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UNIVERSITE D‟ANTANANARIVO

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DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
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Mention GESTION
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MEMOIRE DE MASTER EN GESTION

Parcours : FINANCE ET GOUVERNANCE D‟ENTREPRISE

LE SYSTEME DE FINANCEMENT
INTERNE D’UNE BANQUE
OBSERVE DANS LE CAS DE LA BOA
ANTANINARENINA

Présenté par :
RALANDIMANANA Antonella Carmen Elie

Sous l’encadrement de :
Madame RAKOTOMALALA Claudia
Docteur en Sciences de Gestion

2015-2016
Session normale
Du 18 Juillet 2018
UNIVERSITE D‟ANTANANARIVO
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DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE
--------------------------------
Mention GESTION
--------------------------------
MEMOIRE DE MASTER EN GESTION

Parcours : FINANCE ET GOUVERNANCE D‟ENTREPRISE

LE SYSTEME DE FINANCEMENT
INTERNE D’UNE BANQUE
OBSERVE DANS LE CAS DE LA BOA
ANTANINARENINA

Présenté par :
RALANDIMANANA Antonella Carmen Elie

Sous l’encadrement de :
Madame RAKOTOMALALA Claudia
Docteur en Sciences de Gestion

2015-2016
Session normale
Du 18 Juillet 2018
i

REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous tenons à remercier notre Créateur, Le DIEU Tout Puissant, de nous
avoir donné tous les moyens nécessaires à la réalisation de cet ouvrage, ce à savoir la santé, la
force, le courage, aussi les moyens financiers et matériels car sans sa bénédiction, rien de tout
cela n’ait eu lieu.

Nous adressons également nos sincères gratitudes à toutes les personnes qui ont contribué
directement ou indirectement à la conception de cet écrit ; sur ceux, permettez-moi de vous
remercier :

Monsieur RAMANOELINA Armand René Panja, Professeur Titulaire, Président de


l’Université d’Antananarivo pour sa volonté de faire fonctionner l’Université ;
Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté de Droit,
d’Economie, de Gestion et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo, d’avoir accepté ma
candidature au sein de la faculté ;
Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maître de conférences, Chef de
département de la Mention Gestion, de nous avoir permis la poursuite de nos études au sein du
département auquel elle est responsable ;
Madame RAKOTOMALALA Claudia, Docteur en Sciences de gestion, Professeur à
l’Université d’Antananarivo, d’avoir bien voulu nous encadrer dans la conception de ce
mémoire, et de nous encourager à ne pas baisser les bras face aux différentes contraintes
auxquelles nous avons été exposées ;
Nos professeurs pour toutes les connaissances que vous nous avez partagé durant ces cinq
années d’études.
Le service de trésorerie de la BOA Antaninarenina, de nous avoir permis d’effectuer une
période de stage et un entretien individuel, sur lesquels se sont basés le tout de notre étude
dans ce présent mémoire ;

Et surtout nos parents, de nous avoir soutenu, ce moralement, sentimentalement et


financièrement pendant tout notre parcours académique et universitaire, d’avoir eu confiance
en notre capacité de réussite jusqu’à l’obtention de ce mémoire de fin d’étude.

Que la grâce du Seigneur vous accompagne dans tout ce que vous souhaitez
entreprendre.
ii

AVANT PROPOS

L’Université d’Antananarivo propose à ses étudiants une multitude de choix en terme de


filières, du moment où ils ont obtenu leur baccalauréat.

Le domaine de La Science de la Société regroupe quatre mentions, et parmi elles se cite la


Mention de la Gestion.

Dans ce domaine, les études sont surtout focalisées vers tout ce qui concerne les entreprises :
leur organisation, leur fonctionnement, leur développement, leurs environnements et plusieurs
autres thèmes possibles encore.

La Mention de la Gestion adopte déjà le système pédagogique utilisé mondialement : le


système LMD, faisant référence à la « Licence », au « Master » et au « Doctorat ».
L’obtention de la licence se fait après validation de 6 semestres, au niveau de la troisième
année d’étude ou L3. Le master quant à lui s’obtient à la cinquième année d’étude ou M2,
après obtention de sa licence et validation de 4 semestres en sus. Le doctorat s’en suit après
deux ans d’obtention du master.

Dans le cadre de l’obtention du diplôme de Master, les étudiants sont amenés à faire des
recherches personnelles sur un sujet d’étude, puis contraints à effectuer des descentes sur
terrain, sous forme de stage ou d’entretien ou encore d’enquête pour appuyer ses idées de
recherches, ce qui fait l’objet du mémoire de fin d’étude.

Former pour la réussite est le principal objectif du département.


iii

SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES, SCEMAS ET ILLUSTRATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
INTRODUCTION

Partie I : MATERIELS ET METHODES

Chapitre I: MATERIELS
1.1 Présentation de la zone d’étude : la Bank Of Africa Madagascar
1.2 Outils théoriques
Chapitre II: METHODES
2.1 Méthode de collecte de données
2.2 Méthodes de traitement des données
2.3 Limites et difficultés rencontrées
Partie II :RESULTATS
Chapitre I : L’influence de l’environnement de la banque sur son système de financement
1.1 Analyse DAS de l’environnement interne de la BOA
1.2 L’environnement externe de la BOA face à son système de financement
Chapitre II : La bonne gestion de la trésorerie : un facteur clé de financement
2.1 La gestion de trésorerie de la BOA
2.2 Les modes de refinancement de la BOA
2.3 Le choix de refinancement de la BOA
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMENDATIONS
Chapitre I : Discussions
1.1 Discussion sur la contribution de l’environnement de la banque à son système de
financement.
1.2 Discussions sur la bonne gestion de la trésorerie comme facteur clé de financement
Chapitre II : Recommandations
2.1 Recommandations relatives à l‘hypothèse 1
2.2 Recommandations relatives à l’hypothèse 2
iv

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES
v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01 : Répartition du capital social de la BOA 8


Tableau n°02 : Fiche de lecture 23
Tableau n°03 : Tableau de suivi des réserves obligatoires en millions MGA 27
Tableau n°04 : Tableau de suivi des mouvements de fonds 28
Tableau n°05 : Ratios ALM 29
Tableau n°06 : Modèle d’une analyse FFOM 30
Tableau n°07 : Structure financière de la BOA au 31-12-2016 38
Tableau n°08 : Tableau de suivi des réserves obligatoires de la BOA 49
Tableau n°09 : Tableau de suivi des réserves obligatoires de la BOA 50
Tableau n°10 : Tableau de Suivi des mouvements de fonds 51
Tableau n°11 : Tableau récapitulatif des ratios 67
vi

LISTE DES FIGURES, SCEMAS ET ILLUSTRATIONS

Figure n°01 : Modèle d’organigramme d’un service de trésorerie de la banque 13


Schéma n°01 : Représentation de l’environnement PESTEL 30
Schéma n°02 : Participation du service d’exploitation au financement de la BOA 35
Schéma n°03 : Représentation de la direction financière de la BOA 36
Schéma n°04 : Procédure de la BOA à la souscription à l’appel d’offre de la BCM 42
Schéma n°05 : Le système de refinancement par les dépôts du public 46

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

ALM : Assets Liabilities Management


BCM : Banque Centrale de Madagascar
BOA : Bank Of Africa
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière
DAS : Domaine d’Activité Stratégique
MID : Marché Interbancaire de Devise
PESTEL : Politique, Economique, Social, Technologique, Ecologique et Légal
PME : Petite et Moyenne Entreprise
SWIFT : Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication
TPE : Terminal de Paiement Electronique
MGA : Monnaie Garantie en Ariary
CAF : Capacité d’Auto Financement
1

INTRODUCTION

L’économie d’un pays fait face en permanence aux problèmes liés au refinancement de
l’activité des différents agents économiques qui la constituent, et qui à leur tour, évoluent
perpétuellement dans leur quotidien professionnel et domestique. Ce refinancement requiert
d’une manière ou d’une autre, des fonds considérables pour les sociétés en besoin de
financement de grand projet, ou encore les familles qui consomment à crédit. Heureusement,
pour compenser ce besoin de financement, une part de la population a la capacité d’épargner
un surplus de fonds inutilisé chez les institutions ou établissements financiers, qui servira à
combler les autres agents en besoin.

L’économie d’un pays est systématiquement constituée de multitude d’agents en interaction


directe ou indirecte, susceptible d’influencer son développement ou non. Dans une économie
moderne, il existe des échanges entre ces agents, d’ailleurs l’activité économique résulte de
ces opérations. Ils sont donc en relation permanente, une interdépendance pouvant se
manifester sur le plan humain, par les biens et services, et surtout sur le plan financier.
Le périmètre de l’agent économique est constitué, de par sa conception économique, par les
ménages ou consommateurs principaux, les entités économique telles les entreprises
financières – entre autre les banques –, les entreprises non financières, l’administration
publique et privée et le reste du monde.

Dans l’exercice de leurs activités, ces agents sont fréquemment en besoin de capitaux, et le
marché financier est l’endroit idéal où ils peuvent se procurer du financement qui leur en
manque. Ceci dit, le marché financier joue un rôle critique dans l’allocation des ressources en
faveur de l’investissement productif et de la croissance de l’économie.

Il fut le lien entre les entités en besoin de capitaux et les investisseurs souhaitant placer leur
patrimoine, ce qui permet aux collectivités locales et à l’Etat de se procurer des fonds pour
financer leur investissement en faisant appel aux épargnants. En effet, c’est un facteur clé
pour réaliser une croissance économique élevée ou une raison pour laquelle de nombreux pays
restent désespérément dans la pauvreté.

Les activités sur le marché financier ont des impacts directs sur la richesse individuelle, sur le
comportement des entreprises et sur le plan conjoncturel économique. Ceci dit, les agents sont
2

exposés à des risques financiers auxquels ils sont obligés d’y remédier pour leur propre
intérêt ; c’est ainsi qu’ils font appel à des intermédiaires financiers en général, notamment les
établissements de crédit non bancaire, les entreprises d’investissement, les assurances, les
institutions financières, entre autres les BANQUES.

Les institutions financières ont pour fonction de procéder au financement de l’économie en


jouant le rôle d’intermédiaire financier entre les agents économiques (ménages, entreprises),
de réguler la sphère financière internationale (FMI, Banque mondiale), de garantir la stabilité
des prix ou de stimuler la relance économique, etc.

Les origines de la banque remontent à la plus haute antiquité.1


Si l’image de la banque a déjà été observée depuis plus de deux mille ans avant notre ère en
Mésopotamie, la véritable naissance des banques s’est fait en Grèce et à Rome, vers le
VIIème siècle avant notre ère. A la fin du Moyen âge, le grand commerce reconnaît un
renouveau, représenté par l’essor des échanges un peu partout dans le monde, d’où le
développement des banques : ce commerce international favorise l’évolution des techniques
bancaires.

Après la guerre de 1914-1918, l'histoire de la banque est conditionnée par le développement


de l'économie et l'organisation des systèmes bancaires. Les Etats jouent un de plus important
rôle dans le système bancaire. Les principales fonctions bancaires telles que nous les
connaissons aujourd’hui sont donc inventées : l’institution bancaire est prête à accompagner
le développement économique des XIX et XXème siècles.

Au cours de cette nouvelle ère, l’évolution des moyens de paiement, le développement


général de l’économie et le développement des échanges ont été les facteurs premiers du
développement de ce qu’on appelle la banque de nos jours. Au début du XIXème siècle, une
définition de la banque a été donc proposée : « Pris dans son acceptation générale, le mot
banque exprime aujourd’hui parmi nous, le commerce qui consiste à effectuer pour le compte
d’autrui des recettes et des paiements, à acheter et à vendre, soit des monnaies en matière d’or
et argent, soit des lettres de change et des billets à ordre, des effets publics, des actions

1 Claude Simon, La découverte, Paris, 1984, p. 126


3

d’entreprise industrielles »2. A cette époque, le fait majeur est le prodigieux développement
des banques.

Depuis, le système bancaire a connu un succès fou, accompagné du développement progressif


de ses activités. Les banques commerciales ont pris leur essor, elles deviennent des réseaux
coopératifs et populaires. De ce fait, les banques se mettent à élargir leur zone de couverture
et diversifier leur environnement : les acteurs économiques sont en relation étroite avec, la
concurrence interbancaire est lancée.

Dans le continent Africain, Madagascar est parmi ceux qui ont bénéficié de cet essor du
système bancaire. Effectivement, on peut identifier plusieurs banques sur la Grande Île, mais
nos recherches se sont limitées à exploiter que sur une d’entre elles soit la Bank Of Africa
(BOA).

Depuis les années 90, le rôle des institutions financières dans le financement de l’économie
s’est significativement modifié. Les interventions des institutions financières sur le marché
financier se sont développées ; les banques ne limitent plus leurs activités au crédit mais
procèdent également à des intermédiations de marché et sur titres. Effectivement, le
développement des marchés financiers n’a pas écarté les banques, contrairement, ces
dernières ont en profité pour se lancer, multiplier leurs métiers et par l’occasion embrasser de
vaste domaine.

Dans la plupart des pays, notamment sous-développés, les banques se sont catégorisées parmi
les entités les plus sollicitées dans leur économie, vu la difficulté d’institution des marchés
financiers. Elles ont été amenées à intervenir d’une façon plus active dans les marchés de
capitaux : elles assurent une partie très importante du financement des activités économiques
et permettent de pallier les imperfections et les défaillances du marché financier, en diminuant
les coûts de transaction, en assumant les risques liés aux opérations de prêt et en limitant les
conséquences de l’asymétrie d’information.

Ceci dit, la banque est au cœur du commerce de l’argent. Ses activités par rapport à ses clients
peuvent être exercées de plusieurs manières, sans compter les interventions financières
auxquelles elle peut entreprendre sur les marchés financiers.

2
GAUTTIER M., cité dans le Dictionnaire du commerce, de l’industrie et de la banque, Guillaumin et Cie, Paris,
1990, p. 404
4

D’une vue généralisée, elle a pour activité principale la centralisation des ressources
disponibles pour le financement de l’économie, par laquelle elle en tire profit. C’est une
entreprise dont l’activité principale consiste à recevoir l’épargne en dépôt, à accorder des
crédits et à fournir d’autres services financiers. En d’autres termes, elle collecte les dépôts
d’argent des épargnants et les redistribue sous forme de crédits moyennant des intérêts. Elle
utilise de l’argent qui ne lui appartient pas pour générer son revenu : c’est un moteur de
création monétaire.

Le rôle spécifique des banques dans le financement de l'économie est donc essentiellement
double : la transformation de l'épargne liquide des ménages en placements de long terme et le
financement des petites et moyennes entreprises qui n'ont pas accès aux marchés financiers
pour plusieurs raisons apparentes.

Le système bancaire est un des éléments centraux de la vie économique d'un pays de nos
jours : les banques jouent un rôle majeur dans la vie quotidienne des ménages et des
entreprises, aussi bien que dans celle de l’Etat. Ce cycle d’interdépendance entre ces entités
nous amène à la réflexion suivante : « comment les banques procèdent-elles pour se
procurer des financements nécessaires à son fonctionnement régulier et au maintien de
ses activités ? ». Autrement dit, ce mémoire met l’accent sur LE SYSTEME DE
FINANCEMENT INTERNE D‟UNE BANQUE, observé à la BOA Madagascar
(Antaninarenina).

À une échelle macroéconomique, le système bancaire gère, en relation avec la Banque


centrale, l'ensemble de la circulation monétaire, donc la banque joue un rôle important dans le
fonctionnement global de l'économie ; aussi est-elle aujourd'hui un intermédiaire
incontournable pour les ménages. Autant de circonstances nous a mené à étudier la politique
de refinancement d‟une banque, d’où l’objectif global de cette étude.

Comme la banque fait aujourd’hui partie intégrante d’un système, elle est forcément
contrainte à s’assimiler à un environnement qui pourrait lui être interne ou externe, et que ces
ressources devraient y être puisées. C’est ainsi que nous avons posé comme objectifs
spécifiques, dans le cadre de politique de refinancement de la banque, d’étudier le traitement
des échanges d’une banque avec son environnement et de comprendre l’évaluation du choix
de refinancement d’une banque. De ses objectifs d’étude, nous avons proposé deux
hypothèses.
5

Effectivement, à travers cet ouvrage, nous chercherons à démontrer les hypothèses qui
suivent, compte tenu des moyens de refinancement d’une banque, d’autre manière sa mode de
survie, si l’environnement de la banque contribue en grande partie à son système de
financement et que si la bonne gestion de la trésorerie de la banque garantie un facteur clé
à son financement.

La banque est un élément constitutif primordial dans l’ensemble du système qui forme
l’économie d’un pays ; ceci dit, elle traite des relations d’échange variées avec les acteurs
économiques constituants ce système, compte tenu des besoins de ces derniers, de par
lesquelles elle devrait exploiter les sources de financement nécessaire à l’assurance de
l’ensemble de ses activités, aussi bien que d’en tirer profit. Cette interaction dynamique porte
à croire que le fonctionnement ou non de la banque, l’aboutissement de ses activités au profit
ou à la perte, l’exploitation de ses ressources de fonctionnement, sont en totale dépendance de
ce qu’est sa relation avec son environnement.

Pour la résolution de la problématique posée dans le cadre de cette étude et l’appréciation ou


non des hypothèses, cet ouvrage sera sectionné en trois parties distinctes mais dépendantes les
unes des autres.

En première partie seront annoncés les matériels et les méthodes ayant pris part à la
conception du fond du devoir, dans laquelle seront sectionnés les matériels de base d’étude
soit la présentation de la zone d’étude et le cadre théorique de base, aussi bien que les
méthodes de collecte et d’analyse des données collectées sur le terrain.
En deuxième partie nous présenterons les résultats collectés, visant à répondre aux hypothèses
annoncées précédemment ; et en troisième partie nous porterons discussion et
recommandations sur ces résultats.

L’existence des établissements financiers contribue au développement d’un pays tant sur le
plan économique que politique et social grâce aux opérations de retrait et de distribution de
fonds que ceux-ci échangent avec les ménages, les entreprises et l’Etat. Actuellement, la BOA
occupe une place importante sur le marché de placement monétaire à Madagascar grâce à la
forte capacité financière du Groupe et ses réseaux étendus dans toute l’île. Cet ouvrage sera
orienté sur la BOA Madagascar et son système financier.
6

Partie I :
MATERIELS ET METHODES

Eventuellement, un sujet de mémoire devra être basé sur des recherches personnelles,
émanent du thème choisi. Des bases de données ont donc été collectées et exploitées en vu de
dégager les résultats attendus, répondant à la problématique initiale « comment procèdent les
banques pour se procurer du financement nécessaire à son fonctionnement régulier et au
maintien de ses activités ». De ce fait, nous développerons en cette première partie, les
matériels et les méthodes engagés pour cela, en vue de la réalisation de cet ouvrage.
Sur ce, les matériels feront objet du premier chapitre et les méthodes de collecte et de
traitement des données en deuxième chapitre.
7

Chapitre I: MATERIELS

Pour comprendre les banques, il faut prendre du recul, à la fois par rapport au temps et par
rapport à l’espace. Il faut aussi comprendre comment vit une banque, quelles sont ses activités
et comment elle est gérée, avant d’aborder quelconque relation avec. Sur ce, nous
développerons donc dans ce chapitre une présentation de la zone d’étude, aussi bien que les
outils théoriques utilisés.

1.1 Présentation de la zone d‟étude : la Bank Of Africa Madagascar


La banque est rarement perçue comme une entreprise comme les autres du fait de la
spécificité de l’enjeu de ses activités.

La « BANK OF AFRICA » reconnu sous l’appellation BOA est un groupe bancaire ayant
fixé comme une de ses composantes importante de sa politique, l’engagement citoyen. De par
son nom, elle dispose des bureaux locaux dans plusieurs pays d’Afrique, entre autres
Madagascar.

La BOA BANK OF AFRICA à Madagascar a été créée le 18 novembre 1999 lors de la


reprise par le Groupe BANK OF AFRICA du fonds de commerce de l'ancienne Banque
Nationale BTM. Son activité est celle d'une banque commerciale tous publics. Depuis sa
création, elle a connu une progression constante de ses activités et de ses résultats.

La Banque dispose d'un réseau composé de 90 points de vente et de 137 GAB répartis sur
l'ensemble du territoire jusqu’au 31 décembre 2016, son siège social se situant à
Antaninarenina.
Chaque point de vente est capable de traiter l'ensemble des opérations bancaires et d'offrir
toute la gamme de services selon les besoins de la clientèle.
La BOA à Madagascar est ainsi présente sur tous les marchés :
- Retail : la banque propose un large éventail de produits pour les particuliers,
professionnels, TPE et PME ;
- Corporate : Leasing, Opérations Internationales, grandes entreprises ;
- Institutionnel ;
- Microfinance et Mésofinance.
8

Le capital social de la BANK OF AFRICA à Madagascar au 31/12/16 est de 45 509 740 000
MGA. Sa répartition s'établit comme suit :

Tableau n°01 : Répartition du capital social de la BOA


- BOA GROUP 61,106%
- ETAT MALGACHE 9,372%
- ACTIONNAIRES PRIVES LOCAUX 23,509%
- PROPARCO 4,4%
- PERSONNEL BOA 0,988%
- AUTRES ACTIONNAIRES 0,624%
Source : http://www.boa.mg/banque-madagascar-presentation du 18/06/18

Le GROUP BOA détient plus de la moitié du capital social de la BOA Madagascar ; il


représente son actionnaire majorité avec 61.106% du capital, soit 2 780 918 172 MGA. Puis
s’en suivent les actionnaires privés locaux avec 23.509% du capital, l’Etat malgache avec
9.372% et les personnels de la BOA ainsi que les autres actionnaires, en minorité.

1.2 Outils théoriques


Précédant le vif de nos études, des recherches ont été réalisées en termes de références allant à
répondre à la problématique posée et à la validation de nos hypothèses ou non. Dans cette
partie nous évoquerons donc les théories nous portant connaissance sur ce que pourrait être
une banque, les agents constituant l’environnement économique et leurs rôles, aussi bien que
quelques notions en gestion de trésorerie.

1.2.1 Notions de base sur la banque


Le monde de la banque est un système élargi et assez complexe. Surtout, elle agit d’une
manière très participative dans l’ensemble de l’économie d’un pays. Cette sous-section sera
plutôt axée sur le développement de ce qu’est la banque et son milieu.
1.2.1.1 Définition
« Les établissements de crédit sont des personnes morales qui effectuent à titre de profession
habituelle des opérations de banque (réception des fonds du public, opération de crédit, ainsi
que la mise à disposition de la clientèle ou la gestion des moyens de paiement). » 3

3
Code monétaire et financier, article L 311.1
9

Par extension, on appelle "banque" le secteur économique réunissant les activités de


conception, de production et de commercialisation des services bancaires. Ce sont des
sociétés financières ayant pour profession habituelle de recevoir et gérer des dépôts des fonds
publics, accorder des crédits, proposer et gérer des moyens de paiement et des services
financiers. Ces établissements peuvent également effectuer des opérations de change et
proposer des conseils en matière de placement ou de patrimoine, pour les particuliers et les
entreprises.

Elles font partie, au même titre que les sociétés d'assurance et les organismes de placement
collectif en Bourse, de ce que les économistes appellent les intermédiaires financiers. En effet,
ils ont pour fonction de collecter l'épargne des agents économiques ayant une capacité de
financement (la plupart des ménages et certaines entreprises) pour la distribuer aux agents
ayant un besoin de financement (l'État, la plupart des entreprises et certains ménages). La
banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux.

Parmi les intermédiaires financiers, les banques se distinguent être les seules à détenir le
pouvoir de création monétaire. En effet, chaque fois qu'une banque accorde un crédit, la
quantité de monnaie en circulation dans l'économie augmente, car ce crédit se matérialise
nécessairement par un dépôt supplémentaire que l'emprunteur utilise ensuite comme il le
souhaite. Le système bancaire joue donc un rôle crucial dans le processus de création
monétaire.

1.2.1.2 Activités de la banque


Les activités de la banque peuvent être variées en fonction de quel acteur économique elle
traite.
Mais les fonctions de la banque, dans toutes leurs formes sont relativement les mêmes et se
reconnaissent par la collecte de ressources, la distribution de crédits, les opérations
financières, et les opérations de trésorerie.
Effectivement, dans sa forme actuelle, l’activité bancaire peut se résumer en 4 fonctions
principales :
- L’intermédiation : par la collecte des disponibilités (épargnes, dépôts) des agents
économiques ayant un excédent de caisse pour les prêter à d’autres en besoin de
financement ;
- La gestion des moyens de paiement : assurer la circulation des monnaies scripturales
(traitement des chèques, des virements, des effets de commerce, des comptes, etc.)
10

- Les services financiers et divers : location de coffre, services de caisse, services de


change, etc.)
- La gestion de la trésorerie et l’activité interbancaire.

1.2.1.3 Rôles
Dès lors, dans un environnement économique en profonde mutation, déterminé par l’existence
d’asymétries d’informations et des coûts de transaction, les banques deviennent
incontournables. L’existence des banques se justifie par la réduction des coûts de transaction,
la balance des asymétries d’informations et l’assurance liquidité.

- Les banques en tant qu’intermédiaires financiers permettent de réduire les coûts de


transaction en exploitant les variables économiques. Effectivement, les coûts de
transactions sont liés au temps passé et à l’argent dépensé pour réaliser les transactions
financières. Ils recouvrent les frais de recherche de l’information et de prospection
ainsi que l’acquisition d’une opération de placement ou d’investissement. Les
institutions financières permettent de pallier ces imperfections du marché que sont les
coûts de transaction (coûts de recherche de la contrepartie de la transaction, coûts de
négociation des conditions financières, coûts de l’information sur le débiteur, coûts de
contrôle de la bonne exécution des échanges …).
- La relation prêteur-emprunteur est fondamentalement perturbée par des problèmes
d'asymétrie d'information : l'emprunteur a plus d'informations que le prêteur sur ses
propres possibilités de remboursement, sur la qualité des projets qu'il cherche à
financer et sur sa capacité à les mener à bien. Par conséquent, l'obtention
d'informations sur sa clientèle représente un enjeu considérable pour la banque. En
effet, l’accès à l’information sur l’évolution du compte courant des emprunteurs
permet aux banques de suivre la situation financière d’un déposant et ainsi d’évaluer
sa capacité de remboursement. Une banque peut alors surveiller de façon plus efficace
ou distinguer les bons, des mauvais emprunteurs à travers leur compte courant. On
comprend dès lors le rôle important qu'ont eu jusqu'à présent les grands réseaux
bancaires.
- En tant qu’institutions d'intermédiation financière, les services que produisent les
banques sont : la mise à la disposition de leurs clients des moyens de paiements divers
(liquides, chéquiers, etc.) et aussi d’assurer la liquidité à ses clients dans un
environnement où la présence d’asymétrie d’information persiste.
11

1.2.1.4 Le système bancaire : la relation banque-économie


Le système bancaire malgache est généralement supervisé par la Banque Centrale de
Madagascar. La naissance de la Banque Centrale intervient dans un contexte de faillites
bancaires. C’est une institution chargée d’une mission d’intérêt public qui joue un rôle
prééminent sur les autres banques considérées comme « banques secondaires ». Elle détient le
monopole de créer la base monétaire ; représentée autrefois par l’or, elle est constituée
aujourd’hui par la « monnaie banque centrale» : les billets et la monnaie centrale.

La monnaie centrale correspond aux avoirs que les banques commerciales détiennent sur des
comptes auprès de la Banque Centrale. Celle-ci devient la « banque des banques » et assure
leur pérennité en devenant prêteur en dernier ressort. La Banque Centrale détient également la
responsabilité de la sécurité du système bancaire par la maîtrise de la quantité de monnaie.
En effet, le système bancaire est l'un des premiers partenaires de l'État en matière de
développement économique, du fait qu'il joue un rôle primordial dans la création monétaire.
Aussi, le système bancaire a pour rôle essentiel de gérer les moyens de paiement et de fournir
les liquidités aux agents économiques, nécessaires au bon fonctionnement de l'économie.
De ce fait, le système bancaire remplit un grand nombre de fonctions à savoir : la collecte de
l'épargne, l’allocation des ressources et la gestion de l'information.

Le rôle des banques dans l'économie était clair et bien établi tant que les marchés financiers
étaient sous-développés, car elles étaient les seules à pouvoir fournir des services de liquidité
et de crédit aux entreprises et aux ménages. Elles occupent une place très importante dans le
développement de l'économie nationale en venant en aide aux entreprises pour la réalisation
de leurs projets d'investissements, et le financement de leurs cycles d'exploitation, du fait
qu’elles assurent les relations entre les détenteurs de capitaux et les demandeurs de crédits.

Sur ce, l’activité d’intermédiation fait courir à la banque des risques qui se matérialisent
lorsque les ruées bancaires se généralisent : les besoins de liquidités entraînent une chute de
prix des actifs et un assèchement du marché monétaire. Dans ce contexte les banques les
moins liquides font faillite. Etant donné les relations financières qu’entretiennent les banques
au sein du système bancaire, la faillite d’une banque peut entraîner par effet de dominos, celle
d’autres banques, qui, faute d’avoir été remboursées par la banque défaillante, seraient à leur
tour incapables de faire face à leurs engagements ce qui entraînerait une contraction
immédiate des crédits et une entrée en crise économique du pays faute de financement.
12

La faillite d’une banque peut alors mettre en danger la stabilité du système financier dans son
ensemble. Dès lors, les conséquences d’une crise bancaire peuvent être dévastatrices pour
l’économie dans son ensemble.

1.2.2 L‟environnement de la banque


Comme toutes autres entreprises, la banque dispose aussi d’un environnement interne et
externe.

1.2.2.1 Structure interne


Les fonctions constituant la structure bancaire est semblable à la forme classique que
représente chaque système organisée de manière hiérarchique, mais c’est le service
« trésorerie » qui la différencie parmi tant d’autres institutions.

Effectivement, tout l’être de la banque se repose en partie majoritaire sur l’efficacité de la


stratégie de gestion de sa trésorerie. Les instruments de paiement et d’encaissement y sont
enregistrés et balisées de manière à maintenir sa survie sur le marché : la situation de la
trésorerie est l’instrument principal de l’accord ou le refus d’un crédit à un client, ou encore
le choix du placement que serait idéal à ses attentes (montant, durée de placepment….), ou
autres activités d’investissement.
13

La structure de la trésorerie de la banque peut se généraliser par le schéma suivant :

Figure n° 01 : Modèle d’organigramme d’un service de trésorerie de la banque

Effets escomptables

Effets de
commerces
CCP

Trésorier MGA Caisse principale

Bons du trésor

Mouvements de fonds

Direction de la Compensations
Trésorerie
Transit

Contrôle général Atelier électronique

Comptabilité

Direction de
Dactylographie
l’étranger

Courier
Trésorier devises

Source : Gestion bancaire, P. Vernimmen et M. Schlosser, Dalloz, 1975. (Adapté au système


bancaire malgache)

1.2.2.2 Environnement PESTEL de la banque


Dans l’exercice de ses activités, la banque est en permanente interaction avec le milieu où elle
échange. Cet environnement est constitué par les différents secteurs institutionnels : les
ménages, les multitudes d’institutions financières et non financières, les administrations
publiques et privées, aussi bien que le reste du monde. Les opérations qu’elle effectue avec
chacun de ces agents sont différentes, par rapport à l’attente et les besoins de ceux-ci, mais se
tournent principalement autour des opérations d’épargnes pour ceux qui disposent d’un
excédent de trésorerie et les opérations de crédits pour ceux qui se trouvent dans le besoin de
financement ou d’investissement.
14

Certains indicateurs sont de ce fait tenu en compte, vu le risque auquel s’expose


perpétuellement le banquier, que ce soit en terme d’octroi de crédit envers ses clients, de
réception des épargnes (taux d’intérêt et durée de placement), ou bien même de ses
placements ou investissements dans ses projets. Chaque opération oblige la banque à évaluer
la situation de l’environnement qui l’entoure : l’offre qui lui est proposée, la conjoncture
politique, économique, sociologique, technologique, écologique et légale ne sont en moins
négligées.

1.2.3 Concept de financement d‟entreprise


Il s’avère important pour nous de différencier la nuance entre les termes suivants :
« financement bancaire », « financement des banques » et « refinancement ».
o Le financement bancaire est le procédé effectué par les acteurs économiques pour
financer leurs projets ou investissements en faisant appel à des crédits bancaires ou
autres services de la banque.
o Par contre le financement de la banque, appelé autrement refinancement est la
méthode adoptée par la banque pour se procurer des ressources nécessaires à la
continuité de son cycle d’exploitation, et ce par le biais de ses activités habituelles,
auprès de la Banque Centrale, ou par des placements, etc.

Le financement est l'opération qui consiste à obtenir des ressources monétaires nécessaires à
la réalisation d'un projet, à la création ou au fonctionnement d'une entreprise ou autres besoins
privés. Une entreprise, pour financer son activité, peut faire appel à différents modes de
financement.

Les principales sources de financement d’une entité peuvent être par fonds propres (capacité
d’autofinancement), par quasi-fonds propres (les titres), ou par endettement auprès des entités
ayant un excédent de trésorerie ou des établissements de crédits. Le choix de financement le
mieux approprié est un des aspects déterminants de la stratégie financière.

1.2.3.1 Les modes de financement4


J. BARREAU et J. DELAHAVE ont présenté les modes de financement comme suit : Fonds
propres (capacité d’autofinancement, cession éléments d’actif, augmentation du capital),
quasi fonds propres (titres participatifs, prêts participatifs, primes et subventions, obligation

4
http://www.memoireonline.com/03/12/5500/m_Analyse-des-sources-de-financement-d-une-institution-
financiere-bancaire-cas-de-la-B-I-A-C-de-217.html du 22 août 2017
15

remboursable en action), endettement (emprunt auprès des établissements de crédit, emprunt


obligation, crédit-bail, titres subordonnés.

 Le financement par fonds propres


La capacité d’autofinancement (CAF) : ce sont les ressources générées par l’entreprise,
déterminées en fin d’exercice, dédiées aux remboursements des dettes financières, à la
rémunération des capitaux des actionnaires et à l’investissement. Elle se détermine comme
suit :

CAF = résultat net + dotations aux amortissements et provisions – reprises +- value sur
cession d‟actifs
Mais la CAF ne représente qu’un potentiel d’autofinancement ; cette dernière est constituée
par le reste du CAF déduit des bénéfices redistribués :

Autofinancement = CAF – Dividendes


L’autofinancement assure l’indépendance financière de l’entreprise et accroît sa capacité
d’endettement ; il se traduit par l'augmentation des capitaux propres :

Capacité d'endettement = Capitaux propres – Dettes financières


Mais permet pas toujours d’accroître la richesse des actionnaires.

 Le financement par quasi-fonds propre


Il s’agit d’une ressource de financement hybride : ce sont des éléments durables à l’entreprise,
contribuant au financement des emplois stables entre le capital et les dettes. Il s’agit des titres
participatifs, des prêts participatifs, des primes et subventions, des obligations remboursables
en actions.

 L’endettement
Il est constitué par les emprunts auprès des établissements de crédit en possession des
épargnes publiques disponibles. L’endettement est caractérisé par son montant, sa durée, son
taux, ses modalités de remboursement et les garanties que ça exige.
16

1.2.3.2 Les choix de financement5


Le choix de financement pose la question de l’effet de levier financier et de la capacité
maximale de remboursement et tient aussi bien compte des notions de risques financiers.
Le choix de financement dépend essentiellement du critère de coûts. On peut noter
l’évaluation par la rentabilité financière, le flux net de liquidité imputable, le décaissement
réel.

 La rentabilité financière est relative au rendement que génère l’investissement. Elle est
donc égale au rapport du résultat net et des capitaux propres.
Rentabilité financière = résultat net / capitaux propres
Le mode de financement présentant la rentabilité financière la plus élevée sera celui le
plus bénéfique pour l’entreprise.
 Le flux net de liquidité imputable résulte du solde entre les entrées et les sorties de
fonds : Flux = recettes – dépenses
Parmi les modes de financements à évaluer, celui présentant le flux de liquidité le plus
élevé sera retenu.
 Le décaissement réel consiste à inventorier toutes les dépenses reliées à chaque mode
de financement. Celui avec les moindres dépenses sera le plus favorable à l’entreprise.

1.2.3.3 Les sources de rémunération de la banque


La banque se rémunère à travers plusieurs biais, en fonction des services qu’elle propose :
 L’argent des clients comme placement des banques
 Les frais et agios bancaires : la banque facture les différents frais liés au compte de ses
clients ; les opérations bancaires sont également assorties de charges à la discrétion de
ces derniers, les agios en sont un exemple.
 Les activités de change : Les banques se rémunèrent également en exerçant l’activité
de change. Elles touchent donc une commission sur la somme échangée, en plus de
bénéficier des variations des taux.
 Les établissements bancaires peuvent également bénéficier de leurs activités de
banque d’investissement : elles sont alors rémunérées soit à la commission, soit à un
prix fixe déterminé à l’avance.
 Elles perçoivent également des revenus quant à leur activité de gestion d’actif.

5
Gouvernance d’entreprise M2, Mr Origène, 2015-2016
17

A part les profits récoltés en balisant les dépôts et les crédits dans le système bancaire, la
banque effectue également des placements auprès de l’Etat, par le biais de la Banque
Centrale.
Effectivement, les interventions de la Banque Centrale sur le marché monétaire comprennent
les opérations de refinancement et les reprises de liquidité.6

Le monde de la banque est un système complexe nécessitant la prise en compte de plusieurs


paramètres non négligeables. Après cette découverte, nous essayerons d’exposer dans le
chapitre qui suit, les méthodes adoptées pour la collecte des informations relatives à notre
sujet d’étude.

6
Instructions relatives aux interventions de la Banque Centrale sur le marché monétaire, instruction n°00003-
DECR/2009 du 05 août 2009
18

Chapitre II: METHODES

Afin de solutionner nos hypothèses, un enchainement de méthodes organisé et coordonné a


été établi. Nous rappellerons dans ce deuxième chapitre ces méthodes : les démarches de
collecte de données, les méthodes de traitement de ces données et tous les obstacles ayant
interférés dans l’ensemble de notre étude.

2.1 Méthode de collecte de données


Pour la collecte des informations et la validation des hypothèses indispensables à l’atteinte
des objectifs fixés plus tôt, un ensemble rationnel et coordonné de techniques a été mis en
œuvre.

2.1.1 Le choix du thème


Le monde de la banque renferme des sujets de discussion intéressante, comme par exemple
l’origine de l’argent, la politique monétaire, l’interaction banque-économie, etc. c’est la raison
pour laquelle notre attention y a été portée particulièrement. Si autour de la banque
d’indénombrables sujets d’études nous sont proposés, nous avons choisi d’axer notre étude
sur son côté plutôt financier, vu le thème d’étude de ce présent mémoire, afin de poser notre
spécialité et le parcours que nous avons adopté.
La méthode utilisée pour la structuration du devoir était de manière hypo-déductive : le milieu
bancaire nous a séduit ; son influence économique vu sa raison d’être nous a conduit à poser
des hypothèses sur comment arrive-t-elle à se financer par rapport à son environnement et la
gestion de sa trésorerie.

2.1.2 Recherches empiriques


Pour avoir une approche plus approximative de la réalité du système bancaire malgache, nous
avons adopté deux méthodes d’approches et de recherches dans le monde de la banque : le
stage et l’enquête individuelle.

2.1.2.1 Le stage
Pour comprendre le milieu bancaire et collecter les données qui nous ont été utiles au
développement de notre thème de recherche, nous avons effectué une période de stage au sein
d’une banque dans la région d’Analamanga, d’où la base principale de tous nos résultats ; soit
à la BANQ OF AFRICA MADAGASCAR reconnu sous l’appellation de BOA.
19

Notre choix s’est portée à la BOA d’Antaninarenina, siège de l’institution. Et se référant au


thème, la période de stage s’est effectuée au niveau du service de la « trésorerie ».

2.1.2.2 Choix de la cible


Nous pouvons compter plusieurs établissements financiers dans la région (BOA, BNI, BMOI,
MCB…) sans compter les institutions financières (microcred, ACEP…). De ce fait nous en
avons sélectionné quelques-unes pour un octroi de stage, par rapport à l’appréciation des
banques par les clients et leur envergure. Notre demande n’a été accordée que par la BOA,
c’est pourquoi le stage y a eu lieux, ainsi les observations et les références du présent
mémoire y sont principalement basées.

Le choix a été porté particulièrement sur le système de financement interne de la banque car
des questions se sont posées sur la manière dont elle arrive à gérer en même temps les dépôts
qu’elle reçoit et s’autoriser à distribuer des crédits aux demandeurs, tout en assurant que les
disponibilités dont elle dispose sont assez suffisantes pour ces actions. Notre curiosité a été
attirée par la manière dont elle jongle ses ressources avec la possibilité d’en tirer profit tout au
long de l’exercice de ses activités commerciales.

2.1.2.2.1 Objectif
Le stage est un support exaltant dans une étude de recherche. Il donne au chercheur un aperçu
de la réalité et lui permet d’initier le milieu professionnel. Il servira donc d’outil
d’observation et d’analyse, à en tirer les informations nécessaires au chercheur, liées à son
sujet d’étude. Dans notre cas, le choix de faire une immersion sur terrain comme collecte de
données tient à mettre sur pieds les résultats attendus par rapport aux hypothèses posées et de
ce fait répondre à notre problématique.

Les principaux objectifs de ce stage ont été donc en premier lieu d’observer la méthode de
fonctionnement de la trésorerie de la banque et deuxièmement d’essayer de comprendre la
technique financière de la banque pour son équilibre. Et après réévaluation de données, nous
avons reformulé les objectifs spécifiques de la recherche comme nous l’avons annoncé plus
tôt en introduction.

2.1.2.2.2 Observation
Deux mois de stage nous ont été attribués au sein de la BOA Antaninarenina, dès la validation
des évaluations magistrales, à compter du début du mois d’octobre au 30 novembre 2016.
20

Les horaires étaient plutôt flexibles vu que la présence convenu était à temps partielle,
généralement les après-midi, de 13h à 17h.

Afin de pouvoir collecter les données nécessaires, il nous a fallu d’abord une semaine
d’observation des lieux pour la définition des cibles et la mise en place des objectifs de
recherche : c’est ainsi qu’il a été décidé que l’observation se fasse au niveau de la trésorerie.
S’en suit après l’élaboration de questionnaire, visant à rediriger les observations et en savoir
un peu plus sur le sujet à développer.

Durant cette période, nous avons bénéficié d’encadrements professionnels du directeur de la


trésorerie et principalement de l’agent chargé direct de la gestion de trésorerie de la BOA.
Le directeur est chargé de la validation des opérations de refinancement de la BOA, de
maintenir perpétuellement l’équilibre de la trésorerie du groupe de telle manière que celle-ci
soit à tout moment en position de répondre aux principaux besoins financiers de la banque et
disposer des ressources répondant à la satisfaction des besoins de ses clients.
Le responsable de la gestion de la trésorerie quant à lui s’occupe de mettre en œuvre toutes les
opérations et politiques relatives à la bonne gestion de la trésorerie. Il évalue les grandes
opérations de placement, les relations avec les confrères, le suivi des gros clients, les
prévisions, etc. bref tout ce qui se trouve en relation avec la trésorerie de la BOA.

Nous avons également bénéficié de quelques coaching relatives aux Marchés Interbancaires
de Devises, ce qui nous a été utile pour l’enrichissement de nos connaissances et nous a
permis de s’ouvrir à des sujets connexes. Le traitement des opérations du MID nous a permis
d’être en connaissance de cause des cours de changes et de notion des relations internationales
générales de la banque.

Pendant la période de stage, nous avons pu observer généralement le fonctionnement du


service de trésorerie de la BOA Madagascar, que ce soit en trésorerie domestique ou en
trésorerie de devises (Marché Interbencaire de Devises : MID). A l’occasion, nous avons eu
accès aux démarches régulières dont procède le service pour le maintien de l’équilibre
financier de l’entreprise, aussi aux méthodes de traitement de la trésorerie en cas d’excès de
trésorerie ou dans le cas contraire de trésorerie négative.

Pour la compréhension des fonctions du service, nous avons eu recours à des observations
participatives, sur les activités les moins risquées (saisie des achats et ventes de devises,
21

travaux de secrétariat relatifs aux documents du service, rapports…) et aussi, nous avons
accompagné l’agent responsable de la trésorerie dans la conception de certains outils relatifs à
ses activités : étude de soumission au Bon de Trésor par Adjudication (BTA), l’observation de
la situation journalière de la trésorerie de la BOA, l’observation de la situation globale des
gros clients…

2.1.2.3 L‟entretien individuel


Afin de disposer des informations plus récentes et plus fiables, nous avons sollicitée un
entretien à la BOA en vue de mettre à jours nos données collectées et de compléter les
informations manquantes, auprès du service de la trésorerie même.

2.1.2.3.1 Choix de la cible


Le choix de la personne avec qui s’entretenir n’était pas trop compliqué vu que précédemment
une période de stage y a déjà été faite : en fonction du thème, il est évident que celle qui aura
les capacités requises à répondre à nos attentes soit le responsable de trésorerie. De ce fait,
l’opinion seul du responsable de trésorerie nous a suffi à développer nos recherches.
L’objectif de l’entretien était d’être en mesure de comprendre la méthode de fonctionnement
de la trésorerie de la BOA aussi bien que la technique financière de la banque pour son
équilibre.

2.1.2.3.2 Le type d‟entretien


L’entretien a été individuel et dirigé de manière à cadrer les informations voulues de la part de
l’interviewé. Compte tenu du thème de mémoire qui touche plus particulièrement la finance
de la banque, les sujets évoqués ont plutôt été axés sur ce qui touche la fonction financière,
plus précisément ce qu’est le service de trésorerie de la BOA.

De ce fait, un guide d’entretien a d’abord été établi avant la confrontation avec le représentant
de la banque concernée. En voici les principaux volets abordés (annexe n°04) :
- Informations générales sur la banque
- La banque et l’économie d’un pays
- L’environnement de la banque
- Le refinancement de la banque et sa trésorerie.
22

2.1.2.3.3 Déroulement de l‟entretien


L’organisation de l’entretien s’est fait par rendez-vous plusieurs jours en avance pour
anticiper les indisponibilités des personnes à interviewer. La durée de l’entretien a pris en
moyenne 60mn, et ne s’est effectué que dans la même banque de stage. De ce fait, nous avons
procédé à la mise à jour des informations déjà détenues et à l’approfondissement de chaque
thématique abordé.

Comme il a été annoncé plus tôt, l’entretien a eu lieu à la BOA avec le responsable de
trésorerie.
Pendant ce temps, nous avons cherché à comprendre de plus près la technique financière de la
BOA, surtout au niveau de sa trésorerie ; quel est son rôle par rapport à son refinancement et
quels sont les principaux acteurs concernés en cas de refinancement de celle-ci.
Sur ce, le responsable nous a fait part des mises à jours des activités financières de la BOA
depuis le stage et nous a détaillé ses démarches de refinancement.

Les recherches empiriques représentent la base majoritaire des résultats de nos recherches.
Mais pour mieux maîtriser le sujet, nous avons également procédé à des recherches
bibliographiques, webographiques, mais aussi nous nous sommes référés à nos cours
magistraux.

2.1.3 Recherches bibliographiques


Pour la rédaction de cet ouvrage, il nous a fallu consulter des documents bibliographiques,
aussi bien que des revues fournies par l’entreprise étudiée. Ces documents ont concernés
principalement la banque, son environnement, son système de financement et sa gestion en
générale.
23

A cet effet, une fiche de lecture y afférente a été établie, comme présentée ci-après :

Tableau n°02 : Fiche de lecture


Titres des ouvrages Auteurs Edition Nombre
de pages
Les banques Claude Simon La découverte, Paris, 1984 126

Le marché monétaire et la gestion - Didier Marteau Bordas, Paris, 1981 283


de trésorerie - Eric de La Chaise
Comptabilité et audit bancaires Dov Ogien Dunod, Paris, 2008 533

L’essentiel des techniques - Jean Marc Béguin Groupe Eyrolles, 2008 295
bancaires - Arnaud Bernard
Les Techniques bancaires en 52 - Philippe Monnier Dunod, Paris, 2008 288
fiches - Sandrine Mahier-
Lefrançois
Principes de technique bancaire Luc Bernet-Rollande Dunod, Paris, 2008 533

Traité de gestion bancaire Raymond Théoret Presse de l’Université de Québec, 260


1999
Dictionnaire du commerce, de GAUTTIER M. Paris, 1990 404
l’industrie et de la banque
Source : Investigations personnelles

Ainsi se présentent les ouvrages que nous avons consultés comme appui à notre sujet de
recherche. Les revues consultés ne sont moins négligées car nous ont permis d’exploiter les
résultats voulus, donc seront présentées en bibliographie.

2.1.4 Recherches webographiques


Nous vivons actuellement dans un monde où la technologie est en perpétuel évolution. Il y a
certaines informations qui ne sont disponibles que sur le net, c’est pourquoi nous avons utilisé
des outils webographiques dans le cours de nos recherches. Ces références nous seront
présentées dans les parties connexes de l’ouvrage (webographie).

2.2 Méthodes de traitement des données


Des données brutes ont été collectées de la période de stage à l’entretien individuel.
24

Dans l’affirmation ou la négation de nos hypothèses, nous avons dû faire recours à l’analyse
environnementale de la BOA dans tous ses états en premier lieu, et à l’analyse de sa gestion
de trésorerie en second plan. Nous allons donc voir successivement les méthodes de
traitement de données relatives à chacune de ces hypothèses. Il est à souligner que vu
l’absence de documents complets, le traitement des données sera basé sur les informations
collectées sur terrain, plutôt sous forme de dissertation.

2.2.1 Traitement de données relatifs à la première hypothèse


Tenons à rappeler que la première hypothèse cherche à démontrer que l’environnement de la
banque contribue en grande partie à son système de financement. Ce qui nous mène à étudier
comme variable ce qui touche son environnement interne autant qu’externe, relatif à ce
financement.

2.2.1.1Analyse de l‟environnement interne de la BOA par domaine d‟activité


stratégique (DAS)
« Le DAS ou domaine d’activité stratégique représente une division ou subdivision d’une
entreprise ou organisation qui s’occupe d’un marché spécifique ou d’un segment économique
en mettant en place une stratégie singulière et adaptée. On reconnaît un DAS par sa capacité à
pouvoir fonctionner de manière autonome sans aucun problème. La décomposition en DAS
de l’entreprise apporte une valeur ajoutée car elle améliore la grille de lecture de chaque
segment de business pour décider et arbitrer efficacement sans quoi le management peut être
déstabilisé par l’amplitude des activités et la taille de l‘entité. »7 L’environnement interne
d’une entreprise peut être représenté par les ressources constituant cette entreprise.

Dans le cadre de notre étude, nous nous sommes focalisée sur une analyse du domaine
d’activité stratégique de la BOA, qui en vue de la participation directe et primordiale à son
système de financement est composé principalement de sa fonction d’exploitation, de sa
fonction de trésorerie, de sa fonction financière et des investissements technologiques.

De ce fait, nous chercherons à démontrer à quel point chacune de ces fonctions est fatale au
maintien de l’équilibre financière de la BOA, et surtout comment elles agissent dans la
contribution de son système financier. Nous essayerons alors de ressortir la dépendance de ces
facteurs dans l’activité financière de la banque.

7
www.rachatducredit.com du 30 juin 2018
25

2.2.1.2 Analyse de l‟environnement externe de la BOA


Dans notre étude, nous essayerons de nous concentrer un peu plus sur l’environnement de la
BOA constitué par ses clients, les banques confrères et l’Etat malgache.

On reconnaît que la banque est au milieu d’un système qui compose l’économie d’un pays.
Les agents économiques de ce système prennent part aux activités de la banque mais leurs
échanges sont différenciés selon la nature de ces agents. Nous essayerons donc de détailler les
opérations qu’entretiennent ces agents principaux de cette économie en interaction directe
avec la BOA, et de quelle manière leurs échanges sont bénéfiques sur les activités de celle-ci.
Comme c’est au sein de cet environnement que la banque fait des échanges lui permettant de
maintenir son business, nous présenterons en résultat les types d’interactions qu’elle entretient
avec ces agents stratégiques, aussi ce que cet environnement impose aux activités bancaires.

Compte tenu de ces paramètres, le système bancaire devrait donc répondre à la combinaison
de l’environnement interne et externe de la banque ; par lequel l’environnement interne
requiert une structure fonctionnelle et des stratégies organisationnelles et que l’environnement
externe regroupe les acteurs économiques, sans oublier que ces échangent dépendent
également se l’environnement PESTEL.

2.2.2 Traitement de données relatifs à la deuxième hypothèse


Vu que notre deuxième hypothèse se réfère à la bonne gestion de la trésorerie de la banque
qui représente un facteur clé de son financement, nous citerons les outils de gestion de
trésorerie y afférents (les plus usuels à la BOA) et leurs utilités dans le système financier de la
banque.
Nous avons eu l’occasion d’étudier quelques outils nécessaire à la BOA pour arriver à gérer
sa trésorerie et mener à bien la gestion de ses finances.

2.2.2.1 Analyse des modes de refinancement de la BOA


Nous avons pu identifier les modes de refinancement auxquels la BOA a recours dans
l’exercice de son activité. Nous allons les citer dans la partie des résultats et développerons
comment en fait-elle usage au profit de sa finance. La suite logique du choix de refinancement
à adopter sera ensuite exposée dans la section qui s’en suit.
26

2.2.2.2 Analyse du choix de refinancement


Pour adopter un tel ou tel mode de refinancement, la BOA fait recours à des études et des
analyses de certaines variables à tenir compte : étudier le risque du refinancement, observer le
marché, escompter les profits, évaluer les apports à l’entreprise…Pour ce faire, elle utilise des
outils d’évaluation qui lui sont indispensables dans la gestion de sa trésorerie. Ces outils lui
serviront d’indicateurs de prise de décisions, de tableaux de bords et reflètent déjà un résumé
de sa situation financière.

Parmi ces outils, nous verrons le tableau de suivi des réserves obligatoires et le tableau de
trésorerie prévisionnelle de la BOA, qui lui sont des pièces de traitement régulier et qui
agissent directement dans ses décisions de refinancement ou non.

2.2.2.2.1 Le tableau de suivi des Réserves Obligatoires


La politique de refinancement de la banque doit répondre à plusieurs critères que la banque
s’impose elle-même et d’autres critères que ses partenaires lui imposent. Une des pièces
maîtresses garantissant à la banque un refinancement auprès de la BCM : le tableau de suivi
des réserves obligatoires. Ce tableau représente pour la BCM un tableau de bord résumant la
situation de la banque commerciale, sur sa capacité de liquidité.

Les réserves obligatoires sont des redevances obligatoires que la BOA doit verser à la BCM à
titre de garantie, comme quoi elle dispose des moyens nécessaires pour rembourser la banque
centrale en cas de refinancement à l’initiative de la BOA (emprunt).
Ils sont majorées à 13% sur la base des dépôts collectés à une période précise déduit des
crédits alloués à la même période, dont le solde est strictement positif sous peine de
pénalisation, porté comme garanti que la banque est en capacité de recouvrer ses dettes en cas
de prêts envers la BCM.
27

Il se représente comme suit :

Tableau n°03 : Tableau de suivi des réserves obligatoires en millions MGA (valeur
estimative)
Date Solde date Cumul solde Moyenne Excédent ou
Jour Nb jours d’opération date solde date insuffisance
(1) d’opération d’opération (4)=(3)-(5)
(2) (3)=(2)/NJ
01 1 100 000 100 000 100 000 100 000 - X
02 2 200 000 200 000 + (300 000 - (150 000 –
(100 000 – X)/ 2 2X) - X
X)
Source : Modèle tableau de suivi des réserves obligatoires de la BOA

Soit X le montant des RO : RO = dépôts - crédits


(1) Solde de la trésorerie de la BOA à la date d’opération
(2) Reprise du solde de la date précédente augmenté de celui de la date d’opération
(3) Estimation de la situation de la trésorerie en moyenne à la date d’opération
(4) Estimation de la trésorerie après déduction des réserves obligatoires
(5) Réserves obligatoires à déposer auprès de la BCM : majoration de 13% des dépôts
déduits des crédits accordés.

Ce tableau peut déjà refléter une image globale de la trésorerie de la BOA à une période
précise, faisant ressortir les excédents ou les insuffisances de trésorerie. Il est établit
quotidiennement et émis mensuellement auprès de la BCM. Le tableau des réserves
obligatoires est un outil d’analyse de choix de refinancement auprès de la banque centrale.

2.2.2.2.2 Le tableau de suivi des mouvements de fonds


Il enregistre tous les mouvements en débits et en crédits des comptes de la BOA à une période
précise ; en effet il est établi quotidiennement, vu que le tableau lui servira à titre
d’information de l’état des soldes d’opérations sur ses comptes de la veille.
Le tableau de suivi des mouvements de fonds se présente comme suit, et les montants y
afférents sont approximatives vu que nous sommes contrainte au secret professionnel de la
banque :
28

Tableau n°04 : Tableau de Suivi des mouvements de fonds en millions MGA (valeur
estimative)
Libellé Mouvement/ DEBIT Mouvement/ CREDIT
SOLDE RETRAIT-VERSEMENT 100 000 50 000
SOLDE NET COMPENSATION 42 000
SOUSCRIPTION BTA BOA 650 000
SOUSCRIPTION AON 0
REMBOURSEMENT TCN BOA 50 000
REMBOURSEMENT BTA BOA 720 000
RESULTAT MID :
ACHAT/VENTE DEVISES BCM/BOA 30 000 16 000
DIVERS VIREMENT 63 000
DIVERS 1 500
TOTAL 1 005 000 717 500
Source : Investigations personnelles suivant entretien individuel

C’est un état de trésorerie qui renseigne sur le solde disponible de la BOA à la BCM la veille,
et les principaux mouvements de trésorerie affectant ce solde. Le Trésorier peut ainsi estimer
le solde théorique du jour à 287 500 MGA (soit 1005000-717500) et s’assurer qu’il est au
minimum égal au montant des RO pour la période considérée.

2.2.2.2.3 La trésorerie prévisionnelle


Il est important pour la banque, autant que toute autre entreprise bien gérée, de se mettre
perpétuellement à jour de sa situation financière. La prévision de la trésorerie est un outil clé
de toutes activités de la BOA : l’accord ou non des crédits, le besoin de refinancement,
l’investissement, le placement, etc. en dépendent. Il est dressé par période, de manière
ponctuelle. Les objectifs de la banque en dépendent spécialement à tout moment. Il sera
utilisé comme repère, comme quoi si la trésorerie est insuffisante (besoin de financement) ou
excédentaire (investissement ou placement).

2.2.2.2.4 Les ratios clés de l‟ALM :


Les ratios ALM ou Assets Liabilities Management sont des indicateurs de performance
financière utilisés à la BOA. Ils permettent d’avoir une gestion Actif-Passif adéquat pour la
banque.
29

Tableau n°05 : Ratios ALM


Ratios Normes

Crédits/Dépôts < 0,8

Placements/Dépôts < 0,3

Crédits/Capitaux permanents < 0,8

Actifs liquides/Total dépôts > 0,25

Source : BOA-Group

Les ratios énumérés ci-dessus n’ont pas de caractère contraignait, ils sont seulement des
indicateurs de structure idéale de bilan. Ces ratios servent généralement à déterminer le
niveau souhaitable d'exposition de l'établissement aux différents risques (liquidité, taux),
optimiser l'impasse, s'assurer du respect des ratios réglementaires et anticiper les opérations
de refinancements à moyen terme
Notre objectif étant de démontrer que la bonne gestion de la trésorerie de la BOA garantie un
facteur clé de son financement, il nous faudra particulièrement porter attention sur comment
elle gère se trésorerie, raison pour laquelle nous nous intéressons au tableau de trésorerie
prévisionnelle. Nous verrons comment fait-elle usage de cet outil dans la gestion de ses
finances pour subvenir en permanence à ses besoins et ceux de ses clients, et en même temps
maintenir ses activités tout en gardant en vision ses objectifs.

2.2.3 Outils d‟analyse en discussions


Dans la troisième partie de notre devoir, nous procédons à la discussion des résultats cités
dans la partie précédente. Pour ce faire, nous avons fait références à quelques méthodes
d’analyses assez fréquentes, soit l’analyse FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces)
relative aux variables évoquées à l’appui des hypothèses, et à une analyse PESTEL de
l’environnement externe de la BOA.

2.2.3.1 L‟analyse FFOM


L’analyse FFOM consiste à faire une étude qualitative de la capacité de l’entreprise. Elle
résume les forces et faiblesses relatives à l’entreprise ainsi que les opportunités et les menaces
de son environnement. Elle permet donc d’avoir une perception, aussi du milieu de la BOA,
aussi de ses activités, mais surtout nous conduira à l’avancement de recommandations
correspondant aux points à améliorer dans son activité bancaire.
30

Voici un exemple de modèle d’analyse FFOM résumé schématiquement :

Tableau n°06 : Modèle d’une analyse FFOM


Positifs Négatifs
Forces Opportunités Faiblesses Menaces

Offres - Diversifiées - Domination - Non - Risque de


du marché assurance perte de
des clients clients
Source : Investigations personnelles

Du tableau récapitulatif de l’analyse FFOM, on peut repérer facilement l’appréciation ou non


des offres de la banque par ses clients, et de par suggérer directement comment y remédier.

2.2.3.2 L‟analyse PESTEL


L’analyse PESTEL permet de porter un regard global sur l’environnement de l’entreprise :
Politique, Économique, Socioculturel, Technologique, Écologique et Légal. L’entreprise n’a
pas d’influence sur son environnement macro-économique, afin de réorienter ou d’adapter sa
stratégie et garder un avantage concurrentiel, elle doit effectuer une veille permanente

Voici une représentation schématique d’un environnement PESTEL :

Schéma n°01 : Représentation de l’environnement PESTEL

Source : http://www.entrepreneur-gestionnaire.fr/analyse-pestel-1054.html du 31-05-2018


31

Le PESTEL est un modèle permettant d'identifier l'influence (positive ou négative) que


peuvent exercer, sur une organisation, les facteurs macro-environnementaux.

2.3 Limites et difficultés rencontrées


S’immiscer dans les affaires internes d’une entreprise, quelle qu’elle soit, n’est jamais facile.
D’indénombrables interférences nous ont fait obstacle tout le long de nos études et recherches
dans la réalisation de ce présent mémoire

2.3.1 Difficultés rencontrées pendant le stage


Se référant aux situations complexes auxquelles les étudiants ont été confrontés au sein de
l’Université d’Antananarivo, la période de stage était plutôt avancée. Les informations
collectées risquent donc de ne plus être d’actualité, ce qui oblige l’étudiant à procéder à une
deuxième descente avant la rédaction du mémoire, dans le but de détenir d’informations mises
à jour. Pourtant cette démarche engage plus de temps car dans certains cas, les entreprises
s’avèrent exigeantes pour une seconde visite, ce qui oblige l’étudiant à attendre la
disponibilité de ces dernières pour pouvoir ré-collecter des informations à nouveau.

La liberté d’exploitation de toutes les données chiffrées de la banque, ou de ses politiques


stratégiques approfondies devrait donner sens logique à la période de stage, mais la barrière
de confidentialité des informations vu les transactions qui se jouent au sein de la banque nous
a prouvé le contraire : l’accessibilité aux informations exactes était trop restrictive.
Et encore dû à cet accord de confidentialité, il nous a fallu nous contenter des principales
tâches qu’on nous confiait, sans trop pouvoir demander de s’impliquer à fonds dans les
activités du service.

Le service de la trésorerie est la tête pensante de la banque, c’est de là que toutes évaluations
d’opérations à entretenir s’exécutent. Les activités du service sont donc incessantes, ce qui
réduit le temps à accorder aux stagiaires. Bien que nous bénéficiions de formations, la
proportion du travail exigé au service et du personnel auquel les tâches sont confiées réduit
les encadrements professionnels.

2.3.2 Difficultés rencontrées pendant l‟entretien


Ce n’est jamais facile d’obtenir une audience auprès d’un responsable d’une entreprise,
encore moins celui d’une banque. Dans certains cas, le responsable est rarement disponible,
de ce fait, se trouve dans l’obligeance de décliner l’entretien ou demande de réceptionner le
32

guide d’entretien sous forme de questionnaires sous pli fermé ou par courriel, sans retour et
dans d’autres cas les formalités d’obtention d’audience sont trop compliquées alors que
l’attente d’une autorisation d’entretien ou non peut prendre beaucoup de temps.

Comme les activités bancaires ne peuvent être stoppées en aucun cas, l’interlocuteur, à la fois,
accomplit ses devoirs et répond aux questions, ce qui fait que son attention n’y est pas à part
entière, donc que les informations qu’il procure laissent à désirées par manque de
concentration.

2.3.3 Limites de traitement des données


L’insuffisance de données est une barrière principale au choix d’une méthode d’analyse
précise. Face à cela, il est assez compliqué pour l’étudiant de se fixer une démarche de
traitement définie ; de ce fait il a fallu s’adapter aux peu d’informations reçues et d’en tirer
des résultats exploitables.

De telles obstacles sont souvent déclencheurs de phénomènes incohérents dans les études et
pourront mener à des résultats trompeurs. Mais malgré les faits inconvenants, nous avons
essayé d’analyser au maximum les informations que nous avons pu collecter et consulter plus
d’ouvrages que possible pour atteindre notre objectif de travail.

Telles sont représentées donc les circonstances auxquelles ont été exposées la réalisation de
cet écrit. Ces avancements correspondent aux démarches et aux études effectuées avant
l’établissement du résultat, ceci dit, nous exposerons dans la partie qui suit le fruit de tous ces
efforts engagés.
33

Partie II :
RESULTATS

Une diversité de moyens constitue le système financier de la banque. Sa politique de


refinancement est diversifiée au dépend de chaque situation se présentant. Cependant, nous
avons retenu comme indicateurs son environnement et sa gestion de trésorerie.
Dans cette deuxième partie, nous exposerons les résultats collectés lors de nos recherches et
ceux-ci seront présentés en deux chapitres soit en premier lieu la relation de l’environnement
de la banque et de son système de financement ; et en second lieu la bonne gestion de la
trésorerie de la banque et son efficacité.
34

Chapitre I : L‟influence de l‟environnement de la banque sur son système


de financement

Il est évident que dans une entreprise, l’environnement est un paramètre primordial à son
fonctionnement, qu’interne ou externe soit-il. A la BOA, une partie de cet environnement est
considérée comme centre créatrice de valeur ajoutée, raison pour laquelle dans notre étude,
pour notre observation, nous avons procédé à l’analyse du domaine d’activité stratégique
(DAS) de la BOA, afin de déterminer sur quoi se repose principalement son effectivité.

1.1 Analyse DAS de l‟environnement interne de la BOA


Au niveau de son fonctionnement interne, bien que toutes les ressources combinées
concourent à la raison d’être de la BOA, la fonction d’exploitation et la fonction de trésorerie
sont les piliers sur lesquels la rentabilité de ses activités se repose. Mais aussi, mettons sur le
même piédestal la fonction financière sur laquelle se repose sa finance et ce que lui apporte
l’investissement technologique.

1.1.1 Contribution de la fonction d‟exploitation


Comme la fonction d’exploitation est chargée d’assurer la gestion des clients de toute sorte,
c’est au niveau de cette fonction que se réalisent les activités proprement dites de la BOA :
conquête du marché, prospection de clients, négociations…faisant objet principal de source
de financement de la banque.

Les dépôts du public forment une grande partie des ressources de la banque, et les crédits
accordés lui apportent des intérêts qui seront débités à son compte. Le volume de ces
opérations peut varier selon l’acteur économique qui l’entreprend. Afin de gérer cela, le
service exploitation est subdivisé en centre ‘affaires pour les gros clients et en agences pour la
gestion des clients particuliers. On peut résumer ce circuit par le schéma suivant :
35

Schéma n°02 : Participation du service d’exploitation au financement de la BOA


Objectifs spécifiques
Direction
Générale

DGA Exploitation

Politique stratégique

Centre Agences
d’affaires
Approche

Gros Clients
clients particuliers

Sources de  Dépôts
financement de la  Crédits intérêts
BOA
 Gestion de compte frais de tenue de comptes

Source : Investigations personnelles

Ce schéma nous illustre la création de valeur par la fonction d’exploitation elle seule, qui
quand même semble être un élément crucial à la BOA, comme quoi son absence ne donnera
aucun sens à cette dernière. De ce schéma, la fonction assure donc l’obtention des dépôts du
public, l’accord des crédits et la gestion de compte de toute une gamme de clientèle.

1.1.2 Contribution de la fonction de trésorerie


On peut considérer la trésorerie comme le cœur moteur de la banque. Effectivement, toutes
les décisions d’investissement ou de placement, ou bien même l’accord des crédits à la
clientèle, sont étudiés au niveau du service de la trésorerie. Il fournit à la banque les pièces
nécessaires à la conduite des activités de celle-ci, soit ses tableaux de bord.
36

Le service de trésorerie est structurellement rattaché à la direction administrative et financière,


avec en connexe les services reliés directement à la finance de la banque.

Schéma n°03 : Représentation de la direction financière de la BOA

DA
F

Comptabilité Trésorerie Contrôles Opérations


de gestion internationale
s

Domestique Changes

Source : Investigations personnelles

A part le fait de veiller à compenser insuffisances de trésorerie et gérer les excédents de


trésorerie à des placements ou investissements, cette fonction a aussi pour mission principale
la gestion de trésorerie de la banque en MGA et aussi en devises étrangères.

- Trésorerie domestique : veille à l’équilibre et à la rentabilisation de la BOA en


monnaie locale. Elle établit les budgétisations de la banque dans toutes ses formes, les
trésoreries périodiques et prévisionnelles, les indicateurs de performance de la banque,
etc. parmi ces outils, nous avons eu l’opportunité d’étudier le tableau de suivi des
Réserves obligatoires et le tableau de trésorerie prévisionnelle de la BOA, que l’on
développera dans le deuxième chapitre.

- Trésorerie en devises ou Marché Interbancaire de Devises (MID) : chargé de traiter les


achats et les ventes de devises des clients. La variation du cours à la vente des devises
en ariary impacte considérablement les finances de la banque, de par ses parts dans ses
ventes. Effectivement, la BOA tire profit des ventes de devises, en proposant à sa
clientèle une offre lui étant favorable, qui, compte tenu du volume de ses opérations en
devises conduit à la rentabilité de la BOA. Aussi, comme les opérations d’achats et de
ventes de devises génèrent un solde aux comptes de la BOA, celle-ci a la possibilité de
rentabiliser ce solde auprès des banques internationales ; cet investissement de la BOA
ne fait qu’améliorer de plus son système financier.
37

Par la trésorerie également, la BOA effectue l’édition des monnaies scripturales,


principalement les lettres de changes et les compensations bancaires (intermédiaire bancaires).

1.1.3 Apports des facteurs financiers


La BOA détient un chiffre d’affaires allant jusqu’à 45.509.740.000 Ar au 31 décembre 2016.
Ce capital est réparti entre ses plusieurs actionnaires et assure de ce fait ses exploitations dans
son métier bancaire. Elle dispose également des réserves qui garantissent perpétuellement ses
activités, ce qui pour ses clients est un indicateur important pour apaiser leur manque de
confiance. Aussi dans ses intérêts, la BOA est en relation de partenariat avec des entreprises
de notoriété considérable du continent, sans négliger de moins les collectes de fonds qu’elle
reçoit quotidiennement de ses clients.

Comme suit se présente la structure financière de la BOA en fin 20168 :

8
http://www.boa.mg/banque-madagascar-rapportannuel du 15 juin 2018
38

Tableau n°07 : Structure financière de la BOA au 31-12-2016


Chiffres clés 2016 (En millions MGA)

Activités 2015 2016 Variation %

Dépôts clientèle 1,476,372 1 688 481 14,4 %

Créances clientèle 903 672 997 424 10,4 %

Nombre d’agences en fin d’exercice 90 90 0%

Structure 2015 2016 Variation %

Total bilan 1 860 595 2 081 490 12,1 %

Fonds propres 212 217 220 831 6,1

Effectif bancaire 865 905 4,6

Solvabilité 2015 2016 Variation %

Tiers 1 123 263 131 728

Tiers 2 0 0

Risk Weighted Asset (RWA) 1 084 805 1 111 510

Tiers 1 + Tiers 2 / RWA (%) 11,4 11,9 %

Résultat 2015 2016 Variation %

Produit Net Bancaire 156 216 173 125 11,5

Frais généraux d’exploitation 88 559 89 500 1,1

Résultat Brut d’Exploitation 54 628 70 501 31,4

Coût du risque en montant -14 863 3 338 122,5 %

Résultat Net 55 627 53 159 2,7

Coefficient d'exploitation (%) 64,7 59,3 %

Coût du risque (%) -1,7 0,4 %

Rentabilité des actifs (ROA %) 3,2 2,7 %

Rentabilité des fonds propres (ROE %) 27,3 24,8

Source : Rapports d’activités annuels de la BOA au 31-12-2016

En termes d’activités, des évolutions significatives ont été enregistrées en 2016 avec une
hausse des encours des dépôts de +14,4 %, des crédits de +10,4 % et du total du bilan
39

dépassant le cap des 2 000 milliards d’Ariary pour s’inscrire à 2 081,5 milliards d’Ariary à fin
décembre 2016, soit une augmentation annuelle de +12,1%.

1.1.4 Apports de l‟investissement technologique


La BOA fait usage des dernières formes de technologies bancaires utilisées grâce à la
mondialisation, que pour son personnel, que pour ses clients.
Pour son personnel, elle met à disposition un logiciel bancaire lui étant propre (IGOR),
connecté en réseau, lui permettant de poursuivre ses activités sans interruption au niveau de
chacune des agences et aussi de maintenir à jour toutes les informations circulant dans la
banque. Dans cet axe, il y moins de risque d’interruption des activités, ce qui concoure à la
stabilité de la fiance de la BOA.

Avec le monde extérieur, elle use des moyens technologiques comme terminal de paiement
électronique, tels les cartes sésame, les guichets automatiques de distribution, les monnaies
mobiles (B-WEB) et autres, afin de faciliter la pratique de ses clients et de satisfaire de plus
près leurs besoins. Les frais de location et frais d’opérations relatifs à l’utilisation de ces
offres représentent des sources considérables et remarquablement rentables à la banque, ce qui
n’est que favorable à son système financier.

1.2 L‟environnement externe de la BOA face à son système de financement


Rappelons que par environnement externe, on entend macro et micro environnement. Chacun
d’eux agit sur le système financier de la banque à sa manière. Les principaux acteurs
économiques qui prennent part directement à ce système de financement bancaire sont
généralement ses clients, les autres institutions financières et l’Etat.

1.2.1 Participation des clients au financement de la BOA


La BOA fonctionne à partir des épargnes que ses clients lui confient, mais aussi des intérêts
générés par les allocations de crédits ; on dit d’ailleurs que ce sont les activités habituelles de
la banque.
Le volume d’opérations entretenu par ces clients est très différent en fonction de particularités
caractérisant ces derniers, ce qui fait que les profits collectés également. Sur ce, les clients de
la BOA sont catégorisés en deux gammes différentes : les clients particuliers et les gros
clients.
40

1.2.1.1 Les clients particuliers


Sont catégorisés de clients particuliers les agents réalisant des transactions peu important par
rapport au chiffre d’affaires de la BOA ; en général, leurs opérations se limitent à l’épargne de
ses fonds disponibles, à l’octroi de crédit peu important et à la tenue de ses comptes.
Leurs apports ne sont pas assez profitables à l’intérêt de la BOA, par contre ne sont en aucun
cas négligeable car la totalité des dépôts du public représente la partie majoritaire de son
chiffre d’affaires. Ils sont constitués par les ménages, les salariés et les petites et moyennes
entreprises (PME).

Leur contribution dans le système financier de la BOA se fait comme suit :


- Par les dépôts : ce sont les dépôts publics qui constituent la plus grande partie des
ressources de la BOA. Bien que la banque doit des intérêts à ces clients en contre
partie de leur épargne, elle bénéficie de la possibilité de faire usage de ces fonds pour
financer les autres clients en besoins de financement, à terme de crédit, rémunérant des
intérêts à un taux supérieurs au taux d’intérêt des épargnes : le solde lui servira à
exploiter ses activités pour l’amélioration de son résultat. Les différents frais de
comptes générés par la tenue des dépôts représentent également de sources de
financement à la banque.

- Par les allocations de crédits : une entité en besoin de fonds requiert des crédits à la
BOA faisant objet d’intérêts. Ces intérêts, déduits des coûts y afférents, représente
pour la banque une source de financement, en vue d’assurer son cycle d’exploitation
dans l’exercice de son métier bancaire.

Remarque : Un bon nombre de critère est à évaluer pour les identifier :


- Pour les ménages : l’ouverture de compte au niveau de la BOA, un dépôt minimum
dans son compte, un gage garantissant le remboursement de crédit …
- Pour les salariés : l’ouverture de compte au niveau de la BOA, une année d’ancienneté
au minimum, le virement bancaire du salaire mensuel du concerné, la fiche de paie,
des informations primaires …
- Pour les PME : chiffre d’affaires, rapport d’activité, états financiers, garanti de
liquidité...
41

1.2.1.2 Les gros clients


Ils regroupent les clients qui détiennent en compte un chiffre d’affaires supérieur à 10
millions MGA, et avec qui les transactions affectent directement les finances de la BOA. Si le
système financier de la banque n’est influencé que par le mouvement simultané des comptes
des particuliers, les opérations traitées avec un seul gros client peuvent avoir un impact
considérable sur ce système.
Les transactions de dépôts, l’allocation de crédits ou la tenue de compte de cette gamme de
client rapporte un bénéfice considérable à la BOA, car le volume de leurs opérations est très
conséquent. Vu cette influence directe sur les finances de la banque, ces clients bénéficient
d’un traitement de faveur afin de les garder parmi les clients stratégiques de la BOA.

1.2.2 Participation des autres institutions financières : les banques confrères


La BOA est une banque parmi plusieurs constituants le système bancaire malgache.
Ces banques, quelle qu’elles soient, sont en étroite relation au quotidien, non seulement sur le
point de vu concurrentiel mais aussi dans leurs business.

En effet, il est fréquent que les banques s’entraident en cas de besoin de fonds urgent : le
recours à l’emprunt auprès d’une banque confrère est un des moyens de financement de la
BOA ; elle l’appelle « près face à face ». Le prêt face à face est une des démarches de
refinancement courante à la BOA parce que les procédures y afférentes sont rapides.
Usuellement ils se font remboursés au jour le jour. En cas de déficit de trésorerie, la banque
peut être amenée à emprunter des fonds à des confrères qui sont en excédent. Ces emprunts
peuvent être au jour le jour ou à terme. Pour ce faire, la banque procède aux étapes suivantes :
- Le trésorier entre en contact avec ses confrères pour négocier les termes du contrat
- Il informe ensuite la Direction Générale des conditions de l’emprunt pour avoir sa
confirmation
- Le trésorier reprend par écrit les termes du contrat
- Le confrère retourne une lettre qui confirme la transaction et reprend aussi les
conditions de l’emprunt.

Ces emprunts sont garantis par des titres de créance qui sont remis en gage chez les confrères.
Le choix d’une banque pour un prêt face à face tient compte de la situation du marché
monétaire, plus précisément du marché des bons de trésor par adjudication (BTA). Les
banques dont la soumission à la BTA n’a pas été retenue par le trésor public sont susceptibles
de détenir un fonds disponible et seront plus ouvertes à une négociation de prêt face à face.
42

1.2.3 Participation de l‟Etat : refinancement de la BOA


Les banques sont en étroite relation avec l’Etat, une relation représentée généralement par le
Trésor Public et la Banque Centrale de Madagascar (BCM). Les banques commerciales
prennent grand part de responsabilité dans l’économie d’un pays, comme la banque centrale
qui agit de manière directe dans les finances de celles-ci.
Les interventions de la BCM dans le marché monétaire, notamment au niveau des banques
commerciales comprennent les opérations de refinancement et les reprises de liquidité. Les
opérations de refinancement peuvent se faire soit à l’initiative de la banque centrale, soit à la
demande de la banque (emprunt).

1.2.3.1 Refinancement à l‟initiative de la banque centrale


La banque centrale intervient au refinancement des banques en besoin de fonds, dans l’intérêt
de la politique monétaire.

Il peut se faire :
- Par voie d’appel d’offre : la BCM souhaitant alimenter la liquidité sur le marché
monétaire lance un appel d’offre aux banques et toutes personnes physiques ou
morales intéressées, mentionnant le montant de l’offre, le taux plancher, les dates de
règlement et d’échéance, aussi bien que la date et heure limite de réception des offres.
De son côté, la BOA, en situation de trésorerie excédentaire met en œuvre les
procédures y afférents de souscription, afin de rentabiliser ses fonds disponibles.

Schéma n°04 : Procédure de la BOA à la souscription à l’appel d’offre de la BCM


BCM Emission de l’appel d’offre

- Elaboration de prévision de trésorerie


- Mis à jour des états financiers
- Proposition de souscription à la direction financière
BOA - Proposition de souscription à la direction générale
- Accord
- Remplissage formulaire
- Envoi fax à la BCM pour souscription
- Réception de résultat
- Comptabilisation
Source : Investigations personnelles
43

Ce schéma représente les procédures à suivre en cas de souscription de refinancement


par voie d’appel d’offre au niveau de la banque centrale.

- Par achat de titre auprès des banques : le but de la BCM restant inchangé pour
l’alimentation des banques commerciales en liquidité, elle a aussi la possibilité
d’acheter définitivement les titres que celles-ci mettent en vente sur le marché
monétaire.
Pour en arriver à cette situation, la BOA est donc en position de détention de titres,
qu’elle met en vente sur le marché monétaire, soit parce qu’elle est en insuffisance de
trésorerie, soit juste parce qu’elle souhaite plus de disponibilité. Dans les documents
de vente. Donc sont mentionnés obligatoirement la nature de l’opération et son
montant, la date de règlement et les conditions de l’opération, aussi bien que la date et
heure limite de la réception des réponses.

1.2.3.2 Refinancement à l‟initiative des banques commerciales


Les banques se trouvent en besoin de refinancement quand leur trésorerie est négative ou très
proche de zéro. Dans ces cas, elle se trouve en difficulté à répondre aux besoins de ses clients,
voire sans possibilité de les satisfaire (surtout en termes de crédits), c’est une des raisons
principales lui incitant à faire recours à la négociation auprès de la BCM.
Pour ce faire, la BOA procède comme suit :
- Elaboration et observation de la trésorerie périodique
- Constatation de la trésorerie négative ou insuffisante
- Détermination du montant de liquidité nécessaire
- Calcul de marge de sécurité
- Proposition du besoin de refinancement auprès des directions compétentes
- Accord
- Opération de refinancement auprès de la BCM.

La situation de trésorerie de la BOA est dressée au jour le jour et les prévisions se font sur
plusieurs périodes. Elle arrive à identifier un besoin de refinancement après évaluation des
échéances, surtout de ses grandes opérations, en addition de l’estimation des opérations
courantes journalières (dépôts et crédits accordés) et aussi en tenant compte des opérations sur
les Bons de Trésorerie par Adjudication (BTA) et autres opérations connexes.
44

Bien que la situation de trésorerie de la BOA a connue rarement de déficience, voire presque
omise d’insuffisance, elle se doit en permanence s’abstenir de tout risque du contraire, raison
des prévisions de trésorerie journalières et périodiques. En vue de cette sécurisation, la BOA
est poussée à se refinancer, principalement à la BCM.
Toutes opérations entretenues entre la BCM et les banques sont génératrices d’intérêts, soit au
bénéfice de la BCM (refinancement à l’initiative des banques), soit au bénéfice des banques
(refinancement à l’initiative de la banque centrale, marché des BTA).

Le système bancaire est constitué de plusieurs agents qui contribuent directement ou


indirectement à ses activités. Ces agents peuvent faire partie de sa structure interne, mais aussi
peuvent provenir du monde extérieur. Chacun d’entre ces constitutifs de son environnement
prennent part de donner signification aux activités de la banque et son système financier,
quitte à lui fournir ses sources de financement.
45

Chapitre II : La bonne gestion de la trésorerie : un facteur clé de


financement

La trésorerie de la banque constitue son moteur. De là, chaque activité ou opération de la


banque prend racine, c’est son pilier principal. Parmi les fonctions qu’elle entreprend sont :
d’assurer que la situation financière de la banque soit toujours à son mieux ou sinon remédier
à des solutions, la recherche de refinancement pour la continuité de l’exploitation de la BOA
en métier de banque, gérer les achats et les ventes de devises, disposer d’un état près de la
situation financière de la BOA, proposer les moyens de développement et d’accroître les
résultats par la prospection de possibilité d’investissement …

2.1 La gestion de trésorerie de la BOA


Les objectifs en terme de gestion de trésorerie sont : éviter les insuffisances de trésorerie,
d'accélérer les rentrées d'argent, d'obtenir le meilleur crédit possible, d'utiliser de façon
optimale la trésorerie. Compte tenu des outils de gestion de trésorerie utilisés par la BOA, elle
gère sa situation comme suit :
 Excédents de trésorerie : investir les excédents de la trésorerie, chercher la
meilleure rémunération de placement afin d’en tirer des profits, pour
l’autofinancement de la BOA. Les moyens les plus pratiques à la BOA sont les
placements en BTA9 et la souscription des titres émis par la BCM.
 Insuffisance de trésorerie : recherche de refinancement auprès des acteurs
économiques en disposition de fonds disponible (banque centrale ou banques
confrères).

2.2 Les modes de refinancement de la BOA


En cas d’insuffisance de trésorerie, la BOA a la possibilité de faire recours à plusieurs
moyens. Les principaux sont les suivants :
- Par les dépôts du public
- le prêt face à face
- l’emprunt à la banque centrale
- la soumission à l’opération principale d’injection de liquidité (OPI)

9
Détails en annexes n°01
46

2.2.1 Les ressources de dépôts


Les dépôts du public forment la majorité des ressources utilisée par la BOA. Ces dépôts sont
constitués par l’épargne des ménages, la tenue de compte des sociétés (PME ou grandes
entreprises), et les dépôts des agents en disposition de fonds excédentaires. Il y a dans ce cas
les dépôts à vue et les dépôts à terme. Ces dépôts servent à la BOA de financer les octrois de
crédits pour les autres clients en position de besoin de fonds. Les opérations de crédits, lui
générant des intérêts, lui serviront à redistribuer les intérêts de placement des épargnants. De
ce fait, le taux d’intérêt des crédits sera fortement supérieur à celui des épargnes, afin
d’assurer la politique de compensation.
t% intérêts crédits accordés > t% intérêts distribués

Il se trouve qu’à Madagascar, les dépôts sont plus fréquents et plus conséquents que les
crédits, selon les informations de la BOA. Par conséquence, ne s’est encore présentée en
aucun cas, du moins à la BOA, un risque important d’infériorité des dépôts par rapport aux
crédits alloués, de manière à ne pas pouvoir donner satisfaction aux demandes de sa clientèle.
Cela dit, les ressources de dépôts assurent principalement l’exploitation des activités
bancaires.

Schéma n°05 : Le système de refinancement par les dépôts du public

-Clients particuliers -Dépôts à vue Refinancemen


t de la BOA
-Grandes entreprises -Dépôts à terme

-recouvrement des charges fixes


Intérêts Allocations de
-payement des intérêts sur épargnes
crédits
-investissements si solde Activités
d’exploitation de la
BOA
Source : Investigations personnelles

Autant y aura-t-il de dépôts auprès de la BOA, son cycle d’exploitation serait toujours assuré
car non seulement elle peut distribuer des crédits, mais arrive aussi à en tirer parti après
investissement de ceux-ci. La collecte de dépôts représente un enjeu considérable à la BOA ;
elle représente sa part de marché, détermine sa capacité à distribuer des crédits, sa trésorerie et
son rôle sur le marché monétaire. C’est la raison pour laquelle elle ne cesse de prospecter
davantage de nouveaux clients.
47

2.2.2 Le prêt face à face


Il met en relation la BOA avec les banques confrères, dans le cas où elle se trouve en besoin
de financement urgent, alors que la BCM ne peut répondre à ses besoins à temps.

Sur l’ensemble d’une période donnée et compte tenu de la distribution de crédits de chaque
banque et de sa collecte de dépôts, il existe des banques qui éprouvent des besoins de
liquidités (à la marge, elles ont distribué plus de crédit qu’elles n’ont collecté de nouveaux de
dépôts) et des banques qui ont des liquidités en excédents (à la marge, elles ont distribué
moins de crédits qu’elles n’ont collecté de nouveaux dépôts). Comme les liquidités déposées à
la banque centrale rapportent un intérêt faible, les banques confrères ont souvent intérêt à
prêter aux banques nécessiteux les liquidités en excédent qu’elles détiennent contre paiement
d’un intérêt. Le taux de ces intérêts est le taux interbancaire. Ces interactions constituent le
marché interbancaire : les banques redistribuent entre elles-mêmes leurs déficits et excédents
de liquidités.
Le prêt face à face est un moyen de refinancement rapide et efficace pour la BOA.

2.2.3 L‟emprunt à la banque centrale


La banque centrale est la banque des banques, son rôle principal est de réguler le marché
monétaire. Sur ce, elle prend part en grande partie au refinancement des banques.
Afin de pouvoir solliciter l’intervention de la BCM au refinancement de la BOA, cette
dernière devrait d’abord répondre à un critère obligatoire qu’impose la BCM : la garantie en
stock de BTA. Pour ce faire, la BOA se doit de placer à la banque centrale, à titre de garanti,
un réserve obligatoire s’élevant à 13% de la totalité de ses dépôts (à vue et à terme).

La BOA peut recourir alors à la mise en pension de titres d’une durée d’un jour : c’est la mise
en pension à valeur jour. La durée de ces pensions est de un jour, renouvelable au gré des
établissements de crédit. Le taux des pensions est fixé à 1 point au-dessus du taux directeur de
la Banque Centrale. A l’échéance, les montants, augmentés des intérêts, sont portés au débit
du compte du bénéficiaire. Si après la fermeture du marché monétaire ou à la fin de la
journée, le compte de l’établissement de crédit présent un solde débiteur, la Banque Centrale
peut lui consentir un refinancement sur pension spéciale de titres d’une durée de vingt-quatre
(24) heures et dont le taux est fixé à deux (2) points au-dessus du taux de la pension ordinaire.
48

2.2.4 L‟opération principale d‟injection de liquidité (OPI)


L’OPI est une opération de refinancement à l’initiative de la banque centrale. Dans la
régulation du marché monétaire et compte tenu du rapport journalier des banques de
commerces, la BCM identifiant un manque de fonds circulant dans les banques, propose
volontairement à un refinancement soumis à un taux d’intérêt. Les banques en situation de
besoin y font recours précisant la maturité du refinancement ; la BOA adopte également cette
technique.

2.3 Le choix de refinancement de la BOA


Pour valider un mode de refinancement, la BOA tient en compte certains paramètres lui
permettant d’évaluer celui qui lui soit le mieux adapté. Elle se doit de savoir à combien
s’élèvent ses besoins de fonds, estimer à quelle période serait-elle probable dans une situation
de carence en trésorerie, tenir compte des futurs encaissements et décaissements possible,
aussi bien que des facteurs de son environnement.

Dans une banque, l’enjeu principal est la manipulation de l’argent, scriptural ou fiduciaire
soit-il. Elle devrait dans ce cas être en mesure de jauger les fonds qu’elle détient entre les
dépôts et les crédits, c’est pourquoi elle devrait disposer à tout moment, d’un état de sa
situation financière, à titre de référence.
La situation financière de la BOA est observée au niveau de sa trésorerie. Pour ce faire, elle
fait usage de plusieurs instruments indicatifs :

2.3.1 Le suivi du tableau des réserves obligatoires (R.O)


Les réserves obligatoires garantissent à la BOA la possibilité de refinancement auprès de la
BCM. Il lui est important de faire la suivie car un montant négatif constaté dans le tableau
fera objet d’une pénalisation envers la BCM, et un excédent sera favorable pour un
investissement de la BOA. Les R.O s’élèvent à 13% de la totalité des dépôts déduit des crédits
alloués.

Supposons les situations suivantes :


1er cas : Pour le mois X de l’année Y, comme suit se tiennent les dépôts et les crédits réalisés
auprès de la BOA jusqu’à la date 10, en millions MGA :
- dépôts à vue = 200 000
- dépôts à terme = 160 000
 les R.O s’élèvent donc à : (200 000+ 160 000) * 13% = 46 800
49

Comme suit se présente le tableau de suivi des R.O du mois :

Tableau n° 08 : Tableau de suivi des réserves obligatoires de la BOA (en millions MGA)
(1) R.O requises s/DAV: 200 000
(2) R.O requises comptes à terme: 160 000
(3) R.O requises = (1)+(2) : 46 800
DATE SOLDE EN CUMULS MOYENNE EXCEDENT OU EXCEDENT OU
SOLDE
DATE SOLDE DATE DATE INSUFFISANCE INSUFFISANCE
JR NJ D'OPERATION D'OPERATION OPER MOYENNE INSTANTANEE
-4 -5 (6)=(5)/NJ (7)=(6)-(3) (8)=(4)-(3)

1 1 100 000 100 000 100 000 53200 53 200


2 2 90 000 190 000 95 000 48 200 43 200
3 3 104 000 294 000 98 000 51 200 57 200
4 4 150 000 444 000 111 000 64 200 103 200
5 5 64 000 508 000 101 600 54 800 17 200
6 6 64 000 572 000 95 333.33333 48 533.33333 17 200
7 7 64 000 636 000 90 857.14286 44 057.14286 17 200
8 8 64 000 700 000 87 500 40 700 17 200
9 9 56 000 756 000 84 000 37 200 9 200
10 10 54 000 810 000 81 000 34 200 7 200
Source : Estimation suivant modèle de la BOA

Ce tableau montre la situation de la trésorerie de la BOA sur 10 jours. La différence entre le


solde du jour et les R.O exprime le montant excédentaire de la trésorerie du jour. La BOA
dispose donc d’un excédent de 7 200 millions MGA qu’elle devrait investir et rentabiliser sur
le marché monétaire, par souscription à la BTA ou souscription de titres émis par la BCM.

2ème cas : Reprenons les informations initiales du même mois, mais que le tableau de suivi des
R.O se présente comme suit :
50

Tableau n° 09 : Tableau de suivi des réserves obligatoires de la BOA (en millions MGA)
(1) R.O requises s/DAV: 200 000
(2) R.O requises comptes à terme: 160 000
(3) R.O requises = (1)+(2) : 46800
DATE SOLDE EN CUMULS MOYENNE EXCEDENT OU EXCEDENT OU
DATE SOLDE DATE SOLDE DATE INSUFFISANCE INSUFFISANCE
JR NJ D'OPERATION D'OPERATION OPER MOYENNE INSTANTANEE
-4 -5 (6)=(5)/NJ (7)=(6)-(3) (8)=(4)-(3)

1 1 100 000 100 000 100 000 53 200 53 200


2 2 90 000 190 000 95 000 48 200 43 200
3 3 104 000 294 000 98 000 51 200 57 200
4 4 150 000 444 000 111 000 64 200 103 200
5 5 64 000 508 000 101 600 54 800 17 200
6 6 64 000 572 000 95 333.33333 48 533.33333 17 200
7 7 64 000 636 000 90 857.14286 44 057.14286 17 200
8 8 64 000 700 000 87 500 40 700 17 200
9 9 35 000 735 000 81 666.66667 34 866.66667 -11 800
10 10 54 000 789 000 78 900 32 100 7 200
Source : Estimation suivant modèle de la BOA

Le montant négatif signifie qu’au jour 9, la BOA était en manque de trésorerie. Par
conséquent elle est susceptible à la pénalité de la BCM. Pour y remédier, elle aurait dû
avancer une démarche de refinancement, parmi ceux proposés dans la section précédente.
Dans cette situation, il lui serait plus raisonnable d’opter pour le mode de refinancement le
plus rapide, soit le prêt face à face auprès de ses confrères pour combler cette insuffisance.

2.3.2 Suivi des mouvements de fonds


La trésorerie est un terme économique et comptable désignant les sommes immédiatement
mobilisables pour l’entreprise. Dans cette mobilisation de fonds, les mouvements peuvent être
diverses, de ce fait le gestionnaire de trésorerie doit alors être apte à les suivre. Ceci étant fait
par l’enregistrement des mouvements de fonctionnement du compte courant de la banque
auprès de la BCM par le billet du relevé de compte.
Voici présenté ci-après un exemple de modèle de suivi de mouvement de fonds :
51

Tableau n° 10 : Tableau de Suivi des mouvements de fonds (en millions MGA)


Libellé Mouvement/ DEBIT Mouvement/
CREDIT
SOLDE RETRAIT-VERSEMENT 100 000 50 000
SOLDE NET COMPENSATION 42 000
SOUSCRIPTION BTA BOA 650 000
SOUSCRIPTION AON 0
REMBOURSEMENT TCN BOA 50 000
REMBOURSEMENT BTA BOA 720 000
RESULTAT MID :
ACHAT/VENTE DEVISES BCM/BOA 30 000 16 000
DIVERS VIREMENT 63 000
DIVERS 1 500
TOTAL 1 005 000 717 500
Source : Investigations personnelles suivant entretien individuel

De cet état de trésorerie la BOA a un aperçu du solde disponible de la situation de sa


trésorerie à la BCM la veille, et les principaux mouvements de trésorerie affectant ce solde.
Le solde théorique du jour s’élève donc à 287 500 MGA et ce montant devrait être au
minimum égal au montant des RO pour la période considérée ; dans ce cas la trésorerie de la
banque est à son mieux, elle peut recourir à un investissement mais dans le cas contraire, il lui
doit un moyen de refinancement.

2.3.3 Suivi de l‟évaluation des flux de trésorerie


Il renseigne sur l’évolution de la trésorerie et donne des informations sur les fonds qui
circulent dans la banque. Ces fluent peuvent être autonomes (résultant des opérations de
crédit, des collectes de fonds, des encaissements et des décaissements pour le fonctionnement
de la BOA), certains (les opérations dont la banque connait à l’avance la survenance tels que
les salaires, etc.) et aléatoires (ceux qui surviennent après des variations des emplois et des
ressources). Les opérations monétaires initiées avec la Banque centrale sur le marché est
souvent dans le but de gérer la liquidité de l’économie et du système bancaire.
52

Toutefois, ces opérations peuvent servir aux banques primaires du fait que sur le marché elles
peuvent faire fructifier leurs excédents et en cas d’insuffisance avoir la liquidité dont elles ont
besoins.

2.3.4 La ratio de liquidité


La banque n’est jamais portée hors de risques. Pour être en mesure de connaître sa liquidité à
une certaine période, la BOA fait usage de ratio de liquidité, Assets Liabilities Management
ALM, qui lui sert d’outil d’analyse de ses liquidités, si celles-ci lui seront encore suffisantes
pour alimenter ses besoins ou si il lui faut un moyen de refinancement. (Informations
confidentielles).

2.3.5 Les prévisions de trésorerie


Les banques malgaches ont tendances à détenir plus de liquidités dans leur caisse que de
crédits à accorder à la demande de sa clientèle. Mais pour sa bonne gestion, la BOA anticipe
quand même l’insuffisance de sa trésorerie, périodiquement, afin de devancer déjà les
solutions à y apporter.
Dans un tableau récapitulatif sont inscrits les entrées et les sorties de fonds sur une période,
faisant ressortir une marge de sécurité pour couvrir les opérations non identifiables dans un
avenir incertain. De cet outil, la BOA se permet de mettre en place les moyens nécessaires
afin que ces besoins soient compensés en toute circonstance. Ces moyens peuvent être le fait
de recourir à un mode de refinancement, ou de se lancer à un investissement, ou à la fixation
d’objectif à court terme (ex campagne de dépôts).

L’environnement de la banque, interne ou externe soit-il, et la gestion de sa trésorerie


s’agissent sur le système bancaire de la même manière à concourir au même objectif de la
perception de la banque : dans le but de favoriser sa performance financière. Particulièrement
à la BOA, elle use de ces variables comme tel annoncé dans le long de ce chapitre. Reste à
savoir si les hypothèses de base sont approuvées ou non.
53

PARTIE III :
DISCUSSIONS ET RECOMMENDATIONS

La BOA engage en vue de son fonctionnement et de sa rentabilité, la combinaison d’un bon


nombre de facteurs, et s’investit encore plus à son système de financement. Elle adopte des
démarches stratégiques dans le maintien de son business. Pourtant, dans l’effectivité de ses
activités, elle est contrainte à des situations qui ne lui sont pas forcément favorables dans la
continuité de son exploitation. Ces situations sont les conséquences de ses faiblesses alors que
celles-ci répondent pour elle des menaces. Dans cette troisième et dernière partie, nous allons
discuter des cas de la BOA sur l’interaction environnement-système de financement et sur la
gestion de sa trésorerie, de référant respectivement sur les hypothèses avancées.
54

Chapitre I : Discussions

Dans ce chapitre, nous allons discuter les résultats collectés lors du stage et de l’entretien
effectué au niveau de la BOA Antaninarenina en deux sections, soit respectivement celles
relatives à la première hypothèse et la seconde.

1.1 Discussion sur la contribution de l‟environnement de la banque à son système de


financement.
De par les résultats collectés au niveau de la BOA sur les domaines d’activités stratégiques de
son environnement interne, nous avons pu constater les faits suivants :

1.1.1 Environnement interne


Rappelons que nous avons évoqué comme domaine d’activité stratégique représentant
l’environnement interne de la BOA, agissant directement sur son système de financement, la
fonction d’exploitation, la fonction de trésorerie et la fonction de financement
d’investissement en technologie.

1.1.1.1 Forces et opportunités relevant du DAS


L’identification des forces et opportunités de l’environnement interne de la BOA par rapport à
son DAS nous mènera à déduire l’appréciation du système financier de la BOA.
Par cette part de son environnement, on a pu synthétiser les côtés positifs récoltés par rapport
à son système de financement comme suit :

- Au niveau de la fonction d‟exploitation, effectivement la finance de la BOA est


assurée. Si l’exploitation supervise les corporates (grandes entreprises) et les retails
(agences), on a pu constater que la prospection de clients assurée par cette fonction est
un des facteurs clés de la performance financière de la banque. Et dans son cas, la
BOA a l’occasion d’exploiter les transactions réalisées avec les grandes entreprises car
non seulement le volume de leurs opérations sont considérablement conséquents, mais
aussi les frais générés affectent directement son système financier.
On peut aussi ajouter que, comme la BOA détient la majorité du marché bancaire
malgache avec la totalité de ses 503 483 clients sur 1 204 183, qui lui sont bénéfiques
si jusqu’à présent elle reste la première banque malgache la plus convoitée, on peut
dire que la fonction d’exploitation assure à bien ses fonctions par rapport à l’objectif
financier de la BOA (maximisation du profit).
55

- Au niveau de la fonction de trésorerie, la capacité à gérer à la fois les situations


financières en monnaie locale (trésorerie domestique) et en devises (trésorerie de
changes) n’est que favorable à ses finances. D’une part, dans la trésorerie domestique,
les mesures de gestion prises pour l’observation de la situation financière de la BOA
lui est déjà favorable : le fait de pouvoir anticiper les besoins pour compenser à temps
les insuffisances de trésorerie évite déjà à la BOA des risques de liquidités qui lui
seront fatales. Aussi, la gestion des excédents en placement et en investissement ne
fait qu’améliorer l’état de son système financier.
D’autre part, les opérations réalisées sur devises (achats et ventes de devises) sont des
moyens de financement considérables à la BOA : les devises sont utilisées surtout par
le secteur touristique, les importations et exportations et les investisseurs étrangers. La
vente sur ces devises génère à la BOA des frais de change remarquables, qui peuvent
être convertis soit en monnaie locale soit en devise ; alors que le cours de ces devises
est principalement assuré par la trésorerie de change, d’où l’importance de sa
participation à la bonne tenue de son système financier.

- Au niveau de sa fonction financière, si on ne tiendra compte que de son rapport


d’activité annuelle sur 2015 et 2016, on constate une variation générale positive de
l’état de ses finances. Les dépôts des clients ne risquent pas d’être insuffisants pour le
financement des crédits octroyés par les clients sur les deux années. La croissance de
son bilan de 12,1% en 2016 permet de juger que les investissements sont
considérables, même, connait une performance, vu l’accroissement de son résultat de
2,7%. On peut aussi dire que la BOA a pu améliorer son autonomie financière, compte
tenu de ses fonds propres qui se sont élevés à 6,1% au bout d’une année, ce qui
signifie principalement que ses dettes au niveau de la banque centrale de Madagascar
devraient baisser. De par la constatation du résumé des activités de la BOA entre cette
période, on peut dire que la fonction financière a remarquablement assuré ses parts de
responsabilité dans le système de financement de celle-ci au bout de cette période.

- Les investissements technologiques ne peuvent apporter que de bien à la finance de


la banque. En effet, les frais de prélèvements que bénéficient la BOA sur l’utilisation
des terminaux de paiement électroniques (TPE) ne sont moins négligeables. Plus
l’utilisation des cartes de débit, des virements SWIFT, des monnaies mobiles…par les
différents clients de la banque est fréquente, plus sont massifs les bénéfices qu’elle en
tire, plus cela lui sera rentable : son financement ne serait qu’assuré.
56

On peut relever que de son environnement interne, la réussite de la banque reflète la qualité de
son personnel. Et des ressources humaines qualifiées sont une clé majeure de l’efficacité de la
banque, d’où l’assurance du bon fonctionnement et de la bonne gestion de son système
financier.

1.1.1.2 Faiblesses et menaces de l‟environnement interne de la BOA


Les faiblesses de la BOA d’aujourd’hui constitueront des menaces pour ses activités de
demain. Ces faiblesses de l’environnement interne de la BOA sont principalement les
suivantes :
- La fonction d’exploitation tend à dévaloriser sa part de responsabilité au niveau de la
BOA, et ce compte tenu de l’inattention constatée par rapport à la négligence de
certaines informations importantes sur les clients. On parle surtout des PME qui
fréquemment émettent des dossiers faussés auprès de la banque, afin de pouvoir en
bénéficier les services.
- Il est vrai que la fonction trésorerie concoure à gérer les excédents de trésorerie et de
compenser les insuffisances. On a constaté que à la BOA, les visions sont trop limitées
du fait que les dépôts de la clientèle sont considérablement supérieurs aux crédits
qu’elle demande, alors que la trésorerie de la banque se charge de jauger ces deux
opérations de manière à ce que la grande part des dépôts doivent couvrir les crédits à
accorder. De ce fait, la fonction trésorerie tente à mettre de côté l’application de
certaines règles de fonctionnement légales, ce qui pourrait lui coûter cher dans son
avenir.
- Aussi, la variation trop excessive des devises se trouve être nuisible aux activités de la
trésorerie de change : le cours au MID dépend trop de facteurs externes instables, ce
qui pourrait, d’un moment à un autre, représenter des risques de changes à la BOA.
Cela risque de toucher considérablement ses finances.

Compte tenu de ces faiblesses, les menaces suivantes pourraient entraver à une meilleure
rentabilité du système financier de la BOA :
- Vu l’informalité fréquente observée chez les PME (corruptions, fraudes…), la BOA
est exposée à un risque de non solvabilité de ces dernières, qui pourrait être causée par
leur dissolution par exemple.
- La BOA pourrait aussi être exposée à une insécurité financière si elle ne commence
pas à appliquer comme il se doit, les règles de fonctionnement imposées par la CSBF
57

et faire ressortir à temps convenu tous les indicateurs de performances règlementés par
celle-ci.

1.1.2 Environnement externe


Les acteurs économiques qui prennent part directement à ce système de financement bancaire
sont généralement les clients de la BOA (grandes entreprises et clients particuliers), les autres
institutions financières (banques confrères) et l’Etat (via l banque centrale et le trésor public)

1.1.2.1 Forces et opportunités observées sur l‟environnement externe


L’environnement externe de la BOA agit directement aussi bien sur son système financier que
sur ses activités. Ici, cet environnement peut bien s’agir de son environnement de proximité
que de son environnement PESTEL.
- Se référant au tableau observatoire de concurrence en 2017 du marché bancaire10, la
BOA détient 503 483 clients sur une totalité de 1 204 188 du marché bancaire
malgache, soit 41,81%. Ceci dit, il est claire que la BOA domine le marché bancaire
malgache ; elle est appréciée par la plupart des clients usagers des offres bancaires :
c’est une des preuves de sa notoriété.
- Ses transactions avec ses clients a engendré une hausse de dépôts s’élevant à 14,4% en
2016, ce qui représente généralement les opérations engagées par ses nouveaux clients
ou encore l’augmentation du volume de leurs opérations.
- Aussi, l’accroissement de la valeur des crédits à 10,4% en fin 2016 démontre
l’appréciation de sa situation financière, vu que les crédits accordés lui rapportent des
intérêts qui lui seront enregistrés à son compte.
- La BOA comme toutes autres banques bénéficie du soutien de l’Etat, à travers la
banque centrale, en termes de refinancement en cas de manque de trésorerie, dans le
but de réguler la politique monétaire du pays. Comme cette relation avec la BCM ne
se fixe pas au refinancement, la BOA a également la possibilité d’y investir ses
surplus de trésorerie sur le marché des BTA afin d’être rentabilisé.

Les relations de la banque avec son environnement est la base principale de l’effectivité de ses
activités. Bien évidemment, cet environnement ne se limite pas qu’aux clients, les autres
banques et l’Etat, mais s’agit aussi sur son environnement PESTEL.

10
Annexe n°02
58

1.1.2.2 Faiblesses et menaces de l‟environnement externe


Les faiblesses y prélevées par rapport à la situation de la BOA sont les suivantes :
- Il s’avère que, se référant aux dires des usagers, les services réalisés auprès de la
clientèle ne correspondent pas toujours aux offres proposées. Du coup les clients se
plaignent de leur insatisfaction et de leur déception dans l’utilisation de ces offres de
la BOA.
- La concurrence sur le marché monétaire s’accroît considérablement dans la Grande Île
depuis la privatisation du secteur bancaire ; le nombre des institutions financières
n’arrête pas de se multiplier. En effet, on peut citer à peu près neuf banques
concurrentielles à la BOA et plus de cinq établissements de micro-finance. Tout ceci
pourrait entraver non seulement à la notoriété de celle-ci sur le marché bancaire mais
peut être aussi à l’exercice de ses activités.
- Les terminaux de paiement électronique (TPE) suivent l’évolution de la technologie
avec la mondialisation. Pourtant s’accompagne aussi à cette évolution, l’insécurité des
outils électroniques, ce qui pourrait causer des dommages à perte à la BOA.
- Les règlementations bancaires ne sont plus adoptées à la situation actuelle de notre
ère, alors que la plupart des lois régissant les activités bancaires dates déjà de plus de
vingt ans sans presque portées de moindre modification. Vu la mondialisation de notre
époque, les banques sont contraintes à un régime règlementaire non adapté.

De ses faiblesses, l’environnement de la BOA lui contraint des menaces qui risquent de nuire
ses activités dans le système bancaire.
- L’instabilité politique du pays, le changement brusque du régime politique, sont des
facteurs de régression de performance financière de la banque. En effet, dans un pays
où la politique est trop mouvementée, s’en suit une déstabilisation économique du
pays. De ce fait les acteurs économiques n’osent pas trop prendre des initiatives
d’investissement par peur de risque de non rentabilisation voire la perte de fonds. De
son côté la banque risque l’insolvabilité de ses clients en premier lieu, et risque la
baisse de la rentabilité de son métier bancaire par la baisse d’utilisation des offres par
ses clients : la crise politico-économique ralentie l’activité bancaire.
- Le piratage informatique au niveau des TPE représente une grande menace à la BOA.
Elle affecte l’assurance des clients et conduit au risque de perte de marché, ce qui
n’est favorable ni à l’activité de la BOA, ni à sa situation financière.
59

- Un client insatisfait et non rassuré risque de retirer ses fonds au sein de la banque. Et
si jamais ce retrait se fait en ruée massive, non seulement l’image de la banque ruine,
mais aussi elle risque la faillite, d’où sa dissolution du marché monétaire.

1.2 Discussions sur la bonne gestion de la trésorerie comme facteur clé de


financement
La trésorerie est l’élément clé de la performance financière d’une banque, vu l’enjeu de ses
activités. Au niveau de la BOA, les forces qualitatives de sa trésorerie justifient non
seulement la performance de son système financier mais aussi son envergure. Ceci peut être
vérifié par rapport au tableau récapitulatif d’observatoire de concurrence11.

1.2.1 Qualités de la fonction de trésorerie de la BOA


Par l’observation de la gestion de trésorerie de la BOA, on a pu constater que :
- Un des avantages remarquable des banques malgaches est l’abondance du volume des
dépôts du public par rapport aux crédits sollicités par ces derniers. De ce fait, les
banques sont généralement en mesure de répondre aux demandes de sa clientèle en
termes de crédit. Alors que suite logique au crédit, à l’occurrence la BOA récolte une
rentabilité à partir de fonds qui à la base ne lui appartient même pas.
- La BOA a la possibilité de puiser ses financements de manière très diversifiée. Elle a
l’avantage d’exploiter les dépôts des épargnants, ou solliciter des prêts au jour le jour
auprès des autres banques, ou bien même octroyer directement un refinancement
auprès de la BCM : elle ne manque point de moyen pour subvenir à ses besoins de
financement, d’où l’assurance de continuité de ses activités.
- La fonction de trésorerie de la BOA fait usage d’une multitude d’outils lui servant à
déterminer sa situation financière et d’indicateurs de prise de décision financière de la
banque. De par, elle observe sa structure financière quotidiennement, ce qui permet
d’en déduire que le suivi de la trésorerie au niveau de la BOA est régulier et plutôt
fiable. Elle a l’occasion de suivre ses mouvements de fonds a temps réel et d’en
prendre les décisions nécessaires dans le cadre de l’objectif général de la BOA : la
maximisation de profits.

11
Annexe n° 02
60

1.2.2 Les risques menaçant la gestion de trésorerie de la BOA


Bien les forces qualitatives de la banque, elle n’est jamais écartée de risques vu que son
activité est basée sur la manipulation de l’argent. Pour sa part, la trésorerie de la BOA a
tendance à négliger certaines règlementations de la CSBF sur la fonction bancaire, par rapport
à l’évaluation des risques liés à cette dernière.

Compte tenu de son rapport d’activité annuel de 2015 à 2016, on a pu constater que la BOA
est soumise à un coût de risque qui s’est élevé jusqu’à 122.5 % en fin 2016. Un coût de risque
élevé coure à la déstabilisation de sa situation financière, voire lui conduire à des difficultés
financières.

1.2.2.1 Le risque de liquidité


C’est le risque pour la banque de ne pas trouver à échéance, les fonds nécessaires pour faire
face à ses engagements. Le risque de liquidité est le risque majeur de défaut de la banque. Il
est dû au non adossement des ressources et des emplois. Il est toujours lié à l’impossibilité de
se refinancer à cause de la difficulté pour la banque de se procurer des fonds à des conditions
normales de marché. Ce risque se matérialise par l'incapacité d'investir ou de respecter ses
engagements. Pour la BOA, ils correspondent donc soit à une perte d'opportunité, soit à
l'occurrence d'une crise de liquidité (retrait sur dépôts à vue, déblocage de nouveau prêt,
remboursement d'emprunt) en dépit de ses disponibilités (compte à vue, actifs liquides, fonds
propres).

1.2.2.2 Le risque de taux


Le risque de taux se manifeste par des pertes en raison de la variation des taux d’intérêts. Il
résulte de l’évolution des taux appliqués aux emplois et aux ressources. Il concerne aussi tout
prêt ou emprunt, placement ou financement réalisé à taux variable.
En effet toute hausse de taux peut entraîner l’augmentation des charges financières et sa
baisse provoque la diminution des produits financiers que l’entreprise devait percevoir à
terme. L’incertitude sur les résultats financiers induits par l'exposition aux variations des taux.

1.2.2.3 Le risque de change


C’est l’incidence de fluctuation monétaire sur une transaction. On peut constater ce risque sur
les opérations d’achats et de ventes de devises sur le MID ou sur les placements de trésorerie
à l’étranger. Il est peut y avoir un impact direct sur la situation de trésorerie de la banque. Il
est lié aux activités en devises.
61

1.2.2.4 Le risque de transformation


Le risque de transformation survient quand la banque finance ses emplois à long terme par
des ressources à court terme. Ce risque peut ensuite entraîner le manque de liquidité de la
banque.

1.2.2.5 Le risque opérationnel de trésorerie


C’est le risque de perte direct ou indirect liée aux opérations de trésorerie due à une
inadéquation ou une défaillance attribuable à des procédures, au personnel, au système interne
ou à des évènements extérieurs. Il est souvent induit par un incident dans le processus de
gestion courant des opérations, comme par exemple le non-respect des procédures de gestion
déjà imposées par la banque.

Dans le cadre de son activité bancaire, la BOA se distingue de ses concurrents par ses
qualités, représentées par les forces et les opportunités de son environnement et de la gestion
de sa trésorerie. Et dans le même cadre, elle est exposée à des risques, vu l’enjeu de ses
activités.
62

Chapitre II : Recommandations

La BOA est considérée comme une banque rentable et efficace du point de vu financier, par
rapport à ses forces et opportunités, aussi bien que par rapport à la situation récapitulative de
ses activités annuelles de 2015 à 2016. Mais vu que des anomalies ont été constatées au
niveau de l’ensemble de son fonctionnement, ceux représentés par ses faiblesses et ses
menaces, nous nous proposerons d’y remédier par des recommandations personnelles.

2.1 Recommandations relatives à l„hypothèse 1


Si la première hypothèse nous conduit à démontrer la prise de participation de
l’environnement de la banque à son système financier, en voici quelques suggestions visant à
améliorer davantage ses intervention sur l’efficacité de ce système :

2.1.1 Amélioration de l‟environnement interne


- Bien que la BOA détienne un marché majoritaire dans le système bancaire, il lui sera
encore plus profitable de prospecter davantage des clients stratégiques, c’est-à-dire
échangé avec les grandes entreprises. Comme les mouvements de comptes de cette
gamme de client lui est rentable à œil nu, il serait plus favorable encore pour le
système financier de la BOA si la fonction d’exploitation s’active pour développer son
réseau corporate. Pour cela, il lui est possible de lancer des campagnes de dépôts, ou
directement passer à la négociation porte à porte auprès de ces entreprises, leur
proposant des offres leur étant bénéfiques.

- Dans ses activités de transactions avec ses clients, la fonction d’exploitation devrait
renforcer l’analyse des informations relatives à l’évaluation des crédits à accorder à
ceux-ci, surtout les PME, qui assez souvent présentent des documents financiers non
fiables (corrompus), afin d’éviter le risque de non solvabilité de ces clients pouvant
être causé par une dissolution dans le cas des PME, d’où le risque de non
remboursement des dettes auprès de la BOA.

- La fonction de trésorerie devrait opter à développer des moyens de rentabilisation de


ses excédents, par le biais des investissements dans des activités rentables ; cela
n’apportera que du positif dans à son système financier.
63

- Aussi, elle ne devrait non plus se permettre de négliger les règlementations auxquelles
le système financier de la banque devrait être soumis selon la CSBF. Bien qu’elle se
croit être portée hors de danger vu l’importance des dépôts du public par rapport aux
crédits demandés par ses clients, la considération des risques lui sera tout de même
une marge de précaution sur le long terme, dans l’exercice du métier bancaire.

2.1.2 Améliorations sur l‟environnement externe : Analyse PESTEL de la BOA


L’environnement macro-économique agit directement dans les finances de la BOA et ses
activités. Comme elle n’a aucun contrôle sur le mouvement de cet environnement appelé aussi
PESTEL, elle est obligée d’observer constamment les phénomènes marquant son changement.

2.1.2.1 L‟environnement politico-économique


Une instabilité politique se rapporte souvent à une régression de l’économie, ce qui revient
toujours à remettre en question toutes activités économiques du pays. La BOA devrait être
particulièrement attentive à ces indicateurs car une instabilité de la situation du pays pourrait
générer des crises, qui ne serait de bonne augure pour aucun acteur économique, et surtout les
banques. Effectivement, en situation de crise politico-économique, les activités économiques
ont tendance à freiner, les monnaies en circulations sont en baisses, les clients de la banque
avec, et surtout s’accentue le risque de non remboursement des prêts. L’observation de cet
indicateur est donc nécessaire à la BOA afin de savoir la capacité de remboursement, surtout
des clients souhaitant effectuer des transactions importantes, et d’estimer le risque de
solvabilité de ces derniers.

2.1.2.2 L‟environnement social


La BOA prend part à la vie quotidienne des ménages. Une de ses priorités est de se mettre
perpétuellement en connaissance des besoins de ces derniers, les identifier, évaluer leurs
avantages et leurs inconvénients, et surtout adopter les offres en fonction de ces besoins. Elle
se doit donc d’être en écoute permanente de ces clients, non seulement pour leurs satisfaire,
mais aussi afin de développer ses zones de couvertures et développer son marché, d’où
l’amélioration de ses finances. Le milieu social de la banque a un impact non négligeable dans
ses fonctions financières.

2.1.2.3 L‟environnement technologique


Les facteurs matériels influencent en grande partie la performance de la banque car elle
facilite la réalisation des activités, les évaluations et accélère les divers traitements.
64

La BOA considère l’observation de l’évolution de la technologie relative à ces matériels, car


cette dernière est en perpétuelle progression et aussi un indicateur de compétitivité sur le
marché bancaire. Bien qu’elle adopte les technologies bancaires dans la réalisation de ses
activités (banque en réseau, logiciel personnel), et en propose également à ses usagers, par
l’intermédiaire des cartes sésame, des guichets automatiques, des virements SWIFT…qui
représentent une facette de cette mondialisation de la technologie, elle devrait se tenir à jour à
l’évolution de cet environnement. Aussi, la BOA devrait songer au renforcement de
sécurisation des TPE, non seulement à titre d’assurance de ses clients, mais également pour sa
propre sécurité.

2.1.2.4 L‟environnement légal


Il ne serait pas possible pour les banques d’exercer leurs activités sans connaître le milieu
règlementaire auquel elles sont soumises. Effectivement, les pénalités en cas de non
observation des lois bancaires pourraient être fatale à la banque et bouleverser sa finance. La
BOA, par son service de direction de recouvrement des affaires juridiques (DRAJ), tient
compte des moindres modifications ou émission de nouvelles lois, à titre de précaution, ce qui
est plutôt favorable à son business. Elle devrait alors mettre en application les règles de
contrôles de ces lois et règlementations.

P.S : - Compte tenu de la réclamation des clients, comme quoi les offres ne la BOA ne
correspondent pas aux services rendus, elle devrait réorganiser ses politiques exécutives ou
reformuler ses offres de manière à ce qu’ils correspondent un peu plus à la réalité afin d’éviter
la déception des clients, qui pourrait causer la perte de part de marché.
- La BOA devrait aussi envisager une politique pour développer davantage sa part de
marché sur le marché monétaire, en vue d’éliminer ses concurrences et d’en être la plus
convoitée de toutes les banques du système bancaire malgache. Pour ce faire, elle pourrait
lancer une campagne de dépôts, proposer de nouvelles offres répondant plus aux besoins
quotidien de sa clientèle, envisager une baisse de taux à l’emprunt ou une hausse de taux à
l’épargne (tenant compte de la variation de taux d’intérêt), proposition de pack plus flexible,
etc.

La bonne maîtrise de ces environnements permettra à la BOA de toujours s’adapter aux


mouvements de ceux-ci, ce qui lui évitera des incidences pouvant affectées de manière
négative à son système financier.
65

2.2 Recommandations relatives à l‟hypothèse 2


La bonne gestion de la trésorerie de la banque devrait être le facteur clé de son efficacité
financière. Dans ce cadre, elle devrait être en mesure de minimiser ses coûts et surtout ses
risques dans l’effectivité de ses fonctions bancaires.

2.2.1 Propositions de minimisation de risques


Effectivement une banque n’est jamais portée hors de risques. Nous ne garantissons pas
l’efficacité de nos propositions, mais nous nous permettons quand même d’avancer des
suggestions pour la minimisation de ces risques.

2.2.1.1 Risque de liquidité


Face à un risque de liquidité, la solution la plus rapide à la banque est la négociation de
refinancement par prêt face à face auprès de ses confrères. Mais pour éviter ce genre de
situation non favorable au système financier de la banque, la gestion de trésorerie de la BOA
devrait déjà mettre en application les différents ratios constitutifs de l’ALM, afin d’optimiser
les impasses et anticiper les opérations de refinancement. Il lui est également possible de
gérer son bilan de manière a disposer de réserves pour anticiper les insuffisances de liquidités.
Ce risque peut être anticipé par l’application des calculs suivants12 :
Ratio de liquidité générale = Actif court terme ÷ passif court terme
Ratio de liquidité immédiate = Liquidités ÷ dettes à court terme
Ratio structurel de liquidité à long terme = Montant de financement stable
disponible ÷ montant de financement stable exigé

2.2.1.2 Risque de taux


L'évolution des taux d’'intérêt repose sur de nombreux facteurs et est difficile à prédire. Des
variations imprévues de taux peuvent ainsi avoir des répercussions sur les résultats
d'exploitation de la banque. Pour se protéger d'une évolution défavorable des taux, il pourrait
être envisageable de soit mettre en place des opérations de couverture de taux sur les encours
de crédits contractés, soit combiner dès la constatation de variation non compensatrice du
taux, la mise en place d’un financement et une solution de couverture au risque de taux. Il est
fatal à la banque d’observer en permanence le mouvement des taux d’intérêts.

12
https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/536859/ratio-de-liquidite
66

2.2.1.3 Risque de change


Le risque de change est lié à l’incertitude du taux de change par rapport à une exposition sur
devise. A partir de l'instant où la banque commence à acheter ou vendre des devises, des
activités liées à la transaction ou autres transferts mettant en exergue une devise, elle devrait
s'inquiéter de la politique de couverture à mettre en place pour se prémunir contre le risque de
change à ces opérations. La BOA devrait donc déterminer ses propres seuils de tolérance face
au risque de change de transaction et prendre des mesures en tenant compte de l’identification
de la position de change, de la relation entre le taux d’intérêt-le taux de change-le taux
d’inflation, pour finalement déterminer une politique de couverture de change.

2.2.1.4 Risque opérationnel de trésorerie


Afin de remédier à un risque opérationnel de trésorerie, la banque devrait tout d’abord songer
à assurer que toutes les démarches de procédures relatives à une activité spécifique de la
banque soient respectées comme il se doit. La BOA ne devrait pas se permettre de se
contenter d’être le premier réseau bancaire malgache, mais devrait tenir compte des
indicateurs de performances auxquelles chaque banque est obligatoirement soumise, d’après
le cadre règlementaire imposé par la CSBF. Pour cela, la BOA se doit de renforcer
l’observation des procédures de réalisation de chaque opération, en mettant en place un
système de contrôle de la gestion de sa trésorerie.

2.2.1.5 Autres risques à considérer


Elle devrait aussi se tenir compte des autres ratios suivants à titre d’information détaillée de sa
situation financière :
67

Tableau n°11 : Tableau récapitulatif des ratios

Source : Mini Manuel Finance Entreprise

Ces ratios serviront à la BOA d’établir un diagnostic financier global de son activité bancaire.

On peut aussi citer les ratios de rentabilité financière :


• Taux de rentabilité financière général = résultat de l‟exercice / capitaux propres
• Taux de rentabilité des capitaux propres hors activité exceptionnelle = résultat
courant après impôt / capitaux propres

Les éléments du bilan constituent des éléments de rentabilité. La notion de rentabilité mène à
s’intéresser à l’étude du seuil de rentabilité, qui est le chiffre d’affaires auquel l’entreprise ne
réalise ni bénéfice ni perte. Il semble important à la banque de connaître en permanence sa
rentabilité financière dans le cadre de ses activités ; elle lui permettra d’identifier l’état de sa
structure financière, ce qui amènera la banque à une prise de décision d’amélioration de ses
finances.

Le système de financement interne d’une banque remet en question plusieurs indicateurs, que
ce soit interne à la banque ou externe soit-il. Bien que ces indicateurs présentent les forces et
les opportunités de pérennité de la BOA, ils font également ressortir ses faiblesses, qui
représentent des menaces pour son activité et sa finance. Ces risques ou menaces sont tout de
même prévisibles et corrigibles, ce qui nous a menés dans les suggestions et recommandations
ci-dessus.
68

CONCLUSION

Une banque est une entreprise spécialisée dans le commerce de l’argent, il joue d’une part le
rôle de l’intermédiaire financier entre les épargnants et les demandeurs de prêts, il reçoit de
l’argent de gens qui veulent les réserver sous forme de dépôts, et les prêtent à ceux qui en ont
besoin. Elle propose d’une autre part une multitude de services financiers comme la gestion
quotidienne des comptes bancaires et des moyens de paiement de ses clients, et intervient sur
les marchés financiers en investissant dans les bourses.

Sur le plan économique les banques jouent un rôle majeur dont les effets sont non
négligeables. Si généralement elles œuvrent dans la gestion de finance de ses clients, en
récoltant leurs dépôts d’argents ou en leur procurant des crédits, il faut savoir qu’elles peuvent
également assurer d’autres missions plus importantes comme l’intermédiation financière entre
agents économiques et la création monétaire. On peut dire alors que les banques financent
l’économie.

Dans le domaine financier, le secteur bancaire agit comme l'épine dorsale de l'entreprise
moderne. Le développement économique d’un pays dépend principalement de son système
bancaire. En effet, les banques sont essentielles à notre économie. La principale fonction des
banques consiste en la réserve de l'argent des titulaires de comptes et l'utiliser en le prêtant à
d'autres personnes en nécessité. Elles permettent de palier les imperfections et les défaillances
du marché financier par ses rôles d’institution financière.

Une entreprise, pour financer son activité, peut faire appel à différent mode des financements.
Le choix de financement le mieux approprié est un des aspects déterminants de la stratégie
financière. Le financement est l'opération qui consiste à obtenir des ressources monétaires
nécessaires à la réalisation d'un projet. Dans le sens étymologique, financer c'est assuré les
ressources financières nécessaires à la création ou au fonctionnement d'une entreprise.

Dans le cadre du système de financement bancaire, nous avons posé la problématique


d’orientation de ce devoir comme suit : « comment procèdent les banques pour se procurer
des financements nécessaires à son fonctionnement régulier et au maintien de ses activités? »,
ce qui nous a ramené au thème « le système de financement interne d’une banque ».
69

Afin de répondre à ce sujet d’étude, nous avons pris en compte deux hypothèses :
- L’environnement de la banque influence en grande partie à son système de financement
- La bonne gestion de la trésorerie de la banque est un facteur clé à son efficacité.
D’après les informations que nous avons pu dépouiller suite aux descentes effectuées, nous
avons abouti à des résultats d’étude qui nous ont permis d’apprécier ou de rejeter ces
hypothèses.

D’une part, la banque est un acteur économique qui s’effectue au niveau d’un environnement
diversifié et éventuellement en perpétuel mouvement, ce qui fait que l’effectivité de ses
activités dépend fortement de ce paramètre environnemental. Ce milieu est vaste et renferme
aussi d’autres acteurs économiques qui contribueront directement ou non au système bancaire.
Dans le cadre de système de financement de la banque, en tout cas ce observé à la BOA
Madagascar, cet environnement est représenté par un domaine d’activité stratégique (DAS) de
son environnement interne et de quelques facteurs clés de son environnement externe.

Effectivement, la BOA considère comme DAS sa fonction d’exploitation, sa fonction de


trésorerie, ses facteurs financiers et l’investissement technologique. Ces variables sont les
premiers concernées de sa structure fonctionnelle et organisationnelle, à assurer le
fonctionnement répondant à son système financier.

La fonction d’exploitation, composée des activités bancaires liées au corporate (chargé des
grandes entreprises) et au retail (agence de traitement d’opération de clients particuliers) joue
un rôle important dans la structure financière de la banque. En effet de par cette fonction, la
banque a la capacité de puiser des ressources par la prospection de clients et la prise de part
considérable sur le marché bancaire. Ces clients constitués par les gros clients et les clients
particuliers seront les acteurs principaux au métier habituel de la banque : l’épargne de leurs
fonds disponibles auprès de la banque et l’octroi de crédits pour les acteurs en besoin de
financement, d’où la collecte de crédits en contre partie. La majorité des ressources de la
banque est formée par ces dépôts de sa clientèle. Plus elle détient davantage de clients, plus se
ressource financière s’améliore : effectivement la fonction d’exploitation prend grand part au
système de financement de la banque.

La fonction de trésorerie quant à elle est le cœur moteur de la banque. Toutes ses activités
d’investissement ou de placement y prennent racine. Elle fournit à la banque les informations
financières nécessaires à une prise de décision en vue de l’amélioration de sa performance
70

financière. Dans notre étude, la trésorerie de la banque peut être évaluée, aussi en monnaie
locale (MGA), aussi en devises. Les opérations financières qui s’y effectuent sont différentes.
La trésorerie domestique fournit à la banque les informations relatives à sa santé financière
par le biais des indicateurs financiers, établi les prévisions de trésorerie, anticipe les besoins
en fonds de roulement … Elle assure de dégager la situation de la trésorerie de la banque et
d’en prendre les mesures nécessaires y afférentes :optimiser la rentabilité en cas d’excédent
par des placements et des investissements ou chercher à compenser les insuffisances de
trésorerie par le biais d’évaluation d’un moyen de refinancement moins coûteux. Quant à la
trésorerie en devises, il s’agit de réguler les achats et les ventes de devises sur le MID en
tirant profit des variations de cours et de taux de change.
Dans tous les cas, la fonction de trésorerie agit directement dans la gestion du système de
financement de la banque.

Considérer le facteur financier comme DAS rappelle que ceci représente la base de l’existence
de la banque. Les capitaux des actionnaires, les dépôts du public et les fonds de roulement
sont les principaux éléments constitutifs de la finance de la banque. Dans le cas de la BOA, la
structure financière relevant de ce facteur lui a été plutôt favorable sur les deux années
précédentes, vu qu’on a pu observer une hausse générale de sa structure financière.

Et puis l’investissement en technologie moderne n’est que rentable à la banque vu que non
seulement l’utilisation de la technologie accélère les activités bancaires, mais aussi
l’utilisation des TPE rapporte de considérable rémunération à la banque compte tenu des frais
de prélèvement bancaires.

Ont été considérés comme acteurs clés de son environnement externe par contre, ses clients,
les banques confrères et l’Etat représenté par la BCM. Cet environnement externe confirme
directement l’hypothèse comme quoi, oui il prend part directement tau système financier de la
banque. Effectivement, c’est de cet environnement qu’elle puise ses moyens de
refinancement.

La clientèle de la banque, grandes entreprises ou particulier soit-elle, dépose ses fonds en


excès auprès de la banque de son choix : ceci forme la principale source de financement de
cette dernière. Par le biais des crédits, cette même clientèle permet à la banque d’en tirer
profit par le taux d’intérêt auquel le prêt est exposé, ce qui représente également une source
de finance à la banque.
71

Qu’importe la nature de transaction entre la banque et ses clients donc, elle en tire toujours
profit, ce qui fait que les clients sont primordialement indispensable dans ‘activité bancaire,
soit aussi sa finance.

Les banques confrères agissent dans l’activité économique de la BOA en termes de


refinancement. En effet, la BOA a la possibilité de régler son insuffisance de trésorerie, du
moins à court terme, en sollicitant des prêts face à face auprès des autres institutions
financières ou établissements de crédits.

L’Etat quant à lui, touche le système de financement de la banque, directement par son
intervention au refinancement de celle-ci suite à une insuffisance de trésorerie, à travers la
banque centrale, du fait qu’elle soit la banque des banques et que son rôle principal est de
réguler la circulation monétaire de ces banques commerciales.

Compte tenu de tous ces paramètres, nous tenons donc à confirmer que le domaine d’activité
stratégique de la banque, du moins dans le cas de la BOA, et son environnement externe
représenté par ses clients, les autres institutions financières et l’Etat, influence en partie
entière à son système de financement. L’absence de l’un d’entre ces facteurs pourra nuire à la
finance de la banque et la déstabiliser.

D’autre part, une bonne gestion de la trésorerie de la banque est un facteur clé à son efficacité.
Les objectifs en terme de gestion de trésorerie étant d’éviter les insuffisances de trésorerie,
d'accélérer les rentrées d'argent, d'obtenir le meilleur crédit possible et d'utiliser de façon
optimale la trésorerie, à la BOA des procédures reliées à cela y sont adaptées.

En cas de manque de trésorerie, pour se refinancer et pouvoir poursuivre ses activités


bancaires, la BOA a la possibilité entre des choix de refinancement : par les dépôts du public,
le prêt face à face, l’emprunt à la banque centrale et la soumission à l’opération principale
d’injection de liquidité (OPI).

D’abord, pour constater cette insuffisance, la gestion de trésorerie est amenée à établir les
instruments nécessaire à la suivie de trésorerie. Entre autres nous avons cité le suivi du
tableau des réserves obligatoires (R.O), le suivi des mouvements de fonds, le suivi de
l’évaluation des flux de trésorerie, le ratio de liquidité et les prévisions de trésorerie. La liste
n’est pas complète, mais vu que nous avons été tenues dans la confidentialité du métier, ceux
72

sont ceux que nous avons pu exploiter. Ces outils visent à identifier la situation de la
trésorerie de la banque, si celle-ci est en excès ou en insuffisance, et sa situation financière ; et
de là à en prendre les décisions nécessaires afin d’y remédier.

En cas d’abondance de la trésorerie par contre, la banque est conseillée à prendre des mesures
de rentabilisation de celle-ci, en vue d’améliorer davantage sa situation financière. Les
possibilités s’offrant à la banque étant principalement le placement en bon de trésor par
adjudication (BTA) ou par investissement dans des activités rentables.

La gestion de la trésorerie joue à pallier les imperfections financières de la banque. Ceci dit, il
est évident que sa bonne gestion est un facteur clé de l’efficacité de la banque, et ce surtout
financièrement : elle favorise l’atteinte de l’objectif général de maximisation de profit.

La banque constitue un acteur économique d’un système. Elle agit sur l’économie de manière
très directe et très délicate, vice et versa. La mondialisation de nos ères est un paramètre que
l’on ne devrait négliger en aucun cas, dans ce système économique aussi bien que dans le
système bancaire, vu qu’elle fait partie de son environnement externe soit PESTEL. A
Madagascar, les entreprises et diverses institutions font de leur mieux pour s’adapter à cette
mondialisation, exprimée par le développement évolutif des lois règlementaires, et surtout de
la technologie. Si nous ne tiendrons compte que des informations de la BOA, nous avons
retenu qu’elle use de terminal de paiement électronique, qui en effet est une forme
d’adaptation à la mondialisation technologique. Dernièrement nous entendons parler du
BITCOIN et de la BLOCKCHAIN. L’adaptation du système bancaire malgache à cette
nouvelle technologie s’annoncera-t-elle efficace à sa structure financière ?
VII

BIBLIOGRAPHIE

1- Les banques, Claude Simon, La découverte, Paris, 1984, p 126


2- Le marché monétaire et la gestion de trésorerie, Didier Marteau, Eric de La Chaise,
Bordas, Paris, 1981, p 283
3- Comptabilité et audit bancaires Dov Ogien Dunod, Paris, 2008, p 533
4- L’essentiel des techniques bancaires, Jean Marc Béguin, Arnaud Bernard, Groupe
Eyrolles, 2008, p 295
5- Les Techniques bancaires en 52 fiches, Philippe Monnier, Sandrine Mahier-
Lefrançois, Dunod, Paris, 2008, p 288
6- Principes de technique bancaire, Luc Bernet-Rollande, Dunod, Paris, 2008, p 533
7- Traité de gestion bancaire, Raymond Théoret, Presse de l’Université de Québec, 1999,
p 260
8-
9- Dictionnaire du commerce de l’industrie et de la banque, GAUTTIER M., Paris, 1990,
p 404
10- La découverte, Claude Simon, Paris 1984, p 126
11- Code monétaire et financier, article L 311.1
12- Gouvernance d’entreprise M2, Mr Origène, 2015-2016
13- Instructions relatives aux interventions de la Banque Centrale sur le marché monétaire,
instruction n°00003-DECR/2009 du 05 août 2009

Chacune de ces ouvrages concourent à des notions de gestion bancaire. Ce qui nous a
principalement intéressées sont : généralités sur les banques, les notions de gestion bancaire,
l’environnement interne et externe de la banque et la gestion de la trésorerie de la banque.
VIII

WEBOGRAPHIE

1- http://www.memoireonline.com/03/12/5500/m_Analyse-des-sources-de-financement-
d-une-institution-financiere-bancaire-cas-de-la-B-I-A-C-de-217.html du 22 août 2017
2- www.rachatducredit.com du 30 juin 2018
3- http://www.boa.mg/banque-madagascar-rapportannuel du 15 juin 2018
4- http://www.tresorpublic.mg/?page_id=214&content=service&type=bon_tresor du 18-
06-18
5- https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/536859/ratio-de-liquidite du 03-07-18
IX

ANNEXES
X

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Notions sur le Bon de Trésor par Adjudication (BTA)


Annexe 2 : Tableau observatoire de concurrence en 2017
Annexe 3 : Règlementations bancaires suivant la CSBF
Annexe 4 : Guide d’entretien
Annexe 5 : Instruction relative aux interventions de la Banque Centrale sur le marché
monétaire
XI

Annexe 1 : Notions sur le Bon de Trésor par Adjudication (BTA)

Département concerné : Direction de la Dette Publique (DDP)


Guides d’opérations
 Qu‟est-ce que les Bons du Trésor par Adjudication (BTA) ?
Instrument de mobilisation de l'épargne publique et instrument de financement de
l’Etat
 Public cible (soumissionnaire autorisé des offres)
o Etablissements bancaires ;
o Etablissements financiers ;
o Institutions financières ;
o Compagnies d’Assurances ;
o Sociétés d’investissement ;
o Entreprises privées (SA, SARL...) ;
o Entreprises publiques ;
o Particuliers.
Conditions préalables à remplir par le soumissionnaire
Disposition de compte dans un établissement bancaire ;
Agent économique dont la signature ne figure pas sur la liste des signatures écartées du
refinancement auprès de la BCM.
 Caractéristique du titre
Dématérialisé : opérations inscrites en compte dans les livres de la BCM, pas de titre
physique.
 Types de marché
o Marché primaire : marché des nouvelles émissions, organisé par la BCM pour
le compte du Trésor Public qui est l’émetteur de Titres ;
o Marché secondaire : marché de négociation des titres émis sur le marché
primaire, organisé par les intermédiaires de marché pour leur compte.
Intervenants du marché des BTA
 Au niveau du marché primaire
o BCM: Organisme centralisateur en charge de la gestion matérielle du marché ;
o Agents économiques : souscripteurs.
 Au niveau du marché secondaire
Souscripteurs du marché primaire :
o Désirant céder des titres avant échéance ;
XII

o Désirant acquérir plus de Titres.


Nouveaux acteurs :
o Agents économiques désirant acquérir des BTA mais n’ayant pas pu les
acquérir sur le marché primaire.
Intermédiaires agréés de marché des BTA :
o Entités ayant reçues l’agrément du Trésor pour négocier et assurer
l’intermédiation de Titres sur le marché secondaire.
BCM :
o Organisme centralisateur en charge du dénouement des transactions des
intermédiaires.
 Types d'offre
o OC ou Offre Compétitive : marché ouvert à tous souscripteurs ;
o ONC ou Offre Non Compétitive : marché réservé aux intermédiaires de
marché.
 Souscription
o Montant minimum 20 Millions Ariary (100 millions FMG), par tranche de 10
Millions Ariary (50 millions FMG) ;
o Dépôt de soumission : sous pli fermé à la Direction du Crédit de la BCM dès la
date de publication des annonces aux Journaux jusqu'au jour de l'adjudication
(Mercredi) à 8h50 ;
o Les souscripteurs proposent le nominal, la maturité et le taux.
 Maturités (durée du placement)
o 4 semaines ;
o 12 semaines ;
o 24 semaines ;
o 52 semaines.
 Intérêt
o Taux proposé par le soumissionnaire dans son offre ;
o Précompté : retenu par le souscripteur dès le versement du nominal ;
o Passible à l'IRCM au taux de 20% (libératoire de l'IRNS ou de l'IBS).
 Adjudication (séance de dépouillement des offres des soumissionnaires)
o Par quinzaine ;
o Chaque mercredi à 9h ;
o Au siège de la BCM.
 Réception des plis fermés
XIII

o Avant 8h50 le jour du dépouillement ;


o BCM siège Antananarivo et agences BCM au niveau excentrique
(Toamasina/Mahajanga/Toliara/Antsiranana).
Etape des opérations
 Publication de l’annonce du Trésor : Chaque lundi, dans les journaux et dans
téléchargeable sur le site web du Trésor public ;
 Réception des plis des souscripteurs : auprès des BCM siège et excentriques avant le
Mercredi à 8h50 ;
 Dépouillement : auprès des BCM siège et excentriques le Mercredi à 9h ;
 Notification individuelle des résultats : dès le mercredi après-midi ;
 Publication des résultats : Vendredi, dans les journaux et le site web du Trésor public;
 Règlement (approvisionnement compte du Trésor) et livraison (inscription en compte
du Titre au nom du souscripteur) : vendredi 12h ;
 Approvisionnement : par virement ou par chèque du reste du montant adjugé après
déduction de la garantie et des intérêts précomptés, seulement après la notification de
l’acceptation de l’offre par le Trésor.

Conditions de souscription
Dépôt d'offre de souscription à la BCM 10min avant la séance d'adjudication, constitution de
garantie (5 % du nominal) à déposer avec 03 exemplaires du formulaire dûment rempli lors de
la souscription.
XIV
XV

Annexe 3 : Règlementations bancaires suivant la CSBF


I- ACTIVITES BANCAIRES

Les établissements de crédit sont autorisés par la loi n° 95-030 du 22 février 1996 à exercer
divers types d’activités :
1. Ils sont d’abord habilités, dans les conditions fixées par leur agrément, à effectuer les
opérations de banque définies aux articles 3 à 6 de la loi susvisée, à savoir, la
réception de fonds du public, la distribution de crédits et la mise à disposition des
moyens de paiement.
2. Ils peuvent également effectuer les opérations connexes dont une liste non limitative
est énoncée à l’article 7 de la loi susvisée. Ces opérations connexes comprennent
notamment les changes, la location de compartiments de coffre-fort, le placement,
l’assistance et le conseil.
3. Les dispositions de l’article 8 leur permettent et ce, dans les conditions définies par
instruction de la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) de :
 prendre ou détenir des participations dans des entreprises existantes ou en
création,
 exercer à titre habituel des activités, autres que celles mentionnées ci-dessus.
Il est interdit à toute personne physique ou morale, autre qu’un établissement de crédit
d’effectuer à titre habituel des opérations de banque et à toute entreprise, autre qu’un
établissement de crédit de recevoir du public des fonds à vue ou à moins de deux ans de terme
(article 10).
Les activités des institutions de microfinance (IMF) sont définies dans la loi n° 2005-016. Les
IMF sont habilitées à effectuer la collecte de l’épargne et l’octroi de micro-crédits. Elles
peuvent également effectuer des opérations connexes telles que :
- les opérations de virement interne, pour le compte de la clientèle, effectuées au sein d’une
même institution de microfinance ou au sein d’un réseau mutualiste ;
- la location de coffre-fort ;
- les prestations de conseil et de formation ;
- les virements de fonds, non libellés en devises, avec les établissements de crédit habilités à
effectuer ces opérations à Madagascar.
La loi sur la microfinance distingue trois niveaux progressifs de classification d’IMF (IMF 1 à
3). Plus le niveau est élevé, plus les opérations sont complexes et les ressources,
l’organisation, le degré d’institutionnalisation et le contrôle plus développés.
XVI

II- REGLES DE FONCTIONNEMENT

La CSBF fixe par voie d’instructions les règles relatives aux normes de gestion et règles de
prudence que les établissements de crédit doivent respecter en vue notamment de garantir leur
liquidité, leur solvabilité et l’équilibre de leur structure financière (article 41 de la loi n° 95-
030).
Les normes de gestion et règles de prudence en vigueur concernent essentiellement :
 La définition des fonds propres disponibles (instruction n° 001/00-CSBF du 1er février
2000).

 La solvabilité (instruction n° 001/2006-CSBF du 13 octobre 2006): les fonds propres


disponibles doivent couvrir au moins 8 % de l'ensemble des risques encourus par
l'établissement.

 La division des risques (instruction n° 003/94-CCBEF du 29 décembre 1994 et


002/99-CSBF du 22 juillet 1999, Décisions n° 002/2004-CSBF/P du 21 avril 2004,
006/2004-CSBF/P du 07 juin 2004 et 001/2007-CSBF du 29 janvier 2007) :
l’ensemble des risques encourus sur un même bénéficiaire ne doit pas excéder 35 %
des fonds propres disponibles. En outre, le total des risques dépassant chacun 15 %
des fonds propres disponibles de la banque ne doit pas excéder 10 fois ses fonds
propres disponibles.

 Les engagements en faveur des dirigeants et des commissaires aux comptes


(instruction n° 003/00-CSBF du 24 mai 2000) : les engagements cumulés, directs ou
indirects, pris en faveur des dirigeants de l'établissement et aux commissaires aux
comptes ne doivent pas excéder 10 % de ses fonds propres disponibles. Ces
engagements doivent être accordés aux conditions normales de l'établissement.

 Les prises de participation des établissements de crédit (instruction n° 004/00-CSBF


du 24 octobre 2000):
ces participations ne doivent à aucun moment excéder l'une ou l'autre des limites
suivantes :
o 15 % des fonds propres disponibles de l'établissement de crédit sans excéder
15 % du capital de l'entreprise pour chaque participation ou toute autre forme
XVII

d'apports qui permettrait à l'établissement de crédit d'avoir une influence


effective ou potentielle sur la gestion de l'entreprise,
o 60 % des fonds propres disponibles de l'établissement de crédit pour le total
des participations.

 L’exercice d’activités non bancaires par les établissements de crédit (instruction n°


005/00-CSBF du 27 octobre 2000): le montant des produits provenant des activités
non bancaires (produits accessoires) ne doit pas excéder 10 % du produit net bancaire
de l'exercice précédent.

 Le provisionnement des risques (instruction n° 002/2006-CSBF du 13 octobre 2006) :


des provisions doivent être constituées dès constatation du risque, en fonction de la
valeur réelle de recouvrement des créances douteuses, litigieuses et contentieuses.

 La position de change (instructions n° 001/98-CSBF du 23 septembre 1998, 001/99-


CSBF du 23 février 1999 et 001/2007-CSBF du 11 mai 2007) : la somme des
positions de change longues et courtes ne doit pas excéder 20 % des fonds propres
disponibles, la position étant la différence entre les créances libellées en monnaie
étrangère et les dettes dans la même devise. Cette position est qualifiée de longue
lorsque les avoirs majorés des devises à recevoir excèdent les dettes majorées des
devises à livrer, et de courte dans le cas contraire.

 Le contrôle interne (Instruction n° 006/00-CSBF du 10 novembre 2000):


les établissements de crédit doivent mettre en place un système de contrôle interne
comprenant :
o un dispositif de prévention des risques,
o un dispositif de contrôle permanent,
o une fonction audit interne.
Ils adressent chaque année au Secrétariat Général de la CSBF et à la Banque Centrale,
en annexe à leurs documents de fin d’exercice, un rapport sur le contrôle interne.
 Les règles relatives aux conditions d’arrêté périodique et annuel, à la publicité des
documents comptables des établissements de crédit ainsi que les modalités et détails
de transmission des états financiers périodiques (Instructions n° 001/05-CSBF et
002/05-CSBF des 1er juin 2005, circulaire n° 001/05-CSBF du 18 août 2005) précisent
notamment les modèles de déclarations et les conditions d'envoi et de publication.
XVIII

 La prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du


terrorisme (Instruction n° 006/2007-CSBF du 03 août 2007): les établissements de
crédit et les bureaux de change doivent se doter d’une organisation et de procédures
internes propres à assurer le respect de toute disposition légale et réglementaire
relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme,
notamment en ce qui concerne les mesures préventives ainsi que celles assurant la
déclaration des opérations suspectes.
 Les opérations autorisées (instruction n° 005/2007-CSBF du 11 mai 2007) pour les
IMF pour que ces institutions consacrent l’essentiel de leurs activités à leur vocation
principale.
 Les structures minimales de fonctionnement et de contrôle des IMF (instruction n°
007/2007-CSBF du 7 décembre 2007) de telle sorte que l’organisation, la gouvernance
et le contrôle soient cohérents avec la forme juridique, le caractère mutualiste ou non
et le niveau des risques encourus.

III- CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE

2. Normes prudentielles - Instruction n° 001/00-CSBF du 1er février


Fonds propres disponibles 2000

- Instruction n° 001/2006-CSBF du 13 octobre


Ratio de solvabilité
2006

- Instruction n° 003/94-CCBEF du 29
décembre 1994
- Instruction n° 002/99-CSBF du 22 juillet
1999
- Décision n° 002/2004-CSBF/P du 21 avril
Ratio de division des risques
2004
- Décision n° 006/2004-CSBF/P du 7 juin
2004
- Décision n°001/2007-CSBF du 29 janvier
2007

- Instruction n° 001/98-CSBF du 23 septembre


1998
Position de change
- Instruction n° 001/99-CSBF du 23 février
1999
XIX

- Instruction n°001/2007-CSBF du 11 mai


2007

Engagements des établissements de


crédit en faveur de leurs actionnaires
ou associés administrateurs et - Instruction n° 003/00-CSBF du 24 mai 2000
dirigeants, de leur personnel et de
leurs commissaires aux comptes

Règles de prises de participation des - Instruction n° 004/00-CSBF du 27 octobre


établissements de crédit 2000

Exercice d’activités non bancaires - Instruction n° 005/00-CSBF du 27 octobre


par les établissements de crédit 2000

- Instruction n° 002/08-CSBF du 14 novembre


Ratios prudentiels des IMF 2 et 3
2008

3. Règles de gestion
- Instruction n° 002/2006-CSBF du 13 octobre
Règles de provisionnement des
2006
risques

Nomination des dirigeants exécutifs - Instruction n° 003/97-CSBF du 2 juin 1997

Nomination des commissaires aux


- Instruction n° 003/97-CSBF du 2 juin 1997
comptes

- Instruction n° 006/00-CSBF du 10 novembre


Contrôle interne
2000

- Instruction n° 001/2017-CSBF du 31 janvier


Opérations autorisées des IMF 2017 relative aux opérations des institutions
de microfinance

Structures de fonctionnement et de - Instruction n° 007/2007-CSBF du 7


contrôle des IMF décembre 2007
XX

Annexe 4 : GUIDE D‟ENTRETIEN POUR REDACTION MEMOIRE MASTER II

Thème: “Le système de financement interne de la banque”

On dit que la banque est au cœur de l’économie. D’un œil extérieur, on se pose pleines de
questions sur comment fait la banque pour garder sa part de marché et à quel point elle a la
capacité de répondre aux besoins de ses clients. Par rapport aux autres entreprises à but
lucratif, la banque semble être un cas complexe, ce qui a éveillé notre curiosité d’en savoir
plus et d’y orienter notre sujet de mémoire.
Comme le thème l’annonce, nous aimerions savoir plus sur comment procèdent les banques
pour se procurer les financements nécessaires à son fonctionnement régulier et au maintien de
ses activités. Nous souhaitons sur ce étudié la politique de refinancement de la banque.
Ainsi, nous cherchons à affirmer ou non les hypothèses que nous avons posé dans notre plan
de travail :
- L’environnement de la banque contribue en partie à son financement.
- Une bonne gestion de la trésorerie de la banque garantit son efficacité.

I- Informations générales sur la banque


1. Présentation de l’entreprise
Raison social ………………………………………………
Statut juridique ………………………………………………
Adresse ………………………………………………
Téléphone ………………………………………………
E-mail ………………………………………………
L’enquêté ……………………………………………….
2. Quelles sont les activités principales de votre banque ? Les produits et les services
bancaires qu’elle propose.
II- La banque et l‟économie d‟un pays
3. Quels sont les rôles de la banque dans le système bancaire ?
Comment influence-t-elle l’économie d’un pays ?
4. Quels sont les acteurs économiques en relation régulière avec votre banque ?
5. Existe-t-il une spécificité des opérations que votre banque entretient avec chacun
d’entre ces acteurs ?
III- L‟environnement de la banque
6. Comment est structurée l’organisation hiérarchique de votre banque ?
XXI

Pourriez-vous présenter plus précisément l’organigramme représentant le service


administratif et financier ?
7. Quelle stratégie adopte la banque pour s’adapter au mouvement perpétuel de son
environnement PESTEL ?
8. Quels sont les variables ou indicateurs à tenir en compte pour évaluer le type de
transaction à échanger avec un client précis ?
9. A quel point les activités habituelles de votre banque (les profits engendrées par
les transactions avec les clients) influencent-elle votre côté financier ?
IV- Le refinancement de la banque et sa trésorerie
10. Quels sont les modes de financement auxquels la banque a-t-elle recours ?
11. Comment procède-t-elle pour choisir et valider un mode de financement ?
12. A quel moment la banque aurait-elle besoin de se financer ?
Quels sont les éléments de tableau de bord auxquels elle se réfère ?
13. Pourriez-vous parler de la gestion de trésorerie de votre banque, les procédures de
gestion qu’elle adopte (en fonction de quoi est-elle tenue ; journalière, mensuel ou
périodique ;
XXII

Annexe 5 : Instruction relative aux interventions de la Banque Centrale sur le marché


monétaire
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII

TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
AVANT PROPOS ...................................................................................................................... ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v
LISTE DES FIGURES, SCEMAS ET ILLUSTRATIONS ...................................................... vi
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES ............................................................................vi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Partie I : ...................................................................................................................................... 6
MATERIELS ET METHODES ................................................................................................. 6
Chapitre I: MATERIELS ....................................................................................................... 7
1.1 Présentation de la zone d’étude : la Bank Of Africa Madagascar ................................ 7
1.2 Outils théoriques .......................................................................................................... 8
1.2.1 Notions de base sur la banque ............................................................................... 8
1.2.1.1 Définition ....................................................................................................... 8
1.2.1.2 Activités de la banque .................................................................................... 9
1.2.1.3 Rôles ............................................................................................................. 10
1.2.1.4 Le système bancaire : la relation banque-économie..................................... 11
1.2.2 L’environnement de la banque ............................................................................ 12
1.2.2.1 Structure interne ........................................................................................... 12
1.2.2.2 Environnement PESTEL de la banque ......................................................... 13
1.2.3 Concept de financement d’entreprise .................................................................. 14
1.2.3.1 Les modes de financement ........................................................................... 14
1.2.3.2 Les choix de financement ............................................................................. 16
1.2.3.3 Les sources de rémunération de la banque ................................................... 16
Chapitre II: METHODES..................................................................................................... 18
2.1 Méthode de collecte de données................................................................................. 18
2.1.1 Le choix du thème ............................................................................................... 18
2.1.2 Recherches empiriques ........................................................................................ 18
2.1.2.1 Le stage ........................................................................................................ 18
2.1.2.2 Choix de la cible ........................................................................................... 19
2.1.2.2.1 Objectif .................................................................................................. 19
2.1.2.2.2 Observation ........................................................................................... 19
2.1.2.3 L’entretien individuel ............................................................................... 21
XXVIII

2.1.2.3.1 Choix de la cible .................................................................................... 21


2.1.2.3.2 Le type d’entretien ................................................................................ 21
2.1.2.3.3 Déroulement de l’entretien .................................................................... 22
2.1.3 Recherches bibliographiques............................................................................... 22
2.1.4 Recherches webographiques ............................................................................... 23
2.2 Méthodes de traitement des données .......................................................................... 23
2.2.1 Traitement de données relatifs à la première hypothèse ..................................... 24
2.2.1.1Analyse de l’environnement interne de la BOA par domaine d’activité
stratégique (DAS) ..................................................................................................... 24
2.2.1.2 Analyse de l’environnement externe de la BOA .......................................... 25
2.2.2 Traitement de données relatifs à la deuxième hypothèse .................................... 25
2.2.2.1 Analyse des modes de refinancement de la BOA ........................................ 25
2.2.2.2 Analyse du choix de refinancement ............................................................. 26
2.2.2.2.1 Le tableau de suivi des Réserves Obligatoires ...................................... 26
2.2.2.2.2 Le tableau de suivi des mouvements de fonds ..................................... 27
2.2.2.2.3 La trésorerie prévisionnelle ................................................................... 28
2.2.2.2.4 Les ratios clés de l’ALM : ..................................................................... 28
2.2.3 Outils d’analyse en discussions ........................................................................... 29
2.2.3.1 L’analyse FFOM .......................................................................................... 29
2.2.3.2 L’analyse PESTEL ....................................................................................... 30
2.3 Limites et difficultés rencontrées ............................................................................... 31
2.3.1 Difficultés rencontrées pendant le stage.............................................................. 31
2.3.2 Difficultés rencontrées pendant l’entretien ........................................................ 31
2.3.3 Limites de traitement des données ..................................................................... 32
Partie II : ................................................................................................................................... 33
RESULTATS ........................................................................................................................... 33
Chapitre I : L’influence de l’environnement de la banque sur son système de financement
.............................................................................................................................................. 34
1.1 Analyse DAS de l’environnement interne de la BOA ............................................... 34
1.1.1 Contribution de la fonction d’exploitation .......................................................... 34
1.1.2 Contribution de la fonction de trésorerie............................................................. 35
1.1.3 Apports des facteurs financiers ........................................................................... 37
1.1.4 Apports de l’investissement technologique......................................................... 39
1.2 L’environnement externe de la BOA face à son système de financement ................. 39
1.2.1 Participation des clients au financement de la BOA ........................................... 39
XXIX

1.2.1.1 Les clients particuliers .................................................................................. 40


1.2.1.2 Les gros clients ............................................................................................. 41
1.2.2 Participation des autres institutions financières : les banques confrères ............. 41
1.2.3 Participation de l’Etat : refinancement de la BOA .............................................. 42
1.2.3.1 Refinancement à l’initiative de la banque centrale ...................................... 42
1.2.3.2 Refinancement à l’initiative des banques commerciales .............................. 43
Chapitre II : La bonne gestion de la trésorerie : un facteur clé de financement................... 45
2.1 La gestion de trésorerie de la BOA ............................................................................ 45
2.2 Les modes de refinancement de la BOA .................................................................... 45
2.2.1 Les ressources de dépôts .................................................................................... 46
2.2.2 Le prêt face à face .............................................................................................. 47
2.2.3 L’emprunt à la banque centrale .......................................................................... 47
2.2.4 L’opération principale d’injection de liquidité (OPI) ......................................... 48
2.3 Le choix de refinancement de la BOA ....................................................................... 48
2.3.1 Le suivi du tableau des réserves obligatoires (R.O) ........................................... 48
2.3.2 Suivi des mouvements de fonds ......................................................................... 50
2.3.3 Suivi de l’évaluation des flux de trésorerie ........................................................ 51
2.3.4 La ratio de liquidité ............................................................................................. 52
2.3.5 Les prévisions de trésorerie ................................................................................. 52
PARTIE III : ............................................................................................................................. 53
DISCUSSIONS ET RECOMMENDATIONS......................................................................... 53
Chapitre I : Discussions........................................................................................................ 54
1.1 Discussion sur la contribution de l’environnement de la banque à son système de
financement. ..................................................................................................................... 54
1.1.1 Environnement interne ........................................................................................ 54
1.1.1.1 Forces et opportunités relevant du DAS ...................................................... 54
1.1.1.2 Faiblesses et menaces de l’environnement interne de la BOA .................... 56
1.1.2 Environnement externe ....................................................................................... 57
1.1.2.1 Forces et opportunités observées sur l’environnement externe ................... 57
1.1.2.2 Faiblesses et menaces de l’environnement externe ...................................... 58
1.2 Discussions sur la bonne gestion de la trésorerie comme facteur clé de financement
.......................................................................................................................................... 59
1.2.1 Qualités de la fonction de trésorerie de la BOA.................................................. 59
1.2.2 Les risques menaçant la gestion de trésorerie de la BOA ................................... 60
1.2.2.1 Le risque de liquidité .................................................................................... 60
XXX

1.2.2.2 Le risque de taux .......................................................................................... 60


1.2.2.3 Le risque de change ...................................................................................... 60
1.2.2.4 Le risque de transformation.......................................................................... 61
1.2.2.5 Le risque opérationnel de trésorerie ............................................................. 61
Chapitre II : Recommandations............................................................................................ 62
2.1 Recommandations relatives à l‘hypothèse 1 ............................................................. 62
2.1.1 Amélioration de l’environnement interne ........................................................... 62
2.1.2 Améliorations sur l’environnement externe : Analyse PESTEL de la BOA ...... 63
2.1.2.1 L’environnement politico-économique ........................................................ 63
2.1.2.2 L’environnement social ................................................................................ 63
2.1.2.3 L’environnement technologique .................................................................. 63
2.1.2.4 L’environnement légal ................................................................................. 64
2.2 Recommandations relatives à l’hypothèse 2 .............................................................. 65
2.2.1 Propositions de minimisation de risques ............................................................. 65
2.2.1.1 Risque de liquidité ........................................................................................ 65
2.2.1.2 Risque de taux .............................................................................................. 65
2.2.1.3 Risque de change .......................................................................................... 66
2.2.1.4 Risque opérationnel de trésorerie ................................................................. 66
2.2.1.5 Autres risques à considérer .......................................................................... 66
CONCLUSION ........................................................................................................................ 68
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................VII
WEBOGRAPHIE .................................................................................................................. VIII
ANNEXES ............................................................................................................................... IX
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ X
TABLE DES MATIERES ................................................................................................ XXVII

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