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DEPARTEMENT DE GESTION
Sous l’encadrement de :
Hery Njaka
Madame RAKOTOARIMANANA
Inspecteur de Trésor
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
I
SECTION II. MENACES ET OPPORTUNITES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
II
AVANT-PROPOS
C’est pourquoi, notre réflexion s’est portée sur cet accord de 2004 et son
implication dans la gestion des risques, notamment à Madagascar où la poursuite d’une
normalisation ne constitue pas un besoin de nécessité. Grâce à notre intervention auprès du
Service du Portefeuille et Participation de l’Etat (SPPE), nous avons pu faire une approche
de la BNI par la consultation notamment des rapports d’activité, du Conseil
d’Administration et de commissariats aux comptes.
III
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à exprimer toute ma gratitude au DIEU créateur sans qui je
n’aurais pas eu la force et le courage d’exposer les résultats de mes recherches dans cet
ouvrage.
Enfin, mes sincères remerciements vont à tous ceux qui ont participé de près ou de
loin à l’accomplissement de ce travail.
IV
LISTE DES ABREVIATIONS
FR Fonds de Roulement
PD Probabilité de Défaut
V
SBLC Lettre de crédit stand by commerciale
VI
LISTE DES TABLEAUX
VII
LISTE DES FIGURES
VIII
INTRODUCTION
Étant donné que les banques sont exposées à une multitude de risques qui peuvent
entrainer leur défaillance et leur faillite, elles sont obligées à maîtriser un nombre croissant
de techniques et de réglementation. Mais, elles doivent mettre en œuvre une politique de
maîtrise des risques plus rigoureuse, face à l’environnement dans lequel elles évoluent :
effet de la contagion de la crise financière en 2007 ; développement des opérations
complexes telles que les opérations de titrisation ; multiplication des agents économiques
en relation avec les banques ; intensification de la concurrence et diversification des
produits proposés aux clients.
Les Gouvernements des groupes des dix (G10) ont déjà instauré le Comité de Bâle
afin de jouer le rôle de régulateur mondial du système bancaire et financier. La Bâle I a
visé de définir les règles minimales de fonds propres. Mais, l’innovation techniques ont
requiert la mise ne place des normes suivant le degré de complexité des activités des
banques. La Bâle II a renforcé le premier accord Bâle I. De plus, la croissance excessive
des bilans et hors bilans bancaires et la détérioration de la qualité des fonds propres
destinés à couvrir les risques ont pour conséquence la réforme par le biais de Bâle III.
Bien que les banques malgaches soient loin des impacts de la crise financière, le
secteur dispose d’une autorité de régulation, au niveau de la Banque Centrale, qui met en
place la réglementation adaptée aux directives de l’autorité de régulation internationale. Le
dispositif de Bâle II est à explorer. La régulation bancaire se trouve en décalage par rapport
aux autres régulations du fait que la protection juridique, les échanges d’information,
1
l’adéquation des fonds propres ne sont pas conformes aux principes fondamentaux pour un
contrôle bancaire efficace1.
Face à ce retard, chaque banque essaie d’améliorer sa gestion en tenant compte des
risques qu’elle peut encourir mais elle doit également respecter la réglementation en
vigueur. Afin de pérenniser ses activités, comment gérer les risques dans le cadre de
l’accord de Bâle II ?
Ce mémoire ayant pour thème : « Gestion des risques dans le cadre de Bâle II :
cas de la BNI Madagascar » a pour objectif de présenter les méthodes employés par une
banque dans l’identification, l’évaluation, le suivi et le contrôle des risques auxquels elle
doit faire face. Il peut servir de base pour l’analyse de la mise en œuvre d’un dispositif de
la gestion des risques dans une banque en vue d’une amélioration.
Afin d’approfondir ce sujet, la méthode basée sur l’approche par les risques est
utilisée. Cette méthode consiste à soulever les risques significatifs portant atteinte aux
activités bancaires. Et compte tenu de la grande diversité des activités de la banque, ce
travail se limite sur l’analyse des risques financiers. Il considère l’état des lieux des
banques à Madagascar. Mais, la BNI MADAGASCAR fera l’objet de l’étude. Elle a été
choisie car elle revêt deux différentes formes, une filiale de la Banque Crédit Agricole,
banque à dimension internationale qui applique la Bâle II et une société de droit malgache
qui doit se référer à la réglementation nationale.
Pour enrichir les cours théoriques obtenus lors de cette année universitaire, des
données nécessaires pour l’analyse ont été puisées dans divers documents et des sites web.
Des entretiens ont été également effectués avec les divers responsables la BNI
MADAGASCAR et de la Banque Centrale de Madagascar, en particulier au niveau de la
CSBF. Puis, un stage d’observations a été également au niveau du Service du Portefeuille
et Participations de l’État pour orienter l’analyse de ce thème. Vu la spécificité des
activités bancaires, complexes de par leur technicité, le stage a débuté dans les lectures des
rapports d’activités des banques nationales. Ensuite, des recherches auprès d’un
Administrateur sis au niveau du Conseil d’Administration de la BNI MADAGASCAR.
Enfin, des échanges avec les responsables au niveau de ce Service ont été effectués.
2
La première partie présente la société BNI Madagascar en décrivant en premier lieu
les missions de la société et sa structure organisationnelle et ses activités de l’autre. En
second lieu, le cadre théorique et pratique de la gestion des risques sera étudié par la mise
en exergue de la notion du risque d’un côté et de l’autre de la règlementation bancaire en
vigueur à Madagascar ainsi que la règlementation prudentielle et les composantes du
nouvel accord de Bâle II.
La seconde partie comprendra le diagnostic des risques propres à la BNI. Dans cette
optique, l’analyse des activités de la BNI sera effectuée d’une part, pour mettre en exergue
les différents indicateurs de la situation financière de la BNI. D’autre part, l’analyse des
risques financiers s’ensuivra.
3
PARTIE I. PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
Le secteur bancaire est occupé en grande partie par les parts de marché de la BOA
MADAGASCAR et de la BNI Madagascar, soit à hauteur de 30 pour cent chacune2. Cette
situation traduit l’importance de la BNI dans le secteur bancaire actuellement et du coup a
suscité notre attention.
La présentation de la BNI est de premier abord pour permettre une vision du cas
d’étude et surtout de guider l’analyse ultérieure. L’analyse s’est basée sur les théories et
pratiques de la fonction bancaire. Le diagnostic sera également réalisé dans le cadre
règlementaire existant, c’est pourquoi, il fera l’objet d’un chapitre entier.
Afin d’analyser ce cas pratique, il est nécessaire de s’appuyer sur le plan théorique,
notamment la notion du risque et la règlementation bancaire, cadre approprié dans la
gestion des risques.
2
Riana, « Secteur bancaire : Croissance de 5% en 2011 », Madagascar Matin du 12 mars 2012.
4
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA BNI
Une des préoccupations du secteur bancaire est tournée vers la gestion des risques
du fait de la volatilité importante et du degré de complexité de leurs activités. Le secteur
bancaire malgache est encore écarté de la crise financière car les banques n’effectuent que
des activités peu complexes. Le secteur financier malgache ne comptait également que 11
banques territoriales. Ce qui limite les risques auxquels elles peuvent se confronter. Parmi
ces 11 banques, une des plus anciennes qui exerce sur le marché est la BNI
MADAGASCAR.
Le groupe Crédit Agricole (CASA) constitue une banque Holding, elle a pris le
contrôle de la filiale en s’appropriant plus de la moitié des droits de vote, soit 51 pour cent.
L’État Malagasy détient 32,58 pour cent des parts depuis le phénomène de désengagement
de l’État dans le secteur privé. La Société Financière Internationale (SFI), quant à elle
prend part à plus de 5 pour cent du capital. Il ne reste que la Banque de la Réunion
participant à 2 pour cent et le Personnel de la Banque à 4,42 pour cent.
5
La répartition schématique de l’actionnariat se présente comme suit :
4,42%
2%
10% Crédit Agricole
Etat Malagasy
51% SFI
32,58% Banque de la Réunion
Personnel Banque
1.2. Historique
La dénomination BNI de la banque est née depuis 1975 quand le secteur bancaire a
été nationalisé.. La BNI constituait déjà une banque de l’industrie. En 1991, la banque est
privatisée. Malgré les privatisations annoncées, l’État
l’ reste actionnaire à titre réduit. En
revanche, le Crédit lyonnais est devenu majoritaire, et la banque sera dénommée alors BNI
Crédit lyonnais.
A cause des échecs de Crédit lyonnais, ce dernier fut à son tour racheté par le
Crédit agricole qui est la seconde banque française et le cinquième au monde pour le
niveau de ses fonds propres. La nouvelle dénomination BNI Crédit agricole est effective en
septembre
bre 2006. Plus tard, pour des raisons de marketing, la BNI Crédit agricole devient
BNI Madagascar
gascar tout simplement.
simplement
6
selon qu’elle a un caractère complexe. La BNI dispose, en 2012, de 698 employés
hiérarchisés selon une structure organisationnelle répartie par types de marché3.
Au plus haut de l’échelon se trouve le Directeur général de la BNI, accompagné par les
fonctions d’État major dont le Secrétaire général, l’inspection général et la direction des
engagements d’une part, la direction de la production, des ressources humaines et support
de l’autre. Puis, sous cette hiérarchie se trouvent la direction générale du marché des
Particuliers et Professionnels et la direction générale du marché des Entreprises,
Institutionnels et Agricole. Pour le premier segment de marché, les fonctions sont réparties
entre les directions de la capitale et celle des provinces. Quant au deuxième segment, les
fonctions sont réparties entre le Pôle Agricole, le marché des Entreprises, le marché des
Grandes Entreprises et le Marché des Institutionnels.
La BNI constitue une banque filialisée par la Holding IUB par l’intermédiaire de la
société Crédit Agricole et elle exerce ses activités à Madagascar. Telle une filiale
autonome, cette banque malgache dispose de sa propre politique de gestion de ses activités,
indépendamment de celle de la société-mère. La BNI, comme toute banque commerciale
effectue des opérations bancaires à la limite des dispositions évoquées à l’article 3 à 8 de la
loi n° 95-030 du 22 février 1996 relative à l’activité et au contrôle des établissements de
crédit. Les opérations bancaires de la BNI tournent principalement autour de l’octroi de
crédits et la collecte de dépôts. Elles offrent à travers ses axes principaux des produits
destinés à des segments de marché distincts. Entre autres, elle exerce d’autres activités
connexes tout en tenant compte des limites imposées par la loi bancaire.
3
« Organigramme de la BNI », www.bni.mg
7
2.1. Nature des activités
Les activités de crédits et de collectes sont les principales activités d’une banque
commerciale. La BNI exerce en grande partie ces activités en visant différents types de
clientèle : les grandes entreprises, les institutionnels, les Petites et Moyennes Entreprises
(PME), les professionnels et les particuliers.
Les activités de collecte ou de dépôts visent à collecter des fonds du public. La BNI
procède des collectes sous forme de dépôts à vue et à terme, elle offre également les
comptes sur livret. Dans la réalisation de ces activités, la BNI propose des moyens de
paiement et des services sous différentes formes, lesquelles nous présenterons par la suite.
Les produits et services offerts par la banque varient selon le type de marché de
marché auquel il s’adresse d’une part, et de l’objectif attendu de chaque produit. La BNI
offre des produits de technologie tant pour les marchés des entreprises que pour les
particuliers.
8
2.2.1. Cartes bancaires
2.2.2. OPAVI
L’OPAVI constitue un moyen rapide et facile pour effectuer des virements et des
prélèvements. Il est spécifiquement destiné aux marchés des institutionnels et des grandes
entreprises qui gèrent un large éventail de personnel et de clients. Cet instrument permet de
traiter automatiquement les paiements des salaires ou auprès des fournisseurs, les
prélèvements auprès des clients.
2.2.3. Eliophone
2.2.4. Elionet
L’Elionet utilise l’internet pour permettre aux clients de gérer leurs comptes et leurs
finances à tout moment. En plus, il offre un service sécurisé et respecte la confidentialité
par un accès sécurisé. Dans cette optique, l’Elionet permet la consultation de comptes avec
historique des mouvements sur un mois, la consultation des soldes, de l’avis d’opération,
d’effectuer des virements de compte à compte, ou vers des comptes tiers à la BNI, de faire
des commandes de chéquiers et enfin de consulter des opérations de crédit et/ou de débit
du jour.
9
2.2.5. TPE
2.2.6. CREDOC
Le CREDOC n’est autre qu’un crédit documentaire offert par la banque pour les
transactions internationales. Elle est définie comme « l’engagement irrévocable donné par
le banquier de l’acheteur au vendeur de régler sa créance contre remise de documents
conformes attestant l’expédition de marchandises ou l’exécution de prestations »4.
4
www.bni.mg
5
www.bni.mg
10
CHAPITRE II. CADRE THEORIQUE ET PRATIQUE
1.1. Généralité
Réaliser des bénéfices est un objectif primordial pour les banquiers. Mais,
l’accroissement et la diversification des risques auxquels ils s’affrontent leur imposent
d’avoir une très grande vigilance sur la conformité de leurs opérations. A cet effet, ils
doivent identifier, définir et mesurer les risques afin d’adopter une politique permettant de
les éviter, les transférer ou les réduire voire les accepter.
11
Son évaluation consiste à mesurer sa probabilité et l’ampleur de sa probabilité et l’ampleur
de ses conséquences ou de son incidence.
Les risques sont donc multiples mais ils peuvent être interdépendants. L’apparition
des autres résulte du déclenchement des uns. Tel est l’exemple des portefeuilles financiers
qui sont dépréciés suite à la hausse des taux d’intérêt qui accroît la probabilité de défaut
des emprunteurs. Ou, au contraire, ce déclenchement des uns empêche ou affaiblit
l’apparition des autres. Par exemple, cette dépréciation fait baisser les taux et le risque de
crédit.
Le risque se matérialise quand une banque refinançant un prêt à long terme à taux
fixe par un emprunt à taux variable fait face à une hausse brutale des taux d’intérêt. Le
risque est d’autant plus élevé que le terme des actifs à taux fixe est éloigné et que la
proportion d’actifs à taux fixe est importante dans le bilan de l’établissement. Un risque
peut donc engendrer ou provenir d’autres risques ce qui fait que le risque souligne un
caractère multidimensionnel. Si telle était la dimension des risques, comment se présentent
les risques bancaires ?
6
Lexique de l’Université de Moncton, web.umoncton.ca
12
1.2. Risques bancaires
Les activités bancaires sont fortement élargies et les produits que les banques
offrent sont largement étoffés. En effet, les clients requièrent de plus en plus de
nouveautés. De plus, les bourses ne cessent de se développer. Par ailleurs, la concurrence
nationale et internationale devient plus vive. Par conséquent, les banques peuvent être
exposées à un bon nombre de risques liées ou non à son activité. Cependant, les principaux
risques majeurs inhérents à l’activité bancaire sont notamment :
Risques de crédit ;
Risques de marché ;
Risques opérationnels.
7
Greuning Hennie Van, Brajovic Bratanovic Sonja, « L’analyse et la gestion du risque bancaire », 1ère édition Eska,
Paris, 2004, 384 p.
13
1.2.2.2. Risque de marché
Les risques de marché résultent des variations des prix des instruments financiers,
des marchandises, de la monnaie et des devises étrangères. L'exposition à ce type de risque
peut résulter de positions délibérément spéculatives prises par la banque (les activités pour
compte propre) ou de ses activités de teneur de marché (d'intermédiaire). Les composantes
du risque de marché sont notamment le taux d’intérêt, le cours de change et la position sur
action.
Quant au risque lié aux devises, il porte sur la position en devise des activités pour
compte propre. Il provient des fluctuations des taux de change entre la devise domestique
de la banque et les autres devises. C'est le décalage qui produit le risque, par lequel la
banque est susceptible de subir des pertes. La position de change est mesurée par un
rapport entre le montant des devises et les fonds propres et ne devant dépasser 20 pour cent
des fonds propres règlementaires.
En outre, la position sur les actions et instruments financiers, tels que les actions
détenues en portefeuille ou les produits dérivés, engendrent des risques de dévaluation. Le
risque lié au marché des actions est calculé pour le risque spécifique de détention d'un titre
et pour la position sur le marché dans son ensemble.
8
Greuning Hennie Van, Brajovic Bratanovic Sonja, « L’analyse et la gestion du risque bancaire », 1ère édition
Eska, Paris, 2004, 384 p.
14
systèmes informatiques, l’avènement de la monnaie électronique dont le mobile banking et
le e-banking. Entre autres, le respect de la règlementation et la conformité aux normes
règlementaires font partie intégrante du risque opérationnel.
A l’Actif,
15
Au Passif,
Les autres comptes financiers regroupent tous les autres comptes relatifs aux
activités divers. Ils peuvent contenir les comptes de régularisation, les impôts différés Actif
ou Passif, les créditeurs ou débiteurs divers, les comptes d’encaissement.
16
2.1.5. Capitaux permanents
Les capitaux permanents représentent les ressources propres de la banque. Ils sont
constitués généralement du capital social, des réserves et des provisions exigibles, du
report à nouveau et du résultat net de l’exercice. A la différence des fonds propres
disponibles, les capitaux permanents figurent obligatoirement dans les états financiers et
sont considérés comme les fonds propres de catégorie 1. Les capitaux permanents sont de
nature purement comptables.
2.2. Rentabilité
Pour traduire la rentabilité d’une banque, les principaux indicateurs suivants sont à
décrire et à analyser : le Produit Net Bancaire (PNB), la rentabilité et le coefficient
d’exploitation.
17
Le coefficient d’exploitation mesure la productivité de la banque, autrement dit, le
poids des charges d’exploitation dans la richesse crée par celle-ci. Il s’exprime par le
rapport entre les frais généraux d’exploitation et le Produit Net Bancaire (PNB).
Les ratios quantifient à quel point un risque peut être supporté par la banque. Le
taux de créances douteuses et le taux de couverture sont les principaux ratios traduisant la
politique de l’entreprise bancaire dans la gestion des risques, en particulier, les risques de
contrepartie.
Le taux de créances douteuses permet de mesurer les prêts impayés selon les termes
convenus. Il s’exprime par le rapport entre les créances douteuses et les concours bruts.
18
CHAPITRE III. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE
Le cadre légal et règlementaire joue un rôle primordial dans les activités bancaires.
Pour les établissements de crédit, en particulier les banques, la règlementation vise non
seulement à une obligation juridique mais également à parer les risques inhérents à
l’activité bancaire. La règlementation bancaire dans le cadre général, l’accord de Bâle II,
puis la règlementation prudentielle seront présentés dans ce chapitre.
Comme toute réglementation, celle des établissements de crédit ont des objectifs et
des spécificités. Elle vise également des résultats probants par rapport aux objectifs. Elle
définit et met en place des moyens servant à renforcer la sécurité et la fiabilité du système
bancaire. La loi modifiée n° 95-030 du 22 février 1996, relative à l’activité et au contrôle
des établissements de crédit, stipule les règles à suivre par les établissements de crédit.
Une classification préétablie par les autorités a scindé les établissements de crédit
en divers statuts pour fixer le niveau de capital requis lors de leur constitution. Suivant le
décret n° 2007-013 du 09 janvier 2007, l’apport en capital minimum requis aux
établissements de crédit est de Trois milliards d’Ariary (MGA 3 000 000 000).
Par ailleurs, les établissements sont tenus d’obtenir l’agrément auprès de la CSBF
préalablement à l’exercice des activités. La CSBF étant le premier responsable du contrôle
des établissements bancaires.
19
Enfin, les modalités de modification de la situation juridique des établissements de
crédit sont soumises à l’autorisation de la CSBF comme la forme juridiques, la
dénomination, la réduction du capital, les opérations de fusion.
Les normes prudentielles ont été élaborées par le Comité de Bâle en 1988 pour faire
face à la volatilité accrue, la dérèglementation et les innovations techniques qui rendent
complexes le système bancaire. Ces règles feront l’objet d’un développement plus détaillée
plus bas.
Les normes de gestion sont élaborées par voie d’instruction et vise à faire
contribuer les autorités de régulation dans la gestion des banques. Il s’agit des textes
régissant la gestion interne des établissements bancaires.
20
manière générale, le contrôle constitue un dispositif mis en place au niveau des banques
afin d’assurer le bon fonctionnement des activités conformément aux procédures
préalablement établies.
1.4. Sanctions
Des sanctions ont été prévues en cas de non respect de la règlementation, en vue
d’avoir une meilleure prévention des risques, une visibilité large sur l’ensemble de
l’activité et ses carences, une possibilité de projection vers des actions plus sûres pour
l’avenir, et en vue de procéder au pilotage dynamique de l’activité. Le manquement aux
règles peut entraîner des sanctions tant disciplinaires que pécuniaires. Les sanctions
disciplinaires peuvent être au préalable un avertissement, un blâme, ou s’accentuer en
interdiction d’ d’effectuer certaines opérations et toutes autres limitations dans l’exercice
de ses activités, ou encore sous forme de révocation du ou des commissaires aux comptes,
la suspension temporaire des membres de la direction générale avec ou sans nomination
d’administrateur provisoire, la démission d’office de l’une des membres de la direction
toujours avec ou sans nomination d’administrateur provisoire, et enfin la sanction peut
aller jusqu’au retrait d’agrément de l’établissement. En outre, des sanctions pécuniaires
peuvent être appliquées visant à payer une certaine somme au plus égale au capital
minimum auquel est astreint l’établissement.
La règlementation bancaire est une nécessité pour l’exercice des activités bancaires
car elle constitue une protection et une assurance majeure pour les banques. Dans
l’application de ces dispositions règlementaires, chaque acteur trouve son intérêt. Dans une
optique prudentielle, la règlementation bancaire est renforcée par la mise en place des
dispositifs de Bâle. Bâle I constitue le premier accord, amélioré par la suite par Bâle II.
21
SECTION II. COMPOSANTES DE L’ACCORD DE BALE II
Créé en 1974 par les Banques Centrales des pays du G10 à la suite des faillites des
banques allemande et américaine, le Comité de Bâle I a établi une norme de solvabilité
internationale suivant laquelle les établissements bancaires devaient couvrir leurs risques
par un minimum de fonds propres. Afin de favoriser ce dispositif initial et vu les faiblesses
de ce dernier, le Comité a mis en place le nouvel accord sous le nom de Bâle II, un
nouveau dispositif tourné vers le renforcement de la gestion des risques.
L’Accord de Bâle I s’est surtout focalisé sur la mise en place d’une limite pour gérer le
risque de crédit uniquement. L’entrée de l’Accord de Bâle II a rendu plus souple le
système de gestion des risques. Dans la perspective de concrétiser cet accord, trois piliers
assortis d’objectifs complémentaires ont été élaborés à savoir les exigences minimales de
fonds propres avec l’introduction du ratio Mc Donough, la surveillance par les autorités
prudentielles et la transparence et discipline de marché.
22
Ces piliers représentent les obligations des banques internationales pour
l’harmonisation du secteur bancaire mondial. Les nouvelles dispositions concernent surtout
la prise en compte du risque opérationnel, l’introduction d’une discipline de marché et le
renforcement de la surveillance prudentielle.
Le pilier 1 vise à renforcer l’objectif poursuivi par le ratio de solvabilité, qui est la
prise de risques en rapport au niveau des fonds propres pour limiter les pertes en cas de
défaillances. Ce pilier offre une plus grande sensibilité aux risques de crédit grâce à la prise
en compte de notations. Il fournit tout un spectre d’options, en principe, adaptées au degré
de sophistication de chaque établissement. Le ratio Cooke est remplacé par le ratio Mc
Donough dans le cadre de Bâle II, les innovations concernent le dénominateur avec
l’introduction de plusieurs méthodes pour évaluer les besoins en fonds propres pour la
couverture du risque de crédit et du risque opérationnel.
la méthode standard est fondée sur une classification établie par le Comité
des risques. Les classifications et les pondérations ainsi que tous les
paramètres de mesure sont détaillés au niveau des accords.
23
2.2.2. Surveillance par les autorités prudentielles
24
répercutent en principe sur la règlementation prudentielle qui sera donc explicitée par la
suite.
Chaque norme prudentielle vise un objectif spécifique et est exprimé à travers des
ratios servant de limite à respecter par les banques. Quoi qu’il en soit, ces règles sont
pratiquement orientées vers la gestion des risques bancaires.
3.1.1. Solvabilité
9
Instruction n°001/00-CSBF du 01 février 2000, www.banquecentrale.mg
10
Instruction n°001/06-CSBF du 13 octobre 2006, www.banquecentrale.mg
25
3.1.2. Division de risques
Les règles de prise de participation sont instaurées dans le souci de réduire les
risques relatifs à la prise de participation et à la gestion immobilière. Elles permettent
d’assurer que le métier bancaire décrit selon les dispositions relatives à l’exercice des
activités des établissements de crédit soit respecté.
11
Instruction n°003/94-CSBF du 29 décembre 1994, www.banquecentrale.mg
12
Instruction n°001/98-CSBF du 23 septembre 1998, www.banquecentrale.mg
26
La règle sur les activités non bancaires oblige les établissements de crédit à orienter
l’essentiel de leurs opérations sur les activités bancaires. Elle complète ainsi le précédent
ratio sur la limitation des participations des établissements de crédit.
Dans le cas d’un manquement à ces limites, les banques sont incitées à régulariser
leur situation dans un délai qui leur est imparti par la CSBF. Par contre, une transgression
grave à ces règles fait l’objet des sanctions précitées auparavant.
13
« Ratios prudentiels », CSBF, 2012
27
Conclusion de la première partie
La BNI présente une structure organisationnelle caractérisée par une répartition par
marché. Elle représente une banque universelle pratiquement leader dans ces domaines
d’activités. La présence d’un actionnaire important, le Crédit Agricole, confirme son
positionnement assez confortable. Les traits caractéristiques de ses activités sont reflétés
dans son bilan qui montre une part importante de l’exercice des activités d’octroi de crédit
aux particuliers et entreprises d’un côté, et de l’autre celle de la collecte de dépôts.
Actuellement, toutes les banques développent des systèmes de gestion des risques
bancaires pour assurer leur rentabilité et pérenniser leurs activités. La gestion de risques
constitue le moyen pour franchir les difficultés probables. Identifier un risque ne suffit
plus, car il faut encore émettre des mesures de prévention, faire une planification précise
des actions à mener et de faire un contrôle approprié pour réduire ou éviter totalement les
risques. C’est pourquoi, les régulateurs ont instauré depuis des années les normes
prudentielles pour contribuer à la maîtrise des risques.
L’exercice du métier de banquier est régi depuis des années par une règlementation
bancaire qui vise à stabiliser le secteur mais surtout de protéger les déposants pour éviter
que la faillite d’une banque n’entraîne un mouvement de panique et des réactions en
chaîne. Tout ceci intervient dans un cadre plutôt généralisé, mais qu’en est-il de la BNI
Madagascar, le cas pratique d’une banque en territoire malgache ?
28
PARTIE II. ANALYSE DE L’EXISTANT
Ces analyses rentrent dans l’étude des risques financiers au sein de la BNI, lesquels
sont les risques de contrepartie, de liquidité, de marché et d’insolvabilité. L’approche des
activités est réalisée au préalable pour permettre une analyse plus concluante au niveau des
risques.
Pour ce faire, le premier chapitre montre l’analyse des risques financiers sur la base
des états financiers et des rapports d’activité de la BNI. A l’issue de cette première
approche, à un diagnostic de l’entreprise bancaire sera effectué afin de faire sortir d’un
côté les forces et les faiblesses constatées, les conformités par rapport à Bâle II de l’autre.
29
CHAPITRE IV. ANALYSE DES RISQUES FINANCIERS
Le cadre d’étude permet une description utile sur la société étudiée. En effet, la BNI
réalise des activités diversifiées destinées à tous les marchés. Plus ses activités prennent de
l’ampleur, plus les risques bancaires s’amplifient et les régulateurs renforcent davantage
leur contrôle. Les principaux risques à étudier sont notamment les risques de contrepartie,
les risques de liquidité, les risques de marché et les risques d’insolvabilité, lesquels font
l’objet de règles de prudence. Mais avant de trancher sur l’état des risques de la BNI, une
analyse de ses activités servira de compréhension préalable aux risques retenus.
La BNI réalise des activités bancaires dans la limite définie par les dispositions
règlementaires relatives aux établissements de crédit. Les données financières ainsi que la
compréhension de ses activités constituent les principales informations permettant de
procéder à cette analyse.
30
Figure 2 : Positionnement de la BNI (Données financières 2011)
1 600 000
1 400 000
1 200 000
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
-
BOA BNI CA BFV SG
BILAN 1 352 448 1 105 693 1 031 654
HORS BILAN 591 370 520 161 385 595
Le capital est un facteur essentiel à considérer pour les banques, en particulier les
fonds propres car ils constituent un système de tampon nécessaire pour parer à des pertes
imprévues. Cependant,, ils ne sauraient remplacer une bonne gestion. Une base solide de
capitaux propres est en effet, nécessaire.
31
Tableau 1 : Taux de capitalisation (en millions de MGA)
Les fonds propres sont rapportés au total du bilan pour déterminer le taux de
capitalisation. La BOA dispose de fonds propres élevés, suivi de la BNI et de la BFV SG.
De même pour le total du bilan. Par rapport au volume de fonds propres, la BNI sécurise
moins ses déposants que la BOA. En effet, plus les capitaux propres sont importants, plus
l’entreprise peut sécuriser ses relations à long terme avec tous ses partenaires.
32
En tant que filiale, la BNI réalise d’importantes opérations en devises avec des
clients filialisés et sur les transactions internationales. L’activité en devise est équilibrée
car les actifs et les passifs afférents sont dans l’ensemble équivalents. Les actifs en devises
représentent 24,1 pour cent du total bilan, et les passifs à hauteur de 23,2 pour cent.
L’activité en devise du hors bilan représente 18,5 des engagements hors bilan. Les
principales devises liées à l’activité de la BNI sont le Dollar et l’Euro ; le Dollar étant la
plus dominante.
250 000,00
200 000,00
150 000,00
100 000,00
50 000,00
-
Actif Passif Hors Bilan
EURO 101 629,99 92 010,48 43 607,08
DOLLAR 211 619,90 211 862,59 85 408,17
AUTRES 4 190,10 1 396,97 1 061,80
La BNI traite en grande partie des opérations en Dollar soit 67 pour cent des
opérations en devises, suivi de l’Euro à 32 pour cent, et les autres à 1 pour cent. Les actifs
et les passifs restent équilibrés en termes de change par rapport à la monnaie de change.
33
1.4.1 Composantes de l’Actif de la BNI
L’Actif regroupe en grande partie les avoirs de la banque auprès des autres
établissements d’une part et les crédits octroyés à la clientèle de l’autre. Ces éléments
reflètent le bilan d’une banque, encore que la structure du bilan puisse varier de façon
significative selon l’orientation de l’activité, le contexte de marché, la composition de la
clientèle et l’environnement économique. En outre, les valeurs immobilisées et les autres
comptes financiers font partie intégrante de l’Actif.
100%
90%
80%
Trésorerie et opérations
70% interbancaires
60%
Opérations avec la
50% clientèle
40% Autres comptes financiers
30%
20% Valeurs immobilisées
10%
0%
2008 2009 2010 2011 2012
34
pour cent entre 2011 et 2012 selon le rapport d’activité 2012, de même pour les comptes de
réseau qui ont augmenté de 92,97 pour cent.
Quant aux valeurs immobilisées, elles représentent entre 3 à 5 pour cent du total du
bilan, ce qui différencie de loin et normalement une entreprise bancaire d’une entreprise
commerciale. Elles sont restées stables au cours des dernières années.
Le Passif regroupe les ressources bancaires plus précisément les emprunts auprès
de la Banque Centrale à l’instar du besoin de liquidité, les dépôts de la clientèle et les fonds
propres. Il se présente comme suit :
100%
90%
80%
Trésorerie et opérations
70% interbancaires
60%
Opérations avec la
50% clientèle
40% Autres comptes financiers
30%
20% Capitaux permanents
10%
0%
2008 2009 2010 2011 2012
Les opérations de dépôts auprès de la clientèle occupent une grande place, ce qui
est tout à fait normale car l’activité de la BNI tourne autour de cette opération. Elles ont
légèrement varié au cours de ces dernières cinq années. Ces opérations sont réparties entre
le marché des Particuliers et Professionnels, le marché du Mid market et des grandes
entreprises ou Corporate. La BNI réalise de loin des activités de collectes que d’octroi de
crédits, ce qui est renforcé en 2012 par un pourcentage de 82,03 pour cent pour les dépôts
clientèle contre 39,10 pour cent pour les crédits. L’évolution des dépôts de la clientèle se
présente comme suit :
35
Figure 6 : Activité de collecte de la BNI (en milliers de MGA)
La plus grande partie des dépôts provient des grandes entreprises tout comme pour
les encours de crédit à l’Actif. Ces dépôts Corporate représentent 57,1 pour cent des
collectes en 2012. Les dépôts
dépôt réalisés par les
es Particuliers et Professionnels sont également
considérables et dépassent de loin la situation des crédits octroyés à la clientèle. Les dépôts
provenant des Particuliers et Professionnels témoignent une évolution croissante, ce qui
justifie les efforts émis par la BNI visant à renforcer sa position sur ce marché pour réduire
son image de banque d’entreprise. Le Mid market représente 7,3 pour cent des dépôts de la
clientèle en 2012 et ne présente pas d’évolution significative.
Les capitaux permanents sont pratiquement stables durant les dernières années. Le
résultat net de l’exercice reste également stable.
1.5. La rentabilité
36
certain profil de risque maîtrisable dans le temps. Le compte de résultat de la BNI est
étudié selon les différents indicateurs de rentabilité retenus.
Le PNB de la BNI montre une évolution croissante durant les cinq dernières
années. Il est constitué essentiellement par les revenus nets d’intérêts à hauteur de 55 pour
cent en 2012 contre 56 pour cent en 2008, d’une part, et par les revenus nets de
commissions à hauteur de 26 pour cent en 2012 contre 24 pour cent en 2008. En effet,
l’accroissement du PNB est justifié par l’accroissement des opérations de trésorerie, avec
la clientèle notamment en termes de dépôt, et les commissions. Les produits d’intérêts ont
d’ailleurs témoigné une augmentation successive depuis 2008, soit une hausse de près de
18 pour cent entre 2008 et 2012. Bien que les autres revenus n’aient pas montré de
variations significatives, ils ont représenté entre 17 et 25 pour cent du PNB au cours des
cinq dernières années, ce qui peut être jugé quand même conséquents.
37
Figure 7 : Évolution du PNB/Frais d’exploitation/Résultat net
100 000,00
80 000,00
60 000,00
40 000,00
20 000,00
-
2 008 2 009 2 010 2 011 2 012
En 2010, une légère hausse de +0,62 pour cent est remarquée au niveau du résultat.
Cette hausse est revue à la baisse en 2011, soit de -7,5 pour cent par rapport à 2010. La
diminution du résultat opérationnel est aggravée par celle des autres produits d’exploitation
(-98,2%) et l’augmentation des autres charges d’exploitation (+3,2%).
En 2012, le résultat net est en forte progression de plus de 26,4 pour cent pour
s’établir à 25 888 millions de MGA. Cette évolution croissante résulte de l’augmentation
du résultat opérationnel de 12,3 pour cent (81 223 millions de MGA en 2012 contre
72 323,75 millions de MGA en 2011). En effet, à la progression des revenus nets d’intérêts
s’ajoutent une hausse des revenus nets d’honoraires et de commissions (+8,3%) et des
autres revenus nets, ainsi qu’une diminution des charges nettes sur CDL (-28,5%).
38
Face à cette évolution favorable du résultat, les PNB n’ont témoigné qu’une
progression légère mais continue. La BNI témoigne une certaine maîtrise de ses charges
d’exploitation.
L’analyse des activités a permis de dégager certains points pertinents dans l’analyse
des risques. La mesure du risque tient une place prépondérante du fait que les facteurs de
risques indissociables à l’exercice des activités bancaires. Cette mesure intègre
39
normalement des informations détaillées, cependant, elles sont restreints dans cette étude et
sont dans la plupart de nature uniquement financières. Les risques de contrepartie, de
liquidité, de marché et d’insolvabilité seront donc analysés à la limite des informations
financières.
La BNI s’est surtout manifesté sur le marché des grandes entreprises avant de se
focaliser sur le marché des Particuliers et Professionnels. L’importance de chaque segment
joue en faveur de la BNI.
40
Figure 8 : Activité de crédit de la BNI (en milliers de MGA)
41
Figure 9 : Structure des échéances des encours de crédits (en pourcentage)
70,00
60,00
50,00
40,00 Long terme
30,00 Moyen terme
20,00 Court terme
10,00
-
2 008 2 009 2 010 2 011 2 012
Le pourcentage des encours de crédits à court terme domine nettement parmi les
échéances. Le court terme est constitué des crédits octroyés pour une période variant de
1mois à 1 an, le moyen terme pour une période allant de 1 à 5 ans
ans et le long terme pour une
période à plus de 5 ans.
Les
es crédits à court terme génèrent moins de risques que ceux à long terme.
terme En effet,
plus la durée du crédit est longue, plus l’octroi est risqué car la banque peut, par hypothèse,
s’exposer au risque que la situation de l’emprunteur se détériore si la durée du crédit est
longue
42
Tableau 5 : État des créances douteuses entre 2011 et 2012 (en millions de
MGA)
Les créances douteuses ne sont autres que les prêts impayés générés par la clientèle.
Les créances douteuses hors agios témoignent une hausse de 18,2 pour cent en 2012, et les
provisions ont variés de 15,9 pour cent. En 2011, les créances douteuses proviennent
surtout du déclassement de certains clients PME en douteux pour un montant de près de
2,2 milliards MGA. En 2012, les créances d’entreprises à hauteur de 12 milliards MGA ont
été déclassées en douteux.
L’encours des crédits aux grandes entreprises ont régressé de près de 52,3 milliards
depuis 2010 selon le rapport d’activité 2011, cette situation s’est, par contre, améliorée en
2012 en témoignant une hausse de 14,8 milliards. Les crédits aux particuliers et
professionnels sont, en revanche, en nette progression durant les deux dernières années.
Les taux de couverture du risque client hors agios s’établit à 79,2 pour cent contre
80,7 pour cent en 2011. Par référence au taux de couverture du secteur, le taux de
couverture est satisfaisant, soit un taux de 72,4 pour cent en 2011 pour le secteur14.
14
« Rapport annuel de la CSBF 2011», www.banquecentrale.mg, page 31.
43
2.1.3. Ratio de division des risques
Le ratio de division des risques mesure le risque lié à un ou plusieurs clients. Pour
la BNI, les grandes entreprises y compris les institutionnels occupent une grande partie de
leur portefeuille clientèle. Le marché des particuliers et professionnels montre, en
revanche, une évolution progressive. Ce qui peut réduire d’une certaine manière le risque
de concentration de la BNI vis-à-vis des Grandes entreprises, sans pour autant éliminer le
risque isolé existant dans le cercle du marché Corporate.
Le ratio de division des risques se situe actuellement à une limite de 35 pour cent et
la limite globale de l’ensemble des grands risques est fixée à une limite inférieure 10 fois
des fonds propres disponibles. Pour la BNI, la concentration des engagements s’établit à
31,5 pour cent en 2012 contre 36,5 en 2011 pour ses 10 premiers clients. Le seuil de ratio
de division des risques n’étant pas dépassé en 2012.
Les excédents de trésorerie sont placés d’un côté en Bons de Trésor, de l’autre en
Titres de Créances Négociables (TCN). De ce fait, les opérations de trésorerie sont influées
par l’incorporation de cet excédent.
La BNI collecte également des devises de ses clients sur une durée à court terme et
en partie sur une durée plus longue auprès du groupe CASA ou de ses correspondants dont
les filiales de Crédit Agricole.
44
2.2.1. Risques liés aux opérations en devises
La mesure de ces risques est traduite par la position de change de la BNI. Le ratio
de position de change est de 15,17 pour cent en 2012, ce qui reste nettement au-dessous du
seuil règlementaire de 20 pour cent fixé par la CSBF.
Les études portent sur la corrélation entre les taux de la Banque Centrale et les taux
des banques primaires. La BNI fixe son taux de base à partir du taux directeur de la BCM.
Une variation significative de ce taux de référence peut être conséquente au niveau des
taux débiteurs et créditeurs. Le contexte est marqué par un excès des ressources par rapport
aux emplois, donc de surliquidité. A travers une révision des taux directeurs, les autorités
monétaires visent un assouplissement des conditions de financement.
Pour l'institut d'émission, chaque desserrement doit se répercuter sur les taux de
base bancaires et plus précisément sur la grille des taux d'intérêt débiteurs. Cette mesure a
favorisé, la formation chez les investisseurs comme chez les intermédiaires, une baisse
généralisée quoique non uniforme, des taux sur l'ensemble des maturités de la courbe.
L’impact des taux de base sur les taux débiteurs et créditeurs en 2011 se présente comme
suit :
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Max
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Min
Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sept Oct Nov Déc
Source : www.banquecentrale.mg
45
Figure 11 : Évolution des taux créditeurs
Source : www.banquecentrale.mg
En 2008, la décision des autorités locales de peser sur les taux pratiqués par les
banques commerciales a été conséquente pour la BNI. Le taux directeur est passé de 12
pour cent à 10 pour cent en début de l’année 2009. A l’issue d’une simulation effectuée en
début 2008 au sein de la BNI, une variation de 2 pour cent du taux de base de celle-ci
affecterait son PNB de 5,5 milliards MGA, soit 7,33 pour cent du PNB 2008, et impacterait
le résultat courant de 17,3 pour cent.
Cette pression sur les taux appliqués par les banques commerciales s’est surtout
justifiée, pour la BNI, à la fin de l’année 2009. La baisse des taux d’intérêt a pesé sur les
marges. Le produit net bancaire est ainsi en recul en 2009. Les revenus nets d’intérêts ont
baissé de -5,4 milliards (43 339,34 millions en 2008 et 40 246,46 millions en 2009). Les
causes de cette régression proviennent des éléments suivants :
une baisse de 4,4 milliards sur les intérêts de placements en devises en Euro
et en Dollar suite à la forte baisse de taux ;
une baisse de -0,8 milliards des taux de BTA qui passent de 9,9 pour cent en
2009 contre 10,8 pour cent en 2008 ;
une baisse de -0,2 milliards du montant rémunéré au secteur commercial.
Suite à cette modification significative du taux directeur, les résultats ont repris vers
la fin de l’année 2010 en passant de 40 479,92 millions MGA en 2009 à 45 338,52 millions
MGA. Cette augmentation se poursuit jusqu’en 2012. Cette progression est due surtout à
l’évolution de l’activité commerciale et de la marge nette de trésorerie. La marge de
46
trésorerie
sorerie est constituée en plus des placements à la BCM, des placements en Bon de
Trésor par Adjudication (BTA) qui offre à la BNI autantt d’assurance pour sa liquidité. Les
avoirs en établissement de crédit font également partie de cette trésorerie.
Dans une entreprise bancaire, les dépôts de la clientèle forment les sources de
financement. Une banque dont la base de dépôts est stable, vaste et variée connaîtra
généralement moins de problème de liquidité.
liquidité Les dépôts permettent le refinancement des
crédits à la clientèle. Ils constituent les sources de financement pour effectuer l’activité
d’intermédiation bancaire. Pour la BNI, les collectes se sont évoluées
évolué s comme suit :
47
Les encours de collectes sont formés, en grande partie, par les dépôts du marché des
Grandes entreprises, suivi de ceux des Particuliers et Professionnels ainsi que ceux du Mid-
market.
Les dépôts des grandes entreprises constituées des Institutionnels et des entreprises
de taille constituent les premières sources de financement de la BNI. Ils ont apparemment
témoignés dans la moindre mesure une légère baisse au cours des dernières années. Ainsi,
si les encours des grandes entreprises représentaient encore jusqu’à 60 pour cent du total
des encours, ils sont réduits à 57,10 pour cent en 2012. L’importante baisse de 2009 a
résulté de l’arrêt de plusieurs projets suite à la crise traversée par le pays à la fin de cette
année. La collecte au niveau des institutions a diminué de 45 milliards MGA.
Suite à la baisse des encours en 2009, les variations en hausse se sont manifestées
en 2010 et en 2012. Selon l’évolution par marché des encours rapporté au total des encours
de collectes, les pourcentages montrent les variations par marché comme suit :
Les dépôts des particuliers et professionnels sont marqués par une nette évolution,
ce qui traduit l’effort de la BNI de couvrir ce segment de marché pour assurer son objectif
de banque universelle. Le marché du Mid-market ou des PME a surtout pris son envol vers
2009 au vu de la variation significative de 48,6 pour cent et représente 8,8 pour cent des
encours de collecte de 2009.
48
2.3.2. Répartition par produit
80,00
60,00
40,00
20,00
-
2 008 2 009 2 010 2 011 2 012
Le ratio de liquidité
ité mesure la capacité de la banque à faire face à ces dettes
exigibles avec ses actifs disponibles. Cette notion de liquidité s’éloigne de celle destinée à
la qualification des actifs et passifs du bilan. Le bilan peut distinguer entre les actifs très
liquides et moins liquides.
liquides Cependant, la mesure de liquidité en question concerne le
recouvrement des emplois liquides par les ressources liquides. En effet, la
l liquidité de la
BNI se présente comme suit entre 2011 et 2012.
49
Tableau 7 : Liquidité de la BNI
50
Pour la BNI, le fonds de roulement se présente comme suit pour les cinq dernières
années :
Les actifs immobilisés sont couverts en totalité par les ressources propres. Ce qui
fait ressortir un fonds de roulement positif. De plus, le fonds de roulement est en nette
évolution ces dernières années. En effet, la BNI présente une structure équilibrée résultant
de l’importance de ses fonds propres notamment de ses réserves, ce qui lui permet de
couvrir autant ses crédits clientèle que ses titres d’investissement.
51
CHAPITRE V. ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES
Cette première analyse permet à présent de distinguer les forces et les faiblesses de la
BNI tant au niveau interne qu’externe. Les activités de la BNI sont considérables vu
qu’elle tient la deuxième place en termes de part de marché après la BOA
MADAGASCAR. Comme toute entreprise, la BNI présente des faiblesses. Elle doit faire
face également aux contraintes négatives de l’environnement. En revanche, elle peut tout
de même jouir des opportunités de l’environnement.
La BNI est manifestement une banque d’une grande envergure. Elle fait, comme toute
autre grande banque malgache la fierté du pays. Ceci est certainement dû à une bonne
stratégie de la part du comité de direction et du personnel, notamment en termes de gestion
des risques bancaires. En effet, selon notre analyse préalable des activités, la banque
possède autant de forces que de faiblesses.
1.1. Forces
La BNI présente des points forts manifestes auxquels elle tient sa position
concurrentielle. Nombre de points forts peuvent être évoqués à l’issue de l’analyse
précédente.
La BNI présente globalement une structure financière solide dans l’exercice de ses
activités. Certains sont à faire remarquer concernant cet aspect financière.
52
1.1.1.1. Assise financière solide
Entre autres, la BNI dispose d’actifs très liquides notamment la trésorerie en BCM qui
représente près de 37 pour cent des opérations de trésorerie. Elle dispose également des
placements en BTA de plus de 3 mois qui représentent près de 26 pour cent des opérations
de Trésorerie en 2012 et témoigne une hausse significative de 117,8 pour cent par rapport à
2011. Enfin, les avoirs en établissements de crédits représentent près de 36 pour cent du
total des opérations de trésorerie. En somme, les actifs très liquides dont la trésorerie
représentent 53,16 pour cent du total du bilan.
La BNI présente une rentabilité légèrement accrue au cours des dernières années : 2008
à 2012. En effet, la BNI dispose d’une bonne performance financière qui se reflète par le
montant des résultats positifs maintenu à un niveau quelque peu stable. En revanche, la
BNI a su stabiliser ses performances par rapport à la BOA. En 2012, la BNI montre une
évolution presque stable en passant de 20 483 millions de MGA à 25 888 de MGA contre
53
une variation significative passant de 8 679 millions MGA à 24 846 millions MGA pour la
BOA.
La BNI dispose d’un dispositif de gestion des risques propres à elle. Depuis 2006,
elle prend en compte les nouvelles dispositions de Bâle II, notamment au niveau de la
gestion des risques opérationnels.
Le Comité de Crédit assure le suivi des dossiers de crédit qui sont la base même de la
gestion du risque de crédit. Le Comité de Contrôle Interne sert à suivre les
recommandations des organes de tutelle et de contrôle interne et externe de la banque. Par
ailleurs, le Comité de Risques Sensibles et Provisionnement examine l’ensemble des
54
risques sensibles, et de prendre des décisions collégiales de dotation ou de reprise en
matière de provisions. Le Comité Asset Liability Management (ALM), également, est
chargé de décider de toutes mesures nécessaires à la maîtrise des risques financiers tout en
assurant la bonne application des mesures prises.
La BNI met en évidence les fonctions des responsables des risques. Ce qui constitue
une bonne répartition des tâches et une concentration actives sur les risques.
La BNI dispose d’une bonne adéquation des fonds propres vu le ratio de couverture des
risques s’élevant à plus de 4 points par rapport à la norme de 8 pour cent. Elle est donc en
position de supporter ses risques avec ses fonds propres disponibles. En outre, cette
adéquation des fonds propres révèle la capacité la banque à supporter des pertes.
Le dispositif de Bâle II, à titre de rappel, intègre dans l’adéquation des fonds propres
l’importance de la couverture du risque opérationnel. La BNI dispose d’un système de
gestion des risques opérationnels pour se conformer aux exigences de Bâle II. A l’instar de
l’élaboration des reporting des pertes liées aux risques opérationnels, la BNI élabore une
cartographie des risques opérationnels permettant un meilleur suivi.
Concernant l’adéquation des fonds propres, la BNI a entrepris depuis l’année 2006
le calcul parallèle du ratio de couverture des risques sur la base de Bâle II et sur la base du
ratio Cooke. Notons que la norme règlementaire malgache reste inchangée à ce jour. Si
telles étaient les forces constatées, quid des ses faiblesses ?
55
1.2. Faiblesses
Les principales faiblesses constatées au niveau des activités émanent de l’analyse des
activités effectuée précédemment. Elles se rapportent aux indicateurs financiers reflétant
l’activité de la banque.
La BNI présente une diminution des crédits par rapport à la BOA en 2011, ils sont
en baisse de 9,4 pour cent pour la BNI, contre une augmentation de 6,1 pour cent pour la
BOA en 2011. Les ressources ont stagné pour la BNI (0,1%), tandis que la BOA a varié de
9,8 pour cent entre 2010 et 2011. Une nette évolution est, en revanche, constatée entre
2011 et 2012 car les ressources ont augmenté de plus de 18 pour cent et les emplois de 9
pour cent. Cependant, l’évolution des ressources est nettement plus importante que celle
des emplois, contrairement à l’évolution au niveau de la BOA. Cette situation peut
engendrer une surliquidité liée à la clientèle et en conséquence de déstabiliser l’équilibre
bilanciel.
Les ressources à vue représentent près de 70 pour cent des ressources de la BNI en
2012. Les ressources à vue sont notamment des dépôts dont le retrait peut s’effectuer à tout
moment. Elles sont composées des dépôts des grandes entreprises à plus de 60 pour cent.
La concentration des dépôts des grandes entreprises est très marquée dans la structure des
dépôts.
56
1.2.2. Au niveau des risques
Les risques constituent toujours une source de faiblesse pour les banques car ils
n’entraînent que des effets négatifs se répercutant sur la situation financière des banques.
La BNI, malgré ses forces au niveau de la gestion des risques rencontre certaines
faiblesses.
Le volume des créances douteuses ont augmenté d’une année à l’autre alors que le taux
de couverture a témoigné une baisse allant de 79 à 80 pour cent. Les encours douteux
proviennent surtout des entreprises classées en douteux, ces dernières étant victimes de la
crise actuelle. En effet, le volume des créances douteuses sur prêts à la clientèle
augmentera si la crise perdure, ce qui est apparemment le cas.
Les dépôts à vue constituent une trop grande part dans les activités par rapport aux
autres types de dépôts. En cas de crise, les clients risquent de faire des retraits massifs sans
préavis puisque le dépôt à vue peut être retiré à tout temps contrairement au dépôt à terme
dont le retrait est fixé à l’avance. Il est à signaler que les grandes entreprises fournissent la
majorité des dépôts, suivi des particuliers et des professionnels.
57
crise économique sur ces dernières sont remarqués au niveau de la courbe d’évolution des
collectes. Cette instabilité reste donc un risque pour la BNI vis-à-vis du marché Corporate.
58
ignorer les limites règlementaires, même si certaines d’entre elles ont la possibilité de
satisfaire aux exigences de Bâle II.
Les forces dont dispose la BNI sont considérables même si elle présente certaines
faiblesses. La situation financière est un point fort non négligeable pour la banque vu
l’ampleur de ses activités. De même pour le domaine de gestion des risques, la BNI
présente une organisation de maîtrise de risques bien précise et témoigne une aptitude à
appliquer certaines exigences de Bâle II.
Une entreprise bancaire reste dans l’exercice de ses activités sous l’influence de son
environnement. Cet environnement est susceptible de faire dégrader la situation de
l’entreprise, ou au contraire de la favoriser.
2.1. Menaces
59
2.1.1. Lacunes règlementaires
Il est à noter que l’importance des actifs liquides n’est pas toujours une force pour
la banque et pour les régulateurs. La détention obligatoire d’un niveau d’actifs liquides
excessif et ne rapportant pas d’intérêt peut engendrer des coûts supplémentaires pour les
banques. A cet effet, les banques sont tentées de trouver des moyens de financement qui ne
soient pas sujets à des exigences de réserves, de plus, cette situation engendre un avantage
concurrentiel pour les institutions qui ne sont pas soumises à ces conditions de détention de
réserves. Ce genre de pratique a tendance à réduire l’efficacité et l’importance des
exigences de réserves comme un outil de politique monétaire.
La liquidité constitue plus une fin qu’un moyen au niveau des dispositions
règlementaires. La règlementation élabore les normes prudentielles pour assurer la liquidité
bancaire et la solvabilité. Pourtant le niveau de liquidité requise ou bien les moyens de
gestion du risque de liquidité ne font pas l’objet de suivi précis.
60
Le risque de taux d’intérêt, pouvant avoir un impact négatif aussi bien sur les
profits de la banque que sur sa valeur économique, ne fait pas l’objet d’une règlementation
propre. La gestion des risques de taux consiste à éviter que l’exposition au risque dépasse
des niveaux généralement autorisés, cependant, les niveaux préalables ne sont définis par
aucunes dispositions.
La crise actuelle se généralise de plus en plus dans tous les domaines d’activité. Par
conséquent, les banques n’échappent pas aux retombées de cette crise. Pour la BNI, les
marchés des Grandes entreprises et les PME sont les plus influés car leurs niveaux de
crédits et de leurs dépôts justifient cet impact. Les encours de crédits PME ont constitué la
majorité des créances douteuses en 2012, ajouté aux professionnels selon le rapport
d’activité 2012 de la BNI. Ces secteurs sont les plus frappés par la crise.
Le développement des opérations liées à la monétique est une source de risques tel
que les piratages informatiques au niveau des transactions, ou encore le fait d’être
tributaire à des prestataires insuffisamment fiables en particulier les GAB.
61
2.1.5. Les vols et braquages
Les banques sont devenues victimes de braquages ces deux dernières années. Ces
braquages sont liés en partie à l’instabilité politique et économique actuelle qui a
développé une certaine insécurité ressentis surtout au niveau des agences bancaires.
62
2.1.7. Exigences de Bâle II
2.2. Opportunités
15
« MADAGASCAR Après trois ans de crise : Évaluation de la vulnérabilité et des politiques sociales et
perspectives d’avenir », Banque Mondiale, 2012, 77p.
63
2.2.2. Rôle positive de la règlementation sur le développement
des activités bancaires
La clientèle se tourne davantage vers les intérêts portés par les produits et services
modernes. L’attrait des jeunes professionnels pour ces produits modernisés constitue un
avantage. Le recours à la carte bancaire, la banque à distance par internet, le mobile
banking se développent de plus en plus. Les partenariats avec les opérateurs malgaches se
multiplient davantage comme le partenariat de BOA avec TELMA pour les opérations de
paiement par téléphone. Les Guichets Automatiques Bancaires (GAB) sont également en
pleine expansion, car une banque au moins en ouvre un chaque année. La facilité que
procurent ces moyens attire beaucoup la clientèle. Ces produits et services offrent une
certaine rapidité dans l’exécution, de plus que les GAB couvrent divers zones
géographiques plus proche de la clientèle.
64
Conclusion de la deuxième partie
La BNI présente des points forts tant au niveau de sa situation financière qu’au niveau
de la gestion des risques. Elle reste axer sur le contrôle permanent dans le suivi des risques
dans le siège et dans le réseau d’agences. Par contre les faiblesses sont repérées surtout au
niveau des couvertures des créances douteuses qui témoignent une hausse ces deux
dernières années.
De surcroît, elle est aussi contrainte de faire face à des menaces liées à son
environnement. Le plan règlementaire est le plus évoqué du fait des lacunes règlementaires
perçues depuis cette décennie. En revanche, les opportunités ne sont pas moindres car la
banque peut tirer profit des facteurs de développement externe.
65
PARTIE III. PROPOSITIONS D’ACTIONS, ETUDES D’IMPACTS ET
RECOMMANDATIONS GENERALES
Par rapport à ses concurrents, la BNI reste dans une bonne position sur certains
critères, en particulier sur le coefficient d’exploitation qui explique la maîtrise de la banque
des charges d’exploitation et l’amélioration du résultat brut d’exploitation. La BNI dispose
autant de forces que d’opportunités dans ses activités, et est contrainte à surmonter ses
faiblesses et à se confronter aux menaces.
Pour pallier les problèmes soulevés au niveau de la BNI, des solutions seront
proposées dans cette dernière partie. Par la suite, l’étude des impacts des actions
correctives et des recommandations générales concernant surtout la règlementation et
l’évolution vers les dispositions de Bâle II seront apportées.
66
CHAPITRE VI. PROPOSITIONS D’ACTIONS
La BNI constitue sans doute une société de grande envergure, disposant d’une
certaine capacité d’évolution même en période de crise. Placée parmi les trois premières
banques, notamment en termes d’activité, elle semble maintenir une bonne rentabilité. En
outre, l’évolution en nombre de ses employés reflète l’augmentation du volume d’activité
auquel elle doit s’en tenir. Toutefois, elle reste sensible sur quelques points, lesquels
peuvent faire l’objet d’actions correctives. Dans cette optique, des propositions de
solutions concernant les faiblesses rencontrées au cours de l’analyse seront présentées. Ces
propositions seront axées d’une part sur le domaine d’activité, la gestion des risques en
particulier dans le cadre de Bâle II d’autre part.
Les actions trouvent leurs intérêts dans l’évolution des activités. Le but est de
développer et de pérenniser les activités de manière à gérer de manière efficace les risques
inhérents. En effet, le développement du portefeuille de crédit, la stimulation des dépôts, le
développement des canaux d’accès à la clientèle et la mise en place d’une organisation
commerciale autour du client sont les principales actions que nous avons jugées utile pour
le moment.
L’encours de crédit octroyé au marché des PME reste peu évolutif et moins
volumineux que les deux autres marchés. Il fallait donc cibler sur les PME dans un premier
67
temps. Par ailleurs, le marché des particuliers présentent une évolution légèrement stable
par rapport aux deux autres marchés. Ce segment de marché devrait donc présenter des
potentiels d’évolution plus marqués.
La bancarisation sur le territoire malgache reste encore faible pour une population
de plus de 20 millions d’habitants. L’élargissement des réseaux d’agences permettra donc à
la BNI de viser d’autres zones à potentiel en crédits et ressources destinés notamment aux
particuliers, entreprises et à la microfinance.
68
1.1.3. Développement du financement des investissements et des
grands projets des corporates
La BNI reste le leader sur le marché des entreprises. A cet effet, elle a tout intérêt de
favoriser au mieux l’évolution auprès de cette clientèle. Cela concerne l’identification des
dossiers présentant un meilleur profil de risque.
A titre de rappel, les dépôts de la clientèle ont stagné en 2011, ils ont repris en 2012
avec une hausse de plus de 18 pour cent. Cependant, cette évolution reste insuffisante par
rapport à ces concurrents tels que la BFV qui est de 26,6 pour cent. La BNI devrait
optimiser ses dépôts au niveau du marché des particuliers et des professionnels. Ce type de
marché est le plus concerné du fait qu’il représente encore une énorme opportunité pour les
banques malgaches. Tout comme les actions suscitées au niveau des activités de crédit, les
dépôts devraient faire l’objet d’actions commerciales à renforcer.
69
Les premières actions sont orientées vers le développement des activités de la BNI
étant donné que les crédits et les dépôts constituent les points importants à gérer au niveau
de la banque. Le développement du portefeuille de crédit reste indispensable tant pour
prospérer les activités que pour faire face aux risques de concentration envers les grandes
entreprises. Par la suite, est à traiter la gestion des risques financiers notamment le risque
de crédit.
Les risques financiers sont les risques habituels de l’activité bancaire. Le risque
d’insolvabilité est le risque que toutes banques tiennent à éviter en gérant du mieux que
possible les principaux risques inhérents à l’activité bancaire. Le risque de crédit constitue
la première origine de tous les risques bancaires, et bénéficie donc d’une attention
permanente des banquiers. A Madagascar, le risque de crédit, risque exacerbé par la forte
concentration des portefeuilles, reste dominant. Cette situation est justifiée par
l’importance de la proportion moyenne des créances douteuses en 2011 à hauteur de 14,4
pour cent contre 13,5 pour cent en 2010 selon le rapport de la CSBF en 2011.
Le risque de crédit demeure le risque le plus encouru par les banques malgaches. Le
risque de crédit, est jugé à partir de l’importance des créances douteuses annuelles de la
banque. Pour améliorer les faiblesses se rapportant à ce type de risque, l’attention doit donc
se tourner vers la qualité du portefeuille de prêts. Des actions de développement du
portefeuille devraient être ainsi réalisées dans le champ de l’amélioration de la qualité de
portefeuille de crédit. Toutefois, les actions propres aux risques de crédit vont viser un peu
plus la politique d’octroi de crédit et la politique de provisionnement. La gestion de crédit
repose sur trois principales mesures lesquelles sont la limitation du risque de crédit, la
classification des actifs et la politique en termes de dotation de provisions.
70
2.1.1. Limitation du risque de crédit
Cette limitation n’est autre que le principe règlementaire sur le respect du ratio de
division des risques. Cette règlementation tente d’empêcher que les banques deviennent
excessivement dépendantes d’un emprunteur ou d’un groupe d’emprunteurs. L’importance
des crédits octroyés par la BNI auprès des grandes entreprises l’expose à un risque de
concentration plus accru par rapport à ce marché. De ce fait, la BNI devrait continuer ses
efforts en termes de respect de la règle de division des risques pour éviter cette exposition
importante. Les actions menées plus haut sont des moyens permettant une déconcentration
des crédits octroyés vers les particuliers, les professionnels et les PME.
Les actifs pour lesquels la banque est exposée à un risque doivent faire l’objet d’une
classification. La classification constitue un élément fondamental de gestion des risques.
Les actifs sont classés selon le degré de risque de crédit plusieurs fois dans l’année. Dans
cette optique, il importe de tenir compte de la performance du serviteur de la dette ainsi
que de la situation financière de l’emprunteur. La banque détermine elle-même la
classification, tout en suivant des normes qui sont en principe fixées par les autorités de
régulation. Le système règlementaire malgache a fixé depuis 2006 les normes de gestion
des provisions suivant l’instruction 002/2006 du 13 octobre 2006. Cette instruction ne
concerne uniquement que les cas des créances douteuses. En revanche, les normes de
classification des actifs16 actuellement en usage dans la plupart des pays en développement
proposent cinq catégories d’actifs à savoir les catégories standard, mention spéciale, non
conforme, douteux et pertes. Le cas d’un actif classé en standard suppose qu’il présente
une garantie totale. La mention spéciale rassemble les actifs présentant des faiblesses
d’adéquation et pouvant nuire à la capacité de remboursement de l’emprunteur. L’actif est
jugé non conforme dans le cas où le service de la dette présente une faiblesse bien définie
relative au crédit. Un actif est classé en douteux lorsque le recouvrement de celui-ci en
totalité n’est pas possible et provoque des pertes pour la banque. Le classement d’un actif
en pertes suppose que la créance douteuse est irrécouvrable.
16
GREUNING Hennie Van, BRAJOVIC BRATANOVIC Sonja, « L’analyse et la gestion du risque bancaire »,
1ère édition Eska, Paris, 2004, 384 p.
71
2.1.3. Dotations aux provisions pour créances douteuses
La classification des actifs constitue une base de détermination des provisions pour
d’éventuelles pertes sur les prêts. La constitution de provisions revêt en grande partie la
qualité du portefeuille de prêts. De plus, les provisions constituent la base de la capacité de
la banque à absorber les pertes. Dans les pays en développement, comme Madagascar,
l’économie témoigne une certaine fragilité et les régulateurs fixent des niveaux obligatoires
de provisions en fonction de la classification des actifs. La BNI devrait provisionner
intégralement les avoirs douteux, et cela en vertu de l’article 4 de l’instruction n°
002/2006-CSBF relative aux règles de provisionnement de contrepartie des établissements
de crédit. Cet article met en exergue le fait que les banques devraient provisionner, en tout
état de cause, intégralement les crédits impayés depuis plus de trois mois. Les crédits
arrivant au bout d’une année au niveau de la BNI sont donc déjà considéré comme
dépassant une période de trois mois et devrait faire l’objet d’une provision à hauteur de
100 pour cent.
Ensuite, l’optimisation du rôle des comités en charge des dossiers préoccupants est
de nécessité. Il vise une classification adéquate des actifs douteux.
72
2.3. Recherche de nouveau partenaire
Le choix d’un nouveau partenaire doit faire l’objet d’une mûre réflexion de la part
des dirigeants concernés. Le nouveau partenaire devrait avoir les mêmes expériences,
notamment en termes de marchés, que le groupe CASA pour assurer la pérennité de la
BNI. Le repreneur devrait être une banque internationale de référence afin de garder
l’image de la BNI. A titre d’exemple, la BNP Paribas constitue une banque renommée
internationalement se situant à la onzième place selon le classement par capitalisation
boursière, et neuvième par résultat net.
73
CHAPITRE VII. ETUDES D’IMPACTS
La gestion des risques prend de plus en plus d’importance au niveau de la BNI car
sur elle repose la sérénité du déroulement des activités bancaires. Pour faire face aux aléas
de l’environnement, la banque est tenue de procéder à diverses actions qui tentent de
réduire les effets néfastes liés à cet environnement. Des actions correctives qui puissent
rendre plus performante la situation de la banque sont proposées, notamment en termes de
maîtrise des risques. L’impact de ces actions sont multiples lesquelles feront en partie
l’objet de ce chapitre, une autre section mettra en exergue les recommandations générales.
La BNI constitue une banque pratiquement solide malgré les faiblesses qu’elle peut
présenter. Le développement du portefeuille de prêts reste un objectif permanent pour les
banques afin de pérenniser leurs activités mais aussi de maîtriser d’une manière ou d’une
autre les risques. L’ensemble des actions proposées ultérieurement présente des intérêts
pour la banque et de son environnement.
Le développement au niveau des activités est le premier souci pour pouvoir pérenniser
l’entreprise. Les impacts des solutions visent en effet cet objectif de développement et à la
maîtrise évolutif des risques.
74
les encours de collecte
le taux de transformation
Plus la banque vise de nouvelles zones, plus elle a la capacité d’élargir son marché.
Les évolutions visées concernent surtout le marché des particuliers qui témoigne de plus en
plus des besoins en termes de crédit. Ensuite, le marché de la microfinance et des BTP
couvrent encore des clients potentiels particulièrement pour les zones rurales.
La qualité du portefeuille demeure un défi majeur pour les banques. Ces dernières sont
obligées de maintenir une certaine qualité en termes de crédit pour assurer la maitrise des
risques de contrepartie. La gestion préventive des risques tendent à réduire ainsi le poids
des créances douteuses. Au fur et à mesure du renforcement de la gestion des risques, les
banques sont de moins en moins face à l’exposition au risque de pertes. L’importance trop
grande des créances douteuses traduit une mauvaise politique de crédit et des procédures
afférentes. En revanche, la maîtrise de ces types de créances reste donc une fin constante
pour les banques.
75
différence entre les ressources et les emplois. Enfin, le change est susceptible de modifier
l’équilibre bilanciel en ce sens qu’un décalage entre la valeur des actifs et celle des
capitaux et des dettes libellés en devise étrangère subsiste toujours.
A part cela, la dispersion des risques entre les marchés permet de pallier le risque de
concentration et de respecter la règle de division des risques. La BNI reste susceptible à
une concentration en faveur des Grandes Entreprises et des Institutionnels.
76
de marché chacune, la BFV et la BMOI occupent 20% du part de marché puis, sous les
10%, les deux banques mauriciens, la MCB et la SBM. La BNI a la possibilité de devancer
plus d’un concurrent dans la réalisation de ses activités.
Dans le cadre de Bâle II, la supervision vise plutôt une base consolidée visant les
sociétés holding à la tête d’un groupe bancaire. Les modifications pouvant être entreprises
pour la supervision malgache reste donc dans un champ limité. La supervision locale se
limitera aux besoins du système bancaire malgache tout en se conformant aux principes
utiles et adéquats.
77
2.1.1. Mise en conformité avec les 25 principes fondamentaux
de Bâle
Les 25 principes fondamentaux de Bâle sont préconisés de sorte que chaque pays
puisse atteindre les objectifs définis selon leur spécificité. Les points de conformité que la
supervision bancaire malgache pourrait réaliser des efforts sont relatifs aux risques de
liquidité et de marché. Ces deux types de risques sont fondamentaux par rapport aux
activités bancaires. Les fluctuations sur le marché du fait de l’instabilité économique est
une des raisons valables pour gérer le risque du marché. Quant au risque de liquidité, la
surveillance reste pratiquement absente, ce qui suppose la mise en place d’une
règlementation propre à la liquidité sous forme d’instruction. Cette problématique de mise
en place de règles de liquidité sera davantage développée plus bas.
78
2.2.1. Instauration de normes règlementaires de liquidité
Déjà, en cette période, la norme de liquidité imposée par le dernier accord de Bâle III17,
est fixée à 100 pour cent hors situations de tensions financières. Cette norme est instaurée
dans un souci de prudence.
Le risque de taux fait partie des risques majeurs inhérents à l’activité de transformation
des banques. Une mauvaise anticipation de risque peut entraver l’équilibre financier d’une
banque que ce soit dans une situation isolée ou au niveau du système bancaire.
Aussi, l’environnement de taux actuel est caractérisé par une instabilité. En 2011, cinq
banques n’ont pas respecté le seuil maximum de taux moyen. Cette transgression ne vient
17
« Abrégé des exigences en termes de LCR », www.bis.org
79
sûrement pas d’une volonté de non respect mais plutôt d’une contrainte de l’environnement
auquel les banques sont exposées.
Enfin, la gestion ALM ou gestion actif-passif devient de plus en plus une priorité pour
pallier au risque de taux. La BNI dispose déjà d’un comité de gestion ALM, ce qui est
point fort pour cette banque. Cependant, cette gestion reste à un niveau plus interne,
pourtant la banque prend en compte le taux de base pour fixer ses taux de rémunération de
dépôts ou ses taux d’intérêt pour les crédits à partir de la banque centrale. Une corrélation
subsiste donc entre la banque et son environnement règlementaire, d’où la nécessité de
fonder une règle commune pouvant réguler les taux appliqués.
18
« Les questions prudentielles liées à la monnaie électronique », Etude du rapport annuel de la Commission
bancaire, 1996.
19
« Les questions prudentielles liées à la monnaie électronique », Etude du rapport annuel de la Commission
bancaire, 1996.
80
Face à ces défaillances, les régulateurs sont, par conséquent, supposés règlementer
la monnaie virtuelle de manière à protéger les déposants et les banques émetteurs. Les
dispositions règlementaires relatives au blanchiment de capitaux contribuent à cet objectif
mais restent insuffisantes.
Les règlementations précitées font partie d’un avancement dans cet accord. Certes,
d’autres actions primordiales sont nécessaires notamment auprès de la supervision
bancaire :
Les dispositions de Bâle II relatives aux règles prudentielles sont en partie applicables
à Madagascar, en particulier le ratio de solvabilité. L’objectif est d’aménager ce ratio en
essayant de l’adapter aux besoins des banques malgaches. Les propositions jugées utiles
81
sont donc de maintenir le taux minimal de 8 pour cent du ratio ; de reconsidérer le système
de pondération de crédit en adoptant une nouvelle classification des risques résultant de
notations obtenues auprès d’organismes reconnus par l’autorité de contrôle tel que les
agences de crédit pour les exportations ; d’introduire la notion de facteur de conversion en
équivalent de crédit pour les éléments de hors bilan, autrement dit de considérer les crédits
inscrits dans le hors bilan comme des risques. A l’instar des contregaranties offerts par le
groupe CASA à la BNI, ces engagements sont susceptibles de remboursement dans le cas
du problème de cession des parts de CASA dans le capital de la BNI.
Les impacts des actions menées ont certainement des effets positifs pour la BNI et
l’environnement auquel elle interagit. Les actions tournent autour du portefeuille
d’activités et de la gestion des risques. La pérennisation des activités de la BNI reste un
facteur favorable de développement économique pour le pays malgache. En outre, les
recommandations portent sur la règlementation et le rôle de la supervision bancaire.
L’instauration de nouvelles règles s’avèrent utiles et nécessaire pour améliorer la
règlementation bancaire et se conformer davantage aux exigences de Bâle.
82
Conclusion de la dernière partie
Les actions proposées présentent en effet des impacts positifs tant pour la BNI que
pour l’environnement auquel elle interagit. La croissance de l’entreprise, malgré les risques
qu’elle encourt en permanence, s’ensuivra et le rôle économique qu’elle joue en faveur de
son environnement sera assurée.
83
CONCLUSION GENERALE
La gestion des risques n’est pas une question nouvelle dans le secteur bancaire, elle a
fait l’objet, de plus d’une fois, d’une réflexion majeure par les régulateurs. Une pléthore de
règles a été ainsi élaborée pour assurer au mieux la maîtrise des risques par les banques.
L’accord de 1988 a été le premier fruit de cette inquiétude des régulateurs. Cependant, cet
accord de Bâle I a montré des lacunes lesquelles ont suscité la mise en œuvre de Bâle II. Si
la plupart des sociétés holding internationales étaient les plus visées dans cet accord de
2004, plusieurs banques moyennes ont adhéré par la suite à cet accord.
L’enseignement pour les pays en développement, ne présentant que peu de risques par
rapport à ces sociétés holding, reste dans un champ limité. La question se pose donc si
l’application des dispositions de Bâle II constitue vraiment une nécessité pour les banques
malgaches et son intérêt dans la gestion des risques. Pour avoir une réponse concrète, nous
avons retenu le cas de la BNI pour déterminer sa politique de gestion des risques selon une
analyse plus ou moins externe, et de voir son avancement par rapport à l’accord de Bâle II.
La BNI représente un acteur économique majeur pour le pays malgache vu qu’elle fait
partie des trois plus grands établissements bancaires existants sur le territoire. Elle dispose
d’un portefeuille d’activités diversifié capable de satisfaire tout type de marché notamment
les grandes entreprises et les institutionnels ainsi que les particuliers.
Entre autres, la BNI a adopté depuis de puis 2006 les exigences de Bâle notamment en
ce qui concerne les risques opérationnels. Elle a développé ses moyens de maîtrise des
risques opérationnels depuis 2006 et a engagé des méthodes de calcul des fonds propres en
parallèle avec les méthodes de la règlementation malgache.
84
collectes, et ceux relatifs à la gestion des risques, notamment le risque de crédit. Ce type de
risque reste, apparemment, le plus dominant dans le pays malgache.
De ce fait, quelques propositions d’actions ont été émises pour remédier aux problèmes
rencontrés. Le développement des activités de crédit et de collecte sur le marché hors
grandes relations sont de prime à bord pour parer le risque de concentration excessive
envers les grandes entreprises. En outre, la favorisation de la gestion préventive des risques
contribue à l’amélioration de la qualité du portefeuille de la BNI. Le problème de
recherche de nouveau partenaire est une autre question à résoudre au niveau de la BNI. La
proposition d’un nouveau partenaire comme la BNP Paribas demande une étude
approfondie pour les dirigeants de la BNI. Ce problème est du ressort des dirigeants en
connaissance de cause car ils disposent de suffisamment d’informations pour juger de
l’intérêt procuré d’un tel ou tel ou nouveau partenaire.
Les impacts des solutions sont nombreux du point de vue des activités et de la gestion
risques au niveau de la BNI. Les effets sur l’environnement sont tout aussi favorables,
particulièrement sur le rôle économique important de cette banque. Par ailleurs, l’efficacité
de la gestion des risques de la BNI se fait sentir par sa résistance à la crise et son résultat
presque stable.
En somme, la gestion des risques reste toujours une problématique non résolue. Elle
suppose une multitude d’actions à entreprendre afin de réduire au plus bas le niveau des
85
risques. Le banquier se trouve confronter à cette tâche au jour le jour, c’est pour cela,
qu’un système de gestion préalable et adéquat est mise en place au niveau des banques.
Les régulateurs ont pour rôle d’assurer au mieux la maîtrise des risques par les règles
prudentielles. Ces règles sont devenues de plus en plus rigoureuse surtout après la crise
financière de 2008 qui a frappé bon nombre de grandes banques internationales et a suscité
la mise en œuvre du nouvel accord sous l’appellation de Bâle III.
Ce dernier accord représente une réforme très intense car elle vise différents points de
la gestion des risques s’il n’est citée que l’instauration d’un nouveau ratio de liquidité
(Liquidity coverage ratio ou LCR). Les nouvelles normes de Bâle ont élargi le domaine
d’exigence prudentielle, touchant notamment les sociétés holding de groupe international,
mais qu’en est-il pour les banques des pays en développement, en particulier Madagascar,
qui n’a jusqu’à ce jour adopté intégralement l’accord de Bâle II ?
86
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ACADEMIQUES
DOCUMENTS
WEBOGRAPHIE
87
« Organigramme de la BNI Madagascar », www.bni.mg, 3 mai 2013
SALAH Hatem, RAJHI Taoufi, « Vers une nouvelle approche de la supervision bancaire
en Afrique », www.afdb.org, 9 mai 2013
88
« La régulation bancaire est-elle une entrave au développement du mobile banking »,
http://terangaweb.com, 16 juillet 2013
AGLIETTA Michel, SCIALOM Laurence, « Les risques de la monnaie électronique »,
www.cairn.info, 16 juillet 2013
PERRIN Dominique, « Les monnaies virtuelles favorisent le risque d’escroquerie »,
www.challenges.fr, 16 juillet 2013
89
ANNEXES
90
LISTE DES ANNEXES
Annexe IX : Évolution des encours de collecte par marché par rapport au total des
encours.
Annexe X : Tableau comparatif des ressources et emplois des trois premières
banques (en millions de MGA)
Annexe XI : Composition du portefeuille de dépôt
91
Annexe I : Secteur bancaire
A la une des journaux > Finance
92
Annexe II : Organigramme de la BNI
DIRECTEUR GENERAL
INSPECTION GENERALE DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
Source : www.bni.mg
93
Annexe III : Structure de Bâle II
Source : http://blog.wikimemoires.com
94
Annexe IV : Extrait de l’instruction n°001/2000 relative aux fonds propres
disponibles des établissements de crédit
INSTRUCTION N° 001/2000-CSBF
RELATIVE AUX FONDS PROPRES DISPONIBLES
DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT
DECIDE
ARTICLE 1er.-
Les Fonds Propres Disponibles servant de base de référence pour le calcul des différents
ratios édictés par la Commission au titre des normes de gestion et règles de prudence
imparties aux établissements de crédit sont constitués par la somme :
Les fonds propres sont constitués de la somme des éléments énumérés au Point a)-,
déduction faite des éléments énumérés au Point b)-.
95
les autres fonds non remboursables et non affectés reçus soit des personnes
physiques ou morales présentes au capital de l’établissement, notamment les parts
sociales, les droits d’adhésion et les cotisations périodiques des sociétaires
d’institutions financières mutualistes, soit de bailleurs publics ou privés, à savoir
les sommes à caractère de dons définitivement acquis reçues de ceux-ci.
b)- Viennent en déduction :
ARTICLE 3.-
ils peuvent être librement utilisés par l’établissement assujetti pour couvrir des
risques normalement liés à l’exercice de l’activité bancaire, lorsque les pertes ou
moins values n’ont pas encore été identifiées ;
ils figurent dans la comptabilité de l’établissement ;
leur montant est vérifié par les commissaires aux comptes ou les organes en tenant
lieu.
Peuvent notamment figurer parmi ces éléments :
les subventions d’équipement reçues,
les sommes à caractère de dons reçus de bailleurs publics ou privés, dont la
dévolution définitive à l’établissement bénéficiaire reste conditionnelle mais dont le
retrait éventuel est subordonné au respect des normes prudentielles,
les fonds de garantie intégralement mutualisés au sens du Plan Comptable, à savoir
les fonds de garantie détenus par un établissement et destinés à couvrir l’ensemble
des risques encourus sur ses opérations au bilan et hors bilan,
96
c) les fonds provenant de compte d’associés, d’emprunts ou de l’émission de titres, qui
répondent à l’ensemble des conditions suivantes :
ils ne peuvent être remboursés que sur l’initiative de l’emprunteur et avec l’accord
préalable du Secrétaire Général de la CSBF,
ils ne peuvent être compensés avec les avoirs et créances de l’établissement envers
le prêteur,
ils sont à la libre disposition de l’établissement, sans être affectés par le prêteur au
financement et/ou à la garantie d’opérations spécifiques,
le contrat d’émission ou d’emprunt donne à l’établissement assujetti la faculté de
différer le paiement des intérêts,
les créances du prêteur sur l’établissement assujetti sont subordonnées à celles de
tous les autres créanciers,
le contrat d’émission ou d’emprunt prévoit que la dette et les intérêts non versés
permettent d’absorber des pertes, l’établissement assujetti étant alors en mesure de
poursuivre son activité.
Il n’est tenu compte que des montants effectivement encaissés.
ils sont à la libre disposition de l’établissement, sans être affectés par le prêteur au
financement et/ou à la garantie d’opérations spécifiques,
ils ne peuvent être compensés avec les avoirs et créances de l’établissement envers
le prêteur,
dans l’éventualité d’une liquidation de l’établissement assujetti, ces titres ou
emprunts ne peuvent être remboursés qu’après règlement de toutes les autres dettes
existant à la date de mise en liquidation ou contractées pour les besoins de celle-ci ;
les fonds doivent être mis à la disposition de l’établissement pour une durée
minimale de cinq ans sans pouvoir être exigibles avant ce terme. Si aucune
échéance n’est fixée, la dette ne peut être remboursée que moyennant un préavis de
cinq ans, sauf si elle a cessé d’être considérée comme des fonds propres ou si
l’accord préalable de la CSBF est formellement requis pour procéder à son
remboursement anticipé. Le Secrétaire Général de la CSBF peut autoriser le
remboursement anticipé de ces fonds à condition que la demande ait été faite à
l’initiative de l’émetteur et que la solvabilité de l’établissement assujetti n’en soit
pas affectée ;
le contrat de prêt ne comporte pas de clause prévoyant que, dans des circonstances
autres que la liquidation de l’établissement assujetti, la dette devra être remboursée
avant l’échéance convenue.
Il n’est tenu compte que des seuls montants effectivement encaissés. En outre, le montant à
concurrence duquel ils peuvent être inclus dans les fonds assimilés aux fonds propres, sous
réserve de la limite fixée à l’article 4, est réduit d’un cinquième par an à partir de la
cinquième année précédant l’échéance finale la plus proche, pour le cas ou la clause de
dénonciation prévoirait une option de dénonciation anticipée.
Source : www.banquecentrale.com
97
Annexe V : Extrait de l’instruction n° 001/06 relative au ratio de solvabilité des
établissements de crédit
INSTRUCTION N° 001/06-CSBF
Vu l’avis formulé par l’Association Professionnelle des Banques en vertu de l’article 36,
dernier alinéa, de la Loi n° 95 030 susvisée,
DECIDE
Les établissements de crédit agréés pour effectuer des opérations de banque à Madagascar
sont tenus de respecter en permanence un rapport minimum, dit ratio de solvabilité, entre le
montant de leurs fonds propres disponibles et les risques sur leurs actifs et leurs
engagements hors bilan.
Le respect des dispositions de la présente instruction doit se faire sur une base consolidée
pour les établissements de crédit ayant une (ou des) filiale(s) à vocation bancaire. Les
règles de consolidation sont celles définies par le Plan Comptable des Établissements de
Crédit.
Article 2 :
Source : www.banquecentrale.com
98
Annexe VI : Extrait de l’instruction n°003/94 du 29 décembre 1994 relative au ratio
de division des risques
Décide :
Article 1er Les banques et établissements financiers agréés pour effectuer des
opérations de banque à Madagascar sont tenus de respecter en permanence un rapport
maximum, dit rapport de division des risques, entre le montant des risques qu’ils
encourent du fait de leurs opérations avec un même bénéficiaire et le montant de leurs
fonds propres disponibles.
Article 4 Les provisions complémentaires à constituer, imputées sur les fonds propres
disponibles conformément aux dispositions de l’instruction n° 008/CR/94 de la Banque
Centrale , viennent en déduction des risques encourus.
Sont également déduits de l’assiette des risques, sous réserve que leur terme soit au
moins égal à celui des engagements qu’ils couvrent :
les garanties délivrées par l’État malgache ou par des organismes publics habilités à
donner leur garantie,
Cette déduction est opérée à hauteur du risque effectivement couvert, à savoir dans la
limite des encours ainsi adossés.
Article 5 Les risques définis à l’article 3, nets des éléments visés à l’article 4, sont
retenus pour les quotités ci-après:
75 % : .engagements garantis par une sûreté réelle de premier rang, dûment formalisée,
sans que le solde après application de la pondération soit inférieur à 75 % de la valeur
probable de réalisation des garanties; opérations de crédit-bail et de location avec
option d’achat;
Article 6 Les éléments de calcul sont précisés par l’annexe à la présente instruction. En
cas d’indisponibilité de données admises en réfaction de l’assiette des risques, le calcul
sera effectué dans l’hypothèse la plus défavorable.
100
Article 7 Pour l’application de la présente instruction, sont considérés comme un
même bénéficiaire les groupes de personnes dont les intérêts sont étroitement liés au
sens de l’article 53 de l’Ordonnance n° 88-005.
un même groupe y détient soit la majorité des droits de vote, soit le pouvoir de nommer
la majorité des membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance,
soit la plus forte participation sans que les autres actionnaires ou associés possèdent
chacun plus de 5 % du capital, soit une influence dominante en vertu d’un contrat de
gestion, de clauses statutaires, ou de fait;
Lorsque l’établissement assujetti peut apporter la preuve que les risques pris sur les
personnes physiques ou morales visées aux premier et deuxième alinéas du présent
article sont suffisamment indépendants les uns des autres, il peut ne pas les considérer
comme un même bénéficiaire.
Toutefois, la CCBEF peut, lorsqu’elle estime que les règles de prudence l’exigent,
considérer un ensemble de clients comme un même bénéficiaire si les liens qui unissent
ces clients lui paraissent l’imposer.
Article 8 Les établissements assujettis doivent pouvoir justifier à tout moment que le
montant total des risques encourus sur un même bénéficiaire n’excède pas 70 % de
leurs fonds propres disponibles. Cette limite, immédiatement applicable, est ramenée à
55 % à compter du 1/09/1995, et à 40 % à compter du 1/09/1996.
101
Commission prononcée au titre de l’article 72 de l’ordonnance n°88-005 et dans le
délai qui pourra lui être imparti, les mesures appropriées pour régulariser sa situation,
et en informe le Secrétariat Général de la CCBEF.
Le Président,
Raoul RAVELOMANANA
Source : www.banquecentrale.com
102
Annexe VII : Limites prudentielles
FPD
Solvabilité >8%
Risques encourus
Division des
risques Risques sur un même bénéficiaire
< 35 %
FPD
Position de
change Cumul des positions longues ou courtes
< 20 %
FPD
Source : CSBF
103
Annexe VIII : Répartition des devises en 2012 (en million de MGA)
250 000,00
200 000,00
150 000,00
100 000,00
50 000,00
-
Actif Passif Hors Bilan
EURO 101 629,99 92 010,48 43 607,08
DOLLAR 211 619,90 211 862,59 85 408,17
AUTRES 4 190,10 1 396,97 1 061,80
104
Annexe IX : Évolution des encours de collecte par marché par rapport au total des
encours.
70,00%
60,00%
50,00%
Particuliers et
40,00% Professionnels
Mid market
30,00%
10,00%
0,00%
2008 2009 2010 2011 2012
105
Annexe X : Tableau comparatif des ressources et emplois des trois premières
banques (en millions de MGA)
BNI BOA
2010 2011 variation (%) 2010 2011 variation (%)
Emplois 519 607,00 470 953,00 - 9,4 482 583,00 511 909,00 6,1
Ressources 914 217,00 913 455,00 - 0,1 1 018 281,00 1 118 056,00 9,8
BNI BOA
2011 2012 variation (%) 2011 2012 variation (%)
Emplois 470 953,00 514 653,00 9,3 511 909,00 558 222,00 9,0
Ressources 913 455,00 1 079 556,00 18,2 1 118 056,00 1 210 156,00 8,2
106
Annexe XI : Composition du portefeuille de dépôt
-
DAV Comptes DAT Autres
sur livret
107
Annexe XII : Règles de classification des actifs
D’après les normes internationales, les actifs sont en principe classés selon les catégories
suivantes :
Non conforme. Ce classement indique des faiblesses du crédit bien définies, qui
compromettent la capacité du service de la dette, en particulier lorsque les principales
sources de remboursement sont insuffisantes et lorsque la banque doit envisager des
sources secondaires : nantissement, vente d’un actif immobilisé, refinancement ou
apport d’un capital supplémentaire. Les actifs non conformes sont généralement des
crédits à terme fixe consentis à des emprunteurs dont la trésorerie est insuffisante pour
leur permettre de faire face aux échéances ou des avances consenties à des emprunteurs
significativement sous-capitalisés. Il peut aussi s’agir de prêts à court terme et d’avances
consenties à des emprunteurs dont le cycle de transformation de stocks à la trésorerie ne
suffit pas de rembourser la dette à l’échéance. Les actifs improductifs échus depuis au
moins 90 jours sont normalement classés comme non conformes, de même que les prêts
et avances renégociés pour lesquels l’emprunteur a payé l’intérêt en souffrance de ses
propres deniers avant la renégociation et en attendant de parvenir à un niveau de
performance stable dans le cadre d’un programme de remboursement réaliste.
Douteux. Il s’agit d’actifs présentant les mêmes faiblesses que les actifs non conformes,
mais dont le recouvrement complet est douteux compte tenu des faits avérés. La
possibilité de perte est présente, mais certains facteurs susceptibles de renforcer l’actif
en question font qu’on ne le classe pas comme perte, tant qu’un statut plus précis n’a pas
108
été déterminé. Les actifs improductifs en souffrance depuis au moins 180 jours entrent
aussi dans cette classification, sauf s’ils sont suffisamment garantis.
Pertes. Certains actifs sont considérés comme irrécouvrables et de si faible valeur qu’il
n’est plus loisible de continuer à les définir comme des actifs bancaires. le classement
d’un actif dans cette catégorie ne signifie pas qu’il n’a plus aucune chance d’être
recouvré, mais plutôt qu’il n’est ni pratique ni souhaitable de différer plus longtemps le
processus consistant à le passer par pertes et profits, même si un recouvrement partiel
reste possible dans le futur. Les actifs improductifs échus depuis au moins un an entrent
aussi dans la catégorie des pertes, sauf lorsqu’ils sont particulièrement bien garantis.
109
Annexe XIII : Classement des grandes banques internationales ( Source : SPPE)
110
111
112
Source : SPPE
113
Annexe XIV : Exigences de Bâle en termes de liquidité
Le Comité de Bâle a mis au point le Ratio de liquidité à court terme (LCR, liquidity coverage
ratio) dans le but de favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité des
établissements bancaires. Cette norme vise à faire en sorte qu’une banque dispose d’un
encours suffisant d’actifs liquides de haute qualité (HQLA, high quality liquid assets), sous
forme d’encaisse ou d’autres actifs, pouvant être convertis en liquidités sur des marchés
privés sans perdre – ou en perdant très peu – de leur valeur pour couvrir ses besoins de
liquidité, dans l’hypothèse d’une crise de liquidité qui durerait 30 jours.
s’exprime ainsi :
1/2
114
Total des sorties de trésorerie nettes
Le dénominateur du LCR est le total des sorties nettes de trésorerie, lequel désigne les
sorties totales attendues moins les entrées totales attendues durant les 30 jours calendaires
suivants, selon le scénario de tensions spécifié. Le total des sorties attendues est calculé en
multipliant les soldes de différents types ou catégories de passifs et d’engagements hors
bilan par leurs taux attendus d’échéance ou de décaissement. Le total des entrées attendues
est calculé en multipliant les soldes de différentes catégories de créances contractuelles par
leurs taux attendus d’encaissement. Le total des entrées de trésorerie est soumis à un
plafond global de 75 % des sorties de trésorerie attendues, ce qui permet d’assurer la
disponibilité permanente d’un minimum d’actifs liquides de haute qualité.
1
Le seuil de 100 % est l'exigence minimale qui s'appliquera, hors périodes de tensions financières, à l'issue de
la période de transition. Il pourra être ajusté aux fins de toute disposition transitoire en vigueur à une date
donnée.
2/2
Source : www.bis.org
115
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE……….…………………………………………………………………. I
AVANT-PROPOS……………………………………………………………………. III
REMERCIEMENTS………….……………………………………………………… IV
LISTE DES ABREVIATIONS...……………………………………………………. V
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………. VII
LISTE DES FIGURES……………………………………………..………………... VIII
INTRODUCTION……………………………………………………………………. 1
116
2.3.6. Équilibre général…………………………………………………………... 17
2.2. Rentabilité……………………………………………………..………………. 17
2.3. Ratios de gestion des risques……………………………………………… 18
2.3.1. Taux de créances douteuses……………………………………………….. 18
2.3.2. Taux de couverture des risques……………………………………………. 18
CHAPITRE III. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE………………. 19
SECTION I. REGLEMENTATION BANCAIRE ………………………………. 19
1.1. Règles relatives aux conditions d’exercice de l’activité bancaire…………… 19
1.2. Règles relatives aux normes prudentielles…….……………………..……… 20
1.3. Règles relatives aux normes de gestion……...…………………….………… 20
1.4. Sanctions…………………………………...……………………….………... 21
SECTION II. COMPOSANTES DE L’ACCORD DE BALE II………………….. 22
2.1. Objectif de Bâle II……………………………………………………..……… 22
2.2. Structure de Bâle II……………………………………………………..…….. 22
2.2.1. Exigences en fonds propres…………………………………………….….. 23
2.2.2. Surveillance par les autorités prudentielles……………………………….. 24
2.2.3. Transparence et discipline du marché……………………………………... 24
SECTION III. REGLEMENTATION PRUDENTIELLE ………………………… 25
3.1. Objectifs des règles prudentielles……………………………………….….…. 25
3.1.1. Solvabilité…………………………………………………………………... 25
3.1.2. Division de risques………………………………………………………….. 26
3.1.3. Position de change……………………………………………………..……. 26
3.1.4. Autres règles prudentielles……………………………………………….….. 26
3.2. Limites prudentielles ……………………………………………………….….. 27
117
2.3.3. Ratio de liquidité…………………………………………………………... 49
2.4. Risque d’insolvabilité……………………………..…………………………... 50
2.4.1. Détermination de l’équilibre général……………………………………… 50
2.4.2. Ratio de solvabilité………………………………………………………... 51
CHAPITRE V. ANALYSE DES FORCES ET FAIBLESSES……………... 52
SECTION I. FORCES ET FAIBLESSES………………………………………... 52
1.1. Forces…………………..……………………………………………………… 52
1.1.1. Au niveau de la structure financière………………………………………. 52
1.1.1.1. Assise financière solide…………………………………………………. 53
1.1.1.2. Liquidité satisfaisante…………………………………………………… 53
1.1.1.3. Bonne rentabilité………………………………………………………... 53
1.1.1.4. Productivité du personnel………………………………………………. 54
1.1.2. Au niveau de la gestion des risques…………………………………….. 54
1.1.2.1. Organisation solide……………………………………………………… 54
1.1.2.2. Assurance sur la couverture des risques………………………………… 55
1.1.2.3. Avancement par rapport à Bâle II……………………………………….. 55
1.2. Faiblesses…………………………………………………………………… 56
1.2.1. Au niveau des activités…………………………………………………….. 56
1.2.1.1. La croissance des emplois ne suit pas celle des ressources…………….. 56
1.2.1.2. Part trop importante des ressources à vue……………………………….. 56
1.2.2. Au niveau des risques……………………………………………………… 57
1.2.2.1. Dégradation de la qualité du portefeuille………………………………… 57
1.2.2.2. Exposition importante au risque de crédit……………………………….. 57
1.2.2.3. Sensibilité au risque de retrait massif……………………………………. 57
1.2.2.4. Limites à l’application de Bâle II………………………………………... 58
SECTION II. MENACES ET OPPORTUNITES………………………………….. 59
2.1. Menaces……………………………………………………………………….... 59
2.1.1. Lacunes règlementaires…………..……………………………………..…. 60
2.1.1.1. Absence de la règlementation de la monnaie électronique…………………. 60
2.1.1.2. Absence des normes règlementaires sur le risque de taux d’intérêt et le
risque de liquidité…………………………………………………………. 60
2.1.2. Contraintes réglementaires et développement des acteurs informels…….. 61
2.1.3. Crise politique et économique actuelle…………………………………… 61
2.1.4. Évolution technologique : menaces liés à la monétique………………..… 61
2.1.5. Les vols et braquages……………………………………………….……. 62
2.1.6. Désengagement du groupe CASA de l’actionnariat de la BNI……………. 62
2.1.7. Exigences de Bâle II………………………………………………………. 63
2.2. Opportunités…………………………………………………………………….. 63
2.2.1. Marché vaste……………………………………………………………….. 63
2.2.2. Rôle positive de la règlementation sur le développement des activités
bancaires…………………………………………………………………. 64
2.2.3. Tendance technologique poussée…………………………………………. 64
118
1.1.1. Diversification du portefeuille……………………………………………. 68
1.1.2. Développement et optimisation des canaux d'accès à la clientèle………... 68
1.1.3. Développement du financement des investissements et des grands projets
des corporates…………………………………………………………….. 69
1.2. Stimulation des dépôts de la clientèle…………………………………………. 69
1.3. Mis en place d’une organisation commerciale autour du client………………. 69
SECTION II. GESTION DES RISQUES FINANCIERS………………………….. 70
2.1. Gestion du risque de crédit……………………………………………….......... 70
2.1.1. Limitation du risque de crédit………………………………………………... 71
2.1.2. Classification des actifs suivant les normes internationales…………………. 71
2.1.3. Dotations aux provisions pour créances douteuses…………………………... 72
2.2. Renforcement de la gestion préventive des risques…………………………….. 72
2.3. Recherche de nouveau partenaire……………………………………………… 73
CHAPITRE VII. ETUDES D’IMPACTS…………………………………….. 74
SECTION I. IMPACTS DES MESURES PRISES……………………………….. 74
1.1. Impacts au niveau de la banque………………………………………………… 74
1.1.1. Augmentation des activités de collecte et de crédit………………..….. 74
1.1.2. Élargissement du marché………………………………………….…… 75
1.1.3. Amélioration de la qualité du portefeuille…………………………….. 75
1.1.4. Respect des ratios règlementaires et équilibre bilanciel………………. 75
1.2. Impacts sur l’environnement…………………………………………………… 76
1.2.1. Développement des PME………………………………………………….. 76
1.2.2. Développement rural………………………………………………………. 76
1.2.3. Favorisation du rôle d'acteur bancaire…………………………………….. 76
1.2.4. Augmentation du PIB……………………………………………………… 77
SECTION II. RECOMMANDATIONS GENERALES……………………………. 77
2.1. Renforcement de la supervision bancaire………………………………………. 77
2.1.1. Mise en conformité avec les 25 principes fondamentaux de Bâle…………. 78
2.1.2. Surveillance des concentrations de risques sur les conglomérats…………. 78
2.2. Modification du cadre règlementaire……………………………………………. 78
2.2.1. Instauration de normes règlementaires de liquidité……………………….. 79
2.2.2. Règlementation sur le risque de taux……………………………………… 79
2.2.3. Règlementation sur la monnaie virtuelle…………………………………… 80
2.3. Application des dispositions de Bâle II…………………………………………. 81
2.3.1. Efforts au niveau de la supervision bancaire……………………………….. 81
2.3.2. Aménagement du ratio de solvabilité……………………………………...... 81
2.3.1. Renforcement de la surveillance prudentielle……………………………….. 82
2.3.2. Renforcement de la transparence de l’information financière………………. 82
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………… 84
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………….. 87
ANNEXES……………………………………………………………………………… 89
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………….. 115
119