Vous êtes sur la page 1sur 70

Projet de fin d’études pour l’obtention du diplôme

de l’ENCG sous thème :

« L’AUDIT DANS LE SECTEUR ASSOCIATIF »

Stage effectué au : Cabinet EXO FINANCE

Du 22 Février au 24 Mai 2016

Réalisé par : Encadré par :

OUSSAYH Asma HDR. ANGADE Khadija

Option : Audit et Contrôle de Gestion Enseignante chercheur à l’ENCGA

Tuteur de stage :
M. MEDDAH Younès
Expert-comptable & Commissaire aux comptes

Année universitaire : 2015/2016


DEDICACES

Je dédie ce mémoire :

A mes chers parents en témoignage de mon profond amour et ma gratitude pour leurs
sacrifices.

A ma chère sœur Aicha, et son mari Adel en témoignage de ma gratitude pour leurs
encouragements.

A mes sœurs, Nadia et Fatima Zahra

A mon petit frère Abderrahim

A mes cher amis, Dyae, Rachid Reda et John Ross

A mes collègues de l’ENCG Agadir

A mes professeurs.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES..................................................................................................................... 2

REMERCIEMENTS...........................................................................................................5

LISTES DES ABREVIATIONS.............................................................................................6

LISTE DES TABLEAUX......................................................................................................7

LISTE DES FIGURES.........................................................................................................8

AVANT PROPOS.............................................................................................................9

INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................10

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ..............................................................................12

1.1 Section 1 : Généralités sur l’audit...................................................................14

1.1.1 Définition de l’audit :..............................................................................14

1.1.2 Typologie d’audit :..................................................................................14

1.1.3 L’Audit comptable et financier :..............................................................15

1.1.4 Démarche générale d’audit financier et comptable :................................17

1.2 Section 2: Définition et cadre réglementaire des associations........................24

1.2.1 Définition et caractéristiques :.................................................................24

1.2.2 Typologie des associations :....................................................................25

1.2.3 Cadre réglementaire des associations :....................................................25

1.3 Section 3 : La pratique de l’audit dans les associations..................................29

1.3.1 Etas des lieux :.........................................................................................29

1.3.2 Réglementation française :.......................................................................30

1.3.3 Réglementation maghrébine :..................................................................31

CHAPITRE II : ENTITE D’ACCUEIL .................................................................................34


2.1 Section 1 : La profession d’expert comptable :...............................................36

2.1.1 La réglementation de la profession d’expert-comptable :........................36

2.1.2 L’exercice de la profession :....................................................................36

2.2 Section 2 : Présentation de l’entité d’accueil :................................................38

2.3 Section 3 : Les travaux effectués durant le stage :..........................................40

CHAPITRE III : AUDIT DE L’ASSOCIATION ALPHA .........................................................43

3.1 Section 1 : Présentation de la mission :..........................................................45

3.1.1 Cadre de la mission :................................................................................45

3.1.2 Présentation de l’association auditée :.....................................................45

3.2 Section 2 : Démarche d’audit suivie :.............................................................46

3.2.1 La prise de connaissance de l’entité auditée :..........................................46

3.2.2 L’évaluation du contrôle interne..............................................................47

3.2.3 Contrôle des comptes et rédaction du rapport..........................................48

3.3 Section 3 : Résultats.......................................................................................49

3.3.1 Phase de prise de connaissance :..............................................................49

3.3.2 Evaluation du contrôle interne :...............................................................49

3.3.3 Le contrôle des comptes et rédaction du rapport :....................................52

CONCLUSION GENERALE..............................................................................................64

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................65

ANNEXES...................................................................................................................... 66
REMERCIEMENTS

Mes remerciements vont d’emblée à l’endroit de Monsieur Younès MEDDAH, directeur-


associé du cabinet EXO FINANCE, pour son accueil, la confiance qu’il m’a accordé dès mon
arrivé au cabinet, et le temps qu’il m’a consacré tout au long de la période de mon stage.

Monsieur Younès m’a permis, par l’intermédiaire de ses conseils, de mieux cerner le
fonctionnement du cabinet et les particularités du métier.

Mes remerciements vont également à l’égard de Monsieur Charif SANDI, pour sa gentillesse,
ses conseils et son implication tout au long de la période de mon stage.

Je tiens à remercier les collaborateurs du cabinet ; Sami IDRISSI et Aicha CHOUAAIBI qui
ont eu l’amabilité de répondre à mes interrogations et de fournir les éclaircissements
nécessaires. Dans le même esprit, je souhaite remercier Soukaina EL GUEDDARI, stagiaire
et lauréate de l’ENCG Kénitra avec qui j’ai eu l’occasion de travailler au cours de mon stage.

Je souhaite remercier Madame Khadija ANGADE, enseignante tuteur, pour son encadrement,
son assistance et ses conseils.

Que les membres du jury trouvent ici l’expression de ma reconnaissance pour avoir accepté
d’évaluer mon travail.

Et toutes les personnes ayant eu la bonté et la patience de satisfaire ma curiosité et de m’aider


dans mon travail par leurs précieux conseils.
LISTES DES ABREVIATIONS

CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

IFAC : International Federation of Accountats

IGF : Inspection Générale des Finances

CAC : Commissaire Aux Comptes

OEC : Ordre des Experts-Comptables

OECT : Ordre des Experts-Comptable en Tunisie

ISA: International Standards on Auditing

IAASB: The International Auditinfg and Assurance Standards Board

IS : Impôt sur la Société

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

ICE : Identifiant Commun de l’Entreprise

CPC : Compte de Produits et de Charges

RC : Registre de Commerce

SARL : Société à Responsabilité Limitée

SARL AU : Société à Responsabilité Limitée Associé Unique

DGI : Direction Générale des Impôts

CGI : Code Général des Impôts


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1 : Catégorie des assertions d’audit

Tableau 1.2 : Détermination du degré du risque d’audit

Tableau 2.1 : Fiche signalétique de l’entité d’accueil

Tableau 3.1 : Fiche signalétique de l’association auditée

Tableau 3.2 : Tableau des procédures contrôlées

Tableau 3.3 : Tableau des risques identifiés


LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 : Schéma d’évaluation du contrôle interne

Figure 3.1 : Feuille de test sur les produits

Figure 3.2 : Feuille de test sur les charges externes

Figure 3.3 : Feuille de test sur les charges externes

Figure 3.4 : Revue analytique de trésorerie

Figure 3.5 : Lettre de recommandations


AVANT PROPOS

L’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion d’Agadir est l’un des plus anciens
établissements d’enseignement supérieur public au Maroc. Elle a été crée en 1994 et fait
partie de l’Université Ibn Zohr et du réseau ENCG. Elle pour vocation la formation des cadres
supérieurs hautement qualifiées en commerce et gestion.

Dans l’objectif de rendre opérationnels les lauréats, l’ENCG a déterminé un programme de


stages, complémentaire au programme de la formation, qui se définit comme suit :

Un stage d’initiation permettant à l’étudiant de faire les premiers pas dans le monde de
l’entreprise, et de découvrir ses réalités.

Un stage approfondi, appelé également « stage professionnel » au terme de la 4éme année.

Un stage de fin de formation nommé projet de fin d’études (PFE)

Le présent document qui fait office d’un rapport professionnel au sein du cabinet EXO
FINANCE, est celui de mon stage de fin de formation qui s’est déroulé du 22 Février au 24
Mai 2016, il a pour thématique : « L’audit dans le secteur associatif ».
INTRODUCTION GENERALE
Les dernières années ont été marquées par une prolifération des Institutions Sans But Lucratif
(Associations et ONG), selon les dernières statistiques, le Maroc, compte plus de 116 836
associations œuvrant dans différents domaines, Le secteur associatif a su confirmer son rôle,
par le biais de leur aptitude d’innovation, leur rapidité d’intervention, et leur proximité de la
population, elles sont devenues une composante inéluctable de la vie économique et sociale
du pays.

Le Maroc, dans son programme de subventions, accorde aux associations, annuellement, une
aide s’élevant à environs 3 milliards de dirhams. Une telle prolifération nous pousse à
réfléchir aux moyens de contrôle que l’Etat met en place pour s’assurer que ces subventions
accordées ont été utilisées pour les objectifs qui leur sont liés.

Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les associations évoluent dans un environnement
en pleine mutation, et qu’elles ont intérêt à réviser en permanence ses réalisations. C’est
pourquoi, elles ont besoin d’être auditées en permanence.

Le besoin de vérifier les informations financières et comptables se fait donc sentir, ainsi, les
associations se trouvent dans l’obligation de rendre les comptes lorsqu’elles sont
subventionnées, et de constater et apprécier leurs résultats, afin de connaitre les anomalies,
déceler leurs points forts et les points faibles, et de tenter d’y remédier. Par conséquent, elles
font appel aux experts-comptables dans le but de certifier les comptes.

Toutefois, l’audit des associations n’est pas encore monnaie courante au Maroc, ce qui justifie
l’absence de référentiel dans le domaine.

Au cours de mon stage au sein du cabinet EXO FINANCE, j’ai eu l’opportunité de travailler
dans un milieu me permettant de mieux comprendre et appréhender les aspects de la
profession à laquelle je me destine. Par ailleurs, j’ai pu effectuer de nombreuses missions,
variant entre la tenue de comptabilité pour le compte d’entreprises évoluant dans divers
secteurs d’activités et l’assistance et l’accompagnement lors de la création d’une entreprise, à
travers lesquelles j’ai pu aborder des problématiques variées.

Le choix de cette thématique traitée n’a pas été le fait du hasard, le cabinet dont j’ai effectué
mon stage a reçu des demandes de certification de comptes de la part de quatre associations,
ce qui m’a poussé à se demander sur la finalité de la certification demandée.
Le présent travail s’inscrit dans le cadre d’une mission d’audit commanditée par une
association afin de faire le bilan des deux ans de son activité. A travers cette mission, on vise
essentiellement à donner une opinion sur les états de synthèse de l’association,

La conduite de cet audit passera nécessairement par les étapes conventionnelles d’un audit
avec la prise en considération des particularités et des dispositions spécifiques aux
associations.

Pour mener à bien ce travail, on a d’abord entrepris des recherches documentaires relatives à
la pratique de l’audit dans le secteur associatif, ces recherches ont porté sur des textes relatifs
à l’audit, des rapports d’études, des ouvrages, etc.

Afin de rendre compte et d’élucider les résultats de la mission, on a trouvé opportun de suivre
le cheminement suivant :

Le premier chapitre sera consacré au rappel des concepts clés de l’audit, ainsi qu’à des
précisions sur la particularité de la pratique de l’audit des associations.

Le second chapitre présentera l’entité d’accueil et son secteur d’activité.

Le dernier chapitre abordera la thématique du PFE à travers un cas pratique d’un audit d’une
association.
CHAPITRE I :

CADRE CONCEPTUEL
INTRODUCTION

Le présent chapitre a pour objectif de présenter la thématique et le cadre conceptuel du


présent mémoire, il est ainsi scindé en trois sections, la première section s’intéresse au
concept d’audit et les notions qui lui sont liées. La seconde traite le cadre réglementaire des
associations au Maroc, et la dernière section à pour objet de relater l’état des lieux de la
pratique de l’audit des associations au Maroc, en France ainsi qu’en Tunisie.

1.1 Section 1 : Généralités sur l’audit


1.1.1 Définition de l’audit :
Le terme audit est issu du verbe latin « audire » (qui signifie : écouter), il fait référence au
jargon relatif au contrôle, vérification et évaluation. Toutefois, il existe une panoplie de
définitions qui s’avèrent relativement complémentaires.

L’audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une opinion sur ce qui
en fait l’objet, par rapport au référentiel applicable.

L’audit est « Une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des
professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin de
porter un jugement motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur l’évaluation,
l’appréciation, la fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation » 1

Cette dernière définition explicite l’audit dans son sens large, qu’il soit interne ou externe.

Il est indispensable de définir l’audit sans expliquer les notions qui lui sont liées : Démarche,
référentiel, délivrance d’une opinion.

Démarche de contrôle : Tout audit suppose la mise en œuvre d’une méthodologie prédéfinie
à laquelle les auditeurs sont obligés de se soumettre.

Référentiel : Un ensemble de critères d’appréciation, un ensemble de tâche à effectuer, ou u


ensemble de normes à appliquer permettant de formuler une opinion.

Délivrance d’une opinion : La finalité d’une mission d’audit est d’exprimer une opinion par
rapport au référentiel applicable.

1.1.2 Typologie d’audit :


La pratique de l’audit peut prendre plusieurs formes, le type d’audit réalisé dépend de la
nature du champ de l’audit, de la provenance de l’auditeur… Ainsi il existe une panoplie de
types d’audit, on a voulu retenir ici une typologie organique, fonctionnelle et selon la
provenance de l’auditeur.

Typologie organique :

Audit public : il est fait par les auditeurs publics. Au Maroc, ce sont les auditeurs de la cours
des comptes, de l’IGF, et des différentes divisions de l’audit et de l’inspection des différents
ministères.
1
Lionel Collins et Gérard Valin, (1992) « Audit et contrôle interne, aspects financiers, opérationnels et
stratégiques», 4e édition, Dalloz.
Audit privé : Ce type prend la forme de l’audit légal, ou un audit contractuel.

Typologie fonctionnelle :

Audit opérationnel :

Audit financier : C’est l’examen des comptes annuels d’une entité,

Selon la provenance de l’auditeur :

Audit interne : Il est réalisé de l’intérieur de l’entité, cet audit est une fonction indépendante,
périodique et objective des opérations effectuées au nom et pour le compte au top
management qui cherche à renforcer le dispositif du contrôle dans l’entreprise. Son rôle est de
définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des procédures du contrôle interne au
sein de l’entreprise

Audit externe : Cet audit s’effectue de l’extérieur de l’entité, généralement par un cabinet
d’audit dans le domaine comptable et financier. Les travaux d’audit externe varient en
fonction des objectifs, en effet, un auditeur externe peut effectuer : Des audits des états
financiers, des missions d’audit spéciales, des missions d’examen, des missions d’examen
limité et de compilation.

1.1.3 L’Audit comptable et financier :

a) Définition :
Audit comptable et financier est un examen des états financiers de l’entreprise, visant à
vérifier leur sincérité, leur conformité et leur aptitude à refléter une image fidèle de
l’entreprise.

En France, selon l’Ordre des Experts-Comptables :L’audit financier est un « Examen auquel
procède u professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur
la régularité et la sincérité aux comptes annuels d’une entreprise ».

La compagnie nationale des commissaires aux comptes Française a donné la définition


suivante : « un audit consiste à examiner, par sondages, les éléments probants justifiant les
données contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes
comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l'arrêté des comptes et à
apprécier leur présentation d'ensemble ».

b) Objectifs de l’audit financier :


Selon l’ISA 200 de l’IAASB de l’IFAC, « Le but d’un audit est de renforcer le degré
de confiance des utilisateurs présumés des états financiers. Celui-ci est atteint par
l’expression par l’auditeur d’une opinion selon laquelle les états financiers sont établis, dans
tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable applicable. Pour
la plupart des référentiels comptables à usage général, cette opinion porte sur le fait que les
états financiers sont présentés sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs, ou donnent
une image fidèle conformément à ce référentiel.»2

Selon la CNCC, « Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au
commissaire aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est
applicable. Cette opinion est formulée, selon les dispositions prévues par l’article L823-9 du
Code de commerce, en termes de régularité, sincérité et image fidèle »3

Il serait nécessaire de définir les notions liées à l’audit financier, ou ce que l’on appelle les
critères de qualité :

- La régularité : c’est la conformité des comptes aux règles comptables et lois en


vigueur.
- La sincérité : La faculté des comptes à traduire la connaissance que les responsables
de l’établissement des comptes ont des opérations et activités de l’entité compte tenu
de leur importance significative.
- L’image fidèle : s’apprécie par rapport aux conventions de comptabilisation,
d’évaluation et de présentation des états de synthèse.

c) Audit financier légal et audit financier contractuel :


Audit contractuel (conventionnel) : Un audit réalisé à la demande d’une entité pour des fins
qui sont définies dans le contrat avec l’auditeur.

Audit légal : appelé si communément « Commissariat aux comptes », est un audit décrété par
la loi sur les sociétés.

Qualités requise de l’auditeur/commissaire aux comptes:

2
La norme ISA 200 « Objectifs généraux de l’auditeur indépendant et conduite d’un audit selon les
normes internationales d’audit » de l’IAASB de l’IFAC.
3
Recueil de la CNCC du 3 juillet 2003
Compétence : Monopole de l’expert-comptable, l’appartenance à un corps professionnel,
l’Ordre des Experts-Comptables, chargé de la mise en œuvre des normes de travail et de
rapport, du contrôle de qualité, apporte une garantie d’exécution de la mission avec
professionnalisme et responsabilité.

Indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter les règles
d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité.

d) Responsabilités et obligations de l’auditeur/commissaire aux comptes:


Responsabilité de l’auditeur quant aux informations financières publiées : l’auditeur engage sa
responsabilité sur des informations financières lorsqu’il rédige un rapport sur lesdites
informations ou autorise l’utilisation de son nom lors de leur publication.

Obligation de moyens : L’auditeur/le commissaire eux comptes a une obligation de moyens,


non du résultat. Le CAC effectue ses contrôles par sondages et n’a donc pas à vérifier toutes
les opérations qui relèvent du champ de ses missions, ni à rechercher systématiquement toutes
les erreurs et irrégularités qu’elles pourraient comporter.

1.1.4 Démarche générale d’audit financier et comptable :


La révision des comptes s’effectue selon 3 approches :

L’approche par les comptes : Examiner les différents comptes du bilan et résultat par des
contrôles de validation de solde (Ce que l’on appelle : Contrôle de position)

L’approche par le contrôle interne : Evaluer les procédures en vue de permettre au réviseur
de s’assurer de l’exhaustivité des enregistrements et de leur réalité.

L’approche par les risques : Elle se base sur la notion des du risque d’audit ; le risque pour
le réviseur d’exprimer une opinion inappropriée.

Cette dernière approche se compose de 3 phases essentielles :

a) La phase de prise de connaissance générale :

Cette phase vise à prendre connaissance générale de l’entreprise, de son environnement, son
organisation et des normes applicables.

Cette phase est développée pour permettre :

- D’apprécier les risques inhérents, liés au contrôle et de non détection.


- D’organiser la mission : Planification, programmation

Elle comporte :

- La connaissance des activités de l’entité


- La compréhension des systèmes comptable et de contrôle interne
- La nature des risques et le seuil de signification
- La nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit.

Les supports de mise en œuvre de cette technique sont :

- Recherche de documentations externes et internes : Base de données économiques,


organismes professionnels, presse, manuels de procédures,
- Entretiens avec les principaux responsables et visite des locaux,
- Examen des documents juridiques.

Les objectifs ou assertions d’audit :

Une assertion désigne un principe, un critère, ou une condition qui doit être satisfaite pour une
catégorie d’éléments.

La norme ISA 500 distingue 3 catégories d’assertions d’audit :

Assertions relatives aux Assertions relatives aux Assertions relatives à la


opérations et événements soldes des comptes en fin de présentation des états
compris dans la période période financiers

― Réalité ― Existence ― Réalité


― Exhaustivité ― Droits et obligations ― Droits et obligations
― Exactitude ― Intégralité Exhaustivité
― Rattachement ― Valeur et affectation ― Classement et
― Classement compréhensibilité
― Exactitude et valeur

Tableau 1.1 : Catégorie des assertions d’audit

Le risque d’audit et le seuil de signification :


― Risque d’audit :

Lorsqu’il émet une opinion sur les comptes annuels, l’auditer court le risque que l’un des
objectifs précédemment cités ne soit pas, en totalité ou partiellement, rempli et qu’il en
résulte une erreur significative non décelée.

Le risque d’audit décrit le risque qu’à l’auditeur d’exprimer une opinion inappropriée sur les
états financiers. C’est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes et
que l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.

Les composantes du risque d’audit sont :

Le risque inhérent (RI): C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie
d’opération comportent d’inexactitude du fait de la nature complexe de l’activité, ou de son
environnement et des réglementations en vigueur.

Le risque de contrôle (RC): C’est la possibilité que le solde d’un compte ou une catégorie
d’opérations comportent d’inexactitudes matérielles que le système de contrôle interne de
l’entité ne peut prévenir ou détecter en temps opportun.

Le risque de non détection (RND): C’est la possibilité que les procédés de vérification
auxquels l’auditeur a recours ne lui permettent pas de détecter les erreurs dans le solde d’un
compte ou dans une catégorie d’opérations.

Le risque global de la mission (RG) :

Il s’exprime par la multiplication des trois risques :

RG = RI x RC x RND

L’auditeur procède par une évaluation du risque inhérent et le risque de contrôle afin de
déterminer le degré du risque de détection requis pour minimiser le risque global de la
mission et le ramener à un niveau acceptable.

Le tableau ci-après illustre la variation du risque de non détection en fonction de l’évaluation


du risque inhérent et le risque de contrôle :

Evaluation du Evaluation du risque de contrôle


risque inhérent Elevé Moyen Faible

Elevé Maximum Elevé Moyen

Moyen Elevé Moyen Faible

Faible Moyen Faible Minimum

Tableau 1.2 : Détermination du degré du risque d’audit

― Le seuil de signification :

Le seuil de signification est défini comme étant le montant à partir duquel des omissions ou
inexactitudes, isolées ou cumulées, auraient pour effet, compte tenu des circonstances,
d’influencer le jugement du réviseur des comptes.

Il s’apprécie à deux niveaux :

- Niveau global qui correspond aux états de synthèse pris dans leur ensemble :
Ajustement et reclassement.
- Niveau d’un compte ou une catégorie de comptes : Erreur tolérable.
b) La phase d’évaluation du contrôle interne :

Le contrôle interne peut être définit comme étant un ensemble de méthodes et de procédures
visant à organiser les activités et sauvegarder le patrimoine de l’entité.

Cette phase est assimilée à un champ d’investigation très large :

- Principes généraux d’organisation : existence d’une organisation claire et reconnue,


compétence et intégrité du personnel
- Procédure de sécurité et de contrôle : séparation des fonctions, contrôle des opérations,
existence de délégations...

Une fois que l’évaluation préliminaire du contrôle interne est faite (identification des points
forts et des points faibles), l’auditeur procède à la réalisation d’une liaison entre l’évaluation
du contrôle interne et le programme de contrôle des comptes. Dans ce cadre, l’auditeur fait
appel à :

- Des tests de conformité visant à s’assurer que la réalité est conforme à la description
qui en a été faite.
- Des tests de permanence visant à s’assurer de l’application des procédures décrites.
Pour récapituler, l’évaluation du contrôle interne peut être schématisée comme suit :

Figure 1.1 : Evaluation du contrôle interne

c) La phase de contrôle des comptes et rédaction du rapport :


Obtention d’éléments probants :

Les éléments probants désignent les informations collectées par l’auditeur pour parvenir à des
conclusions sur lesquelles il fonde son opinion, on distingue généralement deux catégories :

- Des tests de procédures visant à s’assurer de l'efficacité de la conception et du


fonctionnement des systèmes comptables et de contrôle interne.
- Les contrôles substantifs : des contrôles portant sur le détail des opérations et des
soldes, et les procédures analytiques.

Même si les indices recueillis sont favorables, l’auditeur recours toujours à des techniques de
vérification pour confirmer ses présomptions, notamment :

― L’examen analytique (revue analytique) : consiste en l’analyse des fluctuations par


rapport aux budgets, aux chiffres des années précédentes.
― L’observation physique : consiste en l’examen des procédures et leur mise en œuvre,
c’est l’un des moyens les plus utilisés pour s’assurer de l’existence d’un actif
(immobilisations corporelles, stocks, espèces en caisse...)
― La circularisation des tiers : permet d’obtenir auprès des tiers en relation avec l’entité
auditée des informations sur les opérations effectuées avec elle.
― Validation par rapport aux pièces justificatives : On parle ici de l’examen d’un volume
important de documents : les pièces créées à l’extérieur de l’entité et gardées par elle
(les factures fournisseurs, les relevés bancaires…), les pièces créées par l’entité (les
doubles des bons de livraison, les bordereaux de remise des chèques…), les pièces
crées par l’entité et destinées à des tiers (les factures clients, les bons de
commandes…)

C’est dans ce cadre que l’auditeur procède aux sondages, vu qu’il ne peut pas examiner la
totalité des documents justificatifs et des écritures comptables, il sélectionne un échantillon
sur lequel il va appliquer les procédés de contrôle.

― Les recoupements internes : il s’agit de s’assurer de l’authenticité d’une opération


grâce au rapprochement de chiffres ou de faits provenant de sources différentes.
― L’appréciation des évaluations : utilisée pour certains postes pour lesquels il suffit de
vérifier l’existence (banque, caisse…)

Rédaction du rapport :
Conditions :

― Le rapport de l’auditeur /CAC est nécessairement écrit


― La date du rapport doit être celle de la fin des travaux de vérification.
― La signature de l’auditeur /CAC est donnée en son nom personnel et au nom du
cabinet d’audit.
― Le rapport doit identifier la nature et l’origine du mandat, les états de synthèse ou
autres documents concernés, l’exercice ou la période couverte, la responsabilité de
l’auditeur, ainsi que la responsabilité des organes de direction de l’entité auditée.
― L’auditeur expose dans un paragraphe distinct qu’il a procédé à une mission d’audit
selon les normes de la Profession, et explique que l’objet de la mission est de procéder
à des sondages et vérifications permettant d’obtenir une assurance raisonnable que les
états de synthèse ne comportent pas d’anomalie significatives.
― Dans son rapport d’audit, l’auditeur exprime son opinion sur l’image fidèle des états
de synthèse.

1.2 Section 2: Définition et cadre réglementaire des associations

1.2.1 Définition et caractéristiques :

a) Définition :
Le Dahir n° 1-58-376 définit l’association comme étant « la convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun d'une façon permanente leurs connaissances ou leur
activité dans un but autre que de partager des bénéfices.»4

b) Caractéristiques :
C’est une convention, un contrat de droit privé entre au moins deux personnes physiques ou
morales. En général, un contrat d’association n’est pas formalisé par un écrit. Ce sont les
statuts et les formalités légales de constitution qui permettent d’apporter la preuve de
l’existence de cette convention.

C’est un groupement permanent c’est-à-dire que même si les membres de l’association


changent, l’association poursuit son fonctionnement.

Les personnes groupées en association doivent avoir un but commun qui est clairement
expliqué dans les statuts et qui peut être mentionné dans la dénomination de l’association.
L’association n’a pas pour objet principal la recherche du profit pour récompenser le capital
comme c’est le cas dans les sociétés. Elle poursuit un but désintéressé d’intérêt général.

L’association ne peut distribuer les bénéfices entre les membres : une association peut
réaliser des bénéfices sur ses activités, mais il lui est interdit de les partager entre les membres
comme c’est le cas dans les sociétés ou la coopérative. Les gains que l’association réalise ne
doivent pas permettre l’enrichissement personnel des adhérents ni pendant la vie de
l’association ni à sa dissolution.

Les membres d’une association sont tenus de ne mettre en commun que leurs
connaissances ou leurs activités. A défaut, le contrat ne saurait être qualifié de convention
d’association. De ce fait, l’association ne peut avoir un capital comme c’est le cas dans les
sociétés ou la coopérative.

Une gestion démocratique et participative : tous les membres de l’association sont sur le
même pied d’égalité en ce sens que toute hiérarchie fondée sur des considérations
économiques (participation au capital) ou juridique (subordination juridique) est exclue.

1.2.2 Typologie des associations :


Association ordinaire et association d’utilité publique :

4
Article 1 du Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit
d'association, tel qu'il a été modifié et complété. Bulletin officiel n° 2404 bis du 27/11/1958 (27 novembre
1958)
Ces deux types d’associations se différencient par le fait que l’association d’utilité publique
est dotée d’une capacité juridique étendue que celle ordinaire (dite aussi déclarée).

Association marocaine et association étrangère :

Ces deux types d’associations se différencient par le fait que l’association étrangère a son
siège à l’étranger ou ayant son siège au Maroc, et est dirigée en fait par des étrangers ou bien
a, soit des administrateurs étrangers, soit la moitié des membres étrangers.

Unions, fédérations et confédérations :

Unions : Ce sont des associations, poursuivant des buts similaires ou très voisins, ayant choisi
de se regrouper et constituer une union d’associations. Ces unions sont soumises aux mêmes
dispositions que celles qui régissent les associations.

Fédérations et confédérations : Ce sont des unions ayant choisi une dénomination distincte,
mais leur régime juridique est identique à celui des unions.

1.2.3 Cadre réglementaire des associations :

Le Dahir n° 1-58-376 du 3 Joumada I 1378 (15 Novembre 1985) réglementant le droit


d’association.

a) Cadre Juridique et comptable

i. Cadre juridique :
Formalités de constitution :
Pour créer une association, il faut suivre ces étapes :

Tenir une assemblée générale constitutive : Cette assemblée réunit toute personne qui décide
de s’engager dans le projet associatif définit antérieurement.

Entreprendre les démarches administratives de déclaration : Conformément à l’article 5 du


Dahir n°1-58-376, l’association est tenue de déposer au siège de l’autorité locale une lettre de
présentation de la déclaration.

Cette déclaration comporte :

- Nom et objet de l’association


- Listes des prénoms, noms, nationalité, âge, date et lieu de naissance, profession et
domicile des membres du bureau dirigeant, et leur qualité pour représenter
l’association, copie de leurs CIN ou cartes de séjour et des copies du casier judiciaire.
- Siège de l’association

ii. Cadre comptable :


L’association comme tout organisme ayant une vie propre à une activité qui implique des
mouvements d’argent ; encaissement des cotisations, facturation des services aux tiers,
paiement des salaires…etc. Ces opérations doivent être enregistrées et contrôlées. Cependant,
la loi n’impose pas aux associations des obligations d’ordre comptables.

Par contre, certaines caractéristiques particulières des associations imposent une tenue de
comptabilité :

- Les associations d’utilité publique :

L’article 9 du Dahir « Les associations reconnues d'utilité publique doivent tenir une
comptabilité dans les conditions fixées par voie réglementaire, permettant de donner une
image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. Les états de
synthèse, les pièces justificatives des écritures comptables et les livres doivent être conservés
pendant une période de cinq ans. »

- Les associations bénéficiant du financement direct ou indirect de l’Etat sont tenues en


vertu d’obligation de tenir une comptabilité.

L’article 32 du Dahir de 1958 stipule que « Les associations qui reçoivent périodiquement des
subventions d'une collectivité publique sont tenues de fournir leur budget, et leurs comptes
aux ministères qui leur accordent lesdites subventions. »

Cet article a été modifié et complété par la loi 75-00 relative aux associations, comme suit :

« Les associations qui reçoivent périodiquement des subventions d’un montant supérieur à
10.000 dirhams d’une collectivité locale, d’un établissement public ou d’une société dont le
capital est détenu en totalité ou en partie par l’Etat ou par lesdits collectivités ou
établissements, sont tenues de fournir leur comptes aux organismes qui leur accorent lesdites
subventions sous réserve des dispositions de la loi formant code des juridictions financières .
Sont fixés par un arrêté du ministre chargé des finances les livres comptables que doivent
tenir les associations visées à l’alinéa précédent … »

- Les associations à statut spécial, opérant dans des secteurs particuliers prévoient une
obligation spécifique de tenue de comptabilité. Il en est le cas des :
 associations sportives d’amateurs à caractère multidisciplinaire ;
 associations de micro crédit ;
 association d’anciens militaires ou anciens combattants.
- Les associations exerçant des activités lucratives : Elles sont apparentées fiscalement
à des entreprises du secteur lucratif et par conséquence elles doivent tenir une
comptabilité.
- Les associations ayant prévu dans les statuts une fonction de trésorier à qui l’on confie
la responsabilité de la tenue de la comptabilité.

Le plan comptable des associations:

Le 15 Juillet 1999, le Conseil National de Comptabilité, ayant tenu sa VIème assemblée


plénière, avait prévu la création d’une commission technique spécialisée (CTS) en vue de la
préparation d’un plan comptable des associations.

En 2003, le CNC a adopté le projet de plan comptable des associations qui a introduit, par
rapport au projet initial un modèle simplifié destiné aux associations de petite taille.

Ce projet vise à :

- Mettre à la disposition des associations un modèle comptable de référence tenant


compte de la particularité du secteur associatif.
- Garantir l’intégrité et la transparence de leur gestion.

b) Care fiscal et social


En Matière de l’IS, l’article 6-A-1° du CGI stipule que les associations sont exonérées au titre
des activités ou opération conformes à l’objet défini dans leurs statuts. Par ailleurs, l’article 2-
I-3° du CGI dispose que les associations sont considérées comme des personnes morales
assimilables aux sociétés. Elles sont certes exonérées de l’IS, mais le même article introduit
une importance condition qui annule cette exonération : « Toutefois, cette exonération ne
s’applique pas en ce qui concerne les établissements de ventes ou de services appartenant aux
associations et organismes précités »

En matière de la TVA, les associations sont fiscalement traitées comme des consommateurs
finaux. Toutefois, si elles réalisent des opérations taxables relevant du champ d’application de
cette taxe, elles deviennent légalement redevables. Seules les associations à but non lucratif
reconnues d’utilité publique sont exonérées de la TVA en en vertu de l’article 91-VI-2° du
CGI.

Par ailleurs, il s’agit d’une exonération fiscale et non une dispense des déclarations fiscales,
autrement dit, les associations doivent déposer les déclarations fiscales dans les délais
prescrits par l’Administration fiscale.

En matière de Droits d’Enregistrement et de Timbre, les associations sont imposable à travers


leurs actes et opérations, tels que l’acquisition d’immeubles, les contrats, les actes
juridiques…

En matière de la Taxe Professionnelle et de Taxe de Services Communaux, les associations y


sont assujetties au titre des activités lucratives exercées.

En matière de l’IR retenu à la source sur les salaires ou sur les rémunérations versées à des
tiers, les associations y sont assujetties comme tout autre employeur.

1.3 Section 3 : La pratique de l’audit dans les associations

1.3.1 Etas des lieux :


L’insuffisance de la réglementation comptable du secteur associatif laisse une grande marge
de d’improvisation des outils comptables, d’où la problématique de la transparence et la
crédibilité de l’information financière des associations, la transparence est un préalable pour
bénéficier des deniers publics ou faire appel à la générosité du public.

La transparence est désormais le mot d’ordre pour garantir un financement rationnel du tissu
associatif. Ainsi la question de l’évaluation se pose et s’impose, le besoin de comparer les
résultats obtenus aux moyens mis en œuvre pour les atteindre et de faire le bilan sur les
réalisations afin de corriger et orienter les nouvelles actions n’est plus un choix mais une
prérogative.

Par ailleurs, la loi n° 75-00 modifiant et complétant le Dahir n° 1-85-376 prouve la volonté du
législateur à légaliser dans les associations la mission de commissaire aux comptes, En effet,
l’article 9 de ce projet stipule que : « Les associations reconnues d’utilité publique sont
tenues de soumettre un rapport annuel au Secrétariat Général du Gouvernement comportant
l’affectation des ressources qu’elles ont obtenues pendant une année civile. Ce rapport doit
être certifié par un expert-comptable attestant la sincérité des comptes qu’il décrit (…) »

En outre, un projet de circulaire, en révision des dispositifs de circulaire 07/2003 concrétisant


le partenariat Etat/Associations renforce le contrôle exercé sur la gestion financière des
associations : « le contrôle de la gestion financière des associations sera renforcé par le
recours à la certification de leurs comptes, lorsque le cumul des contributions publiques
perçues au titre d’un ou de plusieurs projets dépasse 500.000 dirhams. »

Au vu de ce qui précède, l’appel à un CAC est obligatoire pour les associations reconnues
d’utilité publique et pour les associations bénéficiant de subventions publiques supérieures à
500.000 MAD.

En dépit de l’absence du référentiel, l’expert-comptable peut, ainsi, intervenir à l’occasion de


missions d’audit. En effet, La mission se déroulera selon les normes de vérifications
instaurées par l’OEC et sa conception est très proche d’une mission d’audit dans une
entreprise :

- L’auditeur/CAC se prononce sur les documents financiers publiés.


- L’association devrait nommer un organe indépendant pour l’audit externe chargé de
l’expression d’une opinion sur la régularité, al sincérité et l’image fidèle des comptes
annuels.
Lorsque la mission du CAC, au sein d’une association, résulte de la loi, cette mission présente
un caractère légal et doit donc s’exercer dans le cadre des lois qui réglementent le
commissariat aux comptes en observant les normes établies par l’OEC.

Il peut arriver qu’une association, à laquelle il n’est pas imposés de nommer un CAC, de
décider de faire appel à Expert-comptable/CAC afin d’affermir la crédibilité des comptes.

Dans ce dernier cas, le CAC nommé a une mission générale qui comprend la certification des
comptes et les vérifications spécifiques, et peut également procéder à des interventions
connexes à la mission générale.

La certification des comptes :

Dans le contexte actuel, le CAC, appelé auditeur indépendant, exercera sa mission dans les
conditions prévues par le plan comptable général.

Le CAC doit certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que la situation financière et
du patrimoine de l’association à la fin de l’exercice comptable.

1.3.2 Réglementation française :


En France, les obligations comptables des associations sont définies en fonction de la taille,
de l’activité, et du type de ressources de chaque association.

Par ailleurs, le CNCC a publié, en 2009, un « Guide des commissaires aux comptes dans les
associations, fondations et autres organismes sans but lucratif » ayant pour objectif de mieux
appréhender les contours de la mission des commissaires aux comptes d’organismes sans but
lucratif.

La nécessité de nommer un Commissaire aux comptes ressort:

1 - Soit d’une obligation légale ou réglementaire, ce qui sera le cas

- Les associations d’une « certaine taille » ayant une activité économique et dépassant, à
la fin de l’année civile ou à la date de clôture de leur exercice social, 2 des 3 critères
suivants : 50 salariés, 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires hors taxe ou 1,55
millions de total de bilan (C. com. art. R. 612-1) ;
- Les associations émettant des obligations (CMF art. L. 213-15 ; C. com. art. L. 612-
1) ;
- Les associations habilitées à faire des prêts (CMF art. L. 511-6 et R. 518-60) ;
- Les associations relais (loi du 23-7-87 relative au développement du mécénat) ;
- Les organismes de formation d’une certaine taille (C. trav. art. L. 6352-8 et R. 6352-
19) ;
- Les centres de formation d’apprenti (C. trav. Art. R. 6233-6) ;
- Les associations percevant une aide publique d’un montant total annuel supérieur à
153 000 euros (C. com. art. L. 612-4) ;
- Les associations recevant des dons du public ouvrant droit à un avantage fiscal, au titre
de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés, d’un montant global annuel
supérieur à 153 000 euros.

2 - Soit, simplement, d’une obligation statutaire ou d’une désignation volontaire.

1.3.3 Réglementation maghrébine :


En Tunisie, Le cadre réglementaire des associations est régi par le Décret-loi 88-2011 qui
porte sur l’organisation des associations. Ce nouveau cadre législatif a été promulgué après la
multiplication des associations due à la révolution du 14 Janvier 2011.

Ce Décret-loi assure une liberté au niveau de la création des associations, et développe une
transparence au niveau de leur gestion.

Par ailleurs, ce décret-loi impose aux associations tunisiennes de tenir une comptabilité
conforme au système comptable des entreprises tel que prévu par la loi n°1996-112 du 30
décembre 1996.

En outre, ce décret-loi dispose qu’une désignation d’un CAC est obligatoire pour :

Toute association dont les ressources annuelles dépassent 100.000 dinar, pour une période de
trois ans non renouvelable. (Article 43 du décret-loi 88-2011)

Le CAC est obligatoirement membre l’OECT si les ressources excèdent 1.000.000 dinars, et
les normes d’audit des associations seront fixées par l’OECT. (Article 44 du décret-loi 88-
2011)

Toute association n’étant pas obligée, par la loi, de désigner un CAC, cette nomination peut
résulter d’une clause des statuts ou d’une décision de l’assemblé générale.
CONCLUSION
Au terme du premier chapitre, on a étudié les dispositions légales et réglementaires liées à
l’association et à la pratique de l’audit dans le secteur associatif.

Il s’avère que l’audit des associations n’est pas monnaie courante au Maroc, ce qui explique
l’absence d’un cadre référentiel dans le domaine.
CHAPITRE II :

ENTITE D’ACCUEIL
INTRODUCTION

L’objectif de ce chapitre est de procéder à la présentation de l’entité d’accueil et de son


secteur d’activité.

Dans un premier temps, on va présenter succinctement la profession d’Expert-comptable et du


Commissaire aux Comptes au Maroc, ensuite on va présenter le cabinet EXO FINANCE où
notre stage est effectué, enfin, dans une troisième section, on se focalisera sur les différentes
missions et tâches effectuées tout au long de la période du stage.
1.4 Section 1 : La profession d’expert comptable :

1.4.1 La réglementation de la profession d’expert-comptable :


La profession d’expert comptable est regroupée au sein de l’Ordre des Experts Comptables ;
institution dotée de la personnalité morale et régie par la loi n° 15-89.

« Est expert comptable celui qui fait profession habituelle de réviser, d'apprécier et d'organiser
les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de
travail. Il est seul habilité à:

- Attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états
comptables et financiers;
- Délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes des
entreprises ou des organismes;
- Exercer la mission de commissaire aux comptes.

Il peut aussi:

- Exercer les fonctions de commissaire aux apports;


- Analyser et organiser les systèmes comptables;
- Ouvrir, tenir, redresser, centraliser, suivre et arrêter les comptabilités;
- Donner des conseils et avis et entreprendre des travaux d'ordre juridique, fiscal,
économique, financier et organisationnel se rapportant à la vie des entreprises et des
organismes. » 5

1.4.2 L’exercice de la profession :


La profession d’expert-comptable peut s’exercer sous deux formes :

De manière indépendante à titre individuel ou au sein d’une société d’experts comptables.

En qualité de salarié d’un expert comptable indépendant ou d’une société d’experts


comptables.

5
Article premier de la loi 15-86
Les domaines d’intervention de l’expert-comptable :

Le commissariat aux comptes et l’audit :

L’expert comptable exerce la mission légale de commissariat aux comptes conformément aux
textes en vigueur. Il veille, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, au contrôle et à la
fiabilité des données comptables et financières.

Le monopole réservé à l’expert comptable en matière de commissariat aux comptes est entré
en vigueur le 3 février 1996, date à partir de lesquels tous rapports de commissariat aux
comptes ne peut être signé que par un membre de l’ordre.

L’expert comptable exerce aussi des missions d’audit contractuel, financier et comptable. Ce
sont des missions demandées en général par les actionnaires, les dirigeants ou par des tiers, et
dont les objectifs peuvent différer de ceux de la mission de contrôle légal. Dans le cadre de
son monopole, l’expert comptable est seul habilité à émettre une opinion sur un ou plusieurs
comptes de l’entreprise.

Le conseil :

Le conseil est un domaine d’intervention privilégié de l’expert comptable. De par sa


formation pluridisciplinaire et sa connaissance approfondie de l’environnement économique,
financier et fiscal.

L’expert comptable intervient dans :

- Le conseil juridique et fiscal


- Le conseil financier et comptable
- Le conseil en organisation et en gestion de manière générale

Maîtrisant le droit des affaires, le droit fiscal, la législation du travail et de la Sécurité Sociale,
l’expert comptable donne les conseils adéquats au chef d’entreprise. Il l’assiste pour résoudre
ses problèmes juridiques, fiscaux et de gestion.

L’expert comptable aide les dirigeants à mettre en place un système budgétaire et à analyser
les performances. Il intervient dans le diagnostic et l’évaluation de l’entreprise ainsi que dans
ses relations avec les organismes financiers. Il assure aussi les missions de tenue et de
surveillance de comptabilités.
1.5 Section 2 : Présentation de l’entité d’accueil :

EXO FINANCE est un cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes inscrit
au Tableau de l’Ordre des Experts-Comptables Conseil Régional Rabat et Nord, fondée en
2014 par Monsieur Younès MEDDAH, expert comptable membre de l’OEC.

Fiche Signalétique :

Dénomination EXO FINANCE


Forme juridique SARL AU
Objet Expertise comptable et commissariat aux comptes
Siège social App N°5, Résidence Les Palmiers, Rue AL Ganzra, Agdal, Rabat.
Registre de commerce 106687/Rabat
Identifiant fiscal 3371723
Personnel 4
Directeur-associé M. Younès MEDDAH
Téléphone (Fax) +212 (0)5 37 77 71 16

Email contact@exofinance.ma

Site web www.exofinance.ma


Tableau 2.1 : Fiche signalétique de l’entité d’accueil

Activités :

Audit et commissariat aux comptes : EXO FINANCE propose des missions tels que :

- Le commissariat aux comptes et missions connexes ;


- Le commissariat à la transformation, aux apports et à la fusion ;
- L’audit contractuel ;
- L’audit des procédures de contrôle interne ;
- L’audit fiscal ;
- L’audit social.

Expertise comptable : EXO FINANCE accompagne ses clients, en tant qu’Expert-


comptable, pour leur donner l’assurance que leurs comptes annuels sont sincères, réguliers et
qu’ils donnent une image fidèle du patrimoine et du résultat de la société. L’offre de service
comprend :

- L’assistance juridique à la création de la société ;


- L’externalisation des obligations comptables, sociales, fiscales et juridiques ;
- L’établissement de situations intermédiaires et des comptes annuels ;
- L’établissement des comptes consolidés ;
- L’assistance à l’établissement des déclarations fiscales, professionnelles et
personnelles;
- Le suivi juridique et l’accompagnement dans les relations avec l’administration
fiscale et les organismes publics.

Conseil : EXO FINANCE propose des interventions personnalisées permettent aux


entrepreneurs d’analyser, en continu, les performances de leur entreprise pour en améliorer la
gestion et la rentabilité. Ces interventions concernent principalement :

- La mise en place d’outils de reporting : tableaux de bord et analyse financière ;


- La mise en place des procédures administratives et comptables ;
- La mise en place d’une comptabilité analytique ;
- L’élaboration de budgets, de plans de développement ;
- L’assistance à l’élaboration de Business Plan ;
- L’organisation du département comptable ;
- L’implémentation de système d'information de gestion ;
- L’optimisation de la trésorerie ;
- L’évaluation d’entreprises ;
- L’assistance à l'acquisition de cibles ;
- L’assistance à la cession.
1.6 Section 3 : Les travaux effectués durant le stage :

Durant les trois mois passé au sein d’EXO FINANCE, j’ai pu effectuer de nombreuses
missions, variant entre la tenue de comptabilité pour le compte des clients évoluant dans
divers secteurs d’activités et l’assistance et l’accompagnement lors de la création d’une
nouvelle entreprise.

On va mettre en lumière les différentes tâches effectuées :

La préparation des dossiers permanents :

La première semaine du stage, on m’a consigné une tâche portant sur l’élaboration des
dossiers permanents de l’ensemble des clients du cabinet.

Le dossier permanent est généralement un classeur comportant :

 Les documents de renseignements généraux, tels que : La fiche signalétique, le


bulletin de notification des identifiants, le certificat d’ICE.
 Les documents de connaissance de l’entité et de mission : lettre de mission,
correspondance…
 Les documents d’ordre comptable : Le bilan et CPC, le tableau des emprunts…
 Les documents juridiques : une copie des statuts mis à jour, publicité de constitution,
PV d’assemblées, attestation de domiciliation ou contrat de bail, extrait du RC, pièce
d’identité du gérant et associés…
 Les documents fiscaux : les déclarations du résultat fiscal
 Documents sociaux : contrats de travail, convention collective applicable, accord
d'entreprise…

La préparation des liasses fiscales :

A l’occasion de la période fiscale, on m’a confié la préparation de la liasse fiscale pour trois
clients : une SARL, une personne physique, et une association.

C’était l’occasion de s’initier et se familiariser avec la saisie comptable sur le logiciel


dénommé « JBS ».
Déclaration TVA :

― Préparation des déclarations du premier trimestre 2016 pour sept clients.


― Déposer les déclarations auprès de la DGI

Travaux d’audit :

Pendant les différentes missions, on a accompli plusieurs tâches :

― Effectuer une revue analytique des charges et produits afin de pouvoir analyser et
expliquer les variations significatives ;
― Vérification des pièces justificatives : Factures, relevés bancaires…
― Vérifier que les achats et acquisitions sont justifiés par des pièces probantes ;
― Evaluer le système du contrôle interne, et identification des risques encourus ;
― Contribuer à la rédaction du rapport d’audit.

Assistance juridique :

― Assistance juridique des entités en cours de création : préparation des statuts, demande
du certificat négatif, enregistrement et dépôt du dossier de création auprès du CRI,
préparation de la publicité de constitution…
― Préparation de PV d’assemblée générale d’une SARL AU
― Préparation d’actes de dissolution d’une société en liquidation.
― Préparation des bulletins de transferts/cession des parts d’une SA
CONCLUSION
Effectuer un stage dans un cabinet d’audit et d’expertise est une opportunité pour pouvoir
affronter les connaissances théoriques acquises aux réelles pratiques dans le cadre des
missions d’audits.

Par ailleurs, la réglementation de la profession d’expert-comptable est très claire, les champs
d’intervention sont délimités et réglementés.

L’Ordre des Experts Comptables veille au maintien de la discipline intérieure, à l’exécution


des lois et règlements qui régissent la profession, au respect de l’honneur et de la probité.
CHAPITRE III :

AUDIT DE L’ASSOCIATION
« ALPHA »
INTRODUCTION

Ce dernier chapitre sera consacré à la conduite de la mission d’audit au sein d’une association
qu’on appelle « Alpha » pour des raisons de confidentialité.

Dans un premier temps, on va appréhender le contexte dans lequel s’inscrit cette mission,
ensuite, on va cadrer notre intervention en présentant succinctement la démarche suivie, enfin,
on va présenter les résultats de l’audit effectué.
1.7 Section 1 : Présentation de la mission :

1.7.1 Cadre de la mission :


Cet audit a été mené sur la demande de l’entité auditée en l’occurrence l’Association Alpha,
qui souhaite certifier ses comptes. La révision des comptes annuels de l’association a pour but
de déterminer :

- Si la comptabilité et les comptes annuels sot tenus et présentés conformément aux


dispositions réglementaires en vigueur.
- Si les comptes annuels donnent une image fidèle du patrimoine de l’association, de sa
situation financière.

En d’autres termes, l’auditeur va attester que l’association auditée respecte les lois, les
règlements, les termes et les conditions convenus.

Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur les états de synthèse de l’association sur
la base de notre audit. Cet audit est effectué selon les normes de la profession au Maroc.

1.7.2 Présentation de l’association auditée :

Informations générales
Raison sociale Association « Alpha »

Adresse Ville de Moulay Driss Zerhoune

Date de création 04 Mai 2014

Ressources humaines
Membres du bureau 9

Adhérents 55

Tableau 3.1 : Fiche signalétique de l’association auditée

Il s’agit d’une association créée par les natifs de la région Zerhoune, ayant pour objet de
dynamiser et promouvoir la région à travers l’organisation de diverses manifestations
(sociales, culturelle, environnementales…)
1.8 Section 2 : Démarche d’audit suivie :
Avant de procéder à l’examen des comptes, l’auditeur doit se familiariser avec l’entité et son
environnement afin d’appréhender les risques courus par l’entité auditée. Pour ce faire il
indispensable de faire appel à des outils conventionnels tels que le questionnaire de prise de
connaissance, la grille de séparation des tâches et le questionnaire d’appréciation du contrôle
interne.

On traitera ces outils dans les paragraphes qui suivent.

1.8.1 La prise de connaissance de l’entité auditée :


La démarche de prise de connaissance, qui est généralement employée dans les missions
d’audit (légal et contractuel), regroupe un ensemble de travaux qui concourent vers la
compréhension de l’entité auditée et ses rouages internes, notamment :

- Examen des documents juridiques,


- Entretien avec les principaux responsables et visite des locaux,
- Recherche de documents externes et internes (Organismes professionnels, presse,
manuel de procédures…)

Objectifs :

L’objectif de cette étape est d’aborder l’environnement de contrôle de l’entité auditée,


d’appréhender ses aspects comptables et financiers, et de débuter l’analyse des risques.

Il s’agit :

- D’apprécier minutieusement le domaine d’activité de l’entité.


- De collecte les documents pouvant éclairer les auditeurs sur le contexte dans lequel se
situe l’objet de l’audit.

On recense les éléments relatifs au contrôle interne, pour en déduire les conséquences en
termes de risques et de travaux à conduire.

Méthode :

Après avoir examiné les documents qu’on a reçus de l’association, et afin d’approfondir la
connaissance de l’association, on a préparé un questionnaire de prise de connaissance6.

6
Cf. Annexe 1
Le questionnaire a été élaboré autour de quatre rubriques comportant des questions d’ordre
général et visant à fournir les renseignements nécessaires :

- Informations générale sur l’entité : On s’est intéressé aux informations caractérisant


l’entité notamment son champ d’action entant qu’association.
- Historique : Il est ici question de recenser les données historiques de l’association, en
termes de projets réalisés.
- Organisation : Cette rubrique revêt un intérêt particulier pour la mission, du fait que
les informations qu’elle permet de collecter donnent une vision sur la gestion de
l’association, surtout la gestion comptable et financière, et vérifier l’existence des
documents formels internes. Ce qui va probablement permettre de constituer une
opinion préliminaire sur les procédures de gestion comptable et financière de
l’association, et ainsi évaluer le niveau de risque.
- Moyens de l’association : Dans cette rubrique, on dénombre les moyens humains et
techniques dont dispose l’association.

1.8.2 L’évaluation du contrôle interne


Le but principale du cette étape est d’avoir une description générale du système
d’organisation en vigueur au sein de l’association. A travers une série de questions,

Objectifs :

- Evaluer les procédures de contrôles de l’association.


- Analyser les risques

Méthode :

Afin de collecter les informations nécessaires à l’évaluation des procédures de contrôle


interne, on a élaboré un questionnaire de contrôle interne 7. Il s’agit d’un questionnaire fermé
structuré par cycles adaptés au travail associatif, qui va permettre de cerner les faiblesses des
procédures de contrôle.

7
Cf. Annexe 2
1.8.3 Contrôle des comptes et rédaction du rapport
Obtention d’éléments probants :

A ce stade, on a vérifié le fonctionnement d’un certain nombre de procédures, et appréhendé


l’existence d’un certain nombre de risques, ainsi on s’est fait une première idée sur la sincérité
des états financiers.

Objectifs :

- Vérifier et évaluer les procédures comptables.


- Vérifier que les principes du contrôle interne, la séparation de tâches, sont respectés.
- Vérifier les soldes figurant sur le bilan

Méthode :

Compte tenue des particularités de l’entité auditée, on a choisi de procéder par des tests de
contrôles :

- Des tests d’exhaustivité ayant pour objectif de s’assurer que toutes les opérations et
les événements qui auraient dû être enregistré sont enregistrés.
- Et des tests de réalité ayant pour objectif de s’assurer que les opérations et les
événements qui ont été enregistré se sont produits et se rapporte à l’association.

Ces tests ont porté essentiellement sur les dépenses et les recettes de l’association

Rédaction du rapport :

La rédaction du rapport se fait conformément aux normes en vigueur. Il serait accompagné


d’une lettre de recommandations qui illustre les constats de l’auditeur vis-à-vis du système du
contrôle interne de l’entité auditée , des risque encourus et des recommandations de
l’auditeur.
1.9 Section 3 : Résultats
On présentera dans cette section les principaux résultats de la mission, pour enfin conclure sur
la régularité et la sincérité des états de synthèse de l’association.

1.9.1 Phase de prise de connaissance :


Lors de cette phase, on a procéder à l’examen des documents juridiques reçus de la part de
l’association dont : Les statuts, les procès-verbaux.

Il s’agit d’une association crée courant 2014, sis à la maison de jeunesse de la ville de Moulay
Driss, réunissant des natifs de la ville ayant le même et unique but, celui d’accompagner la
société civile de la région de Zerhoune dans le montage et l’implémentation de projets de
développement socio-économique durable, et promouvoir ainsi la région.

L’association, en plus des cotisations de ses adhérents, se finance à travers l’appel public à la
générosité, et des aides accordés par des établissements publics.

L’objet de l’association : Le développement de la région de Zerhoune, et la valorisation de


ses atouts environnementaux, et culturels.

Organisation administrative: L’association est administrée par un bureau composé de 9


adhérents, ce bureau comporte un président, un vice-président, un secrétaire générale, un
secrétaire générale adjoint, un trésorier, un trésorier adjoint, et deux conseillers.

Organisation comptable : l’association tenait une simple comptabilité de caisse, avant de


faire appel aux services d’un expert-comptable.

L’association ne possède ni stock, ni immobilisations, et ne fait aucune prestations aux tiers.

Régime fiscal : l’association n’exerce aucune activité lucrative, d’où son exonération des
impôts (TVA et IS)

Régime social : il s’agit d’une association fonctionnant uniquement avec des bénévoles, les
adhérents de l’association sont des natifs de la région ayant pour objectif de développer cette
région. Le président, ainsi que tous les membres de l’association, ne perçoivent aucune
rémunération directement ou indirectement.

1.9.2 Evaluation du contrôle interne :


Comme on l’a élucidé précédemment, on a procédé par un questionnaire pour évaluer les
procédures du contrôle interne.
Les réponses apportées au questionnaire nous ont servi pour évaluer les procédures de
contrôle dont le but de les analyser et d’en déduire les points faibles.

L’association confie la tenue de sa comptabilité à un cabinet d’expertise comptable. En effet,


l’analyse du questionnaire et de la grille de séparation des tâches révèle un ensemble de points
forts notamment :

 La tenue des livres comptables (états de dépenses, états de rapprochement…)


 Les dépenses engagées et payées en espèces font objet d’un ordre de dépense.
 Les ordres de dépense font objet d’un double-visa du président et du trésorier de
l’association.
 Les dépenses présentant des montants importants font objet d’un règlement par
chèque.

Par contre, on a noté quelques points faibles :

 Recours à la procédure d’entente directe pour l’engagement de certaines dépenses.


 La majorité des achats sont effectués sur la base de bons d’achats.

Par ailleurs, on a procédé à l’évaluation de l’application de quelques procédures jugées


comme étant des points forts, le tableau ci-après illustre les

PROCEDURES CONTROLEES DESCRIPTION DE L’EXISTANT

La tenue des livres comptables Procédure respectée

La double signature sur les ordres de dépenses Procédure respectée

Les dépenses dont les montants sont Procédure respectée


importants sont réglées par chèque

Les écritures comptables sont enregistrées sur Procédure respectée


la base de pièces probantes

Enregistrement exhaustive de toutes les Procédure respectée


opérations et événements
Procédure de gestions des archives et Procédure respectée : l’association procède à
classement des documents et pièces l’archivage des factures, et des reçus suivant
justificatives leur ordre chronologique
Procédure formelle de collecte des cotisations, Procédure respectée – l’association procède à
dons et subvention un rapprochement régulier entre la liste des
adhérents et les cotisations reçues. De même
pour les subventions, il existe une procédure
d’acceptation de ces dernières.
Tableau 3.2: Tableau des procédures contrôlées

Sur la base des travaux d’évaluation des risques, on a synthétisé nos conclusions à l’égard des
risques, ce qui permet de déterminer la nature et l’étendue des procédures d’audit qui seront
conçue pour minimiser le degré du risque de non détection dont dépend l’opinion exprimée
sur les états financiers.

Le tableau ci-après récapitule les risques identifiés :

LES OBSERVATIONS LES RISQUES

Certaines dépenses présentant des Risques liées aux paiements


montants importants ont été payées en en espèces (acheminement,
espèces sécurisation, conservation…)
Gestion des
dépenses L’engagement des dépenses se fait Risque de confusion entre
après réception de la facture l’opération d’engagement et
celle de paiement

Les factures réglées ne portent pas la Risque de double règlement


mention du paiement.

Dans certains cas, l’association a eu Risque d’achats inopportuns


recours à la procédure d’entente directe Fournisseurs potentiels non
pour l’engagement de certaines consultés
dépenses
Achats/fournisseurs La majorité des achats sont effectués Risque juridique en cas de
sur la base des bons d’achats litige

Certaines factures fournisseurs sont en Risque de double


double-copie, le double n’est pas enregistrement comptable
annulé par un cachet « Duplicata »

Tableau 3.3: Tableau des risques identifiés


1.9.3 Le contrôle des comptes et rédaction du rapport :

Contrôle des comptes :

Il est ici question de vérifier la justification et le bien fondé des écritures enregistrées,
d’examiner les soldes et la cohérence de l’ensemble des états financiers.

Malgré que le contrôle interne semble irréprochable, on a procédé à des contrôles directs des
comptes.

On a procédé à des contrôles par sondages sur la base d’un seuil de signification qu’on a
déterminé, aussi à des tests de validation et des revues analytiques.

Vu la particularité de l’activité de l’association, l’ensemble des tests ont porté sur les dépenses
et les recettes, ainsi qu’à la situation de la trésorerie.

 Test sur les recettes :


― Conception du test :

Pour constituer ce test, on a passé en revue le compte caisse enregistrant les recettes. Les
opérations sont comptabilisées par reçus.

Donc on a rétabli les recettes par mois afin de pourvoir élaboré le test. Par ailleurs,
l’association procède à la collecte des cotisations en mois de Mai, Juillet et Octobre.

Ce test a été conçu dans l’objectif de s’assurer de la réalité et du versement des encaissements.

Ce test a pour objectif de s’assurer de la réalité des encaissements.

La source des données : Grand livre caisse.

― Présentation du test :

La feuille du test est élaborée, généralement, sous Excel afin de faciliter les opérations du tri
et filtrage.

La feuille comporte le logo du cabinet, la dénomination de l’entité auditée, la date de l’arrêté


de ses comptes, le nom du collaborateur ayant fait le test, et celui ayant révisé le test fait.

La feuille de test se présente comme sui


Fait par: AO
Client: ASSOCIATION ALPHA Revu par: YM
Arrêté: 31/12/2022

Objet: Test sur les produits (Cotisations et subventions)

Produits compte 712730 DROITS ACCES PISCINE


N° de Signature Justificatif de Facturation
Date N° pièce Intitulé dépenses / revenus Ref Montant Signature président Commentair
chèque trésorier l'encaissement TTC/HT
05/05/2015 72/2015 COTISATION - SOUTIEN XA.40 2 000,00 √ √ √ NA RAS
10/05/2015 85/2015 COTISATION - SOUTIEN XQ.41 1 800,00 √ √ √ NA RAS
10/07/2015 93/2015 CH N478652 COTISATION - SOUTIEN XA.42 10 000,00 √ √ √ NA RAS
17/07/2015 114/2015 CH N369521 COTISATION - SOUTIEN XA.43 30 000,00 √ √ √ NA RAS
17/10/2015 134/2015 COTISATION XA.44 400,00 √ √ √ NA RAS
17/10/2015 140/2015 COTISATION - SOUTIEN XA.45 1 200,00 √ √ √ NA RAS
31/12/2015 NA SUBVENTION TP MEKNES XA.46 25 000,00 √ √ √ NA RAS
TOTAL 70 400,00
130
TOTAL DU COMPTE 800,00
XA
% Audité 54%

√ Pointé conforme avec fond de dossier


X Pointé non conforme avec fond de dossier
NR Non renseigné
NA Non applicable
Figure 3.1 : Feuille de test sur les produits
 Test sur les dépenses :

― Conception du test :

Pour constituer ce test, on a passé en revue le compte caisse enregistrant les dépenses. Les
opérations sont comptabilisées

Donc on a rétabli les dépenses par mois afin de pourvoir élaboré le test. Par ailleurs,
l’association procède à la collecte des cotisations en mois de Mai, Juillet et Octobre.

Ce test a été conçu dans l’objectif de s’assurer de la réalité et du versement des encaissements.

Ce test a pour objectif de s’assurer de la réalité des décaissements.

La source des données : Grand livre caisse.

― Présentation du test :

La feuille du test est élaborée, généralement, sous Excel afin de faciliter les opérations du tri
et filtrage.

La feuille comporte le logo du cabinet, la dénomination de l’entité auditée, la date de l’arrêté


de ses comptes, le nom du collaborateur ayant fait le test, et celui ayant révisé le test fait.

La feuille de test se présente comme suit :


Fait par : AO XD4
Client: ASSOCIATION ALPHA Revu par : YM
Arrêté: 31/12/2015

Objet: Test sur les charges externes (poste 613/614)

Charges compte 614611 CONTIBUTIONS ACTIVITES CULTURALES


Copie O.V. visé Reçus
Signature Signature Facturation
Date N° pièce Paiement Intitulé dépenses / revenus Ref Montant Facture du par le Pr pour Commentaires
président trésorier TTC/HT
chèque et le Tr paiement
06- O.V. N 72/2015 - CH ORGANISATION SOIREE /
May-15 100/P N 963458 RHOUNI
XD.40
36 000,00
√ x √ √ √ √ NR signature du
trésorier non
06- ORGANISATION
May-15 100/P CH N863541 BP COLLOQUE/ZERHOUNE
XD.40
22 871,20
√ √ √ √ NA √ TTC conforme

58
TOTAL 871,20
75
TOTAL DU COMPTE 721,90
XD
% Audité 78%

Pointé conforme avec fond de



dossier
X Pointé non conforme avec fond de dossier
NR Non renseigné
NA Non applicable
NE Non existant

Figure 3.2 : Feuille de test sur les charges externes


Fait par: AO XD2

Client: Revu par: YM


Arrêté:

Objet: Test sur les charges externes (poste 613/614)

Reçus
Intitulé dépenses / Signature Signature Consultation O.V. visé par le Facturation
Date N° OV Ref Montant Devis BC Livrable Facture pour Commentaires
revenus président trésorier des prix Pr et le Tr TTC/HT
paiement
22-Jun- 13/201 HONORAIRES
15 5 MEDECINS
XD.20
6 000,00
√ √ NE NE NE NE NE √ √ NR

30-Oct- 28/201 HONORAIRES


15 5 MEDECINS
XD.21
4 000,00
√ √ NE NE NE NE NE √ √ NR
10
TOTAL 000,00
10
TOTAL DU COMPTE 000,00
XD
% Audité 100%

Pointé conforme avec fond de



dossier
X Pointé non conforme avec fond de dossier
NR Non renseigné
NA Non applicable
NE Non existant
Figure 3.3 : Feuille de test sur les charges externes
 La revue analytique :

La revue analytique a pour objectif de mettre en évidence l’évolution des comptes, que ça
soient les comptes du bilan ou les comptes de produits et de charges.

On a déjà élaboré une revue analytique préliminaire pour l’ensemble des comptes de
l’association en vue d’obtenir un seuil de signification, c’est d’ailleurs l’un des outils ayant
permis de déterminer l’étendue des travaux d’audit des comptes.

Il est question ici d’élaborer une revue analytique des comptes de trésorerie dans le but
d’analyser les fluctuations qu’a connues la trésorerie, et de faire un rapprochement entre le
cycle de trésorerie et les cycles de dépenses et recettes.
Réf.: O

Client: ASSOCIATION ALPHA Fait par: AO


Arrêté: 31/12/2014 Revu par: YM

Objet: Trésorerie

Compte Libellé W/P Réf. 31/12/2015 31/12/2014 Var. %

511 Chèques et valeurs à encaisser 0,00 0,00 0,00 0,00%

514 Banques, trésorerie générale et chèques postaux débiteurs O.1 255 900,00 150 650,00 105 250,00 69,86%

516 Caisses, régies d'avances et accréditifs 6 200,00 4 500,00 1 700,00 37,78%

51 Trésorerie - Actif 262 100,00 155 150,00 106 950,00 68,93%

55 Trésorerie - Passif 0,00 0,00 0,00 0,00%

59 Provision pour dépréciation des comptes de trésorerie 0,00 0,00 0,00 0,00%

Figure 3.4 : La revue analytique de trésorerie


Rédaction du rapport :

L’achèvement des travaux d’audit s’illustre à travers la revue d’achèvement d’audit, qui
constitue le feu vert pour l’auditeur à exprimer son opinion par écrit.

On a rédigé le rapport selon les normes en vigueur, ainsi qu’une lettre de recommandations.

Le rapport se présente en quatre paragraphes distincts :

― Le premier paragraphe expose le cadre de la mission d’audit. Il se présente comme


suit :

« Nous avons effectué l’audit des états de synthèse de (dénomination de l’entité),


comprenant le bilan, le compte de produits et charges et l’état des soldes de gestion
relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2015. Ces états de synthèse font ressortir un
montant de capitaux propres et assimilés de (montant) dirhams dont une perte /un
bénéfice net de (montant) dirhams. »
― Le deuxième paragraphe montre la responsabilité de la direction de l’entité auditée. Il
se présente comme suit :

« La direction est responsable de l'établissement et de la présentation sincère de ces


états de synthèse, conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Cette
responsabilité comprend la conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle
interne relatif à l'établissement et la présentation des états de synthèse ne
comportant pas d'anomalie significative, ainsi que la détermination d'estimations
comptables raisonnables au regard des circonstances. »
― Le troisième expose la responsabilité de l’auditeur.

« Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la
base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les Normes de la
Profession au Maroc. Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux
règles d'éthique, de planifier et de réaliser l'audit pour obtenir une assurance
raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d'anomalie significative.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments
probants concernant les montants et les informations fournies dans les états de
synthèse. Le choix des procédures relève du jugement de l'auditeur, de même que
l'évaluation du risque que les états de synthèse contiennent des anomalies
significatives. En procédant à ces évaluations du risque, l'auditeur prend en compte
le contrôle interne en vigueur dans l'entité relatif à l'établissement et la présentation
des états de synthèse afin de définir des procédures d'audit appropriées en la
circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion sur l'efficacité de celui-ci.
Un audit comporte également l'appréciation du caractère approprié des méthodes
comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par
la direction, de même que l'appréciation de la présentation d'ensemble des états de
synthèse.
Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour
fonder notre opinion. »
― Le dernier présente l’opinion de l’auditeur sur les états de synthèse.

« A notre avis, les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus donnent,
dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du patrimoine et de la situation
financière de (dénomination de l’entité auditée) au 31 décembre 2015 ainsi que du
résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie clos à cette date,
conformément aux principes comptables admis au Maroc. »
― La signature est en nom personnel de l’auditeur, et au nom du cabinet.

Lettre de recommandations :

La lettre de recommandations, qu’on a adressée à la direction de l’association, lui indique les


changements positifs qui pourraient être apportés dans le but de renforcer son système de
contrôle interne.

Les recommandations formulées résultent de nos constats lors de la phase de l’évaluation du


contrôle interne, on en communique les faiblesses significatives du contrôle interne et les
risques potentiels qu’on a identifiés au cours de l’audit.

La lettre de recommandations se présente comme suit :


CONSTATATIONS / ANOMALIES RISQUE /INCIDENCES RECOMMANDATIONS

Gestion des dépenses

 L’engagement des dépenses se fait après réception  Risque de confusion entre  Nous recommandons une gestion budgétaire 
de la facture l’opération d’engagement et celle de rigoureuse permettant de distinguer et de suivre
paiement correctement les trois étapes importantes de la
dépense (engagement, ordonnancement et
paiement).

 Certaines dépenses présentant des montants  Risques liées aux paiements en  Nous recommandons à l’association d’établir une 
importants ont été payées en espèces. espèces (acheminement, procédure écrite qui fixe le montant à partir duquel
conservation, sécurisation, ...) le paiement des achats ne doit pas être effectué en
espèces.

 Les factures réglées ne portent pas la mention du  Risque de double règlement  Nous recommandons à l’association de veiller à ce 
paiement. que chaque facture réglée soit cachetée par
l’indication de la mention « payé » et les références
du chèque, ou le numéro de l’ordre de dépense.

 Certaines factures fournisseurs sont en double-  Risque de double enregistrement  Nous recommandons de cacheter les doubles des 
copie, le double n’est pas annulé par un cachet comptable factures par un tampon "Copie" ou "Duplicata" afin
« Duplicata » d'éviter toute double comptabilisation et tout double
paiement.

 Dans certains cas, l’association a eu recours à la  Risque d’achats inopportuns  Nous recommandons à l’association de dresser pour 
procédure d’entente directe pour l’engagement de chaque type d’achat une liste de pièces justificatives
certaines dépenses.
 Fournisseurs potentiels non consultés
devant être comprises dans les dossiers d’achat
correspondants en vue de garantir l’optimisation
des achats (ex : Demande de trois devis
contradictoires, ...).

 La majorité des achats sont effectués sur la base des  Risque juridique en cas de litige  Nous recommandons à l’association d’obtenir 
bons d’achats. auprès des fournisseurs des factures régulières pour
l’ensemble de ses achats.

 Certaines dépenses par caisse ne sont pas justifiées  Risque fiscal  Procéder à l’enregistrement comptable des 
par des pièces justificatives probantes. opérations sur la base de pièces justificatives
probantes.

Figure 3.5 : Lettre de recommandations


Synthèse de notre intervention :

L’objectif de notre intervention est d’analyser et valider les comptes de l’association Alpha.
Pour ce faire, on a mis en œuvre un ensemble de moyens.

Notre intervention est résumée dans le tableau ci-après :

Travaux effectués

Travaux préliminaires à la
Evaluation des risques inhérents
mission

Evaluation du système du contrôle interne


Evaluation du système du
contrôle interne
Tests de permanence

Les tests de contrôle sur les zones jugées risquées

Audit des états financiers


Réalisation de procédures analytiques détaillées sur les
dépenses et les recettes de l’association

Revue des états de financiers

Validation des informations Revue des informations présentées dans l’annexe des comptes
financières annuels

Revue du rapport de gestion

Rédaction du rapport sur les comptes annuels


Travaux finaux de la mission
Lettre de recommandations
CONCLUSION

L’audit des associations n’est pas encore monnaie courante au Maroc, par conséquent, sa
pratique ne se différencie pas de celle des entreprises commerciales.

Toutefois, l’auditeur est amené à prendre en considération les aspects spécifiques aux
associations, et leur adapter sa méthodologie d’audit.

CONCLUSION GENERALE
La question d’évaluation des associations est devenue une majeure préoccupation des
autorités. En effet, en 2014, la cour des comptes s’est lancée dans un projet de révision et
d’examen des comptes de toutes les associations subventionnées.

Il est a noté que ce secteur est connu par l’existence d’une panoplie d’irrégularités et de
déviations : malversation et falsification, insuffisance de rigueur, absence de débat interne…
Dans ce sens, l’audit reste l’ultime solution permettant d’apporter une visibilité sur la
situation financière des associations et leurs moyens utilisés.

En dépit de l’absence d’obligations légales claires imposant l’audit dans le secteur associatif,
certains dirigeants font appel aux experts-comptables pour des missions permanents ou pour
des missions contractuelles, ce qui exprime la volonté de ces dirigeants à faire véhiculer une
image fidèle de leurs associations d’une part, d’autre part, à prévenir les risques encourus.

Par ailleurs, le caractère particulier des associations nécessite de la part de l’auditeur une
attention particulière aux différents aspects spécifique de l’association, ainsi que la mise en
place d’une démarche d’audit adéquate à ces aspects.

Par surcroit, Le projet de plan comptable des associations s’impose, il serait nécessaire de
procéder à sa promulgation et à sa vulgarisation.

Dans ce contexte, l’audit comptable et financier dans le secteur associatif est indispensable,
non pas dans l’esprit de contrôle mais surtout dans un esprit de maitrise et d’assistance des
dirigeants dans le but de produire et diffuser une information financière de qualité. Ainsi, les
associations pourraient ainsi donner le meilleur exemple et devenir des écoles authentiques de
transparence.

BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et publications :
 Francis LEFEBVRE (2016), Momento d’audit et du Commissariat aux Comptes, Editions
Francis Lefebvre, Levallois.
 Lionel Collins et Gérard Valin, (1992), Audit et contrôle interne, aspects financiers,
opérationnels et stratégiques, 4e édition, Dalloz.,

Mémoires de stages :

 AITTAYEB Fatima-Zahra, Rapport de stage de fin d’études : « Audit des projets


associatifs appuyés par le Département de l’Environnement : cas de 3 associations de la
zone sud » , ENCG Agadir, 2013.

Rapports et textes réglementaires :


 Michèle CARTIER LE GUERINEL, Guide pratique d’Audit – Aide à la mise en œuvre de
référentiel de normes. Ordre des Experts Comptables du Maroc.
 Le Dahir N° 1-58-376 réglementaire le droit des associations
 Circulaire 07/2003
 Arrêté du ministre chargé des finances du 31 Janvier 1959 portant sur les conditions
d’organisation financière et comptable des associations subventionnées périodiquement par
une collectivité publique.
 Haut-Commissariat au Plan, Rapport de synthèse de l’enquête nationale auprès des
institutions sans but lucratif, Décembre 2011.
 Dahir n° 1-92-139 portant promulgation de la loi n° 15-89 réglementant la profession
d'expert comptable et instituant un ordre des experts comptables.

Webographie :

 Ahmed SALAHEDDINE, Maroc : 2 milliards de dirhams débloqués aux associations.


http://aujourdhui.ma/economie/maroc-2-milliards-de-dirhams-debloques-aux-associations-
107954 [05/05/2016].
 Hamza MEKOUAR, La Cour des comptes s’attaque à l’opacité de la gestion des
associations. http://www.medias24.com/POLITIQUE/9817-La-Cour-des-comptes-s-
attaque-a-l-opacite-de-la-gestion-des-associations [05/05/2016].
 Bdra BERRISOULE, Subventions aux associations : La comptabilité est soumise à un
contrôle. http://www.leconomiste.com/article/subventions-aux-associations-la-
comptabilite-est-soumise-un-controle [05/05/2016].
ANNEXES

Vous aimerez peut-être aussi