Vous êtes sur la page 1sur 146

‫الجمهـــورية الجـــزائــريـة الــديمـــقــراطـــــيــة الشـــعبــية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de l’Enseignement Supérieur
‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬
et de la Recherche Scientifique

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de


Master en Sciences Commerciales

Spécialité : Audit et Contrôle de Gestion

THEME :

L’ANALYSE FINANCIERE COMME


OUTIL D’EVALUATION DE LA
PERFORMANCE D’UNE ENTREPRISE
ETUDE DE CAS : MINISTERE DES
FINANCES

Présenté par : Encadreur :


M. LATAFI Ouassim Dr. BELACEL Brahim
Maitre-assistant classe « A »

Promotion N° 01
Juin 2019
REMERCIEMENTS

Mes remerciements s’adressent d’abord à ALLAH le tout


puissant.
En second lieu, je tiens à remercier mon encadreur M. BELACEL
Brahim pour ses précieux conseils et son aide durant toute la
période du travail.

Mes remerciements s’étendent également à tout le personnel du


Ministère des finances, surtout M. BOULEHBAL Karim par leur
précieux conseils, ses remarques pertinentes et par son aide, j’ai
pu accomplir mon travail de recherche.

Enfin, j’adresse mes plus sincères remerciements à tous mes


proches et amis, qui m’ont toujours soutenu et encouragé au cours
de la réalisation de ce mémoire
DEDICACE

Je tiens à la fin de ce travail à remercier ALLAH


Le tout puissant de nous avoir permis d’en arriver là.
Je dédie ce modeste travail :
A mes chers parents qui m’ont toujours assisté et soutenu,
particulièrement pendant l’accomplissement de ce travail.
A mes frères, ma sœur, mes amis et mes proches, mes instituteurs
et mes enseignants.
A tous ceux qui m’ont connu dans la joie et la galère. A notre
frère NEDJAR Akram qui nous a quitté dans la fleur de l’âge.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 1

CHAPITRE 1 : FONDEMENTS ET CADRE CONCEPTUEL DE L’ANALYSE


FINANCIERE .......................................................................................................................... 5

Section 1 : Définition, rôle et objectifs de l’analyse financière : ............................................ 7

Paragraphe 1 : Définition de l’analyse financière : ........................................................... 7

Paragraphe 2 : Le rôle de l’analyse financière : ................................................................. 8

Paragraphe 3 : Objectifs de l’analyse financière : .............................................................. 9

Section 2 : Les utilisateurs, le champ d’application et les méthodes de l’analyse


financière : ......................................................................................................................... 10

Paragraphe 1 : Les utilisateurs de l’analyse financière :................................................... 10

Paragraphe 2 : Le champ d’application de l’analyse financière : ..................................... 11

Paragraphe 3 : Les méthodes et les étapes de l’analyse financière : ................................. 13

Paragraphe 4 : Les sources d’information : ..................................................................... 17

Section 3 : L’évaluation de la performance financière de l’entreprise :................................ 27

Paragraphe 1 : Définition de la performance financière : ................................................. 27

Paragraphe 2 : Les modèles d’évaluation de la performance financière de l’entreprise : .. 29

Conclusion : ....................................................................................................................... 34

CHAPITRE 2 : ANALYSE FINANCIERE : MESURER LA PERFORMANCE ET LA


RENTABILITE...................................................................................................................... 35

Section 1 : Les soldes intermédiaires et la performance de l’entreprise : ............................. 35

Paragraphe 1 : La définition des soldes intermédiaires de gestion : ................................. 36

Paragraphe 2 : La structure (objectif) des soldes intermédiaires de gestion :.................... 36

Paragraphe 3 : Les indicateurs d’activités : ..................................................................... 39

Section 2 : La CAF et l’autofinancement : .......................................................................... 43

Paragraphe 1 : Capacité d’autofinancement (CAF) : ....................................................... 43


Paragraphe 2 : L’autofinancement : ................................................................................ 46

Section 3 : Les ratios d’activité, de rentabilité et performance de l’entreprise : ................... 48

Paragraphe 1 : Définition d’un ratio : .............................................................................. 49

Paragraphe 2 : L’objectifs et intérêt de l’analyse par la méthode des ratios : ................... 49

Paragraphe 3 : L'utilisation des ratios : ............................................................................ 50

Paragraphe 4 : Les différents types de ratios : ................................................................. 50

Conclusion : ....................................................................................................................... 55

CHAPITRE 3 : L’ANALYSE STATIQUE DE LA STRUCTURE FINANCIERE ................. 56

Section 1 : Le bilan fonctionnel et ses indicateurs : ............................................................. 57

Paragraphe 1 : Définition et objectif : ............................................................................. 57

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan fonctionnel : .......................................................... 58

Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière : ............................................... 60

Section 2 : le bilan financier et ses indicateurs : .................................................................. 66

Paragraphe 1 : Définition et objectif : ............................................................................. 66

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan financier : .............................................................. 66

Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière : ............................................... 68

Conclusion : ....................................................................................................................... 69

CHAPITRE 4 : ETUDE DE CAS...............................................................................................69


Section 1 : Présentation de la Direction Générale du Trésor (DGT) : .................................. 71

Paragraphe 1 : Aperçu historique sur le trésor public : .................................................... 71

Paragraphe 2 : L’organisation de la Direction Générale du Trésor :................................. 73

Paragraphe 3 : Les différentes attributions de la direction générale du trésor : ................. 74

Paragraphe 4 : La sous-direction de l’analyse et l’évaluation financière : ........................ 75

Section 2 : L’analyse de l’activité de l’entreprise : .............................................................. 76

Paragraphe 1 : Calculs et traitement des soldes intermédiaires de gestion : ..................... 76


Paragraphe 2 : Le calcul de la capacité d’autofinancement : ............................................ 81

Paragraphe 3 : Calcul des ratios d’activité, de profitabilité et de rentabilité de


l’entreprise : ................................................................................................................... 84

Section 03 : L’analyse statique de la structure financière : .................................................. 86

Paragraphe 1 : L’élaboration des bilans fonctionnels et des bilans financiers : ................ 86

Paragraphe 2 : Calcul des indicateurs de l’équilibre financier : ....................................... 96

Conclusion de l’étude : ..................................................................................................... 102

CONCLUSION GENERALE............................................................................................... 103


LISTE DES
ABREVIATIONS
Abréviation Signification
ACE Actif circulant d’exploitation

ACHE Actif circulant hors exploitation

BF Bilan financier

BFR Besoin de fond de roulement

BFRE  Besoin en fonds de roulement d’exploitation

BFRHE Besoin en fonds de roulements hors exploitation

CAF Capacité d’autofinancement

CEPE Capital engagé pour l’exploitation

CR Capacité de remboursement

DA Dinars algérien

DGT Direction générale du Trésor

DCT Dettes à court terme

DLMT Dettes à long moyen terme

EBE Excédent brut d’exploitation

ETE Excédent de trésorerie d’exploitation

ETG Excédent de trésorerie global

FRF Fond de Roulement Financier

FRNG Fonds de roulement net global

IBE Insuffisance brute d’exploitation

ICNE Intérêts courus non échus


MC Marge commercial

PC Passif circulant
PCE passif circulant d’exploitation
PCHE passif circulant hors d’exploitation

PE production de l’exercice

R EXCEP Résultat exceptionnel

RCAI Résultat courant avant impôts

RD Ressources durable

RE Résultat d’exploitation

RNE Résultat net de l’exercice

SIG Solde intermédiaire de gestion

SPA Société par action

TR Tableau de résultat

TRN Trésorerie nette

TTC Toutes taxes comprises

UM Unité monétaire

VA Valeur ajouté

VD Valeur disponible

VE Valeur d’exploitation

VI Valeur immobilisée

VMP Valeur mobilière de placement

VNC Valeur net comptable

VR Valeur réels
LISTE DES
TABLEAUX
Tableau 1 : Le champ d’application de l’analyse financière. ................................................ 12

Tableau 2 : Présentation de l’actif du bilan comptable ......................................................... 19

Tableau 3: La structure de passif d’un bilan comptable ...................................................... 20

Tableau 4: Représentation de tableau de résultat (TR)........................................................ 26

Tableau 5: Le tableau des soldes intermédiaires de gestions. ............................................... 38

Tableau 6: Calcul de la CAF par La méthode soustractive. ................................................. 45

Tableau 7: Calcul de la CAF par La méthode additive. ....................................................... 46

Tableau 8: Calcul des ratios de structure.............................................................................. 50

Tableau 9: Calcul des ratios d’activité .................................................................................. 51

Tableau 10: Calcul des ratios de rentabilité ........................................................................... 53

Tableau 11: Calcul des ratios de solvabilité ........................................................................... 54

Tableau 12 : Structure d’un bilan fonctionnel ....................................................................... 59

Tableau 13 : Les situations principales de la trésorerie ........................................................ 63

Tableau 14: Structure d’un bilan financier ........................................................................... 67

Tableau 15: Calcul des soldes intermédiaires de gestion ....................................................... 76

Tableau 16 : Le taux d'intégration ......................................................................................... 78

Tableau 17: Part de la valeur ajoutée revenant au personnel. ............................................. 78

Tableau 18 : La part de la valeur ajoutée revenant aux préteurs. ........................................ 79

Tableau 19 : L’excédent de trésorerie globale ....................................................................... 80

Tableau 20 : La CAF par la méthode additive....................................................................... 81

Tableau 21: La CAF par la méthode soustractive ................................................................ 81

Tableau 22 : L’autofinancement ........................................................................................... 83

Tableau 23 : La capacité de remboursement ......................................................................... 83

Tableau 24 : Calcul des ratios d’activité ............................................................................... 84


Tableau 25 : Calcul des ratios de profitabilité ....................................................................... 84

Tableau 26 : Calcul des ratios de rentabilité .......................................................................... 85

Tableau 27 : Calcul des ratios de solvabilité. ......................................................................... 85

Tableau 28: L’actif des bilans fonctionnels ........................................................................... 86

Tableau 29 : Passif des bilans fonctionnels ............................................................................ 87

Tableau 30 : Actif des Bilans fonctionnels condensé en grandes masses des années ............ 88

Tableau 31 : Passif des Bilans fonctionnels condensé et en grandes masses des années....... 89

Tableau 32: Actif des bilans financiers ................................................................................. 91

Tableau 33: Passif des bilans financiers ................................................................................ 92

Tableau 34 : Actif des bilans financiers de grande masse des années ................................... 93

Tableau 35 : Passif des bilans financiers en grandes masses des années .............................. 94

Tableau 36 : Calcul FRNG par le haut du bilan des deux années. ........................................ 96

Tableau 37 : Calcul FRNG par le bas du bilan des deux années. .......................................... 96

Tableau 38 : Calcul de besoin de fond de roulement des deux années.. ................................ 97

Tableau 39 : Calcul de la trésorerie par la première méthode. ............................................. 98

Tableau 40: Calcul de la trésorerie par la deuxième méthode ............................................. 98

Tableau 41 : Calcul des financements du BFR ...................................................................... 99

Tableau 42 : Calcul du fond de roulement par le haut du bilan des deux années. ..............100

Tableau 43 : Calcul du fond de roulement par le bas du bilan des deux années.....................100
LISTE DES
FIGURES
Figure 1 : Les principaux pôles de l'analyse financière ......................................................... 15

Figure 2 : L’organigramme de la direction Générale du Trésor. ......................................... 74

Figure 3 : Présentation graphique de l’évolution de la CAF ................................................. 82

Figure 4 : Présentation graphique des actifs du bilan fonctionnel des années ..................... 88

Figure 5 : Présentation graphique des passifs du bilan fonctionnel des années ................... 89

Figure 6 : Présentation graphique des actifs des bilans financiers de grandes masses des

années ...................................................................................................................................... 93

Figure 7: Présentation graphique des passifs des bilans financiers en grandes masses des

années ...................................................................................................................................... 94

Figure 8 : Présentation graphique de FRNG du bilan fonctionnel des années ..................... 97

Figure 9 : Présentation graphique de BFR du bilan fonctionnel des années ........................ 98

Figure 10 : Calcul de la trésorerie par la deuxième méthode. ............................................... 99

Figure 11 : La présentation graphique du fond de roulement financier des années. ..........101


RESUME
Résumé

L'analyse financière est une technique de gestion qui a pour objectif de donner une vision
synthétique de la situation de solvabilité d'une entreprise, d'en caractériser la rentabilité et les
perspectives afin de faciliter l'investissement, ou l'octroi de crédit.
On peut aussi la définir comme étant une étude ayant pour objectif, d'une part, de formuler un
diagnostic sur la capacité présente ou futur d'une entreprise, de rentabilité des capitaux qui lui
sont nécessaires d'autre part, de mettre en évidence les emplois financiers et les ressources que
l'entreprise peut se procurer soit par elle-même soit par l'extérieur.

L’évaluation et le suivi de la performance des entreprises sont des activités qui ont pris
beaucoup d’ampleur ces dernières années, et sont devenus nécessaires étant donné la marge de
manœuvre significativement réduite que possèdent les dirigeants. Le nouvel ordre économique
mondial oblige de plus en plus les entreprises à faire plus de ressources et avec moins d’emplois.
Pour évaluer ainsi la qualité de leurs décisions, les dirigeants doivent surveiller, mesurer et gérer
la performance de leur organisation.

Mots clés : analyse financière, profitabilité, rentabilité, performance, ratios, bilan,


autofinancement.
Abstract

The financial analysis is a management technique that aims to give a synthetic vision of the
solvency situation of a company, to characterize the profitability and prospects to facilitate
investment, or the granting of credit.

It can also be defined as a study whose objective is, on the one hand, to formulate a diagnosis
of the present or future capacity of a company, of the profitability of the capital that it needs,
on the other hand, to highlight the financial jobs and resources that the company can obtain
either on its own or externally.

The evaluation and monitoring of corporate performance are activities that have become more
important in recent years, and have become necessary given the significantly reduced scope of
management. The new global economic order is forcing more and more businesses to make
more resources and fewer jobs. To assess the quality of their decisions, leaders must monitor,
measure and manage the performance of their organization.

Keywords:
financial analysis, profitability, performance, ratios, balance sheet, self-financing.
‫ملخص‬

‫التحليل المالي هو أسلوب تيسير يهدف إلى إعطاء رؤية ملخصة لحالة المالءة ماليا للشركة‪ ،‬لتوصيف الربحية وآفاق تسهيل‬
‫االستثمار أو منح االئتمان‬
‫يمكن تعريفها أيضًا على أنها دراسة هدفها‪ ،‬من ناحية‪ ،‬صياغة تشخيص للقدرة الحالية أو المستقبلية للشركة‪ ،‬وربحية رأس‬
‫المال الذي تحتاجه‪ ،‬من ناحية أخرى‪ ،‬الوظائف والموارد المالية االخرى التي يمكن للشركة الحصول عليها إما أن تكون‬
‫تملكها أو تحصل عليها من خارجها‪.‬‬
‫نظرا‬
‫يعتبر تقييم ومراقبة أداء الشركات من األنشطة التي أصبحت أكثر أهمية في السنوات األخيرة‪ ،‬وأصبحت ضرورية ً‬
‫لتقليص نطاق اإلدارة بدرجة كبيرة‪ .‬يفرض النظام االقتصادي العالمي الجديد المزيد والمزيد على الشركات توفير المزيد‬
‫من الواردات مع استعمال أقل للموارد‪ .‬لتقييم جودة قراراتهم‪ ،‬يجب على القادة مراقبة وقياس وإدارة أداء منظمتهم‬

‫الكلمات الرئيسة‪:‬‬
‫التحليل المالي‪ ،‬الربحية‪ ،‬األداء‪ ،‬النسب‪ ،‬تقرير‪ ،‬التمويل الذاتي ‪.‬‬
INTRODUCTION
GENERALE
Introduction générale
Dans un monde en évolution permanente économique, technologique et socioculturelle surtout
avec un environnement complexe où la concurrence est rude, l’entreprise est obligée plus que
jamais à être performante sur tous les niveaux pour rester solide et assurer sa survie.

Toute entreprise doit accomplir ses objectifs fixés et améliorer son activité, tout ça nécessite
l’utilisation de nouvelles techniques tel que l’analyse financière qui est un instrument très
important et très efficace pour évaluer l’entreprise. La compréhension des mécanismes
financiers est utile à la prise de décision afin de maintenir l’équilibre financier.

« La finance suit deux pistes paradoxales. En même temps qu’elle s’hyperspécialise et devient,
dans certains de ses aspects, étanche à l’entendement de la majorité, elle se démocratise pour
que chacun puisse bénéficier de la connaissance de ses principes de base »1.

En effet l’analyse financière permet de savoir la situation d’une entreprise (activité,


performance réalisés, structure financière). Donc l’analyse financière peut être considérée
comme une démarche qui s’appuie sur l’examen de l’information comptable et financière
fournie par une entreprise aux tiers ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible
son équilibre financier et économique, sa solvabilité et enfin son patrimoine. A ce propos, notre
travail porte sur l’analyse financière comme outil d’évaluation de la performance d’une
entreprise.

Et pour cela, dans le cadre de la réalisation de mémoire de fin d’étude accompagner d’un stage
effectué au ministère des finances exactement à la sous-direction de l’analyse et l’évaluation
financière, nous nous intéressons à appliquer les techniques de l’analyse financière dans le cadre
d’une entreprise algérienne en prenant une entreprise qui est Groupe industriel de ciments
d’Algérie (GICA) spécialisé dans l’industrie de ciments, pour déterminer l’importance de
l’analyse financière et évaluer la performance de cette entreprise, nous allons essayer d’étudier
sa situation financière en répondant à la question principale suivante :
 Quel est l’intérêt et le rôle de l’analyse financière dans l’évaluation de la performance
et l’équilibre de l’entreprise algérienne ?

En effet, pour qu’on puisse répondre cette question principale, nous allons poser les questions
secondaires suivantes :
 Après une analyse de l’activité de l’entreprise, GICA est-elle performante ?

1
Jérôme Méric, Flora Sfez, « Gestion financière des entreprises » édition Hachette, 2011, p 5.

2
Introduction générale
 Comment est-elle la structure financière de l’entreprise GICA ?

D’après ces questions secondaires, nous avons formulé deux hypothèses à vérifier tout long de
notre travail.
 D’après les documents comptables de GICA, nous supposons que l’entreprise est profitable
et son activité est performante (résultat positif).
 La structure financière de GICA est bonne et permet à celle-ci d’atteindre son équilibre
financier.

Motifs du choix du thème

Parmi les motifs fondamentaux qui nous ont poussés à choisir ce thème sont les suivants :

 Les changements économiques mondiaux impliquent l’obligation à l’entreprise d’être


performante et avoir une bonne santé financière pour qu’elle puisse s’améliorer sur tous
les niveaux.
 Faire le point sur l’ampleur de la contribution de l’analyse financière dans le
développement de ces entreprises.
 La bonne corrélation existante entre ce secteur et la spécialité.

Les objectifs de la recherche

 Fournir un aperçu théorique sur l’analyse financière, son rôle et ces objectifs

 Déterminer comment évaluer la performance d’une entreprise.

Méthodologie de la recherche

Dans le souci de répondre aux multiples questions qui s'imposent et faire face à notre principale
hypothèse nous avons suivis une méthode de travail qui a consisté dans un premier temps à
fréquenter des bibliothèques qui nous étaient accessibles, nous avons effectué des recherches
sur des différents sites web avec une prudence particulières vigilance ponctuelle pour prendre
connaissance des travaux universitaires ayant abordé les thèmes liés à l’analyse financière d’une
manière générale, et à ses méthodes en particulier pour compléter notre savoir et faire une
synthèse.

3
Introduction générale
Dans un second lieu, nous avons effectué un stage pratique au sein du ministère des finances
qui nous a permis de vérifier comment la pratique se faisait dans l’analyse financière des
entreprises.

Outils de travail

Dans ce présent travail, nous adopterons une démarche de recherche bibliographique à travers
une lecture d’articles, d’ouvrages, et de mémoires, et à travers un stage pratique au sein du
ministère des finances.

Plan de travail

Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé une démarche perspective qui nous permet de
déplacer d’un cas théorique à un cas concret.
Et pour pouvoir répondre à nos questions et pour mener à bien le travail, nous avons structuré
celui-ci en Quatre chapitres.
Le premier chapitre, nous procéderons à présenter des généralités sur l’analyse financière, la
définition de l’analyse financière, son rôle et ces objectifs.
Le second chapitre, nous aborderons l’analyse financière de l’activité et de la performance des
entreprises.

Le Troisième chapitre sera consacré à l’analyse financière de l’équilibre financier. Nous allons
élaborer les deux bilans, fonctionnel, financier et leurs indicateurs d’équilibre financier.

Et finalement le quatrième chapitre fera objet d’une illustration sur l’organisme d’accueil avec
une analyse de de l’activité et la performance ainsi l’analyse statique de la structure financière
de GICA.

En fin le travail se terminera par une conclusion générale.

4
CHAPITRE 1 : FONDEMENTS
ET CADRE CONCEPTUEL DE
L’ANALYSE FINANCIERE
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière

L’analyse financière peut s’effectuer grâce à l’ensemble des méthodes et outils qui permettent
d’analyser, d’examiner et d’étudier l’évolution de la situation financière d’une entreprise.

L’analyse financière a pour objectif principal de mesurer la performance de l’entreprise sur le plan
de sa rentabilité économique et la rentabilité financière des capitaux investis, ainsi que d’apprécier
les équilibres de la structure financière, de son évolution et de formuler un diagnostic.

L’analyse financière consiste à étudier essentiellement le facteur financier après avoir étudié les
autres facteurs (le juridique et l’économique) dans ce qu’il est courant d’appeler l’analyse
économique.

Cette analyse doit permettre aux différents partenaires de l’entreprise (associés, banquiers,
personnel, clients, fournisseurs, administrations publiques) de connaître la santé actuelle de
l’entreprise et ses chances de pérennité afin de prendre position sur un partenariat technique,
commercial ou financier une fois que cette analyse aura été effectuée.

L’analyse financière s’appuie principalement sur les documents comptables que les entreprises sont
obligées d’établir et de publier voire sur d’autres documents prévisionnels (compte de résultat
prévisionnel, tableau de financement, tableau de trésorerie, etc.).

Elle permet de vérifier l’état de la structure patrimoniale de l’entreprise à travers l’étude de ses
bilans (généralement les trois derniers) puis d’apprécier son activité et sa rentabilité à travers
l’étude de ses comptes de résultat en se servant de documents complémentaires. L’analyse
financière n’est pas une science exacte et il faut une grande pratique accompagnée d’une bonne
connaissance du marché dans lequel l’entreprise évolue pour prétendre apprécier correctement sa
situation financière ; cette pratique doit être consolidée par une capacité à sentir ce que les chiffres
ne montrent pas.

Pour bien étudier les documents comptables d’une entreprise on doit commencer impérativement
par bien comprendre comment fonctionne cette entreprise et dans quel marché et quelle
conjoncture.

Il est plus intéressant de voir les évolutions sur plusieurs exercices pour que La documentation
comptable soit plus pertinente.

6
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Lorsqu’on étudie les comptes d’une entreprise, il faut, pour bien comprendre son activité.

Ce chapitre nous permettra d’identifier les informations nécessaires à l’analyse financière, ses
objectifs et ses rôles.

Dans ce chapitre nous allons trouver les sections suivantes :


 Section 1 : Définition, rôle et objectifs de l’analyse financière.
 Section 2 : Utilisateurs, champ d’application et méthodes de l’analyse financière.
 Section 3 : L’évaluation de la performance financière de l’entreprise.

Section 1 : Définition, rôle et objectifs de l’analyse financière :

Paragraphe 1 : Définition de l’analyse financière :

L’analyse financière recouvre les savoirs faire déployés pour exploiter l’information comptable.
On peut définir l’analyse financière comme une méthode de compréhension de l’entreprise à
travers ses états comptables, méthode qui a pour Objet de porter une analyse globale sur le niveau
de performance de l’entreprise et sur sa conjoncture financière (actuelle et future).

De cette définition retenant l’objectif de globalité qui est assigné à l’analyse financière et qui doit
donc conduire à apprécier l’entreprise dans ses nombreuses dimensions à partir de quelques points
clefs. Pour bien comprendre cette approche de l’analyse financière, on suppose les définitions
suivantes :

« L’analyse financière peut être définie comme une démarche qui s’appuie sur l’examen critique
de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers (donc
de tout le monde…), ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance
financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa solvabilité (risque
potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements) et enfin son
patrimoine ».1

1
Jean-Pierre Lahille, Florent Deisting « Analyse financière », édition Dunod 5éme édition, 2017, P1.

7
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
« L’analyse financière constitue un ensemble de concepts, méthodes et instruments qui permettent
de formuler une appréciation relative à la situation financière d’une entreprise, aux risques qui
l’affectent, et la qualité de ses performances ».1

« L’analyse financière est un ensemble des connaissances nécessaires à la compréhension des


techniques à mettre en œuvre pour étudier l’activité, la rentabilité et la performance de
l’entreprise». 2

« L’analyse financière peut être définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant
des informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité
et à porter un jugement sur sa performance, sa situation financière, ses risques. Les informations
traitées peuvent concerner le passé, le présent ou l’avenir».3

Paragraphe 2 : Le rôle de l’analyse financière :

L’analyse financière joue un double rôle dans le processus de communication interne et externe de
l’entreprise. D’une part, elle constitue une source d’indicateur élaboré à partir de l’information
comptable et établie par l’entreprise, d’autre part, elle permet aux destinataires de l’information d’en
assurer l’interprétation et le rôle de l’analyse financière qui peut être détaillé dans les points suivants :4

 Améliorer la gestion de l’entreprise à partir d’un diagnostic précis ;


 Veiller à garder un équilibre financier entre les emplois et les ressources ;
 Rechercher de nouvelles ressources pour assurer un financement continu ;
 Avoir une étude de contrôle et d’évaluation, dans le but de vérifier l’efficacité de la gestion de
l’entreprise ;
 Etudier les concurrents, clients ou fournisseurs sur le plan de sa gestion et de sa solvabilité ;
 Déterminer, par opération de calcul, la situation présente et les prévisions d’une situation futur ;
 Prendre de décision qui doit être conforme à la situation actuelle de l’entreprise et son
environnement.

1
- COHEN E, « Analyse financière », Edition économica, 5 ème édition, paris, 2004, page 08.
2
- Béatrice et Francis Grandguilot, « Analyse financière » 6éme édition Gualino, Paris France, 2002, page 01.
3
- Béatrice et Francis Grandguillot « Analyse financière », 11e édition 2014-2015, Gualino, Paris, p15.
4
- LAHILLE Jean-Pierre, « Analyse financière », 3éme édition Dallo Z, Paris France, 2001, page 4.

8
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Paragraphe 3 : Objectifs de l’analyse financière :

L’analyse financière occupe une place très importante dans toutes les entreprises, c’est un outil
indispensable et essentiel pour une gestion meilleure. Elle consiste à utiliser les ressources limitées
d’un agent économique de la façon la plus efficace possible.

L’analyse financière répond à plusieurs objectifs à savoir : 1


 Vérifier l’existence d’actifs facilement réalisables ;
 Vérifier l’existence d’une liquidité de l’actif supérieure à l’exigibilité du passif ;
 S’assurer de la capacité de remboursement, vérifier l’existence de ratios de financement
équilibrés ;
 Vérifier la solvabilité, la rentabilité, la liquidité… etc, à l’aide d’outils d’analyse financière
sophistiqués
 Disposer d’un diagnostic complet de la santé actuelle de l’entreprise et évaluer son potentiel
futur par le biais d’études diverses.

En résumé, l’analyse financière et stratégique est une démarche d’interprétation d’éléments,


chiffrés et non chiffrés, permettant de juger les performances actuelles et futures de l’entreprise.
Les objectifs internes et externes de l’analyse financière de l’entreprise peuvent être énumérés
comme suit :

3.1 Les objectifs internes :

 Apprécier la situation de la trésorerie pour une meilleure maitrise de la décision bancaire


 Apprécier l’impact des crédits clients et les crédits fournisseurs sur la situation financière de
l’entreprise.

3.2 Les objectifs externes :

 Mesurer la politique de financement des investissements pour faire un choix d’investissement


ou pour déterminer les besoins de financement à long terme.
 Refléter une bonne image de l’entreprise vis-à-vis des tierces personnes.

1
- J. DELAHAYE et F. DELAHAYE, « Finance d’entreprise », 2éme édition, DUNOD, Paris, 2009, p77.

9
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière

Section 2 : Les utilisateurs, le champ d’application et les méthodes de l’analyse


financière :

L’analyse financière est au service d’utilisateurs internes et externes à l’entreprise. Elle consiste à
étudier une entreprise sur le plan financier en s'appuyant sur des documents comptables et sur des
informations économiques et financières relatives à l'entreprise ou à son marché. Une fois
effectuée, elle permet de porter un jugement d'ensemble sur la santé financière d'une société, la
gestion et la rentabilité, et ses perspectives de développement.

Paragraphe 1 : Les utilisateurs de l’analyse financière :


Bien qu’ils agissent dans des cadres différenciés, les utilisateurs de l’analyse financière sont très
variés et chacun d’eux mobilise les différentes techniques à sa disposition afin de parvenir à un
diagnostic financier et enfin à une décision :1

1.1 Les banques : Sont très certainement les premiers utilisateurs historiques de l’analyse
financière au-delà même de ce crédit de précurseur, elles sont également à l’origine de nombreuse
techniques, quelques-unes ont été révisées pour rependre à leurs besoins spécifiques.
1.2 Les analystes financiers sur les marchés : sont employés par des banques et des courtiers de
sociétés d’investissement, afin de réaliser une analyse dite « fondamentale » autrement dite une
analyse financière boursière telle que l’analyse technique. 2
1.3 Les crédits managers : depuis quelques années, une nouvelle fonction financière est apparue
au sein des entreprises. Celle-ci vérifie la capacité des clients à honorer leur signature, c'est-à-dire
à payer en temps et en heure leurs dettes vis-à-vis de leurs fournisseurs. 3

1.4 Les entreprises : avec ou sans l’aide de leur expert-comptable ou d’un cabinet d’analyse
financière, les entreprises font un usage régulier de l’analyse financière pour diagnostiquer leur
situation. Son objet essentiel est d’éclairer le responsable financier sur la situation financière de
l’entreprise.4

1
C.Jérôme, K. Jack, « Analyse financière », édition Pearson, 2006, P 27.
2
Id, P 28
3
Alain Marion, « Analyse financière, concepts et méthodes », 6ème édition Dundo, 2015, P25.
4
Ibid.

10
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
1.5 Les organismes statistiques : un certain nombre d’organismes publics ou parapublics utilisent
l’analyse financière à des fins statistiques, ces organismes récoltent des informations financières
individuelles sur les entreprises pour parvenir à une évaluation annuelle de la situation financière
globale et par secteur d’activité des entreprises. 1

1.6 Les dirigeants : L’analyse permet de mesurer la performance de sa propre gestion, de la


comparer à celle de ses concurrents directs, et éventuellement de mettre en œuvre des actions
correctrices. Elle permet aussi, et surtout, d’apprécier la solvabilité de ses clients (intérêt financier
direct) et de ses fournisseurs (intérêt stratégique) en analysant leurs propres bilans. 2

1.7 L'actionnaire : il utilise le diagnostic financier pour analyser la rentabilité attendue de ses
capitaux engagés dans une entreprise dans le but de savoir s'il doit maintenir, diminuer ou
augmenter sa participation dans celle-ci. 3

1.8 Le préteur : il s'agit du banquier, l'organisme financier, de l'établissement de crédit, de


l'obligataire. À long terme, sa préoccupation est de percevoir une rémunération en contrepartie de
son prêt (intérêt) et d’être assuré du remboursement dans le délai prévu. Il s'intéresse à la solvabilité
de l'entreprise, à son taux d'endettement, à sa capacité d'autofinancement, sa rentabilité, aux risques
encourus. Il couvre les risques personnels. À court terme, il apprécie la solvabilité de l'entreprise,
le FR, BFR, la trésorerie.

1.9 Le concurrent : il se sert du diagnostic financier pour analyser la situation financière de


l'entreprise sur tous les aspects comparés à la sienne. 4

1.10 Le fournisseur : il s'en sert pour analyser l'évolution du compte client complétée
périodiquement par des études des documents comptables du client lui-même, pour comparer les
conditions de crédit qu'il lui accorde avec celles des autres fournisseurs.

Paragraphe 2 : Le champ d’application de l’analyse financière :

C’est aux banques et autres établissements de crédit que revient le mérite d’avoir conçu et
expérimenté les premiers outils et les premières méthodes de diagnostic financier. Soucieux de se
doter de critères susceptibles de guider leurs décisions en matière d’octroi de crédits, les banquiers

1
Michel Salva, « Comprendre l’analyse financière », 4e édition, Vuibert, P37
2
Jean-Pierre Lahille, Florent Deisting « Analyse financière », 5éme édition, Dunod, 2017, P1.
3
Alain Marion, « Analyse financière, concepts et méthodes », Op-cit. P26.
4
C.Jérôme, K. Jack, « Analyse financière », Op-cit, P 28

11
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
ont ainsi cherché à élaborer des instruments d’analyse principalement orientés vers l’étude de la
solvabilité des emprunteurs. Depuis ses origines, l’analyse financière a cependant connu une
extension remarquable de son champ d’application et une large ouverture de sa gamme d’objectifs.

Tableau 1 : le champ d’application de l’analyse financière.

Orientation de l’analyse
Position de Vers la préparation Vers un objectif d’étude ou
l’analyse de décisions internes d’information

Diagnostic  L’analyse financière au service de  L’information financière,


interne la gestion prévisionnelle, grâce élément de la communication
à l’apport d’indication utilisée interne à l’entreprise
pour : (information diffusée aux
 L’élaboration des prévisions salariés par la direction)
budgétaires.
 L’analyse financière au service du  L’information financière, enjeu
contrôle interne, grâce à l’apport des relations sociales dans
d’indications utilisées pour : l’entreprise (information des
 Le suivi des réalisations et des membres du comité
performances (tableau de bord, d’entreprise, intervention
reporting) d’expert commis par le CE …)
 Le rapprochement de prévisions
et des réalisations

12
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Diagnostic  L’analyse financière au service  L’information financière
d’une décision relevant de
externe élément de la politique de
partenaires externes.
 Investisseurs institutionnels, communication externe de
gérants de portefeuille et l’entreprise à l’égard
gestionnaires de patrimoine  Du marché financier et des
(préparation de décisions investisseurs potentiels
d’investissement en titres)  A l’égard du grand public.
 Pouvoirs publics nationaux ou  L’information financière,
locaux (étude de dossiers de matériau de la presse financière
demande de subventions…)
 Magistrats intervenant dans des  L’analyse financière support
procédures de redressement d’études statistiques (globales,
judiciaire, d’alerte ou dans sectorielles…) conduites par les
certains contentieux centrales de bilans ou d’autres
 Partenaires engagés dans une organismes d’études
négociation en vue d’une fusion, financières.
d’une acquisition, d’un
partenariat  L’analyse financière, support
 Fournisseurs (appréciation de pour l’évaluation des titres ou de
l’opportunité d’un délai de la signature de l’entreprise
paiement demandé par un client) (rating)

Source : Elie COHEN, « analyse financière », 4éme édition, « Edition économica », Paris, 1997, P41

Paragraphe 3 : Les méthodes et les étapes de l’analyse financière :

3.1 Les méthodes de l’analyse financière :

Les indicateurs de gestion utilisés pour réaliser le diagnostic sont variés de façon à répondre aux
attentes des différents utilisateurs. Ils sont issus de deux méthodes d’analyse :1

1
- Béatrice et Francis Grandguillot « Analyse financière », 11e édition 2014-2015, Gualino, Paris, p21

13
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
3.1.1 L’analyse statique : Elle est basée, essentiellement, sur l’examen des comptes annuels à
une date donnée.
3.1.2 L’analyse dynamique : Elle est fondée principalement sur l’étude des flux financiers pour
une période donnée.

L’analyse financière de l’entreprise est menée autour de trois pôles principaux :

14
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Figure 1 : Les principaux pôles de l'analyse financière

1- L’analyse de l’activité et des performances

Compte de résultat

Soldes intermédiaires de Capacité Ratios


gestion d’autofinancement (D’activité, de profitabilité…)

2- L’analyse statique de la structure financière

Bilan comptable

Bilan fonctionnel Bilan financier


Jgj
* Fonds de roulement net global * Fonds de roulement financier
* Besoin en fonds de roulement * Ratios (solvabilité, liquidité…)
* Trésorerie nette
* Ratios (structure, rotation…)
3- L’analyse dynamique de la situation financière

Bilan comptable

Tableau de financement Tableau des flux de trésorerie


Jgj
* Variation du fonds de roulement net global * Flux de trésorerie liés à l’activité
* Variation du besoin en fonds de roulement * Flux de trésorerie liés aux opérations
* Variation de la trésorerie nette d’investissement
* Flux de trésorerie liés aux opérations de
financement

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P 21.

15
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
En outre, l’analyse financière doit prendre en compte des éléments d’information extra-financiers
tel que :1

• Le cycle de vie de l’entreprise ;


• Sa forme juridique ;
• Son secteur d’activité ;
• Son potentiel technologique et humain ;
• L’évolution du marché ;
• Son appartenance à un groupe ….

3.2 Les étapes de l’analyse financière :

En tenant compte des intérêts divergents de tous ces acteurs, l'analyse financière demeure
fondamentalement un outil et une méthode permettant de définir l'entreprise à partir de quelques
points clés.
Pour être en mesure de porter un jugement sur la situation d'une entreprise, l'analyse doit tenir
compte de l'ensemble d'informations disponibles, surtout celles publiées par la comptabilité ou par
d'autres sources. Généralement plusieurs étapes doivent être suivies à savoir :2

 La détermination des objectifs de l'analyse ;


 L’examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur les emplois (actifs),
des ressources (passif), les ventes et les bénéfices ;
 Analyser le rapport du vérificateur, l'énoncé des principes comptables, les notes aux états
financiers et d'autres informations pertinentes ;
 L’utilisation des ratios, afin d’étudier le bilan ;
 Enfin, porter un jugement sur la situation, formuler des recommandations et prendre des
conclusions.

1
- Béatrice et Francis Grandguillot, Op-cit, P 21.
2
Jérôme Caby et Jacky Koehl (2006), « Analyse financière », édition Pearson, Paris France, P 25.

16
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Paragraphe 4 : Les sources d’information :

L’aboutissement essentiel du travail comptable est l’établissement, chaque année, de deux


documents de synthèse fondamentaux : le bilan et le compte de résultat. Ils vont constituer la base
documentaire de l’analyse de la gestion financière.

4.1 Le bilan comptable :


« Le bilan est compte de synthèse donnent la situation à chaque fin d’exercice des comptes
définissant l’origine et l’usage des fonds de la disposition de l’entreprise ».1

4.1.1 Analyse de l’actif : concerne les actifs détenus par l’entreprise. Elle permet en particulier de
mieux de comprendre l’outil support de l’activité.
A l’actif du bilan (colonne de gauche) on trouve tout ce que l’entreprise possède (total des
emplois).2

 Les immobilisations incorporelles : sont les biens immatériels, qui n’ont pas de substance
physique. Détenue par l’entreprise sur un supérieur à une année parmi ces immobilisations
figurent le fond commercial, le droit au bail, les brevets, les licences.
 Les immobilisations financières : sont constituées par des créances et des titres détenus a
priori dans un souci de long terme ou dans le cadre d’une stratégie de développement
d’ensemble de l’entreprise. On distingue : les participations, les titres immobilisés de l’activité
de portefeuille, les autres titres immobilisés, les prêts, les immobilisations financières.
 L’amortissement : est la constatation comptable annuelle de la dépréciation des
immobilisations c'est-à-dire le traitement et l’enregistrement de la valeur des biens de
l’entreprise (éléments de l’actif concernés par l’amortissement). Cette dépréciation est due à
plusieurs facteurs : facteurs physique, facteurs économique….
 Les stocks : représente l’ensemble des matières, marchandises, fournitures des en cours, des
produits finis, qui appartient à une entreprise a une date donnée, ils sont valorisés à leurs couts
d’achat ou à leurs couts de productions.
 Actif de trésorerie : au-delà du libellé, la rubrique de « valeurs mobilières de placement » et
les autres postes de disponibilités recouvrent les liquidités de l’entreprise. Il s’agit d’un point

1
BAIMBAULT.G, « Gestion financière d’entreprise », 4éme édition DUNOD, 2018, P 36.
2
HUBERT de la bruslerie, « Analyse financière », 4éme édition DUNOD, paris, 2010, P 53.

17
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
de vue financier, d’une encaisse disponible ou quasi disponible sous forme d’actifs de trésorerie
détenus.

Au passif du bilan (colonne de droite) on trouve tout ce que l’entreprise doit (total de la ressource).1

4.1.2 L’analyse de passif : (Colonne de droite) on trouve tout ce que l’entreprise doit (total des
ressources). Le passif regroupe les ressources de financement. On distingue : 2

 Les capitaux propres : c’est les moyens de financement mis à la disposition de l’entreprise de
façon permanente : capital, résultat de l’exercice, subventions d’investissement…
 Les provisions : ils Destinées à couvrir des dettes probables liées à des risques et à des charges
: litiges, grosses réparations….
 Les dettes : c’est l’ensemble des moyens de financement externes donc il regroupe les
emprunts convertibles : emprunts, dettes fournisseurs, dettes sociales.
 Les écarts de conversion passive : il concerne les gains de change latents.

4.1.3 Le résultat : Le bilan de fin d’exercice permet de calculer le résultat de l’exercice par
différence entre :
Total actif (net) –total passif = résultat
Il se place au passif dans la rubrique capitale propre :
S’il s’agit d’un bénéfice (signe +) actif > passif
Dans le cas d’une perte (signe -) actif < passif
Le résultat doit être identique à celui déterminé au tableau de résultat.

1
- HUBERT, « Analyse financière », 4éme édition, Edition économica, paris, 1997, P 77.
2
- Idem.

18
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Tableau 2 : présentation de l’actif du bilan comptable

Actif Exercice N Exercice N-1


Brut Amorti-provision Net Net
Actif immobilise
Capital souscrit-non appelé
Immobilisation incorporelles
Frais d’établissement
Frais de recherche développement
Fonds commercial
Avances et acomptes
Immobilisation corporelles
Terrains
Constructions
Installation techniques, matériel et outillage
Industriels
Immobilisation corporelles en cours
Avance et acomptes
Immobilisations financières
Participations
Créances rattaches à des participations
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financiers non courants
Impôts différées actif
Total actif non courant
Actif courants
Stocks et en cour
Créances et emplois assimilés
Client
Autres débiteurs
Impôts et assimilés

19
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Autres créances et emplois assimilés
Disponibilités et assimilés
Placements et autres financiers courants
Trésoreries
Total actif courant
Total général actif

Source : Journal officiel république algérienne, N°19, 25 mars 2009, p24

Tableau 3:la structure de passif d’un bilan comptable

Passif Note N N-1


Capitaux propres
Capital émis
Capital non appelé
Primes et réserves-réserve consolidées
Ecarts de réévaluation
Ecarts d’équivalence (1)
Résultat net-résultat net part du groupe
(1)
Autres capitaux propre-rapport a nouveau
Part de la société consolidant (1)
Part des minoritaires (1)

Total 1
Passif non courants
Emprunts et dette financières
Impôts (diffères et provisionnés)
Autres dette non courantes
Provisions et produits constatés d’avance

20
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Total passifs non courant 2
Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés
Impôts
Autres dettes
Trésorerie passif
Total passif courant 3
Total général passif

Source : Journal officiel république algérienne N°19, 25 mars 2009, P 25.

4.2 Le compte de résultat :

4.2.1 Définition :

« Le compte de résultat est un document de synthèse dans lequel sont regroupé les charges et les
produits de l’exercice, leurs différences exprimant le bénéfice (ou la perte) réalisé ».1

 La notion de charge : « c’est la diminution d’avantages économiques au cours de l’exercice


sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou de survenance de passifs qui ont pour
résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants
aux participants aux capitaux propres ». 2
 La notion de produit : « considérer comme un revenu obtempère la seule activité interne de
l’entreprise grâce à la vente des services ou des biens fabriqués ».3

4.2.2 Compte de résultat d’exploitation :

Ces différents éléments qui constituent ce compte sont essentiellement les produits et toutes les
charges liées à l’exploitation normale de l’entreprise.

1
J barreau –J Delahaye : « Gestion financière », 12éme édition, paris, 2003, P 37.
2
A. Tazdait, « Maitrise du système comptable financier », 1ére édition ACG, Alger.2009, P 81.
3
G. Boileau, « Comprendre les comptes d’une entreprise », édition.GRF Paris, 1999, P 41.

21
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
A. Les produits d’exploitations :1

Ces produits liés à l’activité normale de l’entreprise peuvent être groupées en quatre postes :

 Le produit vendu : c’est dans ce poste qu’on enregistre toutes les recettes provenant des
ventes, les travaux et les prestations de service réalisés par l’entreprise dans le cadre de son
activité normale et habituelle.

 La production stockée : ce poste comptabilise (la variation) des encours de fabrication,


(variation) des produits finis, des immobilisés.

 Autres produits d’exploitation : ce sont tous les produits d’exploitation relevant des activités
connexes de l’entreprise : les revenus locatifs, les redevances reçues, les subventions, les
commissions, les courtages …etc.

B. les charges d’exploitation

Les éléments des charges d’exploitation portent sur les couts engagés par l’entreprise dans le cadre
de son exploitation. Leur désagrégation donne lieu aux postes suivants : 2

 Le cout d’achat des marchandises vendues : il comptabilise toutes les charges


d’approvisionnement se rapportant à la quantité effectivement vendue. Il comprend le cout
d’approvisionnement des marchandises, des matières premières et des fournitures, les frais
accessoires d’achat déduction faite des réductions à caractère commercial obtenus (rabais,
remise, ristourne) et la variation des stocks.

 Les charges externes : sont constituées de toutes des charges inhérentes aux services
demandés à des tiers dans le cadre de l’exploitation normale des activités fournitures
consommées, transports consommés et autres services consommés.

 Charges salariales : ce poste enregistre toutes les rémunérations du facteur travail et toutes les
avantages sociaux qui lui sont accordés par la société.

1
A. CORHAY et A. MBANGALA, « Fondement de gestion », édition DUNOD, Paris 2006, P16
2
Ibid.

22
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
 Autres charges d’exploitation : ce poste comprend toutes les charges d’exploitation
nécessitant une sortie des fonds immédiate ou différée dans le temps et non incluses dans les
postes des charges d’exploitation précédents. On citera par exemple les diverses taxes payées
relatives à l’exploitation, des moins-values sur réalisation d’actifs si elle relève de l’exploitation
normale de l’entreprise…etc.

 Dotations aux amortissements (reprises), aux diminutions de valeur de participation et


aux provisions pour risques et charges : ce poste enregistre les amortissements, c'est-à-dire
les dépréciations de valeur, l’usure ou l’obsolescence subies par certains actifs immobilisée
(bâtiment, machine, camion…etc.) et toutes les diminutions de valeur de participation, (stocks
et créances…etc.), et toutes les dotations et reprises qui relèvent de l’activité normale de
l’entreprise. Les charges (dotations) et les produits (reprises) enregistrés dans ce poste
n’entrainant pas respectivement un décaissement ou un encaissement des fonds.

Notons que le résultat d’exploitation est obtenu en faisant la différence entre les produits
d’exploitation et les charges d’exploitation.

4.2.3 Le compte de résultat financier :

Les éléments qui constituent ce compte sont essentiellement tous les produits financiers et toutes
les charges financières.

A. Les produits financiers : les produits financiers concernent tous les produits relatifs aux
activités financières que nous pouvons synthétiser en quatre postes :1

 Les produits des actifs circulants : ils comptabilisent les intérêts sur les placements de
trésorerie et les valeurs disponibles.

 Les subsides en capital : sont enregistrés dans ce poste, les subventions ou intérêts ainsi que
les fonds reçus des tiers principalement des pouvoirs publics sous forme de dons pour
l’acquisition d’un équipement.

1
A. CORHAY et A. MBANGALA, op.cit., P 17.

23
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
 Les produits financiers divers : c’est dans ce poste qu’on enregistre tous les plus-values sur
réalisation des créances autres que de trésorerie et de valeurs disponibles, des différences de
change favorable à l’entreprise entre le moment de l’achat et celui du paiement, les écarts
positifs de conversion de divises…etc.

B. Les charges financières :

Il s’agit des charges relatives aux activités financières de l’entreprise dont les postes les plus
importants sont :1

 Charge de dettes : ce poste comptabilise les intérêts, les commissions et les frais afférents au
dettes à long et court terme, les amortissements des frais d’émission d’emprunts et de primes
de remboursement, les charges d’escompte de créances… etc.

 Autres charges financières : enregistre à ce poste, les moins-values sur la réalisation des
créances autre que commerciales, de placement de trésorerie et de valeurs disponibles, les
différences de change défavorables à l’entreprise entre le moment de l’achat et celui du
payement, les écarts négatifs de conversion des devisés.

 Dotations (reprise) aux diminutions des valeurs sur les actifs circulant : ce poste enregistre
les réductions des valeurs sur les créances des trésoreries et sur les valeurs disponibles.
Le résultat financier s’obtient en faisant la différence entre les produits financiers et les charges
financières. La somme de résultat financier porte le nom « résultat courant ».

4.2.4. Le Compte de résultat exceptionnel :

Les éléments qui constituent ce compte sont essentiellement tous les produits exceptionnels et
toutes les charges exceptionnelles. 2

1
A. CORHAY et A. MBANGALA, op.cit., P 18
2
Id. P 20

24
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
A. Les produits exceptionnels :1

Les postes les plus importants des produits exceptionnels sont essentiellement :

 Les reprises d’amortissement, de diminution des valeurs et des provisions exceptionnelles


: on comptabilise toutes les reprises d’amortissements et des réductions des valeurs
immobilisations incorporelles, sur les immobilisations corporelles, toutes les réductions de
valeur sur les immobilisations corporelles, toutes les réductions de valeur sur immobilisation
financière et toute les reprises de provision pour risques et charges exceptionnelles. Toutes ces
reprises interviennent pour réajuster les dotations aux amortissements, aux réductions de valeur
et aux provisions d’exploitation.

 Plus-value sur réalisation d’actifs immobilisés : on enregistre dans ce poste, le résultat réalisé
lors de la vente d’un actif immobilisé.

 Autres produits exceptionnels : ce poste enregistre tous les autres produits exceptionnels.

B. Charges exceptionnels :2

Il s’agit de toutes les charges ayant un caractère inhabituel dont essentiellement :

 Dotations aux amortissements, aux diminutions des valeurs et aux provisions


exceptionnelles : sont comptabilisées sur ce poste, toutes dotations aux amortissements, aux
réductions des valeurs exceptionnelles sur les frais d’établissement, sur les immobilisations
incorporelles, sur les immobilisations financières. De même, les dotations aux provisions pour
risques et charges exceptionnelles sont enregistrées sur ce poste.

 Moins-values sur réalisation d’actifs immobilisés : il enregistre de la cession d’un actif


immobilisé.

 Autres charges exceptionnelles : il comptabilise toutes les autres charges exceptionnelles.


La différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles donne « le résultat
exceptionnel ».

1
Luc Bernet-Rolland, « Pratique de l’analyse financière », 2e édition, Dunod, 2015, P89
2
Id. P 91

25
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Tableau 4: représentation de tableau de résultat (TR)

Désignation des comptes Exercice N Exercice N-1


Chiffre d’affaire
Variation stock produit finis et en cours
Production immobilisées
Subvention d’exploitation
1-production de l’exercice
Achat consommé
Services extérieurs et autres consommations
2-consommation de l’exercice
3-valeur ajouté d’exploitation (1-2)
Charge personnel
Impôts, taxes et versements assimilés
4-excédent brut d’exploitation
Autres produits opérationnel
Autres charges opérationnels
Dotations aux amortissements et aux provisions
Reprises sur pertes de valeur et provisions
5-résultat opérationnel
Produit financier
Charges financiers
6-résultat financier
7-résultat ordinaire avant impôts (5-6)
Impôts exigibles sur résultats ordinaires
Impôts différés sur les résultats ordinaires
Total des produits des activités ordinaires
Total des charges des activités ordinaires
8-résultat net des activités ordinaires
Eléments extraordinaires
9-résultat extraordinaires

26
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
10-résultat net de l’exercice
Part dans les résultats net des sociétés mises en
équivalences
11-résultat net l’ensemble consolidé
Dont part des minoritaires
Part du groupe

Source : Journal officiel algérienne, N° 19, 25 mars 2009, page 25.

Section 3 : L’évaluation de la performance financière de l’entreprise :

La performance a toujours été un sujet controversé. Chaque individu qui s'y intéresse : chercheur,
dirigeant, client, actionnaire, etc. l’aborde selon sa propre conception. Ceci explique, sans doute,
le nombre important de modèles explicatifs proposés dans la littérature et les nombreux sens
élaborés autour de ce concept. Il s'agit d'une notion multidimensionnelle, mais nécessaire pour
évaluer toute décision prise.

Pour bien cerner la notion de performance financière, nous allons d’abord la définir avant de
présenter ses critères et ses indicateurs de mesure.

Paragraphe 1 : Définition de la performance financière :

Généralement la performance financière est évaluée à partir des documents comptables, la


performance financière peut en outre être entendue, selon Sahut & al1 comme les revenus sont issus
de la détention des actions, les actionnaires étant le dernier maillon de la chaîne à profiter de
l’activité de l’entreprise.
La mesure de la performance financière est primordiale. En effet, certaines organisations comme
les entreprises doivent produire, à la fin de chaque exercice comptable, des documents de synthèse
(le bilan et le compte de résultat). Ces documents et leurs annexes contiennent des informations de
base pour mesurer la performance financière. Pour bien mesurer la performance financière il nous
faut connaitre ses critères, ses indicateurs de mesure et ses principaux déterminants.

1
SAHUT JEAN MICHEL, JS LANTZ ; la création de valeur et performance financière dans le télécom, la revue du
financier, 2003, p28.

27
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
1.1 Les différents critères de la performance financière :

Il existe plusieurs critères d’appréciation de la performance, mais les plus utilisés sont : l’efficacité,
l’efficience, l’économie des ressources et la qualité.

1.1.1 L’efficacité :

Le concept de performance intègre d’abord la notion d’efficacité, c’est-à-dire l’idée d’entreprendre


et de mener une action à son terme. D’après BOUQUIN « L’efficacité est le fait de réaliser les
objectifs et finalités poursuivis » 1, Cependant, pour VOYER, l’efficacité peut être orientée vers
l’intérieur ou l’extérieur de l’unité. L’efficacité interne est mesurée par les résultats obtenus
comparés aux objectifs que nous avons fixés et l’efficacité externe est déterminée par les bons
résultats obtenus, l’atteinte des objectifs en fonction de la cible et du client et la production des
effets voulus sur les cibles, en lien avec la mission. En effet, Voyer propose le ratio suivant pour
mesurer l’atteinte des objectifs fixés.2

Les outputs réalisés (objectifs atteints)


L' efficacité=
Les outputs visés (objectifs établis)
La performance consiste donc à obtenir un certain résultat conformément à un objectif donné.
Cependant, selon MARMUSE « L’efficacité constitue le critère clé de la performance réfléchie de
l’entreprise en théorie alors qu’en pratique elle est un indicateur crédible dans la mesure où les
objectifs sont définis eux de manière volontariste »3.

1.1.2 L’efficience :

Le concept de performance intègre ensuite la notion d’efficience, c’est-à-dire l’idée que les moyens
utilisés pour mener une action à son terme ont été exploités avec un souci d’économie. BOUQUIN4
définit l’efficience comme « le fait de maximiser la quantité obtenue de produits ou de services à
partir d’une quantité donnée de ressources ». C’est pourquoi VOYER souligne que l’efficience est
une relation générique englobant les concepts de productivité et de rendement.

1
- BOUQUIN HENRI, le contrôle de gestion, 8ème édition, presse universitaire de France, Paris, 2008, p75.
2
VOYER Pierre tableau de bord de gestion et indicateurs de performance, 2ème édition, Presse de l’université du
Québec, 2002, p113.
3
MARMUSE CHRISTIAN, performance, Encyclopédie de gestion, tome 2, 2ème édition, Economia Paris, 1997,
p2199.
4
Id.

28
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
La productivité mesure plus particulièrement le rapport entre la quantité de produits ou de service
et les facteurs de production. Et pour l’efficience, VOYER propose le ratio
Suivant 1 :

résultat atteints (outputs produits )


L′ efficience =
resoources utilisés (effort fourni )

Une action sera donc considérée comme efficiente si elle permet d’obtenir les résultats attendus au
moindre coût. La performance est un résultat optimal obtenu par l’utilisation la plus efficiente
possible des ressources mises en œuvre. En somme la manière dont les entreprises utilisent ses
ressources financières peut être une source de performance financière.

Paragraphe 2 : Les modèles d’évaluation de la performance financière de l’entreprise :

Il existe plusieurs modèles pour mesurer la performance financière à savoir le modèle d’Altman et
le Modèle d’EVA de J. M. Stern et G.B. Stewar.

2.1 Le modèle d’Altman :

C’est un instrument de synthèse permettant la prévision de la défaillance d'une entreprise à partir


d'un certain nombre de ratios. Cet instrument permet de répondre facilement à la question : Est-ce
que l'entreprise est susceptible de faire faillite ? Cette méthode est très intéressante dans la mesure
où elle considère des mesures financières jumelées et non séparées. Selon Paul KHOURY c’est le
modèle le plus célèbre car « Il date de 1968 et porte sur une analyse multidimensionnelle de
sociétés Américaines en faillite ».2

La fonction du model d’Altman est la suivante : Y= 1,2X1+ 1,4X2+3,3X3+ 0.6X4+ X5.


X1= fond de roulement / actif total.
X2= réserves/ actif total.
X3= EBE /actif total.
X4= capitaux propres/dettes total.
X5= chiffre d’affaire/ actif total.

1
BOUQUIN, Op-cit, P75.
2
KHOURY PAUL ET ASSOCIES, la maitrise des Etats financiers Syscoa Dakar, 1999, P198.

29
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Le score ou résultat obtenu est apprécié comme suit :
Y>= 2,99 l’entreprise est saine.
1,81<Y< 2,99 zone neutre Y< 1,81 zone dangereuse ou l’entreprise est potentiellement en
défaillance (insolvabilité, difficultés financière grave, faillite).

Pour juger la situation financière d'une entreprise la régression prend en compte plusieurs aspects
à savoir la liquidité, la solvabilité, la rentabilité, l'activité et la croissance. Altman voulait que son
modèle ne néglige aucun de ces aspects de la situation financière d'une entreprise. Appliqué sur un
échantillon de 66 sociétés américaines ce modèle a réussi à classer 95% des sociétés en faillite un
an avant leur faillite.

2.2 Le modèle d’EVA de J. M. Stern et G.B. Stewart :

EVA ou VAE qui signifie Valeur Ajoutée Economique en français est une méthode qui permet de
savoir si l’entreprise créé de la valeur sur une période donnée ou non, et de déterminer les postes
créateurs de richesse. C’est un concept nouveau qui avait était introduit par JOEL STERN et
BENETT STEWART au début des années 80 pour mesurer le résultat économique dégagé par
l’entreprise sur ses activités d’exploitation. Selon Khoury 1EVA peut être exprimé par :

EVA = (R - CMPC) * K

R : Taux de rendement des capitaux investis =RN/K.


K : Total Capitaux investis. CMPC : Coût Moyen Pondérés du Capital.
Elle est aussi égale à :
EVA = RAO net d’impôts – coût des capitaux investis

Et les capitaux investis sont calculés par :


Capitaux investis = capitaux propres + dettes

En définitive la valeur ajoutée économique, également appelée valeur pour l’actionnaire, est égale
à la différence entre le revenu généré par les capitaux investis (Rn) et le cout moyen supporté sur

1
KHOURY PAULET ASSOCIES op.cit.1999, p210.

30
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
le financement long mis à la disposition de l’entreprise par ses propriétaires et créanciers financiers.
C’est ce surplus qui revient à l’actionnaire. Elle représente donc le degré de création de richesse
additionnelle atteint par l’entreprise : c’est un outil de mesure et d’évaluation de la performance.
En effet, les conséquences pour l’investisseur et pour l’analyste financier sont, une EVA positive
correspond à un enrichissement des actionnaires, une création de richesse additionnelle.

Une EVA négative ou nulle montre que l’entreprise a détruit de la richesse pendant la Période
considérée. Donc amoindrissement de la valeur de l’entreprise.

Selon CABY & al (2001 : P23)1 l’objectif à atteindre est la maximisation de l’EVA ; cette valeur
économique ajoutée étant une mesure de la performance de l’entreprise. Elle permet ainsi de fixer
des objectifs, d’évaluer et d’intéresser les dirigeants. Plus ces derniers réalisent des EVA positives
et croissantes, plus ils sont performants et méritent que leurs projets d’investissements soient
soutenus.

2.3 Les déterminants de la performance financière :

Il existe plusieurs déterminants de la performance financière parmi lesquels : la politique


financière, la compétitivité et la création de valeur.

2.3.1 La politique financière de l’entreprise :

La politique financière est la conduite des affaires de l’entreprise pour ce qui concerne ses aspects
financiers structurels. Elle consiste à préparer et à prendre les décisions utiles en vue d’atteindre
l’objectif de maximisation de la richesse.
La politique financière est la conduite des affaires de l’entreprise pour ce qui concerne ses aspects
financiers structurels. Elle consiste à préparer et à prendre les décisions utiles en vue d’atteindre
l’objectif de maximisation de la richesse.

 Cela suppose la définition et la mise en place d’instruments de mesure et d’évaluation adaptés.


 Cela nécessite de choisir les critères et les sous-objectifs pour les décisions intermédiaires.

1
CABY JEROME ET G2RARD HIRIGOYOM la création de valeur de l’entreprise, 2 ème édition, Economia Paris,
2001, p23.

31
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
 Cela implique, enfin, d’organiser les circuits d’information et les relais de mise en œuvre.

En effet, la politique financière est l’ensemble des pratiques mises en œuvre par les dirigeants d’une
firme pour appréhender les flux financiers qui la traversent et influer sur eux dans le sens voulu.
Elle est une pratique orientée vers l’accomplissement d’un but ou, plus exactement, vers l’atteinte
d’un ensemble d’objectifs.

La stratégie communément considérée comme le privilège du dirigeant d'entreprise, engage


l'entreprise sur le moyen et le long terme.
Selon Leroy F « La stratégie est la fixation d'objectifs en fonction de la configuration de
l'environnement et des ressources disponibles dans l'organisation, puis l'allocation de ces
ressources afin d'obtenir un avantage concurrentiel durable et défendable ».1

La finalité de la stratégie n’est pas seulement de dégager un profit ponctuel, mais d'assurer la
pérennité de cette génération de profit.

En effet, la politique financière constitue un déterminant de la performance car elle permet


d’apprécier l’adéquation entre les objectifs stratégiques initialement définis et les résultats
effectivement atteints.

2.3.2 La compétitivité :

La compétitivité est l’aptitude pour une entreprise, à faire face à la concurrence effective ou
potentielle. Elle désigne la capacité de l’entreprise à occuper une position forte sur un marché.
Selon SAUVIN « Être compétitif, c'est être capable d'affronter la concurrence tout en se
protégeant ». 2

En effet, l’auteur pense que c’est l’intensité de la concurrence qui amène les entreprises à construire
une compétitivité globale composée de la compétitivité coût et de la compétitivité hors coût.

1
LEROY FREDERIC, « Les stratégies de l’entreprise », 3ème édition, paris Dunod, 2008, P7.
2
SAUVIN THIERRY, la compétitivité de l’entreprise : L’obsession de la firme allégée édition Ellipses, Paris, 2005,
P8.

32
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
 La compétitivité coût :

Pour obtenir un avantage concurrentiel, l’entreprise doit adopter une politique de différenciation
des coûts. La compétitivité coût vise à réduire l’ensemble des coûts auxquels l’entreprise est
confrontée.
Selon SAUVIN 1 le renforcement de la compétitivité coût résulte de la présence d’économies de
dimension. En effet, une entreprise de grande taille doit être en mesure d’enregistrer des
rendements croissants.
Les économies de dimension sont composées des économies réelles qui résultent de la réduction
de la quantité de facteurs de production pour bien produire et des économies monétaires qui
naissent de la possibilité de négociation que l’entreprise a envers ses partenaires. Ces économies
entrainent une diminution des coûts unitaires de production ou coût moyen.

 La compétitivité hors coût :

La différenciation doit prendre en compte aussi les aspects qualitatifs de l’entreprise qui sont à
l’origine d’un avantage compétitif hors coût. L’entreprise se distingue par la qualité de ses
prestations. Selon SAUVIN 2, la qualité, est aussi et surtout la capacité d’adaptation aux besoins
de plus en plus variés et complexes de ses clients.
La compétitivité hors coût concerne également le temps, l’entreprise doit être réactive, produire et
vendre à contre cycle. Elle doit éviter tout décalage temporel entre l’offre et la demande.
La compétitivité participe à la détermination de la performance financière de l’entreprise, car elle
permet de générer des ressources financières.

2.3.3 La création de valeur :


L’entreprise crée de la valeur si la rentabilité de ses fonds propres est supérieure à la rentabilité
souhaitée ou espérée d’après CABY & al3.

En effet, la création de valeur est la finalité de toute entreprise, les orientations stratégiques, Et les
systèmes de rémunération des dirigeants et des employés doivent découler de cette finalité. Selon

1
Sauvin Thierry, Op.cit, P18.
2
Id, P35.
3
Caby Jerome et Gerard Hirigoyrn, la création de valeur de l’entreprise, 2ème édition, Economia Paris2001, P15.

33
Chapitre 01 : Fondement et cadre conceptuel de l’analyse financière
Bogliolo « les dirigeants et employés de l’entreprise ne peuvent pas avoir la satisfaction des clients,
les parts de marché, la qualité ou la présence internationale, mais plutôt la création de valeur »1.

La création de valeur doit éveiller un véritable système de gestion par la valeur gouvernant
l’ensemble des procédures de toute entreprise, par exemple, le budget et l’allocation des ressources.
Elle est alors employée au niveau de toute prise de décision pour orienter tout le personnel vers la
maximisation de la performance économique.

Conclusion :

Ce premier chapitre porte sur l’analyse financière, qui consiste à collecter des informations
comptables et extra comptables et à les retraiter de façon à donner une image plus fidèle de la
situation financière de l’entreprise et de son activité.

Le compte de résultat fournit de nombreuses informations concernant l’activité de l’entreprise, les


analystes financiers procèdent à des regroupements et à des sous totaux pour analyser le bilan d’une
entreprise. Ainsi, dans le chapitre suivant nous procéderons à l’analyse financière de l’activité et
de la performance des entreprises.

1
BOGLIOLO FELIX, Améliorez votre performance économique ! Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur
la Création de Valeur sans jamais oser le demander, Editions d’organisation, 2000, P30.

34
CHAPITRE 2 : ANALYSE
FINANCIERE : MESURER LA
PERFORMANCE ET LA
RENTABILITE
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

L’évaluation et le suivi de la performance des entreprises sont des activités qui ont pris beaucoup
d’ampleur ces dernières années, et sont devenus nécessaires étant donné la marge de manœuvre
significativement réduite que possèdent les dirigeants. Le nouvel ordre économique mondial oblige
de plus en plus les entreprises à faire plus de ressources et avec moins d’emplois. Pour évaluer
ainsi la qualité de leurs décisions, les dirigeants doivent surveiller, mesurer et gérer la performance
de leur organisation.

En outre, la mesure de la performance prend une dimension essentielle au sein de toute organisation
dont l’existence dépend de l’efficience. Le concept est multidimensionnel et il existe autant
d’approche de la performance que de parties prenantes : performance économique, technique,
humaine, environnementale, citoyenne, éthique…Chacun le construit en fonction des objectifs
qu’il assigne à l’organisation.

En effet, ces indicateurs permettront sans doute d’effectuer une évaluation efficace et une analyse
pertinente de la performance financière. Cependant, une mauvaise utilisation de ces indicateurs
pourrait entrainer des décisions inadaptées et aurait un impact sur la performance financière.
Ce deuxième chapitre portera sur, l’analyse de l’activité et la performance de l’entreprise, qui fera
l’objet de trois sections : les soldes intermédiaires de gestion et de la performance de l’entreprise,
La capacité de l’autofinancement et en dernier lieu les ratios d’activité et de rentabilité et de
performance de l’entreprise.

Section 1 : Les soldes intermédiaires et la performance de l’entreprise :

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) permettent d’analyser le résultat de l’entreprise en le


décomposant en plusieurs indicateurs importants, ce qui permet d’obtenir de l’information sur
l’activité d’une entreprise et la formation de son bénéfice (ou déficit).
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion s’effectue à partir des mêmes éléments que ceux qui
figurent dans le compte de résultat : les charges et les produits.

35
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Paragraphe 1 : La définition des soldes intermédiaires de gestion :

« Les soldes intermédiaires de gestion sont des indicateurs des gestion définis par le plan
comptable général et déterminer à partir du compte de résultat de l’entreprise. Ces soldes
permettent de mieux comprendre la formation du résultat de l’entreprise au cours d’un
exercices».1

Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) constituent un outil d’analyse de l’activité et de la


rentabilité de l’entreprise.

Les soldes de gestions font l’objet d’une présentation normalisée sous forme d’un tableau appelé
tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG). A partir du compte de résultat, ce dernier met
en évidence une succession de marges constituant autant de paliers dans la formation du résultat
net de l’exercice.

Le calcul des soldes intermédiaires de gestion permet :2

 De comprendre la formation du résultat net en le décomposant ;


 D’apprécier la création de richesse générée par l’activité de l’entreprise ;
 De décrire la répartition de la richesse créée par l’entreprise entre les salariés et les organismes
sociaux, l’État, les apporteurs de capitaux et l’entreprise elle-même ;
 De suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la performance et de la rentabilité de
l’activité de l’entreprise à l’aide de ratios d’activité, de profitabilité et de rentabilité.

Paragraphe 2 : La structure (objectif) des soldes intermédiaires de gestion :

La structure du tableau des SIG repose sur deux principes :3


 L’analyse des charges et des produits par types d’opération (exploitation, financière,
exceptionnel) ;

1
Pierre RAMAGE, « Analyse et diagnostic financier », édition d’organisation, Paris, 2001, P 1-2.
2
Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P 39.
3
HOARAU Christian, (2001) « Maitriser le diagnostic financier », édition groupe revue fiduciaire, Paris, P 78.

36
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

 La distinction entre les opérations courantes (exploitation et financière) et les opérations


exceptionnelles fondée sur le caractère non récurrent de ces derniers. Cette distinction est mise
en évidence par le résultat avant impôt provenant des opérations courantes.

Parmi les SIG, nous distinguerons les indicateurs d’activité et les indicateurs de résultat.
En complément à des soldes, différences entre les indicateurs des produits et des charges, l’analyse
des performances économiques repose également sur des indicateurs de flux monétaires :
l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) et l’excèdent de trésorerie globale (ETG).

Le premier représente le flux de liquidité secrété par le cycle d’exploitation et correspond à la


composante monétaire du résultat brut d’exploitation. Le second tient compte des opérations hors
exploitation et représente le flux de liquidités généré par les activités cycliques de l’entreprise avant
prise en compte des impôts et des intérêts.
Le tableau des soldes intermédiaires de gestions se présente comme suit :

37
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Tableau 5: Le tableau des soldes intermédiaires de gestions.

Libellé N N-1
Vente de marchandises
-cout d’achat de marchandises vendues
S1=MC
Production vendue
+/- variation de production stockées
+production immobilisée
S2=PE
PE
+MC
-consommation
S3=VA
VA
+subvention d’exploitation
-impôts et taxes et versements assimilé
-charges de personnels
S4=EBE
EBE
+RAP d’exploitation
-DAP d’exploitation
+autre produits de gestion
-autre charges de gestion courant
+transfert de charges d’exploitation
S4=RE
+/-RE
+produits des opérations faits en commun
- charges des opérations faites en commun
+produits financiers
-charges financiers
S6=RCAI
Produits exceptionnels
-charges exceptionnels
S7=REXCP
+/-REXCP
+RCAI
-participation des salariés aux résultats de L’entreprise
-IBS
S8=RN
Source : SCF

38
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Paragraphe 3 : Les indicateurs d’activités :


3.1 La marge commerciale (MC) :
Elle s’obtient par la différence entre les ventes de marchandises et le cout d’achat des marchandises
vendues.

La marge commerciale, appelée encore marge brut, concerne uniquement les entreprises
commerciales ou celles ayant une activité commerciale. Elle mesure les ressources d’exploitations
de l’entreprise. C’est un indicateur permettant de suivre l’évolution d’une politique commerciale.

La marge commerciale s’exprime souvent en pourcentage du chiffre d’affaires.


𝐦𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞
Taux de marge= ×100
𝐜𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝′𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞

Le taux de marge est à comparer au taux secteur d’activité. L’analyse de son évolution dans le
temps permet de juger de l’efficacité de la politique commerciale.
La marge commerciale doit permettre de couvrir l’intégralité des charges mis à part les achats de
marchandises.

Plus le taux de marge est élevé, plus l’activité commerciale est rentable. L’évolution de la marge
commerciale provient de la variation des trois facteurs suivants :
– chiffre d’affaires en volume et/ou en prix ;
– prix d’achat ;
– variation des stocks de marchandises (déstockage, sur stockage).

Le niveau de la marge commerciale traduit également le pouvoir de négociation de l’entreprise


face à ses fournisseurs et auprès de ses clients.1

3.2 La production de l’exercice :


Elle permet d’apprécier l’ensemble de l’activité de production des entreprises industrielles et de
services pour une période.
Cet indicateur est préféré au chiffre d’affaires qui, lui, ne renseigne que sur la production vendue.
Elle est constituée :

1
Béatrice et Francis Grandguillot. Op.cit. P 41.

39
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

 De la production vendue,
 De la production stockée
 De la production immobilisée (celle que l’entreprise a fabriquée pour elle-même).1

Production de l’exercice = Production vendue ± Production stockée + Production


immobilisée
3.3 La valeur ajoutée (VA) :

Elle représente l’accroissement de valeur apportée par l’entreprise aux biens et services en
provenance des tiers dans l’exercice de son activité principale.

Elle est considérée également comme la somme des rémunérations du personnel, de l’État, des
apporteurs de capitaux ainsi que l’autofinancement.

La valeur ajoutée évalue la dimension économique de l’entreprise. Elle détermine la richesse créée
et constituée par le travail du personnel et par l’entreprise elle-même.
Elle mesure le poids économique de l’entreprise. 2

VA= MC+ production de l’exercice – matières et fournitures consommées – services


extérieurs.

3.4 Excédent brut d’exploitation (EBE) ou insuffisance brute d’exploitation (IBE) :

 L’excédent brut d’exploitation (EBE) représente la part de la valeur ajoutée qui revient à
l’entreprise et aux apporteurs de capitaux.
 Il indique la ressource générée par l’exploitation de l’entreprise indépendamment de la
politique d’amortissements (dotations) et du mode de financement (charges financières).
 L’excédent brut d’exploitation peut être négatif, il s’agit alors d’une insuffisance brute
d’exploitation (IBE).
 L’excédent brut d’exploitation est un indicateur de la performance industrielle et commerciale
ou de la rentabilité économique de l’entreprise.

1
Béatrice et Francis Grandguillot. Op.cit, P 41
2
Béatrice et Francis Grandguillot. Op.cit. P 42.

40
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

En outre, il représente le surplus monétaire potentiel dégagé par l’activité principale de l’entreprise.
À ce titre, l’excédent brut d’exploitation est un flux de fonds et non un flux de trésorerie réel. 1
L’excédent brut d’exploitation s’obtient à partir du calcul suivant :

Excédent brut d’exploitation=Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation – Impôts,


taxes et versements assimilés – Charges de personnel

3.5 Le résultat d’exploitation :

Il représente le profit ou la perte généré par l’activité et conditionne l’existence de l’entreprise.

Il mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise indépendamment de sa


politique financière, mais influencée par la politique d’amortissement.
Le résultat d’exploitation constitue un résultat économique net.2
Il est égal à :

Résultat d’exploitation = Excédent brut d’exploitation + Reprises et transferts sur


charges d’exploitation + Autres produits de gestion – Dotations surcharges
d’exploitation – Autres charges de gestion

3.6 Le résultat courant avant impôt :

Il mesure la performance des activités d’exploitation et financière de l’entreprise.

Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour analyser l’incidence de la politique


financière sur la formation du résultat.3

Le résultat courant avant impôts est égal au calcul suivant :

Résultat courant avant impôts = Résultat d’exploitation ± Quotes-parts de résultat sur


opérations faites en commun + Produits financiers – Charges financières

1
I Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit. P 45.
2
Ibid.
3
Id. P 49

41
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

3.7 Le résultat exceptionnel :

Il n’est pas calculé à partir d’un solde précédent. C’est le résultat des opérations non courantes de
l’entreprise.1

Il est égal à :

Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles

Le résultat exceptionnel peut refléter la politique d’investissement de l’entreprise si les cessions


d’immobilisations sont significatives.

3.8 Le résultat net de l’exercice :

Le résultat net de l’exercice représente ce qui reste à la disposition de l’entreprise après versement
de la participation des salariés et paiement de l’impôt sur les sociétés. En principe, une partie de ce
résultat est distribuée aux associés et une autre est réservée à la constitution de l’autofinancement
de l’entreprise pour assurer sa croissance. 2

Le résultat net de l’exercice s’obtient de la manière suivante :

Résultat net de l’exercice = Résultat courant avant impôts ± Résultat exceptionnel –


Participation des salariés – Impôts sur les bénéfices

C’est le résultat net comptable qui détermine si l’entreprise est bénéficiaire ou déficitaire.

3.9 Résultat sur cession d’éléments d’actifs immobilisés :

Le résultat sur cession d’éléments d’actif immobilisés est égal à la différence entre les produits de
cessions d’éléments d’actif et la valeur comptable des éléments cédés.

Ce solde est déjà compris dans le résultat exceptionnel. Il permet de calculer les plus ou moins-
values sur cessions d’éléments d’actifs.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit P 50
2
Ibid.

42
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Section 2 : La CAF et l’autofinancement :

Il peut paraitre surprenant que la CAF ne figure pas dans le tableau de soldes intermédiaires de
gestion alors que l’autofinancement constitue un indicateur clé de l’analyse financière en donnant
une mesure de surplus monétaire potentiellement disponible pour le financement de la croissance
de l’entreprise. Afin de mener une étude plus approfondie de la performance et rentabilité de
l’activité de l’entreprise, il est nécessaire d’entreprendre une analyse par les ratios.

Paragraphe 1 : Capacité d’autofinancement (CAF) :

1.1 Définition de la CAF :

« La capacité d’autofinancement est un flux potentiel de liquidités qui permet le remboursement


de la dette, la distribution de dividendes et le renouvellement de l’appareil productif »1.

Elle ne conduit pas à analyser le résultat, mais elle permet de déterminer le montant des fonds à
partir desquels l’entreprise peut assurer son développement sans avoir à faire appel à l’extérieur
(c’est-à-dire a des crédits ou à des apports de capital).

La capacité d’autofinancement, est donc une ressource interne dégagée par l’activité de l’entreprise
au cours de l’année. C’est un montant qui reste à la disposition de l’entreprise lorsque tous les
produits qui doivent entrainer une rentrée de trésorerie auront été décaissés.
Nous constatons d’après cette définition qu’il existe plusieurs catégories de produits et de
charges :2

 Les produits encaissables : ils ont une influence réelle et directe sur la trésorerie, telle que les
ventes.
 Les produits non encaissables : ils répondent à des préoccupations purement comptables,
mais n’ont aucune influence sur la trésorerie, telle que les reprises sur amortissement.
 Les charges décaissables : ils entrainent une véritable sortie de trésorerie, telle que les frais de
personnel.

1
Jérôme Méric, Flora Sfez « Gestion financière des entreprises »,11e édition,2011, Hachette, Paris, p 37.
2
Béatrice et Francis Grandguillot, Op-cit, page 62.

43
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

 Les charges non décaissables : ils n’influencent pas la trésorerie de l’entreprise, telles que les
dotations aux amortissements et aux provisions.

La capacité d ’autofinancement (CAF) représente l ’ensemble des ressources de finance ment


internes dégagé par l’activité de l’entreprise durant l’exercice et dont elle pourrait se servir pour
assurer les besoins financiers inhérents à son développement et à sa pérennité.
Elle permet à l’entreprise de financer par ses propres moyens :

 La rémunération des associés ;


 Le renouvellement des investissements ;
 L’acquisition de nouveaux investissements ;
 L’augmentation de sa marge de sécurité financière ;
 Le remboursement des emprunts ;
 La couverture des pertes probables et des risques.

La capacité d’autofinancement mesure la capacité de développement de l’entreprise.

1.2 Le calcul de la capacité d’autofinancement :

La capacité d’autofinancement se détermine à partir du tableau des soldes intermédiaires de


gestion.

Elle constitue, comme l’excédent brut d’exploitation, un surplus monétaire potentiel et non
disponible dégagé par l’activité de l’entreprise car elle est calculée en faisant abstraction des délais
d’encaissement des produits et des délais de décaissement des charges qui la composent.
La capacité d’autofinancement peut être évaluée selon deux méthodes de calcul : 1

 La méthode soustractive : la méthode soustractive explique la formation de la capacité


d’autofinancement à partir de l’excédent brut d’exploitation (ou l’insuffisance), qui s’obtient
par la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables de l’activité
d’exploitation2 :

1
Béatrice et Francis Grandguilot, Op-cit, P 63
2
Ibid.

44
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Tableau 6: Calcul de la CAF par La méthode soustractive.

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance)


+ Transfert de charges (d’exploitation)
+ Autres produits (d’exploitation)
Autres charges (d’exploitation)
± Quotes-parts de résultat sur opération faites en commun
+ Produits financiers (a)
- Charges financières (b)
+ Produits exceptionnels (c)
- Charges exceptionnelles (d)
- Participation des salariés aux résultats
- Impôts sur les bénéfices
= Capacité d’autofinancement

Source : Béatrice et Francis Grandguilot, « Analyse financière »,11e édition, Gualino, France, P63

(a) Sauf reprises sur dépréciations et provisions.


(b) Sauf dotations aux amortissements, dépréciations et provisions financiers.
(c) Sauf : – produits des cessions d’immobilisations ;
– quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice ;
– reprises sur dépréciations et provisions exceptionnelles.
(d) Sauf : – valeur comptable des immobilisations cédées ;
– dotations aux amortissements, dépréciations et provisions exceptionnels.

 La méthode additive :1

En pratique, un calcul plus rapide de la capacité d’autofinancement s’opère à partir du résultat net
de l’exercice :

Capacité d’autofinancement = Résultat net Charges non + décaissables Produits des


cessions – d’éléments d’actif

1
Béatrice et Francis Grandguilot, Op-cit, P 64

45
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Le détail du calcul est le suivant :

Tableau 7: calcul de la CAF par La méthode additive.

RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE


+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
– Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
+ Valeur comptable des éléments d’actif cédés
– Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés
– Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

Source : Béatrice et Francis Grandguilot (2014-2015), « Analyse financière »,11eme édition, Gualino, Paris P 64.

Paragraphe 2 : L’autofinancement :

L’autofinancement correspond au reste de capacité d’autofinancement après avoir distribué les


dividendes aux associés :

Autofinancement = Capacité d’autofinancement – Dividendes payés en N

On accorde classiquement à l’autofinancement une triple vocation1 :

 Assurer le maintien du potentiel productif de l’entreprise : Ce rôle est assuré par les
amortissements pour renouveler les immobilisations corporelles après usage.
 Faire face aux risques probables de l’entreprise. Ce rôle est assuré par les provisions et les
dépréciations, bien que certains d’entre eux répondent plus à des considérations fiscales qu’à
des réalités d’ordre économique.
 Financer l’expansion de l’entreprise. Ce rôle est assuré en partie par le bénéfice non distribué
(réserves).

1
DOV Ogien (2008), « Gestion financière de l’entreprise », édition Dunod, Paris France, P 14.

46
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

2.1 L’évolution de la capacité d’autofinancement et de l’autofinancement :

Plus la capacité d’autofinancement est élevée, plus l’entreprise est indépendante financièrement et
plus elle pourra avoir recours aux emprunts en cas de besoin. Toutefois, un autofinancement
excessif peut détourner les associés de l’entreprise par manque de distribution de dividendes.
Par contre, une détérioration régulière de la capacité d’autofinancement ou une capacité
d’autofinancement négative traduit une situation critique et une augmentation du risque financier.1

2.1.1 La capacité de remboursement :2

La capacité d’autofinancement permet d’apprécier la capacité de remboursement de l’entreprise à


l’aide du ratio :
𝐃𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢è𝐫𝐞𝐬
Capacité de remboursement =
𝐂𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐨𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭

Le niveau d’endettement ne doit pas dépasser trois ou quatre fois la capacité d’autofinancement.

La capacité d’endettement doit être rapproché du taux de rentabilité financière afin d’affiner
l’analyse de l’effet de levier.

2.1.2 La valeur ajoutée consacrée à l’autofinancement :3

L’autofinancement est la part de valeur ajoutée qui revient à l’entreprise. Il est intéressant de mettre
en rapport ces deux indicateurs et d’en apprécier l’évolution à partir du ratio suivant :

𝐀𝐮𝐭𝐨𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
Autofinancement=
𝐕𝐚𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐚𝐣𝐨𝐮𝐭é𝐞
L’évolution positive de ce ratio dans le temps traduit une amélioration de l’indépendance
financière de l’entreprise et inversement.

Il indique également le rôle, plus ou moins important, de la valeur ajoutée dans la constitution de
l’autofinancement.

1
Simon Parienté, « L’analyse financière et évaluation de l’entreprise », Pearson, P112
2
Georges Legros, « L’évaluation des entreprises », 2e édition, Dundo, 2015, P133
3
Ibid.

47
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Dans la situation d’une reprise économique fragile, l’une des priorités de l’entreprise est
d’optimiser sa capacité d’autofinancement afin de faire face à la prudence des investisseurs et pour
financer ses projets.

2.1.3 Les limites de la capacité d’autofinancement :

Au-delà de toutes ces considérations, il convient toutefois de faire remarquer les limites de
l'autofinancement 1 :

Premièrement, l'autofinancement à lui seul, ne peut pas être suffisant pour les besoins de
développement de l'activité. Il faut alors envisager d'autres sources de financement car en ne se
fiant qu'aux possibilités qu'offre l'autofinancement, l'entreprise peut ainsi passer à côté
d'investissements rentables.

Deuxièmement, c'est leurré que de croire que l'autofinancement n'a pas de coût. Le coût explicite
est en effet nul, mais il s'agit d'un coût d'opportunité qui est, par essence, difficile à évaluer. Les
fonds réinvestis dans l'entreprise auraient pu avoir usage alternatif sur le marché financier. La
distribution de la totalité ou d'une partie sous forme de dividende est une autre alternative et peut
répondre mieux aux exigences de rentabilité des nouveaux actionnaires. L'autofinancement ne
contribue à la richesse de l'actionnaire que si la rentabilité des nouveaux investissements est
supérieure à la rentabilité exigée par les actionnaires. Ces derniers pouvant trouver ailleurs, sur le
marché financier, par exemple un meilleur usage de leur part des bénéfices, l'autofinancement a un
coût implicite, qui est l'exigence de rentabilité minimum des actionnaires.

Section 3 : Les ratios d’activité, de rentabilité et performance de l’entreprise :

L’analyse de l’activité et de la performance de l’entreprise à l’aide des soldes intermédiaires de


gestion et de la capacité d’autofinancement est utilement complétée par l’étude de la structure des
coûts et de son influence sur la rentabilité de l’exploitation de l’entreprise.

L’examen du comportement des charges, pour un niveau d’activité donné et le suivi de leur
évolution, permet de calculer des indicateurs de gestion qui viennent enrichir les prises de décision

1
Op.cit., DOV Ogien (2008), « Gestion financière de l’entreprise », édition Dunod, Paris France, P 74.

48
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

des dirigeants, notamment sur les choix d’intégration ou d’externalisation de la production, en


matière de restructuration.

Paragraphe 1 : Définition d’un ratio :

« Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractéristiques (significatives) de la


situation du potentiel de l’activité ou de rendement de l’entreprise ».1

Les ratios sont les outils de mesure et de contrôle de l’évolution dans le temps et dans l’espace d’un
phénomène étudié en analyse financière.

Paragraphe 2 : L’objectifs et intérêt de l’analyse par la méthode des ratios :

L’analyse financière par la méthode des ratios permet au responsable de suivre le progrès de son
entreprise et de situer l’image qu’elle offre aux tiers intéressés tels les actionnaires, les banquiers,
les clients, les fournisseurs et les personnels. Rappelons qu’il s’agit là d’une vision a posteriori.

En effet pour une entreprise, le fait d’avoir de « bons » à la clôture de l’exercice, n’implique pas
un immédiat favorable.2

 La méthode des ratios doit être utilisée avec prudence. Pour un grand nombre d’actes
économiques, les ratios ne sont qu’une première étape. Ils ne donnent au gestionnaire qu’un
fragment de l’information dont il a besoins pour décider et choisir ;
 La réussite d’une décision financière repose essentiellement sur l’aptitude des responsables à
prévoir les événements. La préversion est la clé du succès de l’analyse financière. Quant au
plan financier, il peut prendre de nombreuses formes qui doivent tenir compte afin de les
exploiter correctement, ainsi que ses faiblesses pour mieux y remédier ;
 L’objective fondamentale de la méthode des ratios consiste à mieux connaitre l’entreprise à
évaluer précisément l’importance de ses qualités et de ses défauts ;
 Chaque type d’analyse a un but ou une fonction qui lui est propre, ce qui permet de déterminer
les ratios auxquels on donnera le plus d’importance dans l’analyse.

1
- BRUNO.S, « Nouvelle trésorerie d’entreprise », 5éme édition DUNOD, 1977, P 38.
2
- Vizzavona.P, « gestion financière », tome 1ére édition, paris, 1991, page 52.

49
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Paragraphe 3 : L'utilisation des ratios :

Les ratios peuvent être utilisé pour mieux suivre l’évolution économique de l'entreprise, le
responsable financier établie à la clôture des comptes de chaque exercice un ensemble des ratios
seront comparés à ceux des exercices précédents.

L’utilisation des ratios permet de comparer d'une façon interne, les ratios de l'entreprise avec les
ratios standards qu'elle s'est fixée, des comparaîtrons soit sur plusieurs périodes, soit entre
entreprise.

Paragraphe 4 : Les différents types de ratios :

En analyse financière, les ratios sont classés généralement en trois groupes :1

4.1. Les ratios de structure : ils mettent en rapport les données du bilan afin d’apprécier les
équilibres financiers.

Tableau 8: Calcul des ratios de structure.

Nature Formule Interprétations


Financement des emplois Ressources stables Il mesure la couverture des
stables emplois stables emplois stables par les
ressources stables.
Couverture de l’actif Fonds de roulement net Il indique la part du fonds de
circulant par le FRNG global actif circulant roulement net global qui
finance l’actif circulant.
Evolution de BFRE Il mesure l’importance du
Besoin en fonds de besoin en fonds de roulement
roulement d’exploitation d’exploitation en nombre de
*360 jours de chiffre d’affaires.
chiffres d’affaires
hors taxes

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit, page 137.

50
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Liquidité générale Actif réel net à moins d’un Il mesure la capacité de


an l’entreprise à payer ses dettes
Passif à moins d’un an à court terme en utilisant ses
actifs à court terme.
Liquidité immédiate Il mesure la capacité de
Disponibilité + Valeurs l’entreprise à payer ses dettes
mobilières de placement à court terme en utilisant les
Passif réel à moins d’un an disponibilités.
Endettement à terme Capitaux propres Il mesure l’autonomie
Dettes à plus d’un an financière de l’entreprise.

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière » 6éme édition Gualino, P138 -139.

4.2 Les ratios d’activité : ils mettent en rapport des postes du bilan et des postes du compte de
résultat pour analyser l’évolution de l’activité de l’entreprise. 1

Tableau 9: calcul des ratios d’activité :

Nature Formule Interprétations


Taux de croissances L’évolution du chiffre d’affaires permet de
de CA HT CA n - CA n-1 mesurer le taux de croissance de l’entreprise.
CA n-1
Taux de croissance VA n -VA n-1 L’évolution de la valeur ajoutée est
de la valeur ajoutée VA n-1 également un indicateur de croissance.
Partage de la valeur Excédent brut Il mesure la part de richesse qui sert à
ajoutée d’exploitation rémunérer les apporteurs de capitaux et à
Valeur ajoutée renouveler le capital investi.
Taux de profitabilité La profitabilité économique représente la
économique Excédent brut capacité de l’entreprise à générer un résultat
d’exploitation pour un niveau d’activité mesuré par le
CAHT chiffre d’affaire, la production ou la valeur

1
Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière » 6éme édition, op.cit. P 137.

51
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

ajouté, compte tenu uniquement de son


activité industrielle et commerciale.
Une baisse significative de ce ratio dans le
temps, due à une diminution de l’excédent
brut d’exploitation est préoccupante car elle
se répercute sur la rentabilité de l’entreprise
et sur le niveau d’autofinancement.
Taux de profitabilité Ce ratio mesure la profitabilité des activités
économique nette industrielles et commerciales
Résultat d’exploitation indépendamment de la part respective des
CAHT facteurs de production (travail, capital) et du
mode de financement.
Taux de profitabilité La profitabilité financière représente la
financière capacité de l’entreprise à générer un résultat
Résultat courant avant pour un niveau d’activité mesurer par le
impôts chiffre d’affaire, en tenant compte des
CAHT opérations financières.
Le taux de profitabilité financière doit être
rapproché de celui de profitabilité
économique pour analyser les effets de la
politique financière de l’entreprise.

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « analyse financière » 6éme édition, op.cit., P139.

4.3. Les ratios de rentabilité : ils mettent en rapport les résultats, le chiffre d’affaire, les
capitaux afin de mesurer les rentabilités économiques et financière de l’entreprise. 1

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., P 137.

52
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

Tableau 10: calcul des ratios de rentabilité :

Nature Formule Interprétations


Taux de rentabilité La rentabilité économique représente
économique la capacité de l’entreprise à générer
un résultat à partir d’un montant de
Excédent brut d’exploitation
Capital engagée pour capital engagé pour l’exploitation.
l’exploitation Ce ratio mesure la performance de
l’exploitation. Plus ce ratio est élevé
plus l’activité d’exploitation est
efficace pour rentabiliser le capital
d’exploitation.
Taux de rentabilité L’évolution de ce ratio doit être
économique nette Résultat d’exploitation comparée à celle du résultat
Capital engagée pour
d’exploitation pour confirmer ou
l’exploitation
infirmer l’amélioration de la
performance des industrielles et
commerciales de l’entreprise.
Taux de rentabilité Le résultat net de l’exercice permet
financière de mesurer la rentabilité des capitaux
investis par les associés. Plus le taux
Résultat net
Capitaux propres de rentabilité financière est élevé,
plus les associés actuels ou futurs
sont confiants mais à condition qu’il
ne corresponde pas à une
insuffisance des capitaux propres.

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « analyse financière » 11e édition, op.cit., P144.

4.4 Les ratios de solvabilité :1

La solvabilité s’apprécie dans l’optique d’une liquidation de l’entreprise.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., P144.

53
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

L’entreprise reste solvable lorsque l’actif réel net permet de couvrir l’ensemble des dettes.
Deux ratios sont utilisés pour vérifier la solvabilité de l’entreprise : 1

Tableau 11: calcul des ratios de solvabilité :

Ratio Calcul Interprétation


Ratio de solvabilité Ce ratio doit être supérieur à 1 pour
générale que l’entreprise soit jugée capable de
payer ses dettes.
Actif réel net Cependant, une entreprise solvable
Total des dettes peut présenter des risques
d’illiquidité, d’où l’intérêt de
compléter l’étude par les ratios de
liquidités présentés précédemment.
Ratio d’autonomie Ce ratio doit être proche de 1.
financière Il mesure le degré de couverture des
dettes à court terme par les créances à
Capitaux propres moins d’un an, les disponibilités et les
Total des dettes valeurs mobilières de placement.
Il faut veiller également à ce que la
durée du crédit fournisseurs soit
supérieure à celle du crédit clients.

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière » 11e édition, op.cit., P144.

Dans la situation d’une reprise économique fragile, il est crucial pour l’entreprise d’anticiper et
d’évaluer ses risques d’illiquidité et d’insolvabilité. Pour cela, il est nécessaire notamment :

– De suivre l’évolution de la trésorerie au jour le jour ;


– D’évaluer les besoins prévisionnels de trésorerie ;
– D’analyser la solvabilité des clients et des fournisseurs ;
– De négocier les allongements des délais de règlement ;

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., P144.

54
Chapitre 02 : Analyse financière : mesurer la performance et la rentabilité

– D’établir une relation de confiance avec sa banque fondée sur une information financière
transparente et maîtrisée.

Conclusion :

A travers ce chapitre nous avons présenté les différents méthodes d’analyse de l’activité et de la
performance de l’entreprise, que l’entreprise doit veiller sur le bon fonctionnement de son cycle
d’exploitation en analysant ses soldes intermédiaires de gestion, sa capacité d’autofinancement
ainsi que ses ratios qui constitue un outils d’analyse important dans la détermination de l’évolution
de sa situation financière, et de la comparer à celles d’autres entreprises de même secteur d’activité
et de même taille, pour analyser sa performance.

L’objectif de la méthode des ratios est de bien connaitre l’entreprise et bien évaluer exactement
l’importance de ses qualités et ses défauts.

55
CHAPITRE 3 : L’ANALYSE
STATIQUE DE LA STRUCTURE
FINANCIERE
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
L’analyse de la structure financière d’une entreprise conduit à l’étude de son bilan. Deux approches
sont traditionnellement mises en avant : l’approche financière et l’approche fonctionnelle. Chacune
d’elles constitue une réponse à une question spécifique.
L’approche financière interroge la notion de solvabilité alors que l’approche fonctionnelle s’attache
à interpréter les différents cycles de l’entreprise.

Le bilan est un des outils privilégiés de l'observateur financier qui synthétise en effet de manière
particulière l'entreprise avec ses évolutions. Cependant, le bilan constitué est une vraie mine de
renseignement que nous allons développer dans ce chapitre, d’après une étude approfondie
concernant le bilan fonctionnel et le bilan financier, ainsi que leurs indicateurs d’équilibre financier
et leurs ratios.

Donc, ce chapitre présente les différents retraitements effectués sur le bilan comptable, pour le
mettre sous la forme qui donne lieu à l’analyse financière.

Section 1 : Le bilan fonctionnel et ses indicateurs :

L’analyse statique de la structure financière, d’après l’approche fonctionnelle, repose sur l’étude
de la couverture des emplois par les ressources en prenant en considération les trois grandes
fonctions (investissement, financement et exploitation) du cycle économique de l’entreprise.

Paragraphe 1 : Définition et objectif :

« Le bilan fonctionnel est un bilan comptable avant répartition du résultat, retraité en masses
homogènes selon ces trois fonctions (investissement, financement, exploitation) et présenté en
valeurs brutes ». 1

Le bilan fonctionnel a pour objet de mettre en évidence l’équilibre financier de l’entreprise. Il


s’analyse en vertu de la règle d’or de l’analyse financière : un équilibre minimum doit être respecté
entre la durée d’un emploi de la durée de la ressource qui le financier. 2

1
Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P 109.
2
MAXI Fiches, « Gestion financière de l’entreprise », 4 édition DUNOD, paris, 2018, P 49

57
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Le bilan fonctionnel permet :1

 L’appréciation de la structure financière de l’entreprise, dans une optique de continuité de


l’activité ;
 L’évaluation des besoins financiers stables et circulants et le type de ressources dont dispose
l’entreprise ;
 La détermination de l’équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan classées
par fonctions et en observant le degré de couverture des emplois par les ressources ;
 Le calcul la marge de sécurité financière de l’entreprise ;
 La détection du risque de défaillance.

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan fonctionnel :

Le bilan fonctionnel se présente sous la forme d’un tableau divisé en deux parties, emplois et
ressources, et composé de quatre masses homogènes significatives regroupant des postes selon leur
rôle dans chacun des cycles. 2

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op-cit, P 109
2
Ibid.

58
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Tableau 12 : Structure d’un bilan fonctionnel :

Actif Passif
Emplois stables Ressources stables
 Actif immobilisé brut  Capitaux propres
+ Valeur d’origine des équipements financés + amortissement et dépréciations
par crédit-bail + amortissement du crédit-bail
+ Charges à répartir brut + provisions
+ Écart de conversion Actif -capital non appelé
– Écart de conversion Passif Dettes financiers
– Intérêts courus sur prêts Valeur nette des équipements finances par
crédit-bail
Postes à éliminer -primes de remboursement des obligations -
Capital non appelé intérêt courus sur emprunts
Primes de remboursement des obligations + Ecart de conversion (passif)
- Ecart de conversion (actif)
- concours bancaires et soldes créditeurs
banque
Actif courant brut Dettes courant
 Actif exploitation  Passif d’exploitation
Stock Avances et acomptes versés sur commandes
+avances et acomptes versés sur commandes + Dette d’exploitation
+ Créance d’exploitation +produits constatées d’avance d’exploitation
+ effet escomptes non échus +dettes sociales et fiscale d’exploitation
+charges constatées d’avance d’exploitation + Ecart de conversion (passif)
+ Ecart de conversion (actif) - Ecart de conversion (actif)
- Ecart de conversion (passif) Passif hors exploitation
Actif hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation +dettes fiscales
+ charges constatées d’avance hors +produits constatées d’avance hors
exploitation exploitation
+ capital souscrit appelé non versé + intérêt courus sur emprunts
+ intérêts courus sur prêts Trésorerie passif (T)
Trésorerie active Concours bancaires courants et solde
Valeurs mobilières de placement créditeurs banque
+ Disponibilité +effet escomptes non échus
Total Total

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P 113.

59
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière :

3.1 Le Fonds de roulement net global (FRNG) :


3.1.1 Définition :
D’après l’analyse fonctionnelle, « les ressources durables doivent couvrir les emplois stables »1.
Le fond de roulement net global (FRNG) représente l’excédent de ressources durables qui finance
une partie des besoins de financement du cycle d’exploitation, il constitue une marge de sécurité
financière pour l’entreprise. 2

3.1.2 Calcul :
Le fonds de roulement net global est calculé, en général, par différence entre les ressources et les
emplois stables :3

Fond de Roulement Net Global = ressources stables - actif stables brut

Le fonds de roulement net global peut être évalué également par le bas du bilan fonctionnel :

Fond de Roulement Net Global = actif circulant brut - dettes circulantes

3.1.3 L’interprétation de FRNG :


 Fond de roulement net global > 0
Capitaux permanant > actifs immobilisé
Actif circulant > dettes à court terme
Dans ce cas les capitaux permanents permettent à l’entreprise à financer l’intégralité des actifs
immobilisés ainsi une partie des actifs circulants.il permet de dégager une marge de sécurité qui
permettra à l’entreprise à rembourser ses dettes exigibles à court terme et de dégager des liquidités
excédentaires.
 Fond de roulement net global = 0
Capitaux permanant =actifs immobilisé
Actif circulant= dettes à court terme

1
- Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, page 117.
2
- Ibid.
3
- Ibid.

60
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Le fond de roulement =0, s’explique par une harmonisation totale de la structure des ressources et
celle des emplois, est à dire que les actifs immobilises sont financé seulement par les capitaux
permanentes, elle indique aussi que les actifs circulant couvrent strictement les dettes à court terme.

 Fond de roulement net global < 0


Capitaux permanant < actifs immobilisé
Actif circulant < dettes à court terme

Le fond de roulement négatif signifie que l’entreprise finance une partie de ses investissements par
des ressources à court terme, car des capitaux permanent ne représentent pas un montant suffisant
pour financer l’intégralité des immobilisations. Il signifie aussi que le montant des actifs circulants
laisse prévois des recettes futures à court terme insuffisantes pour faire face à l’ensemble des dettes,
elle ne dispose alors d’aucune marge de sécurité, mais l’équilibre financier peut être maintenu dans
ce cas, à condition que les actifs circulants soient très liquide et que les dettes à court termes soient
peu exigibles.

3.2 Besoin de fond de roulement :

3.2.1 Définition :

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la partie, à un moment donné, des besoins de
financement du cycle d’exploitation qui n’est pas financée par les dettes liées au cycle
d’exploitation.

« L’entreprise est tenue d’effectué un certain nombre de dépenses dont elle ne peut déférer
l’échéance. Elle consent des crédits à sa la clientèle et inversement ses fournisseurs lui accordent
des délais de paiement. L’entreprise doit ainsi, au cours de son cycle d’exploitation décaissé avant
d’encaisser. Pendant la durée d’attente des encaissements, les décaissements, les décaissements
d’un continuent à courir. Ceux-ci ne peuvent pratiquement être effectués que dans la mesure où
l’entreprise dispose d’un fond de roulement suffisant ».1

1
Vizzavona Patrice, « Gestion financière », op.cit., P 80.

61
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
3.2.2 Calcul :

Le besoin en fonds de roulement se calcule par différence entre les besoins et les ressources de
financement du cycle d’exploitation (cycle lié à l’activité de l’entreprise) hors trésorerie :1

BFR = BFR d’exploitation + BFR hors Exploitation

Qui se décompose en :

BFRE = Actif circulant d’exploitations – passif circulant d’exploitation

BFRHE = Actif circulant hors Exploitations – passif circulant hors Exploitation

3.2.3 L’interprétation de BFR :


 Besoin de fond de roulement > 0
Le besoin de fond de roulement est positif, en quelque sorte la situation est normale. En effet
le niveau des stocks et de créances est générale supérieur au niveau des dettes d’exploitation,
cela s’explique simplement par le fait que la valeur des prestations vendues est supérieure à la
valeur des biens consommés, D’où un écart logique entre le niveau des dettes auprès des
fournisseurs et le niveau de créances ; est donc un besoin de financement auquel vient s’ajouter
le stock.
Pour résoudre ce problème l’entreprise peut faire appeler à son fond de roulement, ou encore
des dettes financière (concours bancaire).
 Besoins de fond de roulement = 0
Cette situation signifie qu’il y a une harmonie entre la structure de ressources à court terme et
celle des emplois cycliques
 Besoins de fond de roulement < 0
Le besoin de fond de roulement est négatif, signifié que l’entreprise n’a pas besoin de
financement car elle génère suffisamment des ressources pour financer son propre cycle
d’exploitation.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., P 120.

62
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
3.3 La trésorerie nette (TRN) :
3.3.1 Définition :

« La trésorerie nette est la résultante de la comparaison, à une date donnée, du fonds de roulement
net global et du besoin en fonds de roulement ».1

Elle exprime l’excédent ou l’insuffisance de fonds de roulement net global après financement du
besoin en fonds de roulement.

3.3.2 Calcul :
L’équilibre financier, d’après l’analyse fonctionnelle, s’établit à partir de la relation
fondamentale :

Trésorerie Nette = Fond de Roulement Net global –Besoin en Fonds de roulement

La trésorerie nette se calcule également de la manière suivante :

Trésorerie nette = actif de trésorerie – passif de trésorerie

Tableau 13 : Les situations principales de la trésorerie :

Situations de Relations Commentaires


trésorerie
Trésorerie FRNG > BFR Le fonds de roulement net global finance
positive Actif de trésorerie > passif de intégralement le besoin en fonds de
trésorerie roulement.
L’excédent de fonds de roulement net
global constitue la trésorerie positive.
Si cette situation se perpétue, il faut
veiller à ce que la trésorerie positive ne
soit pas excessive et envisager des
placements rémunérateurs.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », op.cit., P 124.

63
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Trésorerie FRNG < BFR Le fonds de roulement net global est
négative Actif d trésoreries < passif de insuffisant pour financer le besoin en
trésorerie fonds de roulement en totalité.
Une partie est couverte par des crédits
bancaires. Cette situation est courante.
Si elle se prolonge, il faut vérifier que les
utilisations de concours bancaires
n’augmentent pas régulièrement dans le
temps.
L’entreprise serait alors dépendante des
banques et son risque de défaillance
augmenterait.
Trésorerie proche FRNG = BFR Le fonds de roulement net global est
de Zéro Actif de trésorerie = passif de presque identique au besoin en fonds de
trésorerie roulement.
Cette situation peut être considérée
comme la meilleure du point de vue

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P125

3.4 Les ratios de structure financière :

3.4.1 Le ratio de couvertures des capitaux investis :

Ce ratio mesure l’équilibre du financement :

Couverture des capitaux investis = ressources stables / immobilisation+ BFRE

Si la valeur du ratio est proche de 1, l’équilibre financier est respecté.

Si sa valeur est sensiblement inférieure à 1, cela signifie qu’une part des emplois stables est
financée par des crédits de trésorerie. Cette situation peut être préjudiciable à long terme.

64
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
3.4.2 Le ratio d’autonomie financière :

Ce ratio mesure :

Autonomie financière = ressources propres / Endettement financier

Endettement financier = Emprunt + Passif de trésorerie.

 Le degré de dépendance de l’entreprise à l’égard des prêteurs ;


 La capacité de l’entreprise à résister aux aléas tels que les pertes de marché, la défaillance de
clients importants.
Il met en rapport les éléments suivants :
Sa valeur doit être supérieure à 1.

3.4.3 Le ratio de financement courant du besoin en fonds de roulement :

Ce ratio mesure la part des besoins en fonds de roulement d’exploitation et hors exploitation
financée par des concours bancaires :

Financement courant du BFR= concours bancaires courants / BFR

En règle générale, une valeur du ratio, exprimée en pourcentage, supérieure à 40 % traduit une
dépendance trop forte de l’entreprise à l’égard des banques.

65
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière

Section 2 : le bilan financier et ses indicateurs :

L’analyse statique de la structure financière, d’après l’approche patrimoniale, repose sur l’étude de
la solvabilité, c’est-à-dire la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes exigibles à l’aide de ses
actifs liquides.

Paragraphe 1 : Définition et objectif :

« Le bilan financier est un bilan comptable après répartition du résultat, retraité en masses
homogènes, selon le degré de liquidité des actifs et le degré d’exigibilité des passifs et présenté en
valeurs nettes »1.

Le bilan financier est un document permettant de connaitre ce qui est possédé par une entreprise (son
actif) et ce qu’elle doit (son passif). Il reprend les informations fournées par le bilan comptable en les
réagissant de manière à déterminer la solvabilité de la société sur le court terme.
Le bilan financier permet :

 L’appréciation de la structure financière de l’entreprise dans une optique de liquidation ;


 L’évaluation du patrimoine réel ;
 La détermination de l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan classées
selon leur degré de liquidité ou d’exigibilité et en observant le degré de couverture du passif
exigible par les actifs liquides ;
 L’étude de la solvabilité et la liquidité de l’entreprise ;
 Le calcul de la marge de sécurité financière de l’entreprise ;
 L’estimer les risques courus par les créanciers et les associés.

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan financier :

Le bilan financier se présente sous la forme d’un tableau en deux parties, actif et passif, et composé
de quatre masses homogènes significatives, regroupant des postes par ordre croissant de liquidité
pour les actifs et par ordre croissant d’exigibilité pour les passifs.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, P131

66
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Tableau 14: Structure d’un bilan financier :

Actif (degré de liquidité) Passif ( degré d’exigibilité )


Actif plus d’an Passif plus d’an
Actif immobilisé net (total 1 au bilan) Capitaux propres (total 1 au bilan)
+plus-value latentes +plus-values latentes
+Part de l’actif circulant net a plus d’un an +comptes courants bloqués
(stock outil, créances…) +écart de conversion-passif
+ charges constatées d’avance à plus d’un an -part d’écart de conversion actif non couverte
-Moins-values latentes par une provision
-Part de l’actif immobilisé net a moins d’un an -impôt latent sur subventions
-Capital souscrit-non appelé d’investissement et provisions réglementées
-actif fictif net
-moins-values latentes
Postes constituant l’actif fictif net à éliminer Dettes à plus d’un an
Frais d’établissement + provisions à plus d’un an
Fonds commercial +impôt latent à plus d’un an sur subventions
Primes de remboursement des obligations d’investissement et provisions réglementées
Charges à répartir +produits constatés d’avance à plus d’un an
Actif moins d’an Passif moins d’an
Actif circulant net Dettes fournisseurs, sociales, fiscales,
diverses
-part de l’actif circulant net à plus d’un an +dettes financières a moins d’un an
+charges constatées d’avance à moins d’un an +provisions à moins d’un an
+part de l’actif immobilisé à moins d’un an +impôt latent à moins d’un an sur subvention
+effets escomptés non échus d’investissement et provisions réglementées
+capital souscrit-non appelé +effets escomptés non échus
+part d’écart de conversion actif couverte par +produits constatés d’avance à moins d’un an
une provision
Total Total

Source : Béatrice et Francis Grandguillot, « Analyse financière », 11édition Gualino, Paris, page 113.

67
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière :

3.1 Le fond de roulement financier :


3.1.1 Définition :
Le fonds de roulement financier permet d’apprécier l’équilibre financier de l’entreprise ; il est un
indicateur de sa solvabilité et de son risque de cessation de paiements.
Le fonds de roulement financier représente une marge de sécurité financière pour l’entreprise et
une garantie de remboursement des dettes à moins d’un an pour les créanciers.1

3.1.2 Calcul :
Le fond de roulement financier s’obtient par différence entre deux masses du bilan financier, peut
être positif ou bien négatif. Est déterminé de deux façons :

 Par le haut du bilan :

Fond de Roulement Financier =Passif à plus d’un an –actif à plus d’un an

 Par le bas du bilan :

Fond du Roulement Financier : actif à moins d’un an –passif à moins d’un an

3.2 Ratio de financement permanent :


Ce ratio est également appelé ratio de fond de roulement .il traduit les conditions de financement
des immobilisations, lorsqu’il est supérieur ou égal à 1, il signifie que les ressources stables
couvrent les immobilisations.

Ratio de financement permanent = capitaux permanant / actif immobilisé

3.3 Ratio financement propre :


Ce ratio concerne le financement propre des immobilisations .il traduit ainsi l’autonomie dont
l’entreprise fait preuve dans le financement de ses investissements cumulés.

1
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., P 194.

68
Chapitre 03 : Analyse statique de la structure financière
Ratio financement propre = capitaux propre / actif immobilisé

3.4 Ratio de financement des immobilisations :


Ce ratio permet de porter un jugement sur la politique d’investissement adopter par l’entreprise.
Cependant plus ce ratio est élevé plus l’actif est moins élevé, il est recommandé que l’actif
immobilisé soit supérieur à ½ du total d’actif.

Ratio de financement des immobilisations = actif immobilise / total actif

3.5 Ratio de financement total :

Ce ratio traduit le poids des capitaux propres dans l’ensemble des ressources, c’est un indicateur
global de l’autonomie financière de l’entreprise. Il est recommandé que les capitaux propres soient
supérieurs à 1/3 du total de passif.
Ratio de financement total = capitaux propre / total passif

Conclusion :

Le diagnostic financière recouvre le savoir pour exploiter l’information comptable et financier à


cet effet l’analyse financière est une technique qui s’intéresse d’un côté à l’étude d’approche
fonctionnels pour porter un jugement sur la solidité financière de l'entreprise par le traitement des
indicateurs de l’équilibre financier ,le Fond du Roulement Net Globale, Besoin de Fond de
Roulement et Trésorerie Net et à la décision patrimoniale qui permettant de connaitre la capacité
de l’entreprise à régler ses dettes en utilisant ses actifs (l’équilibre financier), ainsi que les l’analyse
par la méthode des ratios :de solvabilité, liquidité et de la structure financière.

69
CHAPITRE 4 :
ETUDE DE CAS
Chapitre 04 : Etude de cas

Dans le cadre de l’élaboration de notre mémoire de fin d’étude, nous avons choisi le ministère des
finances et plus précisément, la direction Générale du trésor.

Ce chapitre est consacré pour la présentation de l’organisme d’accueil. Ensuite traite une analyse
de l’activité financière de l’entreprise. Dans le cadre de sa mission, la DGT assure l’organisation
et le traitement des informations recueillies, afin de constituer une banque de données statistiques
pour servir à l‘élaboration d’études, d’analyser et de noter sur les entreprises et le établissements
publics. En essayant de voir le rôle de l’analyse financière dans l’évaluation de la performance et
de l’équilibre de l’entreprise algérienne où nous allons analyser et évaluer une entreprise
algérienne.

Section 1 : Présentation de la Direction Générale du Trésor (DGT) :

La Direction Générale du Trésor, en tant que direction générale du Ministère des Finances chargé
des analyses macroéconomique et des interventions de l’Etat, entreprend toutes les mesures
budgétaires, financières et monétaires pour atteindre les objectifs fixés dans le plan d’action du
gouvernement, approuvé conformément aux disposition de la constitution, et ceux-ci dans le
respect des missions assignées à la direction générale et les disposition relatives à l’exécution de
dépenses publiques.

Paragraphe 1 : Aperçu historique sur le trésor public :

Du point de vue historique et sociologique, le Trésor public est une institution qui reflète de très
près l’Etat autant que pouvoir politique stable et non contesté, une situation économique saine et
un système financier solide et centralisé. C’est ainsi que dès l’époque turque en Algérie, on voit
naitre un pouvoir financier stable et fort, caractérisé par l’existence d’une seule caisse, d’un trésor
unique de l’Etat. A la même époque, le système financier de l’Etat français reposait également sur
le principe de l’unité de caisse.

L’actuelle Direction du trésor, est issue de la caisse de service créé 1806 par le comité Mollien,
Ministre du Trésor de Napoléon 1er, dont l’objet était d’assurer la compensation générale des
mouvements de fonds entre toutes les caisses des agents du trésor.

71
Chapitre 04 : Etude de cas
En 1814, le baron Louis, nommé Ministre des Finances et du Trésor a transformé la caisse de
service à un bureau du mouvement général des fonds, auquel sera désignée la Direction du trésor,
et ce jusqu’à 1946.

En Algérie, et pendant la période coloniale, le Trésor public était lié à celui de la réplique française,
le Trésor algérien a été créé après l’approbation de l’ordonnance du 04 mai 1943.
Cette création a été rendue nécessaire car l’Algérie se trouvait isolée de la France, du fait de
l’occupation allemande. En 1946, le décret n° 46.2974 du 03 décembre 1946 relatif au régime
financier de l’Algérie a consacré l’existence du trésor Algérien.

La Période s’étalant de 1954 au 1962 a été marquée par un net retour à l’interaction, du fait de la
révolution armée. Et après l’indépendance et en exécution des accords d’Evian, l’exécutif
provisoire et le premier Gouvernement Algérien n’ont fait que poursuivre l’exécution du bdget
voté par le parlement français. Le Trésor Algérien était alimenté par des avances du trésor français,
car il ne disposait d’aucune ressource propre, et ce jusqu’à la séparation effective des deux trésors
opérés le 11 novembre 1962.

Après l’indépendance, l’économie algérienne s’est caractérisée par une gestion administrée,
centralisée et basé sur un recours au crédit bancaire et l’endettement des banques auprès de la
banque centrale.

En 1990, l’Algérie a effectué des réformes économiques et financières importantes, entrant dans le
cadre du passage progressif d’une économie d’endettement, à une économie du marché financier.
Ces réformes ont permis d’enregistrer d’excellents résultats, particulièrement en ce qui concerne
le rétablissement des équilibres macroéconomiques et le renforcement de la stabilité financière.
Dans ce cadre, le développement d’un marché des valeurs du Trésor public permettra de mieux
organiser le financement de l’Etat et la gestion de la dette publique interne et d’assurer une
meilleure régulation monétaire à travers la liquidité des titres.

Le Trésor public qui exerce la fonction de financier et le banquier de l’Etat, est tenu de trouver les
moyens appropriés pour financer les déficits publics et assumer une gestion efficace de la trésorerie
de l’Etat. Le financement de l’Etat s’est d’ailleurs considérablement transformé depuis vingt ans,
aussi bien dans sa philosophie que dans ses techniques par le recours accru emprunts publics.

72
Chapitre 04 : Etude de cas
Paragraphe 2 : L’organisation de la Direction Générale du Trésor :

Le rôle de la direction générale du trésor ne se limite pas dans ses taches classiques de caissier de
l’Etat, mais s’est vu confier à des à des taches économiques dans le cadre de la politique de
développement et de soutien des activités productives.

En effet, la direction générale du trésor (DGT) est un outil d’intervention de l’Etat dans l’économie,
elle intervient massivement dans le financement des investissements des entreprises publiques, elle
apporte son concours aux entreprises qui ont difficulté financières dans le cadre de la
restructuration financière.

Ainsi, pour bien comprendre la forme de l’organisation et le mode de fonctionnement de la


direction générale du trésor, il y a lieu de structurer son organigramme.

Schéma représentatif de l’organigramme de la DGT :

La DGT comporte cinq directions qui sont subdivisées en sous directions, et se schématise de la
manière suivante :

73
Chapitre 04 : Etude de cas

Figure 2: L’organigramme de la direction Générale du Trésor.

DGT

Direction de Direction de la Direction des Direction des Direction des


la dette trésorerie participations banques assurances
publique  SD • SD des publiques et du • SD de la
 SD de la interventions participations à marché régulation
dette financières caractère financier • SD du
publique  SD de la industriel • SD des suivi et de
interne gestion de • SD de l'analyse institutions l'analyse
 SD de la trésorerie de l'évaluation bancaires • SD du
dette financière. • SD du marché contrôle
publique • SD des financier
externe. participations • SD de la
modernisation
et l'intégration
des marchés

Source : Journal officiel N°75, 2 décembre 2007

Paragraphe 3 : Les différentes attributions de la direction générale du trésor :

La direction Générale du Trésor (DGT) en tant que direction générale du ministère des finances est
chargée de :1

1
Journal officiel N°75, Article 4, P 10, 2 décembre 2007

74
Chapitre 04 : Etude de cas
• Initier tout texte législatif ou réglementaire relevant de son champ de compétence ;
• Assurer le suivi et l’évaluation des participations de l’Etat dans le secteur public économique
non financier ;
• Proposer les éléments concourant à la définition d’une politique des participations externes de
l’Etat, d’en assurer la gestion, le suivi et l’évaluation.
• Participer, avec les administrations concernées, à la définition des mesures à caractère financier
liées à la restructuration du secteur public économique et d’en assurer la gestion et le suivi ;
• Préparer les éléments de définition de la politique de la dette publique et des engagements
financiers internes et externes de l’Etat ;
• Prendre toute mesure se rapportant aux engagements du trésor et à la gestion, en ressources et
en emplois, de la trésorerie de l’Etat ;
• Déterminer les conditions de rémunération des valeurs émises par le Trésor et des fonds qui y
sont déposés ;
• Contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets de modernisation du système
bancaire et financier ;
• Veiller au suivi et l’évaluation des compagnies d’assurance publiques ;
• Mettre en œuvre les dotations de base aux établissement à caractère industriel et commercial et
aux centre de recherche et de développement ;
• Etablir la situation résumée des opérations du trésor.

Paragraphe 4 : La sous-direction de l’analyse et de l’évaluation financière :

Elle est chargée de : 1

 Recueillir auprès des institutions concernées les éléments d’informations ;


 Assurer l’organisation et le traitement des informations recueillies, afin de constituer une
banque de données statistiques pouvant servir à l’élaboration d’études, d’analyses et de notes
sur les entreprises et les établissement publics ;
 Suivre l’évaluation, la situation économique et financière des entreprises et établissements
publics.

1
Journal officiel N°75, Article 4, p12, 2 décembre 2007

75
Chapitre 04 : Etude de cas

Section 2 : L’analyse de l’activité de l’entreprise :

A travers cette section nous allons essayer d’apprécier les soldes intermédiaires de gestion (SIG),
la capacité d’autofinancement (CAF), ainsi que les ratios de profitabilité et de rentabilités de
Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA).

Le Groupe Industriel des Ciments d’Algérie “Groupe GICA” a été créé par décision de l’Assemblée
Générale Extraordinaire, suite à la transformation juridique de l’ex Société de Gestion des
participations « Industrie des Ciments » en date du 26 novembre 2009. Le Groupe Industriel des
Ciments d’Algérie “Groupe GICA”, est une société par actions au capital de : 25.358.000.000
dinars.

Paragraphe 1 : Calculs et traitement des soldes intermédiaires de gestion :

Tableau 15: Calcul des soldes intermédiaires de gestion : UM : DA

Désignation Note 2017 2016


vente de marchandises
cout d'achat de marchandises vendues
Marge commerciale
Production vendue 5 326 160 218,80 3 728 312 153,16
Production stockée 7 219 005,00 5 053 303,50
Production immobilisée 26 237 567,40 18 366 297,18
PRODUCTION DE L'EXERCICE 5 359 616 791,20 3 751 731 753,84
CONSOMATION DE L'EXERCIE -3 757 425 215,40 -2 630 197 650,78
EN PREVENANCE DES TIERS
VALEUR AJOUTEE 1 602 191 575,80 1 121 534 103,06
Subvention d'exploitation 12 968 800,20 9 078 160,14
Impôts et taxes et versements -70 321 576,80 -49 225 103,76
assimilés
Charges de personnels -462 831 091,20 -323 981 763,84
EBE 1 082 007 708,00 757 405 395,60
Reprise sur charges 43 224 357,60 30 257 050,32

76
Chapitre 04 : Etude de cas
Autres produits 2 783 958,00 1 948 770,60
Dotations aux amortissements, -324 964 716,00 -227 475 301,20
dépréciations et provisions
Autres charges -14 602 172,40 -10 221 520,68
Résultat d'exploitation 788 449 135,20 551 914 394,64
Produits financiers 13 569 391,80 9 498 574,26
Charges financières -116 173 277,40 -81 321 294,18
Résultat courant avant impôt 685 845 249,60 480 091 674,72
Produits exceptionnels 0 0
charges exceptionnelles 0 0
Résultat exceptionnel 685 845 249,60 480 091 674,72
impôts exigibles sur résultat -120 889 247,32 -84 622 473,12
impôts différé sur le résultat 0 0
Résultat net de l'exercice 564 956 002,28 395 469 201,60

Sources : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

77
Chapitre 04 : Etude de cas

1.1 Commentaires :

1.1.1 La production de l’exercice :


La production de l’exercice a enregistré une augmentation importante durant les deux années, avec
un accroissement de 42,86% en 2017. Cette augmentation est due à la hausse de la production
vendue expliquée par la performance de l’activité de production et de commercialisation.

1.1.2 La valeur ajoutée :


La valeur ajoutée est un indicateur de performance qui rend compte du poids économique de
l’entreprise, en effet l’entreprise a généré une augmentation importante de la valeur ajoutée durant
les deux années de 16,67% en 2016 et de 42,86% en 2017, cette augmentation est due à une
augmentation importante de la production expliquée par la performance des facteurs de production
(capital et personnel).

1.1.3 Calcul du Le degré d’intégration et la répartition de la valeur ajoutée.


 Le taux d’intégration :
Tableau 16 : Le taux d'intégration :

2016 2017
Le taux d’intégration 29.89 % 29.87 %
= VA/ production

Sources : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA

Ce ratio nous permet de représenter l'importance économique d'une entreprise, à la lumière des
données chiffrées du tableau ci-dessus on remarque que le taux d'intégration.
 La part de la valeur ajoutée revenant au personnel :

Tableau 17: part de la valeur ajoutée revenant au personnel.

2016 2017
La part de la valeur ajoutée revenant
aux personnels = charges 28 % 28.88 %
de personnel /VA

Sources : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

78
Chapitre 04 : Etude de cas
Ce ratio permet de calculer la part du personnel dans la valeur ajoutée et d’après les données
étudiées on constate qu’il est égal à 28 % en 2016 et il est le même en 2017.

 La part de la valeur ajoutée revenant aux préteurs :


Tableau 18 : La part de la valeur ajoutée revenant aux préteurs.

2016 2017
La part de la valeur ajoutée revenant aux 7.25 % 7%
préteurs = charges financières /VA

Sources : par nous-même à partir de documents internes.

Ce ratio permet de calculer la part des préteurs dans la valeur ajoutée, et d’après les données
étudiées on constate qu’il est égal à 7.2 %, en 2016 et a connu une baisse en 2017, dû à la baisse
des emprunts à LMT.

1.1.4 Excédent brut d’exploitation :

Le groupe GICA a enregistré un EBE positif au cours de deux années, ce qui signifie que l’activité
est profitable même rentable, avec amélioration très importante de 42,86% en 2017, cette
augmentation est due à l’importance de la valeur ajoutée d’une part et de la bonne maitrise des
charges en d’autre part.

1.1.5 Résultat d’exploitation :

Le résultat d’exploitation mesure la performance industrielle et commerciale indépendamment de


sa politique financière, mais influencée par la politique d’amortissement. Le résultat d’exploitation
de GICA est en progression de 40 % en 2017, ce qui traduit une amélioration de la performance de
l’entreprise.

1.1.6 Le résultat courant avant impôt :

Le résultat courant avant impôt a enregistré une amélioration durant les années 2016 et 2017, qui
est relative à l’augmentation importante du résultat financier, ce dernier a enregistré une
augmentation de 45.25 % en 2017, ce qui détermine le rôle et le soutient de l’activité financière

79
Chapitre 04 : Etude de cas
dans la formulation du résultat, et ainsi l’efficacité de la politique financière, cela va aussi avoir un
effet direct sur la profitabilité et la rentabilité financière de l’entreprise.

1.1.7 Le résultat net de l’exercice :

L’entreprise est bénéficiaire en 2016 et en 2017, elle a connu une augmentation flagrante est
justifiée par l’influence positive de l’activité financière en 2017.

1.1.8 L’excédent de trésorerie d’exploitation :

Tableau 19 : l'excédent de trésorerie globale :

Désignation 2 016 2 017


EBE 11 385 854 165,72 14 547 090 528,04
ΔBFRE 154 228 956.28 173 205 104.85
Excédent de trésorerie d'exploitation 72 450 657,43 281 869 213,1

Source : par nous-même à partir de documents internes.

L’ETE présente un grand intérêt pour la gestion de l'entreprise car il permet de connaitre la
contribution de l'activité d'exploitation a la formation de la trésorerie pendant l'exercice. Nous
constatons que le ETE de Groupe GICA est positif durant 2016 et 2017, cela signifie que
l'exploitation a sécrété un excédent après financement du Besoin en Fonds de Roulement
d'Exploitation.

Cet excédent pourra servir aux règlements : Des intérêts d'emprunts, de charges exceptionnelles,
des impôts sur les bénéfices, des dividendes aux actionnaires, des dettes financières, et au
financement des investissements d'expansion ou de croissance.

80
Chapitre 04 : Etude de cas
Paragraphe 2 : Le calcul de la capacité d’autofinancement :

2.1 La méthode additive :

Tableau 20 : La CAF par la méthode additive :

Désignation 2016 2017


Résultat net de l’exercice 395 469 201,60 564 956 002,28
+ Dotations aux amortissements, 227 475 301,20 324 964 716,00
dépréciations et provisions
- Reprises sur amortissements, 30 257 050,32 43 224 357,60
dépréciations et provisions
Capacité d’autofinancement 592 687 452,48 846 696 360,68

Source : par nous-même à partir de documents internes.

2.2 La méthode soustractive :

Tableau 21: La CAF par la méthode soustractive :

Désignation 2016 2017

Excédent brut d’exploitation 757 404 395.60 1 082 007 708,00


+Autres produits (d’exploitation) 1 948 770,60 1 948 770,60
-Autres charges (d’exploitation) 10 221 520,68 14 602 172,40
+ Produits financiers 9 498 574,26 13 569 391,80
- Charges financières 81 321 294,18 116 173 277,40
+Produits exceptionnels - -
- Charges exceptionnelles - -
- Impôts sur les bénéfices 84 622 473,12 120 889 247,32
Capacité d’autofinancement 592 687 452,48 846 696 360,68

Source : par nous-même à partir de documents internes.

81
Chapitre 04 : Etude de cas
2.3 Evolution de la CAF :

Figure 3 : Présentation graphique de l’évolution de la CAF


900,000,000.00 846,696,360.68

800,000,000.00

700,000,000.00
592,687,452.00
600,000,000.00

500,000,000.00

400,000,000.00

300,000,000.00

200,000,000.00

100,000,000.00

0.00
2,016 2,017

Source : par nous-même à partir de documents internes.

Commentaire :

Le groupe GICA a réalisé une capacité d’autofinancement nettement positive durant la période
étudiée, ce qui signifie qu’elle dégage un surplus monétaire qui lui permettra de renouveler ses
investissements, payer ses dettes et rémunérer ses actionnaires.

La CAF a connu une grosse progression de 42 %, cette augmentation est due principalement à
l’augmentation du résultat net qui a été généré par l’augmentation du résultat financier.

82
Chapitre 04 : Etude de cas

2.4 L’autofinancement :

Tableau 22 : L’autofinancement :

Autofinancement = Capacité 2016 2017


d’autofinancement – dividendes 592 687 452,48 846 696 360,68
(n’a pas été distribuée)

Source : par nous-même à partir de documents internes.

Ce montant correspond à ce qui reste après distribution des dividendes ce qui va servir à maintenir
le patrimoine, le niveau d’activité et financer une partie de la croissance.

2.5 La capacité de remboursement :

Tableau 23 : La capacité de remboursement :

Capacité De Remboursement 2016 2017


= Dettes Financières / Capacité 3,6 3,67
D’autofinancement

Source : par nous-même à partir de documents internes.

Etant donné que la capacité de remboursement a dépassé 3 (3 fois la CAF) on déduit que GICA
n’est pas capable de rembourser ces dettes.

83
Chapitre 04 : Etude de cas
Paragraphe 3 : Calcul des ratios d’activité, de profitabilité et de rentabilité de l’entreprise :
3.1 Calcul des ratios d’activité :
Tableau 24 : calcul des ratios d’activité :

Ratio Formule Interprétations


Taux de croissances 2016 2017 Le taux de croissance du chiffre d’affaire a connu
de CA HT 30 % 42 % une augmentation de 42 % en 2017, cette
progression est expliqué par l’augmentation des
quantités ou les prix.
Taux de croissance 16,67% 42,86% La valeur ajoutée est un indicateur de performance
de la valeur ajoutée qui rend compte du poids économique de
l’entreprise, en effet le groupe GICA a généré une
augmentation importante de la valeur ajoutée une
augmentation de 42.86 % en 2017.

Source : par nous-même à partir de documents internes.

3.2. Calcul des ratios de profitabilité :


Tableau 25 : calcul des ratios de profitabilité :

Ratio Formule Interprétations


2016 2017
Taux de profitabilité La profitabilité économique représente la capacité
économique de l’entreprise à générer un résultat pour un
10.73% 15.99% niveau d’activité mesuré par le chiffre d’affaire.
Excédent brut On remarque une augmentation significative de ce
d’exploitation ratio, due à une progression de l’excédent brut
CA HT d’exploitation.
Taux de profitabilité Il mesure la rentabilité de l'entreprise en tenant
économique nette 14,80% compte
14,80%de sa politique d'investissement. C’est le
Résultat 14 % 14,80% profit généré par l’activité industrielle et
d’exploitation commerciale indépendamment des facteurs qui
CA HT est de 14.% en 2016 et il a connu une petite
augmentation de 14.80% en 2017.
Taux de profitabilité C’est le résultat généré par l’entreprise pour un
financière niveau d’activité mesure par le chiffre d’affaire en
Résultat courant 10 % 12,88% tenant compte des opérations financières, il est
avant impôts positif sur les deux années.
CA HT

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

84
Chapitre 04 : Etude de cas
3.3 Calcul des ratios de rentabilité :
Tableau 26 : Calcul des ratios de rentabilité :

Ratio Formule Interprétations


2016 2017
Taux de rentabilité Durant les années 2016 et 2017, le ratio de
économique rentabilité économique est positif avec une stabilité
Excédent brut 32,03% 32,03% remarquable de 32,03%, ce qui montre que la
d’exploitation rentabilité de l’entreprise est satisfaisante.
Capital engagée
pour l’exploitation
Taux de rentabilité Le rendement généré par l’activité industrielle est
économique nette de 21 % en 2017 d’après un capital engagé pour
Résultat 19 % 21% l’exploitation.
d’exploitation
Capital engagée
pour l’exploitation
Taux de rentabilité Durant les deux années, le ratio de rentabilité
financière financière est positif, il a progressé en 2017, ce qui
20,50% 23,34% signifie que les capitaux internes engagé sont
Résultat net
rentables cela donne la confiance aux actionnaires
Capitaux propres actuels et même futurs.

Source : par nous-même à partir de documents internes.

3.4 Calculs des ratios de solvabilité :


Tableau 27 : calcul des ratios de solvabilité.

Ratio Formule Interprétation


2016 2017
Ratio de solvabilité Ce ratio doit être supérieur à 1 pour que
Générale l’entreprise soit jugée capable de payer ses
dettes.
Actif réel net 1.85 1.85 Ce ratio est stable ainsi qu’il est supérieur à 1,
Total des dettes ce qui signifie que l’entreprise est capable de
rembourser ses dettes.
Ratio d’autonomie Ce ratio doit être proche de 1.
Financière L’entreprise n’est pas capable de couvrir
Capitaux propres 0.85 0.85 ses dettes à court terme par les créances
Total des dettes moins d’un an

Sources : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

85
Chapitre 04 : Etude de cas

Section 03 : L’analyse statique de la structure financière :

Dans ce chapitre, nous essayerons d’analyser la structure financière de GICA. Cette analyse est
basée premièrement sur l’élaboration des bilans fonctionnels et financiers, qui sont constitués grâce
aux retraitements et reclassements pratiqués sur le bilan comptable, afin de parvenir au bilan
corrigé plus proche de réalité économique et financière de l’entreprise, et qui permet une analyse
de la situation, financièrement par l’analyse des indicateurs de l’équilibre.

Paragraphe 1 : L’élaboration des bilans fonctionnels et des bilans financiers :

1.1 L’élaboration et présentation des bilans fonctionnels :


D’après les reclassements et les retraitements selon les informations des bilans comptables de
l’entreprise GICA durant les deux exercices 2016 et 2017, nous avons élaboré les bilans
fonctionnels suivants :

Tableau 28: L’actif des bilans fonctionnels (2016,2017) UM : DA

Désignation Montant 2016 Montant 2017


Emplois stables
Immobilisation incorporelles 19 911 000,20 28 444 286,00
Immobilisation corporelles : 2 619 938 583,31 3 742 769 404,72
Terrains 182 722 803,06 261 032 575,80
Bâtiment 458 136 336,78 654 480 481,12
Autres immobilisation corporelles 1 961 266 240,08 2 801 808 914,41
Immobilisation en concession 17 813 203,38 25 447 433,40
Immobilisation en cours 897 397 174,54 1 281 995 963,64
Immobilisation financières 14 996 186,93 21 423 124,18
Autres participations et créances rattachés 4 200 000,00 6 000 000,00
Prêts et autres actifs financières non 1 661 731,25 2 373 901,78
courants
Impôts diffères de l’actif 9 134 455,68 13 049 222,40
Total Emplois stables 3 552 242 944,98 5 074 632 778,54
Stocks en cours 528 266 080,42 754 665 829,18
Créances et emploi assimilés : 813 940 860,61 1 162 772 658,02
Clients 755 264 924,83 1 078 949 892,62
Impôts 58 675 935,78 83 822 765,40
Total ACE 1 342 206 941,03 1 917 438 487,20

86
Chapitre 04 : Etude de cas
Autres débiteurs 67 510 162,73 1 035 062,40
Autres actifs courants 724 543,68 96 443 089,61
Total ACHE 68 234 706,41 97 478 152,01
Disponibilités et assimilés
Trésorerie 152 708 198,04 218 154 568,63
Total de l’actif de trésorerie 152 708 198,04 218 154 568,63
Total de l’actif 5 115 392 790,46 7 307 703 986,37

Source : par nous-même à partir de documents internes.

Tableau 29 : Passif des bilans fonctionnels (2016,2017) UM : DA

Désignation Montant 2016 Montant 2017


Ressources durables
Capitaux propres :
Capital émis 840 000 000,00 1 200 000 000,00
Primes et réserves- Réserves 240 077 666,12 342 968 094,46
consolidées
Résultat net- résultat net part du 395 469 201,60 564 956 002,28
groupe
Autres capitaux propres-report à 374 989 946,78 535 699 923,98
nouveau
Amortissements et provisions 1 088 335 801,41 1 554 765 430,59
Dettes financières
Emprunts et dettes financières 1 399 786 319,82 1 999 694 742,60
Total ressources durables 4 338 658 935,73 6 198 084 193,91
PCE
Fournisseur et compte rattachés 98 550 275,42 140 786 106,32
Total PCE 98 550 275,42 140 786 106,32
PCHE
Autres dettes 56 122 702,60 80 175 289,42
Impôts 101 890 877,70 145 558 396,72
Total PCHE 158 013 580,30 225 733 686,14
Trésorerie passif 520 170 000,00 743 100 000,00
Total trésorerie passif 520 170 000,00 743 100 000,00
Total passif 5 115 392 790,46 7 307 703 986,37

Source : par nous-même à partir de documents internes.

87
Chapitre 04 : Etude de cas
D’après les bilans fonctionnels détaillés nous pouvons établir les bilans fonctionnels en grandes
masses comme suit :

Tableau 30 : Actif des Bilans fonctionnels condensé en grandes masses des années (2016, 17)

Désignation Actif
2016 2017
Montant % Montant %
Actif stables brut 3 552 242 944, 98 69,44 5 074 632 778,54 69,44
Actif courant brut 1 342 206 941,03 26,24 1 917 438 487,20 26,24
Actif hors 68 234 706,41 1,33 97 478 152,01 1,33
exploitation
Trésorerie active 152 708 198,04 2,99 218 154 568,63 2,99
total actif 5 115 392 790,46 100 7 307 703 986,37 100

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

Figure 4: Présentation graphique des actifs du bilan fonctionnel des années (2016, 2017)

6,000,000,000.00

5,000,000,000.00

4,000,000,000.00

3,000,000,000.00

2,000,000,000.00

1,000,000,000.00

0.00
Emplois stables Actif courant d'exp Actif courant hors exp TR passive

2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

88
Chapitre 04 : Etude de cas
Tableau 31 : passif des Bilans fonctionnels condensé et en grandes masses des années
(2016,2017) UM : DA

Désignation Actif
2016 2017
Montant % Montant %
Ressources stables 4 338 658 935,73 84,81 6 198 084 193,91 84,81
Passif courant 98 550 274,42 1,93 140 786 106,32 3,92
d’exploitation
Passif courant 158 013 580,30 3,09 225 733 686,14 1,10
hors exploitation
Trésorerie passive 520 170 000,00 10,17 743 100 000,00 10,17
total passif 5 115 392 790,46 100 7 307 703 986,37 100

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

Figure 5 : Présentation graphique des passifs du bilan fonctionnel des années (2016, 2017).

7,000,000,000.00

6,000,000,000.00

5,000,000,000.00

4,000,000,000.00

3,000,000,000.00

2,000,000,000.00

1,000,000,000.00

0.00
Ressources stables Passif courant d'exp Passif courant hors exp TR passive

2016 2017

Source : par nous-même à partir de documents internes.

89
Chapitre 04 : Etude de cas
1.2 Interprétation des bilans fonctionnels :

Pour l’actif :

 Emplois stables : les emplois stables sont d’une valeur de 3 552 242 944, 98 DA en 2016, dont
ils se voient en progression en 2017, cela est dû à l’augmentation des immobilisations
incorporelles et corporelles.
 Actif circulant d’exploitation : l’ACE a enregistré une augmentation continue de 17% en 2016,
cela est dû à l’augmentation des impôts et taxes assimilés et des clients, en 2017 on remarque
aussi une augmentation de 43% ceci s’explique par l’augmentation des stocks.

 Actif circulant hors exploitation : l’ACHE a enregistré une augmentation importante soit 17%
en 2016 cela est dû à l’augmentation des autres débiteurs ainsi qu’en 2017 une augmentation
de 43% a été enregistrée, cela s’explique par l’augmentation des autres actifs courants.

 Trésorerie active : on constate que GICA a enregistrée une augmentation du montant de la TR


durant la période étudiée allant de 152 708 198,04 DA en 2016 jusqu'à 218 154 568,63 DA en
2017, soit une augmentation de 43% en 2017.

Pour le passif :

 Ressources durables : d’après les bilans fonctionnels de grandes masses, on constate que les
RD ont connu une augmentation de 17% en 2016 et une autre de 43% en 2017, cela est dû à
l’augmentation des capitaux propres, des dettes à long et moyen terme et des dotations aux
amortissements et provisions.

 Passif circulant d’exploitation : le PCE a connu une augmentation de 17% en 2016 et une de
43% en 2017, cela s’explique par l’augmentation des fournisseurs et comptes rattachés.

 Passif circulant hors exploitation : le PCHE a enregistré une augmentation soit 17% en 2016 et
de 43% en 2017, cela est dû à l’augmentation des autres dettes et des impôts.

 Trésorerie passive : on remarque que l’entreprise a enregistré une augmentation du montant de


la TR, soit de 17% en 2016 et de 43% en 2017.

90
Chapitre 04 : Etude de cas
1.3 L’élaboration et présentation des bilans financiers :

Les bilans financiers des années d’exercices sont présentés comme suit :

Tableau 32: Actif des bilans financiers (2016, 2017) UM : DA.

Désignation 2016 2017


Actif réel à plus d’un an 2 569 842 045,95 3 671 202 922,79
Immobilisations incorporelles 8 719 701,59 12 456 716,55
Immobilisations corporelles
Terrains 182 722 803,06 261 032 575,80
Bâtiments 294 528 478,86 420 754 969,81
Autres immobilisations 1 153 664 497,59 1 648 092 139,42
corporelles 17 813 203,38 25 447 433,40
Immobilisations en concession 897 397 174,54 1 281 995 963,63
Immobilisations en cours
Immobilisations financières 00 00
Titres mis en équivalence E A 4 200 000,00 6 000 000,00
Autres participations et créances 00 00
Autres titre immobilisés 1 661 731,25 2 373 901,78
Prêts et autres actifs f non courant 9 134 455,68 13 049 222,40
Impôts différés actif
Actif réel à moins d’un an 1 457 214 943,10 2 081 735 633,00
Valeurs d’exploitation 528 266 080,42 754 665 829,18
Stocks et en cours 528 266 080,42 754 665 829,18
Valeurs réalisables 776 240 664,64 1 108 915 235,19
Créances et emplois assimilés
Clients 649 330 022,44 927 614 317,78
Autres débiteurs 67 510 162,73 96 443 089,61
Impôts 58 675 935,78 83 822 765,40
Autres actifs courants 724 543,68 1 035 062,40
Valeurs disponibles
Disponibilités et assimilés 152 708 198,04 218 154 568,63
Trésorerie 152 708 198,04 218 154 568,63
Total actif 4 027 056 989,05 5 752 938 555,78

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

91
Chapitre 04 : Etude de cas
Tableau 33: Passif des bilans financiers (2016, 2017) UM : DA.

Désignation 2016 2017


Passif réel à plus d’un an 3 250 323 134,32 4 643 318 763,32
Capitaux propres 1 850 536 814,50 2 643 624 020,72
Capital émis 840 000 000,00 1 200 000 000,00
Capital non appelé 00 00
Primes et réserves-réserves 240 077 666,12 342 968 094,46
consolidés-
Ecart de réévaluation 00 00
Ecart d’équivalence 00 00
Résultat net-résultat net part du 395 469 201,60 564 956 002,28
groupe-
Autres capitaux propres-report à 374 989 946,78 535 699 923,98
nouveaux
Part de la société consolidant 00 00
Part des minoritaires 00 00
Dettes long et moyen terme 1 399 786 319,82 1 999 694 742,60
Emprunts et dettes financières 1 399 786 319,82 1 999 694 742,60
Impôts (différés et provisionnés) 00 00
Autres dettes non courante 00 00
Provision et produits constatés 00 00
d’avance
Passif réel à moins d’un an 776 733 854,73 1 109 619 792,47
Fournisseurs et comptes rattachés 98 550 274,42 140 786 106,32
Impôts 101 890 877,70 145 558 396,72
Autres dettes 56 122 702,60 80 175 289,42
Trésorerie passif 520 170 000,00 743 100 000,00
Total passif 4 027 056 989,05 5 752 938 555,79

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

92
Chapitre 04 : Etude de cas
Tableau 34 : Actif des bilans financiers de grande masse des années (2016, 2017)

Désignation Actif
2016 2017
Montant Montant % Montant %
Actif réel net à moins d’un an
Immobilisations incorporelles 8 719 701,59 0,22 12 456 716,55 0,22
Immobilisations corporelles 1 648 728 982,90 40,94 2 355 327 118,42 40,94
Immobilisations financières 14 996 186,93 0,37 21 423 124,18 0,37
Immobilisations en cours 897 397 174,54 22,28 1 281 995 963,63 22,28
Total actif réel net a plus d’un 2 569 842 045,95 36,81 3 671 202 922,79 36,81
an
Actif réel net à moins d’un an
Valeur d’exploitation 528 266 080,42 13,12 754 665 829,18 13,12
Valeur réalisable 776 240 664,64 19,28 1 108 915 235,19 19,28
Valeur disponible 152 708 198,04 3,79 218 154 568,63 3,79
Total actif réel net à moins 1 457 214 943,10 36,19 2 081 735 633,00 36,19
d’un an
Total actif 4 027 056 989,05 100 5 752 938 555,78 100

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

Figure 6: Présentation graphique des actifs des bilans financiers de grandes masses des
années (2016, 2017).

4,000,000,000.00
3,500,000,000.00
3,000,000,000.00
2,500,000,000.00
2,000,000,000.00
1,500,000,000.00
1,000,000,000.00
500,000,000.00
0.00
Valeur immobilsé Valeur d'exploitation Valeur réalisable Valeur disponible

2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

93
Chapitre 04 : Etude de cas
Tableau 35 : Passif des bilans financiers en grandes masses des années (2016, 2017)

Désignation Passif
2016 2017
Montant Montant % Montant %
Passif réel a plus d’un an
Capitaux propres 1 850 536 814,50 45,95 2 643 624 020,72 45,95
Passif non courant 1 399 786 319,82 34,76 1 999 694 742,60 34,76
(DLMT)
Total passif stable 3 250 323 134,32 80,71 4 643 318 763,32 80,71
Passif réel à moins d’un
an
DCT 776 733 854,73 19,29 1 109 619 792,47 19,29
Total passif réel a moins 776 733 854,73 19,29 1 109 619 792,47 19,29
d’un an
Total passif 4 027 056 989,05 100 5 752 938 555,79 100

Source : par nous-même à partir de documents internes.

Figure 7: Présentation graphique des passifs des bilans financiers en grandes masses des
années (2016, 2017).

3,000,000,000.00

2,500,000,000.00

2,000,000,000.00

1,500,000,000.00

1,000,000,000.00

500,000,000.00

0.00
Capitaux propres DLMT DCT

2016 2017

Source : par nous-même à partir de documents internes.

94
Chapitre 04 : Etude de cas
1.4 Interprétation des bilans financiers :
Pour l’actif :
 L’actif réel net à plus d’un an : nous constatons que les valeurs immobilisations net ont
enregistré une augmentation de 2 569 842 045,95 en 2016 et 3 671 202 922,79 en 2017 soit
respectivement une augmentation de 42,86 % cette augmentation est engendrée au niveau des
immobilisations en cours et financières :
 L’actif réel à moins d’un an : d’après les données, nous remarquons que l’actif circulant à
enregistré une augmentation de 16,67% en 2016 à 42,86% en 2017 (clients impôts) par apport
à l’année de base 2015 cette augmentation à due à l’amélioration des disponibilités et
l’augmentation des créances et emplois assimilés.
 Valeurs d’exploitation : les valeurs ont connu une augmentation durant les deux années soit de
2015 528 266 080,42 DA en 2016 et remarquable des stocks en cours.
 Valeur réalisable : l’entreprises engendre une augmentation de 776 240 664,64 DA en 2016 et
1 108 915 235,19 DA en 2017, cette augmentation est due à la progression des compte impôts
et autres débiteurs.
 Valeurs disponibles : elles ont enregistré une augmentation importante de 16,67%, 46,86%
respectivement pour les années 2016 et 2017, cette hausse est expliquée par le règlement des
créances de la société (une bonne gestion de la clientèle).

Pour le passif :
 Capitaux propres : ils ont enregistré une augmentation de 1 850 536 814,50 DA et 2 643 624
020,72 DA durant les années 2016 et 2017 respectivement par rapport à l’année de base 2015
du montant de 1 586 174 412,43 DA. Cette augmentation est due à l’évolution de résultat net
–résultat net part du groupe- d’un montant de 395 469 201,60 DA en 2016 et 564 956 002,28
DA en 2017 et autres capitaux propres report à nouveau.
 Les dettes à long et moyens termes : nous constatons que les dettes à long et moyen termes ont
enregistré une augmentation de 17% en 2016 à 43% en 2017, cela est dû à l’augmentation des
Emprunts et dettes financières.
 Le passif à moins d’un an : il a connu respectivement une augmentation de 17% en 2016 et
43% en 2017, cela est due à l’augmentation des fournisseurs et comptes rattachés, impôts et
autres dettes.

95
Chapitre 04 : Etude de cas
Paragraphe 2 : Calcul des indicateurs de l’équilibre financier :

L’analyse des indicateurs financiers nous permet d’analyser les ressources de l’entreprise, cette
dernière nous permettra de vérifier si l’entreprise GICA a financé ses emplois à long terme par ses
ressources à long terme, ensuite nous nous intéresserons aux besoins en fonds de roulement et la
trésorerie ainsi qu’une analyse par les ratios.

2.1 Calcul des indicateurs de l’équilibre financier selon l’approche fonctionnelle :

2.1.1 Le fond de roulement net global :


 Par le haut du bilan :

Le fond de roulement net global (FRNG) = ressources durable – emplois stable

Tableau 36 : Calcul FRNG par le haut du bilan des deux années : UM : DA.

Années 2016 2017


ressources durable 4 338 658 935,73 6 198 084 193,91
emplois stable 3 552 242 944,98 5 074 632 778,54
fond de roulement 786 415 990,75 1 123 451 415,37

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

 Par le bas du bilan :

Le fond de roulement net global (FRNG) = actif circulant - passif circulant

Tableau 37 : calcul FRNG par le bas du bilan des deux années. UM : DA

Année 2016 2017


Actif circulant 1 563 149 845,48 2 233 071 207,84
passif circulant 776 733 854,72 1 109 619 792,46
FRNG 786 415 990,76 1 123 451 415,38

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

96
Chapitre 04 : Etude de cas
2.1.2 Interprétation du FRNG des exercices 2016 et 2017 :
Le FRNG est positif durant les deux (02) années de l’exercice constituant un excédent des
ressources stable après le financement total des actifs stables destiné à financer le BFRE comme
suit : 62% en 2016, 63% en 2017.

Figure 8 : Présentation graphique de FRNG du bilan fonctionnel des années (2016, 2017)

1,200,000,000.00

1,000,000,000.00

800,000,000.00

600,000,000.00

400,000,000.00

200,000,000.00

0.00
FRNG
2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

2.2 Le besoin en fonds de roulement :

Besoin en fonds de roulement = besoin en fonds de roulement d’exploitation + besoin en fonds


de roulement hors exploitations

Tableau 38 : Calcul de besoin de fond de roulement des deux années. UM : DA.

Année 2016 2017


BFRE 1 243 656 666,61 1 776 652 380,88
BFRHE - 89 778 873,89 - 128 255 534,13
BFR 1 153 877 792,72 1 648 396 846,75

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

97
Chapitre 04 : Etude de cas
Figure 9 : Présentation graphique de BFR du bilan fonctionnel des années (2016, 2017)

1,800,000,000.00
1,600,000,000.00
1,400,000,000.00
1,200,000,000.00
1,000,000,000.00
800,000,000.00
600,000,000.00
400,000,000.00
200,000,000.00
0.00
FRNG 2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

2.3 Calcul de la trésorerie :


 Calcul de la trésorerie par la première méthode :
Trésorerie = trésorerie active – trésorerie passive
Tableau 39 : Calcul de la trésorerie par la première méthode. UM : DA.

Désignation 2016 2017


TR actif 152 708 198,04 218 154 568,63
TR passif 520 170 000,00 743 100 000,00
TR - 367 461 801,96 - 524 945 431,37

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

 Calcul de la trésorerie par la deuxième méthode :


Trésorerie = fond de roulement net global – besoin en fond de roulement
Tableau 40: Calcul de la trésorerie par la deuxième méthode UM : DA.

Désignation 2016 2017


FRNG 786 415 990,76 1 123 451 415,38
BFR 1 153 877 792,72 1 648 396 846,75
Tr -367 461 801,96 -524 945 431,37

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

98
Chapitre 04 : Etude de cas
Figure 10 : Calcul de la trésorerie par la deuxième méthode UM : DA.

0.00
FRNG
-100,000,000.00

-200,000,000.00

-300,000,000.00

-400,000,000.00

-500,000,000.00

-600,000,000.00
2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

2.3.1 Interprétation de la trésorerie nette des exercices 2016 et 2017


La TR est négative durant les deux (02) années de l’exercice dû à l’importance du BFRE durant
les deux (02) années (un problème de distribution des stocks « commercialisation »), ce qui exige
l’application des techniques de marketing et terme de publicité et autres pour faire promouvoir ses
produits.
Tableau 41 : Calcul des financements du BFR UM : DA

Désignation 2016 2017


FRNG (1) 786 415 990,76 1 123 451 415,38
Δ en % du FRNG 16,67% 42,86%
BFRE (2) 1 243 656 666,61 1 776 652 380,88
1 -2 =3 -457 240 675,85 - 653 200 965,50
BFRHE (4) -89 778 873,89 -128 255 534,13
3 – 4 =5 -367 461 801,96 -524 945 431,37
BFR 1 153 877 792,72 1 648 396 846,75
Δ en % du BFR 16,67% 42,86%
TR -367 461 801,96 -524 945 431,37
Δ en % du TR 16,67% 42,86%

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

99
Chapitre 04 : Etude de cas
2.4. Calcul des indicateurs de l’équilibre financier selon l’approche patrimoniale :

2.4.1. Le fond de roulement financier (FRF) :

Nous procéderons au calcul du fond de roulement par les deux méthodes (haut et bas du bilan)
exposé dans le troisième chapitre du cas théorique.

A. Calcul du fond de roulement par le haut du bilan :

Fond de roulement financier = passif réel a plus d’un an – actif réel a plus d’un an

Tableau 42 : Calcul du fond de roulement par le haut du bilan des deux années. UM : DA

Désignation 2016 2017


Passif réel à plus d’un an 3 250 323 134,32 4 643 318 763,32
Actif réel à plus d’un an 2 569 842 045,95 3 671 202 922,79
Fond de roulement financier 680 481 088,37 972 115 840,53

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

B. Calcul du fond de roulement par le haut du bilan :

Fond de roulement net financier = actif réel à moins d’un an – passif réel à moins d’un an

Tableau 43 : Calcul du fond de roulement par le bas du bilan des deux années. UM : DA

Désignation 2016 2017


Actif réel à moins d’un an 1 457 214 943,10 2 081 735 633,00
Passif réel à moins d’un an 776 733 854,73 1 109 619 792,47
Fond de roulement financier 680 481 088,37 972 115 840,53

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

100
Chapitre 04 : Etude de cas
Figure 11: La présentation graphique du fond de roulement financier des années (2016 et
2017).

1,200,000,000.00

1,000,000,000.00

800,000,000.00

600,000,000.00

400,000,000.00

200,000,000.00

0.00
FRF
2016 2017

Source : élaboré à partir des données de l’entreprise GICA.

2.4.2 Interprétation du fond de roulement financier des années 2016 et 2017 :

Nous constatons un FRF positif pour les deux années 2016 et 2017, ce qui signifie que l’entreprise
a réalisé une homogénéité entre le degré de liquidité des actifs et le degré d’exigibilité des passifs
à plus d’un an cela implique un équilibre de la situation financière de cette entreprise.

101
Chapitre 04 : Etude de cas

Conclusion de l’étude :

Après l’analyse de l’activité du Groupe GICA, à savoir les soldes intermédiaires de gestion, la
capacité d’autofinancement et l’analyse de quelque ratios d’activité, de profitabilité et de
rentabilité, pour les années 2016 et 2017, nous remarquons que les indicateurs d’activité de
l’entreprise sont favorables avec des données prévisionnelles durant les deux années. L’entreprise
est performante, son activité d’exploitation et l’activité financière, et ses capitaux sont rentables.

A partir de l’analyse fonctionnelle appliquée sur le groupe GICA durant les années 2016 et 2017,
nous constatons que l’entreprise a respecté les normes de l’équilibre financier partiellement dans
la satisfaction de besoin de fond de roulement d’exploitation, le FRNG est positif durant les deux
années de l’exercice. Enfin La TR est négative aussi dû à l’importance du BFRE.

Nous avons conclu une situation d’équilibre financier à partir de l’analyse patrimoniale (FRF
positif), en plus d’après la méthode d’analyse par les ratios, nous remarquons qu’ils sont stables et
la majorité des ratios sont dans les normes.

102
CONCLUSION
GENERALE
Conclusion générale
L’analyse financière est considérée comme une méthode de compréhension de l’entreprise à travers
ses états comptables afin d’avoir une vision synthétique qui fait ressortir la réalité après l’évaluation
de la performance de l’entreprise, cette réalité doit apporter l’aide au dirigeant, à l’investisseur et
au préteur dans leur prise de décision.

Ainsi dans le domaine financier, tous les responsables de l’entreprise et ses dirigeants doivent
maitriser la structure économique et financière, grâce à l’analyse financière qui représente un outil
indispensable et une étape nécessaire pour procéder à une évaluation pertinente de l’entreprise,
ayant pour but d’analyser l’activité et mesurer la performance de l’entreprise après avoir étudier
les différentes rations.

Cependant, un sujet assez volumineux tel que l’analyse financière demande beaucoup de temps
pour voir et maitriser tous ses aspects, mais il faut souligner certaines remarques et constations vu
à leurs importances.

En effet, au cours de notre stage qui s’est déroulé au ministère des finances où on a essayé de mener
une analyse de l’activité de la performance et une analyse statique à partir deux exercices
2016,2017 de Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA).

 D’après L’analyse de l’activité de la performance nous avons conclu que :


 L’entreprise est performante d’après l’évolution de ces ratios d’activité et de profitabilité
ce qui confirme la première hypothèse.
 Une capacité d’autofinancement positive durant les deux années d’études pour l’entreprise
constituant un potentiel de financement interne ;
 L’activité financière est déficitaire durant les deux années explique par une absence
d’investissement financier ;
 Les ratios de rentabilité dégagés par l’entreprise sont positifs cela montre que la rentabilité
de GICA est satisfaisante.
 La capacité de remboursement représente plus de 3 (3 fois la CAF) on déduit que GICA
n’est pas capable de rembourser ces dettes.


104
Conclusion générale
 D’après l’analyse statique de la situation financière, nous avons conclu que :

Selon l’approche fonctionnel nous constatons que :


 Le FRNG est positif durant les deux années d’exercice, ce qui signifie la réalisation de la
première règle de l’équilibre financier (fonctionnel) ;
 Le BFR est positif toute au longe des deux années de l’exercice avec un financement partiel
du FRNG, le reste et dû par les passifs de trésorerie ;
 Une mauvaise situation de sa trésorerie qui est négative pour les deux années, due à
l’importance du besoin en fonds de roulement (BFR), qui est supérieure au fond de
roulement net global (FRNG), ce qui implique un déséquilibre de la situation financière ce
qu’infirme la deuxième hypothèse ;
 Les valeurs de la durée crédit fournisseur et inférieur à la durée crédit client ce qui
témoignes une mauvaise gestion des délais créances durant les deux années de l’exercice.

 D’après l’approche patrimoniale nous avons remarqué :


 Un fond de roulement financier positif, ce qui implique que l’entreprise GICA est en
situation d’équilibre primaire ;
 Les ratios de liquidité, solvabilité ont dégagé des résultats satisfaisants durant les trois
années de l’exercice représentant des indicateurs de l’équilibre financier (patrimonial).

Suggestion : après avoir traité et commenté tous les indicateurs de la GICA nous proposons
les suggestions suivantes :

 D’après la comparaison due entre crédit client et la durée crédit fournisseur, l’entreprise
doit revoir sa politique commerciale (gestion de la clientèle).

 Essayer de se diversifier et améliorer ses techniques de commercialisation pour obtenir


des nouveaux marchés.

105
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
Ouvrages :

1. Alain Marion, « Analyse financière, concepts et méthodes », 6ème édition Dundo, 2015.
2. BAIMBAULT.G, « Gestion financière d’entreprise », 4éme édition DUNOD, 2018.
3. Béatrice et Francis Grandguillot « Analyse financière », 11e édition 2014-2015, Gualino,
Paris.
4. Béatrice et Francis Grandguilot, « Analyse financière » 6e édition Gualino, Paris, 2002.
5. BOGLIOLO FELIX, Améliorez votre performance économique ! Tout ce que vous avez
toujours voulu savoir sur la Création de Valeur sans jamais oser le demander, Editions
d’organisation, 2000.
6. Bruno.S, « Nouvelle trésorerie d’entreprise », 5e édition DUNOD, 1977.
7. Caby Jerome et HIRIGOYOM Gerard « La création de valeur de l’entreprise », 2e édition,
Economia, Paris, 2001.
8. Cohen E, « Analyse financière », Edition économica, 5e édition, Paris, 2004.
9. Coray et A. Mnangala, « Fondement de gestion », édition DUNOD, Paris 2006
10. Dov Ogien (2008), « Gestion financière de l’entreprise », édition Dunod, Paris France.
11. G. Boileau, « comprendre les comptes d’une entreprise », édition GRF paris, 1999.
12. Georges Legros, « L’évaluation des entreprises », 2e édition, Dundo, 2015.
13. Hoarau Christian, (2001) « Maitriser le diagnostic financier », édition groupe revue
fiduciaire, Paris France.
14. Hubert de la bruslerie, « Analyse financière », 4éme édition DUNOD, Paris, 2010.
15. HUBERT, « Analyse financière », 4éme édition Economica, Paris, 1997.
16. J barreau –J Delahaye : « Gestion financière », 12éme édition, Paris, 2003.
17. J. Delahaye et F. Delahayr, « Finance d’entreprise », 2éme édition, DUNOD, Paris, 2009.
18. Jean-Pierre Lahille, Florent Deisting « Analyse financière », 5éme édition, Dunod 2017.
19. Jérome Caby et Jacky Koehl (2006), « Analyse financière », édition Pearson, Paris France.
20. Jérôme Méric, Flora Sfez, « Gestion financière des entreprises » édition Hachette, Paris,
2011.
21. Jerome. C, Jack. K, « Analyse financière », édition Pearson, 2006.
22. Khoury Paul et Associes, la maitrise des Etats financiers syscoa Dakar, 1999.
23. Lahille Jean pierre, « Analyse financière », 3éme édition Dunod, Paris France, 2007.
24. Lahille Jean-Pierre, « Analyse financière », 3éme édition Dalloz, Paris France, 2001.
25. Lahille Jean-Pierre, « Analyse financière »,1ére édition Dalloz, Paris France, 2001.

107
26. Leroy Fréderic, « Les stratégies de l’entreprise », 3ème édition, Paris Dunod, 2008.
27. Luc Bernet-Rolland, « Pratique de l’analyse financière », 2e édition, Dunod, 2015
28. Marmuse Christian, performance, Encyclopédie de gestion, tome 2, 2ème édition, Economia
Paris, 1997.
29. Maxi Fiches, « Gestion financière de l’entreprise », 4e édition DUNOD, Paris, 2018.
30. Michel Salva, « Comprendre l’analyse financière », 4e édition, Vuibert.
31. Pierre RAMAGE, « Analyse et diagnostic financier », édition d’organisation, Paris, 2001.
32. Simon Parienté, « L’analyse financière et évaluation de l’entreprise », Pearson.
33. TAZDAIT, « Maitrise du système comptable financier », 1ére édition ACG, Alger.2009.
34. Vizzavona.P, « Gestion financière », tome 1ére édition, paris, 1991.

Articles et revues :

1. Bouquin Henri, le contrôle de gestion, 8ème édition, presse universitaire d France, Paris,
2008.
2. Sahut Jean Michel, Js Lantz ; la création de valeur et performance financière dans le
télécom, la revue du financier, 2003.
3. Sauvin Thierry, la compétitivité de l’entreprise : L’obsession de la firme allégée édition
Ellipses, Paris, 2005.
4. Voyer Pierre « Tableau de bord de gestion et indicateurs de performance », 2e édition,
Presse de l’université du Québec, 2002.

Travaux universitaires :

Thèses :

1. Belacel Brahim « Réforme de la comptabilité de l’Etat en Algérie », université Paris 1


Panthéon Sorbonne, école de droit de la Sorbonne, 2018

Mémoire de master :

1. Khima Yasmina et Madi Nassima « L’évaluation de la performance financière d’une


entreprise : Cas de l’entreprise portuaire de Bejaia (EPB) »
2. Yous sabrina et Amirouche Naima, « l’analyse de l’activité et la situation financière d’une
entreprise cas : SARL CANDIA », université de Bejaïa, 2016/2017.

108
Lois et réglementation :

1. Système comptable algérien


2. Journal officiel N°75, 2 décembre 2007
3. Journal officiel république algérienne N°19, 25 mars 2009.

109
ANNEXES
Annexes
Annexe N° 1 : Tableau des comptes de résultat (EXERCICE 2016)
DESIGNATION 2016
Ventes et produits annexes 3 728 312 153,16
Variation stocks produits finis et en cours 5 053 303,50
Production immobilisée 18 366 297,18
Subventions d.exploitation 9 078 160,14
I - PRODUCTION DE L.EXERCICE 3 760 809 913,98
Achats consommés 2 381 976 280,32
Services extérieurs et autres consommations 248 221 370,46
II - CONSOMMATION DE L.EXERCICE 2 630 197 650,78
III - VALEUR AJOUTEE D.EXPLOITATION (I - II) 1 130 612 263,20
Charges de personnel 323 981 763,84
Impôts, taxes et versements assimilés 49 225 103,76
IV - EXCEDENT BRUT D.EXPLOITATION 757 405 395,60
Autres produits opérationnels 1 948 770,60
Autres charges opérationnelles 10 221 520,68
Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur 227 475 301,20
Reprise sur pertes de valeur et provisions 30 257 050,32
V - RESULTAT OPERATIONNEL 551 914 394,64
Produits financiers 9 498 574,26
Charges financières 81 321 294,18
VI - RESULTAT FINANCIER - 71 822 719,92
VII - RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V + 480 091 674,72
VI)
Impôts exigibles sur résultats ordinaires 84 622 473,12
Impôts différés (Variations) sur résultats ordinaires -
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES 3 802 514 309,16
ORDINAIRES
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES 3 407 045 107,56
ORDINAIRES
VIII - RESULTAT NET DES ACTIVITES 395 469 201,60
ORDINAIRES
Eléments extraordinaires (produits) (à préciser) -
Eléments extraordinaires (charges) (à préciser) -
IX - RESULTAT EXTRAORDINAIRE -
X - RESULTAT NET DE L.EXERCICE 395 469 201,60
Annexe N° 2 : BILAN ACTIF (EXERCICE 2016)
ACTIF 2016
Brut Amort-Prov Net
ACTIF IMMMOBILISE (NON - - -
COURANT)
Ecart d’acquisition (ou goodwill) - - -
Immobilisations incorporelles 19 911 000,20 11 191 298,61 8 719 701,59
Immobilisations corporelles 2 619 938 583,31 971 209 600,41 1 648 728 982,90
Terrains 182 722 803,06 - 182 722 803,06
Bâtiments 458 136 336,78 163 607 857,92 294 528 478,86
Autres immobilisations corporelles 1 961 266 240,08 807 601 742,49 1 153 664 497,59
Immobilisations en concession 17 813 203,38 - 17 813 203,38
Immobilisations encours 897 397 174,54 - 897 397 174,54
Immobilisations financières 14 996 186,93 - 14 996 186,93
Titres mis en équivalence. - - -
entreprises associées
Autres participations et créances 4 200 000,00 - 4 200 000,00
rattachées
Autres titres immobilisés - - -
Prêts et autres actifs financiers non 1 661 731,25 - 1 661 731,25
courants
Impôts différés actif 9 134 455,68 - 9 134 455,68
TOTAL ACTIF NON 3 552 242 944,98 982 400 899,02 2 569 842 045,95
COURANT
ACTIF COURANT - - -
Stocks et encours 528 266 080,42 - 528 266 080,42
Créances et emplois assimilés - - -
Clients 755 264 924,83 105 934 902,39 649 330 022,44
Autres débiteurs 67 510 162,73 - 67 510 162,73
Impôts 58 675 935,78 - 58 675 935,78
Autres actifs courants 724 543,68 - 724 543,68
Disponibilités et assimilés - - -
Placements et autres actifs - - -
financiers courants
Trésorerie 152 708 198,04 - 152 708 198,04
Chèques à l'encaissement - - -
TOTAL ACTIF COURANT 1 563 149 845,49 105 934 902,39 1 457 214 943,10
TOTAL GENERAL ACTIF 5 115 392 790,46 1 088 335 4 027 056
801,41
Annexe N° 3 : BILAN PASSIF (EXERCICE 2016)
PASSIF NOTE 2016
CAPITAUX PROPRES -
Capital émis 840 000 000,00
Capital non appelé -
Primes et réserves- Réserves consolidées(1) 240 077 666,12
Ecarts de réévaluation -
Ecart d’équivalence (1) -
Résultat net - Résultat net part du groupe (1) 395 469 201,60
Autres capitaux propres - Report à nouveau 374 989 946,78
Part de la société consolidante (1) -
Part des minoritaires (1) -
TOTAL I 1 850 536 814,50
PASSIFS NON COURANTS -
Emprunts et dettes financières 1 399 786 319,82
Impôts (différés et provisionnés) -
Autres dettes non courantes -
Provisions et produits constatés d’avance -
TOTAL PASSIFS NON COURANTS II 1 399 786 319,82
PASSIFS COURANTS -
Fournisseurs et comptes rattachés 98 550 274,42
Impôts 101 890 877,70
Autres dettes 56 122 702,60
Trésorerie Passif 520 170 000,00
TOTAL PASSIFS COURANTS III 776 733 854,73
TOTAL GENERAL PASSIF 4 027 056 989,05
Annexe N° 4 : Tableau des comptes de résultat (EXERCICE 2017)

DESIGNATION 2017
Ventes et produits annexes 5 326 160 218,80
Variation stocks produits finis et en cours 7 219 005,00
Production immobilisée 26 237 567,40
Subventions d.exploitation 12 968 800,20
I - PRODUCTION DE L.EXERCICE 5 372 585 591,40
Achats consommés 3 402 823 257,60
Services extérieurs et autres consommations 354 601 957,80
II - CONSOMMATION DE L.EXERCICE 3 757 425 215,40
III - VALEUR AJOUTEE D.EXPLOITATION (I - II) 1 615 160 376,00
Charges de personnel 462 831 091,20
Impôts, taxes et versements assimilés 70 321 576,80
IV - EXCEDENT BRUT D.EXPLOITATION 1 082 007 708,00
Autres produits opérationnels 2 783 958,00
Autres charges opérationnelles 14 602 172,40
Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur 324 964 716,00
Reprise sur pertes de valeur et provisions 43 224 357,60
V - RESULTAT OPERATIONNEL 788 449 135,20
Produits financiers 13 569 391,80
Charges financières 116 173 277,40
VI - RESULTAT FINANCIER - 102 603 885,60
VII - RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPOTS (V + VI) 685 845 249,60
Impôts exigibles sur résultats ordinaires 120 889 247,32
Impôts différés (Variations) sur résultats ordinaires -
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 5 432 163 298,80
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES 4 867 207 296,52
VIII - RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 564 956 002,28
Eléments extraordinaires (produits) (à préciser) -
Eléments extraordinaires (charges) (à préciser) -
IX - RESULTAT EXTRAORDINAIRE -
X - RESULTAT NET DE L.EXERCICE 564 956 002,28
Annexe N° 5 : BILAN ACTIF (EXERCICE 2017)
ACTIF 2017
Brut Amort-Prov Net
ACTIF IMMMOBILISE (NON - - -
COURANT)
Ecart d’acquisition (ou goodwill) - - -
Immobilisations incorporelles 28 444 286,00 15 987 569,45 12 456 716,55
Immobilisations corporelles 3 742 769 404,72 1 387 442 286,30 2 355 327 118,42
Terrains 261 032 575,80 - 261 032 575,80
Bâtiments 654 480 481,12 233 725 511,31 420 754 969,81
Autres immobilisations corporelles 2 801 808 914,41 1 153 716 774,99 1 648 092 139,42
Immobilisations en concession 25 447 433,40 - 25 447 433,40
Immobilisations encours 1 281 995 963,64 - 1 281 995 963,63
Immobilisations financières 21 423 124,18 - 21 423 124,18
Titres mis en équivalence. - - -
entreprises associées
Autres participations et créances 6 000 000,00 - 6 000 000,00
rattachées
Autres titres immobilisés - - -
Prêts et autres actifs financiers non 2 373 901,78 - 2 373 901,78
courants
Impôts différés actif 13 049 222,40 - 13 049 222,40
TOTAL ACTIF NON 5 074 632 778,54 1 403 429 855,75 3 671 202 922,79
COURANT
ACTIF COURANT - - -
Stocks et encours 754 665 829,18 - 754 665 829,18
Créances et emplois assimilés - - -
Clients 1 078 949 892,62 151 335 574,84 927 614 317,78
Autres débiteurs 96 443 089,61 - 96 443 089,61
Impôts 83 822 765,40 - 83 822 765,40
Autres actifs courants 1 035 062,40 - 1 035 062,40
Disponibilités et assimilés - - -
Placements et autres actifs - - -
financiers courants
Trésorerie 218 154 568,63 - 218 154 568,63
Chèques à l'encaissement - - -
TOTAL ACTIF COURANT 2 233 071 207,84 151 335 574,84 2 081 735 633,00
TOTAL GENERAL ACTIF 7 307 703 986,37 1 554 765 430,59 5 752 938 555,78
Annexe N° 6 : BILAN PASSIF (EXERCICE 2017)
PASSIF NOTE 2017
CAPITAUX PROPRES -
Capital émis 1 200 000 000,00
Capital non appelé -
Primes et réserves- Réserves consolidées(1) 342 968 094,46
Ecarts de réévaluation -
Ecart d’équivalence (1) -
Résultat net - Résultat net part du groupe (1) 564 956 002,28
Autres capitaux propres - Report à nouveau 535 699 923,98
Part de la société consolidante (1) -
Part des minoritaires (1) -
TOTAL I 2 643 624 020,72
PASSIFS NON COURANTS -
Emprunts et dettes financières 1 999 694 742,60
Impôts (différés et provisionnés) -
Autres dettes non courantes -
Provisions et produits constatés d’avance -
TOTAL PASSIFS NON COURANTS II 1 999 694 742,60
PASSIFS COURANTS -
Fournisseurs et comptes rattachés 140 786 106,32
Impôts 145 558 396,72
Autres dettes 80 175 289,43
Trésorerie Passif 743 100 000,00
TOTAL PASSIFS COURANTS III 1 109 619 792,47
TOTAL GENERAL PASSIF 5 752 938 555,79
TABLES DES
MATIERES
Remerciements.

Dédicaces.

Sommaire.

Liste des abréviations.

Liste des tableaux.

Liste des figures.

Résumé.

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 1

CHAPITRE 1 : FONDEMENTS ET CADRE CONCEPTUEL DE L’ANALYSE


FINANCIERE .......................................................................................................................... 5

Section 1 : Définition, rôle et objectifs de l’analyse financière : ............................................ 7

Paragraphe 1 : Définition de l’analyse financière : ........................................................... 7

Paragraphe 2 : Le rôle de l’analyse financière : ................................................................. 8

Paragraphe 3 : Objectifs de l’analyse financière : .............................................................. 9

3.1 Les objectifs internes : ................................................................................................ 9

3.2 Les objectifs externes :................................................................................................ 9

Section 2 : Les utilisateurs, le champ d’application et les méthodes de l’analyse


financière : ......................................................................................................................... 10

Paragraphe 1 : Les utilisateurs de l’analyse financière :................................................... 10

1.1 Les banques .............................................................................................................. 10

1.2 Les analystes financiers sur les marchés .................................................................... 10

1.3 Les crédits managers ................................................................................................. 10

1.4 Les entreprises .......................................................................................................... 10

1.5 Les organismes statistiques ....................................................................................... 11

1.6 Les dirigeants ........................................................................................................... 11


1.7 L'actionnaire ............................................................................................................. 11

1.8 Le préteur ................................................................................................................. 11

1.9 Le concurrent ............................................................................................................ 11

1.10 Le fournisseur ......................................................................................................... 11

Paragraphe 2 : Le champ d’application de l’analyse financière : ..................................... 11

Paragraphe 3 : Les méthodes et les étapes de l’analyse financière : ................................. 13

3.1 Les méthodes de l’analyse financière : ...................................................................... 13

3.1.1 L’analyse statique ............................................................................................... 14

3.1.2 L’analyse dynamique .......................................................................................... 14

3.2 Les étapes de l’analyse financière ............................................................................. 16

Paragraphe 4 : Les sources d’information ....................................................................... 17

4.1 Le bilan comptable ................................................................................................... 17

4.1.1 Analyse de l’actif ................................................................................................ 17

4.1.2 L’analyse de passif .............................................................................................. 18

4.1.3 Le résultat ........................................................................................................... 18

4.2 Le compte de résultat ............................................................................................... 21

4.2.1 Définition ........................................................................................................... 21

4.2.2 Compte de résultat d’exploitation ....................................................................... 21

4.2.3 Le compte de résultat financier .......................................................................... 23

4.2.4. Le Compte de résultat exceptionnel ................................................................... 24

Section 3 : L’évaluation de la performance financière de l’entreprise.................................. 27

Paragraphe 1 : Définition de la performance financière ................................................... 27

1.1 Les différents critères de la performance financière .................................................. 28

1.1.1 L’efficacité ........................................................................................................ 28

1.1.2 L’efficience ........................................................................................................ 28


Paragraphe 2 : Les modèles d’évaluation de la performance financière de l’entreprise : .. 29

2.1 Le modèle d’Altman : ............................................................................................... 29

2.2 Le modèle d’EVA de J. M. Stern et G.B. Stewart ..................................................... 30

2.3 Les déterminants de la performance financière :........................................................ 31

2.3.1 La politique financière de l’entreprise : ............................................................... 31

2.3.2 La compétitivité : ................................................................................................ 32

2.3.3 La création de valeur : ......................................................................................... 33

Conclusion : ....................................................................................................................... 34

CHAPITRE 2 : ANALYSE FINANCIERE : MESURER LA PERFORMANCE ET LA


RENTABILITE........................................................................................................................ 2

Section 1 : Les soldes intermédiaires et la performance de l’entreprise ............................... 35

Paragraphe 1 : La définition des soldes intermédiaires de gestion ................................... 36

Paragraphe 2 : La structure (objectif) des soldes intermédiaires de gestion : .................... 36

Paragraphe 3 : Les indicateurs d’activités ....................................................................... 39

3.1 La marge commerciale (MC) ................................................................................... 39

3.2 La production de l’exercice ....................................................................................... 39

3.3 La valeur ajoutée (VA) ............................................................................................ 40

3.4 Excédent brut d’exploitation (EBE) ou insuffisance brute d’exploitation (IBE) : ....... 40

3.5 Le résultat d’exploitation ......................................................................................... 41

3.6 Le résultat courant avant impôt ................................................................................ 41

3.7 Le résultat exceptionnel ........................................................................................... 42

3.8 Le résultat net de l’exercice : .................................................................................... 42

3.9 Résultat sur cession d’éléments d’actifs immobilisés : .............................................. 42

Section 2 : La CAF et l’autofinancement : .......................................................................... 43

Paragraphe 1 : Capacité d’autofinancement (CAF) ........................................................ 43


1.1 Définition de la CAF ................................................................................................ 43

1.2 Le calcul de la capacité d’autofinancement .............................................................. 44

Paragraphe 2 : L’autofinancement ................................................................................. 46

2.1 L’évolution de la capacité d’autofinancement et de l’autofinancement : .................... 47

2.1.1 La capacité de remboursement ........................................................................... 47

2.1.2 La valeur ajoutée consacrée à l’autofinancement ................................................ 47

2.1.3 Les limites de la capacité d’autofinancement ...................................................... 48

Section 3 : Les ratios d’activité, de rentabilité et performance de l’entreprise : ................... 48

Paragraphe 1 : Définition d’un ratio : .............................................................................. 49

Paragraphe 2 : L’objectifs et intérêt de l’analyse par la méthode des ratios : ................... 49

Paragraphe 3 : L'utilisation des ratios : ............................................................................ 50

Paragraphe 4 : Les différents types de ratios : ................................................................. 50

4.1. Les ratios de structure .............................................................................................. 50

4.2 Les ratios d’activité................................................................................................... 51

4.3. Les ratios de rentabilité ............................................................................................ 52

4.4 Les ratios de solvabilité : .......................................................................................... 53

Conclusion : ....................................................................................................................... 55

CHAPITRE 3 : L’ANALYSE STATIQUE DE LA STRUCTURE FINANCIERE ................. 57

Section 1 : Le bilan fonctionnel et ses indicateurs : ............................................................. 57

Paragraphe 1 : Définition et objectif : ............................................................................. 57

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan fonctionnel : .......................................................... 58

Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière : ............................................... 60

3.1 Le Fonds de roulement net global (FRNG) : ............................................................. 60

3.1.1 Définition : ......................................................................................................... 60

3.1.2 Calcul : ............................................................................................................... 60


3.1.3 L’interprétation de FRNG : ................................................................................. 60

3.2 Besoin de fond de roulement :................................................................................... 61

3.2.1 Définition : ......................................................................................................... 61

3.2.2 Calcul : ............................................................................................................... 62

3.2.3 L’interprétation de BFR : .................................................................................... 62

3.3 La trésorerie nette (TRN) : ........................................................................................ 63

3.3.1 Définition : ......................................................................................................... 63

3.3.2 Calcul : ............................................................................................................... 63

3.4 Les ratios de structure financière : ............................................................................. 64

3.4.1 Le ratio de couvertures des capitaux investis : ..................................................... 64

3.4.2 Le ratio d’autonomie financière : ........................................................................ 65

3.4.3 Le ratio de financement courant du besoin en fonds de roulement : ..................... 65

Section 2 : le bilan financier et ses indicateurs : .................................................................. 66

Paragraphe 1 : Définition et objectif : ............................................................................. 66

Paragraphe 2 : La Structure du Bilan financier : .............................................................. 66

Paragraphe 3 : Les indicateurs de la structure financière : ............................................... 68

3.1 Le fond de roulement financier : ............................................................................... 68

3.1.1 Définition : ......................................................................................................... 68

3.1.2 Calcul : ............................................................................................................... 68

3.2 Ratio de financement permanent : ............................................................................. 68

3.3 Ratio financement propre : ........................................................................................ 68

3.4 Ratio de financement des immobilisations : ........................................................... 69

3.5 Ratio de financement total : ................................................................................... 69

Conclusion : ....................................................................................................................... 69
CHAPITRE 4 : ETUDE DE CAS...........................................................................................69

Section 1 : Présentation de la Direction Générale du Trésor (DGT) : .................................. 71

Paragraphe 1 : Aperçu historique sur le trésor public : .................................................... 71

Paragraphe 2 : L’organisation de la Direction Générale du Trésor :................................. 73

Paragraphe 3 : Les différentes attributions de la direction générale du trésor : ................. 74

Paragraphe 4 : La sous-direction de l’analyse et l’évaluation financière : ........................ 75

Section 2 : L’analyse de l’activité de l’entreprise : .............................................................. 76

Paragraphe 1 : Calculs et traitement des soldes intermédiaires de gestion : ..................... 76

1.1 Commentaires : ......................................................................................................... 78

1.1.1 La production de l’exercice : ............................................................................... 78

1.1.2 La valeur ajoutée :............................................................................................... 78

1.1.3 Calcul du Le degré d’intégration et la répartition de la valeur ajoutée. ................. 78

1.1.4 Excédent brut d’exploitation : ............................................................................. 79

1.1.5 Résultat d’exploitation : ...................................................................................... 79

1.1.6 Le résultat courant avant impôt : ......................................................................... 79

1.1.7 Le résultat net de l’exercice :............................................................................... 80

1.1.8 L’excédent de trésorerie d’exploitation : ............................................................. 80

Paragraphe 2 : Le calcul de la capacité d’autofinancement : ............................................ 81

2.1 La méthode additive : ............................................................................................... 81

2.2 La méthode soustractive : ......................................................................................... 81

2.3 Evolution de la CAF : ............................................................................................... 82

2.4 L’autofinancement : .................................................................................................. 83

2.5 La capacité de remboursement : ................................................................................ 83

Paragraphe 3 : Calcul des ratios d’activité, de profitabilité et de rentabilité de


l’entreprise : ................................................................................................................... 84
3.1 Calcul des ratios d’activité : ...................................................................................... 84

3.2. Calcul des ratios de profitabilité : ............................................................................. 84

3.3 Calcul des ratios de rentabilité : ................................................................................ 85

3.4 Calculs des ratios de solvabilité : .............................................................................. 85

Section 03 : L’analyse statique de la structure financière : .................................................. 86

Paragraphe 1 : L’élaboration des bilans fonctionnels et des bilans financiers : ................ 86

1.1 L’élaboration et présentation des bilans fonctionnels : .............................................. 86

1.2 Interprétation des bilans fonctionnels : ...................................................................... 90

1.3 L’élaboration et présentation des bilans financiers : .................................................. 91

1.4 Interprétation des bilans financiers : .......................................................................... 95

Paragraphe 2 : Calcul des indicateurs de l’équilibre financier : ....................................... 96

2.1 Calcul des indicateurs de l’équilibre financier selon l’approche fonctionnelle : ......... 96

2.1.1 Le fond de roulement net global : ........................................................................ 96

2.1.2 Interprétation du FRNG des exercices 2016 et 2017 : .......................................... 97

2.2 Le besoin en fonds de roulement : ............................................................................. 97

2.3 Calcul de la trésorerie : ............................................................................................. 98

2.3.1 Interprétation de la trésorerie nette des exercices 2016 et 2017 ............................ 99

2.4. Calcul des indicateurs de l’équilibre financier selon l’approche patrimoniale : ....... 100

2.4.1. Le fond de roulement financier (FRF) : ............................................................ 100

2.4.2 Interprétation du fond de roulement financier des années 2016 et 2017 : ........... 101

Conclusion de l’étude : ..................................................................................................... 102


CONCLUSION GENERALE............................................................................................... 103
Bibliographie............................................................................................................................ 106
Annexes.
Tables des matières.

Vous aimerez peut-être aussi