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INTRODUCTION

0 .1. PROBLEMATIQUE
Selon le taylorisme dans l’organisation scientifique du travail, l’accroissement de la
production mondiale a fait sentir aux entrepreneurs le besoin de contrôler le gaspillage
des hommes et des matières premières afin de diminuer le prix de revient et demeurer
compétitive sur le marché face à la concurrence (BIBOLA ,2016, P6). Les auteurs du
journal « Le Monde » notaient en 2003 que la plupart des entreprises qui ont failli l’ont
été à cause de la mauvaise gestion des coûts et de la désorganisation de la production.
Selon eux, 10% d’entreprises à travers le monde ont fermé leurs portes faute d’une
organisation sereine de la production et d’une technique leur permettant de minimiser les
coûts (Le monde 2003).

En effet, une entreprise atteint son objectif à condition de disposer d’une ressource
humaine bien motivée et compétente, d’un matériel adéquat et d’un capital financier
capable d’absorber les charges d’exploitation en vue d’en générer les bénéfices (ZIULU,
2017, P23). L’étude du comportement de la firme implique celle de la production et des
coûts y relatifs ; la minimisation des coûts sous contrainte d’un niveau donné de
production étant l’objet premier de la firme. Puis, vient en second lieu les facteurs de
production dont la combinaison rationnelle permet d’obtenir l’output désiré (Mugisho,
2011-2012).

Les entreprises en générale et les entreprises industrielles de manière particulière,


transforment et adaptent aux besoins des consommateurs des matières premières
qu’elles achètent. Ces matières premières sont transformées en produits finis par le biais
de l’atelier de production pour mieux atteindre ses objectifs, visent la réalisation de
bénéfice. Et pour y parvenir, l’entreprise industrielle ou commerciale doit détenir des
stocks pour fonctionner convenablement. Après l’opération de l’achat, il ya
nécessairement une période de stockage avant que la marchandise soit vendue ou la
matière première incorporée aux produits fabriqués. Au moment de leurs sorties en
magasin, autrement dit à l’occasion de leur consommation par l’entreprise, les matières
premières doivent être évaluées (valorisée) pour le calcul du cout de production ; il en va
de même pour le calcul du cout de revient des marchandises vendues (NDIAYE, 2008-
2009).

Et pour le faire, les entreprises industrielles recourent régulièrement à la tenue de la


comptabilité générale. Ainsi avec l’absence du système permettant de rapporter à un
produit les coûts des prestations réalisées pour le fabriquer, l’entreprise se trouve dans
une situation où elle n’est pas à mesure de fournir des informations relatives à ses
niveaux de consommation réelles ; à ses coûts des revient par produits, à ses produit, à
ses résultats analytiques; d’où une absence de synthèse d’information globale
trimestrielle ou mensuelle.

Or, la comptabilité analytique n’est soumise à aucune obligation légale. L’information


fournie n’est utilisée qu’à l’intérieur de l’entreprise et peut donc être adaptée aux besoins
spécifiques de chaque organisation ; les besoins d’informations de gestion ne sont pas
les mêmes dans une petite entreprise que dans l’industrie lourde ou la grande
distribution.
Afin de pouvoir calculer des coûts, il faut tout d’abord analyser les charges qui peuvent
être affectées sans ambigüité au coût d’un produit. Dans ce sens, les charges
nécessitent un calcul préalable pour être réparties en plusieurs produits ; celles qui
restent constantes quelque soit le volume d’activités de l’entreprise et celles qui sont
fonction de l’activité de l’entreprise. Notre étude s’intéresse aux unités de productions
telles que les petites et moyennes entreprises comme les boulangeries de la ville de
Bukavu qui connaissent un problème de comptabilité adaptée à leurs activités pouvant
leur permettre de déterminer et d’analyser les couts engagés et les recettes réalisées.

Le constat est que ces boulangeries tiennent, dans la plupart de cas, une comptabilité
de caisse qui n’enregistre que les entrées et les sorties sans faire allusion aux autres
comptes du bilan. Elles regroupent les charges dans une rubrique et les produits dans
une autre et font la différence entre les deux rubriques pour dégager le résultat. Ainsi,
elles oublient que la situation patrimoniale de l’entreprise influe sur le résultat et vice –
versa. Il est donc impérieux que les boulangeries abandonnent leur manière de tenir leur
comptabilité et d’intégrer la comptabilité analytique de gestion comme outil de gestion
qui s’avère donc très importante pour elles dans leurs activités de production et de
commercialisation des pains.

Dans l’entre temps, le problème rencontré par ces boulangeries est la non maitrise de
leurs charges et de leurs coûts affectifs. A en croire, d’après RUKERA KULIMUSHI
(2013-2014), 40% des boulangeries de la ville de Bukavu ne maitrisent pas leurs
charges et de leurs coûts suite à l’absence d’une comptabilité adaptée aux activités. De
plus, le même auteur mentionne également que 20% des boulangeries à Bukavu
affirment qu’elles ne maitrisent pas les charges et couts de leurs productions suite
à une mauvaise affectation des fonds en un certain moment du cycle d’exploitation ;
24% d’entre elles pensent que cela est dû à l’absence de la division du travail et enfin
16% disent que c’est suite à la mauvaise rémunération des travailleurs. Il se remarque
donc clairement la nécessité de pouvoir tenir une comptabilité adaptée aux activités de
ces dernières afin de limiter ces problèmes rencontrés dans la maîtrise de leurs coûts et
charges.

Les Sociétés ALPHA et OLIVE, qui produisaient dans le même secteur que PAIN D’OR,
ont fermé parce que, comme le souligne J. SAFARI (2006; cité par Mugisho, 2012), la
première ne parvenait pas à couvrir ses coûts de production, pendant que la seconde ne
résistait plus à la concurrence. Nous ajoutons aussi une tenue d’une comptabilité non
adaptée. Sans une attention particulière portée à la gestion des coûts de la production,
et à la comptabilité adaptée à ses activités, PAIN D’OR se trouvera, si pas maintenant,
même à long terme, dans la même situation que les sociétés précitées.

Constatant les différentes difficultés auxquelles se heurtent les boulangeries en générale


et particulièrement la boulangerie « Pain d’or » dans leur mode de tenue de comptabilité,
en ce qui concerne notre travail il s’agira de répondre aux questions fondamentales qui
orienteront la conception des faits courants :

• La comptabilité pratiquée au sein de la boulangerie « Pain d’or »dans le


processus de détermination de résultat est- elle adaptée à ses activités ?
• Quel serait l’impact d’une analyse minutieuse des coûts au sein de la
boulangerie « Pain d’or » sur la gestion de cette entreprise industrielle ?

Telles sont les questions que nous essayerons de répondre tout au long de cette
recherche.

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