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Partie 2

Les Opérations Courantes

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Chapitre 6
LES OPERATIONS D’ACHAT, VENTE ET TVA

1. Généralités
Les achats et les ventes effectués par l’entreprise et propres à son activité
contribuent à la formation du résultat de l’exercice, modifient son patrimoine et
constituent l’essentiel du cycle d’exploitation.

 Les achats : Ils se traduisent par des acquisitions de biens ou de services. Ils
constituent un coût et entrainent un apprivoisement. Ils occasionnent une
créance vis-à-vis du trésor public (TVA). Ils augmentent la dette envers les
fournisseurs ou diminuent les disponibilités.

 Les ventes : Elles se traduisent par des marchandises vendues, des travaux
réalisés ou des services fournis. Elles constituent un produit et entrainent un
enrichissement. Elles occasionnent une dette vis-à-vis du trésor public (TVA) et
augmentent les créances clients ou les disponibilités.

Les documents comptables relatifs aux achats et aux ventes font l’objet de
documents comptables constituant des pièces justificatives. On distingue : La facture,
la facture d’avoir et le relever de facture (récapitulatif des sommes à payer sur une
période).

2. La facturation

a. La facture
La facture est un document établi en deux exemplaires, par le fournisseur au
moment de la vente, l’un est remis à l’acheteur, l’autre est gardé par le vendeur. Son
émission peut être confiée à un tiers sous-traitant, ou au client lui-même (auto-
facturation) sous certaines conditions. Dans une facture, il y a ce qu’on appelle les
mentions obligatoires il s’agit de :

 L’identification du vendeur
 L’identification de l’acheteur
 Autres mentions

b. Les calculs relatifs à la facture


Les réductions des factures se calculent successivement, c'est-à-dire les unes
après les autres ou en « cascade ». Pour des raisons financières ou commerciales, le
vendeur peut diminuer le prix de vente d’un bien ou d’un service. Ces réductions de
prix doivent être portées sur la facture si elles sont acquises à la date de la vente ou
bien si elles ont un lien direct avec l’opération de vente.

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 Les réductions commerciales : Ce sont des réductions de prix liées à la politique
commerciale de l’entreprise. On distingue trois (3):

Réduction pratiquées exceptionnellement sur le prix de vente


Rabais préalablement convenu pour tenir compte, par exemple d’un
défaut de qualité ou d’une non-conformité des objets vendus
Réduction pratiquées habituellement sur le prix courant de
vente en considération, par exemple, de l'importance de la
Remises
vente ou de la profession du client et généralement calculées
par application d'un pourcentage au prix courant de vente
Réduction de prix accordées au client après facturation et
calculées sur l'ensemble des opérations réalisées avec ce
Ristournes
dernier pour une période déterminée. Elles figurent donc sur
une facture d'avoir

Le résultat après chaque réduction commerciale est appelé « net commerciale ».

 La réduction financière : L’escompte de règlement est une réduction de prix liée


aux conditions de paiement

Réduction de prix accordée pour paiement comptant


Escompte
ou avant le terme norme d'exigibilité

L’escompte se calcule sur le dernier net commercial, ou sur le prix brut s’il n’y a
pas de réduction commerciale. Le résultat après la soustraction de l’escompte est
appelé net financier. Lorsque l’escompte est accordé à il se comptabilise au débit du
compte 673 Escompte accordé. Mais lorsqu’il est obtenu, il s’enregistre au crédit du
compte 773 Escompte obtenu

3. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

a. Présentation
La TVA est un impôt indirect prélevé sur le consommateur. C’est ce dernier qui
en supporte la charge définitive. Elle est applicable au Gabon depuis le 1er avril 1995.
Cependant, s’agissant du secteur bancaire, la TVA est entrée en vigueur plus
tardivement, suite à la loi de finances pour l’exercice 1998.

En dehors de la notion générale d’assujettissement qui doit être retenue à


chaque cas d’espèce, la loi prévoit que sont considérées comme des assujetties de
plein droit, et donc redevables de la taxe les entreprises qui réalisent un chiffre d’affaire
annuel de 60 millions de FCFA pour les prestations de services 500 millions de FCFA pour
les personnes qui exercent des activités d’exploitation forestière de 80 millions FCFA pour
les autres opérations.

Par ailleurs, certains prestataires de services deviennent assujettis à la TVA dès


que leur chiffre d’affaire annuel atteint 40 millions de FCFA et non 60 millions comme
pour la généralité des prestataires de services. Il s’agit : (des transitaires, des
entrepreneurs, des auto-écoles, des restaurants, des professions libérales juridiques et
comptables etc…).

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b. Comptabilisation
Il existe trois types de TVA à comptabiliser à savoir :

Les TVA facturées « Lorsque vous êtes vendeur » dont le radical de compte est 443.

La TVA due et le crédit de TVA qui ont pour radical de compte 444.

Les TVA récupérable « Lorsque vous êtes acheteur » avec pour radical de compte 445.

4. La Contribution Spéciale de Solidarité (CSS)


a. Présentation
La Loi de Finance 2017 a mis en place la Contribution Spéciale de Solidarité
(CSS) depuis le 15er mars 2017 date de sa prise d’effet. La CSS est une contribution
destinée au financement du Fonds des Gabonais Economiquement faibles (GEF)
administré par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et Garantie Sociale
(CNAMGS). La CSS a supplanté la Redevance Obligatoire à l’Assurance Maladie
(ROAM) que les seules entreprises du secteur de la téléphonie mobile contribuaient à
hauteur de 10% du montant du coût des consommations de téléphone. Selon le
gouvernement, la mise en place de la CSS est une décision censuelle guidée par la
nécessité de marquer la solidarité des acteurs économiques, au premier rang desquels
l’Etat, les entreprises et surtout les ménages, vis-à-vis des compatriotes dont la situation
de précarité ne permet pas une couverture sociale et sanitaire de qualité, sans l’appui
financier adapté.

La création de la CSS vise à titre principal deux objectifs. En premier il s’agit de


rétablir l’équité fiscale en répartissant la charge fiscale sur l’ensemble des agents
économiques et non plus exclusivement sur les opérateurs de téléphonie mobile. Le
second objectif consiste à mettre à la disposition de la CNAMGS des ressources
additionnelles nécessaires à la prise en charge sociale et sanitaire des Gabonais des
GEF.

Les personnes physiques et morales, y compris les collectivités locales et


l’établissement public sont assujetties à la Contribution Spéciales de Solidarité. Les
personnes redevables sont les personnes physiques et morales réalisant à titre habituel
ou occasionnel des opérations imposables dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes
s’établit au moins à 30 000 000 F CFA.

b. La base d’imposition
La base d’imposition de la Contribution Spéciales des Solidarité est déterminée
comme en matière de TVA, à l’exclusion toutefois des services directement liées aux
activités minières et pétrolières (Gaz butane, Pétrole, Gasoil, Essence). Son taux est de
1% sur le prix des biens et services mis à la consommation sur le territoire national.

La loi exonère expressément de cette contribution certains biens à savoir les


biens de première nécessité soumis au régime de blocage et de liberté contrôlée des
prix. C’est notamment le cas des tous les produits inscrit sur la liste de 166 produits qui
bénéficient de la défiscalisation dans le cadre de la lutte contre la vie chère.

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c. Comptabilisation
La CSS se comptabilise uniquement par les personnes redevables c'est-à-dire les
personnes physiques et morales réalisant à titre habituel ou occasionnel des opérations
imposables dont le chiffre d’affaires annuel hors taxes s’établit au moins à 30 000 000 F
CFA.

 Au moment de la vente

La CSS est comptabilisée au crédit du compte 4478 Autres impôts et contributions


du montant de la taxe soit 1% des ventes enregistrées dans le compte 701Vente de
Marchandises.

 Au moment de l’achat

Lors de l’achat, La CSS est comptabilisée dans le compte de la charge ou de


l’immobilisation

5. L’inventaire des stocks et des en-cours


Toutes les entreprises qui disposent de stocks et d’en cours doivent faire un
inventaire de ces derniers. Faire l’inventaire des stocks et des en-cours consiste à
recenser et à valoriser à la clôture de l’exercice :

 Les marchandises détenues pour être rendues


 Les produits (finis ou non) destinés à être transformés puis revendus
 Les matières ayant vocation à être utilisées dans le processus de transformation
 Les prestations en cours c'est-à-dire non achevées et non facturées à la clôture

L’inventaire permet d’identifier d’éventuels écarts entre les quantités théoriques


(calculé par les logiciels) et les quantités réelles recensées par les équipes de
comptage. Les raisons pouvant expliquer de tels écarts sont : la perte, le vol, la
dégradation, les erreurs sur les quantités livrées ou expédiées. Il existe deux types
d’inventaire :

L’inventaire intermittent : est la technique la plus utilisée. Elle consiste à considérer


et à valoriser le stock en début et fin de période. L’utilisation de cette technique
implique de ne pas utiliser les compte de stock en cours de période mais à créer des
comptes intermédiaires pour l’enregistrement des achats, des charges et ventes. Le
regroupement de ces comptes en fin de période permet le calcul du résultat. Ces
comptes intermédiaires, qui n’apparaissent pas au bilan, sont appelés les comptes du
compte de résultat ou encore les comptes de gestion.

L’inventaire permanent : C’est une organisation des comptes de stocks


permettant de gérer l’enregistrement des mouvements de ces derniers et donc de
connaitre de façon constante à tout moment au cours de l’exercice comptable, les
stocks en quantités et en valeurs. Cette technique est lourde et fastidieuse car elle
impose lors de la vente de connaitre exactement le cout de revient des produits
vendus. La comptabilisation se fait à plusieurs niveaux.

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 Entrée en stocks des biens achetés

Date
3…
603 Variation des stocks de biens achetés

Le crédit du compte 603 s’inscrivant dans les charges en négatif, vient corriger
en moins les charges d’achat. Toutes choses égales par ailleurs, il augmente donc le
résultat. Pour les biens achetés, on débite l’un des comptes suivant : 31 Marchandises,
32 Matières premières, 33 Autres approvisionnements

 Entrée en stocks des biens et services produits

Date
3…
73 Variation de stock de biens et services produits

Ce crédit du compte 73, s’inscrivant dans les produits en addition, vient corriger
en augmentation les produits (la production). Toutes choses égales par ailleurs, il
augmente le résultat. L’écriture constate ainsi qu’une production a été créée par
l’entreprise (entrées en stocks). Pour les biens et services produits, on débite les comptes
suivants : 34 produits en cours, 32 prestations de services en cours, 36 produits finis, 37
produits intermédiaires et résiduels.

 Sorties de stocks des biens achetés et des biens produits

L’écriture de l’entrée en stocks des biens achetés est inversée pour constater la
sortie. Le débit du compte 603, charge positive vient corriger en augmentation les
charges d’achats. Toutes choses égales par ailleurs, il diminue donc le résultat. L’écriture
constate ainsi une consommation de charges sous forme de sorties de stocks.

L’écriture de l’entrée en stocks des biens produits est également inversée pour
constater la sortie. Le débit du compte 73 produit négatif, corrige en diminution les
produits (la production). Toutes choses égales par ailleurs, il diminue donc le résultat.
L’écriture ainsi que cette production précédemment entrée, est ressortie pour alimenter
une production « aval » en-cours ou les ventes (produits fabriqués, produits
intermédiaires et produits résiduels).

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Chapitre 7
LES ELEMENTS ACCESSOIRES
(Transports, Emballages & Avoirs)

1. Les transports de marchandises


Dans le cadre de ses activités, l’entreprise transporte les biens (matières,
marchandises, produits) soit par ses propres moyens, soit par un transporteur. Les frais
de transport peuvent être supportés soit par les fournisseurs, soit par les clients. Lorsque
le fournisseur vend des marchandises à son client, il a le choix entre plusieurs conditions
de transport :

TRANSPORTS

Franco de port Port dû Port Port payé


Forfaitaire
Le port est Le port est à la Le fournisseur Le fournisseur fait
inclus dans le charge du assure le appel à un
prix de vente client transport par ses transporteur, il
propres moyens, facture à son
il facture le client le montant
service rendu au exact de la
client pour le charge de
montant transport qu’il a
forfaitaire supporté
initialement
Les achats sont inscrits au compte 60 pour le montant net de taxes récupérables
auquel s’ajoutent les frais accessoires d’achats (Transport). Ces frais accessoires peut
être enregistrés au sous compte achat concerné pour le montant net de taxes
récupérables.

Chez le client, la comptabilisation des frais accessoires de transport peut se faire


de deux manières. Soit directement dans les comptes d’achats 601, 602, 604, 608 soit
dans les sous comptes achats par nature du compte achats : 6015, 6025, 6045, 6085.
Comptes à utiliser
Différents ports Fournisseurs Clients
Franco de port - -
Port dû / Facturé 7071 60…
Port Forfaitaire 7071 60…
Port payé /Débours 7071 612

Les opérations du port payé se dérouler en deux temps. Premièrement, l’entité


comptabilise la facture du transporteur. La charge est portée au débit du compte 612
Transport sur achat. Deuxièmement, lors de la facturation au client, les frais de port

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comptabilisés pour leur montant exact au crédit du compte 7071 Ports, emballages
perdus et autres frais facturés. En fait, les frais de transport sont à la charge du client, le
fournisseur paye au près du transporteur et se fait rembourser.

NB : Pour les immobilisations, les frais de transport sont directement comptabilisés dans
le compte de l’immobilisation.

2. Les emballages
Les emballages sont destinés à contenir des produits ou des marchandises. Les
emballages commerciaux sont destinés à être livrés aux clients en même temps que
leur contenu. L’entreprise acquiert différents types d’emballages commerciaux selon
l’usage qu’elle leur réserve :

 Emballages perdus ou emballages non récupérables : Ils ne servent qu'une fois.


Le prix du bien comprend la valeur de l'emballage (Carton, sachets, papiers,
boites, bouteilles plastique etc…). Le prix est enregistré au crédit du compte « 701
vente de marchandises ». toutefois, si la nature de l’emballage perdu permet de
dissocier son prix de vente de celui de la marchandise, il est enregistré au crédit
du compte « 7071 port, emballages perdus et autres frais facturés »

 Emballages récupérables non identifiables : Ce sont des objets conçus pour


contenir les produits à plusieurs reprises (bouteilles de gaz, casiers et bouteilles de
brasserie…). Ils sont destinés à êtes prêtés ou consignés à des tiers lors des
livraisons, ils doivent être en principe restitués par ces derniers.

 Emballages récupérables identifiables : C’est un matériel d’emballage dont la


valeur est relativement importante et destiné à être utilisé comme instrument de
travail pendant une période supérieure de un an pour le logement, le stockage
la conservation ou la manutention des produits ou des marchandises à l’intérieur
de l’entreprise (Container, Citerne, Tank etc..). Il s’enregistre dans le compte
« 243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable ». il est traité comme
toutes les autres immobilisations de l’entreprise.

Règles comptables

Opération Analyse comptable


411 Clients
Consignation aux clients
4194 Clients dette pour emballages consignés
Restitution par le client 4194 Clients dette pour emballages consignés
Prix de consignation = Prix de reprise 411 Clients
4194 Clients dette pour emballages consignés (Prix consig)
Restitution par le client 411 Clients (Prix de reprise)
Prix de reprise < Prix de consignation 7074 Bonis sur reprise et cessions d’emballages
4432 Etat TVA/ Prestations de services
4194 Clients dette pour emballages consignés
Non restitution par le client : Transformation
7074 Bonis sur reprise et cessions d’emballages
de la consignation en vente
4432 Etat TVA récupérables sur prestation de services
4094 Fournisseurs, Créance pour emballages à rendre
Consignation par les fournisseurs
401 Fournisseurs
Restitution au fournisseur 401 Fournisseurs
Prix de reprise = Prix de consignation 4094 Fournisseurs, Créance pour emballages à rendre

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Opération Analyse comptable
401 Fournisseur, Dette en compte
Restitution au fournisseur 6224 Malis sur emballages
Prix de reprise < Prix de consignation 4454 Etat TVA récupérables sur prestation de services
4094 Fournisseurs créance pour emballages
6082 Achat d’emballage récupérables non identifiables
Non restitution au fournisseur parce que
4452 Etat TVA récupérable sur achat
les emballages sont conservés
4094 Fournisseur, créance pour emballages à rendre
Prêt d’emballage Pas d’écriture
411 Client
Location des emballages au client 7073 Location d’emballages
4432 Etat TVA facturée sur prestation de service
6225 Location d’emballages
Location des emballages des fournisseurs
4454 Etat TVA récupérable sur service extérieurs
401 Fournisseurs

3. Les avoirs
Un avoir illustre une somme d’argent que le fournisseur doit à son client à la suite
d’un événement intervenu après la facturation. Cet avoir vient modifier les conditions
de la facturation initiale. Il doit faire l’objet de l’établissement d’un document appelé
« facture d’avoir » ou note de crédit. Ce document est adressé par le fournisseur au
client dans les cas suivant :

 Retour d’emballages
 Retours de marchandises ou de produits
 Réductions commerciales supplémentaires
 Réduction financière supplémentaire
 Erreur de facturation à l’avantage du fournisseur

a. Comptabilisation des retours de biens


Le retour de marchandises ou de produits doit s’effectuer dans les mêmes
conditions que l’achat ou la vente d’origine : Si une réduction commerciale figurait sur
la facture, elle doit être déduite également du prix brut des marchandises ou des
produits retournés. Si un escompte figurait sur la facture, il doit être déduit également
du net commercial des marchandises ou des produits retournés. En effet le fournisseur
n’a pas à supporter un escompte sur une marchandise ou un produit qui ne lui sera pas
payé. Le client n’a pas à percevoir un escompte ou une réduction commerciale sur
une marchandise ou un produit qu’il ne paiera pas.

 Exemple

Le 11/02/N le fournisseur EDOU adresse à son client NGUEMA la facture d’avoir N° A247
pour le retour de quelque marchandises, Montant Brut : 200 000, Remise de 10%,
Escompte 2%, TVA 18%.

Travail à faire :

Enregistrer cette opération la comptabilité du fournisseur EDOU et du client NGUEMA.

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b. La comptabilisation des réductions commerciales supplémentaires
Les réductions commerciales supplémentaires, hors facture modifient les
conditions commerciales de départ, elles doivent être comptabilisées dans des
comptes spécifiques.

Chez le client, les réductions commerciales hors facture obtenues des fournisseurs
représentent une réduction des charges enregistrée au crédit du compte 6019 Rabais
Remises et Ristournes obtenus. La diminution de taxe sur la valeur ajoutée déductible
qui en découle est portée au crédit du compte 4454 TVA récupérable sur services
extérieurs et autres charges. Le net en compte de l’avoir représenté une diminution des
dettes comptabilisée au débit du compte 401 fournisseurs.

Chez le fournisseur c’est le contraire. Les réductions commerciales hors facture


accordées aux clients représentent des produits enregistrée au dédit du compte 7019
Rabais Remises et Ristournes accordés. La diminution de taxe sur la valeur ajoutée
collectée qui en découle est portée au dédit du compte 443 TVA facturée. Le net en
compte de l’avoir représenté une diminution de créances comptabilisée au crédit du
compte 411 Clients.

c. La comptabilisation d’un escompte hors facture


L’escompte supplémentaire hors facture se comptabilise dans les mêmes
conditions que celles relatives à la facture doit. Toutefois, il entraîne pour le fournisseur
une diminution de la TVA collectée et des créances clients. Et pour le client, une
diminution de la TVA déductible et des dettes.

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Chapitre 8
LES EFFETS DE COMMERCE

1. Généralité
Les effets de commerce sont des titres de créance. Ils sont créés pour prouver
l'existence d'une créance mais surtout pour transformer une créance ordinaire en une
créance mobilisable. Ce sont à la fois des instruments de crédit, de paiement et un
moyen pour l’entreprise fournisseur de disposer des fonds en cas de besoin sans
attendre le règlement de son client à la date prévue. Les effets de commerce les plus
utilisés sont: La lettre de change ou traite et le billet à ordre.

2. La lettre de change ou traite


La lettre de change est un écrit par lequel le fournisseur ou le créancier appelé
tireur donne l'ordre à son client ou son débiteur appelé tiré de payer une somme
déterminée (valeur nominale) a une certaine date (échéance) à une autre personne
de appelée bénéficiaire. Le tireur peut être le bénéficiaire.

Le tireur présente la lettre de change à l’acceptation au tiré afin que ce dernier


s’engage à payer l’effet à la date d’échéance. Mais toutefois, l’acceptation n’est pas
obligatoire.

 Modèle de lettre de change

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3. Le billet à ordre
C’est un écrit par lequel le client ou le débiteur appelé souscripteur s'engage à
payer son fournisseur ou son créancier (bénéficiaire) une somme déterminée à une
certaine date échéance. C’est donc le client qui a le contrôle du règlement. Le billet
à ordre est peu utilisé dans les relations interentreprises.

 Modèle de billet à ordre

4. Comptabilisation des effets de commerce


Le traitement comptable de la lettre de change et du billet à ordre est identique.

a. La création des effets de commerce


Le billet à ordre et la lettre de change constituent toujours : Chez le fournisseur,
un effet à recevoir c'est-à-dire une créance mobilisable mise en portefeuille. Chez le
client, un effet à payer en d’autres termes, c’est un engagement de payer mentionné
sur un échéancier.

Lors de l’entrée des effets en portefeuille chez le fournisseur, le montant est porté
au débit du compte 412 Clients effets à recevoir par le crédit du compte 411 clients.
Après l’acceptation de la lettre de change ou émission du billet à ordre, le montant des
effets est enregistré au crédit du compte 402 fournisseurs effet à payer par la
contrepartie du compte 401 fournisseurs.

b. L’endossement des effets à recevoir


Les effets à recevoir peuvent être endossés pour régler une dette à l’égard d’un
tiers (intitulé endossataire), ce dernier devient propriétaire de l’effet. Chez l’endosseur
le compte « 412 Clients effets à recevoir » est crédité par la contrepartie du compte de
tiers concerné qui est généralement le compte 411 clients. Pour l’endossataire l’effet
endossé à son ordre constitue un effet à recevoir.

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c. L’encaissement des effets à recevoir
A la date d’échéance, le tireur ou le bénéficiaire (fournisseur) encaisse les effets
à revoir par l’intermédiaire d’un établissement bancaire ou postal. Il s’agit d’une remise
à l’encaissement. L’opération se déroule en deux temps :

 Dépôt de l’effet à l’établissement bancaire

Le tireur remet les effets endossés à son établissement bancaire ou postal


accompagné d’un bordereau de remise à l’encaissement. L’entreprise débite le
compte 512 effets à l’encaissement, afin de suivre cette opération, par le crédit compte
412 Clients effets à recevoir.

 Encaissement de l’effet

Le montant des effets, diminués de la commission perçue par la banque en


rémunération du service rendu, est porté sur le compte bancaire du bénéficiaire. Le
compte 512 effets à l’encaissement est crédité pour solde par le débit des comptes 521
Banque, 6312 frais sur effets pour le montant de la commission hors taxe et 4454 TVA sur
service pour la TVA relative à la commission.

 Application

L’entreprise MAPITI remet à l’encaissement la Lettre de Change N° 95 de


1 700 000 F CFA le 25 octobre. Le 2 novembre, la banque lui adresse un avis de crédit
avec le décompte suivant : Net à encaisser 1 464 000F, Commissions HT 200 000F, TVA
de 18% sur commissions 36 000F

Travail à faire :

Passer toutes les écritures comptables jugées nécessaires

d. La négociation des effets à recevoir


En cas de besoin de financement, le tireur peut « escompter » ses effets de
commerce, auprès d’un établissement bancaire, afin de toucher l’argent avant leur
date d’échéance. Cette opération n’a aucune conséquence sur l’engagement du
client. Elle se déroule en deux temps.

 Remise des effets à l’escompte

Le tireur remet les effets endossés à son établissement bancaire accompagné


d’un bordereau de remise à l’escompte. L’entreprise débite le compte 415 Clients effets
escomptés non échus afin de suivre cette opération par le crédit du compte 412.

 Réception de l’avis de débit

Le montant des effets, diminués des agios (intérêts et commissions) est porté sur
le compte le compte bancaire du bénéficiaire. Le compte 415 Clients effets escomptés
non échus est crédité pour le solde par le débit des comptes 521 Banque pour le net
encaissé, 675 Escompte des effets de commerce pour le montant de la commission
d’escompte, 6312 frais sur effets hors taxes et 4454 TVA sur service pour la TVA relative
au frais bancaire.

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 Application

Le 2 Décembre N l’entreprise MAPITI remet à l’escompte un effet d’une valeur


de 8 100 000 F CFA dont l’échéance est fixée au 30 janvier N+1. Le 05, elle reçoit un
avis de crédit n°1224 de sa banque UGB aux conditions suivantes : Commission
d’escompte HT : 0.9% du montant de l’effet présenté à l’escompte, taux d’escompte
mensuel : 0.85 %.

Travail à faire

Passer les écritures jugées nécessaires

e. Le paiement des effets à payer


Le tiré ou souscripteur donne l’ordre de payer, à sa banque, les traites arrivées à
échéance d’après le relevé des traites à payer adressé par sa banque. Après avoir
effectué le règlement de ces effets, l’établissement bancaire ou postal envoie un avis
de débit. Le compte 402 Fournisseurs effets à payer est soldé par le crédit du compte
de trésorerie 521 Banque. Les établissements bancaires ne prélèvent pas d’agios sur
cette opération.

f. Les prorogations de l’échéance


En cas de difficulté, le client peut demander à son fournisseur un report
d’échéance.

 La comptabilisation chez le fournisseur

L’opération se déroule en trois temps :

Date
411 Client X
Annulation de l’effet à recevoir 412 Client Effet à recevoir X

Date
Mise en compte des divers frais 411 Client X
et intérêts de retard 7 x
6 x

Date
Création de la nouvelle traite majorée 412 Client Effet à recevoir X
des frais et des intérêts de retard 411 Client X

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 La comptabilisation chez le client

Comme chez le fournisseur, l’opération se déroule en trois temps :

Date
Annulation de l’effet à payer 401 Fournisseurs effet à payer X
401 Fournisseurs X

Date
6 X
Mise en compte des divers frais
6 x
et intérêts de retard
401 Fournisseurs x

Date
Création de la nouvelle traite 401 Fournisseurs X
majorée des frais et des intérêts
de retard 402 Fournisseurs Effets à payer X

 Application

L’entreprise MAPITI reçoit de son client OKOUMA, le 25 avril une demande de


prorogation concernant la lettre de change N°175 à l’échéance du 30 avril d’un
montant de 1 500 000 F CFA. L’annulation de l’effet est acceptée. L’entreprise tire le 30
mai un nouvel effet, à l’échéance du 30 juin, nouveau montant 1 525 000 FCFA dont
25 000 FCFA d’intérêt de retard.

Travail à faire

Passer les écritures jugées nécessaires dans la comptabilité des deux entreprises.

g. Les effets impayés


 La comptabilisation chez le fournisseur

Lorsque le tiré ou le souscripteur ne paye pas l’effet à la date d’échéance, le


tireur ou le bénéficiaire constate que l’effet est impayé. Plusieurs peuvent se présenter :

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