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COMPTABILITE APPROFONDIE :

Pr. : HASSAINATE Mohammed.


HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

SOMMAIRE

✓ CHAPITRE 1 : Les principes comptables.

✓ CHAPITRE 3 : Le cadre Comptable.

✓ CHAPITRE 3 : Les techniques d’évaluation.

✓ CHAPITRE 4 : L’organisation comptable.

✓ CHAPITRE 5 : Les contrats à terme.

✓ CHAPITRE 6 : L’emprunt obligataire & subventions

d’investissement.

✓ CHAPITRE 7 : Les opérations en devises.

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Chapitre 1:
Les principes comptables
Fondamentaux

LE DISPOSITIF DE FOND

▪ Apports de la normalisation comptable


▪ Les principes comptables fondamentaux
▪ Esquisse d’une étude comparative
▪ Positionnement des principes comptables marocains
▪ Les convergences et les divergences

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La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir, classer,


enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image fidèle du
patrimoine de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.

La comptabilité montre aux tiers comment la direction d’une entreprise s’est acquittée de ses
responsabilités ; pour que les états financiers soient effectivement utiles aux tiers, il est indispensable
que les parties intéressés s’entendent d’une part, sur la définition et les caractéristiques de la
comptabilité et d’autre part sur les principes comptables, communiquées dans les états financiers.

Le référentiel comptable diffère d’un Etat à un autre. En effet, selon le rôle voulu pour la comptabilité,
la conception des principes comptables se différencie.

Au Maroc, sept principes comptables ont été retenus par le législateur, ces principes n’ont pas été
révisés depuis leur mise en place. Ces principes ont été aligné lors de leur conception sur ceux de
l’organisation internationale IASC, toutefois il n’ont pas accompagné l’évolution du référentiel de cette
dernière.

La doctrine comptable marocaine est fortement critiquée et jugée trop en retard par rapport à celles
européenne ou encore internationale. Le dernier rapport de la banque mondiale énonce que « la
comptabilité marocaine ne donne pas l’image la plus réaliste possible de la situation économique des
entreprises ». les experts soulignent : la fourniture des états financier est inadaptés aux besoins aussi
bien ceux des créanciers, des membres du personnel que des investisseurs.

Afin de mieux situer le référentiel comptable marocain dans le contexte international en la matière
une étude comparative s’avère impérative.

1. Les apports de la normalisation comptable :

La cohérence interne des évaluations est une condition indispensable à une mesure correcte du
résultat comptable avec la sauvegarde du capital de l‘entreprise.

Il faut en effet que l’entreprise ne distribue à ses associés qu’un bénéfice réel. La distribution d’un
bénéfice fictif viendrait diminuer le capital engagé. Mais il faut également que les règles d’évaluation
soient sinon universelles, du moins admises par les partenaires économiques, susceptibles de
communiquer entre eux sur la base des informations financières fournies par la comptabilité.

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Cette recherche de la cohérence externe est un des rôles de la normalisation comptable nationale et
internationale qui s’est considérablement développé au cours des dernières années. Ce problème
est d’autant plus important qu’un nombre accru d’acteurs économiques sont parties prenante
(internes ou externes) au fonctionnement de l’entreprise et au partage de la richesse qu’elle crée.

Outre la cohérence, la normalisation comptable a pour rôle principal de définir une manière
conventionnelle de tenu de la comptabilité afin de permettre leur comparabilité. Aussi est il nécessaire
de rappeler le rôle de la normalisation dans la construction de l’image fidèle, de la sincérité et la
régularité des comptes.

La loi marocaine, dans sa définition du modèle comptable nationale, a précisé les principes
comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la base desquels les états de synthèse d’une
entreprise sont aptes à donner une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de
ses résultats

Ces principes constituent des règles générales d’une importance essentielle, desquelles découlent
normalement des règles et modalités d’application qui assurent aux états de synthèse une
représentation fidèle de la réalité économique de l’entreprise.

2. Les principes comptables fondamentaux :

La présentation des résultats issus de la comptabilité technique d’information se fonde sur des
conventions dénommées principes comptables » dont le respect est un des éléments de la sincérité
du bilan et des comptes.

La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux dont l’application normale par l’entreprise
amène celle ci à obtenir des états de synthèse qui donne une image de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats.
Cette application passe par le respect du dispositif de fond c-à-d des méthodes d’évaluation très
précises et une forme d’états de synthèse a contenu normalisé et par un dispositif de forme qui
contient une nomenclature rigoureuse des comptes.
Cette section traitera les différents principes comptables retenus et leur influence sur la recherche de
l’image fidèle.

I. Principe de continuité de l’exploitation :

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C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censée avoir
établi ses comptes annuels sans l’intention ou l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l’étendu de ses activités.

C’est un principe consacré par l’article 20 de la loi qui énonce :


« Lorsque les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle sont réunies, l’assujetti
peut établir ses états de synthèse selon des méthodes différentes de celles prescrites par la
présente loi. Dans tels cas, il doit indiquer dans l’état des informations complémentaires les
méthodes qu’il a retenues ».

C’est un principe de base d’une importance capitale car il conditionne l’application des autres
conventions comptables telles qu’elles devraient être habituellement respectées par l’entreprise.

L’application correcte de ce principe permet donc d’informer les dirigeants et actionnaires sur la
situation réelle de leur entreprise et d’alerter leurs partenaires (banquiers, clients, fournisseurs,
salariés) sur les risques qu’ils prennent en continuant leur relations avec l’entité.

II. Principe de la permanence des méthodes :


C’est la convention par laquelle l’entreprise en l’absence d’indication expresse, est censée avoir établi
ses comptes annuels dans le respect des mêmes règles d’évaluation et de présentation que les
exercices précédents.

L’importance de ce principe réside dans l’intérêt qui s’attache à disposer d’information financière
comparable d’un exercice à l’autre et d’une entreprise à l’autre. Mais c’est aussi l’intérêt d’avertir
l’utilisateur d’un changement intervenu dans les méthodes et de ses conséquences sur les comptes
annuels concernés.

III. Principe du coût historique :


C’est la convention par laquelle l’entreprise comptabilise toutes ses opérations actives et passives
en unités monétaires courantes exprimant, au moment de leur entrée en patrimoine, soit le coût
d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux soit le coût de production pour les biens
crées par l’entreprise, soit la valeur actuelle pour les biens reçus gratuitement.

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Cette valeur d’entrée reste inchangée quelle que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la
monnaie ;Les risques de dépréciation devant être couverts par la constitution de provisions
correspondantes.

Deux exceptions à ce principe :


➢ Les créances et dettes en monnaies étrangères doivent être réévaluées à la date
de clôture ; les écarts de conversion constatés entre leur valeur d’entrée et celle de fin
d’exercice sont portés a des comptes spécifiques actif ou passifs à titre de
contrepartie. Ces écarts sont ex-tournés au début de l’exercice suivant.
➢ Les immobilisations corporelles et financières peuvent être réévaluées dans le
cadre des nouvelles dispositions légales (article 14, alinéa 10 de la loi comptable).

L’intérêt du principe du coût historique réside dans la commodité de son application qui lui confère
une simplicité le mettant au rang des principes universels communément admis au plan international.

Il est a signaler que ce principe quoique contesté au plan théorique, restera pendant longtemps
encore en application, puisqu’il offre à la fois la sécurité, et la simplicité dans son utilisation.

IV. Principe de la spécialisation des exercices :


C’est la convention par laquelle l’entreprise est amenée, pour des raisons économiques, juridiques
et fiscales à découper son activité en « exercices comptables », et à calculer le résultat de chaque
exercice en imputant à chacun d’eux les produits et les profits acquis qui s’y rattachent, ainsi que les
charges et les pertes correspondantes.

De ce fait, toute charge ( ou risque de charge) ainsi que tout produit acquis, relatif à un exercice mais
connu entre la date de clôture et la date d ‘établissement des comptes doit être intégrés parmi les
opérations de l’exercice en cours de clôture.

La loi comptable consacre ce principe en énonçant :

« Le compte de produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date
d’encaissement ou de paiement » (article 10 alinéa 2).

« Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’in exercice peuvent être inscrits dans les états de
synthèse. Cependant, peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il

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est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération »
(article17).

Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un exercice
antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de
l’établissement des états de synthèse>>.

L’adoption de ce principe conduit l’entreprise à établir une information comptable nettement


plus dégagée qu’aujourd’hui de l’emprise fiscale, et ouvre ainsi la voie à la recherche de
solutions pour le rattachement correct de toutes les charges et de tous les produits à leurs
exercices de compétence.

V. Le principe de prudence :
C’est la convention par laquelle les entreprises procèdent à l’appréciation des faits économiques de
façon raisonnable afin d’éviter de transférer sur l’avenir les incertitudes déjà connues par elles
et pouvant grever leur situation financière.
L’intérêt de l’affirmation de ce principe est de mettre en évidence dans la démarche et l’esprit du
concepteur des comptes, l’obligation à la fois de prendre en compte toute dépréciation d’actif ou
risque de passif qui pèse l’entreprise, et de retarder la constatation de tout produit ou plus –value
jusqu’à sa réalisation définitive.
La loi comptable a prévu ce principe dans son article 16 ainsi libellé :
« Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; les
charges sont à enregistrer dés lorsqu’elles sont probables. Il doit être procédé aux
amortissement et provisions nécessaire ».
« Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un
exercice antérieur, même s’il sont connus entre la date de clôture et celle de l’établissement
des états de synthèse ».

C’est dans le même cas que la loi marocaine a assoupli son application au regard des produits
partiellement acquis dans le cas des contrats de langue durée en énonçant à l’article 17 que :

« Peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée,
lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer
avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération ».

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VI. Le principe de clarté :


Selon cette convention, l’entreprise doit procéder à l’enregistrement de ses transactions et
informations dans les rubriques et sous les comptes adéquats, prévus pour chaque nature
d’opérations.
De même toutes les opérations doivent être clairement définies et individualisées.

Enfin, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer et présenter
ses états de synthèse conformément aux prescriptions de la loi qui organise le dispositif de fond et
de forme des comptabilités normalisées.

L’application de ce principe permet de conférer à la normalisation comptable toute sa valeur


uniformisatrice, qui, seul, autorise l’obtention d’une information comptable dans le temps et dans
l’espace.

Son adoption entraînera un effet extrêmement simplificateur dans la formation et la pratique


comptable au sein des entreprises.

VII. Le principe de l’importance significative :


C’est la convention par laquelle l’entreprise est autorisée, en matière d’évaluation de ses opérations
comptables et de présentation de ses états de synthèse, d’user d’approximation n’est pas susceptible
d’influencer l’opinion que doit normalement avoir un lecteur des comptes sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats de cette entreprise.

Ce principe ne détruit pas les règles de base de la loi, à savoir :

➢ L’exhaustivité des enregistrements,


➢ Les équilibres comptables des flux enregistrés.
En pratique il autorise l’entreprise à :

➢ User d’approximation dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas significatifs,
➢ Regrouper des informations sur les états de synthèse lorsque les détails par poste ne sont
pas pertinents,
➢ Supprimer toute information ou groupe d’information (tableaux) demandé dans L’ETIC
lorsque leur suppression ne modifie en rien l’opinion du lecteur des comptes,
➢ Compléter L’ETIC par autant d’informations qu’elle juge utile, pour refléter au mieux la
situation réelle de son patrimoine et de ses résultats.

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Chapitre 2:
Le CADRE COMPTABLE

LE DISPOSITIF DE FORME

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Toute entreprise, quelque soit sa dimension effectue des centaines voire des milliers d’opérations par
exercices, qu’elle devra comptabiliser dans au moins deux comptes différents. C’est dire autrement
que l’entreprise est appelée à gérer un certain nombre de comptes qui sont d’ailleurs ordonnés et
codifiés dans le cadre de ce qu’on qualifie de plan comptable.

Section I : Classification des comptes du PCM

Le Plan comptable 1992 n’a pas affecté la distinction des différentes classes du plan comptable de
1957. Or, l’apport s’est concentré sur la modification de la structure de ces classes. Certains comptes
sont supprimés, d’autres sont apparus.

Le code général de la normalisation comptable a prévu deux cadres comptables des entreprises : un
modèle normal et un modèle simplifié.

I- modèle normal

Ce modèle est applicable à l'ensemble des entreprises. Il est obligatoire pour celle qui réalise un chiffre
d'affaire de plus de 7,5 millions de DH.

Le cadre comptable du modèle normal prévoit 8 classes (de 1 à 8) pour la comptabilité générale, une
classe (la classe 9) pour la comptabilité analytique et une classe 0 pour les comptes spéciaux.

A/ Répartition des classes :

Le plan des comptes est divisé en trois catégories de classes .

Les deux premières sont réservées pour la comptabilité générale .Ces classes ont une triple
caractéristique à savoir :

✓ Elles sont agencées selon le principe dit du « bilan » ou mieux « des états de
synthèses » : on distingue généralement les classes de comptes d’actif, de passif, de
charges, et de produits correspondant aux états de synthèses utilisés en comptabilité
générale ;
✓ Elles fonctionnent selon le principe de l’inventaire intermittent ;
✓ Elles sont obligatoirement tenues par les entreprises.
On distingue :

1) Les classes de comptes de situation :

Les opérations relatives au bilan sont reparties dans les cinq classes de comptes suivantes :

*Classe 1 : Comptes de financement permanent intitulé dans le PCG de57 Capitaux


permanents. Cette classe représente l’ensemble des ressources stables.
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*Classe 2 : Actif immobilisé, le PCG92 a apporté à la structure de cette classe un certain nombre
de modifications tel que l’apparition des « Immobilisations en non valeurs » à la place de la notion des
« Frais d'établissement », ainsi que la création du compte 2210

« Immobilisations en recherche et développement ».

*Classe 3 : Comptes d’Actif circulant au lieu de « comptes de stocks » du PCG57 l’AC


rassemble tous les comptes débiteurs de l’AC par contre le PCG57 regroupe uniquement les comptes
de stocks.

*Classe 4 : Passif circulant à la place de « tiers » de même la classe 4 regroupe tous les
comptes du Passif circulant HT, par rapport à la structure de la classe 4 duPCG57 on peut citer quelque
différences à titre d’exemple : Le PCG 92 a fait apparaître les moyens de financement à court terme
de l’entreprise. Ainsi que la création du compte 4481 « Dettes sur acquisition d’Immobilisations »

*Classe 5 : Compte de trésorerie à la place de « de « Comptes financiers. Par rapport à1957 la


classe 5 a été réduit de 9 rubriques à trois, puisque le PCG 92 a limité le champs de la classe 5 aux
seuls comptes de trésorerie, ceux financiers prévus par le PCG 57 sont répartis entre les classes 3 et
4.

2) Les classes de comptes de gestion :

Les classes de comptes de gestion concernant les opérations relatives du C.P.C Elles se regroupent
en trois classes :

Classe 6 : Compte de charges, plus élargi dans le cadre du PCG92.

Classe 7 : Comptes de Produits, comme les charges, ils sont ventilés entre l’exploitation ; financiers et
les non courants.

La classe 8 : Comptes de résultat

3) Les classes de comptes spéciaux et analytiques

Il s'agit des deux classes suivantes :

• La classe 9 : Elle est réservée aux comptes de la comptabilité analytique et qui n’est
généralement pas obligatoire pour les entreprises.
• La classe 0 : Elle regroupe les comptes spéciaux.( voir annexe )

II- Modèle simplifié

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Le modèle simplifié s'applique à certaines entreprises de petite taille dans les besoins en informations
comptables sont moins importants. Ce modèle concerne les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaire
inférieur à 10 millions de DH.

Ce modèle est aussi destiné à rationaliser la gestion de ce type d'entreprises et les préparer à adopter
le modèle normal.

En ce qui concerne les critères d'application du modèle simplifie, ils sont souvent liés à la taille, au
chiffre d'affaires, au total du bilan ou à l'effectif. Le cadre comptable de ce modèle prévoit seulement
les classes de 1 à 8.

Il manque par rapport au modèle normale la classe 9 et la classe 0.

Cadre Comptable (Modèle Simplifié)

Comptabilité Générale – Comptes de situation

Classe 1 Classe2 Classe 3 Classe 4 Classe 5

Comptes de Comptes d'actif Comptes d'actif Comptes du Comptes de


Financement immobilisé circulant (hors passif circulant trésorerie
Permanent trésorerie) (hors trésorerie)

11CAPITAUX 21IMMOBILISATION 31STOCKS 41 51TRESORER


PROPRES EN NON VALEURS IE ACTIF

111Capital 210 Immobilisation en 511Chéques et


social ou non valeurs 311Marchandise valeurs à
personnel s encaisser
42
112Primes 317Stocks 514Banque.T
d'émission, de 22IMMOBILISATIONs divers G et CP
fusion et INCORPORELLES (soldes
d'apport 43 débiteurs)
223 Fonds commercial
113 Ecart de 516Caisses,
réévaluation 227 Immobilisations Régies
incorporelles diverses 44DETTES DU d'avances et
116Report à PASSIF accréditifs
nouveau et 32 CIRCULANT
résultat net en
instance 23Immobilisations 441Fournisseur
d'affectation corporelles s et comptes 52
rattachés
231Terrains 446Comptes
33

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117Résérves 232Constructions d'associés 53


diverses créditeurs
233 Install. Tech, mat
119Résultat et outillage 447Créanciers
net de 34CREANCES divers 54
l'exercice 234 Mat de transport DE L'ACTIF
CIRCULANT 449Comptes de
237Immob corpor régularisation
diverses 342Clients et passif 55TRESORER
13CAPITAUX comptes IE PASSIF
PROPRES rattachés
ASSIMILES 552/553CREDI
24IMMOBILISATIONS 346Comptes 45AUTRES TS
130Capitaux FINANCIERES d'associé PROVISIONS D'ESCOMPTE
propres débiteur POUR RISQUE ET DE
assimilés ET CHARGES TRESORERIE
347Débiteurs
divers 450Autres 554Banque
provisions pour (Soldes
14DETTES DE 28AMORTS.DES 349Comptes de risques et créditeurs)
FINANCEMEN IMMOB (1) régularisation charges.
T Actif

140Dettes de 58
financement 29PROVISIONS
POUR 35Titres et
DEPRECIATION DES valeurs de
IMMOBILISATIONS (1) placement 59PROVISION
15PROVISION S POUR
DURABLE DEPRECIATI
POUR ON DES
RISQUE ET 350Titres et COMPTES DU
CHARGES valeurs de TRESORERIE
placement .
150Provisions
durables pour
risques et
charges 38

39PROVISIONS
POUR
DEPRECIATIO
NDE COMPTE
DE L'ACTIF
CIRCULANT
(hors trésorerie)

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Comptabilité générale – Comptes de gestion

Classe 6 Classe7 Classe8

Comptes de charges Comptes de produits Comptes de résultats

61CHARGES 71PRODUITS 81RESULTAT


D'EXPLOITATION D'EXPLOITATION D'EXPLOITATION

611Achats revendus de 711Ventes de M/ses 810Résultat d'exploitation


marchandises
811Marge brute
612Achats consommés de
mat et fournitures 712Ventes de biens et services 814Valeur ajoutée
produits
613/614Autres charges
externes 714Immobilisations produites
par l'entreprise pour elle-même 82
616Impôts et taxes
84RESUTAT COURANT
617Charges du personnel
718Autres produits 840Résultat courant
618Autres charges d'exploitation
d'exploitation
719Reprises
619Dotations d'exploitation d'exploitation:Transfert de
charges
63CHARGES FINANCIERES 85RESULTAT NON
73PRODUITS FINANCIERS COURANT
630Charges financières
730Produits financiers 850Résultat non courant

74 86RESULTAT AVANT
64 IMPOTS

860Résultat avant impôts


75PRODUITS NON
65CHARGES NON COURANTS
COURANTES
750Produits non courants 87
650Charges non courantes
76 88RESULTAT APRES
66 IMPOTS
77
67IMPOTS SUR LES 880Résultat après impôts
RESULTATS 78
89
79

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Section II : Mode la codification décimale

Pour faciliter le repérage des différents comptes du plan marocain, la comptabilité générale propose
une codification décimale.

I) Principe de la codification décimale

Il s'agit de numéroter les différents comptes du plan selon un code décimal (allant de 0 à 9) pour
faciliter leur classement et donc leur recherche dans les différentes catégories de comptes. C'est
ainsi qu'on peut distinguer entre dix grandes catégories de comptes appelées classes ou masses :
chaque compte est divisé en rubriques qui sont elles-mêmes subdivisées en postes. Ces derniers se
décomposant en comptes principaux, qui peuvent à leur tour être fractionnés en sous comptes (Ou
comptes divisionnaires).

Dans le modèle normal, les ventilations des comptes principaux (à 4 chiffres) en comptes
divisionnaires (à cinq chiffres) existent dans plusieurs cas. A titre d’exemple, la classe 1 ; financement
permanent se décompose en 6 rubriques différentes dont la rubrique 11, cette dernière se divise en
8 postes dont le poste 111 qui est divisé lui-même en quatre comptes principaux ,etc.

Classe 1 Classe 11 Classe 111 Compte Compte


principal 1117 divisionnaire
11171

financement capitaux propres Capital social ou Capital Capital


permanent personnel personnel individuel

Au niveau de la classe 2 (Actif immobilisé) on trouve la rubrique 23 (Immobilisation corporelle) qui se


divise en un certain nombre de postes, dont le postes 232 (Construction) subdivisé lui-même en
compte dont le compte 2321 (Bâtiments) qui se décompose en comptes divisionnaires tel que le
compte divisionnaire 23211 (Bâtiments industriels) on celui ; 23214 (Bâtiments administratifs et
commerciaux.

Classe 2 Rubrique 23 Poste 232 Compte Comptes


principales 2321 divisionnaire
23211

Actif immobilisé Immobilisations Constructions Bâtiments Bâtiments


corporelles industriels

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II) Signification de certains chiffres


Signification de certains chiffres
Certains chiffres ont une signification particulière, ils permettent une rétention facile des codes
des comptes.

1 ; 3 ; 5 en 2éme position :

Dans les classes 6 ; 7 et 8 le 1 indique l’exploitation ; le 3 reflète le financier et enfin le 5 fait référence
au non courant.

Exemple : 61 : charges d’exploitation

73 : Produits financiers

85 : Résultat non courant.

4 en 2éme position

Dans les classes du bilan Le 4 en 2éme position indique soit un compte de créance soit un
compte de dettes.

Exemple :

14 : Dettes de financement 1481 : Emprunts auprès des Etbs de crédit

34 : Créances d’actif- circulant 3421 : Clients

7 en 2éme position

Dans les classes du bilan le 7 en 2éme de position représente un compte de la rubrique des
écarts de conversion.

Exemple : 37 Ecart de conversion Actif – circulant.

8 en 2éme position

Dans la classe 2 le 8 comme 2éme chiffre indique un compte d’Amortissement.

Exemple : 2111Frais de constitution

28111 : Amortis des frais de constitution

8 en 3éme position

Le poste terminé par un 8 s’intitule Autres …sauf : 118 Résultat et 613Autres charges externes 115 :
Autres réserves.

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Exemple : 148 : Autres Dettes de Financement

618 : Autres charges d’exploitation.

8 en 4éme position

✓ Dans les classes 6 et 7 il indique un compte intitulé « …des exercices


antérieurs »

Exemple : 6138 Autres Ch. des exercices antérieurs

7118 Ventes de M/ses des exercices antérieures


✓ Dans les classes 1 ; 2 ;3 ;4 et 5 indique un compte intitulé Autres…..ou
…Divers.

Exemple : 1518 : Autres Prov. Pour Risques

1488 : Dettes de financement Divers

9 en 2éme position

Dans les classes 2 ; 3 et5 il indique un compte de provision pour dépréciation.

Exemple : 29 : Prov. Pour Dep des immob. . Il suffit d’insérer 9 en 26 position dans le code
concerné de l’immob. Pour obtenir un compte de Prov. Pour Dep.

3911 : Prov. pour dépréciation de marchandises.

9 en 4éme position : Il indique un compte utilisé en sens contraire d’un ou d’autres comptes
de même niveau

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On peut récapituler ce qui et dit dans le tableau suivant :

Chiffre Position Signification Exemple


3 Indique que le poste est unique 35 : Titres et valeurs de
dans la rubrique. placement
Il porte le même intitulé que sa
rubrique. 350Titres et valeurs de
0 placement
4 Compte unique dans son poste ou 234 : Mat de transport
compte de regroupement
2340 : Mat de transport ou
311 : Marchandises
3111 : M/SES A
3112 : M/ses B ou
3110 : Marchandises
1 2 Fait référence à l’exploitation dans 61 Charges d’exploitation
les classes 6,7,8 .
71Produits d’exploitation
81 Résultat d’exploitation
3 2 Fait référence au financier dans les 63Charges financières
classes 6,7,8 .
73Produits financiers
81 Résultat financier
4 2 Dans les classes 1,2,3,4indique soit 14 : Dettes de Fin
un compte de créance soit un
compte de dette 1481 :Emprunts auprès des Ets
de crédit
34 : Créances d’actif circulant
3421 : Clients
5 2 Fait référence au Non courant dans 65Charges non courantes
les classes 6,7,8.
75Produits non courants
85Résultat non courant
7 2 Dans les classes 1,2,3,4 37 Ecart de conversion actif
représente un compte de la circulant
rubrique des écarts de conversion

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8 2 Classe 2 indique l’amortissement 28 Amortissement des


immobilisations pour obtenir un
compte d’amort , il suffit
d’insérer 8 dans 26 positions
dans le code concerné de
l ‘immobilisation.
2111 Frais de constitution
28111 Amort des frais de
constitution
3 Le poste terminé par un8 s’intitule 148 Autres dettes de
Autres … Sauf 118Résultat et 613 Financement
Autres Ch Externes etle115 Autres
réserves 618Autres charges
d’exploitation
4 Dans les classes 1, 2, 3,4 et 5 1518 Autres dettes de
indique un compte intitulé Autres ou financement
divers
1488 Dettes de financement
diverses
Dans les classes 6et7 il indique un
compte intitulé des ex antérieurs
9 2 Dans les classes 2,3 et 5 il indique 29 PPD des Imm .Les mêmes
un compte de provision pour règles sont à retenir pour
dépréciation obtenir un compte de prov.
Pour Dep que celles citées pour
l’Amort exp. le : 3911 PPD de
M/ses
4 Compte soustractif venant en moins 1111Cap social
du poste en cas de regroupement.
1119 Associés Cap souscrit
non appelé
6111 Achat de M/ses
6119 RRR obtenus/achats de
M/ses

B/ Parallélisme de certaines codifications

En plus de ces codes, un parallélisme au niveau de certains postes d’Actif et de Passif et de Charges
et de Produits a été observé pour obtenir une similitude de codification des comptes appartenant à
des classes opposées.

Exemples

34 : Créances d’Actif Circulant 44 : Dettes de Passif Circulant


341 : Fournisseurs Av et Acomptes 441 : Fournisseurs et Cptes rattachés

20
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

342 : Clients et comptes rattachés 442 : Clients Créditeurs A. et Acptes

343 : Personnel Débiteur 443 : Personnel Créditeur

17 Ecart de conversion Passif (Elts stables) 37 Ecart de conversion Actif (Elts circulant)

27 Ecart de conversion Actif (Elts stables) 47 Ecart de conversion Passif (Elts circulants)

On peut toujours remarquer un parallélisme horizontal au niveau de la séparation entre


« Exploitation » ; « Financier » et « Non courant » existe dans les classes 6, 7 et 8.

Exploitation 61 Charges d’exploitation


71 Produits d’exploitation
81 Résultat d’exploitation

Financier 63 Charges financières

73 Produits financier

83 Résultat financier

Non courant 65 Charges non courantes

75 Produits non courants

85 Résultat non courant

21
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Chapitre 3:
Les techniques d’évaluation

• Définition et principes d'évaluation


• Règles générales d’évaluation
• La valeur d'entrée
• La valeur d'inventaire
• La valeur à l'arrête des comptes

22
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Les éléments du patrimoine doivent faire l'objet d'une évaluation lors de leur entrée dans
l'entreprise, à une date quelconque et à l'arrêté des comptes de chaque exercice. Donc plusieurs
méthodes d'évaluation peuvent théoriquement être appliquées.

Les évaluations constituent le coeur même de I‘information comptable puisque la comptabilité est
une « projection de l'entreprise » sur le plan des valeurs et qu'elle s'exprime en montants
monétaires.

Pendant longtemps, dans les comptabilités traditionnelles, les évaluations ont été négligées au
bénéfice du respect de dispositions purement formelles sans véritables intérêts.

La norme générale donne aux évaluations une place privilégiée, en précisant les différents modes
d'évaluation à retenir en toutes circonstances.

GENERALITES

I) Définition et principes d’évaluation :

1) Définition :
L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en unités monétaires nationales courantes,
en vue de les intégrer dans ses comptes, chaque transaction, fait, opération, événement et toute
situation nouvelle qui affecte son patrimoine, sa situation financière et ses résultats.

Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures adoptés
pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité.

Ces méthodes, servent de base à l’enregistrement des opérations et à la préparation des états de
synthèse.

Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au niveau
des produits et des charges.

2) Principes d’évaluation :

L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes
généraux.

23
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

A- Evaluation :
a- Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux
retenus et notamment des principes de continuité d’exploitation de prudence et du coût.

Des principes comptables aux méthodes d’évaluation :

I- Principes comptables fondamentaux

II- Continuité Coût historique Prudence


d’exploitation

Méthode d’évaluation générale à l’entrée, à l’inventaire, à l’arrêté .

b- L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût historique.

La réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.

c- La valeur d’un élément revêt 3 formes distinctives :

▪ La valeur d’entrée dans le patrimoine ;


▪ La valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ;
▪ La valeur comptable nette figurant au bilan.

d- L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de ses éléments


patrimoniaux.

e- Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être évalués séparément.

B- Corrections de valeur:

24
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

a- Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles sont différentes,


s’effectue sous forme de corrections de valeur constituées en général par des amortissements
ou des provisions pour dépréciation ; dans ce cas la valeur d’entrée des éléments est
maintenue en écriture en tant que valeur brute.

b- Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période


bénéficiaire.

c- Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application
de la législation fiscale, il y à lieu d’indiquer dans l’ETIC le montant dûment motivé de ces
corrections.

C- Dérogations :

Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des cas exceptionnels ;
lorsqu’il est fait usage de ces dérogations, celles ci doivent être signalées dans l’ETIC et dûment
motivées avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

II- Règles générales d’évaluation :

1- Formes de la valeur :
En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d’entrée, valeur actuelle et valeur comptable
nette.

a- La valeur d’entrée dans le patrimoine, d’un élément d’actif, déterminée en fonction de


l’utilité économique présumée de cet élément, est constituée :
• Pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts mesurés en terme
monétaire que l’entreprise a dû supporter pour les acheter ou les produire ;

• Pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés en terme
monétaire que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les
produire.

• Pour les dettes par la contrepartie monétaire nominale stipulée en principal dans la
convention.

25
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

b- La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur d’estimation, à la date
considérée en fonction du marché et de l’utilité économique pour l’entreprise.

c- La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d’entrée après
correction le cas échéant, dans le respect du principe de prudence est par comparaison
avec la valeur actuelle.

I : La valeur d'entrée

D'après la loi comptable, la valeur d'entrée des différentes composantes du patrimoine est égale,
selon les cas :

• Au coût d'acquisition de l'élément acquis. Selon le PCC, le coût d'acquisition d'un bien s'obtient
en additionnant les éléments suivants :

• Le pris convenu : c'est à dire le montant en DH, après déduction des taxes légalement
récupérables, et résultant de l'accord des parties à la date de l'opération.

• Les frais accessoires : c'est à dire les charges directement ou indirectement liées à
l'acquisition.

Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes ne sont pas considérés comme
des frais accessoires. Ils sont comptabilisés en charges. Ces charges peuvent être étalées sur
plusieurs exercices.

Seuls à retenir en tant que frais accessoires d'achat les frais et charges qui sont de nature à
accroître la valeur vénale de …

Si on veut les classer dans un tableau on aura :

Constituent des frais accessoires Ne constituent pas des frais accessoires

la fraction de la TVA non récupérable La TVA et les taxes assimilées récupérées

par l'entreprise, par l'entreprise,

les droits de douane, tous les frais mis en oeuvre après


l'installation du bien dans l'entreprise (coût
les frais de transport, d'installation et de
de la formation du personnel I’utilisation
montage nécessaire à la mise en état
d'un matériel

26
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

d'utilisation de l’immobilisation par les frais financiers supportés pour


l'entreprise ou pour son entrée en magasin l'acquisition des immobilisations, les
charges qui constituent des «frais
N.B le fait que ces opérations de montage ....
d'acquisition d’immobilisation »
Aient été réalisées par l'entreprise elle même
ne fait pas obstacle à leur inscription en coût
d’acquisition

• Au coût de production. L'évaluation du coût de production se fait pour les produits fabriqués
par l'entreprise d'une part et pour les immobilisations produites par elle d'une d'autre part cette
évaluation peut être schématisée de la manière suivante

Le coût de production = Coût d’acquisition des matières consommées + Les


charges directes de production + Les charges indirectes de production

Le Coût de Production

Dans le calcul du coût de production, il faut exclure :

• Les charges- financières


• Les frais de recherche et développement
• Les frais d'administration générale
• Quotepart de charges correspondant à la sous- activité

Cas spécifiques :

1 - Immobilisations reçues à titre d'apport :

Selon le PCG, les immobilisations reçues par voie d'apport en nature sont comptabilisées pour
les valeurs respectives figurant dans le traité d'apport.

2 - Immobilisations acquises par voie d'échange :

Elles sont comptabilisées à la valeur de celui des deux lots dont l'estimation est la plus sûre.

3 - Immobilisations libellées en devises :

Lorsque le coût d'acquisition des immobilisations entrées dans le patrimoine est exprime en
monnaie étrangère, le coût de ces immobilisations est converti en DH au cours du jour de
l'opération.

27
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

L'application de ces dispositions générale à la valeur d'entrée de chaque composant du


patrimoine peut être schématisée ainsi :

A la date d'entrée des titres dans le patrimoine de l'entreprise, le montant porté en comptabilité
est le prix pour lequel ils ont été acquis ou la valeur déterminée par

les termes du contrat d’acquisition.

Les frais d'acquisition (commissions d'intermédiaires ...) en sont exclus ; ils sont, toutefois, inscrits
directement dans les charges de l'exercice au compte "61471. Frais d'achat et de vente de titre".

VALORISATION DES STOCKS

Les entrées en stocks sont enregistrées :

- Au coût d'acquisition pour les matières premières, approvisionnement et marchandises

- Au coût de production pour les produits finis et Ies en - cours de production.

Pour les matières ou marchandises, le coût d'acquisition est égal au prix d'achat augmenté des
frais accessoires (le prix d'achat est le prix net de réduction à caractère commercial).

Pour les frais accessoires, on peut distinguer entre :

Frais accessoires d'achat. Ne sont pas à retenir

commissions et frais de transit les frais de la fonction

frais de transport (externes ou internes) Approvisionnement


droits de douane, impôts indirects, TVA
' non déductible Les frais financiers

frais internes de réception Les Frais de stockage

(manutention et déchargement)

1 : la méthode du coût moyen pondéré :

Ce coût peut être calculé à chaque entrée ou sur une période n'excédant pas, en principe, la
durée moyenne de stockage.

CMUP = Stock initial (valeur) + entrées (valeur) / Stock initial (quantité) + entrées (quantités).

28
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

2 : la méthode FIFO (première entrée, première sortie)

Cette méthode consiste à valoriser les sorties au coût du lot le plus ancien et ceci jusqu'à son
épuisement total. Dés que ce lot est épuisé, c'est le coût du lot suivant qui est retenu pour valoriser
les sorties suivantes :

II : La valeur d'inventaire

La valeur d'inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments d'actif et de passif, et égale à sa
valeur actuelle.

Les titres de participation

A l’inventaire, les titres de participation sont évalués essentiellement en fonction de leur utilité
économique pour l’entreprise détentrice. Cette évaluation repose tant sur des critères objectifs (cours
en bourse, rentabilité financière…) que subjectifs (conjoncture économique, parts de marché,
synergie entre deux entités,…)

Cette valeur actuelle est donc appréciée comme celle de toute immobilisation : c’est le prix
qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise, compte tenu de l’utilité de la
participation pour l’entreprise.

Les titres immobilisés

A une date quelconque et en particulier à la date de l'inventaire, les titres ont une valeur actuelle
égale :

- Au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés :

- A leur valeur probable de négociation s'ils ne sont pas cotés.

Cette valeur à apprécier dans la perspective d'une éventuelle cession à longue échéance (plus d'un
an).

Les titres et valeurs de placement sont évalués de la même manière que les autres titres
immobilisés

L’application des dispositions générales de la loi pour la détermination de la valeur d’inventaire de


chaque composante de titres peut être illustrée ainsi :

La composition de la valeur d’entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des plus-values ou des
moins-values par catégories homogènes de titres (même nature, mêmes droits).

29
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Aucune compensation n’est, en principe, pratiquée entre plus-values et moins-values, toutefois,


l’entreprise peut, sous la responsabilité de ses dirigeants, compenser les moins-values résultant
d’une baisse des cours paraissant anormale et momentanée, par les plus-values constatées sur
d’autres titres et dans la limite de ces plus-values.

Les moins-values constatées doivent être justifiées par des frais tels que la baisse des bénéfices des
sociétés émettrices, la réduction de leurs activités,…

Les dettes sont évaluées à leur valeur nominale ou contre-valeur au cours du jour de clôture pour
les dettes et trésorerie négative en devises.
Les stocks :
A l’inventaire, l’évaluation des stocks et production en cours est faite à leur valeur actuelle.

Les stocks et production en cours doivent être évalués par unités ou par catégories. L’unité
d’inventaire est la plus petite qui puisse être inventoriée sous chaque article de la nomenclature.

La valeur actuelle calculée par référence au prix du marché s’entend nette de la totalité des frais
restant à supporter pour parvenir à la réalisation du bien. Elle est donc égale au prix de vente estimé,
diminué des coûts d’achèvement et des coûts qui sont nécessairement encourus pour réaliser cette
vente.

Des biens et services


produits ou en cours Valeur nette de réalisation
identifiables

Des
stocks

Des biens et services


produits ou en cours Valeur nette de réalisation
non identifiables

Des matières
premières et Cours du jour
fournitures

Des marchandises à
revendre Cours du jour

30
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Lorsque la valeur d'inventaire est inférieure au coût d'entrée, la différence est constatée sous forme
d'une provision.

De plus, le CGNC précise que les perspectives de ventes sont à prendre en considération pour juger
des éventuelles provisions pour dépréciation à effectuer. Les estimations de la valeur nette réalisable
doit être fondées, non sur des variations temporaires de prix ou de coûts mais sur la détermination
d'une tendance probable des prix. Cette détermination suppose que soit prise en compte l'évolution
du marché sur une période postérieur à la clôture de l'exercice.

La prise en compte des perspectives de ventes peut aussi se traduire par l'analyse de la situation
particulière des biens stockés vis à vis du marché.

Ainsi il conviendra de déprécier des marchandises obsolètes ou dont la durée d'écoulement est
anormalement lente.

III : La valeur à l'arrêté des comptes

La valeur à l’arrêté des comptes dite valeur comptable nette conférée par la loi à chacun des éléments
de l'actif d'une entreprise, est égale selon les cas :

• s'il s'agit d'un bien non amortissable, à la plus faible des valeurs entre la valeur d'entrée et la
valeur d'inventaire.

• s'il s'agit d'un bien amortissable, à la valeur nette d'amortissement.

• s’il s'agit d'un relèvement du passif, à la plus élevée des valeurs d'inventaire ou d'entrée.

I- Les immobilisations corporelles et incorporelles


Pour les biens dont le potentiel des services s'amoindrit normalement avec le temps, l'usage, le
changement technologique, ou toute autre cause, l'entreprise établit un plan d'amortissement. Ce
dernier retrace l'étalement de la valeur d'entrée d'une immobilisation sur la période prévisible de son
utilisation. Par dérogation au principe de permanence de méthode, des modifications significatives
dans les conditions d'utilisation peuvent conduire à des changements dans le plan d'amortissement
en cours d'exécution. En pratique, la révision du plan intervient :

• En cas de modifications dans l'estimation des paramètres de calcul (durée, prévisionnelle,


taux d'amortissement...) ou du mode de répartition ;

31
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• Dans le cadre d'une réévaluation en hausse de la valeur d'entrée des éléments de l'actif, par
dérogation au principe du coût historique.

1- Les types d'amortissements

Le CGNC a prévu, pour les entreprises, trois méthodes différentes d'amortissement :

❖ Amortissement linéaire : il constitue à répartir de manière égale la valeur d'entrée de


l'immobilisation sur le nombre d'années d'utilisation.
❖ Amortissement dégressif : il ne s'applique au Maroc que depuis la loi de finances de 1994,
pour les biens d'équipement acquis à partir du 01/ 01/94. Cet amortissement est plus élevé
pendant les premières périodes d'utilisation. Le taux d'amortissement est retenu par
application du coefficient, défini par l'administration fiscale, au taux d'amortissement constant.
L'annuité est obtenue en multipliant la valeur d'entrée, diminuée du cumul d'amortissement,
par le taux dégressif.
❖ Amortissement accéléré : il s'agit d'amortissement ou fractions d'amortissements ne
correspondant pas à l'objet normal d'un amortissement pour dépréciation et comptabilisés en
application de textes particuliers.
Les codes d'investissement autorisent certaines entreprises à pratiquer des amortissements
accélérés dans la limite du double des taux généralement admis par l'administration fiscale. Les
amortissements portés en comptabilité seront donc supérieurs aux amortissements économiquement
justifiés.

2. Eléments amortissables

Les immobilisations corporelles et incorporelles ne sont pas toutes amortissables, en ce qui suit une
liste où une distinction est faite entre celles qui sont amortissables et celles qui ne le sont pas.

II- Les titres en portefeuille.

Les amoindrissements de la valeur des éléments d'actif résultant de causes dont1’effets ne sont pas
jugés irréversibles sont constatées par des provisions pour dépréciation.

A la fin de chaque exercice,, les provisions déjà constituées doivent être réajustées à la suite de
nouvelles évaluations des éléments d'actif (estimation des nouvelles valeurs actuelles et des
nouvelles dépréciations non définitives». Ces réajustements peuvent être justifiés soit par une
augmentation, soit par une diminution (totale ou partielle) des dépréciations non définitives
constatées.

32
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

III. Les stocks

Pour l'arrêté des comptes, l'évaluation des stocks est faite en comparant leur valeur actuelle et leur
coût réel d'entrée s'il s'agit d'articles ou de catégories individualisables,

Leur coût estimé d'entrée par la méthode du CUMP ou la méthode FIFO s'il s'agit de produits
interchangeables.

C'est la plus faible des deux valeurs comparées qui est retenue. Si cette valeur est la valeur actuelle,
celle-ci est présentée à partir du coût d'entrée par application à ce dernier d'une provision pour
dépréciation.

IV- Les créances et Les dettes

1. les créances :

En application des règles générales du CGNC, les créances sont retenues en comptabilité pour leur
valeur. Nominale. Par prudence, à l'arrêté des comptes, il faut constituer une provision pour
dépréciation lorsqu'il apparaît un risque de non recouvrement. Ce risque existe sur deux types de
créances :

1.1. Les créances douteuses :

Il s'agit de créances certaines quant à leur existence, mais incertaine quant à leur recouvrement pour
des raisons diverses : client en difficulté, client disparu... Ces créances doivent faire l'objet d'un
transfert, pour leur montant TTC, au compte : 3424 Clients douteux ou litigieux.

Ensuite une provision pour dépréciation doit être constatée. Son montant doit être apprécié en
fonction des circonstances de la perte probable et en respectant le principe de prudence. Cette
provision doit toujours être déterminée sur le montant de la créance HT, En effet, la TVA collectée à
l'occasion de la naissance de la créance, pourra être récupérée par l'entreprise en cas d'annulation
ou d'impayé.

A la clôture des exercices suivants, si la provision est devenue sans objet elle doit faire l'objet d'une
reprise.

1.2. Les créances litigieuses :

Il s'agit là du cas où un client conteste le montant de la facture qui lui a été adressée.

33
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Lors de la survenance du litige en cours d'exercice aucun enregistrement ne devra être effectué. Si
le litige n'est pas réglé à la clôture de l'exercice, il convient de faire subir à la créance en cause le
même traitement qu'à une créance douteuse. Transfert au débit du compte«3424 Clients douteux ou
litigieux»

Création d'une provision pour dépréciation.

Eventuellement, si un procès est prévisible et que le débiteur a demandé des réparations financières,
une « provision pour » peut être constituée.

2. Les dettes

Selon le C.G.N.C, l’augmentation de valeur d'un élément du passif externe (dettes) jugée irréversible
est un complément de dette comptabilisé comme tel. La contrepartie de cette augmentation de dette
est portée dans les charges à répartir sur plusieurs exercices.

Lorsque cette augmentation de valeur n'est pas définitive, elle est constatée sous forme de provision
(provision pour risques et charges).

Ce sont des provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques et des
charges que des événements survenus ou en cours rendent fort probables, nettement précisés quant
à leur objet mais dont la réalisation est incertaine.

Le montant de ces provisions égal au montant des dettes probables, doit être évalué avec une
approximation suffisante.

Les provisions pour risque et charges sont constituées afin que le passif du bilan indique non
seulement les dettes exigibles (certaines) mais aussi des dettes probables (principe de prudence) ;
ces provisions peuvent concerner :

• Des risques nettement précisés quant à leur objet (ou nature) niais dont la réalisation et le
montant sont encore incertains ;

• Des charges non encore intervenues mais probables.

V. Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère

Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont converties et inscrites en comptabilité
par correction de l'enregistrement initial en DH sur la base du dernier cours de change à la date
d'inventaire.

34
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Lorsque l'application du taux de conversion à la date de l'arrêté des comptes a pour effet de modifier
les montants DH précédemment comptabilisés à l'entrée, l'entreprise constate des différences ou
écarts de conversion.

Ainsi, les différences entre les valeurs inscrites et celles résultant de la conversion à la date de
l'inventaire majorent ou minorent les montants initiaux et constituent : Des pertes latentes de changes
dans le cas de majoration des dettes ou de minoration des créances, ou des gains latents de change
dans le cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.

35
Chapitre 4:
ORGANISATION
COMPTABLE
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

La comptabilité doit être absolument fiable, non seulement pour informer correctement le chef
d’entreprise, mais aussi, et c’est primordial, parce qu’elle est toute sa force probante et sa valeur
juridique vis à vis de tous les tiers avec qui l’entreprise est en relation.

Elle est donc soumise à des obligations légales strictes, et elle doit être organisée de façon à faciliter
le travail d’enregistrement, d’établissement des états annuels de synthèse et de contrôle.

Il en résulte :
• sur le plan juridique : l’obligation de tenir certains livres et d’appuyer les écritures
comptables sur des pièces justificatives
• sur le plan organisationnel : de prévoir une organisation et des procédures permettant de
respecter les règles juridiques.
Il doit de plus être possible d’examiner et contrôler la validité d’un enregistrement en la comparant
avec la pièce de base ou la pièce récapitulative. De s’assurer de la concordance entre les opérations
saisies dans les journaux et les comptes du Grand-Livre.

I. Les objectifs de l’organisation comptable


Tous les partenaires de l’entreprise tels que les clients, les fournisseurs, les banquiers, l’Etat, les
investisseurs, les prêteurs, etc. trouvent en comptabilité générale une source d’information
irremplaçable. Elle leur permet de s’informer sur la situation financière de l’entreprise et ses résultats.

Vu son caractère important et légal, la comptabilité générale ne peut se faire selon la fantaisie de
chacun, elle est réglementée et fait l'objet de dispositions légales. C'est pour cette raison que dans
beaucoup de pays, la comptabilité des entreprises a donné lieu à une normalisation dans le but
d’harmoniser la présentation des états de synthèse, les méthodes comptables et la terminologie
utilisée.

C'est ainsi que le législateur a défini une méthodologie selon laquelle l'entreprise peut tenir sa
comptabilité pour arriver aux objectifs visés par la normalisation comptable, l'organisation comptable.

L’objectif de l’organisation comptable préconisé est de définir l’architecture matérielle légale qui
garantie la fiabilité et l'homogénéité des informations. Cette organisation doit remplir les obligations
formelles suivantes:

a. Saisir et traiter tout fait, événement ou situation née dans l’exercice de manière exhaustive

37
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

L’article 1 de la loi a prévu que toutes les opérations qui affectent le patrimoine d’une entreprise
doivent être "enregistrées, chronologiquement, opération par opération et jour par jour".
L’article 2 précise que ces enregistrements doivent être "portés sous forme d’écritures sur un
registre dénommé «livre- journal »".

b. Récapituler les résultats de ces traitements de façon claire et sans compensation entre eux
La loi prévoit que tout enregistrement comptable doit préciser :
• «L’origine, le contenu, et l’imputation du mouvement ainsi que les références de la pièce
justificative qui l’appuie ».
• Les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.
De même l’article 15 et en vertu du principe de clarté stipule que :
"Les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec
la bonne dénomination et sans compensation entre eux ".

c. Organiser les opérations d’inventaire de fin d’exercice


En vertu du principe de séparation des exercices, retenu par l’article 7 de la loi : " la durée de
chaque exercice comptable est de douze mois. Exceptionnellement, elle peut être inférieure à cette
durée pour un exercice donné ".
En conséquence de ce principe, la loi a prévu dans son article 5 que : "Les éléments actifs et
passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par exercice, à la fin de
celui- ci". A cette fin, le législateur a mis en place :
• L’obligation de l’inventaire annuel par l’entreprise de tous ses éléments actifs et passifs évalués
selon la loi. Cet inventaire est transcrit sur un livre appelé livre d’inventaire.
• Le principe de rattachement des charges et des produits à l’exercice qui les concerne et à celui-
là uniquement.

d. Garantir la sincérité et la fiabilité de ces traitements depuis leur origine jusqu’à leur
aboutissement aux états de synthèse.
La loi a prévu une série de règles aptes à garantir la transparence et la fiabilité des enregistrements
comptables, leur traitement et la présentation fidèle de leurs traductions aux états de synthèse :
i. Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés par le greffe du Tribunal de 1ère
instance dont dépend l’entreprise (article 8).
ii. Ces documents doivent être établis et tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte (article 22,
alinéa 3).

38
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

iii. Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans (article
22, alinéa 2).
iv. Sauf circonstances exceptionnelles, les états de synthèse sont établis au plus tard trois mois
après clôture de l’exercice ; la date effective de leur établissement est à indiquer sur l’ETIC
(article 18).
v. leur entreprise (article 4).
En résumé, l'organisation comptable doit permettre:

✓ La description du système comptable et des procédures;


✓ L'identification, la classification et la conservation des documents de base et des pièces
justificatives;
✓ L'exhaustivité de la saisie des informations;
✓ La continuité de traitement allant de l'enregistrement de base aux états de synthèse;
✓ Le respect des règles de fonctionnement des comptes et d'établissement des états de
synthèse;
✓ Les corrections d'erreurs.
L'organisation de la comptabilité suppose l'adoption d'un plan de comptes, le choix de supports
et la définition de procédures de traitement.

II : Les règles de l’organisation comptable


Toute entreprise doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de tenue de sa comptabilité:

✓ Tenir la comptabilité en monnaie nationale (Dirham);


✓ Employer la technique de la partie double garantissant l'égalité arithmétique des mouvements
"débit" et des mouvements "crédit" des comptes et des équilibres qui en découlent;
✓ S'appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini,
susceptibles de servir de moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement
en comptabilité;
✓ Respecter l'enregistrement chronologique des opérations;
✓ Tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse prévus par le
C.G.N.C.;
✓ Permettre un contrôle comptable fiable et préventif des erreurs et des fraudes afin de protéger
le patrimoine;
✓ Contrôler par inventaire l'existence de la valeur des éléments actifs et passifs;

39
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

✓ Permette pour chaque enregistrement comptable d'en connaître l'origine, le contenu,


l'imputation du mouvement, la qualification sommaire ainsi que les références de la pièce
justificative qui l'appuie.

Le système d’enregistrement de base de la comptabilité est constitué par :

➢ Un manuel d’organisation comptable décrivant les procédures et l’organisation comptable


lorsqu’il est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à la réalisation des contrôles.
Ce document est conservé aussi longtemps qu’est exigée la présentation des documents comptables
auxquels il se rapporte.

A partir des objectifs assignés au MOC par la loi n°9-88, la structure de ce manuel peut se présenter
de la manière suivante :

La première partie portant sur l’établissement et mise à jour du MOC

1- Désignation des responsables de l’établissement du MOC


2- Date d’établissement
3- Mise à jour.
La deuxième partie portant sur l’Organisation Comptable.

1- Service comptable.
- Organigramme du service ;
- Fiches des postes de travail.
2- Description de l’organisation comptable
- Plan de compte ;
- Livres et autres supports comptables ;
- Procédures d’enregistrement ;
- Pièces justificatives (nature, classement et archivage) ;
- Procédures de traitement ;
- Réalisation du contrôle.
NB : Le manuel d’organisation comptable est obligatoire pour les entreprises dont le chiffre
d’affaires annuel est supérieur à 7.500.000 DH.

➢Le livre – journal qui est un registre côté et paraphé, par le greffier du tribunal de première
instance, dans lequel les opérations effectuées par les entreprises sont enregistrées
chronologiquement.

40
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

➢Le grand-livre qui est constitué par l’ensemble des comptes individuels et collectifs. Chaque
compte fait apparaître distinctement le solde au début de l’exercice, le cumul des mouvements
« débits », celui des mouvements « crédits » depuis le début de l’exercice (non compris le solde
initial) et le solde à la fin de période.

➢ La balance, état récapitulatif faisant apparaître pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur au début de l’exercice, le cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements
créditeurs depuis le début de l’exercice, le solde débiteur ou le solde créditeur calculés en fin de
période. Elle constitue un instrument indispensable du contrôle comptable.

➢ Le livre d’inventaire qui est un support dans lequel sont transcrits le bilan et le compte des
produits et charge de chaque exercice. Il est côté et paraphé par le greffier du tribunal de première
instance.

III. Les Procédures d'enregistrement et de traitement


2.1- Les procédures d’enregistrement

➢ Toute opération comptable est traduite par une écriture affectant au moins deux comptes dont l’un
est débité et l’autre est crédité d’une somme égale (principe de la partie double) selon les conventions
suivantes :

• Les comptes d’actif sont mouvementés au débit pour constater les augmentations et au
crédit pour constater les diminutions ;
• Les comptes de passif sont mouvementés en sens inverse des comptes d’actif ;
• Les comptes de charges enregistrent au début les augmentations, et exceptionnellement
les diminutions au crédit ;
• Les comptes de produits sont mouvementés en sens inverse des comptes de charges.
Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des comptes et le total
des sommes inscrites au crédit des comptes doivent être égaux.

➢Les écritures comptables sont enregistrées sur le livre journal dans un ordre chronologique.

- Les enregistrements sont reproduits ou reportés sur le grand livre ;


- Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand
livre.
Le grand livre doit pouvoir isoler distinctement les mouvements relatifs à l’exercice exclusion faite
des soldes correspondant à la reprise des comptes du bilan de l’exercice précèdent au début de
l’exercice en cours.

41
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

➢ Le journal doit être tenu sans blanc ni altération d’aucune sorte.

➢ Les écritures sont passées dans le journal opération par opération et jour par jour.

Toutefois, les opérations de même nature réalisées en in même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être regroupées et enregistrées en une même écriture.

➢Toute correction d’erreur dot laisser lisible l’enregistrement initial erroné.

- La comptabilité doit être organisée, pour ces corrections d’erreurs, de façon à permettre
de retrouver les montants des mouvements des comptes, expurgés des conséquences
de ces erreurs : correction par nombre négatifs ou par contre passation.
- La comptabilité en négatif n’est admise que pour les rectifications d’erreurs.
➢ Les écritures comptables sont enregistrées au moyen de tous systèmes appropriés : système du
journal unique (système classique) ou le système des journaux divisionnaires (système
centralisateur).

2.2- Les procédures de traitement

➢Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par l’entreprise pour que les
opérations nécessaires la tenue des comptes et à l’obtention des états de synthèse soient effectuées
dans les meilleures conditions d’efficacité sans pour autant faire obstacle au respect par l’entreprise
de ses obligations légales et réglementaires.

➢ L’organisation du traitement informatique doit :

• Obéir aux principes suivants :


- la chronologie des enregistrements écarte toute insertion intercalaire ;
- l’irréversibilité des traitements effectués exclut toute suppression ou addition ultérieure
d’enregistrement ;
- la durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie et de
conservation prescrites par la loi.
• Garantir les possibilités d’un control et donner droit d’accès à la documentation relative
à l’analyse, à la programmation et aux procédures de traitement.
➢Les états périodiques fournis dans le système de traitement doivent être numérotés et datés.

➢ Chaque donnée entrée dans le système de traitement par transmission d’un autre système de
traitement, doit être appuyée d’une pièce justificative probante.

IV. Le système classique

42
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Certes ce système, traditionnel, est, par maints côtés, archaïque car il repose sur une conception liée
à l’état antérieur de l’avènement de la technologie.

Malgré son caractère archaïque, le procédé est à connaître pour les raisons suivantes :

- Il met en évidence trois types de documents comptables différents et intéressants à


savoir : le journal, le grand livre et la balance ;
- Il est toujours à la base des « système » actuels, plus modernes et permet d’en
comprendre les avantages et l’évolution ;
- D’un point de vue pédagogique, son utilisation reste importante ;
La comptabilité manuelle traditionnelle ne permet pas d’inscrire les mouvements directement dans
les comptes car les risques d’erreur seraient considérables (multitudes de comptes) : elle utilise un
relais qui est le journal.

On enregistre d’abord les opérations, jour par jour, dans ce journal établi à partir des documents de
base (factures, pièces de caisse, bordereaux et avis bancaires,…). L’absence ou l’insuffisance de
pièces justificatives peut faire mettre en doute la valeur probante de la comptabilité.

Ensuite (chaque jour ou chaque semaine), les opérations sont reportés dans les comptes dont
l’ensemble forme le grand livre.

A partir de ce dernier sont établies, périodiquement (mois, trimestre, semestre,…), des balances qui
ont surtout un rôle de contrôle et de vérification.

SCHEMA DU SYSTEME CLASSIQUE

Documents de
base

Comptabilisation

JOURNAL GRAND LIVRE BALANCE


Reports

Travail comptable quotidien Travail périodique

43
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Les contrôles fournis par le système classique

✓ Totalisation du « journal » : l’analyse des opérations dans le journal comportant tous les
mouvements DEBITS ET CREDITS, il est facile de faire systématiquement le total des mouvements
débits et crédits dans le journal et de s’assurer de leur égalité.

TOTAL DEBITS = TOTAL CREDITS

✓ Comptes du Grand Livre : ces compte sont tenus en DEBITS, CREDITS ET SOLDES. Vu le nombre
des opérations comptables, il n’est pas facile de vérifier l’égalité des totaux des débits et des crédits,
en revanche, cela est fait dans la balance générale.

✓ Balance générale : dés lors que tous les comptes ouverts dans l’entreprise y figurent. La
vérification porte sur deux égalités (balance à 4 colonnes), ou sur trois égalités (balances à 6
colonnes).

En outre la balance fournit un contrôle supplémentaire : le total des mouvements figurant dans la
balance doit être égal à celui du journal (colonne des mouvements).

TOTAUX MOUVEMENTS BALANCE = TOTAUX JOURNAL

Documents de base JOURNAL GRAND LIVRE

(Facture, chèque,
reçus,..)
Reports
D C

Pièces justificatives
BALANCE
EGALITE comptes D C D C D C

-
-
TOTAUX

44
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

1- LE LIVRE JOURNAL
1.1-Le livre journal : une obligation pour les entreprises

Le livre journal est un document dont la tenue est obligatoire.

La loi n°9-88 votée par a chambre des représentants, le 4 Août 92 stipule :

Article 1 : « que toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du
code de commerce est tenue de tenir une comptabilité…, elle doit procéder à l’enregistrement
comptable des mouvements affectant les actifs et les passifs de son entreprise…. »

Article 2 : les enregistrements visés à l’article premier sont portés sous forme d’écriture sur un
registre dénommé « livre – journal ».

Article 8 : le livre journal et le livre d’inventaire son côtés et paraphés, dans la forme ordinaire et
sans frais, par le greffier du tribunal de première instance du siège de l’entreprise. Chaque livre reçoit
un numéro répertorié par le greffier sur un registre spécial.

Article 22 : les documents comptables sont établis en monnaie nationale.

Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant 10ans.

Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire sont établis et
tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.

1.2- Le livre-journal : une mémoire comptable pour les entreprises


Le livre-journal constitue la mémoire comptable de l’entreprise. Il est riche en informations
relatives à la vie de l’entreprise.

Chaque article du journal inscrit les opérations effectuées et donne les indications suivantes :

• La date de l’opération ;
• Le numéro et le nom du compte débité ;
• Le numéro et le nom du compte crédité ;
• La référence aux documents de base (appelée libellé) ;
• Le montant de l’opération ;
• A la fin de chaque page, on additionne les montants débits et les montants crédits qui doivent
être égaux. Les totaux obtenus sont reportés en haut de la page suivante.

45
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

1.3- Présentation du journal

Numéro de la page
Folio N°10
Montant cumulé de page
N° et intitulé des précédente
comptes utilisés
Date de l’opération

Report 10.000 10.000


5141 Banque 20/07 1000
1000
3421 Clients

Libellé et renvoi au Montant de l’opération


document justifiant comptabilisé
l’opération
Trait séparant chaque
opération

2- LE GRAND LIVRE
La loi n° 9-88 précise dans son article 2 que « les écritures du livre journal sont reportées
sur un registre dénommé « grand livre » ayant pour objet de les enregistrer selon le plan de comptes
du commerçant.

Le plan de comptes doit comprendre les classes de comptes de situation, les classes de comptes de
gestion et les classes de comptes spéciaux…. ».

Le grand livre est, donc, un registre où sont enregistrées toutes les écritures du livre journal
dans les comptes tels qu’ils sont définis par le plan de comptes.

Les comptes du Grand livre portent des numéros et sont classés selon l’ordre du PCGE (comptes de
la classe 1 ……….comptes de la classe 8).

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Le Grand livre peut se présenter sous forme :

• De fiches cartonnées dans un bac ou dans un classeur.


• De feuillets mobiles insérés dans une reliure : chaque compte est tenu sur un feuillet
indépendant.
• D’un registre : pour chaque compte sont réservés quelques feuillets.

2.1- Reports

Chaque écriture au journal est reportée dans les comptes du GL de manière quotidienne si
possible.

Les mentions devant apparaître au GL sont les suivantes :

• La date ;
• Le folio du journal où figure l’écriture reportée;
• Le nom du compte de contrepartie ou son numéro ;
• Le libellé explicatif :
• La somme.
Aucune inscription ne doit être portée sur un compte au grand livre avant d’être enregistrée
au livre journal.

2.2- Tracé des comptes

La tenue des comptes dans le grand livre doit s’effectuer selon l’un des tracés présentés ci-
après :

✓ Compte à colonnes jumelées (ou mariées) :

Contre partie

Date Folio Libellé Débit Crédit

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

✓ Compte à colonnes jumelées avec soldes :

Sommes Soldes

Date Folio Contre partie Libellé

Débit Crédit Débit Crédit

3- LA BALANCE

La balance des comptes constitue le prolongement du grand livre. Elle est en quelque sorte un
résumé de ce dernier. Les informations du Grand livre sont reprises, selon un classement ordonné,
en fonction de la numérotation du plan comptable, de tous les comptes qui figurent au Grand livre.

Pour chaque compte sont repris les soldes de début de période, les mouvements de la période et le
solde de fin de période.

Le bilan, à la fin d’une période, est dressé en partant des soldes de fin de période des comptes de
situation (classes de 1 à 5) de la balance établie à la fin de cette période.

La balance comporte tous les comptes, y compris ceux qui sont soldés en fin de période.

3-1- Balance à 4 colonnes

Balance au …. (fin de la période)

comptes Totaux Soldes

N° Intitulé Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur

Totaux Td Tc Sd Sc

Le total de la colonne solde débiteur est égal à celui de la colonne solde créditeur. L’alignement des
soldes de chacun des comptes donne une vue synthétique de la vie de l’entreprise.

Td = Tc & Sd = Sc

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

3-2- Balance à 6 colonnes

Il est souvent intéressant, sous l’angle de la gestion de pouvoir comparer deux ou trois périodes
identiques.

Il est nécessaire de faire, pour chaque compte, un tri selon la date d’écriture ; c’est une des
possibilités de la comptabilité informatisée. La balance est alors présentée en 6 colonnes, telle que
présentée ci-dessous :

Balance au …. (fin de la période)

comptes Totaux Mouvements Soldes

N° Intitulé Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur

Totaux Td Tc Md Md Sd Sc

Dans ce cas on doit vérifier 3 égalités :


Td = Tc & Md = Mc & Sd = Sc
IMPORATNT

IL FAUT TOUJOURS S’ASSURER DE L’EGALITE SUIVANTE :

TOTAUX DU JOURNAL = TOTAUX DU GRAND LIVRE = TOTAUX DES MOUVEMENTS DE LA


BALANCE

Le principe de la partie double ressort au niveau des égalités suivantes :

Une comptabilité tenue selon le système classique présente les caractéristiques suivantes :

• Enregistrement chronologique des opérations dans le livre journal ;


• Report quotidien des écritures du livre journal dans les comptes du grand livre ;
• Etablissement périodique de la balance des comptes.

V. Le système centralisateur

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Lorsqu'une entreprise prend un certain développement, l'enregistrement quotidien des opérations


dans un seul Journal devient impossible. Il faut diviser le travail comptable. On est donc amené à
opter pour le système centralisateur.

A cet effet, et selon la loi n°9-88: « le Livre Journal et le Grand Livre peuvent être détaillés en autant
de registre subséquents dénommés "journaux auxiliaires" et "livres auxiliaires" que l'importance ou
les besoins de l'entreprise l'exigent ».

Cette organisation peut être subdivisée en autant de livres- journaux et de grands livres que
l’entreprise juge utile en fonction de ses différentes activités, cycles homogènes de flux, entités
organisationnelles, ou sur la base de tout autre tout autre découpage, à condition qu’elle opère une
centralisation de ses documents auxiliaires sur le livre journal et le grand livre généraux une fois par
mois.

Le système centralisateur : Vue synthétique


Le système centralisateur a pour but de permettre la division du travail comptable de l’entreprise. Les
principes comptables restent inchangés, seule l’organisation du travail diffère.

Pièces justificatives

Journal Journal Journal Journal


divisionnaire divisionnaire divisionnaire divisionnaire Etc.
des ventes des achats de trésorerie des OD

Grand Livre Grand Livre


JOURNAL
auxiliaire auxiliaire
GENERAL
clients fournisseurs

GRAND LIVRE

BALANCE

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Travail quotidien

• Enregistrement des faits comptables dans les journaux divisionnaires. Les journaux divisionnaires
résultent de l’éclatement du journal classique. Chacun d’eux est spécialisé dans une catégorie
d’écritures par nature. Leur nombre peut varier suivant l’importance et la diversité des écritures.
• Report des écritures aux comptes individuels (ou Grand Livre auxiliaire). Leur situation étant ainsi
constamment à jour.

Travail périodique

• Totalisation et centralisation des journaux divisionnaires. Chaque journal divisionnaire est


centralisé périodiquement en un seul article au Journal général (au minimum une fois par mois).
Ce Journal général constitue le Livre Journal obligatoire.
• Reports du Journal général au Grand Livre général.
• Etablissement de la Balance de contrôle.
Tracé de journaux
Pour trouver le tracé d’un journal divisionnaire il suffit d’envisager l’article du journal classique
résumant la catégorie d’opérations groupées au journal divisionnaire pour en déduire le tracé de
celui-ci.

REMARQUE:

La vérification de l’égalité : TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT doit être effectuée avant de passer
l’écriture au journal général

Si les totaux ne sont pas égaux, il faut en premier lieu rechercher le folio où se situe l’erreur. Ensuite
il faut être en mesure de déterminer, s’il s’agit d’une erreur d’addition ou d’une erreur de ventilation.

Pour déceler les erreurs de ventilation, il faut contrôler horizontalement, et, ligne à ligne, l’égalité
entre les débits et les crédits. Les recherches risquant d’être longues, il est conseillé de procéder
selon la même technique que pour les erreurs d’addition.

Les journaux divisionnaires les plus utiles sont ceux de

• caisse, banque
• achats de marchandises, factures fournisseurs
• ventes de marchandises
• effets à recevoir, effets à payer

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• opérations diverses.

Enoncé du cas N°2


Au cours du mois d'avril 2003, la société NASSIMA a effectué les opérations suivantes :
01/04 : Achat de timbres-poste 150.00 DH (PC n°C13/02)

02/04: Règlement du client ALAMI du solde de sa créance, 40000.00 DH (PC n° C15/02)

02/04 : Vente à crédit, Client JBARI, 15000.00 DH HT, remise 5% (Facture n° 1/D02)

04/04 : Règlement du loyer de Mars : 4200.00 DH (PC n° C14/02)

05/04 : Le fournisseur BRAHIM accorde un escompte de 113.60 DH HT, Avoir n°G26.

06/04 : Vente au comptant, Client BRITAL, 42000.00 DH HT, Remise 5%, Escompte 2%. Facture
05/D04, Chèque bancaire sur BP n°430210.

06/04 : Le client JBARI atteint un C.A trimestriel HT de 170000 DH, il lui est accordé une ristourne
de 3% sur le CA. Avoir n°12/A04.

07/04 : Achat de marchandises, Fournisseur THAMI, Facture n° LK12, 1800.00 DH HT, remise 3%.
Port facturé 2520 DH (dont 420 TVA).

08/04 : Achat de marchandises, Fournisseur MBARKI, facture n°827, 1 498,20 DH TTC.

11/04: Règlement d'une facture n°126GT pour l'achat d'un ordinateur: 5500.00 DH HT. Chèque postal
n°112521.

12/04 : Reçu facture SDTM n°41 pour transport de marchandises. La facture est déjà réglée par notre
fournisseur MBARKI (2300 DH HT).

13/04: Vente des marchandises, Client BRITAL, Facture n° VM235/02, Total Facture TTC 5503.68
DH, dont 10% de remise et 2% d'escompte (PC n° C18/02).

14/04: Encaissement de la traite n° T125 échue: 720.00 DH (PC n° C19/02).

16/04: Retrait de la banque pour alimenter la caisse, Chèque n°120510: 5000.00 DH (PC n° C21/02).

19/04: Vente des marchandises, Client JAOUAD, Facture n° VM236/02, Brut 2500.00 DH, remise
12%. Chèque bancaire n°142587.

19/04 : Achat à crédit de mobilier de magasin 2 486.15 DH TTC.

19/04 : Ventes de Marchandises à crédit, Client CHAOUI, Facture n° 1115/03, 3425.50 DH HT.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

20/04: Règlement du Fournisseur TAHIRI: 5230.50 DH (PC n° C22/02).

22/04: Encaissement du loyer d'un local appartenant à la société 2500.00 DH. Chèque postal
n°112522.

23/04: Règlement d'une facture de réparation n°LM12D: 1020.00 DH TTC (PC n° C25/02).

24/04 : Règlement de frais de publicité par chèque n°230127, 2 243,67 DH.

25/04 : Achat de papeterie en espèces, 109.78 DH TTC (PC n° C27/02).

25/04 : Versement au compte bancaire 6200.00 DH (PC n° C26/02).

26/04: Achat à crédit de marchandises, Fournisseur KADIRI, facture n° 524, Brut 11750.00 DH .

26/04: Les salaires bruts du mois d'Avril s'élèvent à 33628.60 DH. Les cotisations à la CNSS et la
CIMR sont respectivement 1400 DH et 3050 et l'IGR dû est de 3896

27/04 : Règlement partiel à MBARKI en espèces, 420.00 DH (PC n° C30/02).

28/04 : Vente de marchandises, Client ZEKRI, facture n°1223/02, 1504.40 DH TTC. Chèque bancaire
n°711421.

29/04 : Avoir n°103/02 sur facture n°1223/02, articles défectueux, 131.80 DH TTC.

29/04 : Paiement en espèces de l’assurance incendie, 376,80 DH (PC n° C29/02).

30/04 : Règlement, par virement bancaire, des salaires du personnel, 33628.60 DH.

Informations complémentaires:

- Le Taux de TVA est de 20%.

- La société NASSIMA utilise les journaux auxiliaires suivants: J.A. Caisse-Dépenses, J.A. Caisse-
Recettes; J.A. Banque-Débit, J.A Banque-Crédit, J.A Achats de Marchandises à crédit, J.A Ventes
de Marchandises à crédit et J.A. Opérations Diverses.

Informations complémentaires:

Etablir pour le mois de Mars :

1) Les Journaux auxiliaires.


2) Le Grand Livre Auxiliaire (G.L.A) Clients et G.L.A Fournisseurs.
3) Le Livre Journal Général et le Grand Livre Général.
1- LES JOURNAUX AUXILIAIRES

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Le principe est d'enregistrer les opérations, suivant leur nature, dans un certain nombre de journaux:
Journaux de caisse, Journal des Achats, Journal des Ventes, etc…Chaque journal est tenu au jour
le jour et permet la transcription immédiate dans les comptes individuels des tiers groupés en un
Grand Livre des Fournisseurs, un Grand Livre des Clients, etc… Ces grands-Livres sont les Grands
Livres auxiliaires.

On inscrit les opérations de même nature dans des journaux spécialisés (Journaux Auxiliaires J.A),
crées par l'entreprise, dont le nombre varie selon les besoins de l'entreprise.

Chaque J.A est lié à un compte support qui donne son nom au journal.

Toutes les opérations qui n'ont pu trouver place dans les J.A utilisés par l'entreprise sont enregistrées
dans le journal des opérations diverses (J.O.D). Ce dernier est souvent tenu comme un journal
classique.

Certaines opérations concernent deux comptes supports risquent d'être enregistrées deux fois, ce
qui peut fausser le résultat comptable. Pou pallier cet inconvénient on doit utiliser un compte de
virements internes.

Les comptes de virements internes permettent d'éviter la double comptabilisation:

3497 ou 4497 (Comptes transitoires ou d'attentes débiteur/créditeur) enregistre les opérations


qui ne peuvent être imputées de façon certaine à un compte de bilan débiteur ou créditeur déterminé
au moment de l'enregistrement et qui exigent une information complémentaire.

5115: est un compte de passage pour la comptabilisation des mouvements de fonds entre
différents comptes de trésorerie.

5113 effets à encaisser ou à l'encaissement

5520 Crédits d'escompte

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Caisse Recettes:

DOSSIER JOURNAL

PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE

Avril 2003 Caisses 5161 J/01 CAISSE - RECETTES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)


Débit Divers
N° N° Libellé 5161 6386 7111 4455 3421 4497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A

02 C15/02 Règlement du client ALAMI 40000.00 40000.00

13 C18/02 Vente marchandises BRITAL 5503.68 93,60 4680.00 917.28

14 C19/02 Encaissement traite n°T125 720.00 720.00 3425

16 C21/02 Retrait de la banque 5000.00 5000.00

22 C23/02 Loyer reçu 2500.00 2500.00 7127

TOTAL GENERAL 53723,68 93.60 4680.00 917.28 40000.00 - 5000.00 3220.00 -

55
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Caisse Dépenses:


DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril2003 Caisses 5161 J/02 CAISSE - DEPENSES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)


Crédit Divers
N° N° Libellé 5161 7386 4411 34552 6111 3497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A
01 C13/02 Achat de timbres-poste 150.00 150.00 6145
04 C14/02 Règlement Loyer Mars 4200.00 4200.00 6131
20 C22/02 Règlement Fournisseur TAHIRI 5230.50 5230.50
23 C25/02 Règlement facture de réparation 1020.00 170.00 850.00 6133
25 C27/02 Achat de fournitures bureau 109.78 18.30 91.48 61254
25 C26/02 Versement espèces en banque 6200.00 6200.00
27 C30/02 Règlement Fournisseur MBARKI 420.00 420.00
29 C29/02 Prime d’assurance 376.80 376.80 6134
TOTAL GENERAL 17707,08 5650.50 188.30 - - 6200.00 5668,28 -

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Banque Débit:

DOSSIER JOURNAL

PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE

Avril 2003 Banques 5141 J/03 BANQUE - DEBIT

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)


Débit Divers
N° N° Libellé 5141 6386 7111 4455 3421 4497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A

06 430210 Ventes de marchandises BRITAL 46922.4 798 39900.00 7820.40

19 C20/02 Vente marchandises JAOUAD 2640.00 2200.00 440.00

25 C26/02 Versement espèces en banque 6200.00 6200.00

28 1223 Ventes marchandises ZEKRI 1504.40 1253.67 250.73

TOTAL GENERAL 57266,8 798.00 43353,67 8511,13 - - 6200.00 -

57
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Banque Crédit:

DOSSIER JOURNAL

PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE

Avril 2003 Banques 5141 J/04 BANQUE - CREDIT

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)

Crédit Divers
N° N° Libellé 5141 7386 4411 34552 6111 3497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A

16 C21/02 Alimentation Caisse 5000.00 5000.00

24 230127 Frais de publicité 2243.67 2243.67 6144

30 Rémunération Personnel Avril 25282.60 25282.60 4432

TOTAL GENERAL 32526.27 5000.00 27526,27 -

58
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Achats de Marchandises à crédit:

DOSSIER JOURNAL

PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE

Avril 2003 Achats de marchandises 6111 J/05 ACHATS DE MARCHANDISES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)

Débit Divers

N° N° Libellé 6111 7386 6142 34552 4411 4497 Somme N° comp.


Jour

Pièce G.L.A

07 LK12 Achats marchandises THAMI 1746.00 2100.00 769.20 4615.20

08 827 Achats marchandises MBARKI 1248.5 249.70 1498.20

26 524 Achat de marchandises KADIRI 11750.00 2350.00 14100.00

TOTAL GENERAL 14744,50 2100.00 3368,90 20213,40 -

59
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire Ventes de Marchandises à crédit:

DOSSIER JOURNAL

PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE

Avril 2003 Ventes de Marchandises 7111 J/06 VENTES DE MARCHANDISES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)

Crédit Divers

N° N° Libellé 7111 6386 711 4455 3421 3497 Somme N° comp.


Jour

Pièce G.L.A

02 1/D02 Ventes de marchandises JBARI 14250.00 2850.00 17100.00

19 1115/03 Ventes de marchandises CHAOUI 3425.50 685.10 4110.60

TOTAL GENERAL 17675,5 3535,1 21210,6 -

60
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Journal Auxiliaire des Opérations Diverses : FOLIO 11

PERIODE COMPTE CODE INTITULE

Mars 2003 - J/07 OPERATIONS DIVERSES

N° N°
Montant Montant
N° Compte Compte
jour Libellés
O.D Débit Crédit
Débit Crédit

01 05/04 4411 Escompte s/facture n°1659 136.32

01 05/04 7386 Avoir n°G26 113.60

01 05/04 34552 Fournisseurs BRAHIM 22.72

02 06/04 7119 R.R.R. accordés 5100.00

02 06/04 4455 Clients JBARI 1020.00

02 06/04 3421 Avoir n°12/A04 6120.00

03 11/04 2355 Règlement facture126GT 5500.00

03 11/04 34552 Chèque postal 112521 1100.00

03 11/04 5146 Ordinateur DRE15230 6600.00

04 12/04 61425 Transport sur 2300.00


achats/facture827

04 12/04 34552 Facture n°41 322.00

61
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

04 12/04 4411 Fournisseur MBARKI 2622.00

05 19/04 2351 Achat de mobilier de bureau 2071.79

05 19/04 34551 414.36

05 19/04 1486 2 486.15

06 26/04 6171 Rémunérations du personnel 33628.60

06 26/04 4441 CNSS 1400.00

06 26/04 4443 Caisses de retraite 3050.00

06 26/04 44525 Etat-IGR 3896.00

06 26/04 4432 Rémunérations dues 25282.60

07 29/04 7111 Avoir sur facture n°1223/02 109.83

07 29/04 4455 articles défectueux 21.97

07 29/04 3421 Client ZEKRI 131,80

TOTAL GENERAL 52204,87 52204,87

2- LES GRANDS-LIVRES AUXILIAIRES

Au lieu de reporter les enregistrements des J.A directement au Grand Livre, l'entreprise divise ce
dernier en plusieurs subdivisions dites "Grands Livre Auxiliaires (G.L.A)" qui regroupent les comptes
individuelles des tiers, on aura, par exemple, un Grand Livre des Clients, un Grand Livre des
Fournisseurs, etc…Ainsi, les comptes individuels de clients sont regroupés dans un "G.L.A des
clients"

L'alimentation des Grands Livres Auxiliaires se fait en reportant les écritures enregistrées dans les
J.A et qui concernent les comptes individuels des G.L.A quotidiennement dans les G.L.A intéressés.

62
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

G.L.A. Clients:

D 3421-01 Clients C D 3421-02 Clients C

JBARI CHAOUI

17100.00 6120.00 4110.60

D 3421-03 Clients C D 3421-04 Clients C

ALAMI ZEKRI

40000.00 131.80

G.L.A. Fournisseurs:

D 4411-01 Fournisseurs C D 4411-02 Fournisseurs C

BRAHIM THAMI

136.32 4615.20

D 4411-03 Fournisseurs C D 4411-04 Fournisseurs C

MBARKI TAHIRI
D 4411-05 Fournisseurs C
420.00 1498.20 5230.00 0
KADIRII
2622.00 14100.00

3- LE LIVRE JOURNAL (CENTRALISATION)

63
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Une fois par mois, les totaux de chaque J.A sont repris (centralisés) dans le livre journal. Ainsi, pour
chaque mois, les écritures des J.A. sont résumées à raison d'un article du livre journal par journal
auxiliaire. Ce travail est appelé centralisation.

Les comptes du Journal des Opération Diverses font l'objet d'un dépouillement.

64
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

FEUILLE DE DEPOUILLEMENT DU J.O.D (FOLIO N°11)

COMPTES DEBITS COMPTES CREDITS

4411 7119 4455 2355 34552 61245 2351 34551 6171 7111 7386 34552 3421 5146 4411 1486 4441 4443 44525 4432

136.32 5100 1020 5500 1100 2300 2071.79 414.36 33628.6 109.83 113.6 22.72 6120 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282

21.97 322 131.8

136.32 5100 1041.97 5500 1422 2300 2071.79 414.36 33628.6 113.6 22.72 6251.8 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282

65
31/04/03

5161 Caisses 53723.68

6386 Escomptes accordés 93.60

7111 Ventes de Marchandises 4680.00

4455 Etat TVA facturée 917.28

3421 Clients 40000.00

5115 Virements de fonds 5000.00

3425 Clients effets à recevoir 720.00

7127 Ventes et produits 2500.00

accessoires

Détail au J.A. Caisses Recettes, Folio n°6

31/04/03

4411 Fournisseurs 5650.50

34552 Etat TVA récupérable/charges 188.30

5115 Virements de fonds 6200.00

6145 Frais postaux et frais de télécommunications 150.00

6131 Location et charges locatives 4200.00

6133 Entretien et réparations 850.00

61254 Achats de fournitures de bureau 91.48

6134 Prime d'assurances 376.80

5161 Caisses 17707.08


HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Détail au J.A. Caisses Dépenses, Folio n°12

31/04/03

5141 Banques 57266.80

6386 Escomptes accordés 798.00

7111 Ventes de Marchandises 43353.67

4455 Etat TVA facturée 8511.13

5115 Virements de fonds 6200.00

Détail au J.A. Banques Débit, Folio n°9

31/04/03

5115 Virements de fonds 5000.00

6144 Publicité, publications et relations publiques 2243.67

4432 Rémunérations dues au personnel 25282.60

5141 Banques 32526.27

Détail au J.A. Banques Crédit, Folio n°15

31/03/02

6111 Achats de marchandises 14744.50

34552 Etat TVA récupérable/charges 3368.90

6142 Transports 2100.00

4411 Fournisseurs 20213.40

67
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Détail au J.A. des Achats de Marchandises à crédit,


Folio n°21

31/03/02

3421 Clients 21210.60

7111 Ventes de Marchandises 17675.50

4455 Etat TVA facturée 3535.10

Détail au J.A. des Ventes de Marchandises à crédit,


Folio n°32

31/03/02

4411 Fournisseurs 136.32

7111 Ventes de Marchandises 109.83

34552 Etat TVA récupérable/charges 1422.00

7119 R.R.R accordés 5100.00

34551 Etat TVA récupérable/immob. 414.36

61425 Transports sur achats 2300.00

4455 Etat TVA facturée 1041.97

2351 Mobilier de bureau 2071.79

2355 Matériel Informatique 5500.00

6171 Rémunération du personnel 33628.60

7386 Escomptes obtenus 113.60

34552 Etat TVA récup/charges 22.72

68
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

3421 Clients 6251.80

4411 Fournisseurs 2622.00

1486 Fournisseurs d'immob. 2486.15

44525 Etat-IGR 3896.00

4432 Rémunérations dues au p 25282.60

4443 Caisses de retrite 3050.00

5146 Chèques postaux 6600.00

4441 CNSS 1400.00

Détail au J.A. des opérations diverses, Folio n°11

255264.30 255264.30

4- LE GRAND LIVRE GENERAL (REPORT)

Dans le Grand Livre Général ne figurent plus les comptes individuels de clients et de
fournisseurs; ils y sont remplacés par un compte unique (ou collectif) "Clients", "Fournisseurs"

Après centralisation, les écritures du journal général sont reportées dans le G.L.G.

Et c'est ainsi qu'on établit périodiquement, à partir des comptes du grand livre général, une
balance des comptes pour aboutir ensuite aux états de synthèse et c’est à partir de cette étape
que le système centralisateur s’approche du système classique pour aboutir aux états de fin
d’exercice.

Pour chaque G.L.A, on établit périodiquement un relevé nominatif des comptes qui y figurent.
On reporte, à partir des comptes individuels du « G.L.A Clients », le numéro du client, son
solde de début de période, les mouvements de la période et le solde de fin de période.

Relevé nominatif des comptes clients au 31/04/2003.

69
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

N° Noms Solde début Mouvements Solde fin


G.L.A
Clients D C D C D C
ALAMI 40 000 40 000 0
JBARI 17 100 6 120 10 980
CHAOUI 4 110.60 4 110
ZEKRI 131.80 131.80
TOTAL 40 000 21 210.60 46 251.80 15 090.60 131.80
Solde de fin de période, solde débiteur = 14 958.80 DH.

Relevé nominatif des comptes fournisseurs au 31/03/2002.

N° Noms Solde début Mouvements Solde fin


G.L.A Fourniss. D C D C D C
BRAHIM 136.32 136.32
THAMI 4 615.20 4 615.20
TAHIRI 5 230.50 5 230.50
MBARKI 420 4 120.20 3 700.20
KADIRI 14 100 14 100
TOTAL 5 786.82 3 593.4 5 366.82 22 415.40
Solde de fin de période, solde créditeur = 17 048.58 DH.

70
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Le Grand Livre Général :

CLASSE 1:

D 1486 C
Fournisseurs d'immob.
2486.15
SC 2486.15

CLASSE 2 :

D 2351 C D 2355 C
Mobilier de bureau Matériel Informatique
2071.79 5500.00
SD 2071.79 SD 5500.00

CLASSE 3 :

D 3421 C D 3425 C
Clients Clients effets à recevoir
14958.80 720.00
SD 14958.80 SC 720

D 34551 Etat TVA C D 34552 Etat TVA C


récupérable/immob. récupérable/charges
414.36 188.30 22.72
SD 414.36 3368.90
1422.00
SD 4956.48

71
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

CLASSE 4 :

D 4411 C D 4455 C
Fournisseurs Etat TVA facturée
17048.58 1041.97 917.28
8511.13
SC 17048.58 3535.10
SC 11921.54

D 4432 C D 4441 C
Rémunérations dues au per. CNSS
252282.60 25282.60 1400.00

SC 1400.00
COMPTE SOLDE

D 4443 C D 44525 C
Caisses de retraite Etat IGR
3050.00 3896.00

SC 3050.00 SC 3896.00

72
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

CLASSE 5 :

D 5141 C D 5161 C
Banques Caisses
57266.80 32526.27 53723.68 17707.08

SD 24740.53 SD 36016.60

D 5115 C D 5146 C
Virement de fonds Chèques Postaux
5000.00 5000.00 6600.00
6200.00 6200.00
SC 6600.00

COMPTE SOLDE

CLASSE 6 :

D 6111 C D 61254 Achats de fournitures C


de bureau
Achats de marchandises
14744.50 91.48

SD 14744.50 SD 91.48

73
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

D 6133 C D 6134 C
Entretien et réparations Prime d'assurances
850.00 376.80
SD 850.00 SD 376.80

D 6142 Transports C D 6144 Publicité, publications C


et relations publiques
2100.00 2243.67
2300.00 SD 2243.67
SD 4400.00

D 6145 Frais postaux et frais C D 6171 C


de télécommunications
Rémunération du personnel
150.00 33628.60
SD 150.00 SD 33628.60

D 6386 C D 6131 C
Escomptes accordés Location et ch. locatives
93.60 4200.00
798.00 SD 4200.00
SD 891.60

74
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

CLASSE 7 :

D 7111 C D 7127 Ventes et produits C


accessoires
Ventes de Marchandises
109.83 4680.00 2500.00
43353.67 SC 2500.00
17675.50
SC 65599.34

D 7386 C D 7119 C
Escomptes obtenus R.R.R. accordés
113.60 5100.00
SC 113.60 SD 5100.00

La Balance :

Soldes de début de la Mouvements de la Solde de fin de


N° de Intitulés de période période période
comptes Comptes
Débiteurs Créditeurs Débiteurs Créditeurs Débiteur Créditeur

1117 Capital social 60 000 60 000

Emprunt auprès de
1481 20 000 20 000
la BCM

2230 Fonds commercial 13 000 13 000

2320 Constructions 30 000 30 000

75
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Matériel de
2340 25 000 25 000
transport

2352 Matériel de bureau 10 000 10 000

Matériel
2355 6 500 6 500
informatique

Stocks de
3111 18 000 18 000
Marchandises

3421 Clients 7 000 10 400 12 600 4 800

4411 Fournisseurs 30 000 6 000 24 000

5141 Banque 23 000 18 540 29 000 12 540

5161 Caisse 9 000 34 450 31 040 12 410

Achats de
6111 4 000 4 000
Marchandises

Ventes de
7111 32 250 32 250
Marchandises

Totaux 110 000 110 000 104 890 104 890 136 250 136 250
L’information comptable et financière constitue un matériau traditionnellement approprié aux
besoins de l’analyse et de la gestion de l’entreprise. L’évolution récente des pratiques
comptables et de la normalisation comptable vient renforcer cette adaptation.

C’est dans ce sens que l’organisation de la comptabilité est une condition nécessaire pour
permettre à celle-ci la mise au point d’outils d’analyses susceptibles d’une application large et
pour la génération des observations relatives au comportement financier de l’entreprise.

Un simple rapport ne peut faire une approche exhaustive ni même résumé de la description
de l’organisation du système d’information comptable. De ce fait, nous souhaitons que ce
travail apportera aux lecteurs une idée générale et constituera une base à améliorer.

76
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Chapitre 4:
LES CONTRATS A TERME.

77
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

La réalisation de certains projets nécessite beaucoup de temps et engage par conséquent


l’entreprise pour plusieurs exercices, c’est le cas par exemple de la construction des barrages,
des grands stades, des lignes de métro et des grands usines.

Ces projets ont souvent comme caractéristique le fait que des exercices supportent des
montants de charges (matières premières, main d’œuvre, …etc.) très élevés alors que d’autres
constatent des produits qui peuvent être aussi importants. Ainsi et par conséquent les résultats
des différents exercices ne constatent pas équitablement les profits réalisés sur ces projets.

Pour traiter ce sujet et mettre en évidence le traitement comptable nécessaire, il nous est
apparu de partir de la problématique suivante : « les contrats à terme, définition et traitement
comptable ».

Ainsi et pour apporter le maximum possible à cette problématique trois points sont à soulever ;
tout d’abord on discutera du cadre conceptuel du contrat à terme, ensuite en traitera les
contrats à terme bénéficiaires et dernièrement on aura l’occasion de voir les contrats à terme
déficitaires.

I - Cadre conceptuel du contrat à long terme.

1- Définition :

Le code général de normalisation comptable (CGNC) donne la définition des contrats à terme :
« le contrat portant sur la réalisation d’un bien, d’un service, ou d’un ensemble de biens ou de
services dont l’exécution s’étale sur plusieurs exercices »1
Ou encore, Réalise un contrat a long terme l’entreprise qui fournit, sur une durée généralement
longue, un ensemble d’installation, de biens ou des prestation de services fréquemment
complexes, ou qui, le cas échéant, participe à leur réalisation en qualité de sous-traitant. Les
dates de démarrage et d’achèvement des opérations prévues au contrat se situent
généralement dans deux périodes comptables ou deux exercices différents. 2
Ainsi, Un contrat à terme est une opération négociée entre deux contreparties (l’acheteur et le
vendeur) sur un marché organisé et réglementé appelé « marché à terme ». Il constitue un
engagement d’acheter (pour l’acheteur), de vendre (pour le vendeur) un actif sous-jacent à un
prix fixé dès aujourd’hui mais pour une livraison et un règlement à une date future.

1 Comprendre et connaitre la COMPTABILITE GENERALE et APPROFONDIE au Maroc


2 L’ETUDE DES OPERATIONS RELATIVES A L’AVTIVITE DE L’ENTREPRISE

78
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

L'actif sous-jacent peut être un produit physique (matières premières), un instrument financier
(actions, obligations, taux d’intérêt, cours de change) ou encore un indice boursier ou
climatique…

2- Les caractéristiques des contrats à terme :

2-1-Le contrat est spécifiquement négocie 3

La notion de négociation spécifique découle de la complexité de l’objet du contrat et conduit


généralement acheteur et vendeur à convenir d’un travail à réaliser sur la base de
spécifications et de caractéristiques uniques requises par l’acheteur ou, au moins,
substantiellement adaptées aux besoins de ce dernier. Cette notion permet de distinguer les
contrats à long terme des autres contrats de vente de biens ou de services : la vente de biens
en série, la vente de biens assortie de choix d’options dans le cadre d’une gamme à partir d’un
modèle de base ne relèvent généralement pas des contrats à long terme.

2-2- il porte sur la construction ou la réalisation d’un bien, ou d’un service, ou d’un ensemble
de biens et de services fréquemment complexes,4

La notion de complexité recouvre la mise en œuvre, simultanément ou selon des phases


techniques successives, de techniques ou de savoir-faire divers en vue de la réalisation d’un
même objectif ; elle se traduit également en termes de gestion de projet ; elle a généralement
des conséquences sur la durée d’exécution du travail.

Le contrat prévoit que l’entreprise à percevoir les revenus contractuels est fonction de la
conformité du travail

2-3- il prévoit que le droit de l’entreprise à percevoir les revenus contractuels est fonction de
la conformité au contrat du travail exécuté.

La construction ou la réalisation d’un ensemble de biens ou de services complexes vise les


biens ou services dont la conception, la technologie, la fonction ou l’utilisation ultime
s’inscrivent, de manière indissociable, dans un même projet ; à ce titre, relèvent d’un même

3 Manuel de comptabilité approfondie et révision par BERNARD CASPER ET GERARD ENSELME 6 e édition
4 Manuel de comptabilité approfondie et révision par BERNARD CASPER ET GERARD ENSELME 6 e édition

79
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

contrat les différents contrats, négociés globalement, exécutés de manière simultanée ou


successive, et s’inscrivant dans le cadre d’un projet unique. A contrario, lorsqu’un contrat porte
sur la réalisation de plusieurs biens ou services, que la réalisation de chacun de ces biens ou
services pris individuellement a donné lieu à une négociation distincte et que le résultat attaché
à chacun de ces biens ou services peut être identifié, chacun de ces biens ou services doit
être traité dans le cadre d’un contrat distinct. 5

3- Le champ d’application du contrat à terme :

A titre illustratif, la notion de contrat à long terme est fréquemment utilisée dans les secteurs
du bâtiment, des travaux publics, de l’ingénierie (en particulier informatique), de l’électronique
civile ou militaire, de la construction navale, de l’industrie aéronautique et spatiale. Relèvent
également des contrats à long terme les marchés dits " clé en main ". En revanche, sont
exclues du champ d’application des contrats à long terme les productions en série, y compris
celles auxquelles s’appliquerait un cadre contractuel spécifique.

Certains contrats d’études ou marchés de développements organisent la participation de tiers,


notamment la puissance publique, à des études et développements conduits par l’entreprise.
Cette participation peut prendre la forme de financements ou de prise en charge d’une quote-
part ou de la totalité des coûts encourus. Si le résultat de ces études et développements
demeure la propriété de l’entreprise, avec les droits et obligations qui s’y rattachent, ces
contrats ou marchés ne constituent pas des contrats à long terme.

4- Les catégories de contrat à terme :6

Les contrats à long terme recouvrent principalement les contrats à forfait pour lesquels
l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la base d’une rémunération fixe, arrêtée dès
la conclusion du contrat et assortie, le cas échéant, d’une clause de révision ou
d’intéressement.

5Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 10/1999 « France »


6Manuel de comptabilité approfondie et révision par BERNARD CASPER ET GERARD ENSELME 6 e édition

80
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Les contrats à forfait comportent des variantes parmi lesquelles figurent notamment les
contrats en bordereaux de prix. Dans ce cas, l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur
la base d’une rémunération fixée par référence à une estimation du nombre d’unités d’œuvre
et à un prix unitaire fixe.

Par contre, Les contrats en régie pour lesquels l’entreprise accepte la réalisation d’un travail
sur la base d’une rémunération égale au remboursement de ses dépenses acceptées, majoré
d’un pourcentage de ces dépenses ou d’une rémunération fixe, ne constituent généralement
pas des contrats à long terme.

Les contrats en régie sont donc exclus du champ d’application des contrats a long terme en
raison des modalités de rémunération qui confèrent a l’entreprise une certaine sécurité dans
ses prévisions de recettes alors que les contrats à forfait comportent nettement plus de risques
et d’aléas.

II- Aspect juridique.


Comme tout contrat, le contrat à terme est régi notamment par les dispositions du dahir du 12
Août 1913 formant code des obligations et contrats (D.O.C).

Le contrat à terme est consensuel c'est-à-dire qu’il est conclu par le seul échange des volontés
des parties. Il est synallagmatique dans le sens où il fait naître des obligations réciproques à
la charge des deux parties contractantes.

L’article 498 du D.O.C précise les obligations du vendeur : délivrer la chose vendue et la
garantir. Quant aux obligations de l’acheteur elles sont définies par l’article 576 : payer le prix
convenu et prendre livraison de la chose.

Enfin le contrat à terme est un contrat à titre onéreux dans lequel chaque partie s’engage en
contrepartie de l’avantage pécuniaire qu’elle reçoit de l’autre.

2-1 Eléments constitutifs d’un contrat à terme

En dehors des parties au contrat, les éléments constitutifs du contrat à terme sont l'objet et le
prix.

Le prix

81
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Compte tenu de la durée généralement longue, de la complexité du bien et/ou service à


réaliser et des aléas qui en résultent, il est admis que le prix soit déterminé lors de la conclusion
du contrat ou déterminable au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Ainsi, les parties
sont libres de fixer le prix et les conditions de révision de celui-ci.

L’objet du contrat

Le contrat doit avoir pour objet l’exécution d’une activité par une partie au profit de l’autre.

Il s’agit du travail à exécuter par le fournisseur conformément aux stipulations du contrat et


aux usages de la profession.

L’objet du contrat peut être une chose matérielle telle que la fabrication, la construction, la
transformation ou l’entretien d’une chose. Comme il peut être un travail immatériel tel qu’une
prestation de service portant sur un conseil, une étude, etc.

Dans les cas où le contrat porte sur des prestations immatérielles, les questions relatives à la
date de livraison de la chose objet du contrat et au transfert de propriété et de risque se posent
avec plus d’acuité.

2-2 Le transfert de propriété

L’article 19 du dahir du 12 Août 1913 stipule que la convention n’est parfaite que par l’accord
des parties sur les éléments essentiels de l’obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses
licites que les parties considèrent comme essentielles.

L’article 488 dudit Dahir précise que la vente est parfaite entre les parties dès qu’il y a
consentement des contractants, l’un pour vendre et l’autre pour acheter, et qu’ils sont d’accord
sur la chose, sur le prix et sur les autres clauses du contrat.

L’article 491 du D.O.C stipule que l’acheteur acquiert de plein droit la propriété de la chose
vendue, dès lors que le contrat est parfait par le consentement des parties.

Il en résulte que selon le législateur le transfert de propriété à lieu au moment de l’échange du


consentement des parties tel que décrit par l’article 488 ci-dessus. Ce transfert de propriété
est indépendant de la délivrance de la chose vendue qui aux termes de l’article 499 du D.O.C
"à lieu lorsque le vendeur ou son représentant se dessaisit de la chose vendue et met
l’acquéreur en mesure d’en prendre possession sans empêchement ».

82
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

A ce titre, il y a lieu de distinguer entre la vente d’un bien et celle portant sur un service.

Dans le cas de vente de bien la livraison constitue un indice prédéterminant du transfert de


propriété.

Lorsque la vente porte sur un service, la détermination de l’instant de délivrance est fonction
du respect par le prestataire de son obligation. Cette obligation peut être de résultat ou de
moyen.

Dans le cas d’une obligation de moyen, le prestataire n’est pas tenu d’atteindre un but tant
qu’il a mobilisé tout ses moyens pour le faire. Dans ce cas la vente est considérée comme
étant réalisée au fur et à mesure de la réalisation des prestations.

En revanche, dans le cas d’une obligation de résultat, le prestataire s’engage à atteindre un


résultat précis et déterminé. Par conséquent, la délivrance ne peut être réalisée qu’après
l’exécution des prestations.

Le législateur à tenu compte des spécificités de certains contrats, ainsi l’article 504 du

D.O.C dispose que «la délivrance doit se faire aussitôt après la conclusion du contrat, sauf les
délais exigés par la nature de la chose vendue ou par l’usage».

C’est le cas notamment des contrats à terme ou la chose n’existe pas encore lors du
consentement des parties.

La vente des choses futures résulte des dispositions de l’article 61. Du D.O.C qui dispose que
« l’obligation peut avoir pour objet une chose future et incertaine sauf les exceptions établies
par la loi. » Certes, il est évident pour ce type de vente que le transfert de propriété et de
risques ne peut s’effectuer au moment de la conclusion du contrat puisque la chose objet du
contrat est inexistante à ce moment là.

Le cadre juridique des contrats à terme influe de manière considérable sur leur traitement en
matière comptable et fiscale, vu que la comptabilité et la fiscalité se basent souvent sur la
réalité juridique des situations pour les qualifier.

III- Aspect fiscal.


Sur le plan fiscal la complexité des contrats à long terme induite a des difficultés dans leur
traitement fiscal surtout la Taxe sur la valeur ajoutée et l’Impôts sur les sociétés

83
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

1) L’Impôts sur les sociétés :

la difficulté principale en matière de l’IS pour les contrats à terme est celui de la date de prise
en compte des bénéfices qu’ils dégagent l’entreprise

La majorité des entreprises optent pour la méthode de bénéfice a l’avancement, donc


La solution est l’étalement du profit globale sur (n) Exercices en supprimant l’imposition
irrégulière du bénéfice, on utilisent la formule du produit net partiel afin de rattaché à
chaque exercice les produits et les charges propres, par exception le plan comptable
marocaine autorise la prise en compte du bénéfice partiel selon l’avancement du
travaux lors de l’exécution du contrats à long terme (+ 1 ans) selon les conditions
suivantes :

-) la réalisation et l’exécution s’étale sur plusieurs exercices ;


-) toute perte future et probable doit être provisionnée dès l’accord des parties ;
-) le bénéfice probable doit être estimé avec une sécurité suffisante ;
-) aucun risque ne doit exister quant à l’exécution des obligations ;

En vertu du principe de prudence les profits latents ne sont pas pris en considération
alors que les pertes probables doivent faire l’objet d’une provision.

2) La Taxe sur la valeur ajoutée :

Le fait générateur de la Tva selon la loi relative à la Tva soit la facturation pour le régime de
débit ou l’encaissement pour le régime de l’encaissement l’entreprise a le choix selon les
exigences de la gestion, de ce fait toutes les sommes perçues titre d’un contrat à long terme
a quelque titre que ce soit (Acomptes, Avance ou pour solde) et quelle que soit leur destination
(Achat de matière première, paiement d’un fournisseur…etc.)

Certaines contrats à terme portant sur la vente des biens et services destinées à
l’étrange sont exonérées de la Tva avec droit de déduction conformément à l’article 92
du code générale des impôts, ainsi que les opérations portant sur la livraison des biens
d’investissement à condition que l’acquéreur inscrit ces biens dans leurs comptes
d’immobilisations

84
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

IV- Traitement comptable.


I- Produits rattachables aux contrats à terme.

Les produits afférents aux contrats à terme peuvent être classés en deux grandes catégories:
- Les revenus figurant de manière explicite (prix de vente principal) ou implicite (révision de
prix) au contrat de base.
- Les revenus non identifiés à l'origine mais résultant d'évènements survenus en cours de
réalisation (avenant, réclamations...).
1- Prix de vente de base
Il s’agit du prix de vente principal stipulé explicitement dans le contrat liant les deux co-
contractants (l’entreprise et son client) dès la signature dudit contrat.
Si ce prix est libellé en devise, l’évaluation du prix de vente est réactualisée à chaque arrêté
des comptes, compte tenu du cours de clôture.
En cas de couverture de change, le cours à terme est utilisé pour l’évaluation du prix de vente
2- La révision contractuelle du prix
Les clauses de révision de prix intégrées aux contrats doivent faire l'objet d'évaluation
périodique en fonction des différents indices les composant, afin que soit déterminé leur
impact.
3- Les avenants:
En cours de réalisation du contrat, il est fréquent que les co-contractants (entreprise et client),
constatent la nécessité d'apporter des aménagements au contrat initial. Ceux-ci, s'ils
présentent évidemment des coûts, ils ont aussi une contrepartie financière pour l'entreprise.
Dès que les travaux à réaliser présentent un caractère certain, les dépenses afférentes doivent
être prises en compte dans l'évaluation des budgets prévisionnels. La contrepartie financière
(supplément de prix) ne sera intégrée que lorsqu'elle est approuvée par le client. Cette
approbation prend souvent la forme d’un avenant signé par les deux parties.
4- Les réclamations :
Il s’agit de toute somme que l’entreprise cherche à collecter auprès du client ou d’une tierce
partie, à titre de remboursement de coûts non inclus dans le prix du contrat.
La prise en compte des réclamations émises par l'entreprise doit toujours être faite avec une
grande prudence. L'accord du client apparaît ici primordial. En effet, compte tenu du fait qu'à
la base, les réclamations n'émanent que d'une partie (l'entreprise), on ne saurait se satisfaire
ici d'un accord tacite. Il ne peut y avoir prise en compte d'un revenu suite à une réclamation

85
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

valablement présentée au client conformément aux dispositions contractuelles, sans accord


explicite de ce dernier.

II- Charges afférentes aux contrats à terme.

Selon les dispositions du CGNC, le coût de revient final des contrats à terme comprend à la
fois les coûts directs et les coûts indirects jusqu’au stade ultime de l’exécution desdits contrats.
Nous notons à ce titre que les indications données par le CGNC demeurent générales et qu’il
serait souhaitable qu’un avis du CNC vienne développer certains aspects liés à l’évaluation du
coût d’un contrat à terme, tels que :
• Le détail des charges à prendre en compte,
• Le sort des charges engagées entre la date de signature du contrat et la date de début des
travaux ou prestations. Surtout quand ces charges sont engagées dans un exercice différent
de celui de début des prestations ou travaux,
• Etc.
Nous développerons dans ce qui suit les composantes de coût d’un contrat à terme ainsi que
quelques spécificités liées à la détermination dudit coût.
En ce qui concerne les composantes de coût d’un contrat à terme, ces dernières sont à scinder
en deux catégories :
- Les charges directement imputables au contrat,
- Les charges indirectes.
1- Charges se rattachant directement au contrat
Ce sont les coûts qui sont directement imputables à un contrat. L'évaluation de ces coûts ne
pose, en principe, aucun problème particulier. Nous citons notamment:
- le coût de matériaux et fournitures utilisés,
- le coût de la sous-traitance,
- les coûts de conception et d'assistance technique (honoraires de géomètre, d'architecte,
etc.),
- le coût de la main d'œuvre y compris l'encadrement,
- l'amortissement du matériel mis en œuvre dans le cadre du contrat,
- le coût d'amenée et de repliement du matériel nécessaire à l’exécution du contrat,
- le coût de location des équipements utilisés dan le cadre du contrat,
- les frais d'approche,
- les coûts issus des réclamations provenant des tiers,

86
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

- les coûts estimés de rectification et des travaux effectués au titre de la garantie.


Nous développons ci-après quelques unes des charges directes précitées :
1-1- Le coût des matériaux :
Les règles prévues par le CGNC en matière d’évaluation du coût d’entrée en stock s’appliquent
pour la détermination du coût d'acquisition des matériaux utilisés pour l’exécution d’un contrat
à terme, ce coût est composé :
- du prix d'achat facturé, augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non
récupérables et diminué des taxes légalement récupérables, telle la TVA "déductible" ainsi
que des réductions commerciales obtenues (rabais, remises, ristournes) dès lors que ces
réductions commerciales peuvent être rattachées à chaque catégorie d'achat et qu'elles
sont significatives. Les réductions de caractère financier (escomptes de règlement
obtenus) ne sont pas déduites du prix d'achat, mais inscrites dans les produits financiers
;
- des charges accessoires d'achat engagées jusqu'à l'entrée en "magasin". Il s'agit
essentiellement des charges directes sur achats et approvisionnements.
Toutefois, l'entreprise peut inclure dans le coût d'acquisition la fraction des charges indirectes
susceptibles d'être raisonnablement rattachée à l'opération d'achat et d'approvisionnement.

Ces charges accessoires d'achat consistent en des coûts externes ou internes, tels que :
• transport ;
• frais de transit ;
• commissions et courtages ;
• frais de réception des marchandises, matières ou fournitures (déchargement manutention...);
• assurances transport...;
Les frais généraux d'approvisionnement et les frais de stockage ne sont pas compris dans le
coût d'acquisition sauf conditions spécifiques de l'exploitation à indiquer dans l' ETIC (A1).
L'approvisionnement du projet ou chantier à réaliser dans le cade d’un contrat à terme, peut
s'effectuer de deux manières: achat auprès des fournisseurs ou approvisionnement auprès
des magasins de l'entreprise.
Ainsi les matériaux utilisés et provenant des magasins de l'entreprise doivent être valorisés
par l'utilisation de la méthode du coût moyen pondéré ou la méthode FIFO (du premier entré,
premier sorti).

87
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Cependant, il convient de ne pas omettre le coût des marchandises utilisées et dont les
factures n’ont pas été reçues à la clôture, et de ne faire inclure au coût du contrat que les coûts
de matériaux consommés.
A ce titre la norme IAS 11 précise que : « n'entre pas dans le coût du contrat, le coûts des
matériaux livrés sur chantier ou mis de côté sans avoir été encore installés, consommés ou
mis en œuvre pendant l'exécution du contrat à moins que ces matériaux aient été fabriqués
spécialement pour le contrat. »

Les pertes et gaspillages de matériaux sont à exclure du coût du contrat.


1-2- Coûts de la main d'œuvre :
La valorisation du coût de la main d'œuvre nécessite :
→La détermination du volume horaire passé par chaque intervenant dans la réalisation du
contrat : Ceci suppose un suivi du temps passé pour chaque contrat. Ce suivi est primordial
dans les contrats de service où les charges de personnel constituent l’essentiel du coût du
contrat et où il est fréquent qu’un même salarié intervienne de manière concomitante dans
plusieurs affaires. La détermination du temps passé par chaque intervenant s’effectue à laide
de fiches d’imputation du temps passé servies périodiquement par lesdits intervenants.
→Le calcul d’un coût horaire par intervenant : Ce coût horaire doit couvrir l’ensemble des
charges que supporte l’entreprise (rémunération brute plus charges sociales).
Il est à préciser que les coûts de la main d'œuvre anormalement perdue sont exclus des coûts
incorporables au contrat.
1-3- Le coût de la sous-traitance
Dans le cas ou l’exécution d’un contrat à long terme nécessite l’intervention d’un sous-traitant,
les charges relatives à cette intervention sont à inclure au coût dudit contrat.
Le coût de la sous-traitance à prendre en compte est celui correspondant aux travaux réalisés.
Ainsi les avances et acomptes des travaux de sous-traitance à effectuer n'y sont pas inclus.
Le problème peut se poser pour l’évaluation des en cours lorsque le sous-traitant n’a pas
achevé ses travaux ou prestations à la clôture de l’exercice. Il convient alors d’évaluer les
travaux ou prestations déjà réalisés et de les incorporer au coût du contrat.
1-4- L'amortissement du matériel utilisé pour l’exécution du contrat
Les amortissements à retenir pour l'évaluation des coûts du contrat sont ceux qui constatent
les dépréciations relatives aux matériels et équipements affectés au projet objet du contrat. La
durée d'amortissement du matériel doit être appréciée en fonction de l'usage attendu, de
l'usure physique et de l'obsolescence découlant de changements technologiques.

88
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

1-5- Les coûts engagés pour l'obtention d'un contrat :


Entre la phase d'analyse de faisabilité d'un projet et la signature d'un contrat par le client, il
peut s’écouler plusieurs mois pendant lesquels les bureaux d'études et les ingénieurs
travaillent sur le projet. La question se pose de savoir si ces charges engagées pour la
signature du contrat doivent ou non être imputées au coût de ce dernier.
Un avis du CNC sur le traitement à réserver à ces charges est souhaitable, vu que le
CGNC reste muet à ce sujet.
La norme IAS 11 ainsi que l’avis du Conseil National de la Comptabilité français n° 99-10 relatif
aux contrats à long terme considèrent que les coûts directement imputables à un contrat et
qui sont engagés pour en obtenir la signature sont à incorporer au coût dudit contrat :
− S’ils peuvent être identifiés séparément et mesurés de façon fiable.
− Et s’il est probable que le contrat sera conclu.
Lorsque les coûts engagés pour obtenir un contrat sont constatés en charge de l’exercice
auquel ils se rattachent, ils ne sont pas imputés au contrat lorsque ce dernier est obtenu au
cours d’un exercice ultérieur.
1-6- Les frais financiers
Le CGNC n’est pas explicite quant au traitement des frais financiers afférant à un contrat à
terme. A notre avis il serait possible, par extrapolation, d’adopter le même traitement réservé
à ces frais en matière d’évaluation du coût de production des stocks.
Le CGNC précise en ce qui concerne l’évaluation du coût de production des articles en stock,
que ce dernier ne comprend pas les charges financières, sauf conditions spécifiques de
l'activité à justifier dans l’ETIC (A1).
Néanmoins, et toujours selon le CGNC, les charges financières relatives à des dettes
contractées pour le financement spécifique de production dont le cycle normal d'élaboration
est supérieur à douze mois peuvent être incluses dans le coût de production.
A notre avis l’entreprise peut opter pour l’incorporation des frais financiers au coût d’un contrat
à terme si les conditions suivantes sont réunies.
− La charge financière correspond à des intérêts de capitaux empruntés spécifiquement pour
la production des biens et services objet du contrat, c'est-à-dire qu'en l’absence de ces
capitaux, l'entreprise aurait de sérieuses difficultés financières à achever convenablement le
contrat qu'elle s'est engagée à effectuer.
− La durée du cycle de production dépasse douze mois. En effet, cette condition est souvent
remplie pour les contrats à terme mais peut ne pas l’être pour certains contrats dont la durée
ne dépasse pas douze mois mais s'étale sur deux exercices.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

− Les coûts financiers doivent être évalués de façon fiable,


− La non interruption dans l'exécution des travaux pendant une période relativement longue,
sauf pour les cas où la durée est un préalable nécessaire au processus de préparation du bien
ou du service.
A notre avis dans le cas où les fonds empruntés sont placés temporairement, dans l'attente
d'être dépensés pour la réalisation des contrats, les revenus obtenus de ce placement devront
être déduits des charges financières des contrats concernés.
Ainsi, les frais financiers incorporables spécifiquement à un contrat doivent correspondre aux
charges d'emprunts réelles encourues sur cet emprunt au cours de l'exercice diminué le cas
échéant des revenus obtenus du placement temporaire des fonds excédentaires dudit
emprunt.
1-7- Les frais de recherche et de développement
Comme pour le coût engagé pour l'obtention du projet et les frais financiers, le CGNC ne donne
pas de précision particulière en ce qui concerne le traitement des frais de recherche et de
développement.
Il est à noter que le CGNC exclut ces frais du coût de production des stocks, sauf conditions
spécifiques de l’activité à justifier dans l’ETIC.
A notre avis ces frais sont à incorporer au coût du contrat dans la mesure ou l’entreprise peut
prouver que lesdits frais ont été engagés pour les besoins de la commande objet du contrat.
1-8- Les coûts estimés des rectifications et des travaux effectués au titre de la garantie
Les contrats à terme comportent toujours des clauses particulières de garantie. Quelle que
soit la nature du bien réalisé ou de la prestation fournie, les obligations de l'entrepreneur ne
prennent fin qu'une fois terminée la période de garantie contractuelle. En matière de grands
projets, cette période se situe souvent entre un et deux ans.
Ainsi, lorsqu'une affaire est clôturée, il importe que l’entreprise estime avec une grande
précision les dépenses pouvant survenir entre la réception provisoire et la réception définitive.
Ces estimations doivent tenir compte de l'expérience passée. L'exploitation d'une comptabilité
analytique performante peut permettre d'établir des règles statistiques sur le coût réel des
prestations liées aux services après vente et à la garantie.
Les dépenses ainsi estimées viennent minorer la marge globale du contrat.
Les coûts estimés pour achèvement du contrat recouvrent plusieurs notions voisines.
Celles-ci peuvent être classées en trois catégories principales :
- Les dépenses liées à la levée des réserves exprimées par le client sur le procès-verbal de
réception provisoire.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

- La valorisation des souhaits du client concernant des modifications et aménagements


mineurs des différents travaux et/ou prestations réalisés.
- Une évaluation statistique des différentes charges intervenant en fin de contrat.
Lorsqu'en cours de contrat, des modifications sont à apporter sur les lots déjà réalisés, les
dépenses correspondantes sont assimilables à des coûts supplémentaires et doivent être
intégrées à ce titre dans les budgets d'affaires prévisionnels. Aussi, leur prise en compte
modifie l'évaluation globale du résultat prévisionnel.
2- Charges indirectes
Il s'agit des coûts qui peuvent être affectés à l'activité de l’entreprise dans son ensemble et qui
sont susceptibles d'être répartis entre les différents contrats:
Nous citons :
- Le coût d'assurance,
- Le coût d'étude de conception et d'assistance technique,
- Les frais financiers des capitaux empruntés pour l'ensemble de l'activité de l'entreprise (pour
les contrats dont la durée dépasse douze mois),
- La main d'œuvre indirecte du service technique et du service approvisionnement,
- Les amortissements et l'entretien des bâtiments et équipements industriels,
- Les frais de gestion et d'administration de la production.
La répartition des charges indirectes devra faire l'objet d'une analyse qui permettra de
déterminer les charges qui sont incorporables à un contrat et celles qui ne le sont pas. Cette
répartition se fera grâce à la comptabilité analytique à l'aide de méthodes systématiques et
rationnelles, appliquées de façon cohérente à l'ensemble des coûts ayant des caractéristiques
analogues.
3- Les charges non incorporables
Parmi les charges non incorporables nous citons :
3-1- Frais d'administration générale
Les frais d'administration générale constituent des charges de période et ne sont pas
incorporables aux coûts des contrats. Il s'agit :
→Des frais de direction et du personnel de l’administration générale,
→Des frais de siège :
• Les loyers
• Assurance locaux
• Entretien locaux
• etc.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

3-2- Pertes et gaspillages


Les pertes et gaspillages sont également exclus des coûts incorporables. Il s'agit notamment
de la matière et de la main d'œuvre anormalement perdues.
3-3- Les coûts qui portent sur une activité future au titre du contrat :
Il s'agit par exemple des coûts de matériaux livrés aux chantiers sans être utilisés ou
consommés.
3-4- Les frais de recherche et développement:
Il s'agit des frais qui ne sont pas rattachés spécifiquement à un contrat.
3-5- Le coût de la sous activité
La quote-part des charges correspondant à la sous-activité est également à exclure à notre
avis. En matière d’évaluation du coût de production des stocks, le CGNC précise que « la
quote-part supplémentaire de charges fixes unitaires résultant d'une sous-activité caractérisée
de l'entreprise par rapport à une capacité normale de production préétablie en fonction des
caractéristiques techniques de l'équipement et économiques de l'entreprise» est exclue du
coût de production des stocks.
3-6- Frais financiers
Les charges financières ne répondant pas aux conditions développées dans le point 1.6.
4- Produits venant en déduction des coûts incorporables
4-1- Produits financiers
Seul l'excédent des charges d'emprunt sur les produits financiers du même emprunt est
susceptible d'être incorporé au coût du contrat.
4-2- Produits accessoires
Il s'agit de revenu de la cession des équipements et matériaux à la fin du contrat.

III- Les contrats à long terme bénéficiaires.

1- Méthode de l’achèvement.
1-1 Principe de fonctionnement 7
Principes selon le PCG.

« Dans cette méthode, le résultat et le chiffre d'affaires provenant de l'opération ne sont acquis
que lors de la livraison du bien ou à l'achèvement de la prestation.»

7 Manuel de comptabilité approfondi DECF

92
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

« En cours d'exécution du contrat, les en-cours sont valorisés et constatés à la clôture


de chaque exercice à hauteur des charges engagées : aucun bénéfice n'est pris en
compte ni aucun chiffre d'affaires.»

Les travaux en cours sont donc constatés à la clôture de chaque exercice à concurrence des
charges enregistrées comme pour les productions de produits.

L’étude de la procédure conduit a distingué deux périodes : en cours d’exécution du contrat


d’une part, l’achèvement de celui-ci d’autre part.

a- en cours d’exécution du contrat

• Les sommes versées par le client sont considérées comme des avances et acomptes
et non comme des produits d’exploitation
• Les charges engagées dans la réalisation partielle du contrat sont des éléments
constitutifs du cout de production en cours. Cette dernière et comptabilisée dans les
conditions habituelle

b- à l’achèvement du contrat

• Le produit global de l’opération est enregistre en tant que tel après réception de
l’ouvrage par le cocontractant

1-2 chronologies des opérations


1°) A la fin de chaque exercice comptable comptabilisation des en-cours de production :

2°) A la fin du contrat :

a) Enregistrement de la facture :

3421 client D
71241 C
travaux

b) Contrepassation des en-cours :

93
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

71341 Variations des stocks des travaux en cours D


Travaux en cours C
31341 Libellé : Contrepassation des en-cours

2- Méthode de l’avancement.

31341 Travaux en cours D


71341 Variations des stocks des travaux en C
cours

1- La Méthode de l’avancement des travaux

1-1- Définition :

La méthode de l’avancement consiste à comptabiliser le Chiffre d’affaires et le résultat au fur


et à mesure de l’avancement des contrats 8 c’est-à-dire la comptabilisation annuelle du chiffres
d’affaires et des charges correspondantes en déterminant ce qui est appelé les situations
mérités qui est déterminer ainsi :

𝑪𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔é𝒔


Situation méritée= Prix facturé * 𝑪𝒐𝒖𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é

8Définition tiré de l’ouvrage Comptabilité approfondie DCG UE 2010 – Manuel et application corrigées, Chérif-
Jacques Allali

94
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Le montant de la situation méritée est comptabilisé comme produit d’un exercice

La méthode de l’avancement est considérée comme préférentielle car elle conduit à une
meilleure information financière

Pour la mise en œuvre de cette méthode, il est également précisé que la constatation du
résultat et du chiffre d’affaires de chaque contrat diffère selon que l’entreprise a ou non la
capacité à estimer de façon fiable le résultat a terminaison

La capacité à estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur trois critères :

*) Possibilité d’identifier clairement le montant total des produits du contrat


*) possibilité d’identifier clairement le montant total des couts imputables au contrat
*) l’existence d’outils de gestion permettant de valider le pourcentage d’avancement et
de réviser les estimations de charges et de produits

1-2- Traitement Comptable :


Les travaux partiellement exécuté sont considérés comme vendus autrement dit, cette
méthode permet de rattacher une partie du résultat global à chaque exercice ainsi que le chiffre
d’affaires partiel correspondant aux travaux partiellement exécutés, sans attendre la fin de
l’opération

2- Méthode du bénéfice a l’avancement des travaux.


2-1- Définition :

La méthode de bénéfice a l’avancement du travaux qui consiste à constater a la clôture


de chaque exercice le résultat sur chaque opération même partiellement exécutée
c’est-à-dire déterminer le résultat sur chaque tranche exécutée, appelé Produit net
partiel calculé comme suite :

𝑪𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙 𝒓é𝒂𝒍𝒊𝒔é𝒔 𝒂 𝒍𝒂 𝒄𝒍𝒐𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆𝒔


P = Bénéfice globale *
𝑪𝒐𝒖𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒆𝒔𝒕𝒊𝒎é 𝒅𝒖 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 𝒐𝒖 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆

Remarque : le Taux d’avancement est déterminer en utilisent la ou les méthodes qui mesurent
de façon fiable, selon leurs nature les travaux ou services exécutés et acceptés, peuvent être
retenu :

95
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

*) soit le rapport entre les couts de travaux exécutés a la date de clôture et le total prévisionnel
des couts d’exécution du contrat

*) soit les mesures physiques ou études permettant d’évaluer le volume des travaux ou
services exécutes

2-2- Traitement Comptable :

A l’arrêt des comptes le produit net partiel de l’exercice est enregistré en classe 7 et en
contrepartie, l’inscription d’un même montant a un compte de régularisation d’actif ; les travaux
en cours, correspondants à l’exécution partielle du contrat, étant inscrits dans les encours

1- Comptabilisation avec la Méthode du bénéfice a l’avancement du Travaux


Produit net partiel en N = (22 500 – 18 750) * 8 625 /18 750 = 1 725

Ecriture en N

Courant N
5141 Banque 5 000

3458 Etat-autres comptes débiteur 1 000

4421 Clients avances et acomptes reçus 5 000

4455 Etat Tva facturée 1 000


Libellé : Constatation de l’acompte N

Courant N
6…. Charge par nature 7 187,5

3455 Etat Tva récupérable / charges 1 437,5

5…. Trésorerie 8 625


Libellé : Charges engagées

31/12/N
31341 Travaux encours 8 625

71341 Variation du stock en cours 8 625


Libellé : Constatation du stock des travaux

96
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

31/12/N
34272 Créances sur travaux non encore facturables 1 725

7123 Produit net partiel 1 725


Libellé : Constatation du bénéfice de l’exercice N
Ecritures en N+1

Produit Net Partiel en N+1 = (22 500 – 18 750) * 9 000 /18 750 = 1 800

1/08/N+1
5141 Banque 7 500

3458 Etat-autres comptes débiteurs 1 500

4421 Clients, avances et acomptes reçus 7 500

4455 Etat Tva facturée 1 500


Libellé : Constatation de l’acompte
Courant N+1
6…. Charge par nature 7 500

3455 Etat Tva Récupérable sur les charges 1 500

5…. Trésorerie 9 000


Libellé : Charges engagées
31/12/N+1
3134 Travaux encours 17 625
1
7134 Variation du stock en cours 17 625
1 Libellé : Constatation du stock final des
travaux
31/12/N+1
3427 Créances sur travaux non encore facturables 1 800
2
7123 Produit net partiel 1 800
Libellé : Constatation du bénéfice de
l’exercice N+1

Ecritures en N+2

Courant N+2

97
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

6…. Charge par nature 937,5

3455 Etat Tva récupérable sur les charges 187,5

5…. Trésorerie 1 125


Libellé : Charges engagées

1/10/N+2
3421 Clients 22 500

71241 Travaux 18 750

4455 Etat Tva facturée 3 750


Libellé : Facturation finale des travaux
1/10/N+2
5141 Banque 9 000
3421 Clients 9 000
Libellé : Encaissement du Solde

31/12/N+2
7134 Variation des stocks des travaux 17 625
1
3134 Travaux en cours 17 625
1 Libellé : Annulation du Stock initial

31/12/N+2
7121 Produit net partiel sur opération terminée 3 525
9
3427 Créances sur travaux non encore facturable 3 525
2 Libellé : Pour solde

2- Comptabilisation avec la Méthode de l’avancement des travaux


On calcul les situations méritées
N 22 500 * 8 625 / 18 750 = 10 350

98
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

N+1 22 500 * 9 000 / 18 750 = 10 800

N+2 22 500 * 1 125 / 18 750 = 1 350

Ecritures en N

1/08/N
5141 Banque 5 000

3458 Etat-autres comptes débiteurs 1 000

4421 Clients, avances et acomptes reçus 5 000

4455 Etat Tva facturée 1 000


Libellé : Constatation de l’acompte

Courant N
6…. Charge par nature 7 187,5

3455 Etat Tva récupérable sur les charges 1 437,5

5…. Trésorerie 8 625


Libellé : Charges engagées

31/12/N
3421 Clients 10 350

71241 Travaux 8 625

4455 Etat Tva Facturée 1 725


Libellé : Constatation de la situation méritée N
31/12/N
4421 Clients, avances et acomptes reçus 5 000

99
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

3421 Clients 5 000


Libellé : Pour solde

Ecritures en N+1

1/08/N+1
5141 Banque 6 250

3458 Etat-autres comptes débiteurs 1 250


4421 Clients, avances et acomptes reçus 6 250
4455 Etat Tva facturée 1 250
Libellé : Constatation de l’acompte

Courant N+1

6…. Charge par nature 7 500

3455 Etat Tva récupérable sur les charges 1 500

5…. Trésorerie 9 000


Libellé : Charges engagées

31/12/N+1
3421 Clients 10 800

7124 Travaux 9 000


1
Etat Tva Facturée 1 800
4455 Libellé : Constatation de la situation méritée
N+1
31/12/N+1
4421 Clients, avances et acomptes reçus 6 250

3421 Clients 6 250


Libellé : Pour solde

Ecritures en N+2

1/10/N+2
5141 Banque 7 500

3458 Etat-autres comptes débiteurs 1 500

100
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

4421 Clients, avances et acomptes reçus 7 500

4455 Etat Tva facturée 1 500


Libellé : Constatation de l’acompte N+2
Courant N+2
6…. Charge par nature 937,5

345 Etat Tva Récupérable sur les charges 187,5


5
5…. Trésorerie 1 125
Charges engagées
1/10/N+2
3421 Clients 1 350

7124 Travaux 1 125


1
Etat Tva facturée 225
4455 Libellé : Situation méritée en N+2

IV- Les contrats à long terme déficitaires.

Un contrat, qui devait être bénéficiaire à l’origine, peut s’avérer finalement déficitaire pour
diverses raisons. Il peut, par exemple, s’agir de hausses imprévues du coût des matières
premières, de la survenance de difficultés techniques nécessitant l’engagement de frais
supplémentaires non pris en charge par le client.

1- Disposition générale :
En principe toute perte probable donne le plein droit à une constatation d’une provision qui
couvre ladite perte probable.

Provision = Coût total du contrat – 𝑃𝑟𝑖𝑥𝑑𝑒𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒

2- Comptabilisation des contrats déficitaire.


La provision est divisée en deux éléments :

▪ Provision pour dépréciation des travaux en-cours : correspondant à la perte constatée à la


clôture de l’exercice = Perte totale × degré d’avancement des travaux.
▪ Provision pour risques pour le complément de perte = Perte totale – Provision pour
dépréciation.

101
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

En effet, la perte latente constatée en clôture d’exercice doit être comptabilisée en provision
pour dépréciation de travaux encours, le supplément de perte évaluable à la fin du contrat doit
être comptabilisé pour son intégralité en provision pour risque.

A la seule différence dans le cas de comptabilisation selon la méthode de l’avancement


classique, il ne peut y avoir enregistrement d’une « provision pour dépréciation des encours »
puisque, selon les principes de cette méthode, le stock d’encours n’apparaît pas au bilan de
clôture de l’exercice. La seule possibilité est d’enregistrer alors la totalité de la perte en tant
que « provision pour risque ». Ainsi la perte future est retranchée au résultat du premier
exercice comptable.

Lors des exercices suivants, on utilisera le compte provision pour risques afin de neutraliser la perte.
Les provisions sont reprises en totalité à la clôture de l’exercice d’achèvement du contrat.

❖ Remarque.

La méthode dite du produit net partiel ne peut plus être utilisée dans ce cas pour la simple
raison ; c’est qu’on n’a plus un bénéfice prévisionnel.

3- Démarche de comptabilisation.
a- La méthode de l’achèvement.
➢ Au la fin de chaque exercice partiel.

31/12/N

6196 Dotation aux provisions pour dépréciation des X


3913 stocks X
PPD des produits encours
Libellé : Constatation de la provision pour
dépréciation des produits encours.

31/12/N

6195 Dotations aux provisions pour risques et charges X


1518 Autres provisions pour risques X

102
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Libellé : Constatation de la dotation à la


provision pour risques et charges.

➢ A la date d’inventaire de l’exercice de livraison.

31/12/N
3913 PPD des produits encours X
7196 Reprises sur provision pour dépréciation de l’AC X

Libellé : Constatation de la provision pour


dépréciation des produits encours.
31/12/N

1518 Autres provisions pour risques X


7195 Reprises sur provisions pour risques et charges X

Libellé : Constatation de la dotation à la


provision pour risques et charges.
b- La méthode de l’avancement des travaux.
➢ A la fin de chaque exercice partiel.

6195 Dotation aux provisions pour dépréciation des X


stocks
1518 Autres provisions pour risques X
Libellé : Constatation de la provision pour
dépréciation des produits encours.

➢ A la date d’inventaire de l’exercice de livraison.

31/12/N

1518 Autres provisions pour risques X


7195 Reprises sur provisions pour risques et charges X
Libellé : Constatation de la provision pour
dépréciation des produits encours.

103
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Chapitre 6:
L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
ET SUBVENTION
D’INVESTISSEMENT.

104
Les capitaux permanents sont des ressources durables qui financent les emplois stables de
l’entreprise, parmi ces capitaux permanents ils existent les emprunts à moyen et long terme,
qui sont des emprunts contractés auprès d’un seul créancier comme le cas d’un établissement
financier, ou bien des emprunts obligataires sous forme des titres obligataires négociables.

• Le choix de moyen de financement est déterminé par plusieurs critères dont


l’entreprise doit tenir compte :
• L’indépendance de l’entreprise face aux établissements financiers ;
• La solvabilité de l’entreprise ;
• Le cout de chaque mode de financement ;
• La rentabilité financière.

Le choix de l’emprunt obligataire est un choix de financement en dehors du circuit bancaire


classique. Toutefois pour définir ce mode de financement, le présent rapport consacré à
étudier en général et le cadre juridique dans la première partie, l’aspect financier, comptable
et fiscal. Par contre le dernier chapitre sera alloué à étudier l'un des subventions accordées
par l'état, elle s'agit de subvention d'investissement.

I-Définition et cadre juridique

Définition de l’emprunt obligataire

C’est un emprunt lancé par une entreprise privé cotée en bourse ou une entreprise publique,
sous forme d'obligations qui sont achetées par des investisseurs.

Les obligations sont des titres négociables qui, dans une même émission, confèrent les
mêmes droits de créance pour une même valeur nominale, permettant à l'entreprise d'obtenir
des fonds pendant une durée déterminée et entraînant l'obligation de payer un intérêt (coupon)
et de rembourser le principal selon des modalités de l’émission (à l’échéance ou par
amortissement).

• La différence entre l’emprunt obligataire et l’emprunt classique, c’est que dans le


premier il y a un seul prêteur, contrairement au deuxième où il y a plusieurs prêteurs.

Caractéristique de l’emprunt obligataire

Valeur nominale
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

C’est une fraction du montant de l'emprunt obligataire et est identique pour tous les titres
relevant d'une même émission. Par ailleurs, la valeur nominale sert de base au calcul des
intérêts. Minimum du nominal des obligations :

Prix d’émission
Le prix d’émission des obligations correspond au montant réellement payé par le souscripteur
pour l’achat des obligations émises.

Prime d’émission
C’est le montant supporté par la société émettrice pour intéresser les souscripteurs. C’est la
différence entre le montant de remboursement et le prix d’émission.

Prix de remboursement
C’est le prix payé par la société, à l’échéance, aux différents obligataires.

Les obligations sont remboursées soit (à la valeur nominale) soit à un prix supérieur fixe ou
variable (prime de remboursement).

• Cas ou l’obligation est remboursée à la valeur nominale

Prix de remboursement = Prix d’émission

• Cas ou l’obligation est remboursée

Prix de remboursement > à la valeur nominale

• La différence constitue la prime de remboursement

Prime de remboursement = Prix de remboursement – Valeur nominale

Double prime.
Lorsque le prix d’émission a été inférieur à la valeur nominale et que le prix de
remboursement est supérieur à la valeur nominale il y a double prime :
✓ Prime d’émission
✓ Prime de remboursement

Double prime = Prix de remboursement - Prix d’émission

106
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Frais d’émission
Il s’agit des frais engagés lors de l’émission de l’emprunt obligataire notamment :
✓ Les frais de publicité
✓ Les commissions des intermédiaires financiers.
La durée de vie de l'emprunt obligataire
C’est le temps compris entre la date de jouissance, date à laquelle les intérêts
commencent à courir, et le dernier flux en capital.

La maturité
C’est la période allant de la date d’observation jusqu'au dernier remboursement. Au
moment de l'émission, la durée de vie de l’emprunt obligataire et sa maturité sont
identiques.

La date de règlement
C’est le jour où le souscripteur verse à l’émetteur le prix de l’obligation.

La date de jouissance
C’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir. Les dates de
jouissance et de règlement ne sont pas forcément simultanées.

Le taux

• Le taux nominal : c’est le taux à appliquer à la valeur nominale afin de calculer le


montant des intérêts que l'emprunteur (émetteur) versera aux porteurs des obligations,
ou il existe (fixe et variable).
• Le taux actuariel : égalise le prix d'un actif financier et la valeur des flux futurs de
paiements qui lui sont attachés.

Types d’obligations

Obligations ordinaires
Titres de créances qui engagent l’émetteur à payer un coupon et à rembourser le montant de
l’emprunt (appelé le principal). Le coupon peut être fixe, variable ou révisable; au Maroc il est
en général versé annuellement. Le principal est soit remboursé en totalité à maturité pour les

107
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

obligations « in fine », soit par séries égales ou annuités constantes pour les obligations
amortissables.

Obligations subordonnées
Obligations ayant une séniorité inférieure aux obligations ordinaires. Leurs détenteurs sont
servis après les détenteurs d’obligations ordinaires en cas de défaut de l’émetteur. Dans ce
sens, une obligation subordonnée est plus risquée pour le souscripteur et devrait à priori verser
une prime de risque supérieure à celle de l’obligation ordinaire.

Obligations convertibles en actions

Obligations qui donnent le droit et non l’obligation au souscripteur de les échanger contre des
actions de la société émettrice ou d’une autre société suivant un mode de calcul préfixé.

Obligations remboursables en actions

Obligations qui sont remboursées à l’échéance en actions de l’émetteur suivant un mode de


calcul préfixé.

Obligations indexées sur l’inflation


Obligations dont le principal et / ou les coupons versés dépendent de l’inflation.

Obligations sécurisées
Obligations dont le versement des coupons et du principal est garanti grâce à des créances
hypothécaires ou des créances sur le secteur public. Elles sont ainsi mieux notées par les
agences de notation que les obligations ordinaires ou subordonnées.

Obligations perpétuelles
Obligations qui n’engagent pas de remboursement de principal mais un versement de coupons
sur une durée indéterminée. Elles sont en général « callable », c’est-à-dire que l’émetteur peut
mettre fin à ces obligations via un remboursement du principal.

Produit structuré
Instrument financier le plus souvent élaboré sur mesure pour répondre à des besoins de
placement ou de couverture spécifiques. Les produits structurés peuvent proposer une
garantie de capital et/ou une garantie de rendement et/ou une exposition sur un marché ou un
facteur de risque donné. Ils se composent généralement de « briques de base » (options,
obligations, etc.).

108
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Cadre juridique

« Les obligations sont régies par les articles de 292 à 325 de la loi sur la société
anonyme 78-12»

L’émission de l’emprunt obligataire

Valeur minimale de l’obligation :


Les obligations sont des titres négociables qui, dans une même émission, confèrent les
mêmes droits de créance pour une même valeur nominale.

Cette valeur nominale ne peut être inférieure à 50 DH. Toutefois, pour les sociétés dont les
titres sont inscrits à la cote de la Bourse des valeurs, le minimum du montant nominal est fixé
à dix (10) dirhams.

Sociétés pouvant émettre des obligations : Art 293


Ce sont les sociétés Anonymes remplissant les conditions suivantes :

• deux années d'existence ;


• clôturé deux exercices successifs ;
• approuvé les états de synthèse de ces deux exercices ;
• un capital social intégralement libéré.

Les obligations suivantes ne sont pas concernées par les conditions citées ci-dessus:

• Obligations bénéficiant de la garantie de l‘État, ou des autres personnes morales


autorisées par l‘État à donner cette garantie ;
• Obligations gagées par des titres de créances sur l‘État ou sur les autres personnes
morales sous réserve de garantie par l‘État de leurs créances.

Organe compétent autorisant l‘émission des obligations : Art 294

• L’AGO des actionnaires est seule habilitée pour décider ou autoriser l'émission
d'obligations.
• L’AGO est seule habilitée pour autoriser la constitution de sûretés en vue de garantir
le remboursement de l'emprunt obligataire.
• L’AGO peut déléguer au conseil d'administration ou au directoire les pouvoirs pour
procéder, dans 5 ans, à des émissions d'obligations et en arrêter les modalités.

109
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• Pour les sociétés à objet principal l’émission d’emprunts obligataires destinés au


financement des prêts qu'elles consentent, le conseil d'administration, ou le directoire
est habilitée de plein droit à ces émissions, sauf disposition statutaire contraire.

Conditions préalables à l’émission d’un emprunt obligataire

La note d’information :
Avant toute émission d' obligations par appel public à l' épargne, la société émettrice est tenue
d'établir la note d' information prévue à l' article 13 du dahir portant loi n° 1-93-212 précité du
4 rabii II 1414 (21/09/1993), conformément aux dispositions de l'article 14 dudit dahir relatif au
CDVM et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne tel
que modifié et complété. La note d’information porte, notamment, sur l’organisation de la
société émettrice, sa situation financière et l’évolution de son activité, ainsi que sur les
caractéristiques et l’objet de l’opération envisagée.

Les modalités prévues par les dispositions des articles 22 et 23 pour la souscription des
actions s'appliquent à la souscription des obligations.

Le montant de l'emprunt obligataire doit être entièrement souscrit. A défaut, les souscriptions
sont réputées non avenues.

Masse des obligataires :


Droit de défense et de communication

• Les porteurs d’obligations d'une même émission sont groupés de plein droit pour la
défense de leurs intérêts communs en une masse dotée de la personnalité morale ;
• Les représentants de la masse ne peuvent s'immiscer dans la gestion des affaires
sociales. Ils ont accès aux assemblées générales des actionnaires, mais sans voix
délibérative. Ils ont le droit d'obtenir communication des documents mis à la disposition
des actionnaires dans les mêmes conditions que ceux-ci.

L'assemblée générale des obligataires.


L'assemblée générale des obligataires délibère sur toutes mesures ayant pour objet d'assurer
la défense des obligataires et l'exécution du contrat d'emprunt et en général sur toutes
mesures ayant un caractère conservatoire ou d'administration.

110
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

La tenue de l’assemblée générale des obligataires n’est pas obligatoire. De plus, cette dernière
doit se tenir dans un délai d’un an après le lancement de l’émission afin de désigner un
représentant de la masse des obligataires (Art 300 - loi sur les SA). En attendant ce délai, c’est
un représentant provisoire qui est désigné.

Dans la réalité, pour un certain nombre de sociétés soit l’assemblée générale des obligataires
n’est pas convoquée, soit le quorum n’est pas atteint, si bien que le représentant définitif de la
masse des obligataire n’est pas désigné.

Pour pallier à cela, on pourrait par exemple sensibiliser le représentant provisoire pour
convoquer l’assemblée des obligataires. En effet, aujourd’hui la responsabilité liée à la
convocation de cette assemblée est diluée entre le conseil d’administration, le représentant
de la masse et les obligataires, par les obligataires représentant 10% au moins des obligations
(avec avis du représentant de la masse) ou par les liquidateurs lorsque la société est en cours
de liquidation. (cf. Art. 306 - loi sur la S.A).

Aspect comptable, financier et fiscal

Aspect comptable

L’émission de l’emprunt obligataire

Le CGNC prévoit que les emprunts obligataires dont le remboursement est assorti de primes
sont comptabilités au crédit du compte 1410 pour leur montant total, primes de remboursement
incluses la contrepartie de ces primes est enregistrée au débit du compte 2130 "Primes de
remboursement des obligations" qui figure à l'actif du bilan.

Les frais engagés lors de l'émission des emprunts obligataires notamment :

• Frais de publicité : les annonces légales pour les emprunts émis par les SA faisant
appel public à l’épargne.
• Commissions des intermédiaires financiers :
o Charges pour la totalité dans l’exercice de leur engagement ;
o Charges à répartir sur plusieurs exercices (au compte 2125 frais
d’émission des emprunts) en vue de leur étalement par amortissement.

Enregistrement comptable :

111
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

A la date d’émission :
Date d’émission
Prix Emission-
5141 Banques
#N/A (FB+AN+TVA)
Frais et commissions sur services
61473
bancaires FB
61441 Annonces et insertions AN
34552 Etat - TVA récupérable sur charges TVA
2130 Primes de remboursement des obligations PRO
Emprunts
#N/A
1410 Obligataires PE+PRO

Emission de l’EO

A la date d’inventaire :
Activation des charges de l’opération :
A l’inventaire
FB +
Frais d'émission des emprunts
2125 #N/A AN

Transfert de charges d'exploitation - autres FB +


71973 #N/A charges externes AN
Transfert des frais d’émission de
l’EO

Enregistrement des dotations aux amortissements des frais d’émission :


A l’inventaire

Dotations d'exploitation aux amortissements


61912
des charges à répartir #N/A DA
Amortissements des frais
28125 #N/A d'émission des emprunts DA

112
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

 La règle du prorata tempori n’est pas applicable pour l’INV

Enregistrement des dotations aux amortissements de la PRO


La prime de remboursement des obligations doit être amortie sur la durée de l’emprunt.
A la fin de chaque exercice comptable, pendant toute la durée de l’emprunt, on débite le
compte 6191 par le crédit du compte 2813.

Dotations aux amortissements des primes


6391 de remboursement des obligations #N/A DA
Amortissements des primes de
2813 #N/A remboursement des obligations DA

Le montant de l’annuité (DA) dépend du type de remboursement de l’emprunt obligataire.


Régularisation des intérêts
A la clôture de chaque exercice comptable, il y a lieu de mettre en évidence le principe
comptable de spécialisation des exercices (pour les charges d’intérêts).

• Rattacher les intérêts échus à l’exercice.


• Régulariser les intérêts courus et non échus à payer.

Constatation des intérêts échus (exigibles)


A la date d’inventaire les coupons intérêts devenus exigibles sont à enregistrer au débit du
compte « 63111 intérêts des emprunts » par le crédit du compte « 4485 Obligations,
coupons à payer ».

63111 Intérêts des emprunts #N/A I


Obligations, coupons à
4485 #N/A payer I x (1- t)
Etat, impôts et taxes à
4457 payer Ixt
(ICE + TPPRF retenue) à
payer
t = taux de la Taxe sur les Produits de Placement à Revenu Fixe (TPPRF)

113
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

t= 20% non libératoire ou t = 30% libératoire

Intérêts courus et non échus à payer

63111 Intérêts des emprunts #N/A


Intérêts courus et non échus à
4493 #N/A payer

Il est nécessaire d’évaluer les intérêts courus non échus sur les emprunts

I.C.N.E. de l’exercice N = VN de l’emprunt restant dû x Taux d’intérêt x Prorata (n/360)

 Cette écriture est contrepassée le premier jour de l’exercice suivant

Paiement des intérêts

4485 Obligations, coupons à payer #N/A


Frais et commissions sur services
5141 bancaires Banques

Versement de l’emprunt obligataire

1410 Emprunt obligataire #N/A


4484 #N/A Obligation échu à rembourser

Obligations, échu à
4484 rembourser #N/A

114
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Frais et commissions sur services


5141 bancaires Banques

Versement de la retenue à la source

4457 Etat, impôts et taxes à payer #N/A


Frais et commissions sur services
51 bancaires Trésorerie – actif

Aspect financier

Le remboursement de l'emprunt obligataire (ou amortissement de l'emprunt) s’effectue


graduellement par des remboursements partiels, le plus souvent annuels.

La somme consacrée chaque année au service de l'emprunt, à savoir l'annuité, comprend,


deux parties :

• Le remboursement de la tranche d'obligations ;


• Le paiement des intérêts.

Remboursement par amortissement global " in fine "

L'exemple ci-dessous d’un emprunt obligataire:

C: valeur nominale, N: nombre d'obligation, i: taux d'intérêt, n: durée, c: coupon d'intérêt

N= 2000, i= 8%, C= 500, n=4, c=40


Intérêt = C x N x i
Intérêt = 500 x 2000 x 8% = 80 000

Période Nombre Intérêt Amortissement Annuité


d'obligations
restantes Nombre Montant
d'obligation d'obligation

115
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

1 2000 80 000 - - 80 000

2 2000 80 000 - - 80 000

3 2000 80 000 - - 80 000

4 2000 80 000 2000 1 000 000 1 080 000

Remboursement par amortissement constant:

C: valeur nominale, N: nombre d'obligation, i: taux d'intérêt, n: durée, c: coupon d'intérêt

N= 2000, i= 8%, C= 500, n=4, c=40

Période Nombre Intérêt Amortissement Annuité


d'obligations
restantes Nombre Montant
d'obligation d'obligation

1 2000 80 000 400 200 000 280 000

2 1600 64 000 400 200 000 264 000

3 1200 48 000 400 200 000 248 000

4 800 32 000 400 200 000 232 000

5 400 16 000 400 200 000 216 000

Remboursement par annuités constantes

C: valeur nominale, N: nombre d'obligation, i: taux d'intérêt, n: durée,

N= 8000, i= 5%, C= 500, n=4,

Période Nombre Intérêt Amortissement Annuité


d'obligations
restantes Nombre Montant
d'obligation d'obligation

1 8000 200 000 1856 928 000 1 128 000

2 6144 153 600 1949 974 500 1 128 100

3 4195 104 875 2047 1 023 500 1 128 375

116
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

4 2148 53 700 2148 1 074 000 1 127 700

8 000 4 000 000 4 512 175

Calcul :
Annuité= (N x C x i) / (1-(1+i)-n) = (8000 x 500 x 5%) / (1-(1,05)-4) = 1 128 047,33
Amortissement 1 = Annuité (1+i) -4 ou Annuité - (N x C x i)
=1 128 047,33 (1,05)-4 = 928 047,33
Amortissement 2= Amortissement 1 (1+i)= 928 047,33(1,05)= 974 449,69

Aspect fiscal

Sous réserve de modifications légales ou réglementaires, le régime actuellement en vigueur


est le suivant :

Revenus

Les produits de placement à revenu fixe sont soumis selon le cas à l’Impôt sur les Sociétés
(IS) ou à l’impôt sur le revenu (IR).

Personnes Résidentes

• Personnes soumises à l’IS

Les produits de placement à revenu fixe sont soumis à une retenue à la source de 20%,
imputable sur le montant des acomptes provisionnels et éventuellement sur le reliquat de l’IS
de l’exercice au cours duquel la retenue a été opérée. Dans ce cas, les bénéficiaires doivent
décliner, lors de l’encaissement desdits produits :

La raison sociale et l’adresse du siège social ou du principal établissement ;

Le numéro du registre du commerce et celui de l’article d’imposition à l’impôt sur les sociétés.

• Personnes soumises à l’IR

Les produits de placement à revenu fixe sont soumis à l’IR au taux de :

117
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

o 30% pour les bénéficiaires personnes physiques qui ne sont pas soumises à
l’IR selon le régime du bénéfice net réel (BNR) ou le régime du bénéfice net
simplifié (BNS) ;
o 20% imputable sur la cotisation de l’IR avec droit de restitution pour les
bénéficiaires personnes morales et personnes physiques soumises à l’IR selon
le régime du BNR ou du BNS. Lesdits bénéficiaires doivent décliner lors de
l’encaissement desdits revenus :
• Leur nom, prénom, adresse et numéro de la CIN ;
• Leur numéro d’article d’imposition à l’IR.

Profil

Personnes Physiques (TPCVM)


Les profits nets de cession d’obligations sont soumis à l’IR au taux de 20%.( libératoire), par
voie de retenue à la source.

Personnes Morales
Les profits de cession d’obligations sont soumis, selon le cas, soit à l’IR soit à l’IS.

Charges relatives à la cession.

APPLICATION
Exercice 1
L’ALPHA SA a émis le 15/12/2013 un emprunt obligataire dont les caractéristiques sont les
suivantes :
• 9 000 obligations de nominal 1 000 DH au taux de 15%
• Prix d’émission 990 DH
• Prix de remboursement 1 020 DH
• Durée 5 ans

A la clôture de la souscription le 01/01/2014, 9 000 obligations sont souscrites et libérées.


La Sté ALPHA SA décide de répartir les primes de remboursement des obligations sur la durée
d’emprunt
T.A.F:
La Sté ALPHA vous demande de l’aider à passer les écritures comptables.

118
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• Détermination de la prime de remboursement

Période Nombre Intérêt Amortissement Annuité


d'obligations
restantes Nombre Montant
d'obligation d'obligation

1 9 000 1 350 000 1 800 000 1 800 3 150 000

2 7 200 1 080 000 1 800 000 1 800 2 880 000

3 5 400 810 000 1 800 000 1 800 2 610 000

4 3 600 540 000 1 800 000 1 800 2 340 000

5 1 800 270 000 1 800 000 1 800 2 070 000

4 050 000 9 000 000 13 050 000


9 000 obligations souscrites x (1020-990) = 270 000 DH
• Détermination de l’amortissement de la prime
270 000/5 = 54 000 DH
•Ecritures comptables
01/01/2014
Banque
5141 Immo. En non valeur : Prime 8 910 000
21 rembours. obligation 270 000
14 Emprunt obligataires 9 180 000
31/12/2014
63 Dotation amort. Prime de 54 000
rembours. Obligation Amort. Prime
28 rembours. Obligation 54 000
2015

63111 Intérêts des emprunts Obligations, coupons à


4485 payer 1 350 000 1 350 000
2015

Obligations, coupons à
4485 5141 payer Banque 1 350 000 1 350 000
2015

1410 Emprunt obligataire Obligation échu à 1 836 000


4484 rembourser 1 836 000

119
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

2015

4484 Obligation échu à 1 836 000


5141 rembourser Banque 1 836 000
31/12/2015

63 Dotation amort. Prime de Amort. Prime 54 000


28 rembours. Obligation rembours. Obligation 54 000
2016

63111 Intérêts des emprunts Obligations, coupons à 1 080 000


4485 payer 1 080 000
2016

Obligations, coupons à
4485 payer
5141 Banque 1 080 000 1 080 000
2016

1410 Emprunt obligataire Obligation échu à 1 836 000


4484 rembourser 1 836 000
2016

Obligation échu à
4484 5141 rembourser Banque 1 836 000 1 836 000

Exercice 2

La SA «ABC» a émis le 02 novembre 2004 un emprunt de 50 000 000 DH représenté par 10


000 obligations de 5 000 DH remboursables en dix ans au prix de 5 010 DH et émises à 4 995
DH au taux nominal de 8.70% avec date de jouissance le 01 novembre 2004, toutes les
obligations ont été souscrites et libérées par versements au BMCI le 12 novembre, la société
règle le 30 novembre les commissions et frais à la banque pour un montant de 62 000 DH
(HT) et des frais de publicité pour un montant de 20 000 DH (HT) par chèque sur la B.M.C.I.

120
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

La société «ABC» amortit l’emprunt obligataire selon le système de l’amortissement constant.


Les frais d’émission sont amortis en 5 ans et les primes de remboursement des obligations
sont amorties au prorata des intérêts courus.
Travail à faire : AS N°1
La Sté vous demande de l’aider à passer les écritures comptables pour les deux premiers
exercices 2004 et 2005 y compris écritures d’inventaire.

Année Valeur Nombre Intérêt Amortis. Annuité

d’obligation d’obligation

2005 50 000 000 10 000 4 350 000 5 000 9 350 000 45 000 000

2006 45 000 000 9 000 3 915 000 5 000 8 915 000 40 000 000

2007 40 000 000 8 000 3 480 000 5 000 8 480 000 35 000 000

2008 35 000 000 7 000 3 045 000 5 000 8 045 000 30 000 000

2009 30 000 000 6 000 2 610 000 5 000 7 610 000 25 000 000

2010 25 000 000 5 000 2 175 000 5 000 7 175 000 20 000 000

2011 20 000 000 4 000 1 740 000 5 000 6 740 000 15 000 000

2012 15 000 000 3 000 1 305 000 5 000 6 305 000 10 000 000

2013 10 000 000 2 000 870 000 5 000 5 870 000 5 0000

2014 5 000 1 000 435 000 5 000 5 435 000 0

23 925 000

31/12/2004

Frais d’émission des emprunts


2125 82 000
(62 000+ 20 000)
Transfert de charge
7191 82 000
d’exploitation

6191
DEA des immobilisations
en non valeur 16 400
(82 000/5)

Amortis. Des frais


28125 16 400
d’émission des emprunts
Amortis. De frais pub et service bancaire.

121
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

DEA des immo. En NV


(150 000*(4 350 000/23
6191 4 545,45
925 000))*2/12=4 545,45
Prorata pris en compte.
Amort. De prime de
2813 4 545,45
remboursement

Intérêts des emprunts
6311 725 000
(4 350*2/12)= 725 000
Intérêts courus et non échus
725 000
à payer
01/01/2005
Intérêts courus et non
4493 725 000
échus à payer
Intérêts des emprunts et
6311 725 000
dettes

2005
Intérêts des emprunts et
6311 4 350 000
dettes
4484 Obligation coupon à payer 4 350 000
2005

4485 Obligation coupon à


payer
4 350 000
5141 banque 4 350 000
01/12/2005
Emprunts obligataires
1410 5 010 000
50100000/10
4484 Obligation à rembourser 5 010 000
01/12/2005
Obligation échue à
4484 5 010 000
rembourser
5141 Banque 5 010 000
Déc. 05
DEA des immo.en NV
(82 000/5) = 16 4000
6191 16 400
Le prorata n’est pas pris
en compte
Amort. de prime de
16 400
remboursement
Amort. de frais pub et service bancaire.
31/12/2005

122
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

DEA des immo en NV


(8mois de 2004 et 2mois
de 2005)
6191 (150 000*10/12*(4 350/23 26 818,18
925)) +
(150 000*12/12*(3915//23
925))
Amortissement des primes de
2813 26 818.18
remboursement
31/12/2005
Intérêts des emprunts et
6311 652 500
dettes
Intérêts courus et non échus à
4492 652 500
payer

123
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

II-Subvention d’investissement

Définition et caractéristiques de la subvention d’investissement

Définition :

Les subventions d’investissement ou d’équipement sont des aides dont peuvent bénéficier les
entreprises en vue « d’acquérir ou de créer des valeurs immobilisées ou de financer des
activités à long terme ».

Caractéristique :

Les subventions d’investissement sont accordées aux entreprises par l’Etat, les collectivités
territoriales ou par tout autre organisme public. Elles permettent de financer :

• des acquisitions ou des créations d'immobilisations (subventions d'équipement),


• des activités à long terme (subventions d'investissement).

Traitement comptable et fiscal de la subvention d’investissement

Traitement Comptable

• Avis d’octroi ou d’attribution de la subvention d’investissement

Subvention d’investissement à
34511 D
recevoir
Subvention d’investissements
1311 C
reçus

• Encaissement de la subvention d’investissement

5141 Banque D
Subvention d’investissement
34511 C
à recevoir

124
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• Subvention d'investissement qui finance une immobilisation amortissable

La reprise de la subvention d'investissement qui finance une immobilisation amortissable


s'effectue sur la même durée et au même rythme que l'amortissement de la valeur de
l'immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention.
En comptabilité, la subvention d’investissement fait l’objet d’une intégration au résultat
comptable au même rythme que l’amortissement du bien dont l’acquisition est financée. Pour
cela, on utilise un compte de produit exceptionnel : le compte 7577 « Reprise sur
subvention d’investissement de l’exercice ».
L’écriture à comptabiliser chaque année est la suivante :
Subvention d’investissement inscrit au
1319 D
compte de produit et charge
Reprise sur subvention d’investissement
7577 C
de l’exercice

Lorsque la subvention d’investissement est totalement reprise au compte de résultat, il


convient de solder les comptes :

Subvention d’investissements
1311 D
reçus
Subvention d’investissement inscrit au
1319 C
compte de produit et charge

• Subvention d'investissement qui finance une immobilisation non amortissable

La reprise de la subvention d'investissement qui finance une immobilisation non amortissable


est étalée sur le nombre d'années pendant lequel l'immobilisation est inaliénable aux termes
du contrat. A défaut de clause d'inaliénabilité, le montant de la reprise de chaque exercice est
égal au dixième du montant de la subvention.

Selon le projet de la loi de finance 2017 les subventions d’investissements pour acquisition
des immobilisations non amortissables seront étalés sur dix ans.

125
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Traitement fiscal

Fiscalement, l’entreprise est imposée chaque année sur le montant de la reprise de la


subvention d’investissement qui est virée au compte de résultat.

Application
Exemple :
Le 13/11/N-1 une société reçoit un avis de l’état pour bénéficier d’une subvention
d’investissement de 250 000 DH DH.

Subvention
34511 d’investissement à 250 000
recevoir
Subvention
1311 d’investissements 250 000
reçus
Le 3/1/N la société reçoit un avis de crédit de 250 000 DH

5141 Banque 250 000


Subvention
34511 d’investissement à 250 000
recevoir
Cas d’une immobilisation amortissable
Le 15/1/N Une immobilisation amortissable sur 5 ans, acquis à 500 000 DH
31/12/N
Immobilisation amortissable

Amortissements Rapport de subvention d’investissement

N 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000

N+1 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000

N+2 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000

N+3 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000

N+4 500 000 x 20% 100 000 100 000 x 50% 50 000

500 000 250 000

126
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

6193 Dot Amort.Imm corporelle 100 000


283 Amort.Imm Corporelle 100 000
31/12/N
13 19 Subvention 50 000
d’investissement inscrit
au compte des produits et
charges
Reprise sur subvention
50 000
d’investissement de
7577
l’exercice
31/12/N+1
6193 100 000
Dot Amort.Imm corporelle
Amort.Imm Corporelle 100 000
283
31/12/N+1
Subvention
50 000
13 19 d’investissement inscrit
au compte de produit et
charge
Reprise sur subvention
75 77 50 000
d’investissement de
l’exercice
31/12/N+4
6193
100 000
Dot Amort.Imm corporelle
Amort.Imm Corporelle 100 000
283
31/12/N+4
1319 50 000
Subvention
d’investissement inscrit
au compte de produit et
Reprise sur subvention
charge 50 000
d’investissement de
7577
l’exercice
31/12/N+4
6193 100 000
Dot Amort.Imm corporelle

283 Amort.Imm Corporelle 100 000


31/12/N+4

1319 Subvention 50 000


d’investissement inscrit
au compte de produit et
charge Reprise sur subvention
50 000
7577 d’investissement de
l’exercice
31/12/N+4

127
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Subvention 250 000


1311
d’investissements reçus

Subvention
250 000
d’investissement inscrit au
1319
compte des produits et
charges

Cas d’une immobilisation non amortissable


Le 15/1/N Une immobilisation non amortissable, acquis à 500 000 DH
Dans ce cas ou l’immobilisation n’est pas amortissable, la société répartie la subvention
d’investissement sur 10 ans

Immobilisation amortissable

Rapport de subvention d’investissement

N 250 000 x 10% 2 500

N+1 250 000 x 10% 2 500

N+2 250 000 x 10% 2 500

N+3 250 000 x 10% 2 500

N+4 250 000 x 10% 2 500

N+5 250 000 x 10% 2 500

N+6 250 000 x 10% 2 500

N+7 250 000 x 10% 2 500

N+8 250 000 x 10% 2 500

N+9 250 000 x 10% 2 500

250 000

128
Chapitre 7:
LES OPERATIONS
EN DEVISE
Les entreprises qui participent au commerce international, les sociétés qui ont des filiales à
l’étranger ainsi que les filiales de groupes multinationaux, sont toutes exposées au risque de
change du fait de leurs transactions en devises.

Dès lors que l’entreprise est impliquée dans le commerce international, plusieurs de ses
services sont concernés par ce risque : service de planification, service des achats, service
des ventes, services financiers,…

La comptabilité est affectée de premier rang du fait de la nécessité d’enregistrement aux


journaux de l’ensemble des opérations effectuées en monnaie étrangère et les régularisations
qui en découlent.

La comptabilité des entreprises marocaines est tenue en dirham. Or un certain nombre


d’opération peuvent être, et sont, quotidiennement, conclues en devises. Il fau donc, à
l’enregistrement, effectuer une conversion en dirham. A quel taux ? La question peut paraître
anodine. Elle est décisive si l’on veut interpréter correctement un compte de produits et
charges et analyser la gestion d’une entreprise exposé aux risques financiers internationaux.

Comment concilier, en effet, le légitime souci des trésoriers de mettre en œuvre


immédiatement une gestion dynamique et moderne des risques de change et la nécessaire
vigilance des comptables et des commissaires aux comptes quant à la sécurité des capitaux
engagés sur le marché international?

Dans ce rapport nous allons voir, en première partie, les règles comptables relatives aux
opérations en monnaie étrangère prévu par le CGNC et en deuxième nous étudierons en détail
le traitement comptable des créances, dettes et disponibilité en devises pour les entreprises
marocaines.

Les transactions commerciales effectuées par l’entreprise hors du territoire national soulèvent
le problème de l’évaluation des créances et des dettes exprimées en devises.

Pour respecter l’obligation de tenir la comptabilité en Dirham, et pour adapter les règles
comptables à l’évolution de l’environnement économique, le plan comptable marocain a
prescrit des règles spécifiques au traitement des opérations effectuées avec les autres pays.
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

I-Evaluation des créances et aux dettes exprimées en devises

L’application des dispositions du plan comptable marocain en matière d’évaluation des


créances et des dettes libellées en devises, conduit les entreprises à convertir en dirham, les
créances et dettes relatives aux opérations commerciales (exportations et importations) et
financières (prêts ou emprunts de capitaux).

A ce titre, le système comptable doit prendre en considération la variation du taux de change


entre la date de comptabilisation des différentes opérations et la date de leur règlement.

L’évaluation des créances et des dettes en devises s’effectue :

- à la date de réalisation de l’opération (fait générateur du droit ou de l’obligation) ;


- à la date d’inventaire (date d’évaluation du patrimoine), lorsque l’opération n’a pas été
acquittée intégralement à la clôture de l’exercice ;
- à la date de règlement (date d’encaissement de la créance pour le créancier et
d’extinction de l’obligation pour le débiteur).

A - à la naissance du droit ou de l’obligation

A la date de facturation, les créances et les dettes en monnaies étrangères sont


comptabilisées après avoir été converties en dirham sur la base du dernier cours de change.

B- à la date d’inventaire

Lorsque l’opération d’exploitation ou financière n’a pas intégralement acquittée à la clôture de


l’exercice, l’actualisation de la valeur pour laquelle elle avait été précédemment comptabilisée
est obligatoire. Cette actualisation s’effectue sur la base du cours du change au jour de l’arrêté
des comptes, et conduit à mettre en évidence des différences de conversion qui devront être
comptabilisées dans les comptes transitoires « écarts de conversion ».

Les écarts de conversion conduisent à constater soit des gains latents, soit des pertes latentes
liés aux fluctuations des cours des devises.

Les pertes latentes sont à constater dans les comptes suivants :

Rubrique 27 « écarts de conversion -Actif »

• 2710 – Diminution des créances immobilisées

131
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

• 2720 – Augmentations de dettes de financement


Rubrique 37 « écarts de conversion –Actif »

• 3701 – Diminution des créances circulantes.


• 3702 – Augmentations de dettes circulantes.
Les gains latents sont à constater dans les comptes suivants :

Rubrique 17 « écarts de conversion -Passif »

• 1710 - Augmentations des créances immobilisées.


• 1720 -Diminution des dettes de financement.
Rubrique 47 « écarts de conversion –Passif »

• 4701 – Augmentations des créances circulantes.


• 4702 – Diminution des dettes circulantes.
Si les gains latents n’ont aucune incidence sur le compte résultat, il n’en est pas de même
pour les pertes latentes. Hormis l’hypothèse où celles-ci sont compensées par des opérations
de couverture de change, les pertes latentes conduisent en application du principe de
prudence, à la constitution d’une provision pour risques et charges enregistrées au débit du
compte 6393 « dotations aux provisions pour risques et charges financières », et au crédit du
compte :

• 1516 « provision pour perte de change » : éléments stables.


• 4506 « provisions pour pertes de change » : éléments circulants.

132
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

VALEUR COMPTABLE NETTE DES CRTEANCES ET DETTES EN DEVISES A LA


DATE D’INVENTAIRE

VALEUR COMPTABLE NETTE DES CREANCES

ET DETTES EN DEVISES

QUELQUE SOIT L’ECHEANCE DE LA CREANCE ET

DE LA DETTE

COMPARAISON ENTRE LE COURS DE CHANGE A L’ENTREE


(CE) ET LE COURS DU JOUR DE CLOTURE (CC)

CREANCE DETTE

CE>CC CC>CE

OUI OUI

PERTE LATENTE POTENTIELLE

ECART DE PROVISION POUR


CONVERSION ACTIF + PERTE DE CHANGE

NON
NON

GAIN LATENT POTENTIEL

ECART DE NEANT
CONVERSION PASSIF +

133
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

C- à la date de leur règlement

A la date de règlement, la comparaison entre le cours du jour de l’encaissement des créances


ou du paiement des dettes, et le cours retenu lors de l’enregistrement de l’opération, met en
évidence un résultat de change définitif (gain ou perte). Selon la nature de ce résultat l’un des
deux comptes de gestion suivants doit être ouvert :

• 633 Perte de change


• 733 Gain de change
Lorsqu’une provision pour perte de change avait été constituée à la date de clôture de
l’exercice de constatation de l’opération en devises, elle doit faire l’objet d’une reprise au titre
de l’exercice au cours duquel le règlement est intervenu.

II-Comptabilisation des créances et dettes en devises

Le traitement comptable de l’opération est identique au moment de la naissance de la créance


ou de la dette. En revanche, en ce qui concerne le règlement deux hypothèses sont
envisageables :

• le paiement a eu lieu au cours de l’exercice ;


• le paiement n’est pas intervenu à la clôture de l’exercice.

A- Comptabilisation de la constatation

1. Les créances

Elles trouvent leur source soit dans l’octroi de prêts à des tiers, soit dans des ventes aux
clients.

 Schéma de comptabilisation

DEBIT CREDIT

241- Prêts immobilisés 514- Banque

ou ou

342- Clients et comptes rattachés 711- Vente de M/ses

134
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Remarque :

Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée avec bénéfice du droit à déduction prévu à
l'article 17 de la Loi nº 30-85 relative à la taxe sur la valeur ajoutée :

1º) Les produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation par les assujettis.

Exemple :

La SA IMPORT-EXPORT a adressé à un client français la facture n° 175, le 10-11-N pour une


vente de marchandises d’une valeur de 50.000 MAD. Le contrat a été signé pour 5000 Euro.

2. Les dettes

Elles trouvent leur source soit dans les emprunts, soit dans des achats de biens ou de services.

 Schéma de comptabilisation

DEBIT CREDIT

514- Banque 148- autres dettes de financement

ou ou

611- Achats de M/ses 411- Frs et comptes rattachés

Exemple :

La SA IMPORT-EXPORT qui tient sa comptabilité en dirham reçoit le 20-11-N.

- d’un fournisseur américain à qui elle a acheté des marchandises, une facture de 15500
USD. Le cours de l’euro est de 9 MAD/USD.

- D’un fournisseur anglais à qui elle a acheté des marchandises, une facture de 5000 GBP,
le cours de l’euro est de 15 MAD/GBP.

135
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

B- Règlement pendant l’exercice de l’opération

Au moment du règlement, la différence de change se traduit pour l’entreprise soit par une perte
de change, soit par un gain de change.

1- Les pertes de change

Il y a perte de change en cas de diminution de la créance ou d’augmentation de la dette.

1.1- Diminution des créances

 Schéma de comptabilisation

DEBIT CREDIT

514- Banque 241- Prêts immobilisés

+ ou

633- Perte de change 342- Clients et comptes rattachés

Exemple :

Le 15/12/N le client français de la SA IMPORT-EXPORT règle la facture n° 175 qui s’élevait à


5000 Euro ( 1EUR=10MAD). Le cours à cette date est de 9.750 MAD/EUR.

1.2- Augmentation des dettes

 Schéma de comptabilisation

DEBIT CREDIT

148- autres dettes de financement

ou 5141- Banque

411- Frs et comptes rattachés

+
136
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Exemple :

Le 20/12/N la SA IMPORT-EXPORT règle :

- la facture de 15500 USD ( 1USD=9 MAD). Le cours à cette date est de 8.750 MAD/USD.

- la facture de 5000 GBP ( 1GBP=15 MAD). Le cours à cette date est de 14.850 MAD/USD.

2. Les gains de change

Il y a gain de change en cas d’augmentation de la créance ou de diminution de la dette.

2.1- Augmentation des créances

 Schéma de comptabilisation

Le règlement du client entraîne une extinction de la créance. Il faut donc solder le compte du
client, mais le montant du règlement est supérieur à la somme comptabilisée au débit de son
compte à l’origine de l’opération. Cette différence constitue un gain de change.

DEBIT CREDIT

241- Prêts immobilisés

5141- Banque ou

342- Clients et comptes rattachés

Exemple :

Le 15/12/N le client français de la SA IMPORT-EXPORT règle la facture n° 175 qui s’élevait à


5000 Euro (1EUR=10 MAD). Le cours à cette date est de 10.50 MAD/EUR.

2.2- Diminution des dettes

 Schéma de comptabilisation

137
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Le règlement entraîne l’extinction de l’obligation, le compte du fournisseur doit être soldé.


Comme le montant du règlement est inférieur à la somme comptabilisée au crédit de son
compte à l’origine de l’opération, la différence constitue en gain de change.

DEBIT CREDIT

148- Autres dettes de financement 5141- Banque

ou +

411- Frs et comptes rattachés 733- Gain de change

Exemple :

Le 20/12/N la SA IMPORT-EXPORT règle :

- la facture de 15500 USD ( 1USD=9 MAD). Le cours à cette date est de 9.650 MAD/USD.

- la facture de 5000 GBP ( 1GBP=15 MAD). Le cours à cette date est de 16 MAD/USD.

C- Traitement comptable à la date de clôture

L’existence des dettes ou créances à la clôture de l’exercice génère trois obligations :

• Satisfaire au respect de l’image fidèle en procédant à leur évaluation au cours de


change à la clôture de l’exercice et de constater les écarts qui en résultent dans des
comptes d’écarts de conversion actif ou passif. Les comptes utilisés pour comptabiliser
les variations dues au cours du change, sont des comptes transitoires qui seront
annulés à l’ouverture de l’exercice suivant.

• Respecter le principe de prudence, ce qui conduit l’entreprise à constituer des


provisions pour pertes de change.

• Procéder sur le plan fiscal à des corrections extra-comptables. Les gains de change
conduisent à une augmentation des ressources qu’il faut ajouter au bénéfice fiscal et
les pertes de change entraînent une augmentation des emplois qui doit venir en

138
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

diminution de l’assiette de l’impôt. Puisque ce sont les gains et les pertes latentes de
change qui ont été retenus pour déterminer le bénéfice imposable, les provisions pour
pertes de change ne peuvent être retenues, sinon ces sommes seraient déduites deux
fois. Les provisions devront donc être réintégrées dans l’assiette de l’impôt de manière
extra-comptable.

1- Les pertes de change latentes

Elles résultent de diminutions de créances ou d’augmentations de dettes libellées en devises


figurant au bilan, constatées lors de leur évaluation au cours du change à la clôture de
l’exercice.

1.1-Pertes latentes résultant d’une diminution des créances

 Schéma de comptabilisation

L’entreprise doit au préalable procéder à l’évaluation de la créance et constater l’écart de


conversion. Elle doit ensuite doter une provision pour risques. Enfin, puisque les écarts de
conversion sont constatés dans des comptes transitoires, ils doivent être soldés à l’ouverture
de l’exercice suivant.

Evaluation de la créance

Le recours aux comptes « écarts de conversion -Actif »

• 2710 – Diminution des créances immobilisées


• 3701 – Diminution des créances circulantes.

DEBIT CREDIT

2710 – Diminution des créances


immobilisées
241- Prêts immobilisés

3701 – Diminution des créances 342- Clients et comptes rattachés


circulantes.

139
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Cette écriture a pour objet de diminuer la créance comptabilisée à l’origine pour la ramener à
sa valeur réelle à la clôture de l’exercice.

241 ou 342 Comptes de créances


2710 ou 3701 ECA- diminution de
créances immob. ou circ.
D C D C

Diminution Diminution

Valeur
d’origine de la
créance

 Dotation d’une provision pour pertes de change

 Annulation à l’ouverture de l’exercice suivant de l’exercice constatant l’écart de


conversion
DEBIT CREDIT

1516 « provision pour perte de


change »
6369- « dotations aux provisions
pour risques et charges financières »
4506 « provision pour perte de
change »

DEBIT CREDIT

2710 – Diminution des créances


immobilisées
241- Prêts immobilisés

342- Clients et comptes rattachés 3701 – Diminution des créances


circulantes
A la suite de cette écriture, les écritures figureront à nouveau dans les comptes de prêts
immobilisés ou clients et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.

140
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

Exemple :

A la clôture de l’exercice N, la créance de 5000 Euro(1EUR=10 MAD) n’a pas été acquittée par
le client français. Le cours à cette date est de 9.50 MAD/EUR.

1.2- Pertes latentes résultant d’une augmentation des dettes

 Schéma de comptabilisation

Le principe est le même que pour les créances. Il faut les évaluer, constater la perte, doter
une provision et annuler les comptes transitoires à l’ouverture de l’exercice suivant.

Evaluation de la dette

Les comptes utilisés sont les « écarts de conversion -Actif » soit :

• 2720 – Augmentations de dettes de financement


• 3702 – Augmentations de dettes circulantes.

DEBIT CREDIT

2720 – Augmentations de dettes de


financement
148- Autres dettes de financement

3702 – Augmentations de dettes 411- Frs et comptes rattachés


circulantes

Cette écriture a pour objet d’augmenter la dette comptabilisée à l’origine pour la ramener à sa
valeur réelle à la clôture de l’exercice.

141
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

148 ou 441 Comptes de dettes


2720 ou 3702 ECA- Aug. de dettes de
financement ou circulantes
D C D C

Valeur d’origine
Augmentation
de la dette

Augmentation

 Dotation d’une provision pour pertes de change

DEBIT CREDIT

1516 « provision pour perte de


change »
6369- « dotations aux provisions
pour risques et charges financières »
4506 « provision pour perte de
change »

Remarque : En cas de couverture de change, la provision pour pertes de change est limitée
au risque non couvert.

 Annulation à l’ouverture de l’exercice suivant de l’exercice constatant l’écart de


conversion

DEBIT CREDIT

2720 – Augmentations de dettes de


financement
148- Autres dettes de financement

411- Frs et comptes rattachés 3702 – Augmentations de dettes


circulantes

142
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

A la suite de cette écriture, les écritures figureront à nouveau dans les comptes de dettes de
financement ou fournisseurs et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.

Exemple :

A la clôture de l’exercice N, la facture du fournisseur américain de 15500 USD (1USD=9MAD)


n’a pas été payée. Le cours à cette date est de 8.50 MAD/USD.

31/12/N

3702 Augmentation de dettes circulantes 7.750

4411 Fournisseurs 7.750

Perte de change= (9-8.50)x 15500 = 7750

Dotations aux provisions pour risques et charges


6369 financières 7.750

4506 Provision pour perte de change 7.750

Provision sur créance/ Fr américain

01/01/N+1

4411 Fournisseurs 7.750

3702 Augmentation de dettes circulantes 7.750

Pour solde des comptes transitoires

143
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

2- Les gains de change latents

Ils résultent de l’augmentation des créances ou de la diminution des dettes libellées en devises
figurant au bilan, constatées lors de leur évaluation au cours du change à la clôture de
l’exercice.

2.1-Gains latents résultant d’une augmentation des créances

 Schéma de comptabilisation

L’entreprise doit d’abord procéder à l’évaluation de la créance, puis constater l’écart de


conversion. Celui-ci mettant en évidence une plus-value latente, en application du principe de
prudence, il n’y a pas lieu de la comptabiliser dans un compte de produits. Enfin, les écarts
de conversion étant constatés dans des comptes transitoires, ils doivent être soldés à
l’ouverture de l’exercice suivant.

Evaluation de la dette
241 ou 342 Comptes de créances
1710 ou 4701 ECA- Aug. de créances
immobilisées ou circulantes
C D

D C

Valeur d’origine
Augmentation
de la créance

Augmentation

Souvent, ont utilise les comptes d’« écarts de conversion - Passif » suivant :

• 1710 – Augmentations des créances immobilisées


• 4701 – Augmentations des créances circulantes

144
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

DEBIT CREDIT

241- Prêts immobilisés 1710 – Augmentations des créances


immobilisées

342- Clients et comptes rattachés 4701 – Augmentations des créances


circulantes

Cette écriture a pour objet d’augmenter le montant de la créance comptabilisée à l’origine pour
la porter à sa valeur réelle à la clôture de l’exercice.

 Annulation à l’ouverture de l’exercice suivant de l’exercice constatant l’écart de


conversion

DEBIT CREDIT

1710 – Augmentations des créances 241- Prêts immobilisés


immobilisées
241- Prêts immobilisés

4701 – Augmentations des créances 342- Clients et comptes rattachés


circulantes

A la suite de cette écriture, les créances figureront à nouveau dans les comptes Prêts
immobilisés ou Clients et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.

Exemple :

A la clôture de l’exercice N, la créance de 5000 Euro(1EUR=10 MAD) n’a pas été acquittée par
le client français. Le cours à cette date est de 10.50 MAD/EUR.

145
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

2.2-Gains latents résultant d’une diminution des dettes

 Schéma de comptabilisation

Le principe est le même que pour les créances, leur évaluation met en évidence une diminution
de la dette ce qui génère une augmentation des ressources qui doit être constatée dans un
compte transitoire qui sera soldé à l’ouverture de l’exercice suivant. Puisqu’il s’agit de plus-
values latentes, en application du principe de prudence, elles ne doivent pas être constatées
dans un compte de produits.

Evaluation de la dette

Souvent, ont utilise les comptes d’« écarts de conversion - Passif » suivant :

• 1720 –Diminution des dettes de financement


• 4702 – Diminution des dettes circulantes

DEBIT CREDIT

148- Autres dettes de financement 1720 –Diminution des dettes de


financement

411- Frs et comptes rattachés 4702 – Diminution des dettes


circulantes

Cette écriture a pour objet de diminuer la dette comptabilisée à l’origine pour la ramener à sa
valeur effective à la clôture de l’exercice.

148 ou 441 Comptes de dettes


1720 ou 4702 ECA- Diminution de dettes
de financement ou circulantes
D C D C

Valeur
d’origine de la
Diminution dette
Diminution

146
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

 Annulation à l’ouverture de l’exercice suivant de l’exercice constatant l’écart de


conversion
DEBIT CREDIT

1720 –Diminution des dettes de 148- Autres dettes de financement


financement

4702 – Diminution des dettes 411- Frs et comptes rattachés


circulantes

A la suite de cette écriture, les dettes figureront à nouveau dans les comptes Autres dettes de
financement ou Fournisseurs et comptes rattachés pour leur valeur d’origine.

Exemple :

A la clôture de l’exercice N, la facture du fournisseur américain de 15500 USD (1USD=9MAD)


n’a pas été payée. Le cours à cette date est de 9.50 MAD/USD.

D- Règlement ultérieur à la date de clôture

L’annulation des comptes transitoires de conversion, conduit à porter dans le bilan d’ouverture
les créances et les dettes pour leur valeur d’origine, ce qui permet de traiter l’opération de
règlement de manière tout à fait classique.

Le règlement peut générer un gain de change qui constituera un produit définitif pour cet
exercice ou une perte de change qui sera un emploi définitif. Toutefois, lorsque la créance ou
la dette auront donné lieu à la constitution d’une provision pour pertes de change à la clôture
de l’exercice précédent, celles-ci devront faire l’objet d’une reprise afin de les solder.

1-Règlement de créances ou de dettes provisionnées

 Schéma de comptabilisation

Le règlement conduit à mettre en évidence un gain ou une perte de change définitif, le schéma
de comptabilisation est identique à celui déjà expliqué. Toutefois, comme l’évaluation de la
créance ou de la dette à la clôture de l’exercice avait donné lieu à la constitution d’une
provision, celle-ci doit être annulée au moyen de l’écriture suivante :

147
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

DEBIT CREDIT

1516 « provision pour perte de


change »
7369- « Reprises sur provisions pour
risques et charges financières »
4506 « provision pour perte de
change »

Exemple :

Le 20/01/N+1 la SA IMPORT-EXPORT reçoit un virement de 55.000 MAD en règlement de la


facture n° 175 sur son client français. Cette créance avait fait l’objet d’une provision pour perte
de change 2500MAD.

Le 30/01/N+1, la société règle son fournisseur américain, à cette date le cours du dollar est de
8.80MAD/USD. Cette dette avait fait l’objet au 31/12/N, d’une provision pour perte de change de
7750.

2-Règlement de créances ou de dettes non provisionnées

 Schéma de comptabilisation

Le gain ou la perte de change doit être constaté en fonction de sa nature, conformément aux
schémas expliqués ci-dessus.

Exemple :

Le 20/01/N+1 la SA IMPORT-EXPORT reçoit un virement de 47.500 MAD en règlement de la


facture n° 175 sur son client français.

Le 30/01/N+1, la société règle son fournisseur américain, à cette date le cours du dollar est de
9.60 MAD/USD.

Aucune provision pour perte de change n’avait été dotée à la clôture de l’exercice N.

148
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie

20/01/N+1

5141 Banque 47 500

6331 Perte de change 2 500

3421 Clients et comptes rattachés 50 000

Règlement Facture n°175.

Perte de change= (10-9.5)x 5000 = 2500

5.000

30/01/N+1

4411 Fournisseurs 139 500

6331 Perte de change 9 300

5141 Banque 148 800

Perte de change= (9.6-9)x 15500 = 9300

149

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