Vous êtes sur la page 1sur 8

Lagarde Marie-Charlotte

TD séance n°10 Droit Civil

Cas pratique 1

A- i)

Faits :
Un acquéreur souhaite acheter un bien immobile pour 400 000 euros. L’acquéreur pour cela
« sollicite la générosité » d’un particulier qui lui fait un virement de 250 000 euros.
La vente est passée par un acte notarié le 2 décembre 2021 et le paiement a été effectué
hors la vue du notaire.

Question de droit :
Que peut faire un vendeur lorsque l’acquéreur n’a pas et ne veut pas payer ?

Syllogisme :
Majeure :
En vertu de l’article 1353 du code civil, celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la
prouver, celui qui se prétend libéré doit le prouver en justifiant le paiement, en vertu du
droit de créance. En vertu de l’article 1354, les présomptions légales peuvent être
renversées par la présentation de preuves contraires.

Mineure :
En l’espèce, le vendeur peut assigner l’acquéreur en justice pour faire valoir son droit de
créance. En l’espèce, la présomption de paiement, même si elle est accompagnée d’un acte
authentique, est une présomption simple, pas irréfragable selon l’article 1354. De plus, selon
l’article 1353 du code civil, le vendeur peut prouver qu’il n’a pas reçu de paiement. Enfin, en
l’espèce, l’acquéreur doit prouver qu’il s’est acquitté de sa dette.

Conclusion :
Par conséquent, le vendeur peut montrer son historique de virement et l’acquéreur doit
fournir la preuve du virement. Or, le virement n’a pas eu lieu, ainsi, le vendeur peut exiger la
créance.

Charge de la preuve : qui doit prouver l’existence du contrat = le vendeur


Exécution de l’obligation : Nadia doit prouver qu’elle a payé le prix
Article 1359
Hors la vue = pas devant le notaire  pas authentique

A- ii)

Faits :
L’acquéreur a adressé une lettre à Julie pour la remercier du délai accordé pour le paiement.

Question de droit :
Ce papier prouve-t-il que Julie a accordé un délai ?

Syllogisme :
Majeure :
En vertu de l’article 1362 du Code civil constitue un commencement de preuve par écrit,
tout écrit (…) émanent de l’adversaire. De plus, en vertu de l’article 1359, tout acte juridique
supérieur à une somme de 1500 euros doit être prouvé par écrit sous signature privée ou
authentique.

Mineure :
En l’espèce, le montant est supérieur à 1500 euros et cet écrit ne provient pas de
l’adversaire. De plus, la lettre a été adressée après la signature de l’acte authentique et rien
n’indique que Julie ait une preuve de l’accord d’un délai. Ce n’est donc ni un acte
authentique, ni un acte sous signature privée.

Conclusion :
Par conséquent, cette lettre ne prouve rien, donc la solution ne change pas.

B-

Faits :
Un donateur fait un virement d’une somme de 250 000 euros et décède peu de temps après
la vente. Son successeur prétend que cette somme est un prêt tandis la donataire prétend
que c’est un don.

Question de droit :
S’agit-il d’un don ou d’un prêt en l’absence de preuve en raison du décès d’une personne ?

Syllogisme
Majeure :
En vertu de l’article 1353, chaque partie doit prouver ses prétentions. En vertu de l’article
1359, tout acte juridique dont l’enjeu est supérieur à 1500 euros doit être prouvé par acte
authentique ou acte sous signature privée.
Mineure :
En l’espèce, le donataire et le légataire doivent apporter des preuves. Or, l’acte en question
excède 1500 euros. Il faut donc demander au notaire une copie de l’acte authentique ou une
copie de l’acte sous signature privée. Il n’y a donc pas de preuve écrite car il y a une
impossibilité morale.

Conclusion :
Par conséquent, en l’absence de preuve écrite, il s’agit d’un don.

Cas pratique 2

a) Le vendeur soutient ne pas être au courant de la transaction

Faits :
Un acquéreur achète des biens meubles pour un montant de 1600 euros à un vendeur
notoire qui n’est pas un commerçant. Deux mois après la transaction, l’acquéreur ne reçoit
rien. Le vendeur refuse de livrer les biens meubles. Il soutient ne pas être au courant de la
transaction.

Christine peut-elle obtenir la livraison des bouteilles ?

A- i)

i-1) Elle a conservé la facture

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1361 du Code civil, peut-être supplée à l’écrit tout commencement de
preuve et en vertu de l’article 1362 peut être considéré comme un commencement de
preuve par écrit tout écrit signé venant de la partie adverse.

Mineure :
En l’espèce, la facture est un commencement de preuve.

Conclusion :
Par conséquent, Christine peut obtenir la livraison.

i-2) Dans le cas où Christine a égaré la facture

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1348 du code civil, il n’y a pas besoin de preuve si l’écrit a été perdu par
la suite d’un cas de force majeure.

Mineure :
En l’espèce, la perte de l’écrit ne fait pas suite à un cas de force majeure.

Conclusion :
Christine ne peut pas prouver la transaction. De ce fait, elle ne peut pas obtenir la livraison.

i-3) Dans le cas où la facture aurait disparue dans l’incendie qui détruit le domicile de
Christine ?

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1348 du code civil, il n’y a pas besoin de preuve si l’écrit a été perdu par
la suite d’un cas de force majeure.

Mineure :
En l’espèce, Christine a perdu la facture dans un incendie, ce qui est considéré comme un cas
de force majeure.

Conclusion :
L’acheteur peut obtenir la livraison.

i-4) Christine n’a pas la facture mais a mentionné la date, le lieu et le montant de la
transaction sur son agenda.

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1361 du Code civil, peut-être supplée à l’écrit tout commencement de
preuve et en vertu de l’article 1362 peut être considéré comme un commencement de
preuve par écrit tout écrit signé venant de la partie adverse.

Mineure :
En l’espèce, partie adverse n’a pas signé l’écrit, l’agenda ne comporte pas de signature du
viticulteur.

Conclusion :
L’agenda est irrecevable et l’acheteur ne peut pas obtenir la livraison des bouteilles.

ii- 1) Si le vendeur était commerçant

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article L110-3 du Code de commerce, les actes de commerce peuvent se
prouver par tous moyens à moins qu’il n’en soit disposé autrement dans la loi.

Mineure :
En l’espèce, le vendeur est un commerçant, l’écrit dans l’agenda est donc recevable.
Conclusion :
L’acheteur peut obtenir la livraison.

ii-2) Si Christine avait seulement commandé pour 800 euros de vin.

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1359 du code civil, tout acte juridique dont l’enjeu est supérieur à 1500
euros doit être prouvé par acte authentique ou acte sous signature privée.

Mineure :
En l’espèce, le montant est inférieur à 1500 euros. L’acheteur n’a donc pas besoin de preuve
écrite.

Conclusion :
L’acheteur peut obtenir la livraison des bouteilles.

B- Le vendeur admet que la vente a eu lieu, mais il prétend qu’il a déjà livré les
bouteilles.

Faits :
Un acquéreur achète des biens meubles pour un montant de 1600 euros à un vendeur
notoire qui n’est pas un commerçant. Deux mois après la transaction, l’acquéreur ne reçoit
rien. Le vendeur refuse de livrer les biens meubles. Le vendeur admet que la vente a eu lieu,
mais il prétend qu’il a déjà livré les bouteilles.

Que peut faire Christine ?

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1353, celui qui se prétend libéré de l’exécution d’une obligation doit
justifier cette exécution.

Mineure :
En l’espèce, l’acheteur n’a plus besoin de justifier son paiement mais le vendeur doit prouver
que la livraison des bouteilles a bien eu lieu.

Conclusion :
Si le vendeur parvient à prouver que la livraison a bien eu lieu, Christine ne pourra plus
obtenir la livraison de ses bouteilles. À l’inverse, s’il ne peut pas prouver que la livraison a
bien eu lieu, Christine pourra obtenir la livraison de ses bouteilles.

Cas pratique 3

A-
Faits :
Un vendeur potentiel obtient un accord avec sa tante. L’objet de vente est une voiture et le
montant s’élève à 6000 euros. L’acheteur potentiel, au moment du paiement, nie avoir
consenti à l’achat.

A-i) L’accord, uniquement verbal, n’a été constaté dans aucun écrit

Question de droit :
Le vendeur peut-il prouver que l’acheteur a bien consenti à la vente dans le cas d’un accord
purement verbal ?

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1353 du Code Civil, le demandeur doit prouver ses prétentions. En vertu
de l’article 1359, les actes juridiques doivent être prouvés par un écrit.

Mineure :
En l’espèce, Kévin doit prouver que l’accord était consenti par un écrit. Or, l’accord avec sa
tante était purement verbal et n’a fait lieu d’aucun écrit.

Conclusion :
Kévin ne peut légalement prouver que l’accord avec sa tante était consenti.

A-ii) Un écrit, conservé par Kévin, a été rédigé sous signature privée mais ne mentionne pas
qu’un double de cet acte a été rédigé et remis à l’acheteur.

Question de droit :
Cet écrit est-il valable comme preuve d’un accord consenti ?

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1375, les actes sous signature privée ne sont valables qu’autant qu’ils
ont été faits en autant d’originaux qu’il n’y a de parties ayant un intérêt distinct. De plus, cet
article dispose que chaque original doit mentionner le nombre des originaux qui en ont été
faits.

Mineure :
En l’espèce, l’acte ne mentionne pas qu’un double de cet acte a été rédigé et remis à
l’acheteur.

Conclusion :
Kevin ne peut rien faire, l’écrit n’est pas valable comme preuve d’un accord consenti.

A-iii) La tante de Kévin soutient avoir été l’objet de pressions de la part de son neveu au
moment de la vente, ce que plusieurs témoignages pourraient confirmer.
Question de droit :
Le témoignage peut-il être considéré juridiquement comme preuve d’un accord non
consenti ?

Syllogismes :
Majeure :
En vertu de l’article 1359, tout acte juridique dont l’enjeu est supérieur à 1500 euros doit
être prouvé par acte authentique ou acte sous signature privée.

Mineure :
En l’espèce, le montant de la vente s’élève à 6000 euros. Le témoignage ne peut pas être
utilisé comme preuve de pressions subies par l’acheteur.

Conclusion :
La tante ne peut pas prouver que l’acte juridique n’est pas consenti en s’appuyant sur des
témoignages.

B. Les avantages et inconvénients de la forme notariée.

La forme notariée a des avantages. L’acte est authentique, la date est donc certaine. La
forme notariée a une force probante, on ne peut rapporter la preuve contraire que par une
procédure complexe, ainsi qu’une force exécutoire, ce qui évite au créancier d’avoir à
obtenir un jugement s’il veut poursuivre en paiement sa dette dans le cas où le débiteur
n’exécute pas ses obligations pécuniaires, contrairement à l’acte sous seing privé.

Néanmoins, la forme notariée peut comprendre plusieurs inconvénients tels que le délai
rallongé et le coût élevé.

Procédure : tribunal + cour d’appel


Q de droit
Réponse de la cour de cassation que l’on peut recopier

Doc 1 : c au demandeur de faire la demande = question de charge de preuve = qui doit


prouver

La charge de la preuve : qui doit prouver


Le moyen de la preuve : comment prouver
question de droit

Présomptions simples (on peut prouver le contraire) et irrefragables (on ne peut pas prouver
le contraire)

C à celui qui nie la qualité de propriété qui prouve le contraire


Doc 2 :
« vu l’article … » signifie que c la cour de cassation qui parle
la preuve = enregistrements pris de façon déloyale = argument de Philips contraire au
rpincipe de la loyauté de la preuve
1 ère cour d’appel a dit qu’on peut prendre compte de ses enregistrements malgré tout car
mission d’ordre public

Cour de cassation a cassé et renvoyé

La cour d’appel a rejugé la même chose


Assemblée plénière

Est-ce qu’on applique le code de procédure civile en matière concurrentielle ?


Est-ce qu’un litige qui relève du conseil de la concurrence relève-til du principe de la loyauté
prévue dans le code de procédure civile ?

En matière de concurrence on applique le code de procédure civile


Litiges relèvent de l’ordre public, économie

Document 3 :

Une lettre privée écrite trouvée constitue-t-elle une violation de la loyauté de la preuve ?

Le respect au droit de la vie privée peut être limité quand c le seul moyen, pas d’autre
moyen.

Document 5 :
Ca rejette la dde du fournisseur
Fournisseur fait un pourvoi en cassation

CC dit que les contrats sur la preuve sont valables à condition que ça soit sur des droits dont
les partis n’on pas la libre disposition (droits extrapatrimoniaux) et si pas à la charge
irrefragable

Acte authentique
Avantages :
Pérennité
Incontestabilité
Efficacité (directement exécutoire, pas besoin de jugement )
Inconvénients :
Coût et délai

Vous aimerez peut-être aussi