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Département de Commerce et de Gestion

Filière : Audit contrôle de gestion


Rapport de Stage

Effectué au sein de :
AMOURI CONSULTING.
Thème :

L’audit à l’ère de la transformation


digitale : Enjeux et opportunités

Du au … 2023

Réalisé par :
Mohammed BEZZARI HINDA (Étudiant en 4ème année à l’ENCG Dakhla)

Encadré par :
Pr. Aziz HANTEM ENCG Dakhla, UIZ Agadir Encadrant pédagogique
Mme/M. Prénom NOM Responsable de … au sein de … Encadrant(e) professionnel(le)

Soutenu devant le jury composé de :


Pr. Aziz HANTEM ENCG Dakhla, UIZ Agadir Président
Pr. ENCG Dakhla, UIZ Agadir Suffragant
Pr. ENCG Dakhla, UIZ Agadir Suffragant

Année universitaire : 2022/2023


Dédicace

Je dédie cet humble et modeste travail, avec grand amour, sincérité


et fierté :

Comme preuve de respect, de gratitude, et de reconnaissance à :

Nos chères familles, pour leur affection, leur patience, et leurs prières.

Nos meilleurs amis pour leur aide, leur temps, leur encouragement, leur
assistance et soutien.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce


travail.

A l’ensemble de mes professeurs.

Merci infiniment
Remerciement

Durant un mois plein d’enthousiasme et d’ambiance, nous ne savions jamais comment


exprimer notre fierté que nous avons partagée avec le personnel du cabinet AMOURI
CONSULTING. Pour nous le stage nous a fait toujours rêver notre vie professionnelle. Nous
avons été impressionnées par l’hospitalité et la sympathie du personnel qui nous a
accompagnés durant le stage.

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont aidées dans la réalisation de ce
stage.

Tout d’abord au directeur du cabinet AMOURI CONSULTING Mr. AMOURI MOHAMED


qui nous a accordé ce stage d’apprentissage enrichissant et fructueux qui a duré un mois.

Et également nous adressons nos remerciements et nos sincères respects d’abord au manger
du cabinet Mr. JIBARI OUSSAMA et Mr. BOUKNIFI CHOUAIB, aussi mon encadrant en
stage Mr EL FIDH YACINE pour m’avoir pris du temps pour m’expliquer le fonctionnement
du cabinet, et nous avoir confié des responsabilités, et à mon encadrant pédagogique
professeur AZIZ HANTEM.

Enfin, que tous les agents et équipes des différents services de l’aéroport Dakhla, ainsi que
tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce stage, trouvent ici
l’expression de nos vifs remerciements.
Liste des abréviations :

IIA Institute of Internal Auditors


USA United States of America
SARL Société à responsabilité limitée
MIT Massachusetts Institute of Technology (MIT)
IoT L'Internet des objets
IAS International accounting stards
IRFS International financial reporting stardards
GAAP Generally accepted accounting principles
IA Intelligence artificielle
TVA Taxe sur valeur ajoutée
CPC Compte produit et charge
ENCG L’Ecole Nationale de Commerce et Gestion
TIC Les technologies de l'information et de la
communication
RGPD Règlement général sur la protection des données
OCR Reconnaissance optique de caractère
Cloud ACT Le Clarifying Lawful Overseas Use of Data Act
Liste des figures :

Figure 1:organigramme de l'entreprise. .......................................................... 12


Figure 2: extrait de relevé de déduction de l'entreprise ALPHA. .................... 18
Figure 3: extrait du récapitulatif de l'entreprise ALPHA. ................................ 19
Figure 4: demande de remboursement. .......................................................... 20
Figure 5: les outils de DATA minnig. ................................................................ 41
Figure 6: les outils de scan de vulnérabilités sur le marché. ........................... 42
Figure 7: les outils de gestion de projet. ......................................................... 43
Figure 8: les outils OCR. ................................................................................... 44
Liste des tableaux :

Tableau 1: la fiche technique de l'entreprise. ................................................. 10


Tableau 2: les domaines d'activités de l'entreprise. ....................................... 11
SOMMAIRE :

SOMMAIRE : ............................................................................................................................................ 7
Chapitre 1 : prise de connaissance et organisation général du lieu de stage. ........................................ 8
Introduction du premier chapitre ........................................................................................................... 8
Section 1 : cadre conceptuel et théorique. ......................................................................................... 8
Section 2 : présentation de l’entreprise. ........................................................................................... 10
Section 3 : les missions et taches réalisées. ...................................................................................... 14
Conclusion du premier chapitre. ........................................................................................................... 21
Chapitre 2 : présentation de la problématique et démarche méthodologique.................................... 22
Introduction du deuxième chapitre. ..................................................................................................... 22
Section 1 : cadre conceptuel et théorique. ....................................................................................... 22
Section 2 : la Problématique de recherche : ..................................................................................... 23
Section 3 : Enoncé de la problématique :.......................................................................................... 24
Section 4 : Méthodologie de recherche : .......................................................................................... 24
Conclusion du deuxième chapitre. ........................................................................................................ 25
Chapitre 3 : Cadre pratique de notre problématique : « Quel est l'impact de la digitalisation sur le bon
fonctionnement de la fonction audit ? »............................................................................................... 26
Introduction du troisième chapitre. ...................................................................................................... 26
Conclusion du troisième chapitre.......................................................................................................... 50
Conclusion générale .............................................................................................................................. 51
Bibliographie :........................................................................................................................................ 52
Webographie ......................................................................................................................................... 54
Table des matières : .............................................................................................................................. 55
Chapitre 1 : prise de connaissance et organisation général
du lieu de stage.

Introduction du premier chapitre

De la création à la liquidation, l’entreprise est tenue de rendre des comptes. Elle est amenée
à produire l’ensemble des informations financières et comptables répondant aux plusieurs
préoccupations dont elle fait l’objet.

L’entreprise cherche toujours à présenter les comptes conformément aux mesures de


l’information financière, le but c’est d’avoir une image fidèle et des informations financières
fiables qui reflètent la situation réelle de l’entreprise. Sans oublier que cela vise aussi à réduire
les risques pour l’entreprise. La maîtrise des risques occupe une partie importante dans chaque
entreprise, dans la mesure où les risques peuvent affecter n’importe quel volet de l’entité.

Donc, nous essayerons dans le premier chapitre d’octroyer un aperçu sur l’histoire,
présentation et organigramme de l’entreprise, ainsi aux missions et taches réalisées.

Section 1 : cadre conceptuel et théorique.

1.1 définition d’audit :

La fonction d’audit a marqué l’intérêt de plusieurs auteurs qui ont essayé de lui donner une
définition et enrichir la recherche sur cette thématique. D’ailleurs, la création de l’IIA (institut
de l’audit interne) à l’USA en 1941 a permis de développer cette fonction vue que son objectif
est de créer un réseau qui rassemble les auditeurs pour faciliter l’échange entre eux, ainsi que
contribuer dans le développement de leurs compétences sur le plan professionnel.

L’Institut de l’Audit Interne affirme que : « L’audit interne est une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise des opérations,
lui apporte des conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique,
ses processus de management des risques, de contrôle, de gouvernement d’entreprise, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».
Dans une définition plus large accordée par (Weber, 2008) dans son ouvrage Internal Audit
Handbook : l’audit interne est « un processus systématique d'objectivité et d’évaluation des
preuves concernant l'état actuel de l'entité, région, processus, compte financier ou le contrôle et
en la comparant aux prédéterminé, critères acceptés et communiquer les résultats aux
utilisateurs prévus. Les critères auxquels l'état actuel a comparé peut-être une norme légale ou
réglementaire ou générés en interne des politiques et procédures".

Ce qu’on peut retenir d’après ces définitions c’est que la fonction d'audit interne se distingue
par plusieurs éléments essentiels qu’on va les regrouper comme suit :

• Elle est caractérisée par son indépendance et son objectivité, visant à fournir une
assurance sur la maîtrise des opérations de l'organisation, sans être influencée par des
intérêts personnels ou des pressions externes.
• L’audit interne joue un rôle crucial dans la création de valeur ajoutée en offrant des
conseils et des recommandations pour améliorer les opérations de l'organisation. Il
évalue de manière systématique et méthodique les processus de gestion des risques,
de contrôle et de gouvernance d'entreprise, afin d'aider l'organisation à atteindre ses
objectifs. Cette évaluation se fait en comparant l'état actuel de l'entité, région,
processus, compte financier ou contrôle à des critères préétablis acceptés, tels que
des normes légales, réglementaires, des politiques internes ou des procédures
spécifiques.
• Les résultats de l'audit interne sont communiqués aux parties intéressées, comme la
direction de l'organisation et les comités d'audit, afin de mettre en évidence les
constatations, les recommandations et les opportunités d'amélioration.
• L'audit interne joue un rôle essentiel dans l'assistance à l'organisation, en formulant
des recommandations visant à améliorer sa performance, tout en exerçant sa fonction
avec objectivité et indépendance.
Section 2 : présentation de l’entreprise.

2.1 Histoire et Structuration :

Crée en 2007, le cabinet « AMOURI CONSULTING » a pu intégrer à la fois ses


compétences et son savoir-faire dans les métiers du conseil en affaires, pour offrir à ses clients
et partenaires une solution intégrale, pragmatique et adaptée à leurs besoins.

2.2 Présentation du cabinet « AMOURI CONSULTING » :

La mobilisation du personnel consultants et d’administration, avec un engagement fort de la


direction générale de la société pour continuer le développement des activités et la réalisation
des objectifs stratégiques et opérationnels, constitue une force et un pilier dans sa stratégie de
croissance.

L’adoption du principe de l’amélioration continue pour assurer un conseil de qualité et


l’introduction de nouveaux facteurs de travail, comme valeurs essentielles, permettant au
cabinet « AMOURI CONSULTING » de prôner l’excellence en remodelant, en permanence,
les facteurs d’immobilisme.

2.3 La fiche technique de l’entreprise :

Tableau 1: la fiche technique de l'entreprise.

Raison sociale : AMOURI CONSULTING SARL


Expertise Comptable, Conseil,
Activités principales :
Formation, Commissariat aux Comptes
Date de création : 16/11/2007
15 Espace bureau des champs, champs
Siège sociale :
de course – Fès
Capital : 400 000 Dhs
Effectif total de l’entreprise : 16, dont 6 cadres et 10 employés
N° d’affiliation à la CNSS : 7658175
Le gérant : M. AMOURI MOHAMED
Source : données du cabinet.
2.4 Présentation de l’activité de l’entreprise :

L’activité de l’entreprise se décline en six points qui sont :

Tableau 2: les domaines d'activités de l'entreprise.

• Organisation, tenue et supervision de la


comptabilité générale ;
• Compilation des états de synthèse selon les
La gestion comptable et sociale : normes nationales et internationales (IAS,
IFRS, GAAP) ;
• Tenue de la gestion sociale ;
• Accompagnement lors des contrôles sociaux.
• Conseil fiscal des entreprises marocaines et
étrangères ;
Le conseil fiscal : • Optimisation et gestion fiscale ;
• Stratégie fiscale ;
• Assistance lors des contrôles fiscaux.
• Audit comptable et financier.
• Audit des procédures.
L’audit : • Audit interne.
• Audit d’acquisition, de privatisation, de
diligence.
• Conseil et accompagnement dans les opérations
de fusion, acquisition, absorption et
consolidation ;
La finance d’entreprise : • Conseil et accompagnement dans la
restructuration financière et la reconstitution du
capital ;
• Élaboration de business plans.
• Etude de faisabilité juridique des projets
d’investissement ;
L’assistance aux investissements • Conseil et accompagnement des autorisations et
internationaux : des agréments des organismes publics et privés
locaux ;
• Études juridiques sectorielles.
• Conseil en droit des affaires ;
• Conseil en droit fiscal ;
Le conseil juridique :
• Conseil et accompagnement à la création des
entreprises.
Source : données du cabinet.
2.5 L’organigramme de l'entreprise :
Figure 1:organigramme de l'entreprise.

AMOURI MOHAMED
Gérant

QAFSSAOUI ZINEB
Ressources humaines

JIBARI OUSSAMA BOUKNIFI CHOUAIB


MANAGER MANAGER

AIIDI KARIM SENHAJI MOUNIR EL FIDH YACINE

AUDITEUR AUDITEUR AUDITEUR

HAMZA EL ZAYD BENYASSEF ALI BRIDA ZINEB BARAKAT


MOUAJAHE
COMPTABLE COMPATBLE COMPTABLE
COMPTABLE

MOUAD EL CHAYMAE BATHA


OURDI
SECRETAIRE
COURTIER
Source : données du cabinet.

Selon la structure organisationnelle, le cabinet AMOURI CONSULTING comporte des


services qui seront cités comme suit :

La direction générale : Le rôle de la direction est de diffuser les règles et bonnes pratiques
aux collaborateurs. Facteur de sécurité et d'efficacité, c’est aussi l'occasion de se faire une idée
sur le cabinet, ses métiers, son organisation afin de rationaliser et d'harmoniser les méthodes de
travail. Mr AMOURI directeur du cabinet, s’occupe des tâches les plus importantes et des
missions qui n’entrent pas dans les fonctions du service comptabilité

L’assistante de direction : elle s’occupe de l’accueil des clients, afin de les orienter vers les
différents services demandés. Elle assiste la direction et coordonne les différentes taches du
cabinet.

La direction des ressources humaines : Le Directeur des Ressources Humaines est au centre
du management de l’entreprise. Il est chargé de définir et mettre en œuvre une politique de
recrutement, de promouvoir la gestion des carrières (mobilité, affectations, formations…) et de
proposer une politique de rémunérations.

Le service juridique : spécialisé en droit des sociétés et en droit fiscal. Il donne des conseils
liés au droit des sociétés et à leur organisation.

Le service de conseil fiscal : aide les particuliers et entreprises à s'y retrouver dans la
réglementation fiscale, pour leur permettre de : les assister dans leurs opérations et
l'établissement de leurs déclarations pour être en règle avec le fisc ; argumenter avec
l'administration fiscale en cas de litige ou de contentieux.

Le service de tenue de comptabilité : le service de la gestion de paie est inclus dans le service
de tenue de la comptabilité, il consiste à calculer les cotisations salariales et patronales relatives
à la rémunération des salariés des entreprises.

Le service de tenue de comptabilité s’occupe de la saisie et le traitement comptable des


opérations quotidiennes des entreprises, de la réalisation des travaux de fin d’exercice,
d’établissement des déclarations fiscales et d’établissement des états de synthèse. Dans ce
service il y a un gestionnaire de la paie et 3 responsables de dossiers comptables.
Le service d’audit et commissariat aux comptes : Il examine la situation financière des
entreprises, leur contrôle interne et leur organisation. Il fait aussi l’analyse des comptes annuels
des entreprises pour exprimer une opinion, permettant aux décideurs d’orienter leur activité.

Section 3 : les missions et taches réalisées.

Au début du stage, j’étais affectée au service comptabilité pour participer à la réalisation des
tâches courantes de la comptabilité générale.

Le cabinet « AMOURI CONSULTING » est une entreprise dont les préoccupations


consistent, parmi tant d'autre, à exécuter la fonction comptable à la place d'une entreprise
cliente. Elle se base donc dans ces travaux fiscaux et juridiques et sa déclaration sociale, sur les
pièces justificatives reçues.

J’ai eu aussi l’occasion de passer par le service d’audit et de conseil pour les deux semaines
restantes et de contribuer à élaborer des manuels de procédures des entreprises, de préparer les
travaux de la période fiscale et le dépôt de l’alliasse fiscales, la rédaction du Rapport de synthèse
et celui du commissariat aux comptes.

3.1 Les pratiques comptables :

3.1.1 La saisie comptable :

Pour respecter les principes comptables, il est nécessaire de s'appuyer, pour les différentes
déclarations, sur des éléments de preuve servant de base à l’enregistrement et à la gestion
comptable.

Aucun enregistrement comptable ne peut avoir lieu sans l'existence d'une pièce justificative
ainsi, chaque fait comptable donne lieu à un support matériel, la pièce justificative qui :

• Fournira toutes les informations liées à ce fait comptable, date, agent concerné, donnée
chiffrée, indication sur certaine opération liée à ce fait.
• Servira à la transmission et à la manipulation de ces informations grâce à une pluralité
d'exemplaire.
Parmi ces justificatifs les plus utilisés dans la pratique comptable, on peut citer :

• La facture : C'est le document adressé par le fournisseur au client et qui indique le détail
des marchandises vendues ainsi que le montant net à payer. Elle constitue la preuve de
l'opération d'achat ou de vente.
• Le relevé bancaire : C'est un document adressé par la banque à son client pour l'informer
de l'état de compte, il a une importance non négligeable car il permet de dégager le solde
final, mensuel d'un compte bancaire ainsi que les mouvements d’entrée ou de sortie de
fonds.
• Les pièces de caisses : Ce sont des documents propres à l'entreprise qu'elle crée elle-
même pour garder trace des règlements par espèce, surtout les non justifiés par exemple,
l'achat de timbres postaux (en cas de recette). C'est l'utilisation de ces différentes pièces
comptables qui va permettre au comptable d'élaborer un bon traitement Comptable.

3.1.2 Le rapprochement bancaire :

L’état de rapprochement bancaire permet de rapprocher, à une même date, le solde du relevé
bancaire avec le solde du compte banque en comptabilité.

Il n’est pas obligatoire d’établir un état de rapprochement bancaire mais ce dernier est un
outil de contrôle efficace pour le compte 5141, un outil qui permet de connaître la situation
réelle de la trésorerie et un outil d’information très utile pour la comptabilité.

L’entreprise dresse un tableau qui se compose de deux parties :

• Une partie appelée « banque chez l’entreprise ».


• Une partie appelée « l’entreprise chez la banque » et elle doit effectuer les opérations
suivantes :
• Reporter le solde débiteur ou créditeur du compte banque et le corriger à l’aide des
opérations qui figurent sur le relevé bancaire et non encore enregistrées dans la
comptabilité de l’entreprise.
• Reporter le solde débiteur ou créditeur du relevé et le corriger à l’aide des opérations
qui figurent dans la comptabilité de l’entreprise et qui ne sont pas enregistrées dans
la comptabilité de la banque.
3.1.3 Les travaux fiscaux et les déclarations fiscales :

Afin de couvrir les charges publiques, l'état a recours à des prestations pécuniaires qu'il
impose aux particuliers et / ou aux sociétés soit de manière directe ou indirecte, les citoyens
versant à l'administration du fisc, une somme d'argent, en contrepartie des produits des services
dont ils ont sollicité à titre individuel (taxe) ou des services rendus à l'ensemble des citoyens
(impôts).

3.1.4 La déclaration de T.V.A :

Parmi les déclarations fiscales traitées dans ce cabinet, on trouve la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA).

3.1.4.1 Définition :

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect par excellence, introduite au Maroc par la
loi n°30-85 du 20 décembre 1985 et appliquer officiellement le 1/04/1986, elle frappe la
consommation finale (redevable réel) et elle est collectée par le redevable légal (les entreprises).

Le poids fiscal de l’impôt demeure identique quel que soit la longueur du circuit de
production ou de distribution, la TVA donc représente toujours le même pourcentage du prix
de vente, ce pourcentage peut être soit : 7%, 10%, 14 %, 20% ou des taux spécifiques.

On distingue deux régimes auxquels l’entreprise est soumise à la TVA à savoir :

• Le régime d’encaissement ou de droit commun : dont le fait générateur est constitué par
l’encaissement total ou partiel des prix des marchandises, des travaux et services.
• Le régime des débits ou optionnel : dans ce cas le fait générateur naît au moment de
l’établissement de la facture ou l’inscription de l’opération en comptabilité.

3.1.4.2 L’imposition :

Selon le régime d’imposition, il existe deux types de régimes de déclaration de la TVA :

Déclaration mensuelle :
Elle est obligatoire pour :
• Les redevables dont le chiffre d’affaires taxable réalisé au cours de l’année écoulée
atteint ou dépasse 1.000.000,00 dhs au cours de l’exercice écoulé.
• Toute personne n’ayant pas d’établissement au Maroc et y effectuant des opérations
imposables.

Déclaration trimestrielle :
Elle est obligatoire pour :

• Les redevables dont le chiffre d’affaires taxable réalisé au cours de l’année écoulée est
inférieur à 1.000.000,00 dhs.
• Les redevables exploitants des établissements saisonniers, ainsi que ceux exerçant des
activités périodiques ou effectuant des opérations occasionnelles.
• Les nouveaux redevables pour la période de l’année civile en cours.

3.1.4.3 La déclaration de la TVA :

S’il s’agit de déclaration mensuelle, on calcule le CA du mois pour savoir le montant de la


TVA facturée, puis on enregistre dans un document spécial, les achats taxables effectués dans
le mois précédent afin de dégager la TVA déductible.

𝑻𝑽𝑨 À 𝒑𝒂𝒚𝒆𝒓 = 𝑻𝑽𝑨 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒖𝒓é𝒆 − 𝑻𝑽𝑨 𝒔𝒖𝒓 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒔 − 𝑻𝑽𝑨 𝒔𝒖𝒓 𝒊𝒎𝒎𝒐𝒃𝒊𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

Ensuite on procède à remplir la déclaration mensuelle. S’il s’agit de la déclaration


trimestrielle, on suit la même démarche sauf qu’on déduit la TVA des achats des trois mois
précédents (avec un décalage d’un mois).

Si le montant de la TVA déductible est supérieur à celui de la TVA facturée, la différence


est mentionnée en rouge sur la déclaration et sera reportée à la période suivante. Les
déclarations de T.V.A sont inscrites sur un imprimé et fait en deux exemplaires. Un exemplaire
déposé à la perception contre une quittance s’il y a lieu au paiement, ou contre un reçu s’il y a
lieu au crédit. Un autre exemplaire est réservé par l’entreprise.

3.1.4.4 Remboursement du TVA :


Remboursement TVA est l’une des tâches effectuées au sein du cabinet et qui est obtenue
par la combinaison d’une exonération à la vente et d’un remboursement de la taxe payée en
amont qui permettra la récupération de la taxe ayant grevé les éléments du coût de revient des
produits, travaux ou services livrés en exonération de la taxe sur la valeur ajoutée.

Durant ma période de stage, j’ai assisté à la procédure du remboursement du TVA d’une


société ALPHA dans le département du conseil fiscal.

Pièces justificatives :

Tout d’abord le cabinet reçoit toutes les informations nécessaires du client c’est-à-dire les
factures des produits et charges généralement du trimestre et en parallèle le CPC et le bilan de
ces trois mois pour comparer entre ceux comptabiliser et ceux facturés. Si toutes les pièces sont
justifiées, on passe à l’étape du calcule ou le cabinet élabore un relevé de déduction temporaire
pour faciliter le remplissage du relevé qui va transmettre comme pièce justificative à l’état et
qui comprend tous les charges et les produits et leurs informations comme la TVA, Prorata, la
période, l’année…. Il doit être récapitulé par année et par taux, et dans les conditions prévues à
l’article 25 du décret précité. Voilà un exemple d’extrait de relevé de déduction d’une entreprise
ALPHA :

Figure 2: extrait de relevé de déduction de l'entreprise ALPHA.

Source : documents internes du cabinet.


Ainsi le cabinet fait un récapitulatif qui comprend la saisie de tous les montants de chaque
mois d’une façon séparée pour calculer avec la formule déjà mentionnée le montant total qui
doit être remboursée à l’entreprise.

Mais aussi le cabinet classe les montants selon les charges car on remarque d’après l’extrait
de récapitulatif ci-dessus qu’ils sont groupés selon des numéros (10, 40…), et qui sont groupés
selon le taux du droit de déduction.

Ces derniers sont les mêmes indiquer dans la fiche de déclaration mensuelle ou trimestrielle
que la société doit remplir et envoyer avec les pièces justificatives.

En effet, la fiche de déclaration mensuelle de la taxe sur la valeur ajoutée doit mentionnée
la période, c’est-à-dire le trimestre déclaré, la date de la déclaration et sans oublier
l’identification de l’entreprise (nom, forme juridique, activité professionnel…), de la taxe
professionnel et fiscal. Exemple d’un extrait d’un récapitulatif de l’entreprise ALPHA :

Figure 3: extrait du récapitulatif de l'entreprise ALPHA.

Source : documents internes du cabinet.


Déposer la demande de remboursement :

La demande de remboursement doit être déposée auprès du service local des impôts dont
dépend le bénéficiaire, à la fin de chaque trimestre de l’année civile au titre des opérations
réalisées au cours du ou des trimestres écoulés.

Cette demande est écrite et signé par le directeur de la société par laquelle il indique que les
sommes à rembourser en fonction des documents et des justifications annexés à la présente
demande et sous réserve des rectifications apportées par l’administration et des contrôles et
vérifications ultérieurs exercés par elle. Voilà un exemple d’une demande de remboursement :

Figure 4: demande de remboursement.

Source : auteur 2023


Conclusion du premier chapitre.

Ce stage a été pour moi une occasion qui m’a permis de me rapprocher du monde
professionnel et de mettre en pratique toutes les connaissances que j’ai acquises lors de ces 8
semestres au sein de l’ENCG de Dakhla.

Ce stage a été très formateur, il m’a permis d’élargir mon expérience, j’ai pu me familiariser
avec l’environnement emploi et aussi m’adapter aux règlements de la régie.

Les nombreuses personnes que j’ai rencontrées m’ont permis de confirmer la vision que je
m’étais fait les années précédentes concernant l’importance du travail en équipe.
Chapitre 2 : présentation de la problématique et démarche
méthodologique.

Introduction du deuxième chapitre.

La digitalisation rapide des cabinets d'audit et l'intégration croissante des technologies


numériques posent de nouveaux défis et opportunités pour les professionnels de l'audit. Dans
ce contexte, notre étude se concentre sur la problématique suivante : quel est l’impact de la
transformation digitale sur le bon fonctionnement du métier d’audit ?

Dans ce chapitre nous essayons de comprendre cette problématique à travers des définitions,
ainsi la méthodologie de recherche adapté pour répondre à la question annoncée.

Section 1 : cadre conceptuel et théorique.

1.1 La technologie digitale :

La technologie a élargi la distance entre les données et leurs utilisateurs, créant un


environnement de production riche et complexe, ainsi qu'un besoin accru de vérification de
l'acuité de ces processus. Diverses menaces ont suivi les améliorations apportées par la
technologie (MIT Technology Review 2015).

Dans le même temps, le nouvel environnement de données offre la possibilité de capacités


d'assurance considérablement améliorées qui modifieront considérablement l'audit.

Afin de rester compétitifs, les cabinets d'audit doivent faire évoluer leur modèle économique
et leur offre de services en acquérant des technologies innovantes pour proposer des solutions
numériques (van den Broek & van Veenstra, 2018).

1.2 Audit et intelligence artificielle :

Le vingtième siècle a connu un grand changement à cause du grand recours aux technologies
de l’information et de communication montre que la généralisation de la digitalisation des
données à l’aide des outils de l’information qui sont accessible, ne présent aucune contrainte en
termes de couts conduit à des changements sans cesse dans tous les secteurs.
L’arrivé de l’intelligence artificielle dans les cabinets d’audit et la prise de la décision de
l’intégrer, donne naissance à un ensemble de questions et d’interrogations. Donc cette
transformation numérique pourra créer un sentiment de menace chez le personnel pratiquant ce
métier.
Ensuite, Cette décision de passer au digital va marquer l’histoire de développement de la
fonction d’audit. Car il ne s’agit pas seulement de faire appliquer la technologie mais c’est un
changement qui va impacter l’essence du métier : le cadre légal, les compétences, les objectifs,
les besoins des clients...

Section 2 : la Problématique de recherche :

Le monde des affaires est en pleine transformation numérique. Les entreprises s'efforcent de
rester compétitives en adoptant des technologies innovantes, ce qui peut entraîner des
changements significatifs dans leurs opérations et leur gestion des risques. Dans ce contexte, le
rôle de l'auditeur est plus important que jamais pour garantir que les entreprises sont en
conformité avec les normes réglementaires et qu'elles gèrent efficacement les risques liés à la
transformation digitale

Avec la transformation digitale qui bouleverse les modèles d'affaires traditionnels, les
entreprises font face à de nouveaux défis complexes liés à l'utilisation des technologies
numériques. Dans ce contexte, l'audit est essentiel pour garantir la conformité aux
réglementations, réduire les risques liés à la sécurité des données et maintenir la confiance des
clients.

Les opportunités offertes par la transformation digitale sont nombreuses. Les avancées
technologiques permettent aux auditeurs d'accéder à des données massives et en temps réel,
offrant ainsi la possibilité de mener des audits plus efficaces, plus complets et plus précis.
L'utilisation de l'intelligence artificielle et de l'analyse de données permet également d'identifier
des tendances, des schémas et des risques potentiels, aidant ainsi les auditeurs à prendre des
décisions éclairées et à améliorer la qualité de leurs recommandations.

Cependant, l'audit traditionnel doit être adapté aux nouveaux risques et aux nouvelles
technologies de la transformation digitale. Les auditeurs doivent maîtriser les technologies
numériques pour mener des audits efficaces et précis, tout en étant capables de faire face aux
risques de cyber sécurité, de protection des données et de confidentialité qui sont plus
complexes que jamais.

C’est dans cette perspective que j’ai choisi de travaillé sur la digitalisation de la fonction
audit. Dont le thème est comme suit :

{L’audit à l’ère de la transformation digitale : Enjeux et opportunités}.

Section 3 : Enoncé de la problématique :

La digitalisation a transformé les processus de nombreuses entreprises et a engendré de


nouveaux défis pour leurs fonctions de contrôle et d'audit. En effet, la numérisation a permis la
collecte massive de données, la mise en place de nouveaux processus automatisés et l'utilisation
de l'IA dans les activités quotidiennes des entreprises.

Cette nouvelle ère a créé des défis complexes pour les fonctions d'audit, qui doivent s'adapter
rapidement pour continuer à assurer un contrôle efficace des activités des entreprises. Pour bien
traiter notre sujet, on va essayer de répondre à la problématique suivante :

« Quel est l'impact de la digitalisation sur le bon fonctionnement de la


fonction audit ? »

Section 4 : Méthodologie de recherche :

La méthodologie de recherche est un aperçu de la façon dont une recherche donnée est
effectuée. Elle définit les techniques ou les procédures utilisées pour identifier et analyser les
informations concernant un sujet de recherche spécifique. Dans ce cas, la collecte de données
est basée sur la revue documentaire qui consiste à collecter les données antérieures, c’est-à-dire
des informations collectées par d’autres chercheurs, elle prend la forme des recherches
littéraires soit des livres, des documents, des articles des autres et également des rapports de
recherche, etc.
“L’observation n’est pas réservée a priori au sociologue : d’autres professionnels
(journalistes, documentaristes, médecins) observent, prennent des notes. L’observation n’exige
aucun autre instrument que le chercheur lui-même, ni mise en œuvre de techniques
sophistiquées de traitement de données”. (Arborio, 2007).

Aussi une approche qualitative, qui consiste la recherche et l’analyse documentaire ainsi que
l’observation.

Conclusion du deuxième chapitre.

Dans ce chapitre, nous avons pu présenter et définir les thermes lier a notre a notre thème,
ainsi la méthodologie de recherche tout en rappelant notre problématique et les différentes
méthodes de collecte de données utilisées, qui ont contribué avec efficacité à l’atteindre de
l’objectif de notre étude.

Dans le chapitre qui suit, nous répondant à notre problématique à travers l’analyse
documentaire déjà fait sur les revues et les articles afin de mieux comprendre s’elle s’articule
sur notre problème.
Chapitre 3 : Cadre pratique de notre problématique :
« Quel est l'impact de la digitalisation sur le bon
fonctionnement de la fonction audit ? ».

Introduction du troisième chapitre.

L'audit à l'ère de la transformation digitale englobe l'examen des systèmes d'information, des
contrôles internes, du cyber sécurité et de l'utilisation des données dans un contexte numérique.
Les auditeurs doivent être en mesure de comprendre et d'évaluer les risques associés à la
digitalisation, ainsi que de garantir la fiabilité des informations financières et la protection des
actifs de l'entreprise.

L'auditeur joue un rôle crucial dans la transformation digitale des entreprises en raison de sa
compréhension de l'impact des technologies numériques sur les opérations et les résultats
financiers. En effet, il doit être en mesure de comprendre les risques et opportunités que ces
technologies représentent pour l'entreprise.

De plus, l'auditeur doit être en mesure de s'assurer que les processus sont conformes aux
normes et réglementations en vigueur pour garantir la fiabilité des informations fournies à la
prise de décision. Dans ce contexte, l'auditeur devient un partenaire stratégique pour
l'entreprise, capable de fournir des informations fiables pour aider à la prise de décisions
éclairées et à la mise en œuvre d'une stratégie digitale efficace.

Dans cette perspective, il est crucial de comprendre les enjeux et les opportunités de l'audit
à l'ère de la transformation digitale afin de garantir des audits efficaces et pertinents dans un
monde en constante évolution technologique. L'exploration de ce thème permettra
d'approfondir notre compréhension des défis auxquels les auditeurs sont confrontés et de
développer des stratégies et des pratiques adaptées à cette nouvelle réalité numérique.

Dans ce chapitre, nous allons traiter la question déjà traiter dans notre problématique a
travers 3 sections principales.
Section 1 : Les défis et l'impact de la transformation digitale sur la
profession de l'audit.

1. Les défis de l'audit à l'ère de la transformation digitale.

Avec l'adoption croissante des technologies numériques dans les entreprises, l'audit doit
s'adapter à un environnement en constante évolution.
Les auditeurs sont confrontés à de nouveaux défis, tels que la complexité croissante des
systèmes d'information, la diversité des technologies utilisées et les risques liés à la sécurité des
données.
Les défis de l'audit à l'ère de la transformation digitale nécessitent une réflexion approfondie
et une adaptation des méthodes et des outils d'audit pour répondre aux nouvelles exigences.

1.1 Le capital humain face au digital :

L'utilisation croissante des techniques d'intelligence artificielle (IA) dans le domaine de


l'audit implique de nouvelles exigences pour le profil de l'auditeur. Pour être efficace dans ce
contexte de digitalisation, l'auditeur doit être en mesure de se familiariser avec les nouveaux
outils et technologies (revue CCA, 2021).

Tout d'abord, l'auditeur doit développer une compréhension solide des principes et des
concepts de base de l'intelligence artificielle. Cela inclut la connaissance des différents types
d'algorithmes d'IA, tels que l'apprentissage automatique (machine learning), les réseaux
neuronaux, la logique floue, etc. L'auditeur doit également comprendre les avantages et les
limitations de ces techniques, ainsi que les domaines d'application pertinents dans le contexte
de l'audit (revue CCA, 2021).

Ensuite, l'auditeur doit être capable d'utiliser les nouveaux outils d'IA qui sont de plus en
plus disponibles sur le marché. Cela peut inclure des logiciels d'analyse de données avancés,
des outils d'exploration de données, des plateformes de traitement du langage naturel, des
systèmes de recommandation, et bien d'autres. L'auditeur doit être en mesure de maîtriser ces
outils et de les utiliser de manière appropriée pour analyser les données, détecter des modèles
ou anomalies, et obtenir des informations pertinentes pour l'audit (revue CCA, 2021).
En outre, l'auditeur doit être conscient des implications éthiques liées à l'utilisation de l'IA
dans l'audit. L'IA peut soulever des questions de confidentialité, de sécurité des données, de
biais algorithmique, et d'autres problématiques éthiques. L'auditeur doit donc être capable de
prendre en compte ces considérations et de garantir que l'utilisation de l'IA est alignée avec les
principes d'intégrité, d'objectivité et de professionnalisme propres à la pratique de l'audit (revue
CCA, 2021).

Enfin, la digitalisation donne une nouvelle vision au métier de l'auditeur. Au-delà de la


maîtrise des chiffres et des comptes, l'auditeur doit également posséder une connaissance
approfondie des technologies de l'information et de la communication (TIC). Cela inclut la
compréhension des systèmes informatiques, des architectures de réseau, des bases de données,
de la sécurité informatique, de la gestion des risques liés aux TIC, et des nouvelles tendances
technologiques telles que le Cloud Computing, l'Internet des objets (IoT), et la blockchain
(revue CCA, 2021).

1.2 Modification réglementaire :

L'intégration de la digitalisation dans le métier de l'audit entraîne des changements


significatifs dans les pratiques et les procédures d'audit, ce qui nécessite une adaptation du cadre
réglementaire existant. Les régulateurs sont confrontés à de nouveaux défis et questions
auxquels ils doivent répondre pour assurer l'efficacité et la pertinence de la réglementation dans
un environnement en constante évolution (revue CCA, 2021).

Tout d'abord, la digitalisation introduit de nouvelles technologies et méthodes d'audit qui ne


sont pas toujours couvertes par les normes et les réglementations existantes. Les régulateurs
doivent donc évaluer ces nouvelles pratiques et déterminer s'il est nécessaire de mettre à jour
les normes pour les inclure et les réglementer de manière appropriée. Cela peut impliquer
l'élaboration de nouvelles directives, la révision des normes existantes ou l'introduction de
cadres réglementaires spécifiques à la digitalisation (revue CCA, 2021).

Ensuite, la digitalisation soulève des questions concernant la sécurité et la confidentialité des


données utilisées dans le processus d'audit. Les régulateurs doivent veiller à ce que les auditeurs
respectent les réglementations en matière de protection des données et adoptent des mesures de
sécurité appropriées pour protéger les informations sensibles des clients. Cela peut impliquer la
mise en place de règles spécifiques pour la collecte, le stockage, le traitement et la transmission
des données d'audit numériques (revue CCA, 2021).

De plus, la digitalisation peut également affecter la qualité et l'intégrité des informations


financières utilisées dans l'audit. Les régulateurs doivent s'assurer que les auditeurs ont les
compétences et les ressources nécessaires pour évaluer l'exactitude et la fiabilité des données
financières générées par des systèmes informatisés. Ils peuvent exiger des procédures
spécifiques d'audit et des contrôles supplémentaires pour garantir que les informations
financières sont correctement vérifiées et qu'elles reflètent fidèlement la situation financière
d'une organisation (revue CCA, 2021).

Enfin, la digitalisation soulève des questions éthiques et déontologiques pour les auditeurs.
Les régulateurs doivent s'assurer que les auditeurs respectent les principes fondamentaux de
l'indépendance, de l'objectivité et de l'intégrité dans un environnement numérique. Cela peut
impliquer la mise en place de directives sur les conflits d'intérêts potentiels liés à l'utilisation de
technologies spécifiques, la gestion des pressions externes liées à la digitalisation, et la
transparence dans la communication des résultats de l'audit (revue CCA, 2021).

1.3 Changement dans la relation auditeur-client :

La digitalisation de l'audit a un impact sur la relation entre l'auditeur et le client. L'utilisation


d'outils technologiques et d'automatisation peut entraîner à la fois des avantages et des défis
dans cette relation.

D'un côté, la digitalisation permet le stockage des données de l'entreprise dans des bases de
données sécurisées et facilement accessibles. Cela peut améliorer la fiabilité des informations
financières publiées et transmises aux actionnaires. Les outils technologiques permettent une
collecte de données plus rapide et précise, réduisant ainsi les risques d'erreurs humaines. Cela
peut également faciliter le partage des informations entre l'auditeur et le client, ce qui peut
favoriser une meilleure compréhension mutuelle et une collaboration plus étroite (revue CCA,
2021).

Cependant, la digitalisation peut également entraîner une plus grande transparence et une
diminution de la discrétion des gestionnaires. Les outils technologiques peuvent rendre les
données financières et opérationnelles plus accessibles et compréhensibles pour l'auditeur, ce
qui peut mettre davantage de pression sur le client pour fournir des informations précises et
fiables. Cette transparence accrue peut créer une certaine tension dans la relation auditeur-
client, car le client peut se sentir scruté de plus près et peut craindre une exposition de ses
faiblesses ou de ses erreurs (revue CCA, 2021).

De plus, la digitalisation peut également entraîner des coûts supplémentaires pour les clients.
L'investissement dans des outils informatiques et des technologies d'automatisation peut
nécessiter des ressources financières importantes. Cela peut entraîner une hausse des frais
d'audit, ce qui peut être perçu comme une charge supplémentaire pour les clients. En outre, la
digitalisation peut également entraîner une réduction de la main-d'œuvre requise, car certaines
tâches peuvent être automatisées, ce qui peut avoir un impact sur les équipes internes du client
(revue CCA, 2021).

Il est important pour les auditeurs de reconnaître ces aspects et de développer une approche
adaptée pour maintenir une relation de confiance avec leurs clients. Cela peut inclure une
communication claire sur les avantages de la digitalisation, la sensibilisation aux changements
de processus et la gestion des attentes en termes de coûts et de transparence. L'accent doit être
mis sur la valeur ajoutée que l'audit peut apporter grâce à la digitalisation, telle que des
recommandations pour améliorer les processus internes et renforcer la fiabilité des informations
financières. Une communication ouverte et une relation de collaboration peuvent contribuer à
atténuer les tensions potentielles et à renforcer la confiance entre l'auditeur et le client dans ce
contexte de transformation digitale (revue CCA, 2021).

1 .4 Changement de procédures pour les auditeurs :

La numérisation et l'utilisation de logiciels dans le domaine de l'audit apportent des


changements significatifs dans les procédures d'audit. Traditionnellement, les auditeurs
utilisaient des méthodes d'échantillonnage pour sélectionner un échantillon représentatif des
transactions ou des données à auditer. Cependant, avec la numérisation, il devient possible
d'analyser l'ensemble des données contrôlées plutôt qu'un simple échantillon.

Cette transition des audits aléatoires vers des audits complets offre plusieurs avantages. Tout
d'abord, en examinant l'ensemble des données, les auditeurs peuvent détecter plus facilement
les anomalies et les irrégularités, qu'il aurait été difficile de repérer avec des échantillons plus
limités. Cela permet d'améliorer la qualité des audits en identifiant des problèmes potentiels
plus précisément et en fournissant des recommandations plus ciblées pour les résoudre (revue
CCA, 2021).

De plus, l'utilisation de logiciels d'audit spécialisés permet d'automatiser de nombreuses


tâches de vérification et d'analyse des données. Ces logiciels peuvent être configurés pour
appliquer des règles prédéfinies et des critères spécifiques aux données, ce qui facilite
l'identification des anomalies ou des incohérences. Cela permet aux auditeurs de gagner du
temps et d'analyser plus rapidement et efficacement les données, tout en minimisant les erreurs
humaines (revue CCA, 2021).

En outre, la numérisation et l'utilisation de logiciels offrent également des possibilités


d'analyse de données plus avancées. Les techniques d'analyse de données, telles que
l'exploration de données, le data mining et l'intelligence artificielle, peuvent être appliquées
pour identifier des schémas, des tendances et des anomalies dans les données. Cela permet
d'obtenir des informations plus approfondies et des éclairages précieux pour l'audit (revue CCA,
2021).

Cependant, il est important de noter que même avec l'automatisation et l'utilisation de


logiciels, le rôle de l'auditeur reste essentiel. Les auditeurs doivent comprendre comment
utiliser ces outils de manière appropriée, interpréter les résultats et prendre des décisions basées
sur leur expertise et leur jugement professionnel. La combinaison de l'expertise humaine et des
capacités technologiques permet d'obtenir des audits plus approfondis, plus précis et plus
efficaces (revue CCA, 2021).

2. L’impact de la technologie digitale sur le métier d’audit.

Afin de rester compétitifs, les cabinets d'audit doivent adapter leur modèle économique et
leurs services en intégrant des technologies innovantes pour offrir des solutions numériques
(Van Den Broek et Van Veenstra, 2018). Selon Macaulay (2016), d'ici 5 ans, près de 58 % des
auditeurs et des entreprises estiment que les nouvelles technologies auront un impact direct sur
les fonctions d'audit. Pour répondre à cette évolution, de nombreux cabinets d'audit ont investi
dans des outils d'intelligence artificielle (IA) tels que KPMG (IBM's Watson),
PricewaterhouseCoopers (Halo) et Deloitte (Argus) (Kokina & Davenport, 2017). Selon Krahel
& Titera (2015), la transition de l'ère du papier à la gestion numérique de l'information a un
impact sur la conduite des audits.

Parmi les technologies numériques les plus utilisées par les cabinets d'audit pour faire
évoluer leurs processus et leurs offres de services, on retrouve l'IA, la blockchain et le big data
(Montes & Goertzel, 2019). Gartner définit le Big Data par les 3V (Vitesse, Volume et Variété).

Ainsi, le big data permet aux auditeurs d'accéder rapidement (Vitesse) à une grande quantité
d'informations (Volume) provenant de diverses sources (Variété). Ils peuvent ensuite structurer
ces données, vérifier leur contenu (Véracité) et s'assurer qu'elles apportent une valeur ajoutée
(Valeur).

En effet, l'un des principaux objectifs de la digitalisation des cabinets d'audit est d'améliorer
la détection des fraudes et d'obtenir une meilleure compréhension et quantification des risques
pour leurs clients (Brown-Liburd et al., 2015). Selon les chercheurs, l'utilisation de la
technologie blockchain pourrait révéler les fraudes en identifiant les nombres arrondis souvent
employés par les fraudeurs (Cao et al., 2018).

Cependant, certains experts, recommandent de combiner les deux approches, à savoir la


détection manuelle de fraude et la détection automatique de fraude, afin de prévenir ce type de
problème. Selon ces auteurs, la détection des fraudes, la sécurité des informations et la
fourniture de rapports pertinents aux clients sont essentiels pour instaurer la confiance.

Le domaine de l'analyse des données volumineuses, connu sous le nom de Big Data
Analytics, peut être subdivisé en deux catégories : les données transactionnelles volumineuses
et l'analyse des données volumineuses. Les systèmes financiers (back-office) des organisations
génèrent et traitent les grandes quantités de données transactionnelles et de référence. Dans le
paysage des systèmes d'information financière, on observe actuellement deux évolutions
majeures : une normalisation plus poussée et l'adoption du cloud (Betti et al., 2021).

Ces évolutions offrent aux auditeurs la possibilité d'ajuster leurs méthodes d'audit en faveur
d'approches plus centralisées et harmonisées (au niveau du groupe/région), en s'appuyant sur
des contrôles applicatifs efficaces et des rapports de contrôle standardisés. Cela ouvre la voie à
des audits plus efficaces et de meilleure qualité, en transformant l'approche d'audit traditionnelle
basée sur des échantillons en approches basées sur les données, telles que les tests automatisés
utilisant des algorithmes analytiques pour effectuer des analyses sur l'intégralité des données
plutôt que sur des échantillons. Cependant, se pose la question de savoir si les approches d'audit
actuelles, largement acceptées et fondées sur des échantillons, sont toujours adaptées aux vastes
volumes de données et à la complexité des processus de transaction des entités auditées.

En outre, des études portant sur les technologies de l'IA ont révélé que leur utilisation permet
d'offrir aux clients une meilleure qualité d'analyse des données et une identification plus précise
des problèmes potentiels. Dans cette perspective, l'utilisation de la numérisation dans l'audit
peut être perçue comme moins intrusive par les auditeurs et les entreprises auditées, tandis que
l'analyse des mégadonnées peut renforcer la pertinence des fonctions d'audit en ce qui concerne
la collecte et la conciliation des données.

Pour cela, Dai (2017) souligne l'importance pour les entreprises de prendre en compte les
risques liés à la cybersécurité en utilisant des logiciels afin d'assurer la sécurité et la
confidentialité de leurs activités, tout en minimisant les risques.
Section 2 : la transformation digitale de l’audit : enjeux, méthodes et outils
pour le métier audit.

1. Les enjeux de la transformation digitale pour le métier d'audit.

La transformation digitale, qui fait référence à l'utilisation de la technologie numérique pour


améliorer les processus commerciaux et créer de nouvelles opportunités, a des répercussions
significatives sur la manière dont les entreprises sont auditées.

Les avancées technologiques rapides et continues ont entraîné des changements profonds
dans la façon dont les données sont stockées, gérées et utilisées dans les entreprises, ce qui a
des implications majeures pour l'audit.

Les auditeurs doivent être en mesure de comprendre comment la transformation digitale


affecte l'entreprise et ses processus, et comment elle peut influencer la qualité et la fiabilité des
informations financières.

Les enjeux de l'audit sont donc de plus en plus importants à mesure que les entreprises se
tournent vers des solutions numériques pour améliorer leur efficacité et leur rentabilité.

1.1 Les impacts de la transformation digitale sur les entreprises et leur


environnement.

La transformation digitale a un impact majeur sur les entreprises et leur environnement. Elle
change la manière dont les entreprises fonctionnent, interagissent avec leurs clients et leurs
partenaires, et gèrent leurs processus internes. Cette transformation est alimentée par l'adoption
rapide de nouvelles technologies telles que l'Internet des objets, l'intelligence artificielle, la
blockchain1 et la réalité virtuelle.
Ces technologies permettent aux entreprises de créer de nouveaux produits et services,
d'améliorer l'efficacité opérationnelle, de mieux comprendre les besoins de leurs clients et
d'innover plus rapidement. On peut citer ces impacts comme suit :

1
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et
fonctionnant sans organe central de contrôle. Elle constitue une base de données qui contient l’historique de
tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création, sécurisée et distribuée
• Modification des attentes et des comportements des clients : Les clients sont de plus en
plus connectés et s'attendent à pouvoir interagir avec les entreprises de manière
instantanée et personnalisée. La transformation digitale oblige les entreprises à repenser
leurs modèles de service et de relation client (la transformation digitale des entreprises,
cabinet mille alliance, 2015, pp6-11).

• Automatisation des processus : Les technologies numériques permettent d'automatiser


de nombreuses tâches auparavant effectuées manuellement, réduisant ainsi les coûts et
les délais de traitement tout en améliorant la précision et la fiabilité (la transformation
digitale des entreprises, cabinet mille alliance, 2015, pp6-11).

• Innovation et émergence de nouveaux modèles d'affaires : La transformation digitale


offre aux entreprises de nouvelles opportunités pour innover et créer de nouveaux
modèles d'affaires. Les technologies numériques permettent de créer des produits et des
services innovants, de proposer des modèles économiques disruptifs et de développer
des partenariats stratégiques (la transformation digitale des entreprises, cabinet mille
alliance, 2015, pp6-11).

• Nécessité d'une forte compétitivité : La transformation digitale crée un environnement


concurrentiel plus intense, où les entreprises doivent innover et s'adapter rapidement
pour rester pertinentes et compétitives (la transformation digitale des entreprises,
cabinet mille alliance, 2015, pp6-11).

1.2 Les nouvelles exigences de la transformation digitale en matière d'audit.

La transformation digitale a entraîné des changements significatifs dans la façon dont les
entreprises fonctionnent et interagissent avec leur environnement. Les technologies numériques
ont permis aux entreprises de créer de nouveaux modèles d'affaires, de transformer les
processus existants et d'améliorer l'expérience client.
Cependant, cette évolution rapide a également créé de nouveaux défis pour les entreprises,
y compris en matière de gestion des risques et de conformité réglementaire. Les auditeurs
doivent donc s'adapter à ces nouvelles exigences et mettre en place des méthodes et des outils
d'audit adaptés à la transformation digitale.
Dans cette optique, il est important de comprendre les nouvelles exigences imposées par la
transformation digitale en matière d'audit. Dans ce qui suit je vais essayer de citer quelques
nouvelles exigences :

• Compréhension des risques liés à la sécurité informatique : Avec la transformation


digitale, les entreprises sont de plus en plus dépendantes des technologies numériques.
Par conséquent, l'auditeur doit avoir une connaissance approfondie des risques liés à la
sécurité informatique et être en mesure d'identifier les vulnérabilités potentielles
(Audit axé sur les données : incidence de l’automatisation et de l’IA sur l’audit et le
rôle de l’auditeur, 2020).

• Connaissance des outils d'analyse de données : Les outils d'analyse de données sont de
plus en plus utilisés dans le cadre de l'audit numérique. L'auditeur doit être capable de
comprendre comment ces outils fonctionnent et comment ils peuvent être utilisés pour
obtenir des informations précieuses (Audit axé sur les données : incidence de
l’automatisation et de l’IA sur l’audit et le rôle de l’auditeur, 2020).

• Compréhension des processus de transformation digitale : L'auditeur doit être en mesure


de comprendre les processus de transformation digitale de l'entreprise et de s'assurer
que les projets sont alignés sur les objectifs stratégiques de l'organisation (Audit axé sur
les données : incidence de l’automatisation et de l’IA sur l’audit et le rôle de l’auditeur,
2020).

• S’informer et s’instruire : La transformation digitale a entraîné de nouvelles


réglementations, telles que le RGPD. L'auditeur doit améliorer ses connaissances en
participant à des séminaires et à des webinaires de perfectionnement professionnel ; il
pourrait s’agir d’un point de départ pour en savoir davantage sur l’IA et des sujets
connexes comme les données, l’analyse ou l’automatisation (Audit axé sur les données
: incidence de l’automatisation et de l’IA sur l’audit et le rôle de l’auditeur, 2020).
2. Les méthodes et les outils de l'audit à l'ère de la transformation digitale.

Avec l'avènement de la transformation digitale, les entreprises ont accès à des quantités
massives de données et de nouveaux outils technologiques pour améliorer leurs processus
opérationnels et leur prise de décision.

Cependant, cela a également créé de nouveaux défis pour les auditeurs, qui doivent
désormais comprendre et utiliser ces technologies pour effectuer des audits efficaces et précis.
De nouveaux outils et méthodes d'audit sont nécessaires pour s'adapter aux changements
numériques, comme l'analyse de données, la visualisation des données, l'apprentissage
automatique et l'intelligence artificielle.

Cette problématique vise donc à explorer les différentes méthodes et outils de l'audit utilisés
à l'ère de la transformation digitale, pour aider les auditeurs à relever les défis de ce nouvel
environnement numérique et à fournir des informations de qualité aux entreprises.

A travers ce chapitre, on va essayer de traiter trois sections, dont la première va être dédié
aux méthodes d’audit adapté à la transformation digital, la deuxième on va essayer de savoir
les nouveaux outils d'audit numériques et finalement la dernière section qui est réservée aux
risques et limites de ces outils.

2.1 Les méthodes d'audit adaptées à la transformation digitale :

Avec la transformation digitale qui s'accélère, les entreprises doivent s'adapter et mettre en
place des stratégies et des processus pour rester compétitives sur le marché. Cela implique
également un changement dans les méthodes d'audit pour prendre en compte les nouveaux défis
liés à la transformation digitale.

Les auditeurs doivent être en mesure de comprendre les technologies numériques et les
processus associés pour effectuer un audit précis et efficace. Dans cette optique, il est important
d'examiner les méthodes d'audit adaptées à la transformation digitale pour garantir l'efficacité
de l'audit et la qualité des résultats. Pour mieux comprendre ces méthodes on va essayer dans
cette section citez quelques méthodes.

2.1.1 L’audit de la sécurité informatique :


Qui est une étape cruciale pour garantir la protection des données de l'entreprise contre les
menaces de cyber sécurité. Cette méthode d'audit permet de vérifier l'efficacité des systèmes
de sécurité informatique de l'entreprise tels que les pare-feu, l’antivirus, les systèmes de
détection d'intrusion, etc. Les auditeurs peuvent également évaluer la qualité des politiques
de sécurité informatique mises en place et s'assurer que les employés suivent ces politiques de
manière efficace (oo2 formations et consulting).

L'objectif principal de l'audit de la sécurité informatique est de détecter les vulnérabilités et


les failles de sécurité dans le système de sécurité informatique de l'entreprise, qui pourraient
être exploitées par des cybercriminels. Les auditeurs peuvent également identifier les points
faibles de la sécurité informatique de l'entreprise et recommander des solutions pour renforcer
la sécurité des données (oo2 formations et consulting).

L'audit de la sécurité informatique est un processus continu, car les menaces de cyber
sécurité évoluent constamment. Les auditeurs doivent donc être constamment à jour sur les
dernières tendances en matière de cyber sécurité et de nouvelles méthodes d'attaques afin de
garantir une protection optimale des données de l'entreprise (oo2 formations et consulting).

2.1.2 L’audit de la conformité réglementaire :

Qui est devenu un élément crucial de la stratégie de conformité des entreprises dans le secteur
numérique. Les entreprises doivent respecter un grand nombre de réglementations en constante
évolution, telles que le RGPD (Règlement général sur la protection des données), le Cloud Act
(Clarifyng Lawful Overseas Use of Data Act) est une loi américaine qui permet aux autorités
judiciaires d’accéder aux données électroniques stockées à l’étranger par les entreprises
américaines, dans le cadre de procédures pénales (lemagit), etc (Laghouati Mohamed El Amine
Ingénieur d’état, qualité expert).

Les violations de ces réglementations peuvent entraîner de lourdes amendes et des


répercussions sur la réputation de l'entreprise. L'audit de la conformité réglementaire implique
de vérifier que l'entreprise est en conformité avec ces réglementations. Cela peut inclure des
vérifications de l'ensemble des processus impliqués dans la collecte, le traitement et le stockage
des données (Laghouati Mohamed El Amine Ingénieur d’état, qualité expert).

L'auditeur vérifie également que l'entreprise a mis en place les procédures de sécurité
nécessaires pour protéger les données contre les violations potentielles. L'auditeur évalue
également les mesures de protection de la vie privée mises en place par l'entreprise pour garantir
la conformité aux réglementations relatives à la protection de la vie privée. Il peut vérifier les
politiques de confidentialité de l'entreprise, les procédures de consentement et les mécanismes
de contrôle d'accès pour s'assurer que les données sont utilisées conformément aux
réglementations applicables (Laghouati Mohamed El Amine Ingénieur d’état, qualité expert).

Enfin, l'audit de la conformité réglementaire peut également inclure une évaluation des
processus de surveillance et de reporting de l'entreprise pour s'assurer qu'ils sont efficaces pour
détecter les violations et les signaler aux autorités compétentes (Laghouati Mohamed El Amine
Ingénieur d’état, qualité expert).

2.1.3 L'audit de la cyber sécurité :

Un audit de cybersécurité est un examen complet de l’infrastructure informatique d’une


entreprise. Les audits garantissent que les politiques et procédures appropriées ont été mises en
œuvre et fonctionnent efficacement.

L’objectif est d’identifier toutes les vulnérabilités qui pourraient entraîner une violation de
données. Cela inclut les faiblesses qui permettent à des acteurs malveillants d’obtenir un accès
non autorisé à des informations sensibles, ainsi que de mauvaises pratiques internes qui
pourraient amener les employés à violer accidentellement ou par négligence des informations
sensibles (FAKER skandrani, 2023).

Les auditeurs jouent un rôle essentiel en évaluant différents aspects liés à la cybersécurité,
tels que la résilience du système informatique, la gestion des risques, les politiques de sécurité,
la sensibilisation des employés et la préparation aux incidents (FAKER skandrani, 2023).

Les auditeurs évaluent également les politiques de sécurité de l'organisation pour s'assurer
qu'elles sont adéquates et alignées sur les meilleures pratiques. Ils examinent les politiques de
classification des données, de gestion des mots de passe, de contrôle d'accès, de protection des
informations sensibles, de sauvegarde et de restauration des données, ainsi que la conformité
aux réglementations en matière de protection des données (FAKER skandrani, 2023).

Enfin, les auditeurs évaluent la préparation de l'organisation aux incidents de cybersécurité.


Cela implique de passer en revue les plans de réponse aux incidents, les processus de gestion
des incidents, les mécanismes de détection des incidents et les tests de préparation aux incidents
(FAKER skandrani, 2023).

2.2 Les outils d'audit numériques :

Avec la montée en puissance de la transformation digitale, les entreprises doivent adapter


leur façon de travailler et leurs méthodes d'audit pour être en mesure de vérifier l'efficacité de
leurs processus numériques et de garantir la sécurité de leurs données.
C'est dans ce contexte que les outils d'audit numériques ont pris une place de plus en plus
importante. Ces outils offrent des avantages significatifs par rapport aux méthodes d'audit
traditionnelles en permettant une analyse plus rapide, plus précise et plus complète des données
numériques, ainsi qu'une automatisation de certaines tâches, ce qui permet aux auditeurs de se
concentrer sur des aspects plus stratégiques de leur travail.
Dans cette perspective, il est important de comprendre les avantages des outils d'audit
numériques et comment ils peuvent aider les entreprises à tirer le meilleur parti de leur
transformation digitale.

2.2.1 Le data mining :

On peut les appeler aussi outils d'exploration de données, sont des logiciels d'analyse de
données qui permettent de trouver des modèles, des relations et des tendances dans de grandes
quantités de données. Ils utilisent des techniques statistiques, de machine learning et d'analyse
prédictive pour extraire des informations précieuses à partir des données (oracle, 2023).

Ces outils sont de plus en plus utilisés dans le domaine de l'audit pour aider les auditeurs à
analyser les données, à identifier les anomalies et à détecter les fraudes potentielles.

Dans cette perspective, les outils de data mining offrent de nombreux avantages pour les
auditeurs, notamment une analyse plus rapide et plus précise des données, une détection plus
efficace des anomalies et une réduction des erreurs humaines.

On peut citer quelques exemples des outils du data mining à travers la figure suivante :
Figure 5: les outils de DATA minnig.

Source : auteur 2023.

2.2.2 Les outils de scan de vulnérabilité :

Les outils de scan de vulnérabilité sont des logiciels qui permettent d'identifier les
vulnérabilités présentes dans les systèmes d'information. Ils analysent les applications, les
réseaux, les systèmes d'exploitation et les bases de données à la recherche de failles de sécurité.
Les résultats sont ensuite présentés sous forme de rapports détaillés qui permettent aux
équipes de sécurité informatique de corriger les vulnérabilités identifiées. Les outils de scan de
vulnérabilité peuvent être utilisés pour des audits réguliers de sécurité, pour la détection de
failles après une attaque ou pour la conformité réglementaire (Manage engine, 2022).
Ils sont un élément clé de la sécurité informatique, car ils permettent de protéger les systèmes
d'information contre les cyberattaques en identifiant les failles de sécurité avant qu'elles ne
soient exploitées par des pirates.

La figure ci-dessus montre quelques outils de scan de vulnérabilités ;


Figure 6: les outils de scan de vulnérabilités sur le marché.

Source : auteur 2023.

2.2.3 Les outils de gestion de projet :

Les outils de gestion de projet sont des logiciels conçus pour aider les équipes de projet à
planifier, organiser, suivre et exécuter des projets. Ils fournissent un moyen efficace de gérer
les tâches, les ressources, les délais et les budgets pour garantir le succès du projet. Ces outils
peuvent inclure des fonctionnalités telles que la gestion des tâches, la collaboration en équipe,
la gestion de documents, le suivi du temps, la budgétisation, la planification de projet, la gestion
de ressources et la gestion de risques (wimi-teamwork, 2022).
Ils peuvent également permettre aux membres de l'équipe de communiquer facilement entre
eux et de suivre les progrès du projet en temps réel. Les outils de gestion de projet sont de plus
en plus importants dans le monde numérique, où les équipes de projet peuvent être réparties
géographiquement et travailler à distance (wrike, 2006-2023).
La figure ci-dessous montre quelques outils de gestion de projet ;
Figure 7: les outils de gestion de projet.

Source : auteur 2023.

2.2.4 Les outils de reconnaissance optique de caractères (OCR) :

La reconnaissance optique de caractères (OCR) est une technologie qui permet de convertir
des images de textes imprimés ou manuscrits en texte électronique modifiable. Les outils OCR
utilisent des algorithmes pour identifier les caractères dans une image, puis les convertissent en
texte électronique (Neo-ledge, 2023).
Cette technologie est largement utilisée pour la numérisation de documents, la
reconnaissance de factures, la reconnaissance de cartes d'identité et de passeports, ainsi que
dans les processus de reconnaissance de texte dans les livres et journaux.
Les outils OCR sont particulièrement utiles pour les entreprises qui cherchent à numériser
leurs documents papier pour une meilleure gestion de l'information et une optimisation de leurs
processus (Neo-ledge, 2023).
La figure ci-dessous montre les outils OCR les plus populaires ;

Figure 8: les outils OCR.

Source : auteur 2023.

3. Les risques et les limites de l'utilisation de ces outils.

3.1 Les risques d’utilisations des outils d’audit numériques :

L'utilisation des outils d'audit numériques est de plus en plus répandue dans les entreprises
pour améliorer la gestion des risques et renforcer la sécurité de leurs systèmes informatiques.
Cependant, l'utilisation de ces outils n'est pas sans risques et comporte certaines limites. En
effet, ces outils peuvent être mal utilisés, mal configurés ou ne pas prendre en compte tous les
aspects de la sécurité informatique, ce qui peut entraîner des conséquences néfastes pour
l'entreprise.
Dans cette perspective, il est essentiel que les entreprises comprennent les risques liés à
l'utilisation des outils d'audit numériques afin de pouvoir les gérer efficacement et éviter les
conséquences négatives.

3.1.1 Les erreurs de configuration :

Les erreurs de configuration sont l'un des risques les plus courants associés à l'utilisation des
outils d'audit numériques. Les outils d'audit nécessitent une configuration précise pour être
efficaces. Si les outils sont configurés de manière incorrecte, ils peuvent générer des résultats
inexacts, manquer des vulnérabilités critiques ou signaler des problèmes qui n'existent pas
réellement.

Par exemple, si un outil de scan de vulnérabilité est mal configuré, il peut ne pas être capable
de détecter certaines vulnérabilités importantes, laissant ainsi l'entreprise vulnérable aux
cyberattaques. De même, si un outil d'audit de conformité réglementaire est mal configuré, il
peut indiquer que l'entreprise n'est pas en conformité avec certaines réglementations, alors
qu'elle l'est en réalité.

Il est donc important de bien comprendre la configuration et le fonctionnement des outils


d'audit avant de les utiliser. Il est également recommandé de réaliser des tests sur un
environnement de test avant d'utiliser l'outil en production.

3.1.2 Vulnérabilités de sécurité :

Les outils d'audit peuvent eux-mêmes présenter des vulnérabilités de sécurité, ce qui peut
rendre l'entreprise plus vulnérable aux cyberattaques. Les hackers peuvent profiter des failles
de sécurité des outils d'audit pour obtenir un accès non autorisé aux systèmes et aux données
sensibles de l'entreprise.
Par exemple, si un outil d'audit identifie des failles de sécurité dans un système, cela peut
inciter les hackers à concentrer leurs efforts sur ces failles pour exploiter les vulnérabilités. Il
est donc important que les entreprises prennent des mesures pour protéger les outils d'audit eux-
mêmes, ainsi que les systèmes et les données qu'ils analysent.
3.1.3 Perte de données :

L'utilisation des outils d'audit numériques peut entraîner une perte de données si les mesures
de sécurité adéquates ne sont pas mises en place. Les outils d'audit collectent des données
sensibles de l'entreprise, telles que des identifiants de connexion, des informations financières
et des données client.
Si ces données sont stockées de manière non sécurisée ou si l'outil d'audit est piraté, cela
peut entraîner la perte ou le vol de données. Cela peut être particulièrement problématique pour
les entreprises qui collectent et stockent des données personnelles des clients, car une violation
de données peut entraîner des conséquences juridiques et financières importantes.
Pour éviter cela, il est essentiel que les entreprises utilisent des outils d'audit de confiance et
mettent en place des mesures de sécurité adéquates pour protéger les données collectées.

3.2 Les limites d’utilisation des outils d’audit numériques :

Les outils d'audit numériques présentent également des limites dans leur utilisation, qui
peuvent affecter la précision et la fiabilité des résultats de l'audit. Voici quelques-unes des
limites les plus courantes :

• Dépendance à l'égard des données : Les outils d'audit numériques dépendent de la


qualité et de la disponibilité des données pour fournir des résultats précis. Si les données
sont incomplètes ou inexactes, les résultats de l'audit peuvent être affectés.

• Limitations techniques : Les outils d'audit numériques ont des limites techniques qui
peuvent affecter leur capacité à analyser certaines données ou à fournir des résultats
précis. Par exemple, certains outils peuvent ne pas être en mesure d'analyser des données
non structurées ou des données stockées dans des systèmes obsolètes.

• Manque d'expertise : Les outils d'audit numériques nécessitent souvent une expertise
technique pour être correctement configurés et utilisés. Si l'entreprise n'a pas
suffisamment de personnel formé pour utiliser les outils d'audit, cela peut affecter la
précision et la fiabilité des résultats.
Section 3 : Résultats de discussions.

Dans les années à venir, le développement continu des outils de travail et l'automatisation
deviendront incontournables dans tous les domaines professionnels. Cette affirmation est
soutenue par des chercheurs tels que Frey et Osborne (2017), qui soulignent que
l'automatisation pourrait affecter certains emplois, y compris celui des auditeurs. Les
procédures d'audit automatisées ont le potentiel de faire gagner du temps aux auditeurs en les
libérant des tâches simples et répétitives. Cependant, cela soulève également des
préoccupations quant à l'impact sur l'emploi des auditeurs.

Il est essentiel de noter que le rôle des auditeurs évoluera vers des activités de prise de
décision et de consultation, des tâches qui ne peuvent pas être entièrement déléguées aux
machines. Par conséquent, il devient nécessaire d'améliorer la formation des auditeurs afin de
les préparer à effectuer des travaux d'analyse exploratoire des données, ce qui leur permettra de
répondre aux exigences changeantes de leur profession.

Dans cette perspective, les grandes entreprises d'audit, connues sous le nom de "Big Four",
ont été parmi les premières à explorer les outils de l'intelligence artificielle. L'apprentissage
automatique (machine Learning) est l'une des méthodes les plus utilisées par ces entreprises.
Par exemple, le logiciel GL.ai de PwC extrait des informations pertinentes pour la comptabilité
à partir de documents tels que les contrats. Plus les données sont intégrées à l'algorithme, plus
celui-ci peut apprendre et s'améliorer (Jordan et Mitchell, 2015).

Cette utilisation croissante des méthodes d'analyse des données permet aux auditeurs de
gagner du temps et de se concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée, telles que
l'interprétation des résultats et la prise de décisions. Cela souligne l'importance de combiner
l'expertise humaine avec les outils numériques pour optimiser l'efficacité et la qualité des audits.

Il convient également de souligner que l'utilisation de logiciels dans les audits offre des
avantages en termes de traçabilité des missions et de capacité à revoir les contrôles effectués,
ce qui réduit les risques de fraudes liées aux audits.

Cette recherche met en évidence les enjeux de la transformation numérique pour les cabinets
d'audit et propose des recommandations managériales pour faire face à ces défis. Les auditeurs
et leurs clients sont confrontés à la nécessité d'adapter leurs pratiques et de répondre aux
nouvelles contraintes liées à la transformation numérique des entreprises à savoir :

• Premièrement, il est essentiel que les cabinets d'audit s'approprient les technologies
numériques et investissent dans la formation de leurs employés et associés. La
formation continue permet aux auditeurs de développer les compétences nécessaires
pour utiliser les nouveaux outils et techniques numériques dans leurs activités d'audit.
Cela inclut la compréhension des technologies émergentes telles que l'intelligence
artificielle, l'analyse de données et l'automatisation des processus, qui peuvent
améliorer l'efficacité et la qualité des audits.

• Deuxièmement, les cabinets d'audit doivent se concentrer sur la digitalisation des


processus répétitifs et à faible valeur ajoutée. En automatisant ces tâches, les cabinets
peuvent libérer du temps et des ressources pour se concentrer sur des activités à plus
forte valeur ajoutée, telles que l'analyse approfondie des données et la prise de
décisions stratégiques. Cela contribue également à améliorer l'image de marque des
cabinets sur le marché, en montrant leur capacité à s'adapter aux nouvelles
technologies et à offrir des services modernes et efficaces.

• Troisièmement, la digitalisation des processus d'audit nécessite une réflexion sur la


nouvelle organisation des équipes et la répartition des rôles. Les cabinets d'audit
doivent prendre en compte la digitalisation de certains processus et revoir la manière
dont les équipes sont structurées. Cela peut impliquer la création de nouvelles
fonctions ou l'évolution des rôles existants pour mieux intégrer les compétences
numériques nécessaires. L'objectif est d'optimiser le processus d'audit en tirant parti
des avantages offerts par la transformation numérique.

• Quatrièmement, il est recommandé aux cabinets d'audit de mettre en place des


laboratoires de recherche et de développer des partenariats avec des incubateurs ou
d'autres acteurs du numérique. Cela leur permet de travailler sur le développement
de nouveaux outils d'extraction et de contrôle de données, ainsi que sur d'autres
problématiques liées à la transformation numérique. Ces collaborations favorisent
l'innovation et permettent aux cabinets d'audit de rester à la pointe des avancées
technologiques dans leur domaine.
• Cinquièmement, la sécurité des transferts de données clients est un aspect crucial de
la transformation numérique. Les cabinets d'audit doivent mettre en place des équipes
dédiées pour travailler sur la sécurité des données et s'assurer que la collecte et le
traitement des données clients sont conformes aux normes et réglementations en
vigueur. Cela garantit la confidentialité et l'intégrité des informations sensibles.

• Sixièmement, les cabinets d'audit doivent adapter leur politique de recrutement pour
attirer des profils spécialisés dans le domaine numérique, tels que les Data Scientists
et les Data Analystes. Il est également intéressant de rechercher des profils à double
compétence, combinant une formation en ingénierie et en commerce, qui peuvent
apporter une vision globale et complémentaire aux activités d'audit. Cette approche
de recrutement centrée sur les compétences numériques garantit que les cabinets
disposent des talents nécessaires pour relever les défis de la transformation
numérique.

• Enfin, il est crucial d'instaurer une culture de l'innovation à tous les niveaux des
cabinets d'audit. Cela implique d'être attentif aux évolutions du marché, de surveiller
les nouvelles technologies et les tendances émergentes, et de faire évoluer
constamment les services d'audit pour répondre aux besoins changeants des clients.
La culture de l'innovation favorise l'adaptabilité et la capacité à saisir les opportunités
offertes par la transformation numérique.

En conclusion, la transformation digitale de la profession d'audit présente à la fois des défis


et des opportunités. Bien que l'automatisation puisse modifier certaines tâches des auditeurs,
elle offre également la possibilité de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée.
La formation continue et l'adaptation des auditeurs aux nouvelles exigences sont essentielles
pour garantir une transition réussie vers l'ère de la transformation digitale (Brennan, 2008). En
combinant l'expertise humaine avec les avancées technologiques, les auditeurs peuvent tirer
parti des méthodes d'analyse des données pour améliorer l'efficacité, l'interprétation des
résultats et la prise de décisions, tout en maintenant des normes de qualité élevées dans leur
profession.
Conclusion du troisième chapitre

Avec la technologie digitale, la profession d'audit deviendra de plus en plus pertinente et


apportera une valeur ajoutée au client comme elle permettra à l'auditeur de gagner du temps sur
toutes les tâches répétitives et de réduire le temps de collecte des données tout en améliorant la
productivité et l'efficacité de la profession d’audit.

En outre, la technologie digitale offre aux cabinets d'audit l’opportunité d’améliorer leur
offre et leur image auprès des différentes parties prenantes. Ainsi, le profil des auditeurs avec
ces technologies connaitra un changement au niveau de compétence pour mieux répondre aux
besoins des cabinets d'audit et les accompagner dans leur transformation digitale.

Par autant, les cabinets d'audit devront attirer de nouveau profil avec de nouvelles
compétences en outils numériques pour s'adapter à un environnement universellement
digitalisé. Il est au final compliqué d’évaluer et quantifier rigoureusement l’impact du digital
sur la profession d’audit, car les enjeux de nouvelles technologies digitales ne sont pas encore
réellement approuvés par l’ensemble des scientifiques.

Toutefois, l'auditeur doit évoluer avec ces technologies, avoir une bonne compréhension de
ce que la numérisation apportera aux entreprises et de son évolution dans les années à venir et
trouver une réponse à la manière d'auditer les nouvelles technologies, comme les robots et les
machines artificielles.

À cet effet, l'auditeur doit appliquer la technologie numérique dans ses propres processus
d'audit, afin de pouvoir contrôler la pression croissante sur les coûts d'audit, mieux comprendre
les évolutions du marché et leurs implications pour leurs activités et auditer avec efficacité tout
en améliorant la qualité de la profession d’audit.
Conclusion générale
La transformation digitale offre aux cabinets d'audit la possibilité d'améliorer l'efficacité, la
qualité et la pertinence de leurs services. Les procédures d'audit automatisées permettent aux
auditeurs de gagner du temps en se déchargeant des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée,
ce qui leur permet de se concentrer sur des activités de prise de décision et de consultation à
plus forte valeur ajoutée. Les technologies d'intelligence artificielle et d'analyse de données
permettent également d'identifier plus précisément les problèmes potentiels et d'améliorer la
pertinence de l'analyse financière.

Pour réussir à l'ère de la transformation digitale, les cabinets d'audit doivent adopter une
approche proactive. Cela implique d'investir dans la formation et le développement des
compétences numériques de leurs collaborateurs, de repenser l'organisation des équipes d'audit,
de développer des partenariats avec des acteurs du numérique et d'instaurer une culture de
l'innovation. La digitalisation des processus répétitifs et l'utilisation des nouvelles technologies
permettent aux cabinets d'audit de se différencier sur le marché et d'améliorer leur image de
marque.

Ainsi, ce stage que j’ai effectué au sein du cabinet AMOURI CONSULTING, a été pour moi
une expérience très enrichissante et très intéressante, dans la mesure où il m’a permis de mettre
en pratique et de développer les connaissances que j’ai acquises tout au long de mon cursus
universitaire, et de tirer profit de l’expérience et des compétences de mes encadreurs.

Durant ce stage, j’ai eu l’opportunité de travailler sur un thème {l’audit à l’ère de la


transformation digitale : enjeux et opportunités}, avec une problématique de recherche qui est
lier au bon fonctionnement du métier d’audit suite a cette transformation digitale que connue le
monde entier.

A mon avis, la réponse à notre problématique reste un peu vague, car l’auditeur ne pas se
familiariser avec cette transformation si et seulement si qu’il soit conscient des risques de cette
transformation, investir dans son savoir au niveau du digital, et appliquer son savoir-faire après
l’acquisition des nouvelles compétences.
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file:///C:/Users/user/Downloads/02484-RG-audit-incidence-automatisation-ia-juin-2020.pdf

file:///C:/Users/user/Downloads/756-Article%20Text-2846-2-10-20211025%20(2).pdf

file:///C:/Users/user/Downloads/316-Article%20Text-1297-1-10-20211127%20(4).pdf
Table des matières :

Dédicace .................................................................................................................................................. 2
Remerciement ......................................................................................................................................... 3
Liste des abréviations : ............................................................................................................................ 4
Liste des figures : ..................................................................................................................................... 5
Liste des tableaux : .................................................................................................................................. 6
Chapitre 1 : prise de connaissance et organisation général du lieu de stage. ........................................ 7
Introduction du premier chapitre ....................................................................................................... 8
Section 1 : cadre conceptuel et théorique. ......................................................................................... 8
1.1 définition d’audit : ..................................................................................................................... 8
Section 2 : présentation de l’entreprise. ........................................................................................... 10
2.1 Histoire et Structuration : ........................................................................................................ 10
2.2 Présentation du cabinet « AMOURI CONSULTING » : ............................................................. 10
2.3 La fiche technique de l’entreprise : ......................................................................................... 10
2.4 Présentation de l’activité de l’entreprise : .............................................................................. 11
2.5 L’organigramme de l'entreprise : ............................................................................................ 12
Section 3 : les missions et taches réalisées. ...................................................................................... 14
3.1 Les pratiques comptables : ...................................................................................................... 14
3.1.1 La saisie comptable : ........................................................................................................ 14
3.1.2 Le rapprochement bancaire : ........................................................................................... 15
3.1.3 Les travaux fiscaux et les déclarations fiscales :............................................................... 16
3.1.4 La déclaration de T.V.A : ................................................................................................... 16
3.1.4.1 Définition : ................................................................................................................. 16
3.1.4.2 L’imposition : ............................................................................................................. 16
3.1.4.3 La déclaration de la TVA : .......................................................................................... 17
3.1.4.4 Remboursement du TVA : ......................................................................................... 17
Conclusion du premier chapitre. ....................................................................................................... 21
Chapitre 2 : présentation de la problématique et démarche méthodologique.................................... 22
Introduction du deuxième chapitre. ................................................................................................. 22
Section 1 : cadre conceptuel et théorique. ....................................................................................... 22
1.1 La technologie digitale :........................................................................................................... 22
1.2 Audit et intelligence artificielle : ............................................................................................. 22
Section 2 : la Problématique de recherche : ..................................................................................... 23
Section 3 : Enoncé de la problématique :.......................................................................................... 24
Section 4 : Méthodologie de recherche : .......................................................................................... 24
Conclusion du deuxième chapitre. .................................................................................................... 25
Chapitre 3 : Cadre pratique de notre problématique : « Quel est l'impact de la digitalisation sur le bon
fonctionnement de la fonction audit ? »............................................................................................... 26
Introduction du troisième chapitre. .................................................................................................. 26
Section 1 : Les défis et l'impact de la transformation digitale sur la profession de l'audit. .......... 27
1. Les défis de l'audit à l'ère de la transformation digitale. ...................................................... 27
1.1 Le capital humain face au digital : ................................................................................... 27
1.2 Modification réglementaire : .......................................................................................... 28
1.3 Changement dans la relation auditeur-client :................................................................ 29
1 .4 Changement de procédures pour les auditeurs : ........................................................... 30
2. L’impact de la technologie digitale sur le métier d’audit. ..................................................... 31
Section 2 : la transformation digitale de l’audit : enjeux, méthodes et outils pour le métier audit.
....................................................................................................................................................... 34
1. Les enjeux de la transformation digitale pour le métier d'audit. .......................................... 34
1.1 Les impacts de la transformation digitale sur les entreprises et leur environnement. .. 34
1.2 Les nouvelles exigences de la transformation digitale en matière d'audit. .................... 35
2. Les méthodes et les outils de l'audit à l'ère de la transformation digitale. .......................... 37
2.1 Les méthodes d'audit adaptées à la transformation digitale : ........................................ 37
2.1.1 L’audit de la sécurité informatique : ........................................................................ 37
2.1.2 L’audit de la conformité réglementaire :.................................................................. 38
2.1.3 L'audit de la cyber sécurité : ..................................................................................... 39
2.2 Les outils d'audit numériques : ....................................................................................... 40
2.2.1 Le data mining : ........................................................................................................ 40
2.2.2 Les outils de scan de vulnérabilité : .......................................................................... 41
2.2.3 Les outils de gestion de projet :................................................................................ 42
2.2.4 Les outils de reconnaissance optique de caractères (OCR) : .................................... 43
................................................................................................................................................... 44
3. Les risques et les limites de l'utilisation de ces outils. .......................................................... 44
3.1 Les risques d’utilisations des outils d’audit numériques :............................................... 44
3.1.1 Les erreurs de configuration : .................................................................................. 45
3.1.2 Vulnérabilités de sécurité : ....................................................................................... 45
3.1.3 Perte de données : ................................................................................................... 46
3.2 Les limites d’utilisation des outils d’audit numériques : ................................................. 46
Section 3 : Résultats de discussions. ............................................................................................. 47
Conclusion du troisième chapitre...................................................................................................... 50
Conclusion générale .............................................................................................................................. 51
Bibliographie :........................................................................................................................................ 52
Webographie ......................................................................................................................................... 54
Table des matières : .............................................................................................................................. 55

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