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Introduction générale :

Face aux diverses fluctuations du champ des devises, l'environnement bancaire est devenu
très instable et fragile. Face à ces diverses turbulences, les banques sont de plus en plus
menacées par divers risques qui affectent leurs activités et leur position sur le marché
financier.

En conséquence, l'économie tunisienne est affectée par de nombreuses vulnérabilités qui


menacent sa croissance. La forte croissance de la Tunisie indique une croissance de 1,1% en
2019. Les déficits budgétaires à long terme et la grave dépression du dinar ont contribué à la
dette publique. Dans un contexte social difficile, il est urgent d'adopter et de mettre en œuvre
rapidement des réformes établies de longue date pour ramener la croissance au niveau
souhaité.

L'une des solutions consiste à atteindre la croissance économique attendue et à créer et


développer des PME. Ainsi, l'Etat tunisien a créé une banque dédiée au financement des
microprojets, qui est BTS BANK depuis 1995

Ensuite, on peut poser une question sur la façon dont BTS BANK évite les risques tels que le
risque de crédit, c'est-à-dire comment évaluer le risque de non-remboursement par ses clients.

De ce fait, ce rapport développera un modèle de scoring pour permettre à BTS de


discriminer le crédit.

Par conséquent, nous organisons le rapport dans les trois chapitres suivants:

Dans le premier chapitre, nous avons évoqué la mise en place du BTS banque, dans le
deuxième chapitre, nous avons présenté le risque bancaire, les différentes méthodes de gestion
des risques et les méthodes théoriques de mesure du risque de crédit. Enfin, le chapitre 3
présentera spécifiquement les cas pratique qui présentent l'analyse d'échantillon et les
classements des clients d'après la méthode approuvée menés dans le BTS.

1
Chapitre1 : Présentation de la BTS
BANK (Banque)

2
Section 1 : Création et Historique de la Banque

La Banque tunisienne de solidarité a été fondée par la tenue de son assemblée générale
fondatrice le 22 décembre 1997. Le gouvernement tunisien a pris une décision le 21 mai 1997
et a commencé ses activités en mars 1998.

C'est la première banque de dépôt spécialisée dans le financement par financement direct
ou via l'Association de Micro finance (AMC) pour des microprojets dans différents secteurs
d'activité: petit commerce, agriculture, artisanat et services.

Cette dernière est une banque mondialiste et inclusive qui intègre toutes les entités
économiques et sociales. C'est un mécanisme étatique et un levier de développement.

BTS est une banque de dépôt régie par la loi bancaire tunisienne n ° 2016-48, qui a la
forme juridique d'une société anonyme.

Son capital social s’élève à un montant de 60 millions de dinars libérées en totalité a la


souscription dont:

 27.6 MDT (46%) des actions sont détenues par le secteur privé

 32.4 MDT (54%) des actions sont détenues par l’Etat et quelques entreprises
publiques.

Section 2 : Organigramme

L’organigramme de la Banque est composé d’un Conseil d’Administration qui se compose


d’un président du conseil et des organes d’administration(comité d’audit, comité des risques,
comité de nomination et rémunération, commission interne de contrôle des marchés, organe
permanent de contrôle de la conformité, comité de contrôle de conformité des normes
bancaires islamiques ) en suite on trouve le Directeur Général assisté par un DGA et rattacher
par l'Organes de la Direction Générale (Comité Interne de crédit, Comité Interne de
financement Islamique, Comité de contrôle de cohérence interne, Comité de Trésorerie,
Comité de la Sécurité du système d'information, Comité des orientations stratégiques de
communication et de formation) , Secrétariat permanent de la commission interne de contrôle
des marchés , Département Audit Interne et Inspection , Division des Risques , Bureau des
relations avec le Citoyen, Division Contrôle de Gestion . Le DGA chargé du développement
et de l’exploitation gère les agences et quatre départements : département de l’informatique,

3
département du recouvrement, département de crédit et financement, et département des
opérations financières de la trésorerie dont chacun de ces derniers est compose des sous
division différents.

4
5
Section 3 : l’activité de la Banque

Les activités de la banque se composent de deux parties:

 Financement direct

BTS Bank fournit des fonds pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les projets
dans différentes industries selon l'histogramme:

Source : https://www.bts.com.tn/statistiques-mensuelles-de-la-bts/

Tous les financements directs de la banque sont garanties soient par le FNG à l’hauteur de
90% ou par l’ETAT à hauteur de 100%.

La Banque a pu mobilier ces dernières années, des diverses lignes de financement en une
de jouer le rôle qui lui a été alloué pour le financement de l'économie et particulièrement les
clients diplômes et dépourvus de garanties réelles, financières et personnelles. Les lignes de
financement sont ainsi détaillées à titre d'exemple:

6
- Le programme Quatary Friendship Fund (QFF)

«Etabli en 2015 entre la BTS et le QFF, il vise à améliorer la création du microprojet et des
petites entreprises (TPE) au sein de 14 gouvernorats de l’intérieur tel que ; Béja, Gabes,
Gafsa, Jendouba, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, Siliana, Tataouine, Tozeur, Zaghouan,
Kébili, le Kef et Médenine. Ce programme a pour objet principal le développement du tissu
économique et social dans les zones de l’intérieur. »1

- Le programme LFC

«Créé en 2015 et qui a pour objectif principal d’accélérer le rythme de création de projets et
de l’emploi. Il est orienté vers tous les secteurs de l’économie et le financement couvre le
territoire national. »2

- Le programme de promotion de l’entrepreneuriat féminin,

«La BTS établie une convention-cadre avec le ministère de la Femme, de la Famille et de


l’Enfance en vue d’exécuter un programme qui vise la promotion de l’initiative féminine pour
le lancement de microprojets et de petites entreprises. En effet, les dotations accordées par le
ministère de la femme sont destinées à couvrir l’apport propre à concurrence de 20% du coût
d’investissement, le reste 80% sur les ressources de la banque.»3

- Le programme national BTP

« En faveur des diplômés de l’enseignement supérieur qui vise à inciter et à motiver les
jeunes diplômés de l’enseignement supérieur à lancer des microprojets et des petites
entreprises. Il est établi et exécuté en collaboration technique avec le ministère de
l’Equipement de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire et en partenariat financier avec
le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi. L’objet de ce programme est le
financement de 100 TPE dans le domaine des travaux publics dans tous les gouvernorats du
pays avec une somme de 13 millions de dinars. »4

1
Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK
2
Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK
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Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK
4
Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK

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- Le programme de partenariat avec le PNUD,

«Il est appliqué pour la région du sud du pays principalement pour les gouvernorats de
Tataouine, Médenine, Kébili et Tozeur. »5

- Le programme de Finance Islamique « Yes_Tu»

«Permet de promouvoir des projets d’investissement surtout dans les créneaux porteurs. Il
permet aussi de répondre à des besoins spécifiques d’une catégorie de clientèle optant pour les
principes de la finance islamique. Les secteurs corresponds à ce programme sont :
l’agriculture, les petits métiers, l’artisanat, les services et le commerce. Ce programme a été
démarré par le produit islamique « Mourabaha ». »6

- Le programme « Vert » :

« Il s’inscrit dans le cadre de l’économie verte et qui a pour rôle de financer les micros-
entreprises individuelles dont le coût d’investissement atteint le 150 milles dinars et qui
apportent une forte valeur ajoutée dans le domaine du secteur vert.»7

- Fonds INTILAK :

Le fonds de dotation «Intilak» a été lancé à la BTS le mercredi 19 octobre 2011. Il s’agit
d’un mécanisme mis en place par le Ministère des finances, le Ministère des affaires sociales,
le Ministère de la formation professionnelle et de l’emploi et le Ministère du développement
régional pour financer l’esprit d’entreprise.

Ce compte est conçu pour aider les sponsors qui ont obtenu des accords préliminaires de
financement de projet de BTS à fournir les fonds auto-levés nécessaires pour mener à bien
leurs plans de financement de projet, et pour y parvenir en accordant un crédit équivalent à
leurs propres fonds.

Ces promoteurs auront l'opportunité de ne rembourser la dotation "Intilak", qu'après s'être


acquittés du montant du crédit d'investissement de leurs projets. Le remboursement se fera
alors, sans taux d'intérêt, sur une période maximale de cinq ans.

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Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK
6
Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK
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Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK

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- FONAPRAM:

Le Fond National de Promotion de l’Artisanat et des petits Métiers - FONAPRAM - est l'un
des outils mis en œuvre pour permettre aux promoteurs de créer des comptes et de créer eux-
mêmes de nouveaux projets, ou de développer des petites et moyennes entreprises opérant
dans le domaine de la production et services, et de promouvoir la coopération avec l'artisanat
et les petites industries et depuis sa création en 1982 et fin 2009, le FONAPRAM a financé 56
991 projets pour un coût total de 673 887 millions de dinars, dont 37 012 projets financés par
la Banque nationale de solidarité (BTS). Le projet a été formé en 1998 depuis sa création. La
principale source de financement des projets du FONAPRAM est proche de 98%.

 Financement indirect :

Lorsqu'on parle ici de micro finance, BTS BANK fournit également des fonds aux
associations avec une totale autonomie de gestion, c'est-à-dire aux associations AMC
(association de micro crédit) qui doivent traiter les demandes de crédit et avoir un pouvoir de
décision indépendant de la banque. Face aux litiges et aux problèmes de recouvrement,
l'association doit également prendre ses responsabilités.

La relation entre une banque et son association peut être assimilée à une relation de sous-
traitant: la banque fixe les modalités d'action et conditions d’éligibilité, et l'association doit
décider des prêts, assurer le bon recouvrement, et d'assurer la supervision et le suivi des
emprunteurs tout au long de la période de crédit.

Le taux d'intérêt fixé par l'Association pour les emprunteurs est de 5% (hors commissions).

La garantie FNG (fond national de garantie) couvre tous les financements et le montant
maximum de la garantie est de 90% du montant du prêt.

Section 4 : Les partenaires

Forte de sa bonne réputation et de sa riche expérience, BTS BANK a gagné la confiance de


certains bailleurs de fonds qui ont apporté un soutien sous la supervision et les conseils
d'entrepreneurs:

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4-1- Les partenaires non financiers :

Ils sont partenaires pour accompagner la Banque mondiale dans l'identification des secteurs
porteurs, la recherche de projets, l'assistance technique et le suivi des projets, en particulier:

«  ANETI : Agence National de l’Emploi et du Travail Indépendant

 UNOPS

 Structure agricole pour les projets agricoles

Office de développement

 Centres d’affaires

 API : Agence de Promotion de l’Industrie

 Universités

 CONNECT

 Organisations professionnelles et associatives »8

4-2- Les partenaires financiers:

Ils sont constitués de bailleurs de fonds qui interviennent pour financer des projets en
gérant des lignes de financement destinées à financer certains prêts dans des conditions et des
modalités spécifiques:

«  Fonds national de l’emploi

 PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

 ONA : Office National de l’Artisanat

 BID : Banque Islamique de Développement

 QFF : Quatary Friendship Fund

 L’ETAP et certaines sociétés pétrolières dans le cadre de démarche RSE

FADES : Fonds Arabe de Développement Economique et Social

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www.bts.com.tn

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 PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

 CPG

 Ministère de la Femme de la Famille et des Personnes Agées

 Ministère des finances »9

Section 5 : Population cible

Le bénéficiaire est une personne physique ou morale ayant des qualifications professionnelles,
scientifiques ou professionnelles, sans financement ni garanties bancaires, notamment:

 Les diplômés de l’enseignement supérieur

 Les diplômés de la formation professionnelle

 Les personnes à la recherche d’une réinsertion professionnelle

La répartition des crédits par genre fait ressortir ce qui suit :

Source
: https://www.bts.com.tn/statistiques-mensuelles-de-la-bts/

Section 6 : Objectifs de la Banque


9
www.bts.com.tn

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 L'inclusion financière des jeunes manque de réelles garanties financières, c'est pourquoi
les banques peuvent accorder aux particuliers.

 Créer des opportunités d'emploi dans différents secteurs économiques (agriculture,


artisanat, tertiaire, etc.) et à l'échelle nationale (zones rurales et urbaines).

- Le nombre des crédits dans le 1er trimestre 2019 par secteurs économiques :

« MICOR PROJETS 1ER TRIMESTRE 2019 » 10

SECTEUR Nombre de crédits


Agriculture 108
Petits Métiers 690
Services 919
Artisanat 199
Total 1 916

 Financer de petits projets pour des personnes ayant des qualifications professionnelles
mais ne disposant pas des financements et garanties suffisants requis par le système bancaire
traditionnel.

 Contribuer aux efforts du pays pour lutter contre diverses formes de marginalisation et
d’exclusion en soutenant de petites initiatives et en promouvant le travail indépendant.

 Contribuer à la diffusion de l'initiative, à la responsabilité du financement et à la valeur du


travail, telles est les premières priorités de tout développement durable.

Section 7 : Les conditions de financement des crédits BTS BANK

Etre âgé entre 20 et 65 ans ;

Avoir une prolifération dans le domaine du projet ;

Avoir un esprit d’initiative et une bonne moralité ;

Disposer une qualification professionnelle, un diplôme de formation ou tout autre certificat


d’aptitude professionnelle, ou scientifique attestée par un diplôme universitaire ;

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www.bts.com.tn

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Dépourvu des moyens financiers suffisants ni de garanties réelles permettant l’accès aux
sources existantes de financement ;

Présenter un projet rentable et disposer d’un marché ;

Se consacrer entièrement à la gestion du projet ;

Présenter un projet réalisable, économiquement viable et générateur de revenus ;

Coût du projet peut atteindre les 150 mille dinars pour les promoteurs de l’enseignement
supérieur et il est plafonné à 100 000 dinars pour les autres catégories.

Par conséquent, ces conditions indiquent clairement que la banque accorde des prêts sur la
base de normes simples et transparentes, qui ne prennent en compte que la qualité du
promoteur (son expérience ou ses qualifications professionnelles ou scientifiques, sa capacité
entrepreneuriale et son esprit d'entreprise) Et les activités liées à son projet (activités rentables
générant des revenus permanents).

Ainsi, sur la base de ces critères de sélection, le BTS assure l'égalité des chances à une
large clientèle (hommes et femmes), majoritairement composés d'artisans qualifiés et de
jeunes diplômés, tout en accordant une attention particulière aux catégories sociales les plus
défavorisées, comme les personnes handicapées, en quête de réinsertion professionnelle

Section 8 : Les crédits accordés par la Banque

Les concours BTS est principalement fournie sous forme de crédit à court ou moyen terme
à des personnes physiques, des personnes morales et des sociétés unipersonnelles pour
financer l'équipement, le matériel roulant, des cheptels, le développement, les besoins de
liquidité, etc. Ils peuvent prendre la forme d'engagements signés, de financement de marchés
publics, ou d'autorisation de certaines activités: Agent immobilier, Agent de publicité, Agent
Général….

BTS est au service de l'entrepreneuriat grâce à une large gamme de services de crédit et de
services financiers et non financiers. Ces services sont généralement détaillés comme suit:

« Tableau 1:Les évolutions de financement durant les années 2015/2019 » 11

11
www.bts.com.tn

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2015 2016 2017 2018 2019
Les nombres des crédits 11021 12731 13165 11442 11686
Les montants des crédits 115,3 157,9 164,4 154,605 166,156
(MD)
Les courts des projets (MD) 155,2 217,2 231,2 208,399 238,153

Source : Rapport annuel de fin 2019 de la BTS BANK

Les types des crédits :

 Crédit d’investissement : Il s'agit d'un prêt à moyen terme émis dans un délai de 36 à
84 mois pour l'achat de matières premières, de matériel agricole, de matériel roulant
entrant dans le cadre de la création ou de l'extension du projet. Le crédit fait partie du
financement d'activités artisanales, agricoles ou industrielles.

 Crédit de gestion : Ce sont les crédits accordés dans les opérations de l'entreprise. Il
s'agit de prêts à court terme pour répondre aux besoins de fonds de roulement, de
financement de stocks, etc. Ces crédits sont appelés crédits FDR.

Section 9 : les phases de réalisation d’un crédit BTS

1- Phase réception :
a- Enregistrement du dossier sur un registre
b- Enregistrement des données dans l’application informatique Unibank
2- Phase étude :
a- Consultation « SED » au niveau de la Banque centrale de Tunisie (en cas des
impayés le demande sera rejetée)
b- Entretien avec le promoteur (visite sur terrain en cas d’extension)
c- Elaboration d’un schéma de financement (en cas d’avis favorable) et les conditions
d’octroi (% autofinancement et durée de crédit, période de grâce et périodicité)
d- Transfert de la proposition de financement à la comite de crédit
3- Phase réalisation du crédit (en cas de validation de la proposition)
a- Notification du client et on demande les pièces suivantes :
- Versement de l’autofinancement
- Contrat de location

14
- Des devis définitifs
- Ouverture d’un compte postale ou bancaire
- Ouverture d’une patente (si nécessaire)
b- Visite du local (si le projet nécessite un local)
c- Elaboration du contrat de crédit
d- Réception des lettres fournisseurs
e- Constat du matériel
f- Règlement des fournisseurs

15
Chapitre 2: les crédits bancaires

16
Section 1 : Les risques bancaires

1-Les risques bancaires :

L'activité principale de la banque est d'émettre des prêts. Il y a de nombreux risques dans sa
relation avec les clients : impayés, pertes, inactivité, transactions frauduleuses... Lorsque ces
risques se matérialisent, ils se traduiront par des coûts ou des pertes d'opportunités très
importantes.

Par conséquent, les établissements de crédit et les banques doivent mettre en place des
systèmes d'analyse, de mesure et de suivi des risques pour assurer une évaluation et un suivi
appropriés des risques générés par les établissements de crédit ou les banques, en particulier
les risques de taux d'intérêt mondiaux, de liquidité, de règlement et de fonctionnement du
crédit de marché.

a- Le risque de marche :

«On entend par risque de marche, les risques de pertes qui peuvent résulter :

- Des fluctuation des prix sur les titres de transaction et de placement tels que définis par les
normes comptables et sur tout autre instrument financier prévu par la réglementation en
vigueur.

-Ou des positions susceptibles d'engendrer un risque de change, notamment les opérations de
change au comptant ou à terme »12

b- Le risque de liquidité :

«Le risque de liquidité s'entend comme le risque pour l'établissement de crédit et la banque
de ne pas pouvoir s'acquitter, dans des conditions normales, de leurs engagements à leur
échéance.

Le dispositif de contrôle du risque de liquidité doit permettre de s'assurer que


l'établissement de crédit et la banque sont en mesure de faire face, à tout moment, à leurs
exigibilités et d'honorer leurs engagements de financement envers la clientèle.

12
Circulaire N°2006-19

17
Les établissements de crédit et les banques doivent évaluer l'adéquation de leurs fonds
propres en fonction de leur profil de liquidité et de la liquidité des marchés sur lesquels ils
opèrent.»13

c- Le risque opérationnel :

«Le risque opérationnel se définit comme étant le risque de pertes résultant de carences ou
de défaillances attribuables à la conception, à l'organisation et à la mise en œuvre des
procédures, aux erreurs humaines ou techniques ainsi qu'aux événements extérieurs. La
définition inclut, entre autres, le risque juridique mais exclut les risques stratégiques et de
réputation. »14

d- Le risque de crédit :

Comme toute entreprise, les établissements de crédit sont également confrontés à divers
risques pouvant conduire à la défaillance et à la faillite, le principal risque étant le risque de
crédit.

C'est parce que le crédit est une attente de revenus futurs, ou la possibilité que les revenus
n'apparaissent pas.

Ce type d'événement est appelé risque de crédit, et une fois qu'il se produit, il entraînera des
pertes financières pour la banque.

«Le risque est encouru en cas de défaillance d'une contrepartie ou de contreparties


considérées comme un même bénéficiaire au sens de la réglementation en vigueur »15

Sur le marché financier, le risque de défaut de remboursement est évalué à travers une prime
de risque, qui représente la possibilité d'un risque de crédit de change, car il affectera la valeur
de marché de ces titres.

Il convient de noter que les paiements par défaut ne sont pas la seule raison qui affecte la
valeur des actifs financiers.

En effet, par exemple, l'augmentation de la probabilité de défaut due à la détérioration de la


perception des emprunteurs affecte également la valeur des actifs tels que les portefeuilles de
prêts.
13
Circulaire N°2006-19
14
Circulaire N°2006-19
15
Circulaire N°2006-19

18
Les banques tiennent toujours compte du risque de crédit, qui est principalement dû à
l'incertitude de la perte.

Par conséquent, le but ultime d'un modèle de risque de crédit est de modéliser la distribution
des pertes futures dans un laps de temps donné.

Pour les événements par défaut, différentes normes et techniques combinant calculs et
intuition d'experts peuvent être utilisées pour évaluer les risques.

Après l'évaluation, l'entreprise disposera de différentes méthodes de protection pour


minimiser ce risque.

Section 2 : Gestion de risque de crédit

1) Le Comité de Bâle :

Les gouverneurs des principales banques centrales ont créé le Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire en 1974. Ce dernier est composé de 28 pays industrialisés (Afrique du Sud,
Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du
Sud, Espagne, Etats-Unis, France, Hong Kong, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Luxembourg,
Mexique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Suède, Suisse, Turquie, Union
européenne) afin d'améliorer l'efficacité de la surveillance prudentielle , renforçant ainsi la
robustesse du système financier mondial.

a- L’accord de Bâle 1 (Le ratio cooke) :

Adopté par le Comité de bâle en 1988 et repose sur un système de pondération du risque de
crédit. Le ratio Cooke définit les exigences de fonds propres minimales qu'une banque doit
détenir pour faire face aux risques de contrepartie.

Compte tenu de sa simplicité et de sa facilité de mise en œuvre, ce ratio a été adopté par
les pays du «G10» avant d'être universellement adopté.

Le ratio de Cook est le ratio de solvabilité d'une banque et fixe une limite à l'encours
pondéré des prêts accordés par les institutions financières sur la base des fonds propres de la
banque.

19
Ce dernier implique la relation entre les fonds propres réglementaires d’un établissement
financier et l’ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne pouvait pas être
inférieur à 8%.

Fonds propres
Ratio cooke = Risque encourus > 8%

Cependant, face à la complexité de la technologie bancaire, le Cook Ratio présente


certaines lacunes car il ne prend pas en compte les risques de marché et les risques
opérationnels.

b- L’accord de Bâle 2 :

Afin de remédier aux faiblesses constatées dans l'accord Bale 1 et de faire face à la forte
incidence des crises financières, le Comité Bale a adopté un nouveau règlement basé sur trois
piliers :

Source :https://www.youtube.com/watch?
v=vslXbS3ZeAg&ab_channel=Gestiondesrisques , Le Comité de Bâle YouTube

 Pilier 1 : Ratio de solvabilité (Ratio McDonough)

20
Il s'agit d'une réforme du ratio de Cook, qui est passé d'une méthode purement quantitative
et fixe de calcul des fonds propres réglementaires à une méthode plus qualitative et plus
sensible à la nature intrinsèque de l'activité bancaire.

En plus, le concept de risque a été étendu à trois domaines: le risque de crédit, le risque de
marché et le risque opérationnel.

Cependant, le risque de crédit domine toujours car il monopolise 85% de la ration de


McDenough, tandis que le risque opérationnel est de 10% et le risque de marché de 5%.

Calcul du ratio final

Fonds propres reglementaires


Ratio Mac Donough = > 8%
( Risque de credit+ Risque de marc h é + Risque Operationne l )

 Pilier 2 : (Processus de surveillance prudentielle) :

Renforcer l'autorité des autorités compétentes pour leur permettre d'augmenter les
exigences hypothécaires ou de procéder à des examens personnalisés des établissements
bancaires. Cette revue est réalisée en examinant les procédures et modalités internes
d'allocation des fonds, ainsi que les exigences réglementaires.

Pilier 3 : (Discipline de marché) :

Les établissements bancaires ont été tenus de publier des informations complètes sur leurs
risques, leurs méthodes de gestion et l'adéquation de leurs fonds propres.

Ce troisième pilier apporte une contribution importante au renforcement de la discipline de


marché en termes de transparence et d'élimination de l'aléa moral.

c- L’accord de Bâle 3 :

La crise financière met en évidence les lacunes et les carences du système Bâle 2. Afin de
résoudre les lacunes constatées dans les accords Bale 1 et Bale 2 et d'éviter de nouvelles
défaillances bancaires, le Comité de Bâle a proposé quatre mesures principales:

- Renforcer les fonds propres en améliorant la qualité du capital de base des institutions
bancaires.
- Changer le ratio de levier pour arrêter la frénésie de la dette bancaire.
- Créer des «coussins contra cycliques» pour les utiliser en temps de crise.

21
- Ajuster la liquidité en appliquant deux ratios: le ratio court terme (Liquidity Coverager
Ratio: LCR) et le ratio long terme (Net Stable Funding Ratio: NSFR).
2) La gestion actif-passif (ALM) :

La gestion actif-passif, également appelée ALM (Asset and Liability Management), c'est
une méthode proposée par les institutions financières anglo-saxonnes lors de conférences de
gestion des risques dans les années 1970 et est devenue un élément important d'une gestion
financière efficace. Cela nous permet notamment de comprendre et de limiter les différents
risques bancaires, plus précisément les risques de liquidité, les risques de change, etc.

a- Les objectifs de la fonction ALM :

 La gestion ALM consiste à s'assurer des équilibres de bilan, c'est-à-dire équilibrer les
ressources (dépôts) et les emplois (prêts) en fonction de la devise, du type de taux d'intérêt et
de la date d'échéance (date d'échéance): la fonction de guider la structure du bilan au cours de
la perspective pluriannuelle Stabilité du PNB (revenu net bancaire) afin d'obtenir un taux de
profit positif stable.

 Il assure également la continuité de la banque grâce à une gestion maîtrisée des risques
(GRM: Global Risk Management) selon la réglementation pour éviter les comportements à
risque exagéré conduisant à la faillite: optimisation des marges bénéficiaires.

 Enfin, il comprend également la prévision et l’anticipation des développements futurs; la


prise de décisions stratégiques (stratégie financière: allocation de fonds propres); la mise en
place et la maîtrise des outils de gestion ALM.

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4
e
p
a
t
E
Source : https://www.slideshare.net/younesschougrani/le-risque-de-taux-et-la-gestion-
actifpassif , page 6.

b- Démarche ALM :

La méthode ALM est une méthode bidimensionnelle : la démarche globale et la démarche


prévisionnelle.

 La démarche globale :

La méthode globale comprend principalement quatre étapes:

Source : la gestion des risques dans le cadre de la gestion actif-passif, Majdi chaabouni,
séminaire de formation, IFID 2011

23
 La démarche prévisionnelle : La méthode prévisionnelle comprend les étapes suivantes:

Source :https://www.slideshare.net/younesschougrani/le-risque-de-taux-et-la-gestion-
actifpassif , page 8

Section 3 : Les méthodes de classement et de scoring adoptées dans l’évaluation du


défaut de payement.

L'évaluation du risque de faillite est très importante, de sorte que le crédit ne peut
être accordé que si le banquier estime que la possibilité de remboursement dépasse la
possibilité de non-remboursement.

Par conséquent, concevoir une idée d'un score reflétant la probabilité de défaut. S'il
s'agit d'entreprise et de données économiques, le score est construit intuitivement à
partir de données économiques, financières, historiques, sectorielles …, est financières et
sociales, pour les personnes physiques.

1) Historique du Scoring :

Historiquement, bien que le crédit scoring ait été utilisé pour la première fois aux États-
Unis dans les années 1960, ses origines remontent au début du 20e siècle, lorsque John
MOODY a annoncé son premier tableau de notation des obligations commerciales.

24
a
m
v
u
N
i
l
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M
n
d
c
é
p
s
t
e
r
P 2) Définition de Crédit Scoring :

Le Crédit Scoring est l'acte d'attribuer des notes («scores») aux clients en fonction de
différents critères, c'est une évaluation conçue pour évaluer le risque de défaut et Le score
sera ensuite utilisé pour établir le profil de la personne.

Il existe de nombreux critères pour entrer dans le scoring. Ce sont avant tout de pures
statistiques: âge, sexe, statut marital, nombre d'enfants, niveau d'études, revenus, être
propriétaire ou non, etc. D'autres critères considérés sont plus qualitatifs: habitudes de
consommation, loisirs, goûts personnels...

Évidemment, les données utilisées pour la notation seront différentes selon le domaine
d'activité.

Dans tous les cas, on compare les individus ainsi notés avec des statistiques basées sur les
scores.

Le crédit scoring s'entend de l'utilisation de modèles statistiques pour convertir


des données (qualitatives, quantitatives) en indicateurs numériques mesurables pour aider
à décider d'accorder ou de refuser un crédit.

Processus du crédit scoring :

Source : Le modèle de Scoring et la gestion du risque de crédit, Ben Selma Amira,


Belaazi Samira, ISCAE 2013-2014

Cette technique est l’effet d'une méthode statistique multicritères permettant de déterminer
des combinaisons linéaires des formes suivantes:

Z = P₁*X₁+P₂*X₂+P₃*X₃+…+Pn*Xn

Où Z est appelé note score de l’entreprise et Pi est la pondération du critère xi (ratios de


l’entreprise).

25
3) Les avantages et les inconvénients :

 Les avantages :

Le scoring statistique présente certains avantages:

- Il améliore la prévisibilité de la performance des prêts et améliore la


commercialisation des portefeuilles de crédit. (Dennis, 1995)
- Il peut améliorer l'efficacité de l'analyse du crédit et du processus de livraison
(KULKOSKY, 1996).
- Expliquer le lien entre le niveau de risque et les facteurs de risque.
- Capacité à calculer l'impact sur la rentabilité de l’entreprise…

 Les inconvénients :

La méthode de scoring statistique présente encore quelques lacunes, notamment:

- La décision qui peut être prise après avoir utilisé la méthode de scoring est basée
sur la probabilité plutôt que sur la certitude.
- Comme les autres méthodes statistiques, les méthodes de scoring statistique
supposent que l'avenir est le même que le passé.
- Cela peut réduire les chances d'obtenir du crédit pour les personnes sans antécédents
de crédit.
- Le système de crédit scoring semble geler le temps parce que les secteurs et les
conditions économiques qu'il cible peuvent changer, donc au-delà d'une certaine
période d'utilisation, il peut perdre son discernement.
4) La mise en place d'un modèle de crédit scoring :

Pour analyser un modèle de crédit scoring efficace, nous devons passer par une série d'étapes:

a) Proposer le problème à résoudre pour clarifier l'intérêt d'utiliser cet outil.


b) Sélectionnez les critères de discrimination et effectuez une analyse globale. Cette
étape est nécessaire pour développer la fonction discriminante, d'où l'importance de
deux catégories différentes de connaissances préalables dans l'échantillon de base à
utiliser pour la recherche. Les deux groupes (ou populations) sont les suivants: Une
population bonne et Une population défaillante.

26
c) Construction de l'échantillon: L'échantillon doit représenter le nombre d'emprunteurs à
étudier pour construire le modèle.
d) Le choix des variables explicatives: Il s'agit d'identifier les variables les plus
pertinentes pour expliquer la valeur par défaut. Ces variables sont de type quantitatif
ou qualitatif.
e) Le choix de la technique utilisée: l'analyse discriminante linéaire, la régression
logistique, le réseau de neurone, l’arabe de décision, etc. …
f) Détermination de la fonction score (elle est définit comme une combinaison linéaire
d'un certain nombre de variables sélectionnés qui sont les plus discriminants entre les
deux groupes, le cas de l'analyse de Fisher).
g) Vérification des résultats: Varie selon la technologie utilisée. Et la capacité prédictive
du modèle mesurée à l'aide d'un échantillon de contrôle différent de l'échantillon
construit Si l'on considère que ses performances prédictives sont suffisantes, le modèle
peut être vérifiée.

Des échantillons de construction, qui ont permis de vérifier le modèle, dont les
performances prédictives ont été jugées suffisantes.

Après avoir présenté les différentes étapes du processus de crédit scoring, il est
remarquable de présenter les conditions d'utilisation de l'outil de certification. D'après Bardos
(2005) et Saporta (2006), les conditions d'utilisation des outils de crédit scoring sont les
suivantes:

a) Le modèle doit être construit sur une grande histoire de l'emprunteur et couvrir une
période suffisamment longue pour assurer la qualité de l'outil de scoring.
b) Le modèle de score doit être estimé sur la base d'un nombre suffisant d'emprunteurs
(emprunteurs suffisamment sains plutôt que défaillants) pour représenter une partie du
portefeuille de crédit ou segment de portefeuille.
c) Les coefficients de la fonction de score doivent être les plus importants et adéquat aux
attentes.
d) En termes de taille et de domaine d'activité, la population estimée doit être homogène.
e) L’efficacité du modèle de score devrait rester stable à un moment donné.
f) Les performances du modèle de score doivent conserver la stabilité dans le temps,
sinon elles seront à nouveau estimées.

27
g) Le modèle doit faire de bonnes prédictions de défauts (si les défauts sont élevés ou
faibles, voir bon taux de classification).
5) Les différents types de score :

Il existe plusieurs types de scores capables d'être utilisés en fonction des besoins de
l'entreprise, en voici les principaux :

 Le score d’appétence :

Plus précisément, le score d’appétence est le score ou la probabilité attribué au client,


ou l'opportunité de quantifier leur propension à convertir et à estimer la probabilité d'être
intéressé par un produit ou un service proposé. Le principe de la méthode est basé sur
l'étude du comportement et de la société sociologique d'un échantillon de clients.

 Le score de comportement (risque) :

C'est la probabilité qu'un client ouvre un compte bancaire, demande de souscrire une carte
de crédit, un découvert ou en recrutant un crédit, de affronter un accident de paiement ou
de remboursement.

Ou il peut être défini comme l'évaluation des risques des clients existants lors de la prise de
décisions concernant la gestion de leur compte, comme la limite de crédit, la gestion des
limites de retard et la fourniture de nouveaux produits.

 Le score d’octroi :

Évaluer le risque de défaut au moment de décider d'accorder ou de refuser un crédit.

Le score de recouvrement :

Utilisé dans la stratégie de recouvrement pour évaluer la possibilité de rembourser les


dettes des clients.

 Le principal avantage du scoring du risque de crédit est qu'il peut vous aider à prendre des
décisions rapidement et efficacement: accorder ou refuser un prêt, augmenter ou diminuer sa
valeur, son taux d'intérêt ou sa durée.

28
D'ailleurs, cette figure ci dessous résume ce qui était interprété auparavant.

Figure 1. Scores de risque de crédit au fil du parcours du client

Source :https://www.worldprogramming.com/blog-fr/datascience-fr/
credit_scoring_development_pt1/?lang=fr

29
Chapitre 3 : Construction d’un outil de
crédit scoring a la BTS Bank

30
Section 1: Méthodologie

Les méthodes de classification comprenant le scoring font partie des techniques d'analyse
des données et sont utilisées pour traiter des tableaux de données contenant une série de
variables spécifiques représentant le phénomène à étudier.

Par conséquent, le procédé comprend l'analyse de toute relation entre le phénomène


représenté par la variable à expliquer ou à prévoir et d'autres variables du tableau à étudier
appelées variables explicatives.

En fait, la nature des variables est différente, certaines sont qualitatives et d'autres sont des
valeurs ordinales ou nominales quantitatives.

Il existe une variété de méthodes qui peuvent être utilisées pour générer des classifications
et des modèles de scoring adaptés à la nature des données à traiter et à la particularité du
sujet.

Dans cette étude, nous nous limitons à détailler une méthode de scoring utilisée dans ce
projet pour estimer le risque de défaut, c'est-à-dire une analyse factorielle discriminante.

1) Définition d’Analyse Discriminante :

L'analyse factorielle discriminante est une technique d'analyse de données abrégée en AFD.
C’est une méthode statistique destinée à décrire, expliquer et prédire l'appartenance d’une
globalité d'observations (individus, exemples ...) d'un équipe prédéfini (classe, schéma de
variables à prédire, etc.), à partir d'une série de variables prédictives (descripteurs, variables
exogènes ...).

L'analyse discriminante classique suppose que l'échantillon construit et l'échantillon de test


contiennent les individus à classifier, ils appartiennent au même peuple et sont causés par
l'introduction d'une règle de distinction linéaire entre 2 groupes d'échantillons (travail de
Fisher en 1936).

Cette dernière repose sur les hypothèses suivantes:

- Les variables discriminantes sont indépendantes les unes des autres.


- Les classes sont exhaustives: En d'autres termes, toutes les observations sont attribuées
à un groupe.

31
- les classes sont exclusives: personne ne peut être dans deux ou plusieurs catégories
différentes.
- La variable prédictive doit avoir une distribution gaussienne multi variée (distribution
normale).
- Égalité des matrices Variances-Covariances intra-classes et interclasses.
- Le rejet de l'hypothèse nulle H0.
- Acceptation de l'hypothèse alternative H1: suppose que lorsque deux échantillons
proviennent de deux peuples différents, alors les échantillons sont significativement
déférents au moins pour l’un de leurs paramètres statistiques.

Pour nier l'hypothèse nulle, revenez à:

- Reconnaissez que la différence observée avec une légère probabilité (un seuil de
confiance α généralement exprimé sous la forme d'un rapport de 10%, 5% ou 1%) est
accidentelle (en raison de l'instabilité d'échantillonnage).
- Accepter H1 (hypothèse alternative), donc un test statistique formule en fonction
d'une règle du genre : Rejeter de H0 si K>S(α) (Ou K : statistique spécifique par le
test et la fonction, S : spécifiée par le test qui permet d’obtenir la valeur critique et
dépend seulement du seuil de confiance choisi α).

En pratique pour chaque test, nous définissons H0 (une hypothèse nulle). Le calcul de la
probabilité p équivaloir à la probabilité de l'hypothèse nulle est vraie (ou la probabilité de
se tromper en rejetant l'hypothèse nulle).Nous ne pouvons pas rejeter l'hypothèse nulle si
p>0.05 (5%) ou p>0.01 (1%). Alors entre les deux échantillons on a une différence non
significative.

Les logiciels de statistiques permettent de déterminer les valeurs statistiques critiques.

L’analyse discriminante se déroule en cinq étapes :

a- Première étape : La Formulation du problème :

Il s'agit de formuler le problème pour identifier la variable expliquée (variable dépendante)


comme variable à prédire, et de déterminer la variable explicative (variable indépendante) qui
peut expliquer la variable à prédire.

32
La variable expliquée doit inclure au moins deux classes mutuellement exclusives et
collectivement exhaustives.

Lorsque les variables expliquées sont mises à l'échelle à intervalles réguliers, elles
doivent être converties en classes. Pour cette raison, les variables expliquées doivent être
représentées graphiquement et formées en groupes de taille égale en déterminant les limites
correctes pour chaque classe.

À partie d'un modèle théorique de recherches antérieures les variables explicatives doivent
être sélectionnées, en se basant sur un jugement inspiré dériver de l'avis des experts.

La phase suivant consiste à classer l'échantillon en deux parties. L’une appelée échantillon
d’analyse, d’estimation ou de construction, elle est employé pour estimer la fonction
discriminante qui précise le modèle.

L’autre, appelée échantillon de contrôle, elle réserve la validation de la fonction


discriminante.

En suite les rôles de deux échantillons sont permutés et l'analyse est réitérée. Cette méthode
est appelée double validation croisée.

Finalement, il a été propose que la confirmation de la fonction discriminante soit aboutir à


plusieurs reprises. La fonction discriminante devrait être ré-estimée et revalidée, a chaque
fois l'échantillon devrait être fragmenté en deux parties d'analyse et de validation.

Heureusement, cette tache assez important est assurée par des logiciels qui présentent des
fonctionnalités de plus en plus compliquées (tel que SAS , SPSS, ou même MS Excel ).

b- Deuxième étape : Estimation des coefficients de la fonction discriminante :

Les coefficients de la fonction discriminante sera possible d'estimer, Une fois que
l'échantillon d'analyse préciser.

Il existe deux grandes démarches :

 La méthode directe effectue l'estimation de la fonction discriminante de sorte que


toutes les variables explicatives soient compris dans l'analyse en même temps, quelle
que soit la capacité de distinguer les catégories de chaque variable indépendante.

33
Cette méthode est applicable lorsque l'analyse discriminante est basée sur toutes les
variables explicatives.
 Une méthode pas à pas dans laquelle les variables explicatives sont continuellement
intégrées en fonction de leur capacité de distinction.
Cette méthode convient au cas où l'on choisit de sélectionner un sous-ensemble de
variables explicatives incluses dans la fonction discriminante.

En regardant la moyenne de la catégorie et l'écart type, nous pouvons toujours comprendre


intuitivement les résultats de l'analyse.

c- Troisième étape : Déterminations de la signification de la fonction discriminante :

Si la fonction discriminante estimée n'est pas statistiquement significative, l’interprétation


d'analyse n'aura aucun sens.

Test statistique de la variance et / ou de l'écart type de toutes les fonctions discriminantes


pour que toutes les catégories soient égales (H0 qui pourrait être interprète par le λ de wilks
sous SPSS)

Le λ de wilks manifeste la discrimination globale, la méthode de calcul est le rapport du


déterminant de la matrice de variance / covariance intra-classe au déterminant de la matrice de
variance / covariance totale :

Si H0 est rejetée, indiquant qu'il existe une discrimination significative, alors nous pouvons
continuer à interpréter les résultats.

Dans le cas du test de plusieurs fonctions en même temps (comme dans le cas d'une analyse
discriminante multiple), le λ de Wilkes statistique est le produit de la variable unique λ de
chaque fonction, et le niveau de signification est estimé en fonction d’une transformation
appelée transformation X² (khi-deux). Le seuil de signification proche de 0 indique que les
moyennes des catégories semblent être différentes, tandis qu'une faible valeur de λ (proche de
0) indique que les moyennes de catégorie semblent être différentes, de sorte que les tests
statistiques peuvent être acceptés.

d- Quatrième étape : l’interprétation des résultats :

Pour une variable donnée, la valeur du coefficient de la fonction discriminante représente le


poids par rapport aux autres variables de la fonction.

34
Le signe du coefficient est arbitraire et représente une valeur utilisée pour associer
l'élément d’une population à un groupe spécifique.

Il est également nécessaire d'expliquer les résultats de l'analyse discriminante en


développant un profil type pour chaque catégorie, c'est-à-dire d'expliquer les résultats de
l'analyse discriminante en décrivant chaque variable explicative selon les moyennes par la
catégorie concernée.

Si des variables explicatives importantes sont identifiées, la méthode de comparaison de ces


variables par catégorie aidera à comprendre les différences entre les groupes. Cependant,
avant d'interpréter les résultats, une phase de vérification doit être effectuée.

e- Cinquième étape : Validation de l’analyse discriminante :

De nombreux logiciels, tels que SPSS (Statistical Package for the Social Sciences), offrent
des options de validation croisée de classification par annulation.

Le modèle ré-estime le nombre d'observations dans l'échantillon.

Chaque modèle réestimé exclut un individu de l'échantillon pour créer une fonction
discriminante et l'applique à ce dernier pour prédire sa classification avant de comparer le
résultat prédit avec la catégorie réelle connue.

Ceci est utile lorsqu'il n'y a pas un grand nombre d'échantillons d’analyse, sinon les
données doivent être divisées au hasard en deux échantillons.

L'échantillon d'analyse et le deuxième échantillon seront utilisés pour construire une


matrice de confusion dans le processus de vérification.

Le coefficient discriminant estimé à partir de l'échantillon d'analyse est multiplié par la


valeur de la variable explicative dans l'échantillon de vérification pour générer le score
discriminant. Ensuite, nous attribuons des cours aux individus en fonction de leurs scores
distinctifs et des règles de prise de décision appropriées.

Par exemple, dans une analyse discriminante à deux catégories, une personne est affectée à
la catégorie dont le barycentre est le plus proche. Ensuite, le pourcentage d'individus
correctement classés peut être déterminé en divisant les éléments diagonaux par le nombre
total d'individus.

35
Il est utile de comparer le pourcentage d'individus correctement classés à l'aide d'une
analyse discriminante avec le pourcentage réel d'individus classés dans chaque groupe.

La plupart de programmes d'analyse discriminante génèrent une matrice dite de confusion,


qui montre le nombre d'observations correctement classées et le nombre d'observations
incorrectement classées via la fonction discriminante par rapport à la classification réelle
dans l'échantillon d'analyse.

Le modèle d'analyse discriminante a la forme suivante:

Z= x0 + x1 β 1 + x2 β 2 + x3 β 3 + … + x + xn β n

Avec β 1, β 2 , β 3 , …., β n= poids ou coefficients discriminants

Pour un individu X(x1, x2, x3,…, xn)

L'analyse discriminante doit être basée sur les hypothèses suivantes, ce qui est important:

 La distribution de chaque variable dans chaque groupe suit la loi normale.


 Les variables de chaque groupe ont la même matrice de covariance.

Section 2 : Description des variables y compris l’échantillon :

Le but de cette recherche est de composer d’un modèle statistique pour classer les bons
emprunteurs des mauvais emprunteurs. Par conséquent, la première étape consiste à définir ce
que signifie un bon ou un mauvais emprunteur. Un emprunteur est considéré comme un bon
emprunteur s'il rembourse (ou continue de rembourser) correctement son prêt et n'a jamais été
en retard depuis 30 jours ou plus. Les emprunteurs non performants sont ceux qui ont connu
un retard de 30 jours ou plus au moins une fois. Il est à noter que ces définitions sont issues de
discussions avec le chargé de crédit et l'équipe du service crédit de l'établissement.

Pour que ce modèle réussisse et produise les bons résultats, la qualité des données d'entrée
doit atteindre un niveau standard. C'est pourquoi la préparation des données est un aspect
essentiel de tout projet d'exploration de données. Les préparatifs comprennent la collecte de
données, la combinaison de plusieurs sources de données, l'agrégation de données, la
délimitation des données, leur division et leur recherche.

a- Collecte de données :

36
Nous avons collecté des dossiers de crédit qui traitent l'importance du model et identifié
les principales variables qui ont une influence importante.
Il est essentiel de prendre en compte ce ci pour réussir la préparation des données.

Délimitation de l’échantillon :

Nous avons éliminé des données erronées, vides ou incohérentes.

Echantillonnage se faite sur :

- 168 clients
- l’année : on choisir l'échantillon au cours des années
- région de Kairouan

Sélection des variables :

Grâce au cadre théorique développé et à la disponibilité des données, nous avons identifié et
collecté des informations sur plus de 10 variables. Dans le tableau ci-dessous, certaines
variables clés sont définies.

Varia VB Variable Désignation Type


Age Age du Client Quantitative
Secteur Secteur d’activité : (artisanat, agricole, service, petits Qualitative
métiers)
Nombre d'enfant Nombre d'enfant Quantitative
GENRE Genre de l’emprunteur (homme, femme) Qualitative
Nature de crédit Extension ou création Qualitative
Universitaire Universitaire Booléen
(oui=1, non=0)
Durée de paiement Durée de paiement (par mois) Quantitative
Experience_Prof Expérience de l'emprunteur (par an) Quantitative
Ancienneté du crédit Ancienneté du crédit Quantitative
Montant SUM montant total Quantitative
recouvrement taux recouvrement Quantitative
Statistique descriptive

Section 3 : Résultats et interprétations

1) Modélisation par l'Analyse discriminante :


a- La Formulation du problème :

37
En analysant les propriétés socio-financières disponibles en utilisant les données contenues
dans l’échantillon, et en déterminant la fonction linéaire. À travers ca les clients peuvent être
divisés en deux catégories: solvables et non solvables (défaillants)

b- Statistiques de groupe :

L'analyse statistique des paramètres des deux groupes de solvants et des groupes de non-
solvants est très cohérente avec la présentation générale de l'échantillon et le contenu suivant:

Statistiques de groupe
N valide (liste)
solvabilité Moyenne Ecart type Non pondérées Pondérées
,0 âge 38,3863 9,2289 44 44,000
Secteur d’activité 2,7272 1,0424 44 44,000
Durée de paiement 55,7500 26,4021 44 44,000
nature de crédit 1,6590 ,4794 44 44,000
genre ,5681 ,5010 44 44,000
Ancienneté du crédit 4,0681 1,7836 44 44,000
universitaire ,0227 ,1507 44 44,000
nombre d'enfant 1,3181 1,6812 44 44,000
expérience professionnel 8,3863 8,8769 44 44,000
Montant SUM 11751,1363 11744,1498 44 44,000
recouvrement 37,7692 23,2576 44 44,000
1,0 âge 42,2142 8,1860 70 70,000
Secteur d’activité 2,4571 ,8628 70 70,000
Durée de paiement 44,8428 20,8379 70 70,000
nature de crédit 1,8142 ,3916 70 70,000
genre ,2571 ,4402 70 70,000
Ancienneté du crédit 3,2285 1,7124 70 70,000
universitaire ,1000 ,3021 70 70,000
nombre d'enfant 1,6142 1,5537 70 70,000
expérience professionnel 11,3142 8,5440 70 70,000
Montant SUM 10896,283100 19296,335491
70 70,000
0 0
recouvrement 98,2239 4,6075 70 70,000
Total âge 40,7368 8,7654 114 114,000
Secteur d’activité 2,5614 ,9410 114 114,000
Durée de paiement 49,0526 23,6399 114 114,000
nature de crédit 1,7543 ,4323 114 114,000
genre ,3771 ,4868 114 114,000
Ancienneté du crédit 3,5526 1,7803 114 114,000
universitaire ,0701 ,2565 114 114,000
nombre d'enfant 1,5000 1,6033 114 114,000
expérience professionnel 10,1842 8,7528 114 114,000
Montant SUM 11226,2264 16733,8805 114 114,000
recouvrement 74,8905 33,0549 114 114,000

38
Grâce à cette première analyse, vous pouvez déterminer quelles variables sont les plus
distinguables entre les groupes, ainsi que la moyenne et l'écart type de chaque variable.

D'après ce tableau, nous pouvons constater que ce dernier est divisé en 3 parties :

- La première où se trouvent les clients non solvables de l'échantillon présenté par ",0",
et leurs nombre égale à 44 ;

- Dans la deuxième partie se situent les clients solvables présentés par "1,0" et de
nombre égale à 70 ;

- La dernière partie présente tous l'échantillon présenté́ par "total" et leurs nombre
égal à 114.

c- Lambda de Wilks :

Lambda de Wilks
Test de la ou des Lambda de
fonctions Wilks Khi-deux ddl Sig.
1 ,189 177,556 11 ,000

La valeur du lambda de Wilks varie de 0 à 1. Plus la valeur est basse, meilleur est le
modèle, et d’après le critère de Lambda de Wilks, on peut vérifier si la fonction
discriminante est significative et déterminer la fonction qui sera utilisée dans les analyses.
Dans notre exemple, la fonction 1 est significative car sa valeur de signification est inférieure
à 0,001.

39
d- Coefficients de la fonction discriminante canonique :

Coefficients de la fonction
discriminante canonique

Fonction
1
âge ,003
Secteur d’activité ,049
Durée de paiement -,002
nature de crédit -,029
genre -,314
Ancienneté du crédit -,108
universitaire -,191
nombre d'enfant -,070
expérience professionnel ,004
Montant SUM ,00006
recouvrement ,067
(Constante) -4,598

A partir des résultats du tableau, nous pouvons interpréter les signes de chaque variable :

a) Le coefficient âge est 0.03 positif, donc il s'agit d'une relation positive entre l'âge
et la solvabilité. Alors plus l'âge augmente plus la solvabilité augmente.
b) Le coefficient Secteur d’activité est 0.049 positif, donc il s’agit d’une relation
positive entre le Secteur d’activité et la solvabilité. Alors plus cette variable
augmente plus la solvabilité augmente.
c) Le coefficient Durée de paiement est -,002 négatif, donc il s’agit d’une relation
négative entre cette variable et la solvabilité. Alors plus le Durée de paiement
diminue plus le client est sous pression, alors la solvabilité diminue.
d) Le coefficient nature de crédit est -,029 négatif, donc il s’agit d’une relation
négative entre la nature de crédit et la solvabilité. Alors plus cette variable
diminue plus la solvabilité diminue.

40
e) Le coefficient genre est -,314 négatif, donc il s’agit d’une relation négative entre
le genre et la solvabilité. Alors plus cette variable diminue plus la solvabilité
diminue.
f) Le coefficient Ancienneté du crédit est -,108 négatif, donc il s’agit d’une relation
négative entre cette variable du crédit et la solvabilité. Alors plus l’Ancienneté
diminue plus la solvabilité diminue.
g) Le coefficient universitaire est -,191 négatif, donc il s’agit d’une relation négative
entre l’universitaire et la solvabilité. Alors plus cette variable diminue plus les
connaissances des clients qu'ils peuvent exploiter dans son domaine diminue, d’où
la solvabilité diminue aussi.
h) Le coefficient nombre d'enfant est - ,070 négatif, donc il s’agit d’une relation
négative entre cette variable et la solvabilité. Alors plus le nombre d’enfant
diminue plus la solvabilité diminue.
i) Le coefficient expérience professionnel est ,004 positif, donc il s’agit d’une
relation positive entre l’expérience professionnelle et la solvabilité. Alors plus
cette variable augmente plus le client est conscient de chaque étape, d’où la
solvabilité augmente.
j) Le coefficient Montant SUM est ,00006 positif, donc il s’agit d’une relation
positive entre le Montant SUM et la solvabilité. Alors plus cette variable augmente
plus la solvabilité augmente.
k) Le coefficient recouvrement est ,067 positif, donc il s’agit d’une relation positive
entre cette variable et la solvabilité. Alors plus le taux de recouvrement augmente
plus la solvabilité augmente.

Ce tableau permet d'obtenir une fonction discriminante à partir de ces résultats. Dans notre
exemple, cette fonction est égale à:

Y = -4,598 + ,003 * âge + ,049 * Secteur d’activité - ,002 * Durée de paiement - ,029 *
nature de crédit - ,314 * genre - ,108 * Ancienneté du crédit - ,191 * universitaire - ,070 *
nombre d'enfant + ,004 * expérience professionnel + ,00006 * Montant SUM + ,067 *
recouvrement.
Avec cette équation, nous identifierons l'appartenance de nouveaux clients. Pour cela,
nous devons calculer la valeur de la fonction discriminante de chaque nouveau client et la
comparer à la valeur de fonction du groupe barycentre.
Comme indiqué dans le tableau suivant la valeur de la fonction discriminante barycentre :

41
Fonctions aux centroïdes des groupes
Fonction
solvabilité 1
,0 -2,592
1,0 1,629

En fonction du résultat de la fonction discriminante 1, la limite de chaque groupe est


calculée. La frontière entre une mauvaise solvabilité et une bonne solvabilité est égale: -
2,592 + 1,629 = -0,963

Nous pouvons tirer des conclusions sur la base du tableau suivant:

La valeur score groupe


Y < -0,963 la solvabilité du client est mauvaise
Y > -0,963 la solvabilité du client est bonne

e- Résultats de la classification :

Résultats du classementa

Appartenance au groupe prévu Total

solvabilité ,0 1,0

Original Effectif ,0 39 5 44

1,0 0 70 70

% ,0 88,6 11,4 100,0

1,0 ,0 100,0 100,0

a. 95,6% des observations originales sont classées correctement.

39+70
Dans ce tableau, nous pouvons conclure que =0.956= 95,6% desbobservations
114
originales ont été correctement classées, c'est-à-dire que l'emprunteur a été correctement
classé.

42
39
La probabilité de classement dans un groupe de mauvaise réputation est égale à = 0.886
44
= 88.6%.
70
Une bonne solvabilité est égale à = 1 = 100 %.
70
Le premier groupe d’erreurs (groupe de mauvais client) est l’erreur de classification des
clients ayant une mauvaise réputation dans le groupe des bons clients. Dans notre cas elle est
5
égale à = 0.1136= 11.36% ≈ 11.4%
44

f- Conclusion :
Afin de résoudre le problème de qualité des données, nous avons utilisé une méthode de
scoring (analyse discriminatoire), et selon cette méthode, nous avons classé un échantillon de
parité (contenant autant d'emprunteurs payés que d'emprunteurs par défaut).et 95,6% des
observations originales ont été correctement classées.

En plus d'utiliser la méthode d’analyse discriminante dans ce travail, nous avons


également étudié l'histoire importante des données réelles et détaillées liées aux prêts
personnels pendant de nombreuses années. Cela nous permet de minimiser les problèmes de
qualité des données et d'obtenir un modèle prédictif suffisamment fiable et efficace.

Quantifier le risque de défaut par la fonction de scoring du modèle discriminant nous offre
l'opportunité de développer les contenus suivants:
-Optimiser les outils en fonction des contraintes liées à l'appétit au risque ou en fonction du
scoring du capital économique alloué aux prêts personnels.
-Un outil qui peut automatiser les décisions d'octroi de crédit, qui peut être amélioré pour
obtenir une tarification sensible au risque.

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Conclusion générale :

La crise financière actuelle qui balaie le monde, notamment les faillites successives de
grandes banques internationales, a fait resurgir les risques bancaires, y compris les risques de
crédit. Ce risque doit désormais être géré par des méthodes plus sophistiquées.
Par conséquent, dans le processus de préparation de mon projet de fin d'études, j'ai essayé
de mettre en pratique les connaissances acquises lors du stage et de l'étude universitaire afin
d'appliquer la méthode de scoring au sein du BTS.
Dans cet article, j'ai étudié et mis en œuvre un modèle de scoring de crédit car notre
système bancaire utilise des outils traditionnels pour couvrir le risque de crédit, ce qui rend ce
risque plus difficile à évaluer.
Face à cette situation, nous avons utilisé une méthode de scoring (analyse discriminatoire)
qui est malheureusement encore mal connue sur nos marchés financiers. Cette recherche met
évidence, d'après une étude empirique portant sur un échantillon de clients de la BTS
comment le crédit scoring est utiliser pour classifier les clients qui peuvent être divisés en
deux catégories: solvables et non solvables d'ou on peut sélectionner des projets à financer.
Par conséquent, l'environnement actuel de BTS subit des changements majeurs liés à la crise
financière mondiale actuelle, mais il est également affecté par la révolution du 14 janvier
2011, qui a plongé notre économie nationale dans la récession, qui n'a épargné aucun secteur
aggravant aussi la situation du chômage.
La promotion des initiatives privées par l'encouragement de l'investissement parait être une
des bouées de sauvetage de l'économie Tunisienne, c'est dans ce cadre que la BTS a un rôle
majeur à jouer par le financement des jeunes promoteurs. Il est donc important d'optimiser la
méthode de sélection pour faire face à la demande grandissante tout en réduisant le risque de
crédit.

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