Vous êtes sur la page 1sur 102

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE

MENTION GESTION

MEMOIRE DE MASTER EN GESTION

PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT & CONTROLE

« Contribution à la qualité
des Missions d’assistance comptable
du cabinet C2R Audit »
Présenté par :
RANDRIANASOLO Fy Antsaniaina

Sous l’encadrement de :

ENCADREUR PEDAGOGIQUE : ENCADREUR PROFESSIONNEL :

Monsieur Harinia RABENILAINA Madame Vero Ravaka RABEFITIA


Maître de conférences Associée Gérante du cabinet C2R AUDIT
Mention GESTION Expert-comptable et Financier
Enseignante à la mention GESTION

Année Universitaire : 2015 – 2016

Session : Juillet 2018


Date de Soutenance : 12 Juillet 2018
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE

MENTION GESTION

MEMOIRE DE MASTER EN GESTION

PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT & CONTROLE

« Contribution à la qualité
des Missions d’assistance comptable
du cabinet C2R Audit »
Présenté par :
RANDRIANASOLO Fy Antsaniaina

Sous l’encadrement de :

ENCADREUR PEDAGOGIQUE : ENCADREUR PROFESSIONNEL :

Monsieur Harinia RABENILAINA Madame Vero Ravaka RABEFITIA


Maître de conférences Associée Gérante du cabinet C2R AUDIT
Mention GESTION Expert-comptable et Financier
Enseignante à la mention GESTION

Année Universitaire : 2015 – 2016

Session : Juillet 2018


Date de Soutenance : 12 Juillet 2018
i

SOMMAIRE

INTRODUCTION

Partie I : CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE

Chapitre I : Cadre général des missions d’assistance comptable

Section 1. Définition et nature des travaux d’assistance comptable


Section 2. Environnement réglementaire des missions d’assistance comptable
Section 3. Le droit comptable
Section 4. Distinction entre la profession d’expert-comptable et les autres
professions similaires
Chapitre II : Approche théorique sur la qualité et les missions d’assistance comptable

Section 1. La notion de qualité


Section 2. Normes ISO et Norme ISRS 4410
Section 3. La gestion qualité dans les missions d’assistance comptable
Chapitre III : Méthodologie de l’étude

Section 1. Méthodes de collecte des données


Section 2. Le modèle d’analyse
Partie II : CADRE PRATIQUE

Chapitre I : Présentation générale du cabinet C2R AUDIT

Section 1. Identification du cabinet


Section 2. Les missions du cabinet
Section 3. Activités connexes du cabinet
Section 4. Choix du cabinet
Chapitre II : Etat des lieux des Missions d’assistance comptable au sein du cabinet

Section 1. Phase de démarrage de la mission


Section 2. Phase de la tenue de la comptabilité
Section 3. Phase d’élaboration des états financiers
Chapitre III : Résultats des enquêtes

Section 1. Synthèse générale des résultats de l’interview


Section 2. Identification des risques liés aux missions d’assistance comptable
Section 3. Recommandations
CONCLUSION
ii

REMERCIEMENTS
Suite à l’accomplissement de mon étude au sein de la Mention Gestion dans le domaine de la
Science de la Société jusqu’au MASTER, la conception et à la concrétisation de ce présent
mémoire n’a pas pu être réalisé que grâce à la providence du Bon DIEU tout Puissant, aussi
nous tenons à lui adresser notre profonde reconnaissance.

L’expression de mes salutations dévouées s’adresse à son honneur, L’Université


d’Antananarivo, principalement Monsieur RAMANOELINA Armand René Panja, Professeur
Titulaire, Président de l’Université d’Antananarivo pour sa volonté de diriger cet Université et
d’intégrer ce mémoire de fin d’étude dans le programme dans le but d’obtenir le diplôme de
Master.

Ensuite, nous tenons à montrer notre humble reconnaissance ainsi nos vifs remerciements
envers les honorables personnalités cités ci-après, auxquelles nous exprimons notre profonde
gratitude :

 A Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de conférences, Doyen dans le


domaine de la Science de la Société qui nous a donné l’opportunité d’étudier au sein
de cette Mention ;
 A Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Heriniaina Corinne, Maître de
conférences ; Responsable de la Mention Gestion pour son sacrifice dans le but de
développer notre Mention ;
 A Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaire, Directeur du
Centre d’Appui à la Recherche en sciences de Gestion (ou CAREGE)) pour la mise en
place de ce centre d’étude qui nous permet de se documenter et de faire des
recherches;
 Une vive reconnaissance s’adresser aussi à Madame RABEFITIA Vero Ravaka, mon
encadreur professionnel qui s’est acquitté d’une tâche difficile et exigeante en assurant
le suivi de ce mémoire et qui a consacré une grande partie de son temps pour son aide
et ses appuis moraux en dépit de sa lourde occupation ;
 A Monsieur RABENILAINA Harinia, Maître de conférences ; qui a accepté de
diriger mes travaux, n’a cessé de donner ses précieux conseils pour la réalisation de ce
travail;
 A Ma famille et mes ami(e)s qui m’ont fortement soutenu ;

Et tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce document


iii

AVANT-PROPOS
L’obtention du diplôme de Master en Gestion est conditionnée par l’acquisition des trois
unités d’enseignement théoriques, parcours Comptabilité Audit et Contrôle, ainsi que par la
réalisation du mémoire de fin d’études. Ce mémoire permet une vision pratique de
l’approfondissement dans le domaine du Comptabilité Audit et Contrôle, une confrontation
des théories enseignées en cours avec la réalité. Ce mémoire est le résultat du travail effectué
au sein du cabinet C2R Audit. Son expérience, ses relations et ses interventions m’ont été
fortement utiles pour recadrer cette étude. Dans le cadre de l’obtention du diplôme de Master
en Gestion, il est demandé aux étudiants d’intégrer dans le monde professionnel soit de
travailler ou d’effectuer un stage.

Ainsi à partir de cette intégration en entreprise, l’étudiant fait cette investigation ou étude des
cas qui privilégie la compréhension d’un cas relevant de la réalité, ce qui tend à dire qu’elle
constitue un module pratique pour les étudiants en Mention Gestion.

Dans le cadre de la réalisation de ce mémoire, la connaissance des normes doit être associée
avec les constats dans le cabinet. Même malgré le volume de travail dans un cabinet, cela n’a
pas empêché la finalisation de ce mémoire tout en considérant les interventions de nos deux
encadreurs ; ce fut aussi une occasion de voir comment bien gérer le monde du professionnel
avec l’étude en même temps.
iv

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES


COB : Commission des Opérations de Bourses

DCOMM: Droit de Communication

IFAC: International Federation of Accountants

ISO: International Organization for Standardization

IR : Impôt sur le revenu

IRCM : Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers

IRSA : Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimiles

ISRS : International Standard On. Related Services / La norme internationale de services


connexes

OECFM : Ordre des Experts comptables et Financiers de Madagascar

NPMQ : Norme Professionnelle de Maîtrise de la Qualité

PDCA : Plan – Do – Check - Act

SCQ : Système de Contrôle de Qualité

SMQ : Systèmes de Management de la Qualité

PCG : Plan Comptable Général

PME : Petites et Moyennes Entreprises

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée


v

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Missions effectuées par le cabinet C2R AUDIT ........................................ 31


Tableau 2 : Echéances des principales déclarations fiscales à Madagascar ................. 39

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : La roue de Deming....................................................................................... 27


Figure 2 : Modèle d’analyse ......................................................................................... 28
Figure 3 : Organigramme du cabinet C2R AUDIT ...................................................... 31
Figure 4 : Application roue de Deming - Processus du développement de produire un
service de qualité et de la mesurer ........................................................................................... 59
1

INTRODUCTION
L’évolution de l’environnement économique rend la concurrence de plus en plus
difficile et présente. Cette complexité du monde économique d’aujourd’hui oblige les
entreprises à se recentrer sur leur cœur de métier, c’est à dire à se concentrer sur leurs
spécialités. La fonction comptable et financière est une fonction nécessitant un savoir-faire
particulier de la part des services concernés, traditionnellement ancrée dans la culture des
entreprises. Comme les règles administratives se complexifient, les règles et pratiques
financières se spécialisent, une bonne maîtrise des outils s’avère nécessaire.

La comptabilité est un outil essentiel permettant d`obtenir des renseignements aux


utilisateurs des états financiers. La Banque, les établissements de crédits, les bailleurs de
fonds, associés, et investisseurs ont tous besoin de connaitre la situation comptable et
financière de l’entreprise pendant un intervalle de temps ou exercice comptable donné. Et
qu’une bonne gestion relève d’une bonne pratique comptable, beaucoup d’entreprises confient
en partie ou en totalité la tenue de leur comptabilité à des cabinets d’expert-comptable afin
d’assurer la qualité de leur information financière et de ne pas induire en erreur ces derniers.

La mission d’assistance comptable est, par comparaison avec la mission de révision à


laquelle elle emprunte bien des techniques, une mission distincte dans ses buts comme dans
ses moyens. Elle favorise la promotion de la profession en lui donnant la possibilité de faire
dans une mission courante un travail de qualité. Le cabinet d’expertise comptable
accompagne les entreprises dans cette mission de révision et d’établissement des comptes y
compris la tenue et la surveillance des comptabilités.

La nature de l’activité des cabinets (pour la grande majorité d’entre eux, l’élaboration
des Etats financiers, l’assistance dans les déclarations fiscales et sociales obligatoires,
l’externalisation comptable, l’audit), leur taille (la grande majorité des cabinets ont moins de
vingt salariés) et le profil des collaborateurs en font des organisations qui ont une culture
organisationnelle spécifique.

Compte tenu des évolutions en cours, et notamment de la perte de poids de la mission


traditionnelle, les cabinets vont devoir se réorganiser. Pour reprendre une expression célèbre,
«la maîtrise de la qualité consiste à organiser le cabinet pour qu’il apprenne chaque jour à
faire mieux que la veille et moins bien que le lendemain »1.

1
AUDAS Janin et GUILLEBERT Brigitte, « Audit assistance la maîtrise de la qualité par les cabinets
d’audit », 1ère édition, 190 pages, p.2
2

Tout cabinet d’expertise comptable se doit de gérer la qualité de ce qu’il produit, c’est-
à-dire avoir en permanence une organisation capable de produire ce qui satisfait le client et
qui réponde aux normes d’exercice professionnel, mais essentiellement de bien suivre la
situation financière du cabinet à travers des recherches de marché pour sa survie.

Un cabinet d’expertise comptable est une entreprise qui offre des services de haute
technologie rigoureusement réglementée. A Madagascar, cette réglementation en matière de
tenue de comptabilité est concrétisée par le décret 2004 – 272 du 18 février 2004 portant
PCG 2005. Le PCG 2005 constitue les « normes comptables malgaches » qui se rapprochent
des normes internationales. La promulgation de ces normes comptables retraites dans la série
des différentes réformes des droits des affaires à Madagascar dont la « loi sur les sociétés
commerciales » de la loi 2003-036 du 30 janvier 2004.

Par contre, pour que les cabinets arrivent à participer durablement au développement de
Madagascar ainsi qu’au développement des entreprises, à travers ses missions, il faudra qu’ils
assurent leur qualité de service. En plus, comme toutes entreprises, les cabinets ont pour but la
pérennisation de leurs activités. De même, les changements auxquels sont confrontés les
entreprises, dont les états financiers sont soumis à une multitude de contrôles, imposent à
leurs dirigeants et à leurs responsables comptables et financiers, appelés dans plusieurs
juridictions à s’engager formellement sur la fiabilité de leurs états financiers, un niveau
d’expertise de plus en plus élevé en matière de reporting financier, de gestion du risque et de
contrôle interne. Dans le contexte d’un environnement d’affaires de plus en plus exigeant et
contraignant, la mission d’assistance comptable se met de plus en plus en valeur.

Dans ce contexte, l’évolution du rôle du préparateur des états financiers dans


l’entreprise impose un profil plus complet et plus exigeant, tout en étant plus riche que par le
passé. Le nouveau profil nécessite une maîtrise des techniques de gestion, de la fiscalité et du
droit complémentaires à la maîtrise de la technique comptable. Et c’est justement dans ces
domaines que l’expert-comptable est appelé à exceller par sa compétence, son expérience et
son attachement au travail bien fait.

C’est sur ce point que se pose la question sur les référentiels professionnels appropriés,
les missions adaptées aux types de clientèle, dans quel cadre de responsabilité, avec quels
outils, et pour quel bénéfice pour l’entreprise et pour le cabinet ?

Celle-ci mérite une attention particulière. En effet, En vertu de l'article 2 de


l'ordonnance n° 92-047 du 5 novembre 1992, « l’Expert-comptable et financier est celui qui
fait la profession habituelle de concevoir, d'organiser, de vérifier, d'apprécier les comptabilités
3

des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail ». La
comptabilité n’est pas son seul domaine d’intervention, il peut également à accompagner sur
d’autres sujets comme l’aide au financement ; l’évaluation d’entreprises ; la mise en place
d’outils de gestion ; secrétariat juridique ; établissement des bulletins de paie ; missions
légales auprès des comités d’entreprise ; conseil à l’export ; établissement des déclarations
fiscales et assistance en cas de contrôle fiscal ; réorganisation administrative
(informatique, gestion du personnel, recrutement)…

En effet, un système de management de la qualité permet de s’adapter aux évolutions du


marché et aux attentes des clients par la définition d’une stratégie orientée vers le client,
d’accroître la performance économique et financière du cabinet en s’organisant et en
produisant en fonction du résultat à atteindre et de s’orienter vers un management adapté par
la création d’un esprit d’équipe autour de la stratégie, d’améliorer la notoriété et se faire
référencer à l’international. Aussi la qualité est vraiment indispensable pour garder toujours
les anciens clients et d’attirer des nouveaux clients dans le but toujours d’assurer la pérennité
du cabinet.

D’après John Welch, ancien PDG de General Electric : « La qualité est la meilleure
source de fidélité de la clientèle, le principal atout vis-à-vis de la concurrence et le seul axe
possible pour préserver la croissance et la rentabilité ». Ainsi, la mauvaise qualité d’un
produit vendu ou d’un service rendu peut entraîner l’insatisfaction des clients provoquant
ainsi leur retrait et une dégradation de l’image de l’entreprise en cas d’absence de mesure
corrective.

Il est important donc d’étudier la gestion qualité pour permettre aux cabinets de devenir
plus concurrentielles et d’améliorer la qualité de ses services et enfin de fournir des
connaissances de base sur les concepts et les techniques de démarche qualité.

Cette caractéristique primordiale fait, actuellement, l’objet d’une discipline à part


entière ; elle est notamment régie par la série des normes ISO 9001 relatives au management
de la qualité. C’est pourquoi nous avons choisi le thème « Contribution à la qualité des
Missions d’assistance comptable du cabinet C2R Audit ».

Notre problématique est donc la suivante : « En quoi la démarche qualité peut


contribuer aux exigences dans les missions d’assistance comptable? »

Ainsi l’objectif global de notre étude est de mener une gestion de qualité dans cette
mission : l’assistance comptable. Pour cela, les deux objectifs spécifiques à atteindre sont de
4

chercher le rôle déterminant des intervenants dans la formation de la qualité des prestations
d’une mission d’assistance comptable et d’analyser les enjeux et intérêts d’une démarche
qualité.

Pour répondre à cette question, il convient de démontrer d’abord une première


hypothèse qui peut se formuler comme suit : « Les clients et les contrôleurs externes sont les
mieux placés pour évaluer et apprécier la qualité des prestations d’une mission d’assistance
comptable ». Quant à la deuxième, celle-ci doit évoquer qu’: « Une démarche qualité sert de
guide pour la vérification de la conformité des procédures dans les missions d’assistance
comptable par rapport à leurs exigences ».

Après avoir résolu ces objectifs, le résultat attendu est de rendre les professionnels
capables de produire des services de qualité, de mesurer cette qualité et de l’améliorer
continuellement. Les travaux au sein d’un cabinet sont complexes. Leurs services reposent
essentiellement sur l’organisation des travaux. Il est indispensable de mettre en place des
procédures au sein d’un cabinet pour en garantir la sécurité, l’organisation, l’efficacité mais
aussi le développement en vue d’assurer sa pérennité. En plus, avec le référentiel normatif et
déontologique des professionnels de l’exercice comptable, applicable depuis le premier
Janvier 2012, la mise en place d’un manuel de procédure est devenue obligatoire. Ce dernier
est une documentation descriptive qui doit permettre une meilleure compréhension des
systèmes d’informations et une amélioration de la gestion.

Les normes ISO sont des normes internationales élaborées par l’International
Organization for Standardization un organisme international créé en 1946 à Genève chargé
d’établir des référentiels et des accords internationaux qui s’appliquent à tout type
d’organisation, d’activité et de nationalité.

Bien que les missions d’audit soient sensées procurer un niveau élevé, quoique non
absolu, d’assurance et constituent un outil précieux de mesure de la qualité des travaux
comptables, les missions d’assistance comptable, lorsqu’elles sont bien organisées, peuvent
procurer cette qualité tout en répondant mieux aux conditions des PME qui ont besoin d’être
accompagnées pour bien faire alors que l’audit financier a pour mission d’apprécier ce qui a
été fait.

Néanmoins, dans la réalité pratique, la qualité des prestations dans les missions
d’assistance comptable est très disparate. L’offre est très ouverte, comptable et experts
comptables libéraux en plus des comptables salariés sont habilités à exercer ce métier, sans
que le domaine ne soit suffisamment encadré par les normes professionnelles.
5

Ce ne sont pourtant pas les bonnes intentions d'amélioration qui manquent aux
professionnels comptables, mais ce qui fait défaut, ce sont souvent une méthodologie
concrète, des outils de travail et du savoir-faire.

Par ailleurs, le sujet renferme des intérêts à plusieurs niveaux. D’une part, pour le
cabinet d’expertise comptable, cette étude lui permettra d’améliorer sa démarche dans le cadre
de l’exécution de ses contrats dans des missions d’assistance comptable et fournir des
prestations de qualité à ses clients. Ce qui aura, à moyen terme, des impacts positifs dans son
niveau d’activité ou sur son chiffre d’affaires. Et d’autre part, pour l’étudiant que nous
sommes ainsi d’avancer dans notre carrière professionnelle de mettre en pratique et
d’approfondir ses connaissances acquis au cours de notre formation au sein de l’Université. Il
permettra aussi de mieux cerner tout ce qui est autour des missions d’assistance comptable.

Ainsi cet ouvrage comporte deux parties : La première partie est consacrée à une étude
descriptive du cadre d’étude. Elle expose premièrement le cadre général des missions
d’assistance comptable, ensuite de cerner le concept de qualité et son utilité pour les missions
d’assistance comptable en abordant sa définition, ses exigences, en passant en revue des
normes ISO et la norme ISRS 4410-ex ISA 930 et en traitant la gestion qualité dans les
missions d’assistance comptable et enfin, la méthodologie d’approche. La deuxième partie
porte sur le cadre pratique en dégageant dans un premier temps la présentation du cabinet et
ensuite les pratiques existantes au sein du cabinet en matière des missions d’assistance
comptable, et ensuite l’analyse du processus de conduite et les résultats du questionnaire.
Pour enfin, avancer des recommandations qui peuvent contribuer à atteindre une gestion de
qualité dans ces missions d’assistance comptable.
6

Partie I. CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE


Les missions d’assistance comptable sont très sollicitées par les PME et la qualité des
prestations offertes constitue une exigence élevée de la part des dirigeants. L’offre de
l’expert-comptable devra correspondre aux mieux aux attentes de ces dirigeants. Ainsi, lors
du développement de cette première partie, avant d’aborder le concept qualité et son utilité
pour les missions d’assistance comptable, afin de mieux cerner le thème, nous estimons utile
de familiariser, de voir le cadre général sur les missions d’assistance comptable, bien qu’étant
une prestation d’actualité et néanmoins méconnue du grand public.

A cet effet, notre objectif dans cette partie est de présenter cette prestation qui relève
des domaines de compétence de l’expert-comptable : l’assistance comptable. Nous
déroulerons ainsi en chapitre un, le cadre général des missions d’assistance comptable, en
chapitre deux nous traiterons le concept de la qualité et son utilité pour les missions
d’assistance comptable et nous présenterons la méthodologie de notre étude en chapitre trois.

Chapitre I. Cadre général des missions d’assistance comptable


Par obligation stipulé par le code de commerce, toutes entités ayant un caractère d’acte
de commerce se doit de tenir une comptabilité, dans le but d’enregistrer les mouvements
affectant leur patrimoine, dans l’ordre chronologique. L’objectif principal des missions
d’assistance comptable est de permettre au client de disposer d’états financiers sincères et
réguliers sur la base de comptes cohérents et vraisemblables2.

Section 1. Définition et nature des travaux d’assistance comptable


Au tout début, il est à noter que l’on entend par missions d’assistance comptable : les
missions de tenue des comptabilités, supervision des comptabilités, conseil en matière
comptable, fiscale et sociale.

Ainsi, nous devrions faire la différence entre les deux types de travaux d’assistance
comptable : ceux des travaux d'assistance comptable qui peuvent porter soient sur le
traitement comptable des opérations courantes, soit sur les travaux de clôture d'exercice.

D’une part concernant le traitement comptable des opérations courantes, Selon


Gninfoni R. Parfait : « l'assistance comptable des opérations s'étend de la réception, la
vérification et le classement des pièces comptables, à leur traitement comptable, jusqu'à

2
COESC : Conseil supérieur de l'Ordre des experts-comptables (2012)
7

l'édition des balances périodiques. »3 D’autre part les travaux d'assistance se rapportant sur
l'établissement des comptes annuels consistent à mettre l'accent sur les travaux de fin
d'exercice c’est à dire d'établir les différents états financiers.

En effet, les missions d’assistance comptable consistent à accompagner les structures


légères comme les PME dans la gestion de leur comptabilité, soit une assistance à tout ou
partie d’une procédure exécutée par d’autres. Ainsi, la nature de l’assistance dépendra des
besoins exprimés par le client. En pratique les formes d’assistance les plus pratiquées sont les
suivantes :

- Tenue de la comptabilité en plus de l’établissement des déclarations fiscales et sociales


(cas d’une externalisation par le client de sa fonction comptable) ;
- Supervision et suivi de la tenue de la comptabilité (dans le cas où le client gère sa
comptabilité) ;
- Contrôle périodique de la tenue des documents comptables ;
- Assistance à l’élaboration des états financiers en fin d’année ;
- Elaboration de supports de suivi comptabilité analytique et extracomptable ;
- Mise en place de la comptabilité analytique et budgétaire ;
- Assistance aux prises d’inventaire (immobilisation et stocks de marchandises)
- Assistance à l’élaboration des situations déclaratives fiscales (TVA, IRSA,…)

Section 2. Environnement réglementaire des missions d’assistance comptable


En tant que professionnel de la comptabilité, l’expert-comptable a pour mission
principale tout ce qui a trait à la comptabilité. Aussi c’est un travail réglementé, une véritable
profession. A Madagascar, ce sont la loi n° 2001-023 modifiant et complétant les dispositions
de l’ordonnance modifiée n° 92-047 du 5 novembre 1992 relative à l’organisation de la
profession d’expert-comptable et financier et de comptable agréé et à la restructuration de
l’Ordre regroupant les membres de la dite profession et l’ord. n° 92-047 du 5 novembre 1992
complétée par la loi n° 96-019 du 4 septembre 1996 qui régissent cette profession d’expert-
comptable. L’art.2 (nouveau) al.1 de la loi n° 2001-023 dispose que : « Est expert-comptable
et financier au sens de la présente loi, celui qui fait la profession habituelle de concevoir,
d’organiser, d’ouvrir, de tenir, de centraliser, d’assister, de surveiller, de vérifier, de redresser
et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un
contrat de travail ».

3
GNINFONI Roméo Parfait : Mémoire de fin d'étude, 2007, à l'Institut Supérieur d'Informatique et de
Gestion, de Ouagadougou pour l'obtention du DTS, option Comptabilité Gestion, thème<<Assistance Comptable
dans les entreprises de construction :cas de BTM>>.
8

Le décret n° 2004-272 du 18 février 2004, publié au J.O.R.M n° 2900 du 26 avril


2004, institue un plan comptable général 2005 (PCG 2005) particulièrement pour le secteur
privé à Madagascar. Aux termes de l’art. 111.1 de ce décret n° 2004-272 du 18 février 2004, «
la comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de saisir,
classer, évaluer, enregistrer des données de base chiffrées ou non correspondant aux
opérations de l’entité et de présenter des états financiers donnant une image fidèle de la
situation financière, de la performance et des variations de la situation financière de l’entité à
la date de clôture des comptes ».

Le décret impose l’établissement et la tenue des états financiers aux entités entrant
dans son champ d’application. Il s’agit notamment du bilan, du compte de résultat, du tableau
de variations des capitaux propres, du tableau de flux de trésorerie et de l’annexe. Seulement,
le décret exige, en sus de la tenue de ces états financiers, le respect des méthodes comptables
pour leur établissement. Les états financiers se veulent être à un usage général. Etant « une
représentation financière » (art. 113.1 décret n° 2004-272), ils ont pour objectif de « fournir
des informations sur la situation financière, la performance et les flux de trésorerie de l’entité
qui soient utiles à un large éventail d’utilisateur ». Ainsi, pour se rapprocher de cet objectif, il
s’avère indispensable de partir sur de bonne base et d’appliquer des méthodes convenables.
Selon l’art. 111.3, « les méthodes comptables comprennent les conventions comptables de
base, les principes comptables fondamentaux, les méthodes d’évaluation ainsi que les règles
ou pratiques spécifiques appliquées par une entité pour établir et présenter ses états financiers
».

Ainsi, les textes qui régissent la profession dans un cabinet font obligation de respecter
des règles strictes en matière de déontologie afin de garantir les clients et les tiers de la qualité
des travaux.

Ces obligations s’articulent autour des textes suivants :

- L’ordonnance n°62-104 du 01 Octobre 1961 portant sur la création de l’Ordre des


Experts comptables et Financiers de Madagascar (OECFM) ;
- L’ordonnance modifiée n°92-047 du 05 Novembre 1992 sur l’organisation des
professions d’expert-comptable et financier et de comptable agréé et à la
restructuration de l’Ordre groupant les membres de ces professions ;
- La loi n°96-019 du 04 Septembre 1996 complétant les dispositions de l’Ordonnance
modifiée n°92-047 ;
- La loi n°2001-023 du 02 Janvier 2002 sur la profession d’expertise comptable ;
9

- Le code de déontologie de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de


Madagascar

Ajoutons qu’une même personne peut être à la fois expert-comptable et commissaire


aux comptes, mais elle ne peut exercer ces deux fonctions dans la même entreprise. Il est
interdit aux commissaires aux comptes de tenir la comptabilité de l’entreprise et de
s’immiscer dans sa gestion.

Les experts comptables et les commissaires aux comptes sont les garants de l’intégrité
du Système d’information comptable. Il remplisse une mission d’intérêt général ; ils sont
soumis à des exigences de diplôme et de compétence et doivent respecter le code
déontologique de leur profession.

La mission contractuelle de l’expert-comptable est la mission la plus connue du chef


d’entreprise. Il s’agit, pour l’expert-comptable de fournir les services suivants à son client : la
première est de réviser l’ensemble de la comptabilité des entreprises ensuite de les aider à
tenir, organiser leur comptabilité et à établir leurs comptes annuels et enfin de conseiller les
dirigeants, tant sur le plan financier que juridique.

Il existe aussi des missions légales du commissaires aux comptes c’est-à-dire, qui sont
définies par un texte : la certification de la régularité, la sincérité, l’image fidèle des comptes
annuels et, le cas échéant, des comptes consolidés publiés par l’entité ; ensuite de rendre
compte de sa mission générale dans un rapport communiqué à l’assemblée générale des
actionnaires ou associés ; d’informer les associés, les dirigeants, le comité d’entreprise de
toute irrégularité ou erreur relevée lors de sa mission ; de révéler au procureur de la
République les faits délictueux dont il a eu connaissance au cours de l’exercice ; de
déclencher une procédure d’alerte dans le cas de constatation de faits pouvant compromettre
la poursuite de l’exploitation de l’entreprise ; et enfin d’intervenir lors d’opérations
particulières décidées par l’entreprise (une augmentation de capital par exemple).

Au regard du cadre de référence des missions du professionnel de l’expertise


comptable, la mission de compilation s’inscrit parmi les missions dites « sans assurance » à
l’issue desquelles le professionnel de l’expertise comptable n’exprime pas d’opinion.
10

Section 3. Le droit comptable


Selon la doctrine, « le droit comptable est la branche du droit privé qui régit les
comptables et la comptabilité »4. La comptabilité est, rappelons-le, une science. Elle a pour
but, selon J. FOURASTIER, « l’enregistrement en unités monétaires des mouvements de
valeurs économiques, en vue de faciliter la conduite des affaires financières, industrielles et
commerciales »5. La comptabilité n’est, donc, pas le droit comptable ; et le droit comptable
n’est pas la comptabilité. Cependant, ces deux disciplines ne sont pas vraiment distant l’un de
l’autre.

Le droit comptable regroupe « l’ensemble des dispositions légales et réglementaires


qui conditionnent la technique comptable »6 : droit des documents comptables qui doivent
être tenus par les entreprises, droit des comptes et des principes comptables, droit de
l’information. En fait, le droit comptable, comme toute autre discipline juridique, se vie.
Quant à la comptabilité, elle se pratique.

Pour ce qui est des comptables, si nous nous référons au dictionnaire, ce sont les
personnes dont la profession est de tenir des comptes. Cependant, nous dirons en plus de cette
définition que, le comptable est une personne physique qui pratique la comptabilité au
quotidien et qui a au moins étudié cette science quel que soit le moyen. C’est à dire qu’ils sont
les « serviteurs » du droit comptable. Dans ce cercle des comptables, nous spécifierons
singulièrement les experts comptables qui ont à eux seuls un statut particulier.

Section 4. Distinction entre la profession d’expert-comptable et les autres


professions similaires
L’expert-comptable est notamment à distinguer de :

- l’auditeur comptable,
- du réviseur comptable,
- du commissaire aux comptes,
- de l’expert en diagnostic d’entreprise
- et de l’expert en gestion.

4.1 L’auditeur comptable


L’auditeur comptable une personne (personne physique ou morale) chargée de l’audit
d’une société. L’audit consiste en une procédure de contrôle de la comptabilité et de la gestion

4
Alain VIANDIER et Christian DE LAUZAINGHEIN, « Droit Comptable », Précis Dalloz, 2e édition,
1993, p.1
5
J FOURASTIE, « la comptabilité », Paris, PUF, 1959, p.8
6
F. GORE, « vers un droit de la comptabilité », Rev. fr. compt., n°spécial,ept.1970, p.12
11

d’une entreprise ou d’une entité. Il peut y avoir ainsi un audit externe, quand l’intervenant est
une personne extérieure à l’établissement audité, ou un audit interne, quand un organe spécial
y est affecté dans sa structure de l’établissement. De ce fait, tandis que l’auditeur comptable
peut être lié par un contrat de travail avec l’entreprise dont il audite, l’expert-comptable lui, ne
le peut pas (cf. art.2 nouveau loi n° 2001-023). Néanmoins, l’expert-comptable peut exercer
les fonctions de l’auditeur à travers l’audit externe. En effet, la mission d’examen et de
vérification de la conformité (aux règles de droit, de gestion) d’une opération, d’une activité
particulière ou de la situation générale d’une entreprise qui sont assignées à l’auditeur, se
trouvent être dans sa compétence. Bref, l’auditeur peut ne jamais être un expert-comptable
mais lui expert-comptable peut toujours être un auditeur.

4.2 Le réviseur comptable


La révision comptable est l’examen par lequel on vérifie que les comptes d’une
entreprise ou société sont bien dans l’état où elles doivent être. Ce qui rapproche le réviseur
comptable de l’expert-comptable car tous les deux vont vérifier la comptabilité. Cependant, la
mission de réviser est au-delà de la mission de l’expert-comptable. Malgré que l’expert peut
être amené à redresser et à apprécier les comptabilités, c’est à dire, qu’il va remettre en
l’ordre, ou du moins essayer, ce qui ne l’est pas et d’en interpréter la signification, le réviseur
comptable, lui, ne se cantonne pas à cela. L’idée de réviser suppose non seulement une
correction mais elle aspire surtout à une amélioration. Ce qui n’est guère le cas pour l’expert-
comptable. Pourtant, ce denier peut être confondu avec le réviseur comptable. De plus, à
l’origine de la profession, l’expert-comptable est le réviseur comptable et le réviseur
comptable est l’expert-comptable.

4.3 Le commissaire aux comptes


Le commissaire aux comptes est un professionnel (souvent expert-comptable) chargé
de contrôler et de vérifier l’exactitude et la légalité des comptes d’une société. L’expert-
comptable peut, donc, être un commissaire aux comptes mais le contraire n’est pas vérifiable.
Le commissaire aux comptes n’est pas toujours un expert-comptable. Dans certains cas, les
entreprises ou sociétés prennent comme commissaire aux comptes, des personnes qu’elles
estiment compétent pour connaître la matière sans que ces personnes soient des experts
comptables. Dans d’autres cas, un simple particulier peut être désigné sous l’appellation de
commissaire aux comptes alors qu’il n’est qu’un simple arbitre désigné par une entité pour
résoudre un conflit interne à cette entité. Hormis ces cas, dans certaines sociétés, telles les
sociétés anonymes, la loi exige la présence d’au moins un commissaire aux comptes qui,
12

précise la loi sur les sociétés commerciales, « ne peut être qu’un expert-comptable ». Bref, en
général, le commissaire aux comptes et l’expert-comptable ne font qu’un.

4.4 L’expert en diagnostic d’entreprise


L’expert en diagnostic d’entreprise est un spécialiste institué par la loi n° 85-99 du 25
janvier 1985 dans le droit positif français. Son rôle consiste à établir un rapport sur la
situation économique, financière et sociale d’une entreprise, aussi bien en cas de règlement
amiable qu’en cas de redressement judiciaire, puis à proposer des mesures de redressement et
d’apurement des comptes.

4.5 L’expert de gestion


Quant à l’expert de gestion, qui est un expert désigné en justice à la demande d’un ou
de plusieurs associés représentant une certaine fraction du capital social, du ministère public,
du comité d’entreprise, ou de la COB, pour examiner une ou plusieurs opérations de gestion
réalisées par une SARL ou une société par action et présenter un rapport sur elle(s). Dans la
liste des experts, affichée au tribunal d’Anosy (Antananarivo), il n’y a qu’un seul expert de
gestion.

Au terme de ce chapitre, il convient de retenir les grands points autour de l’exécution


des missions d’assistance comptable, nous allons donc dans le prochain chapitre présenté le
concept de la qualité et son utilité pour les missions d’assistance comptable.
13

Chapitre II. Approche théorique sur la qualité et les missions


d’assistance comptable
Cette section traitera tout ce qui concerne la théorie autour du thème choisi. Elle
s’avère importante car sans elle la réalisation de l’étude n’est possible. Entre autres, elle
abordera tout d’abord sur la notion de la qualité, par la suite, les normes ISO et la norme ISRS
4410, et enfin la gestion qualité dans des missions comptable en développant le management
de qualité et les procédures comptables ainsi que la gestion des risques.

Section 1. La notion de qualité


Pour définir l’objectif général du thème, il est nécessaire de connaitre ce qu’on appelle
par « Qualité ».

1.1 Définition de la qualité


Il est très courant de décrire la qualité comme étant la satisfaction du client.
Cependant, la qualité n’est nullement un concept simple et évident. C’est une notion
subjective car elle est fonction d’une façon de penser et d’agir. De ce fait, il est difficile de
donner une définition unique de la qualité.

La définition du concept « qualité », en général, et dans les services, en particulier,


présente certaines difficultés, en raison que cette qualité constitue elle-même une finalité qui
résulte d’un certain « consensus ». Afin d’essayer de définir le contour de ce concept
« qualité », nous allons procéder à une analyse de ses différents points.

Cependant, toutes les définitions convergent vers un point commun : « Est dit de
qualité, un travail ou une prestation exécutée dans les règles de l’art ». Ce terme « qualité »
étant ambigu, et vu sa multiplicité de sens, sa définition a été précisée au niveau de
l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). Selon cette dernière, la qualité
est : « l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences ».7
La nature de la prestation d’un produit ou d’un service comprend, aussi, l’information et le
contact avec le client. Toutefois, les exigences ne se limitent pas uniquement aux besoins et
aux attentes du consommateur individuel, mais englobent aussi les demandes et obligations de
tous (respect de l’environnement et sécurité) et du producteur lui-même (coûts, délais).

7
« Système de management de la qualité – Principes essentiels et vocabulaire » NF en ISO 9000-2000,
AFNOR, France, (3.1.1), p.7
14

1.2 Le management de la qualité


Pour répondre à notre problématique, nous devrions passer à un système de
management de qualité. Selon les Experts Ooreka sur le thème Management de la qualité, «
Un système de Management de la Qualité, SMQ, est l’ensemble des actions mises en place
par une entreprise qui souhaite avoir une démarche qualité ou d’amélioration continue dans le
but d’augmenter la qualité de sa production et son organisation ».

Un Système de Management de la Qualité définit la politique et les objectifs d’une


organisation et permet à cette dernière de formaliser par écrit puis de mettre en œuvre les
procédures à suivre pour atteindre ses buts. Grâce à un SMQ bien appliqué, l’organisation
peut mener à bien ses travaux en toute conformité, déceler et résoudre les problèmes qui se
présentent et réviser constamment, dans le but de les améliorer, ses procédures, ses produits et
ses services. Un tel système sert de mécanisme de maintien et d’amélioration de la qualité des
produits et services et d’atteindre les buts visés en matière de qualité.

Retraçons les différentes étapes du management de la qualité : du contrôle qualité,


l’assurance qualité et de la qualité totale. Afin d’éviter les incompréhensions à ce sujet, il
nous paraît fondamental de faire la distinction entre ces différentes terminologies.

1.2.1 Le contrôle de qualité


Définir le contrôle de qualité c’est d’abord expliquer ce que l’on entend par
« contrôle ». Le terme contrôle est pris ici dans le sens de « maîtrise ». Un bon professionnel
est celui qui possède la maîtrise de son art. Le Système de Contrôle de Qualité (SCQ) est
l’ensemble des règles établies et des mesures prises dans un système qualité qui englobe la
majorité des activités d’une entreprise. Dans le cas qui nous intéresse, le SCQ est l’ensemble
des règles établies et des mesures prises par le cabinet pour s’assurer de la maîtrise de ses
travaux.

1.2.2 L’assurance qualité


La norme ISO 8402 définit l’assurance qualité comme étant « l’ensemble des actions
préétablies et systémiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité et démontrées en
tant que besoin pour donner la confiance appropriée en ce qu’une entité satisfera les exigences
pour la qualité.»

Les principes de l’assurance qualité sont d’écrire ce que l’on fait ; faire ce qui est écrit ;
Vérifier que : ce qui est écrit a été fait ; ce qui est fait est écrit et enfin d’apporter et
disposer de preuves tangibles des actions passées.
15

L’assurance qualité est une philosophie de travail qui consiste à apporter la preuve, à
priori, de la qualité des travaux. Elle implique le SCQ comme moyen de détection et de
prévention des disfonctionnements.

1.2.3 La qualité totale


La qualité totale peut être définie comme « l’aptitude d’un produit ou d’un service à
satisfaire les besoins des utilisateurs. Elle requiert la mise en œuvre d’un ensemble approprié
de dispositions préalables et systémiques destinées à donner confiance à une qualité de classe
mondiale. »

A ce stade, chaque membre du personnel est orienté vers un seul but: assurer au client les
meilleurs produits ou les meilleurs services possibles. L’idée est de distinguer deux types de
clients :

- Le client interne, la personne qui effectue une tâche en aval d’une tâche donnée dans
l’entreprise. Toutes les fonctions et tous les acteurs de l’entreprise sont associés dans
une chaîne de travail "client-fournisseur".
- Le client externe qui correspond à la conception habituelle du terme.

Section 2. Normes ISO et Norme ISRS 4410


Une norme désigne un ensemble de spécifications décrivant un objet, un être ou une
manière d’opérer. Il en résulte un principe servant de règle et de référence technique. Une
norme n'est pas obligatoire, son adhésion est un acte volontaire. Certaines sont rendues
obligatoires par un texte réglementaire ou décret de loi.

2.1 Les normes ISO


Le management de la qualité répond aux normes ISO 9000 qui concernent les
systèmes de management de la qualité et les lignes directrices pour l'amélioration des
performances. Les normes ISO sont des normes internationales.

L’ISO 9000 : 2005 "Système de management de la qualité - Principes essentiels et


vocabulaire" décrit les principes essentiels des systèmes de management de la qualité et en
spécifie la terminologie. Elle annule et remplace l’ISO 8402 :1994.

L’ISO 9001 : 2008 "Systèmes qualité - Exigences" : définit les exigences relatives à
un système de management de la qualité lorsqu’un organisme doit démontrer son aptitude à
fournir des produits satisfaisant aux exigences des clients et à la réglementation applicable, et
qu’il vise à accroître la satisfaction de ses clients. C'est sur cette norme qu'une certification iso
9001 peut être recherchée.
16

L’ISO 9004 : 2009 "Gestion des performances durables d’un organisme – Approche
de management par la qualité" fournit des lignes directrices sur l’efficacité et l’efficience du
système de management de qualité. Elle a pour objet d’améliorer les performances de
l’organisme et satisfaire les clients et les autres parties intéressées.

L’ISO 19011 : 2011 "Lignes directrices pour l’audit des systèmes de management"
fournit des conseils sur l’audit des systèmes de management de la qualité et des systèmes de
management environnemental.

2.2 La Norme ISRS 4410


La mission d’assistance comptable dans notre présent mémoire porte sur les missions
de participation aux enregistrements comptables, de préparation et de présentation des états
financiers. Cette mission d’assistance comptable est régie par la norme ISRS 4410 s’intitulant
« Mission de compilation » dans laquelle sont prescrits l’objectif de la mission, sa nature et
les conditions requises lors de sa réalisation. Cette norme concernant la mission de
compilation doit être appliquée dès qu’il y a un risque que le nom de l’expert-comptable soit
associé aux informations financières à l’égard de tierces parties.

Les travaux à réaliser n’ont pas pour objectif et ne permettent pas à l’expert-comptable
de donner des garanties quelconques concernant les informations financières. Dans le cadre
d’une mission de compilation, l’expert-comptable est sollicité pour son expertise en matière
de traitement administratif de données financières en vue de l’établissement de rapports
satisfaisants et non pour son expertise en matière de contrôle.

Il s’ensuit que l’expert-comptable n’est pas tenu de vérifier que les informations
fournies par l’organe de gestion sont correctes ou complètes. L’organe de gestion demeure
responsable des informations financières et de la base sur laquelle celles-ci ont été élaborées
et présentées.

Bien que les missions d’audit soient sensées procurer un niveau élevé, quoique non
absolu, d’assurance et constituent un outil précieux de mesure de la qualité des travaux
comptables, les missions d’assistance comptable, lorsqu’elles sont bien organisées, peuvent
procurer cette qualité tout en répondant mieux aux conditions des entreprises qui ont besoin
d’être accompagnées pour bien faire alors que l’audit financier a pour mission d’apprécier ce
qui a été fait.
17

Section 3. La gestion qualité dans les missions d’assistance comptable


Le succès de la mise en œuvre de la démarche de la qualité est d’une importance
capitale, pour l’entreprise. Ce qui implique d’en prendre connaissance de tous les éléments
essentiels dans la gestion qualité dans les missions d’assistance comptable.

3.1 Les huit principes du management de la qualité


Les huit principes du management de la qualité sont à la base des normes ISO 9000 et
ISO 9001. Ils contribuent à l’amélioration des performances des entreprises de façon
continue, tout en répondant aux satisfactions de toutes les parties concernées : les clients, le
personnel, les actionnaires, les fournisseurs et les partenaires.

3.1.1 L’orientation client


L’entreprise dépend de ses clients d’où la nécessité d’une communication régulière,
permanente ou continue avec eux afin d’analyser et de mieux comprendre leurs besoins, son
niveau de satisfaction et de traiter leurs réclamations.

3.1.2 Le leadership
La direction doit établir les orientations stratégiques et s’impliquer dans la réalisation
des objectifs avec le personnel. Elle doit créer des conditions favorables à l’environnement
interne pour le développement et l’amélioration.

3.1.3 L’implication du personnel


L’implication du personnel est indispensable pour qu’une entreprise puisse progresser.
Il est important de faire comprendre à chacun son rôle et son importance, de les
responsabiliser.

3.1.4 L’approche processus


Pour assurer l’efficacité, les activités et leurs ressources afférentes sont gérées comme
un processus. Il convient de déterminer les processus de l’entreprise, leurs interactions et les
critères de surveillance.

3.1.5 Le management par approche système


Identifier, comprendre et gérer des processus corrélés comme un système contribue à
l’efficacité et l’efficience de l’organisme à atteindre ses objectifs. Ce principe permet de
clarifier le fonctionnement de l’entreprise, de mettre à jour et de supprimer les activités
« doublons » et les zones d’ombres qui sont souvent source de dysfonctionnements.
18

3.1.6 L’amélioration continue


L'amélioration continue d'un système de management de la qualité consiste à
augmenter la performance interne et la satisfaction des clients. Il faut qu’elle soit un objectif
permanent de l’organisme.

3.1.7 L’approche factuelle pour la prise de décision


Les décisions efficaces se fondent sur l’analyse de données et d’informations fiables.
La mise en place d’indicateurs et de tableaux de bord pertinents permet de répondre à ce
besoin et facilite cette prise de décision.

3.1.8 Les relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs


Une entreprise et ses fournisseurs sont interdépendants et entretenir des relations
mutuellement bénéfiques permettront d’augmenter leurs capacités à créer de la valeur.
Comprendre les intérêts des partenaires, définir leurs obligations et évaluer régulièrement
leurs performances sont nécessaires.

3.2 Référentiel d’évaluation de la qualité comptable


Le terme qualité y est défini comme étant l’ensemble des caractéristiques d’une entité
(un service, un produit,…) qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés et
implicites.

Appliquer une démarche qualité à la comptabilité, et plus spécialement à la fonction


comptable de l’entreprise à laquelle il revient de garantir l’aptitude des restitutions financières
et comptables produite par l’entreprise, à satisfaire les attentes des utilisateurs, impose, en
préalable, de définir un cadre conceptuel de la qualité comptable.

Le cadre conceptuel de la qualité comptable propose de définir :

- les objectifs de la qualité comptable,


- les utilisateurs de l’information comptable,
- les référentiels qui déterminent les spécifications de l’information comptable,
- les attributs génériques de la qualité comptable.

3.2.1 Les objectifs de la qualité comptable


Le premier niveau du cadre conceptuel décrit les objectifs fondamentaux de la qualité
comptable qui doivent permettre d’adapter aux besoins des utilisateurs de l’information
comptable et de gestion produite par les entreprises.

Les objectifs de la qualité comptable comprennent au moins les quatre axes suivants :
19

- la satisfaction des besoins et des attentes des utilisateurs de l’information comptable


dans le respect des normes comptables et de l’éthique professionnelles ;
- l’amélioration permanente des informations comptables mises à disposition et des
modalités de leur communication ;
- l’efficacité de la production et de la communication de l’information comptable
(prestation du service selon norme 9004.2) ;
- la prise en compte des exigences de la société et de l’environnement

3.2.2 Les utilisateurs de l’information comptable


Le concept d’utilisateur de l’information comptable désigne toute personne physique
ou morale qui peut se prévaloir de détenir un lien d’intérêt direct ou indirect avec
l’information comptable produite, mise à disposition ou publiée par l’entreprise (ou
l’organisme).

L’utilisateur peut être extérieur (indépendant) à l’entreprise émettrice de l’information


comptable, mais il peut également entretenir avec l’entreprise des liens d’appartenance
(personnel, collaborateurs) ou des relations contractuelles particulières (banquier,
cocontractant, …).

Ainsi les objectifs de l’information comptable et financière publiée consistent à


fournir:

 une information utile à la prise de décisions en matière d’investissement, de crédit, …,


 une information utile pour estimer le montant ainsi que la probabilité des rentrées de
fonds futures et pour en dresser le calendrier,
 et une information sur les ressources économiques (patrimoine, situation financière et
capacité bénéficiaire) de l’entreprise, sur les droits qui se rattachent aux ressources,
ainsi que sur l’évolution de ces ressources et de ces droits.

Bien que ces objectifs puissent impliquer une certaine diversité de catégories
homogènes d’utilisateurs, la pratique apparaît avoir traditionnellement privilégié les attentes
des investisseurs et des créanciers. Or, dans une démarche de qualité comptable, outre
l’ensemble des utilisateurs internes à l’entreprise (décideurs, gestionnaires) qui peuvent avoir
des besoins particuliers d’information comptable et de gestion dans le cadre de l’exercice de
leurs fonctions, les investisseurs et les créanciers ne peuvent prétendre refléter de façon
définitive et exclusive les attentes de l’ensemble des autres catégories existantes ou
potentielles d’utilisateurs des informations comptables produite par les entreprises.
20

3.2.3 Les référentiels comptables


Les référentiels comptables désignent l’ensemble des conventions et spécifications qui
doivent être appliquées pour traduire, constater, mesurer et présenter la réalité économique
dans les états ou restitutions comptables. Le respect des référentiels applicables garantit la
compréhensibilité des états et restitutions comptables par des utilisateurs qui sont supposés
détenir une connaissance suffisante des conventions et des spécifications qui les caractérisent.

Les référentiels visés par la qualité comptable comprennent non seulement les normes
externes qui s’appliquent à tous les organismes ou entreprises émetteurs d’information
comptable, mais ils incluent également les spécifications internes qui peuvent être ajoutées
par ces émetteurs pour la satisfaction de leurs besoins spécifiques dans leurs restitutions
comptables ou de gestion.

3.2.4 Les attributs générique de la qualité comptable


Il apparaît donc opportun de concevoir une définition des attributs génériques de la
qualité comptable qui satisfasse également les critères d’acceptabilité de l’information de
gestion pour les utilisateurs.
Il existe une certaine convergence des réflexions conduites sur le thème de la qualité
comptable et du cadre conceptuel de la comptabilité pour considérer que neuf attributs
génériques de l’information comptable peuvent être retenus qui caractérisent les attentes des
utilisateurs :
 Pertinence
 Fiabilité
 Délai / disponibilité
 Clarté
 Flexibilité
 Vérifiabilité / preuve
 Conformité aux référentiels
 Neutralité
 Comparabilité

3.3 Les procédures comptables


L’organisation comptable et le traitement de l’information comptable nécessite une
procédure bien définie afin de faciliter le contrôle des opérations d’une entité et la continuité
des opérations.
21

3.3.1 Définition
D’une manière générale la procédure se définit comme « un document qui décrit et
formalise les tâches à accomplir pour mettre en œuvre un processus. C’est un document de
support et de communication qui porte à la connaissance de tous les processus clés de
l’organisation. Une procédure comptable est une méthode de description des pistes que
devront emprunter les pièces justificatives et le cycle idéal pour la réalisation des travaux
comptables. C’est une série d’étapes selon un ordre routinier et systématique au cours d’un
exercice comptable afin de tenir à jour les registres et d’avoir la situation exacte de
l’institution en tout temps pour pouvoir permettre l’élaboration des états financiers se
rapportant à l’exercice. »8

3.3.2 Manuel de procédure


Comme un cabinet doit mener une « démarche qualité » sur toutes ses missions
effectivement dans les missions d’assistance comptable. Cette démarche doit être consignée
dans un document qui décrit les dispositifs en place pour garantir le respect des règles
professionnelles et la qualité des missions, et qui documente les procédures opérationnelles
appliquées. Aussi, le système de contrôle qualité préconisé par la norme NPMQ devra être
consigné par écrit, sous forme d’un manuel interne décrivant les politiques et les procédures
applicables en matière de la gestion de la qualité. L’objectif de cette formalisation est de
réfléchir et maitriser l’organisation interne du cabinet, et également d’éviter de laisser cette
dernière à l’appréciation et à l’habitude de chacun des collaborateurs.

Une procédure est matérialisée dans un manuel ou un livre contenant des informations
sur l’organisation interne. Le manuel de procédure expose le système de traitement adopté par
l’entreprise.

Elle doit permettre de répondre aux interrogations suivantes :

o Qui fait Quoi ?


o Comment ?
o Pourquoi ?

Ce manuel de procédure comptable décrit particulièrement l’organisation comptable


de l’entreprise, les méthodes de saisie et de traitement des informations, les politiques
comptables et les supports utilisés. Il comprend notamment les informations ayant trait à la
répartition des tâches au sein d’un service en définissant les intervenants dans chaque

8
http://www.memoireonline.com (Procédures comptable d'une caisse d'épargne et de crédit par
Kouamé Lefèvre MALANHOUA ISI HEC - BTS 2007
22

opération, leur rôle et leurs attributions ; aux documents et textes de référence ainsi que les
journaux à utiliser. Cela inclut le plan comptable général, la loi de finances et les journaux
divisionnaires ; et aussi aux moyens comptables nécessaires tels que le logiciel à utiliser et
les informations comptables qui en résultent telles que le bilan, l’état de paie ou toutes autres
informations et enfin au système de classement et d’archivage des données.

Les travaux de traitement comptable s’effectuent à deux niveaux, les travaux


effectués de manière quotidienne et les travaux périodiques ou de fin d’exercice. La procédure
peut donc se subdiviser en deux : il y a la procédure quotidienne et la procédure en fin
d’exercice.

3.4 La Gestion des risques


Afin que nous puissions développer les différents risques auxquels peuvent être
soumis les parties dans les missions d’assistance comptable, nous allons alors passer une
brève aperçue sur la notion de risque.

Comme toute activité de gestion, les missions d’assistance comptable sont soumises à
plusieurs risques. La gestion des risques vise à réduire l’ensemble des risques qui peuvent
survenir et vise à assurer la sécurité des personnes. Elle concilie la prise de risque avec la
maîtrise des dangers qui l’accompagnent afin de rendre le risque acceptable.

La notion de risque étant plus ou moins complexe nous appréhendons sa définition à


travers la définition de BARTHELEMY « est une situation (ensemble d'évènements
simultanés ou consécutifs) dont l'occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les
objectifs de l'entreprise qui le subit. » Certains risques pourront avoir des effets positifs, ce
sont ceux que l’on recherche et que l’on appelle « chance » ou « opportunités ». D’autres
auront assurément des effets négatifs ce que l’on craint. Et pour finir, complétant cette
définition par celle définit par l’Institut Française de l’Audit et du Contrôle Interne (l’IFACI)
qui définit le risque comme étant « un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des
conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont notamment
pour mission d’assurer autant que faire se peut la maîtrise »

Après notre revue de littérature basée sur les notions de qualité et son utilité dans des
missions d’assistance comptable, le système de management de qualité et la gestion des
risques. La question se pose alors ensuite sur quel cadre ou suivant quelle méthodologie notre
analyse se fera-t-elle ? Le troisième chapitre dudit mémoire nous élucidera sur cette
interrogation.
23

Chapitre III. Méthodologie de l’étude


Pour la transition entre la partie théorique et la partie pratique, une méthodologie est
nécessaire qui est en principe l’aboutissement de la revue littérature. Ainsi pour contribuer à
la qualité des missions d’assistance comptable, nous allons définir une méthodologie de
recherche. Cette méthodologie se fera par la description des outils techniques de collectes de
données, de la présentation du modèle d’analyse.

Section 1. Méthodes de collecte des données


Pour mener à bien notre mémoire dont le thème est la « Contribution à la qualité des missions
d’assistance comptable du cabinet C2R Audit », la méthodologie utilisée nécessite certaines
recherches. Nous avions recourus aux outils de collecte de données suivants : l’entretien, le
questionnaire, l’analyse documentaire, et la descente sur terrain (missions d’assistance
comptable).

1.1 L’entretien
Selon ROUFF (2011 :14) : « c’est un échange verbal au cours duquel un auditeur pose
des questions à un interlocuteur tout en s’interdisant le plus possible d’exprimer ses propres
opinions ». L’entretien a été fait auprès de notre encadreur professionnel qui n’est autre que
l’Expert-comptable Associé du cabinet ainsi qu’auprès de ses clients que le cabinet ait pu
effectuer des missions d’assistance comptable. Cet entretien avait pour but de mieux
confirmer nos observations sur terrain.
Elle s’est déroulée sous forme de discussion servant de plan à l’aide d’un
questionnaire. C’était une étape indispensable car cela permet d’affirmer nos constatations au
fonctionnement interne du cabinet et le processus dans les missions d’assistance comptable.
Nous avons utilisé deux types d’entretien : premièrement pour l’entretien libre, il
permet aux enquêtés d’exprimer librement leurs idées ainsi que leurs pensées concernant la
zone d’étude, tout en étant à son écoute et en notant ses propos même si parfois leur
intervention n’entre pas dans le sujet. Deuxièmement, nous avons utilisé également l’entretien
dirigé, comme cet entretien libre ne nous a pas permis d’obtenir des résultats filtrés, alors
nous avons décidé de pratiquer l’entretien préparé et non préparé ; outre les questionnaires
préparés, d’autres questions s’improvisent au cours de l’enquête. Grâce à cet entretien nous
avons pu recueillir des informations sur l’activité du cabinet et faire des choix des grandes
lignes se rapportant à notre recherche, dans le cadre des missions d’assistance comptable.
24

Concernant les informations du cabinet, ci-après les points importants obtenus pendant
cette enquête :
- Les différentes missions d’assistance comptable
- Les différentes étapes du processus de conduite des missions d’assistance comptable
- Les différentes activités effectuées au sein du cabinet et les nombres de ses clients
- Les divers problèmes rencontrés durant les missions d’assistance comptable
- Les mesures prises par le cabinet pour faire face à ces problèmes
- Les diverses formations des collaborateurs par rapport aux évolutions du métier
- Les avis et la mesure de la qualité des travaux effectués par les collaborateurs
- La gestion du risque
- Leur avis sur les travaux d’assistance comptable de qualité

Et au côté des clients du cabinet, nous avons pu tirer ses avis sur la mesure de la
qualité, ses attentes auprès du cabinet, la raison de leur choix de faire appel à un cabinet, leur
avis sur les livrables, les reporting financiers et enfin les divers problèmes rencontrés entre le
cabinet et le client.

Bref, grâce à cet entretien nous avons pu obtenir des éléments nécessaires pour
pouvoir développer notre mémoire de fin d’étude sur la contribution à la qualité des missions
d’assistance comptable. En effet, la préparation des questions avant toute recherche est très
utile afin d’obtenir des résultats fiable et clair.

1.2 Le questionnaire
Le questionnaire est un outil de diagnostic qui a pour but d’atteindre notre objectif. Il
débouche sur une liste des questions qui seront analysées et classées par ordre. Les questions
sont sélectionnées en fonction de leur potentiel à susciter des réponses. Les types de question
dépendent de différents facteurs tels que le mode de collecte, la nature des données à
collecter, les objectifs de la recherche, les connaissances préalables et les analyses à effectuer.
Ainsi, Il consiste à poser des questions aux responsables afin de nous confirmer nos
connaissances globales et de mieux présenter et orienter notre travail.
Les questionnaires notre base pour notre entretien, comprennent des questions
structurées avec des zones à remplir, soit des questions à choix multiples, soit se présenter
sous la forme de questions libres auxquelles le déclarant est encouragé à répondre
abondamment et à choisir, dans une certaine mesure, son propre angle de perception.
En employant ce questionnaire, nous n’avons pas utilisé de type de questionnaire qui
devrait être répondu par un « oui » ou un « non ». Seulement, nous avons pratiqué des
questions simples permettant de répondre directement à notre intérêt.
25

1.3 Revue documentaire


Selon WALLER (1999 :17), « l’analyse documentaire est une opération essentielle car
elle permet de déterminer la qualité ou non de la recherche d’informations ». Notre revue s’est
faite à l’aide des documents mis à disposition dans le cadre de notre étude. Essentiellement
basée sur la lecture d’un échantillon non négligeable de dossiers permanents, de dossiers de
travail contenant des travaux réalisés par le passé sur certaines sociétés. Nous nous sommes
aussi basé sur le Manuel de procédure et sur certains mémoires précédemment faits sur le
cabinet.

1.4 Observations sur le terrain


L’observation physique est définie comme la constatation de la réalité instantanée de
l’existence et du fonctionnement d’un bien, d’un processus, d’une transaction, d’une valeur.
Nous avons également eu en charge durant ses années de travail au sein du cabinet plusieurs
dossiers de clients que nous devons traiter et c’est à partir de ses missions que nous pouvons
procéder à une analyse et observation attentive de ce qui est fait concernant l’assistance
comptable.

Section 2. Le modèle d’analyse


Les résultats obtenus devront être analysés. Pour les analyses, il faudra suivre une
méthode d’analyse et pour notre cas nous allons utiliser que deux méthodes, elles sont les
suivantes :

2.1 Méthode Quintilien


La méthode Quintilien ou la méthode QQOQCP : Qui fait Quoi ? Où ? Quand ?
Comment ? et Pourquoi ? Permet la collecte exhaustive et rigoureuse de données précises.
C’est la méthode la plus adaptée à l’identification des aspects essentiels des problèmes et à la
réalisation de la recherche des solutions aux problèmes.

- « QUI ? » décrit les personnes concernées, les collaborateurs du cabinet, ses


compétences ou ses qualifications ;
- « QUOI ? » décrit les tâches ou les activités durant les missions d’assistance comptable
; d’avoir des informations sur les procédés et les opérations ;
- « Où ? » Détermine les lieux où les différentes missions d’assistance comptable se
déroulent-ils. Où le problème apparait-t-il ? Les lieux posent-ils en eux-mêmes un
problème.
- « Quand ? » Quand est-ce-que les clients du cabinet auront-ils besoins d’être assisté ?
Quelle est la fréquence de la mission ?
26

- « COMMENT ? » Description de la manière ou de la méthode. Comment se déroule la


mission ? Comment mettre en œuvre les moyens nécessaires ? Avec quelles
procédures ?
- « POURQUOI ? » Quel est le but de cette action ? Quel est le résultat attendu et quel
écart présente celui qui est obtenu ? Cette question peut se poser à la suite d’une série de
question. Pour mener une analyse critique, à chaque question se demander « Pourquoi ».

La réponse à ces questions permet de définir la situation en décomposant le contexte et


en identifiant les acteurs. En effet, nous avons utilisé cette méthode, non seulement pour
l’analyse critique des résultats et la recherche des solutions mais aussi pour l’établissement
des questionnaires auxquels nous avons utilisé pour notre enquête.

2.2 Méthodologie de la qualité : la méthode PDCA


La roue de Deming est une illustration de la méthode de gestion de la qualité PDCA
(Plan- Do-Check-Act) en anglais ou DIVA (Définir-Intervenir-Vérifier-Améliorer) en
français Nous avons donc fait appel au management de la qualité en utilisant la roue de
Deming, du nom de son inventeur, William Edwards Deming, promoteur de la qualité made
in Japan. Cette méthode présente les quatre phases à enchainer successivement afin de
s'inscrire assurément dans une logique d'amélioration continue. La roue de Deming symbolise
le parcours cyclique d’une démarche de progrès en quatre phases successives :

- Dire ce que l’on va faire (Plan) : Planification, préparation c’est-à-dire planifier et


préparer le travail à effectuer. Etablir les objectifs, définir les tâches à exécuter.
- Faire rigoureusement ce que l’on a dit (Do) : Exécution, réalisation c’est-à-dire exécuter
les tâches prévues. Il peut être intéressant de limiter l'ampleur et la portée des tâches à
exécuter afin de disposer d'un meilleur contrôle (processus répétitif).
- Mesurer les résultats obtenus (Check) : Contrôle c’est-à-dire de vérifier les résultats.
Mesurer et comparer avec les prévisions.
- Décider des actions d’amélioration (Act) : Action corrective, amélioration c’est-à-dire
d’agir, corriger, prendre les décisions qui s'imposent. Identifier les causes des dérives
entre le réalisé et l'attendu. Identifier les nouveaux points d'intervention, redéfinir les
processus si nécessaire.

Il est alors important de pouvoir instaurer une démarche continue d'amélioration de la


qualité basée sur la roue de DEMING encore appelée « cycle PDCA » dont les fondements
peuvent être représentés symboliquement par la figure 1 ci-dessous :
27

Figure 1 : La roue de Deming

Assurance qualité Management Progrès continu


participatif

PLAN DO
Maintien des acquis Réaliser
Planifier
ACT CHECK
Réagir Evaluer
Normes,
Règles
Lois,….

Source : Science de gestion – Gestion de la qualité

Pour éviter de "revenir en arrière", on représente une cale sous la roue, qui l'empêche
de redescendre et qui symbolise par exemple les normes, les règles et les lois..

2.3 Le cadre pratique


Afin de mieux préparer la résolution de notre problème dans la partie pratique, après
notre revue de littérature basée sur les notions d’assistance comptable, nous avons pu élaborer
un modèle d’analyse qui servira de référentiel pour le cadre pratique de notre étude au cabinet
C2R Audit. Ce référentiel se présente comme suit :
28

Figure 2 : Modèle d’analyse

PHASE 1 : Phase de découverte


Lecture des documents du
Missions Entretien / Questionnaire
cabinet

PHASE 2 : Prise de connaissance des procédures


Revue documentaire Manuel de procédure Observation participante

PHASE 3 : Analyse du processus d'assistance comptable


Synthèse des résultats de Etude de l'organisation des
l'entretien missions d'assistance comptable Identification des risques

PHASE 4 : Recommandations
Roue de Deming

Source : Auteur

2.3.1 La phase de découverte


Cette phase nous permettra de faire une prise de connaissance générale du cabinet.
Elle consiste à déterminer les particularités du cabinet, son organisation, son fonctionnement,
sa vision, ses activités afin de bien présenter l’existant pour mieux orienter nos travaux.
Pour une bonne réalisation de cette phase, nous utiliserons comme outils :
- Les missions sur l’assistance comptable que nous avons effectuée durant ses années
de travail chez le cabinet
- L’entretien avec l’Expert-comptable qui n’est autre que notre encadreur
professionnel
- Une analyse des principaux documents du cabinet pouvant nous aider dans notre
travail

2.3.2 La prise de connaissance des procédures


L’objectif poursuivi dans cette phase est une meilleure compréhension du fonctionnement
du cabinet C2R Audit surtout en ce qui concerne l’assistance comptable, ce qui ainsi nous
permettra de décrire l’existant. Pour atteindre, cet objectif, les techniques que nous utiliserons
sont :

- L’analyse documentaire ;
- Analyse des principaux documents du cabinet (rapport, manuel de procédure…) ;
- Participation à la tenue de la comptabilité au sein du cabinet ;
29

2.3.3 Analyse du processus d’assistance comptable


Après avoir pris connaissance des procédures du cabinet et cerné ses pratiques en
matière d’assistance comptable, nous procéderons à une analyse qui se fera comme suit :

- Analyse des moyens (humains, financiers, matériels) et les procédures mises en


place par ce cabinet pour garantir la qualité de ses missions ;
- Etude de l'organisation des missions d'assistance comptable
- Identification des risques ainsi que des forces et faiblesses éventuelles de ce
processus

2.3.4 Recommandations
La dernière phase de notre modèle d’analyse a pour but de proposer des
recommandations pour permettre au cabinet de maitriser les risques détectées dans ses
pratiques en matière d’assistance comptable. Ainsi, le modèle d’analyse ainsi présenté et
commenté ne serait réalisable que si nous utilisons de bonnes techniques pour effectuer la
collecte des données utiles à notre travail.

Conclusion partielle
Tout au long de cette première partie dédiée au cadre conceptuel de notre étude, nous
avons pu cerner autant que possible tout ce qui tourne autour des missions d’assistance
comptable et la qualité à travers leurs définitions, leurs particularités. Et nous avons pu établir
une méthodologie de recherche et de collecte de données fiables.
Conscient du fait qu’une démarche qualité dans des missions d’assistance comptable
ne peut être réussie qu’en présence d’un système de management qualité, l’analyse de
l’exécution de ces missions nous semble dès lors nécessaire. Cette analyse se fera dans la
deuxième partie dudit mémoire où après avoir présenté le cabinet C2R Audit, nous décrirons
son processus d’exécution des missions d’assistance comptable, l’appréciation à travers
l’identification de risques éventuels pour enfin développer les recommandations en vue de
contribuer à la qualité de cette pratique.
30

Partie II. CADRE PRATIQUE


Avant de parler de l’Etat des lieux des missions d’assistance comptable, il serait
opportun de présenter de façon succincte le Cabinet C2R Audit. Ainsi, dans notre démarche,
nous ferons la connaissance succincte du cabinet C2R Audit. Ensuite, nous identifierons les
différents risques que l’on peut rencontrer ; ceci nous permettra de voir la liste des problèmes
à résoudre pour atteindre notre objectif principal : « la qualité ». Et enfin, nous aborderons à
partir de notre entretien ainsi que notre expérience vécue sur ce dossier d’assistance
comptable, les avantages et inconvénients liés à la mission d’assistance.

Chapitre I. Présentation générale du cabinet C2R AUDIT


Dans le cadre de la réalisation de notre sujet, ce chapitre est consacré particulièrement à la
présentation générale du cabinet C2R AUDIT, de sa structure organisationnelle, de ses
activités ainsi que ses spécificités et les services qu’il apporte aux entreprises.

Section 1. Identification du cabinet


Le Cabinet C2R AUDIT est un Cabinet d’Audit, d’Expertise Comptable, d’Etudes et
de Conseils en Gestion créé sous la forme juridique d’une Société à Responsabilité Limitée
avec un capital de 1 000 000 Ariary. Il a été créé en 2008 par Madame RABEFITIA Vero
Ravaka, associée et gérante, Expert-comptable et financier et Commissaire aux comptes de
Sociétés, est inscrit au tableau A de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de
Madagascar à titre de société d’expertise comptable. Son siège social se trouve à
Antananarivo, plus précisément au Lot II Y 20 bis AP – 3ème Etage - Ambaranjana
Avaratr’Antanimora. Nous pouvons consulter en Annexe I la fiche d’identification du cabinet.

Sa deuxième associée est Madame RAVAROSON Vola Haingo, Expert-comptable et


financier, inscrit au tableau A de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de
Madagascar. Selon la forme définie par la Figure 1, l’organigramme du cabinet C2R AUDIT
se présente ainsi. Il s’agit d’un schéma en vigueur actuellement.
31

Figure 3 : Organigramme du cabinet C2R AUDIT

Expert-Comptable Expert-Comptable
Associé Associé
Responsable Contrôle Qualité Responsable Supervision
Equipe

Assistante de direction

Chef de mission Chef de mission

Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant Assistant


responsable responsable responsable responsable responsable responsable

Source : C2R AUDIT, 2017


Vu sur cet organigramme, le cabinet C2R AUDIT est dirigé par deux Expert-
comptable professionnel. Le responsable Contrôle Qualité et l’autre la Supervision des
équipes du cabinet. Par laquelle cette dernière représente le cabinet au niveau des clients en
s’assurant que les travaux des collaborateurs ont été bien effectués ainsi que le respect des
normes du principe comptable.

Section 2. Les missions du cabinet


Les métiers du cabinet concernent les offres de services qui s’adressent à la clientèle.
Voyons les principaux services ci-dessous, durant les cinq dernières années d’exploitation :

Tableau 1: Missions effectuées par le cabinet C2R AUDIT

Missions 2017 2016 2015 2014 2013


Audit et Commissariat aux comptes 14 10 14 29 19
Expertise comptable 18 6 8 8 14
Mise en place et amélioration du système 1 2 1
d’information
Etudes économiques et financières 2 2
TOTAL DU CLIENT 35 20 22 38 33
Source : Les factures du cabinet C2R Audit

Les prestations de services offertes par le cabinet ont été conçues pour satisfaire les
besoins de sa clientèle. En termes de services, ses clients sont des Petites et Moyennes
Entreprises (PME), Organismes et Projets financés par les bailleurs.

La mission essentielle d’assistance d’un cabinet d’expertise comptable est la tenue de


la comptabilité. Cette mission de tenu des comptes à titre libéral, qui constitue le cœur de la
profession d’Expert-Comptable et Financier à Madagascar, est « réglementée »
32

conformément aux dispositions de l’ordonnance 92 047 du 05 novembre 1992 ainsi que les
lois qui ont modifié et complémentées. Cette réglementation prévoit que seuls les membres
inscrits au tableau de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar
(O.E.C.F.M) peuvent « concevoir, tenir, vérifier la comptabilité des entreprises ou
organismes avec lesquels ils ne sont pas liés par un contrat de travail »
Dans cette mission, il est assigné au cabinet d’expertise d’établir les comptes annuels
du client conformément aux dispositions du décret 2004 – 272 du 18 février 2004 portant
PCG 2005. A cet effet, le cabinet s’assure notamment que :
• Les principes de prudence et de continuité d’exploitation sont respectés. ;
• La règle de l’indépendance de l’exercice est observée ; il vérifie que les écritures de
rattachement des charges et produits aux comptes de l’exercice ont été enregistrés.
• Les comptes annuels sont dressés sous une forme comparative en appliquant des
méthodes d’évaluation et de présentation identique à celles de l’année précédente ; si des
modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées ;
• Les éléments d’actif et de passif sont évalués séparément sans opérer de compensation.

Section 3. Activités connexes du cabinet


Le cabinet C2R AUDIT œuvre dans le domaine de l’expertise comptable, l’audit et le
conseil en gestion. Nombreux sont les services offerts par le cabinet tels que :

- Audit et commissariat aux comptes : Le cabinet C2R AUDIT réalise les missions d’audit
et Commissariat aux comptes en établissant des rapports fiables et objectifs, condition
essentielle de sérénité des clients et de celle de ses partenaires.
- Audit comptable et financier, Audit des projets, Audit organisationnel, Audit de
procédures, Commissariat aux comptes font partie des missions remplies par C2R AUDIT.
- Conseil en gestion : Création d’entité morale (société, organisation), Juridique et fiscal,
Finance, Ressources humaines, Organisation, Assistance comptable, Externalisation de la
comptabilité

- Mise en place et amélioration du système d’information : Analyse, conception et mise


en place du système comptable, Révision et actualisation du système de contrôle interne,
Assistance à la mise en place de solutions informatiques, paramétrage de logiciels

- Etudes économiques et financières : Etude de faisabilité, demande de financement,


Diagnostic stratégique et financier, Assistance à l’élaboration de Business Plan, Analyse de
la structure financière
33

- Recrutement et formation : Appui durant le processus de recrutement de cadres et agents


d’exécution, Formation du personnel en gestion, finance et toutes les branches connexes
Section 4. Choix du cabinet
Le cabinet offre aux entreprises des outils permettant de s’engager dans la voie de la
croissance maîtrisée, grâce à ses services tels que l’expertise comptable et l’audit. Pour
l’exécution de ses activités, le cabinet respecte les normes comptables (IAS/IFRS
International Accounting Standard/International Financial Reports Standard et d’audit (ISA
International Standard of Auditing).

Le choix d’intégrer dans un cabinet est de pouvoir voir différentes facettes dans le
domaine d’expertise comptable mais aussi, le travail effectué au sein d’un cabinet d’expertise
comptable, dans le cadre de la formation en MASTER Comptabilité Audit et Contrôle, a
permis de participer à l’assistance comptable qui est la supervision de la comptabilité de
l’entreprise par un expert-comptable. La différence avec la tenue de compte est que
l’entreprise possède son propre service comptable (existence de comptables), effectue toutes
les opérations de saisie et d’édition d’états et documents comptables sous l’encadrement d’un
expert-comptable. Dans cet ordre d’idées, certaines entreprises préfèrent faire superviser leur
comptabilité par des professionnels du métier afin de pallier au maximum à tous les risques
d’illégalité juridique, fiscal et d’irrégularités comptables.

Le cabinet C2R Audit dispose donc d’une organisation et d’une équipe spécialisé pour
répondre aux besoins de sa clientèle sur les diverses formes de missions qui lui seront
assignés.
34

Chapitre II. Etat des lieux des Missions d’assistance comptable


au sein du cabinet C2R AUDIT
La mission d’assistance comptable est un des domaines d’intervention de la profession
comptable qui aide les entreprises à produire des états financiers annuels destinés aux
associés, à l’administration fiscale, aux investisseurs, aux institutions financières et à d’autres
utilisateurs. Elle a pour objectif de fournir un niveau adéquat d’assurance, et s’avère utile pour
les entreprises dont les ressources internes en expertise sont relativement limitées.

Dans ce chapitre, nous allons présenter en détails le processus d’une mission


d’assistance comptable dans sa forme la plus courante au sein du cabinet C2R Audit. Nous
pouvons définir le processus de tenue de la comptabilité comme étant un ensemble d’activités
homogènes permettant de transformer des opérations économiques passées dans l’entreprise
du client en informations comptables et financières.

Ce processus comporte trois étapes :

1ère phase : Phase de démarrage de la mission

2ème phase : Phase de la tenue de la comptabilité

3ème Phase : Phase d’élaboration des états financiers

Section 1. Phase de démarrage de la mission


La phase de démarrage de la mission débute de la prise de connaissance du client à la
planification des travaux d’arrêté des comptes.

1.1 Prise de connaissance du client


Toute entreprise présente des spécificités qui résultent de son environnement, de son
activité ou de son historique. Dans le cadre d’une mission d’assistance comptable, il importe
d’identifier et de cerner ces dernières pour mieux appréhender les termes de la mission aussi
bien sur le plan qualitatif que sur le plan quantitatif. Il revient alors au professionnel de
collecter un certain nombre d’informations relatives aussi bien à l’organisation interne qu’à
l’organisation légale de l’entreprise.

1.2 Planification des travaux


La planification doit être organisée de façon à permettre de traiter à temps les
problèmes qui pourront être rencontrés et de respecter les délais avec le client ou imposés par
la règlementation légale.
35

Le prestataire doit s’assurer de la disponibilité des moyens humains et matériels


programmés pour l’intervention au niveau d’une mission donnée conformément au calendrier
qu’il attend proposer. La constitution d’une équipe d’intervenants devrait, en tout état, se faire
dans le souci d’optimiser la relation entre la qualité générée et le coût qu’il s’en suit. En outre,
la planification a pour but d’assurer la qualité et l’efficacité dans le déroulement de la mission
à réaliser.

La mission d’assistance assignée au collaborateur chargé du dossier démarre donc de


la réception des pièces à l’établissement des états financiers.

Section 2. Phase de la tenue de la comptabilité


Le traitement est l’enregistrement des opérations selon un système comptable donné.
En comptabilité, toute écriture doit être justifiée par une pièce comptable.
Pour le cas du cabinet, il existe deux (2) sortes de cas : Soit à chaque début du mois
l’assistant responsable du dossier reçoit toutes les pièces venant du client, soit il descend sur
terrain pour traiter les pièces sur place.
Séparons en deux traductions ce traitement des pièces comptables pour mieux analyser
la procédure :
- Traduction comptable des opérations courantes
- Traduction comptable des opérations de fin d’exercice

2.1 Traduction comptable des opérations courantes


La traduction comptable des opérations courantes est l’enregistrement jour par jour
des faits comptables réalisés par l’entreprise sur une même période de 12 mois intitulée
exercice. Selon GNINFONI R. Parfait9, l'assistance comptable des opérations s'étend de la
réception, la vérification et le classement des pièces comptables, à leur traitement comptable,
jusqu'à l'édition des balances périodiques.

2.1.1 Réception, Vérification et Classement des pièces Comptables


D'après toujours GNINFONI R. Parfait : « Une pièce comptable peut être définie
comme un document justificatif permettant à la comptabilité l'enregistrement de l'opération ».
Les pièces comptables sont de nature diverse. On peut citer : les factures fournisseurs, les
pièces de caisse, les factures clients... Elles constituent pour la société, un moyen de preuve
sur le plan fiscal, comptable, administratif et commercial.

9
GNINFONI Roméo Parfait, « Assistance comptable dans les entreprises de construction : cas de BTM
», Mémoire de fin d'étude, 2007, à l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion, de Ouagadougou pour
l'obtention du DTS, option Comptabilité Gestion ; 80 pages
36

L'assistance commence par la réception des pièces comptables. Cette étape a pour but
de collecter toutes les informations et documents qui sont nécessaires pour la tenue de la
comptabilité à savoir : les pièces comptables (factures, reçus,...), et les modes de règlements
(chèques, espèces,...)

Dès leur réception, les pièces comptables sont contrôlées pour vérifier leur validité. La
fiabilité d’une preuve résulte de son authenticité, au-delà des conditions d’ordre général que
doivent remplir les pièces comptables (date, nom, adresse, NIF, STAT,…). Il s'agit
notamment de :

- vérifier la sommation des montants pour s'assurer de leur exactitude,


- vérifier l'authenticité du cachet et/ou de la signature,
- s'assurer de la conformité des pièces aux normes comptables et fiscales,
- l’exactitude des calculs de TVA, etc.

Le petit Larousse définit le classement en ces termes :"classer c'est ranger, répartir par
catégories ou dans un ordre donné".

A cet effet, nous distinguons plusieurs types de classement :

o le classement alphabétique : ce classement consiste à classer les mots directeurs qui


les désignent en respectant la succession normale des lettres de l'alphabet ;
o le classement numérique : le classement numérique nous permet d'attribuer un
numéro à chaque dossier, à chaque pièce où à chaque document et en classant dans le
respect de la suite normale des nombres entiers ;
o le classement alpha numérique : c'est une combinaison du classement alphabétique et
du classement numérique. Elle consiste d'abord à répartir les documents dans des
classes alphabétiques préétablies, puis à l'intérieur de celles-ci leur attribuer un
numéro selon leur ordre d'arrivée ;
o le classement chronologique : il est dérivé du classement et consiste à classer les
documents dans l'ordre de la suite naturelle des dates (année, mois, jour). Le document
le plus récent doit être toujours placé sur le dessus ;

De tous ces types de classement, c'est le dernier qui est utilisé pour le classement en
assistance comptable. L'avantage de ce classement est qu'il est simple, le document les plus
récent est immédiatement visible et il est extensible à l'infini.

Ainsi, lors de l'assistance, les pièces comptables sont regroupées par nature et par
ordre chronologique en fonction de leur date d'arrivée de janvier à décembre et classées dans
37

des classeurs. A chaque pièce est attribué un numéro d'ordre chronologique correspondant. Ce
numéro sera un repère pour ressortir la pièce du classeur de classement. Les classeurs sont
renouvelables à chaque exercice et la numérotation reprend à zéro. La numérotation se fait de
façon manuelle sur les pièces comptables et correspondent au numéro saisie.

Plusieurs classeurs peuvent être ouvert à la fois, en fonction des opérations par nature.
Par exemple, on peut avoir les journaux suivants : caisse, banque, achats, salaires, opérations
diverses...

2.1.2 Le Traitement des pièces Comptables


Le traitement est l'enregistrement des opérations selon un système comptable donné ;
il comprend l'imputation et la saisie des pièces comptables. André Ersa10 définit l'imputation
d'une pièce comme le fait « d’enregistrer un flux commercial, économique, ou financier à
l'intérieur de compte". Cela se fait soit par une fiche d'imputation ou directement sur la pièce
comptable. Elle est faite en conformité avec le plan comptable PCG 2005 et adapté aux
activités de la société. Sur chaque pièce, on indique les numéros des comptes à débiter et ceux
à créditer, ainsi que les montants correspondants. Pour tout ce processus, il utilise un cachet
d’imputation.

Après avoir imputé toutes les pièces à sa disposition, la saisie informatique des pièces
comptables s'impose. Le responsable du dossier passe à l’étape de la saisie des écritures
comptables. Il passe journaux par journaux en fonction des pièces et des imputations dont il
dispose, les écritures comptables. Cette opération consiste à enregistrer les imputations
comptables dans l'ordinateur en fonction des journaux comptables crées à cet effet. Cette
saisie se fait à l'aide d'un logiciel de comptabilité ou à l’aide d’un Excel. C'est donc
l'ensemble des journaux comptables (banque, caisse, achats, ventes...), organisées en plusieurs
classeurs, qui doivent faire l'objet de saisie.

La saisie se fait par nature de pièces c’est-à-dire par type de journaux auxiliaires. Il
existe quatre types de journaux auxiliaires : ceux des achats, des ventes, de la trésorerie (la
banque, la caisse,…), et des opérations diverses.

Pourtant, dans l’auxiliarisation des opérations il y a deux sortes de comptabilisation.


D’une part, la comptabilisation indirecte se fait lorsque le client effectue un achat et que le
fournisseur est mentionné dans la pièce ainsi il faut passer au journal achat (60. à 401) avant
de créditer la trésorerie au journal de caisse (401 à 53). Dans le cas contraire, quand le

10
SAUVAGEOT George, « Précis de comptabilité », 1981, 160 pages
38

fournisseur n’est pas mentionné dans la pièce comptable, la comptabilisation se fait


directement dans le journal de caisse (60 à 53).

Les principaux opérations courantes s'agit : des opérations d’achats et de ventes : Il


s’agit de traiter et d’enregistrer les factures ( Factures simple, facture avec réductions, facture
avec réductions et majorations, facture AVOIR) ; des éléments accessoires et ventes
(Transports et emballages) ; les prestations de services et les travaux immobiliers ; Les
opérations avec l’étranger ; les opérations d’investissement ; la trésorerie : les espèces, les
chèques, les virements, l’effet de commerce et les opérations de financement et enfin les
relations avec le personnel et les organismes sociaux ; les opérations avec les administrations
(déclaration TVA, impôts et taxes, subventions).

A la fin de la saisie, il procède à une série de contrôle de la saisie. Pour cela il doit :

 Faire et matérialiser les états de rapprochement bancaires ;


 Faire et saisir les centralisations de TVA (si société assujetties), de salaires ;
 Faire le rapprochement entre les brouillards de banque, de caisse et les soldes
comptables. S’il constate qu’il y a un écart, il doit rechercher la cause de l’écart est la
corriger ;
 Faire le reporting périodique ou livrable : ces travaux se déroulent selon la périodicité
définie par les parties (dès fois mensuellement) et ont pour avantage de réduire
considérablement la charge de travail en fin d’exercice. Ils contribuent ainsi à mieux
organiser les travaux d’arrêté de comptes qui conduisent à l’élaboration des états
financiers annuels.
 Préparer les déclarations fiscales et sociales du mois

Une fois que toutes ses tâches sont accomplies, l’assistant responsable du dossier envoie par
mail tous ses dossiers de travail ainsi que le livrable au Responsable superviseur de l’équipe
afin que ce dernier valide toutes les tâches qui ont été effectuées.

Une fois que l’Expert-comptable valide la phase de tenue de la comptabilité, le responsable


du dossier peut en cours d’année, mais surtout en fin d’année, faire ses analyses de comptes et
monter les états financiers de l’exercice.

2.1.3 Les principaux impôts des entreprises à Madagascar


L’assistance fiscale va toujours avec l’assistance comptable car « Nul n’est censé ignorer
la loi, et nul n’est au-dessus de la loi ». Ainsi, le droit Malagasy oblige les sociétés à déclarer
et à payer leurs impôts et taxes. C’est aussi une contribution du cabinet envers ses clients pour
39

corriger les erreurs fiscales. C’est dans ce cadre qui intervient le cabinet C2R Audit auprès de
ses clients pour leurs déclarations des impôts et taxes.
Aussi du fait que le paiement des pénalités de retard et des amendes fiscales pour non
dépôt de déclaration pourrait nuire à la situation financière d’une entreprise. A cet effet, il est
important de connaitre les principales déclarations fiscales déposer à leurs échéances
respectives.
Ainsi donc les principaux impôts des entreprises à Madagascar :
1- Impôt sur le revenu (IR) : Impôt annuel sur les bénéfices et revenus des personnes
physiques ou morales. 25% pour la généralité des entreprises avec un minimum de
perception :
 100.000 Ar + 5‰ CA : Activités agricole, artisanale, minière, hôtelière, tourisme,
industrielle ou de transport (*)
 320.000Ar + 5‰ CA : Autres activités
 1‰ CAHT pour les contribuables vendant des carburants au détail.
2- Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : Impôt sur les ventes réalisées à Madagascar.
20%. (assujettissement optionnel pour les entreprises réalisant un CA inférieur à 200
millions AR.
3- Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés (IRSA): Impôt sur les Salaires et
avantages en nature (véhicule, loyer, domestique, autres). 25% en moyenne du Revenu
Imposable.
4- Impôt sur les Revenus des Capitaux Mobiliers (IRCM) : Impôts sur les différents
intérêts perçus (CCA créditeurs, bons de caisse …) etc. 25% en moyenne.
Tableau 2 : Echéances des principales déclarations fiscales à Madagascar
IMPOT SYNTHETIQUE (IS) REEL SIMPLIFIE REEL
CA < Ar 20M Ar 20M< CA <Ar 200 M CA > 200 millions d’Ar
IR IS avant le 31 Mars Avant le 15 Mai Avant le 15 Mai
TVA Non assujetti Non assujetti Mensuel
IRSA Semestriel Mensuel Mensuel
IRCM Avant le 15 Mai Avant le 15 Mai
DCOMM Avant le 01 Mai Avant le 01 Mai
Service Régional des
Entreprises (SRE) si CA >
S/ces Centres fiscaux Centres fiscaux 200 millions d’Ar
Gestionnaires Directions des Grandes
Entreprises (DGE) si
CA > 4 milliards d’Ar
Source : Auteur
40

2.2 Traduction comptable des opérations de fin d’exercice


Lorsque l’entreprise cliente assure elle-même la tenue de la comptabilité, le cabinet
intervient juste pour l’établissement des comptes annuels. Ainsi, la traduction comptable des
opérations de fin d’exercice a eu lieu, qui n’est autre que l’ensemble des opérations
permettant de recenser les éléments du patrimoine de l’entreprise et de déterminer le résultat
exact en fin d’exercice et d’établir des documents de synthèse.

Les travaux d'assistance sur l'établissement des comptes annuels consistent à mettre
l'accent sur les travaux de fin d'exercice notamment : l’état de rapprochement, les
régularisations de stocks, les ajustements des comptes de charges et des produits, les
amortissements des immobilisations, l’échelonnement des subventions d’investissement, les
dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelle, les dépréciations des autres
éléments d’actif, les provisions pour risques et charges, les provisions réglementées, les
cessions d’immobilisations et des valeurs de placement, les créances et les dettes en monnaie
étrangère, la détermination du résultat : Le passage d’un exercice à l’autre, la comptabilisation
de l’impôt sur les sociétés et enfin le tableau de synthèse : compte de résultat, bilan, annexe

2.2.1 Clôture des comptes


Elle a lieu en général le 31 Décembre de chaque année et marque le début des travaux
d’arrêté des comptes. Au cours de cette étape, l’assistant recense et collecte auprès de la
direction les informations nécessaires pour déterminer les écritures des régularisations ou
d’inventaire, notamment les taux d’amortissements applicables ; l’état récapitulatif du stock
de marchandises et des encours de production, établi et signé par la direction ; la liste
éventuelle des travaux faits par l’entreprise pour elle-même ; la liste des créances douteuses ;
les dépréciations d’actifs ; le montant des provisions ; le dénouement des opérations bancaires
à la clôture ; etc.

2.2.2 Arrêté des comptes


Il y a des cas où l’entreprise cliente dispose d’un comptable qui se charge de la tenue
de la comptabilité. Et ce n’est qu’à l’arrêté des comptes qu’elle fait recours au cabinet. Ainsi
le cabinet se procède à partir de ces principaux cycles au niveau de la société :
- Achats – fournisseurs : le cycle débute au moment des besoins et se termine au
paiement du fournisseur
- Ventes – clients : le cycle concerne les étapes partant de la manifestation d’un ou des
clients jusqu’à l’encaissement effectif des prestations
- Trésorerie : Il s’agit de tout mouvement ayant de l’impact sur la trésorerie de
l’entreprise
41

- Paie – personnel : C’est la gestion du personnel dans son ensemble : allant du


recrutement, passant par les divers changements de statuts au niveau de la société et se
termine par la rupture de contrat ; sans omettre le traitement des divers émoluments accordés
aux employés
- Immobilisations : c’est le cycle de vie de l’immobilisation : l’achat, la maintenance et
les diverses formes de sortie
- Stocks : il s’agit du processus de génération d’informations financières fiables
relatives aux stocks (physiques et théoriques)Ces travaux sont la constatation des écritures
de régularisation, le contrôle des comptes, la prise en compte des événements postérieurs à
la clôture de l’exercice.

2.2.2.1 Les écritures de régularisation :


Elles se font à partir de la balance générale avant inventaire. L’objectif des écritures de
régularisation est de prendre en compte, sur le plan comptable, les divergences entre les
valeurs réelles des éléments du patrimoine et les soldes des comptes correspondants avant
inventaire. Elles concernent

 les amortissements : les dotations annuelles aux amortissements sont passées pour
chaque immobilisation en tenant compte des dates d’entrée et de sortie
 les provisions : les événements, opérations et actifs devant entraîner des provisions
doivent être connues en vue du respect du principe de prudence. Provision pour
dépréciation d’éléments d’actif appelées charges provisionnées lorsqu’elles concernent
l’actif à moins d’un an et les provisions pour risque et charges et enfin les provision
réglementées
 les charges et les produits (découle de l’application du principe de l’indépendance des
exercices, consiste à rattacher à chaque exercice les produits et les charges le
concernant et rien que ceux-ci ; il oblige à faire sortir du résultat les charges et les
produits concernant les exercices futurs ; ce qui entraine des ajustements.

Les écritures devant être passées concernent :

- les charges à payer et charges constatées d’avance ;


- les produits à recevoir et produits constatés d’avance ;
- les intérêts à payer et à recevoir ;
- les réductions attendues des fournisseurs et celles à accorder aux clients ;
- les opérations pluri-exercices en cours
42

 et les autres comptes du bilan : lorsqu’il y a un décalage entre le solde comptable et


l’inventaire physique réalisé. Par exemple, il peut être nécessaire de passer des
écritures pour solder des avances sur des immobilisations déjà livrées et les montants
figurent toujours dans ces comptes.

2.2.2.2 Contrôle des comptes


A partir de la balance générale après écritures d’inventaire, les collaborateurs doivent
procéder à la lecture d’ensemble des comptes afin d’assurer que ceux-ci :

- Ne présentent pas d’anomalies manifestées ;


- Ne sont entachés d’aucune erreur mathématique ;
- Donnent une information cohérente et vraisemblable
Pour ce faire, il effectue des contrôles par sondages sur les comptes de bilan et de
résultat les plus significatifs de l’activité de l’entité : justification des soldes, rapprochement
avec des pièces justificatives externes, recoupement avec les pièces justificatives internes. Il
prend en considération le caractère signifiant des données.

2.2.2.3 Prise en compte des événements postérieurs à la clôture de l’exercice


Les événements postérieurs sont les événements au cours de l’exercice ou d’un exercice
antérieur et qui ne sont connus qu’entre la date de clôture de l’exercice et celle d’arrêté des
comptes. Pourtant leur prise en compte pour la détermination du résultat de l’exercice doit
respecter le principe de prudence (seuls être pris en compte les événements susceptibles de
générer une diminution du résultat : risque ou perte par contre ceux générant un produit ne
sont pris en compte qu’exceptionnellement) et le principe de continuité de l’exploitation
(événements postérieurs à intégrer aux comptes s’ils procurent des informations permettant de
mieux estimer les sommes relatives aux conditions existant à la clôture de l’exercice ou de
remettre en cause l’hypothèse de continuité de tout ou partie de l’entreprise).

Section 3. Phase d’élaboration des états financiers


Une fois que toutes les traductions comptables ont été effectuées, les travaux de fin
d’exercice sont établis généralement en fin d’exercice. Il s’agit de l’édition des états
financiers, de la documentation des travaux et de l’élaboration du rapport de fin de mission

3.1 Edition des états financiers


Les états financiers annuels sont édités après la phase de contrôle des comptes. Les
états financiers sont rendus obligatoires en tout ou en partie, en fonction de la taille des
entreprises appréciée selon des critères relatifs au chiffre d’affaires.
43

3.1.1 Le grand livre


Après la tenue des différents journaux, le cabinet tire le grand-livre général de la
société cliente qui regroupe tous les comptes mouvementés à partir des journaux.

3.1.2 L’état des amortissements et de provisions


L’état des amortissements est pratiqué pour constater de manière irréversible la
dépréciation des immobilisations de l’entreprise due au temps, à l’usage et celui des
provisions est pratiqué pour constater de manière réversible la dépréciation des
immobilisations due à tout autre événement.

3.1.3 La balance
Elle est établie à partir du grand livre, et est un document qui reprend tous les soldes
des comptes du grand livre ainsi que les mouvements de la période. Cette balance servira de
base pour l’établissement du bilan, du compte de résultat de l’exercice, le tableau de flux
trésorerie, l’état de variation de capitaux propres et les annexes. Les données de la balance
sont exportées sur un fichier Excel programmé qui fait ressortir les Etats financiers.

3.1.4 Le bilan
Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs et des capitaux propres de
l’entité à la date de clôture des comptes selon l’article 131-1 du PCG 2005.

Les actifs représentent les ressources (biens et droits) contrôlés par l’entité du fait
d’événement passé et dont elle attend des avantages économiques futurs. C’est à dire les
actifs représentent les biens, les droits que possèdent l’entité.

Les passifs sont constitués des obligations (dettes) actuelles de l’entreprise résultant
d’événement passée et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de
ressource.

Les capitaux propres ou fonds propres ou capital financier correspond à l’excédent des
actifs de l’entité sur les passifs courants et non courant.

Le bilan est donc un document obligatoire qui résume la situation d’une entreprise à
une date donnée, c’est la date de clôture de l’exercice comptable. C’est aussi un tableau
représentatif de la situation de patrimoine d’une entreprise à une date donnée. Le bilan est un
document qui regroupe l’ensemble des comptes de la classe 1 à la classe 5.

La présentation du bilan du cabinet correspond à celui dans le plan comptable général


2005 dont il y a le compte d’actif, des capitaux propres et du passif.
44

3.1.5 Le compte de résultat


Après avoir régularisé tous les comptes en fonction des données d’inventaire
(variations de stocks, amortissements, provisions, écritures de régularisations, etc.), le cabinet
établit le compte de résultat de l’exercice.

Selon le plan comptable général 2005, le compte de résultat est un état récapitulatif
des charges et des produits réalisés par l’entité au cours de la période considérée. Par
différence des produits et des charges, il fait apparaître le résultat net de la période.
Il récapitule les produits et les charges de la période et, par différence, détermine le résultat de
l’entreprise : bénéfice si produits > charges, perte si charges > produits.
Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de la période
sous forme de consommations, de sorties, de diminutions d’actifs ou de survenance de passifs.
Elles ont pour effet de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux
participants aux capitaux propres.
Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice
sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs ou de diminutions de passifs. Ils ont pour
effet d’augmenter les capitaux propres autrement que par des augmentations provenant des
apports des participants aux capitaux propres.

Le compte de résultat est l’état qui retrace la formation du résultat de l’exercice


(bénéfice ou perte). Il est établi à partir les soldes des comptes de gestion du classe 6 et
classe7 issus aussi de la balance. La présentation du compte de résultat correspond aussi à
celui du plan comptable général. En outre, le résultat trouvé dans le compte de résultat devra
correspondre à celui du résultat du bilan.

3.1.6 Le tableau des variations des capitaux propres


Le tableau des variations des capitaux propres procède à une analyse des mouvements
ayant affecté chacune des rubriques constituant les capitaux propres de l’entité au cours de
l’exercice.

Les informations minimales présentées dans ce tableau concernent les mouvements liés :

 au résultat net de l’exercice ;


 aux changements de méthodes comptables et aux corrections d’erreurs
fondamentales dont l’impact a été directement enregistré en capitaux propres ;
 aux autres produits et charges enregistrés directement dans les capitaux propres ;
 aux opérations en capital (augmentation, diminution, remboursement…) ;
 aux distributions de résultat et affectations décidées au cours de l’exercice
45

3.1.7 Le tableau des flux de trésorerie (méthodes directe et


indirecte)
Le tableau des flux de trésorerie a pour but d’apporter aux utilisateurs des états
financiers une base d’évaluation de la capacité de l’entité à générer de la trésorerie ainsi que
des informations sur l’utilisation de ces flux de trésorerie.

Un tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de trésorerie et
d’équivalents de trésorerie intervenues pendant l’exercice selon leur origine :

 flux générés par les activités opérationnelles (activités qui génèrent des produits et
toutes autres activités qui ne sont pas des activités d’investissement et de financement) ;
 flux générés par les activités d’investissement (acquisitions et sorties d’actifs à long
terme et placements qui ne sont pas inclus dans la trésorerie) ;
 flux générés par les activités de financement (activités qui résultent des changements
dans l’importance et la composition des capitaux propres et des emprunts) ;
 flux de trésorerie provenant des intérêts et des dividendes, présentés séparément et
classés de façon permanente d’un exercice à l’autre dans les activités opérationnelles,
d’investissement ou de financement.

La trésorerie et équivalents de trésorerie correspondent aux liquidités (trésorerie), qui


comprennent les fonds en caisse et les dépôts à vue; et aux équivalents de trésorerie qui
correspondent à des placements à court terme très liquides facilement convertibles en
liquidités et soumis à un risque négligeable de changement de valeur.

3.1.8 L’annexe des états financiers


L’annexe des états financiers comporte des informations, des explications et des
commentaires d’importance significative et utiles aux utilisateurs des états financiers sur les
méthodes comptables spécifiques utilisées et sur les autres documents constituant les états
financiers.

Les notes annexes aux états financiers doivent faire l’objet d’une présentation
organisée de façon systémique. Chacun des postes de bilan, de compte de résultat, de l’état
des variations des capitaux propres et du tableau des flux de trésorerie doit renvoyer à
l’information correspondante dans l’annexe.

3.2 Documentation des travaux


Les collaborateurs constituent un dossier de travail pour chacune des entités pour
laquelle ils effectuent une mission d’assistance comptable. Le dossier de travail contient la
46

documentation des travaux ; celle-ci doit permettre à un autre professionnel expérimenté


n’ayant pas pris part à la mission d’être en mesure de comprendre les problématiques
rencontrées au cours de la mission et d’apprécier la pertinence des travaux réalisés par les
collaborateurs.

3.3 Rapport de fin de mission


Le rapport émis à l’issue d’une mission d’assistance comptable prend la forme d’une
attestation qui comporte une conclusion exprimant une assurance formulée sous une forme
négative sur la cohérence et la vraisemblance des comptes pris dans leur ensemble. Les
comptes annuels sont annexés à l’attestation. L’expert-comptable évalue si les éléments
collectés lors de ses travaux ont un caractère suffisamment probant pour étayer cette
conclusion.

L’expert-comptable formule dans l’attestation soit :


- Une conclusion favorable sans observation(s) : aucun élément de nature à remettre en
cause la cohérence et la vraisemblance des comptes pris dans l’ensemble.
- Une conclusion favorable assortie d’une ou de plusieurs observations : des limitations
dans ses diligences, ayant relevé une ou plusieurs incertitudes affectant les comptes et
ou en désaccord avec le client sur une ou des options prises par ce dernier.
- Un refus d’attester : l’expert-comptable estime que les incidences des faits relevés sur
les comptes sont d’une importance telle qu’il ne peut obtenir un niveau d’assurance
suffisant.

3.4 L’examen critique


Après avoir préparé les comptes annuels, les collaborateurs s’assurent de la
vraisemblance de ces derniers par rapport aux informations dont il dispose déjà sur
l’entreprise cliente : comptes annuels antérieurs, diagnostic général, contrôle interne,
document de gestion et notamment budget. Il compare aussi les comptes à ceux des exercices
passés ; dresse un état comparatif des postes du bilan et de charges et se fait expliquer les
écarts.

L’examen critique permet de mettre en évidence certains faits marquants de la mission


et de son aboutissement, autant d’éléments qu’il conviendra de consigner dans un document
dit « note de synthèse ».

3.5 La note de synthèse


La note de synthèse est un document opérationnel destiné à amener mais aussi à aider
le collaborateur à « faire le point » sur la mission.
47

Elle comporte essentiellement les rubriques suivantes : événements importants de


l’activité de l’entreprise cliente ; faits marquants de la mission ; éléments de conseil à
proposer et les points en suspens qui seront à évoquer avec l’entreprise lors de la restitution
(entretien avec le client).

Il s’agit de mener une réflexion a posteriori sur l’évolution de l’entreprise et de la


mission pour en tirer des renseignements pour le futur et notamment pour l’évolution possible
de la mission vers de nouvelles prestations. La note de synthèse est un outil essentiel de la
supervision qui permettra très rapidement à l’expert-comptable de maitriser les points
essentiels de la mission en vue notamment de préparer la restitution. En fin de mission,
l’expert-comptable contrôle si les travaux prévus dans le programme de travail ont été réalisés
et s’ils sont conformes aux normes de travail.

3.6 La revue indépendante


La revue indépendante est l’examen, avant leur diffusion, des rapports, des
déclarations et autres documents qui engagent la responsabilité du cabinet C2R Audit, en vue
d’éliminer les possibilités d’anomalies de forme et de fond. Cet examen est réalisé par
l’Expert-comptable n’ayant pas participé à leur établissement.

Une revue sommaire des livrables, des états financiers effectuée par une personne
ayant suffisamment de recul par rapport à l’exécution de la mission est ce que l’on appelle la
supervision. Ainsi, elle a pour but de d’assurer et de renforcer la sécurité de la qualité du
travail accompli par les divers collaborateurs. Comme l’ensemble du personnel affecté à la
mission doit être supervisé convenablement et son travail revu afin d’assurer que chacun a
bien réalisé son travail.

La supervision du dossier de travail présente plusieurs avantages. Elle donne


notamment l’occasion de relever et de corriger des erreurs, d’identifier les aspects du travail
effectué dont l’efficience peut être accrue, et de faire des observations pour la formation du
personnel.

Cette supervision ne consiste en aucun cas à refaire le travail des collaborateurs ou à


intervenir dans leur mission. En revanche, la supervision est :

- un acte par lequel la personne chargée de la supervision contrôle les informations et


les données passées moyennant des procédés de vérification analytique ;
- un moyen qui permet de faciliter, d'améliorer et de fluidifier la communication au sein
du cabinet, et avec les dirigeants et les responsables de l’entreprise ;
48

- un moyen d'exprimer la reconnaissance du travail et les efforts des collaborateurs.

La revue du dossier de travail est effectuée à chaque échelon. Les preuves de cette revue
peuvent se matérialiser par une note de revue, des annotations sur les feuilles de travail
établies par les superviseurs.

3.7 La synthèse et le rapport de mission


C’est la dernière phase de la mission. Elle conduit à rédiger le texte du compte rendu.
Il s’agit en effet, d’un document extrêmement normalisé dans la forme et le contenu, la seule
intervention de l’expert-comptable sur la nature de ce compte rendu et sur l’insertion ou non
de mentions dérogatoires au texte standard. Il rappelle les caractéristiques et l’objet de la
mission, fait une synthèse des faits marquants et fournit des renseignements sur la situation
actuelle de l’entreprise cliente. En son sein, le chef de mission compile des recommandations
et des suggestions pour guider l’entreprise dans ses perspectives d’avenir.

Après avoir décrit les différentes procédures des missions d’assistance comptable au
sein du cabinet. Nous allons ainsi faire une synthèse générale de nos interviews et ensuite
faire une analyse des risques et avancé nos recommandations.
49

Chapitre III. Résultats des enquêtes


Le cabinet C2R Audit bénéficie d’une solide expérience dans le domaine de
l’expertise comptable. A ce propos, nous avons pu voir les différentes facettes des missions
d’assistance comptable. L’objet de ce présent chapitre est donc de décrire le processus de
conduite des missions d’assistance comptable dudit cabinet à travers l’identification des
risques par l’analyse du traitement courant des dossiers comptables. Les résultats de notre
questionnaire serviront de base à la formulation de nos recommandations.

Section 1. Synthèse générale des résultats de l’interview


L’analyse des réponses à l’enquête portant sur les critères de mesure de la qualité dans
les missions d’assistance comptable permet de conclure que les résultats obtenus valident, en
grande partie, les idées développées dans le présent mémoire.

Après l’enquête effectué auprès de l’expert-comptable, de ses clients; une large


conviction de l’utilité de recourir à l’assistance comptable car ce type de mission contribue de
façon forte à la qualité comptable dans l’entreprise.

Ce raisonnement s’explique davantage à travers l’analyse des résultats du


questionnaire. Ces derniers confirment, à travers leurs réponses, que la qualité des services
comptables rendus dans le cadre d’une mission d’assistance comptable peut être évaluée à
travers la forte conviction de l’utilité des documents livrés pour la gestion de l’entreprise, par
la sensibilisation aux problèmes et les recommandations d’amélioration et par la réussite de
l’entreprise lors des contrôles fiscaux.

Cette constatation se confirme surtout par les réponses obtenues, ils sont conscients de
la portée d’un service comptable méticuleux à la fois pour la prévention fiscale et pour se
préparer à réussir les contrôles fiscaux.

C’est toujours à travers de cet interview qui confirme de directe ou indirecte, que la
qualité des travaux d’assistance peut exercer un rôle important et parfois influant sur
l’acceptation des missions de commissariat aux comptes et sur l’avis même du commissaire
aux comptes et ce, en contribuant à générer un milieu plus sécurisant pour les différents
contrôles et, par voie de conséquence, les utilisateurs de l’information financière.

Enfin, il ressort de nos interviews que la qualité des travaux d’assistance comptable se
mesure par le degré de satisfaction du client. En effet, les résultats montrent que les
répondants considèrent le degré de satisfaction des clients comme un indice de performance
50

du cabinet et qu’il est, par conséquent, un indicateur capital de mesure de la qualité dans les
missions d’assistance comptable.

Les clients ont leurs propres critères jugés importants pour le choix du cabinet. Ce sont
les compétences liées au savoir, au savoir-faire et au savoir-être, mais aussi au savoir-faire-
faire, c’est-à-dire déléguer et motiver, et savoir-faire-savoir, c’est-à-dire informer et former.

A chaque compétence sont généralement associés un savoir (des connaissances


théoriques), un savoir-faire (des outils pratiques) et un savoir-être (conditions affectives et
relationnelles requises).

Pour le personnel du client, fréquenté assez souvent par le professionnel comptable, la


qualité repose d’abord sur les compétences interpersonnelles puis sur les compétences
professionnelles. D’ailleurs, l’analyse de l’enquête montre que les personnes interrogées
considèrent que le critère de la compétence est le critère le plus important pour le choix du
cabinet d’assistance.

Pourtant, les interviewés ont affirmé que l’habilité à conseiller et la disponibilité sont
quand mêmes les éléments importants pour jugés la qualité du cabinet.

Tous les travaux effectués par le collaborateur sont sous la supervision de l’expert-
comptable. Pourtant il appartient au collaborateur de maintenir le niveau de qualité en
conformité avec les règles et recommandations professionnelles donc le collaborateur et son
superviseur ainsi que les clients ont tous sa responsabilité dans la qualité des travaux des
missions d’assistance comptable.

Et il ressort du questionnaire aussi que la cause principale de la moyenne qualité des


prestations d’assistance comptable du cabinet est la réception tardive des pièces comptables
du client. De cette cause principale découle les causes secondaires comme la pression du
superviseur, la motivation des agents ou le manque de compétences.

Une des remarques affirmées par les collaborateurs aussi le changement du planning
de missions qui est souvent rectifier. Pourtant, l’Expert-comptable atteste que ceci est
imprévisible.

Dans le cas où il y a un retard dans la collecte des pièces comptables, l’Expert-


comptable recommande toujours le collaborateur responsable de le matérialiser par mail pour
ne pas jeter les fautes au cabinet.
51

Section 2. Identification des risques liés aux missions d’assistance comptable


Après avoir décrit l’état des lieux du processus des missions d’assistance comptable, il
serait judicieux pour nous de mettre en avant les risques que chacun des intervenants peuvent
courir. Nous développerons les différents risques auxquels peuvent être soumis les parties
dans les missions d’assistance comptable.

2.1 Les risques généraux liés aux contrats


Le cabinet C2R Audit a une multitude de clients comme nous avons illustré dans le
tableau 1. Le risque auquel il s’expose est le risque de rupture de ses contrats en cas de
défaillance dans la prestation au client. Ce risque de rupture du contrat est dû à la qualité
organisationnelle du cabinet, au respect des standards en matière de tenue de comptabilité
mais aussi à un sens professionnel et éthique très aigu.

L’évaluation du processus de traitement des dossiers comptables par l’identification


des risques liés à la tenue de la comptabilité se fera en trois parties à savoir : l’organisation
des tâches ; le support informatique et la tenue de la comptabilité.

2.1.1 Les risques liés à l’organisation des tâches


Sur la base de nos observations et des entretiens avec les différents intervenants du
dossier, nous avons pu avoir une idée de l’organisation des tâches. Le cabinet dispose d’un
organigramme mais celui-ci ne renseigne pas tous les niveaux de responsabilités. Aussi, nous
notons une absence de description de poste qui peut entraîner une dilution des responsabilités.

2.1.2 Les risques liés au support informatique déployée


En nous appuyant sur les documents internes et externes du cabinet et sur la base de
nos observations et entretiens, nous identifierons les risques du logiciel, matériels
informatiques et la sécurité.

La procédure de création de fichier, des plans, des journaux et autres est la même d’un
client à l’autre. Le plan comptable et les journaux ne pouvant être relatifs qu’à l’activité du
client, il n’y a pratiquement pas de risques d’erreurs de paramétrage.

Par ailleurs, il n’est pas fréquent que le logiciel soit modifié. Dans le cas où il doit
avoir modification seul les opérateurs de saisie ont habilité à le faire ce qui fait que le risque
de paramétrage du logiciel est assez rare. Mais notons que le risque de modification du
logiciel pourrait survenir en cas de maladresse d’un collaborateur du cabinet.
52

Les conséquences d’un tel risque s’il survient peuvent être très fâcheuse. Ils peuvent
ne pas être immédiatement identifiables, et créer la production d’états financiers erronés. Ce
qui conduirait à une prestation totalement biaisée.

Quant aux ordinateurs, comme les collaborateurs n’utilisent que leur propre
ordinateur. Cela demeure un problème important au cabinet. Ceci constitue une source de
risque pour le cabinet. En effet, les matériels informatiques entrainent les risques
d’inefficacité et de pannes régulières dudit matériel. Aussi, les ordinateurs personnels des
collaborateurs peuvent ne pas être performants. Cela crée un risque où son ordinateur se
plante ou en panne, par moment ce qui va entrainer un ralentissement du travail mais aussi le
mécontentement du collaborateur. Ce risque constitue un réel handicape dans l’évolution du
travail parce qu’une panne paralyse le travail pendant une journée.

De plus, le cabinet risque de perdre des informations si tous les travaux du


collaborateur sont dans son propre ordinateur. Ainsi, un autre problème qui constitue un
risque de pertes de données pour le cabinet est la conservation des dossiers du client. Ainsi,
pour minimiser ce risque, le superviseur devrait impérativement vérifier à chaque fin de
travaux si tous les collaborateurs ont mis toutes les données dans le serveur du cabinet.

Au vu tout ce qui précède, nous pouvons conclure que le logiciel, les matériels de
travail et la sécurité comporte certains risques. Ces risques sont la perte des données en cas
perte de l’ordinateur du collaborateur, la destruction volontaire des informations et la
divulgation d’informations confidentielles.

2.2 Les risques encourus par les parties


Ces risques concernent d’une part l’entreprise cliente et d’autre part le cabinet.

Au côté de l’entreprise cliente, elle est soumise à plusieurs risques. Parmi ces dossiers, les
plus courants sont :

- Le risque social : il est détecté si le contrat d’assistance comptable est suivi du


transfert du personnel chargé auparavant de cette tâche vers un autre département. Le
changement d’environnement de travail, la nécessité d’une adaptation forcée, le
sentiment de rejet et d’instabilité de la carrière sont souvent source de
mécontentements chez les salariés transférés
- Le risque de dépendance : Il se manifeste par le fait que l’entreprise n’ayant plus le
contrôle exclusif de la tenue de la comptabilité se trouve dépendante de son
prestataire.
53

De l’autre côté, le risque majeur par le prestataire est souvent le risque de défaillance. Ce
risque est attaché à ses compétences. Pour Quélin et Barthélemy (2002) ; il peut être
décomposé en trois risques à savoir :

- Le risque technique : il est principalement lié à la panne ou au problème technique


notamment le niveau de compétence des agents que peut rencontrer le prestataire. Sa
réalisation interrompt la continuité de la prestation. En général, ce risque peut être
anticipé et géré.
- Le risque économique et financier : Ce risque soulève la question de la pérennité
économique du prestataire. Le marché de l’assistance comptable connait des vagues de
nouveaux entrants attirés par une forte croissance, mais ils ne peuvent apporter les
gages ni de l’ancienneté, ni de l’expérience accumulée. La potentialité d’un tel risque
requiert alors une analyse poussée de la solidité financière du prestataire, mais aussi de
la stabilité de ses équipes tout comme de la qualité de son climat social.
- Les risques technologiques : Il recouvre l’incertitude à propos de la capacité du
prestataire à faire les bons choix technologiques pour offrir un service de qualité à un
meilleur coût. Ce risque peut être qualifié de majeur dans un environnement fortement
technologique.

2.3 Les risques liés à l’organisation et à la tenue de la comptabilité


De la réception des pièces comptables jusqu’à l’établissement des états financiers,
plusieurs risques jonchent le parcours du comptable. Tout en expliquant chaque étape, nous
évoquerons les risques possibles.

Les risques inhérents à la réception et au traitement des pièces justificatives : Dans un


souci de transparence et de respect des principes comptables, toute écriture comptable doit
être justifiée. Ainsi, avant de procéder à la saisie des écritures comptables, il faut préalable
recevoir et classer les pièces comptables. Dans le cadre de l’assistance comptable, ces pièces
provenant du client du cabinet sont soumises à plusieurs risques.

2.3.1 Risques lors de la réception des pièces comptables


Sur la base de nos interviews, nous pouvons dire que les pièces comptables ne sont pas
transmises à temps voulu par certains clients. Ce qui crée un risque de retard dans le
traitement des pièces et de non-respect des délais légaux et ceux imposés par le client.

Nous pouvons aussi constater un risque inhérent à la réception des pièces justificatives
qui est le risque de perte. Perte qui peut subvenir tant bien chez le client que chez le
54

prestataire. Lors du transfert des pièces, pour divers causes, l’une des parties peut égarer les
pièces comptables. Ainsi un des risques aussi est le risque de dilution de responsable.

Aussi bien que les pièces reçues soient enregistrées sur des bordereaux à chaque
réception, il n’y a aucune assurance que toutes les pièces aient été transmises au cabinet. Le
cabinet ne travaille que sur la base des pièces qu’il reçoit sans vérifier l’exhaustivité de ces
pièces. Ils peuvent donc avoir un risque de production d’états financiers ne reflétant l’image
fidèle des comptes dû au non exhaustivité des pièces comptables.

Du point de vue aussi de la qualité des pièces nous avons pu remarquer que certaines
pièces ne sont pas valables. En effet, certaines entreprises clientes s’approvisionnent chez des
fournisseurs non immatriculés et qui ne disposent pas donc de Numéro d’identification Fiscal
(NIF). Les conséquences de ce manquement sont qu’elles fournissent par la suite des pièces
comptables irrégulières notamment par rapport au type de facture (de simples décharges, des
reçus) mais aussi par rapport au calcul des taxes sur la valeur ajoutée. Il y a ici le risque de
perte de réintégrations extracomptable par le fisc en ce qui concerne les dépenses enregistrées
de façon irrégulière.

2.3.2 Risques lors du traitement des pièces comptables


Les risques inhérents à la saisie et à la centralisation des écritures : La saisie et la
centralisation des écritures doivent nécessiter une attention particulière. Les prescriptions des
normes comptables obligent les entreprises à effectuer les enregistrements comptables de
manière chronologique, fidèle et complète, quotidiennement et sans retard dans les livres
comptables et ceci dans un souci de refléter l’image fidèle.

Pour ce qui est de la saisie des écritures, la synthèse des analyses de Angot et Al
(1994) fait ressortir trois principaux risques à savoir les risques liés à l’exhaustivité
(enregistrement de toutes les écritures), à la réalité (les charges, produits, biens et dettes
enregistrés qui concernent réellement l’entreprise) et souvent le risque lié à la séparation des
exercices (enregistrement dans la bonne période). La saisie est également soumise au risque
de doublons, d’oublis et d’erreurs d’enregistrement. Il faut aussi noter le risque de retard dans
la saisie si le comptable n’est pas organisé.

Chaque étape de l’assistance comptable est associée à un risque au minimum. Cet état
des choses ne fait que confirmer l’idée selon laquelle le risque « Zéro » n’existe pas. Nous ne
sommes pas en mesure de les citer tous ; cependant ces derniers constituent les risques
majeurs dont la maitrise n’aura pas meilleurs effets que celui d’accroitre le rendement du
prestataire et de rendre sa pratique plus efficace.
55

Concernant les classements des pièces comptables, nous avons remarqués que même si
le cabinet procède d’une bonne méthodologie. Néanmoins il arrive parfois qu’il y ait erreurs
dans le classement ce qui crée un risque de perte de temps lors de la recherche des pièces
comptables.
Pour l’imputation des pièces, comme c’est le collaborateur qui fait à sa façon toutes
les imputations et dès fois le superviseur n’a pas le temps de vérifier les travaux de façon
méticuleux. Il peut donc y avoir des risques d’erreurs dans les imputations (exemple :
utilisation de comptes inappropriés) et les risques d’oublis de l’imputation de certaines pièces
comptables. Ces erreurs ou outils entraineraient à leur tour la production d’états financiers ne
reflétant pas l’image fidèle de l’entreprise concernée.
Ajoutons aussi par notre remarque que la procédure dans le traitement comptable n’est
pas toujours suivie à la lettre. Comme par exemple, l’assistant saute l’imputation sur les
pièces comptables pour gagner du temps dans la finalisation des travaux. Les documents ne
sont pas classés par journaux de saisie avant de les retournés au client après enregistrement,
les pièces sont intacts comme à l’arrivée et après traitement. Pourtant les numéros inscrits sur
les pièces éliminent le doublon ou l’oubli qui sont des risques inhérents à cette étape de la
tenue de la comptabilité celui qui assure la régularité et la continuité des écritures comptables.

2.4 Risque liée aux ressources humaines


Le cabinet réalise plusieurs missions incluant les missions d’assistance comptable pour
différents portefeuille. Ces missions ont une place très importante tant dans les recettes que
dans le volume de travail du cabinet. En effet, nous avons constatés qu’il y a des moments où
une mission est commencée sans être finalisé au point d’autres commence et il y a des
moments où une mission est en veille et le collaborateur ne s’en souvienne plus l’avancement
des travaux où même la reprise du travail est remise à zéro.

Le personnel n’est pas suffisant et les autres collaborateurs n’ont pas reçu ou ne
connait pas le contenu de la mission ce qui entraîne des retards dans la production des
livrables ou des prolongements de certaines missions. La charge de travail augmente tandis
que l’effectif du personnel n’évolue pas au même rythme. Les marchés obtenus en milieu
d’année amènent ainsi le personnel du cabinet à être sur plusieurs missions à la fois.

Sur la base de nos observations et de nos missions effectuées, nous avons pu avoir une
idée de l’organisation des tâches au niveau de l’assistance comptable du cabinet C2R Audit. Il
n’existe aucune fiche de description des postes qui décrit l’organisation comptable. Le cabinet
ne dispose que 1 à 3 agents chargés de l’assistance comptable alors qu’il dispose d’un
56

portefeuille élargi de mission dans ce domaine. Cette insuffisance de personnel crée des
surcharges de travail ainsi qu’un grand stress pour ces agents.

De cette analyse, il ressort que l’organisation des tâches mis en place par le cabinet
présente des risques d’inexactitude des comptes, de dilution des responsabilités liée à une
absence de fiches de description de poste.

2.5 Production des Etats financiers de synthèse


Nous avons pu personnellement participé aux travaux d’inventaire débouchant sur la
production des états financiers. Ainsi, qu’aucun risque propre n’est lié à la production des
Etats financiers de synthèse. Même si le cabinet utilise encore l’Excel, vu le contrôle à
différents niveaux d’abord l’agent chargé de la comptabilité, un auditeur senior et enfin
l’Expert-comptable Associé. Tout risque de production d’états erronés ou déséquilibrés est
ainsi réduit au minimum. Par contre, si les risques énumérés plus haut se manifestent, le
cabinet se verra produire des états financiers ne reflétant pas l’image fidèle de la situation des
entreprises clients. Ce risque de production d’états financiers erronés salira l’image du
cabinet.

Section 3. Recommandations
A la suite des analyses effectuées, nous proposons les recommandations suivantes
dans cette dernière section de notre mémoire afin de réduire ces risques cités et le plus
important de rendre les agents capables de produire des services de qualité, de mesurer cette
qualité et d’améliorer continuellement.

Ci-après les recommandations que nous avançons pour atteindre notre objectif de
services de qualité dans les missions d’assistance comptable :

3.1 Les recommandations par rapport aux ressources humaines


Comme pour toute mission, celle de l’assistance comptable suppose une bonne
organisation à l’intérieur du cabinet pour sa réalisation par les équipes de professionnels dans
les impératifs de délais et avec la qualité exigée. Ainsi, Nous recommandons au cabinet de
mettre à jour son organigramme en intégrant les niveaux de responsabilités non-inscrits.

Pour une meilleure optimisation de l’organisation des tâches affectées à chaque


collaborateur du cabinet, il devient nécessaire d’élaborer des fiches de description de postes.
Ces fiches doivent être compréhensive et décrire de façon claire les tâches assignées à chaque
membre du personnel. Elles doivent respecter avant tout la règle de non compatibilité des
fonctions d’exécution et de contrôle.
57

La fiche de poste est un outil de communication qui permet un dialogue personnalisé


entre un supérieur hiérarchique et son collaborateur. En effet, le responsable hiérarchique
indique ce qu’il attend du poste et le titulaire du poste expose comment il comprend le poste.

Cette fiche sera un outil de clarification qui décrit les éléments fondamentaux d’une
situation professionnelle. Elle comporte essentiellement : de l’intitulé ; l’identité du titulaire ;
la situation du poste dans l’organisation ; finalité du poste ; le contexte ; les missions ; les
activités et aussi les compétences requises.

La fiche de poste est un cadre de référence commun à partir duquel sont formalisés les
définitions d’objectifs professionnels et le bilan d’activité.

Ainsi la mise en place des fiches de postes permet :

 Une identification claire des domaines de compétences et des niveaux de compétences


requis pour chaque employé ;
 Une délimitation précise du champ d’action des personnes ;
 Un repérage pour toute personne évoluant ou souhaitant évoluer au sein de la structure
(chacun pourra recenser ses points forts et les points à améliorer sur son poste)
 Une connaissance des besoins en formation nécessaires à toute évolution

3.2 Recommandations par rapport aux matériels utilisés


Les missions d’assistance comptable supposent un minimum d’investissement. Le
cabinet devrait procurer à chaque collaborateur des ordinateurs portables à leur disposition.
Ceci permettra de réduire les risques de perte de données et de divulgation des secrets
professionnels.

3.3 Les recommandations par rapport à la tenue de la comptabilité


Pour une bonne marche de la mission de tenue de la comptabilité, nous recommandons
au cabinet la création d’un service de « relations extérieurs ou planton » qui aura
essentiellement pour tâche d’aller récupérer auprès des entreprises clientes et à temps les
pièces comptables au lieu d’attendre durant des mois avant d’entrer en possession des pièces
justificatives indispensables pour démarrer les travaux ou la création d’un système interne de
relance des clients à travers l’envoi de courriel.

Pour un traitement comptable efficace, nous recommandons au cabinet de mettre en


place une procédure de transmission des pièces comptables comme suit :
58

Le rôle du client est de vérifier la régularité de la facture dès réception : celle-ci doit
mentionner la date, le nom du fournisseur ou prestataire, la nature du bien ou de la prestation
et le montant ; d’enregistrer les factures par ordre chronologiques ; enregistrer les pièces par
ordre chronologique dans un registre (factures achats, ventes, un fichier pour les pièces de
banque et un brouillard pour les pièces de caisse). Cela permettra la réconciliation avec la
comptabilité en cas de besoin. Le client doit renseigner la partie « Observation »au cas où la
facture est reprise ou annulée et enfin, d’apposer un visa sur toutes les factures pour
matérialiser le contrôle de conformité effectué. Par ailleurs, il faudra préciser aux clients que
les devis ou les factures pro forma ne seront pas considérés comme des pièces comptables.

De l’autre côté le rôle du cabinet est d’effectuer un contrôle pour vérifier si toutes les
factures répertoriées dans le registre nous ont été transmises au cabinet et de vérifier que
chaque pièce inclut la facture originale, le bon de livraison (pour les achats de bien) et une
copie du chèque de règlement.

Concernant le classement et la conservation des pièces comptables, nous


recommandons au cabinet C2R Audit d’améliorer son système de rangement des pièces
comptables. Il pourrait les ranger dans les armoires en prenant soin de faire un classement par
société. Pour les classeurs datant de plus de trois ans, le cabinet pourrait louer un local annexe
hors de ces bureaux pour la conservation de ces documents. Ainsi, elle pourrait avoir plus de
place pour ranger les nouveaux dossiers.

Pour ce qui est des imputations des pièces, les chefs de missions doivent accentuer les
vérifications effectuées sur le travail fait par les assistants. Ceci permettra de réduire
considérablement les risques d’erreurs ou d’oubli de certaines pièces.

3.4 Les recommandations à travers la roue de Deming


La démarche qualité est une approche qui émane d’une réflexion stratégique et
impacte l’organisation interne du cabinet. La réussite d’un cabinet repose sur la recherche de
la meilleure performance, du plus grand savoir-faire et des meilleures compétences.

Lors de l’exécution de sa mission, l’expert-comptable devra adoptée une démarche


méthodique lui permettant d’atteindre l’objectif de la mission, qui consistera à formuler une
assurance fondée, par rapport à la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels pris
dans leur ensemble.
59

Figure 4 : Application roue de Deming - Processus du développement de produire un


service de qualité et de la mesurer

Amélioration continue du management de qualité

Responsabiilité
de l'Expert-
comptable

Clients

Mesures,
Management analyse et
des ressources amélioration Satisfaction
Clients

Eléments de sortie
Eléments d’entrée
Exigences Réalisations Produit
- Besoins et attentes du des livrables /
Etats - Produire des services de
client Financiers qualité
- Demande &
- Mesurer cette qualité
obligations de tous

Source : Auteur

Selon la roue de Deming, les bonnes choses ne se produisent que lorsqu’elles sont
prévues, les mauvaises arrivent toutes seules. Cette figure nous démontre un processus suivant
le Plan – Do – Check – Act (PDCA) de Derming pour favoriser l’implication personnel. D’où
un réflexe systématique qui provoque une démarche Management Total de la Qualité.

D’après ce que nous avons mentionné dans la première partie, le processus comporte
quatre étapes :

1. Analyse : les données sont recueillies et analysées pour établir les objectifs à court
et à long terme du cabinet en matière l’implication et de compétence.

2. Planification : des procédures sont créées pour planifier le processus d’implication


et d’acquisition des compétences au niveau de l’organisation, du groupe et de l’individu.

3. Réalisation : les plans et actions sont mis en œuvre pour réaliser les objectifs.

4. Evaluation : les plans, actions et résultats sont évalués pour identifier les possibilités
d’amélioration continue.
60

3.4.1 Outils de la revue qualité :


La revue qualité consiste en un contrôle a posteriori qui ne se limite pas à l’examen
des dossiers de travail uniquement, qui peut s’étendre à l’examen des procédures de travail et
de conduite. En effet, le contrôle a posteriori permet de mettre en œuvre des procédures de
contrôle étendues puisqu’il n’y a plus à ce niveau de contrainte de délai. Les périodes creuses
du cabinet pourront être mises à profit à cet effet.

3.4.2 Surveillance du service à la clientèle


La satisfaction de la clientèle est essentielle au cabinet s’il veut conserver ses clients et
en attirer de nouveaux. Les aspects auxquels les clients accordent le plus d’importance sont la
compétence, la rapidité d’exécution du travail et la fiabilité.

Ainsi pour un meilleur traitement des informations comptables et financières il faut


mobiliser des compétences liées au savoir, au savoir-faire et au savoir être mais aussi au
savoir-faire-faire, c'est-à-dire déléguer et motiver, et savoir-faire savoir, c'est-à-dire informer
et former.

A chaque compétence sont généralement associés un savoir (la qualité repose d'abord
sur les compétences interpersonnelles puis sur les compétences professionnelles). D'autre part
des attentes normales des clients qui convergent vers un critère essentiel, à savoir la qualité et
le professionnalisme avec lesquels les services sont rendus. Les attentes normales du client
pour les missions d'assistance comptable visent une organisation comptable et des états
financiers conformes aux dispositions légales en vigueur.

Ces attentes peuvent être résumées comme suit :

- Les opérations comptables sont enregistrées dans les délais requis et conformément
aux dispositions comptables et exigences légales ;
- Les points significatifs constatés lors de l'enregistrement sont relevés pour répondre
aux besoins d'information du client ;
- Les comptes annuels sont établis et arrêtés dans les délais requis conformément aux
informations données par le client et aux dispositions légales ;
- La comptabilité est organisée dans le respect des conditions légales.
61

3.4.3 Management des ressources


Entre autre, le succès du cabinet étant directement lié à la manière dont celui-ci gère son
personnel, une communication franche et honnête à toutes les échelles ainsi que la mise en
place d'une politique relative au personnel contribueront au développement général et au
maintien des activités du cabinet. Pour cela il faut notamment :

- chaque client en temps voulu ;


- méthodologiques ;
- partager l'ensemble des informations avec les autres collaborateurs impliqués dans le
dossier ;
- évaluer périodiquement le rendement des membres du personnel ;
- envisager et adopter des politiques permettant d'assurer que tous les membres du
personnel opérationnel soient personnellement aptes pour un traitement rigoureux et
sincère de l'information comptable et financière
- le cabinet pourrait également rassembler les éléments de réflexion qui permettraient
d'élaborer un référentiel du comportement et d'un code vestimentaire à adopter par
l'ensemble du personnel, c'est-à-dire de fixer des normes de fonctionnement du cabinet
et des attitudes professionnelles normales.

Mettre en place une démarche qualité au sein du cabinet, même si elle est un
investissement important en moyens humains et matériels, est surtout un formidable outil
d'organisation et de gestion, cela oblige à une remise à plat complète de toute l’organisation
du cabinet, pour définir qui fait quoi et comment ? C'est également un outil indispensable de
référence pour le cabinet. C'est un gagne-temps avec des gains de productivité d'efficacité et
une diminution de sources d'erreur.

Autre aspect non négligeable qui consiste à créer, également, au sein du cabinet, une
cohésion dans la mesure où l'expérience montre que la démarche qualité implique tout le
personnel. C'est une condition de réussite avec des retombées positives au niveau du
fonctionnement du cabinet. C'est également un facteur de cohésion au niveau des
professionnels comptables, qui doivent avoir une forte motivation à cet effet.

C’est aussi une raison pour laquelle le choix des collaborateurs est considéré comme étant
un élément déterminant pour l’avenir du cabinet et la qualité de la prestation qu’il offrira à ses
clients. Pour cela afin d’optimiser les temps de ses collaborateurs, le rôle du cabinet consiste à
gérer au mieux la mise en œuvre des compétences matérielles et immatérielles : un manuel
d’organisation fixé peut aider à atteindre ces objectifs.
62

(1) Professionnaliser chaque collaborateur : il est de la responsabilité de l’encadrement


de définir les pratiques à mettre en œuvre à l’occasion de chaque mission. Leur
formalisation facilite l’appropriation et renforce le professionnalisme. En effet, la
définition des méthodes de travail permet de généraliser ce qui se fait de mieux et de le
faire partager à tous. Aussi, le succès d’un cabinet d’un professionnel comptable est
directement lié à la manière dont celui-ci gère son personnel. Une communication
franche et honnête à toutes les échelles ainsi que la mise en place d’une politique
relative au personnel contribueront au développement général et au maintien des
activités du cabinet.

Pour cela, il faut notamment :

- mettre en place une politique et des procédures de recrutement car le succès d'un cabinet
en général, et de ses membres en particulier, est directement lié à la qualité des
personnes qu'il emploie ;
- affecter le personnel requis pour répondre aux besoins de services de chaque client en
temps voulu ;
- aider les personnes en charge du dossier à la résolution des difficultés méthodologiques
;
- partager l’ensemble des informations avec les autres collaborateurs impliqués dans le
dossier ;
- évaluer périodiquement le rendement des membres du personnel professionnel afin que
ces derniers comprennent ce que le cabinet attend d’eux ;
- envisager et adopter des politiques permettant d’assurer que tous les membres du
personnel opérationnel soient personnellement responsables de leur activité
professionnelle.

(2) Harmoniser les méthodes de travail : l’engagement de chacun dans une même démarche
de succès, ou tout du moins de progrès, apporte plus de cohésion au sein du cabinet. Ceci
améliore, sans doute, le fonctionnement interne du cabinet et facilite une des missions de
l’encadrement en appliquant, améliorant, partageant et généralisant les meilleures pratiques.

(3) Capitaliser les méthodes de travail : définir ses bonnes pratiques permet au cabinet de
formaliser et d’optimiser des méthodes de travail déjà existantes. Mais cela n’est pas
suffisant, car un des principaux avantages de cette démarche est de pouvoir disposer d’un
dossier de travail type et le remettre à tout collaborateur impliqué dans une mission
63

d’assistance comptable. En fait, connaître immédiatement ce qu’il faut faire est nettement plus
efficace qu’avoir à tout redécouvrir par soi-même.

(4) Transformer les bonnes pratiques en meilleures pratiques : les bonnes pratiques, une
fois mises en application de façon méthodique et systématique, expriment la maîtrise d’une
discipline. Elles deviennent le terreau naturel de deux développements ultérieurs qu’elles
fertilisent avec efficacité :

- la mise en place des meilleures pratiques pour se placer au niveau des meilleurs ;
- la définition de promesses clients ou engagements de service.

En effet, si la technicité du métier fait la force d’une organisation et la souplesse des


collaborateurs fait son efficacité, ce sont les bonnes pratiques qui concilient ces deux
exigences.

3.4.4 Responsabilité de l’expert-comptable


D’après l’enquête que nous avons menée sur terrain, les intervenants dans la définition
d’un service de qualité dans des missions d’assistance comptable doit être prise en compte par
l’Expert-comptable qui est la direction même du cabinet à savoir les clients et les contrôleurs
externes.

3.4.4.1 La Qualité dans les rapports avec le client :


Satisfaire ses clients est aujourd'hui une condition de survie et la mesure de la
satisfaction est devenue un point fondamental de la politique de fidélisation des clients. La
satisfaction du client devient l’élément premier à rechercher, et s’engager dans une démarche
de gestion qualité qui doit permettre de gagner et de maintenir la confiance des clients par la
prévention des non-qualités. L’offre de prestations de qualité est le véritable moteur de
croissance de la profession, et la maîtrise de la satisfaction des clients est la fondation de toute
stratégie de croissance. Toutefois, si on transpose le concept de la qualité totale, qui est
souvent utilisé dans les grandes industries, aux services comptables, il devient un outil de
sécurité pour le cabinet et ses clients.

Or, un client qui se sent en sécurité vis-à-vis des risques juridiques, fiscaux et sociaux
est nécessairement un client satisfait des services comptables fournis. Ce feed-back se
manifeste davantage après un contrôle fiscal ou social qui aboutit à des montants de
redressements nuls ou faibles et se traduit, par conséquent, par une fidélité totale et de plus en
plus accrue vis-à-vis du professionnel comptable.
64

Aussi le feed-back a posteriori se manifeste, principalement, à travers le degré de


satisfaction du client de la qualité des prestations ainsi que du comportement des intervenants.
Or, le meilleur moyen pour savoir si le client est satisfait ou non consiste à le lui demander.
Autrement dit, il ne faut pas se limiter à attendre à ce que les clients expriment leur
insatisfaction et ses causes, ils ne le feront que dans peu de cas. Aussi, faut-il prendre
l’initiative en mettant en œuvre une procédure de communication garantissant au
professionnel de prendre connaissance de toute réclamation des clients. Cette procédure peut
revêtir la forme orale ou écrite ; elle permet de disposer d’informations pertinentes en temps
opportun.
Toutefois, les réclamations des clients peuvent se manifester au cours de l’exécution
des missions. Ces réclamations peuvent porter aussi bien sur le comportement des
collaborateurs que sur la qualité des prestations. C’est la raison pour laquelle le professionnel
est appelé à ouvrir tous les canaux de communication avec ses clients.

3.4.4.2 La Qualité à travers les contrôleurs externes


La qualité perçue est un élément important du dispositif de contrôle qui doit,
néanmoins, être envisagé dans sa globalité et non en se limitant à l’interface client - cabinet.
Les contrôles externes contribuent considérablement à façonner une image comptable et
financière qui exprime la qualité du reporting financier de l’entreprise aux yeux de ses
partenaires externes et internes.

La certification pure et simple des comptes annuels par les commissaires aux comptes
paraît assimilable aux mécanismes de certification qualité, du fait que parmi ses motivations,
elle consiste à donner aux utilisateurs de l'information publiée une forme de label de
confiance sur l'absence de non-conformité au regard des objectifs de régularité, de sincérité et
d'image fidèle et à sécuriser les dirigeants dans leur perception de la validité et de la qualité de
leur reporting financier.
De l’autre côté, les organismes de contrôle fiscaux et sociaux sont considérés comme
des utilisateurs importants des comptes annuels de l’entreprise. Le rôle des contrôleurs est
primordial dans la mesure de la qualité et, par voie de conséquence, dans la production de la
qualité comptable dans ses dimensions fiscale et sociale.

3.4.5 Finalisation de la mission d’assistance comptable


La finalisation de la mission requiert la réalisation d’une revue indépendante des
travaux et des livrables de l’équipe de la mission. Le cabinet doit définir des politiques de
concevoir des procédures qui requièrent que la revue indépendante d’une mission comporte :
65

- Des entretiens sur les questions importantes avec le professionnel de


l’expertise comptable responsable de la mission ;
- Une revue des états financiers ou des autres informations sur lesquels porte la
mission ainsi que le projet de rapport ;
- Une revue de la documentation relative aux jugements importants retenus par
l’équipe affectée à la mission et les conclusions auxquelles elle est parvenue ;
- Une évaluation des conclusions tirées aux fins de la formation du rapport et
une appréciation du caractère approprié du projet de rapport
Ainsi lors de la finalisation des travaux auprès de l’Expert-comptable, ce dernier
devrait accorder un temps aux agents chargés du missions d’expliquer toutes les écritures de
régularisations pour ne plus en refaire l’erreur à l’avenir.
Cette démarche qualité doit reposer sur cinq critères :
- la fiabilité et la capacité de délivrer le bon service ;
- l’organisation ;
- la compétence du personnel et la vision que le client en a ;
- l’assurance que le service est correctement fait ;
- l’attention quant aux attentes du client (la conformité aux exigences).
Ces cinq critères doivent guider l’application du coût d’obtention de la qualité aux
services comptables.
Il est donc inévitable de considérer que la qualité est contingente, mais il est important
de savoir que même si la qualité coûte cher, il existe quelque chose de plus coûteux que la
qualité : c’est son absence.
Pour finir, nous recommandons au cabinet C2R Audit de mettre en place des outils
propres aux missions d’assistance comptable notamment : lettre de mission adaptée (exemple
dans l’annexe 3), fiche d’acceptation et de maintien des missions, dossier de travail, règles de
délégation et de supervision des travaux,… Ce qui va permettre une conduite efficace des
travaux et une réalisation optimale des prestations offertes. Aussi, L’expert-comptable devrait
aider les collaborateurs à développer les compétences de ses collaborateurs, à actualiser leurs
connaissances en permanence, à les motiver et également à les fidéliser.

Conclusion de la deuxième partie

Cette partie nous a servi de cadre pour développer les aspects pratiques de notre étude.
Dans un premier temps, nous nous sommes essayés à une présentation du cabinet C2R Audit
à travers ses différentes missions, ses activités connexes ainsi que la raison d’effectuer notre
recherche au sein d’un cabinet d’expertise comptable.
66

Après cette présentation, nous avons décrit dans un deuxième temps le processus de
conduite des missions d’assistance comptable du cabinet en insistant sur chaque étape qui le
compose.
Dans un troisième temps, nous avons procédé à une synthèse de notre enquête et
d’analyser nos résultats par les risques, lesquelles ont découlé des propositions
d’améliorations.
67

CONCLUSION
La qualité des produits et services offerts constitue un souci majeur dans toute
entreprise. Souvent facteur clé de succès, cette qualité reflète certainement le niveau de
compétence, d’organisation et de performance des entités, et permet de leur conférer une
réputation honorable auprès de leurs clients et partenaires. La qualité de sa prestation
conditionne sa réputation et également le développement de sa structure.

La comptabilité est au cœur du réseau d’informations de l’entreprise. La mission


d’assistance comptable est un ensemble d’étapes bien définies qui lui confèrent un caractère
fiable. Aussi, même si elle ne confère qu’un degré d’assurance modérée contrairement aux
missions d’examen des comptes, l’assistance comptable joue un rôle essentiel dans la
croissance des entreprises.

Cela fait que la question de la qualité est, aujourd’hui, une préoccupation de la


profession comptable et de ses partenaires. Pour les clients, un service comptable qualifié est
une source de sécurité alors que pour les professionnels, la qualité est un outil de
différenciation sur un marché concurrentiel. C’est ce constat qui nous a confirmer notre choix
du thème de notre étude qui est la « contribution à la qualité des missions d’assistance
comptable du cabinet C2R Audit » et de répondre à notre problématique « En quoi la
démarche qualité peut contribuer aux exigences dans les missions d’assistance comptable ? ».

L’appréciation des procédures de comptabilisation est une étape importante de la


mission d’assistance comptable. Cela fait que la question de la qualité est, aujourd’hui, une
préoccupation de la profession comptable et de ses partenaires.

Notre première hypothèse a été validé car d’une part les clients sont les mieux placés
pour nous dire si nous atteignons nos objectifs. La mesure de leur satisfaction constitue un
outil précieux ; cette mesure permet d’évaluer précisément le niveau de la qualité perçue et de
l’améliorer. Ainsi, Le client joue un rôle déterminant dans le développement, l’innovation et
l’amélioration de la qualité des services comptables à travers ses attentes, ses opinions et ses
appréciations. De l’autre côté les contrôleurs externes comme par exemple la certification du
commissaire aux comptes, les contrôles fiscaux et sociaux, … contribuent considérablement à
façonner une image comptable et financière qui exprime la qualité du reporting financier de
l’entreprise. De plus, les rôles des contrôleurs est primordial dans la mesure de la qualité et,
par voie de conséquence, dans la production de la qualité comptable dans ses dimensions
fiscale et ou sociale. De même pour la deuxième hypothèse la démarche qualité peut
contribuer de façon forte à répondre aux exigences dans les missions d’assistance comptable
68

comme exemple d’exigences qui ne se limitent pas uniquement aux besoins et aux attentes du
consommateur individuel : adaptation des missions aux types du clientèle, et pour quel
bénéfice pour l’entreprise et pour le cabinet. En outre, l'efficacité des contrôles comptables
exercés tout au long du processus d’établissement des états financiers permet d'identifier les
insuffisances de contrôle à l'égard de l'information comptable et financière.

Aux yeux des clients et de la collectivité, la valeur ajoutée des cabinets d’expertise
comptable s’exprime par la qualité et la fiabilité des prestations qu’ils assurent dans le respect
du secret professionnel.

En développant une stratégie de différenciation par la qualité, l’expert-comptable peut


acquérir une notoriété qui lui confère un avantage concurrentiel appréciable.

En effet, plus les contrôles comptables sont méthodiques, approfondis, complets,


documentés et menés avec compétence, plus ils permettent d'identifier les insuffisances de
contrôle et d'initier un plan d'action en fonction de la gravité des risques. De même, plus les
contrôles internes sont efficaces, plus les travaux d'établissement des états financiers sont
fiabilisés et rendus plus faciles, plus rapides et le risque d'erreurs importantes réduit.

Nous avons à travers cette étude menée au sein du cabinet C2R Audit, appréhendé les
implications de l’assistance comptable, pour des entreprises qui confient la tenue de leur
comptabilité ou l’établissement des comptes annuels au cabinet ainsi que les risques liés aux
missions d’assistance comptable pour pouvoir avancé des recommandations pour permettre au
cabinet à travers ses missions d’assistance comptable de mieux jouer son rôle d’effectuer une
démarche qualité. C’est ainsi que nous avons pu identifier les travaux courants et périodiques
à effectuer ainsi que la procédure suivie dans l’accomplissement de ces missions.

Comme objectif de ce travail, nous nous sommes fixés, de contribuer au cabinet de


mener une gestion de qualité dans les missions d’assistance comptable. Selon la roue de
Deming, les bonnes choses ne se produisent que lorsqu’elles sont prévues, les mauvaises
arrivent toutes seules. C’est donc à travers un schéma que nous avons élaboré un réflexe
systématique qui provoque une démarche Management Total de la Qualité pour favorise
l’implication personnel.

Dans ce sens, la qualité exige de répondre aux besoins du client et de ses différents
partenaires utilisateurs de l’information comptable ; le tout dans le respect rigoureux des
normes et règlement en vigueur.
69

Compte tenu des exigences et caractéristiques d’un système de qualité, ses


intervenants ont un rôle primordial pour être à même d’accomplir des missions d’assistance
comptables avec un haut niveau de qualité.

Engager les moyens et les ressources nécessaires qui permettent au professionnel


comptable de s’adapter aux besoins du client (connaissances techniques, connaissance du
secteur d’activité du client, expérience requise, effectif suffisant en quantité et en
qualification,…) ainsi que la maitrise des limites qui peuvent entraver la qualité des travaux.
Aussi développer les compétences comportementales et techniques nécessaires chez
l’ensemble des membres du cabinet. Et nous pouvons ajouter à la fin que le client doit
toujours informer le cabinet des mises à jour ou de toutes les informations nécessaire à
l’établissement des informations financières.

A cet effet, la production de la qualité dans une mission d’assistance comptable est
tributaire du modèle professionnel choisi ou de la compréhension du besoin, des attentes et
des exigences légitimes du client et l’aptitude du professionnel à créer un environnement
favorable à la production de la qualité.

La supervision et la revue qualité restent aussi une composante indispensable du


système afin de s’assurer que chaque collaborateur a bien exécuté son travail et afin de
renforcer la sécurité des travaux réalisés en plus des avantages qu’elles peuvent présenter en
matière de formation du personnel.

La qualité existe à partir du moment où elle est perçue dans les rapports avec le client
et à travers sa validation par les contrôleurs externes.

La qualité aux yeux du client se mesure par sa satisfaction et sa perception de


l’utilité des livrables (états financiers, annexes justificatifs, dossiers de gestion, déclarations,
etc…) pour la sécurité comptable, juridique et fiscale de l’entreprise, sa gestion, ses contrôles
internes et la prise de décision.

Elle est validée à travers les contrôleurs externes par la certification du commissaire
aux comptes et les résultats des contrôles fiscaux et sociaux ainsi que les autres contrôles
externes.

Les missions d’assistance comptable exigent des compétences hautement confirmées.


Pour satisfaire aux exigences et préserver ses avantages compétitifs à large échelle, la
profession comptable a besoin de normes de travail, d’outils professionnels de qualité, de la
formation continue et, mieux encore, de formation certifiant de ses membres.
70

Au terme de ce mémoire, l’analyse théorique de ce sujet nous a permis de comprendre


toutes les facettes reliant les missions d’assistance comptable. Qu’en pratique il existe
diverses formes d’assistance, et que l’externalisation comptable est une de ses formes.

L’assistance comptable joue un rôle très important dans la production des informations
financière des sociétés. Cette assistance se fait suivant l’organisation comptable en place dans
les structures clientes. Les sociétés peuvent décider d’externaliser ou d’internaliser leur
comptabilité.

Dans l’ensemble nous avons pu mieux cerner les contours théoriques de notre thème
sur l’analyse des risques liés aux missions d’assistance comptable. Nous avons également
bénéficié d’apports pratiques à l’étude de notre sujet. Ceci n’a pu se faire que par la
confrontation des aspects théoriques et des réalités du cabinet en matière d’assistance
comptable.

Nous avons donc pu constater à travers une telle analyse que les risques théoriques
identifiés ne s’éloignent pas trop des risques pratiques décelés au cabinet.

Dans l’ensemble, l’analyse des recommandations que nous avons proposées se


résument à un schéma à travers La Roue de Deming. En mettant un point sur le management
des ressources, la responsabilité de l’Expert-comptable et enfin ce qui devrait être effectué
lors de la finalisation de la mission d’assistance comptable.

Tout cabinet doit gérer la qualité de ce qu’il produit, c’est-à-dire avoir en permanence
une organisation qui soit capable de produire ce qui satisfait le client et qui réponde aux
normes d’exercice professionnel.

La révision régulière à la hausse de ces objectifs permet de situer le cabinet dans une
spirale de progrès communément nommée la « boucle d’amélioration continue » (planifier et
organiser, exécuter, vérifier et améliorer)

Le management de la qualité implique une bonne connaissance des attentes des


clients, une stratégie claire définie par la direction et déclinée en objectifs suivis, la mise en
place d’une organisation interne capable d’y répondre, mais aussi une gestion efficace des
ressources matérielles et humaines.

Le management de la qualité est orienté, non pas sur les travaux mais sur
l’organisation interne du cabinet permettant de produire une prestation conforme aux
exigences du client et aux règles de la profession.
71

La maitrise de la qualité adaptée aux missions d’assistance comptable nous a amené à


définir ses objectifs, ses enjeux et ses principes et à cerner ses différents outils. Quant à la
mise en place d’un processus de production de la qualité dans les missions d’assistance
comptable, nous nous sommes aperçus qu’elle s’appuie sur le choix d’une politique qualité du
cabinet, le respect des exigences de la norme sur le contrôle qualité ISQC 1 et le
développement d’outils et de méthodes opérationnelles efficaces.

En conclusion, à travers les expériences vécues lors de missions effectuées au sein du


cabinet et l’entretien auprès des responsables, nous avons pu identifier les avancées au plan
qualité et les améliorations à prévoir au sein du cabinet C2R Audit. Ainsi nous pouvons
affirmer que les cabinets ont tout à gagner à s’engager dans une démarche qualité. Ils auront
alors des facilités à garder leur part de marché voire même l’améliorer.
VIII

BIBLIOGRAPHIE
1) AUBERT, « Guide pratique de la qualité bibliotique : L’esprit client »
2) AUDAS Janin et GUILLEBERT Brigitte, « Audit assistance la maîtrise de la qualité par
les cabinets d’audit », 1ère édition, 190 pages
3) BARRE Philippe, PORCEL Isabelle, « Le manuel d’organisation du cabinet : Pratique
professionnelle », Edition – Juillet 2012, L’Expert en poche, 161 pages
4) BRICARD Agnès, « L’Abécédaire de la Profession comptable », 1ère Edition, 01er
Septembre 2011, L’Expert en poche, 256 pages
5) FOURASTIE, « la comptabilité », Paris, PUF, 1959, 80 Pages
6) GORE, « Vers un droit de la comptabilité », ept.1970
7) GNINFONI Roméo Parfait, « Assistance comptable dans les entreprises de construction :
cas de BTM », Mémoire de fin d'étude, 2007, à l'Institut Supérieur d'Informatique et de
Gestion, de Ouagadougou pour l'obtention du DTS, option Comptabilité Gestion ; 80
pages
8) SAUVAGEOT George, « Précis de comptabilité », 1981, 160 pages
9) VIANDIER Alain et DE LAUZAINGHEIN Christian, « droit comptable », 2e édition,
1993, 30 Pages
IX

SOURCES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES


- Loi 2003-036 du 30/01/2004 sur les sociétés commerciales
- Loi 2004 - 272 du 18/02/2004 sur plan comptable général 2005, conventions comptables
de bases et principes comptables fondamentaux
- L’ordonnance n°62-104 du 01 Octobre 1961 portant sur la création de l’Ordre des
Experts comptables et Financiers de Madagascar (OECFM) ;
- L’ordonnance modifiée n°92-047 du 05 Novembre 1992 sur l’organisation des
professions d’expert-comptable et financier et de comptable agréé et à la restructuration
de l’Ordre groupant les membres de ces professions ;
- La loi n°96-019 du 04 Septembre 1996 complétant les dispositions de l’Ordonnance
modifiée n°92-047 ;
- La loi n°2001-023 du 02 Janvier 2002 sur la profession d’expertise comptable ;
- Le code de déontologie de l’Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar

SITES INTERNET

- http://www.memoireonline.com (Procédures comptable d'une caisse d'épargne et de


crédit par Kouamé Lefèvre MALANHOUA ISI HEC - BTS 2007
- https://gestiondeprojet.pm/qqoqcp/ - MOOC Gestion de projet
- http://www.lereservoir.eu/PDF/PV/BIBLIOTHEQUE/QUALITE/METHODES%20OUTIL
S%20QUALITE.pdf – « Méthodes et outils des démarches qualité pour les établissements
de santé » – Juillet 2000
X

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Guide d’entretien ....................................................................................... XI


Annexe 2 : Déclaration d’indépendance................................................................... XIV
Annexe 3: Exemple d’une Lettre de Mission ............................................................ XV
Annexe 4 : Matrice de connaissance des affaires du cabinet C2R Audit ................. XXII
Annexe 5 : Etat d’avancement des traitements comptable ........................................ VIII
XI

ANNEXES
Annexe 1 : Guide d’entretien
A propos de la qualité dans les missions d’assistance comptable
- Critères de mesure de la qualité perçue dans les missions :
- La satisfaction du client
- L’utilité des livrables
- La sensibilisation aux problèmes et les recommandations d’amélioration
- La certification du commissaire aux comptes
- Le résultat des contrôles fiscaux
- Les autres contrôles externes
- Selon vous, la satisfaction du client consiste à répondre à :
- Ses attentes en matière de sécurité fiscale et sociale
- Ses attentes en matière de conseil
- Ses attentes en matière de production d’une information comptable et financière de
qualité
- Une entreprise recourt à un cabinet car :
- elle veut être rassurée quant à la qualité de ses attentes
- elle la considère comme un complément à ses ressources internes
- elle ne dispose pas de compétences nécessaires dans les travaux
- elle veut prévenir les risques
- Les critères jugés importants pour le choix d’un cabinet sont :
- La compétence
- La disponibilité
- L’habilité à conseiller
- La rapidité du service
- Les honoraires
- L’habilité à communiquer
- La réputation du cabinet
- La proximité géographique
- La qualité des livrables est influencée par:
- La sévérité du client
- La sévérité du superviseur
- La satisfaction du client
- ou ce que le collaborateur fait du livrable
XII

- Il vaut mieux que les livrables remis :


- soient bien expliqués et commentés au client
- soient suffisamment clairs avec des détails justificatifs
- Un planning de mission est souvent rectifier à cause :
- du changement de décision des clients
- des imprévisibles

A propos de l’assistance comptable

- Quelles sont les différentes étapes du processus de conduite d’une mission d’assistance
comptable par le cabinet C2R Audit ?
- Pour chaque étape pouvez-vous nous faire une brève description du contenu ?
- Quels sont vos critères d’acceptation d’une nouvelle mission ?
- Quels sont vos critères de renouvellement d’une mission ?
- Avant l’acceptation d’une nouvelle mission, prenez-vous attache avec votre
prédécesseur ?
- En cas de mission récurrente, procédez-vous à une mise à jour de vos connaissances du
client ?
- En quoi consiste votre planification des travaux ?
- Avez-vous déjà accusé du retard dans l’exécution de vos travaux ? Si oui, quelles en
étaient les causes ?
- Dans la plupart des cas, le cabinet reçoit il les pièces comptables dans les délais ?
- Comment sont réglés les problèmes d’authenticité des pièces comptables ?
- En cas de retard dans la collecte des pièces comptables, quelles peuvent être les
incidences sur le planning de vos travaux ? Quelles sont les mesures prises par le cabinet
pour y faire face ?
- Pouvez-vous nous faire une brève description du processus lorsque les collaborateurs
reçoivent les pièces comptables ? Quelle est la durée moyenne de conservation des pièces
comptables chez le cabinet ?
- En moyenne, quelle est la durée de vos travaux d’arrêté des comptes ?
- En saisie mensuellement, quelle est la durée de vos travaux de saisie ?
- Le cabinet dispose-t-il d’un manuel de procédure ?
- Le personnel d’assistance comptable fait il l’objet de formation continue afin de tenir
compte des évolutions du métier ?
XIII

- Mettez-vous en œuvre des diligences autres que celles prévues par les normes
professionnelles en ce qui concerne les missions d’assistance comptable ? Si oui
lesquelles ?
- La découverte des insuffisances ou des erreurs commises dans une mission est-elle
généralement soulevée :
- lors des autocontrôles effectués par les collaborateurs concernés de l’entreprise
- lors du contrôle effectué du superviseur
- au niveau du client
- lors des contrôles fiscaux ou sociaux
- La qualité des travaux effectués a-t-elle une influence sur l’acquisition de nouvelle
clientèle:
- Oui
- Pas nécessairement
- Non
- Combien d’années est le plus ancien client ? _______________________
- Effectuez-vous des formations des collaborateurs ?
- Avant chaque mission
- Avant le recrutement
- Ponctuellement
- Autres : ________________________________________________________
- Les Travaux de façon méticuleuse menés par le superviseur permettent-ils de réduire les
risques d’erreur au niveau des livrables ?
- Oui
- Pas nécessairement
- Non
- Les travaux d’assistance comptable de qualité permettent de réduire le risque :
- de fraude non détectée
- d’erreurs et d’anomalies significatives
- de non certification ou de réserves sur les comptes
- Les travaux d’assistance comptable de qualité permettent au commissaire aux comptes :
- d’alléger ses travaux
- de faciliter ses tâches
- de limiter son intervention
- d’accomplir ses diligences convenablement dans un milieu plus sécurisant
XIV

Annexe 2 : Déclaration d’indépendance


XV

Annexe 3: Exemple d’une Lettre de Mission


MISSION CONCOURANT

A L'ETABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS

M... .................

Vous avez bien voulu solliciter notre assistance comptable et nous vous remercions
pour cette marque de confiance.

La présente lettre a pour objet de confirmer le contenu de notre mission et de définir


les conditions de notre collaboration.

A cet effet, vous trouverez ci-après la description technique de notre mission ainsi
qu'un tableau de répartition des travaux entre votre entreprise et le cabinet.

Ces spécifications ont été arrêtées d'un commun accord et définissent de façon
limitative notre mission.

Son exécution implique en ce qui nous concerne, le respect des normes établies par le
Conseil supérieur de l'Ordre des Experts Comptables et applicables à la mission qui nous est
confiée.

Nos relations seront réglées sur le plan juridique tant par les termes de cette lettre que
par les conditions générales d'intervention ci-jointes établies par notre profession.

Nous vous demandons de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente


revêtu de votre signature.

En vous remerciant de la confiance que vous voulez bien nous témoigner,

Nous vous prions d'agréer, M........................., l'expression de nos sentiments


distingués.

L'expert-comptable Le client
XVI

CONDITIONS SPECIFIQUES
1. DOMAINE D'APPLICATION
Les présentes conditions sont applicables aux conventions portant sur les missions
d'établissement des comptes annuels et d'établissement des déclarations fiscales afférentes,
conclues entre un membre de l'Ordre des Experts Comptables et son client.
Les missions d'établissement des comptes annuels sont régies par les normes professionnelles
de l'Ordre des Experts Comptables et les normes spécifiques définies contractuellement entre
le membre de l'Ordre et son client.

2. DEFINITION DE LA MISSION
La mission d'établissement des comptes annuels n'est pas une mission d'audit, d'examen ou de
présentation des comptes annuels. Elle ne comporte pas le contrôle de la matérialité des
opérations, ni la vérification des actifs. La recherche systématique de détournements éventuels
ne relève pas des techniques mises en œuvre dans ce type de missions.
Elle s'appuie sur:
 une prise de connaissance générale de l'entreprise;
 un programme de travail;
 un programme de diligences;
 le contrôle de la régularité formelle de la comptabilité;
 des contrôles par épreuves des pièces justificatives ;

Le contrôle des écritures et leur rapprochement avec les pièces justificatives sont effectués par
épreuves.

La nature du contrat et les modalités de son exécution aboutissent à la délivrance d'un rapport,
sans émission d'opinion, remis en même temps que les comptes annuels.

Fait à :............................................. le

L'expert-comptable Le client
XVII

VOTRE ENTREPRISE

Date création.................................................................................................................................

Forme juridique:...............immatriculée au RCS de..............sous le n°........................................

Dirigeant(s) social (aux) .............................................................................................................

Capital...........................................................................................................................................

Actionnaires :...............................................................................................................................

Adresse principal établissement:..................................................................................................

Secteur d'activité.........................................................................................................................

Activité( s) de l'entreprise ............................................................................................................

Effectif:........................................................................................................................................

Principaux clients.........................................................................................................................

Chiffre d'affaires prévu............................réalisé. .......................................................................


Organisation comptable actuelle (envisagée): ..........................................

Nature des documents traités, procédures de classement, autorisation de paiement


......................

Estimation des volumes traités (à traiter) annuellement

……….. Factures clients factures

……….. Fournisseurs

……….. Bulletins de salaires

Responsable de l'enregistrement courant des opérations (salarié de votre entreprise) :………..


XVIII

NOTRE MISSION

Vous envisagez de nous confier une mission d'établissement des comptes annuels, régie par
les normes de l'Ordre des Experts Comptables qui portera sur les travaux
suivants:........................................................................................................................................
........... .......................................................................................................................................
................................................................

La répartition des travaux entre notre cabinet et votre société est détaillée dans un tableau ci-
annexé.

Notre mission ne comporte pas le contrôle de la matérialité des opérations. Sauf demande
expresse, les existants physiques ne sont pas vérifiés matériellement.

Nous n'exprimerons pas, à l'issue de la mission, d'opinion sur les comptes annuels dans notre
rapport.

Il est bien entendu que la mission pourra, sur votre demande, être complétée par d'autres
interventions en matière fiscale, sociale, juridique, économique, financière ou de gestion.

Pour l'exercice 200., les honoraires sont déterminés ainsi: ..................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

La continuation de la mission implique le paiement régulier des honoraires.

Notre mission prendra effet à compter de votre acceptation. Elle portera sur les comptes de
l'exercice commençant le.....................................et se terminant le ...............................

L'expert-comptable Le client
XIX

REPARTITION DES TRAVAUX

Annexes à la lettre de mission et aux conditions générales

1 – TRAVAUX COMPTABLES

Nature des travaux Répartition des travaux


Cabinet Client Période Commentaires
ORAGANISATION COMPTABLE
Elaboration d’un plan de compte
Détermination des systèmes et
procédures comptables
Formation comptable et informatique
du client
ENREGISTREMENT DES
OPERATIONS DE L’E/SE
 Classement des pièces
 Achats
Enregistrement des factures
- Achats
- Frais généraux
- Notes de frais
 Ventes
Etablissement / Enregistrement des
factures de ventes
 Banque
Liste des chèques émis
Tenue journal
Compte virement interne
 Caisse
Etablissement des brouillards
Tenue journal
Compte de virement interne
 Immobilisations
Saisie
Dotations aux amortissements
XX

 Stocks
Inventaires
Valorisation
 Livres légaux
Mise à jour livre journal général
Préparation des écritures d’inventaire
 Travaux de fin
d’exercice
Contrôle des pièces justificatives
Etablissement des reporting financier
ETABLISSEMENT DES
DECLARATIONS
TVA
Impôts sur les sociétés
Droit de communication
TRAITEMENT DE LA PAIE
Affiliation aux organismes sociaux
Paramétrage des informations relatives
aux salariés
Etablissement des fiches de paie
Edition du journal de paie
Edition de l’état de paiement
Tenue des dossiers individuels des
salariés
Ventilation analytique des salaires
Préparation des écritures comptables
de paie
TRAITEMENT D’UN SALARIE
Etablissement du solde de tout compte
Etablissement de l’attestation
Etablissement du certificat de travail
MALADIE D'UN SALARIE
Suivis arrêt de maladie
Etablissement de l’attestation de
XXI

reprise de travail
ACCIDENT DU TRAVAIL
Déclaration de l'accident dans les 48 h
Suivi du dossier
CONGES PAYES
Suivi nominatif des droits
Etablissement d'un état des soldes de
congés payés
EMBAUCHE
Projet de contrat de travail (CDD,
CDI, apprentis)
Fiche d’emploi

CONSERVATION DES DOCUMENTS

Nature des travaux Cabinet Client Périodicité Commentaires


Tous documents – Social
Tous documents – Fiscal
Tous documents – Comptable
Tous documents – Juridique

Fait à : Le :

L'expert-comptable Le client
XXII

Annexe 4 : Matrice de connaissance des affaires du cabinet C2R Audit

CONNAISSANCE DES AFFAIRES ET DU SYSTEME


DE CONTROLE INTERNE DU CLIENT

Nom du client :

Fin de l’exercice :

RENSEIGNEMENTS GENERAUX

1- Type d’entité juridique

2- Date de constitution ou de modification

3- Loi régissant l’entité

4- Réglementation officielle pertinente

5- Actionnaires : Participent à la gestion (oui, non, occasionnellement)

6- Lieu(x) d’activité (siège social ateliers ou usines, entrepôts)

7- Sociétés ou personnes Nature de l’apparentement


apparentées

Quelques points à noter au niveau de l’organigramme :

8- Banque :

9- Conseiller juridique :

10- Autres
XXIII

CONTEXTES ECONOMIQUES ET NATURE DES ACTIVITES

1. Principaux produits / services vendus : prestation de service dans le domaine informatique


2. Caractéristiques particulières et évolution récente du secteur d’activité (concurrence, conjoncture
économique)
3. Principaux clients et types de clients
4. Composants du coût des produits vendus
5. Processus de fabrication
6. Principaux produits / services achetés
7. Principaux fournisseurs :
8. Le cas échéant, dépendance économique :
9. Principaux postes de charges
10. Effectifs par services :
11. Politique de l’entreprise en matière de rémunération, de congés et d’avantages accordés aux
différentes catégories de personnel
12. Eléments importants de l’actif et du passif
13.

Principales Propriétaire Age Durée de bail


immobilisations ou locataire

14. Changements technologiques


15. Pratiques financières et composition du capital
16. Structure et conditions de la dette (ligne de crédit autorisée, description des garanties, description
et conditions des dettes à long terme)
17. Dispositions contractuelles et légales
18. Points saillants des états financiers des deux derniers exercices (résultat, situation financière, etc.)

UTILISATION DES ETATS FINANCIERS ET PARTICULARITES DE LA MISSION

 Principaux utilisateurs des états financiers


 Les actionnaires
 L’administration fiscale
 Conventions comptables particulières utilisées
 Restrictions quant à l’utilisation de certains procédés de vérification
 Restrictions quant au calendrier de la vérification et échéance pour la publication des
états financiers
 Autres particularités de la mission
XXIV

SYSTEME COMPTABLE ET CONTROLE INTERNE

S’informer des lignes directrices et des mécanismes de contrôle en posant des questions, en
examinant les documents à l’appui des réponses que vous avez reçues et en observant l’application des
mécanismes.

- Livres et registres tenus par l’entreprise (manuels ou informatisés)

- Description des modalités de comptabilisation et des procédures d’autorisation des


opérations de l’entreprise
1. Le système de classement est comme suit
- Un classement par ordre chronologique de la caisse
- Un classement par ordre chronologique des pièces de banque : par n° de compte
- Un Classement par ordre chronologique des factures payées par chèque ou virement
- Un Classement des Factures d’achat par ordre chronologique
- Un classement des Immobilisations
- Un Classement des Relevés bancaires avec les rapprochements bancaires mensuels
2. Les différents cycles
a. Produits, débiteurs, encaissement
b. Achats, créditeurs, décaissements
c. Salaires
d. Banque, petite caisse
- Maximum caisse : ………,00 pas de plafond de caisse
- Inventaire de caisse
- Etat de rapprochement mensuel sur Excel, imprimé et classé dans le classeur banque
avec les relevés bancaires
- Signataires :
e. Stocks
3. Volume de données traitées durant un exercice

a. Nombre approximatif de chèque émis : …….. chèques environ

b. Nombre approximatif de bons de réception de marchandises et de factures : …..

c. Nombre approximatif d’articles en stocks : ……

d. Nombre approximatif d’écritures de journal : environ 8250 écritures

e. Nombre d’autres documents – à préciser

4. Répartition des tâches confiées au personnel


5. Contrôle administratifs et attitude de la direction (contrôle appliqué par le propriétaire
dirigeant, participation de la direction à la conception et à l’approbation des procédés du
XXV

système comptable, compréhension et utilisation par la direction des états financiers et


autres rapports).
6. Compétence et attitude du personnel comptable (formation et expérience suffisantes pour
l’exécution de ses fonctions, charge de travail permettant d’accorder l’attention
nécessaire au contrôle de la qualité du travail, taux de rotation, honnêteté et intégrité)
7. Caractéristiques exceptionnelles du système comptable
8. Autres informations

Préparé par Date Révisé par Date


XXVI

Annexe 5 : Etat d’avancement des traitements comptable

ETAT D’AVANCEMENT DES TRAITEMENTS COMPTABLE


Nom du client : Utilités auprès des tiers : Fisc, Tiers Monitoring des
déclarations
Chargé du dossier Date Date de dépôt
d’édition
MOIS :
JOURNAUX : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Achats (HA) Compte 60,61,62 : Droit de communication
Ventes (VT) Déclaration TVA si assujettie, Impôt synthétique
Caisse (CA)
Banque (BQ)
Opérations
Diverses (OD)
Rapprochement
Bancaire
TVA Déclaration TVA si assujettie, Impôt synthétique
Salaires Charges salariales et patronales, IRSA
Envoi Reporting Livrables
mensuels
Observations
XXVII

Table des matières


REMERCIEMENTS ............................................................................................................ ii

AVANT-PROPOS ..............................................................................................................iii

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ........................................... iv

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES .................................................................... v

INTRODUCTION ................................................................................................................ 1

Partie I. CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE ............................................................... 6

Chapitre I. Cadre général des missions d’assistance comptable ..................................... 6

Section 1. Définition et nature des travaux d’assistance comptable.................................. 6

Section 2. Environnement réglementaire des missions d’assistance comptable ............... 7

Section 3. Le droit comptable .......................................................................................... 10

Section 4. Distinction entre la profession d’expert-comptable et les autres professions


similaires 10

4.1 L’auditeur comptable ............................................................................................ 10

4.2 Le réviseur comptable........................................................................................... 11

4.3 Le commissaire aux comptes ................................................................................ 11

4.4 L’expert en diagnostic d’entreprise ...................................................................... 12

4.5 L’expert de gestion ............................................................................................... 12

Chapitre II. Approche théorique sur la qualité et les missions d’assistance comptable 13

Section 1. La notion de qualité ........................................................................................ 13

1.1 Définition de la qualité ......................................................................................... 13

1.2 Le management de la qualité ................................................................................ 14

Section 2. Normes ISO et Norme ISRS 4410.................................................................. 15

2.1 Les normes ISO .................................................................................................... 15

2.2 La Norme ISRS 4410............................................................................................ 16

Section 3. La gestion qualité dans les missions d’assistance comptable ......................... 17

3.1 Les huit principes du management de la qualité ................................................... 17


XXVIII

3.2 Référentiel d’évaluation de la qualité comptable ................................................. 18

3.3 Les procédures comptables ................................................................................... 20

3.4 La Gestion des risques .......................................................................................... 22

Chapitre III. Méthodologie de l’étude................................................................................. 23

Section 1. Méthodes de collecte des données .................................................................. 23

1.1 L’entretien............................................................................................................. 23

1.2 Le questionnaire.................................................................................................... 24

1.3 Revue documentaire ............................................................................................. 25

1.4 Observations sur le terrain .................................................................................... 25

Section 2. Le modèle d’analyse ....................................................................................... 25

2.1 Méthode Quintilien ............................................................................................... 25

2.2 Méthodologie de la qualité : la méthode PDCA ................................................... 26

2.3 Le cadre pratique .................................................................................................. 27

Partie II. CADRE PRATIQUE ......................................................................................... 30

Chapitre I. Présentation générale du cabinet C2R AUDIT ........................................... 30

Section 1. Identification du cabinet ................................................................................. 30

Section 2. Les missions du cabinet .................................................................................. 31

Section 3. Activités connexes du cabinet ........................................................................ 32

Section 4. Choix du cabinet ............................................................................................. 33

Chapitre II. Etat des lieux des Missions d’assistance comptable au sein du cabinet C2R
AUDIT 34

Section 1. Phase de démarrage de la mission .................................................................. 34

1.1 Prise de connaissance du client............................................................................. 34

1.2 Planification des travaux....................................................................................... 34

Section 2. Phase de la tenue de la comptabilité ............................................................... 35

2.1 Traduction comptable des opérations courantes ................................................... 35

2.2 Traduction comptable des opérations de fin d’exercice ....................................... 40


XXIX

Section 3. Phase d’élaboration des états financiers ......................................................... 42

3.1 Edition des états financiers ................................................................................... 42

3.2 Documentation des travaux .................................................................................. 45

3.3 Rapport de fin de mission ..................................................................................... 46

3.4 L’examen critique ................................................................................................. 46

3.5 La note de synthèse ............................................................................................... 46

3.6 La revue indépendante .......................................................................................... 47

3.7 La synthèse et le rapport de mission ..................................................................... 48

Chapitre III. Résultats des enquêtes ................................................................................... 49

Section 1. Synthèse générale des résultats de l’interview ............................................... 49

Section 2. Identification des risques liés aux missions d’assistance comptable .............. 51

2.1 Les risques généraux liés aux contrats.................................................................. 51

2.2 Les risques encourus par les parties...................................................................... 52

2.3 Les risques liés à l’organisation et à la tenue de la comptabilité .......................... 53

2.4 Risque liée aux ressources humaines .................................................................... 55

2.5 Production des Etats financiers de synthèse ......................................................... 56

Section 3. Recommandations .......................................................................................... 56

3.1 Les recommandations par rapport aux ressources humaines ................................ 56

3.2 Recommandations par rapport aux matériels utilisés ........................................... 57

3.3 Les recommandations par rapport à la tenue de la comptabilité .......................... 57

3.4 Les recommandations à travers la roue de Deming .............................................. 58

CONCLUSION .................................................................................................................. 67

BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................... VIII

ANNEXES ......................................................................................................................... XI

RESUME............................................................................................................................ XI

ABSTRACT ....................................................................................................................... XI
XXX

RESUME
L’assistance comptable est l’un des métiers de la profession comptable qui permet de produire des
états financiers annuels et donner un bon niveau d’assurance aux entreprises. Elle consiste à confier
tout ou partie de l`activité comptable à un cabinet dans notre cas le cabinet C2R AUDIT.
Matérialisée par un contrat entre une entreprise et le cabinet. A travers notre présent mémoire nous
avons proposé au cabinet C2R AUDIT des recommandations dans toutes les différentes formes
d’assistance comptable, ce qui va amener principalement les collaborateurs à délivrer un travail de
qualité aux clients. Les Cabinets d`Expertise comptable figurent parmi les entreprises offrant divers
services aux entreprises, de la tenue comptable à l`élaboration des comptes annuels ainsi que les
travaux annexes.

L`objet de ce travail est d’élaborer une démarche qualité dans la pratique des missions d’assistance
comptable pour le cas du cabinet C2R AUDIT pour le contribuer à mener une gestion de qualité.

Mots clés : missions d’assistance comptable, Cabinet d`Expertise comptable, prestataire de service,
management de qualité, gestion des risques

ABSTRACT
Accounting assistance is one of the professions in the professional accountant which could to
produce the annual financial report and to give a level reliable insurance for the enterprises. This aid
consist whether entire or just a part of the activities accounting for the audit firm in our case
concerning C2R AUDIT. Materialized by an agreement between the enterprise and the audit firm.
Through this master’s thesis we have suggested a lot of recommendations in different forms of
accounting assistance missions, to lead mainly the collaborator to relieve a quality engagement for
the customer. An audit firm certified public accountant figure among the audit firm which offer
diverse services for the enterprises, the holding of the accounting to elaboration of annual accounts
together with the annex works.

The purpose of this work is to elaborate a quality approach in the practical of accounting assistance
for the case of C2R AUDIT Cabinet to contribute a result of quality management.

Vous aimerez peut-être aussi