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UNIVERSITE IBN ZOHR

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUE


ECONOMIQUES
ET SOCIALES

FILIERE LICENCE

SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION

Code PFE : PFE2023-0xx

PROJET DE FIN D’ETUDES


*****

L’entreprenariat Féminine
Au Maroc

PRÉPARÉ PAR :

Prénom et NOM 1 (code apogée)


Prénom et NOM 2 (code apogée)
Prénom et NOM 3 (code apogée)
SOUS LA DIRECTION DE :

Mohamed HACHIMI

Année universitaire 2022-2023


« La société entrepreneuriale recherchée devrait ainsi
assurer l’égalité des chances pour tous en inspirant et
stimulant les femmes et les jeunes à l’acte d’entreprendre.
Leur rôle dans cet écosystème serait davantage valorisé
comme force de propositions et d’actions, au service de la
croissance inclusive et de l’emploi. »

Extrait du message de SM le Roi Mohammed VI aux participants à la Cinquième Edition du


Sommet Global de l’Entrepreneuriat 20/11/2014 à Marrakech

1
DEDICACES

A Nos chers parents


Nous vous dédions ce modeste travail comme étant un témoignage de notre propre
amour, et notre respect durable. Nous vous remercions pour votre soutien moral, aussi
que pour vos prières qui nous ont assistés par tout. Aucun mot de remerciement ne
pourra exprimer notre attachement considérable et notre profonde reconnaissance. Que
Dieu vous garde et préserve votre santé.

Nos frères et sœurs


Vos encouragements et vos aides précieuses ne cessent de nous impressionner. Que Dieu
vous aide à réaliser tous vos rêves et à satisfaire toutes vos ambitions.
Nos ami(e)s
Nos sincères expressions d’amour, de respect et de confiance. Nous vous souhaitons
une meilleure vie pleine de joie et de bonheur.

2
REMERCIEMENTS

• En préambule à ce projet de fin d’étude, nous profitons pour remercier toutes les
personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce projet.

• Nous remercions DIEU qui nous aide et nous donne la patience et le courage
durant ces longues années d’études.

• Nous adressons nos vifs et chaleureux remerciements àMr. Ahmed ABRIANE,


qui nous a encadré et qui a été très disponible tout au long de la réalisation de ce
projet, ainsi pour ses conseils lucides et pertinents, et pour le maximum
d’informations qui nous serons utiles dans notre vie professionnelle.

• Mes remerciements les plus sincères s’adressent aussi aux respectables membres
du jury pour bien vouloir m’accorder de leur temps précieux pour commenter,
discuter et juger mon travail.

• Aux êtres les plus chers : nos parents, nous ne saurions exprimer notre profond
amour et notre immense gratitude pour vos encouragements.

3
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

⇨ Graphique 1 : Progression de pourcentage des femmes entrepreneures au


Maroc (2016-2019)

⇨ Graphique 2: Cartographie

⇨ Graphique 3 : Pourcentage des femmes entrepreneurs dans les 3 secteurs au


Maroc :

⇨ Tableau 1 :Avis de certains auteurs sur les motivations de l’entrepreneuriat


féminin :

⇨ Graphique 4 :Les difficultés rencontrées par les entrepreneures en France

4
LISTE DES ABREVIATIONS 

❖ SM : Sa Majesté
❖ GEM : Global Entrepreneurs hip Monitor
❖ OCDE : Organisation de Coopération et de Développement économique
❖ Afem : Association des femmes chef d’entreprises du Maroc
❖ TPE : Très petite entreprise
❖ PME : Petite et moyenne entreprise
❖ L. ST CYR : Les écoles de Saint –Cyr-Coëtquidan
❖ APCE : Agence pour la création d’entreprise
❖ SARL : Société à responsabilité limité
❖ IFA : Intégration des femmes aux affaires
❖ ESPOD : Espace canadienne de développement international
❖ USAID : Agence des États-Unis pour le développement international
❖ CNUCRD : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
❖ ITC : International Trade centre
❖ BIT : Bureau International du Travail
❖ DEF : Développement de l’entrepreneuriat féminin
❖ OIT : Organisation international du travail
❖ CPGE : Confédération générale des entreprises
❖ BTP : Bâtiment des travaux publics
❖ MAP : Manufacturing Automation Protocol
❖ APEFE : Association pour la promotion de l’éducation de la formation à l’étranger
❖ BMCE : Bank Marocain de commerce extérieure
❖ BERD : Banque européenne pour la reconstruction et le développement

5
SOMMAIRE 
DEDICACE ………………………………… ……………..…………………………………I
REMERCIEMENTS……………………………………..…………………………….………II
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX…………………………………………………….III
LISTE DES ABREVIATION……………………………………………….……………..…..IV
SOMMAIRE…………………………………………………………………………………...V

INTRODUCTION GENERALE………………..……………………………………………….1
Chapitre I : Généralités sur l’entrepreneuriat
Introduction……………………..…………………………………………….………………..2
Section I : Cadre conceptuel de l’entrepreneuriat………………………………………………..4
Section II : L’esprit d’entreprise chez les femmes……… …. ………………………………....8
Section III : Le profil des entreprises créées et dirigées par les femmes au
Maroc……………………………………………………………..……………………………12
Conclusion………………………….………………………………………………..…………17
Chapitre II : Facteurs de blocages et perspectives de développement
Introduction……………………………..…………………………………………..………….18
Section I : Les motivations à entreprendre chez les femmes………………………..……….....19
Section II : Les obstacles au développement de l’entrepreneuriat féminin au
Maroc…………………………………………………………………………………………. ..23
Section III : Les perspectives de développement..........................................................................29
Conclusion....................................................................................................................................33
Chapitre lll : Cas pratiques sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc: région souss massa
Introduction……………………………………………….…………………………………… 36
Section I : Méthodologie de recherche………………………………..…….………………….37
Section II : L’analyse du questionnaire……………………………………..……………..……38
Conclusion ……………………………………………………………………….…………….
CONCLUSION GENERAL…………………………………………………………………52

6
7
INTRODUCTION GENERALE 
Le début du troisième millénaire est marqué par le nouveau de l’esprit d’entreprendre et
du comportement entrepreneurial, lequel affectent tous les pays et tous les domaines de la vie
économique et sociale.
L’entrepreneuriat se définit comme étant le processus qui consiste à créer quelque chose
de différent, possédant une valeur, en lui consacrant le temps et le travail nécessaire, à assumer
les risques financiers, psychologiques et sociaux correspondant à en recevoir les fruits sous
forme d’argent de satisfaction personnelle
Ce thème d’actualité est devenu parmi les centres d’intérêts de la femme, qu’elle était
depuis toujours occupée du domaine privé et familiale : ménage , cuisine , éducation des enfants
etc , elle tend à affirmer son identité dans la population active par son intégration dans le marché
de travail et s’améliorer par un passage d’un rôle femme « épouse mère » à un rôle femme
associée , autonome et désireuse de carrière professionnelle . Ce qui la pousse aussi c’est que
l’homme est devenu de plus en plus incapable de subvenir aux besoins de sa famille à cause du
chômage ce qui la amenée à investir plus en plus dans le marché d’emploi.
Cependant malgré cet engouement des femmes dans le monde des affaires, on constate
bon nombre d’initiatives dans la création d’entreprises qui tombent à l’eau ; cela nous a donc

amené à poser la problématique suivante : « Quels sont les facteurs de blocage de

l’entrepreneuriat féminin au Maroc et quelles seraient les perspectives de

développement ? »
Pour répondre à cette problématique, nous traiterons tout d’abord l’entrepreneuriat vu
dans un cadre général, nous aborderons ensuite dans un deuxième temps l’entrepreneuriat pris
dans un contexte exclusivement marocain afin de jauger la place de la femme dans ce contexte,
et dans un dernier temps nous exposerons les facteurs qui bloquent l’entrepreneuriat féminin, et
nous proposerons par la suite des perspectives de développement.
Chapitre I :

Généralités sur l’entrepreneuriat


INTRODUCTION :

L’entrepreneuriat est un concept très vaste, il peut être perçu de différentes manières,
plusieurs auteurs se sont intéressés à l’entrepreneuriat et ont cherchés à démontrer son rôle
primordial dans l’économie. Ce phénomène aux échos international a fait ses preuves au sein
des pays développés.
La place de la femme dans les pays du Maghreb est en pleine évolution ;
particulièrement au Maroc. Sa participation dans le développement économique et social évolue
du jour en jour.
Cette participation à la vie économique se traduit par un nouveau phénomène celui de
l’émergence du métier de femme entrepreneure.
L’objet de ce chapitre est de déterminer : la définition du thème entrepreneuriat ; ses
caractéristiques et ses types ainsi d’étudier l’entrepreneuriat féminin au Maroc et le profil des
entrepreneurs féminins et les entreprises qu’elles créent ou qu’elles dirigent.
Section 1: Cadre conceptuel de l’entrepreneuriat 

1-Définition :

L’entrepreneuriat est un thème qui est considéré comme étant l’un des leviers
stratégiques pour la création des emplois et des richesses au niveau d’une nation.
-« L’entrepreneuriat s’est peu à peu imposé comme le moteur du développement
économique et social à travers le monde entier. » 1Ce qui implique que l’entrepreneuriat a
affecté tous les pays et tous les domaines de la vie économique ainsi il offre de nombreuses
possibilités, car c’est la réalisation d’un projet, quelle que soit la démarche suivie : individuelle
ou collective, à finalité économique et/ou sociale, modifiant radicalement les comportements ou
reposant sur une amélioration d’un produit ou service déjà existant, technologique ou non.2
-Mais avant tout, bousculons quelques mythes très répandus :
■■« L’entrepreneur a le goût du risque ! » ➞ Au contraire, il cherche à le maîtriser et à
le réduire.
■■« L’entrepreneur est un visionnaire aux éclairs de génie ! » ➞ Non, entreprendre est
un processus de maturation et d’action.

■■« L’acte d’entreprendre est inné et c’est donc une affaire de gènes. » ➞ Non,
cela s’apprend. Là encore, ce n’est pas ce que l’on est mais ce que l’on fait qui est
essentiel.

-Ainsi il est souvent confondu, à tort avec la création d’entreprise. Or :

⮚ L’entrepreneuriat n’implique pas nécessairement, mais peut comprendre, la


création de nouvelles entreprises3
⮚ L’entrepreneuriat peut se produire même au sein d’une organisation existante4

-Les économistes ont été les premiers à s’intéresser au concept d’entrepreneuriat :

Richard Cantillon (1755) était le premier à présenter la fonction de


l’entrepreneur et à souligner son importance dans le développement économique ;
Il définit l’entrepreneur comme un preneur de risque qui s’engage de façon ferme

1( Frank Janssen, De Boeck Supérieur, 2016)


2 ( Catherine, Collectif, Dunod 2013)
3 (Shane et Venkata aman,2000)
4 (Amit, Glosten et Mueller, 1992 ; Casson, 1982)
vis-à -vis d’un tiers sans garantie de ce qu’il peut en attendre. Pour Cantillon,
l’entrepreneuriat est donc synonyme de prise de risque.

Jean-Baptiste Say (1803) considère que le rô le de l’entrepreneur va au-delà de


l’achat et de la vente de marchandises pour intégrer la production des produits. Il
définit l’entrepreneur d’industrie comme « celui qui crée pour son compte, à son
profit et à ses risques, un produit quelconque » (Say, 1803, P74)

Pour Frank Knight (1921), l’entrepreneur est certes celui qui prend le risque mais
tout en étant sure de recevoir un profit pur, représentant sa rémunération, en
contre partie des coû ts de l’incertitude qu’il supporte. L’entrepreneur est donc un
preneur de risque calculé dans un environnement incertain.

Schumpeter (1934),qui est qualifié du père du champ de l’entrepreneuriat,


présente la capacité à innover comme une caractéristique propre de l’entrepreneur
et la considère comme l’essence de l’entrepreneuriat. Dans cette optique, la
définition de l’entrepreneur repose sur la notion de l’innovation. 5

-« Entreprendre aujourd’hui, c’est aussi et surtout une discipline dont les règles et les
principes peuvent s’apprendre et être appliqués. Savoir entreprendre est une
technique », telle est la thèse avancée parPeter Drucker dans son ouvrage sur les
entrepreneurs (In Drucker, 1985, Innovation and entreneurship)6

2- Types:

Si nous prenons les critères comme la légalité, le nombre d'entrepreneurs, la durée de


l'activité, le sexe, le statut juridique de l'entrepreneur, nous pouvons classifier l'entrepreneuriat
en :

2-1 Entrepreneuriat formel et informel

L’entrepreneuriat formel, comme son nom l’indique, c’est toutes activités autorisées par
l’Etat dans le cadre du développement du pays, donc il est reconnu par cette dernière qu’elle met
en œuvre l’ensemble des lois qui régissent cette activité afin d’encourager les gens d’aller dans
le sens d’entreprendre. Alors que, on trouve dans l’informel toutes activités faites dans la noire,

5http://www.bsi-economics.org
6 (Alain Fayolle, Dunod 2004)
donc ce concept décrit la partie de la force du travail qui reste en dehors du marché organisé.

A ce propos, deux auteurs ont une pensée différente en ce qui concerne le secteur
informel, le premier dit dans son livre : « les activités informelles sont des activités qui sont les
produits de l'imagination créatrice populaire dans la satisfaction des besoins spécifique nés de
l'urbanisation, face à l'incapacité de l'Etat dans une période de crise de fournir un travail salarié
légal à l'ensemble de la main d'œuvre disponible. » 7 , pourtant l’autre pense que : « le secteur
informel de l'économie se définirait comme l'ensemble d'activités économiques exercées avec
des moyens de bord dans la nécessité de survie des personnes ou des groupes ayant perdu foi et
confiance en l'ordre économique moderne, capitaliste essentiellement, à cause de très bas
salaires payés et dont ils réfutent toute implication jugée malveillante. » 8Alors, cela veut dire
que ce n’est une question du chômage mais plutôt les gens ne font plus de confiance à l’Etat.

2.2 Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat collectif

« L’entrepreneuriat individuel, c'est la volonté d'une personne de se démarquer,


d'acquérir plus d'indépendance et de liberté sans qu'intervienne une autorité », explique Régis
LABEAUME9

Tout simplement, entrepreneur exerce son activité sans avoir créé de personne juridique
distincte. Les différentes formes d'entreprises individuelles sont : commerçant, artisan,
profession libérale, agriculteur…etc. Ainsi que, les individus qui empruntent cette voie
cherchent à se réaliser sur les plans personnel, professionnel et financier. L'entrepreneuriat
individuel donc correspond en fait au travail indépendant. Par contre, L'entrepreneuriat collectif
est caractérisé par un groupe d'individus qui décèlent un même besoin et qui choisissent d'unir
leurs efforts afin de répondre à ce besoin. Dans l'entrepreneuriat collectif, les individus partagent
les bénéfices et les risques. Ils ont envie d'entreprendre ensemble et non d'être en concurrence.

2.3Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable

Selon la durée de l'activité, l'entrepreneuriat occasionnel reprenne les activités


temporaires, journalières, alors que l'entrepreneuriat durable correspond aux activités et surtout
les sociétés dont l'exploitation dure longtemps

7 (Albert Muluma Munanga,2005)


8 (P.KUKUNGA,2004)
9 (Régis LABEAUME,2009)
2.4 Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin

Certaines activités peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que d'autres
peuvent être spécifiques aux hommes. L’entrepreneuriat féminin, aujourd’hui joue un rôle très
important dans les pays industriels que dans les pays qui sont en voie de développement, la
femme joue un rôle non négligeable dans la société en tant qu'opératrice incontournable dans la
lutte contre la pauvreté. De plus, dans leur grande majorité, les activités rémunératrices des
femmes se situent dans le secteur non structuré. L'activité de couture à titre d’exemple.

2.5 Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social

Dans ce type, ici le critère est le statut juridique de l'entreprise. Le privé concerne les
entreprises du secteur privé. Le public, les entreprises du secteur public et l'entrepreneuriat
social concerne les différentes entreprises du secteur de l'économie sociale.

Pour mieux expliquer, on va donner un exemple de cas d’une association marocaine qui
s’appelle Injaz Al-Maghreb-MEPI qui est selon elle une association reconnue d’utilité publique
qui mobilise le secteur privé auprès de la jeunesse pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle
génération d’entrepreneurs. Et ce qui nous intéresse c’est le partenariat public-privé pour la
promotion de l'entrepreneuriat social, qui a fait cette dernière en 2016 : « l'importance du
partenariat public-privé pour l'accompagnement des projets à fort impact social, les participants
ont appelé à développer la collaboration entre les parties prenantes à l'échelle de la région, afin
de donner plus de visibilité à ces initiatives et leur permettre de monter en gamme et soutenir
davantage les entrepreneurs sociaux. » soulignait le matin dans son rapport. A noter que cette
association fait sa quatrième promotion SMART START en 2017-2018, promotion du
programme de pré-incuprojets sur les villes de : Casablanca, Rabat, Kenitra, Marrakech et
Agadir.

3-Caractéristiques

Dans la littérature, il y a plusieurs caractéristiques de l'entrepreneuriat. Un article de


wikipédiaen dénombre sept :

⮚ Il y a un « leader », l'entrepreneur, qui est la force motrice à l'origine des faits


économiques ;
⮚ Dans l'esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l'avenir qui est préférable à celle de
l'état présent ;
⮚ Tout au long d'un processus partiellement conscientisé d'intuitions et de perspicacité qui
trouvent leurs racines dans l'expérience, l'entrepreneur développe une vision ainsi qu'une
stratégie afin de la mettre en pratique.
⮚ Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par l'entrepreneur. Le
travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre
service à la société.
⮚ La stratégie est délibérée et la vision d'ensemble est claire en revanche les détails sont
malléables, incomplets et émergents.
⮚ Les stratégies entrepreneuriales s'accompagnent souvent de structures simples et
centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l'entrepreneur.
⮚ Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des marchés de niche qui
ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants du marché.

Nous constatons que l'entrepreneur est un visionnaire, un stratège. Etant visionnaire (il doit
savoir où il faut aller, ses vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable de susciter
l'engagement d'autrui, avoir une évaluation lucide de soi-même, connaître ses forces et ses
limites.

Section 2 : L’esprit d’entreprise chez les femmes :


1- La femme entrepreneure au Maroc :

Plus qu’un thème d’actualité, l’entrepreneuriat est aujourd’hui un véritable sujet de


société pour les hommes et les femmes : enseignants, chercheurs, Dirigeants, consultants,
hommes politiques, tous ou presque s’y intéressent.10
En s’intéressant à l’entrepreneuriat féminin qui est la création ou le développement des
entreprises par les femmes, ainsi recouvre les initiatives de création de valeur et de
développement économique portées par les femmes. L’entrepreneuriat est pour les femmes une
voie d’épanouissement11, ce thème a pris depuis dizaine d’années une importance dans la plupart
des pays industrialisés mais aussi des pays en développement.
Etudiant le cas de notre Pays le Maroc, Porté par ce contexte général favorable,
l’entrepreneuriat féminin va bien ! Mieux que jamais d’ailleurs ! Faut-il crier victoire ?

10 (Gualino 2018)
11 ( Le Meur Géraldine,2018)
Attendons un peu. Le chemin est encore long et les obstacles sont réels.
Au Maroc, la femme chef d’entreprise est un «métier» relativement récent: ce n’est qu’à
partir des années 80, que nous avons assisté, à l’apparition et au développement d’entreprises
détenues et gérées par des femmes. C’est pour cette raison que les femmes entrepreneures sont
peu nombreuses, selon le Global Entreperneurship Monitor (GEM; 2016)
Commençons par quelques chiffres : Selon Mme Petit, les femmes marocaines éprouvent
toujours des difficultés à accéder au marché de l’emploi. En 2016, précise-t-elle, seulement 22%
des femmes ayant plus 15 ans étaient actives, ce qui représente une moyenne nettement
inférieure à celle des pays de l’OCDE 12 qui est de 59%.Cette sous-représentation des femmes se
retrouve également au niveau de l’entrepreneuriat où le nombre des femmes entrepreneures ne
dépasse pas 6%, ce pourcentage est passé à 9% en 2017, et de 10 à 12% en 2018.13

Graphique 1 : Progression de pourcentage des femmes entrepreneures au Maroc  (2016-


2019):
Pourcentage des femmes entrepreneurs

Les années

Source :Faite par nous mêmes

Autres données intéressantes : 8,5% d'entre elles ont déjà dix ans d'expérience dans
l'entrepreneuriat. Par ailleurs, 49% des femmes entrepreneurs ont été motivées par l'idée de
devenir leur propre patron, tandis que 37% ont été séduites par la rentabilité et 34% par la
possibilité d'allier vie professionnelle et vie familiale. 82% d'entre elles ont créé une entreprise
12L'Organisation de coopération et de développement économiques
13https://lematin.ma/journal/2018/lentrepreneuriat-feminin-maroc-centre-d-rencontre-organisee-lambassade-
france/289049.html(2018)
de leur propre initiative et 3,5% des entreprises féminines ont accès aux marchés
internationaux.14
Présentant ainsi un extrait du message de SM15 le Roi Mohammed VI aux participants à
la Cinquième Edition du Sommet Global de l’Entrepreneuriat 20/11/2014 à Marrakech : «La
société entrepreneuriale recherchée devrait ainsi assurer l’égalité des chances pour tous en
inspirant et stimulant les femmes et les jeunes à l’acte d’entreprendre. Leur rôle dans cet
écosystème serait davantage valorisé comme force de propositions et d’actions, au service
de la croissance inclusive et de l’emploi.»

2- Le profil socioéconomique :

1-Age :

Selon l’association des femmes entrepreneurs (Afem), le profil de la femme chef


d’entreprise varie entre 35 et 45 ans, elle est mariée et mère de famille à plus de 70 % c’est l’âge
de maturité en matière d’entreprendre qui provoque la décision d’entreprendre étant donné que
les capacités et les expériences sont entassées par les femmes. C’est un âge de maturité qui est
susceptible d’autoriser aux femmes d’administrer de façon efficace leurs affaires. On peut aussi
ajouter que cette variable dépend aussi grandement du contexte socioculturel auquel appartient
la femme.
Ainsi on peut constater que la tendance d’âge des femmes entrepreneurs au Maroc est
entre 35 et 44ans, une tendance qui est presque similaire à celle de femmes dirigeantes des
entreprises.

2-La formation :

On peut dire que la formation, « renvoie à l’ensemble des connaissance générales,


techniques et pratiques, liée à l’exercice d’un métier, mais aussi aux comportements, attitudes et
dispositifs qui permettent l’intégration dans une profession et plus généralement dans
l’ensemble des activités sociales ». Cela veut dire que la formation est l’acquisition des
connaissances et de la compétence nécessaire pour l’exercice d’une activité professionnelle.
Le niveau de formation des femmes marocaines entrepreneures varié entre le secondaire
et le supérieur en milieu urbain, tandis qu’en milieu rural, elles ont un niveau d’éducation

14http://fr.le360.ma/economie/les-femmes-entrepreneurs-au-maroc-165672 (2018)
15 Sa Majesté
inférieur ou sont non scolarisées.
Selon ces deux auteurs HISRICH et BRUCH (1987) « 68% des femmes entrepreneures
qui ont atteint le niveau secondaire ou plus, mais cette formation se fait souvent dans le domaine
des sciences humaines et non dans le domaine technique ».
Ce niveau de formation est essentiel et fortement utile pour les femmes dans leur vie
professionnelle puisqu’il leur permet d’une part, d’acquérir des bases solides dans le domaine
des techniques de gestion des entreprises et d’autre part, de combler leurs lacunes et
insuffisances spécifiques tout en constitue une certaine assurance pour investir dans le monde
des affaires.

3- La situation familiale :

Concernant la situation familiale, plusieurs auteurs estime que le lien familiale joue un


rôle important, puisqu’un grand pourcentage des femmes entrepreneures descendent d’un père et
d’un mari lui- même entrepreneurs. Provenir d’une famille d’entrepreneures renforce
certainement le désir et le gout d’entreprendre tout en assurant la continuité d’une traduction qui
est souvent ancestrale. 16
Ainsi, un parent ou un marie entrepreneurs exerce une certaine influence sur le choix de
création d’entreprise par la fille et/ou la femme.17
Mais cela, ne le signifie pas pour autant, l’inexistence de femme entrepreneures en l’absence
d’entrepreneures dans la famille.
Presque toutes les recherches et les observations ont un consensus : avoir un parent
entrepreneur a une influence sur le choix de la création d’entreprise de la femme. Mais
l’occupation parentale n’est qu’un des facteurs familiaux qui influencent la création
d'entreprise : les attentes familiales constituent également un autre facteur. En particulier,
l’attitude positive envers la prise de responsabilité est également corrélée au choix de
l’entrepreneuriat. Dans ce cas, la position d’aîné dans une famille devrait jouer un rôle
important.
Un autre aspect de l’influence familiale est le statut matrimonial. Il joue un rôle
important dans la prise de décision d’entreprendre aussi bien que le développement et la
pérennité de l’entreprise créée. La plupart des recherches faites à ce niveau montre que la
majorité des hommes entrepreneurs sont mariés et le mariage joue un rôle stabilisateur dans
leur métier. La situation est beaucoup plus controversée au niveau des femmes

16(Hisrich et Alii …1991)


17( MOHAMMED B. JUILLET, 2011, P18)
entrepreneurs. Le mari peut constituer soit un frein, soit un stimulateur pour la création
d’entreprise.
Dans la même étude J.M. WATKINS et D.S. WATKINS (1984) indiquent que 48%
des femmes entrepreneurs sont mariées ou ont un statut similaire, 29% sont divorcées et
19% sont célibataires. Le rôle du mariage stabilisateur semble moins vérifié pour la femme
que pour l’homme, c’est pourquoi on observe une aussi grande dispersion. L’enquête
d’HERNANDEZ indique, quant à elle qu’il y a presque autant de femmes mariées (52%)
que de femmes célibataires divorcées ou veuves (48%).
Pour le cas marocain, on constate que généralement les femmes sont mariées (71%),
les femmes créatrices et chefs d’entreprises ont dans leur très grande majorité des enfants à
charge (77%), les plus souvent 1 à 2 enfants (51%). Ceci peut être expliqué par un contexte
socioculturel qui encourage le mariage à un jeune âge, et par conséquent à avoir des enfants.

Section 3 : le profil des entreprises créées ou dirigées par les femmes au
Maroc :
Graphique 2: Cartographie18

Source de la cartographie : bases de données Kompass

1- La taille :

Il est souvent signalé, dans la littérature, que la taille de démarrage d’entreprises dirigées par des

18 Selon L’ AFEM, rapport général 2015


femmes est inférieur à celui des entreprises dirigées par des hommes (OCDE, 1998; Stigter,
1999). Une variété de raisons est présentée pour expliquer la petite taille des entreprises dirigées
par des femmes. Tout d’abord, les femmes entrepreneuses ont généralement une plus petite
quantité de capitaux propres disponibles à cause du faible salaire des emplois antérieurs, des
discontinuités de l’emploi antérieur ou parce que la propriété de la famille est habituellement
enregistré au nom du mari
Les femmes sont toujours sous représentées dans les entreprises et opèrent dans les
économies en développement et de transition via des très petites entreprises ou de micro
entreprises
au potentiel de croissance limité. En 2014, elles dirigent un tiers de toutes les entreprises de
l’économie formelle à travers le monde mais plus l’entreprise est grande, moins elle est
susceptible d’être dirigée par une femme.
Les entreprises dirigées par les femmes étaient plus jeunes, elles avaient moins
d’employés, et des revenus inférieurs, par rapport à leur homologue masculin.
On trouve que la majorité des entreprises crées et /ou dirigées par des femmes au Maroc
sont de petite taille, du type TPE (Très petite entreprise) ou des PME entre Rabat et Casablanca,
révèle une étude réalisée par l’Association des femmes chefs d’entreprises au Maroc (AFEM).
Selon cette étude, présentée lors d’une conférence de presse, 59 % des ces entreprises ne
dépassent pas un chiffre d’affaires de 20 millions de dirhams et n’emploient pas plus de 10
agents.
L. ST CYR (2003), a largement étudié l’influence de la taille sur la performance de
L’entreprise et sur ses perspectives de développement. Elle déduit que ce facteur pénalise les
femmes en regard des possibilités de financement : « les entreprises des femmes semblent se
trouver dans un cercle vicieux où la petite taille de leur entreprise restreint leur accès au
financement institutionnel et où le manque de financement restreint les possibilités de croissance
des entreprises » 19

2 L’âge :

L’étude effectuée par l’APCE montre, que les entreprises créées par les femmes sont plus Petites
et moins pérennes que celles créées par les hommes, 79% des créatrices n’avaient aucun salarié
à plein temps au démarrage, contre 76% des hommes. Trois ans et demi après la création, l’écart
se creuse puisque 71% des créatrices n’ont toujours pas de salarié, tandis que les créateurs ne
sont plus que 59%.

19(ST CYR et al. 2003, p.5).


Enfin pour ce qui concerne le taux de pérennité à 5 ans, il était de 45,4% pour les
créateursContre 41% pour les créatrices. Une entreprise sur deux dirigées par une femme à
moins de 10 ans, et dans un cas sur trois, moins de 5 ans. Dans le cas des entreprises créées par
des femmes marocaines ; cette tendance est plus accentuée. Ainsi, plus de 60% des entreprises
créées par des femmes ont moins de 10 ans etprès de 40% d’entre elles ont moins de 5 ans.

Ces résultats inversés par rapport aux études classiques, peut être imputé à
différentesraisons. On note -à titre d’exemple- le refus de l’échec dans un entourage
particulièrementsensible, ce qui procure une certaine persévérance qui conjugue la réalisation de
soi. Aussi, on pourra ajouter le fort besoin économique, qui pousse les femmes à se battre
afind’assouvir leurs besoins ainsi que ceux de leurs proches.

I. La forme juridique :20

Au côté juridique, la constitution des entreprises est plus rares chez les femmes que les
hommes, elles choisissent devenir propriétaires uniques, Elles optent plus souvent pour le statut
indépendant (personne physique) que pour la constitution en société (personne morale).

Au Maroc, les entreprises dirigées par les femmes sont le plus souvent des SARL (57 %)
ou des entreprises individuelles (22 %). Elles sont plus rarement des sociétés anonymes (16 %).
En effet la limitation de la responsabilité personnelle au capital social ainsi que la
simplicité des procédures poussent les femmes à choisir ces formes juridiques
II. Le secteur d’activité

Graphique 3 : Pourcentage des femmes entrepreneurs dans les 3 secteurs au Maroc :

20 Investment climat and business Environment (ICBE), Prof Mohamed Boussetta, « Entrepreneuriat féminine au
Maroc: Environnement et contribution au Développement » page 29
Source: bases de données Kompass
Dans le domaine spécifique des affaires, l’entrepreneuriat marocain s’est toujours
caractérisé par la grande présence de femmes-entrepreneures. En effet, les Européens eux-
mêmes furent étonnés de voir tant de femmes s’adonner à des activités agricoles, artisanales et
industrielles dont certaines leur ont été toujours réservées. C’est le cas dans l’artisanat de la
fabrication des tapis qui a toujours été l’apanage de la femme en raison de contraintes liées aussi
bien à la technique de fabrication qu’à l’instinct de créativité artistique qui semble être plus
développé chez la femme marocaine que chez l’homme.

Les secteurs d'activité dans lesquels elles investissent, en milieu urbain, sont
essentiellement le commerce et les services. En milieu rural, c'est l'agriculture qui prime.
Avant de démarrer leur entreprise, 48,5% des femmes entrepreneurs ont exercé une activité soit
en tant que salariées du secteur privé ou public, soit en tant que dirigeantes d'entreprises. 54%
d'entre elles estiment que les études et l'expérience professionnelle les ont bien préparées à
l'entrepreneuriat.
L’histoire de l’entrepreneuriat féminin au Maroc est plusieurs fois séculaire. En effet,
grâce à l’activité de tissage qui a toujours été l’apanage de la femme au Maroc, cette dernière a
depuis toujours fait montre de qualités entrepreneuriales indubitables.

Dr Maurane écrit au début du siècle :

« Les négociants marocains qui font fabriquer des tapis pour les besoins de la place, des
environs, des villes de l’intérieur ou de l’exportation, s’adressent à une femme entrepreneur,
une mâlema (maîtresse), qui dirige une sorte d’ouvroir où les femmes viennent travailler en
commun et reçoivent la nourriture et la modique somme de 0 Fr.25 par jour ».
Aujourd’hui, deux secteurs de l’entrepreneuriat féminin cohabitent au Maroc : un secteur
artisanal qui a pu se maintenir malgré la forte concurrence des unités industrielles, et un secteur
moderne dominé par une nouvelle génération de femmes-entrepreneures hautement formées et
institutionnalisées. Ce dernier secteur a connu un développement fulgurant au début des années
90 sous l’instigation des programmes de financement et d’aide au développement de la Banque
Mondiale et de certains gouvernements étrangers. En effet, ces derniers exigeaient qu’un
pourcentage de 30% au moins soit alloué aux femmes-entrepreneures. D’où le programme
ambitieux d’intégration des femmes aux affaires (IFA). Les femmes-entrepreneures sont
actuellement encadrées par de puissantes associations comme l’Association des Femmes
Entrepreneures (AFEM), l’Espace Point de Départ (ESPOD), Joussour (ponts), etc.

Bien que la plupart des femmes-entrepreneures marocaines soient des innovatrices et


surtout des dualistes au sens de Cromie et Hayes (1988), une proportion importante est
constituée de radicales féministes. Ces dernières militent en faveur d’une réforme plus osée de la
loi sur le statut personnel pour une meilleure équité sociale.

En outre, la réalité marocaine montre que, quel que soit son métier par ailleurs, la femme
doit d’abord s’occuper de son foyer. Cela veut dire que la femme-entrepreneure au Maroc est
d’abord dualiste dans la mesure où elle doit s’occuper de son affaire et de sa famille en même
temps. D’une manière générale, il est possible d’identifier les types suivants de femmes-
entrepreneures dans lesquels le dualisme précédemment évoqué est une constante :

⮚ Les femmes artisanes : ce type constitue le prolongement des femmes-entrepreneures


d’autrefois qui se spécialisaient dans des activités artisanales comme le tissage et le
nouage de tapis ;
⮚ Les femmes industrielles : cette catégorie recouvre toutes les femmes s’adonnant à des
activités industrielles et à des professions libérales modernes ;
⮚ Les femmes rurales : ce type renvoie à toutes les femmes qui travaillent dans les
champs mais s’adonnent également à des activités artisanales dont la production est
destinée à l’autoconsommation.
⮚ Les femmes militantes : cette catégorie correspond à la catégorie des femmes radicales
de Goffey et Scase évoquée dans l’étude de Cromie et Hayes (1988). Il s’agit de femmes
œuvrant dans des associations politiques et féministes en vue d’améliorer le sort des
femmes au Maroc.
Une particularité de l’entrepreneuriat féminin au Maroc mérite particulièrement d’être
notée. En effet, sous l’instigation des programmes étrangers d’aide au développement (ACDI,
USAID, etc.) ainsi que des organisations internationales (CNUCED, ITC, etc.), des associations
de femmes-entrepreneures ont pris naissance et ont connu un grand essor. Plusieurs autres
associations n’ont pas tardé à faire leur apparition dans le sillage de ces premières initiatives et
sont aujourd’hui très dynamiques dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin dans tous les
domaines. Cependant, les activités les plus convoitées par les femmes-entrepreneures restent le
tapis, la décoration, l’ameublement, la pâtisserie, les garderies, et les services.

Bien entendu, un tel constat n’exclut pas la présence de femmes entrepreneures dans
d’autres secteurs plus sophistiqués comme les TIC, l’aéronautique, l’offshoring et l’automobile.
Néanmoins, malgré les bonds de géants faits ces dernières années dans le domaine de
l’entrepreneuriat féminin, un grand chemin reste à parcourir vu le potentiel de la moitié douce de
notre société.

Conclusion :
Au-delà de ses aspects, l’entrepreneuriat féminin comme un sujet d’actualité participe au
développement économique de pays et aussi aide à fusionner la femme dans la société pourtant
elles ne sont pas assez nombreuses qu’elles devraient .C’est pour cela on pose la question
suivante : Existe-t-il des freins spécifiques qui empêchent la femme à entreprendre ?
Chapitre 2 :

Facteurs de blocages et perspectives de développement


Introduction 

L’entrepreneuriat des femmes a été largement étudié au cours de ces dernières années.
Des recherches récentes ont montré ; que les femmes peuvent être motivées comme leur
homologue masculin aussi bien par des facteurs qui varient selon le contexte et l’environnement
dans lequel elles se trouvent. Mais L’examen des indicateurs d’emplois dans les pays du monde
prouve que les femmes n’ont pas les mêmes opportunités que les hommes sur le marché du
travail, elles sont menées à des différentes obstacles.
L’objet de ce chapitre est de déterminer : Les motivations et les obstacles qui freinent la
femme à entreprendre ainsi on propose des perspectives de développement.

Section 1: Les motivations à entreprendre chez les femmes :


Les déclencheurs de l’entrepreneuriat, qu’il soit féminin ou masculin, trouvent leur
source de motivation dans des facteurs autres que la richesse et le profit 21. Les principaux
facteurs sont des motivations personnelles, familiales et financières.

1-Les motivations d'ordre personnel :

1.1 L'accomplissement personnel :

La femme entrepreneur avant toute autre motivation, un souhait d'épanouissement et de


développement personnel. Elle a la volonté de seréaliser et de réaliser ses ambitions.
Ce besoin d'accomplissement peut se voir associé à une volonté de créer quelquechose
de nouveau ou d'appliquer des connaissances acquises antérieurement.
Ainsi, certains chercheurs souhaitent pousser des résultats de recherche vers une exploitation
économique et optent dès lors pour la création de leur propre entreprise. Ou encore, une
manager ayant acquis des compétences et un savoir-faire dans une structure professionnelle
antérieure décide également de créer son affaire pour y développe les applications.
De même, la volonté d'être fière de sa profession, d'être satisfaite de son travail
peut se ranger dans cette volonté d'accomplissement. Cela suppose qu'une personne préfère
devenir entrepreneur et créer sa propre affaire plutôt que de poursuivre un emploi frustrant ou de
subir des tensions dans son entourage professionnel. ’’Au Royaume Uni’’, on a constaté que les
départs volontaires de personnes s'estimant frustrées dans les entreprises constituaientla

21(saint pierre elfadil et pilaeva 2012)


principalesource de création d’entreprises d’ingénierie. La petite ou moyenne entreprise est en
fait considérée par ses "propriétaires" comme le moyen d'avoir à la fois un instrument de travail
et de réalisation de soi, doublé d'une position sociale, beaucoup plus que comme un moyen
defaire fructifier un capital .
Enfin, cette motivation peut encore s'interpréter comme un besoin de prouver sa
valeur personnelle ou comme la volonté de faire mieux que les autres. Certaines personnes
"éprouvent un vif besoin d'accomplissement à travers la responsabilité de prendre elles-mêmes
des décisions" : il s'agit d'un besoin d'accomplissement par le travail. Cela nécessite de leur part
un effort considérable pour avoir une vision globale du processus mais cette compréhension est
également un des facteurs clef de la satisfaction dans le travail.
L’accomplissement personnel et social semble être un facteur beaucoup plus déterminant
pour l’entrepreneuriat féminin, surtout pour les femmes ayant un niveau d’éducation et de
formation suffisant pour investir le domaine de l’entrepreneuriat. 22 Par contre, pour celles vivant
des situations socio-économiques difficiles, la nécessité de subsistance et de satisfaction des
besoins essentiels, parfois élémentaires, constituerait le principal moteur d’entrepreneuriat,
surtout lorsque les possibilités de décrocher un emploi salarié sont minimes.23

1.2 L’indépendance personnelle :


Le passage au statut d'entrepreneur peut être vu comme un épanouissement et un
développement personnel. Cette source de motivation peut secomprendre dans plusieurs
acceptions.

Tout d'abord, la notion d'entrepreneur est liée à la faculté de pouvoir régler soi-même son
travail. Autrement dit, la personne détermine les tâches à effectuer et le planning à respecter
pour parvenir aux résultats escomptés. Certains traits de la personnalité des entrepreneurs
peuvent faire en sorte que « leur indépendance est la chose la plus désirable au monde ».24
Ensuite, la femme entrepreneur a la possibilité d'agir selon ses propres idées et initiatives
25
.Le statut d'entrepreneur permet d'échapper aux contraintes parfois trop fortes qu'un travailleur
peut subir dans son environnement professionnel. Cette notion est à rapprocher de
l'accomplissement personnel, étant entendu que le changement de statut est perçu comme une
échappatoire à des conditions de travail trop pénibles. "Le souhait d'indépendance et la
frustrationengendrée par l'ancienne organisation se rangent parmi les raisons les plus souvent

22(Rachdi, 2006)
23(Rachdi, 2006).
24(Sweeney,1982).
25 (Donckels, 1984)
citées" pour la création d'entreprise.26
Finalement, le fait d'être son propre patron est égalementla garantie d'un emploi stable
pour une femme entrepreneure.27

2 Les motivations d’ordre familial :

Le poids de la tradition familiale pèse lourd sur les motivations avouées des
nouveaux entrepreneurs. L'environnement familial peut exercer une double influence:
d'une part, il peut inciter une jeune à imiter un membre de la famille (souvent le père) et le
décider à créer sa propre affaire. La plupart des entrepreneurs ont des parents qui
sontpropriétaires ou ont créé leur propre affaire. "L'environnement le plus favorable pour un
candidat créateur semble être un milieu familial qui associe une image positive à l'entreprise
privée28. D'autre part, reprendre et agrandir l'affaire familiale est souvent considéré comme un
"must" qui pousse les enfants à continuer l'œuvre de leurs aînés.

3 Les motivations d’ordre financier :

L’alternative au chômage :

Le licenciement peut avoir un rôle déclencheur, surtout s'il est associé à une opportunité
de reprendre une affaire. En effet, certaines personnes sont prêtes à tout pour éviter de rester
sans emploi29, et le statut d'entrepreneur leur permet d'échapper aux contraintes de
l’environnement.
Pour certaines personnes, devenir entrepreneur peut provenir d'une nécessité "de créer un
emploi qu'il a renoncé à trouver par ailleurs". Pour l'initiateur de ce type de projet, il s'agit de
créer plus son emploi qu'une entreprise. 30Certaines créateurs sont des chômeurs de longue durée
n'ayant généralement pas d'autre issue que de tenter de créer leur propre emploi.

Les incitants financiers :

La recherche d'un enrichissement personnel, même si elle n'est pas le principal


argument avancé par les entrepreneurs, n'est pas pour autant absente de leurs préoccupations.
Les études empiriques effectuées sur le sujet ont démontré que certaines personnes

26(Sweeney, 1982)
27 (Albert Mougenot, 1988)
28(Bragardetal.,1987).
29 (NN ,1988)
30 (Bruyat,1994)
peuvent être motivées par la recherche d'un salaire plus élevé ou de compensations financières. 31
Le statut d'entrepreneur apparaît à certains comme un moyen d'atteindre une
indépendance financière.32
Une autre motivation des femmes pour se lancer dans l’entrepreneuriat, ressortie lors des
discussions des groupes de discussion, est la perception de la femme entrepreneure par la
société. Dans le cas de l’Oriental, une entrepreneure est perçue comme une femme moderne
ayant un statut social élevé, ou comme une concrétisation de son indépendance et/ou
autonomisation économique (cas de l’axe Casablanca-Kénitra), ou parfois comme «naturelle et
normale» dans la culture locale (cas d’Agadir).
Ils existent d’autres motivations pour encourager les femmes à entreprendre : la passion,
découverte d’opportunité, besoin de reconnaissance, perpétuer la tradition familiale, la création
de sous propre emploi, la recherche de liberté.
Tableau 1 :Avis de certains auteurs sur les motivations de l’entrepreneuriat féminin :
Auteurs Principaux facteurs motivations des femmes

Hisrich(1986) Désir d’indépendance, de réalisation, de satisfaction au travail,


d’accomplissement de soi, d’indépendance financière, de
combler l’ennui d’être une femme au foyer, réponse à une
nécessité économique
Tzemah(2000) Développement personnel, nécessité économique, désir de
réalisation, sur les conseils ou de la famille, haut degré d’estime,
besoin de créativité
Simonin(2006) Désir d’indépendance, d’accomplissement de soi, passion pour
l’initiative, envie de générer des revenus, d’un statut social,
d’exercer un pouvoir, pour pallier un faible revenu familial, en
réponse à une insatisfaction de salaire, à des difficultés à
trouver un emploi, meilleure conciliation travail-famille
Davis et (En contexte d’économie en développement)
Abdiyeva Se créer son propre emploi, besoin de trouver des revenus pour
(2012) échapper à la pauvreté, besoin de subsistance

Source :Source : Femmes et entrepreneurs : trente ans de recherches en motivation


entrepreneuriale féminine : Aude d’Andria et Inès Gabarret

31 (Donckels, 1989)
32 (Bragard, 1987)
Section 2 : Les obstacles au développement de l’entrepreneuriat féminin au
Maroc
Même si les mentalités globales tendent à évoluer, une part conséquente des freins à
l’entrepreneuriat féminin se rencontre avant même le lancement (Obstacles personnels, locaux et
de l’environnement externe etc.) ce qui explique pourquoi de nombreuses femmes ne dépassent
pas le stade du projet. Quelles difficultés spécifiques les femmes rencontrent-elles pour
entreprendre ?

La première chose qui freine la femme s’agit dans :


1. Le manque de confiance en soi : Le manque de confiance en soi est sans aucun
doute le premier frein à l’entrepreneuriat féminin ! Une étude réalisée par
LinkedIn en 2011 montre que lors des recherches d’emploi, un homme ne
maîtrise que 11 % des compétences requises pour postuler, alors qu’une femme
attend d’en satisfaire 90%pour envoyer sa candidature, qui se lancent ou pensent
à se lancer. Ce sentiment les accompagne souvent tout au long de leur parcours
entrepreneurial même s’il s’atténue à mesure que l’entreprise grandit.
Comment peut-on expliquer ce manque de confiance en soi que tant de femmes ressentent.
Àquoi est-il dû ?
⮚ Certainement avez-vous déjà entendu cette petite voix (saboteur) 33qui vous répète en
boucle que vous n’y arriverez pas. Cette petite voix qui se fait entendre juste quand on
est sur le point de lancer quelque chose ou quand on commence à rêver plus grand… En
une fraction de seconde, elle nous rappelle tout à coup que finalement nous ne sommes
pas tout à fait prêtes, qu’il vaut mieux attendre un peu ou se former davantage ou, pire,
laisser la place à d’autres beaucoup plus compétents. Cette petite voix, c’est celle qui
joue contre notre camp, certainement notre meilleure ennemie. Cette petite voix a un
nom parce qu’elle n’est pas vous, cela n’a rien à voir avec une intuition ou une analyse
pertinente que vous auriez développée rationnellement! Cette voix arrive à vous faire
croire que c’est une réflexion personnelle ou une réelle envie plus ou moins inconsciente.

On peut dire qu’il s’agit d’un « obstacle personnel » : « La femme entrepreneur peut disposer
de toutes les compétences et ressources financières pour lancer son projet, mais n’a pas
confiance en elle-même et en ses capacités à gérer le projet. »
Ainsi on trouve :
2. Les «obstacles locaux» : Il s’agit de l’entourage la famille ou les amis proches.
Ils peuvent constituer un frein au lancement à travers les messages contraignants,
33 Ainsi on peut dire « résistance, critique, procrastination, croyance limitante »
le non-encouragement ou carrément l’interdiction de se lancer en affaire. La
problématique peut être : «mes parents préfèrent que je trouve un poste stable»,
«mon mari ne veut pas que je quitte le salariat»…
3. Au troisième niveau, les «obstacles de l’environnement externe» : Par exemple,
lorsque la femme décide de se lancer dans un secteur d’activité plutôt masculin, comme la
construction immobilière, la pêche, le transport, l’industrie. Mais ces limites sont constamment
repoussées grâce à la présence croissante des femmes dans ces activités. Ou bien quand elle
décide de se lancer dans un secteur d’activité qu’elle ne maîtrise pas, elle risque de rencontrer
des obstacles techniques. Par rapport à ce type d’obstacles, la clé du succès réside dans une
bonne stratégie et un plan d’action bien étudié pour anticiper et préparer tous les scénarios
possibles.
4. La difficulté de trouver un financement pour ces projets : Les femmes ont
moins dechance de trouver un financement pour leurs projets car elles possèdent rarement des
biensspécifiques à elles, leurs biens dépendent souvent de ceux d’un père ou d’un conjoint, et
elles ont moins de chance d’obtenir un crédit, par manque de garantie à présenter en contre
partie
5. Articulation entre vie personnelle et vie familiale  : L’enquête de l’APCE sur «
L’entrepreneuriat féminin dans les PME et TPE françaises 34 » montre que 70 % des
femmes chefs d’entreprises interrogées placent en tête des difficultés rencontrées la
conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie familiale. Dans ce dernier domaine,
les entrepreneures ont en effet des contraintes comparables à celles des autres femmes et
l’autonomie dans l’organisation de leur temps est largement tempérée par un rythme
soutenu et une durée de travail bien supérieure à celle de leurs homologues salariés.
6. Manque de crédibilité auprès des banquiers : La première étape lorsque l’on
monte un projet entrepreneurial, c’est souvent d’aller chercher des financements.Les
femmes ont un accès limité au financement bancaire par rapport à leurs homologues
masculins. La pluparts d’elles se plaindre d'être harcelé par les banquiers et spécialistes
des levées de fonds.
⮚ MAIS CES OBSTACLES RESTENT PROPORTIONNELS ET
DIFFERENT D’UN PAYS A L’AUTRE EN FONCTION DES
MENTALITES ET DES NIVEAUX ECONOMIQUE, CULTUREL ET
SOCIAL.
Par exemple :

34 ’entrepreneuriat féminin dans les PME et TPE françaises. APCE, 16 novembre 2007.
Graphique 4 :Les difficultés rencontrées par les entrepreneures en France
Dans les relations Dans les relations
avec les administra- avec les administra- Dans les relations
tions; Plutô t plus dif- tions; Pas vraiment avec les administra-
ficiles pour une plus difficiles pour tions; Sans opinion;
femme
Pour que pour
recruter un
des col- une recruter
Pour femme que despour
col- 3%
homme ; 17%
laborateurs compé- un homme;
laborateurs compé-81% Pour recruter des col-
tents; Plutô t plus dif- tents; Pas vraiment laborateurs compé-
ficiles pour une plus difficiles pour tents; Sans opinion;
femme que pour un une femme que
Pour obtenir des fi-pour 4%
Pour obtenir
homme des fi-
; 17% un homme; 79%
nancements; Pas
nancements; Plutô t vraiment plus diffi- Pour obtenir des
plus difficiles pour ciles pour une femme financements; Sans
une femme que pour que pour un homme; opinion; 3%
unPour accéder
homme aux
; 16% Pour accéder aux
marchés, à la clien- 81%à la clien-
marchés, Pour accéder aux
tèle; Plutô t plus diffi- tèle; Pas vraiment marchés, à la clien-
ciles pour une femme plus difficiles pour tèle; Sans opinion;
que pour un homme ; une femmePour quesepour
sentir en 1%
19%Pour se sentir en un homme; 80%Pas vrai-
sécurité;
sécurité; Plutô t plus Pour se sentir en
ment plus difficiles sécurité;
difficiles pour une pour une femme que Sans opin-
femme que pour un Pour concilier vie 5%
pour un homme; ion;
homme ; Pour
43% concilier vie 52% familiale et vie pro-
familiale et vie pro- fessionnelle;Pour
Pas concilier vie
Plutô t plus difficiles
fessionnelle; Plutô t pour une femme que pour un homme familiale
diffi- et vieSans
vraiment plusfessionnelle; pro-
Pasplus difficiles
vraiment pluspour
difficiles pour une femme que
ciles pour
pour uneunfemme
homme
uneopinion
Sans femme que pour que pour un homme; opinion; 1%
un homme ; 70% 29%
Source : L’entrepreneuriat féminin dans les PME et TPE française page 18

⇨ D’autres facteurs aussi peuvent influés sur la création d’entreprises par les
femmes ;manque d’encouragement de l’Etat, la peur de l’échec, absence
d’opportunités, manque d’argent etc.

Section 3: Les perspectives au développement :

Le Bureau international du Travail (BIT) met en œuvre depuis 2012 le projet Jeunes au
travail, en partenariatavec le ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales et avec l’appui
financier d’Affaires mondialesCanada. Ce projet, d’une durée de six ans, a pour objectif global
d’accroître l’employabilité et l’entrepreneuriatdes jeunes et des femmes au Maroc. Dans le cadre
de ses résultats stratégiques, le projet Jeunes au travail a pour objectif spécifique depromouvoir
le développement de l’entrepreneuriat féminin (DEF), en fournissant des recommandationsaux
pouvoirs publics, qui pourraient s’en inspirer pour œuvrer en faveur du DEF.

Malgré le nombre important de programmes et d’initiatives qui ont été mis en place par
les différents départements publics et par la société civile en faveur du renforcement de la
participation des femmes à la vie économique, «l’absence de structure propre à la question
féminine et à l’égalité entre les sexes, transversale par excellence, dans les départements
ministériels, est à l’origine de la faiblesse de la coordination des activités menées en faveur des
femmes par les différents départements ministériels». Le document confirme que
l’entrepreneuriat féminin au Maroc reste confronté à plusieurs facteurs sociaux et culturels ne
permettant pas aux femmes de s’épanouir dans ce domaine à cause entre autres d’un accès limité
à l’information, à la formation et aux infrastructures d’accueil ou encore de pratiques sociales et
culturelles discriminatoires».

Pour remédier à cette réalité, l’Organisation internationale du travail (OIT) et différents


partenaires se sont engagés à trouver des solutions durables et des approches novatrices à travers
des programmes comme «Women For Growth - Femmes pour la croissance». Financé par les
États-Unis, ce projet, d’une durée de 20 mois, avait pour but d’appuyer la création, la
consolidation et le développement des entreprises créées par des femmes au Maroc. L’idée est
d’accroître l’égalité, de contribuer à la pleine participation de la femme à l’économie,
d'identifier les différentes lacunes dans le service fourni aux femmes entrepreneures et de mettre
en place, via les services financiers et non financiers, de plans d’actions spécifiques pour
combler ces carences. Au Maroc, le projet a développé des partenariats avec Maroc PME, la
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’Association des femmes chefs
d'entreprises du Maroc (AFEM), le ministère du Travail et de l'intégration professionnelle, Al
Amana, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et
l’Agence de développement social, entre autres. Le but étant de travailler en collaboration avec
les fournisseurs de services (financiers et non financiers) locaux afin d’améliorer les services
rendus aux femmes entrepreneures, comme l’a souligné au «Matin» Samia Ouzgane, point focal
Bureau international du travail (BIT) au Maroc. 

A la MAP Mme Alaoui a confié :"Malgré que l’entrepreneuriat féminin dans la région


Nord est en plein développement et augure de perspectives de croissance significatives, les
femmes n'osent pas encore intégrer les domaines de l'industrie, du BTP, du commerce et du
transport, qui sont jusque-là réservés à la gent masculine", notant que les porteuses de projets
restent concentrées sur le domaine des services.

Concernant le programme incubateur d’entreprises féminines "Tanger pionnières", lancé


en 2015 par l’AFEM en partenariat avec l’Association belge pour la promotion de l’éducation et
de la formation à l’étranger (APEFE), la responsable a assuré qu’il vise en particulier à
accompagner les porteuses de projets durant les 18 premiers mois d’activité, en offrant un co-
working espace équipé, un accompagnement personnalisé, des formations spécifiques et un
réseau de 600 membres de l’AFEM.
Ce programme vise également à faciliter l'accès des ces femmes entrepreneurs en herbe
au financement, a-t-elle précisé, notant que ce projet bénéficie également à des hommes associés
à des femmes à condition que la femme détient 50% du capital.

Ainsi, 24 projets incubés ont été lancés, à fin 2016, dans différents secteurs d'activité,
dont le BTP, les services, le transport, l'industrie de textile et les nouvelles technologies, a
expliqué Mme Alaoui, notant que l’incubateur de Tanger est classé 2ème après celui de
Casablanca, lancé en 2007.

Et de préciser que plus de 900 heures d’accompagnement pré et post incubation, 7 cycles
de formations managériales et plus de 650 heures de formations ont été dispensés aux
bénéficiaires, entre les modules techniques et le développement personnel, relevant que 68
projets d’entreprises ont été accompagnés, 34 entreprises et 30 entreprises en pré incubation
créées et plus de 75 actions de sensibilisation engagées.

D'autres projets incubateurs seront lancés dans les villes de Larache et d'Al Hoceima,
dans la perspective de leur généralisation sur l’ensemble des villes de la région de Tanger-
Tétouan-Al Hoceima, a-t-elle assuré, notant que l'AFEM se penche sur un projet d’étude relatif
au développement de l’entrepreneuriat féminin dans la région Nord, qui verra le jour courant
2017.

Interrogée sur la journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, la responsable a


assuré que cette fête se veut une occasion pour encourager l’entrepreneuriat féminin, renforcer
l’accès des femmes aux postes de décision et consolider leurs compétences managériales, ainsi
que promouvoir l’égalité des genres.

"Je suis très optimiste quant aux perspectives de développement de l'entrepreneuriat


féminin. Les femmes sont capables de réussir leurs projets, elles n’ont qu’à rêver, se donner les
moyens et créer leurs entreprises", a-t-elle conclu.

⮚ BMCE Bank et L’Afem s’allient pour encourager l’entrepreneuriat féminin

Signé par Wassila Ibrahimi, vice-présidente de l’AFEM, et Houda Sbihi, chargée du pôle
gouvernance et développement du groupe BMCE Bank of Africa, cet accord s’assigne pour but
de faire bénéficier les membres de l’Association des offres de financement de la banque, telles
que le crédit adossé à "ILAYKI", le crédit pour l’autoentrepreneur et l’avance amortissable
dédiée aux très petites entreprises et aux petites et moyennes entreprises.
La convention signée s’inscrit dans le cadre d’un mémorandum d’entente entre le groupe BMCE
et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), qui vise à
proposer de nouvelles opportunités de financement et d’assistance technique dédiées aux petites
et moyennes entreprises marocaines détenues majoritairement ou dirigées par des femmes.

⮚ Des outils d’amélioration et de renforcement des capacités entrepreneuriales des


femmes :

❖ Il faut lancer des stratégies de développement des TPME qui ciblent les entreprises
dirigés spécifiquement par des femmes en prenons en considération leurs besoins.
❖ Sensibiliser les femmes de leurs droits et leurs devoirs en matière de travail.
❖ Sensibiliser les organismes financiers aux obstacles auxquelles auxquels font face les
femmes entrepreneurs pour l’obtention de crédits bancaires, car ils exigent des garanties
réelles pour tout financement.
❖ Il faut renforcer l’accès à l’information sur les types de services d’appui à
l’entrepreneuriat féminin, qu’il soit financiers, non financiers ou juridiques, représente
un réel problème pour les femmes entrepreneurs.
❖ Promouvoir les exportations des entreprises dirigées par les femmes car ils n’existent pas
actuellement au Maroc de programmes spécifiques dans ce sens.
❖ Améliorer l’accès des femmes entrepreneurs aux informations sur les opportunités de
marché. Les échanges d’informations critiques se déroulent souvent dans des lieux
privés, en dehors des bureaux et des administrations.

Conclusion :
Malgré les obstacles qui freinent la femme entrepreneur, elle doit être ambitieuse, avoir une
confiance en soi et en ses capacités et compétences ainsi faisant des grands efforts pour traduire
l’idée en réalité ; et c’est le cas des femmes questionnés dans notre étude de cas.
Chapitre 3 : Cas pratiques sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Cas de la région de sous massa

INTRODUCTION 

La profession d'entrepreneur, qui était autrefois exclusivement réservée aux hommes, a


réellement évolué, surtout pour les femmes ; depuis les années 80, qui ont été marquées par le
passage d'une économie planifiée à une économie de marché.L'État a commencé à encourager
l'initiative privée et l'esprit d'entreprise a commencé à se manifester dans la société marocaine.
Pendant longtemps, après s'être concentrées sur la production domestique et le travail agricole,
les femmes ont progressivement commencé à entrer sur le marché du travail et ont maintenant
réussi à s'établir comme des acteurs à part entière dans l'économie du pays. Au Maroc,
l'entreprenariat féminin se développe par rapport aux pays développés, où le taux de femmes
entrepreneurs est presque égal à celui des hommes entrepreneurs.

Notre étude se concentre sur les déterminants et les facteurs de motivation qui poussent
les femmes à devenir de plus en plus entrepreneuses, ainsi que sur les obstacles qui se dressent
sur leur chemin.

Section 1 : Méthodologie de recherche 

L’étude de cas est présentée comme une étude empirique. Les auteurs :Yin (1984) ;
Eisenhardt (1989) ; Smeltzer et Zener (1992) précisent de plus que l’étude de cas s’avère
particulièrement utile dans les situations où l’on veut éclairer les comment et les pourquoi des
phénomènes, dans les situations où les chercheurs ont peu de contrôle ou peu d’informations sur
les phénomènes étudiés, et dans les situations où l’attention est dirigée vers des phénomènes
contemporains dans un contexte de vie réelle. Collerette (1997) en s’inspirant de Yin (1984),
explique que l’étude de cas est appropriée lorsque l’on s’intéresse davantage aux liens dans le
temps qui unissent des éléments, qu’aux fréquences ou aux incidences, et cela plus spécialement
lorsque les liens sont trop complexes pour des stratégies d’enquêtes ou des stratégies
expérimentales. Au regard de cette justification, nous avons jugé utile de choisir l’étude de cas
pour mener nos investigations empiriques. La logique est de pouvoir étudier à fond les raisons
d’entrée en activité. Comme remarqué par nombre d’auteurs, cela nécessite un entretien face à
face à temps substantiel.
La revue de la littérature a indiqué une forte croissance d'étude sur l'entrepreneuriat
féminin mais sont peu les études s'intéressant au sujet des entrepreneures au contexte
Maghrébine et surtout du contexte Marocain. A cet effet, il a été décidé de procéder à un
processus consultatif favorisant lacollecte d'information générale sur les thèmes majeurs reliés à
l'entrepreneuriat féminin.

La consultation a été déroulée par l'élaboration d'un questionnaire qualitatif, qui avait
pour objectif d'établir un profil des participantes et de déterminer les barrières et défis auxquels
elles font face ainsi de déterminer les raisons qui les ont poussés à créer leurs propres activités,
cette consultation est composée de quinze femmes entrepreneures dans des déférente
domaines, et qui se trouvent dans des zones différentes dans la région de souss massa et plus
précisément dans AIT MELLOL.
A cause de le confinement et les pratiques appliques par l’état pou lutter contre la
propagation de covid19, nous essayons de contacter plu des femmes, afin de obtenir un
échantillon plus dispersés et plus grande, soit sur par le contacte directe soit ou par le contacte a
distance en utilisant des numéros de téléphone,compte FB, GMAIL…..

Les données recueillies lors du processus de consultation ont ensuite été analysées par une
étude statistique en adaptant la méthodologie d'analyse comparative entre ces femmes
entrepreneurs. Enfin nous proposons des recommandations en se basant sur les
interprétations récentes.

Section 2 : L’analyse du questionnaire:


A. Profil de la femme entrepreneure :
Âge des entrepreneures:

Réponse % des
s citations
Entre 20 et 30 3 20,00%
Entre 30 et 40 6 40,00%
Entre 40 et 50 5 33,30%
Plus de 50 1 6,70%
Total 15 100,00%

Âge des entrepreneures :


L’enquête réalisée repose sur la volonté de mieux appréhender, de manière qualitative,
6,70%
la réalisé socio-démographique des femmes entrepreneures. Une attention particulière alors a
20,00%
33,30%
été portée à la diversité des situations des femmes interrogées, du point de vue de l’âge, de la
Entre 20familiale
situation et30 (état matrimonial, nombre d’enfants, niveau d’études …etc.)
Entre 30 et40
Entre 40 et50
PlusIci
denous
50 constatons que 40% des femmes entrepreneures sont âgées de 30 à 40 ans. Un
tiers des entrepreneures est d’un âge entre 40 et 50, alors que 20% sont d’un âge entre 20 et
30, et une courte minorité (6,7%) est d’un âge plus de 50 ans.
40,00%
La majorité des entrepreneurs femmes est donc située dans la tranche d’âge de plus de 30
ans.

Situation matrimoniale :
Réponse % des citations
s
Célibataire 4 26,70%
Mariée 9 60,00%
Divorcée 2 13,30%
Veuve 0 0,00%
Total 15 100,00%

La majorité (60%) des entrepreneures femmes enquêtées sont mariées. Un quart des
Situationalors
entrepreneures sont célibataires, matrimoniale : (13,3%) sont divorcés.
qu’une minorité
Cela représente une situation matrimoniale très variée,
0,00% 13,30% donnant à croire que ce paramètre

n’est pas limitant pour les femmes de la région dans leurs décisions de lancer leurs propres
aventures entrepreneuriales.
Veuve
La majorité
Divorcée des
Célibataire entrepreneures
Mariée femmes de la région Souss Massa semblent alors être
âgées de plus de 30 ans et sont mariées. Ce ne sont pas donc les jeunes femmes issues
26,70%
60,00%
récemment des universités qui dominent l’entrepreneuriat dans la région, mais des femmes
âgées ayant des réalités socio-démographiques différentes.
Entrepreneure a des enfants:

Réponses % des
citations
Oui 8 53,30%
Non 7 46,70%
Total 15 100,00%

Nous constatons qu’une courte majorité (53,30%) des entrepreneures femmes de la


Entrepreneure a des enfants :
région ont des enfants. Mères de familles et entrepreneures, le terme utilisé est
mumpreneures. Ces femmes créent leurs entreprises dans l’espoir de pouvoir concilier la
gestion de leur projet avec la gestion leurs devoirs vis-à-vis leurs enfants et leur éducation.
46,70%

Oui
Non 53,30%
Niveau d’études de l’entrepreneure:

Réponse % des citations


s
Primaire 3 20,00%
Collégial 1 6,70%
Secondaire 2 13,30%
Universitaire (Bac+2) 3 20,00%
Universitaire (Bac +3) 6 40,00%
Autre 0 0,00%
Total 15 100,00%

Niveau d’études de l’entrepreneure :


Le niveau d’éducation des femmes entrepreneures varie on le constate. Nos enquêtées
ont des niveaux d’études allant du primaire0,00%
(20%) aux niveaux universitaires (60%) en
20,00%
passant par les niveaux collégial (6,70%) et secondaire (13,3%).
Primaire
40,00%
L’entrepreneuriat donc
Collégial n’est pas une entreprise exclusivement faite pour les jeunes
6,70%
Secondaire
diplômées, mais aux femmes en général issues de tous les niveaux d’éducation. Ces niveaux
Universitaire (Bac+2) Universitaire (Bac +3) Autre
ne sont pas donc limitant du potentiel de la femme de la région à réaliser son propre projet et
13,30%
le voir mené à terme.
Les femmes de la région issues de réalités socio-démographiques différentes et ayant des
20,00%
niveaux d’éducation différents sont toutes impliquées dans l’activité entrepreneuriale.
Domaine de spécialisation des études de l’entrepreneure:

Réponse % des citations


s
Commerce 0 0,00%
Marketing 1 6,70%
Finance 2 13,30%
Droit 1 6,70%
Lettres 3 20,00%
Sciences et Ingénierie 2 13,30%
Autre 6 40,00%
Total 15 100,00%

Ici encore nous constatons divers domaines d’éducation représentés parmi les femmes
Domaine de spécialisation des études de l’entrepreneure :
entrepreneures. Ce ne sont pas seulement celles qui ont fait des études dans le commerce ou
0,00%6,70%
6,70%
Marketing qui franchissent la vie entrepreneuriale, mais aussi celles issues de spécialités
d’études juridiques, littéraires voire scientifiques.
Commerce
40,00% 13,30%
Marketing
Nous
Droit explorons ci-dessous alors
Finance si ces entrepreneures ont bénéficié de formations les
Sciences et Ingénierie
préparant
Lettres à vie entrepreneuriale :

L’entrepreneure a bénéficié d’une formation dans l’entrepreneuriat :


13,30%
Autre Réponse % des
s citations
Oui 8 53,30% 20,00%
Non 7 46,70%
Total 15 100,00%
L’entrepreneure a bénéficié d’une formation dans
l’entrepreneuriat :

46,70%

Oui
Non 53,30%

Une courte majorité (53,3%) des femmes entrepreneures ont bénéficié d’une formation
dans l’entrepreneuriat.

Nous explorons ci-dessous les types de formation reçues dans ce domaine :

Type de formation reçu dans le domaine de l’entrepreneuriat :

Réponse % des citations


s
Diplôme universitaire 0 0,00%
Formation dans une école/Institut 7 87,50%
Autre 1 12,50%
Total 8 100,00%

Type de formation reçu dans le domainede


l’entrepreneuriat :

12,50% 0,00%

Diplôme universitaire

Formation dans une école/Institut


Autre

87,50%
La vaste majorité (87,5%) de ces formations, on le constate, sont assurées par des
écoles ou institut de formation professionnelle et continue, privés sans doute.
Aucune des femmes entrepreneures, même celles ayant un niveau d’éducation universitaire,
n’a bénéficié d’une formation dans l’entreprenariat au sein d’une université. Cela souligne le
manque de telles formations pour les jeunes universitaires.
Le domaine de l’entrepreneuriat évolue de plus en plus, les jeunes universitaires et
même les jeunes étudiants des niveaux secondaires devraient avoir accès à ce genre de
formation.

II.B. Création de l’entreprise :


Forme juridique:

Réponse % des citations


s
SARL 11 73,30%
Coopérative 4 26,70%
SNC 0 0,00%
SCS 0 0,00%
SA 0 0,00%
Autre 0 0,00%
Total 15 100,00%

Forme juridique :
La majorité (73,30%) des entreprises créées par les entrepreneures femmes de la
0,00%
région de Souss massa, on le constate, sont sous forme de SARL. Cette forme juridique
26,70%
présente
SARL des avantages importants, comme la simplicité des procédures administratives, la
Coopérative SNC
protection
SCS SA du patrimoine personnel (la responsabilité est limitée aux apports).
Autre

73,30%
Le reste des entreprises (26,70%) créées dans la région par les femmes entrepreneures
sont des coopératives. Une coopérative est une société civile ou commerciale dans laquelle
tous les membres ont les mêmes droits et promeuvent l'intérêt général del'entreprise.

Les coopératives dans la région contribuent au renforcement de l'économie sociale et


solidaire en permettant à leurs membres de posséder une partie du capital social.

Secteurs d’activité:

Réponse % des
s observations
Industrie 0 0,00%
Agricultur 3 20,00%
e
Artisanat 1 6,70%
Services 10 66,70%
Commerc 1 6,70%
e
Autre 3 20,00%
Total 15

Secteurs d’activité:
Les entreprises des femmes de la région de Souss Mass opèrent dans différents
66,70%
secteurs.
70,00%Le secteur des services, à 66,70%, semble le plus dynamique. Suivi par le secteur

traditionnel,
60,00% agricole, où opèrent 20% des entreprises répondantes, principalement les
coopératives.
50,00%
L’artisanat et le commerce sont aussi des secteurs d’activités observés, certes moins
40,00%
que les deux précédents. 20,00% 20,00%
30,00%
Le secteur
20,00% agricole comme nous l’avons mentionné est dominé par les coopératives,
6,70% 6,70%
mais10,00%
puisque de plus en plus de jeunes femmes, à la fin de leurs études universitaires,
0,00%
se
lancent dans l’entreprenariat, le secteur des services a connu un essor important.
0,00%
Services Agriculture Autre Artisanat Commerce Industrie
Nature du projet :

Réponse % des citations


s
Une nouvelle création 14 93,30%
Rachat d'une activité 1 6,70%
Une reprise d'une entreprise 0 0,00%
familiale
Extension d'une ancienne activité 0 0,00%
Autre 0 0,00%
Total 15 100,00%

Nature du projet :
Presque l’entièreté (93,30%) des entreprises enquêtées sont de nouvelles créations alors
que Une
le nouvelle
reste création
est des rachats d’activités
6,70%déjà
0,00% existantes. Cela est signe d’un climat
entrepreneurial en bonne santé, voire en évolution rapide.
Rachat d'une activité
Aucune des entreprises des enquêtées n’est une extension d’une ancienne activité, ce qui
Une reprise d'une entreprise familiale
donne à croire que le climat d’entrepreneuriat dans la région n’est pas seulement en pleine
Extension d'une ancienne activité
Autre mais qu’il est riches d’opportunités nouvelles et de potentiel à exploiter pour les
évolution

93,30%
femmes de la région.
Durée du processus de création:

Réponse % des citations


s
Moins d'un an 14 93,30%
Entre 1 et 2 ans 1 6,70%
Plus de 2 ans 0 0,00%
Total 15 100,00%

Durée du processus de création :


La création d’une entreprise peut se révéler une affaire difficile. Entre l’étude de marché,
6,70%
le business plan, le choix du local, les choix stratégiques et les voies à suivre, la définition des
objectifs et les dispositions légales et réglementaires, le processus nécessite beaucoup d’effort.

Des d'un
Moins dispositions
an pourtant ont été prises et des moyens efficaces de contourner la lourdeur
Entre 1 et 2 ans Plus de 2 ans
administrative et la durée du processus sont mis en place aujourd’hui pour faciliter la tâche
aux nouvelles entrepreneures et pour leur permettre de rapidement se consacrer aux réels défis
à relever.
C’est ainsi que nous remarquons que la plus grande
93,30%majorité (93,30%) des entrepreneures
répondantes déclarent un temps de moins d’une année pour la création de leurs propres
affaires.
Méthodes de financement du projet:

Réponse % des
s observations
Fonds propres 13 86,70%
Prêts auprès de particuliers 11 73,30%
Organisme d'aide à la création 2 13,30%
d'entreprise
Emprunts bancaires 0 0,00%
Subventions 0 0,00%
Autre 0 0,00%
Total 15

Méthodes de financement du projet :


Autre 0,00
%

Subventions 0,00
%
Emprunts bancaires 0,00
%
Organisme d'aide à la 13,30%
création…
73,30%
Prêts auprès de particuliers
Fonds propres 86,70%

0,00%20,00%40,00%60,00%80,00%100,00%

Aucune des entrepreneures femmes enquêtées n’ont fait recours à l’emprunt bancaire.
Sans doute en raison des taux élevés d’intérêt sur ces prêts, et aux garanties (personnelles ou
réelles) exigées par les banques. Une autre possibilité est le phénomène de rationnement des
crédits par les banques. Ici l’État doit prendre en charge une partie du risque de crédit afin
d’inciter les banques à faciliter l’accès aux crédits pour les porteurs de projets.
Les méthodes de financement pourtant auxquels font recours sont, pour la plupart
(86,7%) les fonds propres et les prêtes auprès de particuliers (73,30%). Une minorité (13,3%)
font recours aux organismes d’aide à la création d’entreprise.
Motivations à faire de l’entrepreneuriat:
Raisons pour le lancement du projet:

Réponse % des
s observations
Besoin d'argent 10 66,70%
Relever un défi 8 53,30%
Besoin de changement 5 33,30%
Recherche d'estime 5 33,30%
Réaliser un rêve 5 33,30%
Temps libre 5 33,30%
Recherche de liberté 3 20,00%
Présence d'une opportunité 3 20,00%
Autres 1 6,70%
Reprise d'une affaire familial 0 0,00%
Total 15

Raisons
Reprise d'une affaire
familiale
0,0
0% pour le lancement du projet :
Autres 6,70%
Présence d'une 20,0
opportunité 0%
Recherche de liberté 20,0
0%
Temps libre 33,30%
Réaliser un rêve 33,30%
Recherche d'estime 33,30%
Besoin de changement 33,30%
Relever un défi 53,30%
Besoin d'argent 66,7
0%

0,00%10,00%20,00%30,00%40,00%50,00%60,00%70,00%

D’une première vue, on constate que la majorité des entrepreneures de la région


franchissent le domaine de l’entrepreneuriat pour une nécessité financière. Mais après avoir
examiné les résultats, on réaliste que les raisons sont plus diverses et intéressantes qu’un
simple besoin d’argent. La moitié de l’entrepreneures enquêtées exprime que parmi les
raisons qui les ont poussés à créer leurs propres entreprises sont le désir de relever un défi,
le besoin de changement, la recherche d’estime, la réalisation d’un rêve, la recherche de
l’indépendance financière.
Tout cela donne à croire qu’il y a une réelle prise de conscience par ses femmes de
franchir le monde de l’entrepreneuriat, jusque-là dominé par les hommes de la région.
Une bonne part des entrepreneures (20%) se sont lancées dans leur projet pour la
simple raison qu’elles ont constaté la présence d’une opportunité de business. Ceci est le
cas sans doute de beaucoup de coopératives qui se sont lancées dans des marchés
traditionnellement inexistent sur la région (production locale des produits cosmétique,
l’import/export de ces produits à l’échelle internationale… etc..

Présence des entrepreneurs dans le cercle social:

Réponse % des citations


s
Oui 8 53,30%
Non 7 46,70%
Total 15 100,00%

Faire part d’un cercle social où sont présents d’autres entrepreneurs crée un climat
Présence des entrepreneurs dans lecercle
d’échange, de partage d’idées, social
d’enrichissement
: de son réseau de contacts, mais aussi
encourage les porteurs de projets à passer à l’action.

Nous constatons qu’une courte majorité (53,3%) font part d’un cercle social où sont
présents d’autres
46,70%entrepreneurs au contraire du reste (46,7%).

Cela
Oui dit, il faut encourager les entrepreneurs à organiser des activités (conférences,
Non 53,30%
showrooms, formations) pour permettre aux porteurs de projets de les côtoyer et bénéficier de
leurs expériences.
Pour les entrepreneures qui sont déjà membres d’un tel cercle social, on explore ci-
dessous à quel point cela leur est bénéfique.

L’entrepreneure est inspirée par d’autres entrepreneurs de son cercle social :

Réponse % des citations


s
Oui 8 100,00%
Non 0 0,00%
Total 8 100,00%
L’entrepreneure est inspirée par d’autres entrepreneurs de son cercle
social :

Oui Non

100,00%

Toutes les entrepreneures déclarent être inspirées par les autres entrepreneurs de leurs
cercles sociaux. Comme nous l’avons déjà remarqué, de tels cercles enrichissent
l’entreprenariat, l’échange d’idée, voire l’investissement des membres de ces cercles dans les
entreprises de leurs contacts.

Difficultés rencontrées en tant que femme lors de l’élaboration du projet:

Réponse % des citations


s
Oui 15 100,00%
Non 0 0,00%
Total 15 100,00%

Toutes les entrepreneures interrogées expriment avoir fait face à des difficultés lors du
processus d’élaboration de leurs projets et de création de leurs entreprises. Nous explorerons
ci-dessous ces difficultés.
Oui
Types
Non
de ces difficultés rencontrées :

Réponse % des
s observations
En termes de financement 14 93,30%
100,00%
Manque d'information 7 46,70%
Processus administratif lourd 6 40,00%
Absence de réseaux professionnels 5 33,30%
Regard de la société 4 26,70%
Concilier entre vie personnelle et professionnelle 0 0,00%
Autre 0 0,00%
Total 15
difficultés rencontrées par les entrepreneures:
Autre 0,00%

Concilier entre vie personnelle et 0,00%


professionnelle
Regard de la société 26,70%

Absence de réseaux professionnels 33,30%

Processus administratif lourd 40,0


0%
Manque d'information 46,70%

En termes de financement 93,3


0%

Les entrepreneures à 93,30% précisent que l’accès au financement de leurs projets et


au premier rang des difficultés qu’elles rencontrent. Il faut donc remédier à cette situation
en proposant des formules adaptées afin de faciliter le financement de nouveaux projets
des femmes de la région.
Les femmes de la région, à 46,7%, exprime aussi que l’accès à la bonne information est
l’une des difficultés majeures rencontrées lors de la mise en place de leurs projets. La bonne
information administrative et juridique doit être facilement accessible, à la fois sur les portails
publics, mais aussi via des campagnes publicitaires (à l’instar des campagnes publicitaires sur
les chaines de télévisions publiques du pays).
Une part très importante (40%) des femmes entrepreneures rejettent les processus
administratifs lourds et épuisants qu’elles rencontrent lors de la création et la gestion de leurs
entreprises. L’administration numérique au Maroc est dans ces début, mais souffre pourtant
d’un taux de pénétration assez bas, à la fois en raison du manque de formations facilitant son
exploitation, mais aussi en raison des problèmes techniques auxquels fait face cette
administration numérique.
L’absence de réseaux professionnels, où les femmes entrepreneures peuvent bénéficier
d’un échange d’idée et de compétences, est parmi les difficultés majeures (33,3%)
rencontrées par les femmes de la région. Des forums d’entrepreneuriat doivent alors être
organisés dans la région afin de remédier à cette situation.

L’entrepreneure a bénéficié d’une aide lors de la création de son entreprise:

Réponse % des citations


s
Oui 7 46,70%
Non 8 53,30%
Total 15 100,00%

L’entrepreneure a bénéficié d’une aide lors de la


Les entrepreneures femmesde
création de son
la région déclarent, à 53,3%, qu’elles n’ont pas bénéficié
entreprise:
d’aide lors de la création de leurs entreprises. Entre l’étude du marché, la mise en place du
business plan, le choix du local et le financement du projet, aucune idée ne leur a été
présentée.
46,70%
Cette situation donne à croire que l’entrepreneuriat dans la région souffre encore d’une
Oui
Non
perte réelle de potentiel du principalement du au manque d’aide aux porteurs de projets et à
53,30%

leur soutien.
Même pour les moyens mis en place pour ces fins (centres régionaux d’investissement,
par exemple) résume leurs tâches à une simple tâche administrative.

Encouragement du cercle social de l’entrepreneure :

Réponse % des citations


s
Oui 10 66,70%
Non 5 33,30%
Total 15 100,00%

L'entrepreneure a bénéficié de l'encouragement


Deux tiers des entrepreneures femmes enquêtées ont bénéficié du soutien et
de son entourage:
encouragement de leur cercle social. Vu la stigmatisation sociale contre le travail de la
femme, surtout dans la région, avoir le support et le soutien de son entourage social donne un
33,30%
boost important à la femme entrepreneure et l’encourage à mieux réaliser ses aspirations et
son Oui
potentiel en tant quebusinesswoman.
Non
L’absence de cet encouragement et soutien compliquera les choses pour l’entrepreneure
femme en général dans la région, et fait qu’elle commence à66,70%
penser deux fois avant de se
lancer dans de prochaines aventures entrepreneuriales, et même à regretter la décision de créer
sa première entreprise.
ambitions des entrepreneures:
L’entrepreneure contemple abandonner son projet

Oui 0 0,00%
Non 15 100,00%
Total 15 100,00%

L’entrepreneure contemple abandonner son projet :


Aucune des femmes entrepreneures interrogées n’exprime l’intention d’abandonner son projet.
Ceci montre leurs entreprises sont performantes ou du moins ont un potentiel important, que le
climat entrepreneurial dans la région est en bonne santé et que la région en général peut
Oui Non
supporter et soutenir ce climat entrepreneurial féminin.
Cela encourage aussi les porteurs de projets à passer à l’action et de devenirs aussi des
entrepreneurs, encouragé par les expériences d’entrepreneurs saisonniers.
100,00%
L’entrepreneure compte apporter des changements à son entreprise:

Réponse % des citations


s
Oui 11 73,30%
Non 4 26,70%
Total 15 100,00%

La grande majorité des entrepreneures (73,3%) comptent apporter des changements à leurs
L’entrepreneure compte apporter des
entreprises. Cela exprime un désiràde
changements sonse entreprise
développer en
: tant qu’entrepreneure, mais aussi à
s’adapter aux changements nécessaires pour que l’entreprise soit et reste performante.
L’entrepreneure doit26,70%
rester à jour des transformations qui prennent place sur son secteur
d’activité, les marchés qu’elle cible, les exigences de sa clientèle ainsi que les réalités de
l’entrepreneuriat lui-même dans la région de Souss Massa.
Oui
Ces Non
changements sont aussi nécessaires pour le développement de l’entreprise, sa taille, ses
outils, sa performance tant financière qu’économique et sociale.
73,30%

Entrepreneure compte développer sa production :

Réponse % des citations


s
Oui 14 93,30%

47
Non 1 6,70%
Total 15 100,00%

Entrepreneure compte développer sa production :


La majorité importante (93,3%) des entrepreneures ont l’intention de développer leur
6,70%
production.

Les innovations technologiques, les attentes de la clientèle et la mondialisation en particulier


ont renforcé la nécessité d'une production accrue.
Oui
Cela
Non
nécessite l’adoption de nouveaux processus, de nouvelles technologies, et de nouveaux
profils capables de piloter ces transformations.
La majorité des femmes entrepreneures de la région alors sont sûres de la réussite de leur
projet et ne compte en aucun cas l’abandonner en dépit de toutes les difficultés. Plutôt, ces
entrepreneures comptent introduire les changements nécessaires
93,30% pour, entre autres, développer leur
production et leur entreprise en général.

48
CONCLUSION GENERALE 

L’entrepreneuriat est considéré comme un pilier fondamental de croissance, de création


d’emplois et de richesses. L’entrepreneuriat féminin au Maroc est actuellement encouragé par une
approche d’amélioration de la contribution des femmes dès les différents domaines de la vie active.
Cet encouragement affleure ses fruits, puisqu’il reflète une évolution remarquable de l’esprit
d’entreprise chez les femmes et du niveau de leur contribution dans le développement économique
De nombreuses études empiriques ont enrichi la connaissance sur les caractéristiques
démographiques des femmes entrepreneurs, leur famille, leur expérience professionnelle et leur
formation, leur motivation pour créer une entreprise et les problèmes qu’elles rencontrent.
Investir dans les femmes reste l'un des moyens les plus efficaces d'accroitre l'égalité́ et de
promouvoir la croissance économique inclusive et durable. Des programmes d'investissement doivent
se réaliser au profit des femmes entrepreneures, afin d'avoir des importantes répercussions sur le
développement car les femmes consacrent généralement une plus grande part de leurs revenus à la
santé, à l'éducation et au bien-être de leurs familles. Parallèlement ; il faut éliminer les aspects
discriminatoires, des politiques, programmes et pratiques économiques et sociaux qui peuvent
entraver pleinement la participation des femmes à l'économie et à la société́ .

49
BIBLIOGRAPHIE

● Webographie :
● http://www.bsi-econimics.org
● http://lemation.ma/journal/2018/entrepreneuriat-féminin-maroc-centre-d-recontre-
organisee-lambassade-France/289049.html(2018)
● http://fr.le360.ma/economie/lesfemmes entrepreneures-au-maroc-165672(2018)
● https://www.memoireonline.com/11/13/7971/L-entrepreneuriat-feminin.html
● http://wikimemoires.net/2013/01/le-profil-des-entreprises-creees-par-des-femmes/
● https://https:/www.esca.ma/blog/femmes-entrepreneures-au-maroc-quelles-
particularites//
● https://www.slideshare.net/AchrafMoumen/entrepreneuriat-et-les-motivations-la-
cration-dune-entreprises

● Ouvrage : 
● ALAIN FAYOLLE, Entrepreneuriat-APPRENDRE à entreprendre, Dunod 2004, 1ère
page de l’introduction
● ALAIN FAYOLLE, Entrepreneuriat apprendre à entreprendre, Dunod 2004
● FRANK JANSSEN, Entreprendre-une introduction à l’entrepreneuriat, de Boeck
Supérieure, 2016
● LEGER-JARNIOU, Le grand livre de l’entrepreneuriat,Catherine,collectif, Dunod, 2013
● L’entrepreneuriat féminin dans les PME et TPE française. APCE 16 novembre 2007.
● LSTART LTD,Femmes entrepreneures-ce lancer et réussir, Gualino 2018
● LE MEUR GERALDINE, Comme elles, entreprenez votre vie, les éditions Diateino 2018
● MARTINE LIAUTAUD ET MARIE-CLAIRE CAPOBIANCO, L’entrepreneuriat
féminin,

● Revues :
● Revue Marocaine de Gestion et d’Economie (RMGE)
● L’internalisation des PME et ses conséquences sur les stratégies entrepreneuriales 25,
26,27 octobre 2006, Haute école de gestion (HEG) Fribour, Suisse

50
● Afem, Evaluation du vivier entrepreneurial au MAROC 1 Avril 2015 Rapport des
résultats
● Evaluation nationale du développement de l’entrepreneuriat féminin au MAROC,
Situation et recommandations
● La nouvelle tribune économie et finance

51
ANNEXES
Questionnaire sur l’entrepreneuriat féminin
Dans le cadre de la préparation de notre projet de fin d’études pour l’obtention d’une Licence
fondamentale en économie et gestion (Option gestion), nous vous demandons de bien vouloir remplir
ce questionnaire qui porte sur l’entrepreneuriat féminin.

1. Quel âge avez-vous :


◻20-30 ans◻30-40 ans
◻40-50 ans ◻Plus que 50 ans
2. Situation familiale :
Marie ◻ célibataire ◻

Divorcée◻ Veuve ◻

3. Vous avez des enfants ?


◻Oui
◻Non

4. Quel est votre Niveau d’études de l’entrepreneure  ?


◻Primaire ◻ Secondaire

◻Collégial ◻ Universitaire (Bac+2)

◻Universitaire (Bac +3) ◻ Autre

5. Quel est votre Domaine de spécialisation des études ?


6. Avez-vous bénéficié d’une formation dans l’entrepreneuriat ?  
◻Oui◻Non
7. Quel Type de formation vous avez obtenu dans le domaine de l’entrepreneuriat  ? 

◻ Diplômée ◻formation dans une école ◻Autre


8. Quelle la Forme juridique de votre entreprise ? 

◻SARL ◻ SA
◻SNC ◻SCA
◻COOPERTIVE ◻ AUTRE

52
9. Quelle le secteur ? :
◻Agriculture ◻artisanat
◻Industrie ◻service
◻ Autre ◻commerce
10. Quelleest la Nature du projet?
◻ Nouvelle création ◻ rachat d’une activité ◻reprise d’une entreprise familiale
◻Extension d’une ancienne activité ◻ autre
11. La Durée du processus de création
◻Moins d’un an
◻Entre 1 et 2 ans
◻Plus de 2 ans
12. La Méthodes de financement du projet
◻Fond propre ◻autre
◻ Prêt ◻subvention
◻Organisme d’aide ◻emprunt bancaire
13. Raisons pour le lancement du projet?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
14. Présence des entrepreneurs dans le cercle social ?
◻Oui ◻Non
15. L’entrepreneure est inspirée par d’autres entrepreneurs de son cercle social ?
◻Oui ◻Non
16. Trouvez-vous des Difficultés en tant que femme lors de l’élaboration du projet ?
◻Oui ◻Non
17. Quelles sont les Types de ces difficultés rencontrées ?
_______________________________________________________________________
_______________________________________________________________________
______________________________________________________________________
18. L’entrepreneure a bénéficié d’une aide lors de la création de son entreprise ?

◻Oui ◻Non
19. Y a-t-elle un Encouragement du cercle social de l’entrepreneure ?
◻Oui ◻Non

53
20. Vous contemple abandonner votre projet ?

◻Oui ◻Non
21. Vous pensez à apporter des changements à votre entreprise ?
◻Oui ◻Non
22. Penser-vous à développer la production ?
◻Oui ◻Non

Merci de votre collaboration

54
TABLE DE MATIERE
Introduction Générale..........................................................................................................................1
Chapitre 1 : Généralité sur l’entrepreneuriat..........................................................................................2
Introduction…………………………………………………………………………....................................................................3
Section 1 : cadre conceptuelle de l’entrepreneuriat ................................................................................4
Définition…………………………………………………….............................................................................................5
Types ……………………………………………………………….......................................................................................5
1. Entrepreneuriat formel et informel………………………………………………….....................................................6
2. Entrepreneuriat individuelle et entrepreneuriat collectif……………………………………………………………………….6
3. Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat durable ................................................................... 6
4. Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat masculin ....................................................................... 7
5. Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat public et entrepreneuriat social ............................................ 7
Caractéristiques…………………………………………………….................................................................................. 8
Section 2 : l’esprit d’entreprise chez les femmes.....................................................................................8
La femme entrepreneure au Maroc……………………………………………….......................................................... 9
Le profil socio-économique ................................................................................................................... 10
1. l’âge .................................................................................................................................................11
2. la formation……………………….. .............................................................................................................. 11
3. La situation familiale……………………………………………................................................................................ 11
Section 3 : le profil des entreprises créées ou dirigées par les femmes entrepreneures au Maroc……….....12
La taille.................................................................................................................................................. 12
L’âge……………………………………………........................................................................................................... 12
La forme juridique……………………….. ........................................................................................................ 20
Le secteur d’activité………………………………………………………………………………………………………………………………….... 20
Conclusion………………………………………………………………………......................................................................... 23
Chapitre 2 : facteurs de blocages et perspectives de développement .................................................... 17
Introduction …...................................................................................................................................... 18
Section 1 : les motivations à entreprendre chez les femmes................................................................... 18
Les motivations d’ordre personnel ....................................................................................................... 19
1. l’accomplissement personnel ............................................................................................................ 19
2. l’indépendance personnelle .............................................................................................................. 19
Les motivations d’ordre familiales.......................................................................................................... 20

55
Les motivations d’ordre financiers ...................................................................................................... 21
L’alternative au chômage ................................................................................................................... 22
Les incitants financiers ....................................................................................................................... 22
Section 2 : les obstacles au développement de l’entrepreneuriat féminin au Maroc ............................ 23
1. manque de confiance en soi ........................................................................................................... 28
2. les obstacles locaux......................................................................................................................... 29
3. les obstacles de l’environnement externe....................................................................................... 29
4. les difficultés financiers ...................................................................................................................29
5. articulation entre vie personnelle et vie familial .............................................................................. 29
6. manque de crédibilité auprès des banquiers.....................................................................................29
Section 3 : les perspectives au développement ................................................................................... 30
Conclusion ..........................................................................................................................................33
Chapitre lll : Cas pratiques sur l’entrepreneuriat féminin au Maroc: région souss massa
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 36
Section I : Méthodologie de recherche………………………………………………………………………………………………………….37
Section II : L’analyse du questionnaire……………………………………………………………………………………………………..……38
CONCLUSION GENERALE………………………….…………………………………………………………………………………………………..52
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………………………………………………………………53
ANNEXES……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..56
TABLE DE MATIERE………………………………………………………………………………………………………………………………………58

56

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