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Tuteur de stage :
M. MEDDAH Younès
Expert-comptable & Commissaire aux comptes
Je dédie ce mémoire :
A mes chers parents en témoignage de mon profond amour et ma gratitude pour leurs
sacrifices.
A ma chère sœur Aicha, et son mari Adel en témoignage de ma gratitude pour leurs
encouragements.
A mes professeurs.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES..................................................................................................................... 2
REMERCIEMENTS...........................................................................................................5
AVANT PROPOS.............................................................................................................9
INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................10
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................64
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................65
ANNEXES...................................................................................................................... 66
REMERCIEMENTS
Monsieur Younès m’a permis, par l’intermédiaire de ses conseils, de mieux cerner le
fonctionnement du cabinet et les particularités du métier.
Mes remerciements vont également à l’égard de Monsieur Charif SANDI, pour sa gentillesse,
ses conseils et son implication tout au long de la période de mon stage.
Je tiens à remercier les collaborateurs du cabinet ; Sami IDRISSI et Aicha CHOUAAIBI qui
ont eu l’amabilité de répondre à mes interrogations et de fournir les éclaircissements
nécessaires. Dans le même esprit, je souhaite remercier Soukaina EL GUEDDARI, stagiaire
et lauréate de l’ENCG Kénitra avec qui j’ai eu l’occasion de travailler au cours de mon stage.
Je souhaite remercier Madame Khadija ANGADE, enseignante tuteur, pour son encadrement,
son assistance et ses conseils.
Que les membres du jury trouvent ici l’expression de ma reconnaissance pour avoir accepté
d’évaluer mon travail.
RC : Registre de Commerce
L’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Agadir est l’un des plus anciens
établissements d’enseignement supérieur public au Maroc. Elle a été crée en 1994 et fait
partie de l’Université Ibn Zohr et du réseau ENCG. Elle pour vocation la formation des cadres
supérieurs hautement qualifiées en commerce et gestion.
Un stage d’initiation permettant à l’étudiant de faire les premiers pas dans le monde de
l’entreprise, et de découvrir ses réalités.
Le présent document qui fait office d’un rapport professionnel au sein du cabinet EXO
FINANCE, est celui de mon stage de fin de formation qui s’est déroulé du 22 Février au 24
Mai 2016, il a pour thématique : « L’audit dans le secteur associatif ».
INTRODUCTION GENERALE
Les dernières années ont été marquées par une prolifération des Institutions Sans But Lucratif
(Associations et ONG), selon les dernières statistiques, le Maroc, compte plus de 116 836
associations œuvrant dans différents domaines, Le secteur associatif a su confirmer son rôle,
par le biais de leur aptitude d’innovation, leur rapidité d’intervention, et leur proximité de la
population, elles sont devenues une composante inéluctable de la vie économique et sociale
du pays.
Le Maroc, dans son programme de subventions, accorde aux associations, annuellement, une
aide s’élevant à environs 3 milliards de dirhams. Une telle prolifération nous pousse à
réfléchir aux moyens de contrôle que l’Etat met en place pour s’assurer que ces subventions
accordées ont été utilisées pour les objectifs qui leur sont liés.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les associations évoluent dans un environnement
en pleine mutation, et qu’elles ont intérêt à réviser en permanence ses réalisations. C’est
pourquoi, elles ont besoin d’être auditées en permanence.
Le besoin de vérifier les informations financières et comptables se fait donc sentir, ainsi, les
associations se trouvent dans l’obligation de rendre les comptes lorsqu’elles sont
subventionnées, et de constater et apprécier leurs résultats, afin de connaitre les anomalies,
déceler leurs points forts et les points faibles, et de tenter d’y remédier. Par conséquent, elles
font appel aux experts-comptables dans le but de certifier les comptes.
Toutefois, l’audit des associations n’est pas encore monnaie courante au Maroc, ce qui justifie
l’absence de référentiel dans le domaine.
Au cours de mon stage au sein du cabinet EXO FINANCE, j’ai eu l’opportunité de travailler
dans un milieu me permettant de mieux comprendre et appréhender les aspects de la
profession à laquelle je me destine. Par ailleurs, j’ai pu effectuer de nombreuses missions,
variant entre la tenue de comptabilité pour le compte d’entreprises évoluant dans divers
secteurs d’activités et l’assistance et l’accompagnement lors de la création d’une entreprise, à
travers lesquelles j’ai pu aborder des problématiques variées.
Le choix de cette thématique traitée n’a pas été le fait du hasard, le cabinet dont j’ai effectué
mon stage a reçu des demandes de certification de comptes de la part de quatre associations,
ce qui m’a poussé à se demander sur la finalité de la certification demandée.
Le présent travail s’inscrit dans le cadre d’une mission d’audit commanditée par une
association afin de faire le bilan des deux ans de son activité. A travers cette mission, on vise
essentiellement à donner une opinion sur les états de synthèse de l’association,
La conduite de cet audit passera nécessairement par les étapes conventionnelles d’un audit
avec la prise en considération des particularités et des dispositions spécifiques aux
associations.
Pour mener à bien ce travail, on a d’abord entrepris des recherches documentaires relatives à
la pratique de l’audit dans le secteur associatif, ces recherches ont porté sur des textes relatifs
à l’audit, des rapports d’études, des ouvrages, etc.
Afin de rendre compte et d’élucider les résultats de la mission, on a trouvé opportun de suivre
le cheminement suivant :
Le premier chapitre sera consacré au rappel des concepts clés de l’audit, ainsi qu’à des
précisions sur la particularité de la pratique de l’audit des associations.
Le dernier chapitre abordera la thématique du PFE à travers un cas pratique d’un audit d’une
association.
CHAPITRE I :
CADRE CONCEPTUEL
INTRODUCTION
L’audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une opinion sur ce qui
en fait l’objet, par rapport au référentiel applicable.
L’audit est « Une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des
professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin de
porter un jugement motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur l’évaluation,
l’appréciation, la fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation » 1
Cette dernière définition explicite l’audit dans son sens large, qu’il soit interne ou externe.
Il est indispensable de définir l’audit sans expliquer les notions qui lui sont liées : Démarche,
référentiel, délivrance d’une opinion.
Démarche de contrôle : Tout audit suppose la mise en œuvre d’une méthodologie prédéfinie
à laquelle les auditeurs sont obligés de se soumettre.
Délivrance d’une opinion : La finalité d’une mission d’audit est d’exprimer une opinion par
rapport au référentiel applicable.
Typologie organique :
Audit public : il est fait par les auditeurs publics. Au Maroc, ce sont les auditeurs de la cours
des comptes, de l’IGF, et des différentes divisions de l’audit et de l’inspection des différents
ministères.
1
Lionel Collins et Gérard Valin, (1992) « Audit et contrôle interne, aspects financiers, opérationnels et
stratégiques», 4e édition, Dalloz.
Audit privé : Ce type prend la forme de l’audit légal, ou un audit contractuel.
Typologie fonctionnelle :
Audit opérationnel :
Audit interne : Il est réalisé de l’intérieur de l’entité, cet audit est une fonction indépendante,
périodique et objective des opérations effectuées au nom et pour le compte au top
management qui cherche à renforcer le dispositif du contrôle dans l’entreprise. Son rôle est de
définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des procédures du contrôle interne au
sein de l’entreprise
Audit externe : Cet audit s’effectue de l’extérieur de l’entité, généralement par un cabinet
d’audit dans le domaine comptable et financier. Les travaux d’audit externe varient en
fonction des objectifs, en effet, un auditeur externe peut effectuer : Des audits des états
financiers, des missions d’audit spéciales, des missions d’examen, des missions d’examen
limité et de compilation.
a) Définition :
Audit comptable et financier est un examen des états financiers de l’entreprise, visant à
vérifier leur sincérité, leur conformité et leur aptitude à refléter une image fidèle de
l’entreprise.
En France, selon l’Ordre des Experts-Comptables :L’audit financier est un « Examen auquel
procède u professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur
la régularité et la sincérité aux comptes annuels d’une entreprise ».
Selon la CNCC, « Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au
commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est
applicable. Cette opinion est formulée, selon les dispositions prévues par l’article L823-9 du
Code de commerce, en termes de régularité, sincérité et image fidèle »3
Il serait nécessaire de définir les notions liées à l’audit financier, ou ce que l’on appelle les
critères de qualité :
Audit légal : appelé si communément « Commissariat aux comptes », est un audit décrété par
la loi sur les sociétés.
2
La norme ISA 200 « Objectifs généraux de l’auditeur indépendant et conduite d’un audit selon les
normes internationales d’audit » de l’IAASB de l’IFAC.
3
Recueil de la CNCC du 3 juillet 2003
Compétence : Monopole de l’expert-comptable, l’appartenance à un corps professionnel,
l’Ordre des Experts-Comptables, chargé de la mise en œuvre des normes de travail et de
rapport, du contrôle de qualité, apporte une garantie d’exécution de la mission avec
professionnalisme et responsabilité.
Indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter les règles
d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité.
L’approche par les comptes : Examiner les différents comptes du bilan et résultat par des
contrôles de validation de solde (Ce que l’on appelle : Contrôle de position)
L’approche par le contrôle interne : Evaluer les procédures en vue de permettre au réviseur
de s’assurer de l’exhaustivité des enregistrements et de leur réalité.
L’approche par les risques : Elle se base sur la notion des du risque d’audit ; le risque pour
le réviseur d’exprimer une opinion inappropriée.
Cette phase vise à prendre connaissance générale de l’entreprise, de son environnement, son
organisation et des normes applicables.
Elle comporte :
Une assertion désigne un principe, un critère, ou une condition qui doit être satisfaite pour une
catégorie d’éléments.
Lorsqu’il émet une opinion sur les comptes annuels, l’auditer court le risque que l’un des
objectifs précédemment cités ne soit pas, en totalité ou partiellement, rempli et qu’il en
résulte une erreur significative non décelée.
Le risque d’audit décrit le risque qu’à l’auditeur d’exprimer une opinion inappropriée sur les
états financiers. C’est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes et
que l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.
Le risque inhérent (RI): C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie
d’opération comportent d’inexactitude du fait de la nature complexe de l’activité, ou de son
environnement et des réglementations en vigueur.
Le risque de contrôle (RC): C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie
d’opérations comportent d’inexactitudes matérielles que le système de contrôle interne de
l’entité ne peut prévenir ou détecter en temps opportun.
Le risque de non détection (RND): C’est la possibilité que les procédés de vérification
auxquels l’auditeur a recours ne lui permettent pas de détecter les erreurs dans le solde d’un
compte ou dans une catégorie d’opérations.
RG = RI x RC x RND
L’auditeur procède par une évaluation du risque inhérent et le risque de contrôle afin de
déterminer le degré du risque de détection requis pour minimiser le risque global de la
mission et le ramener à un niveau acceptable.
― Le seuil de signification :
Le seuil de signification est défini comme étant le montant à partir duquel des omissions ou
inexactitudes, isolées ou cumulées, auraient pour effet, compte tenu des circonstances,
d’influencer le jugement du réviseur des comptes.
- Niveau global qui correspond aux états de synthèse pris dans leur ensemble :
Ajustement et reclassement.
- Niveau d’un compte ou une catégorie de comptes : Erreur tolérable.
b) La phase d’évaluation du contrôle interne :
Le contrôle interne peut être définit comme étant un ensemble de méthodes et de procédures
visant à organiser les activités et sauvegarder le patrimoine de l’entité.
Une fois que l’évaluation préliminaire du contrôle interne est faite (identification des points
forts et des points faibles), l’auditeur procède à la réalisation d’une liaison entre l’évaluation
du contrôle interne et le programme de contrôle des comptes. Dans ce cadre, l’auditeur fait
appel à :
- Des tests de conformité visant à s’assurer que la réalité est conforme à la description
qui en a été faite.
- Des tests de permanence visant à s’assurer de l’application des procédures décrites.
Pour récapituler, l’évaluation du contrôle interne peut être schématisée comme suit :
Les éléments probants désignent les informations collectées par l’auditeur pour parvenir à des
conclusions sur lesquelles il fonde son opinion, on distingue généralement deux catégories :
Même si les indices recueillis sont favorables, l’auditeur recours toujours à des techniques de
vérification pour confirmer ses présomptions, notamment :
C’est dans ce cadre que l’auditeur procède aux sondages, vu qu’il ne peut pas examiner la
totalité des documents justificatifs et des écritures comptables, il sélectionne un échantillon
sur lequel il va appliquer les procédés de contrôle.
Rédaction du rapport :
Conditions :
a) Définition :
Le Dahir n° 1-58-376 définit l’association comme étant « la convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun d'une façon permanente leurs connaissances ou leur
activité dans un but autre que de partager des bénéfices.»4
b) Caractéristiques :
C’est une convention, un contrat de droit privé entre au moins deux personnes physiques ou
morales. En général, un contrat d’association n’est pas formalisé par un écrit. Ce sont les
statuts et les formalités légales de constitution qui permettent d’apporter la preuve de
l’existence de cette convention.
Les personnes groupées en association doivent avoir un but commun qui est clairement
expliqué dans les statuts et qui peut être mentionné dans la dénomination de l’association.
L’association n’a pas pour objet principal la recherche du profit pour récompenser le capital
comme c’est le cas dans les sociétés. Elle poursuit un but désintéressé d’intérêt général.
L’association ne peut distribuer les bénéfices entre les membres : une association peut
réaliser des bénéfices sur ses activités, mais il lui est interdit de les partager entre les membres
comme c’est le cas dans les sociétés ou la coopérative. Les gains que l’association réalise ne
doivent pas permettre l’enrichissement personnel des adhérents ni pendant la vie de
l’association ni à sa dissolution.
Les membres d’une association sont tenus de ne mettre en commun que leurs
connaissances ou leurs activités. A défaut, le contrat ne saurait être qualifié de convention
d’association. De ce fait, l’association ne peut avoir un capital comme c’est le cas dans les
sociétés ou la coopérative.
Une gestion démocratique et participative : tous les membres de l’association sont sur le
même pied d’égalité en ce sens que toute hiérarchie fondée sur des considérations
économiques (participation au capital) ou juridique (subordination juridique) est exclue.
4
Article 1 du Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit
d'association, tel qu'il a été modifié et complété. Bulletin officiel n° 2404 bis du 27/11/1958 (27 novembre
1958)
Ces deux types d’associations se différencient par le fait que l’association d’utilité publique
est dotée d’une capacité juridique étendue que celle ordinaire (dite aussi déclarée).
Ces deux types d’associations se différencient par le fait que l’association étrangère a son
siège à l’étranger ou ayant son siège au Maroc, et est dirigée en fait par des étrangers ou bien
a, soit des administrateurs étrangers, soit la moitié des membres étrangers.
Unions : Ce sont des associations, poursuivant des buts similaires ou très voisins, ayant choisi
de se regrouper et constituer une union d’associations. Ces unions sont soumises aux mêmes
dispositions que celles qui régissent les associations.
Fédérations et confédérations : Ce sont des unions ayant choisi une dénomination distincte,
mais leur régime juridique est identique à celui des unions.
i. Cadre juridique :
Formalités de constitution :
Pour créer une association, il faut suivre ces étapes :
Tenir une assemblée générale constitutive : Cette assemblée réunit toute personne qui décide
de s’engager dans le projet associatif définit antérieurement.
Par contre, certaines caractéristiques particulières des associations imposent une tenue de
comptabilité :
L’article 9 du Dahir « Les associations reconnues d'utilité publique doivent tenir une
comptabilité dans les conditions fixées par voie réglementaire, permettant de donner une
image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. Les états de
synthèse, les pièces justificatives des écritures comptables et les livres doivent être conservés
pendant une période de cinq ans. »
L’article 32 du Dahir de 1958 stipule que « Les associations qui reçoivent périodiquement des
subventions d'une collectivité publique sont tenues de fournir leur budget, et leurs comptes
aux ministères qui leur accordent lesdites subventions. »
Cet article a été modifié et complété par la loi 75-00 relative aux associations, comme suit :
« Les associations qui reçoivent périodiquement des subventions d’un montant supérieur à
10.000 dirhams d’une collectivité locale, d’un établissement public ou d’une société dont le
capital est détenu en totalité ou en partie par l’Etat ou par lesdits collectivités ou
établissements, sont tenues de fournir leur comptes aux organismes qui leur accorent lesdites
subventions sous réserve des dispositions de la loi formant code des juridictions financières .
Sont fixés par un arrêté du ministre chargé des finances les livres comptables que doivent
tenir les associations visées à l’alinéa précédent … »
- Les associations à statut spécial, opérant dans des secteurs particuliers prévoient une
obligation spécifique de tenue de comptabilité. Il en est le cas des :
associations sportives d’amateurs à caractère multidisciplinaire ;
associations de micro crédit ;
association d’anciens militaires ou anciens combattants.
- Les associations exerçant des activités lucratives : Elles sont apparentées fiscalement
à des entreprises du secteur lucratif et par conséquence elles doivent tenir une
comptabilité.
- Les associations ayant prévu dans les statuts une fonction de trésorier à qui l’on confie
la responsabilité de la tenue de la comptabilité.
En 2003, le CNC a adopté le projet de plan comptable des associations qui a introduit, par
rapport au projet initial un modèle simplifié destiné aux associations de petite taille.
Ce projet vise à :
En matière de la TVA, les associations sont fiscalement traitées comme des consommateurs
finaux. Toutefois, si elles réalisent des opérations taxables relevant du champ d’application de
cette taxe, elles deviennent légalement redevables. Seules les associations à but non lucratif
reconnues d’utilité publique sont exonérées de la TVA en en vertu de l’article 91-VI-2° du
CGI.
Par ailleurs, il s’agit d’une exonération fiscale et non une dispense des déclarations fiscales,
autrement dit, les associations doivent déposer les déclarations fiscales dans les délais
prescrits par l’Administration fiscale.
En matière de l’IR retenu à la source sur les salaires ou sur les rémunérations versées à des
tiers, les associations y sont assujetties comme tout autre employeur.
La transparence est désormais le mot d’ordre pour garantir un financement rationnel du tissu
associatif. Ainsi la question de l’évaluation se pose et s’impose, le besoin de comparer les
résultats obtenus aux moyens mis en œuvre pour les atteindre et de faire le bilan sur les
réalisations afin de corriger et orienter les nouvelles actions n’est plus un choix mais une
prérogative.
Par ailleurs, la loi n° 75-00 modifiant et complétant le Dahir n° 1-85-376 prouve la volonté du
législateur à légaliser dans les associations la mission de commissaire aux comptes, En effet,
l’article 9 de ce projet stipule que : « Les associations reconnues d’utilité publique sont
tenues de soumettre un rapport annuel au Secrétariat Général du Gouvernement comportant
l’affectation des ressources qu’elles ont obtenues pendant une année civile. Ce rapport doit
être certifié par un expert-comptable attestant la sincérité des comptes qu’il décrit (…) »
Au vu de ce qui précède, l’appel à un CAC est obligatoire pour les associations reconnues
d’utilité publique et pour les associations bénéficiant de subventions publiques supérieures à
500.000 MAD.
Il peut arriver qu’une association, à laquelle il n’est pas imposés de nommer un CAC, de
décider de faire appel à Expert-comptable/CAC afin d’affermir la crédibilité des comptes.
Dans ce dernier cas, le CAC nommé a une mission générale qui comprend la certification des
comptes et les vérifications spécifiques, et peut également procéder à des interventions
connexes à la mission générale.
Dans le contexte actuel, le CAC, appelé auditeur indépendant, exercera sa mission dans les
conditions prévues par le plan comptable général.
Le CAC doit certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que la situation financière et
du patrimoine de l’association à la fin de l’exercice comptable.
Par ailleurs, le CNCC a publié, en 2009, un « Guide des commissaires aux comptes dans les
associations, fondations et autres organismes sans but lucratif » ayant pour objectif de mieux
appréhender les contours de la mission des commissaires aux comptes d’organismes sans but
lucratif.
- Les associations d’une « certaine taille » ayant une activité économique et dépassant, à
la fin de l’année civile ou à la date de clôture de leur exercice social, 2 des 3 critères
suivants : 50 salariés, 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires hors taxe ou 1,55
millions de total de bilan (C. com. art. R. 612-1) ;
- Les associations émettant des obligations (CMF art. L. 213-15 ; C. com. art. L. 612-
1) ;
- Les associations habilitées à faire des prêts (CMF art. L. 511-6 et R. 518-60) ;
- Les associations relais (loi du 23-7-87 relative au développement du mécénat) ;
- Les organismes de formation d’une certaine taille (C. trav. art. L. 6352-8 et R. 6352-
19) ;
- Les centres de formation d’apprenti (C. trav. Art. R. 6233-6) ;
- Les associations percevant une aide publique d’un montant total annuel supérieur à
153 000 euros (C. com. art. L. 612-4) ;
- Les associations recevant des dons du public ouvrant droit à un avantage fiscal, au titre
de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, d’un montant global annuel
supérieur à 153 000 euros.
Ce Décret-loi assure une liberté au niveau de la création des associations, et développe une
transparence au niveau de leur gestion.
Par ailleurs, ce décret-loi impose aux associations tunisiennes de tenir une comptabilité
conforme au système comptable des entreprises tel que prévu par la loi n°1996-112 du 30
décembre 1996.
En outre, ce décret-loi dispose qu’une désignation d’un CAC est obligatoire pour :
Toute association dont les ressources annuelles dépassent 100.000 dinar, pour une période de
trois ans non renouvelable. (Article 43 du décret-loi 88-2011)
Le CAC est obligatoirement membre l’OECT si les ressources excèdent 1.000.000 dinars, et
les normes d’audit des associations seront fixées par l’OECT. (Article 44 du décret-loi 88-
2011)
Toute association n’étant pas obligée, par la loi, de désigner un CAC, cette nomination peut
résulter d’une clause des statuts ou d’une décision de l’assemblé générale.
CONCLUSION
Au terme du premier chapitre, on a étudié les dispositions légales et réglementaires liées à
l’association et à la pratique de l’audit dans le secteur associatif.
Il s’avère que l’audit des associations n’est pas monnaie courante au Maroc, ce qui explique
l’absence d’un cadre référentiel dans le domaine.
CHAPITRE II :
ENTITE D’ACCUEIL
INTRODUCTION
« Est expert comptable celui qui fait profession habituelle de réviser, d'apprécier et d'organiser
les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de
travail. Il est seul habilité à:
- Attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états
comptables et financiers;
- Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes;
- Exercer la mission de commissaire aux comptes.
Il peut aussi:
5
Article premier de la loi 15-86
Les domaines d’intervention de l’expert-comptable :
L’expert comptable exerce la mission légale de commissariat aux comptes conformément aux
textes en vigueur. Il veille, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, au contrôle et à la
fiabilité des données comptables et financières.
Le monopole réservé à l’expert comptable en matière de commissariat aux comptes est entré
en vigueur le 3 février 1996, date à partir de lesquels tous rapports de commissariat aux
comptes ne peut être signé que par un membre de l’ordre.
L’expert comptable exerce aussi des missions d’audit contractuel, financier et comptable. Ce
sont des missions demandées en général par les actionnaires, les dirigeants ou par des tiers, et
dont les objectifs peuvent différer de ceux de la mission de contrôle légal. Dans le cadre de
son monopole, l’expert comptable est seul habilité à émettre une opinion sur un ou plusieurs
comptes de l’entreprise.
Le conseil :
Maîtrisant le droit des affaires, le droit fiscal, la législation du travail et de la Sécurité Sociale,
l’expert comptable donne les conseils adéquats au chef d’entreprise. Il l’assiste pour résoudre
ses problèmes juridiques, fiscaux et de gestion.
L’expert comptable aide les dirigeants à mettre en place un système budgétaire et à analyser
les performances. Il intervient dans le diagnostic et l’évaluation de l’entreprise ainsi que dans
ses relations avec les organismes financiers. Il assure aussi les missions de tenue et de
surveillance de comptabilités.
1.5 Section 2 : Présentation de l’entité d’accueil :
EXO FINANCE est un cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes inscrit
au Tableau de l’Ordre des Experts-Comptables Conseil Régional Rabat et Nord, fondée en
2014 par Monsieur Younès MEDDAH, expert comptable membre de l’OEC.
Fiche Signalétique :
Email contact@exofinance.ma
Activités :
Audit et commissariat aux comptes : EXO FINANCE propose des missions tels que :
Durant les trois mois passé au sein d’EXO FINANCE, j’ai pu effectuer de nombreuses
missions, variant entre la tenue de comptabilité pour le compte des clients évoluant dans
divers secteurs d’activités et l’assistance et l’accompagnement lors de la création d’une
nouvelle entreprise.
La première semaine du stage, on m’a consigné une tâche portant sur l’élaboration des
dossiers permanents de l’ensemble des clients du cabinet.
A l’occasion de la période fiscale, on m’a confié la préparation de la liasse fiscale pour trois
clients : une SARL, une personne physique, et une association.
Travaux d’audit :
― Effectuer une revue analytique des charges et produits afin de pouvoir analyser et
expliquer les variations significatives ;
― Vérification des pièces justificatives : Factures, relevés bancaires…
― Vérifier que les achats et acquisitions sont justifiés par des pièces probantes ;
― Evaluer le système du contrôle interne, et identification des risques encourus ;
― Contribuer à la rédaction du rapport d’audit.
Assistance juridique :
― Assistance juridique des entités en cours de création : préparation des statuts, demande
du certificat négatif, enregistrement et dépôt du dossier de création auprès du CRI,
préparation de la publicité de constitution…
― Préparation de PV d’assemblée générale d’une SARL AU
― Préparation d’actes de dissolution d’une société en liquidation.
― Préparation des bulletins de transferts/cession des parts d’une SA
CONCLUSION
Effectuer un stage dans un cabinet d’audit et d’expertise est une opportunité pour pouvoir
affronter les connaissances théoriques acquises aux réelles pratiques dans le cadre des
missions d’audits.
Par ailleurs, la réglementation de la profession d’expert-comptable est très claire, les champs
d’intervention sont délimités et réglementés.
AUDIT DE L’ASSOCIATION
« ALPHA »
INTRODUCTION
Ce dernier chapitre sera consacré à la conduite de la mission d’audit au sein d’une association
qu’on appelle « Alpha » pour des raisons de confidentialité.
Dans un premier temps, on va appréhender le contexte dans lequel s’inscrit cette mission,
ensuite, on va cadrer notre intervention en présentant succinctement la démarche suivie, enfin,
on va présenter les résultats de l’audit effectué.
1.7 Section 1 : Présentation de la mission :
En d’autres termes, l’auditeur va attester que l’association auditée respecte les lois, les
règlements, les termes et les conditions convenus.
Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur les états de synthèse de l’association sur
la base de notre audit. Cet audit est effectué selon les normes de la profession au Maroc.
Informations générales
Raison sociale Association « Alpha »
Ressources humaines
Membres du bureau 9
Adhérents 55
Il s’agit d’une association créée par les natifs de la région Zerhoune, ayant pour objet de
dynamiser et promouvoir la région à travers l’organisation de diverses manifestations
(sociales, culturelle, environnementales…)
1.8 Section 2 : Démarche d’audit suivie :
Avant de procéder à l’examen des comptes, l’auditeur doit se familiariser avec l’entité et son
environnement afin d’appréhender les risques courus par l’entité auditée. Pour ce faire il
indispensable de faire appel à des outils conventionnels tels que le questionnaire de prise de
connaissance, la grille de séparation des tâches et le questionnaire d’appréciation du contrôle
interne.
Objectifs :
Il s’agit :
On recense les éléments relatifs au contrôle interne, pour en déduire les conséquences en
termes de risques et de travaux à conduire.
Méthode :
Après avoir examiné les documents qu’on a reçus de l’association, et afin d’approfondir la
connaissance de l’association, on a préparé un questionnaire de prise de connaissance6.
6
Cf. Annexe 1
Le questionnaire a été élaboré autour de quatre rubriques comportant des questions d’ordre
général et visant à fournir les renseignements nécessaires :
Objectifs :
Méthode :
7
Cf. Annexe 2
1.8.3 Contrôle des comptes et rédaction du rapport
Obtention d’éléments probants :
Objectifs :
Méthode :
Compte tenue des particularités de l’entité auditée, on a choisi de procéder par des tests de
contrôles :
- Des tests d’exhaustivité ayant pour objectif de s’assurer que toutes les opérations et
les événements qui auraient dû être enregistré sont enregistrés.
- Et des tests de réalité ayant pour objectif de s’assurer que les opérations et les
événements qui ont été enregistré se sont produits et se rapporte à l’association.
Ces tests ont porté essentiellement sur les dépenses et les recettes de l’association
Rédaction du rapport :
Il s’agit d’une association crée courant 2014, sis à la maison de jeunesse de la ville de Moulay
Driss, réunissant des natifs de la ville ayant le même et unique but, celui d’accompagner la
société civile de la région de Zerhoune dans le montage et l’implémentation de projets de
développement socio-économique durable, et promouvoir ainsi la région.
L’association, en plus des cotisations de ses adhérents, se finance à travers l’appel public à la
générosité, et des aides accordés par des établissements publics.
Régime fiscal : l’association n’exerce aucune activité lucrative, d’où son exonération des
impôts (TVA et IS)
Régime social : il s’agit d’une association fonctionnant uniquement avec des bénévoles, les
adhérents de l’association sont des natifs de la région ayant pour objectif de développer cette
région. Le président, ainsi que tous les membres de l’association, ne perçoivent aucune
rémunération directement ou indirectement.
Sur la base des travaux d’évaluation des risques, on a synthétisé nos conclusions à l’égard des
risques, ce qui permet de déterminer la nature et l’étendue des procédures d’audit qui seront
conçue pour minimiser le degré du risque de non détection dont dépend l’opinion exprimée
sur les états financiers.
Il est ici question de vérifier la justification et le bien fondé des écritures enregistrées,
d’examiner les soldes et la cohérence de l’ensemble des états financiers.
Malgré que le contrôle interne semble irréprochable, on a procédé à des contrôles directs des
comptes.
On a procédé à des contrôles par sondages sur la base d’un seuil de signification qu’on a
déterminé, aussi à des tests de validation et des revues analytiques.
Vu la particularité de l’activité de l’association, l’ensemble des tests ont porté sur les dépenses
et les recettes, ainsi qu’à la situation de la trésorerie.
Pour constituer ce test, on a passé en revue le compte caisse enregistrant les recettes. Les
opérations sont comptabilisées par reçus.
Donc on a rétabli les recettes par mois afin de pourvoir élaboré le test. Par ailleurs,
l’association procède à la collecte des cotisations en mois de Mai, Juillet et Octobre.
Ce test a été conçu dans l’objectif de s’assurer de la réalité et du versement des encaissements.
― Présentation du test :
La feuille du test est élaborée, généralement, sous Excel afin de faciliter les opérations du tri
et filtrage.
― Conception du test :
Pour constituer ce test, on a passé en revue le compte caisse enregistrant les dépenses. Les
opérations sont comptabilisées
Donc on a rétabli les dépenses par mois afin de pourvoir élaboré le test. Par ailleurs,
l’association procède à la collecte des cotisations en mois de Mai, Juillet et Octobre.
Ce test a été conçu dans l’objectif de s’assurer de la réalité et du versement des encaissements.
― Présentation du test :
La feuille du test est élaborée, généralement, sous Excel afin de faciliter les opérations du tri
et filtrage.
58
TOTAL 871,20
75
TOTAL DU COMPTE 721,90
XD
% Audité 78%
Reçus
Intitulé dépenses / Signature Signature Consultation O.V. visé par le Facturation
Date N° OV Ref Montant Devis BC Livrable Facture pour Commentaires
revenus président trésorier des prix Pr et le Tr TTC/HT
paiement
22-Jun- 13/201 HONORAIRES
15 5 MEDECINS
XD.20
6 000,00
√ √ NE NE NE NE NE √ √ NR
La revue analytique a pour objectif de mettre en évidence l’évolution des comptes, que ça
soient les comptes du bilan ou les comptes de produits et de charges.
On a déjà élaboré une revue analytique préliminaire pour l’ensemble des comptes de
l’association en vue d’obtenir un seuil de signification, c’est d’ailleurs l’un des outils ayant
permis de déterminer l’étendue des travaux d’audit des comptes.
Il est question ici d’élaborer une revue analytique des comptes de trésorerie dans le but
d’analyser les fluctuations qu’a connues la trésorerie, et de faire un rapprochement entre le
cycle de trésorerie et les cycles de dépenses et recettes.
Réf.: O
Objet: Trésorerie
514 Banques, trésorerie générale et chèques postaux débiteurs O.1 255 900,00 150 650,00 105 250,00 69,86%
59 Provision pour dépréciation des comptes de trésorerie 0,00 0,00 0,00 0,00%
L’achèvement des travaux d’audit s’illustre à travers la revue d’achèvement d’audit, qui
constitue le feu vert pour l’auditeur à exprimer son opinion par écrit.
On a rédigé le rapport selon les normes en vigueur, ainsi qu’une lettre de recommandations.
« Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la
base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les Normes de la
Profession au Maroc. Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux
règles d'éthique, de planifier et de réaliser l'audit pour obtenir une assurance
raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d'anomalie significative.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments
probants concernant les montants et les informations fournies dans les états de
synthèse. Le choix des procédures relève du jugement de l'auditeur, de même que
l'évaluation du risque que les états de synthèse contiennent des anomalies
significatives. En procédant à ces évaluations du risque, l'auditeur prend en compte
le contrôle interne en vigueur dans l'entité relatif à l'établissement et la présentation
des états de synthèse afin de définir des procédures d'audit appropriées en la
circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion sur l'efficacité de celui-ci.
Un audit comporte également l'appréciation du caractère approprié des méthodes
comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par
la direction, de même que l'appréciation de la présentation d'ensemble des états de
synthèse.
Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour
fonder notre opinion. »
― Le dernier présente l’opinion de l’auditeur sur les états de synthèse.
« A notre avis, les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus donnent,
dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du patrimoine et de la situation
financière de (dénomination de l’entité auditée) au 31 décembre 2015 ainsi que du
résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie clos à cette date,
conformément aux principes comptables admis au Maroc. »
― La signature est en nom personnel de l’auditeur, et au nom du cabinet.
Lettre de recommandations :
L’engagement des dépenses se fait après réception Risque de confusion entre Nous recommandons une gestion budgétaire
de la facture l’opération d’engagement et celle de rigoureuse permettant de distinguer et de suivre
paiement correctement les trois étapes importantes de la
dépense (engagement, ordonnancement et
paiement).
Certaines dépenses présentant des montants Risques liées aux paiements en Nous recommandons à l’association d’établir une
importants ont été payées en espèces. espèces (acheminement, procédure écrite qui fixe le montant à partir duquel
conservation, sécurisation, ...) le paiement des achats ne doit pas être effectué en
espèces.
Les factures réglées ne portent pas la mention du Risque de double règlement Nous recommandons à l’association de veiller à ce
paiement. que chaque facture réglée soit cachetée par
l’indication de la mention « payé » et les références
du chèque, ou le numéro de l’ordre de dépense.
Certaines factures fournisseurs sont en double- Risque de double enregistrement Nous recommandons de cacheter les doubles des
copie, le double n’est pas annulé par un cachet comptable factures par un tampon "Copie" ou "Duplicata" afin
« Duplicata » d'éviter toute double comptabilisation et tout double
paiement.
Dans certains cas, l’association a eu recours à la Risque d’achats inopportuns Nous recommandons à l’association de dresser pour
procédure d’entente directe pour l’engagement de chaque type d’achat une liste de pièces justificatives
certaines dépenses.
Fournisseurs potentiels non consultés
devant être comprises dans les dossiers d’achat
correspondants en vue de garantir l’optimisation
des achats (ex : Demande de trois devis
contradictoires, ...).
La majorité des achats sont effectués sur la base des Risque juridique en cas de litige Nous recommandons à l’association d’obtenir
bons d’achats. auprès des fournisseurs des factures régulières pour
l’ensemble de ses achats.
Certaines dépenses par caisse ne sont pas justifiées Risque fiscal Procéder à l’enregistrement comptable des
par des pièces justificatives probantes. opérations sur la base de pièces justificatives
probantes.
L’objectif de notre intervention est d’analyser et valider les comptes de l’association Alpha.
Pour ce faire, on a mis en œuvre un ensemble de moyens.
Travaux effectués
Travaux préliminaires à la
Evaluation des risques inhérents
mission
Validation des informations Revue des informations présentées dans l’annexe des comptes
financières annuels
L’audit des associations n’est pas encore monnaie courante au Maroc, par conséquent, sa
pratique ne se différencie pas de celle des entreprises commerciales.
Toutefois, l’auditeur est amené à prendre en considération les aspects spécifiques aux
associations, et leur adapter sa méthodologie d’audit.
CONCLUSION GENERALE
La question d’évaluation des associations est devenue une majeure préoccupation des
autorités. En effet, en 2014, la cour des comptes s’est lancée dans un projet de révision et
d’examen des comptes de toutes les associations subventionnées.
Il est a noté que ce secteur est connu par l’existence d’une panoplie d’irrégularités et de
déviations : malversation et falsification, insuffisance de rigueur, absence de débat interne…
Dans ce sens, l’audit reste l’ultime solution permettant d’apporter une visibilité sur la
situation financière des associations et leurs moyens utilisés.
En dépit de l’absence d’obligations légales claires imposant l’audit dans le secteur associatif,
certains dirigeants font appel aux experts-comptables pour des missions permanents ou pour
des missions contractuelles, ce qui exprime la volonté de ces dirigeants à faire véhiculer une
image fidèle de leurs associations d’une part, d’autre part, à prévenir les risques encourus.
Par ailleurs, le caractère particulier des associations nécessite de la part de l’auditeur une
attention particulière aux différents aspects spécifique de l’association, ainsi que la mise en
place d’une démarche d’audit adéquate à ces aspects.
Par surcroit, Le projet de plan comptable des associations s’impose, il serait nécessaire de
procéder à sa promulgation et à sa vulgarisation.
Dans ce contexte, l’audit comptable et financier dans le secteur associatif est indispensable,
non pas dans l’esprit de contrôle mais surtout dans un esprit de maitrise et d’assistance des
dirigeants dans le but de produire et diffuser une information financière de qualité. Ainsi, les
associations pourraient ainsi donner le meilleur exemple et devenir des écoles authentiques de
transparence.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et publications :
Francis LEFEBVRE (2016), Momento d’audit et du Commissariat aux Comptes, Editions
Francis Lefebvre, Levallois.
Lionel Collins et Gérard Valin, (1992), Audit et contrôle interne, aspects financiers,
opérationnels et stratégiques, 4e édition, Dalloz.,
Mémoires de stages :
Webographie :