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Département : Economie et Gestion

Filière : Gestion

Semestre : 6

P r o j e t d e f i n d ’ é tu d e

THEME :

L'entrepreneuriat social
Et le développement durable
Au Maroc

Réalisé par : CODE APOGEE : CNE :


EDDARHBI ABDALLAH 13007389 1310014819
AMAANINE ASMA 11017933 1129014026
BOUADDI HASNA 18025640 1027026943
Encadré par :
M. AZIZ OULMOUDNE

Année universitires : 2020/2021


Adresse BP 8658 ,Hay Dakhla-Agadir Tél : +2125 28 23 25 83 Fax : +2125 28 22 7824 Site
web : www.fsjes-agadir.org
Remerciements :
Tout d’abord nous rendons grâce a Allah et le
remercions pour tout ce qu’il nous offre. De nous avoir
donné la foi etla volonté pour réaliser ce modeste projet.

On l’honneur et le privilège d’avoir été encadre par


Mr. Aziz OULMOUDNE enseignant chercheur a la
faculté des sciences juridique, économique et social
d’Agadir. Un grand remerciement pour votre
orientation votre aide, votre générosité et vos précieux
conseils.

Merci infiniment.

2
La liste des abréviations :
• CMED : La Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement.
• ESS : L’économie sociale et solidaire.
• ES : L’entrepreneuriat social.
• RMI : Revenu minimum d'insertion.
• UMCN : L’union mondiale de la conservation de la nature.
• INDH : L’Initiative Nationale pour le Développement.
• OMS : L’organisation mondiale de la santé.
• UE : L’union européenne.
• PNUE : Programme des Nations unies pour l'environnement.
• MCISE : Moroccan Center for Innovation and Social Entrepreneurship.
• OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
• GIE : Groupement d’intérêt économique.
La liste des figures :
• Figure 1 : La répartition des structures interrogées selon leurs réponses sur la forme
juridique.
• Figure 2 : La répartition des structures selon leur principal secteur d’intervention.
• Figure 3 : La répartition des structures selon leur mission générale.
• Figure 4 : La répartition des structures selon le type d’impact de leur projet de
l’entrepreneuriat social.
• Figure 5 : Répartition des structures selon leurs défis et obstacles.
• Figure 6 : Répartition des structures selon l’affectation par la pandémie.
• Figure 7 : Répartition des structures selon l’impact de COVID 19 sur leurs activités.
La liste des tableaux :
• Tableau 1 : Définition et description de l’entrepreneuriat social.
• Tableau 2 : Comparaison entre entrepreneuriat social et entrepreneuriat classique.
• Tableau 3 : Les indicateurs de résultats de l'entrepreneuriat social.
• Tableau 4 : Principaux obstacles que rencontrent les entreprises dans les différentes
étapes de la transition.

3
Sommaire :
Introduction générale :
Partie 1 : L’entrepreneuriat social orienté
vers le développement durable

❖ Chapitre 1 : Généralités sur le concept de l’entrepreneuriat


social :
1. Définition de l’entrepreneuriat social
2. Historique et genèse de l’entrepreneuriat social :
3. Les acteurs de l’entrepreneuriat social :
4. Les concepts voisins de l’entrepreneuriat social :
5. L’impact de COVID 19 sur l’entrepreneuriat social :

❖ Chapitre 2 : L’entrepreneuriat social et le développement


durable auMaroc :
1. L’apparition de l’entrepreneuriat social au Maroc :
2. Le concept du développement durable :
3. L’impact de l’entrepreneuriat social et sa contribution au développement
Durable au Maroc :
4. Les défis et obstacles de l’entrepreneuriat social au Maroc :
5. Le développement de l’entrepreneuriat social au Maroc :

Partie 2 : Etude de cas sur l’impact de


l’entrepreneuriat social sur le développement
durable au Maroc :
❖ Chapitre 1 : La méthodologie de l’étude :
1. Contexte de l’étude :
2. Cible et méthode d’approche :

❖Chapitre : 2 : Recueil et analyse des données :


1. La présentation des graphiques et des résultats :
2. Analyse des données

Conclusion générale. 4
Introduction générale
La psychologie de base d'un entrepreneur social est quelqu'un qui ne peut pas venir
au repos, dans un sens très profond, jusqu'à ce qu'il ou elle a changé le modèle dans un
domaine de préoccupation sociale tout ensemble de la société. Les entrepreneurs sociaux
sont mariés à une vision, par exemple, une meilleure façon d'aider les jeunes grandissent
ou de prestation de soins de santé mondiale. Ils ne pourront tout simplement pas s'arrêter
parce qu'ils ne peuvent pas être heureux jusqu'à ce que leur vision devienne le nouveau
modèle. Ils vont persister pendant des décennies. Et ils sont aussi réalistes qu’ils sont
visionnaires. En conséquence, ils sont des très bons écouteurs. Ils cherchent à savoir que
quelque chose ne fonctionne pas bien et une fois qu'ils le font, ils ne cessent de changer
simplement l'idée ou l'environnement jusqu'à ce que leur idée fonctionne. Ils sont
intensément préoccupés par la question « comment » ; Comment puis-je sortir d'ici à là ?
Comment puis-je résoudre ce problème ? Comment ces pièces s'emboîtent ? (Bill
Drayton, Fondateur d’Ashoka).
Comme une nouvelle manière d’entreprendre, le phénomène de l’entrepreneuriat
social se propage partout pour trouver des réponses aux problèmes sociaux et réunir
l’efficacité économique avec l’utilité sociale. Ce phénomène, mondial, provoque
dernièrement un véritable enthousiasme au niveau de la recherche et de la pratique. Dans
les pays en développement, l’entrepreneuriat social prend tout son sens pour mettre en
place de stratégies réalistes pour réaliser un développement économique et social durable.
Au Maroc, plusieurs initiatives innovantes à objectif sociale se sont multipliées ces
dernières années, lancées par l’Initiative Nationale pour le Développement Humain
(INDH). Ainsi que la création de Marocain Center for Innovation and Social
Entrepreneurs hip (MCISE), qui a permet de trouver des solutions innovantes et
économiques pour chaque problème social au Maroc. Ces initiatives dirigées par des
acteurs dits « entrepreneurs sociaux » leurs but principal est d’identifier les opportunités
pour réponse à des besoins spécifiques ; sociaux, économiques ou environnementaux et
sur la réalisation de ces opportunités par la mise en œuvre des solutions entrepreneuriales
convenables. Malgré ces initiatives, le Maroc, comme la majorité des pays en
développement, est aux premiers stades de développement de l’infrastructure et de
l’activité de l’entreprise sociale, en particulier pour ce qui est de la sensibilisation des

5
acteurs clés et de l’éveil de l’intérêt du grand public. Cependant, dans le contexte
marocain, la recherche sur les entreprises sociale se marque par un grand manque de
savoir et connaissance

Ce mémoire cherche à explorer le paysage de l’entreprise sociale et contribuer à


décrire et comprendre le phénomène de l’entrepreneuriat social à travers ses différentes
manifestations notamment dans un pays en développement, et présenter les différentes
solutions innovatrices à la maitrise des contraintes économiques et problèmes sociaux et
pour bien comprendre ce phénomène il faut le citer dans un contexte historique bien
précis, aussi préciser les défis et les enjeux de l’entrepreneuriat social et les actions à
prendre pour son développement et les bénéfices apportés par ce domaine au centre de
développement de notre pays. L’intérêt porté à ce thème n’est pas le fait du hasard, c’est
un sujet d’actualité dans notre pays. Aussi ce sujet porte une valeur très importante dans
l’économie du Maroc

L’atteinte de nos objectifs tracés de ce travail ne peut se réaliser que si nous arrivons
à donner des réponses claires et nettes à notre problématique de recherche.
Notre problématique est basée sur une question principale qui est :

Quel est l’impact de l’entrepreneuriat social sur le développement durable au Maroc ?

De cette question principale, découle des questions secondaires, à savoir : Qu’est-ce


qu’on veut dire par l’entrepreneuriat social ? Quelle est son importance, ses enjeux, ses
défis et ses acteurs ? Quel est la relation entre l’entrepreneuriat social et le développement
durable ? Comment favoriser l’entrepreneuriat social dans les pays en développement
comme le Maroc ?

Au terme de cette étude nous cherchons à comprendre le concept de


l’entrepreneuriat social dans le contexte marocain et concevoir un outil favorisant la
réalisation d’une étude approfondie sur le lien entre l’entrepreneuriat social et le
développement durable. L’intérêt de notre travail se situe à deux niveaux :

6
o L’intérêt théorique : Nous cherchons à comprendre l’entrepreneuriat social, son
intérêt général et principal, sa genèse, sa contribution au développement durable, les
différents concepts liées à ce domaine, ses défis et obstacles…

o L’intérêt empirique : Nous cherchons à faire une étude quantitative afin de


mieux comprendre l’entrepreneuriat social et son impact sur le développement durable du
pays.

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Partie I : L’entrepreneuriat social orienté vers le
développement durable :
Les entrepreneurs sociaux ne se contentent pas de donner un poisson, ou d'enseigner
la pêche. Ils n'auront de repos que lorsqu'ils auront réussi à révolutionner l'industrie de la
pêche. (Bill Drayton, Fondateur d’Ashoka)
L'entrepreneuriat social est toute initiative privée dont la finalité sociale est
supérieure ou égale à la finalité économique. Les entrepreneurs sociaux sont des individus
qui apportent des solutions innovantes à des problèmes sociaux. Ils identifient des moyens
pour résoudre des problèmes qui semblaient généralement insolvable. Ces entrepreneurs
ont développé la capacité de fournir des solutions spécifiques et d'aligner les méthodes
économiques avec les objectifs sociaux. En incarnant un modèle alternatif viable,
l'entrepreneuriat social deviendra donc un outilde changement.

Dans cette partie, nous allons commencer par développer le concept de


l’entrepreneuriat social, d’apporter un éclairage théorique sur ses différents aspects et qui
ne manquent pas de présenter des points communs avec ceux du concept du
développement durable, et aussi étudier l’entrepreneuriat social dans le contexte
marocain. L’objectif de cette partie est de s’interroger sur le lien évident entre
l’entrepreneuriat social et le développement durable au Maroc, ce qui va nous permettre
de répondre à la problématique clé suivante : l’entrepreneuriat social pourrait-il constituer
un levier fondamental au développement durable ?

8
❖ Chapitre 1 : généralités sur le concept de
l’entrepreneuriat Social :

L’entrepreneuriat social joue un rôle particulièrement important par la recherche et


la mise en œuvre des solutions innovantes répondant à des problèmes sociaux, tout en
mobilisant les citoyensdans ce processus.
Dans le présent chapitre, nous allons traiter un ensemble de définitions données par
des chercheurs qui ont participé à l’émergence du concept de l’entrepreneuriat social et de
retracer son évolution historique, ces acteurs principaux, ces concepts voisins ainsi que
l’impact de COVID 19 sur l’activité des entreprises sociales. il serait judicieux de partir
d’une synthèse de la littérature autour de ce concept afin de mieux l’éclairer,
l’appréhender et cerner ses différentes perspectives théoriques.

• 1 Définition de l’entrepreneuriat social :

1.1. L’entrepreneuriat et l’entrepreneur : 1

Il est impossible de se limiter à une seule définition de l’entrepreneuriat, Parce que


ce concept fait référence à des situations différentes selon le contexte, les auteurs et les
disciplines.

Au lieu de dépasser le cadre de recherche de ce travail, nous décidons de se focaliser


sur quelques définitions des auteurs les plus connus et qui ont marqué le domaine de
l’entrepreneuriat.
Richard Cantillon (1730): EST le premier qui a introduit le terme d’«
entrepreneur » dans la littérature économique. Selon lui « l’entrepreneur est celui qui
achète à un prix assuré, mais qui vend à un prix incertain », Dans la même voie d’autres
auteurs (Praag, 1999 ; Spengler, 1949) ajoutent que « l’entrepreneur s’implique en prenant
le risque dans un mode incertain »,
• Jean Baptiste Say (1827): Définie l’entrepreneur comme « celui qui utilise son

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jugement, SES connaissances, SES capacités managériales et ses habiletés techniques afin
de déplacer des ressources économiques hors d’un secteur à basse productivité vers un de
plus haute productivité ».
• L’économiste américain Knight (1921): L’entrepreneuriat EST le fait de risquer
à la foisson argent et sa réputation dans le but de recevoir un profit incertain.
D'un point de vue plus psychologique, plusieurs auteurs ont étudié la personnalité et
le comportement des entrepreneurs: le besoin de réussite, d'indépendance et de liberté, la
poursuite de l'entrepreneuriat et du leadership, et l'esprit d'aventure. Pour certain auteurs
cette approche semble insuffisante.
• Selon Gartner (1989): « La recherche sur l’entrepreneur devrait se focaliser sur
Ce que fait l’entrepreneur ET non ce qu’il est ».

Cependant, il est intéressant de noter que quelle que soit la définition de


l'entrepreneuriat, lesdimensions liées à la personnalité entrepreneuriale existent toujours.
• D’après Verstraete ET Fayolle (2005) qui mettent en valeur quatre paradigmes
afin de cerner le domaine de recherche de l’entrepreneuriat : l’opportunité d’affaires, la
création de l’organisation, la création de valeur, et l’innovation. Ces paradigmes, qui
peuvent se combiner, synthétisent les différentes approches de l’entrepreneuriat dans la
littérature internationale.

Finalement, la lecture de toutes ces idées nous a permis d'identifier des mots clés
représentatifs de l'initiative entrepreneuriale : prise de risque, innovation, opportunité,
création organisationnelle, combinaison de nouvelles ressources, engagement, création de
valeur.
Cette spécification de l’entrepreneuriat classique va nous apporter un éclairage utile
pour comprendre les dimensions de l’entrepreneuriat social.

1 LAHBIB ABDELOUHAB : mémoire : Contribution à l’étude des enjeux et défis de


l’entrepreneuriat social dans les pays en développement

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1.2. Définition de l’entrepreneuriat social :

L’entrepreneuriat social est une thématique importante d’économie sociale et


solidaire et un concept clé du développement qui a au cours de ces dernières années,
suscité un fort intérêt des décideurs, des économistes, des chercheurs, des praticiens et du
grand public. Il fait l’objet de plusieurs recherches et études ainsi qu’une large
médiatisation.
La plupart des définitions de l'entrepreneuriat social sont liées à des solutions
innovantes qui conduisent à un changement social. L’OCDE définit l’entrepreneuriat
social comme une « manière d’entreprendre visant à fournir des solutions novatrices aux
problèmes sociaux non résolus » (OCDE, 2010).
Parmi les nombreuses définitions existantes, voici quelques-unes, plus ou moins
restrictives, qui ontété regroupées dans le tableau suivant :

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Tableau1 : définition et description de l’entrepreneuriat social :
Auteur Définit
ion
L’ES concerne les activités et processus entrepris pour découvrir, définir et
S.Zahra et exploiter les opportunités afin d’accroître la richesse sociale par la création de
al. (2009) nouvelles entreprises ou la gestion des organisations existantes de façon
innovante.
L’ES renvoie aux initiatives privées au service de l’intérêt général, adoptant
Chaire ES une démarche innovante, inventant de nouvelles réponses aux problèmes
de sociaux, de nouvelles manières de mobiliser des ressources, adaptant
l’ESSEC certaines méthodes utilisées dans la sphère capitaliste afin de servir une
(2009) mission sociale
Les entreprises sociales sont définies comme des organisations créées pour
Brouard, poursuivre des missions sociales ou pour réaliser un profit de la communauté,
Hebb et indépendamment de la propriété ou de la structure juridique et avec divers
Madill, degrés de l'autonomie financière, l'innovation et la transformation sociale
(2008)
Une organisation avec un but explicite de service à la communauté, initiée par
J. un groupe de citoyens et dans laquelle l’intérêt matériel des investisseurs est
Defourny sujet à des limites. Les entreprises sociales placent une grande valeur dans leur
et M. autonomie et supportent les risques économiques liés à leurs activités
Nyssens,
(EMES).
(2008)
Toute activité privée d’intérêt général organisée à partir d’une démarche
entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison principale la maximisation des
OCDE profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux, ainsi que
(2007) la capacité de mettre en place, par la production de biens et de services, des
solutions innovantes aux problèmes d’exclusion et de chômage

Sharir et L’entrepreneur social agit comme agent de changement afin de créer et soutenir
Lerner, de la valeur sociale sans être limité par les ressources qu’il contrôle
(2006) présentement
L’ES est un processus consistant en l’utilisation innovante et la
Mair & combinaison de ressources pour explorer et exploiter des opportunités qui
Marti visent à catalyser un changement social en pourvoyant aux besoins
(2006) humains basiques d’une manière durable.
L’entrepreneur social est un visionnaire pragmatique, qui atteint des objectifs
Schwab larges de changement social grâce à une nouvelle invention, une approche
Foundation différente, un travail rigoureux empreint de vision stratégique
(2005)
L’ES consiste à créer des institutions, des structures, des relations, des
Fowler organisations et des pratiques socio-économiques viables afin de créer un bénéfice
(2000 civique qui est démontré par l’engagement volontaire des citoyens et de leur
support
L’ES est un agent de changement social qui cherche à créer de la valeur sociale
Dees (1998) en exploitant de nouvelles opportunités pour soutenir cette mission. Il s’inscrit
dans un processus continu d’innovation en faisant preuve d’un sens aigu de
l’engagement vis- à-vis de sa mission et de ses impacts sociaux

Source : LAHBIB ABDELOUHAB (2015): mémoire : Contribution à l’étude des enjeux et défis de
l’entrepreneuriat social dansles pays en développement, page : 16.

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Comme nous l'avons vu, il n'y a pas de définition unique de l'entrepreneuriat social.
Au sens large, l'entrepreneuriat social peut signifier le développement privé de tout projet
d'importance générale.

Le rôle de l'innovation sociale est de renforcer le développement local par la qualité


de vie et les ressources humaines, d'une manière générale, par la capacité d'un territoire à
étendre ses perspectives de développement.

L’identification des principes de l’entrepreneuriat social nous permet donc de


fournir la définition suivante : « L’entrepreneuriat social est un processus entrepreneurial
dont le principal objectif est d'exploiter les opportunités et de créer de la valeur sociale par
l'innovation et l'achat de ressources. Ces ressources seront utilisées pour soutenir et
poursuivre des missions sociales ».

Bien qu’il existe une multitude de définitions, certaines constantes se retrouvent


dans toutesles définitions :
o La réalisation d’une mission sociale
o La volonté de générer des revenus et d’utiliser un modèle d’affaires
o La volonté d’innover via une approche entrepreneuriale
o La volonté de mettre en place des solutions durables

1.3. Comparaison entre l'entrepreneuriat classique et l'entrepreneuriat


social : 2

La motivation principale d’un entrepreneur social n’est pas patrimoniale comme


c’est le cas pour un entrepreneur traditionnel. L’entrepreneur social est intéressé par la
justice sociale, son objectif principal est de lutter contre l’instabilité et l’exclusion sociale
ainsi qu’un grand désire de changer une situation insatisfaisante. La finalité sociale est
aussi importante que la finalité économique. Une entreprise classique se positionne dans
une logique concurrentielle. Elle doit être capable d’assurer sa survie dans un
environnement changeable, elle vise à maintenir, voire, augmenter sa part de marché. Une
entreprise sociale se positionne avant tout dans une logique de partenariat. Veuillez

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également noter que cette dernière a la possibilité de profiter des bénévoles et des
volontaires, ce qui constitue une sorte de ressource de financement pour elle, mais reste
toutefois confrontée aux mêmes enjeux de gestion des ressources humaines : attirer,
mobiliser et fidéliser. La mesure de la performance se fera également sur des bases plus
étendues pour l’entreprise sociale, il s’agit également d’évaluer l’impact social.

Afin de mieux comprendre le concept, il est donc intéressant de comparer les


entreprisessociales avec les entreprises économiques.
Le tableau qui suit nous permet de faire ressortir les caractéristiques distinctes de
l’entrepreneuriat social ainsi que l’entrepreneuriat classique de manière simple et claire

. 2 BADDOO, Samuel Kenneth et Kwasi Amano: l’ES au Maroc les enjeux et les
perspectives

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Tableau 2 : Comparaison entre entrepreneuriat social et entrepreneuriat
classique :
Entrepreneuriat classique Entrepreneuriat social

Mission Maximiser le profit des Actionnaires Créer du changement social.

Objectifs Créer de la valeur économique Créer de la valeur


sociale et économique

Critères de Profit dégagé. Utilité sociale et


réussite viabilité économique

Marché Répondre à des besoins rentables Répondre à des besoins


non- couverts

Démarche Mettre tous les moyens au service Moyens


de l’objectif. nécessairement
cohérents avec le
principe d’action.
Mode Apport en capitaux des actionnaires Mixité des financements.
de et réinvestissement des profits après Réinvestissement à
Finance la rémunération des actionnaires 100% des bénéfices
ment financiers.
Formes Sociétés à but lucratif Diversité des formes
juridiques juridiques en fonction de la
mission, des principes
d’actions et des objectifs.

Gouvernance Modèle relativement standardisé. Modèles plus ou moins


complexes en fonction du
statut.
Ressources Salariées Bénévoles,
humaines salariées,
volontaires…

Source : BADDOO (2011-2012), Samuel Kenneth et Kwasi Amano: l’ES au Maroc les enjeux et les
perspectives, page : 28.

15
• 2 .L’entrepreneur et l’historique de l’entrepreneuriat social.
Apparu dans les années 90, l’entrepreneuriat social, c’est avant tout une entreprise.
Il désigne toute initiative privée dont la finalité sociale (réponse à un besoin social) est
Supérieure ou égale à la finalité économique (lucrativité). Les entrepreneurs sociaux sont
des individus qui portent des solutions innovantes à des problèmes pressants de la société.
Ils identifient des approches innovantes pour résoudre des problèmes qui
apparaissaient souvent comme insolubles. Ces entrepreneurs ont ou développent la
capacité à apporter des solutions concrètes, et à concilier l’approche économique avec des
objectifs sociaux.
En incarnant un modèle alternatif viable, l’entrepreneuriat social agirait donc
comme un vecteur de changement3
Le domaine grandissant de l’entrepreneuriat social ne cesse pas d’attirer l’attention
et la réputation. Le terme apparait dans les journaux, dans les discours politiques et
Économiques et c’est devenu un sujet commun dans les universités (il existe même des
facultés entièrement consacrées à l’étude et recherches sur l’ES). L’entrepreneuriat social
est aussi au cœur de stratégie de plusieurs organisations sociales, y inclus les fondations
Ashoka4, Schwab5 et de Skoll6. La raison pour ce succès en plein croissance est du d’un
certain degré au travail des entrepreneurs social et la raison pour laquelle ils les font ainsi
que leurs histoires remarquables. Si les gens sont attirés par l’entrepreneuriat social, c’est
aussi grâce a l’intérêt qu’ils portent aux entrepreneurs sociaux comme Mohammed Yunus,
lauréat de Prix Nobel en 2006 pour la transformation radicale qu’il a apporté aux
communautés Bangladesh a travers le microcrédit. Mais l’intérêt de l’entrepreneuriat
social dépasse le phénomène de la popularité et la fascination. Il cherche a entrainer un
changement social tout en améliorant l’équilibre économique, ce qui lui mets à part des
autres.

3http://www.skema-bs.fr/lists/skemabranding-skemacommuniquepresselist/290512-entrepreneuriat-
social.pdf
A propos de SKEMA Business School : Avec plus de 6000 étudiants et 23 000 diplômés, SKEMA Business
School est une écoleglobale qui, par sa recherche, ses programmes d’enseignement, sa structure multi sites
internationale forme et éduque les talents dont ont besoin les entreprises du XXIe siècle. Désormais, l’école
est présente sur 6 sites : 3 en France (Lille, Sophia- Antipolis, Paris), 1 en Chine (Suzhou), 1 au Maroc
(Casablanca) et 1 aux Etats- Unis (Raleigh)

16
Cependant toute introduction à l’entrepreneuriat sociale doit commencer avec la
définition du terme entrepreneuriat car si la notion de l’entrepreneuriat reste floue, la
modification donc, du terme avec la descriptive social, n’aboutit pas à grande chose.

School est une écoleglobale qui, par sa recherche, ses programmes d’enseignement, sa structure multi sites
internationale forme et éduque les talents dont ont besoin les entreprises du XXIe siècle. Désormais, l’école
est présente sur 6 sites : 3 en France (Lille, Sophia- Antipolis, Paris), 1 en Chine (Suzhou), 1 au Maroc
(Casablanca) et 1 aux Etats- Unis (Raleigh)
4
Ashoka's mission is to careers. Ashoka Fellows benefit from being part of the global Fellowship for life.
Ashoka's vision is that of a global society that is able to respond quickly and effectively to social challenges
everywhere. Ashoka does not accept shape a citizen sector that is entrepreneurial, productive and globally
integrated, and to develop the profession of social entrepreneurship around the world. Ashoka identifies and
invests in leading social entrepreneurs— extraordinary individuals with unprecedented ideas for change in
their communities—supporting them, their ideas and institutions through all phases of their government
funding; business entrepreneurs and their foundations, corporations, individuals and volunteer chapters
finance Ashoka's work.
5
La fondation Schwab pour l'Entrepreneuriat Social à été créé en 1998 par le Prof. Klaus Schwab et sa
femme Hilde pour promouvoir l'innovation social partout dans le monde. Les deux sont aussi les fondateurs
du forum Économique Mondial (World Economic Forum) en 1971.
6
La Fondation Skoll à été créé en 1999 par Jeff Skoll, co-fondateur d’eBay. La fondation à pour mission
d'inciter les grands changements par l'investissement dans les projets des entrepreneurs sociaux et d'autres
innovateurs qui cherche à résoudre les problèmes les plus pressants du monde.

17
• 3 Le concept de l’entrepreneuriat social:

Si la facette « entrepreneuriat » est essentielle dans la compréhension du concept de


l’entrepreneuriat social, il s’avère tout d’abord indispensable d’essayer de définir ce que
l’on en entend par entrepreneuriat, au-delà de la désignation trop restrictive du démarrage
ou de la création d’une entreprise.
Il est impossible de se limiter à une seule définition de l’entrepreneuriat, tant la
notion renvoie à des situations différentes selon les auteurs et les disciplines (économie,
gestion, psychologie). Nous ne nous proposons pas ici de dresser un panorama complet des
conceptions de l’entrepreneuriat, ce qui dépasserait largement le cadre de la réflexion de
ce mémoire, mais allons tâcher d’en cerner certaines caractéristiques, afin de mieux
comprendre ce qui le lie ou le différencie de l’entrepreneuriat social.
Les économistes ont tenté très tôt de définir la notion d’entrepreneur. Dans la
tradition française, avec Cantillon (1755) et Say (1803), l’entrepreneur est celui qui saisit
une opportunité en vue de réaliser un profit, mais qui en assure les risques puisqu’il
investit son argent7. L’économiste américain Knight (1921) reprend également la
dimension de l’incertitude et du risque calculé qu’il place au cœur de son approche.
Mais, nous devons également beaucoup, dans notre compréhension de
l’entrepreneuriat, à l’école autrichienne et notamment à l’économiste Schumpeter (1947).
Pour celui-ci, l’entrepreneur est un innovateur, un créateur, un agent du changement. Il
insiste fortement sur l’aspect innovateur de l’entrepreneur, et sur sa participation active au
développement économique par la « destruction créatrice ». L’entrepreneur n’est ni
nécessairement l’apporteur de capitaux ni l’inventeur : c’est celui qui met en œuvre de
nouvelles combinaisons pour apporter un changement.
Une autre approche de l’entrepreneuriat est celle qui place le concept d’opportunité
au cœur du problème. S’inscrivant dans la pensée de l’école moderne autrichienne (avec
notamment Kirzner, 1973), les auteurs Shane et Venkataraman (2000) sont sans doute
ceux qui ont le plus approfondi l’approche de l’entrepreneuriat comme détection et
exploitation d’une opportunité : l’entrepreneuriat est ici un « processus par lequel des
opportunités à créer des produits et des services futurs sont découvertes, évaluées et
exploitées. »8. Dans une perspective plus psychologique, nombre d’auteurs se sont

18
également intéressés à la personnalité et au comportement de l’entrepreneur : besoin
d’accomplissement, d’indépendance et de liberté, goût d’entreprendre et de diriger, prise
de risques, sont les principaux traits qui lui sont associés. Cette approche par les traits
semble insuffisante à certains auteurs, à l’image.

7
D’après COSTER, M. (2003) Entrepreneur et entrepreneuriat, Cadres et Entrepreneuriat, Mythes et réalités,
sous la direction de
F. DANY, Les cahiers du GDR Cadres, Lyon, Acte de la Journée du 6 juin 2002
8
SHANE, S. ; VENKATARAMAN, S. (2000), The promise of Entrepreneurship as a field of research,
Academy of Management Review, cité dans LOUE, C. ; LAVIOLETTE, M. (2006), Les compétences
entrepreneuriales : définition et
construction d'un référentiel, in CIFEPME (Congrès International Francophone en Entrepreneuriat et PME),
HEG Fribourg Suisse,25-27 octobre 2006

19
De Gartner, qui dans un article publié en 198911, suggère d’étudier ce que fait
l’entrepreneur, et insiste sur la création d’une organisation : « La recherche sur
l’entrepreneur devrait se focaliser sur ce que fait l’entrepreneur et non ce qu’il est ». Dans
cette approche, l’entrepreneuriat renvoie à un processus de création d’une organisation
(c'est-à-dire aux activités qui permettent au créateur de combiner des ressources pour
concrétiser l’opportunité en un projet ou une organisation). Néanmoins, il est intéressant
de remarquer que, quelle que soit la définition donnée à l’entrepreneuriat, la dimension
liée à la personnalité de l’entrepreneur est toujours présente.

Enfin, beaucoup d’auteurs, à l’instar de Bruyat (1993)9 traitent l’entrepreneuriat à


partir de l’acte d’entreprendre impulsé par un auteur principal (l’entrepreneur) qui
parcourt un processus lui permettant, en cas de succès, de créer une entreprise susceptible
de prendre peu à peu son autonomie. La conception de Bruyat s’inscrit dans ce qu’on peut
appeler « une dialogique individu/création de valeur», qui lie fortement l’entrepreneur
caractérisé par un engagement personnel fort et son projet ou organisation émergente.

Pour essayer de concilier ces différentes approches, on peut s’aider du travail de


Verstraete et Fayolle (2005)10 qui mettent en valeur quatre paradigmes afin de cerner le
domaine de recherche de l’entrepreneuriat : l’opportunité d’affaires, la création de
l’organisation, la création de valeur, et l’innovation. Ces paradigmes, qui peuvent se
combiner, semblent assez bien synthétiser les différentes approches de l’entrepreneuriat
dans la littérature internationale.

Finalement, la lecture de toutes ces approches, sans être approfondie, nous permet
déjà de repérer des mots-clés qui caractérisent l’initiative entrepreneuriale : prise de
risques, incertitude, innovation, opportunité, émergence organisationnelle, combinaison
de nouvelles ressources, engagement de l’entrepreneur, création de valeur, sont autant de
notions sur lesquelles se fondent la démarche entrepreneuriale.

Cette caractérisation de l’entrepreneuriat classique va nous apporter un éclairage


utile pour comprendre la dimension entrepreneuriale de l’entrepreneuriat social que la
littérature sur le sujet a mis en exergue, comme nous allons le voir maintenant. On va

20
pouvoir constater qu’à de nombreux égards, l’entrepreneur social ressemble à
l’entrepreneur classique. Mais une revue de la littérature sur l’entrepreneuriat social nous
permettra également de comprendre en quoi l’entrepreneur social se différencie
essentiellement de l’entrepreneur classique.

9
BRUYAT, C. (1993), Création d’entreprise : contributions épistémologiques et modélisation, Thèse de
doctorat en Sciences deGestion, Université Pierre Mendés France de Grenoble
10
VERTRAETE, T. et FAYOLLE, A. (2005), Paradigmes et entrepreneuriat, Revue de l’entrepreneuriat, vol
4, n°1, 2005

21
• 4. Les concepts voisins de l’entrepreneuriat social :11
4.1. Le social business :
Proche du concept de l’entrepreneuriat social, le social business est une entreprise
qui partage beaucoup de caractéristiques avec une entreprise classique mais qui s’en
distingue par ses objectifs : « un social business est une entreprise orientée vers une cause
davantage que vers le profit ; elle a de la sorte la possibilité d’agir comme un vecteur de
changement » Yunus, (2009). Fonctionnant avec les principes de gestion d’une entreprise
traditionnelle, elle doit rester rentable, voire dégager des bénéfices dans le but d’étendre
son activité. Tournée vers la création de bénéfices sociaux et non pas vers la maximisation
du profit, elle ne rémunère pas ses actionnaires mais les rembourse du montant de leur
investissement au bout d’un certain laps de temps. Ainsi, le social business est une
organisation financièrement indépendante.
La fabrication de produits alimentaires de grande qualité destinés aux marchés des
enfants pauvres et sous-alimentés, la commercialisation de polices d’assurance maladie
abordables pour les pauvres, le recyclage d’ordures, de déchets, d’eaux usées, sont autant
d’activités possibles d’un social business, prises en exemples par Muhammad Yunus.
D’autre part, M. Yunus évoque aussi la possibilité d’un deuxième type de social business
qui au contraire du précédent peut rémunérer ses actionnaires, mais dont la particularité
réside dans le fait qu’il est détenu par des pauvres. Le bénéfice social de ce type de social
business vient donc directement de son mode de détention. L’idée du social business de
M. Yunus, nourrie, en premier lieu, par son désir de voir le monde en développement
sortir de la pauvreté, peut aussi s’appliquer pour trouver des solutions à des problèmes de
pays développés.
4.2. Les Organisations Non- Gouvernementales (ONG) :
Les ONG jouent un rôle très important dans le développement du pays en contactant
quelques personnes souvent ignorées par la politique générale du pays. On ne peut pas
aussi sous-estimer la grandeur de travail qu’ils fournissent en temps de crise ou de guerre.
Au Maroc aussi, leur impact est ressenti dans plusieurs domaines de développement
tout en améliorant la situation sociale, elles sont plus à l’écoute des besoins de la
population.
Les ONG sont conscientes des limites de leurs activités sur le terrain, ce qui les

22
encourage à renforcer l'autonomie de la communauté et à renforcer leur capacité à être
elles-mêmes responsables des activités de développement Les ONG marocaines sont
actives dans tous les domaines allant du sport et de la culture qui ont toujours été
considérés comme des domaines traditionnels de l’activité associatives.
Les ONG ont joué un rôle très actif dans le processus de démocratisation du pays.
Les associations de droit de l’homme sont arrivées à imposer le discours du droit humain
sujet du tabou pendant plus de trente ans et à lever le voile sur les dérapages qui ont eu
lieu pendant les années de plomb. Les actions entreprises par les associations féminines
ont abouti finalement au changement du code de la famille et à l’acceptation de la
réforme. Ils se sont aussi investis dans le domaine de la micro-finance donnant ainsi la
possibilité aux populations les plus défavorisés l’accès au crédit, ce qui a permis à des
milliers de pauvres de réaliser leurs microprojets.

4.3. La Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) :


Dès la moitié du 20ème siècle, le courant « Business ethics » a émergé aux Etats
Unis, incitant les dirigeants d’entreprise à prendre en considération les dimensions
éthiques et morales dans leurs décisions en plus de l’objectif de maximisation des profits
financiers. Cette conception s’est progressivement développée pour redéfinir le rôle de
l’entreprise. En effet, plutôt que de se limiter à maximiser ses profits en respectant les lois
en vigueur, la mission de l’entreprise s’est élargie à un devoir envers la société en général
dans une approche plus longue, l’entreprise devrait prendre en compte les besoins de la
société et des générations futures en contribuant au développement durable. Cette
dynamique a été impulsée par l’activisme de la société civile de plus en plus consciente et
concernée par les impacts négatifs des activités économiques sur l’environnement et les
populations. Cette prise de conscience collective a aussi poussé les nations et les instances
internationales à mettre en place des cadres normatifs pour encadrer le développement
économique en vue de le rendre plus inclusif, équitable et durable.

• 5 Les acteurs de l’entrepreneuriat social :


Le secteur de l’entrepreneuriat social se compose d’une multitude d’acteurs, dont les
fonctions s’imbriquent les unes avec les autres. Quels sont le rôle et la place de chaque
acteur dans ce secteur ? Il existe 5 catégories principales d’acteurs :

23
5.1. Les entreprises sociales :
Ce terme recouvre aujourd’hui une pluralité de statuts juridiques mais avec un objectif
commun : celui de mettre l’Homme au cœur du projet entrepreneurial. S’associant aux
formes historiques de l’économie sociale et solidaire qui recouvrent les associations, les
mutuelles, les coopératives et les fondations, le terme d’entreprise sociale concerne
aujourd’hui aussi des sociétés (SARL, etc.) au service d’un impact social et où les
bénéfices dégagés par l’entreprise sont réinjectés. Comme toute entreprise, elles offrent
des produits et services à leurs clients et bénéficiaires (service à la personne, commerce
équitable, etc.). Le grand public soutient largement le secteur de l’entrepreneuriat social à
travers le don et en influençant les pouvoirs publics par une action de plaidoyer. Les
entreprises sociales ont pris de l’importance dans le débat politique dans de nombreux
pays européens et non européens, comme en témoigne la récente « Initiative pour
l’entrepreneuriat social » de la Commission européenne. Cette initiative marque une étape
importante pour les décideurs politiques européens et d’autres parties prenantes
impliquées dans la promotion d’écosystèmes nationaux et sous-nationaux propices aux
entreprises à orientation sociale. Il est essentiel de créer un écosystème favorable aux
entreprises sociales afin que celles-ci puissent déployer tout leur potentiel en contribuant
non seulement à la création d’emplois, mais également en répondant à des besoins sociaux
et économiques plus larges et en promouvant des sociétés davantage fondées sur la
cohésion et l’inclusion.

Il n’existe pas, à ce jour, de vocabulaire et d’acceptation uniformes du concept


d’entreprise sociale. De nombreuses définitions coexistent et un large éventail de formes
d’organisation sont adoptées par les entreprises sociales à travers le monde. Cette situation
complique les comparaisons internationales.

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) définit


les entreprises sociales comme «toute activité privée d’intérêt général, organisée à partir
d’une démarche entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison principale la maximisation
des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux, ainsi que la
capacité de mettre en place, dans la production de biens et de services, des solutions

24
innovantes aux problèmes de l’exclusion et du chômage» (OCDE, 1999). L’exclusion
sociale est un phénomène à multiples facettes qui ne fait pas uniquement référence à
l’exclusion du marché du travail, mais également au risque d’exclusion découlant d’autres
questions épineuses, telles que la santé, le changement démographique, la mobilité, la
sécurité alimentaire, la pauvreté et le faible niveau d’éducation. Plus récemment, la
Commission européenne a défini une entre- prise sociale comme étant « un acteur de
l’économie sociale dont le principal objectif est d’avoir une incidence sociale plutôt que
de générer du profit pour ses propriétaires ou ses partenaires.

Elle opère sur le marché en fournissant des biens et des services de façon
entrepreneuriale et innovante et elle utilise ses excédents principalement à des fins
sociales. Elle est soumise à une gestion responsable et transparente, notamment en
associant ses employés, ses clients et les parties prenantes concernées par ses activités
économiques » [communication de la Commission, COM (2011) 682 final]. Les
différentes définitions de l’entreprise sociale soulignent différents aspects de la même
réalité. En Europe, les entreprises sociales sont étroitement liées à la tradition de
l’économie sociale dont elles émanent. Cette tradition se fonde sur des principes et des
valeurs tels que la solidarité, la primauté de la personne sur le capital ainsi que la
gouvernance démocratique et participative. En Europe, l’économie sociale rassemble des
entités telles que des sociétés coopératives, des associations, des mutuelles et des
fondations. Les entreprises sociales peuvent avoir des formes juridiques variées dans les
différents pays européens. Ces formes incluent les entreprises solidaires, les sociétés
coopératives ou les coopératives sociales à responsabilité limitée, les sociétés coopératives
d’intérêt collectif,

25
Telles qu’adoptées en Grèce, en Espagne, en France, en Italie et au Portugal, les sociétés à
finalité sociale ou d’intérêt collectif en Belgique et les sociétés d’intérêt communautaire
au Royaume-Uni. Un examen des structures juridiques et de la législation de plusieurs
pays européens ayant adopté des lois nationales réglementant les entreprises sociales
(notamment la Belgique, la France, l’Italie, la Pologne, le Portugal, la Finlande et le
Royaume-Uni) révèle que ces lois abordent des questions communes, notamment la
définition de l’entreprise sociale, la répartition des actifs, les systèmes de gouvernance et
de parties prenantes ainsi que la reddition de comptes et la responsabilité vis-à-vis des
parties prenantes internes et externes. Ces lois nationales proposent différentes solutions
juridiques fondées sur des contextes culturels spécifiques. Trois modèles différents
peuvent être identifiés selon les formes d’organisation que l’entreprise sociale peut
adopter:
« la coopérative», «l’entreprise» et «la forme ouverte». Pour cette dernière, la
législation ne prévoit pas de forme juridique spécifique, mais définit les critères devant
être respectés pour que l’entreprise sociale puisse être considérée comme telle (Cafaggi et
Iamiceli, 2009). Les entreprises sociales, indépendamment de leur forme sociale, peuvent
généralement être distinguées des organisations bénévoles par une série de critères ou de
caractéristiques, tels que ceux identifiés par le réseau EMES. Ces critères sont les
suivants: une activité continue de production de biens et/ou de vente de services; un degré
élevé d’autonomie; un niveau significatif de prise de risque économique; un niveau
minimal de travail rémunéré; une initiative lancée par un groupe de parties prenantes; un
processus de prise de décision qui n’est pas fondé sur la détention de capital; une
dynamique participative impliquant les parties concernées par l’activité; une limitation de
la distribution des bénéfices; un objectif explicite de service à la communauté
(www.emes.net). Ces critères doivent être considérés et appliqués de manière ouverte et
flexible (OCDE, 1999; Mouves, 2012).

En Europe, les entreprises sociales sont actives dans un vaste éventail d’activités et
dans de nombreux domaines différents, dont les services sociaux, l’enseignement, le
logement, l’environnement, la culture et les arts, le tourisme, et même dans de nouveaux
créneaux comme les énergies renouvelables, le commerce équitable et le transport. Le
tableau 1 présente un éventail de leurs activités

26
5.2. Les réseaux privés de financement :
De formes variées, ils représentent une part croissante des sources de financement
pour les entreprises sociales, en complément des pouvoirs publics.

Les Finances solidaires sont un ensemble d'institutions qui appliquent au secteur


financier les principes de l'économie sociale. Elles font partie des finances éthiques
puisqu'elles appliquent des règles éthiques aux opérations financières (p. ex. principes de
solidarité, de subsidiarité).

Il s'agit d'organismes de financement à statuts spécifiques qui fournissent des prêts


ou des participations en capital à d'autres structures de l'économie sociale et solidaire
(associations, coopératives, etc.), ou encore à des personnes exclues des circuits bancaires
et financiers classiques. Elles reçoivent l'épargne de personnes souhaitant que leurs fonds
soient placés dans une démarche de solidarité, et acceptant d'en retirer une rémunération
un peu moins élevée. Les finances solidaires doivent être distinguées de l'investissement
socialement responsable (ISR), nettement moins exigeant et quantitativement beaucoup
plus développé, qui consiste à sélectionner les entreprises cotées auxquelles on prête son
épargne en fonction du respect de critères minimaux de responsabilité sociale.

Elle se distingue également du microcrédit en insistant sur la destination collective


et non pas individuelle de l'épargne collectée. La meilleure définition de l'objectif des
finances solidaires est qu'elles cherchent à augmenter le capital social de ses destinataires.
Le microcrédit se base sur une notion d'échelle ("micro"), et non de qualité
("solidaire"), et se contente parfois d'être un palliatif individuel à l'exclusion du système
bancaire traditionnel

L’épargne solidaire peut être de deux approches différentes : soit une partie des
revenus de votre épargne est distribuée à une association de votre choix (partage solidaire),
soit c’est une partie de l’encours qui est directement investi dans un produit d’épargne
solidaire.

27
La finance solidaire collecte l’épargne du grand public pour apporter des fonds aux
entreprises sociales ; les investisseurs sociaux financent des entreprises sociales de formes
commerciales, en phase de création (capital-risque philanthropique) ou au stade de
maturité, en attente d’un retour social et financier sur investissement. Les fondations
peuvent fonctionner comme des fonds d’investissement mais également agir sous forme
de dons. Enfin, les banques de l’économie classique permettent souvent le financement et
le développement de ces structures.

5.3. Les entreprises « classiques » :

Sont également une composante de ces réseaux de financement, au sens où elles


s’associent à des « social business » en participant financièrement à cette activité
économique profitable, où la finalité est de servir au développement social de la
communauté locale. Elles peuvent également nouer des partenariats, établir des relations
commerciales et mettre en place du mécénat (de compétences ou financier).

C'est pour relever des défis sociétaux sans cesse plus complexes que
l'entrepreneuriat social a connu l'essor que l'on sait en France depuis quelques années. Son
originalité a toujours été d'associer l'inventivité du secteur non marchand à la rigueur des
entreprises classiques et à la mobilité des start- up. Et c'est tout naturellement que les
initiateurs de ces projets ont cherché à multiplier les partenariats. Avec succès. De fait,
aujourd'hui, les entreprises traditionnelles comprennent l'avantage de s'associer avec ces
nouveaux acteurs d'une « autre » économie. « Avant, les entreprises étaient dans une
logique de mécénat essentiellement financier. Aujourd'hui, leur démarche devient plus
globale.

Elles ne veulent pas seulement faire du business de façon traditionnelle, mais


avoir un impact sur notre société.

28
Et, lorsqu'elles s'engagent dans cette voie avec des entrepreneurs sociaux, elles
changent complètement leur manière d'agir au quotidien, des ressources humaines à la
stratégie d'achat, jusqu'au cœur de leur business », explique Laurence Grandcolas
Lamoureux, chargée des partenariats avec les entreprises pour Ashoka. Une démarche
plus durable, plus verte, plus respectueuse : tel est le nouveau credo de ces entreprises.
Cette collaboration permet aussi aux entreprises d'accéder à de nouveaux marchés. « Les
entreprises se tournent désormais vers des marchés qu'elles ignoraient, ceux qui se
trouvent " en bas de la pyramide", les populations les plus défavorisées », détaille
Laurence Grandcolas-Lamoureux. Et les entrepreneurs sociaux sont porteurs d'innovation
: « En réunissant, d'un côté, ces acteurs de terrain et, de l'autre, les entreprises, les idées
émergent et sont bénéfiques pour les deux parties ! »
Les grands groupes en pointe, s'associer avec des entrepreneurs sociaux séduit
donc de plus en plus, mais la démarche reste le fait de grands groupes.

« Ces projets nécessitent généralement des financements, une équipe dédiée, la


possibilité d'expérimenter sans avoir de garantie. En général, seules les structures solides
peuvent se le permettre », regrette Laurence Grandcolas-Lamoureux. Parmi les groupes
qui travaillent avec des entrepreneurs sociaux, on peut citer Danone, GDF Suez, Schneider
Electric mais aussi Total ou Veolia.
« Ces entreprises agissent surtout dans l'approvisionnement en biens essentiels
comme l'eau, l'énergie, l'alimentation, mais également la santé, l'éducation ou l'habitat »,
continue-t-elle. Et les actions sont variées. A l'étranger, la fondation du groupe Hilti,
spécialiste de la construction et de la rénovation de bâtiments, a mobilisé son réseau et,
avec l'aide d'Ashoka, plusieurs entrepreneurs sociaux en Egypte, Inde, Colombie et Brésil
pour réhabiliter des quartiers délabrés et donner un toit aux plus démunis. « Les
entrepreneurs sociaux, grâce à leurs contacts, créent un maillage auprès des populations et
agrègent la demande, créant un nouveau marché et permettant à ces populations d'accéder
à des biens ou services de première nécessité », commente Laurence Grandcolas-
Lamoureux. En France, Carrefour a créé un véritable partenariat client-fournisseur avec
l'Association nationale des épiceries solidaires (Andes). « Au départ, cette relation était
avant tout financière. Puis Carrefour a décidé de devenir un de leurs fournisseurs mais

29
aussi d'employer des personnes qui avaient réussi à se réinsérer grâce à cette association.
Cette rencontre a été vertueuse à plus d'un égard ! », sourit Laurence Grandcolas-
Lamoureux.
Malgré ces exemples de réussite, les rencontres entre entreprises et entrepreneurs
sociaux sont encore trop rares face à la croissance des besoins. « Les codes, les cultures, le
fonctionnement, tout est différent. C'est un travail au quotidien et sur le long terme qu'il
faut mener pour permettre ces collaborations. » Ultime étape donc, accélérer ce
mouvement. « Nous devons passer de l'expérimentation locale à la démultiplication à
grande échelle pour que ces initiatives prennent de l'ampleur ! Il faut qu'entreprises et
entrepreneurs sociaux comprennent que ces partenariats hybrides sont une démarche
gagnant-gagnant ! »
5.4. Les pouvoirs publics :

Selon leur échelle, ils peuvent mettre en place des mesures favorables à
l’entrepreneuriat social et lancer des appels d’offres per- mettant des financements sous
forme de subventions, voire créer des partenariats avec les entreprises sociales. L'État
intervient directement par le biais de la Caisse des Dépôts dans le cadre du Programme
d'Investissements d'Avenir (PIA), qui réserve une partie de ses ressources au secteur de
l'ESS. Les aides financières peuvent se rencontrer sous forme de prêt d'honneur, de prêt à
0%, d'avance remboursable ou de subvention. La subvention est une aide financière non
remboursable, accordée à une entreprise le plus souvent par une entité publique. Pour
obtenir une subvention, il est possible de s'adresser à différents niveaux, selon le besoin de
financement et la taille de l'entreprise.
On distingue :

• Les "subventions d'investissement", dont l'objet est d'aider l'entreprise à


acquérir certains équipements,
• Les "subventions d'exploitation", qui viennent compléter le chiffre d'affaires
lorsque l'activité entraîne des surcoûts anormaux ou n'est pas de nature à pouvoir être
rentabilisée, mais que cette activité est reconnue d'utilité pour la collectivité.
• les "subventions d'équilibre", destinées à combler en partie ou totalement la
perte globale qu'aurait subie une entreprise sans cette subvention.

30
5.5. Les réseaux d’accompagnement :

Des réseaux de lob- bying se forment depuis les an- nées 2000 visant à influer sur la
législation publique afin de promouvoir un cadre d’action plus favorable aux entreprises
sociales. Ces réseaux peuvent aussi prendre la forme de cabinets de consultants qui
accompagnent les entreprises sociales dans les problématiques qu’elles rencontrent
(business model, mesure d’impact social, etc.).
Une couveuse d'entreprises est un dispositif d'accompagnement à la création
d'entreprise.
« Les couveuses sont des structures accueillant les porteurs de projet en amont de la
phase de création effective de l’entreprise. Les couveuses permettent aux futurs chefs
d’entreprise de tester leur projet de création grâce à un hébergement juridique et une offre
d’accompagnement leur permettant « d’apprendre à entreprendre » dans un processus
d’apprentissage et de coaching. »12
« Expérience grandeur nature »13une couveuse d'entreprises offre la possibilité à un
entrepreneur de tester son projet en grandeur réelle avant sa création, afin d'en vérifier la
viabilité économique. Ce dispositif propose un coaching individuel et collectif, met en
œuvre des méthodes et des outils pour développer les capacités entrepreneuriales et
sécuriser le développement du projet d'entreprise. En couveuse, le porteur de projet peut
prospecter, produire et vendre ses produits ou ses prestations avant la déclaration officielle
de son activité. Le test en couveuse permet ainsi de se former au métier de chef
d'entreprise.

L'objectif d'une couveuse est de permettre à l'entrepreneur à l'essai de développer


son chiffre d'affaires, d'acquérir de l'autonomie, de maitriser la gestion, de créer un réseau
professionnel. Etre accompagné par un réseau pour créer une entreprise, c’est mettre plus
de chances de son côté. Le taux de pérennité de la société d’un entrepreneur accompagné,
hommes et femmes confondus, est largement supérieur par rapport à ceux qui
entreprennent seuls. Les réseaux d’accompagnement sont un vrai bonus : ils permettent de
faciliter les recherches, d’élaborer un business plan, de rencontrer d’autres créateurs et
d’élargir son cercle professionnel. Pour booster l’égo ou la trésorerie de leur société, les

31
réseaux professionnels féminins peuvent ainsi apporter un précieux soutien. Les études
sur les processus d’accompagnement des créateurs d’entreprises et sur la mesure de leurs
performances sont encore émergentes.

L’étude restituée dans cet article s’efforce d’identifier les différents types de réseaux
d’accompagnement des créateurs d’entreprise, puis d’en comparer les indicateurs de
mesure des performances.

12
« ZFU, développement économique et emploi dans les quartiers », Eric Raoult, Rapport
du 13 juillet 2011,Paris, Ministère de la Ville, page 38, en téléchargement sur le site de la
Documentation Française
13
« Couveuses d’entreprise – Accompagnement renforcé », Nouvel Economiste, 6
octobre 2011

32
6. L’impact de COVID 19 sur l’entrepreneuriat social
L’humanité est confrontée à l’une des crises les plus graves et les plus incertaines de
l’histoire récente. La mondialisation actuelle de la pandémie COVID-19 lui a permis de
s’étendre à tous les pays. Même les populations éloignées sont menacées, tout comme les
populations des zones de guerre et celles qui vivent dans des conditions d’exiguïté et de
mauvaise hygiène, comme les camps de réfugiés, mettant ainsi en danger la vie des êtres
humains dans un monde de plus en plus globalisé. De nombreux bidonvilles surpeuplés
dans les mégapoles du monde entier, ainsi que de nombreuses autres personnes en
situation de subsistance quotidienne n’ont pas accès à l’eau courante, ni à un magasin
d’alimentation, l’éloignement social est impossible et l’interruption de leurs activités est
un luxe qu’ils ne peuvent pas se permettre.

La pandémie COVID-19 expose les inégalités systémiques de notre système


économique mondial et menace les progrès vers l'égalité et la promotion des droits de
l'homme.
L'Université des Nations Unies a estimé que les retombées économiques pourraient
pousser un demi-milliard de personnes dans la pauvreté et ramener les progrès du
développement mondial en arrière de trois décennies, principalement dans les économies
émergentes. Dans les pays à revenu plus élevé, il est peu probable que les plans de relance
atteignent ceux qui sont déjà exclus de l'économie dominante. La semaine dernière,
l'Organisation internationale du travail (OIT) a averti que la forte baisse de la capacité de
travailler et de fonctionner en raison de la pandémie menaçait les moyens de subsistance
de 1,6 milliard de travailleurs de l'économie informelle, soit près de la moitié de la main-
d’œuvre mondiale.

Les innovateurs sociaux et les entrepreneurs sociaux s'efforcent de résoudre les


défaillances du marché et de démontrer des modèles plus durables pour construire des
économies inclusives depuis des années. Le rapport d'impact 2020 de la Fondation
Schwab «Two Décades of Impact» a démontré comment le réseau de 400 innovateurs et
entrepreneurs sociaux de premier plan qu'il soutient a amélioré la vie de plus de 622
millions de personnes, protégeant les moyens de subsistance, stimulant les mouvements

33
pour l'inclusion sociale et la durabilité environnementale, et un meilleur accès à la santé, à
l'assainissement, à l'éducation et à l'énergie.

La pandémie porte également un coup dur à de nombreuses entreprises sociales qui


travaillent sans relâche pour sortir les gens de la pauvreté dans le monde. Parce que ces
organisations donnent la priorité à l'impact sur le profit, elles sont moins susceptibles de
disposer des ressources nécessaires pour affronter cette tempête, mettant leurs activités en
danger, mais aussi en compromettant l'impact qui est au cœur même de la situation. Il est
navrant de savoir que de nombreuses entreprises dignes ne survivront pas.
Mais la communauté de l'entrepreneuriat social est résiliente et engagée, avec des
organisations qui se rassemblent pour se soutenir mutuellement face au COVID-19. De
nombreuses entreprises réagissent à la crise de manière nouvelle et innovante, en tirant
partides partenariats existants et en en forgeant de nouveaux.

Les entrepreneurs sociaux ne sont pas seulement un filet de sécurité sociale pour nos
inégalités systémiques et les défaillances du marché. Ils représentent également un
nouveau critère pour les leaders du 21e siècle : les leaders du changement de système. Ils
n'essaient pas de combler toutes les lacunes et de répondre à tous les besoins, mais
permettent plutôt à des groupes entiers de la société de devenir les agents de leur propre
changement et de naviguer dans les arrangements complexes des institutions de pouvoir
dans des environnements en évolution rapide. Ce faisant, ils modifient les structures
rigides qui enracinent les inégalités.

34
Conclusion du chapitre :

L’entrepreneuriat social est la réconciliation de deux termes pendant


trop longtemps opposés. C’est le fait de combiner sens et performance,
réussir individuellement en jouant collectif, être rentable en partageant
équitablement les richesses, faire du profit un moyen et non une fin. Etre un
Entrepreneur sociale, c’est placer l’efficacité économique au service de
l’intérêt général.
Nous pouvons dire que l’entrepreneuriat social joue un rôle très
important dans le développement socioéconomique du pays.
Dans ce chapitre nous sommes arrivés à comprendre l’entrepreneuriat
social, sa mission principale Eston évolution historique, ses acteurs, et
quelques concepts voisins de l’entrepreneuriat social ainsi que l’impact du
Covid 19 sur l’activité des entreprises social.

35
❖ Chapitre 2 : L’entrepreneuriat social et le
développement durable au Maroc.
L’entrepreneuriat social marocaine dans le sens propre du mot n’a pas encore fait
l’objet des beaucoup de publications pour pouvoir en sortir une théorie, méthodologie
ou analyse distinct qui lui différencie de l’entrepreneuriat classique. Par conséquent, les
textes sur lesquels s’appuie notre recherche sont typiquement de l’entrepreneuriat
classique au Maroc et dans certains cas ceux des associations marocaines et leurs champs
d’activité.

• 1 L'apparition et développement de l'entrepreneuriat social


au Maroc1 :

L’Entrepreneur a subi une évolution depuis l’indépendance, marocanisation oblige,


le pays a vu émerger une classe d’hommes d’affaires qui ont investi dans des secteurs
producteurs de richesse : textile, agro- alimentaires, industrie légère. Mais ces secteurs ne
peuvent pas constituer les fondements d’une économie moderne susceptible de créer la
richesse et engager le pays dans un développement économique et social généralisé et ceci
en raison de la mentalité profonde et dominante du commerçant marocain, prudent et
frileux et privilégiant une économie de rente sans prise de risque.
Cette situation a perduré jusqu’à 1990, date à laquelle on a instauré de grandes
réformes structurelles qui seront à l’origine de la croissance qu’à connu le Maroc
jusqu’aux nos jours. Ces réformes ont conduit à des transformations certes progressives
mais certaines qui ont impulsés un réel dynamique Entrepreneurial. Cette dynamique a
favorisé la genèse et le développement d’un Certain nombre de mutation au niveau de la
nouvelle génération d’entreprise et d’entrepreneurs.
Au Maroc aujourd’hui, l’état soutien davantage des projets d’innovation au sens
institutionnel et administratif afin de promouvoir et de développer la culture
entrepreneuriale. Plusieurs motifs laissent penser que l’économie marocaine ne pourra se
développer sans entreprises et qu’il n’y aura pas d’entreprises sans entrepreneurs capables
de les pérenniser et de les développer.

36
En effet, parler de l’entrepreneuriat au Maroc, c’est d’abord admettre les éléments
suivants:
Le potentiel entrepreneurial et social au Maroc existe. L’entrepreneur est le fruit de
son milieu socioculturel.
L’environnement politique, social, culturel et économique est un facteur
déterminant pour diffuser, développer la culture entrepreneuriale et motiver
l’entrepreneur.

1- Kaoutar El YAMANI & Khalid ROUGGANI & Nabil BOUAYAD AMINE:


L’entrepreneuriat social au Maroc, un levier du développement durable

37
Aborder ces éléments nécessite de les replacer dans des perspectives multiples,
soit :
Economique, a savoir liée a la stratégie de l’Etat en matière de promotion et de la
culture entrepreneuriale.
Managériale, a savoir liée aux nombreux métiers et compétences mis en place
dans l’environnement des porteurs d’idées et de projets (acquisitions et développement des
habilites et compétences nouvelles…).
Socioculturelle, à savoir liée aux éléments culturels de l’individu et de son
entourage immédiat (tout particulièrement la famille, les amis) et au milieu scolaire,
lesquels influencent fortement l’entrepreneuriat.
Psychologique, a savoir liée a la conscience, aux aspirations personnelles et à
l’épanouissement de l’entrepreneur (statut d’entrepreneur manager et statut social).
Parler de L’entreprenariat au Maroc, s’est d’abord admette la cohabitation de
deux catégorie, formel (entrepreneuriat d’opportunité) et informel (Entrepreneuriat forcé
ou de nécessité) L’entrepreneuriat de la nécessité, qui, très souvent relève d’une forme
d’auto emploi « entrepreneuriat de survie ». C’est -à- dire qu’une personne n’a finalement
pas d’autre choix que de créer son propre emploi généralement à domicile.
L’entrepreneuriat par opportunité relève d’une intention stratégique des personnes
qui ont déjà travaillé dans d’autre entreprises, et parce qu’elles ont cerné une opportunité
de marché, décident de créer leur propre entreprise. Généralement, ce sont des personnes
dotées d’expériences et d’un capital relationnel très développé, ce qui est parfois aussi
important que le capital financier.
Certes entreprenariat au Maroc bénéficie d’une certaine démocratisation. En effet,
la constitution prévoit la liberté d’entreprendre et la réserve à tous les citoyens.
Cependant, se situe dans un contexte chargé de multiples défis, l’accord
d’association avec les payés étrangers, la lourdeur des procédures administratives, le
manque de financement… exige la mise à niveau des pratiques du management plus
particulièrement dans les petites et moyennes entreprises souvent dirigées par les «
m’allem » (notons bien qu’au Maroc, les PME comptent plus que 90% sur le tissu
économique).
Dans ce cadre, des types d’entrepreneuriat sont apparues et sont devenues très
dominantes au Maroc il s’agit du types: coopératif, associatif - solidaire et activité

38
génératrices de revenus.
Au voisinage et depuis l’adoption en 1983 de programme d’ajustement
structurel, et le lancement dans le vaste programme de privatisation, on a assiste à
l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie commerçante et industrielle, porteuse de
dynamiques économiques et sociales innovantes: « l’émergence d’un nouveau groupe
social, les entrepreneurs privés, signifie-t-elle l’amorce d’un processus irréversible de
construction d’une société Civile qui entend s’affirmer et s’organiser de manière
indépendante et autonome?» (Tangeaoui, 1993).
Cette catégorie participe d’une mise en intrigue du changement politique dans le
Maroc sous l’étendard de la « mise à niveau » accords libre échange «EU » puis «
USA » récemment avec la chine sous la légitime de la transitologie régulièrement
convoquée et qui s’inscrit le récit réformateur avec ses héros et contre héros, dont il
semble que les entrepreneurs sont des figures de proue. Entrepreneuriat social : Il a pour
but la promotion du changement social il vise a bouleverser les règles du jeu en créant
des solutions innovantes qui satisfait des besoins sociaux. Les combinaisons de
ressources crées par les entrepreneurs sociaux privilégient l’impact social par rapport au
profit. L’émergence de l’ES est étroitement liée à l’idée que les individus sont
multidimensionnels, ils sont plus que des acteurs économiques qui maximisent le profit.
Et si vous chercher une réponse définitive à ce que c’est l’entrepreneuriat social vous
risquez d’être déçu. L’émergence de l’ES est porteuse de plusieurs promesses.
Au sommet de l’iceberg représente un monde meilleur, affranchi de la pauvreté:
Combinaison efficacité en affaires et pensée entrepreneuriale pour
Résoudre des problèmes sociaux. Dans les eaux profondes il y’a la promesse de
redonner une dimension humaine aux acteurs économiques, une nouvelle vision de
l’économie qui doit servir les hommes et non l’inverse et plus important d’agir en
conséquence. Mais il revient tout de même de se poser la question: Pourquoi
l’entrepreneuriat social ? Et pourquoi maintenant ?
Et quel rôle pour ONG leurs subventions leur orientations marché ?
Les caractéristiques principales de l’entrepreneuriat social, décrites dans diverses
ressources théoriques, sont les suivantes :
Mission, formulée explicitement, de créer et de conserver la valeur sociale, et
de bénéficier aux communautés.

39
Haut degré de risque économique et d’autonomie dans les activités liées à la
production de biens et / ou à la vente de services.
Recherche de nouvelles opportunités et d’explorations de ressources
insoupçonnées afin de servir cette mission.
Recherche de modèles durables, en se basant sur une étude de faisabilité bien
élaborée.
Engagement constant dans l’innovation, l’adaptation et la formation. Pouvoir de
décision non basée sur la possession de capital.
Nature dénotant un certain degré de participation et de collaboration impliquant
diverses parties prenantes.
Distribution limitée des profits et quantité minimale de travail rémunéré. Chaque
individu a le pouvoir de faire changer les choses.
Les diverses mutations qu’à subit L’entreprenariat au Maroc ont été mises en
évidence par le Pr DRISS GUERRAOUI dans son enquête qu’il a mené auprès des
entreprises marocaines.
Il résulte de cette enquête (2009) que :
La principale raison avancée par les entrepreneurs enquêtés est la recherche de
l’indépendance et de la liberté d’agir (39% des cas), c’est là ou réside l’un des grandes
mutations sociologique et culturelles de l’entrepreneuriat au Maroc, c'est-à-dire que le
choix d’entreprendre par les entrepreneurs enquêtés n’est pas du à une difficulté de
trouver un emploi mais ils ont préféré la voie de l’entreprenariat en raisons des conditions
qu’offre actuellement le Maroc au secteur privé et aussi par leur propre esprit d’initiative.
La volonté et la motivation, sources principales de l’Entrepreneuriat, en effet, on
ne peut pas devenir entrepreneur par hasard, il faut d’abord aimer son métier et être
engagé dans « l’aventure » entrepreneuriale pour pouvoir réussir. Deux facteurs sont
primordiaux pour un entrepreneur quel que soit son niveau de formation. Le premier est
lié à l’expérience dans le domaine où il entend exercer son activité et deuxième porte sur
le capital nécessaire au démarrage deson entreprise.
Ces deux facteurs doivent être accompagnés par une ferme volonté d’entreprendre
et un soutien de la famille et des proches. En effet L’entreprise nécessite des moyens
techniques et financiers qu’on ne peut pas acquérir par hasard.
Aussi, estiment-t-ils, l’intelligence et la bonne gestion, joint à un esprit

40
entrepreneurial et à la capacité de comprendre l’environnement dans lequel évolue son
entreprise, sont, également, nécessaires pour entreprendre.
Un entrepreneuriat en mal de rupture avec le réseau familial: Les résultats
montrent, en effet que les nouvelles générations d’entrepreneurs ont du mal à rompre avec
le réseau familial pour créer leurs propres entreprises (59,2% parmi les entrepreneurs
enquêtés, 65,8 % chez les femmes et 55 % chez les hommes ont affirmé s’être appuyer sur
l’aide de l’entourage familial et des institutions Bancaires).

• 2. Le concept du développement durable :

Il est admis que l’expression « sustainable développement », dans le sens qui lui est
donné aujourd’hui, a été employée pour la première fois en 1980, par les Nations Unies,
dans un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) intitulé
2
Stratégie mondiale de la conservation (1980) .
Pourtant, cet enjeu d’interprétation a été avancé dès le début. En effet, la volonté de
ne pas être précis est affichée sans complexe dans le rapport fondateur de Madame
Brundtland, où on met en garde contre une fermeture trop rapide du concept, en précisant
«
que nous n’avons pas de cadre strict à imposer; nous nous contentons d’indiquer une
»
voie qui permettrait aux peuples de la Terre de multiplier les sphères de coopération
3
(CMED, 1988 : 7) .
Historiquement, on peut dire que le concept de développement durable Correspond
à la rencontre de deux courants de réflexion déjà anciens.

2
- Fruit d’une collaboration entre l’UICN, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)
et le World Wildlife Fund (WWF), ce rapport montre que le développement doit améliorer la qualité de vie
des humainstout en conservant la vitalité des ressources naturelles.

41
Le premier s'est développé dès les années 1950 autour de l'idée de "développement"
qui s'est peu à peu opposée au concept purement économique de "croissance".
Le terme "développement " a surtout concerné au début les pays du Sud: il s'agissait
du processus par lequel ces pays cherchaient à sortir du sous- développement.
Le sous-développement n’est pas seulement caractérisé par le niveau de
revenu ou les structures économiques, mais (même si cela peut être lié) aussi par le
niveau de la santé, de l’éducation, l’ampleur de la pauvreté, des inégalités.
Sur le plan sémantique, il est beaucoup plus large que celui de croissance -
expansion forte et soutenue de la production matérielle, croissance du Produit
intérieur Brut (PIB) ou du revenu national. Il intègre en effet des valeurs sociales et
culturelles (la santé, l'éducation, la formation…), ainsi que des données non
comptabilisées par le calcul économique classique (autoproduction, valeur des biens
naturels…); il peut prendre en compte aussi de nombreuses consommations
intermédiaires (par exemple les prélèvements sur la nature dans le cadre des
processus de production) ainsi que les dérèglements ou perturbations des
écosystèmes liés à l'activité économique.
L'idée de "développement" s'est progressivement généralisée et s'est
appliquée aux pays industrialisés pour désigner certains aspects de leur activité
économique et sociale. C'est ainsi qu'une réflexion a été menée en France, dès la
fin des années 1950 autour du " développement régional " né lui-même de la prise
de conscience que certaines parties du territoire national (le Centre, l'Ouest, le
Sud-Ouest…) risquaient de prendre du retard par rapport à la croissance
extrêmement rapide du Bassin parisien et de quelques autres régions. Le second
concerne la prise de conscience écologique :
L'idée d'une nécessaire protection de l'environnement naturel et d'une
utilisation aussi économe que possible des ressources naturelles s'est imposée à
partir des années 1970. Il fallait mettre un frein aux gaspillages et au
dérèglements occasionnés par la croissance extrêmement rapide des années de
l'après-guerre.

42
Cette prise de conscience des risques que nous faisons prendre à notre
écosystème a conduit à élaborer dans un premier temps des actions et des politiques
défensives, protectrices ou réparatrices.
Il fallait avant tout préserver la nature contre les risques d'agression du fait des
activités humaines. C'est la période de la création, en France, des parcs nationaux,
des réserves naturelles, du classement des grands sites naturels, des mesures de
protection des espèces…etc. Dans ce contexte, la protection de l'environnement et
l’activité économique s’opposent.
Dans les années 1980, une nouvelle étape est franchie dans la prise de
conscience des menaces qui pèsent sur l'environnement. Les atteintes portées par
l'homme à son milieu ne concernent pas uniquement les écosystèmes locaux et ne
sont pas toutes visibles; les menaces sont également globales et affectent la
biosphère; c'est la découverte du trou dans la couche d'ozone, de l'existence et de
l’accroissement de l'effet de serre, du phénomène de désertification. Les politiques
simplement protectrices ou réparatrices montrent leurs limites ; le mode de
développement de nos sociétés ne peut que susciter de véritables interrogations.

Le concept fait l’objet d’interprétations antagonistes. On trouve dans la littérature


deux positions polaires où la place de l’économie change de centralité et
d’importance :
• Une durabilité forte qui rejette la centralité de l’économie et considère la
sphèreéconomique comme un sous-système de la biosphère.
• Une durabilité faible centrée sur l’économie et la croissance.
Notre objectif ici consiste à mettre en relief la contribution effective d’un
phénomène assez répondu,
L’entrepreneuriat social, dédié au service des problèmes socio-
économiques actuelles. L’entrepreneuriat social concourt activement au
développement durable afin de satisfaire des besoins sociaux non encore explorés
par l’Etat et le marché.

43
• 3. L’impact de l’entrepreneuriat social et sa contributionau
développement durable au Maroc :

3.1. L’impact de l’entrepreneuriat social4:


Les paramètres de mesure traditionnels pour les entreprises et la réussite
entrepreneuriale se concentrent principalement sur la performance financière d’une
entreprise et sa capacité à suivre seule. En règle générale, ces mesures de résultats des
entreprises sont revenues, la rentabilité, les ventes, et le profil. Il est de notoriété général
que dans le secteur à but lucratif, la valeur est mesurée ou définie en termes financiers et
le retour sur investissement (RSI) est l’indicateur le plus important de nos jours. Bronstein
et Davis (2010) ont convenu et a écrit qu’il est possible d’évaluer la performance
financière d’une entreprise à but lucratif avec un seul instrument: la RSI de la société.

3.1.1. L’impact sur l’axe économique:


Les impacts directs de l’entrepreneuriat social inclus mais ne sont pas limités à la
création de revenu pour les employés, de nouveaux emplois créés, et les nouvelles
entreprises créées. Les résultats économiques indirects comprennent l'amélioration des
compétences personnelles, des emplois supplémentaires créés dans d'autres sociétés (par
exemple les fournisseurs), et une prospérité accrue de la communauté locale.
Deux résultats économiques doiventêtre expliqué plus en détail:l'augmentation
des recettes fiscales pour le gouvernement local (un résultat économique direct) et les
économies dans les dépenses publiques (un résultat économique indirect). La création
de nouveaux emplois grâce à l'entrepreneuriat social ne bénéficie pas seulement les
employés, mais elle implique aussi des Avantages pour le gouvernement. À la suite de
nouveaux emplois et L’augmentation des revenus personnels, les gouvernements sont
en mesure de réduire leurs dépenses pour la sécurité sociale et les prestations sociales
(Mair et al. 2006). En outre, les gouvernements sont en mesure de percevoir plus
d'impôts auprès des employés ainsi que des entreprises. Ces deux indicateurs de résultats
sont fréquemment utilisés par les entrepreneurs sociaux afin dedémontrer les effets de
leurs activités. Cependant, il est très chronophage et difficile à calculer les économies ou
à l'enlèvement d'impôt supplémentaire par le gouvernement.

4
- BADDOO, Samuel Kenneth et Kwasi Amano: l’ES au Maroc les enjeux et les perspectives.

44
3.1.2. L’impact sur l’axe social :

Les résultats directs des activités entrepreneuriales sociaux impliquent souvent la


fourniture de nouveaux biens et services à la population, l'amélioration de la
qualité de la vie, et la réinsertion des personnes vulnérables dans la société. Les résultats
indirects comprennent les résultats sociaux de nombreux effets psychologiques tels
que l'augmentation des niveaux de confiance, l'indépendance, la satisfaction, la
responsabilisation, l'estime de soi et de meilleures compétences à travailler en équipe.

L'entrepreneuriat social crée également des résultats environnementaux directs qui


peuvent être observés dans la rénovation de bâtiments anciens et à la réduction des
déchets non recyclés. Les résultats environnementaux indirects peuvent être considérés
dans une attractivité accrue de la région comme un lieu à vivre et à visiter ainsi que des
contributions à l’agenda du développement durable de la région ou du pays.

45
Le tableau suivant résume les indicateurs de résultats mentionnés ci- dessus et énumère quelques-
uns de plus.

Tableau 1 : Les indicateurs de résultats de l'entrepreneuriat social


Direct Indi
rect
 l'augmentation du revenu pour □ l'amélioration des
les employés compétencespersonnelles
et les perspectives d'emploi
 création de nouveaux emplois.
Les des salariés.
□ création de nouvelles
résultats entreprises juridique  emplois supplémentaires créés
économique
 augmentation du chiffre dansd'autres organisations (par
s exemple les fournisseurs)
d’affaires.

 augmentation des recettes  accroissement de l'innovation


fiscales des collectivités et lacréativité dans la
locales. communauté locale.

 l’augmentation de flux
d'argent ausein de la
communauté locale.
□ l’économisations des dépenses
publiques.
 la fourniture de nouveaux biens  des niveaux accrus de confiance de

et de services à la communauté. l'individu, de l'indépendance, la


motivation, la satisfaction,
 amélioration de la qualité de la
l'habilitation, l'estime de soi, des
vie.
réseaux, et les compétences à
Les résultats sociaux
 la contribution au capital social. travailler en équipe.
□ l'augmentation des possibilités
d'interaction sociale.

 amélioration du dynamisme de la
communauté et la région.

 communauté plus attirant comme


un endroit à vivre, travailler et
visiter.

 la rénovation de bâtiments  région plus attirant comme un


lieu à
anciens.
vivre et visiter.
□ la régénération de
Les résultats l'infrastructure physique.  contribution à
environnementaux l’agenda du
 la réduction de déchets non
développement
recyclés.
durable.
□ lieu plus attrayant pour
 contribution à la
travailler.
richesse
 contribution au capital de
d'environnement
l'environnement local.
régional.

Source: Haugh, H. in Mair et al. (2006, p. 186-187 and 196-197)

46
4. Les défis et visions de l’avenir de l’entrepreneuriat Social

Par les défis de la globalisation de l’économie et les nouvelles attentes des marchés
de capitaux à travers le monde, les entreprises sociales sont appelées à faire face à de
nouveaux enjeux et de nouveaux risques. Les scandales financiers et les menaces qui ont
ébranlé le monde économique ont fait des soucis de bonne gouvernance une priorité
absolue pour les régulateurs mondiaux et locaux.
La PME-PMI de quelle au Maroc l'entreprise sociale fait partie constitue le centre
névralgique de l’économie marocaine, malheureusement, sa contribution reste faible.
Alors que plus de 90% des entreprises sont des PME5, elles ne participent qu’à hauteur de
20% de la valeur ajoutée créée. Pourtant, l’ensemble de ses caractéristiques est en fait un
type d’entreprise capable de remédier aux difficultés que doit surmonter l’économie
nationale pour faire face aux enjeux de la mondialisation. En effet, la PME constitue
un véritable levier de développement mais au Maroc sa situation reste mal cernée vu que
la majorité de son tissu échappe au secteur formel. Ceci la prive de certaines opportunités
que peut lui offrir son environnement.
4.1. Les défis et obstacles de l’entrepreneuriat social au Maroc6 :

Au Maroc, malgré l’importance des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat Social,


peu de stratégies de développement du secteur privé offrent les moyens de découvrir et
développer les entrepreneurs potentiels ou de stimuler denouvelles sources d’entreprises
social. Appelées à jouer un rôle de moteur de la croissance, les entreprises sociales
marocaines continuent, néanmoins, à se heurter à de nombreuses contraintes, qui freinent
leur développement.

5
- En l’absence de statistiques fiables, ce pourcentage, reconnu par la majorité des rapports officiels demeure
approximatif vu le poids important de l’économie informelle au Maroc.
6
- BEL MRHAR Mohamed Amine, L’entrepreneuriat social au Maroc entre les enjeux et les défits.

47
Les grands défis sont :

L’absence d’infrastructures pour cette forme d’entreprenariat :


Dans la région, rares sont les intermédiaires d’appui dont les entrepreneurs sociaux
ont besoin pour se développer et prendre de l’envergure : incubateurs, réseaux
d’investisseurs providentiels, fonds de réplication, etc ... .

Les cadres’ législatifs ET réglementaires sont trop restrictifs : Les


Lois Régissant les marchés financiers’ doivent être modifiées si l’on veut inciter les
fonds d’investissement social à intervenir dans la région. De plus, la législationactuelle
freine l’autonomisation - à travers des modèles hybrides -des ONG, qui restent donc
fortement tributaires des bailleurs de fonds.

Les traditions culturelles et les systèmes éducatifs n’offrent pas un


environnement propice au développement de cette forme
d’entreprenariat : Presque tout le monde s’accorde à dire que la pensée critique et les
compétences analytiques sont essentielles pour bâtir une nouvelle génération
d’entrepreneurs sociaux. Or les écoles de la région n’encouragent pas suffisamment cette
forme de pensée et ne permettent pas aux élèves de développer leurs capacités de
raisonnement. Il faudrait aussi mettre davantage l’accent sur les services communautaires
afin que les entrepreneurs en herbe s’attellent aux difficultés de leurs

communautés pour y apporter des solutions7

De plus les défis auxquels fait face l'entrepreneuriat social sont ceux rencontrés par
les start-ups traditionnelles dans le pays. Le financement est une pierre d'achoppement,
avec des obstacles bureaucratiques, manque de clarté et de la réglementation. Ces
entrepreneurs se trouvent en plus confronter à des Obstacles qui entravent toute
promotion de l’entreprenariat tels que :

48
L’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs demeure confrontée à
la persistance du fléau de la corruption qui lamine l’effort national de promotion de
l’Entreprenariat, affecte le rythme de la croissance, décourage l’investissement et
réduit les opportunités d’affaires.
Les obstacles relatifs à la création des entreprises au Maroc, le premier est lié
au cadre institutionnel et a trait à la bureaucratie et à l’existence de monopoles et de
chasses gardées, le deuxième type est à caractère économique et porte sur le coût des

facteurs et la qualité de la maind’œuvre8.

7-
Social Entrepreneurship: Why is it Important Post Arab Spring?
8
- Nehra AMARA, Zahra RAMADAN, Sonia BOUSHABA ; L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC

49
Tableau 2 : Principaux obstacles que rencontrent les entreprises dans
les différentes étapes de la transition
Etape 1 Etape 2 Etape 2 et 3 Etape 3

FORMEL: fiscalité, la politique d'instabilité / incertitude, les règlements juridiques

• Des douanes et • Les changements • Non-transparence • Trop des permis.


règlement relatifs fréquents de lois. du gouvernement. • Les normes comptables.
au commerce. • L'enregistrement des • droit commercial • L’information.
entreprises d'affaires. • Prestations de • Besoin des conseils
sécurité sociale. spécifiques (marketing,
financière, psychologique).

INFORMEL:

• Attitude du • Corruption. • Trop des contrôles fiscaux.


Gouvernement. • Bureaucratie. • Mise en œuvre de la
• .Mesures anti-corruption. • Comportement de réglementation.
• sécurité des affaires. paiement des clients. • Motivation /qualité
• Manque d'une attitude éthique de la main d'œuvre.

ECONOMIQUE: Financement: accès et le coût

• La stabilité • L'infrastructure physique. • L'infrastructure. • Pénurie de travailleurs


Macroéconomique. • la faible demande • La concurrence qualifiés.
4. Le déve oppemen de ’en repreneur a soc
de produits. a au Maroc • La forte concurrence.
déloyale.
• Inflation. • Prix élevés des intrants. • Les frais de location.
• Fournisseurs. • Les coûts salariaux.
• taux d’enteret élevés. • formation en entrepris e.
AUTRES :

La croissance des

activités dans de

nouveaux marchés.

Source: Entrepreneurship in a Changing Environment: Analyzing the Impact of Transition Stages on SME
Development.

50
5. Attentes et visions de l’avenir :
De nombreux programmes de formation en gestion ont été créés, pour améliorer les
compétences dans les domaines de la comptabilité, de l’étude de faisabilité, du marketing,
mais reste toujours certaines visions à remplir afin de renforcer le processus de
l’entreprenariat.
A. Renforcer la politique publique d’appui à la créationd’entreprise :

Fait partie des premières attentes de la grande majorité des entrepreneurs ; Cette
perspective d’avenir est la voie la plus appropriée pour promouvoir ainsi l’initiative
entrepreneuriale et capitaliser les opportunités importantes qui existent dans ce domaine
au Maroc.
En effet, l’arrivée massive des investisseurs étrangers dans un pays en pleine
croissance et où plusieurs grands chantiers sont en cours de réalisation ou en projet et qui
a une vision d’avenir de sa modernisation économique en est une preuve tangible, dans ce
contexte, ils considèrent que le nouvel entrepreneur a surtout besoin d’encadrement, de
conseils et d’information.

B. Promouvoir l’initiative entrepreneuriale auprès des jeunes :

Les principales mesures qui peuvent aider à promouvoir l’entreprenariat au


Maroc peuvent être réparties en trois catégories.
La première catégorie est relative à l’accompagnement des jeunes à la création de
leur entreprise, elle comprend la création de fonds d’aide et de soutien, la révision de la
fiscalité des PME, l’encouragement à l’investissement par allègement des taxes,
l’amélioration de l’accès au crédit, favoriser l’acquisition de terrain et de locaux
professionnels, l’instauration d’un guichet unique et la création de forums et de
rencontres pour les jeunes entrepreneurs.
La deuxième catégorie porte sur la mise à niveau de la jeune entreprise.
La troisième catégorie de mesures porte sur la sensibilisation des jeunes à
l’entreprenariat, la promotion de la culture entrepreneuriale à l’école et à l’université et le
développement du partenariat international avec les entrepriseset les territoires étrangers.
Ces trois catégories de mesures doivent être soutenues par initiatives visant à
accompagner les jeunes entrepreneurs au cours de toutes les phases de la réalisation de
leurs projets.

51
C. Créer un environnement macroéconomique favorable :

L’importance pour les entreprises de l’existence d’un environnement macroéconomique


incitant à la création d’entreprise et ce à tous les niveaux Institutionnel, économico-
financier et social.

Sur le plan institutionnel, il s’agit de la simplification des procédures pour la


création de l’entreprise, la lutte contre la corruption dans l’administration, la réforme de
la justice, la promotion des droits humains, de l’égalité des chances dans les affaires et
l’adaptation de l’administration au rythme et aux besoins des entreprises.

Sur le plan économico-financier, il s’agit de mettre en place une politique favorisant


la baisse du prix du foncier, la baisse des impôts, l’accès au crédit et l’aide à la
promotion des exportations.

Sur le plan social, il convient de lancer les bases d’une stratégie publique
volontariste d’encouragement de l’esprit d’initiative auprès des jeunes, l’intégration de la
culture de l’entrepreneuriat dans le système d’éducation et de formation, la promotion de
la recherche – développement et la promotion des études prospectives relatives à
l’entreprise.

A cet égard, la perception du rôle de l’Etat chez est révélatrice des problèmes que
rencontrent les nouvelles générations d’entrepreneurs et d’entreprises marocains. La
principale demande est la levée des obstacles majeurs à l’entrepreneuriat, l’appui
financier, l’encadrement, l’accompagnement et la formation, ce qui suggère la mise en
place d’une politique publique multidimensionnelle concertée et coordonnée, avec tous
les partenaires deL’entreprise.

52
D. Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au Maroc :

Pour que l’économie marocaine puisse être compétitive et pour assurer sa


croissance, il importe, d’équilibrer les formes et les types d’entreprise en encourageant, la
création d’entreprises innovantes, en gérant le développement et le transfert d’autres
entreprises.
En tant que le projet de société, la culture entrepreneuriale se doit d’être diffusée
dans tous les milieux, à commencer par les milieux familiaux et scolaires. Il faut
que le savoir-faire entrepreneuriale de l’état marocain facilite le développement des autres
savoirs tels que le savoir-faire, le savoir être, le savoir agir et le «savoir –devenir
entrepreneur».

Conclusion du chapitre :

Aujourd’hui, l’Etat marocain accorde un fort intérêt à l’importance que


peut jouer l’entrepreneuriat socialement responsable dans le développement
économique et social de notre pays. Plusieurs programmes de
développement, de coopération, de financement et d’économie sociale et
solidaire ont été mis en place dans les différents intervenants concernés et
l’INDH contribuent à concrétiser les projets entrepreneuriaux sociaux, les
assister, les accompagnés et leur assurer une bonne gouvernance et veiller a
assurer leur pérennité.

53
Partie 2 : Etude de cas sur l’impact de
l’entrepreneuriat social sur le développement
durable au Maroc :
L’entrepreneuriat social est une activité qui, par définition, constitue un remède aux
mauxsociaux qui ne sont pas résolus de manière adéquate par l’État, la société civile, ou le
marché. Ainsi, nous pourrions nous attendre à une présence accentuée de l’entrepreneuriat
social dans les zones de précarité sociale, des défaillances de l’enseignement et des
services sanitaires et sociaux.
À cet égard, le Maroc en tant que pays en voie de développement constitue un terrain
derecherche adapté à notre problématique de recherche.

Dans cette partie, nous présenterons dans un premier chapitre le cadre


méthodologique denotre
Travail : le contexte de l’étude et la méthode d’approche.
Le deuxième chapitre sera consacré à la collecte des données de l’enquête afin de
comprendre
L’entrepreneuriat social dans le contexte marocain, les principales caractéristiques
des entreprises sociales, contraintes et obstacles rencontrés et facteurs de développement et
par la suite on va Aborder la phase de l’analyse des résultats afin de trouver une réponse
constructive pour notre Problématique : Quel est l’impact de l’entrepreneuriat social
sur le développement durable du Maroc ?

54
❖ Chapitre 1 : Méthodologie de l’étude :
La méthode choisie pour effectuer la présente étude et répondre à notre
problématique de recherche va-être présentée dans ce chapitre. En commençant par la
présentation du milieu d’étude, la population cible et, ainsi que la description de la
méthodologie de l’enquête et les instruments utilisées pour la collecte des informations
nécessaires.

• 1 Contexte de l’étude :
La mondialisation, au-delà des avantages qu’elle peut présenter, a contribué d’une
manière directe à la déstabilisation des systèmes économiques et à l’amplification des
problèmes sociaux, sociétaux et environnementaux (pauvreté, chômage, exclusion sociale,
etc.). L’entrepreneuriat social qui apparaît comme un nouveau modèle favorisant une
économie à finalité sociale, ayant du cœur et promouvant des affaires éthiques mérite
alors, une attention particulière. Il constitue un thème de recherche en pleine d’actualité,
qui connait depuis une vingtaine d’années un essor mondial et suscite un véritable
engouement. Ceci nous a semblé intéressant et pertinent notamment à l’heure du débat sur
l’économie sociale et solidaire et la considération du mouvement associatif Comme acteur
indissociabled’intervention et à la contribution au processus de développement local.

• 2. Cible et méthode d’approche :


2.1. Définition de la population d’enquête

Dans le cadre de notre projet de fin d'études, nous avons mené une enquête sur
l’impact de l’entrepreneuriat social au Maroc. La population de notre étude de recherche
est composée de l’ensemble des associations, coopératives, entreprisessociales,
Auto-entrepreneur et fondations ayant des projets d’entrepreneuriat social au Maroc
(Annexe 1). La taille de l’échantillon de cette population est de 20 structures.

55
2.2. La méthode et les techniques utilisées :
Pour réaliser notre travail et répondre à la problématique, nous avons opté pour la
Méthode quantitative, l’instrument qu’on a choisi pour mener cette étude est le
questionnaire(Annexe 2).

Le questionnaire est élaboré dans le but de faire une analyse sur la contribution de
l’entrepreneuriat social au développement durable du Maroc ainsi que l’impact de COVID 19
sur l’activité des entrepreneurs sociaux, il est constitué de 10 questions et mené par 20
structures différentes.

Les moyens utilisés pour la réalisation de cette enquête sont :

Une application appelée Google Forms qui nous a permet de créer un questionnaire
oùles réponses seront ultérieurement classées et triées.

56
Conclusion du chapitre :

Dans ce chapitre nous avons précisé le contexte d’étude qui s’articule


autour de la contribution de l’entrepreneuriat sociale au développement
durable au Maroc, nous avons aussi déterminé la population de notre étude
de recherche qui se compose de l’ensemble des associations, coopératives,
entreprises sociales, auto-entrepreneur et fondations ayant des projets
d’entrepreneuriat social au Maroc. Ainsi que la détermination de la méthode
choisie pour la réalisation de l’étude et l’obtention des informations utiles
afin de répondre à notre problématique de recherche.

57
❖ Chapitre 2 : Recueil et analyse des données :
Après avoir présenté quelques éléments du contexte de l’entrepreneuriat social au
Maroc, la méthodologie et la présentation des entreprises : les activités, l’objectif de
création… Dans ce chapitre, nous procéderons à la présentation et l’analyse des résultats
qu’on a reçus. Selon la conception de notre questionnaire, nous traitons dans un premier
point le contexte de ces entreprises sociales, l’étude des caractéristiques de ses entreprises
sociales marocaines, les contraintes et obstacles rencontrés et comment ses entreprises
permet de contribuer au développement durable du Maroc.

• La présentation des graphiques et des résultats :


2) Quelle est la forme juridique de votre structure ?
Figure 1 : la répartition des structures interrogées selon leurs réponses sur la forme
juridique :

Entreprise Coopérative Association Auto entrepreneur Fondation Etablissement public

10%

45%

15%

20%

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête.

Les structures interrogées sont composées de cinq catégories de formes juridiques


dont la valeur la plus élevé est celle des associations (45%) en outre les autres structures
sont distribuées entre entreprises (15%) ; coopératives (20%) ; auto entrepreneur et
fondation (5%) et l’établissement public (10%).

58
3) Quel est le principal secteur d’intervention de votre projet
d'entrepreneuriatsocial ?

Figure 2 : la répartition des structures selon leur principal secteur


d’intervention :

6
3 %
Action %
social 26
Soutien aux entreprises %
classiquessanté 6
Enseignement, %
Agriculture, industrie, construction
Environnement
Artisanat 23%
Restauration
Développement des coopératives
26%

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête

Dans cette répartition, la remarque qui mérite une attention particulière est celle de la
prédominance des structures qui interviennent plus dans le social avec 26% de la totalité,
ainsi que dans le domaine de l’enseignement et la santé avec un pourcentage de 26% puis le
domaine agriculture, industrie et construction 23% des structures interrogées. Elles sont
plus dynamiques etactives dans ces domaines par rapport aux autres.

59
4) Quel est la mission générale de votre projet
d'entrepreneuriat social ?
Figure 3 : la répartition des structures selon leur mission générale :

Créer et partager une valeur économique et sociale avec les personnes en


difficultés
Protection de
l’environnement
Favoriser
l'enseignement
Promotion de la culture et de
l’artisanatSoutenir l’économie
classique
Contribuer au développement du territoire et le rendre plus
compétitifAccompagnement des startups à impact social ou
3%
économique développement3% du secteur coopératif
7
% de terroirs au Maroc
Valorisation des produits
30
%

20
%

10
7 %
%
7
% 13
%

Source : Graphique réalisé à partir des données de


l’enquête

D’après ses différentes réponses on peut conclure que chaque structure a une mission qui
la distingue, mais ils ont un objectif commun qui est de contribuer au développement
durable dupays

32
60
5) Votre projet de l'entrepreneuriat social a un impact :

Figure 4 : la répartition des structures selon le type d’impact de leur


projet de l’entrepreneuriat social :

Environnemental Social Economique

21%

36%

43%

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête.

Pour connaitre l’impact de structures interrogées, on a posé cette question qui nous a
informés que 43% ont un impact social, 36% ont un impact économique et 21% ont un
impact environnemental.

61
6) Quels sont les obstacles qui bloquent la croissance de vosactivités ?

Figure 5 : répartition des structures selon leurs défis et


obstacles :
un cadre juridique 3
rigide %
Manque de ressources financières et de
soutien 13
de l'état %

Manque de savoir et de
connaissanceLes procédures
administratives 17
% 54
Effet
Manquede confinnement
des artisans %
jeunes

Etre limité dans le temps

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête

Les obstacles les plus dominant et qui bloquent les activités des structures
interrogées sont le manque de ressources financières et de soutien de l’état (54%), manque de
savoir et de connaissances (17%) et les procédures administratives (13%).

62
7) COVID19, une pandémie qui a touché le monde entier,
est ce quecela a affecté votre activité ?
Figure 6: répartition des structures selon l’affectation par la pandémie:

Ou No
i n

10
%

90
%

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête

La pandémie de COVID 19 a affecté 90% des structures interrogées.

63
8) Si oui comment ça a affecté votre activité ?

Figure 7 : répartition des structures selon l’impact de COVID 19 sur


leurs activités

8
%
Annuler ou reporter un ou plusieurs
événements

Baisse de chiffre d’affaires 20 40


% %
Perte
d’emplois

Les relations avec les autres membres 3


sont %
Suspendues en raison des mesures de
Une baisse des aides
confinement
financières
29
%

Source : Graphique réalisé à partir des données de l’enquête

La plupart des structures ont été obligés de reporter plusieurs événements à l’année
suivante ainsi que la pandémie a conduit à une baisse de chiffre d’affaire de certaines
entreprises sociales.

64
9) Quelles sont les mesures prises pour affronter ce défi
sanitaire ?
La crise sanitaire a porté un coup très dur à la situation économique et social du
Maroc et aura des conséquences qui se feront ressentir sur plusieurs années. Ainsi que cette
pandémie atouché le secteur de l’entrepreneuriat social et pour affronter ce défi sanitaire la
plupart des structures interrogées ont essayé de baisser la production, réduire les charges,
protéger la trésorerie, fidéliser les employés et développer la stratégie et les procédures
ainsi que d’autresstructures ont essayé de développer certaines actions pour venir en aide
aux entrepreneurs en situation difficile et adapté leurs formations par rapport à cette crise
et préparer des nouveaux projets pour l'année prochaine. Alors que d’autre ont assuré la
continuité de leurs activités à distance on utilisant les réseaux sociaux et les sites
internet et aussi proposé des activités éducatives et ludiques pour occuper les enfants à
la maison et faire des études de la situation actuelle pour programmer des activités et
plan à réaliser pour diminuer les dégâts de cette pandémie dans le secteur de leur travail
pour les associations agissant au domaine de l’enseignement et l’éducation.
On ce qui concerne l’Office de Développement de la Coopération qui a appuyé à la
commercialisation des produits des coopératives pour relancer leurs activités
économiques via la mise en place de plates-formes de commerce électronique; annonce
d'un appel au bénévolat pour l'appui des coopératives à mettre en place des logos pour
soutenir leurs capacités marketing; coordination avec les grandes surfaces pour
commercialiser leur produits; permettre aux coopératives d'obtenir les attestations de
certification auprès du Ministère du commerce et l'Industrie et l'Ecole Supérieur des
industries du textile gratuitement pour contribuer la production des masques de protection
en compensation pour l’arrêt de leur activité; lancement de l'initiative solidaire "En
solidarité avec les coopératives" au cours de laquelle des sacs solidaires pleins de
produits des coopératives ont été distribués au profit des familles pauvres cette opération
a été initié comme moyen de trouver des débouchés pour la commercialisation des
produits des coopératives; l'encouragement des administrations, établissements et secteurs
privés à consommer les produits des coopératives dans les divers occasions et
événements; organisation des sessions de formation à distance en collaboration avec Dar
Al Moqawil de Atijari Wafbank.

65
• 2. L’analyse des résultats :
Il s’agit dans cette partie d‘analyser les différentes réponses recueillies auprès de nos
entrepreneurs sociales afin d’obtenir des conclusions pertinentes permettant de répondre à la
problématique de recherche.
• Quel est l’impact de l’entrepreneuriat social sur le développement durable
au Maroc ?
Dans le but de savoir l’impact de l’entrepreneuriat social sur le développement durable
du pays un questionnaire de 10 questions a été établie, mené auprès de 20 structures dont 45%
sont des associations, 20% sont des coopératives, 15% sont des entreprises, 10% sont des
établissements publics, 5% d’auto-entrepreneur et 5% de fondation.
Pour les domaines d’action des interrogés, on trouve que les domaines dominants sont
les actions sociales, l’enseignement, la santé, l’agriculture, l’industrie et la construction, pour
les moins dominant on a l’artisanat, l’environnement, la restauration et le développement
des coopératives.
On ce qui concerne la mission général des structures interrogées on a 30% qui créent
et partagent une valeur économique et sociale avec les personnes en difficultés, 20% qui
contribuent au développement du territoire et le rendre plus compétitif, 13% qui favorisent
l’enseignement, 10% qui travaillent sur la protection de l’environnement, 7% qui
accompagnent des startups à impact social ou économique, 7% qui soutient les entreprises
classiques et qui promeuvent la culture et l’artisanat, 3% qui valorisent les produits de
terroirs au Maroc et qui développent le secteur coopératif.
Pour savoir le type d’impact des projets entrepreneurials de l’ensemble des
structures interrogées on a posé une question de 3 choix, les réponses étaient comme suit :
43% ont un impact social, 36% ont un impact économique et 21% ont un impact
environnemental.
Parlons maintenant des obstacles qui bloquent la croissance des activités de
l’ensemble des structures interrogées, la plupart des entrepreneurs sociaux souffre d’un
manque de ressources financières et de soutien de l’état (54%), 17% ont un manque de
savoir et de connaissance, 13% trouve des difficultés concernant les procédures
administratives tel que l’obtention des papiers qui légalise leur travail et 7 % souffre d’un
cadre juridique rigide.

66
Parmi les 90% des structures qui ont été affecté par la pandémie, 40% d’entre eux
ont été obligé d’annuler ou reporter un ou plusieurs événements, 29% ont connu une
baisse de leur chiffre d’affaires, 20% ont perdu toutes relations avec les autres membres
en raison des mesures de confinement, 8% ont connu une baisse des aides financières.

D’après les réponses retenues de ce questionnaire on peut conclure que le domaine de


l’entrepreneuriat social est très large et que chaque entreprise parmi les répondants travaille
dans un secteur diffèrent et à sa mission principale (les activités sociales, l’éducation, la
santé, l’artisanat, l’agriculture, l’industrie…) et leur but général est de contribuer au
développement du territoire et le rendre plus compétitif ou de protéger l’environnement,
favoriser l’enseignement, soutenir L’économie classique, créer des valeurs socio-économiques
pour les personnes en difficultés tel que les handicapés, les orphelins, les femmes qui
souffre de violence soit conjugal ou autre…

67
Le contexte marocain actuel, ne constitue pas un terrain favorable pour le
développement des entreprises sociales qui peuvent combler les besoins sociaux des citoyens
dans les différentes régions du royaume la plupart des structures interrogées ont été bloqué
par plusieurs obstacles tel que l’accès au financement qui est un défi commun à toutes ces
organisations est particulièrement pour les startups qui adoptent une stratégie
d’externalisation et cherche d’autre marché pour y s’implanter, le manque de soutien et de
suivi : Il s’agit ici en plus de la nécessité d’une assistance technique de base sur la façon de
diriger l’organisation, que ce soit via une meilleure formation en gestion d’entreprise, la
création de partenariats ou un renforcement des compétences en collecte de financement, et
aussi les options juridiques disponibles qui sont limitées pour les entreprises sociales.
Dans ce contexte le modèle coopératif et les associations sont les plus répandues, et
constituent les seules structures viables pour les entreprises sociales Donc, on estime qu’il faut
créer une structure juridique spécialement conçue pour les entreprises sociales est
nécessaire pour que le concept soit accepté et reconnu de plein droit, ni comme entreprise
traditionnelle, ni une Organisation à but non lucratif. N’oublions pas l’impact négatif de la
pandémie sur l’activités des Entrepreneurs sociaux qui ont été obligé d’annuler plusieurs
évènements bénéfiques pour leurs succès ce qui a amené à une baisse de leur chiffre
d’affaire et une perte d’emploi.
Pour faire le lien avec la partie théorique et détecter les caractéristiques du contexte de
l’entrepreneuriat social au Maroc. A partir les données de l’enquête on peut conclure que
l’entrepreneuriat social de toutes ces formes (entreprise, association, coopérative, fondation,
…) a un impact soit économique, social ou environnemental sur le développement
durable du pays et chaque structure a une mission principal qui l’a distingue et l’objectif de ces
entreprises social est de faire des affaires, qui peuvent par la suite répondre à des besoins
sociaux. Mais ces structures doivent rivaliser sur le marché des grandes entreprises de manière
durable. Et en parallèle, elles doivent assurer la pérennité de l’organisation et atteindre les
objectifs socio-économiques ou environnementaux qui sont les principales raisons de sa
création. Mais dans un pays en développement, les obstacles pour devenir un secteur bien
établi et structuré sont souvent grands, et pour faire face à ces obstacles Il faut persévérer,
croire en ses idées, chercher de l'aide en accompagnement ou en financement, pour y
arriver et Il faut toujours anticiper l'intérêt général en prise de décision et mettre en
évidence une diversité d'entreprise.

68
Conclusion du chapitre

D’après ses données en peut conclure que l’objectif de ces entreprises


social est de faire des affaires, qui peuvent par la suite répondre à des besoins
sociaux, Mais ces entreprises qui sont en général des coopératives, association
ou des petites entreprises doivent rivaliser sur le marché des grandes
entreprises de manière durable. Et en parallèle, elles doivent assurer la
pérennité de l’organisation et atteindre les objectifs sociaux ou
environnementaux qui sont les principales raisons de création.

69
Conclusion générale :

Dans ce mémoire, nous avons essayé de comprendre le concept de


l’entrepreneuriat social, ce qui nous a aidés à préciser trois grands traits :
l’entrepreneur social agit comme agent de changement afin de créer et
soutenir de la valeur sociale sans être limité par les ressources qu’il contrôle
présentement et que sa finalité sociale est supérieure à sa finalité
économique, l’innovation comme facteurs majeurs du changement social,
recherche des projets et des idées qui sont durable et d’une efficacité
économique pour poursuivre la mission sociale, Ainsi, nous avons essayé de
comparer l’entrepreneuriat classique qui sert à maximiser le profit de ces
actionnaires avec l’entrepreneuriat social qui permet de créer du changement
social, économique et environnemental. Et pour bien comprendre
l’entrepreneuriat social il faut le structuré dans le temps et préciser son
évolution historique. Aussi, nous avons traité le concept de l’entreprise
sociale et celui du développement durable qui sont en liaison avec le concept
vague de l’entrepreneuriat social. Dans un autre point, nous avons traité les
concepts voisins de l’entrepreneuriat social tels que, le business model, la
responsabilité sociale de l’entreprise, les organisations non gouvernementales
afin de faire une distinction entre ces termes et celui de l’entrepreneuriat
social. Dans une autre section on a essayé de déterminer cinq catégories
principales d’acteurs de l’entrepreneuriat social qui sont les entreprises
sociales, les entreprises classiques, les réseaux d’accompagnements, les pouvoirs
publics et les réseaux privés de financement.
Dans le deuxième chapitre nous avons étudié l’entrepreneuriat social
dans le contexte marocain son apparition et développement, son impact
économique et social sur le pays, ses défis et obstacles ainsi que l’impact de

70
covid 19 sur l’économie nationale.
Dans notre partie empirique, nous avons choisi le contexte marocain
comme terrain d’étude. Et d’après les réponses reçues et les données qu’on a
sur l’entrepreneuriat social au Maroc, et les caractéristiques soulevées dans la
partie théorique, nous avons conclu qu’il y a une diversité des entreprises et
de différentes structures ayant des projets d’entrepreneuriat social diverses et
importants intéressés dans tous les domaines sociaux, économiques ou
environnementaux, et n’oublions pas que le Maroc fait partie des économies
informelles, les dépenses étatiques sur le secteur social sont très faible, le
fonctionnement du marché et plutôt social, car on trouve que la majorité des
entreprises sociales dans le territoire marocain essayent d’assurer la
prestation des services de bases que l’Etat marocain ne parvient pas à fournir
à ces citoyens, tels que l’éducation, l’emploi et la santé.
Nous concluons que le domaine de l’entrepreneuriat social, est un
domaine combattant, qui travaille sur tous les dossiers qui touchent à son
territoire et au cadre de vie du citoyen. Fort de ses
Compétences et de l’expérience de ses membres il fait des propositions
et interpelle les autorités dans la plupart des domaines d’interventions qui
touchent le sociale, la culture, l’environnement, le patrimoine, et la santé.
L’entrepreneuriat social a pour but l’accompagnement social de la société, elle
vise à favoriser leur développement personnel ainsi que leur intégration dans la
société en tant que citoyens actif et solidaires.

71
Bibliographie :

• Amina Omrane, (2010), article « L’entrepreneuriat social et le développement


durable »

• ASLI AMINA, (2013) : « L’entrepreneuriat social au Maroc, Perception et pistes


dedéveloppement »

• Aziz drej, Fouad benseddik (2017) « La responsabilité sociale des entreprises au


Maroc »

• BADDOO, Samuel Kenneth et Kwasi Amano, (2011-2012) mémoire: « l’ES au


Maroc lesenjeux et les perspectives »

• BEL MRHAR Mohamed Amine, (2013-2014) mémoire : « L’entrepreneuriat social


auMaroc entre les enjeux et les défis ».

• Gardin, Laurent, Laville, Jean-Louis, Nyssens, Marthe (2012) : «


Entreprise sociale et insertion : Une perspective internationale ».

• Hamza el fasiki. (2011): « Social entrepreneurship: Meaning, Challenges and


Strategies»
• Ilias Majdouline et Jamal Elbaz (2017) : « complexité et perception des effets
socio- économiques de l’entrepreneuriat social : cas des entreprises sociales au sud
du Maroc

• Juliette BROSSARD (2009-2010) : «mémoire sur le Business Model et


Entrepreneuriatsocial »

Kaoutar EL YAMANI, Khalid ROUGGANI, Nabil BOUAYAD AMINE.


(2019) :
« L’entrepreneuriat social au Maroc, un levier du développement durable.

• Lahbib abdelouhab. (2015): mémoire « Contribution à l’étude des enjeux et défis


del’entrepreneuriat social dans les pays en développement ».
• Naïssan LEMJID,(2013) Culture Entrepreneuriale II « Entrepreneuriat social ».
• Rahal El Mekkaoui (2020);L’économiste : «Covid-19: Quels impacts et quelle sortie
decrise »

72
TABLES DES MATIERES
PAGE DE GARDE …………………………………………………………........1
REMERCIEMENT ………..………………………………….……………..…..2
LISTE D’ABREVIATION …..……………………………………………...…..3
SOMMAIRE …….………....……………………………….………………..…..4
INTRODUCTION GENERALE …………………………………………….….5
PARTIE 1 : L’entrepreneuriat social orienté vers le développement durable.8
CHAPITRE 1 : Généralité sur le concept de l’entrepreneuriat social ….…....9
1 : Définition de l’entrepreneuriat social ……………….……….……………...9
1-1: L’entrepreneuriat et l’entrepreneur ……………………..……..……...………9
1-2: Définition de l’entrepreneuriat social ……..…………………………….…...11
1-3: Comparaison entre l’entrepreneuriat social et l’entrepreneuriat classique ..…13
2 : Historique et genèse de l’entrepreneuriat social ……………………………16
3 : Les concepts de l’entrepreneuriat social ……………………………...……..18
4 : Les concepts voisins de l’entrepreneuriat social ……….……………………22
4-1: Le social business………………….………………………….……………….22
4-2 : Les organisations non gouvernementales ….………...………..………….…..22
4-3 : La responsabilité sociale des entreprises………………………………….…..23
5 : Les acteurs de l’entrepreneuriat social…………………...………………......23
5-1 : Les entreprises sociales …………………...…………...…………….……..…24
5-2 : Les réseaux privés de financement ………………………………………..…..27
5-3 : Les entreprises classiques …………………………...………………....…..….28
5-4 : Les pouvoirs publics ………………………………………………….……….30
5-5 : Les réseaux d’accompagnement ……………………….……………...……....31
6 : L’impact de COVID 19 sur l’entrepreneuriat social …………….…………..33
CHAPITRE 2 : L’entrepreneuriat social et le développement durable au Maroc
1 : L’apparition de l’entrepreneuriat au Maroc ………………………………....36
2 : Le concept du développement durable …………...…………………………...41
3 : L’impact de l’entrepreneuriat et sa contribution au développement durable
au Maroc ………………………………………………………………………….. 44

73
4 : Les défis et visions de l’avenir de l’entrepreneuriat social ……………..…..47
5 : Attentes et visions de l’avenir ………………….…………………….....…….51
PARTIE 2 : Etude de cas sur l’impact de l’entrepreneuriat social sur
le développement durable au Maroc ……………………………....54
Chapitre 1 : Méthodologie de l’étude …...…………………………………….….55
1 : Contexte de l’étude …………………………………………………………….55
2 : Cible et méthode d’approche ………………………………………………….55
Chapitre 2 : Recueil et analyse des données…………………………………...….58
1 : Présentation des graphiques et des résultats ……………………………...….58
2 : L’analyse des résultats ……….………………………………………….…….66
CONCLUSION GENERALE………………………………………….........…….70
BIBLIOGRAHIE……………………………………...……………………………72
TABLES DES MATIERES……………………….……………………….………73
ANNEXES……………………………………………………..……………………75

74
75
Annexes : Présentation du questionnaire :
Dans le cadre de notre projet de fin d'étude qui traite le sujet de
l'entrepreneuriat social au Maroc,nous avons réalisé ce guide d'entretien afin de
préciser l’impact de l’entrepreneuriat social sur la société et l’économie
marocaine et comment la pandémie du COVID-19 a affecté l'activité des
entreprises sociales marocaines. Ce questionnaire ne vous prendra que
quelques minutes à remplir emerci d’avance.

1- Quel est le nom de votre structure ? *


………………………………………………………………..
2- Quelle est la forme juridique de votre structure ?
*Une seule réponse possible
Entreprise
Association
Coopérative
Mutuelle
Organisation
Fondation
 Autre :
……………………………………………………………………………

76
3- Quel est le principal secteur d’intervention de votre projet
d'entrepreneuriat social? *Plusieurs réponses possibles.
Action sociale
Soutien aux entreprises classiques
Enseignement, santé
Agriculture, industrie, construction
Environnement
Autre
:………………………………………………………………………

4- Quel est la mission générale de votre projet d'entrepreneuriat


social? *Plusieurs réponses possibles.
Créer et partager une valeur économique et sociale avec les personnes en
difficultés
Protection de l’environnement
Lutte contre la déperdition scolaire
Promotion de la culture et de l’artisanat
Soutenir l’économie classique
Contribuer au développement du territoire et le rendre plus compétitif
Favoriser l’enseignement
Soutenir l’économie classique
Autre
:…………………………………………………………………………

5- Votre projet de l'entrepreneuriat social a un impact: *


Plusieurs réponses possibles.
Economique
Social
Environnemental

77
6- Quels sont les obstacles qui bloquent la croissance de vos
activités ?
*Plusieurs réponses possibles.
Un cadre juridique rigide
Manque de ressources financières
Manque de soutien de l'Etat
Manque de savoir et de connaissance
Les procédures administratives
Autre
:………………………………………………………………………

7- COVID19, une pandémie qui a touché le monde entier, est ce que cela a
affectévotre activité ?

Oui
Non

8- Si oui comment ça a affecté votre activité ?


*Plusieurs réponses possibles.

Annuler ou reporter un ou plusieurs événements


Baisse de chiffre d’affaires
Perte d’emplois
Les relations avec les autres membres sont suspendues en raison desmesures de
confinement
Une baisse des aides financières
Autre:……………………………………………………………………..

9- Quelles sont les mesures prises pour affronter ce défi


sanitaire ? *

……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………

Une seule réponse possible

78

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