Programme de révision :
- Le contrat et les autres sources d’obligation : l’engagement unilatéral de volonté, le quasi-contrat, le
délit et le quasi-délit
- Le contrat et les accords de volonté non obligatoires
Exercice :
Cas pratique :
M. CANTAGREL entrepreneur, connaît bien des déboires. Son entreprise de vente de mobilier en teck
en provenance d’Orient, « BOIS EXOTIQUES » bat de l’aile, à tel point qu’il a été contraint d’ouvrir une
procédure de redressement judiciaire le 9 janvier 2018.
Heureusement, il vient de recevoir un courrier de la société de vente par correspondance EDISON
intitulé « tirage exceptionnel » qui lui promet un gain conséquent (100 000 euros pour le 1° prix, avec
une liste d’autres prix), s’il retourne le bulletin de jeu dans les 8 jours et le numéro gagnant après
grattage. Ayant découvert qu’il avait droit au premier prix au grattage, il a aussitôt retourné le bulletin.
Il est convaincu d’obtenir très vite les sommes en cause, puisqu’on lui a signalé que de nombreuses
sociétés de ce type s’étaient fait condamner en justice. Il est néanmoins curieux de savoir sur quel
fondement et à quelles conditions il devrait obtenir le règlement de ces sommes… En effet, la société
de vente par correspondance lui a déjà rétorqué qu’il ne s’agissait que d’un pré-tirage qui ne lui
donnait nullement droit à ces sommes.
La chute de son entreprise a été précipitée par les procédés peu orthodoxes d’un concurrent Monsieur
BOURGOIN qui s’est installé juste à côté de son commerce. Après différents incidents, Il a fini par
signer avec lui un accord au terme duquel Monsieur BOURGOIN - en contrepartie du règlement de
certaines sommes qui lui étaient aussitôt versées - prenait envers Monsieur CANTAGREL "l'engagement
en tant que de besoin, de ne pas copier les produits commercialisés par Monsieur CANTAGREL, sous la
marque BOIS EXOTIQUES ou toute autre marque qu'il commercialise". Il était précisé "que
l'engagement visé au paragraphe précédent constitue un engagement exclusivement moral. Un
éventuel manquement à celui-ci ne saurait dès lors être considéré comme une inexécution des termes
du présent protocole". Ce protocole n’ayant pas été respecté il a demandé judiciairement de constater
la violation de l'engagement souscrit par Monsieur BOURGOIN. Quelles sont ses chances de succès ?
Thèmes de la séance :
- Document n° 1 : Définitions du Code civil des sources d’obligations issues de l’ordonnance de 2016
Les loteries publicitaires ou la valse des fondements : contrat, engagement unilatéral de volonté, délit,
quasi-contrat
- Document n° 2 : Cass. 1re civ., 28 mars 1995, Bull. civ., I, n° 150
- Document n° 3 : Cass. 1re civ., 12 juin 2001, Bull. civ., I, n° 174
- Document n° 4 : Cass. 2e civ., 26 octobre 2000, Bull. civ., II, n° 148
- Document n° 5 : Cass. 1 re civ., 19 mars 2015, pourvoi n° 13-27414
Le contrat d’assistance bénévole
- Document n° 6 : Cass. Civ. 2, 12 septembre 2013, n° 12-23530
L’engagement d’honneur
- Document n° 7 : Cass. Com., 23 janvier 2007, pourvoi: 05-13189, Bull. IV n° 12.
Le PARE
- Document n° 8 : Cass. Soc., 31 janvier 2007, pourvoi: 05-13189, Bull. V n° 15.
Ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime
général et de la preuve des obligations
Art. 1100 du Code civil – Les obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridiques ou de
l’autorité seule de la loi.
Elles peuvent naître de l’exécution volontaire ou de la promesse d’exécution d’un devoir de
conscience envers autrui.
Art. 1100-1. – Les actes juridiques sont des manifestations de volonté destinées à produire des effets
de droit. Ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux.
Ils obéissent, en tant que de raison, pour leur validité et leurs effets, aux règles qui gouvernent les
contrats.
Art. 1100-2. – Les faits juridiques sont des agissements ou des événements auxquels la loi attache des
effets de droit.
Les obligations qui naissent d’un fait juridique sont régies, selon le cas, par le sous-titre relatif à la
responsabilité extracontractuelle ou le sous-titre relatif aux autres sources d’obligations.
Art. 1101. – Le contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer,
modifier, transmettre ou éteindre des obligations.
(…)
SOUS-TITRE III : AUTRES SOURCES D’OBLIGATIONS
« Art. 1300. – Les quasi–contrats sont des faits purement volontaires dont il résulte un engagement de
celui qui en profite sans y avoir droit, et parfois un engagement de leur auteur envers autrui.
Les quasi–contrats régis par le présent sous-titre sont la gestion d’affaire, le paiement de l’indu et
l’enrichissement injustifié.
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 12 janvier 2005), qu'à la suite d'un premier litige de contrefaçon qui avait opposé la
société de prêt à porter Créations Nelson à ses concurrentes, les sociétés Camaieu SA et Camaieu International, les trois
sociétés ont, le 19 novembre 2001, conclu un accord transactionnel aux termes duquel la société Camaieu International
prenait notamment "l'engagement en tant que de besoin, de ne pas copier les produits commercialisés par Créations Nelson,
sous la marque Comptoir des cotonniers ou tout autre marque qu'elle commercialise", en précisant "que l'engagement visé au
paragraphe précédent constitue un engagement exclusivement moral dont tout éventuel manquement ne saurait être considéré
comme une inexécution des termes du présent protocole" ; qu'un autre litige de même nature étant néanmoins né quelques
semaines plus tard entre les mêmes, la société Créations Nelson a demandé judiciairement de constater que les sociétés
Camaieu SA et Camaieu International avaient contrefait ses modèles de pulls ou tee-shirts, dénommés "Badi", "Danloux" et
"Drap" et sollicité la réparation de son dommage en fondant subsidiairement son action indemnitaire, pour le cas où la
contrefaçon alléguée ne serait pas retenue, sur la violation de l'engagement souscrit par la société Camaieu International ;
qu'après avoir rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par la société Camaieu SA, la cour d'appel a dit que le produit
"Mésange" des sociétés Camaieu SA et Camaieu International constituait une contrefaçon du modèle "Drap", qu'en revanche
le produit "Danloux" n'était pas susceptible de protection en l'absence de nouveauté et d'originalité, mais que la société
Créations Nelson était néanmoins recevable, sur le fondement de l'engagement souscrit le 19 novembre 2001, à reprocher aux
sociétés Camaieu SA et Camaieu International d'avoir commercialisé le modèle "Glace", reproduisant le modèle "Danloux",
en cherchant de surcroît à créer, par association aux contrefaçons du modèle "Drap", l'effet d'une gamme sous forme de
déclinaison de modèles ; Sur le premier moyen : Attendu que les sociétés Camaieu SA et Camaieu International font grief à
l'arrêt d'avoir rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par la société Camaieu SA, alors, selon le moyen : 1°/ que
l'engagement, au demeurant purement moral, de ne pas copier les produits commercialisés par la société Créations Nelson n'a
été souscrit au terme du protocole litigieux que par la société Camaieu International et non par la société Camaieu SA ; d'où il
suit que la cour d'appel, qui justifie l'intérêt que la société Créations Nelson aurait à agir contre la société Camaieu SA par la
seule considération que l'action de la société Créations Nelson était fondée, à titre subsidiaire, sur la violation du protocole
d'accord du 19 novembre 2001, dénature en violation de l'article 1134 du code civil les termes clairs et précis de cet accord ;
2°/ qu'en statuant ainsi, la cour d'appel qui ne justifie pas, par des motifs pertinents et opérants, la recevabilité de l'action
exercée par la société Créations Nelson contre la société Camaieu SA, dont l'arrêt constate par ailleurs qu'elle n'exerçait
aucune activité commerciale ni ne jouait aucun rôle dans la fabrication et la commercialisation des modèles, viole les articles
31, 122 et 123 du nouveau code procédure civile ; Mais attendu qu'ayant relevé que la société Créations Nelson fondait
subsidiairement son action indemnitaire sur une violation du protocole d'accord du 19 novembre 2001 dont la société
Camaieu SA avait été signataire, la cour d'appel, qui n'a ni dénaturé les termes clairs et précis de cet accord ni violé les textes
évoqués par la seconde branche, a, abstraction faite du bien ou du mal-fondé de la prétention, souverainement apprécié que
cette société justifiait bien d'un intérêt direct et personnel à agir contre la société Camaieu SA ; que le moyen n'est pas fondé ;
- la limite du chantier
- les voies de vidange autorisées et les chemins d’accès
- les places de dépôts
M. _________________________________ devra indiquer :
NB : les travaux ne pourront commencer qu’après que l’entrepreneur ait fourni au donneur d’ordre le constat de levée de
présomption de salariat et en cas d’emploi de salariés une attestation sur l’honneur certifiant que le travail sera réalisé avec
des salariés employés régulièrement au regard des obligations prévues en matière de délivrance des bulletins de paie, de
tenue du livre de paie et du registre unique du personnel.
Seul le tribunal de commerce de …………………………. sera compétent en cas de litige.
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ET
M.
En qualité de locataire, d’autre part ;
I - Législation applicable
Le local d’habitation est soumis aux dispositions de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989. L’objet de la location est (indiquer le
type de logement : un appartement, une maison) à usage (indiquer habitation, si le local est uniquement à usage d’habitation
ou mixte, s’il s’agit d’un local à la fois à usage professionnel et d’habitation) situé(e) ……………………
CONVENTION
1
A rechercher sur Légifrance
Motif : (ne remplir cette case que dans le cas d’un bail d’une durée inférieure à 3 ans. Dans ce cas, il faudra indiquer les
raisons familiales ou professionnelles qui vous conduisent à reprendre le logement de façon anticipée).
à compter du
Article 2 : Montant du loyer, termes du paiement et charges récupérables
Le loyer mensuel est fixé à ................. et est payable d’avance, le premier jour ouvrable de chaque mois, au domicile du
bailleur. Une provision pour charges d’un montant égal à ................ est due par le preneur. Le montant de cette provision fera
l’objet d’une régularisation au moins annuelle.
Article 3 : Révision du loyer
La révision du loyer interviendra automatiquement et de plein droit au terme de chaque année du contrat.
Le loyer sera révisé chaque année, à la date anniversaire du contrat, en fonction de la variation annuelle de l’indice de
référence des loyers publié par l’INSEE.
L’indice de référence sera l’indice du ....................... à la date du ....................... .
Article 4 : Dépôt de garantie
Le dépôt, non productif d’intérêts et non révisable, sera restitué dans un délai maximal d’un mois à compter de la restitution
des clés par le locataire, déduction faite le cas échéant des sommes restant dues au bailleur et des sommes dont celui-ci
pourrait être tenu aux lieu et place du locataire, sous réserve qu’elles soient dûment justifiées.
Le dépôt de garantie est fixé à un mois de loyer hors charges, et est donc d’un montant de .............€.2
2
Vous vérifierez sur Internet les règles applicables au dépôt de garantie
Article 9 : Obligations du bailleur
Le bailleur s’oblige :
- à délivrer au locataire un logement décent et en bon état d’usage et de réparation, ainsi que les équipements mentionnés au
contrat en bon état de fonctionnement ;
- à assurer au locataire la jouissance paisible du logement et, sans préjudice des dispositions de l’article 1721 du Code civil, à
le garantir des vices ou défauts de nature à y faire obstacle hormis ceux qui, consignés dans l’état des lieux, auraient fait
l’objet de la clause expresse mentionnée ci-dessus ;
- à entretenir les locaux en état de servir à l’usage prévu par le contrat et à y faire toutes les réparations autres que locatives,
nécessaires au maintien en état et à l’entretien normal des locaux loués ;
- à ne pas s’opposer aux aménagements réalisés par le locataire dès lors que ceux-ci ne constituent pas une transformation de
la chose louée.
Article 10 : Clause résolutoire
À défaut du paiement du loyer ou des charges dûment justifiées, ou en cas de non-versement du dépôt de garantie, le présent
contrat sera résilié de plein droit deux mois après commandement de payer demeuré infructueux.
Le locataire pourra saisir le juge des référés avant l’expiration du délai de deux mois pour obtenir la suspension du jeu de la
clause résolutoire, si la situation économique de chaque partie le justifie.
À défaut pour le locataire de s’assurer contre les risques dont il doit répondre en sa qualité de locataire et d’en justifier lors de
la remise des clés puis chaque année, à la demande du bailleur, le présent contrat sera résilié de plein droit un mois après un
commandement demeuré infructueux.
Le contrat pourra être résilié de plein droit en cas de non-respect de l'obligation d'user paisiblement des locaux loués,
résultant de troubles de voisinage constatés par une décision de justice passée en force de chose jugée.
Article 11 : Élection de domicile
Pour l’exécution des présentes, le bailleur fait élection de domicile en sa demeure, le locataire dans les lieux loués.
Article 12 : Caution solidaire ou caution simple (selon le cas3)
(…)Article 13 : Annexes
Sont annexés au présent contrat :
- l’état des lieux établi lors de la remise des clefs,
- les extraits du règlement de copropriété.
3
Vous rechercherez ce qu’est au sens juridique une caution et comment cette caution s’exprime.
4
Pourquoi faut- il un double exemplaire ?