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DEPARTEMENT GESTION
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT GESTION
PROMOTION SEDRA
DIAGNOSTIC DE LA FONCTION
AUDIT INTERNE : LIMITES ET
LACUNES
Présenté par :
MARINAH Jane Cybelle
Sous l’encadrement de :
Encadreur Pédagogique : Encadreur Professionnel :
Roger RALISON Richard Désiré FIENENA
Maître de conférence Administrateur Délégué
Chef de département Gestion Jovenna Madagascar
A tous les membres du jury qui ont voulu accepter de juger mon travail ;
Mes parents pour les sacrifices qu’ils ont dus endurer durant ces années
d’études, leur soutien et surtout pour avoir cru en moi et à qui je dédie le présent
mémoire ;
AVANT- PROPOS
C’est une occasion également pour l’auteur de faire apparaître ses aptitudes
managériales et d’ouvrir des portes à d’autres études.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Section 1 : Historique
Section 2 : Structure
Section 2 : Caractéristiques
Section 1 : Inexistence d’une réglementation (comme la loi sur la sécurité financière pour la France et
la loi SARBANES Oxley pour les Etats-Unis)
Section 3 : Non respect des normes et non certification du département de l’Audit Interne
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Chacun sait qu’à la suite des scandales financiers dans les pays occidentaux
de ces dernières années, un mouvement général de renforcement de la gouvernance
et du contrôle interne, de l’audit interne, a été engagé par les législateurs dans de
nombreux pays. Et la Loi de Sécurité Financière en France, la Loi Sarbanès Oxley
aux Etats unis en sont les dispositifs les plus connus.
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2. CHOIX DE LA SOCIETE
3.
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LIMITE DU SUJET
a. Thème d’actualité
L’année 2004 a été une année d’étape pour l’audit interne en France : c’est
la première année d’application de nouvelles obligations de la Loi de Sécurité
Financière notamment en matière de communications sur les procédures de contrôle
interne pour les sociétés cotées. Une enquête menée auprès des sociétés a révélé
que plus de la moitié des sociétés indiquaient leur intention de renforcer leur
dispositif de contrôle interne. Ce qui augure les travaux d’élaboration d’un
référentiel de contrôle interne français et qui pourrait devenir une référence
européenne. L’année 2004 a également enregistré les premiers signes d’une
évolution des relations entre auditeurs internes et commissaires aux comptes,
évolution qui sera amenée à se poursuivre au cours des prochaines années. Les
nouvelles décisions législatives (LSF en France, SOX aux Etats Unis) et les
pressions des marchés ont poussé sur le devant de la scène les métiers de l’audit.
Tandis que la mise en place du Département Audit Interne au sein de la JOVENNA
MADAGASCAR a eu lieu en décembre 2002
b.. Problématique
Selon la définition internationale, il est dit que l’audit interne est une activité
indépendante et objective donnant à une organisation l’assurance sur le degré de
maîtrise de ses opérations et la conseille pour les améliorer, contribuant ainsi à créer
de la valeur ajoutée. L’audit interne aide cette organisation à atteindre ses objectifs.
Dans le temps, l’audit est externe, elle s’effectue par le biais des
commissaires aux comptes, des bureaux d’études qui n’ont aucune relation
professionnelle ou amicale avec l’entreprise. Dans ce cas, l’on peut être sûr que cet
audit externe est indépendant et objectif.
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Mais la pratique de l’audit interne peut être influencée également par la
différence de son environnement. Les normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’audit interne doivent être à tout prix respectées, sinon les
auditeurs internes sont obligés de communiquer les informations appropriées. C’est
dans ce cas qu’on a besoin de la certification internationale des résultats d’un audit
interne.
Quelles sont donc les limites de cette interdépendance ou les lacunes que
peuvent apporter cette influence sur l’audit interne? Ce mémoire nous donnera les
réponses à cette question.
c. Méthodologie
Comme l’Audit Interne est une activité toute nouvelle à Madagascar, il est
nécessaire de bien la maîtriser.
4.
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ANONCE DU PLAN
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PARTIE I : GENERALITES
Dans cette partie, nous allons parler généralités, autour du contexte de notre
étude : la JOVENNA, son historique, et son développement, c’est à dire la
JOVENNA avant et après la privatisation, sa structure, ses activités et ses missions.
Section 1 : Historique
L’Etat Malagasy a inscrit la SOLIMA en avril 1996, sur la liste des 45 premières
entreprises publiques à privatiser. La privatisation de la SOLIMA s’insère dans un
processus plus global devant aboutir à l’ouverture du secteur des Hydrocarbures à
Madagascar à des opérateurs privés. Dans ce cadre, le Gouvernement a émis
l’Ordonnance N° 93 / 002 (1993) et le Décret N° 565 / 95 (1995) qui libéralisaient le
marché pétrolier. Ces textes prévoient explicitement l’ouverture du marché et de ce fait,
la fin du monopole exercé par la SOLIMA (l’achat, le transport, le stockage, la
transformation et la distribution de tous produits pétroliers ou d’origine pétrolière sont
libéralisés.) La stratégie de privatisation retenue pour le cas spécial « SOLIMA » a été
le découpage horizontal de cette société, qui permettait aux opérateurs d’intervenir dans
une ou plusieurs activités. Cette stratégie a préconisé la scission, qui a donné naissance
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à onze (11) sociétés nouvelles devant recevoir les actifs de la SOLIMA et dans
lesquelles l’Etat gardera entre 20% et 30% des actions. La «Société de Distribution
Pétrolière C » est issue de cette scission de la SOLIMA et par l’Appel d’Offres du 23
novembre 1998, l’Etat, a invité les soumissionnaires à soumettre des offres pour
l’acquisition d’un nombre d’actions représentant quatre vingt pour cent (80 %) de la
valeur des stocks du Lot 4 Distribution C. La JIHM Ltd a adressé au Comité de
Privatisation le 26 Février 1999 une offre technique et financière et le 30 Avril 1999,
l’Etat Malagasy et le JIHM Ltd ont signé un protocole d’accord, son offre sur
la « Distribution Pétrolière C » étant retenue, le 30 juin 2000, la JIHM Ltd et la
République de Madagascar ont signé le contrat de cession d’actions, contrat relatif au
Lot N°4 Distribution C.
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Avant la privatisation : JOVENNA INTERNATIONAL
JOVENNA INTERNATIONAL a été créée en 1989 en tant que filiale du groupe
Extrade. Ce dernier est un groupe de négoce international ayant son siège en Afrique du
Sud et des bureaux en Grande Bretagne et en Suisse.
A sa création, JOVENNA était d’abord impliquée dans le négoce de tout type de
produits pétroliers (kérosène, gasoil, pétrole, jet fuel) mais aussi du pétrole brut. Sa zone
d’intervention est l’Afrique de l’Est et du Sud. JOVENNA intervient soit en tant
qu’agent soit directement en tant que partenaire. JOVENNA s’occupe de
l’approvisionnement de divers pays d’Afrique comme l’Afrique du Sud, Zambie,
Zimbabwe, Mozambique, Kenya, Maurice, Madagascar et la République Démocratique
du Congo tant au niveau de dérivés pétroliers qu’au niveau de pétrole brut. Les volumes
qu’elle réalise au niveau pétrolier sont de l’ordre de 5 millions de tonnes de produits et
de 2 millions de tonnes de brut.
En 1994, JOVENNA devient consciente de la nécessité de se diversifier dans la
distribution dans la zone géographique dont elle s’occupe déjà à savoir l’Afrique
Subsaharienne. C’est ainsi qu’elle profite de la dérégulation et de la libéralisation du
marché pétrolier dans bons nombres de pays comme MADAGASCAR.
JOVENNA a ainsi des bureaux en Zambie (Lusaka, Ndola), au Congo
(Lubumbashi, Kinshasa), au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, au Zimbabwe, au
Rwanda, et au Congo.
JOVENNA a dans chacun de ces pays des structures de distribution de gros et de
détails. Aussi JOVENNA compte accroître son programme d’expansion dans les années
à venir. Dans le cadre de l’intégration régionale (SADC), JOVENNA emploie
aujourd’hui plus de 110 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 55 millions de US
dollars par an.
JOVENNA s’occupe aussi du raffinage de pétrole brut au Kenya (raffinerie de
Mombasa à la République Démocratique du Congo, SOCIR à Muanda) et va bientôt
commencer le raffinage du brut en Zambie.
En résumé, JOVENNA est une petite entreprise intégrée impliquée dans les
diverses étapes du pétrole : le négoce du brut ainsi que les dérivés pétroliers, la
distribution de gros et de détails, le raffinage mais aussi le financement de divers
produits pétroliers.
JOVENNA souhaite se développer afin de pouvoir répondre à la volonté de
nombreux gouvernements et de créer une intégration régionale économique : la SADC
(Southern Africa Development Community), et elle a dressé son plan stratégique
suivant pour parvenir à ses objectifs.
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PLAN STRATEGIQUE DE LA JOVENNA INTERNATIONAL
• Objectif :
Une Compagnie Pétrolière Africaine
. Développer une compagnie pétrolière africaine maîtrisant toute la chaîne
de production
. Utiliser les procédures, les régulations et les méthodes de travail des pays
développés et les adapter aux procédures et à la culture africaine afin de pouvoir
former les divers pays en développement.
• Croissance
. Réussir à avoir une croissance régulière soutenue sous le long terme en
Afrique Subsaharienne en tant que compagnie pétrolière fournissant des dérivés
pétroliers, du brut ayant réseau de distribution et procédant au raffinage du pétrole
brut.
• Retour sur investissement
. Une rentabilité de 15 % en dollar sur les capitaux propres investis par les
actionnaires et les institutionnels.
. Nécessité de faire participer les différents investisseurs sur une vision à
long terme.
. Croissance du chiffre d’affaires, des fonds propres et du profit.
• Formation du Personnel
. Employer du personnel expatrié venant des pays développés afin de
pouvoir former et développer les talents locaux de façon régulière.
. Faire participer les opérateurs des pays dans lequel JOVENNA a des
intérêts et contribuer ainsi à leur développement.
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• Stratégie
. Etablir des alliances stratégiques sur des projets spécifiques ( Shell, Agip,
etc)
• Politique
* KENYA
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. Etre la première société (excluant les majors à signer un contrat de
raffinage avec le Kenya Petroleum Refineries Limited (KPRL). Le Ministère de
l’Energie Kenyan a exigé que JAE s’occupe du raffinage du pétrole brut via KPRL.
Ce contrat permet à JAE d’avoir plus de sécurité et de flexibilité dans la fourniture
de produits permettant ainsi de pallier au problème d’approvisionnement à court
terme des produits raffinés et profiter aussi de la possibilité d’exporter. JAE a
commencé à raffiner à partir d’octobre 97 et à livrer ses premiers 80.000 tonnes de
brut à KPRL en avril 98.
* TANZANIE
* OUGANDA
* RWANDA
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JOVENNA Rwanda (J R) a été enregistrée depuis août 98. JOVENNA est
en discussion avec un distributeur en détail afin d’acquérir son réseau de
distribution.
* ZAMBIE
• ZIMBABWE
Le 17 janvier 1997 est née JOVENNA Energy Services Pvt Ltd (JES). Cette
société va commercialiser des produits pétroliers au Zimbabwe. Durant le mois de
novembre 98, les premières expéditions de gasoil et de jet fuel ont eu lieu.
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JOVENNA AFRIQUE DE L’OUEST (JAO)
* KINSHASA
JAO a commencé ses opérations au Congo à partir du 19 juin 1998. JAO est
une filiale de XOIL Ltd qui est une société enregistrée aux Iles Vertes et une filiale
de JOVENNA Internationale. XOIL Ltd a signé un accord de raffinage de pétrole
brut avec SOCIR (Société Congo-Italienne de Raffinage), une joint venture entre le
gouvernement de Congo et AGIP). Ce contrat permet à JOVENNA de raffiner
entre 300 à 600.000 tonnes de pétrole brut par an. Le premier cargo de pétrole brut
comportant 50.000 tonnes a été raffiné durant le mois de juillet 98. Tous les
produits issus de cette première cargaison ont été vendus sur le marché local à des
compagnies comme MOBIL Congo, SHELL Congo, FINA Congo et ELF. Une
partie a été exportée via une société de négoce (TACOMA) vers les Etats unis. De
la même façon, un autre cargo d’un tonnage de 50.000 tonnes a été commercialisé
sur le marché local.
*LUMUMBASHI
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* Après la privatisation : la JOVENNA MADAGASCAR S.A
Section 2 : Structure
Le Conseil d’Administration
• la Direction Commerciale
• la Direction Logistique
• la Direction Technique
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Chaque Direction est divisée en départements et chaque département en services,
sauf quelques exceptions.
Les clients réseaux regroupent les stations services qui pour le cas de
JOVENNA MADAGASCAR sont toutes en gérance libre. Les clients
consommateurs sont constitués par les grandes sociétés industrielles, les
transporteurs, l’Administration politique.
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La structure de la direction est articulée sur ces clients cibles, d’où les deux (02)
principaux :
Réseau
Consommateurs
- Le département Réseau formé par les inspecteurs, les formateurs, les chefs
secteur et le service Diversification, est responsable des clients réseaux. Les
inspecteurs effectuent l’inspection des stations en leur attribuant des notes sur la
gérance, la propreté, l’accueil des clients. Les formateurs, comme son nom
l’indique, sont en charge de la formation des pompistes, des gérants. Les chefs
secteur assurent le suivi des loyers, des primes de gérance, des travaux
administratifs et du suivi commercial des stations. Enfin, le service diversification
gère l’aménagement des boutiques des stations afin qu’ils puissent respecter les
normes requises. Il fournit des conseils d’achalandage.
- soit par Gestion directe par le biais d’une Délégation Régionale confiée à
un membre du personnel ;
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La Direction Logistique divisée en :
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- département Logistique Opérations qui assure la gestion des camions de
livraison ;
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Section 3 : Activités et missions
Sa principale activité est la distribution des produits pétroliers et ses dérivés
en l’occurrence les carburants et les lubrifiants. Comme carburants ou produits
raffinés, la JOVENNA a vendu le Super Plomb avant, qui a été vite remplacé par le
Super Carburant, l’essence tourisme, le gas-oil, le Fuel-oil, et le pétrole lampant. La
JOVENNA MADAGASCAR importe ses carburants, et elle achète également chez
GALANA Raffinerie, ainsi qu’aux autres distributeurs.
En 2005, c’est à dire l’année dernière, trois nouvelles stations services ont
été inaugurées à Tanambe, Morarano, et Anketa. La JOVENNA a continué sa
campagne de formation pour ses pompistes et ses gérants de stations. Elle a aussi
mené une campagne de lubrifiants et d’animation auprès de ses stations pendant la
fête des mères, des pères, de Pâques et la fête de l’Indépendance, le 26 juin. La
JOVENNA MADAGASCAR est à son quatrième rallye automobile cette année.
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CHAPITRE 2 : THEORIE GENERALE SUR L’OUTIL : AUDIT INTERNE
Dans ce second chapitre, nous allons voir ce qu’est l’Audit Interne en
général.
Nous pouvons dire aussi que l’audit interne est une activité de contrôle,
d’assurance et de conseil permettant d’améliorer le fonctionnement et la
performance d’une société. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de gestion
des risques, de contrôle, et d’administration d’entreprise en faisant des propositions
pour renforcer leur efficacité. (Définition approuvée le 21 Mars 2000 par le Conseil
d’administration de l’IFACI. Traduction de la définition internationale approuvée
par l’IIA le 29 Juin 1999)
Section 2 : Caractéristiques
Pour comprendre les bases de l’audit, il est primordial de citer les
principales caractéristiques le concernant.
Du point de vue objectif général, le but de l’audit est d’exprimer une opinion
sur la régularité et la sincérité des comptes ainsi que sur la fidélité des états
financiers présentant la situation financière de l’entreprise, selon les principes
comptables admis. Il permet également une révision et une évaluation des systèmes
et procédures ainsi que la qualité de l’information financière, une assurance de
politiques. Il apporte une assurance dans la politique et le respect des procédures
dans la protection des actifs.
Aussi, comme étant une activité stratégique, l’audit interne est exercé à
l’intérieur de la société même si le recours à des prestataires extérieurs est parfois
nécessaire.
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Il est également une activité indépendante, il est rattaché à la Direction
générale qui définit son mandat et il a une forte relation avec le Comité d’audit. Il
n’a aucune responsabilité légale envers l’entreprise. Basé sur les enjeux majeurs de
la société, ses missions « d’expression d’assurance » portent sur l’évaluation de
l’ensemble des processus, fonctions et opérations de celle-ci.
De ce fait, l’avis des experts connait une limite car elle ne garantit pas ni la
situation future de l’entreprise, ni l’aptitude des dirigeants dans la gestion de
l’entreprise.
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Faisant suite à l’apparition des besoins de financement des grandes
entreprises pour leur développement, les rapports d’audit sont destinés
progressivement aux actionnaires et bailleurs de fonds.
De par leur avance industrielle et financière sur le reste du monde, la Grande
Bretagne et les Etats-Unis sont les pays innovateurs à développer l’audit en tant que
système et profession.
Après la seconde guerre mondiale, l’audit progresse de plus en plus dans
l’organisation du contrôle interne des entreprises. A la fin des années 50, cette
orientation est renforcée par l’appui des premiers ordinateurs et l’application des
techniques quantitatives aux problèmes d’audit.
Au cours des années 60, dans la plupart des pays industrialisés, un statut
professionnel a été atteint et la progression se concentre sur l’uniformisation des
principes comptables généralement admis et des techniques d’audit dans le
développement économique.
Cet effort continue à travailler sur la qualité de l’information financière pour
le public et sur une expression ascendante des standards de qualité des travaux
effectués par l’auditeur.
Malgré les particularités historiques de chaque pays notamment européen,
nous assistons en ce moment à l’internationalisation des techniques d’audit.
En France, après une période de méfiance vis-à-vis des filiales anglo saxons,
la profession comptable traditionnelle a reconnu dans les années 70 la notoriété
technique des méthodes et normes d’audit.
Avec l’élargissement de collaboration et l’harmonisation des pratiques
économiques et financières en Europe, il est nécessaire de se conformer aux qualités
des travaux d’audit, des experts comptables étrangers, des normes (standards)
reconnues dans les milieux financiers internationaux.
D’ailleurs, l’audit est en constante évolution, les pays, organismes
professionnels, les cabinets eux-mêmes continuent d’améliorer les techniques et les
normes.
Cette évolution entraîne un accroissement des variétés de services rendus par
les grands cabinets. Il est d’autant plus difficile d’établir une séparation claire entre
les réviseurs comptables (auditeur financier) et le consultant, vu que d’autres
professions (Conseil juridique, banque) sembleraient s’interférer dans certains
aspects de l’activité. 21
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Etant en pleine mutation et avec le contexte de mouvance des entreprises
(rachat, fusion, réévaluation,…), le métier de l’audit nécessiterait un renforcement
des notions d’indépendance et d’objectivité.
Toutefois, les pays du tiers monde en particulier Madagascar n’a pas
échappé au vent de la mondialisation du phénomène audit. Cette influence a été
apportée par les filiales ou les sociétés aux grandes entreprises occidentales qui ont
installé leurs propres réseaux d’auditeurs. En Afrique francophone Madagascar
présente un cas exceptionnel car elle n’a pas connu cette forme d’implantation
directe. En effet le premier cabinet d’audit à Madagascar dénommé cabinet
RINDRA a été créé en 1978 par le biais du crédit 1155 MAG relatif au projet
d’audit et comptabilité financé par la Banque Mondiale répondant à la volonté des
pouvoirs publics de renforcer le contrôle de la comptabilité des entreprises
publiques. A cette époque à Madagascar, l’on a assisté à un bouleversement du
milieu professionnel de la comptabilité comme en France, lorsque « l’auditing »
anglo-saxon s’imposait.
Le cabinet RINDRA à sa création avait pour mission de lancer les activités
du cabinet d’une part et d’auditer la plupart des entreprises publiques défaillantes
d’autre part. Des observateurs voyaient de mauvais œil le cabinet RINDRA car ils
le trouvaient comme l’inspection générale de l’Etat ou le bureau vérificateur général
canadien.
Le cabinet RINDRA appartenait à 100% à l’Etat, il devenait une entreprise
socialiste d’audit comme le régime était socialiste dans le temps. Malgré son statut
particulier et sa déontologie de reconnaître l’indépendance des experts, le cabinet
RINDRA avait failli aux exigences statutaires des professions libérales.
Cependant avec la sortie du PCG 87, la sortie des experts comptables et
financiers ainsi que des comptables agréés (période transitoire du décret n° 92-047
du 05 novembre 1992) et avec la concrétisation de la profession comptable, la
situation a connu une évolution à Madagascar dans les années 80 et 90.
De nombreux cabinets d’audit ont vu le jour à Madagascar, entre autres le
cabinet DELTA Audit Associés issu de la privatisation du cabinet RINDRA, un
cabinet de niveau international membre d’un réseau des «Big Six».
Comme nous l’avons dit auparavant l’audit à Madagascar a été créé sous
l’impulsion de la Banque Mondiale, cette dernière obligeant l’audit de l’utilisation
des fonds alloués à Madagascar car les clauses financières des accords de crédits
internationaux exigent en effet un audit réalisé selon les normes internationales.
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Si nous prenons un exemple de sorte que nous pouvons éclaircir cette opinion,
l’article 117 de la loi de sécurité financière française stipule que « le Président du
Conseil d’Administration rend compte dans un rapport des conditions de
préparation et d’organisation des travaux du Conseil ainsi que des procédures de
contrôle interne mises en place par la société. »
D’une manière générale, il convient que le rapport précise les diligences qui
ont sous tendu l’analyse présentée par le Président tels que les entretiens avec la
Direction Générale, les discussions au sein du Conseil d’Administration, les
réunions avec les Commissaires aux comptes et le Comité d’audit.
Puisqu’il s’agit d’un diagnostic de l’existant, nous allons voir par la suite les
impacts de cette réglementation sur :
- Le contrôle interne
•
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Impact sur le contrôle interne
Type de rapport
Cette réglementation limitera le rôle du président du Conseil
d’Administration à rendre compte ; en conséquence sa mission se limite à constater
les faits, à les décrire et non à porter une appréciation sur l’efficacité des
procédures. Même si cette réglementation souhaiterait que cette démarche permette
d’aboutir à une appréciation sur l’adéquation et l’efficacité des procédures, le
président ne dispose juridiquement d’aucun pouvoir dans ce domaine, seul le
conseil d’administration peut procéder aux contrôles et vérifications qu’il juge
opportun et faire appel, si nécessaire, à une référence externe capable de fournir un
jugement objectif sur les procédures.
Contenu du rapport
Sans prétendre à l’exhaustivité ; il devra :
- Donner des indications sur la manière dont les procédures sont mises en
œuvre
Pour toutes les entreprises, ce document qui sera joint au rapport de gestion
du conseil est présenté à l’assemblée générale, envoyé aux actionnaires qui en font
la demande et déposé au greffe.
Dès lors que des montants significatifs sont en jeu ou qu’un risque d’audit
significatif est identifié pour le compte d’une entreprise, il appartient à l’auditeur
d’apprécier dans quelle mesure il est nécessaire de procéder à des investigations
directes auprès de l’entreprise.
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Section 2 : Inexistence d’une Charte d’un Département d’Audit Interne
Avant d’approfondir cette partie, il est nécessaire de définir ce qu’est une
charte. Une charte est un titre consignant les droits, les privilèges pour régler des
intérêts. La charte de l’audit interne peut être ainsi défini comme un élément
constitutif de l’audit interne. C’est un document essentiel pour asseoir les missions,
les pouvoirs et les responsabilités du Département d’Audit Interne au sein de
l’organisation. En conséquence, elle est une référence écrite officielle de l’accord
passé avec la Direction Générale et le Conseil.
Mais la charte possède une plus grande valeur car elle est un outil majeur de
communication permettant de mieux faire connaître l’Audit Interne et d’appuyer sa
crédibilité au sein de la structure.
Comme nous l’avons expliqué auparavant, la mission du service d’audit
interne est d’assurer indépendamment et objectivement les services de conseil
contribuant à créer la valeur ajoutée. Elle permet également d’améliorer la
perfection d’exécution des opérations de la société. L’audit apporte un soutien à la
société pour atteindre ses objectifs de manière systématique et méthodique dans la
gestion de l’entreprise pour renforcer son efficacité.
Une charte d’audit interne n’existe pas à Madagascar et d’autant plus à la
JOVENNA. Les auditeurs internes Malagasy ont été formés sur le tas donc ils n’ont
pas obtenu la reconnaissance internationale or leur travail doit être certifié
professionnellement et internationalement pour être reconnu valable.
Par conséquent, nous pouvons constater l’impact de l’inexistence de la
charte de l’audit interne sur les missions confiées aux Auditeurs internes de la
société étudiée
Tant que la fonction Audit Interne n’est pas officialisée par un accord passé
avec la Direction générale et le conseil c’est-à-dire par l’établissement de la charte
d’audit, il risque de ne pas contribuer à la création de la valeur ajoutée.
Donc, l’inexistence de la charte d’audit interne constitue une lacune
fondamentale du Département d’Audit interne de la société étudiée, car la charte est
une pierre angulaire de la fonction de l’audit interne pour les raisons suivantes:
La charte doit définir la position de l’audit interne dans l’organisation,
autoriser l’accès aux documents, aux biens et aux personnes nécessaires à la bonne
réalisation des missions ; ainsi que définir le champ d’activités de l’audit interne.
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Section 3 : Non respect des normes et non certification du département de
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- exigences de prestations
- exigences de moyens
Par ailleurs, la réglementation devra garantir que les normes d’audit définies
par les professionnels sont conformes aux exigences de l’intérêt général, dans le
respect des règles édictées par les régulateurs. Une pierre de plus dans la
restauration de la confiance du public dans l’amélioration de la qualité des
informations financières.
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CHAPITRE 2 : PROBLEME SUR LA RELATION ENTRE AUDITEUR
INTERNE ET AUDITEUR EXTERNE
L’interférence dans le domaine d’intervention constitue le problème majeur
sur la relation entre auditeur interne et auditeur externe.
Section 1 : Problème d’interférence dans le domaine d’intervention
Comme nous l’avons précisé auparavant, il existe une certaine similitude
entre audit externe et audit interne. L’audit interne naquit dans le monde des affaires
après l’audit externe. Cette naissance est due aux coûts onéreux de l’audit externe
suite à l’évolution de la croissance des entreprises et des transactions entraînant un
maximum de contrôles financiers, de l’étendue des activités, et enfin des différentes
tenues de livres et des fraudes.
Nous allons avant tout voir les différences essentielles entre ces deux
fonctions.
Généralement, de part leur définition, l’audit interne est interne à l’entreprise
contrairement à l’audit externe qui a une situation extérieure à l’entreprise. Nous
pouvons également définir à qui sera destiné le rapport d’audit car celui de l’audit
interne sera affecté à la Direction Générale et celui de l’externe sera remis au
Conseil d’Administration, à l’Etat, à la Direction générale et aux bailleurs. Ce
dernier a la responsabilité légale envers les actionnaires et les tiers dans le cas d’une
révision légale par contre l’audit interne n’en a aucune. L’audit interne a une
fréquence de vérification périodique en fonction de certains critères comme
l’importance monétaire, les risques, les priorités de la Direction et l’audit externe
agit habituellement sur une base annuelle.
Ainsi, comme nous l’avons expliqué, l’audit interne a pour objectif de
réviser et d’évaluer les systèmes et procédures ainsi que la qualité de l’information
financière et l’externe doit émettre des opinions sur les états.
Un spécialiste affirme : «La connaissance s’élabore à partir de nombreuses
observations des faits, de la réflexion qui les combine, des expériences qui les
vérifient : elle ne peut être l’œuvre d’un seul.»
Cette phrase semble nous démontrer un autre contexte pour caractériser
l’implication conjointe des auditeurs internes et des auditeurs externes dans
l’approche et la fiabilité de la comptabilité.
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La Loi de la Sécurité Financière et le Sarbanes Oxley mettent de nouveau les
relations entre « internes et externes ». Ces lois nous permettent de revenir à
déterminer si et comment dans leurs domaines voisins le positionnement des
auditeurs change.
Il est indispensable de départager les rôles de chacun pour assurer la
transparence et la sécurité financière. Ceci nous amène à se demander s’il y a une
véritable complémentarité entre eux et comment la renforcer, et est ce que l’audit
externe requiert-il un rôle supplémentaire et de même l’audit interne, de part sa
convivialité acquise au sein de l’entreprise et vis à vis des externes ne causera-t-il
pas un conflit ? Nous ne saurons citer toutes les questions concernant l’impact entre
l’audit interne et l’audit externe, mais un point des plus importants nous pousse à
poser la question suivante : Quelles sont les répercussions indirectes sur l’audit
interne des obligations accrues et précises pesant sur un audit externe plus
indépendant ?
A l’origine, l’audit interne effectuait les travaux courants de l’audit externe
et il s’intéressait à l’audit comptable et financier. Il était une sorte de supplétif pour
l’audit externe jusqu’à ce que cette fonction audit interne prenne une place plus
importante au sein de l’entreprise. Son rôle a été redéfini, en évoluant comme une
activité d’assurance et de conseil pour créer de la valeur ajoutée dans l’estimation
des processus de gestion de risques, de contrôle et d’administration de l’entreprise
afin de soutenir leur efficacité.
Traditionnellement, l’audit externe ou Commissaires aux Comptes a pour
responsabilité d’émettre une opinion indépendante sur les états financiers de
l’entreprise, c’est à dire de garantir à l’ensemble des parties prenantes telles que les
actionnaires, les clients, les fournisseurs, les collaborateurs, les banques, leur
sincérité et leur fidélité.
Ces lois entraînent une reprise de certains aspects ainsi qu’une responsabilité
accrue entre les deux fonctions. La loi de sécurité financière oblige les auditeurs
internes à s’intéresser considérablement au dispositif de contrôle interne existant. Il
doivent vérifier et analyser les procédures adaptées et à effectuer un état de lieux
des points de contrôle. C’est une tâche pas facile car elle permettra d’éclaircir, de
rendre meilleur le contrôle interne.
De même, cette loi impose aux commissaires aux comptes d’exposer leurs
avis sur ces procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière comme des travaux d’investigation supplémentaires
impliquant un engagement potentiellement générateur de sanctions disciplinaires ou
pénales.
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On se demande si la LSF et le SOX remettent en cause les relations des
auditeurs internes et externes. D’après des études effectuées, l’audit interne élargit
son champ d’action parmi toutes les activités de l’entreprise alors que l’audit
externe effectue les mêmes missions légales relatives à la certification des comptes.
Ainsi nous pouvons tirer les conséquences qui émanent des relations
entre « internes et externes » qui depuis étaient complémentaires mais qui seront par
ailleurs superposées. L’audit externe sera une sorte d’activité supplémentaire vis à
vis de l’audit interne car au début, les auditeurs externes pratiquaient un audit qu’on
peut nommer audit « intérim » car il tend à vérifier le fonctionnement du contrôle
interne. Mais auparavant, auditeurs internes et externes s’échangeaient les
informations rassemblées en appui à leurs vérifications.
Il est important pour l’audit interne de préserver ses acquis comme l’esprit
de coopération avec l’audit externe malgré le changement de leur relation qui était
complémentaire autrefois et devient superposée en ce moment.
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Par contre, les Auditeurs Internes aident le Commissaire aux Comptes par le
biais de la préparation des travaux d’inventaire de fin d’exercice, notamment dans
le cadre du respect du principe de séparation d’exercice (un des principes
comptables fondamental).
Les experts expriment leurs opinions sur les rôles respectifs de l’audit
interne et de l’audit externe face à la Loi de Sécurité Financière et le Sarbanes
Oxley. Dans une certaine mesure, les obligations des auditeurs externes ont connu
une importante évolution, car ces lois leur ont permis de clarifier leurs rôles face
aux contraintes réglementaires dans lesquelles ils doivent diriger leurs applications
sur la fiabilité de l’information financière.
L’audit externe exerce une mission définie par loi ainsi qu’un contrôle
indépendant vis à vis des actionnaires dans les activités bien précises selon les bases
pour les effectuer. Il appose ses auditions sur le rapport effectué par le Président du
Conseil d’administration relatif aux procédures de contrôle interne afférent à
l’élaboration et au traitement des informations comptables et financières.
D’une autre manière, l’audit interne donne une opinion indépendante sur la
qualité du contrôle interne et la gestion d’une entité au sein de l’entreprise avec une
vision plus large qui est plutôt appréciée par la Direction Générale, car elle analyse
encore plus le cadre comptable et financier en apportant une amélioration majeure
sur les opérations afin de réaliser l’objectif de création de valeur ajoutée.
Ordre de mission
L’ordre de Mission est le mandat donné par la Direction Générale à l’Audit
Interne, qui informe les principaux responsables concernés de l’intervention
imminente des auditeurs.
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L’ordre de Mission est un document court (1 page environ). Suivant la
culture de la Société Jovenna, il peut être judicieux que l’Ordre de Mission soit
interprété comme une note d’information du Directeur Général au(x) responsable(s)
intéressé(s).
Cette distinction est très importante du fait que la responsabilité des DRs
et/ou Mandataires est très limitée.
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Le Programme de vérifications
Le programme de vérifications est la gamme de fabrication à mettre en
œuvre pour atteindre les objectifs de la mission. C’est un document interne au
Département d’Audit Interne, destiné à définir, répartir dans l’équipe, planifier et
suivre les travaux des Auditeurs.
Il définit les travaux que l’Auditeur va effectuer pour vérifier, d’où son nom,
la réalité des forces et des faiblesses apparentes, confirmer l’existence des forces et
évaluer l’incidence des faiblesses. Ces travaux peuvent être des observations, des
rapprochements, des interviews.
Les particularités dépendent des missions à effectuer :
- Mission d’assurance : il s’agit d’un examen objectif d’éléments probants,
effectué en vue de fournir à l’organisation une évaluation indépendante des
processus de management des risques et de contrôle. Par exemple audit des comptes
clients, audit opérationnel, audit du respect des procédures, audit de sécurité des
systèmes.
- Les missions de conseil sont généralement entreprises à la demande d’un
client (Direction, Département ou Service). Leur nature et leur périmètre font
l’objet d’un accord avec ce dernier. Elles comportent généralement deux
intervenants: un la personne ou le groupe qui fournit les conseils, en l’occurrence
l’Auditeur Interne et deux la personne ou le groupe donneur d’ordre auquel ils sont
destinés : le client. Lors de la réalisation de missions de conseil, l’Auditeur Interne a
fait preuve d’objectivité et n’assume aucune fonction de management.
Les tâches à effectuer par les Auditeurs pour atteindre les objectifs de la
mission sont définies dans le programme de vérification. Ce document détaille les
investigations à mener : il liste les questions qu’ils doivent se poser et les entretiens
à conduire, les études et quantifications à faire et les tests à effectuer, les risques à
éviter et les contrôles à valider.
Les Auditeurs doivent comprendre les préoccupations et le travail concret à
effectuer en lisant le programme de vérification, y compris tout auditeur qui sera
appelé à collaborer à la mission. Les sources d’informations et la nature des travaux
seront donc clairement identifiées.
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Un programme de vérification doit servir les sept objectifs suivants :
Le responsable de l’audit interne devra s’assurer que toutes ses
préoccupations sur le sujet y seront répondues et prises en compte. C’est le contrat
entre le responsable de l’audit interne et toute l’équipe de la mission.
Il doit permettre au chef de mission de répartir les tâches entre auditeurs
c’est à dire toutes les tâches doivent apparaître autant de fois sur le programme de
vérification si elles sont répétées.
Après avoir évalué et réparti les tâches, il faut les planifier et les suivre.
Il guide l’auditeur par une relecture fréquente pour éviter les débordements
mais aussi pour éviter de « peaufiner ».
Il doit tracer et documenter le déroulement de la mission et noter quand et
par qui ses sections sont closes ainsi que l’amender en cas de besoin (avec une
méthode souple et non contrainte limitant la créativité)
Il doit servir de table d’orientation de la mission en s’enrichissant
d’informations régulières : qui a fait le travail, quand le travail a été achevé ?
Comment a-t-on procédé ? (cf .feuille de couverture) Quels problèmes ont été
identifiés ? (Réf des FRAP)
Le programme de vérification, établi par l’équipe d’audit en charge, et à
l’usage exclusif du service, reprend le Rapport d’Orientation comme charpente et
liste pour chaque objectif les travaux d’audit qui permettront de « boucler le
contrat. » Pour rédiger, il est utile de se concentrer sur un seul objectif à la fois en
écrivant en haut de chaque page du Programme de Vérification l’objectif du
Rapport d’Orientation.
Les travaux seront décomposés en tâches distinctes qui seront attribuées aux
auditeurs affectés à la mission. Ce programme n’est un rapport d’orientation détaillé
mais une liste d’actions concrètes à élaborer au Programme de vérification et à
organiser au moment désiré.
Pour piloter efficacement la mission, l’expérience montre qu’il est
souhaitable de décomposer ou regrouper les travaux en « section » chacune devant
être affectée à un auditeur selon l’ordre de grandeur de l’activité. Le programme de
vérification n’est ni une obligation, ni une excuse car l’auditeur doit garder
l’initiative, le jugement et la marge de manœuvre. En tout cas, c’est un contrat et
toute modification doit être concertée et consignée.
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On peut faire l’analogie entre Programme de vérification et un plan de vol :
tous les deux sont nécessaires et obligatoires pour accomplir la mission, mais il
reste à piloter. Les auditeurs rencontreront des difficultés inattendues comme des
tempêtes psychologiques, des orages de rétention d’information ou de réticence, des
gros nuages d’obstruction ou des trous d’air de déontologie. Il faut réagir, peut être
faire un détour voire un atterrissage forcé : si l’entité auditée présente une « pagaille
indescriptible » la question se pose, est ce que ce cas nécessite une étude détaillée ?
Le plan de vol et la connaissance des manœuvres sont nécessaires au pilote mais ne
remplacent pas la méthodologie et les techniques nécessaires pour conduire une
mission d’audit interne mais elles ne suffisent pas.
L’Ossature du Rapport
L’ossature du rapport est élaborée à partir de problèmes (figurant sur les
FRAP) et des conclusions (figurant sur les feuilles de couvertures pour les points
satisfaisants). Ce sont des messages que l’audit veut livrer lors du rapport de
mission.
- L’équipe doit tenir une réunion de synthèse afin d’ordonner ses idées et
décider ce qu’elle va faire. Son produit, l’ossature de rapport est élaboré par
l’équipe (auditeurs et chef de mission) puis discuté avec le responsable de l’audit.
Tout n’est pas à dire dans le rapport, n’importe où et sur le même plan.
Par les FRAP et les feuilles de couverture, l’équipe doit s’accorder à tout
moment sur l’interprétation des faits observés et les recommandations. Par
l’ossature du rapport, il faut prendre du recul, décider ensemble ce qu’on va dire et
organiser.
Remarque : La synthèse a été très facilitée par l’utilisation des FRAP qui les
réduit à une simple mise en ordre. Devant l’existence des FRAP, la synthèse étant
une phase très compliquée consiste à une relecture obligatoire de l’ensemble du
dossier synthétique, de réflexion et de recul
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L’ossature du rapport ne sera pas incluse dans le projet ni dans le rapport
définitif et il ne peut pas servir de table des matières. La montrer au rétroprojecteur
est persuasif mais la remettre est trop dangereux. Aussi, l’ossature du rapport sera
utilisée pour : auto diagnostiquer la cohérence des conclusions de l’audit, guider le
montage du projet de rapport constitué par les FRAP, sinon guider la rédaction, s’il
y a plusieurs rédacteurs et surtout guider la rédaction du résumé. Elle sert également
à guider la relecture par le responsable de l’audit et servir de support de présentation
au site, au demandeur ou à la Direction Générale.
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En général, il est opportun d’inclure dans le rapport (projet et définitif) d’y joindre
un « avertissement » et ceci est valable pour tous les rapports, prévenant les lecteurs
des aspects critiques et confidentiels du document et en les rappelant qu’une
recommandation n’est pas une critique pour obtenir l’adhésion des responsables.
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Chaque recommandation équivaut à une réponse de la part de la personne
désignée dans un bref délai avec toutes les précisions utiles. L’audit doit organiser
la collecte de ces réponses et mettre au point un formulaire unique de réponse et
fixer une date butoir pour les réponses.
Un formulaire par recommandation sera envoyé aux responsables désignés,
avec le rapport définitif. Une note rappellera les règles de jeu du suivi et la manière
de compléter le formulaire. On discutera de la date limite souhaitée pour les
réponses : un délai de 2 à 6 semaines. On leur donne largement de temps de
réflexion afin de formuler une réponse valable (le projet de rapport ayant été diffusé
avant) pour que le problème à résoudre reste encore frais dans l’esprit.
Le formulaire de recommandation et réponse aura la forme d’une fiche
comportant :
- L’identification du rapport ( n°, date, titre)
- Le destinataire de la fiche doit dater et signer sa réponse (avec un
emplacement réservé pour ce faire)
- Le texte de recommandation et son repère dans le rapport (n°, page)
- La nature de la décision prise : recommandation réalisée, retenue, à l’étude,
refusée, le plus simple cocher des cases y afférentes)
- La description du plan d’action arrêtée.
Pour obtenir le retour des formulaires, l’auditeur pourra effectuer deux
relances. La première à l’échéance, le deuxième quinze jours plus tard, troisième
intervention d’une hiérarchie, pression délicate mais efficace.
Le rapport peut indiquer la réaction de l’audité lors de la réunion de
validation. C’est une approche riche et positive tant aux yeux de la Direction qu’à
ceux des audités mais qui présente des risques :
- retarder la publication du rapport si les audités sont réactifs
- fournir un moyen dilatoire aux audités si l’inclusion de leurs réactions est
une norme
- fournir à l’audit les moyens pour apprécier le plan d’action ou les motifs si
l’audité ne communique que la nature de la décision prise.
Dans son évaluation des réponses, l’auditeur doit garder en tête l’objectif à
atteindre et les critères d’acceptation. Pour administrer les réponses,le formulaire de
recommandation réponse doit prévoir des cases de codification que l’auditeur a à
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compléter (qu’il signe et engage)
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Quand une recommandation est retenue ou réalisée, l’auditeur doit apprécier
l’efficacité des actions prévues ou réalisées à partir des documents joints à sa
réponse par le responsable.
Quand une recommandation est refusée, le responsable doit dire les raisons
de son refus ou pourquoi il l’a refusée.
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DEPARTEMENT GESTION
L’auditeur pourra maintenir une pression sur les audités lorsque la mise à jour a une
périodicité mensuelle parce qu’elle permet une relance rapide qui favorise les mises
en place dans des délais raisonnables maximum 3 mois pour les actions de
protection, 6 à 9 mois pour les actions de prévention, impression du budget de
l’année en cours pour les recommandations urgentes, inclusion dans le plan de
l’année suivante pour les actions ou mise en place demandant peu de moyens.
Une colonne égale l’état des réponses (non reçu, non acceptable, accepté),
les actions de progrès (non échu, en retard, en place) et deux ratios de taux, de
réponses acceptées (nombre de réponses acceptées rapporté au nombre de
recommandations) et taux de mise en place (nombre d’actions en place rapporté au
nombre de recommandations)
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Lorsque le suivi s’achèvera, l’audit n’a pas le droit d’arrêter de poursuivre une
mission ni décider d’en commencer une. Le suivi s’achève lorsque le plan est
complètement achevé ou lorsque le DG le décide sur proposition de l’audit interne.
L’audit doit prévenir ses destinataires en leur informant que le suivi des
actions de progrès est terminé afin qu’ils ne redoutent et n’espèrent plus rien : il en
est de même pour le lecteur de la section méthodologique de cet ouvrage.
Après avoir vu les cas pratiques, nous allons entamer sur l’analyse afférente
à l’ensemble de cette fonction.
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DEPARTEMENT GESTION
La DSI a également pour rôle d’assurer la formation du personnel à
s’adapter à ce système. Au sein de la DSI, il existe une branche appelée
« Applicative de Gestion » responsable du contrôle du logiciel et d’une autre
branche « système » qui assure la maintenance des outils.
La mise en place du système ADONIX facilitera la tâche des auditeurs, la
raison pour laquelle la JOVENNA a restreint le nombre des auditeurs car l’audit est
ainsi automatisé.
Si nous prenons un exemple, lorsqu’on effectue une opération d’achat ou de
vente, la charge sera enregistrée automatiquement par le logiciel où chaque
responsable en sera informé après l’enregistrement.
Les autres auditeurs au sein de la JOVENNA effectuent à leur tour l’audit
des comptes. Ils vérifient les états financiers. A la demande de la Direction générale
et du Conseil d’Administration seulement qu’un audit est entrepris lorsqu’ils
constatent ou soupçonnent des dépenses exorbitantes ou tout simplement un vol ou
une défaillance. C’est dans ce cadre qu’on a pu détecter les vols de cartes » Energy
Plus » en 2005.
L’audit de passation est le plus fréquent à la JOVENNA lors d’un
changement de gérance au niveau des stations ou des délégations régionales.
L’auditeur doit vérifier les comptes de l’ancienne gérance ou direction ainsi
qu’inventorier les biens matériels et contrôler ainsi le patrimoine de la société. En
cas de vol perpétré par les gérants de station, l’audit de passation a été sollicité.
L’audit des archives s’agit de la vérification des pièces comptables, des
contrats de vente ou d’achat, des procédures. L’Audit des archives se déroule à la
fin de l’année lorsque la JOVENNA effectue l’inventaire de fin d’année des tickets
carburants, le stock des lubrifiants. Après constat des problèmes fiscaux, l’audit
interne entre en jeu.
Les auditeurs internes sont des membres permanents du « Comitee
Gearing »le comité des décisions, en tant que conseillers. Connaissant la vie de la
société et le statut ainsi que les lois qui les régissent, les conseils des auditeurs
doivent toujours être sollicités et recommandés même si c’est au contrôleur de
gestion de rédiger les notes. Les auditeurs de la JOVENNA peuvent donner leur
avis selon les thèmes à débattre en réalisant l’évaluation des risques. Ils ont
également la mission de faire la vérification de la faisabilité du budget.
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En 2004, les auditeurs au nombre de deux, ont sollicité la collaboration de
l’audit externe lors du lancement des cartes » Energie Plus « défaillant à l’époque
pour la confrontation des résultats. Ici, ils ont procédé à la vérification des comptes
clients, c'est-à-dire les contrats passés avec ces derniers, le respect des délais de
paiement.
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PARTIE III : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS
RETENUES
CHAPITRE 1 : AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT
GENERAL DE LA PROFESSION
Cette amélioration sera possible par l’adoption d’une loi de réglementation.
Pour SOX, qui est d’une exigence plus considérable, elle demande
l’implication en responsabilité directe des contrôles et du management dans son
ensemble avec le développement d’un référentiel de contrôle interne.
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- L’audit interne : ce sont les missions d’inspection de l’audit de gestion en
passant par l’audit opérationnel. Ces missions ont pour but de donner à la Direction
Générale, l’assurance d’un niveau de sécurité patrimonial suffisant.
- L’audit informatique : il a pour mission de s’assurer du bon
fonctionnement des systèmes informatiques, des projets, des applications
opérationnelles et du système d’information d’entreprise.
- L’audit de sécurité : il a pour mission et pour but de s’assurer que les
dispositifs de sécurité matériels et logiciels fonctionnent correctement.
- L’audit qualité : il est indispensable pour s’assurer que les dispositifs
d’assurance qualité sont opérationnels, efficaces, et permettent de garantir un niveau
de qualité satisfaisant.
Le cloisonnement de ces différentes démarches n’a pas permis de tirer la
pleine valeur ajoutée de l’ensemble de ces missions. Il est aujourd’hui nécessaire de
changer de dimensions et d’avoir une démarche globale concernant tous les acteurs
concernés.
La principale contrainte de la SOX ou plutôt le point central d’appui de sa
mise en œuvre est qu’il définisse que les entreprises doivent avoir mis sur pied des
comités de vérification indépendants pour superviser le processus de vérification.
De même pour la LSF, le contrôle interne est le dispositif mis en œuvre par
l’entreprise (avec l’engagement et sous la responsabilité de la Direction Générale et
de l’audit) pour garantir la fiabilité des opérations financières et la conformité aux
lois et à la régularité en vigueur.
Selon cette même étude, les services d’audit interne ont été rattachés à la
Direction Administrative et Financière alors qu’ils devraient être rattachés
fonctionnellement au Comité d’Audit et hiérarchiquement à la Direction Générale.
Le respect des exigences de la réglementation va nécessiter de :
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• Collecter et inventorier les éléments de contrôle existants
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est grande, plus l’Audit Externe s’appuie sur leurs travaux, ce qui leur rapporte plus
d’économies.
L’audit interne doit maintenir une équipe d’audit professionnelle ayant des
capacités, des connaissances, des expériences et certifications professionnelles
importantes pour respecter les exigences de cette Charte.
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- Ils ne doivent s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les
connaissances, le savoir faire et l’expérience nécessaires.
L’audit interne aide cette organisation à atteindre ses objectifs et évaluer ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise
en adoptant une approche systématique et méthodique, en lui donnant des
propositions afin de renforcer leur efficacité.
Par exemple, en cas des missions d’assurance, l’auditeur interne fait une
évaluation objective en vue de formuler en une totale indépendance son opinion ou
sa conclusion sur un sujet, un système ou un processus donné. Il définit ainsi la
nature et la grandeur de ses missions composées de trois types d’intervenants :
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L’objet des Normes est de:
- définir les principes de base que la pratique de l’audit interne doit suivre,
- fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un
large éventail d’activités d’audit interne apportant une valeur ajoutée
- établir les critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit interne
- favoriser l’amélioration des processus organisationnels et des opérations.
Il existe trois sortes de Normes : des Normes de Qualification, des Normes
de Fonctionnement et des Normes de Mise en Œuvre.
. les Normes de Qualification : ce sont les caractéristiques que doivent avoir
les organisations et les auditeurs internes.
. les Normes de Fonctionnement : ce sont la nature des activités de l’audit
interne ainsi que les critères de qualité permettant d’évaluer les services fournis.
Les Normes de Qualification et les Normes de Fonctionnement s’appliquent
aux travaux d’audit interne en général, par contre, les Normes de Mise en Œuvre
intéressent les types de missions spécifiques.
Il existe un seul ensemble de Normes de Qualification et de Normes de
Fonctionnement, alors que pour les Normes de Mise en Œuvre il y a différents
ensembles correspondant chacun à un grand type d’activité d’audit interne.
Les Normes de Mise en Œuvre concernent les activités d’assurance et de
conseil.
• NORMES DE QUALIFICATION
Les responsabilités, les pouvoirs et la mission de l’audit interne doivent être
définis obligatoirement dans une charte de l’audit et ils doivent être également
cohérents avec les Normes et ils doivent être approuvés par le Conseil.
La nature des missions d’assurance ainsi que la nature des missions de
conseil doivent être définie dans la Charte d’Audit.
L’audit interne doit jouir d’une indépendance et d’une objectivité totale dans
la réalisation de son travail. L’auditeur interne doit relever d’un niveau hiérarchique
lui permettant d’exercer ses responsabilités avec une indépendance et une
objectivité totales.
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L’audit interne ne doit subir aucune ingérence étrangère dans son champ de travail,
dans la réalisation de son travail et dans la communication de ses résultats.
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Les évaluations externes des revues d’assurance qualité, doivent être réalisées au
moins tous les cinq ans par un évaluateur ou une équipe qualifiée, indépendants et
extérieurs à la société. Le responsable de l’audit interne doit communiquer au
Conseil, les résultats de ces évaluations externes.
L’auditeur doit indiquer dans ses rapports que ses activités sont « conduites
conformément aux Normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne ».
Mais cette mention ne peut être utilisée qu’une fois, l’évaluation du programme
d’amélioration qualité est conforme aux Normes de l’audit interne.
L’audit interne doit être exercé, dans le respect total des Normes, ce qui fait
que l’auditeur doit se conformer au Code de la Déontologie, dans le cas contraire,
l’auditeur interne doit informer la Direction Générale et le Conseil de
l’organisation.
• NORMES DE FONCTIONNEMENT
L’auditeur interne doit garantir que son travail apporte une valeur ajoutée à
la société.
L’auditeur interne doit planifier les risques pour que les priorités soient
cohérentes avec les objectifs de la société.
L’auditeur interne doit aviser la Direction Générale et le Conseil de son
programme de travail et de ses besoins, pour examen et approbation, et tout
changement susceptible d’arriver au cours de son contrat. Il doit également avertir
de l’impact de l’insuffisance des ressources sur son activité. Il doit en revanche bien
gérer ces ressources affectées au programme consenti.
Le responsable de l’audit doit établir des règles et des procédures au sein de
la société créant ainsi un cadre à l’activité de l’audit interne.
L’auditeur interne doit coordonner ses activités avec les autres prestataires
internes et externes pour éviter les doubles emplois.
L’auditeur interne doit faire un compte rendu périodique à la Direction
Générale et au Conseil des pouvoirs, des responsabilités et des résultats obtenus au
programme prévu. Il doit également leur donner des rapports sur les risques
importants, le contrôle, le gouvernement d’entreprise et sur d’autres sujets qui
intéressent le Conseil et la Direction Générale
L’audit interne doit évaluer les processus de management des risques, de
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contrôle et de gouvernement d’entreprise et participer à leur amélioration sur une
base systématique et méthodique.
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L’audit interne doit identifier et évaluer les risques significatifs afin de
contribuer et améliorer les systèmes de management des risques et de contrôle. En
même temps, il doit évaluer et surveiller l’efficacité du système de gestion des
risques de la société. Comme il doit aussi évaluer les risques relatifs au
gouvernement d’entreprise, aux opérations et aux systèmes d’information de la
société ou de l’organisation au regard :
- de la fiabilité et l’intégrité des informations financières et
opérationnelles
- de l’efficacité et l’efficience des opérations
- de la protection du patrimoine
- du respect des lois, règlements et contrats.
L’audit interne doit évaluer l’efficacité et l’efficience d’un dispositif de
contrôle au sein de l’organisation et veiller à son amélioration continue.
En se basant sur les résultats de l’évaluation des risques, l’auditeur interne
doit évaluer la pertinence et l’efficacité du dispositif de contrôle afférent au
gouvernement d’entreprise, aux opérations, aux systèmes d’information de
l’organisation. Cette évaluation doit porter sur les aspects suivants :
- la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles
- l’efficacité et l’efficience des opérations
- la protection du patrimoine
- le respect des lois, règlements et contrats
L’auditeur interne doit apprécier, comment les buts et objectifs concernant
les opérations et les projets ont été définis et apprécier si ces objectifs et ces buts
sont conformes à ceux de la société.
L’auditeur interne doit vérifier si les résultats des projets et des opérations
ont atteint les buts et les objectifs escomptés.
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L’audit interne doit déterminer les ressources nécessaires afin d’atteindre les
objectifs de la mission. La composition de l’équipe doit tenir compte de la nature et
de la complexité de chaque mission, des contraintes de temps et des ressources
disponibles.
Programme de travail de la mission
L’auditeur interne ne doit pas auditer des opérations dont il a été auparavant
responsable. L’objectivité d’un auditeur interne n’est pas assurée lorsqu’il effectue
une mission d’assurance pour une activité dont il a été responsable au cours de
l’année précédente.
Les missions d’assurance dont le responsable de l’audit interne a la charge doivent
être supervisées par une personne étrangère à l’audit interne.
Par contre, l’auditeur interne peut réaliser des missions de conseil liées à
des opérations dont il a été responsable auparavant.
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Si son indépendance et son objectivité risquent d’être compromises lors de
ces missions de conseil, il doit en informer le client donneur d’ordre avant de les
accepter.
Si les auditeurs internes sont incompétents et ne possèdent pas le savoir-
faire, les connaissances nécessaires pour accomplir leur mission, le responsable de
l’audit doit obtenir l’avis et l’aide des personnes qualifiées.
L’auditeur interne doit savoir détecter ou identifier les indices, toutefois, il
n’est pas censé être un expert en détection ou en investigation des fraudes.
Les auditeurs internes doivent posséder une bonne connaissance des risques et des
contrôles des technologies d’informations et des techniques d’audit informatisées.
Toutefois, ils ne sont pas censés être des experts en audit informatique comme le
premier responsable de l’audit informatique.
Le responsable de l’audit interne doit décliner une mission de conseil si son
équipe n’a pas les compétences nécessaires pour le faire, mais il peut demander
l’assistance ou l’avis d’une personne qualifiée.
L’audit interne doit soigner sa pratique professionnelle en considérant les points
suivants :
. L’étendue du travail à faire pour atteindre les objectifs d’une mission.
. La complexité relative, la matérialité ou le caractère significatif des
domaines auxquels sont appliquées les procédures propres aux missions
d’assurance.
. La pertinence et l’efficacité des processus de management des risques, de
contrôle et de gouvernement d’entreprise.
. La probabilité d’erreurs, d’irrégularités ou de non-conformités
significatives.
. Le coût de la mise en place des contrôles par rapport aux avantages
escomptés.
L’auditeur interne doit être très vigilant à l’égard des risques significatifs
susceptibles d’affecter les objectifs, les opérations ou les ressources. Néanmoins les
procédures d’audit seules, même avec la conscience professionnelle requise ne
garantissent pas que tous les risques significatifs seront détectés.
Dans une mission de conseil, l’auditeur interne doit faire montre de toute sa
confiance professionnelle en considérant les points suivants :
70
. Les besoins et attente des clients : la nature, le calendrier et la
communication des résultats de la mission.
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. La complexité et le travail nécessaire pour atteindre les objectifs de cette
mission.
Le programme des missions d’audit interne doit être élaboré sur la base
d’évaluation des risques réalisée une fois par an et prendre en compte les points de
vues de la Direction Générale et du Conseil.
Avant d’accepter une mission de conseil, le responsable de l’audit interne
doit considérer si cette mission peut créer une valeur ajoutée, peut améliorer le
management des risques et le fonctionnement de l’organisation. Ces missions de
conseil doivent figurer dans le plan d’audit.
L’audit interne au cours des missions de conseil doit considérer l’ensemble
des risques rencontrés significatifs.
L’audit interne doit intégrer dans le processus d’identification et
d’évaluation des risques significatifs rencontrés lors des missions de conseil.
L’audit interne doit mettre en place un dispositif de contrôle approprié,
efficace et efficient avec une amélioration continue.
L’audit interne, lors des missions de conseil doit examiner le processus de
contrôle interne s’il est en accord avec les objectifs de la mission et voir de près s’il
présente des faiblesses significatives quelque part.
L’auditeur interne, lors des missions de conseil, doit également scruter s’il y
a défaillance dans le dispositif de contrôle interne dans le processus d’identification
et d’évaluation des risques significatifs.
L’audit interne doit concevoir la mise en œuvre et l’efficacité des objectifs,
des programmes et des activités de l’organisation liés à l’éthique.
Les objectifs de la mission de conseil doivent être cohérents avec les
valeurs et objectifs généraux de l’organisation.
L’auditeur interne doit établir avec le client donneur d’ordre un accord sur
les objectifs et le champ de la mission de conseil, les responsabilités de chacun et
plus généralement sur les attentes du client donneur d’ordre. Cet accord doit être
formalisé pour les missions importantes
Les objectifs d’une mission de conseil doivent porter sur les processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise dans la
limite convenue avec le client. 71
Lorsqu’au cours d’une mission d’assurance apparaissent d’importantes
opportunités en termes de conseil, il convient de rédiger un accord spécifique
précisant les objectifs et le champ de la mission de conseil, les responsabilités et
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les attentes respectives. Les résultats de la mission de conseil, doivent être
communiqués conformément aux normes applicables à ces missions.
Quand il effectue une mission de conseil, l’auditeur interne doit s’assurer
que le champ d’intervention permet de répondre aux objectifs convenus. Si en cours
de mission, il émet des réserves sur ce périmètre, il doit en discuter avec le client
donneur d’ordre afin de décider s’il y a lieu de poursuivre la mission.
Le programme de mission doit définir les procédures à appliquer pour
trouver, analyser, évaluer, documenter les informations lors de la mission. Le
programme de travail doit être approuvé avant sa mise en œuvre. Les ajustements
éventuels doivent être approuvés rapidement. Le programme de travail d’une
mission de conseil peut varier dans sa forme et son contenu, selon la nature de la
mission.
Le responsable de l’audit interne doit définir les procédures concernant la
protection et la conservation des dossiers de la mission de conseil ainsi que leur
diffusion à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation. Ces procédures doivent être
cohérentes avec les orientations définies par l’organisation et avec toute exigence
réglementaire ou autre appropriée.
En 2004, année de lancement de la LSF et du SOX près du tiers de la
ressource d’audit interne, AGF a été mobilisé sur l’accompagnement des « business
units » dans l’identification , la documentation des contrôles et réaliser des tests sur
la conception et l’efficacité des principaux contrôles. Un tiers des ressources en
année de lancement est acceptable. Mais SOX impose tous les ans le même
exercice, la capacité d’audit serait alors amputée d’un tiers, ce qui affaiblirait une
composante du système de contrôle interne. C’est la raison pour laquelle le comité
exécutif d’AGF a validé l’allocation de cette ressource supplémentaire de sept
personnes permettant ainsi de maintenir une capacité d’audit identique à celle avant
cette loi SOX. Aujourd’hui, il y a un sujet de réflexion pour les responsables d’audit
qui doivent convaincre leur Direction Générale d’augmenter les moyens à allouer à
la fonction audit Interne et de renforcer le contrôle interne. L’objectif commun tant
de l’audit interne que de l’audit externe est de sécuriser l’entreprise et son
actionnariat. Au terme de ces deux processus, le gagnant doit être l’entreprise. Les 72
cabinets de l’audit externe au titre de LSF et du SOX, le bénéfice est de
gagner en crédibilité vis à vis de la communauté financière, de l’actionnariat, des
agences de notation des autorités, de contrôle. Le bénéfice attendu pour l’audit
interne est d’accroître sa visibilité et sa crédibilité vis à vis du management.
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L’objectif du management est un audit interne plus performant pour l’entreprise
dont les risques sont mieux maîtrisés. L’audit interne n’a pas souffert des scandales
récents. Cette nouvelle législation LSF et SOX est plus qu’un accélérateur qu’un
processus de correction de l’audit interne.
- indiquer quels sont les critères et les exigences de qualité qu’il se fixe
73
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Pour que la société acquière totalement du professionnalisme de son département
d’audit interne, ce dernier doit rendre tangible et incontestable son engagement
qualité en obtenant d’un organisme professionnel compétent et indépendant un
certificat
- qui donne une assurance sur la qualité des prestations
- qui procure une visibilité et soit le garant d’une reconnaissance par les
professionnels de cette fonction
- dont la société et son service d’audit interne puissent se prévaloir auprès
de leurs partenaires, des régulateurs, de leur clients et des pouvoirs
publics.
Nous constatons que l’objectif de la certification de ce service selon le
référentiel professionnel de l’audit est d’attester le contenu et le niveau de services
rendus par la direction d’audit interne par rapport à un référentiel trouvant sa source
dans les normes professionnelles de l’audit interne.
Ce référentiel spécifique a été conçu selon les règles applicables aux
référentiels qualité et soumis à la validation d’un comité composé de nombre
équilibré de représentants de Département d’audit interne, d’utilisateur d’audit
interne et d’experts. Il définit et explicite les caractéristiques certifiées au titre de
trois catégories d’exigence :
exigences de prestations : elles concernent par exemple
l’indépendance de l’audit interne, la planification des missions, les
modalités du suivi des actions de progrès ;
exigences de moyens : elles portent sur l’existence de la charte
d’audit, sur les compétences de l’équipe d’audit interne et sur les
règles et procédures du service ;
exigences de pilotage et de contrôle : elles s’intéressent sur l’exercice
de supervision, ainsi qu’au programme d’assurance et d’amélioration
de la qualité mise en en œuvre par le Département d’audit interne.
Ce référentiel est assorti d’un plan de contrôle qui sera utilisé par l’équipe
d’audit pour vérifier le respect de ces exigences.
Ce certificat affirme que le département d’audit interne délivre ses certificats
conformément aux normes reconnues au niveau international.
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Ce département certifié est un signe fort donné à l’ensemble des parties
prenantes de l’organisation sur la capacité de ce service à jouer complètement sur le
plan au niveau de l’évaluation de la gestion des risques, du contrôle interne et de
l’administration de l’entreprise.
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CHAPITRE 2 : AMELIORATION DE LA RELATION ENTRE AUDIT
INTERNE ET AUDIT EXTERNE
La relation entre audit interne et audit externe s’améliore selon la répartition
des tâches suivantes :
Section 1 : Répartition des tâches entre auditeur interne et auditeur externe
L’audit externe et l’audit interne sont deux domaines voisins, ils se
complètent mais couvrent deux espaces différents.
Le changement est assez apprécié chez le comité d’audit par rapport à la
Direction Générale. Dans cette direction, il existe une évolution culturelle car tout
était élaboré à temps, ce qui a permis de clarifier les rôles des auditeurs externes et
des auditeurs internes. Le système de contrôle interne a toujours été considéré
minutieusement, la dimension revue des comptes s’est améliorée d’une revue plus
générale sur les différents éléments du contrôle interne. L’évolution de l’activité de
ce comité d’audit est de plus en plus remarquable sans avoir à négliger le domaine
financier et comptable, les questions afférentes au contrôle, à l’efficience et
l’efficacité des opérations.
Les relations entre l’Audit Interne et l’Audit Externe peuvent s’analyser au
regard des nouvelles obligations de chacun dans le cadre de la loi SOX. Deux ans
après la création de cette loi, l’on distingue bien le rôle de chacun. Ils ont adopté
une nouvelle manière de travailler ensemble avec des nouvelles règles.
Le management c’est à dire la Direction Générale et la Direction Financière
doivent évaluer l’efficacité du contrôle interne sur le reporting financier à la date
de clôture des comptes et indiquer dans un rapport annuel des actionnaires, en
conclusion de cette évaluation s’il juge que le contrôle interne est efficace.
Les auditeurs externes font un rapport sur le contrôle Interne dans lequel ils
attestent de la sincérité de l’évaluation du management et émettent leur propre
opinion sur le contrôle interne de l’entreprise. Pour être en mesure d’établir le
rapport du management et d’en obtenir une attestation par l’auditeur, l’entreprise
doit documenter en détail son dispositif de contrôle interne comptable et financier.
Ceci suppose l’identification des comptes et des informations de l’annexe aux états
financiers qui sont significatifs, l’identification des processus qui les alimentent,
l’identification des risques par assertion, l’inventaire et la description des contrôles
qui permettent de prévenir ou de détecter les risques identifiés.
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L’Auditeur Interne peut être un acteur du processus d’évaluation si
l’identification des comptes significatifs et des flux de transaction (nom des
processus influençant les états financiers) qui les alimentent relève plutôt de la
fonction financière. L’Audit Interne peut contribuer à la documentation : en jouant
un rôle de coordination c’est à dire d’apport et d’animation méthodologique, voire
le rôle d’un chef de projet
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L’Audit Externe maître de ses analyses et conclusions : le rôle de l’Audit Externe
dans ce nouveau contexte est très clair. C’est d’apprécier l’évaluation du
management. Pour ce faire, il prend connaissance de la documentation ; en évaluant
la qualité, l’exactitude, l’exhaustivité (c’est à dire toutes les assertions sont-elles
couvertes pour tous les comptes significatifs) et apprécie l’étendue et la qualité des
tests réalisés par l’entreprise. Il évalue également la qualité du contrôle interne et
procède à son tour à une analyse de la conception des contrôles internes et tester
l’efficacité opérationnelle en faisant ses propres tests. L’Audit Externe ne peut se
confier totalement sur les travaux du management, il doit justifier sa propre
conclusion sur le contrôle interne et procéder à sa propre analyse qui inclut la revue
critique de la démarche mise en œuvre par l’entreprise et des travaux qu’elle a
réalisés dans ce cadre. L’évaluation des contrôles généraux de l’entreprise
(délégation des responsabilités, diffusion du code d’éthique) les procédures de
maîtrise de la fraude et les tests de cheminement (contrôle de la réalité des
procédures et de l’existence des contrôles) sont des procédures qui doivent être
effectuées systématiquement par l’Audit Externe en totalité (ces travaux ne peuvent
pas être délégués). Quant à la vérification du fonctionnement des autres contrôles
(contrôle des processus comptables) les travaux de l’Audit Externe peuvent être
délégués sous certaines conditions à l’entreprise, même si les textes soulignent que
son opinion doit être basée sur des travaux qu’il a lui-même menés. En d’autres
termes, l’audit Externe doit réaliser lui -même la majorité des tests, l’étendue des
tests que l’Audit externe peut déléguer à l’entreprise est fonction de son évaluation
de la compétence et de l’objectivité des personnels de l’entreprise qui effectuent ces
tests. Dans certaines entreprises, il arrive qu’une partie des ressources de l’Audit
Interne sont affectée à l’Audit Externe, sous la supervision et la responsabilité de ce
dernier. Cette pratique, en vigueur notamment par les audits financiers conduisant à
l’expression par l’Audit Externe de son opinion sur les comptes annuels, est
désormais révolue, chacun devant rester dans son rôle et l’Audit Externe devant
rester indépendant et justifier ses propres travaux , ses propres conclusions.
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Section 2 : Renforcement de la complémentarité
A une époque pas très lointaine, il y a une certaine confusion entre audit
interne et audit externe, on voyait une certaine complémentarité entre les deux, c’est
à dire ce que ne fait pas l’audit externe est fait par l’audit interne. Les nouvelles
relations de l’Audit Interne et de l’Audit Externe découlent du fait que l’Audit
externe a une obligation de notifier par écrit au management toutes les faiblesses de
contrôle interne détectées mêmes mineures. L’Audit Interne peut en revanche
utiliser les travaux de l’Audit externe pour se focaliser sur les points les plus
critiques et aider le management à mettre en place les corrections.
Ces quelques éléments de réflexion sur les relations Audit interne, Audit
Externe ouvrent des questions dont les solutions sont en cours d’élaboration par le
management dans chaque entreprise concernée. Il s’agit d’un challenge de plus pour
les auditeurs internes. Il est certain que l’Auditeur Interne et Audit externe ne
peuvent plus s’ignorer, ils sont devenus complémentaires : l’Audit externe doit
prendre connaissance des travaux de l’Audit Interne, et ce dernier doit tenir compte
des observations de l’auditeur externe pour élaborer le plan d’audit.
L’audit interne permet alors, de vérifier les risques et de les régler d’une
manière adaptée à la situation. Mais, il peut être utile pour examiner les relations
entre les dirigeants de la société selon le cas échéant, pour étudier la véracité des
informations financières de gestion et d’exploitation afin de respecter les délais
fixés. La responsabilité de la fonction ne se limite pas uniquement sur ces points
cités ci-dessus car elle garantit autant la conformité des actions des salariés selon
les règles, les normes, les procédures, les lois et les réglementations en vigueur ;
l’acquisition des ressources de manière économique, son utilisation pour être
efficace et aussi afin d’être protégées. Il pourvoit la réalisation des programmes, des
plans, des objectifs ainsi que la qualité
79
continue des processus de contrôle interne de la société mais également les
questions législatives et réglementaires significatives touchant l’entreprise.
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La mission concernant l’audit interne n’est sans doute pas minime car l’audit
interne contribue à l’amélioration du contrôle de management, de la profitabilité et
de l’image de l’organisation qui sera communiquée à chaque responsable concerné.
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CHAPITRE 3 : SOLUTIONS RETENUES ET RESULTATS ATTENDUS
L’on vous a retenu les solutions ci-dessous et les résultats attendus ci-après.
La nature des missions de conseil doit être définie aussi dans la charte
d’Audit
Indépendance et objectivité
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L’auditeur interne doit apporter tout le soin nécessaire à sa pratique professionnelle
en prenant en considération les éléments suivants :
- l’étendue de travail nécessaire pour atteindre les objectifs de la mission
- la complexité relative, la matérialité ou le caractère significatif des
domaines appliquant les procédures propres aux missions d’assurance
- la pertinence et l’efficacité des processus de gestion de risques, de
contrôle et d’administration d’entreprise
- la probabilité d’erreurs, d’irrégularités et de non conformités
significatives
- le coût de la mise en place des contrôles par rapport aux avantages
escomptés.
L’auditeur doit exercer une vigilance particulière à l’égard des risques
significatifs susceptibles d’affecter les objectifs, les opérations ou les ressources.
Toutefois, les procédures d’audit seules ne garantissent pas la détection de tous les
risques significatifs.
L’auditeur doit apporter à une mission de conseil toute sa conscience
professionnelle en considérant :
- les besoins et attentes des clients sur la nature, le calendrier et la
communication des résultats de la mission
- la complexité et l’étendue de travail nécessaire pour atteindre les
objectifs
- son coût par rapport aux avantages escomptés
II- Exemple d’une charte d’un Département d’audit interne
Les normes professionnelles de l’audit interne exigent l’existence d’une
charte : les missions, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent
être formellement définis dans une charte, être cohérents avec les normes et
approuvés par le Conseil.
La charte doit établir la position du service de l’audit interne. La charte doit
être écrite, approuvée par la Direction Générale, acceptée par le Conseil, le Comité
d’Audit ou tout organe délibérant.
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Dans la pratique, les services d’audit interne ne disposent pas tous d’une charte et
les chartes ne sont pas toutes approuvées formellement par la Direction Générale et
le Comité d’Audit.
La Charte est un outil qui permet aussi de « vendre » l’audit. Elle est
généralement communiquée à l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise, par le
biais des annonces et le plus souvent par l’intérêt mis à sa disposition.
D’après l’étude que nous avons élaboré dans ce mémoire, nous pouvons
considérer comme résultat attendu la création de la valeur ajoutée suivant l’atteinte
des objectifs.
L’auditeur interne doit fonder les conclusions et les résultats de leur mission
sur des analyses et évaluations appropriées.
Les missions doivent faire l’objet d’une supervision appropriée pour garantir
que les objectifs sont atteints, avec une qualité exemplaire et le développement
professionnel du personnel.
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Avant de diffuser les résultats à des destinataires tiers de l’organisation, le
responsable de l’audit doit accomplir les tâches suivantes :
L’audit interne doit surveiller la suite donnée aux résultats des missions de
conseil conformément à l’accord passé avec le client donneur d’ordre.
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Section 3 : Recommandations générales
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CONCLUSION
Le champ de travail de l’audit interne connaît certaines limites.
Les lacunes, nous en avons pu rencontrer tout le long de cette étude, entre
autres, l’inexistence d’une loi comme la LSF et la SOX, l’inexistence de la charte
de l’audit interne et de la réglementation y afférente.
Dans cette partie, nous avons résumé pour vous ce livre, dans laquelle partie
nous préconisons l’adoption des lois de réglementation de l’Audit Interne comme
la LSF et la SOX, lesquelles ont leur points de vues différents concernant le
contrôle interne de l’organisation, concernant les relations entre l’Audit Interne et
l’Audit Externe. Après quoi, nous allons mettre en exergue l’obligation de créer la
Charte de l’Audit Interne, outil fondamental dans cette profession, de même que
l’exigence de travailler selon les Normes professionnelles de l’Audit Interne afin
d’obtenir le certificat selon le référentiel professionnel de l’Audit Interne reconnu
internationalement. 88
Selon ce code, l’Audit Interne doit être intègre, c’est la base de la confiance
et de la crédibilité accordées à son jugement. Il doit être objectif, c’est à dire,
montre le plus haut degré d’objectivité professionnelle en collectant, évaluant et en
communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus examiné. Il
évalue de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laisse pas
influencer par ses propres intérêts ou par autrui.
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Par ailleurs, l’Auditeur Interne doit indiquer dans ses rapports que ses activités sont
« conduites conformément aux Normes pour sa pratique professionnelle ». La
Norme est définie comme un document d’ordre professionnel promulgué par « the
Internal Auditing Standards Boards » afin de définir les règles applicables à un
large éventail d’activités d’Audit Interne. L’Audit Interne doit être exercé dans le
respect total des Normes. Il existe trois sortes de Normes : des Normes de
Qualification, des Normes de Fonctionnement, et des Normes de Mise en Œuvre.
Nous espérons également, que notre contribution par cette étude ouvrira
d’autres débats dans le domaine de l’audit interne et entraînera d’autres recherches
pour renflouer le manque à apporter.
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Conseil d'Administration
Direction Générale
Département Juridique
Audit Interne
Département
Contrôle de Gestion "Services Généraux"
Département Ressources
Humaines
Département Informatique
DELEGUE REGIONAL
Rôle de Coordonateur
Assure la partie commerciale
Le Trésorier : Le Techicien :
- Receptionne et vérifie les tickets et les CCals - Entretien et Dépanne les matériels des stations
en provenance des stations services ; services ;
- Reçoit les paiements en provenance des clients ; - Effectue le premier diagnostic pour les pannes graves ;
- Tient la caisse de fonctionnement et d'exploitation ; - Joue le rôle de magasinier pour les stocks de lubrifiant.
- Effectue les versements euprès des banques ;
- Effectue le recouvrement des CCaLs auprès du
Trésor;
- Assure la garde et le suivi des moyens de paiement.
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Annexe C : Glossaire
CHARTE -La charte de l’audit interne est un document officiel qui définit la
mission, les pouvoirs et les responsabilités de cette activité. La charte doit - définir
la position de l’audit interne dans l’organisation – autoriser l’accès aux documents,
aux biens et aux personnes nécessaires à la bonne réalisation des missions – définir
le champ des activités d’audit interne.
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CONFLITS D’INTERETS – Toute relation qui n’est pas ou ne semble pas être dans
l’intérêt de l’organisation. Un conflit d’intérêts peut nuire à la capacité d’une personne à
assumer de façon objective ses devoirs et responsabilités.
. structure organisationnelle,
.compétence du personnel.
contenus dans les limites de tolérance fixées par le processus de management des
risques.
BIBLIOGRAPHIE