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1.

le principe d’indépendance

Le principe d’indépendance des exercices vise à déclarer et donc écrire


comptablement l’ensemble des factures clients et fournisseurs sur l’exercice
en cours, mais aussi, par souci de transparence et pour qu’elles ne soient
facturées qu’une seule fois, celles qui ont un impact sur l’exercice suivant.
D’après le Code du commerce, ceci comprend :

 les charges à payer et produits à recevoir concernant l’exercice en cours,


mais facturés après sa clôture, par exemple une prestation effectuée en
décembre et facturée en janvier;
 les charges et les produits constatés d’avance concernant l’exercice
suivant, mais comptabilisé sur l’exercice en cours, par exemple
l’assurance d’une voiture payée en décembre pour l’année suivante.
2. Le principe des coûts historique

Le principe des coûts historique est l’un des principes généraux comptables, qui
implique de déclarer la valeur d’un bien lors de son acquisition. Les services,
biens et marchandises payés sont enregistrés à leur prix d’achat, ceux acquis
gratuitement enregistrés à leur valeur d’usage, et ceux produits à leur coût de
production.

Lorsque la valeur d’un bien évolue dans le temps, elle devient différente de son
coût historique. Si la valeur du bien diminue l’entreprise doit alors comptabiliser
une provision pour marquer le montant de la dépréciation, cependant il est
interdit de réévaluer la valeur d’un bien lors de la clôture de l’exercice, excepté
pour certaines normes internationales (IAS 16) tel que pour les actifs
immobilisés.

3. Le principe de prudence

Le principe de prudence est l’un des plus déterminants en comptabilité, il


impose d’anticiper les pertes, planifiées ou non, même si elles apparaissent sur
l’exercice suivant, et de ne pas tenir compte des profits probables avant
actualisation.

Le but est de principe est de ne pas reporter un risque ou une incertitude sur
l’exercice suivant, et par conséquent de dégrader le résultat de l’entreprise. Cela
peut se traduire par :

 des provisions excessives pour majorer les résultats;


 au contraire, un manque de provision.
De manière générale, le Code de commerce et le Plan Comptable Général
impliquent d’enregistrer comptablement tout évènement (perte d’un gros client
ou fournisseur, ou bien d’un contrat, cessation de paiement, prévision d’une
diminution des ventes, surplus des stocks, etc.) ayant une influence sur la
diminution ou l’augmentation de la valeur du patrimoine de l’entreprise.

4. Le principe de permanence des méthodes

Le principe de permanence des méthodes engage l’entreprise à  utiliser la


même méthode de gestion comptable sur l’ensemble de ses exercices. Le but
est de pouvoir comparer l’activité d’une entreprise sur une période, sur les
mêmes méthodes d’évaluation et de présentation des comptes.

Seul à titre exceptionnel, une entreprise a le droit de changer la méthode de


comptabilisation d’un exercice à l’autre par recherche d’une meilleure
information. Elle doit décrire et justifier les modifications « dans le rapport de
gestion et, le cas échéant, dans le rapport des commissaires aux
comptes » (article L232-7 du Code du Commerce).

Une société peut faire le choix d’utiliser des méthodes préférentielles, reconnues
pour fournir une meilleure information.

5. Le principe d’importance relative

Le principe d’importance relative soumet les entreprises à  partager les


informations et les évènements ayant un impact sur les comptes annuels.
Toujours dans un souci de transparence et de sincérité, le chef d’entreprise
doit communiquer à ses partenaires l’état financier des affaires commerciales de
l’entreprise, de ses relations avec ses clients et ses fournisseurs et le retranscrire
sur sa comptabilité. C’est par exemple le cas des créances douteuses.
6. Le principe de non-compensation

Le principe de non-compensation, permet de refléter l’activité de l’entreprise


de manière fidèle et sincère. Il s’agit d’inscrire chaque opération comptable
distinctement, en d’autres termes de ne pas compenser un produit par une
charge, un actif par un passif, une plus-value par une moins-value. Il est
donc interdit de fusionner des opérations et en enregistrer le solde en
comptabilité.

Par exemple, si un client effectue deux paiements pour la même facture, le


deuxième montant devra tout de même être enregistré dans le journal comptable
et une facture d’avoir devra être émise pour justifier le remboursement de ce
trop-perçu.

7. Le principe de bonne information

Le principe de bonne information est un principe comptable exigeant


la conformité du bilan aux normes européennes et internationales, ainsi que
d’apporter aux lecteurs une information et documentation suffisante, nécessaire
à une bonne lecture et compréhension des comptes d’une société.

8. Le principe comptable de prééminence de la réalité sur l’apparence

Le principe comptable de prééminence de la réalité sur l’apparence ou aussi


appelé le principe de la réalité sur le statut juridique, est le fondement de
fiabilité financière. Il implique l’enregistrement des opérations dans le livre des
comptes suivant leur nature et réalité économique et non leur statut
juridique.

Ce principe peut être difficile à respecter en France, mais permet de prévaloir à


une bonne traduction comptable des situations complexes. Un exemple concret
de principe de prééminence de la réalité sur l’apparence, lorsqu’un actif loué en
crédit-bail n’appartient pas juridiquement à l’entreprise, mais elle l’utilise pour
ses activités économiques. Il est dans ce cas légitime de comptabiliser cette
opération comme si l’actif appartenait à l’entreprise.

9. Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture

Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture traduit simplement le fait que le


bilan d’ouverture doit correspondre à la clôture du bilan précédent. Si
certaines opérations ont été oubliées entre les deux bilans, elles devront être
ajoutées au bilan à la date en cours et non corrigées sur le bilan d’ouverture.

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