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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DÉPARTEMENT GESTION
MEMOIRE
EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLÔME D’ETUDES SUPERIEURES
SPECIALISEES (DESS)
Présenté par :
Monsieur RAVONISON Jean Willy
Sous l’encadrement :
Pédagogique de : Professionnel de :
Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier Monsieur ZARANADA Venance
Responsable d’audit au sein du
Maître de conférences
Ministère de l’Agriculture
I
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GÉNÉRALE
II
LISTE DES TABLEAUX
III
LISTE DES ABREVIATIONS
BAPS: Budget, Allocation, Planning, Suivi
CIGM :Collège des Inspecteurs Généraux des Ministères
CirDR : Circonscription de Développement Rural
CP : Coordonnateur des Programmes
CRFS : Conseils sur le Compte Rendu Final au Site
CSA : Centres de Services Agricoles
DAF : Direction Administrative et Financière
DCGAI : Direction du Contrôle de Gestion et de l’Audit Interne
DAOF : Direction d’Appui à l’Organisation des Filières
DCA : Direction de la Coopération Agricole
DGPC : Direction Générale de le Planification et du Contrôle
DGR : Direction du Génie Rural
DGT : Direction Générale Technique
DPA : Direction de la Production Agricole
DPV : Direction de la Protection des Végétaux
DRDR Direction Régionale du Développement Rural
DRH : Direction des Ressources Humaines
DSEC : Direction du Suivi-Evaluation et Communication
EAP: Etats des Actions de Progrès
FRAP: Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes
GAC : Gestionnaires d’Activités
MinAgri : Ministère de l’Agriculture
MFB : Ministère des Finances et du Budget
ORDSEC : Ordonnateurs Secondaires
PRMP : Personne Responsable de Marchés Publics
PTA Programme de Travail Annuel
RCE : Registre de Comptabilité des Engagements
RCL : Registre de Comptabilité des Liquidations
RCO : Registre de Comptabilité des Ordonnancements
RdP : Responsables de Programme
SACSA : Service d’Appui aux Centres de Services Agricoles
IV
SAEB : Service d’Appui à l’Exécution Budgétaire
SAET : Service d’Appui à l’Exécution Technique
SAF : Service Administratif et Financier
SAHA : Service de l’Aménagement Hydro-Agricole
SAI: Service de l’Audit Interne
SAI du MinAgri : Service de l’Audit Interne du Ministère de l’Agriculture
SAIEA : Service d’Appui à l’Installation d’Entrepreneurs Agricoles
SAJC : Service des Affaires Juridiques et du Contentieux
SAP : Service de l’Administration du Personnel
SAPR : Service d’Appui à la Planification Régionale
SARA : Service d’Application des Recherches Agronomiques
SCG : Service de Contrôle de Gestion
SCTA : Service de Conseils aux Techniques Agricoles
SEMA : Service des Equipements et de la Mécanisation Agricole
SEnv : Service de l’Environnement
SAFR : Service d’Appui aux Finances Rurales
SFAR : Service de la Formation Agricole et Rurale
SIA : Service des Infrastructures Agricoles
SIC : Service de l’Information et de la Communication
SLP Service de la Logistique et du Patrimoine
SLP : Service de la Logistique et du Patrimoine
SMS : Service Médico-social
SOA : Services opérationnels d’Activité
SOC : Service Officiel de Contrôle
SP : Service de la phytopharmacie
SPA : Service du Partenariat Agricole
SPB : Service de la Programmation Budgétaire
SPGRH : Service de Planification et de Gestion des Ressources Humaines
SPSPA : Service de Promotion du Secteur Privé Agricole
SQIF : Service de la Quarantaine et de l’Inspection Frontalière
SRAPV : Service Régional de l’Agriculture et de la Protection des Végétaux
SRCAAOF : Service Régional de la Coopération Agricole et d’Appui à l’Organisation
des Filières
SRGR : Service Régional du Génie Rural
V
SRSE : Service Régional du Suivi Evaluation
SSA : Service de la Sécurité Alimentaire
SSE : Service de Suivi-Evaluation
SSP : Service de la Surveillance Phytosanitaire
StatAgri : Service de la Statistique Agricole
TEF : Tire d’Engagement Financier
TFFA : Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes
UGPM : Unité de Gestion de la Passation des Marchés
UPDR : Unité de Politique du Développement Rural.
VI
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Donc, le sujet sur l’audit interne a été conçu dans le but de mettre en
évidence à quel point cet audit apporte une amélioration dans toutes les organisations
d’une part, et pour que le personnel tienne compte de ses risques possibles afin de les
sensibiliser à la protection et à la bonne gestion des biens publics en raison de son
importance, d’autre part.
C’est dans ce cadre qu’une étude de cas relative à l’audit a été effectuée
auprès du Ministère de l’Agriculture et plus exactement au Service de l’Audit Interne
qui est une entité de la Direction du Contrôle de Gestion et de l’Audit Interne. Elle
présente comme objectifs, non seulement un pouvoir de contribution au développement
d’une organisation mais aussi pour apporter des nouvelles idées positives à
l’amélioration de ses constituants. En outre, elle permet d’obtenir des expériences au
niveau professionnel et d’approfondir les connaissances au sein d’une organisation et de
son entourage. Le parcours de la recherche aurait pu être de préférence conclu par une
intervention sur terrain à l’occasion d’une mission que ce service exerce dans son travail
suivant son Programme de Travail Annuel (PTA).
Les informations et les données exploitées au cours de la réalisation du
présent travail de recherche ont été puisées par des recueils d’informations, des
consultations de documents, quelques enquêtes au niveau du Service de l’Audit Interne
et enfin par des recherches personnelles. Malgré tout, le travail s’est bien déroulé et a
répondu à son principal objectif.
Pour ce faire, nous avons préféré de suivre une démarche rationnelle qui
se divise en trois parties :
La première partie annonce la situation générale du Ministère de
l’Agriculture et l’aspect théorique sur l’audit interne. La recherche sur l’audit interne va
se baser sur des normes et des concepts des auteurs du point de vue théorique et sur le
plan empirique.
La deuxième partie entame l’analyse et les traitements relatifs au sujet du
cas existant au sein du SAI du MinAgri. Elle concerne surtout l’analyse de la conduite
de la mission d’audit dans le ministère et les évaluations de l’audit interne selon les
normes et les moyens mis en œuvre. Il s’agit dans notre cas, premièrement, de faire des
analyses des problèmes existants dans les trois phases d’une mission d’audit (phase
d’étude, phase vérification, phase de conclusion) et deuxièmement, de procéder aux
évaluations des normes de qualification et de fonctionnement ainsi que la mise en
2
évidence de l’insuffisance des moyens à la disposition du SAI du MinAgri(personnel,
outil, formation, évaluation).
La troisième partie propose des solutions et des recommandations
convenables aux résultats de l’analyse en vue d’améliorer les interventions.
Cette partie est constituée d’un large éventail de recommandations sur la
conduite de la mission d’audit et celles de l’application des normes.
Premièrement, il y a lieu d’émettre des recommandations en vue de solutionner les
problèmes relatifs à la phase d’étude, à la phase de vérification et à la phase de
conclusion.
Deuxièmement, il s’agit de proposer des recommandations face aux normes de
qualification et face aux normes de fonctionnement.
Enfin, une conclusion générale exprimant la place occupée par le Ministère de
l’Agriculture dans notre économie, les points forts du ministère, ses limites et le sujet de
continuité de cette étude clôturent ce présent travail de recherches.
3
3
PREMIÈRE PARTIE :
CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Introduction de la partie
Une exposition de notre cadre d’étude s’avère indispensable pour
clarifier la situation et rendre fiable les analyses sur l’audit interne avant de prendre les
dispositions qui s’imposent. La présentation générale du Ministère de l’agriculture
s’avère indispensable et en particulier sa direction qui s’occupe de l’audit interne.
Par ailleurs, les aspects théoriques ainsi que les normes sur l’audit interne seront étudiés
et c’est l’objet de la première partie.
Dans ce cas, nous commençons par l’historique du ministère et sa présentation générale
en faisant le diagnostic des départements constitutifs (les organes techniques centraux et
régionaux, les organismes rattachés au ministère et les organes politiques). Ce
diagnostic se fait à l’aide de l’analyse des objectifs et des attributions des différents
départements suivant l’objectif général et la mission du ministère.
Etant donné son importance, nous continuons notre étude par les aspects théoriques de
l’Audit Interne en énonçant ses théories globales. Il s’agit de rappeler les points
cruciaux de l’Audit Interne, en l’occurrence, les concepts généraux, les normes de
qualification et les nomes de fonctionnement de l’Audit Interne, les codes
déontologiques et les règles de conduite des auditeurs dans l’accomplissement de leurs
fonctions. Nous pensons que ces points sont jugés nécessaires pour la présente étude.
4
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE
Grace à l’existence des périmètres aménagés et ceux naturellement
aménageables, Madagascar est un pays à vocation agricole et elle possède un potentiel
immense au niveau de superficies pour la filière agricole. Pour le développement de
Madagascar, il est indispensable de rappeler que la filière agricole joue un rôle
primordial dans la mesure où les produits agricoles d’exportation génèrent un essor pour
les paysans et un levier économique pour le pays. Pourtant ces produits ne sont pas
destinés uniquement à l’exportation mais aussi à la satisfaction des besoins locaux.
Etant donné l’importance de ce secteur pour plus de 80% de la population, Madagascar
a mis en place un ministère qui se charge uniquement de l’agriculture.
Pour bien connaître le Ministère de l’Agriculture, à l’égard de son
environnement interne et externe, il est tout d’abord important de le présenter
succinctement. Ceci convient à découvrir ses activités et sa structure fonctionnelle.
Le présent chapitre aborde ce sujet tout en identifiant son organisation.
1-1 Historique
Le Ministère de l’Agriculture est une institution d’intérêt public agricole
inaugurée le 14 juin 1966 par le Président de la République de l’époque, Monsieur
Philibert TSIRANANA. Monsieur Jacques RABEMANANJARA étant Ministre d’Etat
chargé de l’Agriculture, de l’expansion rurale et du ravitaillement et Messieurs Jean
Jacques NATAI, Xavier Delmotte et ZAKA, Secrétaire d’Etat chargé du
développement, respectivement des zones Ouest, Hauts Plateaux et Est.
Suite à chaque nouvelle constitution régissant la forme politique de l’Etat, les
attributions du Ministère et son nom changent ainsi, à l’ordre de chaque nouveau chef
du gouvernement.
Actuellement, le Ministère de l’Agriculture est séparé de celui de l’Elevage et
de la Pêche s’ils ont été réunis auparavant. Vu la nouvelle constitution ainsi que les
5
ordonnances, il a été donc fixé de nouvelles attributions suivant le décret n°2009-1204
du 29 septembre 2009, prises en conseil de Gouvernement.
6
Section2 : Organisation générale
Le fonctionnement du Ministère se base de son organisation interne pour
l’exécution de sa mission à l’atteinte de ses objectifs. Ceci est le plan hiérarchisé mis en
place d’eux-mêmes, symbolisé par un organigramme qui définit les fonctions et les
services.
L’organisation générale est fixée comme suit : le Cabinet du Ministre, le
Secrétariat Général, la Direction Générale, les Directions et Services et les Directions
régionales.
7
d’abord, la Direction Générale Technique (DGT) nouvellement créée par l’actuelle
administration, la Direction des Ressources Humaines (DRH) qui comprend : le Service
de l’Administration du Personnel (SAP), le Service de Planification et de Gestion des
Ressources Humaines (SPGRH) et le Service Médico-social (SMS).
Ensuite, la Direction Administrative et Financière (DAF) qui comprend : le
Service de la Programmation Budgétaire (SPB), le Service d’Appui à l’Exécutions
Budgétaire (SAEB), le Service de la Logistique et du Patrimoine (SLP). Puis, la
Direction d’Appui aux activités Régionales (DAAR) qui comprend : le Service d’Appui
à la Planification Régionale (SAPR), le Service d’Appui à l’Exécutions Technique
(SAET).
Ensuite, la Direction d’Appui à l’Organisation des Filières (DAOF) qui
comprend : le Service d’Appui aux Finances Rurales (SAFR), le Service d’Appui aux
Centres de Services Agricoles (SACSA) et le Service d’Appui à l’installation
d’Entrepreneurs Agricoles (SAIEA).
Apres, la Direction du Suivi-Evaluation et Communication (DSEC) qui
comprend : le Service de la Statistique Agricole (StatAgri), le Service de l’Information
et de la Communication (SIC), le Service de Suivi-Evaluation (SSE), le Service de la
sécurité Alimentaire (SSA), le Service de la Formation Agricole et Rurale (SFAR), le
Service des Affaires Juridiques et du Contentieux (SAJC), le Service de
l’Environnement (SEnv).
Enfin, la Direction générale de l’agriculture : elle est chargée de la
coordination des activités techniques des directions qui lui sont rattachées. Elle
comprend la Direction de la Coopération Agricole (DCA) qui comprend : le Service du
Partenariat Agricole (SPA), le Service de Promotion du Secteur Privé Agricole
(SPSPA) et le Service d’Appui à la mise en Marché (SAMM). La Direction de la
Production Agricole (DPA) qui comprend : le Service de Conseils aux Techniques
Agricoles (SCTA), le Service d’Application des Recherches Agronomiques (SARA) et
le Service Officiel de Contrôle (SOC). La Direction de la Protection des végétaux
(DPV) qui comprend : le Service de la Quarantaine et de l’Inspection Frontalière
(SQIF), le Service de la phytopharmacie(SP) et le Service de la Surveillance
Phytosanitaire (SSP). La Direction du Génie Rural (DGR) qui comprend : le Service de
l’Aménagement Hydro Agricole (SAHA), le Service des Equipements et de la
Mécanisation Agricole (SEMA) et le Service des Infrastructures Agricoles (SIA).
8
2-3 Les Directions régionales
Les Directions Régionales du Développement Rural sont rattachées au
Secrétariat Général. Au niveau des Chefs lieux des Régions, chaque Direction
Régionale de l’Agriculture, comporte les Services suivants : Service Administratif et
Financier (SAF), Service Régional de l’Agriculture et de la Protection des Végétaux
(SRAPV), Service Régional du Génie Rural (SRGR), Service Régional de la
Coopération Agricole et d’Appui à l’Organisation des Filières (SRCAAOF) et Service
Régional du Suivi Evaluation (SRSE).
Au niveau des Chefs lieux des Districts sont implantées les Circonscriptions
de Développement Rural (CirDR) avec lesquelles travaillent les Centres de Services
Agricoles (CSA).
Cette présentation du Ministère de l’Agriculture et son organisation nous ont
permis de connaître la raison de son existence ainsi que la compréhension de sa
structure organisationnelle1 afin de mener facilement la suite de notre étude.
Nous pouvons déduire de ce fait que, les attributions du Ministère de
l’Agriculture s’orientent principalement à la promotion de l’économie malgache par le
renforcement des produits agricoles pour le développement du pays.
Etant donné que notre étude est basée sur le contrôle interne au sein du
Ministère de l’Agriculture, l’étude sur le Service de l’Audit Interne et les intervenants
dans l’exécution du budget programme est jugée importante à mettre en exergue.
1
L’organigramme du Ministère de l’Agriculture sera présenté en Annexe
9
3-1 La Direction du Contrôle de Gestion et de l’Audit Interne au sein du
Ministère
La Direction du Contrôle de Gestion et de l’Audit Interne est une des
structures du Ministère et elle fait partie des départements clés du MinAgri. Elle
constitue avec la DSEC, les deux composantes principales de la Direction Générale de
la Planification et du Contrôle. La DCGAI travaille dans le cadre du contrôle et de la
vérification des procédures internes du Ministère par rapport aux réglementations en
vigueur.
En effet, la DCGAI se réfère à un principe, à une méthode, à une procédure et
à une règle de gestion standard et ses rôles seront de vérifier si ces standards sont bien
appliqués. Dans le cas contraire, il assure les mesures de l’ampleur des déviations ou
des disfonctionnements, les évaluations des risques encourus et les formulations des
suggestions et des recommandations qui, le plus souvent, ne seront que le rappel de
l’obligation de respecter les règles.
L’objectif principal de la DCGAI est de s’assurer la Bonne Gouvernance au
sein du Ministère de l’Agriculture. De ce fait, les objectifs spécifiques consistent à
assurer la vérification des procédures internes adoptées par rapport aux réglementations
en vigueur, instructions et directives ainsi que la protection du patrimoine.
Les points suivants constituent également des objectifs à atteindre :
uniformiser la circulation des documents et des informations, doter un moyen efficace
pour la gestion et la protection du patrimoine, contribuer à l’amélioration du
fonctionnement interne, respecter les directives en matière de système des finances
publiques.
La DCGAI a un rôle d'aide à la prise de décision des supérieurs hiérarchiques.
Pour ce faire, la DCGAI a comme activités, l'assurance de la fiabilité des informations
transmises, l'amélioration du fonctionnement interne et l'amélioration des contrôles
internes mis en place par les entités auditées.
Outre les interventions et rapports d'audit dans le Plan de Travail Annuel, la
DCGAI effectue également des interventions soit par des ordres émanant des diverses
autorités hiérarchiques, soit par des requêtes formulées par diverses entités du MinAgri.
Par conséquent, les interventions d'audit à effectuer au cours d'une année ne peuvent
être arrêtées à l'avance.
10
Par ailleurs, compte tenu de ses interventions ainsi que des objectifs cités
supra, l'indicateur des activités du DCGAI est plutôt qualitatif que quantitatif. En ce qui
concerne la période de réalisation, les activités d'amélioration nécessitent un audit
permanent qui dure toute l'année. Et, sont concernées par les interventions régionales les
22 DRDR des régions et les districts abritant les structures publiques agricoles du
ministère.
Dans le cadre du changement du mode de gestion des finances publiques (du
budget de moyens en Budget Programme), les dépenses publiques doivent être
budgétisées à partir des activités.
Le rôle de la DCGAI est d’assurer la fiabilité des informations et le respect des
directives. La DCGAI assure le contrôle du niveau de l’application de la circulaire sur
la séparation des attributions entre Ordonnateur et Gestionnaires d’activités. Les
documents utilisés doivent être formalisés et doivent comprendre des informations
minimums essentielles permettant le suivi de l’utilisation des dépenses suivant les
activités prévues.
Pour l’intervention auprès des projets, la DCGAI a besoin les documents
suivants : la copie convention de financement, la Fiche PIP, la Fiche de suivi PIP, le
rapport d’activités, le programme de travail annuel, le rapport d’audit externe, le rapport
commissariat aux comptes et les autres documents et pièces comptables que les
intervenants jugent nécessaires à leur mission.
Pour l’intervention auprès des directions, la DCGAI a besoin des documents
suivants : l’organisation interne de la Direction, la situation des engagements financiers
de la Direction, le programme de travail annuel et les autres documents et pièces
comptables que les intervenants jugent nécessaires à leur mission.
Actuellement, la DCGAI oriente ses actions sur la fiabilité des informations
financières. Les points énumérés ci-après permettent d’atteindre ses objectifs. Tout
d’abord, l’évaluation et la mise en place d’un système de contrôle interne au sein de
chaque entité du MinAgri doivent être réalisées à l’aide du document de contrôle
interne. Il s’agit de tout document tenu par les entités du MinAgri pour l’enregistrement
des informations (financières et matérielles) afin de faciliter le suivi et le contrôle dans
leur gestion. Puis il est nécessaire de suivre et de contrôler permanent de l’utilisation de
ces documents. Enfin il faut présenter un rapport et une proposition aux décideurs d’un
standard d’organisation applicable à toutes les entités du MinAgri.
11
3-2 Les intervenants dans l’exécution du Budget Programme
Plusieurs intervenants assurent leurs missions et attributions dans
l’exécution du budget de programme2. Il s’agit, entre autres, des Services opérationnels
d’Activités (SOA), des Gestionnaires d’Activités (GAC), des Ordonnateurs
secondaires, des Responsables de Programme (RdP), du Coordonnateur des
Programmes (CP) et du Dépositaire Comptable.
2
Décret n° 2004 – 571 du 01 Juin 2004 et la Circulaire n° 001 – MEFB/SG/DGDP/DB/DF du 11 Janvier
2005
3
Circulaire n°001-MEFB/SG/DGDP/DB/DF du 11 janvier 2005, page 22
12
Le PTA est un contrat entre le GAC et le Ministère, un élément de
planification du Ministère, un élément de contrôle technique et financier et un élément
d’évaluation de performance.
Conformément aux missions du Ministère, les programmes sont fractionnés en
objectifs et par conséquent convertis en résultats intermédiaires attendus. Les résultats
attendus déterminent les activités qui représentent l’ensemble des tâches quotidiennes à
entreprendre.
Le PTA est un document servant à déterminer dans le temps et dans l’espace
les activités et les moyens. Il s’agit de définir les activités conformément au Cadre des
Dépenses à Moyen Terme (CDMT), de programmer les activités dans le temps
(chronogramme des activités) et dans l’espace et de déterminer de manière quantitative
et qualitative les besoins en moyens (matériels, financiers, humains).
Les Gestionnaires d’Activités sont donc tenus d’établir leur PTA avant
exécution des activités. C’est, avant tout, un document de référence pour eux car ce
document définit clairement les objectifs, les stratégies et la description précise des
activités à effectuer pour l’exercice considéré.
Le PTA doit être actualisé au moins trimestriellement, en tenant compte des
activités effectivement réalisées au cours du trimestre écoulé. Ce PTA sera envoyé au
RdP et à l’ORDSEC. Le RdP doit discuter de l’aménagement des PTA des divers GAC
en cas de besoin4. Les gestionnaires d’activités doivent travailler en collaboration étroite
avec les Ordonnateurs Secondaires.
13
réglementation relative à la gestion du personnel, de l’émission des ordres de
réquisitions dont ils ont fait usage en matière de paiement des dépenses publiques et du
recouvrement des créances publiques dont ils ont éventuellement la charge en vertu des
lois et règlements.
L’ordonnateur en matières ordonne tous les mouvements d’entrée ou de sorties
des matières. Il veille à leur arrangement dans les magasins. Il est chargé de leur emploi
ou de leur transformation. Il fait procéder aux recensements généraux ou partiels. Il
exerce une surveillance générale et permanente sur le matériel de toute nature
ressortissant à son service, il veille à la régularité de toutes les écritures qui s’y
rapportent.
14
22.07.55 sur la comptabilité des matières, le dépositaire comptable est responsable de la
garde, de la conservation et de l’entretien du matériel en service ainsi que de la
régularité des écritures le concernant. Cette responsabilité ne s’étend qu’au matériel
dont ils sont réellement détenteurs.
Le dépositaire comptable est chargé de tenir deux registres dans lesquels il
annote les entrées et les sorties de matériels ordonnés par le Chef de Service,
ordonnateur en matières : le journal en quantités et en valeurs des entrées et des sorties,
le grand livre en quantités et en valeurs des entrées et des sorties ou si les mouvements
sont peu fréquents, le grand livre triennal en quantités et en valeurs des entrées et des
sorties. Ces registres doivent être côtés et paraphés par le Chef de service, ordonnateur
en matières. Les inscriptions, en quantités et en valeurs, dans le journal et sur le grand-
livre, doivent toujours être identiques à celles des pièces justificatives. Si un matériel
quelconque doit être mis à la disposition des tiers, soit pour leur usage personnel, soit
pour les besoins du service, un inventaire du matériel est établi par le dépositaire
comptable.
Les dépositaires comptables en compte matières exécutent donc les
mouvements des matériels proposés par l’ordonnateur en matières en respectant les
procédures réglementaires. La responsabilité du dépositaire comptable est engagée
depuis la réception du matériel. «Un même dépositaire comptable peut tenir
simultanément la comptabilité de plusieurs budgets et de plusieurs services »
C’était le cadre de notre étude, passons maintenant a l’aspect théorique de
notre sujet. Il s’agit de la théorie sur l’Audit interne.
15
CHAPITRE II : THEORIES SUR L’AUDIT INTERNE
Le Service de l’Audit Interne est une structure du Ministère qui s’occupe
de l’audit public. En fonction des objectifs du Ministère, dès fois il est rattaché
directement au Ministre mais actuellement il est un Service de la DCGAI. Malgré ces
changements dictés par la politique ministérielle, les outils et les principes généraux
utilisés en termes d’audit sont invariables c'est-à-dire que le SAI suit toujours les
théories en vigueur requises pour toute entité de l’audit interne nationale voire
internationale.
C’est la raison pour laquelle nous rappelons dans ce chapitre les théories classiques de
l’audit interne telle quelles sont requises pour tout travail d’audit interne.
16
Plusieurs sont les définitions de ce terme, mais on peut citer quelques
unes : Selon la norme de contrôle de l’INTOSAI, l’Audit interne est défini comme des
moyens fonctionnels par lesquels les gestionnaires d’une unité acquièrent au sein même
de cette unité la certitude que les circuits comptables et financiers dont ils sont
responsables fonctionnent d’une manière qui réduit au maximum les risques de fraudes,
d’erreurs, de non-rentabilité ou de gaspillage. Les caractéristiques sont très proches de
celles de l’audit externe, à cette différence près que l’audit interne permet de se
conformer aux directives des chefs de services concernés.5
Pour l’IFACI, c’est une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement
d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.6 C'est-à-dire
que les auditeurs internes fournissent de manière régulière de l’information sur le
fonctionnement du contrôle interne en se concentrant, avec une attention particulière,
sur l’évaluation de la conception et des opérations du contrôle interne.
Selon GRET7, l’audit interne est une appréciation systématique et
objective par les auditeurs internes des diverses activités et contrôles d’une institution,
ayant pour but de déterminer si les informations financières et les données
d’exploitation sont exactes et fiables, ou si les risques d’exploitation de l’institution
sont identifiés et réduits au minimum. Ainsi, selon cet auteur même, l’audit interne
aussi pour but de déterminer si les règlementations externes ainsi que les politiques et
procédures internes sont respectées.
Ensuite, l’audit interne a aussi pour but de déterminer si les critères
d’exploitation satisfaisants sont remplis ou si les ressources sont utilisées de manière
efficace et économique. Et enfin, l’audit interne a aussi pour but de déterminer si les
objectifs de l’institution sont effectivement atteints. Pour l’IIA, l'Audit Interne est une
activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et
5
SCHICK Pierre. Mémento d’audit interne, Méthode de conduite d’une mission. DUNOD, 2007,
232 pages : (Page 5)
6
www.intosai.org, INTOSAI, (2004).Lignes directrices sur les normes de contrôle interne à promouvoir
dans le secteur public. (Page 67). Consulté le 22 juin 2013
7
GRET. Audit interne des institutions de micro finance, Guide pratique volume 1 (série : outil technique
n° 3), 1998, 211pages.
17
contribue à créer de la valeur ajoutée8. Plus précisément aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et
en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
18
faiblesses de l’organisation. Il l’aide à anticiper les problèmes et se place dans une
démarche vertueuse d’amélioration continue.
19
La gestion des auditeurs concerne l’organisation des auditeurs au niveau
du service ou de la direction de l’audit interne, le recrutement des auditeurs, l’évaluation
des travaux effectués par l’auditeur et enfin les formations de l’auditeur. Dans sa
mission, l’auditeur doit obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en
quantité pour être en mesure de fonder raisonnablement son opinion sur les comptes
annuels. Sauf cas exceptionnels, l’auditeur ne peut examiner l’ensemble des documents
justificatifs et des écritures comptables. Il choisit les techniques qui lui apportent une
valeur probante suffisante dans les meilleures conditions de temps.
Les techniques suivantes10 peuvent être utilisées. L’inspection physique
consiste à examiner les actifs. La confirmation directe consiste à obtenir directement,
auprès des tiers qui entretiennent des relations commerciales ou financières avec
l’entité, des informations sur le solde de leurs comptes ou des opérations effectuées
avec elle. La confirmation directe peut porter, par exemples, sur les clients, les
fournisseurs et les banques. L’examen des dossiers reçus par l’entité sert de justificatifs
à l’enregistrement des opérations ou à leur contrôle, par exemples la facture fournisseur
et le relevé bancaire. L’examen des documents créé par l’entité concerne, par exemples
la copie de facture client, les comptes et les balances. Les contrôles arithmétiques, les
analyses, les estimations, les rapprochements et les recoupements sont effectués entre
les informations obtenues et documents examinés ainsi que tous les autres indices
recueillis. Il est aussi nécessaire de procéder aux comparaisons avec des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles ou avec des données d’entreprise similaires.
Généralement, c’est par la combinaison appropriée de plusieurs éléments probants que
l’auditeur pourra fonder son jugement sur les états financiers.
Parmi les atteintes à l'indépendance du service d’audit interne et à
l'objectivité individuelle, peuvent figurer les conflits d'intérêts personnels, les
limitations du champ d'un audit, les restrictions d'accès aux dossiers, aux personnes et
aux biens ainsi que les limitations de ressources telles que des limitations financières.
Pour améliorer la qualité, les performances et l’efficacité d’une fonction
ou d’une unité, outre l’inspection que peuvent mener ses membres, notamment son
responsable, il existe trois méthodes : « le Benchmarking, les enquêtes de satisfaction
10
IIA. Normes Professionnelles de l’Audit Interne Applicables au 1er janvier 2009. Mission, Pouvoir et
les Responsabilités de la fonction Audit interne. Article 1000 de la norme. (Page 3).Consulté le 27juin
2013
20
des clients et l’évaluation de l’audit interne ». Ainsi, ces techniques permettent de faire
une évaluation du processus d’audit.
11
RENARD Jacques dans son ouvrage intitulé « Théorie et pratique de l’audit interne » sixième édition
2006, 426pages
21
Section2 : Normes de l’audit interne
Les normes professionnelles pour la pratique de l’audit interne, se
composent :
- des Normes de Qualification : Elles énoncent les caractéristiques que doivent
présenter les organisations et les personnes accomplissant des activités d’audit
interne.
- des Normes de Fonctionnement : Elles décrivent la nature des activités d’audit
interne et définissent des critères de qualité permettant d’évaluer les services
fournis.
22
être informées de manière précise. La forme de cette communication dépendra de la
nature de l’atteinte à l’indépendance. L’objectivité nécessite que les auditeurs internes
exécutent leur mission d’audit avec la conscience d’apporter des conclusions honnêtes
et sans compromis à leurs travaux.
23
réalisation périodique d’évaluations internes et externes de la qualité ainsi qu’un suivi
interne continu. Chaque partie de ce programme doit être conçue de manière à aider
l'audit interne à apporter une valeur ajoutée aux différentes structures du Ministère et à
les améliorer et garantir que ses interventions d’audit sont menées en conformité avec
les Normes Professionnelles pour la pratique de l’Audit Interne et le Code de
Déontologie.
L'audit interne nécessite l'adoption d'un processus permettant de
surveiller et d'évaluer l'efficacité globale du programme qualité. Ce processus doit
comporter des évaluations tant internes qu'externes.
Les évaluations internes doivent comporter des contrôles continus du
fonctionnement de la structure d’audit interne et des contrôles périodiques, effectués par
auto-évaluation ou par d'autres personnes du Ministère, Direction Centrale ou Direction
Régionale connaissant les pratiques d'audit interne et les Normes.
Des évaluations externes, par exemple des revues d'assurance qualité,
doivent être réalisées au moins tous les cinq ans par un évaluateur ou une équipe
qualifiés et indépendants extérieurs au Ministère. La structure en charge de l’Audit
Interne doit communiquer au Ministère les résultats des évaluations externes.
Les auditeurs internes sont encouragés à indiquer dans leurs rapports que
leurs activités sont "conduites conformément aux Normes pour la pratique
professionnelle de l'audit interne". Toutefois, ils ne peuvent utiliser cette mention que si
les évaluations du programme d'amélioration qualité démontrent que l'audit interne
fonctionne conformément aux Normes.
L'audit interne doit être exercé dans le parfait respect des Normes et les
auditeurs doivent se conformer au Code de Déontologie ; toutefois, il peut arriver que
cette pleine conformité ne soit pas réalisée. Lorsque la non-conformité a une incidence
sur le champ d’intervention ou sur le fonctionnement de l'audit interne, la Direction
Générale (Le Ministre) et le Conseil doivent en être informée.
24
Ministre. Cette planification doit faire l’objet d’un plan annuel d’audit qui définit la
nature, le but, la période, les échéanciers et les résultats escomptés de chaque mission
d’audit.
Le responsable en charge de l’audit interne doit communiquer au
Ministre son programme et ses besoins, pour examen et approbation, ainsi que tout
changement important susceptible d’intervenir en cours d’exercice.
Le responsable en charge de l’audit interne doit déterminer les ressources
nécessaires à la réalisation de l’audit et veiller à ce que les ressources affectées soient
adéquates, suffisantes et mises en œuvre de manière efficace pour réaliser le plan annuel
d’audit approuvé par le Ministre concerné.
Le responsable de l'audit interne doit établir des règles et procédures
fournissant un cadre à l’activité d’audit interne (Manuel d’audit interne, Outils de
travail, Charte d’audit Interne, ...).
Le responsable de l'audit interne doit partager les informations et
coordonner les activités avec les autres intervenants (internes et/ou externes), de
manière à assurer une couverture adéquate des travaux et à éviter dans toute la mesure
du possible les double emplois.
Le responsable de l’audit interne doit rendre compte périodiquement au
Ministre, des missions d'audit interne réalisées ainsi que des résultats obtenus par
rapport au programme prévu. Les auditeurs internes doivent établir un rapport
présentant les résultats de la mission d’audit et le soumettre à l’approbation des entités
auditées dans un premier temps et à celle du Ministre.
25
2-2-3 Planification, accomplissement et communication de la mission
Les auditeurs internes doivent concevoir et prévoir un plan
d’intervention pour chaque mission. Ce plan précise le champ d’intervention, les
objectifs, la date et la durée de la mission, ainsi que les ressources allouées. Les
objectifs doivent être précisés pour chaque mission. Le champ de couverture doit être
clairement précisé pour répondre aux objectifs de la mission. Les auditeurs internes
doivent déterminer les ressources appropriées pour atteindre les objectifs de la mission.
La composition de l’équipe doit s’appuyer sur une évaluation de la nature et de la
complexité de chaque mission, des contraintes de temps et des ressources disponibles.
Les auditeurs internes doivent élaborer un programme de travail permettant d'atteindre
les objectifs de la mission. Ce programme de travail doit être formalisé.
2-2-4 Surveillance des actions de progrès et acceptation des risques par le Top
Management
Le responsable de l'audit interne doit mettre en place et tenir à jour un
système permettant de surveiller la suite donnée aux résultats communiqués au Top
Management.
Lorsque le responsable de l'audit interne estime que la Hiérarchie
Supérieure du Ministère a accepté un niveau de risque résiduel qui pourrait s’avérer
inacceptable pour l'organisation, il doit examiner la question avec elle. S'ils ne peuvent
arrêter une décision concernant le risque résiduel, ils doivent soumettre la question au
Conseil aux fins de résolution.
26
accomplir. Il doit établir le rang de priorité de ses travaux en fonction des risques et des
priorités du Ministre. Par ailleurs, l’auditeur interne respecte et préserve la nature
confidentielle des informations obtenues ou reçues dans le cadre d’un audit et n’utilise
celles-ci que dans la mesure nécessaire pour la réalisation d’un audit.
La structure d’audit interne déploie, pour accomplir ses travaux, les
moyens et techniques requis par la profession. Elle veille, à ce titre, à respecter les
normes et les pratiques généralement reconnues, notamment au niveau international.
Ses constats, analyses et propositions faits dans le cadre de ses interventions, ne
concernent que les dysfonctionnements, situations et évènements relevés lors des dites
interventions.
L'Audit interne bénéficie d'un accès illimité à toutes les fonctions,
déclarations de politique générale, procédures, archives et membres du personnel du
Ministère, dans la mesure nécessaire à l'accomplissement de sa mission. Il est une
fonction opérationnelle et ses membres n'ont aucun pouvoir décisionnaire sur les
activités vérifiées ni sur le personnel concerné.
27
- la qualité du système de contrôle interne,
- l’efficience des systèmes de sécurité des personnes, des valeurs et de
l’information,
- le respect des dispositions légales, réglementaires et procédurales,
- l’organisation et le fonctionnement des services.
Les missions peuvent, ou non, être programmées. Les missions programmées sont
arrêtées sur la base d’une identification et d’une évaluation des risques inhérents aux
activités du Ministère, tels qu’ils découlent d’une cartographie consolidée des risques.
La liste de ces missions doit être prévue par un programme annuel d’audit approuvé par
le Ministre.
28
d’action visant la mise en œuvre des dites recommandations. Les rapports d’audit
interne, dans leurs versions définitives, doivent tenir compte et intégrer les remarques
et/ou observations émanant des audités avant leur remise au Ministre.
29
professionnels. Par ailleurs, la structure en charge de l’audit interne doit être informée
de(s) :
Les auditeurs doivent exécuter les travaux qui leur sont confiés avec
professionnalisme impliquant vigilance, rigueur et conscience professionnelle. Ils
doivent disposer des compétences professionnelles nécessaires pour l’accomplissement
de leurs travaux, conformément aux normes pour la pratique professionnelle de l’audit
interne. Des plans de formation, visant le développement continu des compétences des
auditeurs internes, doivent être élaborés en étroite concertation entre le responsable de
l’audit interne au niveau de chaque ministère et le Collège des Inspecteurs Généraux des
Ministères.
Les auditeurs exécutent leurs travaux avec objectivité. Ils doivent éviter,
dans l’exercice de leur mission, de se mettre en position de conflit d’intérêt réel,
30
potentiel ou apparent, qui serait de nature à compromettre ou risquerait de
compromettre l’objectivité de leur jugement ou de leur impartialité. En particulier, il est
interdit aux auditeurs :
- d’auditer les services ou les opérations dont ils ont eu la charge dans les douze
mois précédant une mission ;
- de participer à des missions dans les entités où ils sont manifestement en conflit
d’intérêt en raison des liens de parenté ou des relations particulières avec un ou
plusieurs agents concernés.
Les auditeurs doivent en permanence agir et se comporter avec intégrité
et moralité. A ce titre, ils s’interdisent de prendre part à des activités illégales ou de
s’engager dans des actions déshonorantes pour leur profession ou pour le Ministère. Ils
doivent exécuter loyalement leurs devoirs professionnels, adhérer pleinement aux
valeurs du Ministère et contribuer activement à ses objectifs déontologiques.
31
ministères doivent utiliser l’information avec prudence et non pas à leur avantage
personnel.
Les auditeurs internes des inspections générales formant le CIGM
appliquent la connaissance, les compétences et l’expérience nécessaires à leur rôle. Ils
réalisent leur mission conformément aux Normes et s’engagent à poursuivre leur
formation continue.
32
32
DEUXIÈME PARTIE :
ANALYSES DE L’EXISTANT
Introduction de la deuxième partie
Pour effectuer une analyse plus minutieuse, nous allons approfondir
successivement les analyses sur la mission et les normes de l’audit interne au Service de
l’Audit Interne du Ministère de l’Agriculture.
L’audit interne implique des missions conduites sans préjugés, en toute
objectivité, dans l’impartialité et en toute honnêteté. Il respecte les normes
professionnelles reconnues généralement comme un standard dans la profession. Il
révère aussi la procédure contradictoire, à savoir les constatations d’audit et les
recommandations qui sont toujours portées à la connaissance préalable des responsables
des entités auditées, le cas échéant pour prise de position, avant d’être communiquées
au Ministre. En cas de découverte de fraudes ou d’irrégularités, l’Audit interne informe
immédiatement le premier responsable de l’entité auditée, qui prendra les mesures
nécessaires et adéquates. Cette deuxième partie traitera l’existant dans ce ministère.
33
CHAPITRE I : ANALYSE DE LA CONDUITE DE LA MISSION
D’AUDIT INTERNE AU MINISTERE DE L'AGRICULTURE
La conduite d'une mission d'audit interne se structure en trois grandes
phases : la phase de préparation de la mission (ou phase d’étude), la phase du
déroulement de la mission (ou phase de vérification) et la phase de sa conclusion ; et
chaque étape possède ses propres conditions et exigences. L’objet de ce chapitre est
d’analyser les réalités existantes sur la conduite de la mission d’audit au SAI du
MinAgri.
Ces éléments peuvent être observés, constatés et comparés par l’auditeur
au référentiel des procédures.
34
interventions, qui est en réalité, due à l’insuffisance de la préparation du planning de
travail.
En conséquence, faute de ces documentations et données, certaines des
interventions et ainsi que leurs rapports correspondants sont biaisés. En effet, cette
condition ne permet pas de bien cerner les préoccupations majeures de la mission en
assurant la recherche de tout élément de définition et d’analyse de l’activité à cerner sur
des documents propres de l’entité auditée, la consultation de bases documentaires (bases
de données informatiques ou tous autres fonds documentaires) de l’entité auditée et la
détection des points marquants de l’histoire du domaine audité. De plus, elle ne permet
pas d’assurer aussi l’identification des chiffres saillants ainsi que les données
importantes, l’identification des méthodes de gestion et des systèmes d’information
propres à l’entité auditée, la collecte des rapports antérieurs d'audit (interne ou externe)
ou d'inspection et l’établissement d’un organigramme et l’analyse des définitions des
postes de l’organigramme impliqués dans le processus audité.
35
1-1-2 Inadéquation de la réunion d’ouverture
Avant l’arrivée sur site de l’équipe du SAI du MinAgri, la DCGAI
envoie une semaine à l’avance, simultanément par mail et courrier postal, à l’attention
du premier responsable de l’entité à auditer : une lettre d’introduction, les termes de
référence et les formulaires à compléter. La plupart des cas, les cadres des entités à
auditer n’apprennent la teneur de ces documents qu’à l’arrivée des auditeurs car ces
courriers trainent souvent au bureau du premier responsable. Toujours est-il que malgré
cette disposition prise par la DCGAI, on pu constater que le programme d’intervention
du SAI du MinAgri n’est pas bien défini ni saisi lors de la réunion d’ouverture car tous
les responsables concernés n’assistent pas entièrement à la réunion.
Cette situation se répercute énormément sur la qualité de l’intervention
et de l’accès aux données; d’autant plus que la période d’intervention des auditeurs
coïncide aussi généralement avec celle des agents de l’entité audité.
Face aux problèmes d’absentéisme et de retard, cette réunion d’ouverture
devient inadéquate pour le SAI du MinAgri. A cet effet, elle ne s’articule pas
effectivement autour de la présentation des auditeurs par le responsable de la structure
d’audit, la présentation de l’entité auditée par le directeur ou un responsable et l’exposé
et rappel du rôle de l’audit interne, de sa place et de son positionnement au sein du
Ministère. Des débats sur d’autres sujets n’ayant aucun rapport avec la mission ont été
marqués. Par conséquent, la réunion concerne peu sur la présentation du planning
prévisionnel de la mission, la préparation de la logistique (téléphone, bureau,...) et
planning des premiers rendez- vous et la sensibilisation du personnel de l’entité auditée
sur l’importance de leur participation en tant que « acteurs » et non « victimes ou
suspects ».
37
tableau des forces et des faiblesses apparentes. Le tableau des forces et faiblesses
apparentes ne présente pas de manière synthétique les opinions de l'auditeur sur chaque
thème analysé. Il ne permet pas de hiérarchiser les risques dans le but de préparer le
rapport d'orientation.
38
- Suivi : c’est la manière la plus sûre pour un auditeur de s’assurer de l’état
d’avancement des travaux en prévisionnel et en réel.
39
couverture au Service de l’audit interne du MinAgri alors qu’elle permet de suivre de
façon synthétique l’état d’avancement du travail sur le terrain et facilite ainsi la
concertation entre les auditeurs, la constitution du dossier et la supervision.
Par conséquent, l’audit interne du MinAgri exerce ses obligations et
travail d’audit mais d’une manière biaisée voire incohérente sur la réalisation du
programme de vérification.
40
Tableau n° 1 : Lacunes constatées
Eléments Lacunes constatées
L’ordre de mission et les documents à Manque de précision
l’origine de la demande de mission d’audit
en question
Les organigrammes et les annuaires Insuffisantes
détaillés du personnel de chaque direction,
division ou service
Les informations financières et Incomplètes
opérationnelles récentes relatives à chaque
secteur
Les comptes-rendus d’entretien avec les Incomplètes
audités
L’ensemble des produits finis qui Inadéquates
concluent les différentes étapes de la phase
d’étude (reconnaissance, Tableau des
Forces et des Faiblesses Apparentes,
détermination des tâches)
L’ossature du rapport d’audit interne et Fond et forme nécessitant des révisions
exemplaire du rapport final d’audit interne majeures
Source : Investigation personnelle
41
planification et de contrôle d’une mission d’audit interne. Il n’arrive pas à englober les
états d’avancement des travaux, les points qui sont en suspens ainsi que des budgets de
frais, les exemplaires vierges de feuilles de temps et de notes de frais et les budgets de
frais de mission et leur suivi.
42
3-2 Défaillance du projet de rapport
La réunion de validation du projet de rapport a pour but de rendre
indiscutable le contenu du rapport d’audit définitif alors que les constats, les
raisonnements et les conclusions ne sont pas correctement compris par les audités et ces
derniers ne les reconnaîtront pas non plus exactement.
Pourtant, le SAI du MinAgri néglige de présenter aux responsables
audités une version de projet de rapport d’audit, minimise la discussion du contenu de
ce document avec les audités ainsi que sa validation avant sa remise à la hiérarchie.
Parfois, ce projet ne comporte pas des observations des responsables
concernés de l’entité auditée alors qu’elles devraient figurer dans le rapport final en
particulier pour les points et remarques importants.
3-3 Lacunes sur les états des actions de progrès et le suivi des
recommandations
L’état des actions de progrès communique irrégulièrement à la hiérarchie
les suites données aux recommandations formulées par l’audit, et éventuellement les
résultats obtenus par les actions correctives des audités.
Le Service de l’Audit Interne du MinAgri formule toujours des
recommandations après la constatation des faits sur le terrain.
En principe, lorsque le Service d'Audit Interne du Ministère de
l’Agriculture émet son rapport définitif, les entités auditées disposent d'une durée d'un
mois au moins à compter de la date de la diffusion du rapport pour adresser à la
direction d'audit un plan d'action détaillé sur la mise en application des
recommandations.
Or, nous avons constaté que certaines recommandations émises par le
SAI du MinAgri persistent toujours d’une année à l'autre. Ce problème permanent
pourrait être considéré comme une faiblesse du système de suivi existant bien qu’il est
dû au manque d'appui de la part de la haute Direction. Les descentes effectuées sur
terrain nous a permis de constater que les responsables concernés par les
recommandations ne sont pas au courant de l’existence du rapport d’audit interne chez
eux car ce document n’est pas vulgarisé; car il est généralement utilisé comme
documentation des Directeurs ou des Chefs de Service des entités auditées.
L’inexistence de calendrier de suivi des recommandations fait partie des
faiblesses des méthodes de travail pratiquées au SAI du MinAgri car elle entraine des
43
suivis des recommandations discontinus. Par exemple, c’est en 2011 que le SAI a
procédé au suivi des recommandations d’un rapport d’audit interne établi en 2009.
Un rapport sans suivi des recommandations constitue une mission
inachevée, probablement sans grand impact et conduisant ainsi au manque d’utilité et à
l’inefficacité de l’audit interne. Cependant, le suivi des recommandations ne permet pas
de maintenir la pression, ni d’informer la direction et ni de motiver les équipes
d'auditeurs internes. La structure d’audit interne assume en effet la responsabilité de
suivi des recommandations qui doit être continu.
En effet, cette structure risque de se substituer aux actions : choisir les
solutions et moyens et décider des priorités. Son approbation des réponses ne constitue
qu’une opinion responsable. Ils n’arrivent pas à ordonner ou autoriser l’action, rédiger
les procédures ou mettre en place des systèmes d’information. Ceci risquerait d’altérer
son objectivité et son indépendance.
Le suivi réalisé partiellement par la structure d’audit interne consiste à ne
pas obtenir auprès de l’entité auditée, pour chaque recommandation, la désignation d’un
responsable.
Une Fiche par recommandation n’est pas établie effectivement et en plus
rarement envoyée à chaque responsable. La réaction (réponse) de l’entité auditée par
rapport à une recommandation n’est pas matérialisée par un plan d’action explicite et ne
permet pas de résoudre définitivement le problème (le dysfonctionnement ou l'anomalie
détectée).
Le présent chapitre qui porte sur l’analyse de la conduite de la mission
d’audit occupe une place importante dans ce travail. Il nous a permis de citer les divers
problèmes existants ou pratiqués dans les différentes phases de la conduite d’audit au
sein du SAI du MinAgri étant donné qu’ils constituent comme des freins à l’efficacité et
à la crédibilité du Service. Conte tenu des problèmes précédents, l’objet du chapitre2 est
d’évaluer l’audit interne selon les normes et les moyens mis en œuvre.
44
CHAPITRE II : EVALUATIONS DE L’AUDIT INTERNE SELON
LES NORMES ET LES MOYENS MIS EN ŒUVRE
En tant qu’entité chargée de l’audit, le SAI du MinAgri est tenu à suivre
l’application des normes d’audit interne, ce chapitre donne les détails des évaluations de
la mise en œuvre de ces normes. Nous tenons à souligner que ces évaluations sont de
deux catégories : les évaluations selon les normes de qualification et les évaluations
selon les normes de fonctionnement.
12
Voir Norme 1110 de l’IIA
45
Pourtant l’indépendance n’est pas atteinte car le responsable de l’audit
interne ne rapporte fonctionnellement qu’a la DCGAI. Pour avoir une certaine
indépendance, il faut que le SAI du MinAgri soit rattaché directement au Ministre et
dispose d’un budget à part pour son fonctionnement. Ainsi, elle peut exercer son activité
sans contrainte.
46
2-1 La gestion de l’audit interne
Pour pouvoir suivre les objectifs du ministère, la norme 2010 exige que
le responsable de l’audit interne établisse une planification fondée sur les risques afin
de définir les priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation. C’est pour se
conformer a cette norme que l’auditeur a élaboré un plan d’audit qui est un document de
synthèse des activités d’audit interne, par ordre de priorité. Il définit aussi la nature et la
période de chaque mission d’audit.
La norme 2040 stipule aussi que le responsable de l’audit interne doit
établir des règles et des procédures fournissant un cadre à l’activité d’audit interne.
Pourtant, l’audit interne au sein du Ministère de l’agriculture n’a pas encore procédé à
son élaboration alors que c’est le principal référentiel de l’audit interne. De ce fait, il n’y
existe pas d’organisation et des procédures bien définies de l’audit interne.
Pour atteindre les objectifs fixés par le ministère, il doit mettre en œuvre
des moyens financiers, humains, matériels et techniques. A cet effet, la norme d’audit
interne définit par l’IIA précise que le service d’audit interne devra disposer des
ressources suffisantes pour fonctionner correctement d’une part, et d’autre part pour
assurer son indépendance. Plus clairement, cette indépendance est très importante pour
l’audit interne, car une limitation de ressources peut entraver l’accomplissement des
missions d’audit.
48
3-1 Anomalies dans la gestion des auditeurs internes
Etant donné l’étendue du rôle du Ministère de l’Agriculture, le nombre
actuel d’auditeurs internes au niveau du SAI s’avère insuffisant. Ce problème reste
encore irrésolu jusqu’à maintenant car depuis ces neuf années de création du SAI du
MinAgri, seulement deux auditeurs internes ont été recrutés et qu’actuellement trois
auditeurs internes sont en fonction. En outre, on peut avancer que les problèmes
demeurent dans les travaux de planification des auditeurs internes. Ceci fait partie des
causes de non-réalisation des objectifs de l’audit interne d’une part, et de non-atteinte
des objectifs de la Direction d’autre part. On a donc relevé les problèmes suivants au
niveau personnel du SAI du MinAgri :
49
D’après ce tableau le nombre des auditeurs internes au sein du SAI ne
cesse de diminuer depuis 2009 jusqu’à l’année 2011. Cette diminution a une
conséquence inévitable sur la performance du Service.
Etant donnée l’importance du PTA, on a pu affirmer que le SAI du
MinAgri à plusieurs interventions à effectuée cette année et que les trois auditeurs
internes ne sont pas suffisants et incohérents à la réalisation du PTA.
En outre, à cause de cette insuffisance d’effectif au niveau du SAI du
MinAgri, il est impossible de respecter l’organisation ; et pour avoir l’efficacité il
faudrait considérer le principe rotation des auditeurs dans l’exercice de leurs missions
telles que définies dans le PTA.
Malgré cette insuffisance en effectif, les auditeurs sont contraints d’effectuer deux
missions à la fois dans une journée. Alors que selon la norme, un auditeur est
normalement affecté à une seule mission à la fois. Ainsi, on observe au sein du SAI du
MinAgri :
- une impossibilité de rotation entre les auditeurs internes selon la
norme c'est-à-dire que les auditeurs doivent s'abstenir d'auditer des opérations
particulières dont ils étaient auparavant responsables. Cette rotation permet aussi de
donner aux auditeurs internes des expériences et des connaissances plus élargies. Mais
vu l’étendue du champ de l’audit et l’insuffisance en nombre des auditeurs au niveau du
SAI du MinAgri, il est encore difficile de respecter cette norme.
- Une surcharge de travail : Les responsables du SAI du MinAgri sont
surchargés de travail qu’ils ont du mal à tenir leur fonction, car les tâches qu’ils ont à
accomplir sont si nombreuses qu’ils ne peuvent pas toutes les mener à bien.
- Une insuffisance d’encadrement : Le travail doit être organisé et
exécuté avec soin. Le personnel que l’on emploie doit être convenablement encadré.
Pourtant, l’insuffisance d’effectif d’auditeurs et la surcharge de travail incombé aux
responsables susmentionnés ne permettent pas d’assurer un encadrement suffisant et
convenable aux auditeurs internes au niveau du SAI du MinAgri.
En résumé, avec toutes ces insuffisances, la qualité de l’audit ne pourrait
être fournie au sein de ce service.
50
3-1-2 Inexistence de coopération entre la DRH et la DCGAI dans le
recrutement des auditeurs internes
Il est plus opportun que le personnel du SAI suive des formations sur
l’audit ou présente au moins une certaine compétence ou expériences en la matière.
Pourtant, le MinAgri applique une gestion centralisée du personnel c'est-à-dire toutes
les décisions concernant les personnels appartiennent au niveau central. La décision de
recrutement des auditeurs appartient ainsi à la Direction des Ressources Humaines. Par
conséquent, la procédure de recrutement des auditeurs internes suit le processus
habituel, ayant comme conséquence, des problèmes de non-spécificité de profil au
niveau du personnel. En effet, en particulier pour le cas des auditeurs internes, il y a
une inadéquation sur le processus de recrutement. Ce processus se déroule comme suit
pour le SAI du MinAgri :
OFFRE DE
RECRUTEMENT
DRH
LE SAI DRESSE
AVIS UN
Lancé au SAI (DRH) FICHE DE BESOIN
EN
ETUDE DE
FAISABILITE
DRH
RECRUTEMENT :
Sélection des
candidats
- Entretien
VALIDATION DES
OFFRES DRH
AFFECTATION
DRH
51
En analysant ce processus, la DRH se contente tout simplement de la
Fiche de besoin en personnel, alors qu’elle devrait consulter de près le SAI pour
préciser les critères spécifiques et les qualifications requises à prendre en compte pour
le recrutement d’un auditeur. Dans la pratique actuelle de recrutement, il n’y a pas
d’intervention du SAI du MinAgri c'est-à-dire que le Service n’est pas consulté, alors
qu’il peut aider ou épauler la DRH sur la lecture des dossiers des candidats. Sa
participation à l’entretien permet de s’assurer du bon choix d’un candidat possédant
vraiment les profils souhaités. Enfin, pour matérialiser le consentement du SAI, aucun
avis n’est dressé pour que le Service donne son appréciation à l’encontre du nouvel
auditeur.
C’est pour remédier à ce problème de non spécificité et les
conséquences y afférentes que cette procédure de recrutement des auditeurs internes
mérite d’être révisée ou modifiée dans l’immédiat.
52
connaissances, leurs attitudes et leurs capacités mentales nécessaires à la fois pour
atteindre les objectifs de l’organisation et ceux qui leurs sont personnels ».
Selon la norme, l’équipe d’audit interne doit collectivement posséder ou
acquérir les connaissances, le savoir-faire et les autres compétences nécessaires à
l'exercice de ses responsabilités. Cette formation est ainsi nécessaire pour assurer le bon
déroulement du fonctionnement du SAI du MinAgri dans l’exercice de ses activités.
En outre, la profession d’audit interne est une profession qui évolue
selon les normes comptables et de gestion. Donc les auditeurs internes doivent être
formés au fur et à mesure de ces normes. Par exemple, dans l’émission des opinions sur
le rapport, l’auditeur devra préciser sur quels principes ou norme, l’audit a été planifié
et effectué.
L’objectif de cette précision étant de fournir l’assurance raisonnable. En
effet la norme d’Audit Interne IIA précise qu’il devrait exister au sein du service d’audit
interne une formation professionnelle continue des auditeurs internes, car ces derniers
doivent améliorer ses connaissances surtout en matière de normes comptables, de
gestion et d’audit interne.
Pourtant le SAI du MinAgri n’est pas encore en mesure de satisfaire le
besoin en formation des auditeurs internes faute de l’insuffisance ou quelquefois de
l’inexistence de crédits alloués à celle-ci qui est la faiblesse qui se répercute sur la
qualité de travail.
Ceci peut entraîner par conséquent des inconvénients lorsqu’il s’agit
d’une mission assez complexe et urgente ou le SAI du MinAgri aurait besoin d’effectif
d’auditeurs internes expérimentés.
Ainsi, à partir d’une enquête concernant les « formations et expériences
en audit » effectuée au niveau des auditeurs internes du SAI du MinAgri, on a pu
relever que certains n’ont suivi que la formation initiale et que d’autres ne l’ont même
pas suivi. En outre, parmi eux on a pu constater que le nombre de personnes qui possède
de l’expérience en audit est faible. Ainsi, aucun d’entre eux n’a suivi aucune formation
qualifiante offerte par le Ministère ce qui par conséquent ne permet pas d’assurer la
qualité de l’audit et le respect des normes.
53
Ainsi, des outils appropriés doivent être à la disposition des auditeurs pour les aider à
accomplir normalement leurs tâches.
D’après une analyse faite auprès du SAI du MinAgri, un constat a été
observé, que les auditeurs internes ne sont pas à jour concernant la norme d’audit
interne. En plus, le SAI du MinAgri n’est pas encore certifié jusqu’à maintenant, ce qui
ne permettrait pas de voir si les activités d’audit exercé au sein du SAI du MinAgri
permet de fournir l’exigence de qualité de l’organisation au regard de la gestion
publique et du contrôle interne.
En plus, le métier d’auditeur ne s’improvise pas car il s’appuie sur des
principes normatifs internationaux. Ceci permet d’expliquer l’approche systématique de
l’audit interne.
Étant donné que les travaux d’audit interne s’effectuent et s’appuient sur
la base de certaines normes, il est essentiel que ces dernières soient à la disposition des
auditeurs.
D’autre part, les auditeurs doivent disposer d’un certain nombre de
dossiers sur la méthodologie du service. Pourtant au sein du SAI du MinAgri, les
auditeurs internes ne disposent et ne connaissent que le « Guide d’audit interne » pour
effectuer leur travail.
En effet, selon la démarche générale, les auditeurs méritent d’acquérir
une connaissance générale sur l’entité à auditer, de ses particularités et de son
environnement afin de bien mesurer les zones de risques pesant sur les comptes annuels
qui font l’objet de l’audit et aussi pour bien organiser la mission. Alors il est essentiel
que les auditeurs internes disposent de certains nombres de dossiers concernant les
activités ou services à auditer.
Ainsi, au sein du SAI du MinAgri, on s’apercevait de l’inexistence des
dossiers permanents et de contrôles. On a déjà énoncé dans la partie théorique que les
dossiers permanents consistent à regrouper les informations à caractère permanent sur
l’entreprise ou les services sujet à l’audit.
En effet, ils permettent de savoir davantage sur les tâches effectuées par
chaque auditeur et par conséquent il concerne les pièces justificatives de contrôle et les
conclusions partielles et les fiches de travail de l’auditeur.
Malgré l’étendue du système au niveau du Ministère de l’agriculture, la
constitution des dossiers permanents et de contrôle au sein du SAI du MinAgri peut
54
paraître difficile, mais au moins ils devront être regroupés selon les types d’organisation
et activités existantes au sein du Ministère.
Budget du SAI du
MinAgri 100 103.69 57.68
55
3-4-1 Ralentissement de l’exécution des travaux d’audit
Au niveau du SAI, le Budget s’avère insuffisant et en plus son utilisation
est limitée par le taux d’engagement défini par la Loi des Finances ce qui, par
conséquent, entrave la gestion des budgets et retarde donc la réalisation des missions et
des travaux d’audit voire la qualité de l’audit interne. Notons que cette qualité porte
aussi sur le délai de réalisation des travaux d’audit. Par exemple, il est difficile pour la
SAI du MinAgri d’effectuer des opérations d’investissement et de faire des acquisitions
comme les matériels et les consommables informatiques. D’où, l’existence des retards
d’exécution des travaux d’audit parfois inévitables. Il existe en outre d’autres causes qui
peuvent entraver la gestion budgétaire du SAI qui sont à l’origine des retards dans
l’accomplissement des travaux d’audit.
On peut citer :
- Les disfonctionnements dans l’engagement des dépenses qui peuvent provenir des
lourdes procédures définies par la loi de finances.
- La lenteur du traitement au niveau du Trésor Public, ce qui amène le personnel du
SAI du MinAgri à consacrer beaucoup de temps au niveau de cet établissement et les
missions ont été parfois retardées. Pourtant, les missions sont limitées par le temps et les
budgets.
- Les blocages ou annulations de crédit. Il est énoncé par, l’article 21 de la loi de
finances N° 2004-00713, que le Ministre des finances et du Budget sont habilités, par un
arrêté ministériel, à geler ou à annuler les crédits qui deviennent sans objet ou pour
toute autre raison après accord du Ministre intéressé.
Il se pourrait alors que les crédits nécessaires au fonctionnement et les
réalisations des missions d’audit soient annulés ou diminués. Pourtant, les missions
inscrites dans le PTA devront être toutes à réaliser et ce blocage ou annulation peut
entraver la réalisation des objectifs du SAI du MinAgri.
13
Loi organique N° 2004-007 du 26 Juillet 2004.
56
(a) Matériels de transport
Vu l'étendue de la couverture d'actions menées par les auditeurs internes,
il s'avère un manque de moyens de locomotion à leur disposition. On a déjà évoqué en
haut que, la plupart des missions effectués par le SAI du MinAgri se concentrent sur les
régions éloignées alors que le service ne dispose que d’une seule voiture, limitant en
conséquence la réalisation de deux missions d’audit programmées en parallèle.
En outre, cette insuffisance de moyens de déplacement est parfois la
cause de la difficulté dans la réalisation du programme défini au PTA. Ceci peut aussi
ralentir la réalisation d’une mission car l’arrivée des auditeurs peut être retardée ou
même suspendue suite à une incidence imprévue, ce qui n’est pas cohérent avec la
qualité d’audit et la réalisation de la mission en temps opportun et selon la budgétisation
faite.
(b) Sécurisation des données et des matériels informatiques
Les Auditeurs internes recueillent et manipulent de nombreuses données.
Vu l’évolution de la technologie, la quasi-totalité des travaux d’audit se fait par
ordinateur. Ainsi, le Service d’Audit Interne doit assurer la sécurisation de ces
ordinateurs pour que ses fonctions soient effectuées dans les bonnes conditions.
Pourtant, au sein du SAI du MinAgri, les ordinateurs utilisés par les
auditeurs internes ne sont pas généralement sécurisés et aucune sauvegarde des données
importantes n’a été effectuée. Par conséquent, en plus de l’insuffisance des matériels
informatiques, une perte fréquente des données se produit faute d’un manque
d’attention à la sécurité des matériels, de l’absence d’une base de données des risques et
de dysfonctionnement rencontrés.
A propos des consommables informatiques, le SAI du MinAgri attend
souvent l’ouverture des crédits pour s’en acquérir et ceci peut expliquer les retards
occasionnels sur les rédactions et de l’administration en général au sein du service.
Toutes ces insuffisances de moyens matériels et financiers entraînent la
démotivation du personnel, en particulier les auditeurs internes, et enfreignent à la
réalisation des objectifs du service d’audit.
57
niveau de l’audit sont choisis comme éléments d’analyse afin de cerner les normes non
suivies par le SAI du MinAgri et les causes et effets de son insuffisance de moyens.
58
58
TROISIÈME PARTIE :
RECOMMANDATIONS SUR L’AUDIT
INTERNE AU NIVEAU DU MINISTERE
Introduction de la troisième partie
Cette dernière partie est axée sur les recommandations face aux
défaillances constatées dans la partie précédente. Il a été mentionné que les moyens
utilisés sont insuffisants. Nous avons pu ressortir que l’efficacité ne peut être attribuée à
l’audit interne devant une insuffisance de moyens que ce soit humain, technique ou
financier. Parmi ces moyens figure la Formation des auditeurs internes qui tient une
place très importante dans l’activité d’audit. Nous pouvons déduire aussi que,
l’insuffisance de ces moyens ne permet pas au SAI du MinAgri de réaliser ses objectifs
tant qualitatifs que quantitatifs. Depuis un certains temps et même actuellement, les
moyens à la disposition du SAI du MinAgri ne lui permettent pas de rechercher les
éléments probants pour fonder ses opinions. Dans cette optique, des recommandations
sur l’audit interne au Ministère de l’Agriculture seront à sortir, mais il est préférable de
commencer par celles liées à la conduite de la mission d’audit interne.
59
CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS SUR LA CONDUITE DE
LA MISSION D’AUDIT INTERNE AU MINISTERE DE
L'AGRICULTURE
60
1-3 Identification des risques et des opportunités d’amélioration
Le QCI fait partie des outils d’analyse important dans la conduite d’audit.
Son efficacité dépend de l’exhaustivité des documentations utilisées de son élaboration
et de son mode de remplissage. Pour se faire, des documentations appropriées au QCI
doivent être disponibles à la DCGAI. Pour minimiser les risques causés par les
informations transmises, l’auditeur interne du MinAgri devra analyser les réponses
obtenues dans le QCI, afin d’orienter le planning de contrôle à réaliser. Par la suite, il
évaluera l’impact des «Non» sans oublier de vérifier la réalité des «Oui».
61
résumé toutes les fonctions spécifiques en évolution du monde de la gestion dont sa
maîtrise garantit la fiabilité de l’intervention des auditeurs.
62
3-3 Proposition des solutions sur le suivi des recommandations
63
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS SUR L’APPLICATION
DES NORMES
Le Ministère de l’Agriculture doit instaurer et maintenir une culture
interne qui soit conforme au comportement éthique au sein de l’entité. Se comporter de
façon éthique signifie être irréprochable sur le plan moral. Le comportement éthique est
normalement mis en place par la haute hiérarchie de l’entité et doit être rependu au
personnel à travers les échelons. Ainsi, les normes éthiques doivent être régulièrement
et clairement portées à la connaissance de chaque employé par écrit et dans les réunions
du personnel.
Les recommandations sur l’application des normes seront distinguées en
deux catégories : les normes de qualifications et les normes de fonctionnement.
64
compétente. Dans ce cas, l’autorité compétente est l’Auditeur Interne Principal,
l’Inspecteur Général, un Ministre, un Maire, ou un Tribunal.
Les auditeurs internes du MinAgri doivent se comporter de façon
professionnelle. Ceci signifie qu’ils doivent éviter toute conduite personnelle de nature
à discréditer le travail des auditeurs, y compris les actions pouvant amener l’utilisateur
attitré des rapports d’audit de conclure que le travail des auditeurs était
professionnellement déficient. Ainsi, dans l’accomplissement de leurs responsabilités,
les auditeurs internes doivent faire preuve de diligence et utiliser les normes techniques
et professionnelles appropriées.
65
- L’auditeur interne détient un commerce conjointement avec le responsable ou un autre
cadre clé de l’entité auditée, que ce soit en sa qualité personnelle ou indirectement par
l’entremise des membres de sa famille ;
- L’auditeur interne possède un intérêt financier dans l’entité auditée, que ce soit en sa
qualité personnelle ou indirectement par l’entremise des membres de sa famille. Un
intérêt financier peut exister à travers la livraison de marchandises ou la prestation de
services à l’entité auditée en contrepartie d’un prix, et ceci reste applicable même si le
contrat était accordé conformément aux procédures des marchés publics en vigueur ;
- L’auditeur interne a un préjugé personnel contre le responsable ou un autre cadre clé
de l’entité auditée, a cause de différences idéologiques, d’incompatibilité de
personnalité, d’intérêts d’affaires, etc. ;
- L’auditeur interne est demandeur d’emploi au sein de l’entité auditée, pour lui-même
ou pour un membre de sa famille ;
Aussitôt qu’une éventuelle altération personnelle de l’indépendance de
l’auditeur interne est identifiée, l’auditeur interne doit être retiré de l’audit concerné. Si
l’altération est identifiée après que le rapport soit terminé, et que cette altération a
affecté la qualité de l’audit, l’unité d’audit interne doit la notifier à la direction de
l’entité auditée ainsi que les autres destinataires du rapport. La notification doit préciser
la nature de l’altération et l’étendue de son impact sur le rapport d’audit. Dans des cas
extrêmes, le rapport d’audit peut être retiré et déchiré.
66
des systèmes comptables, tenir les livres comptables, préparer les rapports financiers,
préparer les pièces de paiement, approuver ou vérifier les réclamations et les factures
avant paiement, approuver les listes de paie, être un signataire sur les comptes bancaires
de l’entité. Ceci reste applicable même si l’auditeur interne a assumé ces responsabilités
à titre intérimaire.
- Le recrutement, l’évaluation des performances, la promotion et la révocation de
l’auditeur interne peuvent être influencés par le responsable exécutif de l’entité devant
être auditée.
- L’auditeur interne dépend de façon significative du responsable exécutif de l’entité
devant être auditée en ce qui concerne l’appui logistique;
- L’auditeur interne n’a pas un accès facile à ceux qui sont chargés de la gouvernance :
par exemple le Ministre, le Maire.
- L’auditeur interne n’est pas en mesure de mener les audits et rapporter les
constatations, opinions et conclusions de façon objective sans avoir peur des
représailles.
Par conséquent, toute personne jouissant de la responsabilité de
déterminer la structure organisationnelle et administrative des entités publiques, doivent
placer l’unité d’audit interne à un niveau qui ne permet pas que les scénarios ci-dessus
se produisent.
67
- Un budget insuffisant pour l’unité d’audit interne de telle façon que les visites d’audit
et l’étendue de l’audit sont réduites pour se conformer au budget disponible;
- Interférence dans la détermination des échantillons d’audit; par exemple : des
instructions sont données pour examiner et/ou fermer les yeux sur certaines
transactions;
- Des dates limites non raisonnables pour terminer les tests d’audit ou pour produire le
rapport d’audit;
- L’influence externe sur le déploiement, l’affectation, la rémunération et la promotion
de l’auditeur interne;
- Habileté de contredire ou influencer de façon inappropriée les jugements des auditeurs
contrairement au contenu approprié du rapport d’audit;
- Des pots-de-vin ou des cadeaux importants promis ou remis à l’auditeur par les audités
ou des proches des audités. Ils comprennent des promesses d’emploi à l’auditeur ou à
ses proches;
- Les menaces réelles ou perçues sur la sécurité personnelle de l’auditeur interne,
spécialement lorsqu’un détournement ou une autre forme mauvais emploi des
ressources publiques sont suspectés.
68
vigueur, tandis qu’un scepticisme professionnel implique une attitude d’investigation
dans la conduite de l’audit et l’examen critique des preuves obtenues.
L’idée qui se cache derrière le scepticisme professionnel est l’hypothèse
selon laquelle la personne auditée n’est ni malhonnête ni parfaitement honnête jusqu’à
ce qu’une preuve justifiant l’un ou l’autre soit obtenue.
Toutefois, le scepticisme professionnel ne doit en aucun cas signifier que
l’auditeur interne doit avoir une idée préconçue sur toute irrégularité dans les affaires de
la personne auditée; par exemple le détournement, à moins qu’il y ait des signes
précurseurs le justifiant. En tout état de cause, l’auditeur interne ne doit pas faire des
conclusions qui ne sont pas appuyées une preuve appropriée, insuffisante et non
douteuse.
Un auditeur interne doit uniquement entreprendre un travail d’audit pour
lequel il possède des compétences nécessaires pour accomplir la responsabilité qui lui
est confiée. Ainsi, le responsable de l’unité d’audit interne doit évaluer de façon
continue les compétences des membres de l’équipe d’audit et s’assurer qu’elles sont
conformes aux besoins des missions spécifiques d’audit. La compétence concerne les
connaissances ou le “savoir-faire” et est fonction de l’éducation formelle, de
l’expérience professionnelle et du développement professionnel continu des auditeurs.
Les auditeurs internes des institutions publiques doivent posséder une
formation formelle dans les domaines des finances, comptabilité et audit, de préférence
avec un diplôme universitaire de niveau licence au moins. Ainsi, ces normes doivent
être prises en compte dans le processus de recrutement des auditeurs.
Les auditeurs internes des institutions publiques doivent posséder une
expérience professionnelle suffisante en rapport avec la nature et le degré de la
responsabilité leur confiée. L’expérience n’est pas nécessairement mesurée par le
nombre d’années car la durée du service peut ne pas refléter exactement les
connaissances pratiques acquises au travail. Ainsi, l’expérience professionnelle doit être
mesurée par la combinaison de sa durée, du degré de responsabilité de l’auditeur, des
connaissances des activités et procédés opérationnels de l’entité auditée, des
connaissances pratiques en Technologie de l’Information et de la communication ainsi
que des connaissances en rédaction des rapports, etc.
Les auditeurs internes ont l’obligation individuelle d’actualiser leurs
connaissances techniques non seulement en matière d’audit, mais aussi dans les
disciplines connexes comme l’économie, les finances, la comptabilité, la Technologie
69
de l’Information et les techniques de communication, la rédaction des rapports, etc.
ainsi que dans les problèmes contemporains de la profession d’audit et de comptabilité.
Le responsable de l’audit interne doit faire en sorte que les auditeurs acquièrent au
moins 80 heures de FC chaque année. Ces heures peuvent être acquises à travers des
conférences et séminaires thématiques. Le responsable de l’audit interne doit maintenir
des informations sur les heures de FC pour chaque auditeur interne. Ces Informations
constituent l’un des critères d’évaluation des performances de l’auditeur.
70
au sein du MinAgri. Et spécialement pour le SAI du MinAgri, vu les qualités requises
pour un auditeur, il devrait exister une coopération entre le DRH et la SAI pour ce
recrutement. Ceci pour apaiser les dépenses de formation et pour éviter les problèmes
de non spécificité éventuels. Ensuite, les auditeurs internes méritent d’être évalués à
l’issue de chaque mission pour améliorer les méthodes ou façon d’effectuer les missions
d’audit.
14
BETHOUX Raymond, KREMPEr Francois, POISSON Michel. L’audit interne dans le secteur public.
1ère édition; 1986 (Page 68).
71
Sans méconnaître le bien fondé de tels choix, il est nécessaire de souligner que la
fonction exige également de véritables professionnels, ce qui impose à la fois stabilité et
spécialisation.
En effet l’audit requiert de ceux qui le pratiquent un ensemble de qualités :
- des qualités personnelles d’objectivité, de perspicacité et de persévérance c'est-à-dire
qu’il ne faut pas taire le caractère difficile, fatigant, voire ennuyeux du travail et
d’imagination s’il s’agit d’être constructif.
- des qualités morales d’intégrité, de discrétion et d’indépendance d’esprit des audités.
- des qualités d’expression écrite et orale.
La DRH peut rencontrer des problèmes dans l’appréciation de ces
qualités ; d’où l’utilité de la coopération de la DRH et du SAI dans ce domaine car le
SAI peut aider la DRH dans la lecture des dossiers des candidats. Notons que ceci
n’affecte pas le niveau de professionnalisme dans toutes les décisions de recrutement
qui sont les prérogatives de la DRH.
Nous proposons au MinAgri de procéder comme suit lors du recrutement
d’auditeurs internes.
72
Schéma N°2 : Processus de recrutement des auditeurs internes au sein MinAgri
ajusté
OFFRE DE LE (SAI) DRESSE
RECRUTEMENT UN
(DRH) FICHE DE BESOIN
EN
AVIS
Lancé au SAI (DRH)
ETUDE DE
FAISABILITE
(DRH)
PRESENCE DU SAI
RECRUTEMENT : (Aide à la lecture des
Sélection des dossier et présence à
candidats l’entretien)
- Entretien
VALIDATION DES
OFFRES (DRH) AVIS DU SAI
AFFECTATION
(DRH)
73
2-1-3 Evaluation des travaux effectués par l’auditeur
Les auditeurs au niveau du SAI du MinAgri devront être évalués à
l’issue de chaque mission, par conséquent, ils seront évalués plusieurs fois par an. Ce
qui permettrait de suivre et d’évaluer les méthodes, techniques, ou façon de faire des
auditeurs. Le but est que ces derniers modifient leurs façons de faire, tant au plan
technique que comportemental. Il s’agit de faire adhérer les intéressés aux évolutions à
entreprendre bien plus que de déterminer une note comparative (augmentations) ou
absolue (promotions).
74
Pour renforcer les formations existantes, il doit être élaboré au sein du SAI du MinAgri
des « objectifs de progression personnelle». Ceux-ci peuvent porter sur la maîtrise de la
méthodologie, le comportement et les tâches formatrices.
Par exemple, dans la maîtrise de la méthodologie on pourrait apprécier
les critères comme l’autonomie et la qualité rédactionnelle des auditeurs et la capacité
de synthèse et d’appréciation des enjeux.
Sachant que la formation et le transfert d’expérience tiennent une très grande place dans
la gestion des auditeurs, alors des formations continues doivent être organisées ainsi que
des transferts d’expériences entre les auditeurs internes du SAI du MinAgri.
La formation continue doit être complétée par les actions suivantes :
- il devrait exister une initiation aux métiers et méthodes spécifiques du SAI duMinAgri
ceci est nécessaire pour les nouveaux recrutés;
- les réunions du service ou les missions sont présentées par les uns et discutées avec les
autres;
- le coaching et le tutorat notamment la revue des travaux de l’auditeur par le chef de
mission et réciproquement avant la version final du rapport.
- l’affectation des auditeurs à une mission dans un domaine nouveau pour eux.
Bref, ce qui entraine la qualité d’un auditeur débutant à un auditeur
confirmé ; de même d’un chef de mission débutant à un chef de mission confirmé.
75
Conclusion de la troisième partie
La troisième partie est consacrée au domaine considéré comme le plus
important de ce travail à savoir les recommandations à émettre pour améliorer
davantage l’efficacité du Service de l’Audit Interne. Ces recommandations sont
fournies à l’aide des propositions sur la conduite de la mission et sur l’application des
normes.
Le constat et l’analyse du budget de l’entité est telle que, ce dernier mérite d’être
restructuré et plus étoffé. En effet, l’état actuel de l’utilisation du budget de l’entité a
des conséquences sur la compétence des auditeurs, sur la qualité et la quantité des
matériels à la disposition du personnel ainsi que sur les attentes des autorités
hiérarchiques du Ministère.
En tant que structure chargée de l’audit, nous avons rappelé les normes qui doivent être
appliquées au sein du Service. Il s’agit des recommandations face aux normes de
qualification et celles face aux normes de fonctionnement dont beaucoup ne sont pas
vécues par les auditeurs et certaines non en vigueur au sein même du Service. Alors
que ces normes sont importantes, non seulement pour la compétence de l’entité, mais
aussi pour la crédibilité et la confiance portée à ses résultats. C’est la raison pour
laquelle, la troisième partie trouve sa place dans ce présent rapport à titre d’énumération
des propositions pour l’amélioration des activités de Service de l’Audit Interne pour le
bien du Ministère de l’Agriculture.
76
CONCLUSION GENERALE
Pour conclure, nous avons vu trois points principaux dans ce travail de
mémoire. Il s’agit dans un premier temps, de la présentation de notre cadre d’étude et
les notions sur l’audit interne, puis dans un second temps de l’analyse des problèmes et
enfin les propositions des solutions y afférentes.
La présente recherche a été cadrée au Service de l’Audit Interne du
Ministère l’Agriculture. Notons que ce Ministère présente de grandes forces sur le plan
financier, fort bien qu’il appartienne au secteur public. Même si le Ministère (comme la
plupart de ministères) rencontre en ce moment plusieurs difficultés liées à la crise, il a
toujours pu financer ses activités et ses employés sont régulièrement rémunérés et
indemnisés. Ce qui explique davantage sa stabilité par rapport à d’autres organismes
devenus vulnérables face à la crise. Pour cela, nous parlons des organismes qui
n’arrivent pas à fournir ses besoins, de payer ses charges, tombées en faillite voire
même arrivé à la fermeture favorisant l’expansion des chômages. De ce fait, le
Ministère ne devait même pas s’exposer à un tel état, vu les moyens et ses occasions
dont il dispose. En revanche, il peut exécuter sa mission en permanence et arrive à
assumer sa raison d’existence bien que ces avantages restent encore invisibles aux yeux
des employés. Ces derniers ne savent presque non plus d’en profiter, ni d’anticiper en
matière des biens et des techniques pour faciliter ses tâches modérément.
A l’issue de notre travail de recherche, nous avons pu détecter des
problèmes au niveau de l’audit interne et proposer par la suite des solutions et des
recommandations générales.
Pourtant, il y a lieu de souligner les limites de l’efficacité de l’audit
interne afin d’éviter de créer des attentes exagérées qui tiendraient à une perception
erronée de sa portée. L’audit interne ne peut, à lui seul, garantir la réalisation des
objectifs généraux définis plus haut.
Un système d’audit interne efficace, aussi bien conçu et appliqué soit-il,
ne peut fournir à la direction qu’une assurance raisonnable et non absolue quant à la
réalisation des objectifs d’une organisation ou à sa pérennité. L’audit interne peut
fournir des informations au management pour son évaluation du degré de réalisation des
objectifs qui lui sont fixés mais non transformer un mauvais manager en un bon
manager. Au demeurant, le management n’a aucun contrôle sur les changements qui
pourraient intervenir dans la politique ou les programmes du gouvernement, ou dans le
77
contexte démographique ou économique de son action. De tels changements peuvent
imposer aux managers de revoir les contrôles et d’ajuster le niveau de risque acceptable.
Le propre d’un système de contrôle interne efficace réduit la probabilité
de ne pas atteindre les objectifs. Il n’en élimine pas pour autant le risque toujours
présent que le contrôle interne soit mal conçu ou ne fonctionne pas comme prévu.
En effet, dans la mesure où l’audit interne repose sur le facteur humain,
il est susceptible de pâtir d’erreurs de conception, de jugement ou d’interprétation, de
malentendus, de négligence, de la fatigue ou de la distraction, voire de manœuvres telles
que collusion, abus ou transgression.
Une autre limite tient au fait que la conception d’un système d’audit
interne doit tenir compte de contraintes financières. Les bénéfices tirés des contrôles
doivent, par conséquent, être évalués par rapport à leur coût. La volonté de faire
fonctionner un système d’audit interne qui éliminerait tout risque de perte n’est pas
réaliste et sa mise en œuvre serait probablement plus coûteuse que ne le justifierait le
bénéfice qui en découlerait dans les faits. Pour déterminer si un audit particulier doit
être mis en place, on doit prendre en compte non seulement la probabilité de survenance
du risque correspondant et son incidence potentielle sur l’organisation mais aussi les
coûts afférents à la mise en place de ce nouveau contrôle.
Les changements organisationnels et l’attitude du management peuvent
avoir un impact réel sur l’efficacité de l’audit interne et sur le personnel qui le met en
œuvre. C’est pourquoi il est nécessaire que la direction vérifie et actualise
continuellement les contrôles, communique les changements au personnel et montre
l’exemple en se conformant elle-même à ces contrôles.
Si telles sont les limites de nos recherches, nous pensons que d’autres
sujets axés sur la gestion méritent encore d’être traités au sein du Ministère de
l’agriculture en particulier les principes d’audit exigés par les bailleurs de fonds des
nombreux projets financés par ces derniers. Généralement, le SAI n’intervient que
partiellement à ces audits à cause des législations de ces bailleurs de fonds et aussi faute
de compétences et des outils requis.
Les interventions du SAI du MinAgri, à elles seules, ne garantissent pas la bonne
gestion voire la Bonne Gouvernance au sein du Ministère de l’Agriculture. Pour que les
interventions du SAI du MinAgri soient performantes, il est requis de la part des entités
auditées du Ministère une gestion saine. Cette synergie est très importante pour
l’efficacité du Service de l’Audit Interne du Ministère de l’Agriculture.
78
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
- BETHOUX Raymond, KREMPER François, POISSON Michel, « L’audit interne
dans le secteur Public », 1er édition (1986), 280pages
- GRET. « Audit interne des institutions de micro finance », Guide pratique volume 1
(série : outil technique n° 3), 1998, 211pages.
- SCHICK Pierre. « Mémento d’audit interne, Méthode de conduite d’une mission».
DUNOD; 2007; 232 pages.
- RENARD Jacques (2006), « Théorie et pratique de l’audit interne », Editions
d’organisations, 6ème Edition, 462pages.
WEBOGRAPHIE
- www.agriculture.gov.mg, historique du MinAgri, consulté le 16 juin 2013
- www.e.cancer.fr, consulté le 18 juin 2013
- www.ifaci.com, Norme pour la pratique professionnelle de l’audit consulté le
27 juin 2013
- www.intosai.org, Audit interne indépendance au sein du secteur public consulté le
30 juin 2013
-www.ufai.org, Code de déontologie; fonction de l’audit interne, consulté le 08 Août
2013
TEXTES :
- Instruction Générale du 22 juillet 1955 sur la comptabilité des matières ;
- Circulaire n°460-MFB/SG/DGD/3/SBMA du 5 avril 1994 concernant la reddition des
comptes matières ;
- Circulaire n°498-MDB/SG/DGPBD/3/MM.1 du 21 juillet 1997 sur l’amélioration de
gestion des matières ;
- Décret n°2004-515 du 4 mai 2004 portant dispositions dérogatoires au décret n°64-
204 du 21 mai 1964 réglant les modalités d’application de la Loi n°60-004 du 15
février 1960 relative au domaine privé national et les textes subséquents ;
- Arrêté interministériel n°0740/2005 du 21 janvier 2005 fixant les modalités
d’application du décret n°2004-515 du 4 mai 2004 ;
- Circulaire n°148-MEFB/SG/DGPBD/DL/SM du 9 mars 2003 sur l’amélioration de
gestion des matières
VII
73
- Décret 2011 fixant les attributions du Ministre de l’Agriculture ainsi que
l’organisation générale de son Ministère.
- IIA (2009), « Normes Professionnelles de l’Audit Interne », Applicables au 1er
janvier 2009.
- Institut des Sciences Politiques (2005), Formation continue. « Audit et contrôle des
comptes de l’entreprise ». Paquette établie à l’occasion du séminaire animé par les
collaborateurs du Bureau d’études financières et de contrôles comptables.
- « Lignes directrices sur les normes de contrôle interne à promouvoir dans le secteur
public ».
74
VIII
53
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES ET DES FIGURES
- Annexe I : Organigramme actuelle du Ministère de l’Agriculture
IX75
Annexe I : Organigramme actuelle du Ministère de l’Agriculture
MINISTRE
CABINET
SPB
DCGAI DSEC SFAR SAP SAPR SAFR DCA DPA DPV DGR
SSA SAEB
SMS SACSA
SAET SPA
Stat Agri SOIF
SCTA SAH
SCG A
SEnv SPGRH SLP SAIEA SPASP SP
SIC SARA
A SEM
SAI SSP
SAJC SOC
SSE SAMM
SAA
SSV
FQFIFA 22 DRDRS
PROGRAMMES
FIFAMAN ET PROJETS DE
OR DEVELOPPEMEN
OFMATA T
CMCS
CTHT/CT
SAF SRAPV SRGR SRCAAOF SRSE
HT
CSA
FRDA
Source: www.agriculture.gov.mg
CHEF DE
SERVICE DE
L’AUDIT
INTERNE
COMPTABLE
SECRETAIRE
RESPONSABLES
D’AUDIT
Source : Service de l’Audit Interne
X76
Annexe III : Un modèle de feuille de couverture
Mission :
Date :
Document réalisé par :
Revu par :
Réf. /Commentaires
Objectif :
Résultats :
Conclusions :
Source : www.ufai.org
XI
76
Annexe IV : Un modèle de fiche suivi des recommandations
Document à compléter et à retourner à la structure Audit dans la décade qui suit chaque
trimestre
Rapport d’Audit : ……………..Structure………………………..Date…………..
Recommandation n°…………..
Libellés……………………….
Date de mise en œuvre retenue lors de la réunion de validation tenue le :…………………………
Source : www.ufai.org
XII
77
- Annexe V : Rôles et interventions DGPC
DGPC
PLANIFICATION COMMUNICATION
AUDIT INTERNE
- PG : ORIENTATION - REALITE
- REQUETE FONDS - EXHAUSTIVITE
- PTBA - FLUIDITE
- CONTRÔLE TECHNIQUE
- REALISATION TECHNIQUE
-CONTRÔLE BUDGETAIRE
- RAPPORT D’ACTIVITE
- ASSISTANCE CONSEIL
- CONTRÔLE ADMINISTRATIF
ET FINANCIER
PLANIFICATION
MINISTRE-SG- PG MINAGRI
GOUVERNEMENT PGE DGT-DGPC « THEME »
REGIONS
M AGEX
PROJETS PTA
I
N
DRDRs PRD
A
G
R ORs PTA PTBA MFB
I Provisoire LF
SG
DGT LF
PTBA LF DGPC
Définitif DIRS CENTRAUX
XIII
78
Annexe VI : Présentation des circuits de contrôles
CONTROLE
AGEX PROJETS
DSEC RAPPORT MFB
DRDRs
TECHNIQUE
ORs
RAPPORT
Justification des écarts
REALISATION
REALISATION CONTRÔLE DE GESTION FINANCIERE
TECHNIQUE DCGAI (SIGFP)
Contrôle technique Contrôle budgétaire
MINISTRE-SG ORDRE
OPERATEUR
PARTENAIRE
DOLEANCES, BENEFICIAIRE
RAPPORTS AUDIT INTERNE
CABINETS PLAINTE, etc.. FOURNISSEUR
D’AUDIT Ponctuel AUTORITE S
EXTERNE
DCGAI
XIV
78
Annexe VII: Tableau des Forces et Faiblesses Apparentes(TFFA)
XV
79
78
79
TROISIÈME PARTIE : RECOMMANDATIONS SUR L’AUDIT INTERNE AU
NIVEAU DU MINISTERE ............................................................................................ 58
80