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INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Dès 1877 à 1960 et dans les années qui suivirent, le processus


d’intégration de l’espace économique de la République Démocratique du Congo
est marqué par des tensions économiques et sociales1. L'activité économique en
R.D.C est en régression continue. Il s'agit d'une très profonde crise structurelle et
non d'un simple phénomène conjoncturel.2

La mise en berne des exportations nationales  qui a conduit à la


récession ayant comme point de mire la zaïrianisation, l’incompétence des
cadres de l’époque et l’euphorie des animateurs politiques3, ainsi que les pillages
des années 90, les guerres dites de libération qui, à leur tour, ont su et pu
accentuer la dégradation de l’économie de la R.D.C jusqu’à sa moelle, conduisant
à la délocalisation de bon nombre d’entreprises et à l’arrêt des activités de tant
d’autres sont des éléments qui ont concouru au déclin et à la descente aux enfers
du tissu économique de la R.D.C.

Ainsi, ce marasme économique n’a épargné aucune province de la


R.D.C, même les grandes villes comme Matadi sont concernées. Les effets
néfastes de la crise ont été ressentis par les ménages avec l’arrêt momentané des
activités économiques, le chô mage, la fermeture des banques durant cette
période.

Dans un souci de relance économique, le gouvernement congolais a


mis l’accent sur l’initiative privée en encourageant tous les agents économiques à
entreprendre. Il a favorisé les conditions de création d’entreprises pour des
investissements afin d’améliorer le climat des affaires.

Ces diverses décisions ont entrainé l’accroissement des petites et


moyennes Entreprises (PME) devant celles qui existaient déjà. Les PME sont des
entreprises de petites tailles du point de vue organisationnel et des revenus
financiers. De ce fait, ce sont des entreprises privées légalement constituées dont

1
Fernand BEZY, et alii, Accumulation et sous-développement au Zaïre, 1960-1980, Presses Universitaires de
Louvain, Louvain-la-Neuve, 1981, p.51.
2
BOSEKOTA W'ATSHIA, Rebâ tir le Congo Démocratique : De la Bonne Gouvernance Etatique et du Rô le Clé
des PME-PMI !, éd. Presses Universitaires « BEL CAMPUS », Tome I, p. 17.
3
NZADA BUANA KALEMBA M., Economie zaïroise de demain : pas de navigation à vue, éd. ProSDé,
Kinshasa, 1995, p.99.
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le gestionnaire est propriétaire ou associé avec un investissement initial assez


restreint et le nombre minimal de leurs salariés est de trois personnes.

Elles tiennent une place importante dans l’économie africaine et


constituent un pas dans l’industrialisation et la dépolarisation des activités
économiques, mais elles sont confrontées à des nombreuses difficultés dans leurs
gestions, et d’autre part l’on constate que certaines P.M.E réussissent au moment
où d’autres échouent. Suite à la mauvaise gestion dans leur organisation et/ou à
la non tenue de la comptabilité. Ce qui conduit plusieurs PME à la faillite.

Ainsi, le fait que la PME soit une entité économique, elle a besoin
d'outils de gestion telle que la comptabilité, les dirigeants doivent de plus en plus
prendre en compte la comptabilité qui est une « organisation financière
permettant de saisir, classer, enregistrer les opérations commerciales et
financières de l'entreprise et retracer toutes les transformations subies par les
capitaux sure à la disposition de l'entreprise»4 ; car, l’importance de celle-ci est
que sans elle, une entreprise serait incapable de connaitre sa situation
patrimoniale, de représenter sous forme de document de synthèse, sa situation
globale ainsi que ses perspectives d’évaluation. Elle vient donc ainsi renforcer le
système d’information global de l’entreprise, puisque les dirigeants des PME sont
appelés à prendre un certain nombre de décisions assurant la bonne marche, la
survie et la continuité de leurs activités.

Et, l'absence de celle-ci dans la gestion des PME est à l'origine des
déficits puisqu’il n’y a pas d’informations pertinentes afin que les décisions qui
en découlent soient les plus optimales possibles pour les utilisateurs.

Pour ce faire, le SYSCOHADA fait donc obligation aux entreprises des


Etats membres de tenir une comptabilité destinée à l’information externe comme
à son propre usage5. D’où l’obligation d’obtenir des informations financières
quelle que soit la taille de l’entreprise.

Tenant compte de ce qui précède, nous nous faisons l’obligation


d’apprécier l’importance de la comptabilité comme un outil efficace pour le
développement des PME dans la ville de Matadi.

A ce sujet, nous chercherons à répondre aux questions suivantes :

4
MATRADIS MG, le dictionnaire du savoir moderne, éd. Touche, Paris, 1974, p.101.
5
Voir en ce sens l’article 1, de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
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 Quelle est l'importance de tenir la comptabilité dans une PME ?


 Comment est-elle tenue au sein des PME Matadiennes ?
 Quels sont les retombés d'une bonne organisation comptable au sien des
PME ?

Telles sont les questions auxquelles nous tenterons tout au long de


notre étude d'apporter des réponses adéquates.

2. HYPOTHESES

De manière anticipative, nous pensons que la comptabilité


occuperait une place non négligeable dans l'ensemble des PME ; car sans elle,
l'entreprise évoluerait aveuglement et il sera difficile de connaître la situation
patrimoniale. D’où , il y aura l’ignorance des coû ts réels des transactions
effectuées ; la fraude et les détournements ; les surfacturations ; etc.

La comptabilité, dans beaucoup des PME Matadiennes, serait tenue


par l’externalisation de la fonction, suite au caractère informel de certaines PME,
l’ignorance de l’utilité de la comptabilité par les dirigeants, l’insuffisance
d’information et des ressources pour la mise en place d’un service comptable, la
mauvaise foi dans le but de procéder à des manœuvres frauduleuses.

Nous pensons qu'une bonne organisation du service de comptabilité


permettrait à l'entreprise d'accroitre son chiffre d'affaires et d’atteindre les
objectifs qu'elle s'est fixée.

3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

A la fin de notre travail, nos résultats doivent permettre de :

 Sensibiliser les dirigeants des PME sur l'importance de la comptabilité ;


 Montrer les avantages, pour les PME, d'exercer de manière rationnelle les
pratiques comptables.
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4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

En vue d’atteindre les objectifs de notre étude, nous avons recouru à


des méthodes et techniques ci-dessous :
 La méthode déductive : elle nous a permis de partir d’un raisonnement
général au particulier ;
 La méthode analytique : elle nous a aidé à étudier systématiquement les
données recueillies en vue de les interpréter et d’en faire la synthèse.
 La technique documentaire : elle nous a permis de consulter les ouvrages
et d’autres documents ayant traits à notre sujet ;
 La technique d’interview : elle nous a aidé à recueillir des informations
auprès des différents gestionnaires des PME.

Outre les méthodes et techniques citées ci-haut, nous avons ainsi au


premier degré fait recours à la méthode d’échantillonnage non probabiliste, dans
le souci de trouver une clé de répartition relative aux segments (groupes) que
compose notre population,

Au deuxième degré, nous avons fait appel à la méthode de


convenance pour de raison d’absence d’une base de sondage et aussi administré
le questionnaire aux PME qui ont bien voulu répondre à notre préoccupation.

Ce faisant, de façon réfléchie et rigoureuse, tenant compte de nos


moyens et du temps nous imparti, nous avons tiré un échantillon en fonction de
secteur d’activité des PME.

Les questionnaires administrés auprès des PME enquêtées, nous ont


permis de procéder au dépouillement des données recueillies. Ceci a abouti à
partir du tri à plat aux tableaux statistiques grâ ce aux logiciels SPSS et EXCEL.

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de notre sujet a été motivé par notre souci de parfaire nos
connaissances en Comptabilité plus précisément dans le secteur des PME. Le
choix de secteur des PME est justifié par le rô le qu’elle est appelée à jouer dans la
vie socio-économique du pays.
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Aussi, cette étude revêt-elle d’un intérêt personnel, scientifique et


social. Personnellement, elle nous permet de mettre en pratique les
connaissances acquises au cours de notre formation. Sur le plan scientifique, elle
ouvre une autre voie aux éventuels chercheurs intéressés par cette nouvelle
orientation de la comptabilité dans le secteur des PME. Et, sur le plan social, elle
a un intérêt particulier dans la gestion des PME notamment dans le processus de
prise de décision des responsables dans le but d’accroitre leur performance. De
même, nous pensons pouvoir servir de référence à toutes les structures faisant
face à ce problème est que les résultats de notre recherche puisse leurs servir
d’aide.

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

En vue de ne pas naviguer à vue, nous avons tenté de circonscrire le


sujet dans le temps et dans l’espace.

La ville de Matadi sera notre champ d’étude et plus précisément


dans le secteur des PME. Quant à la période, elle s’étale du mois de Janvier au
mois de Juin 2016.

7. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comporte en


substance trois chapitres. Le premier s’attarde sur les généralités conceptuelles,
le deuxième est axé sur la présentation de la ville de Matadi, et le troisième va
s’appesantir sur l’appréciation de l’importance de la comptabilité dans des PME
Matadienne.
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CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES

Ce chapitre s’articule autour de trois sections, la première est axée


sur les notions de la comptabilité, la deuxième porte sur les notions de
l’organisation comptable et la troisième se penche sur les généralités des PME.

SECTION 1 : NOTIONS SUR LA COMPTABILITE

La comptabilité constitue un instrument efficace de contrô le, de


prévision et d’aide à la décision, ce qui laisse directement entrevoir la
multiplicité de forme de la comptabilité qui peuvent exister6. .

1.1. Définitions de la comptabilité

La comptabilité a pour but de produire de l’information financière


aussi bien pour éclairer la gestion et la prise de décisions des dirigeants de
l’entreprise que pour satisfaire à des obligations à l’égard des tiers. De ce point
de vue, elle apparait comme un système générateur d’information relevant d’un
rô le interne et externe7.

L’encyclopédie libre WIKIPEDIA définit la comptabilité comme une


discipline pratique, consistant à schématiser, répertorier et enregistrer les
données chiffrées permettant de refléter et de qualifier, pour un agent ou une
entité, aussi bien l'ampleur de son activité économique que ses conséquences sur
l'inventaire de son patrimoine.

Pour APOTHELOZ & STETTLER ; la comptabilité est la collecte,


l’interprétation et le traitement des informations relatives aux flux réels et
financiers, mesurables en terme monétaires, qui entrent, circulent, restent en
suspens ou sortent d’une unité économique particulière comme un ménage, une
entreprise8, etc.

6
MBANGALA M. et WANDA R., Comptabilité gé né rale OHADA, Ed. Droit-aAfrique.com, Paris, 2013, p.19.
7
CYRILLE Nandou, la comptabilité générale, les éditions de Boeck, Paris, 2003, p.187.
8
APOTHELOZ Bernard & STETTLER Alfred, Maitriser l’information comptable, volume 1, théorie des
comptes, éditions presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 1998, p.1.
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En résumé, nous retenons des définitions ci-dessus que la


comptabilité est un processus qui consiste à enregistrer, classer et résumer les
événements économiques, préparer les états financiers. Elle fournit des
informations qui permettent à la direction de choisir les mesures à prendre pour
orienter les activités de l’entreprise afin qu’elles soient cohérentes avec la
mission et les objectifs du plan de développement.

1.2. L’approche historique de la comptabilité 9

La comptabilité nous est venue de Babylone (vers 2000 avant Jésus-


Christ), de l’Egypte (2800 avant Jésus-Christ), des hébreux (vers 900 avant J.-C.)
de la Grèce plus ou moins avant Jésus-Christ et de Rome. A cette époque, elle
consistait à la tenue d’un compte unique de caisse où chaque opération fut
enregistrée soit en recettes soit en dépenses.

Cette comptabilité ne permettait pas l’établissement de la balance de


vérification et ne fournissait pas des renseignements complets sur la situation
interne de l’entreprise.

L’expansion des échanges commerciaux et de développement de la


pratique du crédit au Moyen Age due au progrès économique en Europe fut à la
base d’une nouvelle méthode d’enregistrement des opérations économico-
financières appelée « la comptabilité en partie double ».

Elle est l’œuvre d’un certain moine italien, le mathématicien Luca


Bartolomé PACIOLI. Sa méthode consiste à enregistrer chaque opération
économique ou commerciale par une double écriture qui permet de suivre les
changements, les variations, les modifications de la forme d’une valeur.

1.3. Objectifs de la comptabilité générale

La comptabilité offre une multitude d’avantages à ces utilisateurs.


Elle a généralement pour objectif de s’assurer de la traduction correcte de
l’activité économique de la firme dans les documents de synthèse produits. A ce
sujet, selon GRAND & al la comptabilité enregistre les informations à partir
notamment des contrats que la firme passe dans son environnement, elle
informe son lecteur de l’existence des contrats que l’entreprise passe sur le
marché des biens et services, du travail et sur le marché des capitaux10.
9
BITEMO MPUANGA E., cours d’organisation comptable, G3 Comptabilité, I.S.C/Matadi, 2013-2014.
10
GRAND Bernard, Audit comptable et financier, Economica, Paris, 2006, p.106.
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Ainsi selon DAVASSE et al11, les objectifs de la comptabilité sont les


suivants :
 Information La comptabilité constitue «un tableau de bord», une source
privilégiée d’informations internes.
 Décision Grâce aux multiples informations fournies, la comptabilité est un
outil de gestion qui peut servir d’aide à la décision.
 Complément à la fonction financière ; La fonction financière consiste à
rechercher des moyens de financement pour en doter l’entreprise. La
fonction comptable permet de traiter ces moyens de financement
(enregistrement, suivi, contrô le). Elle est donc le complément
indispensable de la fonction financière. Certains documents commerciaux
(factures, chèques, bulletins de salaire, etc.) et certains livres comptables
peuvent servir de preuve (sous certaines conditions) en cas de litiges avec
des tiers.

1.4. Le rôle de la comptabilité

Le rô le dévolu à la comptabilité est double12. Elle a un rô le interne et


externe. 

Elle a un rô le interne : la comptabilité, sous ses différentes formes,


permet aux gestionnaires : de connaitre la valeur patrimoniale de l’entreprise, de
connaître les montants et l’origine de résultat, d’apprécier les conséquences de
décisions prises et de connaître la position de l’entreprise vis-à -vis des tiers.

Elle a un rô le externe : certaines informations comptables produites


par l’entreprise sont communiquées à ses partenaires commerciaux (clients,
fournisseurs, banques…), à ses partenaires sociaux et à l’administration fiscale.

1.5. L’importance de la comptabilité

La comptabilité répond à des besoins de plusieurs ordres,


notamment juridique, fiscal, social et économique13.

11
DAVASSE.H, Comptabilité, Foucher, 2006, p. 479.
12
GUILLOUZO, R. et alii, Comptabilité générale, 3e éd., Editions HACHETTE, Paris, 2007, pp.9-10.
13
www.memoireonline.com/Comparaison de système comptable congolais et OHADA.
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Sur le plan Juridique, la comptabilité permet d'en garder les traces


et constitue ainsi un moyen de preuve des opérations traitées avec les tiers
(achats, ventes, paiements, encaissements....). Elle permet, en outre, à
l'entrepreneur d'être renseigné sur sa situation financière vis-à -vis des tiers.

Du point de vue fiscal, la comptabilité fournit les éléments chiffrés


nécessaires au calcul des impô ts : les chiffres d'affaires, les loyers, les
rémunérations, le bénéfice ou la perte et les autres revenus.

Sur le plan économique, la comptabilité, autrefois, se limitait à


enregistrer les recettes et les dépenses pour dégager en fin d'exercice un
résultat global. Etant donné que la préoccupation était donc essentiellement
financière. L'évolution rapide du progrès technique ainsi que les
bouleversements provoqués par les crises et les inégalités de développement
des différents secteurs, ont attiré l'attention sur l'insuffisance de plus en plus
évidente de cette conception. Avant de prendre une décision économique
importante, un chef d'entreprise cherche à s'informer sur les chances qu'elle a
de favoriser une meilleure intégration de l'entreprise dans ce domaine et pour
cela il lui faut disposer des renseignements qu'une comptabilité bien établie
dans ce but est susceptible de lui fournir.

Du point de vue social, les besoins de l'entrepreneur, autrefois,


étaient les seuls à être pris en compte. Depuis quelques années, celui-ci voit son
influence décroître et il doit de plus en plus accepter les avis et même les
décisions de nombreux groupements qui sont des partenaires incontournables :
l'Etat (INSS, INPP), les syndicats, les consommateurs, ... la comptabilité est
l'instrument de gestion par excellence car elle constitue le meilleur moyen de
dialogue entre toutes les parties.

1.6. Les diverses branches de la comptabilité

On distingue trois branches de comptabilité  ; En fonction des


objectifs spécifiques que l’on assigne à la technique comptable et la nature des
informations demandées, on pourra organiser différents types de comptabilité
qui, très souvent non seulement coexistent mais s’interpénètrent. On pourra
ainsi classer et analyser des flux financiers selon des critères différents sans
pour autant modifier l’impact des dits flux sur le patrimoine qui reste identique
toute autre chose étant égale.
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C’est ainsi, en dehors des comptabilités spécifiques, on distingue la


comptabilité générale ou financière, la comptabilité analytique et la comptabilité
budgétaire.

La comptabilité générale enregistre chronologique des opérations


de l’entreprise. Elle permet de déterminer le résultat global de l’entreprise et
l’établissement des états financiers.

La comptabilité analytique a pour objet la détermination de la


valeur de biens ou services produits par l’entreprise et d’analyser les conditions
internes d’exploitation. Les informations détaillées fournies par cette
comptabilité permettent la prise de décisions de gestion.

La comptabilité budgétaire permet l’établissement du budget, la


détermination et l’analyse des écarts entre les prévisions et les réalisations.

1.7. Finalité de la comptabilité

Cette dernière, répond aujourd’hui à six finalités principales, à


savoir :

o mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrô ler son partage ;


o fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires ;
o fournir un outil d’aide à la décision ;
o fournir une base pour le diagnostic économique et financier ;
o fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique ;
o fournir un instrument de régulation sociale

SECTION 2 : NOTIONS SUR L’ORGANISATION COMPTABLE

La comptabilité est l'organe de vision de l'entreprise elle doit


permettre à connaitre à tout moment la situation de l'entreprise, des
renseignements exacts, clairs et précis. Une bonne comptabilité simple et claire
est un puissant moyen de la direction.
Mais les documents qui examinent de l'entreprise doivent être aisée ;
c'est l'une des conditions primordiales pour qu'une organisation comptable sois
considérer bonne.
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2.1. Définitions de l’organisation comptable

L'organisation comptable peut être définie comme étant un


« ensemble de moyens humains, matériels et financiers indispensables et
nécessaires pour le bon fonctionnement du service comptable de l'entreprise »14.

Elle est une composante de base de l’organisation générale de


l’entreprise. Elle définit l’architecture matérielle et fonctionnelle légale qui
garantit la fiabilité et l’homogénéité des informations.

2.2. Préalable de l'organisation comptable

L'organisation comptable consiste à définir les tâches et à


déterminer les responsabilités en tenant compte de la spécialisation ainsi toutes
les tâ ches doivent être réparties et demeurer en relation les unes avec les autres
par la régularisation organique qui doit veiller à ce que toutes les fonctions
soient en interaction. Les pièces comptables sont rangées, classées par ordre et
nature des opérations ou par conséquent, ces différents mécanismes de
l'entreprise doivent être organisés de manière à  assurer la transparence, limiter
le risque de vol ou détournement, faciliter le contrô le et favoriser le suivi de
comptes.

2.3. Importance de l'organisation comptable

« La comptabilité n'est pas seulement un ensemble formellement


parfait, mais elle est effectivement le reflet de toutes les caractéristiques
patrimoniales de l'entreprise. »15  Cet ensemble organisationnel est constitué, en
amont de la comptabilité, par un système de captation et de traitement des flux
d'informations et, en aval, par un système de contrô le des procédures et des
enregistrements comptables.

L'organisation comptable d'une entreprise et la régularité de la


tenue de sa comptabilité s'inscrivent dans l'organisation administrative
d'ensemble de cette entreprise en ce qui concerne la collecte des faits
comptables à enregistrer, les circuits d'informations, les vérifications des faits
d'exactitude et de vraisemblance et les supports matériels mis en œuvre.
14
BITEMO MPUANGA E., Op. Cit., , 2013-2014.
15
CAUSIN, E., Droit comptable des entreprises, Larcier, Bruxelles, 2002, p.284.
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« C'est-à-dire qu'une comptabilité régulière ne peut être construite


que dans le bon ordre organisationnel »16. Une comptabilité régulière s'inscrit
dès lors dans un ensemble de mesures à prendre quant au système de traitement
de l'information.

2.4. L’organisation matérielle de la comptabilité

2.4.1. Notions

Alain FAYEL et Daniel PERNOT affirment que, pour l'entreprise,


l'organisation matérielle se concrétise par l'adoption d'un plan comptable de
l'entreprise et le choix des supports de la comptabilité.17

Le plan comptable est l'ensemble des règles susceptibles de


permettre l'utilisation des comptes au besoin des activités économiques qui
deviennent sans cesse complexe sous l'influence des progrès techniques, des
fluctuations monétaires et des décisions de l'Etat18.

Le plan comptable est aussi la liste des comptes à ouvrir pour


enregistrer toutes les opérations d'une entreprise. Les comptes doivent être
classés méthodiquement, le titre, le rô le, la nature, la signification de chacun
d'eux doit être soigneusement déterminée d'avance19.

Le plan comptable de l'entreprise à adopter est établi par référence à


celui du plan comptable de l’OHADA.

Le choix des supports de la comptabilité, il s’agit des documents, des


livres et d'une manière générale tout ce qui permet, dans les conditions des
conservations prescrites, d'enregistrer des données de base et de prendre
connaissance des informations. C'est aussi le cas des ordinateurs, imprimantes,
machines à calculer, machines à compter, fournitures de bureau.

2.4.1.1. L’adoption du plan comptable de l'entreprise 

« Le plan des comptes de chaque entreprise doit être suffisamment


détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations. Lorsque les comptes
prévus par le système comptable OHADA ne suffisent pas à l’entreprise pour
16
CAUSIN, E., Op.cit. p.368.
17
FAYEL et PERNOT, D., Comptabilité de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 2002, p.16.
18
CPCC, Plan comptable général Congolais, éd comptable et financier, 1978, p.20.
19
CHALON, L. et ROLLY, L., Organisation et document du commerce extérieur, 17e édition, Editions des
grandes cornes, Bruxelles, 1972, p.143.
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l’enregistrer distinctement toutes ces opérations, elle peut ouvrir toutes les
subdivisions. Inversement, si des comptes prévus par celui-ci sont trop détaillés
par rapport au besoin de l’entreprise, elle peut le regrouper dans un compte
global de même niveau»20.

Après s'être bien pénétré de la technique particulière de l'entreprise


et avoir surtout observé les faits sous un angle comptable, il y aura lieu pour
l'organisation ou l'expert de rechercher quels seront les comptes à créer et quel
sera le jeu de ces comptes, afin d'obtenir un parfait enregistrement des
mutations des valeurs et des résultats qui s'en suivront.

« Toute unité retenue pour enregistrer une opération constitue un


compte»21 . Tout compte ainsi créer doit avoir été reconnu nécessaire de façon à
pouvoir enregistrer tous les mouvements qui lui sont propres les rapports de
compte entre eux pourront être schématisés pour permettre leurs parfaite
compréhension.

Aussi, le plan des comptes de chaque entreprise doit être


suffisamment détaillé afin de faciliter l'enregistrement, procède à la subdivision
des comptes nécessaires pour ses activités et qui puissent permettre
l'établissement normal des états financiers et leur contrô le.

2.4.1.2. Manuel des procédures comptables

Une autre innovation du système comptable OHADA concerne


l’institution de l’obligation incombant à toutes les entreprises d’établir un
manuel des procédures. Cette documentation est établie en vue de permettre la
compréhension et le contrô le du système de traitement22.

Il décrit particulièrement l'organisation comptable de l'entreprise,


les méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables ainsi que les supports utilisés.

2.4.2. Les pièces justificatives et livres obligatoires

20
Voir en ce sens l’article 18, de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
21
www.procomptable.com/normes/gc1dem de
22
Voir en ce sens l’article 16 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
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2.4.2.1. Notions

Une pièce justificative est un document qui justifie tout mouvement


de fonds au sein d`une structure. Elle sert de base pour faire l’enregistrement
d’une opération dans un journal. Les écritures doivent être appuyées par des
pièces justificatives qui doivent être conservées.

Les dirigeants de l'entreprise et les vérificateurs de la comptabilité


doivent pouvoir examiner la validité d'un enregistrement élémentaire en
l'opposant à la pièce justificative de base et contrô ler la validité d'un
enregistrement élémentaire en le comparant aux pièces justificatives de base.

La rigueur et l’exhaustivité de la collecte et de l’émission des pièces


justificatives sont des conditions nécessaires pour garantir la fiabilité et la bonne
tenue de la comptabilité de la structure. Ce sont les premiers éléments examinés
lors d’un contrô le financier (interne ou externe).

« Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et


l'imputation de chaque donnée ainsi que les références des pièces justificatives
qui l'appuient »23.

L’acte uniforme de l’OHADA précise que chaque écriture doit


s'appuyer sur une pièce justificative datée, établie sur support papier ou sur un
support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son
contenu pendant les délais requis.24

Il sied de signaler que les pièces justificatives accompagnent les


livres comptables.

2.4.2.2. Sortes des pièces justificatives

On dénombre trois catégories de pièces justificatives, à savoir les


pièces émanant des tiers, les pièces internes et les imprimés comptables.

2.4.2.2.1. Les pièces justificatives externes

23
FAYEL et PERNOT D, op.cit., p.27.
24
Voir en ce sens l’article 17, alinéa 3 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
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Les pièces justificatives externes doivent rappeler, dans la plupart


des situations, les références des transactions auxquelles elles se rapportent
pour être prises en considération (marché, contrat, commande, abonnement,
etc.). Les pièces externes sont toujours des originaux et il en va de même des
justificatifs qui peuvent les accompagner. Les photocopies (non légalisées) de
pièces justificatives sont prohibées et peuvent tout au plus servir à constituer des
copies de dossiers comptables.

2.4.2.2.2. Les pièces justificatives internes

Les pièces justificatives internes revêtues des visas prévus pour


avoir force probante, comprennent, par exemple : les bulletins de paie, les reçus,
les chèques et les ordres de virement, les contrats, les bons de commande, les
bons de réception ou de livraison, les relevés de frais, les états de paiement et les
états de rapprochement.

2.4.2.2.3. Les imprimés

Une liste des imprimés ayant une utilisation comptable doit être
dressée en mentionnant les références de normalisation pour éviter les
confusions de documents.

En principe, les pièces comptables sont normalement établies par la


structure qui fournit le bien ou le service. Nous pourrons parler indifféremment
des pièces comptables ou des pièces justificatives. Du point de vue comptable,
c’est la même chose, à la différence presque la pièce peut être un bordereau 25 de
la description de la pièce justificative.

2.4.2.3. Les livres obligatoires et d’autres supports selon l’OHADA

Pour maintenir la continuité dans le temps de l’accès à l’information,


toute entreprise établit une documentation décrivant les procédures et
l’organisation comptable.

Cette documentation est conservée aussi longtemps qu’est exigée la


présentation des états financiers successifs auxquels elle se rapporte26.
Conformément à l’article 19 de l’acte uniforme l’OHADA portant organisation et
25
Bordereau est un document généralement établi par un intermédiaire financier contenant un état détaillé
des éléments d’une opération.
26
Voir en ce sens l’article 16 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
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harmonisation des comptabilités des entreprises, les livres comptables et autres


supports dont la tenue est obligatoire sont :

- le livre-journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l’exercice


enregistré en comptabilité;
- le grand livre, constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise, où
sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les
différents mouvements de l’exercice ;
- la balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la
clô ture de l’exercice, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de
l’exercice des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements
créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée;
- le livre d’inventaire, sur lequel sont transcrits le Bilan et le Compte de
résultat de chaque exercice, ainsi que le résumé de l’opération
d’inventaire.

2.4.2.4. Le délai et les formes de conservation des pièces comptables

2.4.2.4.1. Le délai 

Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi


que les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans27. On notera aussi que
la prescription des obligations comptables est désormais de cinq ans28.

Les pièces justificatives sont classées dans un ordre qui est défini
dans le document décrivant les procédures et l'organisation comptable général à
la méthode de classement à adopter.

2.4.2.4.2. La forme 

Le code de commerce n'exige pas seulement la conservation des


originaux. L’acte uniforme OHADA précise que les pièces justificatives sont
27
Voir en ce sens l’article 24 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
28
Voir en ce sens l’article 18 de l’Acte Uniforme OHADA du droit commercial général.
P a g e | 17

établies sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la


restitution en claire de son contenu pendant les délais requis.

L'absence ou l'insuffisance de pièces justificatives peut mettre en


doute la valeur probante de la comptabilité et entrainer le rejet de celle -ci.

2.4.2.5. Les états financiers annuels

Les états financiers annuels comprennent le Bilan, le Compte de


résultat, le Tableau financier des ressources et des emplois, ainsi que l’É tat
annexé. Ils forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière et
sincère les événements, opérations et situations de l’exercice pour donner une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise29.

Le système comptable OHADA a prévu trois modèles de présentation


des états financiers en fonction de la taille des entreprises appréciée selon le
chiffre d’affaires de l’exercice.

Ces systèmes sont : le système normal, le système allégé et le


système minimal de trésorerie. 

 Le Système normal oblige la présentation de tous les états financiers pour


toute entreprise dont le chiffre d’affaire est supérieur à 100 000 000FCFA
(près de 200 000 USD);
 Le Système allégé comporte l’établissement du bilan, du compte de
résultat de l’exercice et des états annexés simplifiés dans les conditions
définie par le système comptable OHADA pour une entreprise dont le
chiffre d’affaire ne dépasse pas 100 000 000 FCFA ;
 Le Système minimal de trésorerie repose sur l’établissement d’un état des
recettes, dressé à partir de la comptabilité de trésorerie que doivent tenir
les entreprises dont le chiffre d’affaire ne dépasse pas 30.000.000 FCFA
(soit 60 000 USD).

Ces comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une


image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise. Cet objectif assigné à la comptabilité passe notamment, d'une part

29
Article 8 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises.
P a g e | 18

par le respect du référentiel comptable et d'autre part, par l'utilisation à bon


escient de l'annexe aux comptes annuels qui complète et commente l'information
donnée par le bilan et le compte de résultat.

Ainsi l'établissement des comptes annuels doit être précédé d'un


enregistrement affectant le patrimoine de l'entreprise et d'un contrô le par
inventaire, au moins une fois tous les douze mois, de l'existence et de la
valorisation des éléments actifs et passifs du patrimoine.

2.5. Méthodes, systèmes et procédés comptables

2.5.1. Méthodes comptables

Les méthodes comptables sont la combinaison d'écritures


permettant de présenter les faits comptables ou la traduction en écriture d'un
fait comptable.

On distingue plusieurs méthodes comptables, notamment : les


méthodes d'inventaire, les méthodes de valorisation des sorties de stocks et les
méthodes d'amortissement des immobilisations.

2.5.1.1. Méthode d'inventaire

On distingue la méthode d'inventaire permanent et la méthode


d'intermittence d'inventaire.

a. Méthode de la permanence d'inventaire consiste à un enregistrement


comptable des mouvements d'entrées et de sorties suivis de leur
valorisation, elle permet de connaître à tout moment la valeur et le volume
des entrées, des sorties et des stocks en magasin ;

b. Méthode d'intermittence de l'inventaire ne permet pas à l’entreprise de


connaître les valeurs de sorties et de stock restant en magasin. Ces
dernières ne sont connues qu’à la fin de l’exercice après inventaire
physique.

2.5.1.2. Méthode de valorisation des sorties des stocks


P a g e | 19

A la sortie des stocks du magasin ou à l’inventaire, les biens


interchangeables (fongibles) sont évalués par l’une des méthodes choisie par
l’entreprise.

On distingue ainsi les méthodes d’épuisement de lot (FIFO, LIFO), les


méthodes de coû t moyen pondéré, les méthodes de coû ts standards, etc.

Il sied de signaler que le système comptable OHADA ne reconnait


que deux méthodes pour la valorisation de sortie des stocks, il s’agit de la
méthode FIFO et la méthode dite C.M.P30.

La méthode FIFO considère que le premier bien entré est le premier


bien sorti, à la sortie de magasin, on évalue les matières ou les produits aux coû ts
des entrées les plus anciens.

La Méthode de coû t moyen pondéré consiste dans son principe à


calculer pour chaque stock, le coû t moyen pondéré en divisant le cout total des
entrées successives par leur quantité totale et en appliquant ce coû t ainsi
déterminé à la sortie de la période considérée.

2.5.1.3. Méthode d'amortissement des immobilisations 

Il existe plusieurs méthodes d'immobilisation. Parmi ces méthodes,


nous pouvons citer la méthode d'amortissement linéaire ou constant, la méthode
d'amortissement progressif, la méthode d'amortissement dégressif, la méthode
d'amortissement proportionnel, etc.

En République Démocratique du Congo, l’Administration fiscale


reconnait trois méthodes, à savoir l’amortissement linéaire, l’amortissement
dégressif et l’amortissement accéléré. Mais, la première est la méthode du droit
commun et les deux autres sont des exceptions.

2.5.2. Systèmes comptables

Le système comptable est tout ensemble organique des registres ou


documents permettant l'inscription chronologique des faits que la comptabilité
en a pris connaissance. « Pris au sens le plus restrictif, qui est du reste reconnu

30
Voir en ce sens l’article 44 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
P a g e | 20

par l'usage, le système comptable se limite aux moyens d'exécution et de


traitement de la comptabilité »31.

Les moyens matériels d'exécution et de traitement de la comptabilité


sont multiples32. Généralement, on retrouve les systèmes suivants : le système
classique, le système journal grand-livre ou système américain, le système
centralisateur et le système de comptabilité informatisée.

2.5.2.1. Système classique

C'est le système le plus simple, pratique et clair car il suppose


l'emploi de trois éléments comptables ou registres comptables : le journal
classique, la balance et grand livre. Il est calqué sur les objectifs de base de la
comptabilité.

Ce système est décrit de la manière ci-après à partir des pièces


comptables classées chronologiquement :

 L’enregistrement au journal, au jour le jour, des opérations comptables ;


 Le report dans le grand livre ;
 Le calcul périodique du solde des comptes et établissement de la balance
générale;
 L’établissement des documents de synthèse à partir de la balance.

Ce système est valable en tant que système de base d'organisation


comptable. Mais il est évident que si l'entreprise a de nombreux enregistrements,
il s'avère très vite insuffisant. Il s'ensuit un travail énorme et fastidieux au niveau
des reports du grand livre.

Il convient de remarquer ce qui suit sur le système classique :

- Il est à la base «  des systèmes » comptables actuels plus modernes, et


permet d’en comprendre les avantages et évolution ;
- C’est seulement après le report au grand-livre que le comptable peut faire
le rapprochement de banque, tâche essentielle pour une comptabilité ;

Il en résulte de même pour la caisse, c’est seulement après le report au


grand-livre que le comptable peut vérifier les avoirs en caisse ;
31
Comptabilité et droit pénal des affaires - OECCA France 1978.
32
http://www.procomptable.com
P a g e | 21

- La répartition des tâ ches comptables n’est pas aisée, car le système repose
sur les documents uniques : un seul journal, un seul grand-livre et une
seule balance ;
- du point de vue pédagogique, son utilisation reste importante.33

2.5.2.2. Système journal grand livre ou système américain

Selon ce système, on tient en lieu et place du journal et du grand


livre, un seul registre. Journal dans la partie gauche et grand livre dans la partie
droite.

Il peut être utilisé pour de petites comptabilités où le nombre de


comptes est très restreint.

Il présente les avantages suivants : le contrô le régulier de la


comptabilité à partie double, la vue globale de la situation de l’entreprise et la
mise à jour des comptes effectués de façon rapide.

Et comme inconvénient, nous pouvons citer la non adaptation


lorsque le comptable a beaucoup de comptes à manier, les dimensions du livre
étant limitées et l’accroissement de risques d’erreurs et d’omissions lorsque les
montants à reporter sont nombreux.

2.5.2.3. Système centralisateur

« La nécessité de réduire les délais de traitement des informations


comptables pour améliorer la gestion des entreprises et la nécessité d'une
division du travail dès que l'entreprise dépasse le stade artisanal ont conduit les
comptables à imaginer un autre système qui permet d'éviter les inconvénients
du système classique »34.

Ce système permet :

33
BITEMO MPUANGA E., idem.
34
http://www.procomptable.com
P a g e | 22

 La division du travail et la répartition des tâ ches comptables (saisie, suivi,


contrô le) en raison de l’existence de plusieurs journaux spécialisés par
catégorie d’opérations ;
 Le regroupement des informations de même nature.

Ainsi, il est possible d’utiliser plusieurs journaux auxiliaires


regroupant les opérations identiques. On a le journal des achats, le journal des
ventes, le journal de banque, le journal de caisse, le journal des opérations
diverses, ...

Préalablement à l’enregistrement des opérations dans les journaux


auxiliaires, les documents de base doivent être triés par nature.

Chaque jour, les enregistrements sont saisis dans les différents


journaux auxiliaires avec mise à jour des comptes individuels des clients et des
fournisseurs.

Après totalisation des différents journaux auxiliaires, les totaux ainsi


obtenus sont reportés ou transférés, par centralisation, globalement dans un
journal unique, en fin de mois : le journal général.

Les comptes de tiers : clients et fournisseurs peuvent être regroupés


en fin de mois sous forme : de relevés nominatifs des clients ou balance des
clients et de relevés nominatifs des fournisseurs ou balance des fournisseurs.

Avec la généralisation de la tenue informatisée des comptabilités, la


mise à jour permanente des comptes et les performances des logiciels spécialisés
permettent la connaissance en temps réel de la situation de l’ensemble des
comptes par simple consultation avec possibilité d’édition.

La conception des logiciels de gestion et de comptabilité s’inspire


des principes d’organisation traditionnelle.

Chaque journal originaire est tenu en forme du journal. Un journal


originaire est affecté à chaque genre principal d'opération.

En outre, un journal originaire des opérations diverses est ouvert


pour enregistrer les faits de nature unique après que toutes les opérations
principales en ont été écartées pour être portées dans les journaux spécialisés.
P a g e | 23

Et pour éviter le risque de double enregistrement, lorsqu’une


opération concerne deux journaux auxiliaires dans l’entreprise, il est demandé
l’utilisation des comptes d’intermédiaire dont notamment : « 58.5 virements
internes ».

L'intérêt du système centralisateur est qu'il permet de ne reporter


au grand-livre que la synthèse des journaux auxiliaires.

2.5.2.4. Système comptable informatisé.

Lorsque l’organisation comptable repose sur un système de


traitement informatisé, elle doit recourir à des procédures qui permettent de
satisfaire aux exigences de régularité et de sincérité nécessaire. La validité d’une
comptabilité informatisée nécessite que toutes les opérations puissent être
suivies du document d’origine au total final ou inversement.35 

La tenue de la comptabilité d'une entreprise sur système


informatique, système relativement récent, présente d'importants avantages à
savoir :

- Tout d'abord, ce système de par ses techniques facilite le travail


comptable, ce qui signifie une plus grande rapidité dans la production de
l'information et une plus grande fiabilité ;

- Ensuite, il offre une meilleure adaptation aux besoins en gestion interne


(possibilité de production d'informations détaillées répondant à des
besoins précis) ;

- Enfin, il permet de mettre en œuvre un système de gestion intégrée.

Tous ces éléments militaient vers la généralisation de l'informatique,


la balance des avantages et des coû ts lui étant de loin très favorable.

2.5.3. Procédés comptables

35
Voir en ce sens l’article 22 de l’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.
P a g e | 24

Par procédure comptable, on entend généralement les techniques


utilisées pour tenir les livres et documents propres aux différents systèmes
(tenue à la main, usage de plus en plus généralisé de l’informatique). Quelle que
soit la technique d’enregistrement employée, la procédure comptable comporte
plusieurs étapes.

Les procédés comptables sont des techniques d’enregistrement,


c’est-à -dire les modes et les moyens utilisés par l’entreprise pour que les
opérations nécessaires à la tenue des comptes et à l’obtention des états
financiers soient effectuées dans les meilleures conditions d’efficacité.

Dans la pratique, lorsque l’on examine les procédés comptables, l’on


voit directement la manière de saisir et d’exécuter les travaux comptables.

En effet, les procédés les plus usuels sont : le procédé par décalque,
le procédé manuel et le procédé informatique. 

 Le procédé par décalque consiste à enregistrer simultanément une


opération sur plusieurs documents comptables en interposant les papiers
carbones ;
 Le procédé manuel consiste à l’enregistrement des livres comptables par la
main ;
 Le procédé informatique allège la tâ che des travaux du comptable en leur
évitant la routine.

Aujourd’hui, avec le progrès de l’informatique, le procédé


informatique occupe une place de choix dans le traitement des faits comptables.

En effet, quand nous parlons des procédés comptables dans une


entreprise, nous pensons directement au moyen matériel d'exécution des
travaux comptables.

SECTION 3 : GENERALITES SUR LES PME


P a g e | 25

Dans cette section, il convient de mettre l'accent sur les définitions


apportées aux PME, leurs caractéristiques, leur importance dans le tissu
économique.

3.1. Notions et définitions de la PME 

Les PME se définissent comme des entreprises indépendantes qui


comptent un nombre de salariés limité. Ce nombre varie selon les systèmes
statistiques nationaux. Le plafond le plus fréquent est de 250 salariés,
notamment dans l’Union européenne.

Cependant, certains pays fixent la limite à 200 salariés, et les É tats-


Unis quant à eux considèrent que les PME comprennent toutes les entreprises de
moins de 500 salariés. Les petites entreprises sont généralement celles qui
emploient moins de 50 salariés, et les micro-entreprises en comptent au
maximum dix, parfois cinq. On les définit également par leurs actifs financiers :
dans l’Union européenne, les PME sont celles dont le chiffre d’affaires annuel ne
dépasse pas EUR40millions et/ou dont la valeur de bilan ne dépasse
pasEUR27millions36.

Selon la banque mondiale, les PME sont des entreprises engagées


dans les activités comportant les difficultés d'accès sous la forme
d'infrastructures et de ressources humaines et qui n'ont pas d'accès aux crédits
des institutions financières.

Concernant la définition de la PME en RDC, plusieurs définitions sont


formulées soit en fonction du capital financier ou de l'effectif employé, soit en
fonction de la nationalité du propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous
avons retenus les définitions suivantes :

 La loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant création de l'Office de


Promotion de Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC) définit
les PME comme les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et
des services qui sont la propriété des personnes physiques de nationalité
Congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes
physiques ou morales de nationalité Congolaise dans les quelles toutes les
fonctions de gestion, c'est-à -dire administration, finance, production,

36
www.google.com/ Organisation de Coopération et de Développement É conomiques, Synthèses ; Les petites
et moyennes entreprises: force locale, action mondiale, juin 2000.
P a g e | 26

commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef


d'entreprise37.

Il est souvent reproché à cette définition d'avoir un caractère


inapproprié et sommaire. Cette définition met surtout l'accent sur la nationalité
des propriétaires qui ne doivent être que de nationalité Congolaise, donc le
législateur tend à réserver le secteur des PME aux seuls entrepreneurs
nationaux. Et, elle insiste sur la concentration de la gestion au niveau de chef
d'entreprise.

 Le décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable


aux PME en matière d'impô t sur les revenus professionnels et d'impô ts sur
le chiffre d'affaires à l'intérieur tel que modifié à ce jour, définit la PME
comme toute entreprise quel que soit sa forme juridique, qui emploie un
personnel de moins de 200 personnes et dont la valeur totale du bilan ne
dépasse pas 448 millions de francs Congolais38.

Cette définition, qui repose sur des critères bien définis vient
remédier au caractère sommaire et inapproprié de la première définition. Elle
ouvre les portes du secteur de PME aux étrangers.

3.2. Caractéristiques des PME

Les PME congolaises sont caractérisées39 par :

1. La gestion est confiée à une seule personne, responsable qui est en même
temps le chef ou le propriétaire de l'entreprise. Il assure toutes les fonctions qui
sont généralement assurées dans la grande entreprise par de personnes
distinctes ;

2. Le patrimoine de l'entreprise n'est pas distinct de celui de l'exploitant ;

3. Absence de comptabilité ou la tenue d'une comptabilité élémentaire.

3.3. Type des PME en RDC


37
Ordonnance-loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant création de l'Office de Promotion de Petites et
Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC).
38
Décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux PME en matière d'impô t sur les
revenus professionnels et d'impô ts sur le chiffre d'affaires.
39
WWW.memoireonline.Com/ Problématique de financement des PME par les institutions financières.
P a g e | 27

Il y a deux types de PME qui sont :

A. Les PME du secteur formel

En RDC, il est très difficile de faire une distinction entre entreprise


structurée et non structurée, formelle et non formelle en ce sens que toutes les
entreprises évoluent dans les mêmes branches économiques. La seule différence
est que pour les PME formelles la comptabilité est solide, il y a souvent un
contrô le du pouvoir public. Elles sont officiellement reconnues par le régime
fiscal et l'administration du pays.

Celles œuvrant dans l'économie structurée ou PME formelles,


groupées dans la plupart au sein de l'OPEC (office de promotion des PME
congolaises)

Selon le Centre d'Actions pour Dirigeants et Cadres d'Entreprises


Chrétiennes en sigle CADICEC, les PME formelles sont des entreprises dont
l'activité exige un minimum d'organisation et un personnel formé.

B. Les PME du secteur informel

Celles œuvrant dans le secteur non structuré de l'économie ou PME


informelles. Ce sont des activités productrices des biens matériels ou
immatériels, qui s'exercent hors les normes légales : par définition, les
entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas leur
main d'œuvre. Elles sont donc illégales parce qu'elles ne respectent pas les règles
de leur existence et de leur fonctionnement.

La PME de ce secteur exerce des activités économiques spontanées


échappant en grande partie au contrô le de l'administration, suivant des
obligations légales non recensées dans les statistiques nouvelles, bénéficiant
rarement des activités promotionnelles de l'Etat. La majorité des PME
Congolaises évoluent dans ce secteur.

Le secteur informel en RDC occupe à l'heure actuelle 25% de la


population active. Le reste de cette population active, soit 75% se réfugient dans
d'autres activités parmi lesquelles, les activités agricoles d'autosuffisance.

Le secteur informel comprend les activités ci-après :


P a g e | 28

1. Les petites ou très petites entreprises qui fonctionnent sur un modèle des
activités modernes : les activités de restauration, de réparation, de
transformation,...

2. Les activités spécifiques commerciales : petites boutiques, petits vendeurs,


coiffeur, porteurs, etc.

3. les activités de menus services : laveur de voitures, cireurs, coiffeurs,


porteurs,...

4. Les activités de type traditionnel, cultuel, spirituel ou psychologique :


guérisseurs, féticheurs, marabouts, pasteurs, charlatans,...

Un grand nombre de demandeurs d'emploi transitent par ce secteur


salarié. Ils ne peuvent accepter de quitter ce secteur pour l'emploi salarié que si
les salaires proposés dans le secteur salarié sont nettement supérieurs aux
revenus retirés dans les activités informelles.

3.4. Le dirigeant de la PME

Dans bien des cas, le dirigeant de la PME est son initiateur. C'est
dans le souci de pérenniser son œuvre qu'il prend souvent seul la direction de
son entreprise. Pour arriver à bon port, il est exigé à l'entrepreneur un certain
nombre de qualité à savoir : la probité, la maîtrise de soi, le goû t de risque, la
large compréhension, etc.

3.5. La taille de la PME

En RDC, la taille de l'entreprise est déterminée par l'effectif des


employés et le chiffre d'affaires. Dans ce petit tableau ci-dessous, voyons la
catégorisation :

Tableau n°1 : Taille de la PME


P a g e | 29

Catégories Critères Micro entreprise Petite entreprise Moyenne entreprise

Nombre d'employés 1à 5 6 à 50 51 à 200


Chiffre d'affaires en USD 1 à 10.000 10.001 à 60.000 60.001 à 400.000

Type de comptabilité Système minimal Système allégé Système normal

de trésorerie

Source : tableau conçu à partir des données de la charte de PME de mars 2006.

Dans ce tableau, il ressort clairement que toute entreprise qui


engage jusqu'à 200 travailleurs dont le chiffre d'affaires ne peut pas dépasser
400.000 USD se trouve bel et bien dans la catégorie de PME.

3.6. L’organisation et gestion des PME

3.6.1. L'organisation

Souvent les Petites et Moyennes Entreprises ne présentent pas une


bonne organisation administrative ou de gestion. L'essentiel des tâ ches de la
gestion sont assurées par le responsable lui-même ou une personne très proche
de lui.

3.6.2. Gestion

La création, la survie et la croissance des Petites et Moyennes


Entreprises sont intimement liées à l'esprit d'entreprise. Les PME posent
beaucoup de problèmes concernant la gestion parce que toute la gestion reste
concentrée auprès du chef de l'entreprise. Certaines sont ouvertes à la
décentralisation mais le pouvoir décisionnel revient au seul chef d'entreprise.

3.7. Rôles des PME

Les PME sont des acteurs importants à la performance économique


et sociale des plusieurs pays du monde, elles permettent la résolution des
problèmes fondamentaux du développement par l'intégration de la population
au processus de développement économique.
P a g e | 30

C'est depuis le milieu des années 70 que la PME apparaît comme un


vecteur essentiel de croissance économique et comme un relais indispensable de
la grande unité 40. Sur base d'une étude documentaire étendue, le rapport de
l'observation intitulé « Les PME en Europe en 2003 » affirme que les PME sont
les moteurs de la croissance économique41. Ce rô le moteur peut être mieux
compris au travers des impacts extérieurs qu'ont les PME sur l'économie dans
son ensemble.

3.7.1. Rôle économique de PME

3.7.1.1. Augmentation de la consommation des ressources locales

Les PME sont aptes à utiliser les ressources locales. Suite à la faiblesse
de leurs investissements, elles éprouvent des difficultés pour importer les
matières qui nécessitent beaucoup de devise et formalités. Pour pallier à cela,
elles se tournent vers de sources intérieures d'approvisionnement contribuant
ainsi à réduire la dépendance à l'égard des importations et à accroître le marché
intérieur.

3.7.1.2. Création des foyers de richesses

L'existence et/ou la promotion des PME constitue pour l'Etat une


source importante de mobilisation de recettes publiques par le biais de la
fiscalité. Elle facilité également la mobilisation de l'épargne privé.

3.7.1.3. Intégration industrielle et innovation technologique

Les PME dans leur version PMI constitue à l'essor de l'industrie et de


l'innovation technologique. Elles sont des vecteurs de diffusion des
connaissances, lesquelles deviennent ainsi accessibles et peuvent être
commercialisées par la grande entreprise au travers de transferts de technologie
ou l'acquisition.

Elles occupent aussi une place prépondérante dans la fabrication des


pièces et des composantes pour la grande entreprise en raison de la
spécialisation de leur compétence et de leur coû t de production.

40
MAKUNZA KEKE E.,  la performance des entreprises Africaines : problèmes et Stratégies de PME en RDC, 
Pulaval, 2001, p. 84.

41
WWW. Cases. Public. Lu/fr/ publications
P a g e | 31

3.7.1.4. Augmentation de la concurrence et la diversité sur le marché :

Les PME par leurs innovations, amènent des nouveaux produits


adaptés aux besoins des consommateurs sur le marché. Ce qui crée une
concurrence avec les anciens produits et amène une diversité sur le marché.
Cette situation amène les entreprises existantes à améliorer la qualité de leur
produit ainsi que leur productivité en fin de rester compétitives sur le marché. Ce
qui implique une augmentation du PIB.

3.7.2. Rôle social de PME

3.7.2.1. Création d'emplois et lutte contre le chômage


Les PME constituent la catégorie d'entreprises longtemps
marginalisées pour tant créatrices de richesses et d'emplois. D'ailleurs, elles
contribuent largement à la lutte contre la pauvreté et constitue 80% de
l'économie formelle de la RDC42

En RDC, le secteur de PME représente plus de 90% du marché de


l'emploi ; il est relativement plus créateur d'emplois et réduit jusqu'à un certain
pourcentage de chô mage. La lutte contre le chô mage constitue la préoccupation
des tous les pays surtout les pays en voie de développement qui souffrent d'un
taux de chô mage élevé.

La RDC a été victime de pillage des années 90 et 91 et de retombée


de la guerre, c'est ce qui a occasionné la destruction des unités de production, un
départ massif des entrepreneurs, la fermeture des plusieurs autres entreprises
locales. Ce désinvestissement a conduit au chô mage ; c'est dans cet
environnement de dégradation du tissu économique que la population s'est
lancée dans la création des petites unités de production entre autre le PME pour
se prendre en charge43.

3.7.2.2. Contribution à la lutte contre la pauvreté

La pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs incitatifs à la


création des PME, lesquels s'avère dans une certaine mesure comme une
stratégie de survie. Ainsi à ce sujet, l'effort de PME ne peut faire l'objet de
42
FEC, journée de PME de Kinshasa du 3 au 5 juillet 2003.

43
MAKUNZA KEKE E., op. cit, p. 93.
P a g e | 32

contestation car, elle arrive tout de même à faire vivre la population Congolaise
ne fû t-ce que satisfaire les besoins primaires (besoin alimentaire, besoin
vestimentaire, etc.).

3.7.2.3. Contribution à l'apprentissage et à la formation

Les PME constituent en fait un terrain où se forment beaucoup


d'entrepreneurs dans des domaines variés tels que la gestion, la
commercialisation et tant d'autres domaines (Par de séminaires). Elle s'avère un
lieu propice au développement de l'esprit d'innovation.

En effet, nul ne peut nier le rô le et l’importance de la PME/PMI dans


toutes les économies, car elle permet et contribue à la croissance et au
développement économique, par:

 La création d’emplois ;
 la création de la valeur ajoutée ; et
 la participation à la distribution des revenus.

Les Petites et Moyennes Entreprises congolaises contribuent à la


réduction des inégalités sociales, font vivre les populations surtout les plus
démunies. Elles produisent des biens et offrent des services à des coû ts réduits
permettant à toutes les couches sociales d'en bénéficier. Elles valorisent les
ressources humaines et les matériels locaux.
P a g e | 33

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA VILLE DE MATADI

Le présent chapitre décrit la ville de Matadi, cadre de notre étude.


Nous allons parler de son historique, de sa situation administrative et
géographique, de la gestion de celle-ci, de son économie, des langues parlées et
des activités y exercées.

1.1. Historique44

Economiquement parlant, la raison d’être de la ville de Matadi


repose sur la construction de son port dont les travaux ont débuté en 1886. Ces
travaux lui ont conféré sa renommée internationale et ont fait d’elle la porte
d’entrée et de sortie sur voie maritime pour le pays.

Ainsi, la ville de Matadi est passée par deux statuts administratifs


avant de devenir administrativement une ville. Il s‘agit fondamentalement du
statut coutumier en 1936 et celui de territoire en 1948. C’est en 1959 que
Matadi est devenu administrativement une ville et cela l’a été par l’ordonnance
loi n° 25/ 53 du 28 octobre 1959. L’époque coloniale renseigne que Matadi,
avant d’être érigé administrativement en ville, elle était une province
commerciale de Léopoldville, territoire de Matadi, chef-lieu de territoire, fleuve
maritime à la rive gauche du fleuve du Congo, circonscription urbaine, Centre
Extra Coutumier, bureau d’immatriculation, bureau téléphonique et
télégraphique, bureau douanier Office National, prison, siège d’une chambre de
commerce, mission catholique desservie par les Pères rédemptoristes, résidence
du vicaire apostolique.

Le port de Matadi est une véritable plaque tournante pour


l’économie nationale dans ce sens qu’il permet aux navires d’y accoster, donnant
libre cours aux transports ferroviaires pour l'approvisionnement de la ville
province de Kinshasa et autres provinces. Un oléoduc assure par ailleurs le
transport de produits pétroliers à destination des sièges administratifs et
politiques.

44
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS, AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, URBANISME ET HABITAT, Plan
d’Action National Habitat, Kinshasa, oct. 1999, vol 3, p.8.
P a g e | 34

Le stade Lumumba est le stade principal de la ville. Sa démolition


conduit à la construction d’un stade moderne pimpant dont les travaux sont en
cours en ce moment précis.

Le pont OEBK  (l'organisation pour l'équipement Banana Kinshasa) 


anciennement  pont Maréchal45 est un pont suspendu  se trouvant à  Matadi,
en République Démocratique du Congo. Il traverse le fleuve Congo et permet de
relier par route Matadi à   Boma situé à cent vingt kilomètres de la ville
portuaire.
Il est le pont suspendu le plus long du continent africain et attire régulièrement
des touristes. La longueur de sa travée principale est de 520 mètres pour une
longueur totale de 722 mètres.

Ce pont est supposé être un pont mixte rail-route mais le chemin de


fer n'a pas encore été installé. Les travaux de construction ont débuté
en 1979 avec la coopération japonaise et furent achevé en 1983.

1.2. Situations Administratives et Géographiques 46

La ville de Matadi est le chef-lieu de la province du Kongo Central,


située à 365 Km de la capitale et au Sud-ouest de la République Démocratique du
Congo. Sa superficie est de 110 Km2. Avec une population de 287.157 habitants
en 2013, sa densité est de 2610,53 habitants/km2.

La ville de Matadi compte trois communes : MATADI, NZANZA et


MVUZI. Elle est une plaque tournante pour le commerce international de la
République Démocratique du Congo à cause de son accès direct à l’océan
Atlantique et de son port international situé sur des collines au bord du fleuve
Congo, en aval des chutes d’Inga.

La ville de Matadi est bornée : à l’Est par la rivière MPOZO, à l’Ouest


par la ville Angolaise de NOKI, au Nord par le fleuve Congo, au Sud par le district
de Cataracte, et au Sud - Est par la République d’Angola, au Sud- Ouest par le
district du Bas-Fleuve.

La ville de Matadi s’étend précisément sur 109,986 Km 2, elle est


située à 13°7O de longitude Est et 5°49 latitude Sud.
45
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Matadi, le 27 mars 2015.
46
Ministère des travaux publics, Aménagement du territoire, urbanisme et habitat, op. cit. p.8.
P a g e | 35

1.3. Relief47

La ville de Matadi est entourée par un relief montagneux, par des


collines dénudées et dominées par le Pic CAMBIEN ainsi que le massif de Pala
bala qui sont les résultats de formations géologiques.

Au centre de la ville, le relief est caractérisé par des apparitions


d’une morphologie très accidentée. Au Sud de la ville, c’est la région des hautes
collines où culminent une série de sommets notamment les monts PALABALA,
LOANGO, LUADI et KINZAU.

Son paysage présente, des roches dures dépourvues de sol et de


végétation par endroits avec des pentes d’une inclinaison de 8 à 30 %. Matadi est
une ville exposée à des températures surchauffées et à des averses brutales.

1.4. Hydrographie

Le fleuve Congo est le principal cours d’eau de Matadi avec ses trois
rivières et d’autres ruisseaux se jettent dans le fleuve dont la rivière Mpozo, qui
prend sa source vers Tadi-di-mosi dans le district des Cataractes, la rivière
Mbondozi et la rivière Lufu dans le secteur de Lufu, district du Bas-Fleuve.

Les ruisseaux tels que Kipoto dont le sens est tautologique, car il
signifie « ruisseau », prend sa source au quartier Dibua Nsakala dans la
Commune de Nzanza, à l’intérieur de Matadi et Koko Sambanu qui vient des
pieds des montagnes, environnant le village Soyo.

1.5. Végétation

La végétation de la ville de Matadi est surplombée par une savane


herbeuse. Cette formation est caractérisée par de hautes herbes avec des
arbustes clairsemés48.

47
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS, AMENAGEMENT DU TERRITOIRE, URBANISME ET HABITAT. Op.
cit.,.p.12.
48
ministere des travaux publics, amenagement du territoire, urbanisme et habitat, op.cit.,p.36.
P a g e | 36

Il y a une formation humide (forêt galerie) le long de la rivière


Mpozo et dans la périphérie de la ville. On peut y trouver quelques bosquets
forestiers notamment au sud et sur la rive droite au fleuve Congo. Ces formations
Végétales sur les espaces péris urbains favorisent le développement des activités
agricoles.

1.6. Climat

Le climat est de type tropical, il est caractérisé par deux saisons : la


saison sèche et celle de pluie. La saison sèche est marquée par une quasi absence
de précipitations. Elle va de mi-mai à mi-octobre, (5 mois), et est caractérisée par
des feux de brousse. La saison pluvieuse (ou chaude) s’annonce par quelques
pluies fines de courtes durées, séparées d’un intervalle de plusieurs jours de
pluies diluviennes qui commencent en janvier.

Les précipitations annuelles y atteignent une moyenne d’environ


1000 m. Les maxima et minima thermiques absolus sous l’abri à Matadi se
situent entre 17° et 38°C. D’après les analyses de DEVOEY et VANDERLINDEN, la
température moyenne est de 28° environ en saison des pluies, 22° en saison
sèche. Au cours, d’un même mois, l’amplitude des écarts ne dépasse pas 1O°.

1.7. Aspect Démographique

A ce niveau, nous allons présenter la population de la ville de Matadi,


suivant la commune de résidence et par quartier de 2011 à 2013.

Nous nous sommes contentés de données de 2013 par le fait que


celles de 2014 ne sont pas disponibles.

Tableau n° 02 : Répartition de la population de la ville de Matadi selon les


communes et sexes de 2011 à 2013
P a g e | 37

Sexes 2011 2012 2013

Communes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes

Matadi 34.536 36.091 38.580 40.473 42.428 47.358

Mvuzi 37.727 41.101 36.369 38.491 40.948 43.571

Nzanza 50.151 50.251 53.684 54.455 55.863 56.990

Total/sexe 122.414 127.443 128.633 133.419 139.239 147.919

Total Général 249.857 262.052 287.158


Source : données recueillies des statistiques harmonisées de la mairie de Matadi, 2013.

Le tableau ci-dessus nous renseigne que la population de la ville


portuaire de Matadi se présente de la manière suivante 249.857 ; 262.O52 ;
287.158 respectivement pour l’année 2011, 2012 et 2013. Et nous constatons
une croissance de 0,048% de l’année 2011 à 2012 et 0,096% de 2012 à 2013.

1.8. Aspects urbanistiques

Cette partie comprend les points ci-après: croissance spatiale,


gestion urbaine, caractéristique de l’habitat et économie urbaine.

1.8.1. Croissance spatiale

Les installations portuaires étant localisées dans la partie Nord- Est,


le premier développement urbain s’est situé à la proximité immédiate dans la
partie décroissant constituée par les terrains relativement plats. En 1995, la ville
couvrait une superficie de 536ha49.

1.8.2. Gestion urbaine

49
Ministère des travaux publics, Aménagement du territoire, urbanisme et habitat, Op.cit, p.14.
P a g e | 38

La ville est dirigée par un maire qui actuellement répond au nom de


Jean Marc NZAYIDIO LUKOMBO et il est assisté par un maire adjoint. La ville
abrite les sièges de : l’Exécutif Provincial, des ministères provinciaux, des
institutions provinciales, les représentations provinciales des ministères de
l’administration centrale qui sont des Chefs de Division, de l’Armée et de la
Police, de services de l’intelligence et des représentations consulaires.

Les communes sont dirigées par des bourgmestres, les quartiers par
des chefs de quartier qui sont suivis des Chefs de cellules. Toutes les autorités
citées ci-haut veillent à la gestion urbaine de la ville de Matadi50.

1.8. 3. Economie urbaine51

L’économie urbaine est fondée sur l’activité portuaire, le port de


Matadi joue un rô le de chainon de transit et non celui de distribution des
produits importés.

Les activités de la ville sont plus administratives que commerciales


car les importateurs viennent souvent de Kinshasa. Néanmoins, la plupart des
services sont liés au port: transporteurs, agences en douane, transitaires,
assurances dont les sièges demeurent majoritairement à Kinshasa.

Les principales entreprises de la ville sont: SEP CONGO (Entreposage


Produits Pétroliers); AMI-CONO (Société Transitaire); MIDEMA (Minoterie de
Matadi) ; TRANSMAC (Transport de Manutention en Afrique Central); SCTP
(Société Commerciale de Transport et de Port, ex ONATRA) ; CMDC (Compagnie
Maritime du Congo) ; SONAS (Société Nationale d’Assurances); FRETIN (Travaux
Publics); OCC (Office Congolais de Contrô le); DGI (Direction Générale des
impô ts); DGRAD (Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires et
Domaniales et de Participation) ; FPI (Fonds de Promotion pour l’Industrie) etc.

Nous constatons la présence des institutions financières et non


bancaires qui pullulent dans la ville compte tenu de ses potentialités
économiques. Matadi regorge plusieurs banques commerciales en sus de la
Direction Provinciale de la Banque Centrale du Congo en vue des transactions
commerciales.
50
Mairie de la ville de Matadi, Province du Kongo -Central, 2013.
51
Ministère des travaux publics, Aménagement du territoire, urbanisme et habitat, op.cit.,p.24.
P a g e | 39

Pour les institutions financières bancaires, nous pouvons citer :

- La Banque Centrale du Congo (B.C.C.) ;


- La Banque Commerciale du Congo (B.C.D.C) ;
- La FBNBANK ( ex BIC) ;
- La Congolaise banque ;
- La RAW BANK ;
- La Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) ;
- La BGFIBANK ;
- La FIBANK ;
- L’ECOBANK ;
- La TMB ;
- La Pro crédit Bank ;
- Etc…

Quant aux institutions financières non bancaires, nous pouvons citer


tels que :

- FINCA ;
- La Caisse d’Epargne du Congo (CADECO) ;
- La Caisse d’Epargne et de Crédit pour la Réduction de la pauvreté
(CERP) ;
- La Caisse Mutuelle de Développement (CAMUDE) ;
- La Mutualité d’Epargne et de Crédit de (Matadi MECREMA);
- La Coopérative d’Epargne et de Crédit (CEAC) ;
- La Société Nationale d’Assurance (SONAS) ;
- L’Institution Nationale de Sécurité Sociale (INSS) ;
- Etc…
1.8.4. Langues parlées

Les langues officiellement reconnues dans la ville portuaire de


Matadi sont le Kikongo (pour les administrés) et le français (pour
l’administration). Suite à la proximité et à une forte présence kinoise, associé à
l’exode causé par des situations troublantes dans les provinces de l’Est, le Lingala
s’installe en force et prend la quasi causerie des administrés de la Ville de Matadi.

1.8.5. Coutumes et Mœurs


P a g e | 40

Les mœurs désignent les usages et les usages et les habitudes de vie
au sein d’un groupe52. Et la coutume est un « usage juridique oral, consacré par le
temps et accepté par la population d’un territoire déterminé. »53

Etant une ville cosmopolite, Matadi comporte toutes les tendances


tribales, ce qui veut dire qu’elle est à la portée de toutes les civilisations, de
toutes les coutumes, etc.

1.8.6. Mode de vie

Le mode de vie de la population de Matadi est diversifié, c'est-a-dire


qu’il Y a une masse laborieuse prestant ses services dans les entreprises
publiques et privées, dans l’administration publique et beaucoup se ne trouvent
dans la débrouillardise. Mais, les jeunes n’ayant pas encore trouvé d’emploi, se
font journaliers auprès des entreprises locales ou d’ailleurs. Ils évoluent dans la
manutention ou dans d’autres domaines.

L’agriculture fait vivre la population en milieu urbain et


périphériques; elle se pratique surtout sur la rive droite du fleuve Congo, dans
les districts du Bas-Fleuve et dans les Cataractes.

Etant donné qu’il n’y a pas suffisamment d’espace à Matadi, les


agriculteurs s’adonnent plus aux cultures maraichères et l’élevage.

1.8.7. Activités exercées à Matadi

Les différentes activités exercées par les habitants de Matadi


relèvent des secteurs formel et informel.

1.8.7.1. Activité du secteur formel

Il s’agit des activités des secteurs primaires, secondaires et tertiaires.


La ville de Matadi ne disposant pas suffisamment d’industries, la tertiarisation
dans les secteurs de l’enseignement, du transport, d’hô tellerie, de
l’administration, des assurances et des banques et télécommunication fait le
plein et égorge plus d’employé et des cadres.

1.8.7.2. Activités du secteur informel

52
Fr.m.Wikipédia.org/wiki/Mœurs.
53
Idem, coutume.
P a g e | 41

Ce segment a été longuement analysé au chapitre précédent. Sur ce,


nous nous limitons à donner ce qui n’a pas été évoqué antérieurement.

Selon le Bureau International du Travail, BIT en sigle54, le secteur


informel présente les critères ci-après :

 L’absence des textes règlementaires et juridiques ;


 Difficulté d’une organisation structurelle (marketing, gestion du
personnel) ;
 L’inexistence des capitaux importants ;
 La petite échelle des activités ;
 Les formations acquises en dehors du système scolaire.

D’une manière générale, le secteur informel est considéré comme un


réservoir de main d’œuvre, c’est un lieu de production à moindre frais de la main
d’œuvre ou de la force du travail.

D’après GIVILLER, le secteur informel recouvre les activités exercées


plus ou moins en marge de la loi, des institutions officielles. Il comprend : les
activités de production de biens et services dissimulées aux fins de minimiser les
taxes ou d’autres obligations ; la production des biens ou des services d’une
manière illégale, les revenus en nature dissimulés par les opérateurs de troc, les
autres services de revenus illégaux qui privent l’Etat des ressources auxquelles il
a droit55.

Le secteur informel étant ainsi défini par ces critères, il ne nous reste
qu’à citer les activités exercées par la population de la ville de Matadi pour son
gagne-pain et sa stratégie de survie

54
MACGAFFEY J. and all., The Real Economy of Zaire the contribution of smugling and ather unofficial
activities to  national weat, London-James curey, Philadelphia University of Pensulvannia press, 1991, p.12.
55
MUDIMBA M. et FRIEDHER S.,  Secteur informel au Congo, éd. Univ. Afr., Kinshasa, 1999, p.33.
P a g e | 42

CHAPITRE III : APPRECIATION DE L’IMPORTANCE DE LA TENUE DE


COMPTABILITE DANS DES PME MATADIENNES

Il s’agira dans ce chapitre de présenter les résultats de l’enquête et


d’analyser lesdits résultats et enfin, analyser et faire des recommandations.

SECTION 1 : PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE

L’enquête a été réalisée dans un échantillon de 50 PME dont 30 de


secteur formel et 20 du secteur informel, à partir d’entretiens face à face
d’environ une heure, avec le gestionnaire ou le chef d’entreprise.
Nous avons fait appel à la méthode de convenance pour de raison
d’absence d’une base de sondage et aussi administré le questionnaire aux PME
qui ont bien voulu répondre à notre préoccupation.

Les questionnaires administrés auprès des PME enquêtées, nous ont


permis de procéder au dépouillement des données recueillies. Ceci a abouti à
partir du tri à plat aux tableaux statistiques grâ ce aux logiciels SPSS et EXCEL.
Ce questionnaire comprend deux rubriques collectant des informations
concernant :

 Le profil de chef d’entreprise (formation, cursus, priorité, spécialité) ;


 les caractéristiques de l’entreprise (effectif, secteur, indépendance) ainsi
que d’autres informations sur la gestion comptable.
Tableau n° 03 : Répartition des personnes enquêtées selon la tranche d’âge
et le sexe
Sexe masculin Féminin Total

Tranche d’âge ni fi% ni fi% ni fi%


21-30 11 22 6 12 17 34

31-40 12 24 6 12 18 36

41-50 6 12 5 10 11 22

Plus de 50 3 6 1 2 4 8
Total 32 64 18 36 50 100
Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes
P a g e | 43

Figure n° 01 : Graphique de visualisation de répartition des personnes


enquêtées selon la tranche d’âge et le sexe

12

10

Masculin
6 Féminin

0
21 -30 31 - 40 41 - 50 Plus de 50

Les révélations qui découlent de ce tableau et histogramme


renseignent donc que 64% des personnes enquêtées sont des hommes dont 22
% représentent un tranche d’âge de 21-30 ans, 24% de 31-40ans, 12 % de 41-
50 et enfin 6 % de plus de 50. Et 36 % sont des femmes dont 12 % représentent
un tranche d’â ge de 21-30 ans, 12 % de 31-40ans, 10 % de 41-50 et enfin 2 %
de plus de 50 ans.
Tableau n° 04 : Répartition des personnes enquêtées selon les
connaissances en comptabilité et la fonction dans l’entreprise.

Connaissances en
comptabilité
OUI NON Total

Fonction dans
l’entreprise ni fi% ni fi% ni fi%

Propriétaire 17 34 11 22 28 56

Gestionnaire 6 12 2 4 8 16

Comptable 5 10 0 0 5 10

Autres 5 10 4 8 9 18
P a g e | 44

Total 33 66 17 34 50 100
Source : nous-mêmes à partir de nos enquêtes

En lisant ce tableau, nous remarquons que sur 100% de notre


échantillon, 66 % disent qu’ils ont la connaissance comptable et 34 % ont dit
qu’ils non pas de connaissance de la comptabilité. Et, dans l’ensemble 34 % de
propriétaires ont la connaissance de la comptabilité et 22 % n’en ont pas, pour le
gestionnaires 12 % ont la connaissance de la comptabilité et 4 % n’en ont pas,
pour les comptables 10 % ont la connaissance de la comptabilité et pour les
autres caissiers, vendeurs… 10 % ont la connaissance de la comptabilité par
contre 8 % n’en ont pas.
Tableau n° 05 : Répartition des personnes enquêtées selon la formation
suivie.

Effectif

FORMATION ni fi %
Finance 7 14

Information 12 24

Gestion 22 44

Autres 9 18
Total 50 100
Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que sur l’ensemble des individus enquêtés, 7


personnes soit 14% ont suivi comme formation finance, 12 personnes soit 24%
ont suivi la formation informatique, 22 personnes soit 44% ont suivi la Gestion
comme formation et 9 personnes soit 18% ont suivi d’autres formations que
celles reprises au tableau.
P a g e | 45

Tableau n° 06 : Répartition des personnes enquêtées selon leur niveau de


scolarité et l’expérience.

TOTAL
0-5
Expér 6-10 11-15 16-20 21 et plus
iences
Niveau
de scolarité ni fi % ni fi % ni fi % ni fi % ni fi % ni fi %

Secondaire 14 28 5 10 0 0 1 2 0 0 20 40

Universitaire 9 18 12 24 6 12 2 4 1 2 30 60

Total 23 46 17 34 6 12 3 6 1 2 50 100

Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes


Nous remarquons de ce tableau que sur l’ensemble de la population
enquêtée, 16,7% sont des universitaires, 40% représentent un niveau
secondaire, 60 % représentent un niveau universitaire. Et 46 % ont une
expérience de 0 à 5 ans, 34 % ont une expérience de 6 à 10 ans, 12 % ont une
expérience de 11 à 15 ans, 6 % ont une expérience de 16 à 20 ans et 2 % ont une
expérience d’au moins 21 ans.

Tableau n° 07 : Répartition des personnes enquêtées selon le nombre


d’employés et le niveau du chiffre d’affaire en $.

Nombre d’employés

1 à 50 51 à 100 Total
Chiffre d’affaire
en $ ni fi % ni fi % ni fi %

100 – 10 000 11 22 0 0 11 22

10 001 – 20 000 15 30 2 4 17 34

20 001 – 30 000 9 18 1 2 10 20

30 001 et plus 8 16 4 8 12 24

Total 43 86 7 14 50 100
Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes.
P a g e | 46

Figure n° 02 : Graphique de visualisation de répartition des personnes


enquêtées selon le nombre d’employés et le niveau du chiffre d’affaire en $.

16

14

12

10

8
1 à 50
51 à 100
6

0
100 - 10 000 10 001 - 20 000 20 001 - 30 000 30 001 et plus

Les résultats de ce tableau et de ce histogramme nous informent


que sur 100% des personnes enquêtées 22 % ont un chiffre d’affaire compris
entre 100 et 10 000 $ dont 22 % ont un effectif de 1 à 50 employés, 34 % ont un
chiffre d’affaire compris entre 10 001 et 20 000 $ dont 30 % ont un effectif de 1 à
50 employés et 4 % ont un effectif de 51 à 100 employés, 20 % ont un chiffre
d’affaire compris entre 20 001 et 30 000 $ dont 18 % avec un effectif compris
entre 1 et 50 employés et 2 % ont un effectif de 51 à 100 employés, et 24 % ont
un chiffre d’affaire de plus 30 000 $ dont 16 % avec un effectif compris entre 1 et
50 employés et 8 % ont un effectif de 51 à 100 employés.

Tableau n° 08 : Répartition des personnes enquêtées selon l’existence de la


comptabilité
L’existence de la comptabilité ni fi %
Oui 22 44
Non 28 56
Total 50 100
Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes
P a g e | 47

Figure n° 03 : Graphique de visualisation de répartition des personnes


enquêtées selon l’existence de la comptabilité

L'existence de la comptabilité
Oui Non

44%

56%

Il ressort de ce tableau et graphique que sur l’ensemble des


individus enquêtés, seulement 44 % qui tiennent la comptabilité et 56 % n’en
tiennent pas. En effet, La forte proportion du non existence de la comptabilité est
justifiée par la prolifération des activités économiques informelles dans la ville
de Matadi.

Tableau n° 09 : Répartition des personnes enquêtées selon l’inspiration du


plan comptable

Inspiration du plan comptable ni fi %


Syscohada 13 59
PCGC 9 41
Total 22 100

Source : Nous-mêmes à partir de nos enquêtes

Figure n° 04 : Graphique de visualisation de répartition des personnes


enquêtées selon l’inspiration du plan comptable
P a g e | 48

Inspiration du plan comptable


Syscohada PCGC

41%

59%

Il ressort de ce tableau et graphique que sur l’ensemble des individus enquêtés


tenant la comptabilité, 59 % qui s’inspirent au syscohada. A contrario, 41 %
s’inspirent encore à l’ancien système comptable, le PCGC en l’occurrence.

Tableau n° 10 : Répartition des personnes enquêtées selon


l’enregistrement de pièces comptables.

Enregistrement Sourc
e :
de pièces comptables ni fi %
Registre 16 73
Cahier 6 27
Total 22 100

Nous-mêmes à partir de nos enquêtes

Il ressort de ce tableau que sur l’ensemble des individus enquêtés,


seulement 27 % qui enregistre les pièces comptables au cahier. Par contre 73
% les enregistrent au registre.
P a g e | 49

Tableau n° 11 : Répartition des personnes enquêtées selon la méthode


d’inventaire utilisée.

Méthode d’inventaire ni fi %

Inventaire permanent 8 16
Inventaire permanent et physique 14 28
Inventaire intermittent et physique 6 12
Inventaire physique 22 44
Total 50 100
Source : nous-même.

Les résultats de ce tableau nous informent que sur 100% des


personnes enquêtées 16 % ne pratiquent que l’inventaire permanent, 28 %
pratiquent l’inventaire permanent et physique, 12 % pratiquent l’inventaire
intermittent et physique et 44 % ne pratiquent l’inventaire physique.

Tableau n° 12 : Répartition des personnes enquêtées selon le traitement


des opérations comptables

Traitement des Source 


:
opérations comptables ni fi % nous-
même
Externalisation de fonction comptable 12 86
La
Sous-traitance 2 14
Total 14 100

lecture de ce tableau nous informe que sur 100% des personnes enquêtées pour
le traitement des opérations comptables 86 % pratiquent l’externalisation de
fonction comptable, par contre 14 % pratique la sous-traitance.

SECTION 2 : ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

De facto, pour mieux apprécier les activités de la comptabilité, de


manière générale, de toutes les PME Matadienne, nous allons commencer par la
P a g e | 50

présentation des attributions, ensuite montrer comment ces services tiennent


leur comptabilité et pour finir nous allons faire une analyse critique.

2.1. Missions et attributions des services de comptabilité de PME


Matadiennes

Nous avons réalisé que la majorité de notre échantillon est dominé


par les PME qui ne tiennent pas la comptabilité, ceci est dû au caractère informel
de certaines PME et à des manœuvres frauduleuses. Sur ce, nous affirmons
comme nous l’avons dit dans notre deuxième hypothèse que la comptabilité,
dans beaucoup des PME Matadiennes, serait tenue par l’externalisation de la
fonction, suite au caractère informel de certaines PME, l’ignorance de l’utilité de
la comptabilité par les dirigeants, l’insuffisance d’information et la mauvaise foi
dans le but de procéder à des manœuvres frauduleuses.

En fait, sur les 22 PME tenant la comptabilité dont 12 pratiquant de


l’externalisation de la fonction comptable et 10 comportant le service comptable
où nous trouvons deux dans la sous-traitance. Les services de comptabilité de
PME Matadiennes ont comme mission d’assurer la gestion comptable de ces
entités. Ils traitent et communiquent l’information économico-financière.

Ils ont comme attributions, de manière générale :

- de réceptionner des pièces comptables (notes de débit, reçus de caisse,


facture, notes de crédit, ordonnance de paiement (OP), etc. ;
- d’examiner ces pièces comptables de façon à s’assurer qu’elles sont
probantes ;
- de relever éventuellement les anomalies que l’on porte à la connaissance
du chef hiérarchique ;
- de placer les pièces comptables dans les classeurs ou dans des fardes
chemises et les ficeler et par ordre chronologique ;
- d’attribuer un numéro d’ordre à chaque pièce dans le classeur qui, lui-
même, doit porter un numéro d’ordre, le nom du service concerné, la
nature des opérations ainsi que la date de l’opération ;
- de porter les imputations sur les pièces comptables de façon à faciliter le
remplissage des bordereaux de saisie ;
- d’établir les documents de synthèse.
P a g e | 51

Mais, quant à ceux qui pratiquent l’externalisation de la fonction


comptable, ils ne font que réceptionner des pièces comptables et les enregistrer
dans le registre ou dans le cahier et la suite est exécutée par le prestataire.

2.2. Les moyens

Pour qu’un service de comptabilité puisse bien fonctionner, il faut


que les moyens conséquents soient mis à sa disposition. Car le travail d’un
comptable exige une forte concentration pour la bonne imputation, le bon
enregistrement et la bonne analyse des documents, cela exige un minimum de
confort dans le cadre du travail.

Ainsi donc, les moyens à mettre à la disposition d’un service


comptable peuvent être de deux ordres, à savoir : les moyens humains et
matériels.

2.2.1. Les moyens matériels

Ces services de comptabilité disposent des biens ci-après : des


bureaux, des ordinateurs fixe et portatifs, des imprimantes, tables-bureaux,
chaises pour les agents et chaises pour les visiteurs, Climatiseurs pour certaines
PME, des ventilateurs, des armoires, des fournitures de bureaux et
consommables divers.

Il dispose aussi des biens suivants : la documentation, les machines à


calculer et les autres mobiliers.

2.3. Système comptable utilise aux pme Matadiennes

Le traitement comptable de l’information à toutes ces PME se fait


selon le système classique.

C’est un système qui s’adapte aux entreprises de petite taille et dans


lesquelles les informations à traiter ne sont pas nombreuses. Il se caractérise
par :

 un journal unique tenu quotidiennement par une personne;


 le report périodique des faits comptables dans le grand livre;
 l’élaboration de la balance générale périodique ; et
 l’établissement des états financiers en fin de période.
P a g e | 52

Ce type de traitement n'est cependant possible que lorsqu'une seule


personne tient la comptabilité de l'entreprise. Il n'y a qu'un seul journal et un
seul grand livre qu'il est difficile de partager les taches.

2.4. Les procédés comptables

Dans toutes ces PME, le travail comptable est exécuté en utilisant


deux procédés comptables, à savoir : le procédé manuel et le procédé
informatique.

2.5. Pièces justificatives

Toute écriture comptable doit avoir obligatoirement un


soubassement qui n’est autre qu’une pièce justificative (ex. pièce de dépense
caisse, facture d’achat, bon de sortie magasin, etc.…)

Quelques pièces justificatives externes, sont :

- La facture fournisseur local au comptant ou à terme se rapportant à


l’achat des matières consommables stockées,
- La facture non parvenue du fournisseur local au comptant ou à terme se
rapportant à l’achat des matières consommables stockées,
- La facture d’avoir, fournisseur local à terme se rapportant à la remise,
réduction ou rabais obtenu sur matières consommables stockées,
- La facture du fournisseur étranger se rapportant aux achats importés ;
frais accessoires pour services rendus hors territoire national (frais de
transport, assurance, etc.…)
- La facture du fournisseur transporteur local des achats importés après la
douane ;
- La facture des manutentionnaires des achats importés ;
- Les bordereaux de réception des achats importés ;
- La note de perception :
- Le bon à payer ;
- L’avis de mise en recouvrement (AMR) ;
- La notification de différents frais.
P a g e | 53

Quelques pièces justificatives internes, sont :

o La note de débit reçue ;


o Le bordereau récapitulatif mensuel des recettes par compte ;
o Le bordereau de remise journalière de fonds à la caisse recettes ;
o Le bordereau de versement des espèces à la banque ;
o Le bordereau de remise chèques à la banque ;
o L’état de paie des salaires du personnel d’exécution ;
o Le bon d’entrée magasin.

2.6. Les livres comptables

Les principaux livres comptables utilisés par ces PME sont  : le


journal, le grand livre et la balance.

a. Le journal

Le journal est un document standardisé, présenté sous forme de


bordereau, qui contient un certain nombre de paramètres où sont enregistrées
au jour le jour, toutes les opérations comptables effectuées.

b. Le grand-livre

Le grand -livre est un document qui reprend tous les comptes


ouverts dans la comptabilité de ces PME, chaque compte comprend les
renseignements suivants : le numéro de compte, le numéro du journal, la date du
mouvement, les colonnes débit et crédit et le total du compte.

c. La balance

Pour rappel, la balance est un document qui reprend les montants


totaux des débits et des crédits d'une part et les montants totaux des soldes
débiteurs et des soldes créditeurs d'autre part.

2.7. Bilan des forces et faiblesses des PME Matadiennes et


recommandations

Avant de conclure, nous avons trouvé important de présenter les


résultats auxquels nous avons abouti dans notre étude en vue d’en formuler les
recommandations.
P a g e | 54

2.7.1. Bilan des forces et faiblesses

Axes Forces Faiblesses


 la tenue de la  La comptabilité n’est pas
comptabilité conçue suivant encore basculée en SYSCOHADA
les prescrits de la loi dans beaucoup des PME.
régissant la comptabilité  confiant plusieurs taches à une
dans notre pays ; seule personne ;
 L’organisation comptable dans la plupart  La plupart des petites et
des PME repose sur un système de moyennes entreprises n’attendent de la
traitement informatisé ; comptabilité qu’un bilan
fiscal, mieux encore un
 Utilisation d’un système comptable à bilan répondant aux
exigences statutaires.
 l’absence de manuel des
leurs grandeur et répond à leur besoins en procédures comptables.
tenue et l’organisation
information comptable et financière ;

de la comptabilité  La non permanence de formation


 La connaissance des charges et des

des agents affectés à ce service.


produits fondée sur l’activité ordinaire et de
hors activité ordinaire (la récurrence).
 Les conditions ergonomiques

ne sont pas appréciables et

caractérisées par quelques faiblesses

des conditions de travail.

 L’insuffisance du personnel

comptable dans certaines PME.


Situation économique  Marché en forte évolution ;  Le manque de pratiques comptables
 Environnement très dans la majorité des PME Matadiennes ;
favorable à l’expansion et à la prospérité des  Faiblesse des efforts
activités des PME. d’investissement ;
 Situation de concurrence déloyale ;
 Tracasserie des impô ts et des taxes ;

Les forces et faiblesses ainsi recensées, nous procèderons aux


recommandations en vue de l’amélioration des pratiques comptables des PME
Matadiennes.

2.7.2. Recommandations
P a g e | 55

Après l’appréciation et le bilan des forces et faiblesses, nous passons


aux recommandations qu’il convient de mettre en œuvre pour assurer l’efficacité
et la croissance tout en assurant également la pérennité des PME Matadiennes.

2.7.2.1 Recommandations liées à la tenue et l’organisation comptable

Afin d’assurer la pérennité et la croissance de ces PME, nous


proposons :

 De mettre en place un manuel des procédures comptables ;

 Pour des raisons de contrô le interne de l’information comptable et de


facilité d’analyse financière, l’élaboration d’un bilan serait mieux indiquée ;
 De basculer leur comptabilité en SYSCOHADA afin d’être à la page ;
 la mise en place d’un tableau de bord avec des indicateurs clé de
performance pouvant permettre de mesurer en temps réel les
performances de l’entreprise en matière de chiffre d’affaires effectivement
encaissé et de création de richesse.

 De procéder au recrutement des nouveaux agents afin d’avoir un effectif


compatible avec l'activité.

2.7.2.2. Recommandations en rapport avec la situation économique

Afin d’améliorer la situation économique desdites PME, il convient de


mettre en place les mesure ci-après :

 Pour l’Etat, la veille sur des tracasseries des impô ts et taxes et la révision
de taxes et impô ts  afin d’éviter que ces PME de se lancer dans le secteur
informel  ainsi que de veiller sur la concurrence déloyale ;
 La mise en place la comptabilité afin de maitriser les charges de
l’entreprise, d’avoir un regard pro actif sur l’évolution des charges et la
prise d’engagement par les dirigeants ; car le SYSCOHADA fait donc
obligation aux entreprises des Etats membres de tenir une comptabilité
destinée à l’information externe comme à son propre usage ;
 L’augmentation des capacités de production c'est-à -dire des
investissements, afin d’agrandir les activités.
CONCLUSION
P a g e | 56

Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur l’importance de


la comptabilité comme un outil efficace pour le développement des PME dans la
ville de Matadi. PME dans la ville de Matadi, pour la période allant de mois de
Janvier au mois de Juin 2016 ; il sied de tirer une conclusion sur les
investigations menées.

Nous avons voulu vérifier nos hypothèses selon lesquelles, nous


avons présumé que la comptabilité, dans beaucoup des PME Matadiennes, serait
ignorée et tenue par l’externalisation de la fonction, suite au caractère informel
de certaines PME, l’ignorance de l’utilité de la comptabilité par les dirigeants, la
mauvaise foi dans le but de procéder à des manœuvres frauduleuses et une
bonne organisation du service de comptabilité permettrait à l'entreprise
d'accroitre son chiffre d'affaires et d’atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée.

Pour y arriver, nous avons utilisé les méthodes et techniques ci-


après : la méthode déductive, la méthode analytique  et les techniques
documentaires et d’interview.

Outre les méthodes et techniques citées ci-haut, nous avons ainsi au


utilisé la méthode d’échantillonnage non probabiliste et la méthode de
convenance.

Après l’analyse de nos résultats, nous confirmons notre hypothèse


où nous avons présumé que dans beaucoup des PME Matadiennes, la
comptabilité serait ignorée et tenue par l’externalisation de la fonction, 56% soit
28 PME de notre échantillon ne reconnaissent pas les pratiques comptables dans
leurs activités et sur les 44% soit 22 PME tenant la comptabilité 12 PME soit 56
% pratiquent l’externalisation de la fonction comptable.
Globalement, nous pouvons dire que, les petites et moyennes entreprises
Matadiennes n’ont pas encore pris conscience de l’utilité et l’efficacité de la
comptabilité dans la gestion. Elles sont plutô t passives en ce qui concerne leur
comptabilité et encore moins lorsqu’il s’agit des éléments de service comptable.

Pour terminer, nous pouvons dire que les petites et moyennes


entreprises Matadiennes constituent l’un des principaux piliers de l’économie du
pays et les pouvoirs publics doivent accorder une attention particulière à la
bonne marche de celles-ci, en revoyant à la baisse les impô ts et taxes, en les
subventionnant, afin de leur permettre d’évoluer et celles qui sont dans le
secteur de s’intégrer facilement dans le secteur formel.
P a g e | 57

En effet, nous ne prétendons pas avoir épuisé toute la problématique


liée à l'étude de l’importance de la comptabilité comme un outil efficace pour le
développement des PME dans la ville de Matadi. Nous pensons que notre
contribution n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. Ainsi, le champ
d'investigation reste largement ouvert dans ce domaine. L'œuvre humaine n'a
jamais été parfaite et notre travail n'en fait pas l'exception. C'est pourquoi, nous
restons largement ouverts à toutes critiques et suggestions.
P a g e | 58

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. APOTHELOZ Bernard & STETTLER Alfred, Maitriser l’information comptable,


volume 1, théorie des comptes, éditions presses polytechniques et
universitaires romandes, Lausanne, 1998.
2. Bernard, Audit comptable et financier, Economica, Paris, 2006.
3. BOSEKOTA W'ATSHIA, Rebâtir le Congo Démocratique : De la Bonne
Gouvernance Etatique et du Rô le Clé des PME-PMI !, éd. Presses
Universitaires « BEL CAMPUS », Tome I
4. CAUSIN, E., Droit comptable des entreprises, Larcier, Bruxelles, 2002.
5. CHALON, L. et ROLLY, L., Organisation et document du commerce extérieur,
17e édition, Editions des grandes cornes, Bruxelles, 1972
6. CYRILLE Nandou, la comptabilité générale, les éditions de Boeck, Paris, 2003
7. DAVASSE.H, Comptabilité, Foucher, 2006.
8. FAYEL et PERNOT, D., Comptabilité de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 2002.
9. Fernand BEZY, et alii, Accumulation et sous-développement au Zaïre, 1960-
1980, Presses Universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, 1981.
10.GUILLOUZO, R. et alii, Comptabilité générale, 3e éd., Editions HACHETTE,
Paris, 2007.
11.MATRADIS MG, le dictionnaire du savoir moderne, éd. Touche, Paris, 1974.
12.MACGAFFEY J. and all. The Real Economy of Zaire the contribution of
smugling and ather unofficial activities to national weat, London-jamescurey,
Philadelphia University of Pensulvannia press, 1991.
13.MBANGALA M. et WANDA R., Comptabilité générale OHADA, Ed. Droit-
Afrique.com, Paris, 2013.
14.MUDIMBA M. et FRIEDHER S.,  Secteur informel au Congo, éd. Univ. Afr.,
Kinshasa, 1999.
15.NZADA BUANA KALEMBA M., Economie zaïroise de demain : pas de
navigation à vue, éd. ProS Dé, Kinshasa, 1995.

II. ARTICLE, TFC & NOTES DE COURS


P a g e | 59

1. BITEMO MPUANGA E., cours d’organisation comptable, G3 Comptabilité,


I.S.C/Matadi, 2013-2014.
2. CPCC, Plan comptable général Congolais, éd comptable et financier, 1978.
3. Comptabilité et droit pénal des affaires - OECCA France 1978.
4. Décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux
PME en matière d'impô t sur les revenus professionnels et d'impô ts sur le
chiffre d'affaires.
5. MAKUNZA KEKE E.,  la performance des entreprises Africaines : problèmes et
Stratégies de PME en RDC,  Pulaval, 2001.

6. Mairie de la ville de Matadi, Province du Kongo -Central, 2013.

7. FEC, journée de PME de Kinshasa du 3 au 5 juillet 2003

8. MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS, AMENAGEMENT DU TERRITOIRE,


URBANISME ET HABITAT, Plan d’Action National Habitat, Kinshasa, oct.
1999, vol 3,
9. Ordonnance-loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant création de l'Office de
Promotion de Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC).
10. L’Acte Uniforme OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises.

III. WEBOGRAPHIE
1. Fr.m.Wikipédia.org/wiki/Mœurs.

2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Matadi, le 27 mars 2015.


3. http://www.procomptable.com
4. www.memoireonline.com/Comparaison de système comptable congolais et
OHADA.
5. www.procomptable.com/normes/gc1dem
P a g e | 60

ANNEXE

PREALABLE

Notre préoccupation est d’apprécier l’importance que les PME Matadiennes


accordent à la tenue de la comptabilité. C’est pourquoi, il est question de
réponde aux questions suivantes tout au long de ce travail.
- Quelle est l’importance de tenir la comptabilité dans une PME,
- Comment est-elle tenue au sein des PME Matadiennes
- Quels sont les retombés d’une bonne organisation comptable au sein
des PME ?
Les réponses aux questions de notre questionnaire vont nous permettre
d’enrichir ce travail.
Le questionnaire comprend deux rubriques collectant les informations
concernant :
- Le profil du Chef ou Dirigeant d’entreprise ou encore le gestionnaire ;
- Et, les caractéristiques de l’entreprise et d’autres informations de la
gestion comptable.
I. CARACTERISTIQUE DE L’ENQUETE
1. Sexe 
A. Masculin B. Féminin
2. Tranche d’â ge ?
21 à 30 ans 31 à 40 ans 41 à 50 ans 51 et plus
3. Quelle est votre fonction dans cette entreprise ?
Propriétaire Gestionnaire Comptable Autres
4. Quel est votre niveau de scolarité ?
Primaire secondaire Universitaire Sans instruction
5. Quelles formations avez-vous suivie ?
Gestion Finance Informatique Autres, à préciser
6. Combien d’années d’expériences de travail avez-vous ?
0 à 5 ans 6 à 10 ans 11 à 15 ans 16 à 20 ans
21 ans et +
7. Avez-vous connaissance de la comptabilité ?
Oui Non
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II. LA TENUE DE LA COMPTABILITE PAR LES PMES DANS LA VILLE DE


MATADI.
1. Combien d’employés comporte votre entreprise ?
1à 5 6 à 10 12 à 17 Plus de 18
2. Quel est le niveau du chiffre d’affaires de votre entreprise ?
100 à 10.000$ 10.001$ à 20.001$ 20.001$ à 30.003$
+de 30.003$
3. Existe-t-il un service de la comptabilité au sein de votre entreprise ?
Oui Non

4. Si non, comment faites-vous pour le traitement des informations


financières ?
Externalisation de la fonction comptable
La sous-traitance
5. Si l’externalisation de la fonction comptable, quel type pratiquez-vous ?
Externalisation totale externalisation partielle

6. Si Oui, répond-t-elle au besoin de l’entreprise ?


7. Votre système d’information est-il efficace ?
8. Existe-t-il un manuel de procédure comptable ?
9. Avez-vous un logiciel pour le traitement de données ?
Oui Non
10. Si Oui, lequel ?
11. Comment créez-vous le plan comptable ?
En vous basant sur le plan syscohada
Autres à préciser………………………………………………………………………..
12. Qui est chargé de réceptionner les pièces comptables ?
Vous-mêmes autres personne à préciser ……………………………………
13. La réception des pièces comptables sont-elles enregistrées ?
Dans un registre Dans un cahier Autres à préciser……………….

14. Quel système comptable utilisez-vous ?


Système classique Journal-grand livre
Système centralisateur Autres à préciser ………………………………….
15. Quel mode d’inventaire utilisez-vous ?
Inventaire permanent Inventaire Intermittent
Autre à préciser …………………………………………………………………………………
16. Quel mode d’amortissement utilisez-vous ?
Linéaire Agressif Autres à
préciser……………………………
17. Constituez-vous des provisions ?
Oui Non
P a g e | 62

18. Si Oui, comment constituez-vous vos provisions ?


19. Quelles sont vos impressions par rapport à la tenue de la comptabilité
au sein d’une
PME ?...............................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
Nous vous remercions d’avoir accepté de répondre à nos questions.
P a g e | 63

TABLE DE MATIERES
DEDICACE
AVANT - PROPOSII

INTRODUCTIO
1
PROBLEMATIQUE............................................................................................................................................................. 1
HYPOTHESES...................................................................................................................................................................... 3
OBJECTIFS DU TRAVAIL................................................................................................................................................ 3
METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE.................................................................................................... 4
CHOIX ET INTERET DU SUJET..................................................................................................................................... 4
DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE................................................................................................................... 5
CANEVAS DU TRAVAIL................................................................................................................................................... 5
CHAPITRE I : GENERALITES CONCEPTUELLES................................................................................................... 6
SECTION 1 : NOTIONS SUR LA COMPTABILITE .................................................................................................. 6
SECTION 1 : NOTIONS SUR LA COMPTABILITE .................................................................................................. 6
1.1. Définition de la comptabilité................................................................................................................................ 6
1.2. L’approche historique de la comptabilité....................................................................................................... 7
1.3. Objectifs de la comptabilité générale................................................................................................................ 7
1.4. Rô le de la comptabilité .......................................................................................................................................... 8
1.5. L’importance de la comptabilité......................................................................................................................... 8
1.6. Les diverses branches de la comptabilité ...................................................................................................... 9
1.7. Finalités de la comptabilité................................................................................................................................ 10
SECTION 2 : NOTIONS SUR L’ORGANISATION COMPTABLE ......................................................................10
2.1.Défintions de l’organisation comptable......................................................................................................... 11
2.2.Préalable de l’organisation comptable........................................................................................................... 11
2.3. Importance de l’organisation comptable..................................................................................................... 11
2.4. L'organisation matérielle de la comptabilité.............................................................................................. 12
2.5. Méthodes, systèmes et procédés comptables............................................................................................. 18
SECTION 3 : GENERALITES SUR LES PME .......................................................................................................... 25
III.1.......................................................................................................................... Notions et définitions de la PME
....................................................................................................................................................................................... 25
3.2 Caractéristiques des PME .................................................................................................................................. 26
3.3. Type des PME en RDC.......................................................................................................................................... 27
P a g e | 64

3.4. Le dirigeant de la PME ....................................................................................................................................... 28


3.5. La taille de la PME................................................................................................................................................ 28
3.6. L’organisation et gestion des PME.................................................................................................................. 29
3.7 Rô les des PME.......................................................................................................................................................... 29
CHAPITRE II : PRSENTATION DE LA VILLE DE MATADI...............................................................................33
1.1. Historique ................................................................................................................................................................. 33
1.2. Situations Administraves et Géographiques............................................................................................... 34
1.3. Rélief............................................................................................................................................................................ 35
1.4. Hydrographie........................................................................................................................................................... 35
1.5. Végétation................................................................................................................................................................. 35
1.6. Climat.......................................................................................................................................................................... 36
1.7. Aspect Démographique........................................................................................................................................ 36
1.8. Aspects urbanistiques ......................................................................................................................................... 37
CHAPITRE III : APPRECIATION DE L4IMPORTANCE DE LA TENIUE DE COMPTABILITE DANS
DES PME MATADIENNES............................................................................................................................................ 42
SECTION 1 :PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ENQUETE .................................................................42
SECTION 2 : ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS ET RECOMMANDATION.......................................50
2.1. Missions et attributions des services de comptabilité des PME Matadiennes.............................50
2.2. Les moyens............................................................................................................................................................... 51
2.3. Système comptable utilisé aux PME Matadiènnes...................................................................................51
2.4. Les procédés comptables.................................................................................................................................... 52
2.5. Pièces justificatives............................................................................................................................................... 52
2.6. Livres comptables.................................................................................................................................................. 53
2.7. Bilan des forces et faiblesses des PME Matadiennes et recommandations....................................54
CONCLUSION .................................................................................................................................................................. 56
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................................. 58
ANNEXE ............................................................................................................................................................................ 60
TABLE DE MATIERES................................................................................................................................................... 63

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