles
Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne
pas des manquements à des obligations légales.
A l’exception de l’IBS lui-même, en principe, tous les impôts et taxes à la charge de l’entreprise,
mis en recouvrement au cours de l'exercice, sont déductibles dans la mesure où ils satisfont aux
règles générales de déduction.
Ainsi, la taxe foncière relative aux propriétés affectées à l’exploitation est déductible, par contre,
celle qui concerne les logements de fonction, est exclue.
Certaines taxes ont été exclues de cette déductibilité par les textes qui les ont instituées.
Il est en ainsi des taxes suivantes :
- Taxe de formation et taxe d’apprentissage (instituées par l’article 54 modifié et complété de la loi
de finances 1990) ;
- Taxe sur les véhicules de luxe (instituée par l’article 26 LFC 2010) : 300.000 DA & 500.000 DA.
PROVISIONS
Article 141-5 du CIDTA
Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte
de stocks et de tiers nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à
condition qu’elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l’exercice et figurent au
relevé des provisions prévu à l’article 152.
Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi
que les sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en
franchise d’impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques
particuliers afférents à ces prêts ou opérations et dont la dotation annuelle ne peut excéder 5% du
montant des crédits à moyen ou à long terme utilisés.
Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des
travaux qu’elles effectuent à l’étranger, sont admises à constituer, en franchise d’impôt sur les
bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces
crédits et dont la dotation annuelle, pour chaque exercice, ne peut excéder 2% du montant des
crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de l’exercice considéré et afférents à des
opérations effectuées à l’étranger dont les résultats entrent dans les bases de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés.
Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou
deviennent sans objet au cours de l’exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées aux
résultats dudit exercice.
Lorsque le rapport n’a pas été effectué par l’entreprise elle même, l’administration procède aux
redressements nécessaires.
Dans le cas de transformation d’une société par actions ou à responsabilité limitée en une société
de personnes, les sommes antérieurement admises en franchise d’impôt sous forme de provisions
sont, lorsqu’elles n’ont pas reçu un emploi conforme à leur destination, réintégrées dans le
bénéfice de l’exercice au cours duquel s’est produite la transformation de la société.
Remarque
La distinction faite dans le nouveau SCF entre provisions et pertes de valeurs n’a pas été suivie, au
plan fiscal, d’une refonte des règles applicables.
Par conséquent, celles définies pour les provisions pour continuent à s’appliquer aux pertes de
valeurs.
Il est rappelé que pour être déductibles, les provisions et pertes de valeur doivent obéir aux
conditions suivantes :
1)- Etre nettement précisées ;
2)- Porter sur d/pertes ou charges probables ;
3)- La dépréciation doit résulter d’événements survenus à la clôture de l’exercice ;
4)- Se rapporter à une charge elle-même déductible ;
5)- Etre effectivement comptabilisées ;
6)- Figurer sur l’état à joindre à la déclaration annuelle.
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit,
sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour
le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger).
Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit,
sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour
le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger).
AMORTISSEMENTS (CIDTA - Art. 141-2)
Article 141-3 du CIDTA
Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis
d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou d’exploitation prévus par voie
réglementaire, et conformément aux dispositions de l’article 174.
- Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être
constatés comme charge déductible de l’exercice de leur attachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
- Toutefois, la base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour ce qui est
des véhicules de tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 1.000.000 DA.
Ce plafond de 1.000.000 DA ne s’applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil
principal de l’activité de l’entreprise.
- La base d’amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à
une activité admise à la T.V.A est calculée sur le prix d’achat ou de revient hors T.V.A.
- Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A
comprise.
L’amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire.
Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l’article 174 paragraphes 2 et
3, pratiquer l’amortissement dégressif ou l’amortissement progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail, l’amortissement est calculé sur une période égale à la
durée du contrat de crédit-bail.
Remarque
La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est
limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ;
Exemple
Comptabilisation d’une dotation d’amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme
acquis en date du 07 Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en cinq (05) années
selon le système linéaire.
calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d’acquisition 1 200 000.00
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00
Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de
l'entreprise.
Remarque
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être
constatés comme charge déductible de l’exercice de leur attachement ;
Exemple
Acquisition d’une photocopieuse pour 28 000.00
1)- Vous pouvez l’amortir
2)- Ou constaté comme charge
-Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Par ailleurs, il est rappelé qu’au plan fiscal, les dispositions de l’article 174 du CID fixent des
conditions pour le recours aux méthodes d’amortissement autres que le système linéaire.
Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction est
égale à celle obtenue suivant ce système.
L’excédent d’amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l’insuffisance est déduite.
Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse.
SALAIRES DU CONJOINT
Article 168 du CIDTA
Le salaire du conjoint de l’exploitant d’une entreprise individuelle, d’un associé ou de tout
détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et
exclusive à l’exercice de la profession, n’est déductible du bénéfice imposable qu’à concurrence de
la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un
même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations
familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur.
En tout état de cause, l’abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national minimum
garanti.
Remarque
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail, n’est
déductible du bénéfice imposable qu’à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la
même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du
versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en vigueur.
Exemple
Le salaire du conjoint de l’exploitant servi au titre de sa participation effective au travail est de
100 000.00 par mois,
Le salaire d’un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de
travail est de 60 000.00 par mois
La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00
A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00
Charges des immeubles non affectés à l’exploitation
Article 169 du CIDTA
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1996, 18 de la loi de finances 1997, 13 de la loi de
finances 1998, 3 de la loi de finances 2004,13, 16 de la loi de finances 2007, 8 de la loi de
finances complémentaire 2009, 11 de la loi de finances 2010 et 9 de la loi de finances 2014.
1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l’exploitation;
Remarque
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en
règlement d’une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges
locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l’assiette de l’IBS (article 53 de la
loi de finances 2014).
Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas
directement affectés à l'exploitation.
Il est précisé que les logements de fonction, à l’exception des logements d’astreinte, ne sont pas
considérés comme affectés directement à l'exploitation.
Par conséquent, les charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises à
l’IRG salaires au titre des avantages en nature conformément aux dispositions des articles 69 à 72
du CIDTA.
Exemple
Un contribuable a loué, durant l'année 2015, son appartement pour usage d'habitation à une SARL
pour un montant annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois.
Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00.
IRG/revenu foncier dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des
commerçants, sociétés etc.)
La SARL réglerait l’IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant
90 000.00. (Avantage en nature)
Droit = 90 000.00 (barème) = 20 500.00
Année = 20 500.00 X 12 = 246 000.00
Est ainsi déduite au titre des avantages en nature
CADEAUX (CID - art. 169-1)
Article 169-1- 2éme paragraphe du CIDTA
- les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque
leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à l’exception de ceux
consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et associations à vocation
humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas un montant annuel d’un million de dinar
Remarque
Les cadeaux sont admis en déduction uniquement lorsqu’ils ont un caractère publicitaire et dans la
limite d’une valeur unitaire ne dépassant pas 500 DA.
Exemple,
Il a été distribué 400 agendas d’une valeur unitaire de 800 DA,
400 X 800.00 = 320 000.00 (1)
Déduction autorisé
400 X 500.00 = 200 000.00 (2)
Il conviendra de réintégrer
(1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00
Frais de réception
Article 169-1 3éme paragraphe du CIDTA
les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d’hôtel et de spectacle, à l’exception de
ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l’exploitation de
l’entreprise.
Remarque
i)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de
l'entreprise;
ii)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes;
iii)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise;
iv)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Remarque
Une ETB qui réalise un chiffre d’affaires de 18 000 000.00, présente une facture des frais de
restauration hôtel Sheraton pour 1 000 000.00, il s’agit la d’une charge exagéré ne peut être
admise en déduction car n’est pas exposé dans l’intérêt de gestion normale de l’entreprise.
SPONSORING & PARRAINAGE
Article 169-2 du CIDTA
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d’être dûment justifiées à hauteur de 10% du
chiffre d’affaires de l’exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite d’un
plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Remarque
Sont déductibles uniquement les charges de sponsoring, patronage et parrainage consacrées aux
activités sportives et de promotion des initiatives de jeunes, dans la limite de 10% du chiffre
d'affaires de l'exercice et d'un plafond annuel de 30.000.000 DA.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l’IBS, a réalisé au titre de l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 50.200.000,00 DA et un bénéfice
de 1.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring d’une équipe
sportive.
Chiffre d’affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00
Cotisations & Dons (art.169-1 du CID)
Article 169-1 du CIDTA
Les cotisations personnelles aux dirigeants et aux associés doivent être réintégrées.
Il en est de même des subventions, et des dons à l’exception de ceux consentis au profit des
établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant
annuel de 1.000.000 DA.
Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant
pour objet
Article 169-2 -2éme paragraphe
- la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en valeur
des monuments et sites historiques classés;
- la restauration et la conservation des objets et collections de musées ;
- la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au
patrimoine historique matériel et immatériel ;
- la revivification des fêtes traditionnelles locales.
- les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en
valeur du patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues nationales.
FRAIS RECHERCHE/DEVELOPPEMENT: (art. 171- du CID)
Modifié par l’article 9 de la loi de finances complémentaire 2009, et modifié par
l’article 4 de la loi de finance pour 2016
Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu’à concurrence de dix pour cent
(10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d’un plafond de cent millions de dinars
(100.000.000 DA), les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein
de l’entreprise, à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le cadre de la
recherche scientifique.
Les montants réinvestis doivent être déclarés à l’administration fiscale et également à l’institution
nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique.
Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté conjoint du
ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique.
Remarque
Sont déductibles à concurrence de 10% du bénéfice et dans la limite d’un plafond de
100.000.000 DA. En outre, le montant admis en déduction doit être réinvesti dans la recherche.
Exemple
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l’IBS, a réalisé au titre de l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 1 250.200.000,00 DA et un
bénéfice de 221.600.000,00 DA.
Comptabilisation d’un montant de 50.000.000,00 représentant les frais de recherche et
développement.
Bénéfice = 221 600 000.00
Les 10% = 22 160 000.00
A réintégré 50 000 000.00 – 22 160 000.00 = 27 840 000.00
IMPOT SUR LES BENEFICES DE STES IBS:
Le point de départ pour le calcul du résultat fiscal est le résultat net de l’exercice qui tient compte
de l’impôt sur les bénéfices.
Celui-ci n’étant pas déductible conformément aux dispositions de l’article 141-4 du CID, il y a lieu,
pour la détermination du résultat fiscal, de le réintégrer.
Bien entendu, il en est de même pour l’impôt différé, si la variation correspond à un solde créditeur,
son montant sera porté en moins.
AMORTISSEMENT DES BIENS EN CREDIT BAIL (LEASING) :
(ART 53 LF 2014)
Dans ces opérations, le crédit bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué.
Il est tenu de l'inscrire en tant qu'immobilisation et pratiquer l’amortissement fiscal sur la base de
l'amortissement financier du crédit-bail.
Les loyers perçus sont constatés en tant que produits.
Le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué.
Les loyers qu’il paie sont constatés en tant que charges.
AUTRES REINTEGRATIONS:
Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par
reprises dans les autres rubriques.
C’est le cas notamment des éléments suivants :
- Les droits aux congés payés acquis à la date de clôture puisque l’Administration considère que
les charges correspondantes sont déductibles dans l’exercice au cours duquel le salarié est censé
prendre son congé;
- La plus value résultant de la réévaluation d’immobilisations, à la date d’entrée du nouveau
système comptable financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (5)
ans;
- Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera
rapporté au résultat de l’année.
PLUS VALUES S / CESSIONS ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISÈ
Article 173 du CIDTA
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif
immobilisé dans le cadre d’une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans
l’exercice d’une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en
fonction de la nature des plus-values telles que définies à l’article précédent :
- s’il s’agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
- s’il s’agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l’article 140-1, les plus-values provenant de la cession en
cours d’exploitation des éléments de l’actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice
imposable de l’exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend
l’engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l’expiration d’un délai de
trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-
values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l’exercice au cours
duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l’amortissement des nouvelles immobilisations et
viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-values
réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel a
expiré le délai ci-dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d’un même groupe, telles que définies à
l’article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.96
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit
bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l’impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit
du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l’impôt.
Remarque
les modalités d’imposition des PV sur cessions d’éléments d’actif immobilisé
dépendent de la nature des plus -values:
- S'il s'agit de plus-values à court terme, proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés
depuis 3 ans, maximum, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70% ; donc
abattement de 30%
- S'il s'agit de plus-values à long terme, qui proviennent de la cession d'éléments acquis on créés
depuis plus de 3 ans, leur montant est compté pour 35%, donc abattement de 65%
Produits et PV de cession d’actions et titres assimilés
Selon l’art 46 de la LF 2009, sont exonérés de l’IRG et de l’IBS, pour une période de 5 ans à
compter du 01/01/2009, les produits et les PV de cession des actions et titres assimilés cotés en
bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de placement collectifs en valeurs
mobilières (OPCVP).
Cette disposition est reconduite pour une nouvelle période de 5 années à compter du 01/01/2014.
Revenus provenant de distributions de bénéfices soumis à l’IBS
Article 147 bis
Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1999 et 19 de la loi de finances pour
2003
Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l’impôt sur les bénéfices
des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l’assiette de l’impôt sur les
bénéfices des sociétés.
Le bénéfice de ces dispositions n’est accordé que dans le cas des revenus régulièrement déclarés.
Remarque
Pour éviter les impositions successives, en application des dispositions de l’art 147 bis-
CID, les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l’IBS ou
expressément exonérés, ne sont pas compris dans l’assiette de l’IBS.
AMORTISSEMENTS LIES AUX OPERAT. CREDIT (Bailleur)
Dans les opérations de crédit-bail, au plan fiscal, le bailleur est réputé disposer de la propriété des
biens en location et à ce titre, il a le droit de déduire les amortissements correspondant aux biens
en location (article 53 de la loi de finances 2014).
Remarque
Il s’agit d’une infraction par rapport au SCF
LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur)
Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en
règlement d’une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges
locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l’assiette de l’IBS (article 53 de la
loi de finances 2014).
IMPUTATION DES DEFICITS ANTERIEURS
Article 147 du CIDTA
Modifié par l’article 10 de la loi de finances 2010.
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l’exercice
suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au quatrième
exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Remarque
Un déficit subit au cours de l’exercice 2015 pourra être reporté, sur les exercices 2016, 2017, 2018
et 2019
En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être
reportés, le report s’effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l’ensemble des
déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.
Après avoir ajouté au résultat comptable les réintégrations et opéré les déductions on obtient le
résultat fiscal. Si ce résultat est bénéficiaire, pour obtenir le montant de la base imposable, il
convient d’imputer éventuellement les déficits antérieurs et ce, en application des dispositions de
l’article 147 du CIDTA.
Le déficit d’un exercice est considéré comme charge de l’exercice suivant.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour absorber le déficit, le solde est reporté successivement sur
les exercices suivants jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Ainsi, pour l’exercice 2019, il est possible d’imputer les déficits des exercices 2015 à 2018.
III)- Exemple d’application
Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de
l’IBS, a réalisé au titre de l’exercice 2015, un chiffre d’affaires de 50.200.000,00 DA et un bénéfice
de 1.600.000,00 DA.
De sa comptabilité, il ressort que pour la détermination de ce bénéfice, il a été tenu compte des
éléments ci-après :
1)- comptabilisation d’une dotation d’amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme
acquis en date du 07 Janvier 2014 pour le prix de1.200.000.00 amortissable en cinq (05) années
selon le système linéaire.
2)- Paiement de 80.600,00 représentants :
- 20.000,00 pénalités fiscales ;
- 50.100,00 pénalités versées à la caisse de sécurité sociale ;
- 10.500,00 représentant l’ensemble des contraventions automobiles commises par les chauffeurs
de l’entreprise.
3)- 30.000,00 versé à un consultant fiscal.
4)- Une plus value professionnelle à court terme de 180.000,00 n’a pas été comptabilisée ;
5)- Comptabilisation de 600.000,00 au titre des 500 cadeaux publicitaires offerts en fin d’année.
6)- Comptabilisation d’un montant de 30.050.000,00 représentant les frais de sponsoring d’une
équipe sportive.
7)- Un montant de 70.000,00 Comme frais de justice engagés lors d’un procès concernant la
femme de DG victime d’un accident de circulation.
8)- Paiement d’une facture relative à un séjour familial du Directeur Financier d’un montant de
65.000,00.
Il a été constaté par ailleurs que l’entreprise a omis de comptabiliser :
1)- un intérêt bancaire de 120.000,00 au titre d’un emprunt professionnel.
2)- un déficit antérieur de 270.000,00 DA
Travail à faire :
1)- Calculer le résultat fiscal et calculez le montant de l’IBS dû.
2)- Le contribuable s’est engagé à réinvestir 50% de ce bénéfice.
Quel est le montant de l’IBS à payer ?
Réponse
1)- comptabilisation d’une dotation d’amortissement de 240.000,00 pour un véhicule
de tourisme acquis en date du 07 Janvier 2014 pour le prix de1.200.000.00
amortissable en cinq (05) années selon le système linéaire.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Art. 141 du CIDTA
3)- Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis
d’après les usages de chaque nature d’industrie, de commerce ou d’exploitation prévus par voie
réglementaire, et conformément aux dispositions de l’article 174.
Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n’excède pas 30.000 DA peuvent être
constatés comme charge déductible de l’exercice de leur attachement.
Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l’actif pour leur valeur vénale.
Toutefois, la base de calcul des annuités d’amortissement déductibles est limitée pour ce qui
est des véhicules de tourisme à une valeur d’acquisition unitaire de 1.000.000 DA.
Ce plafond de 1.000.000 DA ne s’applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l’outil
principal de l’activité de l’entreprise.
La base d’amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à
une activité admise à la T.V.A est calculée sur le prix d’achat ou de revient hors T.V.A.
Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A
comprise.
L’amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire.
Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l’article 174 paragraphes 2 et
3, pratiquer l’amortissement dégressif ou l’amortissement progressif.
Dans le cadre de contrat de crédit-bail, l’amortissement est calculé sur une période égale à la
durée du contrat de crédit-bail.
calcule
Déduction faite 240 000.00
Prix d’acquisition 1 200 000.00
Amortissement autorisé sur 1 000 000.00
Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00
Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = + 40 000.00 (1)
2)- Paiement de 80.600,00 représentants :
- 20.000,00 pénalités fiscales ;
- 50.100,00 pénalités versées à la caisse de sécurité sociale ;
- 10.500,00 représentant l’ensemble des contraventions automobiles commises par les
chauffeurs de l’entreprise.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Art. 141
6)- Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la
charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices
soumis à l’impôt.
Montant de 80 600.00 a réintégré en totalité de moment qu’aucune des trois charges n’est
admise en déduction.
Réintégration = + 80 600.00 (2)
3)- 30.000,00 versé à un consultant fiscal.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Déclaration des commissions, courtages, ristournes, honoraires et rémunérations
diverses
Modifié par l’article 3 de la loi de finances 2002.
Article 176
Les chefs d’entreprises, ainsi que les contribuables réalisant des bénéfices de professions non
commerciales qui à l’occasion de l’exercice de leur profession, versent à des tiers ne faisant point
partie de leur personnel salarié, des honoraires, redevances pour brevets, licences, marques de
fabrique, frais d’assistance technique, de siège et autres rémunérations, doivent déclarer ces
sommes sur un état faisant ressortir les nom, prénoms, numéros d’identification fiscales des
bénéficiaires, raison sociale et adresse des bénéficiaires ainsi que le montant des sommes perçues
par chacun de ces derniers, à joindre à la déclaration annuelle de résultat.100
Ces sommes sont assujetties à l’impôt sur le revenu global ou à l’impôt sur les bénéfices des
sociétés, selon le cas. La partie versante qui n’a pas déclaré les sommes visées au présent article
ou qui n’a pas répondu dans le délai de trente (30) jours à la mise en demeure prévue par l’article
192, perd le droit de porter lesdites sommes dans ses frais professionnels pour l’établissement de
ses propres impositions.
L’application de cette sanction ne met pas obstacle à celle de l’amende prévue à l’article 192−2, ni
à l’imposition des mêmes sommes au nom du bénéficiaire conformément à l’alinéa précédent.
En outre, la non production dans les délais prescrits de l’état susvisé suivant les conditions prévues
ci-dessus, est assimilé à un cas de manœuvres frauduleuses tel que défini par les articles 303 et
suivants.
Il en résulte que les auteurs de l’infraction précitée s’exposent aux sanctions fiscales et pénales
applicables à leur propre imposition, prévues respectivement aux articles 303 et suivants.
Charge déductible = - 30 000.00 (3)
4)- Une plus value professionnelle à court terme de 180.000,00 n’a pas été
comptabilisée
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Article 173
1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l’actif
immobilisé dans le cadre d’une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans
l’exercice d’une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en
fonction de la nature des plus-values telles que définies à l’article précédent :
- s’il s’agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable,
pour 70 %;
- s’il s’agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.
2)- Par dérogation aux dispositions de l’article 140-1, les plus-values provenant de la cession en
cours d’exploitation des éléments de l’actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice
imposable de l’exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend
l’engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l’expiration d’un délai de
trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-
values ajoutée au prix de revient des éléments cédés.
Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l’exercice au cours
duquel les plus-values ont été réalisées.
Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice
imposable sont considérées comme affectées à l’amortissement des nouvelles immobilisations et
viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-values
réalisées ultérieurement.
Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel a
expiré le délai ci-dessus.
3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997.
Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d’un même groupe, telles que définies à
l’article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l’impôt.96
4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus-values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit preneur au crédit
bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l’impôt.
5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008.
Les plus values réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit bailleur au profit
du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les
bénéfices soumis à l’impôt.
Calcule
180 000 X 70% = + 126 000.00 à réintégré au bénéfice (4)
5)- Comptabilisation de 600.000,00 au titre des 500 cadeaux publicitaires offerts en
fin d’année.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Article 169
1) Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
- les cadeaux de toute autre nature, à l’exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque
leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à l’exception de ceux
consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et associations à vocation
humanitaire, lorsqu’ils ne dépassent pas un montant annuel d’un million de dinar.
500 X 500.00 = 250 000.00
A réintégré 600 000.00 – 250 000.00 = + 350 000.00 (5)
6)- Comptabilisation d’un montant de 30.050.000,00 représentant les frais de
sponsoring d’une équipe sportive.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Article 169
1) Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal :
2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités
sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la
détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d’être dûment justifiées à hauteur de 10% du
chiffre d’affaires de l’exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite d’un
plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA).
Chiffre d’affaires = 50.200.000,00 DA
Les 10% = 5 020 000.00
A réintégré 30 050 000.00 – 5 020 000.00 = 25 030 000.00 (6)
7)- Un montant de 70.000,00 Comme frais de justice engagés lors d’un procès
concernant la femme de DG victime d’un accident de circulation.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Charges à déduire
Article 168
Le salaire du conjoint ou frais non engagés dans l’intérêt de l’entreprise de l’exploitant d’une
entreprise individuelle, d’un associé ou de tout détenteur de parts sociales dans une société, servi
au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession, n’est pas déductible
du bénéfice imposable.
A réintégré 70 000.00 (7)
8)- Paiement d’une facture relative à un séjour familial du Directeur Financier d’un
montant de 65.000,00.
Il a été constaté par ailleurs que l’entreprise a omis de comptabiliser :
1)- un intérêt bancaire de 120.000,00 au titre d’un emprunt professionnel.
2)- un déficit antérieur de 270.000,00 DA
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Charges à déduire
Article 168
Le salaire du conjoint ou frais non engagés dans l’intérêt de l’entreprise de l’exploitant d’une
entreprise individuelle, d’un associé ou de tout détenteur de parts sociales dans une société, servi
au titre de sa participation effective et exclusive à l’exercice de la profession, n’est pas déductible
du bénéfice imposable.
A réintégré 65 000.00 (8)
1)- un intérêt bancaire de 120.000,00 au titre d’un emprunt professionnel.
Conformément a l’article si dessous
Détermination du bénéfice net
Détermination du bénéfice net
Art. 141
Modifié par les articles 8 de la loi de finances 2009, 5 de la loi de finances
complémentaire 2009 et 8 de la loi de finances pour 2010.
Le bénéfice net est établi sous déduction de toutes charges, celles-ci comprenant notamment
1)- Les frais généraux de toute nature, le loyer des immeubles dont l’entreprise est locataire, les
dépenses de personnel et de main d’œuvre, sous réserve des dispositions de l’article 169.
Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d’Algérie,
ainsi que pour les redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais
d’assistance technique et les honoraires payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur
déductibilité est, pour les entreprises qui en effectuent le paiement, subordonnée à l’agrément de
transfert, délivré par les autorités financières compétentes.
Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre
d’affaires au cours de l’exercice correspondant à leur engagement.
S’agissant des autres contribuables, la déductibilité des frais susvisés ainsi que les frais de siège,
est subordonnée à leur paiement effectif au cours de l’exercice.
A déduire 120 000.00 (8)
2)- un déficit antérieur de l’année 2009 de 270.000,00 DA
Conformément a l’article si dessous
Charges à déduire
Article 147
Modifié par l’article 10 de la loi de finances 2010.
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l’exercice
suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice.
Si ce bénéfice n’est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée,
l’excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu’au quatrième
exercice qui suit l’exercice déficitaire.
Ce déficit dépasse les 5 ans sans objet.
1)- Calculer le résultat fiscal et calculez le montant de l’IBS dû.
1 600 000.00 + 40 000.00 + 80 600.00 – 30 000.00 + 126 000.00 + 350 000.00 + 25
030 000.00 + 70 000.00 + 65 000.00 – 120 000.00 =
DROIT
27 211 600.00 X 19% = 5 170 204.00
2)- Le contribuable s’est engagé à réinvestir 50% de ce bénéfice.
Aucun avantage n’est accordé en cas de réinvestissement, article abrogé.

Vous aimerez peut-être aussi