Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sciences Sociales, Kedge Business School, 2016, Contextualisation : pratiques et enjeux, 20, pp.18-38.
�hal-01856809�
L’examen du lien entre les facteurs de contingence structurelle et les pratiques compta-
bles des entreprises dans un contexte en développement constitue la principale motiva-
tion de cette étude. L'approche positiviste adoptée par auto-administration d'un ques-
tionnaire à 123 petites et moyennes entreprises (PME) camerounaises s'appuie sur un
raisonnement hypothético-déductif. Les traitements statistiques menés via un modèle
« logit » ordonné permettant de comprendre et d'expliquer les pratiques comptables
dans ces institutions. Si le secteur industriel semble avoir une influence négative, la
structure de propriété, l’endettement et l’effet taille jouent un rôle crucial dans la mise
en place des pratiques comptables dans ce type d’organisation. Il en est de même du
comportement d’affaires de certains acteurs.
Examining the link between structural contingency factors and accounting practices
in a developing context is the aims of this study. A positivist approach adopted by
self-administration of a questionnaire to 123 Cameroonian’s small and medium
enterprise (SMEs) is based on a hypothetical-deductive reasoning. The statistical
processing conducted via an ordered “logit” model used to understand and explain
the accounting practices in these institutions. If the industry seems to have a negative
influence, ownership structure, debt and size effect play a crucial role in the develop-
ment of accounting practices in this type of organization, as well as business behavior
actors.
PME et pratiques comptables 3. Le chiffre d’affaires est de 30 millions de francs pour les
L’expression analytique de notre modèle se Dans ce modèle, les valeurs des coefficients
présentant sous forme Y= f (X, b), il en des paramètres estimés en eux-mêmes ne
découle l’équation suivante : présentent aucun intérêt dans la mesure où
ils ne correspondraient aux paramètres
d'équation de la variable latente qu'à une
Y = b0 + b1 (taille) + b2 (ageese) + b3 (sect) +
constante multiplicative près. C’est ainsi que
b4 (strucpro) + b5 (endt) + b6 (ethn) + b7 (reli)
l’unique information réellement exploitable
+ b8 (agedir) + u ; où Y représente la variable et pertinente est le signe de ces paramètres.
à expliquer, b0 correspond à la constante de
la régression, b1, b2 ...b8 (paramètres à
6. Dans cette catégorie, nous incluons les membres de la
estimer) et u (terme de l’erreur résiduelle). famille, leurs amis et le promoteur lui-même.
Tableau 3
Caractéristiques des PME étudiées
!"#$"%&'() *+,-+("./'() 0+1"&$/2() 344'5/$4)6'4478) 9+:#5'./";')6<8!
45!6!74! 85! 98:8;!
-.,/(&! 7<!6!84! ;8! 7=:95!
0’&,*1.23)! 8<!6!<44! ;7! 75:47!
=+/"&) >?@) >AA!
>&(@+$&! 75! 7<:<9!
"#$%&'()! >&$%&'(!.'!?#%'(&! A.,,&($&! B=! 5;:9<!
*(+,#+(&)! 0&!1’#$%+@+%3! C?0')%(+&! <D! <8:98!
=+/"&) >?@) >AA!
G.+?)!0&!<4!#?)! 8B! 95:;!9!
<4!–!74!#?)! 87! 97:7=!
EF&!0&!1’&?%(&*(+)&!
H1')!0&!74!#?)! <9! <<:;=!
=+/"&) >?@) >AA!
"#,+1+#1&! <44! =<:;4!
>%('$%'(&!0&!
-.?IJ#,+1+#1&! 7;! <=:B4!
*(.*(+3%3!
"#$%&'()! =+/"&) >?@) >AA!
)&$.?0#+(&)! -.?! ;8! 7=:95!
K?0&%%&,&?%! L'+! ==! B<:89!
=+/"&) >?@) >AA!
D;!
N#,+13O3! B8:5<!
!
K%M?+&! N#))#! 7;! <=:B4!
P#.'))#! B! 8:5D!
=+/"&) >?@) >AA)
!
AM(3%+&??&! <<5! D9:;<!
"#$%&'()!
Q&1+F+.?! G')'1,#?&! B! 8:5D!
$'1%'(&1)!
=+/"&) >?@) >AA)
G.+?)!0&!;4!#?)! ;5! 7D:;!
;4!S!94!#?)! 9D! ;D:=!
RF&!0'!0+(+F&#?%!
9<!S!84!#?)! ;9! 7B:5!
H1')!0&!84!#?)! 9! ;:;!
! ! =+/"&) >?@) >AA)
!
Tableau 4
Appréciation des pratiques comptables
!"#$%&'(&)*4%-.3./1-.,')
!"#$%&'(&)*&)+",*%(-.,')*&) 6'-&'/.-#)*4%-.3./1-.,')*&/)
*&/).'5,"01-.,'/)
! *,''#&/)(,0+-123&/) .'5,"01-.,'/)(,0+-123&/!
(,0+-123&/)
755&(-.5) 8) 755&(-.5) 8) 755&(-.5) 8!
"#$%&'! ()! (*+,,! (*! -.+(.! .*! /0+10!
234'55'! 1-! )1+1(! .1! )/+/1! ,.! (6+(1!
"378'! (1! (-+6)! ,.! (6+(1! (1! (-+6)!
9,-13) :;<) :==) :;<) :==) :;<) :==!
!
Tableau 6
Test de la relation entre variables structurelles primaires
et pratiques comptables
!"#$"%&'( :* +,'--$.$'/0* 0*1023'/0************45#,%6* 7--'0(*8"#9$/"2:* ;33(*#"0$,(!
"#$%%&!'&!%(&)*+&,+$-&! ! ! ! !
!!!!./!0!12!-#%#+$3-! 4256./722/! 4!/599!!!!;25289<!=! 257228.67! 25>:9//8>!
!!!!1/!0!/22!-#%#+$3-! 2578879:.! !25:7!!!!!;25>2:<! 25/./:>.6! /597:2.!
?@&!'&!%(&)*+&,+$-&!! ! ! ! !
!!!!/2!4!.2!#)-! 42527>7>>9! 4252:!!!!!;2587><! 25/811769! 25899.7:>!
!!!!A%B-!'&!.2!#)-! 4252:61978! 425>9!!!!!;259>7<! 25.77261/! 256111>96!
C&D*&B+!'(#D*$E$*3! ! ! ! !
!!!!!!!!!!!!!FGHH&+D&!! 425/8:/9:8! 42519!!!!!!!!!;25169<! 25/6.1>69! 256918.6:!
!!!!!!!!!!!!!I)'B-*+$&!! 4/5..8:1.! 4.5>>!!!!!!!;252/1<!==! 25788>8>! 25./6./:7!
=!=!-$@)$J$D#*$E$*3!0!1!KL!
=!-$@)$J$D#*$E$*3!0!/2!KL!
!
Quel que soit l’âge des entreprises étudiées, Le tableau indique de prime abord une
on constate que leurs pratiques comptables relation significative entre les variables taille
sont « moyennes ». Par contre, les et secteur d’activité. C’est le cas plus
entreprises de service se distinguent par des précisément pour les entreprises du secteur
pratiques comptables « fortes » (50 %), alors
industriel et celles ayant un effectif de 21 à 50
que les entreprises industrielles présentent
salariés. On note une relation négative entre
des pratiques « moyennes » (73,68 %).
Tableau 7
Test de la relation entre facteurs secondaires et pratiques comptables
/0)1"$%&')
) ) /0)789'22')
) ) /0)18#<')
) )
!"#$"%&'()) *+,-.)) 2+)-3)
) ) 2)+)33)
) ) 2)+):.)
) ) ?$@2$1$A"<$B$<C""
-45)..6)
) ) ::5;-6)) .:5=>6))
?
67&"" 89"" ./":;/<//0="" .>":8?<@80="" @":.A<?>0="" B C9<?A.?""
2&34**454&*"" "
EF$"" >>"" .9":A/<//0="" 8@":A@<?@0="" 8A":>8<@?0="" /</AD!""
?
J)5$K$)K4"" .//"" ?.":>;<//0="" ;;":>/<//0="" 89":>.<;/0="" B C/<.>.8""
G*HF(*FH4"34"
" "
"
IH7IH$,*,"" 67&L
?8"" ;":.A<//0="" ..":?><//0="" >":.><A/0="" /<D99""
')5$K$)K4""
""
!"
!"#$%&$'$()*$+$*,"-"./01"""""
#$%&$'$()*$+$*,"-"./01"""""
"
Tableau 8
Impact des variables structurelles secondaires sur les pratiques comptables
Tableau 9
Impact des variables structurelles secondaires sur les pratiques comptables
/0)1"$%&') /0)789'22') /0)18#<')
!"#$"%&'() )*+,-.) 2+)-3) 2)+)33) 2)+):.) ?$@2$1$A"<$B$<C!
-45)..6) ::5;-6) .:5=>6)
! !
! F@&%=!H'!1<!)%=! 19! <!2<56! 0/!21141156! /3!29949>56! !
/
! : ;<401/1!
! 1<!I!3<!)%=! 3.! 8!20>41156! 07!21<4906! /9!2714<96! <4<>1!
GC'!HA!H&E&C')%#! !
!
Tableau 10
Impact des variables culturelles sur les pratiques comptables
Haniffa, R., M. & Cooke, T., E. (2002). Culture, Ngongang, D. (2006). Profil du dirigeant et facteurs
corporate governance and disclosure in Malaysian déterminants du système d’information comptable et
corporations, Abacus, 38 (2), 131-148. des pratiques comptables des entreprises
tchadiennes, Comptabilité, Contrôle, Audit et
Harrison, G. L. & Mc Kinnon, J. L. (1986). Cultural and Institution(s), p. 22.
accounting change : a new perspective on corporate
Perera, M.H.B. (1989). Towards a framework to
reporting regulation and accounting policy
analyse the impact of culture on accounting,
formulation, Accounting, Organizations and Society,
International Journal of Accounting, 10 (2), 42-56.
11 (3), 233-252.
Reid, G. & Smith, J. (2000). The impact of
Holmes, S. & Nicholls, D. (1988). An analysis of the use contingencies on management accounting system
of accounting information by Australian small development, Management Accounting Research, 11
business, Journal of Small Business Management, 57- (4), 427-445.
68.
Schreyögg, G. (1980). Contingency and choice in
Holmes, S. & Nicholls, D. (1989). Modelling the organization theory, Organization Studies, 1 (4), 305-
accounting information requirements of small 326.
businesses, Accounting and Business Research, 19
(74), 143-150. Stepniewski, J., Souid, S., Azzabi, L. (2010). La relation
facteur de contingence, complexité du système
Kamdem, E. (2000). L'analyse des organisations en d’information comptable et performance financière,
Afrique : un champ émergent, Revue Africaine de Document de travail du CEPN, www.doc-etudiant.fr,
Sociologie, 4 (2), 92-132. p. 27.
Plane, J.-M. (2008). Théorie des organisations, Dunod, Serge Valant GANDJA
collection Los Topos, 3ème édition. Titulaire d’un doctorat en Sciences de gestion avec une
spécialisation en Comptabilité, il est présent à Kedge
Quivy, R. & Van Campenhoudt, L. (1995). Manuel de Business School depuis 2010. Ses centres d’intérêts
recherche en sciences sociales, Paris : Dunod. s’articulent autour du triptyque Comptabilité,
Gouvernance et Performance des organisations. A ce
titre, il est auteur ou co-auteur de nombreux articles
Triandis, H. C. (1995). Culture and social behavior,
scientifiques publiés dans des revues nationales et
New York : McGraw-Hill. internationales : Recherches en sciences de gestion
(ISEOR), Revue du Financier, Revue Française de
Chapitre dans un ouvrage collectif Comptabilité, Gestion 2000, Strategic Change,
International Journal of Critical Accounting, etc. Il
Lavigne, B. (2002). Contribution à l’étude de la genèse enseigne la comptabilité (financière et extra-financière),
des systèmes d’information comptables des PME : l’analyse financière dans les différents programmes, et
une recherche empirique, in Association francophone coordonne le parcours Contrôle de gestion et Audit du
de la comptabilité, Technologie et Management de Programme Grande Ecole de Kedge.
l’Information : Enjeux et Impacts dans la Comptabilité,
le Contrôle et l'Audit. Ginette Polienne IPOUMB
Elle prépare depuis 2014 un doctorat en Sciences de
gestion à l’Université de Ngaoundéré sous le thème
Thèses Pratiques comptables et performance des organisations.
Elle assure parallèlement des travaux dirigés de
Chapellier, P. (1994). Comptabilités et système comptabilité générale, comptabilité analytique, finance
d'information du dirigeant de PME : Essai d’entreprise et fiscalité des entreprises à la Faculté des
d'observation et d'interprétation des pratiques, Thèse Sciences Economiques et de Gestion de (FSEG) de
de Doctorat en Sciences de Gestion, Université de l’Université de Yaoundé II, et est responsable de l’équipe
Montpellier II. pédagogique de fiscalité des entreprises.
Annexe 1
Matrice de confusion
!
Matrice de confusion par redistribution au seuil Matrice de confusion par redistribution au seuil
!
de 50 % de 70 %
!
!
!Prédiction \
! PC faible ou
Vérité
PC forte Total! Prédiction \ Vérité
PC faible ou
PC forte Total!
! moyen moyen
!
! PC faible ou 14 3 17! PC faible ou 14 2 16!
! moyen 93,33% 13,64% moyen 93,33% 09,09%
! 20! 21!
! 1 19 1 20
! PC forte PC forte
! 06,67% 86,36% 06,67% 90,90%
!
! 37! 37!
! Total 15 22 Total 15 22
! Le taux d’erreur est alors de 4/37 = 10,81%.! Le taux d’erreur est alors de 3/37 = 08,11%.!
!! !
!
!
!
!
!
!
Annexe 2
! ! !
!
! !
Courbe de prédiction
!
Figure 1
Courbe ROC
!
!
1.00
1.00
0.75
0.75
Sensitivity
Sensitivity
0.50
0.50
0.25
0.25
!
!
0.00
0.00
0.00
0.00 0.25
0.25 0.50
0.50 0.75
0.75 1.00
1.00
Specifiicity
1 - Specificity
La courde
La courde d
deeROC e
ROC st re
est présentée e
représentée nb
en leue e
bleue ett lla
ad roite e
droite enn rouge e
rouge st Y
est =X.
Y=X.
!
!