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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION, ET DE SOCIOLOGIE



DEPARTEMENT ECONOMIE

Second cycle : Promotion Sortante

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de


Maîtrise - es en Economie




Option : Macroéconomie et Modélisation

Impétrant : RALAIARIMANANA Herizo John

Encadré par : DG RAZAFINDRAVONONA Jean

Soutenu le 31 Mai 2012


Remerciement :


Je rendrai grâce en premier lieu à Dieu sans qui aucune action n’est possible.

Mais aussi mes remerciements s’adressent :

™ A Monsieur le Président de l’Université d’Antananarivo :


Mr RATSIMAHAVANDY Abel

™ A Monsieur le Doyen de la Faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de


Sociologie : Mr. RANOVONA Andriamaro, qui veille bien au bon déroulement de
nos études universitaires et donne aussi le meilleur de lui-même pour l’honneur de
notre faculté.

™ Au chef du département Économie : Mr FANJAVA Rafeno, qui nous a


permis d’acquérir tous ceux dont nous avons besoins et envers qui nous sommes
particulièrement redevables pour ses conseils précieux.

™ Plus particulièrement à l’encadreur :

Mr RAZAFINDRAVONONA Jean, Directeur général du budget, Professeur titulaire


d’économétrie 4ème année économie à l’université d’Antananarivo, qui a bien voulu
m’encadrer tout au long de l’élaboration de ce mémoire

™ Au Professeur responsable de la 4ème année économie à l’Université


d’Antananarivo pour l’année universitaire 2010-2011 : Mr ANDRIAMALALA
Fredy, qui a bien veillé le déroulement de notre cours magistral.

™ A Monsieur le Président du Centre d’Etude Economique :


Mr RAVELOMANANA Mamy



™ A tous les membres de Jury qui ont accepté le jugement de la soutenance de
cette présente mémoire de maîtrise

™ A tous les enseignants du 1er et 2nd cycles du département Economie pour


tout ce que vous nous avez appris

™ Mr RANDRIAMAHEFA Justin, Maire de la commune rurale de Tsiafahy

™ Au Coordination Nationale de la Microfinance, Direction générale du trésor,


Antsahavola

™ Mr ANDRIANOMENJANAHARY Andrianjaka, conseiller en développement


du réseau OTIV d’Antananarivo, centre région Analamanga

™ Mr RAZAFIMANANTSOA Barijaona, responsable administratif et financier


CECAM centre région Analamanga

™ Mr MAHAFALY Mahavita, chargé de suivi des agences SIPEM, centre


SIPEM Andavamamba

™ Mr RAZANAMAMONJY Mickaël, chargé de clientèle de la PREMIERE


AGENCE DE MICROFINANCE Andoharanofotsy

™ Mlle ANDRIANIFANEKENA Antenaina, qui m’encourage moralement

™ Ma famille (Mon Père, ma Mère, mon Frère et ma Sœur) qui m’a soutenu
moralement et financièrement. Ils m’ont poussé à finir mes études universitaires.

™ A tous ceux qui m’ont aidé pour la réalisation de ce mémoire de maîtrise

Que le bon Dieu tout puissant tienne à perpétuité sa paix


dans votre cœur !


LISTE DES ACRONYMES :

ADIE : Association pour le droit à l'initiative économique

AECA : Association des Caisses d'Epargne et de Crédit Autogérées

AGEPMF : Agence d’Exécution du Projet de la Micro-Finance

APB : Association Professionnelle des Banques

APEM : Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar

BIT : Bureau International du Travail

BNI : Banque Nationale de l’Industrie

BOA : Bank Of Africa

BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

CAMCCUL : Cameroon Cooperative Credit Union Limited

CCB : Commission de Contrôle des banques

CECAM : Caisse d’Épargne et de Crédit Agricole Mutuelle

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire De L’Afrique Centrale

CIDR : Centre International de Développement et de Recherche

CNC : Conseil National du Crédit

CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière

DID : Développement International Des jardins

DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

EAM : Entreprendre A Madagascar

FCFA : Franc Communauté Financière Africaine

FERT : Fondation pour l’Épanouissement et le Renouveau de la Terre



FIFATA : FIkambanana FAmpivoarana ny TAntsaha

IMF : Institution de Micro Finance

INSTAT : Institut National de la STATistique

IRAM : Institut de Recherche et d’Application des Recherches au Développement

MPME : Micro, Petites et Moyennes Entreprises

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola

PATFR : Projet d’Assistance Technique au Financement Rural

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PMF : Projet micro-finance

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

SIDI : Société d’Investissement et de Développement International

SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar

TPE : Très Petites Entreprises



SOMMAIRE


 
 
    
 

  



    


 

     
 


  



          



Chapitre I : Historique et définition  





Section 1 : Définition 


Section 2 : Système classique 


Section 3 : Naissance du système de micro-finance 


Chapitre II : Rôles et buts généraux 



Section 1 : Rôle intermédiaire financière 




Section 2 : Rôle intermédiaire sociale 


Section 3 : Buts générales


Chapitre III : Efficacité de la micro-finance dans les pays étrangers : Cas des pays
Développés 



Section 1 : Efficacité de la micro-finance dans les pays européens : La France 


18

Section 2 : L’efficacité de la micro-finance dans les pays du Nord ....... - 21 -

Conclusion partielle de la première partie - 23 -

PARTIE II : EFFICACITE DE LA MICRO-FINANCE POUR LE CAS DE


MADAGASCAR 



Chapitre I : Émergence du système de micro-finance à Madagascar 





Section 1 : Avant 1990 




Section 2 : De 1990 à 1995 : Phase d’émergence des institutions de micro-
Finance 


Section 3 : De 1995 à 2011 : Phase de développement et croissance 





Chapitre II : Cas pratique 



Section 1 : Le réseau CECAM 




Section 2 : OTIV 


Section 3 : SIPEM 


Chapitre III : Efficacité de la micro-finance à Madagascar 
 


Section 1 : Développement rural et urbain  - 40 -


Section 2 : Développement et croissance économique - 43 -
Section 3 : Statistique consolidées provisoires des activités de micro finance
à Madagascar - 46 -

Conclusion partielle de la deuxième partie 




CONCLUSION 


ANNEXE 


TABLEAUX 


Bibliographie 


Webographie 


TABLE DES MATIERES 










LISTE DES ANNEXES


ANNEXE I : Le secteur de la micro-finance à Madagascar 
ANNEXE II : Guide d’entretien


ANNEXE III : Institutions financières 






LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU I :Évolution des indicateurs des institutions de micro-finance 




TABLEAU II : Rapport coût-efficacité de différents programmes ciblant les pauvres
Au Bangladesh (1990s) 


TABLEAU III : Répartition des crédits possibles dans la SIPEM par des sommes
empruntables, durée d’emprunts et taux d’intérêt 
 

TABLEAU IV : L’ouverture de compte dans la SIPEM (en Ariary! 





TABLEAU V : Répartition des membres de l’OTIV 








INTRODUCTION

Actuellement, le monde évolue de temps en temps grâce à l’existence de la technologie et


du progrès technique. L’augmentation de ce dernier va emmener un pays vers le développement et
la croissance économique. Pour plus de précision un pays doit avoir une politique structurelle et
gouvernementale pour se développer comme une des stratégies en vue d’atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) notamment la réduction de moitié le niveau de la
pauvreté d’ici à 2015.

Cet objectif nécessite une volonté personnelle en vue de lutter contre la pauvreté. Nous
devons aussi avoir des moyens financiers ; techniques et stratégiques. En tant que coopérateur
économique ; on doit alors recourir au marché financier. Ce dernier concerne les banques et les
institutions de micro-finances. Mais l’accès aux banques est très difficile pour les pauvres.

D’ailleurs, un pays a toujours des gens aisés dont quelque part espère avoir de profit en
coopérant avec les banques primaires. Mais non seulement des riches, nous pouvons y trouver
aussi des gens à moyen ou très faibles revenu, qui sont classés comme des pauvres. Parmi ces
derniers, il y a des personnes qui sont prêts à sortir cette pauvreté. Voilà pourquoi les acteurs
économiques qui ont plus de capital veulent encore se coopérer avec les personnes qui ont de
faible revenu ?

Ainsi, avant 1980 divers opérateurs économiques cherchaient à promouvoir le marché


financier dans le monde. Ils ont alors élaboré un système dont le financement était basé sur des
échanges interbancaires ou sur des échanges entre usuriers et emprunteurs.
Or on a constaté dans le temps que ce système classique n’était pas accessible à tous. Comme ce
moyen de financement trouvait alors sa défaillance, un économiste du Bangladesh avait trouvé une
nouvelle idée pour gérer le marché financier : « la micro-finance ».

Parmi les divers projets de développement d’un pays, dans le but de lutter contre la
pauvreté surtout aux pays en développement, la notion de « micro-finance » s’était apparu.
Plusieurs institutions de micro-finance sont actuellement créées partout dans le monde, de même
si divers institutions financières comme des banques primaires ne cessent plus d’augmenter.
Mais, pour la masse populaire, les institutions de micro-finance sont-elles vraiment opportun que
les banques ?
Comme le présent thème se porte sur « l’efficacité de la micro-finance », nous essaierons
alors d’analyser l’extension des réseaux préexistants ou une structuration du secteur. Ainsi notre
principal objectif est d’évaluer si la micro-finance est certes efficace pour l’amélioration de la vie
sociale. Nous espérons savoir si ces institutions de micro-finance permettent un développement et
une croissance économique d’un pays considéré.

En sachant qu’il est difficile d’avoir tous consultés les données nécessaires qui éclairent
nos recherches ; nous nous contenterons alors en premier lieu aux prises de note au sein de
quelques types de micro-finance existant dans la région Analamanga, après la descente sur terrain
effectuée ; et en deuxième lieu les données lors de la recherche sur internet et surtout les cours
magistrales depuis la première année en économie.

Néanmoins, l’ensemble de ces données recueillies nous a permis de mener à bien et de


mener à bout nos recherches avec toute l’attention qu’elles méritent.
Pour ce faire, notre recherche se subdivisera en deux parties dont l’une concerne l’institution de
micro-finance dans le monde et l’autre analysera l’efficacité de la micro-finance pour le cas de
Madagascar.

-2-
PARTIE I : L’INSTITUTION DE MICRO-FINANCE
DANS LE MONDE

La naissance de la micro-finance est une longue histoire dans le monde. Divers personnes
ne savent pas encore ce qu’une « institution de micro-finance ». Essaierons ainsi de mieux
expliquer dans cette présente partie les systèmes classiques et les systèmes modernes des
institutions de micro-finance. Nous annoncerons aussi leurs principaux objectifs.
Et en fin d’analyse, nous essaierons de voir l’efficacité d’une micro-finance dans les pays
développés comme la France ou les pays du Nord afin que nous puissions connaître les facteurs
d’efficacités d’une institution de micro-finance dans un pays donné.

Chapitre I : Historique et définition


Dans ce premier chapitre, nous aborderons la définition de la micro-finance, les différents
financements du système classique ainsi que leur naissance en analysant la défaillance de ce
système traditionnel, son historique, son contexte historique et l’étendu du secteur.

Section 1 : Définition

Actuellement, la pauvreté est encore un des fléaux qui influe le monde entiers surtout les
pays en développement. En effet, il y a une différence de niveau de revenu, de pouvoir d’achat.
Nous pouvons alors classer les gens d’un tel pays donné comme « les pauvres » ou « les riches ».
D’où la micro-finance trouve son importance. Mais plusieurs personnes ignorent encore la
« MICRO-FINANCE »
Selon Ledgerwood J, 1999 : « Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits
crédits à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou
génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises».
De façon simpliste, une institution de micro-finance est donc une organisation qui offre des
services financiers à des personnes à faibles revenus qui n’ont pas accès ou difficilement accès au
secteur financier formel (banques traditionnelles). A l’intérieur du secteur, une grande variété
d’organisation est renvoyée par cette institution de micro-finance, caractérisée par leur taille, leur
degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle /coopérative d’épargne
et de crédit société anonyme, banque, établissement financier etc.).

-3-
L’institution de micro-finance se présente sous diverses formes dans un tel pays ; on peut
les distinguer comme institutions réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités
monétaires ou d’autres éléments. En outre, elles peuvent ou ne peuvent pas aussi collecter
l’épargne de leur clientèle et celle de la collectivité. Une ONG financière représente souvent
l’antécédent d’une IMF.
L’institution de la micro-finance est ainsi une organisation permettant à l’offre de services
financiers de proximité qui vise à assurer l’autopromotion économique et sociale des populations à
faibles revenus. Autrement dit une institution de micro-finance est une entreprise financière qui
doit, à terme, couvrir ses dépenses et dégager une marge sans appui extérieur pour être viable et
continuer à offrir ses services. Par ailleurs, les clients des institutions de micro-finance ont besoin
des services financiers pour continuer à mener des activités économiques. Mais comment se
manifeste le système classique de cette micro-finance ? Une question qui nous permet d’analyser
plusieurs financements possibles d’une telle institution.

Section 2 : Système classique


2.1. Institutions à financement informel :
A priori, ce financement est caractérisé par son faible liquidité. En plus, les membres de la
famille, les amis et quelques personnes de bonne réputation dans la société, sont leurs crédibles.
D’où le taux d’intérêt n’est pas fixé par le marché ni par la loi mais il est conclu par le bailleur et
le demandeur de crédit. Toutes sociétés nouvellement crées doivent être immatriculées.
L’immatriculation est « l’acte qui consiste à inscrire la société dans un document spécial
appelé Registre du Commerce et des Sociétés (RGS)». C'est-à-dire toutes opérations ou tels
contrats qui ne respectent pas cette loi imposée par la finance publique juridique peuvent être
classées comme activités tacites ou illégales. Pour éviter ceux-là, toutes relations surtout
financières entre deux ou plusieurs personnes doivent avoir un accord et une autorisation de l’État.
Donc toutes opérations financières qui n’influent pas directement le système régulier sont
considérées comme financement informel. Souvent, ce dernier peut présenter sous forme de prêts
ou dons à court terme qui est fréquemment octroyés par des prêteurs privés (des particuliers) ou de
prêteurs sur gages et tontines1 (usuriers). Ainsi, un organisme financier informel appartient
souvent à un individu que l’on peut considérer comme une entreprise individuelle. D’ailleurs les

1
Tontines : Une association de personnes qui versent de l’argent dans un fonds commun, lequel est renversé à tour de
rôle à chacune d’elles ; ce fonds commun. Elle peut aussi appeler comme « club d’épargne ». C’est l’origine de
l’histoire de finance dans le monde, imaginé par le banquier italien TONTI au XVIIème siècle

-4-
institutions informelles ne paient pas des impôts. Et il est nécessaire aussi de noter que l’activité
est bornée sur le financement ou le prêt à court terme, gérée par le propriétaire seul.

La fondation de cette activité se tend alors vers le mode relationnel où la forme du contrat
décrivant l’ensemble des engagements mutuels entre le prêteur et l’emprunteur est difficile à
connaître. Il se peut alors que l’un soit opportun parmi ces deux parties contractantes. Nous
pouvons surtout trouver cette situation dans le cas du financement externe. La formalité de ce
financement informel est très simplifiée.

2.2. Institutions à financement interne :


Les institutions à financement interne doivent contenir de fonds propre dès leurs créations
jusqu’ à ce qu’elles se trouvent en situation de développement et croissance. Ces types
d’institutions sont financés par elles même. L’autofinancement est définie alors comme la capacité
de l’entreprise à générer de l’argent de profit, de l’argent gagné (bénéfice) et de garder pour elle-
même. C’est à dire un surplus de ressources allouées par cette institution pendant une période
d’exploitation. Une partie ou une totalité de besoins futurs de cette organisation peut être financée
par l’épargne de cet autofinancement. Trois (3) formes d’apports sont possibles comme capital
social : apport en nature, apport en numéraire et apport en travail dans le cas où les actionnaires
financières veulent investir pour la création d’une nouvelle entreprise à financement interne. Mais
aussi, une organisation peut être qualifiée comme institution à financement interne quant-elle
arrive seul à bien gérer et dérouler les tâches prévus ou en cours d’exécution par le biais de leur
développement et croissance.

2.3. Institutions à financement externe :

Ce type de financement peut se représenter sous diverses formes :


− Il se peut que les ami(e)s ou les plus proches puissent offrir des fonds (capital social) pour
la création d’une nouvelle institution ou pour l’ajout du capital qui est déjà existant ;
− Toute institution qui utilise surtout le crédit fournisseur, c’est-à-dire la part des épargnes
des membres (fournisseurs), pour bien régir sa disponibilité ou sa trésorerie
− Un autre système pourrait être possible comme relations financières entre préteurs et
emprunteurs dans ce type de financement. Le principe de « vary maitso » où les cultivateurs
empruntent de l’argent auprès d’une micro-finance, en sachant d’avance qu’une certaine quantité
de riz proportionnelle au montant de ce prêt doit être livrée au prêteur à titre de remboursement.

-5-
Cet acte-là est assimilable à un acte de vente entre acheteurs (Les acteurs d’une institution
à financement externe) et les vendeurs (Les cultivateurs de riz) où le paiement se fait au comptant
c'est-à-dire immédiatement tandis que la livraison s’effectuera au moment de la récolte. Cette dite
institution a pris donc un risque car il se peut que jusqu’à la moisson divers obstacles peuvent
exister comme des cataclysmes naturelles, voles des riz qui sont encore dans les rizières, etc.

Au niveau microéconomie avancée, le comportement des institutions face au risque peut


être :
o Soit elles sont «Risquophobes » (avoir de l’aversion au risque) : elles ont peur d’avoir le
minimum de profit en sachant d’avance l’existence des obstacles qui peuvent influer cette
riziculture.
o Soit elles sont « Risquophiles » (aimer le risque) : les institutions ne regardent pas le
minimum qu’elles pourront avoir mais les plus-values qu’elles pourront obtenir.

Au niveau de la comptabilité générale, cet acte qui prend la forme comme acte de vente
peut être considéré comme « Une charge constaté d’avance » chez les institutions à financement
externe.
Il est à noter ici que ces derniers imposent un taux d’intérêt avant qu’elles voudront réaliser
le prêt ; en plus pour moindre éviter le risque que les préteurs ne peuvent pas rembourser la
somme d’argent qu’ils ont emprunté. Ces usurières2 proposent aux débiteurs qu’ils doivent
d’abord offrir comme titre de garantie ou de gage avant de réaliser le contrat.
Comme il y a illégalité de l’acte due à l’incomplétude du contrat, le financement informel
externe devient un acte risqué. Pour cela, le créditeur peut être survenu par le phénomène d’anti-
sélection où il est obligé à supporter d’une asymétrie informationnelle par rapport au débiteur ou
l’emprunteur. En effet, les institutions ne savent pas auparavant la capacité de remboursement ou
le comportement moral de leurs emprunteurs. En outre, un déséquilibre macroéconomique peut
être parvenu comme l’instabilité de prix3, augmentation du taux salarial.

2.4. Institutions à financement formel :


Tout acte par échange de crédit des banques peut représenter ce financement formel.
Divers situations ont été existées suivant le temps concernant ce système considéré comme
traditionnel.

2
Usurières : personnes qui prête de l’argent avec usure (Intérêt supérieur au taux maximum légal, exigé par un
préteur)
3
Exemple : augmentation de prix de matière première

-6-
2.4.1. Dans l’antiquité 
Les premières banques connues étaient les temples4. Quatrième siècle avant Jésus Christ,
on trouvait cependant de banquiers laïcs5 en Grèce, tandis qu’à Rome les banques étaient apparues
assez tardives.

2.4.2. Au moyen âge :


Après une période de stagnation6, au XIème siècle, l’activité bancaire était reprise avec la
renaissance du commerce. Les juifs, les templiers (les groupes de personnes qui avaient créé les
arbitrages de changes et de la comptabilité à partie double), les Lombards, pratiquaient les grandes
opérations financières.

2.4.3. De la renaissance au XVIIIème siècle :


Les échanges étaient développés à la renaissance, qui donne la force pour l’évolution de la
banque. C’était l’ère des grands banquiers (Médicis-Fugger)
La lettre de change et la technique de l’escompte s’étaient apparues. Des véritables établissements
bancaires à Milan, Venise et Gênes étaient créés. En Angleterre, commençait une profonde
transformation. Vers 1670, les banquiers de Londres acceptaient le dépôt à vue, ce qui avait
entraîné l’usage du chèque.

2.4.4. Au XIXème siècle :


La création des banques puissantes avaient étés rendu par l’apparition de grandes sociétés
et les développements industriels tels que en Angleterres, les « BIG FIVE »7, en France le
Comptoir d’Escompte de Paris (1848), le crédit Lyonnais (1863) et la Société Générale.
En plus le privilège de l’émission du billet de banque, remplaçant petit à petit la monnaie
métallique, était retiré aux banques privées au profit des banques d’émission.

Les banques du présent :


L’Association Professionnelle des Banques (APB) et la Commission de Contrôle des
Banques (CCB) ainsi que le Conseil National du Crédit (CNC) formaient les trois organismes de
contrôle du système bancaire. L’activité bancaire est réglementé par les lois de 1941, complétées
par les lois de 1945 qui dit que : « Nul n’est autorisé à pratiquer le commerce de banque s’il n’est

4
Les temples très célébrés sont en particuliers les « Déilphes-Ephise)
5
Ce sont les trapézistes
6
Période de stagnation pour ce période signifie : invasions barbares, disparition de grand commerce, prohibition ou
interdiction du prêt à intérêt
7
Les cinq (5) plus grandes banques Anglaises

-7-
inscrit sur une liste dressée par le CNC » Les trois grandes classes des banques contemporaines
sont les suivant :

o Les banques de dépôt :


Elles peuvent assurer divers services comme :
Ͳ le paiement des chèques ;
Ͳ l’encaissement de chèques et d’effets de commerce ;
Ͳ la domiciliation des effets de commerces ;
Ͳ la domiciliation des quittances ;
Ͳ l’exécution de transferts de fonds (virements) ;
Ͳ l’exécution de toutes les opérations avec l’étranger dans le cadre de la
réglementation des changes ;
Ͳ le paiement des coupons au guichet ;
Ͳ la délivrance de devises ;
Ͳ la garde des titres et l’encaissement des coupons correspondants ;
Ͳ les placements des emprunts publics ;
Ͳ la participation aux modifications des capitaux des sociétés ;
Ͳ la location de coffres.
Les divers crédits consentis par les banques de dépôt sont :
Ͳ les cautions de toutes sortes ;
Ͳ les prêts personnels aux particuliers ;
Ͳ les crédits documentaires ;
Ͳ les crédits à court, moyen et long terme ;
Ͳ les avances sur marchandises et les escomptes de warrant ;
Ͳ les avances sur marchés publics ;
Ͳ les facilités de caisse et les découverts ;
Ͳ les avances sur titres ;
Ͳ l’escompte des effets de commerce et des bons du trésor.
o Les banques d’affaires :
Ce sont les banques qui font les opérations des banques de dépôts. Ainsi elles animent le
marché financier. Leurs fonds dans les entreprises ne sont engagés qu’à moins de deux ans.
En outre, Concernant l’exploitation des ressources naturelles de l’État, le développement
de l’industrie de transformation, ces banques d’affaires créent des sociétés.

-8-
o Les banques de développement :
Elles ont une interdépendance par les ressources de l’État. Leur compte peut financer les
opérations de développement qui sont en général inscrites dans un plan et dans l’exécution
desquelles la rentabilité financière est faible, sinon nulle

Les activités bancaires et les services envers leurs clients sont conditionnés par les
dispositions réglementaires à la profession, c’est-à-dire ces fonctions bancaires doivent suivre
certaines règles où les banquiers sont obligés à tenir compte l’assurance du développement et la
pérennisation de la banque. En bref les banques sont soumises aux obligations du régime fiscal,
elles peuvent octroyer des crédits à long et moyen terme.
Concernant ce financement formel, nécessairement nombreux de personnes doivent être
disponibles. Ce dit financement dispose de capitaux et d’épargnes d’où l’importance de sa
liquidité. Pour qu’on puisse avoir des crédits des banques, les débiteurs du compte doivent être
titulaire d’un compte bancaire, en possession d’une valeur mobilière à titre de gage et de caution
(terrain, bâtiment véhicule etc.) ; ainsi le taux d’intérêt (souvent élevé 20% à 25% mensuel) est
fixé par le marché et conditionné par la loi.
Tous les organismes financiers sont des sociétés anonymes, les propriétaires sont tous les
actionnaires. Les procédures à suivre dans le financement formel sont si longues. On a remarqué
que le taux d’intérêt pratiqué pour les emprunts formels soit moins élevé que ceux des emprunts
informels. On a constaté que ces types de financement n’arrivent pas à résoudre les problèmes des
pauvres.

Section 3 : Naissance du système de micro-finance


3.1. Défaillance du système classique :
Mais maintenant, nous avons su que divers problèmes se posent sur le financement formel
et le financement informel. Il est alors nécessaire de bien distinguer ces dits problèmes.

D’une part, concernant l’informel, entre le bailleur et le financé, il y a toujours un contrat


conclu. Il y a des obligations pour chacune de ces deux parties dont le bailleur est obligé de
restaurer à son client les biens déposés à titre de garantie tandis que le financé doit rembourser la
valeur acquises la date d’échéance. Mais comme l’activité se trouve illégal, on peut donc accepter
que le contrat soit incomplet. L’article 10 de la loi n° 9503, relative à l’activité et au contrôle des
établissements de crédit précise que : « il est interdit à toute personne physique ou morale, autre

-9-
qu’un établissement de crédit, d’effectuer des opérations de banque à titre habituel ». La pratique
du « vary maitso » et de l’usure est alors inacceptable. Sans ce cas, comme les deux parties ne sont
plus tenues à exécuter leurs obligations l’acte est devenu risqué où on aurait apparu un
comportement opportuniste de deux parties.

En outre, il n’existe pas de loi qui limite étant donné que l’activité est informelle, ce qui
rend le taux d’intérêt élevé. Le problème se trouve à la capacité financière du bailleur, du fait qu’il
ne dispose que de faible liquidité. Ainsi, ce créditeur n’arrive pas à assurer la totalité des besoins
de financement des débiteurs. Mais l’usurier pourra changer d’une autre activité s’il aura trouvé un
investissement qui lui rapporte davantage de profit. D’où on ne peut pas prendre en compte sur la
pérennité8 de l’usure.
D’autre part, concernant le financement formel, le problème du système bancaire ou
système traditionnel est leur inaccessibilité à tout le monde. Voici un adage qui dit que : « Les
banques ne prêtent qu’aux riches ». Ainsi les paysans ; les micros, petites et moyens entreprises
n’ont pas la probabilité pour accéder aux crédits bancaires. En effet, certains critères de la banque
ne sont pas répliqués par ces paysans.
En titre d’illustration, les débiteurs doivent avoir un compte bancaire s’ils veulent réaliser
un emprunt d’argent. Mais cette situation va entraîner l’augmentation de leurs charges en termes
de frais financier en particuliers les agios.
La garantie est très exigée pour un crédit bancaire. La valeur des immobilisations estimée en
argent qui sont mises en gage doit être au minimum deux fois plus supérieure au montant du crédit
demandé.
Les banques préfèrent alors octroyer de crédit aux entreprises à grande taille. Nous avons
aussi su que les banques sont implantées dans les villes d’où les habitants des zones rurales ne
bénéficient pas les services financiers rendus par ces institutions. En même temps, le taux d’intérêt
pratiqué par la banque est souvent très élevé et les procédures d’études de dossier, jusqu’ à
l’extrême du bureau, sont si longue. Que faire alors ?

3.2. Historique de la micro-finance :

Les systèmes de financement classique sont alors difficiles pour divers gens surtout les
habitants de la campagne en particuliers les paysans. Cette situation de défaillance du système
traditionnel permet donc la naissance d’une nouvelle institution ou « le système de micro-

8
Pérennité : Caractère, état de ce qui dure longtemps ou toujours

- 10 -
finance ». Mais il y a encore des parts, des idées qui sont inspirés par ce système de financement
classique pour la création des institutions de micro-finances.

Depuis des siècles, la micro-finance existe déjà mais elle se présente sous diverses formes
et elle ne se structure que depuis d’une trentaine d’année. Dans les années 1960 et 1970, des
programmes de prêts à faible taux sont apparus dont le principe est repris par les institutions qui
offrent des services de micro-finance, que l’on appelle dans l’ensemble : « institutions de micro-
finance » ou « banque des pauvres » sous leur actuelle forme.
Au commencement, dans des régions en développement, à partir du système informel que
l’on a inspiré la création des IMF. Ces dernières poussent les bénéficiaires à former des groupes
solidaires, le groupe étant la garantie de remboursement de chacun de ses membres, en reprenant
le modèle des tontines en Afrique de l’Ouest, en Afrique anglophone et en Asie, etc. Mais ces
premières essaies n’ont pas réussi.
La Grameen Banque était fondée par Muhammad Yunus9 en 1983. Une banque qui
accorde des crédits à des paysans sans terre, majoritairement des femmes. Elle est ainsi parmi les
premières banques des pauvres qui ont de succès. Leur politique de gestion est de fixer les taux
d’intérêt suffisamment haut pour permettre de couvrir les frais. En plus, ce fondateur a concentré
cette banque sur un nombre restreint d’activités (le prêt de petites sommes ; l’épargne)
Muhammad Yunus a imposé alors aux emprunteurs qu’ils s’organisent en groupe de cinq
(5) personnes solidaires. Il prêta de sa proche l’équivalent de 26 $ à 42 femmes avec une activité
de rempaillage de chaises. De cette façon, il avait pris conscience qu’on peut tirer de profit, où il
avait commencé d’analyser en apportant son idée au Grameen Bank. Comme les prêts sont bien
remboursés dans les délais prévus, son système se tournait alors typiquement. Muhammad Yunus
se développa ce système dans plusieurs villages du Bangladesh. D’où, en 1983, l’institution devint
une banque.

9
Muhammad Yunus : Brillant économiste du Bangladesh, fondateur et président de « Grameen Bank », le père du
microcrédit.
Bangladesh : État d’Asie, au nord-est du subcontinent indien ; 148393 km2 ; 125,7 millions d’habitants ; capitale
Dhàkà ; nature de l’État : république de type présidentiel ; langue officielle depuis 1988 : bengali ; monnaie : taka
[2000] ; Religions : Islam (Sunnites 83.3 %) [1995] Hindouisme (16,3 % [1995]. Le Bangladesh (« pays du
Bengale ») formait jusqu’à sa sécession, en 1971, le Pakistan Oriental ; la population, rurale à plus de 75 %, enregistre
un accroissement naturel de 2 % par an [estimation 1997] ; les sols alluviaux fertiles sont propices à la riziculture, qui
a fourni une récolte de plus de 28 millions de tonnes en 1996 [4ème rang mondial] ; les cultures d’exportation sont le jute
(790 000 tonnes en 1994). Pour les ressources du sous-sol, le gaz naturel est de bonne qualité et atteint tune
production de 5,2 milliards de mètre cubes. L’industrie est l’avenir du pays, avec le textile, qui totalise 38 % de la
valeur ajoutée du secteur industriel suivie de l’agroalimentaire, qui en réalise 23 %)

- 11 -
3.3. Contexte historique
Selon Ledgerwood J. 1999 « La Micro-finance est née dans les années 1980 en réponse
aux interrogations et aux conclusions d’études concernant l’offre publique des crédits
subventionnés destinés aux paysans pauvres. »
Ledgerwood J (1999) a aussi affirmé que : « Les gouvernements et les bailleurs de fonds
internationaux ont reconnu le besoin des pauvres d’accéder à un crédit peu coûteux, et y ont perçu
un moyen de promouvoir la production agricole par des petits propriétaires terriens. Les bailleurs
de fonds ont proposé du crédit agricole subventionné et créé, en outre, des coopératives d’épargne
et de crédit inspirées par le modèle Raiffeisen développé en Allemagne en 1864. Ces coopératives
financières se sont concentrées essentiellement sur la mobilisation de l’épargne dans les zones
rurales afin d’apprendre aux paysans pauvres à épargner ».

A partir du milieu des années 1980, le modèle de crédit ciblé subventionné, préconisé par
de nombreux bailleurs de fonds a fait l’objet de critiques sérieuses. En effet, la plupart des
programmes accumulaient des pertes importantes et avaient fréquemment recours à la
recapitalisation pour continuer à fonctionner. Il devenait de plus en plus évident que des solutions
fondées sur la loi du marché devaient être envisagées, ce qui a conduit à une nouvelle approche de
la micro-finance considérée dès lors comme partie intégrante du système financier global.
L’accent n’est, dès lors, plus mis sur l’octroi rapide de crédits subventionnés aux
populations cibles, mais sur la création d’institutions locales pérennes au service des pauvres.
Parallèlement, des ONG locales ont commencé à rechercher une approche du développement à
terme plus long que celle préconisant la génération de revenus sans perspective de viabilité.
En Asie, le docteur Muhammad Yunus, en Bangladesh, a montré la voie avec un projet
pilote de crédits de groupe destinés aux paysans non propriétaires. Cette institution, devenait par la
suite la Grameen Bank, compte aujourd’hui plus de 2,4 millions de clients, dont 94% de femmes,
et tient lieu de modèle dans de nombreux pays. En Amérique Latine, ACCION International a
soutenu le développement de crédit solidaire destiné aux commerçants en zones urbaines tandis
que la Fundation Carvajal a développé avec succès un système de crédit et de formation pour les
micro-entrepreneurs individuels.
Le secteur financier formel a également connu des changements. La Bank Rakyat
Indonesia, une banque agricole détenue par l’État, est passée d’une politique de crédit
subventionnée à une approche institutionnelle se fondant sur des principes de marché. Elle a
notamment mis en place un système transparent de mesures incitatives qui récompensent ses

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emprunteurs (des petits paysans) et son personnel lorsque les délais de remboursement sont
respectés. Ses ressources proviennent essentiellement de l’épargne volontaire.

Depuis les années 1980, la micro-finance connaît un essor considérable. Les bailleurs de
fonds soutiennent et encouragent les activités de micro-finance. Ils ciblent ainsi les IMF qui ont
pour objectif de toucher le plus grand nombre et d’atteindre la pérennité financière.
En effet, dans les années 1970 et largement encore dans les années 1980, les institutions de
Micro-finance proposaient des services comprenant à la fois des crédits et de la formation, pour
lesquels elles avaient besoin de subvention. Aujourd’hui, l’accent est mis avant tout sur les
services financiers. Récemment des ONG de Micro-finance (notamment PRODEM / Bancosol en
Bolivie, K-REP au Kenya et ADEMI en République Dominicaine) ont entamé leur conversion
pour devenir des institutions de Micro-finance formelles. Elles reconnaissent la nécessité de
proposer des services d’épargne à leurs clients et de recourir aux sources de financement
commerciales plutôt que de dépendre de fonds octroyés par des bailleurs.
Cette reconnaissance de la nécessité d’atteindre la pérennité financière a conduit à
l’approche qui prévaut actuellement en Micro-finance, celle du « système financier ». Selon le
comité d’échanges, de réflexion et d’information sur les systèmes d’épargne-crédit en 1999, cette
reconnaissance se fonde sur les principes suivants :
• Les pauvres sont en mesure de payer des taux d’intérêt suffisamment élevés pour couvrir
les coûts induits par le fait que les prêteurs se trouvent dans un environnement de marché où
l’information est imparfaite.
• L’objectif de pérennité (qui consiste à couvrir les coûts et à dégager en fin de compte un
bénéfice) est fondamental, non seulement pour la continuité de l’activité de crédit mais aussi pour
améliorer l’efficacité des institutions de Micro-finance.
• Les sommes accordées aux pauvres sont modestes, aussi, pour devenir pérennes, les
institutions de Micro-finance doivent elles opérer à une échelle suffisamment large.
• La croissance de l’activité du client ou l’impact du crédit sur la pauvreté étant difficile à
évaluer, la portée et le taux de remboursement tiennent lieu d’indicateurs d’impact.
Cette approche repose sur l’hypothèse essentielle que de nombreux pauvres sont
demandeurs de crédits productifs et sont en mesure de les absorber et les utiliser. Or, le
développement de la Micro-finance s’est accompagné de la découverte, dans bien des cas, que les
pauvres ont besoin d’outils d’épargne sûrs et de crédits à la consommation au moins autant, voire
davantage parfois, que de crédits productifs. Les institutions de Micro-finance ont commencé à
répondre à ces besoins en proposant des services d’épargne volontaire et d’autres types de crédits.

- 13 -
De ce fait, la Micro-finance s’est élargie et les domaines d’intervention sont devenus de
plus en plus diversifiés. La section qui suit représente cette étendu du secteur.

3.4. Étendu du secteur

A partir de 1999, le programme « Sustainable banking with the poor » mené par la Banque
Mondiale a répertorié les institutions de Micro-finance dans le monde. La liste comporte près de
1000 institutions ayant au moins 1000 clients et opérant pendant au moins 3 ans. Depuis cet
inventaire, plus de 200 institutions ont répondu à un questionnaire de deux pages portant sur leurs
caractéristiques institutionnelles de base. Selon les résultats de l’enquête, l’encours s’élève à 7
milliards de dollars et le nombre d’individus et groupes bénéficiaires à plus de 13 millions. Par
ailleurs, plus de 19 sur 45 millions de comptes d’épargne actifs s’étaient mobilisés » (Ledgerwood
J, 1999).

En ce qui concerne le nombre de clients titulaires de petits comptes d’épargnes, les


mutuelles et coopératives de crédit occupent la première place par rapport aux banques. En plus,
entre les institutions, une différence notable a été mise en évidence en matière de maîtrise de la
comptabilité de l’information financière. L’incapacité à présenter des données fiables sur les coûts
caractérise surtout la résultante de cette différence dans de nombreux cas.
D’ailleurs, l’extension ainsi que l’essor de la micro-finance sont expliqués par plusieurs
raisons :
La promesse d’atteindre les pauvres où les activités de Micro-finance permettent aux
entreprises exploitées par des ménages pauvres de générer des revenus. La promesse de la
pérennité financière où la Micro-finance contribue à la mise en place d’institutions financièrement
autonomes, locales et fonctionne sans subvention.
La Micro-finance se révèle le plus utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette opportunité s’ils ont la possibilité de se
procurer une petite somme d’argent au moment où ils en ont besoin. Ainsi, les personnes pauvres
qui travaillent dans des économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur capacité à
conduire les activités proposées dans un esprit d’entreprise et leur engagement à rembourser leurs
dettes, sont les meilleurs candidats pour la Micro-finance, notamment le microcrédit.
La réussite et l’essor de la micro-finance sont démontrés par cette étendue du secteur. La
preuve de cette dernière est expliquée par les données statistiques citées ci-dessus. En plus on a
aussi remarqué qu’en 2002, plus de 2 milliards de personnes survivent avec moins de 2 euros par
jour. On estime que, grâce à la micro-finance, plus de 500 millions d’entre eux pourraient

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démarrer leur propre activité et sortir de la pauvreté. Quant aujourd’hui, les bénéficiaires de
microcrédit dans le monde sont moins de 30 millions.
Depuis l’apparition du Grameen Bank, les banques des pauvres se multiplient, ce sont
développés sur tous les continents. Mais le problème se caractérise par la couverture des besoins
(comme en Bangladesh et en Bolivie), il y a des régions plus peuplées mais qui ont la difficulté
d’accéder aux services de micro-finance. Si nous ne citons seulement que le cas latino-américain,
les pays les plus peuplés tels que Brésil, Mexique et Argentine sont parmi les moins bien lotis.
Le minimum de stabilité politique et économique des pays donnés caractérise le facteur de
développement des banques de pauvres. La plupart des pays n’ayant aucun IMF sont ceux qui
n’ont pas d’environnement sains stable et incitatif et peu reconnu au niveau international. Mais
cette situation est toujours valable aux pays en développement de même qu’aux pays développés
comme aux États Unis et en France. Actuellement, il n’y a environs que 1500 banques de pauvres
parmi les 7000 sont reconnus internationalement, et soutenues par des organisations non
gouvernementales. Elles ont 44 millions d’épargnants et environs 23 millions d’emprunteurs, soit
au total 54 millions de membres.

Chapitre II : Rôles et buts généraux


Nous analysons à partir de ce second chapitre les principaux rôles de la micro-finance
comme intermédiaire financière et intermédiaire sociale ainsi que leurs buts généraux.

Section 1 : Rôle intermédiaire financière


La fonction principale d’une institution de micro-finance est l’offre d’intermédiation
financière. Un phénomène de transfert des capitaux ou des liquidités s’est donc possible. En effet,
il y a des gens qui en a un surplus et peuvent transférer aux autres qui sont en manque de capitaux
ou liquidités. Il est important de coordonner ces différences rythmes car la production et la
consommation ne s’effectuent pas toujours de façon simultanée. Quand est ce que les crédits et
l’épargnes deviennent plus efficaces ? C’est dans le cas où les médiateurs vont transférer les
fonds provenant d’entreprises et d’individus qui les ont épargnés. Ainsi l’offre de la liquidité soit
disponible auprès de ces intermédiaires pour ceux qui désirent l’acquérir.
Une institution de micro-finance comme intermédiaire financière, s’agit donc de satisfaire
la totalité des exigences et faveurs des acquéreurs ; ainsi que de connaître la simplicité des

- 15 -
produits, d’une part aisés à concevoir pour celles-ci et d’autres part sans difficulté à administrer
pour l’IMF. D’ où les IMF se servent d’intermédiaires entre banquiers et paysans.

Section 2 : Rôle intermédiaire sociale

Cependant, au-delà de leur fonction d’intermédiation financière, de nombreuses


institutions de micro-finance (IMF) jouent un rôle d’intermédiation sociale à travers notamment
les modalités suivantes : groupes de solidarité, formation des clients, renforcement de la confiance
en soi, participation à la gestion…
A priori, on voit que les nombres des gens susceptibles d’accéder au crédit et aux services
d’épargnes soient moins nombreux. Et voilà pourquoi l’existence de l’IMF semble importante ;
grâce à leur fonction comme intermédiation sociale, elle peut aider ceux qui n’ont pas accès de ce
crédit et ces services d’épargne. Ce rôle d’intermédiaire sociale de l’IMF exige donc la
constitution d’un groupe capable de fournir des informations sur leurs membres. En plus, ce
phénomène d’intermédiation sociale montre l’existence d’une étroite relation entre les pauvres et
les services financiers.
D’ailleurs, la réussite de l’intermédiation financière dépend de cette intermédiation sociale.
Ce présent rôle de l’IMF aide les groupes ou personnes qui ont déjà un ou plusieurs projet(s) à
restaurer. On peut aussi définir cette intermédiation sociale comme la construction du capital
humain et social nécessaire à une intermédiaire financière durable destinée aux pauvres.
D’où le rôle d’intermédiation sociale des IMF se caractérise par la relation entre deux ou
plusieurs personnes dont les uns veulent épargner leurs argents et les autres désirent emprunter des
argents. Ces plusieurs personnes peuvent être comme une groupe ou association.

Section 3 : Buts générales


Économiquement, la micro- finance a comme principal objectif « le développement » d’un
pays donné ou « amélioration de niveau de vie » des particuliers. Elle permet alors de réduire la
pauvreté d’une personne ou en général d’un pays. D’une part les IMF veulent aider les pauvres
comme on a dit auparavant, mais d’autre part, elles souhaitent que leurs systèmes se trouvent en
état pérennes.
Les IMF veulent encore s’élargir de plus en plus par rapport à leur état actuel, et elles
visent à développer leurs systèmes en suivant la technologie. En effet, au moment où l’on parle,
les institutions de micro-finances utilisent déjà des appareils informatiques (comme ordinateur,

- 16 -
imprimante, etc.) ainsi certaines d’entre elles sont déjà très évoluées (elles ont un site web), pour
bien dérouler leurs activités.

Les IMF souhaitent qu’elles soient une organisation qui permet à la création d’emploi, car
il y a toujours un recrutement des travailleurs si une IMF est créée dans une région donnée. Elles
désirent soutenir la croissance et la diversification des entreprises existantes. La micro-finance
espère générer de l’emploi et des opportunités de revenus par le biais de la création et du
développement des micro-entreprises. Ces IMF voudraient accroître la productivité et les revenus
des groupes socialement vulnérables, en particulier les femmes et les pauvres.
La fourniture à long terme des services essentiels pour ceux qui sont exclus habituellement
des circuits formels de financements est assurée par les institutions de micro-finance. Ces
dernières servent de source formelle de financement pour micro-entreprise ; elles offrent aux
communautés des dépôts sûrs et rémunérateurs pour l’épargne des ménages. Elles permettent aux
pauvres d’accumuler des actifs par l’intermédiaire soit de la mobilisation d’épargne, soit
d’investissement productif par emprunts, et contribuent au développement économique national
par le biais de la croissance des revenus, ainsi de la création d’emplois et des meilleurs niveaux de
vie.
D’où les principaux objets de la micro-finance sont essentiellement déterminés par le
financement des microcrédits et le soutient de l’accès des ruraux et ménages pauvres au système
de crédit. L’objectif des IMF est alors de faire accéder à des produits et services financiers, de
manière durable pour qu’un grand nombre de pauvres requiert l’atteinte par les IMF de
l’autosuffisance financière.
On peut regrouper les principaux rôles de la micro-finance en deux grandes rubriques,
d’une côté une institution de micro-finance comme intermédiaire financière et de l’autre côté
comme intermédiaire sociale. Compte tenu de ces rôles elles contiennent divers objectifs dont le
principal est le faite que les ménage pauvres peuvent accéder au système de crédit et que le
système de l’IMF se trouve dans un état pérenne. Maintenant, essaierons d’analyser si la micro-
finance est efficace dans les pays étrangers plus précisément les pays développés.

- 17 -
Chapitre III : Efficacité de la micro-finance dans les pays
étrangers : Cas des pays développés
En général, les pays développés préfèrent beaucoup le système bancaire que le système de
micro-finance d’où l’importance de l’existence des bailleurs de fonds. Mais cela ne veut pas dire
qu’on n’y a plus trouvé des institutions de micro-finance. Il n’est pas alors nécessaire et
intéressant d’approfondir sur la présente analyse l’efficacité de micro-finance dans des pays
développés que dans les pays en développement. Mais essaierons encore d’étudier le cas d’un pays
Européen comme la France et le cas des pays du Nord.

D’abord, on va rappeler ici que cinq (5) critères caractérisent l’efficacité à améliorer. Un
bailleur de fonds, un opérateur de micro-finance soit efficace si ceux-ci sont bien établis. Ces
critères sont tels que :

− La cohérence et la clarté de la stratégie : La vision d’ensemble de l’organisation doit


être conforme aux bonnes pratiques internationales ;
− Une compétence technique du personnel : Une expertise technique suffisante pour
assurer la gestion opérationnelle ;
− La responsabilité vis-à-vis des résultats : La transparence au sujet des programmes et de
la performance en micro-finance ;
− Une gestion appropriée des connaissances : Savoir utiliser la compétence individuelle ;
− Des outils d’intervention appropriés : La capacité à collaborer directement avec le
secteur privé.

Section 1 : Efficacité de la micro-finance dans les pays européens : la


France
On va prendre ici le cas de la France car en Europe elle a été le premier précurseur en
matière de micro-finance et reste le premier fournisseur de microcrédits.
Le recours à la micro-finance s’explique en France par la lutte contre la pauvreté et de
l’exclusion. Il y existe des personnes qui disposent de faibles revenus, tendent vers cette exclusion
bancaire et financière. Mais celle-ci aggrave la pauvreté monétaire et les conditions de vie qui en
découlent car les besoins financiers des ménages pauvres ne soient pas satisfaits.

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Si le niveau de vie d’un individu est inférieur au seuil de pauvreté, on lui considère comme
« pauvre », soit 3,7 millions de personnes ou 6,3 % de la population française10. Cette notion
monétaire s’est bien expliquée du faite que les conditions de vie (contraintes budgétaire,
restriction de consommation, retard de paiement et les difficultés de logement) mesurent la
pauvreté. Soient 11,5 % des ménages interrogés sont alors considérés comme pauvres.

Selon le Centre Walras : « Une personne se trouve en situation d’exclusion bancaire et


financière lorsqu’elle subit un degré d’entrave dans ses pratiques bancaires et financières qui ne
lui permet plus de mener une vie sociale normale dans la société qui est la sienne ». D’où 2,8 %
des adultes et 1 % des ménages n’ont pas de compte de dépôt ou de livret d’épargne au sein de la
population vivant en France, il s’agit de sans-abris, mais aussi de personnes en situation de
surendettement.
D’une autre façon, le refus que certaines banques opposent aux personnes pauvres lorsque
ces dernières veulent ouvrir un compte, entraine aussi cette exclusion bancaire.
Comme on a dit ci-dessus, la situation des ménages pauvres soit aggravée par leurs insatisfactions
des besoins financiers.
Donc, lutter contre la pauvreté et l’exclusion nécessite de nouvelles voies pour la France.
D’où l’importance de la micro-finance car elle donne aux personnes à faibles revenus de nouveaux
outils pour « s’en sortir » grâce à des outils financiers adaptés et accompagnés d’un suivi
personnalisé. On peut alors admettre que les produits micro-financiers et systèmes institutionnels
développés en Afrique peuvent être transposés en France. Ainsi pour que la micro-finance soit
pérenne, 15 propositions concrètes autour des trois orientations (reformer la législation française
sur le crédit ; créer un service public de la micro-finance, investir le marché français de la micro-
assurance) doivent être établies par la France. En plus les réussites africaines peuvent servir de
modèle à la France pour développer la micro-finance sur son territoire.

Les facteurs de l’efficacité de la micro-finance français

• Voter une loi reconnaissant à la micro-finance le caractère d’activité d’intérêt général


• Élargir les missions du fonds de cohésion sociale11 à l’ensemble des produits relevant de la
micro-finance
• Diversifier les modes de financement du Fonds de cohésion sociale
Engager la Banque Postale dans la fourniture de services de micro-finance
10
Estimation du mars 2006
11
Cohésion sociale : Union intime des parties dans la société

- 19 -
• Créer une Banque spécialisée dans la micro-finance
• Inciter les établissements financiers commerciaux à proposer des produits et services de
micro-finance
• Créer, au sein de la Banque de France, une autorité de régulation de la micro-finance
• Créer une association professionnelle regroupant obligatoirement tous les opérateurs de la
micro-finance agissant en France
• Missionner un responsable de la micro-finance au sein de l’autorité réglementaire dont
dépend la micro-finance
• Créer des offres de produits d’assurance et de services adaptés pour les personnes à faibles
revenus
• Structurer le marché de la micro-assurance en concevant des partenariats entre des
assureurs et organismes d’aides aux personnes à faibles revenus
• Créer des offres de produits d’assurance adaptés aux besoins et capacités financières des
créateurs de micro-entreprises
• Conclure des partenariats entre des assureurs et organismes d’aides aux créateurs de micro-
entreprises
• Déplafonner les taux d’intérêt maximum pour la micro-finance
• Obliger les banques et les établissements de crédit à mutualiser les données concernant les
emprunts souscrits à titre non professionnel
D’ailleurs la France a utilisé un baromètre pour y mesurer l’efficacité de la micro-finance.
D’après l’actualité s’intitulant « Baromètre de la Micro-finance en France : quelles sont les
évolutions du secteur ? » du 28 Mai 2010, on a fait un sondage d’où le résultat comme suit : « si la
micro-finance s’est développée fortement dans les dernières années en France, elle résulte encore
méconnue par les Français, dont seulement le 7% sait exactement de quoi il s’agit tandis que le
58% déclarent ne pas la connaitre. Cependant elle possède une image plutôt positive avec le 70%
des interrogées déclarant de croire dans son efficacité ».

En somme, la micro-finance s’introduit dans les pays développés de façon tardive. Pour la
France, elle essaie de lutter contre la pauvreté ainsi que l’exclusion bancaire. Le code monétaire et
financier (article L 312-1), prévoit une procédure de droit au compte, caractérise le moyen de
lutter contre cette exclusion bancaire. En France, le microcrédit, s’introduisant à la fin des années
1980, avec la création de l’ADIE, est une politique publique.

- 20 -
D’où la micro-finance est un outil parmi d’autres dans la lutte contre le sous-
développement du faite qu’elle joue le rôle dans la lutte contre la pauvreté et de même que peu des
gens français connaisse mieux leur existence surtout leur efficacité.

Tableau 1 : taux d’intérêt des dépôts d’argent dans la micro-finance pour le cas
de la France

2006 2007

Échantillons (nombre d’IMF) 704 704

Taux d’intérêt annuel 23,3% 15%

Source : Efficacité des micro-finances dans les pays francophones12

Pour un échantillon de 704 institutions de micro-finance en France, nous avons constaté un


seuil de rentabilité au taux d’intérêt de 23,3%. Comme la France avait pris conscient l’efficacité
de l’IMF en 2007 étant donné que le nombre des clients augmente, chaque micro-finance ne doit
pas dépasser de 15%.

Section 2 : L’efficacité de la micro-finance dans les pays du Nord


La micro-finance se définie comme ensemble des services financiers para-bancaires,
destinés à des projets d’entreprise et qui sont de faible montant soit 15 000 euros le seuil
généralement retenu. Ainsi elle permet de répondre au creux bancaire.13 En effet, la micro-finance
essaie de cibler, d’aider les chômeurs. Si la micro-finance semble efficace pour ces derniers, celle-
ci veut encore viser d’autres catégories comme les entreprise de petites taille ; les inactifs (comme
des femmes et des jeunes, non inscrites au chômage mais sans emploi) ; les minorités (femmes
minorités ethniques) ; les travailleurs pauvres en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Selon Servon, 2000b, page 5 : « l’efficacité d’une mesure, quelle qu’elle soit, se mesure en
fonction d’objectifs fixés au départ. »

12
http://www.banquecentrale.mg

13
Creux bancaire se mesure comme difficultés d’accès mais aussi en termes de qualité de financement (montants ou
modalités inadaptées, notamment à travers des prêts personnels ou des découverts bancaires)

- 21 -
Dans cette situation, comme le cas de la France ci-précédemment, on essaie toujours ici de
prendre l’hypothèse de lutter contre la pauvreté, ainsi on se réfère l’efficacité en terme
d’amélioration et des stabilisations des revenus ainsi que d’autonomie financière ; et dans le cas
où on veut promouvoir l’entreprenariat, on mesurera cette efficacité en termes de survie et de
longévité de l’entreprise, éventuellement de croissance (chiffre d’affaires, bénéfices, embauche de
personnel salarié). En dernier, si l’objectif est de faire améliorer la dignité des personnes, la
mesure de l’efficacité se définie en termes d’épanouissement personnel, de confiance et d’estime
de soi, de renforcement de son réseau relationnel, etc.

Tableau 2 : Efficacité moyenne par région et par province

Région Province Région

Francophone Douala, Centre, Est, Sud 0,54

Grand Nord 0,43


0.50

Ouest 0,51

Anglophone Nord-Ouest 0,61


0.63
Sud- Ouest 0,64

Source : CAMCCUL, 2007

Si nous mesurons l’efficacité de la micro-finance au niveau des régions, nous pouvons


conclure que les IMF de la région anglophone sont relativement efficaces que celles de la région
francophone. Cette dernière représente alors un niveau moyen d’efficacité des IMF de 0,43. Par
contre, les IMF du Nord-Ouest sont les plus efficaces car leur niveau moyen d’efficacité est plus
élevé, soit 0,64.

- 22 -
Conclusion partielle de la première partie

La micro-finance est une institution mutualiste ou non mutualiste qui contribue à la lutte
contre la pauvreté. Elle accorde des prêts à long et moyen terme demandée par des ménages à
faibles revenus quand ceux-ci ont des desseins bien précis compte tenu du contrat entre le
créditeur et l’emprunteur.

Dans le temps, une telle institution peut être financée soit de façon informelle où il y a une
étroite relation entre l’actionnaire principal et leurs familles ou leurs ami(e)s ou leurs entourages.
Elle peut être aussi financée par un financement interne ou autofinancement c'est-à-dire qu’elle-
même permet leur existence, leur développement et leur pérennité ; soit l’extérieur (autres pays ou
autres régions, etc.) semble être son élément moteur. Et surtout elle peut être financée de façon
formelle où leur statut s’est régi par des lois bancaires et financières. Dans cette dernière situation,
une banque se présente et se définie sous diverses formes depuis le moyen âge jusqu’à l’époque
contemporaine.

On a constaté que la défaillance de ce système classique basé sur des relations bancaires
permet la naissance des institutions de micro-finance. Ainsi la première banque des pauvres,
nommée « Grameen Bank » s’était fondée par le Professeur, Docteur et Economiste du
Bangladesh, Muhammad Yunus. En plus celui-ci était le père de la micro-finance. Il avait trouvé
l’efficacité de la micro-finance grâce à leur premier essaie d’aider des femmes pour le projet de
remplissage de chaise. Ce secteur s’étend, s’améliore et se développe de plus en plus à partir de
l’apparition du Grameen Bank jusqu’au moment d’aujourd’hui.

Comme les institutions de micro-finances sont parfois financées par des personnes qui ont
plus de revenus ou d’une organisation d’une part et d’autre part un autre gens à faibles revenus
désire emprunter de l’argent auprès de ces IMF, on dit alors que la micro-finance joue un rôle
d’intermédiaire financière Mais dans le cas où les emprunteurs dans la micro-finance sont des
groupes sociaux ou une association etc. , la micro-finance joue comme rôle d’intermédiaire
sociale.

Les institutions de micro-finance ont comme principale objectif l’amélioration de vie d’un
individu pauvre ou la perfection d’un projet d’une entreprise, après aux emprunts effectués et
demandés auprès de celles-ci. Ainsi l’institution de micro-finance est un outil permettant au
développement économique d’un pays.

- 23 -
La présente analyse essaie d’inventorier et d’évaluer l’efficacité de cette micro-finance. Et
on a constaté que cette dernière se mesure en fonction de la réalisation des objectifs prévus. En
plus pour qu’il y ait efficacité il faut qu’un bailleur de fonds, un opérateur de micro-finance doit
savoir cinq (5) critères à améliorer.
Nous avons étudié en premier lieu le cas des pays développés en particulier, d’une part la
France, car c’est le pays premier précurseur de la micro-finance. Ce pays européen s’oriente
beaucoup son analyse d’efficacité de cette micro-finance dans la lutte contre la pauvreté et
l’exclusion. Si on parle « micro-finance » la France est assez retardée par rapport aux pays
africains. Ainsi elle trouve sa réussite en imitant le modèle africain, formé par quinze (15)
propositions où la France considère la micro-finance comme une institution permettant à résoudre
le problème de sous-développement. La micro-finance est alors efficace pour la France car elle
permet de lutter contre la pauvreté.

D’autre part on a choisi aussi les pays du Nord grâce à l’existence des divers pays riche.
L’efficacité se mesure au niveau de travail ; autonomie financière de chaque individu et la
longévité d’une entreprise. Pour ces pays, la micro-finance doit jouer le rôle de prévention,
ajustement du projet et médiation ; qui marque surtout l’existence des facteurs d’efficacité de la
micro-finance.

La micro-finance est alors efficace dans les pays développés comme la France et les pays
du Nord. En effet, elle permet de résoudre le problème de la pauvreté ; de l’exclusion bancaire et
financière ; le chômage ainsi que l’amélioration de vie de chacun et la pérennité d’une entreprise.

Maintenant, en deuxième lieu, essaierons encore d’approfondir notre analyse d’efficacité


de la micro-finance en étudiant le cas des pays en développement, en particulier un pays du
continent Africain comme Madagascar.

- 24 -
PARTIE II : EFFICACITE DE LA MICRO-FINANCE
POUR LE CAS DE MADAGASCAR
Madagascar est un pays Africain, en développement. Un pays très étendu (587 000 km2)
mais une faible densité de population (17 millions d’habitants). La majorité de la population
malgache se trouve dans le milieu rural 80% (estimation 2011). On a constaté que de nombreuses
zones sont encore enclavées.
Selon le DSRP, 70% de la population soient touchés par la pauvreté dont 85% en zone
rurale (estimation 2011). Mais on sait que le niveau très élevé de la croissance démographique et
du taux d’analphabétisme rend possible cette pauvreté.

Chapitre I : Émergence du système de micro-finance à


Madagascar
Nous abordons maintenant la présente analyse sur l’étude des différentes phases
parcourues par les institutions de micro-finance. Cette phase débutait en 1976 et les micro-
finances s’accroissaient et se développaient plus vite à partir de 1995

Section 1 : Avant 1990


Depuis 1976, il n’y a que la banque nationale BTM qui intervenait dans le secteur de
micro-finance. La banque BOA s’intervenait aussi depuis 1999 de même le projet de création
d’une institution de micro-finance est inclus dans le cadre de sa dénationalisation. En effet, à cette
ère, il n’y avait pas encore une institution de micro-finance. Ces banques se limitaient à des
activités d’octroi de crédit à la paysannerie. En outre les entreprises existantes dans cette phase
pourraient emprunter de l’argent auprès de la BNI.

Section 2 : De 1990 à 1995 : Phase d’émergence des institutions de


micro- finance
Les institutions de micro-finance s’étaient apparu grâce à l’existence des éléments
suivants :

Ͳ Les bailleurs de fonds tels que la banque mondiale, l’Agence Française de


développement, l’Union Européenne, l’Inter-coopération Suisse, la coopération Allemande, etc.
Ͳ L’État : compte tenu de sa relation financière avec la Banque mondiale, divers projets et
programmes étaient lancés tels que le Projet d’exécution PATF/ADMMEC s’achevait en 1997, le

- 25 -
PMF ou le projet micro-finance qui détenait deux ans pour une phase (1998-1999) et l’AGEPMF
ou une gestion du Programme « micro-finance » qui s’était démarrée en Juin 1999 et planifiée
sur 15 ans.
Ͳ Les Agences d’Implantations et de Développement ou opérateurs dans l’assurance d’un
encadrement des IMF. Autrement, il s’agit d’IRAM, CIDR, DID, FERT.
D’où divers IMF, mutualistes ou non mutualiste, s’étaient apparus à Madagascar au cours
de cette période.

Section 3 : De 1995 à 2011 : Phase de développement et croissance


C’est la phase où divers institutions de micro-finance mutualiste et non mutualiste étaient
en train d’exécuter. Les IMF s’étaient étendu du point de vue géographique. En plus, des réseaux
qui sont déjà existés se stabilisent.

• CECAM/FERT ou (Caisse d’Épargne et de Crédit Agricole Mutuelle / Fondation


pour l’Épanouissement et le Renouveau de la Terre) s’apparaissait depuis 1993
• OTIV/DID ou (Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola / Développement
International Des jardins) à partir de 1996
• EAM : un projet soutenu par le PNUD/BIT à partir de 1990 et se devenait comme une
association en 1996. Ce dessein s’était installé en Institution Financière Non Mutualiste.
• AECA/CIDR ou (Association des Caisses d'Epargne et de Crédit Autogérées / Centre
International de Développement et de Recherche) : accroissement du réseau AECA à Ambato
Boeny en 1998
• TIAVO/IRAM : Ce réseau s’était étendu grâce à la coopération avec le nouvel opérateur
IRAM en 1999 : extension du réseau dans le sud Est à Manakara et Farafangana.

D’où divers programmes et tels projets se transformaient en institutions de micro-finance


depuis 1993. Entre autre, quelques associations ou organismes s’étaient érigés en Institution
Financière Mutualiste ou en Institution Financière Non Mutualiste. La phase de développement et
de croissance de ces institutions sont distinctes.
Le secteur de la micro-finance est de nouveau en pleine croissance : si Madagascar ne
disposait que de 16 IMF agrées fin décembre 2008, 11 IMF supplémentaires sont venus étoffer le
secteur en 2009. Le pays possède ainsi à son actif 10 IMF mutualistes agrées par la CSBF et 17
IMF non mutualistes. Ces IMF se répartissent en IMF de niveau 1, niveau 2 et niveau 3 en
fonction de leur choix dans les modalités d’octroi de leur crédit et de leur ratio de division des

- 26 -
risques. Par ailleurs, 03 banques territoriales (Accès banque, BOA-Madagascar et MicroCred) et
01 établissement de crédit effectuent des activités de micro-finance. En outre, 10 nouvelles
structures sont en cours de formalisation auprès de la CSBF.14
Pour avoir plus d’approfondissement afin d’estimer l’efficacité de la micro-finance à
Madagascar, il s’avère intéressant d’analyser le chapitre suivant qui analysera le cas pratique où
on étudiera quelques études de cas d’institution de micro-finance.

Chapitre II : Cas pratique


Pour bien approfondir notre analyse sur l’évaluation de l’efficacité d’une micro-finance, on
est obligé d’étudier le cas des quelques institutions de micro-finance existant à Madagascar.

Section 1 : Le réseau CECAM


Le réseau CECAM s’était apparu en 1993 dans la région du Vakinankaratra Antsirabe.
Cette institution de micro-finance était membre d’une association étrangère nommée FERT avec
le groupe FIFATA15. Elle avait chargé divers formations des paysans ; investissements des
engrais, des semences ou « masom-boly ». Au sein de l’association FIFATA, il y avait des travaux
accordant des prêts d’argent. Mais selon la loi n° 96-020 sur les institutions de micro-finance, il
est interdit de gérer simultanément l’activité de prêt et d’emprunt d’argent.
Ainsi, le réseau CECAM s’excluait de l’association FIFATA. Leurs actionnaires
l’exécutaient de la même manière que le crédit agricole de la France.
D’ailleurs le FIFATA est caractérisé par le secteur d’activité à formation et le secteur d’activité
commercial tandis que la CECAM s’est distingué par le secteur d’activité financier.
La CECAM est un établissement de crédit, un réseau qui a été agréé en qualité d’IFM sous
forme de mutuelle d’épargne et de crédit par décision n° 001/00 – CSBF du 24 mai 2000. Son
objectif est de développer le monde rural, notamment le secteur agricole, en fournissant des
services de crédit aux agriculteurs. De plus, l’établissement est spécialisé dans le financement de
la population rurale qui n’a pas accès aux crédits des banques traditionnelles. Il a ainsi de relation
avec d’autres organismes ; ce qui va être énoncé d’emblée16. Les rôles joués par la CECAM sont
alors nombreux tels que l’octroi de crédit pour les paysans qui n’ont pas la possibilité d’accéder
aux banques primaires, la mise en place d’une infrastructure financier dans les milieux ruraux. De

14
Cf. : Tableau 4
15
Cf. : Fampitrosam-bola ho an’olo-tsotra na orinasa, travail de recherche Malagasy par Mr Ratsima Marcel, 3ème
année économie
16
Emblée : Sans difficulté

- 27 -
toute façon, on a imposé que la CECAM appartient aux paysans. Comme la Grameen Bank au
Bangladesh, la CECAM est ainsi une banque des pauvres.
Par contre, il n’est pas vrai de dire qu’il n’y a pas d’argent dans les zones rurales. La
CECAM essaierait alors de trouver un moyen pour gérer les argents des paysans pour qu’ils ne
perdent pas de valeur ces derniers. Au moment où l’on parle, elle occupe divers secteurs
d’activité, et elle fait aussi le même acte que les banques.
Désormais, non seulement que la CECAM est considérée comme une éducation du rural,
celle-ci est aussi une institution financière capable d’emprunter une somme d’argent aux paysans.
La CECAM est le plus grand réseau des IMF à Madagascar car parmi les 22 régions, 15 régions
ont été déjà l’implantée. La région d’Analamanga dispose actuellement de 29 caisses CECAM : 4
urbaines (dont Antananarivo) et 25 rurales. Une caisse recouvre environ les 15 km qui
l’entourent.

1.1. Une série de produits diversifiés de la CECAM

Produits de dépôts / épargnes Produits de crédit


• Dépôt à vue : • Le crédit dépannage ou Social : en cas
Permet de garder en sécurité une réserve d’argent : d’imprévus
- Disponible à tout moment • Le crédit productif : pour produire
- Pas de frais de tenue de compte davantage
- Non rémunéré • Le crédit Grenier Commun Villageois :
• Dépôt à terme : pour mieux valoriser les récoltes
Dépôt avantageux sur le plan financier pour toute les • Le crédit Location-vente Mutualiste :
catégories (paysans, grandes entreprises, institutions pour s’équiper en matériel (crédit-bail)
religieuses, collectivités locales) : • Les autres produits de crédits :
- Durée minimum 1 mois - Crédit aux personnes morales
- Possibilité de faire du crédit au dépôt en cas de - Crédit commerciale individuel
besoin urgent - Construction immobilière
• Plan épargne : - Entretien et Réparation Matériels
Permet de faciliter un investissement important - Entretien et Réparation immobilier
(capacité d’autofinancement et priorité à l’accès au - Crédit pour financer les cultures pérennes
crédit LVM ou autre investissement) : - Crédit de transformation
- Versement mensuel d’un montant fixe entre 12 - Achat de terrain (pour les terrains titrés)
et 36 mois - Crédit avec éducation

- 28 -
1.2. Le financement de la CECAM
Au départ elle était fonctionnée par des aides financières étrangères. Quant au moment où
l’on parle, elle a ses propres fonds. Les intérêts perçus par le prêt d’argent sont suffisant pour bien
fonctionner leurs activités.
Même si la CECAM veut être indépendante du point de vue financière, elle nécessite encore un
accord de partenariat avec les bailleurs de fonds.
Le taux d’intérêt d’un emprunt au sein de la CECAM est de 2 à 3% le mois. Quant aux prêts
d’argents, chaque client de la CECAM aurait crédité un taux d’intérêt de 6 à 10% par an dont 6
mois le minimum.

1.3. Les concurrents de la CECAM


L’existence des concurrents d’une IMF permet à améliorer la qualité de ses biens et
services. Les concurrents sont nécessaires dans le cas où ils ne perturbent pas le marché financier.
La concurrence des IMF avec les autres établissements de crédit effectuant des activités de micro-
finance favorisent l’expansion du secteur.
Au regard de l’activité relevant de la micro-finance, toute institution confondue, les encours de
crédit sont en hausse de 28,22% malgré :
• Des taux d’intérêt sur crédit toujours élevés puisqu’ils varient généralement de 1.33% à 4%
mensuel selon l’institution considérée ; et
• Des garanties non attrayantes : les types de garantie les plus utilisés sont des garanties
matérielles ou des cautions solidaires qui font parfois désister certains emprunteurs.

1.4. Comment la CECAM trouve son efficacité ?


Dans un village, s’il y a 1000 population active, seulement les 10% sont attirés par le réseau
CECAM17. D’ où leurs clients sont encore moins nombreux. Mais ceux qui ont entré dans ce
domaine peuvent constater si une micro-finance est efficace ou non. C'est-à-dire que ces personnes
considérées peuvent évaluer leurs niveaux de vie par rapport au précédent.
Essaierons de suivre l’exemple ci-après pour bien illustrer cette thèse ci-dessus :
Mme Rasoa est une femme de ménage qui occupe trois (3) enfants. Elle voudrait améliorer
encore son niveau de vie mais le salaire de son mari ne suffit pas à régler tous les dépenses prévu

17
Estimation d’après l’enquête effectuée au centre réseau CECAM Analamanga

- 29 -
quotidiennement. Elle a discuté avec sa sœur qui a déjà constaté l’efficacité d’une micro-finance
après son projet d’élevage des vaches laitières et de production de foie gras.

Quant à Mme Rasoa, elle souhaite faire l’élevage des poules pondeuses et de poulet de
chair. Ainsi, elle rapproche un centre réseau CECAM qui se trouve à 2 km de son appartement. La
CECAM l’interroge afin de savoir ses desseins et à mieux connaître ses richesses susceptibles à
prendre comme gage dans le cas où Mme Rasoa ne pourrait pas rembourser la somme d’argent
emprunté quand le jour d’échéance arrivera. Mme Rasoa a proposé comme titre de garantie le
salaire de son mari (elle en a déjà discuté avec son mari et ce dernier l’accepte), son armoire vitré,
son bahut et sa poste télévision. Le contrat entre Mme Rasoa et la CECAM est alors bien établi.
Mme Rasoa a donc deux (2) ans d’échéances à rembourser cette dette. Six mois plus tard, son
projet est en phase de développement et croissance.
En plus, elle a trouvé des débouchés aux marchés des œufs et de poulet de chair. Trois ans
après, sa petite famille devient millionnaire, ses enfants peuvent biens suivre ses études. Elle est
parfaitement satisfaite à son projet. Mme Rasoa trouve alors l’efficacité de la micro-finance ; en
plus elle a pu ouvrir un grand Magasin ou grossiste dans son appartement.
Ce cas exemplaire de Mme Rasoa peut inspirer l’efficacité d’une micro-finance, mais il y a encore
divers projets, faisables à expliciter l’importance d’une relation avec les institutions de micro-
finance.

D’ après la constatation du réseau CECAM, seulement 2 à 5% parmi les clients de la


CECAM n’utilise pas leurs emprunts en dehors du projet prévu. Un emprunteur doit payer 1% de
son emprunt ; et si dans le cas où cette personne considérée mourra, le statut de la CECAM a déjà
prévu que sa dette sera annulée. 80% du crédit CECAM dans l’activité est génératrice de revenu.
En effet il y a une création de la valeur ajoutée (existence de main d’œuvre, des intrants, une
création d’emploi.)
Le réseau CECAM trouve son efficacité du point de vue du développement économique.
Cette efficacité s’intensifiera beaucoup si le secteur d’activité dans les zones rurales est bien
maintenu par le gouvernent.

- 30 -
Les tableaux statistiques pour évaluer l’efficacité de la CECAM
Tableau 3 : Nombre des membres de la CECAM

Type des Membres Membres Femmes Association ou


Années Organisation
2008 16 220 5204 463
2009 17 852 5484 463
2010 19 001 6067 463
2011 20 000 6200 470

Source : CECAM, Centre région Analamanga, Andavamamba, 2011

Les quatre ans précédents, les membres de la CECAM ne cessent pas encore d’augmenter
même si les nombres des nouveaux entrants diminuent à chaque année. Depuis l’année 2008 au
2010, le nombre des femmes membres s’accroit d’une année à une année tandis que le nombre des
organisations membres était toujours constant. Par contre, il n’y a que 133 femmes et 7
organisations qui étaient devenues membres de cette institution mutualiste. Ainsi, nous pouvons
constater davantage que les hommes sont les plus attirés par la CECAM que les femmes.
D’ailleurs, cette augmentation à chaque année de leurs membres nous prouve que la
CECAM est certes efficace. Non seulement du point de vue de leurs membres mais aussi
l’achèvement de ses objectifs tels qu’ils sont représentés par le tableau 4 et tableau 5 ci-après :

Tableau 4 : Nombre de crédit

Objectifs Atteints
Années
2008 6775 7131
2009 5686 6130
2010 6483 5695
2011 6466 6511

Source : CECAM, Centre région Analamanga, Andavamamba, 2011

- 31 -
Le nombre de crédit atteint a toujours dépassé des objectifs prévus sauf l’année 2010. En
effet, la crise politique, économique à Madagascar s’intensifiait. Même si la CECAM avait
diminué un nombre de 1089 crédits à partir de l’année 2009, début de la crise malgache, elle avait
atteint encore 788 crédits en 2010.
En général cette crise n’a pas beaucoup d’influence entre la CECAM et leurs membres
car elle avait encore atteint 45 crédits de plus en diminuant 17 crédits l’année 2011.
Nous pouvons aussi mesurer cette efficacité de la CECAM au niveau du montant d’octroi de
crédit et dépôt comme les tableaux ci-après nous montrent.

Tableau 5 : Montant d’octroi de crédit (en Milliard d’Ariary)

Objectifs Atteints
Années
2008 6,1 6,2
2009 6,3 5,1
2010 5,9 4,9
2011 6,0 5,0

Source : CECAM, Centre région Analamanga, Andavamamba, 2011

L’année 2008, la CECAM avait dépassé 100 millions Ariary parmi ceux qu’elle a prévus à
atteindre. Par contre, elle n’avait pas encore atteint son objectif depuis 2009. Mais il ne faut pas
oublier qu’elle avait atteint environs entre 81% et 83,33% d’octroi de crédit à chaque année. Ces
résultats nous permettent alors à dire que la micro-finance comme la CECAM est efficace.

Tableau 5 : Montant des dépôts au sein de la CECAM (en million d’ariary)

Années Dépôt à vue Dépôt à terme Total


2008 2234 5788 8144
2009 1721 5370 7156
2010 1789 5874 7969
2011 946 3244 4203

Source : CECAM, Centre région Analamanga, Andavamamba, 2011

- 32 -
Le montant des dépôts est très variant. Le dépôt à vue et le dépôt à terme sont
respectivement très élevés l’année 2008 et l’année 2010. Nous pouvons aussi constater que les
membres de la CECAM préfèrent emprunter que prêter de l’argent depuis 2009. L’année 2011, le
dépôt à vue et le dépôt à terme avaient respectivement diminué de 52,88% et 55,23% ; soit une
diminution de 52,74% du dépôt total de l’année précédent. Cette réduction du dépôt nous permet
de dire que la micro-finance est certes efficace. En effet les membres de la CECAM tendent
beaucoup aux emprunts. Mais ça peut être aussi l’effet de l’existence de leurs concurrents.

1.5. Le prochain projet de la CECAM


La CECAM voudrait instaurer ou avoir :
• « la pérennité du système » (sécurité), c’est-à-dire elle essaie d’étudier comment le
réseau CECAM existerait toujours.
• « la croissance » où elle s’étendra beaucoup géographiquement. Ainsi, la CECAM
gagnera plus de part de marché que les autres institutions de micro-finance.
• « le développement » où la CECAM analysera comment développer leur système.
Elle veut imposer leur stratégie que le réseau CECAM appartient aux paysans mais leur système
d’activité, d’administration, de gestion, etc. suit l’évolution selon le temps.

Section 2 : OTIV

Le réseau OTIV ou Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola est une institution de micro-
finance qui a comme catégorie d’Institution Financière Mutualiste. Concernant sa situation
juridique, c’est un Réseau de coopératives d’Épargne et de crédit à capital variable régie par la loi
2005-016 portantes réglementations des institutions de micro-finance.

2.1. Historique de l’OTIV


En 1996, sa première caisse était ouverte. Quatre ans plus tard, il y avait une implantation
du réseau Antananarivo. L’agrément de la CSBF sous le n° 011/2001-CSBF aurait lieu le 10 Août
2001. En Avril 2001, l’Union était créé officiellement. A partir de l’année 2002 au 2005, il y avait
une extension des activités avec l’ouverture des 27 nouvelles caisses dans les zones périurbaines.
Quant à l’année 2006 au 2011, une extension géographique dans les autres régions, à savoir la
région de Vakinakaratra, Amoron’ i Mania, Itasy, Bongolava et Boeny (Marovoay).

- 33 -
2.2. Objectif et population cible

• L’OTIV a principalement pour objectif de collecter l’épargne de ses


membres et/ou de consentir du crédit à ceux-ci.
• L’OTIV un établissement de crédit sans but lucratif est fondé sur les
principes de coopération, de solidarité et d’entraide mutuelle.
• Le réseau OTIV s’est fixé pour mission de rendre accessible de
façon pérenne et rentable, des produits et services financiers de proximité aux populations moins
favorisées par un réseau intégré mutualiste, afin de susciter le développement économique de ses
membres et de leur communauté.

2.3. Produits offerts par l’OTIV

• Épargne :
™ Dépôt à vue
™ Dépôt spécialisé
™ Dépôt à terme
™ Épargne retraite contractuelle

• Crédit :
™ Crédit avec éducation (CAE)
™ Crédit paysans
™ Crédit flash
™ Prêt ordinaire
™ Prêt à l’habitat
™ Prêt aux salariés
™ Prêt aux petites entreprises
™ Prêt pleinement garanti
™ Microleasing
™ Grenier communautaire Villageois (GCV)

- 34 -
2.4. Évolutions des activités, des membres des encours d’épargne et de
crédit de l’OTIV
Tableau 6 : Évolution des activités :

Rubriques 2000 2005 2010 Juin 2011


Nombre de caisse 12 39 62 64
nombre de membres 9891 46255 154567 166481
Pourcentage de femmes membres 50,60% 48,11% 43,04% 34,12%
encours de crédit (En millions MGA) 363 2249 12063 14592
encours d’épargne (En millions MGA) 760 6093 22450 25545
Nombre de clients qui ont constaté son efficacité 7418 36079 111288 166383

Source : Centre Réseau OTIV Antananarivo, Bel Air, 2011

Le nombre de caisse de l’OTIV s’augmente à chaque année depuis l’année 2000. De


même le nombre de client s’accroit aussi tels que 9891 (année 2000) et 166481 (année 2011) Ces
résultats nous permettent de dire que cette institution de micro-finance trouve son efficacité. En
effet 75% des membres trouvent l’efficacité de l’OTIV tels que 78% (2005) ; 72% (2010) et
99,94% (2011).
Nous avons alors constaté une diminution de 6% en 2010 malgré le non achèvement des
projets des clients de l’OTIV ou bien même ceux-ci ne respectent pas les contrats avec l’OTIV.
L’accroissement de ce pourcentage pour l’année 2011 explique l’efficacité de l’OTIV par rapport
aux autres IMF. A partir de l’année 2000, les femmes représentent la majorité des membres mais
jusque maintenant c’est les hommes qui ont beaucoup de relation étroite avec l’OTIV.

- 35 -
Graphique n° 1 : Évolution des membres de l’OTIV




   

  
  




 


 
 
     
 

        
   

Source : Centre Réseau OTIV Antananarivo, Bel Air, 2011

Ce graphique nous montre la variation du nombre de client de l’OTIV depuis 1999


jusqu’à la moitié de l’année 2011. Nous avons bien constaté que l’effectif des membres de l’OTIV
a augmenté à chaque année. Nous pouvons alors constater que l’OTIV est une meilleure idée pour
sortir la pauvreté.

Tableau 7 : OTIV par rapport à la situation globale des IMF à Madagascar

Rubriques IMF (2010) OTIV (2010) %

Nombre de caisses 680 62 9

Nombre de membres 666 486 154 567 23

Encours de crédit (En million MGA) 115 695 12 063 10

Encours d’épargne 85 982 22 450 26

Source : Centre Réseau OTIV Antananarivo, Bel Air, 2011

- 36 -
Comme l’OTIV a plusieurs concurrents ; elle ne tient que le 9% du nombre de caisse en
totalité dont 23% des personnes accessibles au marché financier se trouvent dans l’OTIV. Cette
institution de micro-finance s’oriente beaucoup aux encours d’épargne qu’aux encours de crédit.
Ce tableau 7 nous montre alors l’efficacité de la micro-finance selon leurs membres.

L’union des OTIV


L’Union des OTIV est administrée par des dirigeants élus et siégeant au sein de deux
organes : le Conseil d’Administration et le Comité de Contrôle. L’Union des OTIV a pour mission
de représenter et de défendre les intérêts des OTIV membres, d’assurer leur croissance, leur
rentabilité et leur pérennité.

L’Union des OTIV a pour objectifs de :


Ͳ Regrouper les OTIV ;
Ͳ Consolider les liens qui les unissent ;
Ͳ Favoriser leur croissance et leur développement ;
Ͳ Promouvoir la philosophie coopérative et mutualiste en général ;
Ͳ Appuyer les activités des OTIV dans leur milieu ;
Ͳ Favoriser leur rentabilité et leur autonomie financière.
Parts sociales :
Le capital social de l’Union des OTIV est variable et est composé de parts sociales
souscrites et libérées par les OTIV. Le montant de la part sociale que doit souscrire un membre
revêt deux formes :
Ͳ Deux parts fixes de 100 000fmg. Versées au moment de l'adhésion ;
Ͳ Une part variable fixée à 25% du capital social de l’OTIV à l’adhésion et à 25% du capital
social constitué annuellement, sur la base des états financiers au 31/12

2.5. Comment l’OTIV mesure son efficacité ?

On a bien constaté que les agences de caisses de l’OTIV sont très utiles car elles
remplacent les banques dans beaucoup de localité rurale. Selon l’analyse des techniciens de
l’OTIV à partir des enquêtes qu’ils ont effectué en 2005 dans les zones rurales ou plus
précisément dans la région d’Alaotra (grenier de Madagascar en matière de riziculture) , les gens
aperçoivent les institutions de micro-finance de façon très positive par rapport aux banques
primaires. Pour eux, les banques sont considérées comme des institutions financières qui
demandent des garanties plus que la valeur de l’emprunt demandé.

- 37 -
Si on veut avoir un plus d’explication, prenons encore ce cas de la région d’Alaotra ; les
agriculteurs se concentrent beaucoup leurs activités à la riziculture (patrimoine familiale). Le
réseau OTIV est un moyen et source de financement si on veut acheter des matériaux comme des
pièces mécaniques, des bêches nécessaires aux travaux. La micro-finance est ainsi parfaite. En
effet, la garantie demandée n’est pas très élevé par rapport aux banques. La procédure pour la
demande de crédit dans l’institution de micro-finance OTIV n’est pas difficile à réaliser, qui
encourage surtout la population.

Comme la plupart des banques s’installe dans les milieux urbains, les IMF y compris le
réseau OTIV détiennent l’avantage.
En plus il y a la moindre distance entre la caisse de déblocage des fonds et la région
d’habitation du demandeur. Les micro-finances comme l’OTIV détiennent l’avantage à ce propos
car dans la plupart des cas les banques ne s’installent qu’en centre-ville, par contre les IMF
essaient de se rapprocher du mieux que possible les gens dans les zones rurales. Certes, on peut
alors dire que la micro-finance est efficace dans les zones rurales.

Section 3 : SIPEM
3.1. Historique de la SIPEM
Le 17 Juillet 1990, cinq (5) actionnaires étrangers ont été réunis pour créer une institution
de micro-finance. Ils ont nommé « SIPEM » ou « Société d’Investissement pour la Promotion des
Entreprises à Madagascar ». La SIPEM a bien conçu que les procédures à suivre dans les banques
sont certainement difficiles dans les cas où les paysans veulent faire un emprunt d’argent ou une
épargne. Les dossiers des paysans membres dans les banques sont parfois rejetés.
Ces actionnaires étrangers avec l’appui de l’association SIDI et de l’APEM, créaient alors
la SIPEM comme une société anonyme dont leur objectif est de financer les micros et les petites
entreprises à Madagascar.
Divers associations et banques ont porté des apports en numéraires tels que :
l’APEM une somme de 738 153 000 Fmg, SIDI : 643 518 000 Fmg ; FERT : 104 098 500Fmg ;
SACIMEN : 104 098 500Fmg ; l’assurance NY HAVANA ; BTM-BOA, BNI-CL, BMOI et BFV-
SG : 123 025 500 Fmg ; autres apporteurs de capitaux nationaux : 179 806 500 Fmg.
Ces actionnaires ont alors porté une somme de 1 892 700 000 Fmg en totalité. D’où la SIPEM est
une société anonyme à capitaux privé. Avec l’ouverture d’un bureau à Mahajanga, la SIPEM

- 38 -
compte actuellement six (6) bureaux permanents. En 2003, une somme de 12,5 milliards Fmg de
crédits à 753 clients est octroyée par la SIPEM.
Avec un taux de remboursement à l’échéance de l’ordre de 98,7%, elle a su préserver la
qualité de son portefeuille. Depuis 1998, cette institution affiche un résultat net bénéficiaire.

3.2. Objectifs et caractéristiques de la SIPEM


Comme les autres institutions de micro-finance existantes, la SIPEM voudrait que leur
système soit pérenne. Elle espérera résoudre les problèmes des paysans afin que ces derniers
puissent améliorer son niveau de vie. La SIPEM est susceptible de prêter une grande somme
d’argent.
Non seulement pour aider les pauvres, la SIPEM a aussi comme objectif que leur système
soit efficace. Ainsi, elle pourrait développer leurs projets localement et internationalement.
La SIPEM voudrait toujours rester indépendante du point de vue financière, du point de
vue d’organisation et du point de vue Recherche / Développement. Mais cela ne veut pas dire
qu’elle n’accepte pas les aides des bailleurs de fonds.
Elle emprunte de l’argent auprès des bailleurs de fonds, seulement dans le cas où plusieurs
personnes ou entreprises la demandent chacune une grande somme d’argent ; c'est-à-dire dans le
cas où leur caisse sera vide après l’octroi de crédit de celles-ci.

3.3. Efficacité d’une micro-finance selon la SIPEM


Au commencement, la SIPEM avait aidé les « Micro, Petites et Moyennes Entreprises » à
Madagascar pour la fabrication d’un tissu. Comme l’entrepreneur de celles-ci ne peuvent pas
accéder au crédit bancaire la SIPEM a accordé ainsi des prêts à court terme dont l’échéance serait
dans 12 mois au maximum, au taux de 2% par mois plus frais de dossier qui s’élèvent à 5% du
montant demandé. Les ¾ de ces frais doivent être réglés avant la réception du chèque de
financement tandis que le reste doit être payé avant l’enquête et visite sur terrain.
Une institution de la micro-finance est efficace selon l’avis de la SIPEM dans le cas où elle
pourra résoudre les problèmes des gens pauvres, des paysans qui ne peuvent pas accéder au crédit
bancaire, des Micro, Petites et Moyennes Entreprises qui voudront se développer
La SIPEM parmi les institutions de micro-finance existantes a constaté ainsi une efficacité. En
effet, elle a déjà résolu les critères cités ci-dessus. En titre de vérification, des nombreuses
personnes sont passée dans chaque bureau de la SIPEM pour faire des emprunts d’argent.

- 39 -
Tableau 8 : Crédit octroyé atteint par la SIPEM

Nombre Montant (Ariary)


Année
2010 1781 10 171 440 000
(1895) (15 165 600 140)
2011 1993 12 558 785 000
(3752) (15 165 657 142)

Source : Centre SIPEM Antananarivo, Andavamamba, 2011

D’après ce tableau 8, l’année 2011, le nombre d’octroi de crédit effectué par la SIPEM a
augmenté de 212 ; soit 23,47% du montant de crédit octroyé de l’année précédent. SIPEM a
essayé toujours d’augmenter ses objectifs même si elle n’avait pas atteint le nombre et le montant
de crédit octroyé en 2010.
D’ailleurs, en 2010 il y a 971 femmes étaient clients de la SIPEM dont 4 884 960 000
Ariary de crédit sont octroyés.
Ces résultats nous permettent alors de vérifier que la SIPEM est certes efficace.

Chapitre III : Efficacité de la micro-finance à Madagascar


Ce chapitre s’achève cette analyse en résumant quelques parts de ceux qu’on a parlés ci-
précédemment. Nous expliquerons que les institutions de micro-finance permettent un
développement rural et urbain. Ainsi, elles pourront engendrer une croissance et développement
économique.

Section 1 : Développement rural et urbain


1.1. Développement rural
A priori, on sait que la source de la richesse se trouve dans le milieu rural telles que
l’agriculture, l’élevage, les ressources naturelles etc. Ainsi, on ne peut pas dire qu’il n’y a pas
d’argent dans la campagne. Pourtant, comment les gens ruraux sont-ils encore pauvre ?
Il y a en premier lieu un problème d’infrastructure tels que la construction des routes, des
barrages, des ponts. Ceux-là signifient alors qu’il y a encore des tâches que l’État doit assumer. Ce
dernier doit investir du point de vue financière, du point de vue technique et méthode et surtout du
point de vue moral. L’État doit chercher des moyens pour qu’un marché dans une commune ou

- 40 -
dans un village ou dans une région trouve ses débouchés. Par exemple, les paysans agriculteurs de
fraise d’Ambatofotsy18 ne trouvent pas encore des bons débouchés susceptibles à recevoir de
façon continue leurs produits fraises. Cela veut dire que l’apprentissage des paysans dans la
nouvelle technique de la culture des fraises, la résolution des problèmes d’infrastructures rurales,
sont des actes obligatoires aux gouvernements existants. Ces derniers doivent aussi faire la
reconnaissance de telles institutions de micro-finance susceptibles à prêter une somme d’argent
voulue aux paysans dans l’accomplissement d’un projet ; celles-ci doivent aussi apprendre aux
gens de réaliser une épargne dans une institution de micro-finance non pas thésauriser leurs
argents chez eux même.
En deuxième lieu ainsi, les paysans ne savent pas mieux comment gérer ses argents. Que faire
pour que l’argent ne soit pas dépensé pour rien ? La réponse de ces questions nous explique ainsi
l’importance et la nécessité d’une institution de micro-finance. Une institution de micro-finance
est un moyen permettant aux paysans de thésauriser leurs argents afin de gagner un intérêt dans
une certaines année de déposition. Comme on a précédemment dit, on gagnera 6 à 10% par an du
somme d’argent déposée dans le cas où on réalise une épargne dans le réseau CECAM
Mais il ne faut pas oublier qu’il existe divers conditions exigeant aux clients d’une institution de
micro-finance. Prenons le cas de la SIPEM, quarte (4) formes de prêts soient possibles19 : crédit
MICRO, crédit TPE, crédit PME, CAH (tao-trano). En plus, l’ouverture de compte dans la SIPEM
est très facile et accessibles aux Micro, Petites et Moyens Entreprises.20

Accès à l’éducation

Les données disponibles en matière d’éducation témoignent d’un niveau relativement


élevé d’accès à l’éducation, si on se réfère au nombre de fokontany disposant d’écoles primaires.
Plus de 80 % des fokontany sont dotées d’écoles primaires publiques.
En outre, l’on observe un niveau d’encadrement scolaire appréciable, au vu du nombre
d’établissements et d’enseignants mis à la disposition des élèves.
Malgré les efforts menés en matière d’éducation, le taux élevé d’analphabétisme demeure
alarmant et reflète le niveau d’éducation de la majorité de la population

18
Première zone rurale productrice de « fraise » de Madagascar
19
Cf. : Tableau 2
20
Cf. : Tableau 3

- 41 -
1.2. Développement urbain
Généralement, 53% des ménages dans la ville d'Antananarivo vivent dans le secteur tertiaire. Les
besoins en matière de services financiers dans la grande ville sont essentiellement axés dans le
petit commerce (épicerie, grossistes, marchand de produits locaux, ...), l’artisanat, la confection, le
cyber café, le multiservice, etc.
Le besoin financier autant sous forme de fonctionnement qu’investissement concerne
plusieurs spéculations étant donné que les ménages urbains pratiquent de multi activité.
Une des menaces les plus rencontrées en la matière de services et produits micro financiers est la
pénalité de retard pouvant même arriver aux plaintes judiciaire en cas de mauvaise gestion par les
clients.
Malgré l’effet de l’exode rural, on a surtout trouvé de la pauvreté dans les milieux urbains.
La pauvreté est due aux problèmes de chômages, inflations par la demande, inflation par le coût21.
Notre préoccupation est donc de faire lutter contre la pauvreté. Mais selon Kurt Moors et Geert
Petermans, année 2002 : « la lutte contre la pauvreté dans le monde était davantage une question
de volonté que de moyens financiers». C'est-à-dire avant que l’existence d’une institution de
micro-finance trouve son efficacité, il faudrait que chaque personne doive être consciente à la
réalité des choses22. Il faut que les gens urbains comme les campagnards doivent être prêts à sortir
dans la pauvreté.
Les moyens pour sortir de cette pauvreté sont nombreux. Mais on peut déjà annoncer que «
la charité n’est pas une solution parce qu’elle dissuade les pauvres de prendre des initiatives pour
améliorer leurs conditions ». (F.W Raiffeisen)
Un premier moyen pour quitter la pauvreté est la façon de faire recourir aux institutions de micro-
finance. Il est à noter ici que celles-ci sont différentes aux institutions de microcrédits. Ces
dernières tendent beaucoup ses relations avec leurs clients l’accord d’une épargne. Les
microcrédits qui accordent des emprunts sont moins nombreux. Les gens de la ville peuvent alors
accéder à différentes institutions de micro-finance existantes.

Pourquoi alors une institution de micro-finance engendre un développement urbain ?


Illustrons d’abord cet argument à l’aide des exemples. Un intermédiaire d’un marché peut
emprunter de l’argent auprès d’une institution de micro-finance pour acheter les commandes
demandées par les marchands. Par exemple : un marchand des produits chinois à Anosibe a une

21
Cf. : Cours d’imperfection de marché, Mr RAMIARISON Herinjatovo, Année Universitaire 2010-2011
22
Cf. : Cours d’Économie Politique d’Eric Thosun MANDRARA, Année Universitaire 2010-2011

- 42 -
relation avec un intermédiaire ; ce dernier qui a acheté leurs commandes à Behoririka par le biais
d’un emprunt d’argent auprès d’une institution de micro-finance.
Dans les milieux urbains une telle institution de micro-finance peut accorder un emprunt,
parfois se prend comme un fonds de départ d’une personne qui réalisera un tel projet. Mais il faut
noter que cet emprunt est conditionné par un titre de gage de cette personne considérée.
L’existence des institutions de micro-finance dans les zones urbaines engendre une
création d’emploi, un moyen pour résoudre le problème de chômage. Mais comme on a
précédemment dit, les institutions de micro-finance sont accessibles aux personnes qui ont la
volonté de sortir la pauvreté, aux personnes qui veulent vraiment s’évoluer.
D’où une telle institution de micro-finance est certes efficace dans les milieux urbains.

Section 2 : Développement et croissance économique


Tout ce que nous avons analysé jusque maintenant se tend vers un principal objectif :
« sortir de la pauvreté ». Or la réalisation de cette idée n’est pas une simple activité. Le
gouvernement d’un pays doit avoir un modèle économique adaptable afin de réduire cette
pauvreté. Selon Adam Smith, un auteur classique : « Il faut bouger, il faut mobiliser »23. L’État
malgache doit alors chercher à maintenir l’aide aux entreprises existant qui génère plus de revenu.
En effet le commerce permet de réduire le degré de la pauvreté. Prenons le cas du « Programme
Madacraft 2008 »24, un projet qui avait comme thème « Le commerce équitable pour réduire la
pauvreté », venait d’être lancé à Toamasina, encourageant douze (12) artisans formés et diplômés.
Ce programme qui s’étalait sur une période de 6 mois vise à encourager les artisans à créer des
entreprises dynamiques, financées par les institutions de micro-finance avec comme perspective
un accès aux réseaux de commerce équitable pour une réduction durable de la pauvreté.
La répartition des crédits courus des IMF par secteur productif reste toutefois assez variée.
La majorité de ces crédits est concentrée soit dans le Commerce (41.96%), soit dans l’Agriculture
(17.25%) ou le Transport (8.33%) comme le montre le graphique ci-après.

23
Cf. : Cours d’économie Politique d’Eric Thosun MANDRARA et Cours de Théorie économique de RAKOTO
David Olivaniaina, Année universitaire 2010-2011
24
Cf. : Mada Business Journal, mensuel de l’économie et des affaires, Isabelle Gachie, N° 094-Octobre 2008, page36

- 43 -
Graphique n° 2 : Répartition des encours de crédit des IMF par secteur productif


  


 







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Source : bilan financier 2010, INSTAT

En tant qu’organisations œuvrant dans le développement, les institutions de Micro-finance


visent à satisfaire les besoins financiers des segments de marché mal ou non desservis, dans une
perspective de développement. Les objectifs de développement incluent :
9 La réduction de la pauvreté.
9 Le renforcement de la position sociale de la femme ou de groupes de populations
défavorisées.
9 La création d’emplois.
9 Le soutien à la croissance et à la diversification des entreprises existantes.
9 L’encouragement à la création d’entreprises.

Compte tenu de tous ceux qui précèdent, les institutions de micro-finance engendrent un
niveau de vie bien amélioré d’un individu par le biais des tâches accomplies par l’Etat et la
volonté de celui-ci à sortir de la pauvreté. Une institution de micro-finance permet alors une
amélioration de niveau de vie social. D’où la micro-finance accorde un développement rural et un
développement urbain.
Dans l’ensemble, une institution de micro-finance permet une croissance économique qui
tend vers un développement économique d’un pays considéré. Certes, dans ce cas une institution
de micro-finance est efficace.

- 44 -
En 2006 et 2007, Le montant accordé s’élève à 1,165 milliards MGA (environ 582 500
USD), pour 8 IMF25 dont 48% en lignes de crédit. L’ensemble de la ligne de crédit arrive à
échéance le 30 juin 2009.
Les résultats fournis par le programme permettent de conclure à l’effet positif de ces fonds
sur la croissance de l’activité, sur la période septembre 2007 – septembre 2008 :
- Le nombre d’associations de crédit à 1 132 (+ 30%) ;
- Le nombre de membres à 16 416 (+31%) ;
- Un encours d’épargne de 523,9 millions MGA (+ 74%) ;
Un encours de crédit de 1, 49 milliards MGA (+ 80%), avec un portefeuille en légère
dégradation à 4,67% de retards contre 3,85% un an avant.

25
OTIV ZAM, Tana, Diana, Sava, Haingonala, ODDER, AECA, CECAM

- 45 -
Section 3 : Statistiques consolidées provisoires des activités de Micro-
finance à Madagascar

Tableau 9 : Evolution des activités des IMF mutualistes

2008 2009 2010 2011


Nombre de caisses 486 464 483 503
Nombre de membres 459 355 531 766 606 620 655 503
Pourcentage de femmes membres 41,00 % 42,64 % 43,04 % 42,92 %
Encours de crédit (En million d’Ar) 86 870 72 384 78 101 104 475
Encours d’épargne et/ou dépôts (en millions d’Ar) 60 249 67 116 75 712 101 471

Tableau 10 : Evolution des activités des IMF non mutualistes

2008 2009 2010 2011


Nombre de point de services 140 172 197 199
Nombre de clients 34 900 50 192 59 866 72 697
Pourcentage de femmes clients 59,89 % 59,38 % 53,86 % 58,56 %
Encours de crédit (En million d’Ar) 11 618 32 254 37 594 53 763
Encours d’épargne et/ou dépôts (en millions d’Ar) 648 2630 10 270 18 282

Tableau 11 : Evolution des activités des autres catégories exerçant des activités de
microfinance

2008 2009 2010 2011


Nombre de point de services 12 16 20 27
Nombre de clients 35 519 47 344 67 378 109 170
Pourcentage de femmes clients 53,21 % 60,97 % 70,15 % 55,89 %
Encours de crédit (En million d’Ar) 21 383 40 536 62 173 83 281
Encours d’épargne et/ou dépôts (en millions d’Ar) 12 046 21 304 50 461 74 873

Tableau 12 : Statistiques consolidées

2008 2009 2010 2011


Nombre de point de services 638 652 700 729
Taux de pénétration des ménages 13,9 % 16,1 % 17,5 % 19,5 %
Nombre de membres et/ou clients 529 774 629 302 733 864 837 370
Pourcentage de femmes membres et/ou clients 43,06 % 45,35 % 46,41 % 45,97 %
Encours de crédit (en millions d’Ar) 119 871 145 174 177 868 241 519
Encours d’épargne et/ou dépôts (en millions d’Ar) 72 943 91 050 136 443 194 626

Source : DIRECTION GENERALE DU TRESOR, Coordination Nationale de la Micro-finance,


Antsahavola, 2011

- 46 -
Selon le tableau 9, les IMF mutualistes est certes efficace pour Madagascar. En effet tous
les indicateurs d’efficacité de la micro-finance s’augmentaient à chaque année même s’il y a une
diminution du nombre de caisse en 2009. Nous avons remarqué aussi que le pourcentage de
femme membres a diminué de 0.12 %en 2011.

Quant aux IMF non mutualistes, le nombre de points de services n’a aucun abaissement.
Tous les indicateurs d’efficacité des IMF non mutualistes ont tous aussi augmenté depuis l’année
2008 sauf le nombre des femmes clients. Les activités de la micro-finance s’évoluent beaucoup
alors depuis 2008.

D’ailleurs, les concurrents de ces IMF se développent en même temps. Il n’y a que le
pourcentage des femmes clients diminue de 14,26 % l’année 2011. Nous avons bien remarqué que
les encours de crédit de ces concurrents des IMF sont plus élevés que celles des IMF non
mutualistes. Mais l’encours de crédit des IMF mutualistes est plus élevé que celle de leurs
concurrents. D’où les IMF mutualistes sont plus efficaces que celles des IMF non mutualistes.

En général, tous ces indicateurs d’efficacité des IMF ont augmenté à chaque année. Les
ménages ont été bien attirés par ce marché financier. Son argent ne perde pas de valeur où il peut
effectuer des dépôts en vue d’avoir des intérêts. La micro-finance est alors efficace pour les pays
en développement comme Madagascar.

- 47 -
Conclusion partielle de la deuxième partie

Madagascar est un pays en voie de développement dont 80% (estimation 2011) de la


population se trouvent dans les zones rurales. Grâce à la naissance de la micro-finance au
Bangladesh en 1980, quelques banques malgaches imitaient ce système de financement depuis
l’année 1990.
L’émergence de la micro-finance parcourt trois phases tels que avant 1990 ; la phase
d’émergence et la phase de développement et croissance.
Désormais, on trouve plusieurs institutions de micro-finances mutualistes ou non-
mutualistes. Chaque institution de micro-finance a sa stratégie face à leurs concurrents. Elles ont
alors sa propre série de produits offertes aux populations ciblées. De même chaque micro-finance
a son propre statut juridique et moyen de financement.
Comme nous avons pris le cas de la CECAM ; l’OTIV et la SIPEM, nous pouvons
constater que la micro-finance est certes efficace pour les pays en voie de développement comme
Madagascar. En effet, elle permet une amélioration de vie de leurs clients. En somme l’existence
des institutions de micro-finances engendre une opportunité économique d’un pays tels que un
développement rural et urbains ; développement et croissance économique.
.

- 48 -
CONCLUSION

Avant, si on parle d’une relation financière entre deux ou plusieurs personnes, il est
difficile de trouver une banque accessible et rentable pour les pauvres. Le système traditionnel
dominait le monde. Au sein de ce système, quatre financements sont possibles : financement
informel ou financement interne ou financement externe ou financement formel. Ces financements
sont distingués par la formalité des contrats entre prêteurs/emprunteurs, l’immatriculation de
l’institution considérée, la source de capital social pour créer une institution et/ou pour dérouler
les activités à réaliser, la loi fiscale où certaine type d’organisation ne paie pas de l’impôt,
l’autofinancement, l’étendu de la source de financement, le mode de financement ainsi que le
développement et l’évolution du système. Le point commun de ce système classique est le faite
que chaque institution à telle financement doit prendre un risque avant la réalisation des prêts.
Comme les usuriers imposent un taux d’intérêt plus de 50% aux emprunteurs, en plus les
banques ne prêtent pas de l’argent qu’aux riches ; le système traditionnel trouve alors sa
défaillance.

A partir de 1980, le monde a changé du point de vue de marché financier car trois ans plus
tard, un bangladais prénommé Muhammad Yunus avait fondé la Grameen Bank. C’est une banque
où les pauvres peuvent accéder aux crédits. Cet économiste du Bangladesh est ainsi la première
source d’existence des institutions de micro-finance, et encouragé par les bailleurs de fonds. On a
constaté dans le temps qu’une micro-finance est utile quant il procure d’une somme d’argent
voulu au moment où une personne a besoin.

Aujourd’hui, les institutions de Micro-finance sont des entreprises, qui font des
concurrences dans de nombreux pays et visent les mêmes clients. Les institutions de Micro-
finance se tournent vers une étude de marché qui leur permet d’identifier les besoins des clients et
de déterminer le meilleur moyen de les satisfaire en vue non seulement de fidéliser les clients
existants mais aussi d’attirer une nouvelle clientèle. En somme, une micro-finance a comme rôle
d’intermédiaire financière et intermédiaire sociale. Les objectifs prévus sont tels que la pérennité
du système, le développement de zone de couverture et la satisfaction des clients.

Comme la présente analyse voudrait évaluer l’efficacité d’une institution de micro-finance,


on a pris d’une part, le cas de la France, un pays développé premier précurseur de la micro-finance
trouve son importance du faite qu’elle résout le problème de sous-développement, de l’exclusion
bancaire. Quant aux pays du Nord, ils constatent aussi l’efficacité d’une institution de micro-

- 49 -
finance car elle permet l’amélioration et des stabilisations des revenus ainsi que d’autonomie
financière.

D’autre part, une institution de micro-finance est surtout adaptable aux pays en
développement comme Madagascar. Pour bien estimer cette efficacité on a pris le cas de la
CECAM et de l’OTIV deux institutions de micro-finance mutualistes et de la SIPEM non
mutualiste. La première mesure de cette efficacité est l’évaluation de niveau de vie d’une personne
après emprunt ; la réalisation de ses objectifs prévus. Une micro-finance est surtout efficace quant
elle permet un développement économique. Quant à l’OTIV, elle est efficace car l’OTIV est plus
proches des paysans que des urbains. Ces personnes ci-cités peuvent emprunter de l’argent pour
acheter des matériaux (des bêches, des charculeuses etc. pour les paysans ; machines pour les
urbains qui voudrait créer d’une petite entreprise). Et selon la SIPEM, cette efficacité se trouve au
niveau de pouvoir d’achat d’une personne après leur prêt d’argent. En effet elle accorde des prêts à
long et moyen terme d’une personne et surtout une entreprise à petite ou grande échelle.

Nous pouvons conclure alors qu’une institution de micro-finance est certes efficace dans
les pays en développement qu’aux pays développés. Ainsi cette efficacité de la micro-finance pour
le cas de Madagascar s’est bien vérifiée dans le cas où elle permet un développement rural et
urbain, évolution de niveau de vie sociale d’où une croissance et développement économique.

Mais de même si elle est efficace, les institutions de micro-finance ont connu des
problèmes qu’on devrait résoudre tels que la couverture géographique difficile avec l’enclavement
de certaines zones ne favorisant pas l’implantation d’une IMF et encore moins sa viabilité et sa
pérennité, non satisfaction des demandes de crédits des clients par l’IMF.

On a proposé alors comme solution la recherche de Partenaire techniques et financiers et


renforcement des projets /Programmes à poursuivre ; la mise en place d’un fond multi-bailleurs
avec plusieurs fenêtre d’intervention comme le financement et le refinancement ainsi que le
renforcement de capacités.

Enfin, les perspectives de développement du secteur dans la stratégie nationale de la micro-


finance 2008-2012 sont maintenues tels que l’augmentation annuelle du taux de pénétration des
ménages de 1 point/an ; la couverture de l’ensemble des 22 régions ; l’accompagnement des IMF
dans la mise en place et l’opérationnalisation de l’Association professionnelle unique (dénommée
Association Professionnelle des Institutions de micro finance) qui est une exigence de la nouvelle
loi sur la micro-finance ; l’amélioration de l’accès au financement rural et agricole ; l’appui des
IMF en cours de formalisation de leur situation auprès de l’autorité de supervision ; la production

- 50 -
par la CNMF, de rapports et/ou bulletin d’information périodiques sur le secteur de la micro -
finance à Madagascar ; et la mise en œuvre du plan stratégique de communication de la micro
finance à Madagascar.

Mais si une institution de micro-finance s’évolue beaucoup, elle deviendra une banque
primaire où le taux d’intérêt imposé est très élevé. Dans ce cas que faire les pauvres ? Est-ce
qu’elles peuvent encore accéder aux crédits ?

- 51 -
ANNEXES

ANNEXE I : Le secteur de la micro-finance à Madagascar

Organe de tutelle :
Coordination Nationale de la Micro-Finance (CNMF)
Bâtiment du Trésor Antaninarenina Antananarivo
3ème étage, Porte 303
Tél : (261) 20 22 383 85
Mail : coordmicrofinance@netclub.mg
Site web officiel de la Micro-Finance à Madagascar : www.madamicrofinance.mg
Document de référence :
Document de Stratégie Nationale de Micro-Finance (DSNMF) : élaboré en avril 2004 suite
à un processus participatif de tous les acteurs et intervenants du secteur et approuvé par le
Gouvernement en juin 2004.

Organe de Contrôle et de supervision :


CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière
Loi régissant le secteur :
Loi 2005-016 dont le décret d’application est en cours de finalisation
Les Associations Professionnelles :
- APIFM : Association des Institutions Financières Mutualistes
- AIM : Association des Institutions de Micro-Finance Non Mutualistes

Les Institutions Financières Mutualistes :


- URCECAM : Union Régionale des Caisses d’Épargne et de Crédit Agricole Mutuelles
- TIAVO : Tahiry Ifamonjena Amin’ny VOla
- OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
- AECA : Association d’Épargne et de Crédit Auto-gérée
- ADéFI : Association pour le Développement et le FInancement des micro-entreprises

- 52 -
Les Institutions de Micro-Finance Non Mutualistes :
- SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à Madagascar
- APEM : Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar
- VOLA MAHASOA
- PAIQ (*) : Programme d’Appui aux Initiatives de Quartier
- CARITAS (*)
- Des sympathisants : Entreprendre A Madagascar entre autres
(*) : En partenariat avec APEM

Autres Organismes offrant des services et produits micro-financiers


- ONG ou Associations : Haingonala, CDA, HARDI entre autres
- Programmes/Projets avec Volet Micro-Finance : PSDR, PHBM, …
- D’autres Organisations Financières de Proximité (OFP) comme CEFOR, SOAHITA

Les Bailleurs de Fonds du secteur


- AFD, BAD, Banque Mondiale, Délégation d’Inter coopération Suisse, Délégation
d’Union
Européenne, FENU, FIDA, OIT, PNUD, USAID
- Autres commençant à s’intéresser au secteur

DIRECTION GENERALE DU TRESOR


Coordination Nationale de la Micro-Finance
Taux de pénétration des ménages au 31/12/05
Clients/membres/bénéficiaires : plus de 240 272
Population malagasy estimée à : 17 600 000
Un ménage malagasy estimé à : 4,5 personnes
Taux de pénétration ménages(*) : 7,6%

Perspectives de développement du secteur (Cf. DSNMF)


DSNMF élaboré pour 2004-2009
Favoriser l’accès à des services de Micro-Finance viables et durables à une majorité des
ménages pauvres ou à faibles revenus et des micro-entrepreneurs sur l’ensemble du territoire d’ici
à 2009, grâce à des IMF viables s’intégrant dans le système financier national.

- 53 -
Projection pour 2009 (source DSNMF, p.47)
Population projetée à : 19 702 398
Nombre de ménages : 3 940 480
Taux d’emprunteurs potentiels : 15%
Nombre d’emprunteurs potentiels : 591 072
Besoins financiers : 241 157 356 681 Ariary
Épargne collecté : 47 285 756 512 Ariary
Taux de satisfaction en crédit (50%) : 120 578 678 340 Ariary

(*) En supposant que 80% de la population soient à faibles revenus :


Nombre clients, membres, bénéficiaires
Taux de pénétration =80% population / 4,5

ANNEXE II : Guide d’entretien

¾ QUESTIONS SUR L’ETUDE DE L’OFFRE

1. Quels sont vos types d’offres de services ?


2. A quel taux d’intérêt octroyer vous vos crédits et le taux d’intérêt pourles épargnes ?
3. Pouvez-vous nous décrire votre zone de chalandise ?
4. Qui sont vos clients cibles ?
5. Comment se répartissent vos agences dans la ville d’Antananarivo ?
6. Quel type de communication utilisez-vous pour vous faire connaître par le public ?
7. Quelle est votre position sur le marché ?
8. Quelle est votre part de marché ?
9. Y a-t-il une ou des ententes entre vous et la concurrence si oui lesquelles ?
10. Qu’est-ce qui différencie votre établissement des autres institutions de crédit ?
11. Avez-vous une quelconque collaboration avec d’autres établissements autres que les
institutions de micro-finance ; si oui dans quel but ?

- 54 -
¾ QUESTIONS SUR L’ETUDE DE LA DEMANDE SATISFAITE

1. Quelles sont les conditions d’adhérence dans votre établissement ?


2. Quel est le nombre d’adhérents dans votre établissement ?
3. Quelles sont les raisons d’utilisation de vos offres de service ?
4. Parmi vos offres, Quelle est la plus demandée ?
5. Pouvez-vous nous donner une statistique de la demande de votre service ?
6. Quelle est la répartition de vos clients selon leur activité ?
7. Quelle branche d’activité exploitent vos principaux clients ?
8. Quels sont les problèmes rencontrés par les clients par rapport à vos produits
financiers ?
9. Face à la nombreuse demande de vos offres de service, quel serait le pourcentage des
projets accordés ?
10. Selon vous, une institution de micro-finance est-elle efficace pour le cas de
Madagascar ? Pouvez-vous justifier votre réponse ?

ANNEXE III : Institutions financières


Les institutions financières agréées par la Commission de Supervision Bancaire et Financière
(CSBF) sont classées dans les catégories suivantes : établissements de crédit, établissements
spécialisés en épargne et bureau de change.

Les établissements de crédits sont composé de :


Banques territoriales 10
-Établissements financiers 07
-Institutions de micro-finance 27
Soit un total de 44 établissements de crédit agréés

Les bureaux de change totalisent 19 entités et les établissements spécialisés dans l’épargne
et le transfert d’argent ne comptent qu’une entité

- 55 -
a)-Les Banques territoriales et les établissements financiers
Le système bancaire comprend 10 banques : la BFV- Société générale (BFV-SG), la BNI-
CL, la bank Of Africa Madagascar (BOA), la Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI), la
SBM Madagascar, la Mauritius commercial Bank Madagascar (MCB), MICROCRED, Accès
Banque Madagascar (ABM), BGFIBANK et la banque industrielle et commerciale de Madagascar
(BICM)
Il dispose de 163 agences soit environ 1 agence pour 115 000 habitants, 155 guichets
automatiques bancaires (GAB) et génère 3378 emplois fixes à l’échelon national.
Les établissements financiers regroupent par contre 7 entités dont Equibail Madagascar, le
fonds de garantie Malgache S.A, l’Intercecam S.A, la BNI-Leasing, le Business Partners
International Madagascar SME Fund, le Transfert Express et l’Institution Financière Régionale de
l’Anosy.
La branche banque connaît une croissance de 16.7% contre 4% en 2008. Le produit net
bancaire (banques et établissements financiers confondus) s’est plus ou moins stabilisé (-0.88%)
par rapport aux résultats de 2008 mais le résultat net a nettement chuté (-20.36%). Toutes les
marges consolidées des banques et des établissements financiers se sont contractées sur
l’ensemble des opérations bancaires : sur intérêt (-0.73%), sur commission (-2.10%), sur
portefeuille de transactions (-80.10%) et sur portefeuille d’investissement (-39.32%). Les
opérations en devises sont les seules à avoir connu une variation positive de 5.92% par rapport à
l’an passé.
Toutefois, on peut constater une évolution à la hausse des créances douteuses et litigieuses
de 8.96% et l’augmentation de leur provision de 11% ont été relativement plus importantes que
celle des crédits sains (7.25%).

b)- Micro-finance
Le secteur de la micro-finance est de nouveau en pleine croissance : si le pays ne disposait
que de 16 IMF agrées fin décembre 2008, 11 IMF supplémentaires sont venus étoffer le secteur en
2009. Le pays possède ainsi à son actif 10 IMF de niveau 1, niveau 2, niveau 3 en fonction de leur
choix dans les modalités d’octroi de leur crédit et de leur ratio de division des risques. Par ailleurs
03 banques territoriales (Accès Banque, Boa-Madagascar et MicroCred) et 01 établissement de
crédit effectuent des activités de micro-finance. En outre, 10 nouvelles structures sont en cours de
formalisation auprès de la CSBF.

- 56 -
TABLEAUX

Tableau I : Évolution des indicateurs des institutions de micro-finance

Indicateur générateur des IMF agrées par la CFBF Fin


2009
Nombre d’IMF mutualistes 10
Dont de : - Niveau 2 9*
1
- Niveau 3
Nombre d’IMF non mutualistes 17
Dont de : - Niveau 1 11
- Niveau 2 3
- Niveau 3 3

Nombre de banques territoriales effectuant des activités de 03


micro-finance
Nombre d’établissements financiers effectuant des activités 01
de micro-finance
Nombre de structures effectuant des activités de micro- 10
finance en cours de formalisation de leur situation
Nombre d’employés dans le secteur (pour un travail à pleine 3200
temps)

* : Une IMF de niveau 2 s’est fusionné avec une autre de la même catégorie début 2010.
Source : CFBF, 2011

Les objectifs et mesures prises par les institutions de micro-finance se sont focalisés
essentiellement sur :
(i) Une densification des réseaux des institutions de micro-finance (IMF) dans le cadre du
partenariat avec les projets, programmes et partenaires Techniques et Financiers intervenant dans
le secteur ;

- 57 -
(ii) Une mise en conformité des 27 IMF vis-à-vis de la nouvelle loi 2005-016 pour l’obtention
d’autorisation d’exercer dans le secteur de la micro-finance (licence, agrément, classification)
La concurrence des IMF et autres établissements de crédit effectuant des activités de
micro-finance et l’augmentation du nombre d’IMF opérationnelles favorisent l’expansion du
secteur.
Au regard de l’activité relevant de la micro-finance, toute institution confondue, les
encours de crédit sont en hausse de 28.22% malgré :
• des taux d’intérêt sur crédit toujours élevés puisqu’ils varient généralement
de 1.33% à 4% mensuel selon l’institution considérée ; et des garanties non attrayantes : les types
de garantie les plus utilisés sont des garanties matérielles ou des cautions solidaires qui font
parfois désister certains emprunteurs.

- 58 -
Tableau II :
Rapport coût-efficacité(*) de différents programmes ciblant les pauvres au Bangladesh
(1990s)

Type Femmes Hommes Ensemble


d’intervention
Micro-finance

Grameen Bank 0,91 1,48

BRAC 3,53 2,59


Banques rurales

BKB 4,88

RAKUB 3,26
Programmes sociaux

Food for work 2,62


(CARE)

Food for work 1,71


(PAM)

Sources: Khandker (1998), tableaux 7.2 et 7.3, tiré de Kurmanalieva et al (2003), « Micro-finance
and Poverty reduction in Asia: what isthe evidence? », ADB Institute.
(*) Rapport entre le coût de l’intervention et le supplément de revenu qu’elle occasionne au profit
d’un ménage pauvre.

Les chiffres suggèrent qu’à efficacité équivalente, l’intervention de la Grameen Bank est
bien moins coûteuse que celle de la BRAC et d’autres programmes destinés aux pauvres. L’impact

- 59 -
positif des crédits sur la consommation étant en outre plus marqué au sein de la clientèle féminine,
le rapport coût-efficacité de l’intervention de la Grameen Bank est moins élevé lorsqu’il est
mesuré sur cette clientèle que lorsqu’il est mesuré sur la clientèle masculine. Une autre étude
consacrée à la seule Grameen Bank (Schreiner, 1999) estime que pour un coût global de 107
millions de dollars, la banque est parvenue à délivrer un montant cumulé de prêts de 500 millions
de dollars sur la période 1983-1997. En appliquant à ce montant le même taux de rendement que
celui estimé par Khandker (1998, op.cit.), on peut ainsi estimer le rapport coût-efficacité de la
Grameen Bank à 1,15. Burgess et Pande (2003) proposent quant à eux une estimation du rapport
coût-efficacité d’un programme d’expansion de réseaux bancaires en Inde rurale. Ils évaluent à
2,72 rupees le coût que représente un gain de revenu de 1 rupee au profit d’un ménage pauvre.

Tableau III
Répartition des crédits possibles dans la SIPEM par des sommes empruntables, durée
d’emprunts et taux d’intérêt :

Sommes empruntables (Ariary) Durée intérêt


Crédit 200 000 5 000 000 3-12 mois 2%
MICRO par mois
Crédit TPE 5 000 000 20 000 000 3-18 mois 2%
par mois
Crédit PME 20 000 000 100 000 000 3-24 mois 1.75%
par mois
CAH (tao- 200 000 000 … 3-18 mois 1.65%
trano) par mois

Source : Centre SIPEM SA, Antananarivo 101, Andavamamba, 2011

Ce tableau nous explique qu’il y a différents crédits possibles dans la SIPEM. Ces crédits pouvant
être emprunté commencent d’une somme de 200 000 pour les petits projets et entre 20 000 000 et
100 000 000 pour les petites et moyens entreprises. Pour le cas d’un projet de construction des
bâtiments soit une somme de 200 000 000 et plus. On a remarqué la durée d’emprunt est
proportionnelle aux sommes empruntables. Le taux d’intérêt du crédit MICRO est pareil au crédit

- 60 -
TPE d’une valeur de 2% à chaque mois tandis que les deux derniers crédits dans ce tableau ont
une différence de 0.10%.
Tableau IV : L’ouverture de compte dans la SIPEM (en Ariary)

MICRO TPE PME CAH

Capital (somme
d’argent 100 000 100 000 100 000 100 000
emprunté/durée)

Intérêt 20 000 20 000 17 500 16 500

Somme d’argent 120 000 120 000 117 500 116 500
à payer

Source : Centre SIPEM SA, Antananarivo 101, Andavamamba, 2011

Une ou plusieurs personnes qui prend (prennent) en charge une telle entreprise peut
(peuvent) ouvrir un compte dans la SIPEM à partir de 100 000 Ariary dont le taux d’intérêt est
proportionnelle à la taille de l’entreprise considérée. On a remarqué que toutes clients doivent
payer 20 000 Ar de plus dans le jour d’échéance pour le cas du crédit MICRO ou TPE ; tandis que
pour le cas du crédit PME, une somme de 17 500 Ar ; une somme de 1000 Ar différencie ce crédit
PME au projet CAH.

- 61 -
Tableau V : Répartition des membres de l’OTIV :

ACTIVITE MEMBRE EMPRUNTEUR EPARGNANT

agriculteurs 10.733 3.203 7.530

artisans 4.167 698 3.579

commerçants 18.413 802 17.611

salariés 26.945
1.347 9
autres 10.641

total 67.849 5.970 28.729

Source : Centre réseau OTIV Antananarivo, Bel’ Air, 2011

- 62 -
Bibliographie
¾ Ouvrages

• Aide et Action l’éditorial (Magazine numéro 115 du Juillet 2010)


• Cours d’ « Imperfection du marché », Mr RAMIARISON Herinjatovo, 4ème Année
économie, année universitaire 2010-2011
• Cours d’ « Économie politique », Mr Eric Thosun Mandrara, 4ème année économie,
année universitaire 2010-2011
• Cours de « Microéconomie avancée » de la 3ème année économie, Mr
RANDRIAMBOARISON Rado et Mr RAKOTONANDRASANA Solo, année universitaire 2009-
2010
• Cours de « Technique commerciale », Mme LOYENS Mbola, deuxième année
économie, année universitaire 2008-2009 et « Économie d’entreprise » de Mr ANDRIANIRINA
Aimé, troisième année économie, année universitaire 2009-2010 concernant la technique
d’enquête
• Document du travail de recherche de la matière malagasy en 3ème année économie
intitulé « Fampitrosam-bola ho an’olo-tsotra na orinasa –Madagasikara 1960-2010 », Mr
RATSIMA Marcel, année universitaire 2009-2010
• Document offert par l’organisme micro-financier SIPEM
• Document offert par le Réseau OTIV Antananarivo s’intitule : « Efforts,
Développement, Partage (Ho fanatsarana ny fari-piainanao) 2000-2010 »
• Guérin Isabelle (2002), « La micro-finance dans les pays industrialisés », Rapport
pour le Secrétariat d’État à l’Économie Solidaire, Février 2002, 94 p.
• INSTAT. « Bilan financier Madagascar 2009-2010 »197 p
• INSTAT. « Situation économique », 1999, 114p.
• Mada Business journal (mensuel de l’économie et des affaires) N° 094-Octobre
2008

- 63 -
¾ Technique d’élaboration de travail

• Consultation des divers documents, cours magistral antérieurs et actuel


• Enquête auprès de l’OTIV
• Enquête auprès de la CECAM
• Enquête auprès de la SIPEM
• Recherche sur internet
• Suivie et évaluation des techniques et méthodes proposées par l’encadreur
• Synthèse des enquêtes aux autres professeurs de l’université et à l’entourage

Webographie
¾ http:// www.cerisemicrofinance.org
¾ http:// www.grameenbank.com
¾ http://assial.free.fr
¾ http://www.banquecentrale.mg
¾ http://www.cysmic.fr.st
¾ http://www.otivtnr@blueline.
¾ http://www.planetfinance.org

- 64 -
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION************************************************************************************************

        
 !"#$%%
Section 1 : Définition .......................................................................................................................... - 3 -
Section 2 : Système classique.............................................................................................................. - 4 -
&'%!%($%%)*%%$*+**************************************************
&&%!%($%%)*%%%***************************************************** 
&%!%($%%)*%,%**************************************************** 
&-%!%($%%)*%$*+*****************************************************
2.4.1. Dans l’antiquité ***************************************************************************

2.4.2. Au moyen âge :*****************************************************************************

2.4.3. De la renaissance au XVIIIème siècle :********************************************

2.4.4. Au XIXème siècle :*************************************************************************

Section 3 : Naissance du système de micro-finance............................................................................ - 9 -
'#$++%)"!./*)+ !******************************************************* 
& !"+*)$%%)**********************************************************
%, !********************************************************************************  
-0%"!"!)!***********************************************************************************
1+2!3#%#!,'4
Section 1 : Rôle intermédiaire financière .......................................................................................... - 15 -
Section 2 : Rôle intermédiaire sociale ............................................................................................... - 16 -
Section 3 : Buts générales ................................................................................................................. - 16 -
$$))#"+*)$%%)"%+.#%3".
"#5+#'6
Section 1 : Efficacité de la micro-finance dans les pays européens : la France ............................... - 18 -
Section 2 : L’efficacité de la micro-finance dans les pays du Nord .................................................. - 21 -
Conclusion partielle de la première partie****************************************************** 

- 65 -
      
7 &4
0*3%)"!./*"*)$%%)("3)&4
Section 1 : Avant 1990 ...................................................................................................................... - 25 -
Section 2 : De 1990 à 1995 : Phase d’émergence des institutions de micro- finance ...................... - 25 -
Section 3 : De 1995 à 2011 : Phase de développement et croissance ............................................... - 26 -
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Section 1 : Le réseau CECAM ........................................................................................................ - 27 -
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Section 2 : OTIV ............................................................................................................................... - 33 -
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;**************************************************************************************************** 
L’union des OTIV********************************************************************************

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Section 3 : SIPEM ............................................................................................................................. - 38 -
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&2:)$))# !"+ ****************************************** 
$$))#"
!%*)$%%)+%+ ********************************** 
$$))#"+*)$%%)("3)-=
Section 1 : Développement rural et urbain ........................................................................................ - 40 -
''#5+*%!+*****************************************************************************
'&#5+*%!2%************************************************************************** 
Section 2 : Développement et croissance économique ..................................................................... - 43 -
Section 3 : Statistiques consolidées provisoires des activités de Micro-finance à Madagascar ...... - 46 -
Conclusion partielle de la deuxième partie*****************************************************

- 66 -
CONCLUSION*************************************************************************************************  
ANNEXES*********************************************************************************************************  
TABLEAUX******************************************************************************************************
 
+,!&-****************************************************************************************************
.,!&-***************************************************************************************************
%+/0#1%23#*********************************************************************************** 

- 67 -
Nom : RALAIARIMANANA
Prénoms : Herizo John
Titre : EFFICACITE DE LA MICRO-FINANCE (OTIV-CECAM-SIPEM)
Nombre de pages : 67
Tableaux : 17
Graphes : 2

RESUME
L’institution de micro-finance, une organisation qui offre des services financiers accessibles aux
pauvres ou des personnes à faibles revenus. Avant, si on voulait accéder au marché financier, il n’existait
pas encore que des banques mais grâce à Muhammad Yunus, une institution de micro-finance s’était apparu
et actuellement on trouve partout dans le monde. Elle a comme rôle d’intermédiaire financière et
intermédiaire sociale. L’objectif d’une telle institution de micro-finance est de satisfaire leurs clients ainsi
que leurs système soit pérenne. Pour qu’une personne constate l’efficacité de micro-finance, un pays
développé comme la France se tend vers la lutte contre l’exclusion bancaire, le sous-développement, d’où la
pauvreté. Ainsi ce pays a constaté qu’une institution de micro-finance joue un rôle de prévention, ajustement
de projet et médiation. Certes, la micro-finance est efficace pour les pays du Nord dans le cas où un objectif
qui était prévu sera atteint. Quant à Madagascar, l’institution de micro-finance était née en 1990 et s’était
développé surtout à partir de 1995. Pour le cas de l’OTIV, la CECAM et la SIPEM, une micro-finance est
agissante car elle permet les pauvres d’accéder au crédit afin que celles-ci puissent améliorer ses niveaux de
vie. La micro-finance permet alors le développement rural, le développement urbain qui engendre le
développement et croissance économique d’un pays. D’où la micro-finance est aussi efficace pour les pays
en développement comme Madagascar.

Mots clés : Micro-finance, paysans, pauvreté, usuriers, Muhammad Yunus, banques, intérêts, mutualistes,
financement, crédit, clients, membres
Encadreur : Dr RAZAFINDRAVONONA Jean
Adresse de l’auteur : Lot IC 10 Ambatofotsy Gare Antananarivo 102
Lot 409 F Cité Universitaire Ambatomaro Antananarivo 101
Tel n° : 0331491942 / 0340353089
E-mail : ralay_jonher@yahoo.fr
ralaiarimananaherizojohn@yahoo.com
Facebook : Herizo Ralay / Jonherjohn

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