UNIVERSITE DE BUNIA
« UNIBU »
EPIGRAPHE
S’il est vrai qu’il vaut mieux être seul qu’accompagné par des personnes nuisibles, il est
bien plus vrai que rester seul est nuisible à l’épanouissement, à la santé mentale, au bonheur et
à la réussite. C’est pour cette raison, qu’il faut choisir ses relations et s’entourer de bonnes
personnes si vous voulez réussir.
ii
Dédicaces
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut. Tous les mots ne sauraient
exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la reconnaissance… Aussi, c’est tout simplement
que je dédie ce travail de fin de cycle à Achilles KYSOKE
iii
Remerciements
Il serait impossible de faire plus que de survoler la liste des nombreuses personnes que
je dois remercier et qui m’ont aidé au cours des années. Cependant, certains ont tant fait pour
moi que leurs noms jaillissent au fil des pages de ma vie et réclament une mention particulière.
En tête de liste, ma maman MADHA BUJUNE qui donne un sens à ma vie tout en la
rendant agréable et fructueuse. Son amour est l’élément de stabilité et de motivation qui a été
et est toujours présent en toutes circonstances.
Achilles KYSOKE, dont les avis, l’aide, les encouragements et la foi en moi et en ma
philosophie jouent un rôle vital dans le développement de ma carrière et de ma vie privée.
Je remercie également, les membres du jury qui ont accepté d’évaluer ce modeste
travail.
Nos gratitudes remerciements également aux étudiants que nous avons enquêtés pour
avoir accepté de collaborer à ce travail en répondant soigneusement à nos questions.
À tous ceux que j’ai nommés, mes plus sincères remerciements. Quant aux autres,
sachez que même si je ne vous mentionne pas dans ce travail, vous êtes toujours présents à mon
esprit plus que vous ne le pensez.
GRATITUDE ATTITIDE !
1
0. INTRODUCTION
0.1 ETAT DE LA QUESTION
L’entrepreneuriat est considéré comme étant l’un des leviers stratégique pour la création
des emplois et des richesses au niveau d’une nation. Depuis le milieu de la décennie 1990, les
recherches entrepreneuriales portent un intérêt plus important aux individus au sein du
processus entrepreneurial. Dans le but de comprendre le processus entrepreneurial, nous ne
pouvons pas nous limiter à étudier seulement la création d'entreprise, il est nécessaire de
comprendre les attitudes et les perceptions des individus au sein de ce processus préalablement
à l’étape de la création.
Plusieurs chercheurs ont déjà abordé ce thème, chacun selon ses propres orientations,
comme nous pouvons le constater avec les auteurs ci-après :
T. volery et al. (1997), note que pour compléter la recherche sur le domaine de
l‘entrepreneuriat, il faut non seulement travailler sur les individus ayant déjà créé
leurs entreprises mais aussi sur ceux qui sont en amont de ce processus, nommés
« les entrepreneurs potentiels ».
Krueger et Carsrud (1993) ; Kolvereid (1997) ; Emin et Chollet (2005) et
d’autres ont étudié le comportement entrepreneurial en insistant sur
l’inséparabilité de l’intention entrepreneuriale. Cette intention représente le
meilleur prédicateur de l’acte entrepreneurial. Elle est expliquée par plusieurs
facteurs qui sont les caractéristiques personnelles de l’individu et d’autres au
milieu. L’individu outre ses caractères, développe des croyances sur
l’environnement où il vit et où il travaille.
Tounès, (2003) ; Kolvereid et Isaksen, (2006) affirment tous que la création
d‘entreprise correspond à un processus intentionnel.
Pour avoir une image globale du processus entrepreneurial, il n’est pas suffisant
d’étudier ceux qui ont concrétisé leurs projets, mais aussi ceux qui sont en amont de ce
processus. L’étude de l’intention entrepreneuriale enrichit la compréhension de ce dernier. En
conséquence de quoi, étudier l’intention entrepreneuriale nous donne une idée des
comportements aboutissant à la création d’entreprise.
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0.2 PROBLEMATIQUE
Bien souvent, c'est l’incertitude qui plane au sortir des universités congolaises, on ne
sait quoi faire avec son diplôme en poche. Obtenir un emploi lorsqu’on vient à peine de terminer
ses études est un véritable casse-tête pour les diplomés de nos universités; car les années
d’expériences professionnelles comme condition d’embauche font obstacles aux nouveaux
entrants dans le marché du travail.
C’est pourquoi, dans ce travail de recherche, nous avons tenté d’investir l’intention
d’entreprendre des étudiants finalistes du premier cycle et du deuxième cycle inscrits en faculté
des sciences économiques et gestion de l’université de Bunia, à travers différents facteurs,
particulièrement ceux liés aux attitudes associés, aux comportements, aux normes sociales et
aux perceptions de contrôle comportemental.
Quels sont les obstacles qui entravent l’émergence de l’entrepreneuriat des étudiants ?
Quels sont les facteurs qui poussent les étudiants à entreprendre ?
0. 3 HYPOTHESE
Construire un objet de recherche consiste à formuler une question articulant des objets
théoriques, empiriques ou méthodologiques, question qui permettra de créer ou de découvrir
d’autres objets théoriques, empiriques ou méthodologiques, pour expliquer, prédire,
comprendre ou changer la réalité » (Allard-Poesi et Maréchal, 2007).
Cette recherche vise à étudier l’intention de créer une entreprise par les étudiants
finalistes en sciences économiques et gestion de l’université de Bunia, leurs attitudes envers la
création d’une entreprise et les perceptions des normes sociales et leur impact sur la capacité à
mener un processus entrepreneurial.
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O.5 METHODOLOGIE
Pour bien mener une recherche et avoir des résultats fiables, la rigueur et la pertinence
de la démarche scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des méthodes
d'analyse et des techniques de collecte des données afin d'éviter de tâtonnements du chercheur
et réduire la probabilité d'aboutir à des conclusions erronées. Dans le cadre du présent travail,
nous avons estimé que l'usage de la méthode descriptive permettra l’atteinte de nos objectifs.
0.6 TECHNIQUES
L'usage d’une méthode nous oblige à recourir à certaines techniques qui permettent la
récolte des données nécessaires à la rédaction du présent travail.
Les techniques que nous avons utilisées sont :
La technique documentaire : elle nous permet de chercher les données existantes dans
les écrits en rapport avec le sujet. Nous allons consulter divers documents, ouvrages et
d’autres travaux portant sur l'entrepreneuriat.
La technique d'interview : consiste à puiser les données utiles à une enquête suscitant
des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de fournir ces données. Nous
aménagerons des entrevues avec les personnes capables de nous fournir des
renseignements nécessaires à notre travail.
La technique d’observation directe : Celle-ci est une technique par laquelle un
chercheur regarde attentivement un fait social, économique ou politique…pour en
dégager des données y relatives. Il est donc question d’observer les choses, les décrire
et les comparer. Elle nous est utile dans les observations des comportements et du
mouvement général dans le secteur sous étude.
La technique de questionnaire : afin de collecter les informations nécessaires pour
notre étude, nous avons réalisé notre questionnaire à partir de l’outil KoboToolbox.
Nous avons décidé de nous intéresser à l’intention entrepreneuriale des étudiants dans
le cadre de cette étude. Ce choix se justifie par le fait qu'après leurs études, les étudiants
entament leur vie professionnelle, en particulier les finissants sont à quelques mois, de
commencer leur carrière professionnelle.
5
Pour ce qui est de la délimitation, nous nous sommes intéressés sur l’intention
entrepreneuriale des étudiants finalistes du premier et du second cycle inscrits en faculté des
sciences économiques et gestion de l’université de Bunia, pour l’année académique 2019-2020.
Chapitre I :
CADRE CONCEPTUEL
Avant d’aborder la notion d’intention et les différents modèles s’y rapportant, il convient
de préciser l’ancrage théorique sur lequel sont fondés ces travaux. Les modèles d’intention sont
principalement issus de la théorie psychosociale. Le concept d’attitude est le premier élément
qui a servi à définir la psychologie sociale. Il joue un rôle central dans la prédiction des
comportements, des réactions et des choix faits par les individus. Ce concept a suscité un intérêt
croissant de la part des chercheurs en psychologie sociale pour des raisons suivantes :
montre qu’une conduite est déterminée par la nature des relations vécues par un individu
dans un champ social ;
un contexte ou un milieu donné n’est pas une réalité naturelle ;
la relation entre les contraintes et les comportements est fondamentalement incertaine.
I.1.1 Définition
L’intention qui peut déboucher sur une décision peut être formée à partir de plusieurs
facteurs :
Les attributs psychologiques (motivations, propension aux risques…) ;
La culture ;
L’environnement social ;
Les caractéristiques de l’environnement ;
Le temps disponible.
Intentionnalité
Actions
Source : (Bird, 1988, p.444) cité par Alain Fayolle et Jean-Michel Degeorge, (2012), Op. Cit, 105
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Bird (1988) considère l’intention comme un processus qui naît avec les besoins, les
valeurs, les habitudes et les croyances de l’individu. Bird (1992) écrit que la création
d’entreprise est un résultat direct des intentions des individus qui sont bien sûr influencés par
les variables environnementales.
De nombreux chercheurs sont d’accord pour dire que, souvent, la création d’entreprise
est précédée par une volonté ou une intention de créer. Krueger et Carsrud (1993) ; Kolvereid
(1997) ; Emin et Chollet (2005) et d’autres ont étudié le comportement entrepreneurial en
insistant sur l’inséparabilité des intentions entrepreneuriales. Cette intention représente le
meilleur prédicateur de l’acte entrepreneurial. Elle est expliquée par plusieurs facteurs qui sont
les caractéristiques personnelles de l’individu et d’autres au milieu. L’individu outre ses
caractères, développe des croyances sur l’environnement où il vit et où il travaille.
Dans ce point, nous allons présenter les principales formes de l’entrepreneuriat tel que
la création d’entreprise, la reprise d’entreprise et l’entrepreneuriat organisationnel.
Il s’agit de la création d’une entreprise quand rien n’existe. Elle est certainement la
situation la plus difficile à concrétiser. Il faudra du temps pour arriver à implanter son produit
dans un marché, pour convaincre les utilisateurs et les acheteurs et ce, d’autant plus, que le
degré d’innovation sera élevé. Par voie de conséquence, il faudra soigneusement dimensionner
les besoins financiers et obtenir les ressources suffisantes. La création ex nihilo exige beaucoup
de travail, de rigueur et de ténacité. Par ailleurs, les risques doivent être particulièrement bien
évalués.
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L’entrepreneur agit, dans ce cas, pour le compte d’une entreprise existante qui lui confie
un projet de nature entrepreneuriale. Les risques personnels sont très limités et les conditions
matérielles proposées sont celles d’un cadre ou d’un dirigeant. Cette situation peut convenir, à
condition de pouvoir y accéder, à celui qui veut entreprendre mais qui ne le fait pas par peur
des risques et pour ne pas remettre en cause sa situation personnelle et familiale.
Ce cas est assez proche du précédent. Tout se passe dans une organisation existante avec
les avantages et les inconvénients liés à ce positionnement. Très fréquemment, ce type de
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situation fait davantage appel à des qualités et à des compétences utiles pour innover. Les
entrepreneurs potentiels créatifs et dotés d’une capacité réelle de management de projets
d’innovation peuvent être concernés par la création d’activité nouvelle, qu’ils aient initiée ou
non le processus.
C’est la création d’une entreprise par un individu ou par une entreprise existante en
reprenant partiellement ou totalement les activités et les actifs d’une entreprise ancienne, cette
dernière pouvant être en bonne ou mauvaise santé. La reprise d’entreprise ou d’activité est
données de l’entreprise peuvent la décrire dans son présent, son passé, sa structure et son
fonctionnement. Dans ces conditions, l’incertitude est généralement moindre et les niveaux de
risque sont beaucoup plus faibles.
Les entrepreneurs se caractérisent par quelques traits qui permettent de les différencier
des autres groupes professionnels. Des études sur l’entrepreneuriat ont notamment porté sur les
traits suivants : le besoin d’accomplissement, la prise de risque, l’esprit inventif, l’autonomie,
le lieu du contrôle du destin, et la confiance en soi (F. Janssen, T.Verstreate, L. Juissane)
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Plusieurs modèles ont été développés dans les recherches sur l’entrepreneuriat afin
d’expliquer l’intention entrepreneuriale et le choix de la carrière entrepreneuriale mais deux
théories, celle du comportement planifié développé par Ajzen (1991) et celle de l’événement
entrepreneurial de Shapero et Sokol (1982), sont les plus utilisées dans la littérature
entrepreneuriale comme guide théorique. D’autres modèles ont été développés plus tard, par
exemple celui de Bandura (1997), Davidsson (1995), Bird (1988), Lüthje and Franke (2003),
etc. Notons que Kruger et Carsrud (1993) furent les premiers à appliquer la théorie du
comportement planifié au champ de l’entrepreneuriat, en essayant de rendre compatible le
modèle d’Ajzen avec d’autres cadres théoriques, en particulier celui de Shapero et Sokol
(1982).
La Théorie du Comportement Planifié (TCP) a été proposée par Icek Ajzen. Selon cette
théorie, tout comportement qui nécessite une certaine planification (tel que la création d’une
entreprise) peut être prédit par l’intention d’avoir ce comportement. La théorie
comportementale peut nous permettre de comprendre le processus d’influence des variables
individuelles et contextuelles sur l’intention entrepreneuriale.
Elle implique la perception de la disponibilité des ressources, des opportunités, des freins
anticipés et des compétences nécessaires.
L’intérêt de cette théorie est de proposer un modèle théorique utilisable dans toutes
les situations où le comportement est intentionnel puisqu’elle ne repose pas sur les variables
externes comme déterminants immédiats du comportement. L’intention est les résultats de
trois déterminants conceptuels.
Attitude
Comportement
Norme sociale Intention entrepreneuriale
Contrôle Perçu
Source : Bird, 1988, p.444 cité par Alain Fayolle et Jean-Michel Degeorge dynamique entrepreneuriale, P113
C’est-à-dire que l’acte doit être crédible ». La présence d’images d’imitation et d’une
culture entrepreneuriale développée va favoriser le passage à l’acte.
La faisabilité de l’acte, variable économique : pour créer son entreprise l’entrepreneur
doit accéder à certaines ressources. Les Américains parlent des 6 « M » de l’entreprise
: Money, Men, Machines, Matériels, Market, Management. Parmi ces six ressources
l’accent a surtout été mis sur la première, le capital de départ. Lorsque le créateur n’a
pas les fonds suffisants pour démarrer il rencontre les plus grandes difficultés pour
trouver le capital manquant.
Déplacement négatifs
Emigration forcée
Perte d’emploi
Ennui Perceptions Perception Formation
Atteinte de l’âge moyen désirabilité faisabilité d’entreprise
Divorce ou veuvage Culture Aide
Situation Famille financière
intermédiaires Pairs Autre aide
Sortie de l’année Collègues Modèles
Sortie de l’école Mentors Mentors
Sortie de prison
Partenaires
Déplacement positifs
De partenaires
D’un mentor
D’investisseurs
De clients
Source : Alain Fayolle et Jean-Michel Degeorge dynamique entrepreneuriale, Paris, 2012, P110
Attrait perçu du
comportement
entrepreneurial
Influences exogènes sur l’activité
entrepreneuriales
Normes sociales
perçues par Intention à l’égard Comportement
rapport au du comportement entrepreneurial
comportement entrepreneurial ciblé
entrepreneurial
Auto-efficacité
perçue du Influences exogènes précipitant,
comportement facilitant ou inhibant le
entrepreneurial comportement entrepreneurial
De la même façon que l’entrepreneur est appuyé par ses partenaires et sa famille, il va
devoir rechercher le soutien de ses amis et de ses relations personnelles, qui sont
essentiellement des relations avec le milieu d’origine ou bien construite au cours des études.
De nombreux entrepreneurs travaillent sur des projets qui ont pour origine leur milieu
professionnel ou d’activité principale. Les idées peuvent venir de l’entreprise, d’un laboratoire,
d’un établissement d’enseignement, de contact avec des clients ou des fournisseurs, de projets
dormants, etc.
19
D’une façon générale, les relations sociales et les contacts personnels que les individus
développent tout au long de leur vie sont d’une grande utilité car ils permettent d’accéder à des
avantages et des bénéfices variés. Ainsi, dans la vie de beaucoup de gens, les liens avec des
personnes influentes, avec des amis ou avec des membres de la famille ainsi que les réseaux de
relations découlant de ces contacts servent à trouver ou à changer d’emploi.
En sciences de gestion, la littérature sur le capital social connaît depuis quelques années
un développement rapide. La proposition centrale de la théorie du capital social repose sur
l’argument selon lequel les réseaux de relations sociales constituent une ressource précieuse
pour la conduite des affaires car ils facilitent l’action et permettent aux entrepreneurs d’élargir
leur champ d’action et d’accéder à des ressources et opportunités exclusives (Ghassen AYDI
: Capital social entrepreneurial, performance de l’entreprise et accès aux ressources externes,
XIIème Conférence de l'Association Internationale de Management Stratégique, Les Côtes de
Carthage 3, 4, 5 et 6 juin 2003, page 2..)
D’une façon générale, le capital social représente les ressources relationnelles que les
acteurs individuels peuvent mobiliser à travers leurs réseaux de relations sociales. Ces
ressources sont généralement très variées et peuvent consister en des informations, des
opportunités ou toute autre forme de soutien moral ou matériel. L’action entrepreneuriale ne
peut se concevoir en dehors de la société qui la contient. Exploitant cette idée développée par
Bourdieu, le concept de capital social permet précisément de placer l’entrepreneur dans cet
ensemble et de montrer dans quelles mesures il est utile au fonctionnement de l’économie de
marché. Ainsi, le capital social se décompose de la façon suivante :
Selon le capital social de l’entrepreneur, Boutillier et Uzunidis (T. Verstaete 2000, p30),
déterminent trois types d’entrepreneurs, de la façon dont ces derniers s’intègrent dans la
l’économie. Ils y distinguent :
L’entrepreneur technologique, figure mythique du capitalisme contemporain, il crée
une entreprise dans le secteur des technologies de pointe. Sa réussite ne s’improvise
pas, mais est le résultat d’une politique publique de longue haleine qui combine
enseignement-recherche-industrie ;
L’entrepreneur de proximité est situé à l’autre extrémité de la hiérarchie sociale,
comparé à l’entrepreneur technologique, bien qu’il soit apparu lui aussi avec la crise. Il
est directement le produit des mesures de politique publique mise en œuvre depuis le
milieu des années 1980 dans nombre de pays industriels pour tenter de remédier à la
précarité économique de certains individus ;
Le tableau suivant résume le degré du capital social pour chaque type d’entrepreneurs cités
ci-dessus :
Tableau 1 : Le capital social de l’entrepreneur
Types
d’entrepreneurs Le capital social de l’entrepreneur
Entrepreneur Le capital-financier : potentiellement important ;
Technologique Le capital-connaissances : important ;
Le capital-relations : important : famille, institutions, cercles.
La création d’une entreprise ne peut être isolée du milieu dans lequel se trouve
l’entrepreneur potentiel. Sa performance ne dépend pas seulement de sa stratégie, de la qualité
de son produit, de l’expérience de son dirigeant ou de son enthousiasme, mais aussi de
l’importance du capital social entrepreneurial, c'est-à-dire, de la capacité de son dirigeant à
construire un réseau relationnel riche et à s’entourer de personnes susceptibles de lui fournir les
ressources et les opportunités nécessaires au bon fonctionnement de ses affaires. Ce milieu
conditionne par ailleurs la valorisation du capital social de l’entrepreneur, et inversement.
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Chapitre II :
MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Nous évoquerons dans ce chapitre deux points, le premier sera consacré à la présentation
de lieu de notre étude. Le deuxième point sera réservé à la présentation de la démarche
méthodologique de l’enquête de terrain afin de pouvoir confirmer ou d’infirmer nos hypothèses
citées au départ.
étudiant sur place, épargner aux parents le sacrifice de longs voyages et de trop couteux séjour
dans des villes universitaires lointaines.
Avec l’Université de Bunia, plus de 1350 gradués et licenciés sont sortis des facultés de
Médecine, des sciences économiques et de gestion, des sciences agronomiques et sciences
sociales politiques et administratives. L’évolution des effectifs estudiantins par faculté confirme
bien la réponse à une longue attente d’un enseignement universitaire official par la jeunesse de
l’Ituri et celle des environs.
L’Université de Bunia est une personne morale de droit public, ainsi elle est d’abord
une institution de droit public reconnue par la volonté du législateur et manifestée par la
qualification légale. Ensuite, comme personne morale de droit public, l’établissement public
exerce ses compétences à son propre nom ; elle peut acquérir ce droit de contracter, des
obligations au ministère de tutelle. Elle est responsable de ses actes devant les tribunaux surtout
qu’elle dispose des organes qui lui sont propres. L’établissement public assure la gestion d’un
service public spécialisé ; cela veut dire qu’elle a une mission d’accomplir les actes ne se
rapportant pas à l’objet particulier qui est le sein.
24
Par l’Enseignement de haut niveau, l’UNIBU entend assurer à la jeunesse une solide
formation professionnalisée et apporter ainsi sa contribution au développement intellectuel,
culturel et socio-économique du pays. Elle entend donner ensuite une intégrale et adéquate
formation morale et civile.
Le Conseil de l’Université
Le Comité de gestion
Le Recteur
Le Conseil de faculté
Le Conseil de département
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II.1.4. Activités
Actuellement l’UNIBU organise l’enseignement dans dix facultés, chacune avec deux
cycles hors mis les quatre dernières qui sont encore en progression :
Le présent point traite de la méthodologie retenue dans le cadre de cette recherche. Nous
présenterons successivement les éléments suivants : le cadre conceptuel de l’étude, la stratégie
de recherche, la population visée, les caractéristiques de l'échantillon, la collecte des données
et l'instrument de mesure des variables.
Nous avons articulé notre recherche sur les modèles d’intention comme ceux de la
théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991) en psychologie sociale et le modèle de
l'événement entrepreneurial de Shapero (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat.
La théorie d’Ajzen (1991) postule que l’intention d’un individu est déterminée par trois
éléments qui sont : son attitude à l’égard du comportement concerné, sa perception des normes
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sociales et le contrôle qu’il pense avoir sur la situation. Le premier élément renvoie au degré
d’appréciation que la personne porte sur le comportement (Ajzen et Fishbein, 1980).
L’attitude d’un étudiant envers la création d’une entreprise repose sur ses valeurs et ses
caractéristiques professionnelles et sur sa vision de l'entrepreneuriat (Tounès, 2006). Les
normes sociales, constituant le deuxième élément et font référence à la pression sociale perçue
qui incite, ou pas, à mettre en place le comportement observé. L’intention de créer une
entreprise est d'autant plus forte que la création d’entreprise est perçue comme une action
désirable. La désirabilité, selon la terminologie de Shapero (1982), représente le degré d’attrait
qu'un individu ressent envers la création d'une entreprise. Nous prendrons en compte ces deux
approches dans notre étude, les normes sociales seront définies par le degré d’approbation de
l’environnement social et par la désirabilité perçue de créer une entreprise (Shapero et Sokol,
1982).
Le dernier élément est construit autour du contrôle perçu et défini autour de la perception
qu’à la personne des difficultés à surmonter pour mettre en pratique un comportement étudié et
une perception de la présence ou de l’absence des ressources et compétences individuelles
nécessaires pour réaliser ce comportement (Tounès, 2006). Ce contrôle comportemental est à
rapprocher du concept de faisabilité de Shapero (1982). Dans notre contexte, la faisabilité
entrepreneuriale fait référence au degré avec lequel la personne pense pouvoir mener à bien la
création d’une entreprise. Ces deux notions : contrôle perçu et faisabilité sont très proches.
Dans notre démarche, nous avons repris ce modèle qui a été largement validé par
différentes études sur l’acte de création d’entreprise (Krueger et Carsrud, 1993 ; Krueger et al.
2000 ; Tounès, 2006 ; Fayolle et al. 2006 ; Klapper et Léger-Jarniou, 2006). Certains de ces
auteurs ont plus particulièrement ciblé une population estudiantine. Rappelons que notre étude
ne porte pas sur le processus de décision de l’action entrepreneuriale, mais sur les intentions de
la population étudiante à exercer une activité entrepreneuriale.
La nature de notre étude est hypothético-déductive parce que nous partons des théories
tirées de la littérature qui nous permettront de vérifier nos hypothèses. Dans cette recherche,
nous privilégions une analyse quantitative des données.
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Selon Fortin et al. (2006), « les buts de la recherche quantitative sont de mettre en
relation les variables et de prévoir des relations de cause à effet ou de vérifier des théories ».
Il s'agit d'une étude de type corrélationnel parce que nous allons étudier les différents liens qui
existent entre la variable indépendante (formation), la variable médiatrice (auto-efficacité
entrepreneuriale) et la variable dépendante (intention).
Dans notre échantillon, nous avons retenu seulement les étudiants finalistes inscrits en
faculté des sciences économiques et gestion de l’université de Bunia. Notre choix méthodologique
se justifie par le fait que nous avons identifié le cours en entrepreneuriat dans les différentes
formations offertes et les étudiants ont pu répondre à cette question. Ainsi, pour les autres facultés,
il nous manque donc cette importante variable indépendante, ce qui nous oblige à les retrancher.
Ce procédé permet le transfert rapide de données, qui à son tour facilite l'analyse des
données en temps réel et permet une rétroaction plus rapide. KoboToolbox est convivial et
facile à apprendre. Il ne nécessite aucune expérience en programmation et est relativement peu
coûteux. Cependant, il est plus souvent préférable d'exporter les données, c’est pourquoi pour
notre analyse, nous avons fait recours à l’outil SPPS pour une analyse de données plus avancée
et une meilleure interprétation des résultats.
Nous avons partagé le questionnaire en deux parties : la première partie porte sur les
renseignements concernant l’étudiant et sa formation universitaire et la deuxième partie sur
l’intention entrepreneuriale.
Ayant réalisé notre formulaire d’enquête via l’outil KoboTool Box, un lien web
https://ee.kobotoolbox.org/x/OR3UKUFW en ligne contenant notre questionnaire d’enquête a
été envoyé aux étudiants dont nous avions le contact WhatsApp. Le travail de terrain s’est
déroulé au niveau du campus pour les étudiants dont nous n’avions pas de contact WhatsApp.
Nous avons commencé notre enquête au début du mois d’Octobre. En effet, les étudiants ont
participé à l'étude sur une base volontaire. En tête des questionnaires, nous avons expliqué
l’intérêt de notre étude en présentant l’idée générale de notre recherche et ses objectifs.
Le questionnaire que nous avons utilisé pour recueillir les différentes opinions de nos
répondants est composé de plusieurs échelles bien détaillées. Les construits de notre
questionnaire sont évalués à l’aide d’une échelle de type Likert offrant 5 choix de réponses qui
vont de (1) « pas du tout d’accord », (2) « plutôt pas d’accord », (3) « d’accord », (4) « plutôt
d’accord, ni en désaccord » à (5) « tout à fait d’accord ». Ce choix se justifie par le fait que
l’échelle de Likert permet de graduer l’appréciation d’une série d’items.
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Chapitre 3 :
GRADUAT 1 64 68 132
GRADUAT 2 41 38 79
GRADUAT 3 47 48 95
SOUS TOTAL 152 154 306
LICENCE 1
ECONOMIE RURALE 3 2 5
ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT 14 3 17
ECONOMIE MATHEMATIQUE 2 1 3
GESTION MARKETING 1 0 1
GESTION FINANCIERE 15 10 25
SOUS TOTAL 35 16 51
LICENNCE 2
ECONOMIE RURALE 0 1 1
ECONOMIE DE DEVELOPPEMENT 13 11 24
ECONOMIE MATHEMATIQUE 3 1 4
GESTION MARKETING 3 8 11
GESTION FINANCIERE 13 11 24
SOUS TOTAL 32 32 63
Dans notre échantillon, nous avons retenu seulement les étudiants finalistes inscrits en
faculté des sciences économiques et gestion de l’université de Bunia c’est-à-dire nous avons choisi
les étudiants des troisièmes années de graduat et ceux des deuxièmes années de licence de tous
les départements en sciences économiques et gestion. Notre échantillon se compose de 60
étudiants sur une population totale de 158 individus.
III.1.2 Le sexe
Pour les étudiants, les études sont plus importantes, c’est toujours pertinent. Un couple
demande de l'investissement, des efforts et des sacrifices. En étant célibataire, les étudiants
peuvent se concentrer sur leurs études pour les réussir haut la main et assurer ensuite un bel
avenir. D’après les résultats obtenus, nous avons trouvé que la grande partie des étudiants ayant
répondu à cette question sont des célibataires avec un pourcentage (95,00%), alors que (3,3%)
sont des étudiants mariés et 1,7 % soit 1 divorcée.
III.1.4 Age
D’une manière générale, il n’y pas d’âge minimum pour entrer à l’université. Une fois
son diplôme d’Etat en poche, que l’on ait même 18 ans, 19 ans ou plus, il est normalement
possible de commencer ses études à l’université. Dans les faits par contre, tout dépend des
moyens financiers et état de la santé de la personne souhaitant entamer les études universitaires.
La répartition par tranches d’âge de notre échantillon révèle une proportion plus importante des
répondants de 23 à 26 ans, soit (70,00%), suivi de ceux ayant un âge inferieur à 23ans (25%) ;
et (5,00%) ont un âge compris entre 27 et 30 ans.
33
A ce point, nous allons interpréter et analyser les résultats de notre enquête sur
l’intention entrepreneuriale.
Le tableau ci-dessus montre que 45,00% des étudiants enquêtés ont déclaré vouloir créer
leur entreprise juste après l’obtention du diplôme contre 35,00% des étudiants qui créeront
leurs entreprise longtemps après l’obtention du diplôme pour but de rassembler les ressources
financières et acquérir les compétences nécessaire en gestion des entreprises. Et 20,00% des
étudiants vont créer leur entreprise pendant leurs études.
B. Formation à l’entrepreneuriat
Tableau N°7. Tableau croisé nécessité d’une formation
6. Avez-vous suivi des cours
d’entrepreneuriat hors
l’université ? Total
Oui Non
7. Une formation à l’entrepreneuriat vous paraît-elle
19 41 60
nécessaire dans votre cursus universitaire ?
Total 19 41 60
Source : établi à partir des données de l’enquête de terrain
Celui qui possède les informations possède le pouvoir. L’étude documentaire consiste
à chercher toutes les informations utiles en rapport avec le secteur d’activité et le marché visé
via des ressources déjà existantes et disponibles (sites internet, revues, rapports, sondages,…).
Elle va permettre d’avoir une vision d’ensemble sur son marché et d’en maîtriser ses
composantes principales. Il découle du tableau ci-haut que tous les étudiants enquêtés sont
d’avis qu’une formation en entrepreneuriat est nécessaire dans leur cursus universitaire,
cependant 31,00% soit 19 sur 60 étudiants enquêtés se donnent la peine de faire des recherches
sur la création d’entreprise.
Les jeunes sont influencés par leur famille, leurs professeurs et la société dans son
ensemble. Les parents et les enseignants, qui représentent des modèles importants, sont souvent
peu informés des exigences et des perspectives de l’entrepreneuriat. De ce fait, les activités
entrepreneuriales sont rarement encouragées et sont même parfois perçues de manière négative
par la société, ce qui constitue un obstacle à l’entrepreneuriat des jeunes. D’après les résultats
dans le tableau ci-dessus obtenu, nous pouvons dire que dans notre échantillon, les étudiants de
l’université de Bunia sont plus encouragés par leurs amis lorsqu’ il s’agit de créer une
entreprise afin générer une richesse et aussi pour la réussite personnelle.
La faisabilité fait référence au degré avec lequel un individu estime pouvoir mener à bien
la création d’entreprise.
A. Obstacle à l’entrepreneuriat
Le financement est l’une des conditions clés de la réussite d’un projet ou d’un
investissement. Pour créer une entreprise, il y a besoin de moyens de financement.
Pour évaluer les propositions de crédit, les banques tiennent compte d’un ensemble de
paramètres incluant les antécédents en matière de crédit, les performances de l’entreprise et les
garanties existantes, autant d’éléments qui seront généralement moins bons dans les entreprises
créées par des jeunes. Plus les entrepreneurs disposent de ressources financières initiales, plus
ils ont de chances de réussir. Or, les jeunes sont désavantagés à cet égard, car non seulement ils
ne peuvent généralement pas s’appuyer sur d’importantes économies personnelles, mais ils
éprouvent également plus de difficultés que les adultes à obtenir un financement extérieur, par
exemple par le biais d’un emprunt. D’après le graphique en secteur ci-dessus et à travers les
résultats de l’enquête, nous observons que 80,00% des étudiants enquêtés ont dit qu’il y aura
probabilité de non financement en cas de démarrage de leur entreprise.
Les jeunes disposent habituellement d’un capital social restreint et d’un réseau de
contacts professionnels peu étendu. Un manque de relations peut compliquer la création et la
gestion d’une entreprise. En partant du tableau ci-dessus, nous voyons qu’en cas de démarrage
de leurs entreprises 26 étudiants sur 60 soit 43% pensent qu’ils ne pourront pas avoir de
financement à cause de manque d'expérience dans le secteur à exploiter ; 40 sur 60 enquêtés
soit 66% à cause du fonds personnel insuffisants, 30 sur 60 n’ont pas des choses à laisser en
gage en cas de demande de prêt pour financer leurs activités ; 17 à cause de réseau insuffisant ;
et 12 ont des lacunes dans la préparation des dossiers.
38
C. Sources de financement
Le financement est l’une des conditions clés de la réussite d’un projet ou d’un
investissement.
De ce tableau, nous voyons que parmi les étudiants faisant objet de notre enquête, 45
soit 75,00% sont tout à fait d’accord qu’en ayant une entreprise ils seront autonome ; et pour
gagner plus d’argent et avoir une satisfaction personnelle 40 soit 66,6% sont tout à fait
d’accord ; et 36 soit 60.00% pensent qu’en ayant une entreprise , ils échapperont au chômage
en créant leur propre emploi et créer des emplois pour les autres. Chose qui se confirme d’après
les résultats de notre enquête, c’est d’assurer et d’améliorer leurs avenirs et leurs situations
financière.
Il semble donc qu’après analyse des résultats de notre enquête sur l’intention
entrepreneuriale, les étudiants finalistes du premier et second cycle inscrits en faculté des
sciences économiques et gestion pour l’année académique 2019-2020 à l’université de Bunia
soient confrontés à des obstacles les empêchant de transformer leurs idées en projets. Ces
obstacles peuvent être de natures diverses :
Normes sociales
On ne dira jamais assez à quel point l’environnement de l’entrepreneur, jouent un rôle
important avant, pendant et après l’acte d’entreprendre. Chacun de ces milieux exerce d’une
manière ou d’une autre des influences sur les individus qui composent la société. Les parents
et les enseignants, qui représentent des modèles importants, sont souvent peu informés des
exigences et des perspectives de l’entrepreneuriat. Cependant, après analyse de nos données,
nous pouvons dire que dans notre échantillon 60 individus sur 158, les étudiants de l’université
de Bunia sont plus encouragés par leurs amis ; or des études ont largement démontré que l’un
des milieux les plus importants qui véhicule la culture entrepreneuriale est sans nul doute la
famille, les entrepreneurs ont dans leur entourage très proche des entrepreneurs. Les enfants
d’entrepreneurs ont plus de chance que les autres enfants d’être plus tard à leur tour des
entrepreneurs. Les parents entrepreneurs représentent des modèles à suivre pour les enfants.
La faisabilité entrepreneuriale
De la même façon que l’entrepreneur est appuyé par ses partenaires et sa famille, il va
devoir rechercher le soutien de ses amis et de ses relations personnelles, qui sont
essentiellement des relations avec le milieu d’origine ou bien construite au cours des études.
Plus les entrepreneurs disposent de ressources financières initiales, plus ils ont de chances de
40
réussir. Or, les jeunes sont désavantagés à cet égard, car non seulement ils ne peuvent
généralement pas s’appuyer sur d’importantes économies personnelles, mais ils éprouvent
également plus de difficultés que les adultes à obtenir un financement extérieur, par exemple
par le biais d’un emprunt.
La désirabilité entrepreneuriale
Conclusion
Nous avons mené une étude sur l’intention entrepreneuriale des étudiants finalistes
inscrits en facultés des sciences économiques et gestion de l’université de Bunia pour l’année
académique 2019-2020. Pour rappel, l’objectif de notre recherche vise à étudier l’intention de
créer une entreprise par les étudiants finalistes en sciences économiques et gestion de
l’université de Bunia, leurs attitudes envers la création d’une entreprise et les perceptions des
normes sociales et leur impact sur la capacité à mener un processus entrepreneurial. Le premier
chapitre que nous avons intitulé : «Cadre conceptuel», est une sorte d’assise théorique à notre
étude. Ces théories nous ont enseigné que la création d’entreprise, elle-même, est précédée par
l’intention de créer, l’intention constitue un élément non négligeable dans le processus
entrepreneurial. Toujours dans le cadre théorique de notre étude, le deuxième point nous a
renseigné qu’au-delà de la simple volonté d’entreprendre, l’environnement socioéconomique,
si il est propice, contribue fortement au succès, comme dans le cas contraire, il peut être à
l’origine de l’échec et de l’entrave aux initiatives : il s’agit de stabilité et sécurité,
réglementation et fiscalité, financements et infrastructure et marchés du travail
Après avoir établi une assise théorique à notre thème, nous sommes passés à notre
deuxième chapitre intitulé « Méthodologie de la recherche » où nous avons fait une
présentation du milieu de notre étude qui est l’université de Bunia. Ce point a fait l’objet d’une
deuxième partie que nous avons intitulé : «Démarche méthodologique de l’enquête de terrain »
qui nous a permis de vérifier nos hypothèses, à travers l’analyse des résultats de l’enquête que
nous avons menée. Dans cette recherche, nous avons privilégié une analyse quantitative des
données. La collecte des données a été réalisée, en envoyant notre questionnaire d’enquête via
un lien web pour les étudiants dont nous avons le contact whatsapp, et ceux dont nous n’avions
pas de numéro whatsapp, l’enquête s’est déroulée au niveau de l’Université avec l’outil
KobotoolBox. Le traitement statistique des données obtenues a été réalisé à l’aide du logiciel
SPSS version 20. De ce fait, la nature de notre étude est hypothético-déductive parce que nous
avons articulé notre recherche sur les modèles d’intention comme ceux de la théorie du
comportement planifié d’Ajzen (1991) en psychologie sociale et le modèle de l'événement
entrepreneurial de Shapero (Shapero et Sokol, 1982).
Pour atteindre notre objectif de recherche, nous sommes passés au troisième chapitre
intitulé « Analyse et interprétation des résultats ». Deux hypothèses ont été testées auprès de
42
notre échantillon de 60 étudiants. L’enquête que nous avons menée a révélé que l’intention
entrepreneuriale des étudiants est d’abord entravé par le problème de financement, où nous
avons vu que 80,00% des étudiants enquêtés ont dit qu’il y aura probabilité de non financement
en cas de démarrage de leur entreprise. Ce qui nous renseigne du degré de méfiance qu’il y a
entre les entrepreneurs potentiels et les institutions financières. Autres renseignement de cette
enquête, nous avons constaté l’absence d’un cadre d’échange, les étudiants enquêtés sont plus
influencés par leurs amis, or les parents et les enseignants représentent des modèles importants.
Des études ont largement démontré que l’un des milieux les plus importants qui véhicule la
culture entrepreneuriale est sans nul doute la famille, les entrepreneurs ont dans leur entourage
très proche des entrepreneurs. Et comme facteurs qui stimule l’intention entrepreneuriale des
étudiants, nous voyons que parmi les étudiants faisant objet de notre enquête, 45 soit 75,00%
sont tout à fait d’accord qu’en ayant une entreprise ils seront autonome, c’est le besoin
d’accomplissement, les entrepreneurs ressentent un besoin élevé d’accomplissement, ils se
caractérisent par une forte volonté d’établir leur propre objectif et les atteindre.
Toutes les hypothèses ont été validées. Bien entendu, on ne peut pas généraliser les
résultats de notre étude du fait que notre échantillon est seulement composé d'étudiants d’une
seule faculté qui est celle des sciences économiques et gestion et d’une seule université,
université de Bunia.
43
Liste bibliographique
Ouvrages
1. Ajzen I., Fishbein M., Understanding attitudes and predicting social behavior,
Englewood Cliffs, NJ, Prentice Hall, 1980, 278 pages.
2. Ajzen I., « The theory of planned behavior », Organizational Behavior and Human
Decision Processes, 1991, vol. 50, p. 179-211.
3. Boissin JP, Emin S, Chollet J. (2005), « Mesurer l’intention entrepreneuriale des
étudiants », Observatoire des Pratiques Pédagogiques en entrepreneuriat
4. Emile-Michel HERNANDEZ, le processus entrepreneurial, vers un modèle stratégique
d’entrepreneuriat, Harmattan, 1999.
5. FAYOLLE Alain, «Introduction à l’entrepreneuriat ».DUNOD. Paris, 2005
6. FAYOLLE Alain, Jean-Michel DEGEORGE, « Dynamique entrepreneuriale », de
boeck, Paris 2012.
7. FAYOLLE Alain., « Entrepreneuriat : Apprendre à entreprendre », Dunod 2004.
8. Thierry VERSTAETE, Histoire d’entreprendre : Les réalités de l’entrepreneuriat,
Editions Management et Société, Paris 2000
9. Thierry Verstraete, « proposition d’un cadre théorique pour la recherche en
entrepreneuriat : PhE=f [(CxSxP)) (ExO)], éditions de l’ADREG, décembre 2003
10. VERSTRAETE Thierry et SAPORTA Bertrand « Création d’entreprise et
entrepreneuriat ».Edition ADREG
11. VERSTRAETE Thierry «Histoire d’entreprendre- les réalités de l’entrepreneuriat »,
Ed, EMS. 2000.
12. Shapero A, Sokol L. (1982), “The social dimensions of entrepreneurship”,
Encyclopedia of entrepreneurship, Englewood Cliffs: Prentice Hall, chap. IV, pp. 72-
90.
13. Surlemont B. (2008), Former pour entreprendre : Réflexions sur l’approche
pédagogique en matière entrepreneuriale, HEC-Ecole de gestion de l’Université de
Liège.
Rapports :
1. FAYOLLE A. (1999), L’enseignement de l’entrepreneuriat dans les universités
françaises, Rapport, Direction de la Technologie.
44
Thèses
1. TOUNES Azzedine : « l’intention entrepreneuriale ; une recherche comparative
entre des étudiants suivant des formations en entrepreneuriat (Bac+5) et des
étudiants en DESS CAAE », Thèse de doctorat en sciences de gestion, 2003, France.
2. SALEH Léna, « l’intention entrepreneuriale des étudiants, cas du bilan », thèse de
doctorat, 30 septembre 2011.
3. Bruyat C., Création d’entreprise : contributions épistémologiques et modélisation,
Thèse pour le doctorat ès Sciences de Gestion, Université Pierre Mendès France
(Grenoble II), ESA, 1993, 431 pages.
4. Emin, S. (2003) : L’intention de créer une entreprise des chercheurs publics: le cas
français. Thèse doctorat en sciences de gestion (sous la direction du Professeur
Robert Paturel), Université Pierre Mendès France, Grenoble 2.
http://asso.nordnet.fr/adreg/
Conférences.
1. Conférences : Ghassen AYDI : Capital social entrepreneurial, performance de
l’entreprise et accès aux ressources externes, XIIème Conférence de l'Association
Internationale de Management Stratégique, Les Côtes de Carthage 3, 4, 5 et 6 juin 2003,
page 2.
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Sigles et abréviations
FUGURES
Figure N°1 : le contexte de l’intentionnalité vu par Bird (1988) ....................................................................... 7
Figure N°2: Théories du comportement planifié ................................................................................. 13
Figure N°3 : le modèle conceptuel d’Ajzen (1991) .......................................................................................... 14
Figure N° 4 : La formation de l’évènement entrepreneuriale ........................................................................ 16
Figure N°5 : Intention à l’égard du comportement entrepreneurial : la théorie du comportement planifié -
version simplifiée ................................................................................................................................................ 17
Figure N°6 : Répartition de l’échantillon suivant la variable sexe .............................................................. 31
Figure N°7 : Impact de formation sur l’intention d’entreprendre ................................................................ 34
Figure N°8. Obstacle de financement………………………………………………………36
TABLEAUX
ANNEXES
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