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Remerciements
Mr. TAYOUBI Mounir, Chargé de mission à IFAC MAROC (groupe JPA), mon
encadrant professionnel, pour m’avoir accueilli au sein du cabinet IFAC MAROC, et pour
l’attention particulière dont il a fait preuve à mon égard. Avec mes spéciales reconnaissances,
pour son soutien et les précieux conseils qui n’a cessé de prodiguer tout au long de mon stage.
Ma gratitude à tout le staff du cabinet IFAC MAROC sans exception. Pour leur aide et leur
soutien. Sans oublier ma mère et mes chères sœurs auxquelles je dédie ce modeste travail, le
fruit d’un soutien matériel et immatériel de leur part.
Que tous ceux que j’ai cités, trouvent dans cet humble travail l’expression de ma profonde
gratitude.
Sommaire
Remerciements ...................................................................................................................................................1
Sommaire ...........................................................................................................................................................2
Avant-propos ......................................................................................................................................................4
Liste des tableaux et des figures .........................................................................................................................6
Introduction générale..........................................................................................................................................8
Section 2 : Apports de l’audit mené au sein de la société ALPHA dans sa bonne gouvernance..147
Avant-propos
A cet égard, l’ISCAE - RABAT en tant qu’école reconnue par son excellence dans le
réseau des écoles de commerce marocaines, accorde au développement des aptitudes
professionnelles et managerielles chez les étudiants autant d’importance que la formation
académique. Ceci dit, les étudiants de l’ISCAE sont amenés à développer des qualités
indispensables pour tout manager : responsabilité, créativité, rigueur, organisation et
leadership.
C’est dans cette perspective que s’insère le stage de fin d’étude qui permet d’approfondir
les connaissances de l’étudiant, de mettre en pratique ses acquis académiques et d’approcher
de près les méthodes pratiques de travail et les nouveautés des métiers de l’entreprise. De
plus, il lui donne une occasion pour développer ses capacités de communication et créer un
réseau relationnel avec les professionnels et les acteurs du monde de travail.
Le stage de fin d’étude est aussi le fruit d’une formation de cinq ans, ce qui rend cette
expérience professionnelle importante pour enrichir les bases théoriques de l’étudiant, tout en
apportant une valeur ajoutée à l’entreprise, complétée par un effort de réflexion, d’analyse et
de synthèse résumé dans un rapport de stage.
Dans ce sens, mon choix de l’entreprise d’accueil a porté sur un cabinet d’audit et de
conseil de renommée internationale IFAC MAROC (groupe JPA). Un choix qui est le fruit
d’une grande volonté de ma part de participer dans des missions couvrant plusieurs secteurs
d’activité, des environnements différents et des thèmes de travail diversifiés. Une expérience
que j’ai jugée de très enrichissante du point de vue personnel et professionnel avant d’entamer
le monde du travail.
Introduction générale
La gouvernance d’entreprise est l’un des thèmes qui ont soulevé le plus de débats en
matière de management pendant les dix dernières années dans le monde des affaires, politique
et académique. Cela est dû à la diversité des acteurs qui entrent en jeu (actionnaires, clients,
dirigeants, bailleurs de fonds...) mais aussi à la multiplicité des thèmes soulevés, surtout la
répartition des pouvoirs, le contrôle et la direction des entreprises.
Tout le monde a entendu parler des scandales financiers qui ont eu lieu, que ça soit
Enron, WorldCom, Vivendi ou autres, le point commun c’est que dans chacun des cas, les
organes de contrôle et de gouvernance ont été défaillants, incapables de prévenir les
malversations boursières ou comptables. En effet, divers moyens de comptabilité créative ont
été utilisés par les organes administratifs de ces entreprises pour maquiller les comptes et
présenter une situation la plus favorable possible aux actionnaires.
C’est dans cette perspective que s’est accrue l’importance des moyens de contrôle interne
afin de s’assurer d’une part de la fiabilité des informations financières communiquées aux
partenaires de l’entreprise et d’autre part du degré d’atteinte des objectifs organisationnels et
de permettre de retracer la trajectoire s’il existe d’importants écarts entre les buts fixés et les
résultats réalisés, et par conséquent assurer une bonne performance.
Cette régularité et cette performance que l’on cherche de plus en plus, est appréciée à
travers des états financiers annuels qui sont largement établis par les personnes même que
l’on cherche à contrôler: les dirigeants de l’entreprise. L’audit financier est alors apparu
comme un moyen efficace pour vérifier que l’activité de l’entreprise est fidèlement traduite
dans les comptes annuels conformément aux référentiels comptables. Il répond ainsi au besoin
Le thème du présent projet porte sur l’apport de l’audit comptable et financier légal dans la
bonne gouvernance d’une PME marocaine. L’intérêt de ce thème se manifeste tout d’abord à
travers la possibilité qu’offre une telle mission pour avoir une vue d’ensemble sur les
systèmes et les sous-systèmes de l’organisation. De plus, j’ai voulu à travers ce choix aller au-
delà de l’aspect purement financier pour analyser la structure opérationnelle de l’entreprise, et
ce à travers l’évaluation des procédures des cycles achats-fournisseurs et immobilisations
corporelles, puis en présentant les conseils et les recommandations nécessaires.
En partant du constat qu’une grande partie des entreprises marocaines souffrent d’un
déclin de performance dû à une mauvaise gouvernance et à une asymétrie d’information entre
les organes d’administration, j’ai formulé une problématique qui se résume à travers une
question centrale :
Dans quelle mesure l’audit financier allant du contrôle interne au contrôle des comptes
peut-il contribuer dans la bonne gouvernance de l’entreprise ?
D’une part l’audit des comptes et des procédures de l’entreprise éclaire le chemin de la
performance pour les acteurs et les intéressés du mode de pilotage de l’organisation. Et
d’autre part, c’est un outil (parmi d’autres) qui permettrait de soulever d’éventuels
dysfonctionnements, au niveau de la performance et de la gouvernance, pour la prise des
actions correctives nécessaires.
Quelle est la pertinence d’une mission d’audit combinant entre l’évaluation du contrôle
interne et le contrôle des comptes ?
Quel est le rôle de l’évaluation du contrôle interne dans la programmation des travaux de
contrôle des comptes ?
Comment l’audit financier peut lever l’asymétrie d’information qu’il y’a entre les dirigeants
et les autres parties prenantes de l’entreprise?
Comment est-ce qu’il contribue à l’amélioration de la performance et quelle est sa place dans
la vie de l’entreprise ?
La réponse à ces questions nous mène à mettre le point sur l’attention particulière que doit
mettre les décideurs sur les dispositifs de contrôle interne de leur entreprise (formalisation et
contrôle des procédures, séparation des tâches…). En effet, Il faut reconnaitre qu’en pratique,
la plupart des causes de la non fiabilité des informations diffusées dans les états financiers, de
la stagnation et de la faillite qui surviennent dans les entreprises sont fonctions de
l'inexistence ou de l’inefficacité des moyens permettant d'évaluer les processus de contrôle, de
management des risques et de gouvernement de l’'entreprise qui contribuent à l’amélioration
de la performance.
Parmi les hypothèses que je peux émettre au sujet de ces questions, c’est que la démarche
d’audit qui combine entre l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes permet
de mieux apprécier le dispositif de contrôle et mieux connaitre les procédures internes de
l’entreprise, dans le but de mieux diriger les travaux de contrôle des comptes.
C’est aussi un moyen efficace qui lève l’asymétrie d’information en rassemblant des
éléments probants rassurant les autres parties prenantes (actionnaires, clients, fournisseurs,
banques, employé…).
Enfin, c’est un outil par excellence d’évaluation des systèmes de contrôle interne, et de
gestion financière dans une vision d’amélioration continue et de recherche de la performance.
La méthodologie de travail que j’ai adopté au sein du cabinet IFAC MAROC tout au long
de la réalisation des travaux d’audit et pendant la rédaction du rapport peut être assimilée à
une méthode PDCA (Plan-Do-Check-Act).
D’abord une planification préalable du déroulement de stage qui permet de mieux gérer le
temps et les tâches effectuées tout en maitrisant l’avancement des travaux effectués pour ne
pas laisser tout jusqu’à la fin de la période, puis le développement, c’est-à-dire la réalisation
effective des travaux d’audit, la participation dans les différentes missions du cabinet mais
aussi la rédaction de rapport. Et comme tout travail ne peut être idéal et bien fait sans être
contrôlé, il était évident pour moi d’être supervisé tout le temps par mon tuteur de stage pour
contrôler mes actions et les diriger dans le bon sens, pour ensuite ajuster les éventuels
dysfonctionnements.
Pour mener à bien ce travail, j’ai réparti le présent rapport en deux principales parties, la
première partie, divisée en trois chapitres, présente l’état d’art du thème de stage, c’est-à-dire
un cadre conceptuel de l’audit comptable et financier et la démarche de sa conduite, en plus
d’un aperçu théorique sur son apport dans la gouvernance d’entreprise.
L’objectif étant de mettre l’accent sur l’évolution de l’audit comptable et financier d’une
simple mission de vérification et d’appréciation de la régularité et la conformité des comptes
de l’entreprise, à l’appréciation de l’efficacité et la contribution dans la bonne gouvernance
d’entreprise.
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, j’ai réparti la première partie de ce rapport
en trois chapitres.
Dans un premier lieu je vais positionner le concept d’audit financier dans le contexte de
l’entreprise tout en mettant l’accent sur sa métrologie. Puis dans un second lieu je vais traiter
L’audit financier est un concept largement étudié au niveau académique vu son importance
prépondérante dans le monde des affaires. Les pratiques d’audit reconnues et appliquées se
voient de plus en plus dépassées et les réglementations en vigueur ne constituent plus un filtre
contre les transactions frauduleuses. C’est ce contexte actuel qui a rendu nécessaire la
reconsidération de l’information comptable et financière et la mise en œuvre d’une nouvelle
génération de mesures réglementaires régissant la sphère financière et le métier d’audit.
Dans une deuxième section, je vais présenter les phases de conduite d’une mission d’audit
tel qu’elles sont reconnues par les organes de règlementation d’audit nationaux et
internationaux.
La définition de l'audit telle qu'elle est proposée par la profession d’expertise comptable
exprime de façon simple sa finalité : « L'audit financier est l'examen auquel procède un
professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité des comptes d'une entreprise donnée »1. Il consiste en un examen
critique des états financiers qui comprennent le bilan, le compte de résultat et l'annexe afin
d'émettre un jugement à leur sujet.
L’objectif principal de l’audit financier et comptable est donc de donner une opinion sur
les comptes annuels de l’entreprise. Et cela sur la base de trois critères :
o La régularité : Les informations financières doivent être lisibles et comprises par tous
ses utilisateurs, et leur traitement doit être conforme aux règles et aux principes
comptables appliqués;
o La sincérité : Les valeurs comptables doivent être évaluées correctement, et les
risques et dépréciations appréciés raisonnablement.
o L’image fidèle : Le respect des règles et des principes admis, les faits traduits au
travers de l’information financière doivent refléter fidèlement la réalité financière de
l’entreprise.
Parmi les objectifs de l’audit financier, c’est de s’assurer que les comptes annuels soumis
à l'examen de l'auditeur répondent aux assertions de l’audit :
o La réalité : Il est question ici pour l'auditeur de s'assurer que tous les actifs et toutes
les dettes ainsi que les transactions enregistrées en comptabilité sont réels et non
fictifs, par exemple Les créances inscrites à l'actif existent-elles réellement, les dettes
au passif sont-elles effectivement dues ?
o L’exhaustivité : Il s'agit ici de savoir si toutes les opérations de l'entreprise sont
enregistrées. Par exemple A-t-on inscrit à l'actif tous les stocks de l'entreprise ?
1
Raffegeau et al, 1994
accorder aux états financiers. Ceci amène à une vision plus large de l'audit financier que l'on
peut présenter comme « un examen critique qui permet de vérifier les informations données
par l'entreprise et d'apprécier les opérations et les systèmes mis en place pour les traduire »2.
Cette définition inclut spécifiquement l’évaluation de ce que l'on appelle le « contrôle interne
» de l'entreprise, c’est-à-dire les mesures, procédures et contrôles mis en place dans
l’organisation pour assurer la protection du patrimoine et la qualité de l'information
comptable. Mais elle ne remet pas en cause l’objectif de l’audit qui reste la certification des
comptes annuels.
En revanche, certains vont plus loin et affirment par exemple que « les objectifs à long
terme de l'audit doivent être d'apporter un guide aux décisions futures de la direction sur
toutes les questions d'ordre financier telles que contrôles, prévisions, analyse et établissement
des rapports »3. Cette définition dépasse la finalité de certification en incluant un rôle de
conseil. Elle pose donc le problème de l’influence éventuelle de l'auditeur sur la gestion de
l'entreprise. Cependant, dans le contexte réglementaire marocain, l’immixtion de l’auditeur
dans la gestion de l’entreprise n’est pas autorisée dans le cadre des missions d’audit légal, ce
qui interdit en principe les recommandations de gestion.
Il convient donc de bien délimiter ce que nous entendons par audit financier par rapport à
d’autres activités voisines. L’audit financier est réalisé dans le cadre du « contrôle légal » ou «
contrôle contractuel », c'est-à-dire un contrôle des comptes annuels réalisé par une personne
indépendante.
On recense plusieurs types d’audit selon trois critères différents, le statut de l’auditeur, la
nature de l’audit et la relation entre l’auditeur et l’entreprise.
3 (Holmes, cité par Raffegeau et al. 1994), repris par Démoli dans sa thèse doctorale
a. Audit interne
La déclaration des responsabilités de l’audit interne précise que : « L’audit interne est, à
l’intérieur d’une entreprise, une activité indépendante d’appréciation du contrôle des
opérations, il est au service de l’entreprise ». C’est dans ce domaine un contrôle qui a pour
fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles.
Son objectif est d’assister les membres de l’entreprise dans l’exercice efficace de leur
responsabilité.
Dans ce but, l’audit interne leur fournit des analyses, des recommandations, des avis et des
informations concernant les activités examinées. Ceci inclut la promotion du contrôle efficace
à coût raisonnable.
b. Audit externe
4
Cf L. COLLINS & S.-E.BENJELLOUN, « L’audit interne : outil de compétitivité », P61, Les Editions Toubkal, Déc. 1994
Cette distinction porte sur la nature de ce contrôle. Il peut s’agir d’un contrôle purement
contractuel qui vise à s’assurer que les opérations ont été correctement comptabilisées. Dans
ce cas, le contrôle des comptes est souvent appelé « révision comptable des comptes ».
Mais il peut aussi s’agir du contrôle légal des comptes, c'est-à-dire du commissariat aux
comptes, qui obéit à des normes d’audit très contraignantes destinées à offrir aux tiers une
garantie sur l’image fidèle des comptes.
a. Audit légal
L’audit légal ou encore commissariat aux comptes est défini par la loi « Il doit être
désigné dans chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés
d’une mission de contrôle et de suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts
déterminés par la présente loi. »
Selon l’article 80 de la loi N° 5-96 relative à la SNC, SCA, la SARL, et la SP, les
associées peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dans les conditions
prévues au deuxième alinéa de l’article 75. (De ladite loi). Toutefois, sont tenues de désigner
un commissaire aux comptes au moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre
d’affaire, à la clôture d’un exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de
dirhams, hors taxes. Même si le seuil indiqué à l’alinéa précédent n’est pas atteint, la
nomination d’un commissaire aux comptes peut être demandée au président du tribunal,
statuant en référé, par un ou plusieurs associés représentant ou moins le quart du capital.
b. Audit contractuel
Cet audit s’inscrit dans le cadre d’un contrat librement signé entre l’entreprise et un
auditeur externe. Dans cette perspective, la mission de l’auditeur externe consistera à vérifier
et à exprimer une opinion objective sur les comptes de l’entreprise et sur leur conformité aux
principes généralement acceptable en matière d’enregistrement comptable, de présentation et
d’évaluation.
Communément appelé l’audit financier, comme défini dans le premier axe de cette section,
c’est un examen qui porte sur les comptes de l’entreprise, à propos desquels l’auditeur
exprime une opinion sur leur conformité et leur régularité.
Il s’agit de l’examen des comptes annuels, d’une entité économique, auquel procède un
professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur les
comptes annuels qui traduisent, d’une part la satisfaction financière et le patrimoine de l’entité
à la date de clôture et d’autre part, les résultats de l’entité pour les exercices considérés ; en
tenant compte du droit et des usages du pays ou l’entité à son siège.
L’audit financier garantit la qualité des comptes annuels auprès des tiers utilisateurs
(actionnaires actuels ou potentiel, personnel, client, fournisseurs, banquiers, etc.….) ; cette
garantie ne peut être apportée que par un professionnel compétent et indépendant choisi en
respectant les dispositions relatives à la désignation du CAC ; par conséquent, l’audit
financier est réalisé par un auditeur externe, c'est-à-dire non membre du personnel de l’entité
auditée.
La qualité des comptes annuels est appréciée par rapport aux normes comptables du pays
où est située l’entité.
b. Audit opérationnel
C’est un examen des informations relatives à la gestion de chaque fonction d’une entité, en
vue d’exprimer une opinion responsable et indépendante, par référence aux critères de
régularités de fiabilité et d’efficacité.
L’audit opérationnel est l’examen des activités d’une entité en fonction de sa finalité et ses
objectifs en vue d’évaluer les réalisations, en identifiant les pratiques non-économiques,
improductives et inefficace, dans le but d’émettre des recommandations d’amélioration.
Il peut y avoir par conséquent autant d’audit qu’il existe de fonctions dans l’entreprise. A
titre d’exemple (et sans être exhaustif), on peut citer : l’audit marketing, l’audit de trésorerie,
l’audit informatique, l’audit fiscal, etc. Un exemple est résumé dans le tableau suivant :
1. Connaissance générale de
Orientation et planification l’entreprise
de la mission 2. Identification des domaines et
systèmes significatifs
3. Plan de mission
1. Prise de connaissance du
Appréciation du contrôle système
interne 2. Description du système
3. Evaluation des procédures
4. Vérification des procédures
I. Acceptation de la mission
Lors de cette étape, il est possible pour l’auditeur d’accepter ou de refuser la mission qui
lui est demandée, et ce après la prise en compte d’un certain nombre d’éléments :
S’ajoute à cela l’établissement par l’auditeur d’une lettre de mission et d’un programme
de travail. Ces éléments sont expliqués ci-après :
1. Lettre de mission :
Il est dans l’intérêt du client et de l’auditeur qu’une lettre de mission (audit engagement
letter) soit préparée, de préférence avant le début de la mission afin d’éviter tout malentendu.
Ces documents ont la même finalité que la lettre de mission, c’est-à-dire éviter les
malentendus et préciser les normes de travail. Ils peuvent comporter :
En aucun cas, l’auditeur ne travaille au gré de son inspiration. Comme dans toute autre
démarche de travail, il faut prendre le temps d’orienter et de planifier afin de mieux cerner les
domaines de contrôle et minimiser les risques d’erreurs.
Le commissaire aux comptes doit avoir une connaissance globale de l’entreprise lui
permettant d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et les systèmes significatifs.
Cette approche a pour objectif d’identifier les risques pouvant avoir une incidence
significative sur les comptes et conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la
planification ultérieure de la mission qui conduisent à :
Pour comprendre l’activité de la société à auditer, l'auditeur externe doit prêter attention
aux éléments suivants : principales préoccupations des dirigeants concernant les objectifs et
stratégies de l’entreprise, structure organisationnelle de l’entreprise, fonctionnement de son
activité, résultats d'exploitation, capacité à s'autofinancer, principales opérations et autres
événements économiques susceptibles d'affecter ses états financiers, problèmes comptables et
changements de ses méthodes comptables, et sources de financement.
Pour obtenir ces informations, l'auditeur doit rencontrer les dirigeants et examiner les
rapports et les autres documents.
La définition des seuils de signification est cruciale pour déterminer la nature, l'étendue, et
le calendrier des procédures d'audit. Un seuil de signification est une limite au-delà de
laquelle les erreurs potentielles sont considérées comme problématiques. Si la somme des
anomalies non corrigées identifiées durant l'audit dépasse le seuil de signification, l'auditeur
peut être dans l'impossibilité d'émettre une opinion sans réserve.
Les facteurs déterminants, qui peuvent être utilisés pour déterminer le seuil de
signification, sont par exemple le résultat net, le total des actifs, les produits, et les fonds
propres (tableau).
Les seuils de signification peuvent varier entre 2 et 10 % d'un facteur déterminant.
Une information est significative si son omission ou son inexactitude est susceptible
d'influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base des états
financiers.
L’analyse des informations collectées lors de la prise de connaissance ainsi que des
systèmes et domaines significatifs ainsi identifiés donne lieu à la rédaction d’un document
appelé plan de mission. Ce plan a pour objectif de synthétiser l’information obtenue et de
formaliser les décisions qui en découlent. Ainsi, son contenu doit comprendre les éléments
relatifs à l’entreprise, à sa comptabilité, à la mission elle-même, aux domaines significatifs, le
programme de travail tracé par l’auditeur ainsi que la composition de l’équipe et le budget
prévu pour la mission.
L’examen des procédures de contrôle interne s’effectue par étapes successives (Détaillées
dans le chapitre II) :
La mise en œuvre de l’évaluation du contrôle interne peut être résumée selon le schéma
suivant :
Enfin, l’auditeur entreprend l’examen des comptes et des documents financiers. Il vérifie
le bien-fondé des écritures enregistrées, des soldes obtenus, examine la cohérence d’ensemble
des états financiers ainsi que leur bonne présentation (examen direct des documents
comptables).
Tout d’abord, il faut bien envisager le cas où le contrôle interne présente des défaillances ;
l’auditeur est alors bien obligé de vérifier directement les comptes pour en mesurer l’impact.
Ensuite, et surtout, il est essentiel de voir que même si l’évaluation du contrôle interne se
révèle satisfaisante, l’auditeur a tout au plus acquis une présomption de la régularité et de la
sincérité des comptes qu’il lui faut confirmer.
Notons enfin que l’examen du contrôle interne ne permet pas d’appréhender ces écritures
particulières que sont les écritures de clôture. Ces écritures, qui reflètent souvent les grandes
options de l’entreprise, doivent être contrôlées une à une par le praticien.
Ainsi, compte tenu de ses conclusions sur le contrôle interne, de l’examen préalable de
certaines opérations de nature exceptionnelle de l’exercice et de ses observations relevées au
cours de l’inventaire physique, l’auditeur est en mesure de procéder au contrôle des comptes
annuels sur lesquels porte son rapport de certification en définissant avec précision un
programme de travail adapté.
que ceux-ci:
que toute l’information nécessaire est présentée de façon à ce que l’utilisateur des
comptes annuels ne puisse être trompé.
L’examen des comptes et des états financiers comprend trois étapes (Détaillées dans
le Chapitre III) :
Adaptation du
programme
Tests complémentaires
Adaptation du
programme
Achèvement de l’audit
o L’examen d’ensemble des comptes annuels pour vérifier la cohérence des chiffres ;
o L’identification des événements postérieurs à la clôture ;
o L’utilisation d’un questionnaire de fin de mission ;
o La rédaction, par la société auditée, d’une lettre d’affirmation, comme preuve de son
engagement à avoir communiqué tous les éléments ayant eu un impact sur sa situation
financière ;
o La rédaction d’une note de synthèse résumant les remarques et les observations les
plus importantes.
A l’issue de tous ces travaux, l’auditeur est en mesure de rédiger son rapport dans lequel il
émet son opinion sur la régularité, la sincérité et la fidélité de l’image traduite dans les états
financiers de l’entreprise. Le rapport général doit être déposé au siège social ou au lieu de la
direction administrative de l’entité auditée au moins 15 jours avant la date de l’assemblé
générale. Il est également déposé par la société au greffe du tribunal de commerce.
Dans ce rapport, le commissaire aux comptes peut faire état par ailleurs de ses
recommandations et de ses conseils sans que cela puisse être une enfreinte à l’obligation de
non immixtion dans la gestion.
La démarche de conduite de la mission d’audit décrite dans la deuxième section n’est pas
sans poser des problèmes aux professionnels quant à son application. Certes, les organes qui
gouvernent la profession tentent de la rendre la plus aisée pour permettre d’une part aux
auditeurs de pratiquer leurs diligences de manière méthodique et simple et aux instances
judiciaires et aux tiers d’autre part d’accéder à l’information sans trop d’ambiguïté. Toutefois,
en pratique, le déroulement de la démarche subit des conditions contraignantes pour le
réviseur et suppose la mise en œuvre de techniques mathématiques et statistiques de plus en
plus adaptées à l’évolution socio-économique et la prépondérance de l’outil informatique dans
les organisations.
Le contrôle interne est un dispositif que doit mettre en place toute société pour améliorer
ses performances et protéger son patrimoine, il est donc primordial pour l’auditeur d’évaluer
le degré de maitrise de ce dispositif et sa viabilité, je vais donc présenter dans la première
section de ce chapitre les différentes conceptions du contrôle interne et ses objectifs.
L’ordre des experts comptables le définit ainsi : «Le contrôle interne est l’ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, d’une part et de l’autre, l’application
des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances.
La CNCC française quant à elle le définit comme étant :« Le contrôle interne est constitué
par l’ensemble des mesures de contrôle, comptable ou autre, que la direction définit, applique
et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent. »6
Selon le COSO : « Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir
l’assurance raisonnable quant aux objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation des
opérations, la fiabilité des opérations financières, la conformité aux lois et aux
réglementations en vigueur. »7
5
L’ouvrage du congrès 1977 de l’ordre des experts comptables et comptables agréés portant sur le contrôle interne,
6
Les commentaires de la norme 2102 de la CNCC (française)
7
Le C.O.S.O (committee of sponsoring organizations of the tread way Commission)
8
Définition de la direction de l’entrepreneurship et de la gestion d’entreprises au Québec
Cette dernière définition est assez complète et fait la synthèse des définitions précédentes.
Les définitions sont variées, mais elles ne sont pas fondamentalement contradictoires. On
perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne s’agit pas là d’une fonction, mais d’un
« ensemble de dispositifs mis en œuvre par les responsables de tous niveaux pour maîtriser le
fonctionnement de leurs activités ».
Après avoir approché la notion de contrôle interne, il convient de se pencher sur les
objectifs de ce dernier et ce, en vue de mieux en cerner la notion.
L’examen du contrôle interne consiste à s’assurer qu’il existe dans l’entreprise révisée un
ensemble de procédures visant à :
1. Maîtriser l’entreprise :
La maîtrise de l’entreprise est l’un des objectifs évidents d’un conseil d’administration et
des dirigeants opérationnels. L’acceptation du terme «maîtrise» dépasse le simple contrôle
dans la mesure où les dirigeants sont les garants de la pérennité de l’entreprise.
A ce titre, ils doivent définir clairement les objectifs, les budgets, les structures et les
procédures. C’est donc un ensemble de dispositifs intégrés qu’on appelle le contrôle de
gestion de l’entreprise.
L’obligation de l’administrateur est de s’assurer que les actifs de la société acquis grâce au
capital (et éventuellement d’autres ressources) sont protégés en permanence, à travers les
diverses transformations du cycle opérationnel.
Ceci exige non seulement que l’existant physique concorde avec l’enregistrement
comptable de l’actif, mais que toutes les entrées et les sorties pendant un exercice soient
complètes, régulières, autorisées et justifiées.
L’information comptable doit être objective. Il s’agit de donner une image fidèle de
l’entreprise dans son environnement. L’information doit être disponible dans la forme et les
délais prescrits par la loi pour servir d’outil aux tiers.
Il convient de signaler que la plupart des faillites, des dépôts de bilan et de liquidations
judiciaires font ressortir une faiblesse commune : le manque d’un système d’information de
qualité.
Il s’agit essentiellement de :
Il est nécessaire d’envisager une étape de contrôle, qui consiste à faire comparer par un
tiers les instructions données et les actions exécutées, afin de donner des garanties sur
l’application effective d’instructions valables à tous les niveaux de l’entreprise.
Cet objectif peut être décliné sous forme des sous objectifs suivants :
Dans une acceptation plus évolutive du contrôle interne, on peut intégrer un objectif plus
ambitieux que les précédents. Les définitions les plus modernes du contrôle interne lui
assignent l’objectif de respect de l’efficacité et de l’efficience de l’entreprise.
L’efficacité concerne la capacité d’une organisation à atteindre le but qu’elle s’est fixée,
L’efficience est la qualité de l’organisation qui lui permet d’être efficace au moindre coût.
La démarche utilisée par l’auditeur dans son appréciation du contrôle interne relatif aux
principaux cycles d’opération et éléments d’actif ou de passif qui en résultent, peut être
schématiquement résumée dans les cinq étapes suivantes :
o La première étape consiste à prendre une connaissance rapide mais suffisante des
modalités de son fonctionnement interne et des réalités de son environnement;
o Après cette phase préliminaire, l’auditeur effectuera une prise de connaissance
détaillée du dispositif du contrôle interne;
o La troisième étape consiste en l’évaluation du dispositif de contrôle interne;
o Au cours de la quatrième étape, le réviseur effectuera plusieurs tests de permanence
d’application des procédures du contrôle interne;
o Dans la dernière étape, il formulera son jugement, à partir de son évaluation des
conclusions obtenues au cours des quatre premières étapes.
La prise de connaissance générale d'une entreprise ne suffit pas pour porter une
appréciation sur son contrôle interne. Un examen particulier des procédures doit être effectué.
Par procédure, il faut entendre principalement les consignes d'exécution des tâches, les
documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations et
approbations, la saisie et le traitement des informations nécessaires à la vie de l'entreprise et à
son contrôle.
Chaque service, chaque fonction de l'entreprise peut utiliser des procédures qui lui sont
spécifiques; c'est pourquoi la description des procédures doit s'effectuer au cours d'une ou
plusieurs entrevues avec les responsables de la fonction intéressée.
o L'entretien;
o Les questionnaires descriptifs et les guides opératoires;
o Les diagrammes de circulation.
a. L'interview
Cette technique possède quelques avantages, elle permet une certaine souplesse dans le
déroulement de la conversation qui conduit les interlocuteurs se sentant moins contrôlés à être
plus prolixes et plus coopératifs. L'auditeur peut même être amené à connaître des faits qui ne
lui auraient pas été révélés s'il avait utilisé une autre approche.
Néanmoins, cette technique présente l'inconvénient majeur de ne pas pouvoir être utilisée
lorsque la procédure est relativement complexe. En effet, la synthèse de la masse des
informations recueillies oralement est souvent difficile à effectuer. Les propos tenus sont
quelquefois diffus, ils mêlent assez fréquemment l'essentiel et l'accessoire, et certains aspects
importants sont parfois omis. Ainsi cette méthode n'est recommandée que dans les cas
simples.
Ces questionnaires servent à décrire les procédures, ils se caractérisent par le fait qu'une
réponse par "oui" ou par "non" aux différentes questions est impossible. Celles-ci impliquent
obligatoirement des réponses détaillées qui nécessitent une compréhension du système.
Les guides opératoires, quant à eux, sont semblables aux questionnaires descriptifs à la
différence près qu'ils ne se présentent pas sous forme de questions.
"Un diagramme de circulation est une représentation graphique d'une suite d'opérations,
dans laquelle les différents documents, postes de travail, de décisions, de responsabilité,
d'opérations sont représentés par des symboles réunis les uns aux autres suivant l'organisation
administrative de l'entreprise", définition donnée par l'ordre des experts comptables.
L'auditeur doit à présent s'assurer que la procédure qu'il a appréhendée est bien celle en
vigueur dans l'entreprise, les tests de conformité, appelés également tests sur cycles complets
ou tests structurels, ont pour objet de vérifier que la description de la procédure du début
jusqu'à la fin ou du "berceau jusqu'au tombeau" pour employer une expression imagée.
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour effectuer l'évaluation préliminaire des
procédures.
1. L'étude visuelle :
Elle consiste à "ausculter" le système pour s'imaginer de quelle manière, il est susceptible
de réagir à certaines situations. Cette approche comporte inévitablement des risques d'oubli,
un support est donc nécessaire pour rationaliser l'approche de l'auditeur.
Ce sont des questionnaires employés pour évaluer le contrôle interne, il existe plusieurs
sortes de questionnaires. Néanmoins, ils sont souvent "fermés" c'est à dire qu'ils sont conçus
de telle sorte que les réponses aux différentes questions se font par "oui" ou par "non".
De plus, les réponses négatives impliquent généralement des faiblesses de contrôle interne
qu'il convient ensuite d'examiner précisément.
L'utilisation de ces questionnaires et surtout celles des questions fermés aboutit à une
classification des points de contrôle en deux catégories:
o Les points forts: ils correspondent aux réponses positives obtenues et indiquent que
l'entreprise dispose théoriquement de mesures appropriées propres à atteindre les
objectifs de contrôle interne.
o Les points faibles: par opposition aux points forts, ils résultent des réponses négatives
aux différentes questions et ils concernent une ou plusieurs failles des procédures.
o Ils sont utiles pour déceler les faiblesses des procédures mais ne dégagent pas assez
précisément les forces de celles-ci dans la mesure où les moyens utilisés par
l'entreprise ne sont pas analysés. L'auditeur a donc tendance à s'orienter uniquement
vers les points faibles. Cette approche est alors insuffisante car il a l'obligation
d'examiner chaque point de contrôle pour juger correctement la procédure. En effet,
les points forts théoriques qui résultent de cette première analyse, s'ils ne sont
appliqués dans la pratique, constituent en réalité des faiblesses;
o Ils mélangent souvent les questions relatives aux moyens et celles ayant trait aux
objectifs.
Cette méthode utilise la notion de "point de contrôle" appelé également "point clé"; il
s'agit de véritables verrous du système aptes à donner ou non une garantie concernant un
aspect du contrôle interne. L'analyse de chaque point de contrôle se trouve à la base de
l'opinion portée par l'auditeur sur les procédures.
o Les objectifs communs à toutes les entreprises indépendantes de leur dimension et des
moyens de traitement de l’information dont elles disposent. Des questionnaires par
objectifs concernant les procédures usuelles peuvent être établis (achat, frais généraux,
ventes, immobilisations, stocks, trésorerie, paie) ;
o Les objectifs spécifiques à chacune d’entre elles. Ils concernent les particularités
éventuelles de la procédure contrôlée et complètent, le cas échéant, les points de
contrôle évoqués précédemment.
Les objectifs étant désormais définis, l’auditeur doit chercher les moyens que l’entreprise
possède pour les atteindre en examinant le diagramme et les fiches descriptives
précédemment étudiées. Suivant le cas, l’auditeur pour chaque objectif :
c. Evaluation préliminaire
Les objectifs et les moyens correspondants étant maintenant déterminés, cette évaluation
peut se réaliser. L’appréciation de l’auditeur porte sur chaque objectif et elle est fonction de la
qualité des moyens que l’entreprise met en œuvre pour atteindre chacun d’eux, les points de
contrôle peuvent être classés en quatre catégories.
o Les points « très forts » : ils se rencontrent dans les cas où l’entreprise possède
plusieurs moyens pour atteindre les objectifs fixés.
o Les points forts : dans ces situations, l’entreprise ne possède qu’un seul moyen pour
parvenir aux objectifs retenus.
o Les points faibles : ils correspondent en réalité à un objectif non atteint mais dont
l’obtention demeure néanmoins possible.
o Les points « très faibles » : ils concernent des défaillances importantes des procédures
en vigueur. Les contrôles s’avèrent notamment impossibles à réaliser lorsque les
documents n’existent pas ou sont systématiquement détruits.
Elle sera complétée ultérieurement par les résultats des contrôles de fonctionnement qui
permettront à l’auditeur de procéder à l’évaluation définitive des procédures.
Ces programmes prévoient des contrôles généraux. Cependant, certains de ces contrôles
ne sont pas adaptés à chaque entreprise particulière. A l’inverse, les contrôles spécifiques ne
sont pas prévus.
Les deux notions d’objectifs et de moyens sont complémentaires et doivent toujours être
présentes à l’esprit de l’auditeur qui établit le programme de révision.
Chacune d’entre elles confère au programme par « points de contrôle » des avantages
particuliers :
Ils ne concernent que les points réputés forts ou très forts lors de l’évaluation préliminaire.
Ils ont pour objet de vérifier que ces points sont réellement appliqués et cela d’une façon
constante.
L’emploi des sondages est expressément prévu par les instances professionnelles :
« L’utilisation des méthodes de contrôle par sondages dans l’exercice d’une mission
censoriale est une nécessité absolue. L’obligation d’attestation de sincérité et l’impossibilité
matérielle d’entreprendre une révision intégrale de la comptabilité imposent qu’il y soit
largement fait recours ».
o Les individus sélectionnés sont en fonction d’une appréciation raisonnée des risques
possibles ; l’auditeur sélectionne, par exemple, les documents parmi ceux établis par
du personnel nouvellement recruté ou intérimaire ;
o L’étude des autres individus de la population est abandonnée ;
o Il est impossible d’extrapoler à l’ensemble de la population les conclusions faites au
niveau des individus sélectionnés.
Ils sont surtout utilisés pour l’étude des populations importantes. Ils permettent entre
autres à l'auditeur d’effectuer une appréciation sur la fréquence des anomalies concernant
l’ensemble de la population.
Ces contrôles concernent les points faibles résultant d’un défaut de conception du
système. En théorie, tout contrôle est inutile, la faiblesse existe et ce, même si l’auditeur ne
parvient pas à trouver une erreur.
Cependant toute défaillance des procédures occasionne un risque et l’auditeur est ainsi
amené à craindre qu’une irrégularité ait pu être commise. Son objectif peut être alors de
détecter le fait révélateur. S’il arrive à prouver qu’une erreur a effectivement été commise,
son existence lui permet de confirmer le bien-fondé de son analyse et de ses craintes. Elle lui
sert, en outre, à concrétiser ses remarques lors de la rédaction de son rapport relatif à
l’évaluation des procédures. Cette recherche du fait révélateur n’a cependant pas, dans
l’immédiat tout du moins, pour objet de mesurer l’incidence qui en résulte au niveau des
comptes.
La technique des sondages statistiques peut être également employée. Il s’agit alors de
sondages révélateurs appelés aussi sondages à la découverte ou de dépistage.
Elle est faite suite à ces différents contrôles, la feuille « des points de contrôle » est alors
complétée. Pour chaque objectif, l’auditeur mentionne :
Ces anomalies peuvent engendrer des erreurs qu’il convient d’analyser en profondeur en
fonction :
L’analyse de ces erreurs, qui sort du domaine statistique, permet à l’auditeur de faire une
appréciation « qualitative » des risques et de suggérer des actions correctives.
Elle ne permet pas de conclure sur leur incidence monétaire. Cependant, l’auditeur doit en
tenir compte pour l’établissement de son programme de contrôle des comptes.
A l’issu de ce chapitre, nous avons pu voir que le contrôle interne a pour principal
objectifs de maitriser l’entreprise, sauvegarder ses actifs, assurer l’application des instructions
de la direction, et aussi favoriser l’amélioration des performances.
Le contrôle des comptes est l’avant dernière étape d’audit, qui permet de juger la sincérité
et la régularité des comptes de l’entreprise, si les étapes précédentes d’audit ont été beaucoup
plus concentrées sur le volet organisationnel et procédural, cette étape s’intéresse plus aux
enregistrements, au respect des principes comptables et à la sincérité que reflètent les états de
synthèse.
Je vais donc présenter dans un premier temps les méthodes et les tests effectués lors d’un
examen des comptes, puis le programme provisoire de contrôle des comptes dans le cadre des
cycles achats-fournisseurs et immobilisations corporelles, objets de présent rapport.
Dans un dernier lieu, je vais mettre le point sur la relation entre la gouvernance
d’entreprise et l’audit, en expliquant la relation d’agence et l’importance des informations
financières dans la bonne gouvernance des entreprises.
Le commissaire aux comptes élabore son programme de contrôle des comptes sur la base
des résultats de l’évaluation du système de contrôle interne qui lui a permis de dégager:
o Des points forts, pour lesquels un programme de contrôle allégé sera appliqué.
o Les points faibles, pour lesquels les contrôles seront plus approfondis.
Le choix entre ces techniques doit être effectué en fonction de celles qui fournissent au
commissaire une valeur probante suffisante, lui permettant d’émettre une opinion motivée sur
la régularité, la sincérité et l’image fidèle des états de synthèse.
Les tests de cohérence permettent de s’assurer que les informations vérifiées sont
cohérentes entre elles. Deux techniques sont utilisées à ce niveau :
o La revue analytique ;
o Les contrôles contradictoires.
1. La revue analytique :
La revue analytique permet de donner une vue comparative sur l’évolution et les
fluctuations des informations comptables et financières (soldes) et de dégager les importantes
incohérences.
Ils ont pour objet de vérifier la réalité d’une information comptable. Ils comprennent :
2. La confirmation directe :
La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers ayant des
liens d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer directement au commissaire aux
comptes la réalité des informations concernant l’existence d’opérations, de soldes, ou tout
autre renseignement, il appartient au commissaire aux comptes de déterminer les conditions
auxquelles il soumet sa mise en œuvre ainsi que l’étendue de son application.
3. L’observation physique :
L’observation physique est une diligence qui a une valeur de force probante. Le champ de
l’observation physique couvre les actifs corporels, (immobilisations corporelles, stocks, effet,
caisses). Elle a pour objet de s’assurer de l’existence d’un bien. La propriété et l’évaluation du
dit bien doivent être contrôlées (contrôle sur pièces).
Le commissaire aux comptes choisit les actifs à vérifier en fonction de sa confiance dans
le système de contrôle interne et de la valeur significative des actifs concernés. Il doit d’une
part, s’assurer que les procédures mises en place permettent de garantir la fiabilité des
quantités relevées et aviser dans le cas contraire l’entreprise sur les mesures à prendre, et
d’autre part, assister ou se faire représenter dans les opérations de prise d’inventaire pour
s’assurer que les procédures sont correctement appliquées et vérifier la bonne utilisation par
l’entreprise des résultats des compagnes. Il doit en outre s’assurer que les transmissions
(vente, achats), les actifs (immobilisations) et les passifs sont réels, comptabilisés dans les
comptes appropriés et évalués selon les méthodes comptables en vigueur.
4. L’examen analytique :
o Faire des comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données
antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ou des données d’entreprises
similaires, et établir des relations entre elles ;
o Analyser les fluctuations et les tendances ;
o Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.
L’examen analytique est une procédure qui s’intègre très bien dans une mission de
révision s’appuyant sur une analyse des risques.
a. La revue de vraisemblance
Relativement facile à mettre en œuvre, cette technique utilisée par l’auditeur permet
d’examiner les opérations ou les groupes de comptes dont les mouvements semblent
anormaux.
Cette revue peut être faite à partir de l’ensemble des documents financiers tels que les
balances ou les journaux comptables ; elle est néanmoins, limitée dans le sens où elle ne peut,
à elle seule prouver qu’un compte ou un document ne contient pas d’anomalies.
Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :
Elle suppose que les données soient considérés en tant que telles et non comme un
système de référence (il ne s’agit pas de faire une analyse financière).
Cette technique se révèle plus précise que la précédente, dans la mesure où elle fait
référence à plusieurs données obtenues de façon indépendante.
A ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la
comparaison de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus précises
sur les relations qui existent entre les données utilisées.
Cette analyse peut être réalisée de façon empirique ou par l’application de techniques
statistiques.
En contrôlant les comptes d’une entreprise l’auditeur doit fixer clairement, pour chaque
cycle, les objectifs à atteindre ou les éléments à vérifier. Dans cette section je vais mettre
l’accent sur deux cycles principaux à savoir le cycle immobilisations (notamment les
immobilisations corporelles) et le cycle achats- fournisseurs, tout en signalant les objectifs à
atteindre et les principales vérifications à faire.
A la clôture de l’exercice social de la société, les procédures que l’auditeur peut mettre en
œuvre peuvent être résumées en procédures d’examen analytique et procédures générales.
Les débits non monétaires aux comptes fournisseurs (avoirs reçus) sont justifiés et
correctement calculés.
Obtenir les indicateurs de gestion internes, comparer la durée du crédit fournisseur avec le
budget, les moyennes des entreprises du secteur et les durées de crédits négociés.
Comparer les postes d'achats avec les exercices antérieurs, le budget et le CA.
Vérifier que les avances fournisseurs correspondent bien à des commandes en-cours ou à
des acomptes.
S'il existe des comptes fournisseurs ou comptes rattachés ouverts au nom de dirigeants ou
d'associés, d'entreprises interposées, ou d'entreprises du groupe, apprécier le caractère
courant et normal des opérations, rapprocher les soldes de ceux des entreprises
Vérifier que les ristournes commerciales concernant l'exercice ont été intégralement
comptabilisées.
Contrôler par sondage les effets à payer, leur ancienneté, les pièces justificatives, leur
dénouement sur l'exercice suivant.
Interroger la direction sur les dispositions prises pour assurer l'indépendance des
exercices.
S'assurer que les derniers bons de réception de l'exercice ont donné lieu à enregistrement
d'une facture ou d'une provision.
S'assurer que les premières réceptions de l'exercice suivant n'ont fait l'objet d'aucune
comptabilisation de facture ou de provision sur l'exercice contrôlé.
S'assurer que les premières factures enregistrées sur l'exercice suivant ne correspondent
pas à des mouvements de stocks de l'exercice.
Examiner les premiers mois de l'exercice suivant pour détecter les ristournes acquises et
non provisionnées.
Faire une revue des avoirs à recevoir et de leur justification. Vérifier leur apurement sur la
période subséquente.
Faire une revue des principaux contrats avec les fournisseurs, et s'assurer qu'il n'y a pas
d'engagements pouvant générer des pertes pour la société.
Vérifier que les dettes libellées en devises sont comptabilisées au cours de clôture et que la
différence de change figure en écarts de conversion.
Contrôler le traitement comptable et fiscal des écarts de conversion et faire le lien avec les
provisions pour perte de change.
Les travaux à mettre en œuvre lors du contrôle final des comptes se déclinent comme suit :
Les immobilisations existent et appartiennent à l'entreprise, qui les utilise dans le cadre de
son activité.
Les montants immobilisés sont justes et ne comprennent pas d'éléments devant être
comptabilisés en charges.
Les cessions et autres mouvements de sortie sont tous comptabilisés ainsi que les plus ou
moins-values qu'ils ont générées.
Effectuer la comparaison des acquisitions et des cessions ainsi que les frais d'entretien et
de réparation avec les budgets d'investissements. Faire attention aux produits de cession et
aux engagements hors bilan éventuels.
Comparer les produits des placements financiers avec le budget et l’exercice précédent.
S'assurer par sondage que les pièces justificatives relatives à ces à nouveaux figurent au
dossier permanent (DP).
Balayer la liste valorisée des immobilisations pour s'assurer qu'il n’y a pas d'anomalies
(utiliser si possible les outils de révision assistée par ordinateur).
Rapprocher les mouvements comptables des pièces justificatives. Vérifier les dates,
quantités, prix, parties, désignations, imputations comptables, l'existence physique et
l'utilisation faite par l'entreprise de ces immobilisations. Recalculer les plus ou moins-
values. Vérifier la détermination de la valeur comptable et/ou la reprise des provisions.
S'assurer de l'encaissement du prix de vente. Vérifier le cas échéant le reversement de la
TVA.
S'assurer que le coût d'acquisition des immobilisations inscrites à l'actif inclut certains
frais d’acquisition (droits de mutation, honoraires ou commissions) seulement si cette
option prévue par le PCG a été choisie.
Sur la base d'un sondage, vérifier l'existence, l'état et l'utilisation des immobilisations.
Sur la base d'un sondage, vérifier que les immobilisations présentes physiquement
apparaissent dans la comptabilité.
S’assurer que les cessions aux dirigeants respectent les règles portant sur les conventions
réglementées. S’assurer le cas échéant que les conventions n’entrent pas dans le cadre des
conventions courantes et ont été autorisées par l’organe compétent et qu’elles ne sont pas
interdites.
Faire une revue de certains comptes de charges (réparations, etc...) et s'assurer qu'il n'y a
pas lieu d'immobiliser certains frais.
S'assurer que les comptes d'immobilisations en cours ne contiennent pas d'actifs déjà en
service.
Dans le cas de production d'immobilisations par l'entreprise, s'assurer que les coûts
imputés sont justifiés et que le formalisme exigé par les livraisons à soi-même est
respecté.
Les vérifier par sondage (bases, taux, calculs, conformité avec les comptes).
S’il existe un indice de perte de valeur à une date proche de la clôture, s’assurer que le
client a procédé à des analyses permettant de justifier la valeur actuelle à retenir à la
clôture, apprécier la vraisemblance des conclusions du client sur l’existence d’éventuelles
pertes de valeur, justifier les hypothèses retenues par le client ainsi que le montant de la
dépréciation.
S'assurer qu'aucun événement intervenu après la clôture et ayant un lien de causalité avec
des opérations de l'exercice n'est susceptible de remettre en cause la valeur comptable des
immobilisations corporelles.
Vérifier que les actifs immobilisés sont correctement protégés et assurés. Examiner les
polices d'assurance.
Contrôler les comptes de charges et produits liés aux immobilisations corporelles. Vérifier
leur traitement fiscal.
Juger la valeur nette des immobilisations destinées à être louées et/ou vendues (crédit bail,
leasing, matériel de démonstration, etc...).
Contrôler l'application correcte des taux de change pour les montants exprimés en
monnaie étrangère.
Dans les grandes entreprises, l’expérience montre que la direction, quelquefois, manque le
temps, la méthodologie et l’objectivité nécessaire afin de contrôler d’une façon efficace et
complète les opérations (y compris les systèmes de contrôle interne) de l’entreprise. Dans de
telles instances, le fournissement des appréciations objectives portant sur les systèmes de
gestion des risques de l’entreprise, fournies par un comité externe à l’entreprise et à temps,
contribueraient considérablement à renforcer le contrôle des opérations par la direction, et
contribueraient donc à un sain gouvernement d’entreprise.
Le besoin de telles appréciations est aussi apparent dans les entreprises qui, par leur nature,
ont une position spéciale. Ceci inclurait des entreprises du secteur public qui,
indépendamment de leur dimension, exécutent des fonctions particulièrement vitales ou qui
peuvent être examinées minutieusement par le public et aussi les entreprises privées qui sont
dépendantes de la confiance des investisseurs.
Dans ce chapitre nous essayerons de démontrer la place de l’audit financier dans la vie de
l’entreprise, en parlant bien sûr de son importance pour les parties prenantes de l’entreprise, et
Dans le premier chapitre de cette partie théorique, nous avons dit que l’objectif principal
de l’audit financier était de donner une opinion sur les comptes annuels de l’entreprise sur la
base de trois critères tels que : La régularité, La sincérité et l’Image fidèle.
Ces états financiers annuels qui constituent une synthèse de l’activité de l’entreprise
permettent :
Et nous avons aussi dit dés dans notre introduction que les comptes annuels sont établis
par les dirigeants de l’entreprise, ceux-là même qu’on cherche à contrôler. Et qu’eux seuls ont
un accès direct réel à l’activité de l’entreprise, d’où la notion de l’asymétrie d’information :
ceci laisse planer un doute sur la sincérité de l’information diffusée dans les comptes annuels.
L’audit financier joue son rôle ici, par la levée de cette asymétrie d’information entre les
dirigeants et les autres intervenants en s’insérant donc dans la relation d’agence autour de
l’entreprise en tant que processus de contrôle des comptes établis par l’entreprise afin de
garantir la diffusion d’une bonne information financière et permettre à chaque intervenant de
Image fidèle ?
Contrôle Tiers
Audit
diffusées par la société sont-elles fidèles à la situation réelle ? Reflètent-elles ses véritables
performances ou la société cherche-t-elle à masquer ses contre-performances ou au contraire
est-elle clair à propos de ses ratés ? En outre, quel est le degré de transparence des
informations diffusées ? Pour répondre à ces questions, les analystes financiers et toute autre
personne chargée d’étudier les documents de l’entreprise s'appuient sur les comptes certifiés
et le rapport d’audit qui facilitent une compréhension de l’entreprise dans son ensemble, des
résultats ainsi que de l’environnement de l’activité sur l’exercice écoulé. Les auditeurs leur
donnent :
Les rapports d’audit sont des instruments de dialogue constructifs au sein des organes
dirigeants. Ils offrent la possibilité de débattre plus longuement, que ne peut le faire le conseil,
des sujets éminemment sensibles qui sont à la source des informations publiées.
Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de constater que les bonnes pratiques de
gouvernement d’entreprise, se traduisent par une préparation plus efficace des travaux et des
décisions du conseil.
Dans Le rapport d’audit, le C.AC assure qu’il existe ou non une réelle prise en charge, par
l’ensemble de l’organisation, du concept du contrôle interne.
Pourtant, la mission du comité ne se limite pas à valider des outils : Il doit également
prendre en compte l’environnement du contrôle, le pilotage du contrôle, les informations
produites et leur diffusion.
Ces activités participent à l’appréciation de la maîtrise des risques, qui est nécessaire pour
garantir l’efficacité de l’entreprise. L’auditeur constitue par là même, son opinion sur la
réalisation des opérations ; la fiabilité de la communication financière et la conformité aux
lois et réglementations. Cette veille active lui permet de détecter les faiblesses et donc
d’alerter les organes opérationnels, afin de faire restaurer la bonne marche de l’organisation.
Et ce résultat ne devrait donc être que la conséquence d’une démarche plus globale, visant
à appréhender les risques qui s’exercent dans et sur l’entreprise.
Les intérêts des actionnaires ne seront pas partiellement satisfaits, si leur curiosité n’est
pas alimentée par des informations tangibles.
Le travail d’audit est perçu par les actionnaires comme un stimulant qui permet à
l’entreprise de mieux affronter les risques financiers et opérationnels, courants ou
exceptionnels en période de restructuration ou en période de développement. Par sa seule
existence, l’audit financier contribue à faire remonter les problèmes et à les faire prendre en
charger sans détour.
Enfin, l'attention du commissaire aux comptes doit être accrue, sur le respect par la société
Le contrôle des comptes est la dernière phase du processus d’audit financier. A la fin de
cette étape, le commissaire aux comptes donne son opinion sur les comptes annuels de la
société auditée. Cette opinion peut être soit la « certification sans réserve » c'est-à-dire que les
comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle, soit la « certification
avec réserve », autrement dit, que l’auditeur est en désaccord sur un point comptable ou une
limitation dans l’étendue des travaux de contrôle ce qui ne lui permet pas d’exprimer une
opinion sans réserve, sans que l’incidence de cette réserve soit suffisamment importante pour
entraîner un refus de certifier. Ou encore le « refus de certifier » dans ce cas l’auditeur
considère qu’une réserve est insuffisante pour révéler le caractère trompeur ou incomplet de
l’information comptable. Il est également exprimé en cas d’incertitudes très graves sur les
comptes.
Dans la dernière section, il était question d’étudier l’importance de l’audit financier dans
la relation d’agence de l’entreprise, et dans la gouvernance et la réduction de l’asymétrie
d’information entre les différentes parties prenantes.
Dans cette première partie, il était question de placer le thème de l’audit comptable et
financier dans son contexte théorique tout en analysant son apport dans la gouvernance
d’entreprise. Et ce, en répondant à plusieurs questions auxquelles j’ai apporté des réponses
dans les trois chapitres.
Dans le premier chapitre, j’ai été amené à éclaircir le concept de l’audit financier qui
consiste, entre autres à procéder à un examen des états financiers afin d’émettre un jugement à
leur sujet, mais au-delà de cette définition, il ressort que l’audit financier ne se résume pas
seulement à l’analyse des comptes. En effet, son objectif diffère selon le type d’audit mené,
on distingue alors entre divers types selon la nature de l’audit, le statut de l’auditeur ou encore
la relation qui le lie à l’entreprise.
Dans le deuxième chapitre, il était question de mettre le point sur le concept de contrôle
interne qui se résume dans la mise en place par la direction de mesures de contrôles afin
d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des enregistrements. Le rôle de l’auditeur
étant donc d’évaluer la fiabilité de ce dispositif, cela passe par la description des procédures et
la mise en place des tests nécessaires pour s’assurer de la conformité et de la permanence des
contrôles, pour ensuite analyser les forces et proposer des recommandations pour les
faiblesses détectées.
Finalement, j’ai apporté dans le troisième chapitre des éléments de réponse pour la
démarche d’évaluation des comptes et les différentes techniques et tests utilisés (cohérence,
valorisation, revues…), puis j’ai mis le point sur l’apport de l’audit dans la relation d’agence
de l’entreprise, et dans les relations existences entre les parties prenantes et la réduction de
l’asymétrie d’information entre elles.
Dans cette deuxième partie du rapport, je vais présenter les travaux pratiques effectués
dans l’une des missions d’audit auxquelles j’ai participé dans le cabinet IFAC MAROC. Il
s’agit d’une mission d’audit financier légal menée dans la société ALPHA spécialisée dans les
travaux de façades légères et architectures transparentes.
Les étapes de cette mission se sont déroulées selon la démarche déjà expliquée dans la
partie théorique de ce rapport. En effet, j’ai essayé au mieux de confronter les bases
théoriques de l’audit financier aux réalités de l’entreprise marocaine, tout en tirant des
conclusions pouvant servir de recommandations en fin de mission.
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, j’ai réparti la deuxième partie en trois
chapitres.
Dans un premier temps je vais présenter le cabinet, la méthodologie de travail que j’ai
adopté dans la mission et la présentation de l’entreprise auditée. Puis dans un second temps, je
vais procéder à l’évaluation du contrôle interne de la société ALPHA et à l’examen de ses
comptes. Enfin, je vais synthétiser les principaux résultats pour proposer des
recommandations pour améliorer la performance et la gouvernance de l’entreprise.
Dans ce premier chapitre de la partie pratique de mon travail, je vais mettre le point sur
une étape très importante dans toute mission d’audit, celle de la planification de la mission et
la prise de connaissance de l’entreprise. En effet, la réussite de la mission est conditionnée par
la bonne exploitation des informations recueillies lors de cette étape.
Ainsi, dans une première section je vais présenter le cabinet IFAC MAROC et la
méthodologie de travail que j’ai suivie pendant la mission, puis dans un seconde section je
vais présenter l’entreprise ALPHA, et enfin je vais procéder à la planification des travaux de
la mission.
Le cabinet IFAC MAROC est membre d’un réseau international de cabinets d’audit
nommé JPA International. Il serait donc judicieux de commencer par une brève présentation
de ce groupe à travers la fiche signalétique suivante :
ABDELKARIM AAZIBOU,
Fondateurs BOUCHAIB RIZKI,
RACHID OMARI EL ALAOUI.
Après une longue expérience au sein d’un cabinet international d’audit parmi les Big
Four, les fondateurs : Abdelkrim AAZIBOU, Bouchaib RIZKI et RACHID OMARI EL
ALAOUI se sont réunis pour créer un Réseau de Cabinets Indépendants au Maroc.
La première société a été créée à Casablanca en 2005 et a pour dénomination juridique IAF
Group.
Chacun de ces cabinets est géré collégialement par les fondateurs du Réseau, et en
fonction de la nature des missions confiées par les clients, la prestation est réalisée par
l’équipe dédiée à ce type de prestations et ayant l’expertise et le savoir-faire nécessaires.
Chacune des sociétés du Réseau dispose d’une équipe spécialisée dans le domaine
d’expertise comptable: tenue de comptabilité, préparation des déclarations fiscales et sociales,
préparation de la paie, travaux de secrétariat juridiques, etc.
Le cabinet IFAC MAROC est géré par une équipe diversifiée composée d’experts
comptables, d’auditeurs, de diplômés d’études supérieures en finances et comptabilité, et
d’ingénieurs informaticiens.
Experts
comptables
gérants associés
Pour mener à bien la mission d’audit, j’ai procédé à l’application de la méthodologie des
auditeurs inspirée des consignes de l’ordre des experts comptables marocain et du guide
d’audit interne du réseau IFAC MAROC, et pour des raisons de confidentialité des données
comptables et financières des entreprises, je garde caché le nom de l’entreprise, je l’appellerai
désormais l’entreprise ALPHA.
Au cours de mon stage au sein du cabinet, j’ai assisté à plusieurs missions d’audit et de
commissariat aux comptes, mais la mission concernant la société ALPHA m’est apparue plus
intéressante à évoquer dans le présent rapport vu qu’il s’agit d’un audit légal où j’aurais plus
de marge de manœuvre pour donner les recommandations nécessaires.
Par ailleurs, je vais me limiter dans le présent rapport à l’audit des deux cycles Achats-
Durant les différentes phases d’audit décrites dans la première partie, j’ai été amené à
réaliser un ensemble de travaux soit dans les bureaux du cabinet (préparation des dossiers de
travail, planification, rédaction des guides d’entretien, analyses des données…) soit dans les
locaux de l’entreprise auditée.
Le tableau suivant résume les principaux travaux effectués durant les étapes de la mission :
La société ALPHA est une société marocaine qui opère, depuis 1992, dans la conception,
la fabrication et la gestion de projets relatifs aux travaux de façades et menuiseries
métalliques, principalement, la menuiserie Aluminium.
Ainsi, la gamme de produits proposée par ALPHA comprend : les vérandas, les verrières,
les revêtements de façades/murs rideaux, les brise-soleil, les charpentes métalliques, les
auvents, les cloisons, les passerelles, les portes, les menuiseries mixtes alu/bois, les volets
roulants, les travaux spéciaux (guichets et volets par balles) etc.
Par ailleurs la société ALPHA détient, à 70%, AR Factory, société spécialisée dans la
fabrication de façades, de portes et fenêtres en Aluminium, bois et métal pour le compte
d’ALPHA. Cette filialisation permet à la société ALPHA de se concentrer sur son cœur de
métier, à savoir, la partie ingénierie de projet et conception et de regrouper la production au
niveau d’AR Factory.
1. L’Aluminium :
Avec une production annuelle de plus de 40 millions de tonnes, l'Aluminium est le métal
le plus consommé dans le monde après le fer et représente de ce fait, le deuxième plus grand
marché des métaux.
En effet, la demande croissante pour ce métal léger a été largement alimentée par le boom
économique de la Chine qui consomme un tiers de la production mondiale d'Aluminium.
Ainsi, en 2012, la Chine serait le plus grand consommateur d’Aluminium au monde avec
environ 40% de la production mondiale.
En outre, du fait de l’introduction d’exigences plus strictes d'émissions de CO2 pour les
constructeurs automobiles dans l'Union Européenne, la demande d'Aluminium est fortement
stimulée en raison de la légèreté du matériau par rapport à l’acier.
Enfin, la hausse des prix des métaux de remplacement, tels que le zinc et le cuivre, stimule
une augmentation directe de la demande pour l'Aluminium dans l'énergie, le transport et la
construction. Néanmoins, il est à noter que le prix de l’Aluminium a lui aussi connu une
hausse conséquente durant les dernières années.
L’Aluminium est employé dans de nombreuses industries d’où son importance pour
l’économie mondiale. La faible densité du matériau, sa longévité et sa résistance font de
l’aluminium un élément indispensable dans les BTP. En effet, l’Aluminium est un matériel de
choix pour les murs-rideaux, cadres de fenêtres et autres structures vitrées. Il est largement
utilisé pour les volets roulants, portes, revêtements extérieurs et toitures, plafonds suspendus,
panneaux muraux et cloisons, équipements de chauffage et de ventilation, et dispositifs de
protection solaire. Les débouchés de l’Aluminium dans les BTP ne cessent de se développer.
Ainsi, plus de la moitié des profilés Aluminium sont destinés, chaque année, à ce secteur.
Les principaux débouchés de l’Aluminium sont l’automobile et les BTP avec 50% de la
production destinée à l’aéronautique et les installations électriques. Ces deux derniers secteurs
ont été lourdement touchés par la crise économique mondiale. A partir de 2010, la demande
augmente suite à la reprise de l’activité économique mondiale ce qui induit une hausse des
prix assez importante.
Malgré cette baisse conjoncturelle de prix, sur le long terme, les qualités de l’Aluminium
par rapport aux autres métaux (recyclabilité notamment) et le coût de l’électricité nécessaire à
sa fabrication, devraient maintenir les prix à la hausse.
Le marché de l’Aluminium a enregistré une forte croissance depuis 2007, compte tenu des
programmes annoncés par les donneurs d’ordre du secteur qui peuvent être segmentés en cinq
grands groupes : les grands ensembles immobiliers (économique et moyen standing), les
grands ensembles résidentiels de standing, les projets touristiques, l'immobilier professionnel
et les projets particuliers.
Par ailleurs, le secteur de l’Aluminium s’est libéralisé en ouvrant les portes du marché
marocain à l’importation des produits en provenance d’Espagne, des pays du Golfe et surtout
d’Egypte. Cette situation concurrentielle pousse les entreprises marocaines à mieux se
positionner localement et à l’international.
Cette concurrence sur le marché de l’aluminium brut profite aux entreprises opérant dans
la transformation des profilés d’aluminium en produits finis puisque celles-ci arrivent de plus
en plus à négocier des tarifs compétitifs.
2. Le Bois :
La filière bois est hétérogène, les grands producteurs de bois « tempéré » étant les Etats-
Unis, la Russie, la Chine et le Canada, ceux de bois « tropical » étant le Brésil, l’Inde,
l’Indonésie, la Malaisie et la Chine.
Le commerce international est cependant dominé par les Etats-Unis et la Chine, qui est le
plus important importateur mondial de bois (principalement depuis la Russie), mais également
le plus important exportateur mondial de bois transformé (en meubles, notamment).
Les utilisations du bois sont aujourd’hui les suivantes, par ordre décroissant d’importance
: construction, ameublement, emballage, produits papetiers et énergie.
L’un des enjeux stratégiques les plus importants de la filière bois est celui de la
déforestation : le bois en grumes (avec troncs ébranchés, encore recouverts d’écorce) apporte
des marges bien moins importantes à ses exportateurs, mais il est le plus facile à produire.
En ce qui concerne son négoce, les contrats à terme portant sur le bois ne sont quasiment
pas normalisés, sauf ceux sur le bois de charpente qui sont négociés sur le Chicago Mercantile
Exchange, mais l’impact de ce marché ne dépasse pas le cadre de l’économie américaine.
Cette concurrence profite aux entreprises qui opèrent dans la transformation de bois
puisqu’elle leur permet de disposer d’une large offre en termes de matières premières et
surtout de négocier de meilleurs tarifs.
Le marché du bois et de ses dérivés au Maroc compte aujourd’hui environ 500 entreprises
lesquels emploient plus de 10 000 personnes, et génèrent pour près de 11 milliards de dirhams
de chiffre d’affaires.
La menuiserie métallique est restée longtemps cantonnée aux ouvrages industriels mais est
depuis quelques années répandue à tous les domaines de la construction. Ainsi, les portes et
les fenêtres en Aluminium sont entrées directement en concurrence avec la menuiserie en bois
et en plastique pour des ouvrages haut de gamme.
Ce marché s’est établi, en 2012 à 4,7Gdh, en croissance de 7% par rapport à 2011 (4,4
Gdh). Il est dominé par une dizaine d’opérateurs marocains qui opèrent autour du marché des
BTP et de l’infrastructure.
o Le public ;
o Les offices ;
o Le semi-public ;
o Le privé.
La répartition des marchés entre les donneurs d’ordre de la menuiserie métallique évolue
d’année en année principalement en fonction des investissements publics, de la conjoncture
des secteurs de l’infrastructure et des BTP et de la nature et la taille des projets.
Ainsi, la part des donneurs d’ordres public/semi public et offices est passée de 60% en
2006 à 52% en 2012. En comparaison, la part du privé est passée de 32% en 2006 à 33% en
2012. Quant aux entreprises de BTP, elles enregistrent une progression significative durant la
même période pour passer de 8% à 15% du total marché en 2012.
I. Définition de la mission
L’intervention du cabinet dans la société ALPHA s’inscrit dans le cadre d’une mission
d’audit légal financier qui va donner un état des lieux sur l’organisation de l’entreprise, ses
procédures et l’examen de ses comptes en vue de donner des conseils et des
recommandations.
A cet effet, une équipe présidée par Mr. Abdelkrim AAZIBOU, expert-comptable et
commissaire aux comptes procède à l’évaluation du contrôle interne et à l’examen des
comptes clôturés au 31/12/2013, pour déboucher ensuite sur un rapport d’audit présentant les
recommandations nécessaires.
2. Objectifs de la mission :
L’évaluation des risques constitue une étape très importante dans le cadrage de toute
mission d’audit, puisqu’elle va permettre de mieux apprécier les zones de risques et ainsi
ajuster les travaux d’audit effectués. Pour évaluer les risques liés à cette mission, un
questionnaire (Voir ANNEXE 1) a été établi pour chaque catégorie de risques :
o Le coût de production d’ALPHA est constitué en partie par des achats de matières
premières (Aluminium, bois…). Ces matériaux connaissent une volatilité découlant de
l’offre et de la demande tant sur la marché local qu’international. Notons que le
surcoût enregistré au niveau des matières premières est répercuté sur le client (clauses
de révision des prix au niveau des contrats).
o L’économie mondiale connaît une forte mutation durant ces dernières années
matérialisée par l’ouverture des frontières et la suppression des droits de douane pour
un certain nombre de produits.
Il résulte de cette situation l’exacerbation de la concurrence au niveau mondiale, de
par les possibilités offertes aux opérateurs et investisseurs étrangers pour l’exercice
d’activités proches de celles d’ALPHA au niveau national.
o La nature des activités de l’entreprise ALPHA implique des risques d’accidents dans
les ateliers.
o Les procédures de contrôle interne ne sont pas formalisées, ce qui constitue une
défaillance pouvant affecter l’ensemble des informations comptables et financière de
l’entreprise. L’auditeur doit dans ce cas se baser sur ses propres constatations et ne pas
se fier aux contrôles effectués en interne de manière arbitraire.
Le principal risque de non détection que peut rencontrer l’auditeur dans le cas de la
société ALPHA est celui lié au système d’information utilisé (TOPAZ), celui-ci n’est pas
facile à prendre en main, il est conçu spécialement pour les besoins de la société. Ainsi, des
anomalies peuvent donc ne pas être détectées.
1. Seuil de signification :
On admet que le seuil de signification pour l’entreprise ALPHA est représenté par un
pourcentage de 2% du chiffre d’affaires de l’entreprise en 2013.
2. Domaines significatifs :
Pour déterminer les domaines significatifs, nous avons analysé les données qui ont un
pourcentage important par rapport au total du bilan ou par rapport à d’autres libellés
significatifs contenus dans le bilan et le compte de résultat de l’entreprise ALPHA.
D’après les données du tableau ci-dessus on constate que les domaines les plus
significatifs sont :
o Le cycle ventes-clients dont les ventes représentent 100% du total des produits
d’exploitation et les clients 47,52% du total bilan ;
o Le cycle achats-fournisseurs dont les achats représentent 73,60% du total des charges
d’exploitation et les fournisseurs 14,45% du total bilan.
Les comptes qui résultent de l’évaluation des risques inhérents peuvent receler des erreurs
dont le montant est supérieur au seuil de signification :
Le cycle achats-fournisseurs :
o Charges d’exploitation ;
o Dettes fournisseurs ;
o Créances de l’actif circulant.
2. Organisation de la mission :
Fait par
Tâches Date limite Expert - Responsable Assistant
comptable de mission
Prise de connaissance de
l'entreprise et définition de 10/03/2014 X X X
la mission
Evaluation du contrôle
interne des
cycles achats-fournisseurs 25/03/2014 X X
et immobilisations
corporelles
Analyse des données
collectées dans 10/04/2014 X X
le cadre du contrôle interne
Contrôle des comptes 20/04/2014 X X X
Rapport provisoire 30/04/2014 X X
Rapport définitif 30/06/2014 X
A l’issue de ce chapitre, nous avons pu voir que la première étape d’audit consistant en la
prise de connaissance de l’entreprise constitue une condition sine qua non de la réussite de la
mission, car elle permet de cadrer les travaux et de diriger les contrôles vers les zones de
risques, en l’occurrence les fonctions achats et immobilisations dans le cas de la société
ALPHA.
Les travaux d’évaluation du contrôle interne menés, vont permettre de mieux cerner les
zones de risques, et les comptes susceptibles de contenir le plus d’erreurs. La deuxième
section vient donc présenter les trois phases suivies pour le contrôle des comptes de la société
ALPHA.
Dans un premier temps, une analyse des variations des principaux comptes et des masses
de bilan pour apprécier la santé financière de l’entreprise, puis dans un second temps la
réalisation des tests de cohérence et de valorisation sur les comptes des cycles achats –
fournisseurs et immobilisations corporelles pour détecter les erreurs potentielles.
Dans cette phase d’évaluation du contrôle interne de l’entreprise, la première étape à faire
est la description des procédures, comme mentionné auparavant, je vais me limiter dans cet
audit aux deux cycles les plus importants pour l’entreprise : le cycle achats-fournisseurs et le
cycle immobilisations corporelles.
La description des procédures de ces deux cycles a été faite par l’intermédiaire de
plusieurs outils et moyens, principalement des entretiens avec les responsables et le personnel
Une analyse a été faite également sur quelques documents internes décrivant les
procédures et les tâches à effectuer par chaque service ou responsable même si l’entreprise ne
les a pas formalisés dans un manuel de procédures comptables.
Une fois que la demande d’achat est remplie, une consultation des fournisseurs est faite en
se référant à la base de données par le responsable des achats pour obtenir les meilleures
conditions d’achat, combinant les prix, la qualité, délais de livraison et conditions de
règlement, ce service dispose d’une liste de ses principaux fournisseurs par type d’achat en
essayant de s’inscrire dans une stratégie plus large de diversification des sources
d’approvisionnement.
En cas des achats à l’étranger, Un contrat sera alors signé (achats importés) suite à une
réunion d'un comité composé par le responsable des achats et du Directeur Général selon
l'importance du contrat.
Le lancement de la Commande :
Une fois le fournisseur est désigné, le service des achats élabore le bon de commande
(signé par le Directeur Général) au nom du fournisseur choisi.
La commande (contrat pour les fournisseurs étrangers) sera envoyée par email ou par
fax au fournisseur.
Lors de la réception de la facture pro -forma, elle sera procédée à une comparaison
entre les prix et les quantités demandées. En cas d'accord sur les conditions du pro-
forma, il sera établi un bon de commande qui sera signé par le directeur et envoyé au
fournisseur par la même voie.
Après avoir eu la confirmation par avis de réception de la part du fournisseur, le
responsable des achats va se charger de lui communiquer le nom et l'adresse du
transitaire qui va acheminer les marchandises commandées.
Réception de la marchandise:
Un rapprochement est effectué par le service réception et magasinage entre les quantités
en Bons de livraison pour les achats réceptionnées, ou la liste de colisage pour les achats à
l'importation pour vérifier la conformité entre les articles réellement livrés et ceux du bon de
réception pour signature et autorisation d’entrée en stock.
Lorsque les marchandises livrées ne sont pas conformes à la commande, Le service achat
va remonter l'information au fournisseur lorsqu'il s'agit des achats locaux, ou au transitaire
pour les achats importés.
Réception de la facture :
En général, la facture est envoyée par fax et l'originale est reçue par courrier. La secrétaire
numérote la facture dans un registre. La facture sera transmise au service budgétisation pour
enregistrement dans un registre des factures à payées et pour valider et apposer la mention « à
payer ». Ensuite, elle sera transmise à la comptabilité pour enregistrement.
Comptabilisation :
Les doubles factures sont oblitérées d’une remarque « duplicata- ne pas enregistrer ».
Les montants sur la facture sont affectés à leurs comptes respectifs : comptes de charges,
fournisseur, TVA.
Une fois enregistrée, la facture est cachetée par un tampon « saisie » est classée dans le
dossier comptable physique.
Paiement :
Cette dernière étape du cycle achats fournisseurs concerne le règlement des factures
fournisseurs.
Cette opération est assurée par le service Budgétisation en collaboration avec le Directeur
Général de l’entreprise et le service comptable.
Le service budgétisation qui se charge de la trésorerie prépare des chèques les envoie au
directeur pour approbation ou procède au règlement par ordre de virement.
Le règlement des fournisseurs étrangers s'effectue dès réception de la facture par ordre de
virement.
b. Cycle Immobilisations
Nous avons procéder à décrire le processus du cycle immobilisations dans son ensemble.
Commande d’immobilisations :
Il existe un budget annuel d'investissement qui est approuvé par la Direction et suivi tout
au long de l'année.
Un bon de commande pré numéroté est établi et est classé séquentiellement par
l'entreprise.
Tous les mouvements (acquisitions, transferts, cessions, mises au rebut) sont suivis
régulièrement par l'entreprise.
A chaque réception d'immobilisation un bon de réception pré numéroté est émis par
l'entreprise.
Les travaux faits par l'entreprise pour elle-même sont évalués avec précision (suivi des
coûts : matière et temps passé) et sont soumis aux mêmes procédures d'autorisation que les
acquisitions d'immobilisations.
Des P.V. de mise au rebut sont établis pour chaque destruction d'immobilisation.
Les cessions et les mises au rebut sont autorisées par une personne habilitée et les prix de
cession sont autorisés par une personne compétente.
Réception de la facture :
Les factures réceptionnées sont rapprochées des bons de commandes, des bons de
livraison du fournisseur et des bons de réception (prix, description, partie, quantité).
Une liste des immobilisations réceptionnées et non encore facturées est régulièrement
tenue à jour par l'entreprise et sert de base à la provision pour factures d'immobilisations à
recevoir à la date de clôture de l'exercice.
Le service comptable est avisé des gages et hypothèques consentis par des tiers sur les
immobilisations de l'entreprise.
Le service comptable est au courant de tous les contrats de crédit-bail conclus par
l'entreprise.
L'accès aux locaux est contrôlé, et n'est permis qu'aux personnes autorisées.
Les assurances couvrent tous les risques pour des montants suffisants.
Participations :
Les valeurs cotées donnent lieu à des évaluations régulières (mensuelle ou trimestrielle) et
cette analyse débouche sur la comptabilisation systématique d'une écriture de régularisation.
La société dispose d'informations régulières sur les décisions de gestion des participations
financières, notamment en termes de distribution de dividendes.
Prêts au personnel : il existe un contrôle régulier du respect des échéanciers. Les prêts sont
pris en compte systématiquement lors de la rédaction du solde de tout compte.
Dans cette section, je vais apprécier le contrôle interne des deux cycles en se basant sur les
procédures dument décrites dans le mémorandum et le flowchart. Et ce à travers les tests
nécessaires : dans un premier temps, effectuer les tests de conformité, et dans un deuxième
temps, dresser la grille de séparation des tâches et remplir le questionnaire du contrôle interne
pour identifier les forces et les faiblesses.
1. Tests de conformité :
Pour faire ces tests, j’ai choisi de manière arbitraire un échantillon de 10 factures d’achat
et 10 factures d’acquisition des immobilisations corporelles datant de l’exercice 2013. Les
résultats des tests effectués sont résumés dans les tableaux suivants :
a. Les achats
Vérifications
Existence des
N° Documents Signature
documents Comptabilisation Archivage
s et Visas
BC BL BR
F 01-2013 MEA WOOD-
1 ATELIER RELAIS Oui Oui Non Oui Oui Oui
F 03-2013 MEAWOOD-
2 WIFAQ Oui Oui Non Oui Oui Oui
F 083/2013 UNION
3 SUPPORT Oui Oui Non Oui Oui Oui
F EC130613JA EC
4 SOLAR 26320$8.4467 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
F 61/2013 INOU
5 13577.50€11.189 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
F 53837
NOSTRAFORMA
6 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
12876.59€11.190
F KA048326 ASMP
8 90055.20€8.4215 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
F 13243 PMS
9 32113.58€11.170 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
F89001131WELSER PRO
10 21507.44€11.244 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
D’après les tests effectués, la majorité des procédures dûment décrites dans le cycle achats
semblent être suivies, les bons de commandes sont bien signés par le responsable des achats,
les bons de livraison d’aluminium et du bois sont aussi tous cachetés, même les bons de
réception sont utilisés dans la procédure.
Vérifications
Existence des
N° Documents Signature
documents Comptabilisation Archivage
s et Visas
BC BL BR
F 2580117209 ETCE
1 Oui Oui Oui Oui Oui Oui
F.2580116464 ETCE
3 INFO MACBOOK Non Oui Oui Oui Oui Oui
F 2580117939 ETCE-PC
4 PORTABLE HP Non Oui Oui Oui Oui Oui
F 1309-200 TOPDESK-
6 IMPRIMENTE HP Non Oui Oui Oui Oui Oui
F.FC011546 AIR
CONSEIL
7 Non Oui Oui Oui Oui Oui
COMPRESSEUR
F 13/61301 LE
COMPTOIRE
8 Oui Non Oui Oui Oui Oui
METALLURGIQ
F 2580117507 ETCE-
10 IMPRIMENTE HP Oui Non Oui Oui Oui Oui
Les tests effectués sur les factures d’acquisition des immobilisations corporelles révèlent
la non application de certaines procédures par manque de documents non parvenus de la part
des fournisseurs ou encore par méconnaissance de la procédure.
La grille de séparation des tâches permet d’apprécier le degré de séparation des tâches
opérationnelles, de contrôle, d’enregistrement et d’autorisation entre les diverses fonctions de
l’entreprise. J’ai procédé à cet outil pour avoir une idée claire sur qui fait quoi et comment
dans les deux cycles étudiés.
Les résultats extraits de cette grille (Voir ANNEXES 2 et 3) m’a permis de compléter le
tableau des forces et des faiblesses qui sera présenté par la suite.
d’audit. En revanche, toute négation est systématiquement interprétée comme une défaillance
de la procédure. Enfin, certains points de contrôle ressortant du questionnaire peuvent ne pas
être appliqués dans le cas de la société ALPHA (Colonne « N /A : Non appliqué).
Les questionnaires (Voir ANNEXES 4 et 5) ont été élaborés sur la base des objectifs de
contrôle interne suivants :
a. Cycle Achats-fournisseurs
Pour les principales opérations afférentes aux immobilisations corporelles, les objectifs
essentiels du contrôle interne sont les suivants:
-prévoir, sur chaque immobilisation, une information individuelle, qui soit suffisante pour
son suivi comptable et les décisions de gestion.
Comme conclusion pour cette section d’identification des forces et des faiblesses du dispositif de
contrôle interne, j’ai dressé le TFFA qui constitue l’état des lieux des forces et faiblesses réelles ou
potentielles, et permet de hiérarchiser les forces et les faiblesses dans le but de préparer les Feuilles de
révélation et d’analyse des problèmes (FRAP).
a. Cycle Achats-fournisseurs
Opinions
Objectifs de contrôle Procédures Indicateurs Commentaires
PF / Pf Conséquences
Le responsable achat Le cumul des
assure en même temps deux fonctions Le responsable achat et
l’approvisionnement et peut générer des stock s’occupe des
la gestion du stock. Pf risques comme commandes
S'assurer que les le suivi non Aluminium & bois et
séparations de Séparation des rigoureux des autres fournitures,
fonctions sont fonctions stocks. contrôle la réception de
suffisantes.
Cumul entre les marchandises et gère
Manipulations, en même temps le
fonctions
Pf protection du stock.
opérationnelles et de
Patrimoine.
contrôle.
Opinions
Objectifs de contrôle Procédures Indicateurs Commentaires
PF / Pf Conséquences
Livraisons
majoritairement
Choix objectif des
PF Conformes
Fournisseurs.
(quantité et
qualité).
La sélection des
Fournisseurs
fournisseurs est
devenues
Liste des fournisseurs approuvée par la
Sélection des Pf défaillants, ou
non mise à jour. direction opérationnelle
fournisseurs proposant des
à travers une liste
prix élevés.
établie, mais elle est
S'assurer que les Choix et rarement mise à jour.
commandes sont opportunités
Nombre de
dûment autorisées et limités,
fournisseurs Pf
marge de
que leur suivi contactés est réduit.
négociation
permet de connaître réduite.
les engagements Bons de commandes
pris par l'entreprise. signés par un PF Achats contrôlés. Toutes les commandes
responsable. ne passent pas par
l’établissement des BC
Passation des Achats dont les avant l’achat, celui-ci
commandes quantités et la
BC non établis est parfois établi après
Pf qualité ne sont la réception de la
systématiquement.
pas bien marchandise.
déterminés.
Non existence d’une La relance se fait
Retards dans la
Relance des procédure formalisée quelque fois
Pf livraison de
fournisseurs de relance des uniquement via
Marchandises.
fournisseurs. téléphone.
Conformité de la
S'assurer que les Rapprochement entre quantité et Dès réception de la
PF marchandise, des
marchandises et les BC et BL. qualité de la
marchandise. contrôles physiques et
services reçus sont
documentaires sont
conformes aux Réception de la Possibilité effectués, mais sans
Bons de réception
commandes quant à marchandise Pf d’erreurs ou de établissement de BR.
non établis.
la qualité, et qu'ils détournement.
sont enregistrés sans Qualité du Les entretiens ou
Contrôle des services
délais. Pf service rendu réparation ne sont pas
reçus non formalisé.
non confirmée. contrôlés.
Opinions
Objectifs de contrôle Procédures Indicateurs Commentaires
PF / Pf Conséquences
S'assurer que les Bon de retour établi Détermination Les marchandises
Marchandises pour chaque exacte de la retournées sont
marchandise PF
retournées ainsi que marchandise et envoyées avec les bons
retournée. de sa quantité. de retour
les réclamations les Suivi des retours
quantités, qualités correspondants, mais le
de la
suivi n’est pas régulier,
ou délais de livraison, marchandise Absence d’une revue Factures avoir on attend les dates de
sont suivies de façon à des retours et des Pf non reçues, perte révisions comptables
obtenir des avoirs Réclamations. de patrimoine. pour détecter les avoirs
correspondants. non comptabilisés.
Factures
Rapprochement de la
conformes (prix,
facture avec le BC et PF
produits,
BL.
S'assurer que les quantité…). Les factures sont
factures et les avoirs Dates de rapprochées avec les
sont contrôlés avec réception non autres documents, mais
Factures reçues non elles sont données au
les BC, BR et BL, et Contrôle de la contrôlés, et
Transmises responsable achat en
qu’elles sont facture directement au
Pf possibilité de
dépassement du premier lieu, ce qui les
approuvées avant service comptabilité. retarde pour
délai de
d'être enregistrés en l’enregistrement
règlement.
comptabilité. comptable.
Non distinction entre Non détection
facture originale et Pf des factures
copie. originales.
Seules les
Rapprochements
factures
S'assurer que toutes documentaires avant PF
conformes sont
toute comptabilisation. La comptabilisation se
les dettes (ou recettes) Comptabilisées.
fait de manière
concernant des Factures rigoureuse mais
Visa de
marchandises ou PF comptabilisées l’absence de quelques
comptabilisation.
services reçus (ou Comptabilisation une seule fois. factures, BC ou BL
retournés) sont influence
Impossibilité de
enregistrés dans les l’enregistrement et
Absence de l’ensemble vérification
livres, même si les l’émission des
des documents (BC, ultérieure des
Pf règlements à temps.
factures (ou avoirs) BL) lors de factures avec les
correspondants ne l’archivage. BC ou BL
sont pas encore reçus correspondants.
ou approuvés. Validation des moyens Approbation de Tous les règlements
Règlement de paiement par la PF tous les sont approuvés par la
direction. règlements. direction après
Opinions
Objectifs de contrôle Procédures Indicateurs Commentaires
PF / Pf Conséquences
La société ALPHA
dispose d’un plan
d’investissements à
long terme revu Maîtrise de la
chaque année, établi gestion
par la direction PF d’investissement.
générale et découlant
de la stratégie et des
objectifs de la firme.
Les achats de
matériels sont
précédés d’appels
adéquation de L’approbation de
d’offres afin de
l’investissement l’investissement doit
sélectionner les
Commande avec les besoins être faite par la
fournisseurs qui
d’immobilisation identifiés par la direction de
offrent le meilleur
société et production et la
Assurer le contrôle rapport qualité prix.
l’acquisition direction générale.
des opérations Ces éléments sont PF d’immobilisations
d'investissement : soumis au signataire
dans les
celles-ci doivent être de la commande, ce
meilleures
financièrement dernier vérifie la
conditions de
bonnes et être conformité de la
prix/qualité.
régulièrement commande par rapport
approuvées. au plan
d’investissement.
Achats
Les bons de
d’immobilisations
commande sont prés PF
corporelles
numérotés.
contrôlés.
Pour la réception des
immobilisations, la Suivi des
société émet des bons PF commandes
de réception d’immobilisations. Pour un meilleur suivi
prénumérotés. de ses
Suivi des
immobilisations, la
mouvements Risque de non-
Les bons de réception société doit utiliser des
conformité des bons de réception
ne sont pas
acquisitions prénumérotés.
rapprochés des bons Pf
d’immobilisations
de commande.
aux attentes de la
société.
Objectifs de Opinions
Procédures Indicateurs Commentaires
contrôle PF / Pf Conséquences
Les factures
réceptionnées sont
rapprochées des Les factures sont
bons de Eviter les contrôlées avant
commandes, des erreurs qui paiement, quant à
bons de livraison peuvent la qualité, le prix
du fournisseur et PF entacher les des
des bons de factures. immobilisations, le
réception (prix, délai de livraison et
description, partie, autres calculs.
Réception de la quantité).
facture
Le non exhaustivité
se traduit souvent
Le service
par une minoration
comptable ne tient
de la réalité
pas un registre des Entrées
comptable des
réceptions pour Pf d’actifs non
immobilisations par
lequel les factures comptabilisés.
rapport à leur
n’ont pas été
réalité physique et
reçues.
juridique.
Objectifs de Opinions
Procédures Indicateurs Commentaires
contrôle PF / Pf Conséquences
toutes les sorties
Des P.V. de mise d'actif sont
au rebut sont établis autorisées par une
pour chaque PF personne non
destruction Le contrôle responsable de
d'immobilisation. régulier de l'immobilisation
toute sortie concernée. D'autre
d'actif afin part, l'entreprise se
d'éviter soit des sépare des
cessions dans immobilisations
Suivi des
des mauvaises dont la possession
mouvements
Les ventes ou mises conditions, soit ne présente pas ou
au rebut sont la destruction ne présente plus
dûment autorisées ou la mise au d'intérêt pour
Assurer et PF
et fon l’objet d’un rebut de l'entreprise.
contrôler des
bon de sortie pré matériel L'ensemble des
opérations
pouvant encore immobilisations
d’investissement: numéroté.
servir. font régulièrement
les sorties
l'objet d'un examen
d'immobilisations
en ces secs par un
de l’actif doivent
responsable.
être
financièrement
bonnes et Le service
régulièrement comptable a
approuvées. connaissance des
dates de mise en
service des
immobilisations
la méthode
pour les PF Eviter le risque
d’amortissement est
amortissements d’erreur au
Amortissement clairement définie
linéaires et contrôle niveau du
des dans le livre de
que ces dates sont calcul de la
immobilisations procédures
correctement saisies dotation aux
comptables.
dans le fichier amortissements.
d’immobilisations.
Il y a permanence
des méthodes d’un PF
exercice à l’autre.
Objectifs de Opinions
Procédures Indicateurs Commentaires
contrôle PF / Pf Conséquences
Un inventaire
physique des
immobilisations est
fait périodiquement PF La certitude au
et est exploité. niveau de la
protection et de
l’existence des Les inventaires
L'entreprise immobilisations physiques
effectue (l’assurance périodiques
Prévoir, sur périodiquement un que toutes les constituent l'un des
chaque rapprochement immobilisations éléments les plus
immobilisation, entre le fichier des inscrites en importants du
une information immobilisations, comptabilité contrôle interne. Ils,
individuelle, qui Suivi des l'inventaire PF permettent
existent
soit suffisante mouvements permanent et physiquement). d'identifier les
pour son suivi l'inventaire pertes ou vols, les
comptable et les physique. destructions, etc., et
décisions de de prendre
gestion. éventuellement les
mesures de
Une assurance protection
L'entreprise ne insuffisante des nécessaires.
rapproche pas son immobilisations
fichier contre les
d'immobilisations Pf risques qui
des polices peuvent
d'assurance. menacer leur
existence
physique.
Dans cette dernière section d’évaluation du contrôle interne, je vais effectuer dans un
premier temps les tests de permanence nécessaires pour s’assurer que les points forts décelés
dans la section précédente, et jugés comme signe de fiabilité des procédures, ont réellement
fonctionné tout au long de l’exercice. Dans un second temps, je vais procéder à l’évaluation
définitive du contrôle interne en élaborant les FRAP (Feuille de Révélation et d’Analyse des
Problèmes).
1. Tests de permanence :
Les points forts du dispositif de contrôle interne, relevés dans le TFFA vont faire objet de
tests pour s’assurer de leur permanence.
Permanence
Forces
Oui / Non Commentaire
Choix objectif des Les fournisseurs sont parfois choisis sur la base de confiance
Non
fournisseurs. instaurée avec eux, et non pas les prix ou la qualité des produits.
Bons de commandes signés Tous les bons de commande sont visés par le responsable achat
Oui
par un responsable. et stock.
A chaque réception de marchandise (Aluminium & Bois ou
Rapprochement entre BC et autres fournitures et outillages), le rapprochement est effectué
Oui
BL lors de la réception de marchandise. pour s'assurer de cohérence entre la commande et la commande
reçue.
Bon de retour établi pour
Nous n'avons pas pu vérifier cette procédure vu l'absence de
chaque marchandise Non
marchandises retournées pendant l'exercice.
retournée.
Rapprochements
Certaines factures sont comptabilisées malgré le manque du BC
documentaires avant toute Non
ou BL.
comptabilisation.
Toutes les factures consultées contiennent le tampon de
Visa de comptabilisation. Oui
comptabilisation.
Validation des moyens de Aucune émission de paiement ne peut être faite sans l'accord de
Oui
paiement par la direction. la direction, tous les chèques sont signés par le directeur.
Rapprochement entre les
soldes et les relevés envoyés Non Les relevés ne sont pas toujours envoyés par les fournisseurs.
par les fournisseurs.
Permanence
Forces
Oui / Non Commentaire
La société ALPHA dispose d’un plan
d’investissements à long terme revu Il existe un budget annuel d'investissement qui est approuvé par
chaque année, établi par la direction Oui la Direction et suivi tout au long de l'année.
générale et découlant de la stratégie et
des objectifs de la firme.
Les achats de matériels sont précédés
d’appels d’offres afin de sélectionner
les fournisseurs qui offrent le meilleur
La sélection des fournisseurs est parfois effectuée sur la base
rapport qualité prix.
Ces éléments sont soumis au signataire Non de confiance instaurée avec eux, et non pas les prix ou la
de la commande, ce dernier vérifie la qualité des produits.
conformité de la commande par rapport
au plan d’investissement.
Les immobilisations sont protégées La protection des actifs de la société est assurée par l’existence
contre le risque de vol ou de de moyens humains et matériels de protection physique et
Oui
détérioration. l’existence d’une couverture adéquate de risque de sinistre par
des assurances.
Les assurances couvrent tous les risques
pour des montants suffisants.
Permanence
Forces
Oui / Non Commentaire
Le service comptable a connaissance
des dates de mise en service des
immobilisations pour les Les fichiers de données relatifs aux immobilisations reflètent les
amortissements linéaires et contrôle que dates réelles des opérations ce qui permet de s’assurer que les
ces dates sont correctement saisies dans Oui amortissements sont calculés sur des bases, durées et méthodes
le fichier d’immobilisations. En outre, il de calcul appropriées.
y a une permanence des méthodes d’un
exercice à l’autre.
Ces tests nous ont révélé que certains points du système estimés forts, ne le sont pas
forcement, chaque point fort dont la permanence est négative peut être ajouté aux points
faibles déjà identifiés.
2. Les FRAP :
Elles se composent des éléments suivants : le problème, le constat ou le fait, les causes, les
conséquences et enfin les recommandations.
Pour mieux comprendre la structure financière de l’entreprise, j’ai procédé à une analyse
des masses du bilan et des variations des principaux comptes. Cela m’a permis d’avoir une
idée sur l’évolution des comptes pendant les deux derniers exercices, et de dresser l’état de la
structure financière de la société ALPHA grâce aux ratios calculés. En même temps, cela
facilitera la compréhension des éventuelles anomalies pendant les phases d’examen des
comptes des cycles achats et immobilisations corporelles.
L’analyse des trois grandes masses du bilan (FRF, BFG, TN) de la société ALPHA nous
mène à dégager les conclusions suivantes :
La trésorerie nette est négative sur les deux exercices, sa situation s’est même aggravée en
2013 vu l’augmentation du BFR d’une façon plus importante que le fond de roulement. Cela
signifie que l’entreprise ne détient pas suffisamment de ressources pour financer ses dépenses
et se voit obligée de recourir à des emprunts bancaires.
Le fond de roulement quant à lui est positif, ce qui montre que l’entreprise est capable de
couvrir ses immobilisations avec des financements permanents.
Le BFR a fortement augmenté entre 2012 et 2013, passant à plus de 475 millions de
dirhams, ce qui montre que les besoins de l’entreprise sont supérieurs aux ressources
d’exploitation, c’est une situation préoccupante puisque la société ALPHA souffre d’un
décalage entre les encaissements et les décaissements.
Pour mieux approfondir notre analyse, nous avons étudié l’évolution de certains éléments
comme le chiffre d’affaires et les achats, en plus du calcul des rations de l’analyse financière.
a. Chiffre d’affaires
L’entreprise ALPHA a réalisé un chiffre d’affaires avoisinant les 524 Millions de dirhams,
ce qui représente une augmentation de 27 % par rapport à 2012. Cela est dû à l’augmentation
des ventes de marchandises et de services favorisée par une variation des stocks négative (-
149% par rapport à 2012) ainsi qu’à l’élargissement de la clientèle.
Les achats consommés de matières et fournitures ont diminué de 10%, ce qui montre que
le poids des charges d’exploitation devient de plus en plus faible, et mène à un accroissement
de rentabilité.
Le résultat d’exploitation est resté stable alors que l’excédent brut d’exploitation a
augmenté de 56%, ce qui représente une variation plus importante que celle du chiffre
d’affaires. Cela peut s’expliquer par une meilleure maitrise des charges d’exploitation de
l’entreprise et une hausse remarquable de 644% des ventes de marchandises en 2013 par
rapport à 2012.
d. Valeur ajoutée
L’évolution de la valeur ajoutée créée par l’entreprise ALPHA est présentée dans le tableau
suivant :
La richesse créée par l’entreprise ALPHA (représentée par la valeur ajoutée) a augmenté
de 50% entre 2012 et 2013, cela est dû en partie à l’évolution positive de la production de
l’exercice et du niveau des ventes de marchandises. Cependant, cet indicateur ne reflète pas
une performance de l’entreprise, mais un indicateur de croissance.
On peut alors calculer la répartition de cette richesse créée entre les divers partenaires de
l’entreprise : le personnel, l’Etat et les organismes financiers.
Valeur en %
Répartition Formule Variation en %
2013 2012
Etat Impôts et taxes / VA 0,75% 0,58% 29,31%
Personnel Charges du personnel / VA 10,29% 13,98% -26,39%
Organismes financiers Charges financières / VA 6,35% 2,30% 176,08%
La richesse créée par la société ALPHA est répartie entre plusieurs acteurs. Cependant,
nous constatons qu’une part assez grande est affectée au personnel (13,98% en 2012 et
10,29% en 2013). La part de l’Etat et des organismes financiers demeure faible, avec une
hausse légère entre 2012 et 2013. On note aussi que la part affectée à l’autofinancement de
l’entreprise reste importante en 2013.
e. Frais financiers
Les frais financiers pour l’entreprise ALPHA sont représentés par les charges d’intérêt
générés par les crédits et les opérations bancaires ainsi que les pertes de change liées aux
ventes effectuées pour des clients étrangers. On note que les frais financiers ont augmenté
entre 2012 et 2013, grâce notamment à une hausse conséquente des charges d’intérêts.
En général, ces charges ne sont pas très élevées, en 2013 elles avoisinent les 6% de l’EBE,
si l’entreprise continue dans sa politique de diminution d’endettement les charges vont
diminuer pour les années prochaines.
Valeur en %
Ratios Formule Variation en %
2013 2012
Autonomie financière Capitaux propres / Dettes 89,93% 127,92% -29,69%
Endettement Dettes totales / Total Passif 43,38% 38,06% 13,97%
Rentabilité commerciale Résultat net / CA TTC 10,98% 17,01% -35,45%
Rentabilité financière Résultat net / Capitaux propres 16,69% 22,43% -25,59%
f. Autonomie financière
L’autonomie financière de l’entreprise ALPHA s’est détériorée entre 2012 et 2013. Elle
est passée de 127,92% à 89,93%. Cependant, cette diminution n’impacte pas le fait que
l’entreprise possède encore une autonomie financière satisfaisante, ce qui lui laisse une
grande marge pour recourir à des emprunts en cas de besoin, le risque d’insolvabilité étant
faible.
g. Capacité d’endettement
L’endettement global de l’entreprise est passé de 38,06% à 43,38% entre 2012 et 2013.
Cette augmentation peut être considérée comme étant plutôt élevée, mais laisse encore une
marge pour prendre d’autres dettes en cas de besoin.
h. Rentabilité
La rentabilité commerciale qui mesure la part du résultat net dans le chiffre d’affaires est
significative pour l’entreprise ALPHA, même si elle est passée de 17,01% à 10,98% entre
2012 et 2013, soit une diminution de 35,45%. Cela signifie que le résultat de l’entreprise est
un peu influencé par des éléments n’entrant pas directement dans l’exploitation.
La rentabilité financière quant à elle a connu une diminution de 25,59% entre 2012 et
2013, c'est-à-dire que le rendement des capitaux propres a été moins bon qu’en 2012.
Cependant ce ratio reste positif vu que l’entreprise a pu récupérer plus de 16% des