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INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES

Le 18/10

Q de la constitutionnalisation de l’Etat d’urgence régis par une loi de 1955.

Droit constitutionnel : examiner dans qu’elle mesure le président a le droit de ce qu’il


veut faire. Permet de comprendre les débats de société, et quels sont les pouvoirs des
différentes institutions qui nous régissent ?
Pq peut de référundums ? Initiatifs populaires ?
Pq on ne peut pas changer la constitution ?

Cours 1 : Les origines de la constitution de la 5ème république,


la rédaction de la constitution de la 5ème république.
La fin de la 4ème république est marquée par des problèmes :

- structurels (3ème et 4ème Rép se caractérisent par une instabilité gouvernementale


constante. Crise de 1877 > absence d’usage de dissolution et exécutif soumis au
législatif. Sous la 4ème, on essaie de palier à ses pb mais on y arrive pas > 21
gouvernements entre 1946 et > 1958 Etat ingouvernable)

- et conjoncturels
EX : La Guerre d’Algérie avec des crises qui commencent en 1954 et divisent l’intégralité
des partis en FR, sauf le parti communiste qui est OK pour l’indépendance.
Gouvernement du pays devient de plus en plus difficile.
1954 les émeutes se multiplient.
1955 Loi sur l’ETAT D’URGENCE.
Anarchie : les militaires en ALG souhaitent maintenir le contrôle MAIS révolutionnaires
d’un autre côté.
En FR les individus sont divisés au sujet de l’ALG.
Les militaires appellent le CDG en 1958 (héros de la résistance, gouverne le
gouvernement provisoire en 1944, en 1946 souhaite revaloriser l’exécutif, refus du
parlement > critique entre 1946 et 1958, n’exerce plus de fonctions).
Très rapidement il se dit prêt à assumer les pouvoirs de la République alors que la
guerre civile menace, CDG apparaît comme l’H providentiel qui va réussir à restaurer
une unité du pays.
ATTENTION : son arrivée au pouvoir pose des PB à la gauche. Il revient, prend contact
avec les dirigeants de la 4èe République, se fait investir par l’Assemblée (dernier
premier ministre de la 4ème Rep), forme un gouvernement d’union de droite avec des
personnes de droite et de gauche.
Volonté de changer la constitution : une nouvelle constitution ?
1er juin 1958 : il est investi
3 juin 1958 : vote d’une loi permettant la modification de la constitution : on révise la
constitution par les formes prévues pour réviser la constitution
- ART 90 sous la 4ème république : le parlement peut réviser la Constitution > proposition
d’une révision, attendre 3 mois pour mettre en place la nouvelle Constitution > CDG
TROP LONG, de plus il ne veut pas du parlement => les mains libres pour faire ce dont il
a envie. Discours de Bayeux 1946 : exposé du discours constitutionnel de CDG.
Pour gagner du temps CDG va aller chercher une vieille résolution adoptée en 1955 qui
vont lui permettre de supprimer les 3 mois d’attente, de plus d’une révision de l’ART 90
en stipulant que le parlement donne au gouvernement la compétence de révision de la
constitution. (Loi du 3 juin)
La loi constitutionnelle votée le 3 juin permet au gouvernement de modifier la
constitution. C’est un pouvoir constituant.
Le pouvoir constituant est le pouvoir de modifier ou d’adopter une constitution. Ce
pouvoir peut être :
- originaire (c’est à dire qu’une nouvelle Constitution peut être adoptée plus ou moins
ex-mielo)
- ou dérivé (aujourd’hui l’ART 89 prévoit la révision de la Constitution, si par exemple, le
président veut modifier la constitution > pouvoir constituant dérivé)

Un débat sur le fait du droit de CDG à faire cette révision de la Constitution : Est-ce que
le pouvoir Constituant a le droit de dire qu’il va réviser la constitution ?
Le Pb de l’adoption de la constitution de 1958 n’est pas tant juridique que politique.
L’autre quetion qui se pose s’est que l’on ai donné le pouvoir de révision de la
Constitution, et CDG va adopter une Constitution entièrement nouvelle, avait-il le
droit ?
Aujourd’hui > 6ème REP OU NON ? Savoir si, pour passer à la 6ème Rep il faut une
révolution ou si sur la base de l’ART 89 on peut changer de Constitution ? Pas besoin de
faire un coup d’Etat ou une révolution pour changer toutes les institutions.

Pq ce débat ?
Rapprochement politique des débuts de la 5ème république.
Contexte de guerre > pb de confier les pleins pouvoirs à un grand H.
ATTENTION, une distinction entre ce qui s’est passé en 1940 avec Pétain et en 1958
avec CDG. 3 distinctions :
- Dans la loi du 3 juin 1958 > une crainte de voir une jeune dictature : impose au CDG
une séparation des pouvoirs, impose a CDG un régime parlementaire et un respect des
libertés fondamentales.
Régime parlementaire : séparation souple des pouvoirs.
La loi du 3 juin impose à CDG impose un droit de dissolution de l’exécutif sur le législatif
et une responsabilité devant le parlement
- Contrairement à l’acte constitutionnel du 10 juillet 1940 (nommer le Maréchal Pétain,
conférer les pleins pouvoirs à Pétain), la loi du 1958 investi le gouvernement et non le
gouverneur.
- La 3ème distinction relève du fait que ce soit le peuple qui a voté la constitution. CDG
décide que cette constitution ne sera qu’une constitution que lorsque le peuple l’aura
voté. Le peuple vote le projet par le référendum, et le vote favorable va permettre la
mise en place de cette constitution.

ATTENTION : CDG se défend de devenir un dictateur.

ECRITURE DE LA CONSTITUTION DE 1958

L’écriture écarte presque totalement les représentants.


CDG veut une revalorisation de l’exécutif et va donc écarter le parlement de la procédure
de révision.
1- Le projet de constitution est rédigé par un comité d’experts composé d’un certain nbre
de professeurs de droit mais surtout de Michel DEBRÉ.
2- Le texte passe par le comité consultatif constitutionnel qui critique quelques mesures
que CDG ne prendra que peu en compte.
3- Enfin le texte passe devant le conseil d’Etat qui dès le début affirme ne pas vouloir
contrarier les intentions du gouvernement.
4- Le texte est enfin présenté au peuple le 4 septembre 1958 > une écrasante majorité
de oui 85% des FR sont favorables à cette Constitution. Le 4 octobre 1958 > NOUVELLE
CONSTITUTION.

La 5ème république présente un certain nbre de pts de continuité avec les constitutions
antérieures :
- le modèle de régime : régime parlementaire – le gouvernement est responsable devant
le parlement
- emprunt de qqch du régime présidentiel – le président de la république est élu au
suffrage universel. Les représentants élus sont ils absolument libres (mandat libre) ou
tenus par les engagement pris vis à vis des citoyens ? (mandat impératif)(ART 27 de la
constitution : « TOUT MANDAT IMPÉRATIF EST NUL » pas de contrainte juridique)
- valeurs et symboles : constitution de 1958 renvoie au préambule de 1946, la FR est une
république laïque, indivisible.

Mais aussi des ruptures :


- exécutif = légitimité autonome par rapport au parlement. Conférer un pouvoir
d’exécution au pouvoir exécutif.
- le pouvoir exécutif élu par les chambres, dépendant des chambres auxquelles il doit
son élection. Un certaine soumission au pouvoir qui l’élis.
- l’élection du président au suffrage universel direct renvoie au souvenir de Napoléon III
> mauvaise image de CDG => pas de suffrage universel dès 1958.
- en 1958 si l’on accepte le suffrage universel = les colonies pourraient voter. Michel
Debré ne veut pas que les colonies participent à l’élection du président de la Rép. Il va
par conséquent choisir un collège électoral (92 000 personnes) pour élire le président.
EN 1960, processus de décolonisation terminé > suffrage universel direct
La président n’est plus élu par les chambres, mais par un collège électoral puis au
suffrage universel direct (plus tard) >>> procure une légitimité énorme au président.
- triple hostilité dans l’idéal de la révolution des 3 et 4ème REP :
- par rapport à l’exécutif, il n’a qu’a exécuter des lois
- a n’importe qu’elle souveraineté
- idée de justice constitutionnelle
>>> revalorisation de l’exécutif, renouement avec le référendum, naissance du pouvoir
constitutionnel qui va dire au législateur ce qu’il peut faire ou non.

A SAVOIR= ETAT D’URGENCE = PB DE LIBERTÉ ?


- perquisitions en temps normal > une enquête préalable, autorisation du juge puisque
le domicile est inviolable. SAUF en cas d’Etat d’urgence.
- gardes à vue sans lien direct avec les infractions recherchées.
>> FR HOLLANDE veut constitutionnaliser l’Etat d’urgence = écrire dans la constitution
des atteintes aux libertés

Le 25/09

Cours 2 : Les N de la 5ème républiques : ce qu’elle prévoit.


Pour la 1ère fois, la constitution est juridiquement protégée par l’instauration en 1958 du
Conseil Constitutionnel. Cette institution est chargée de contrôler la conformité de
l’ensemble des textes à la constitution. Par conséquent, depuis 1958 une loi ou une
convention (plan international) ne peut entrer dans l’ordre juridique que si elle est
conforme à la constitution.

Auparavant, dans la mesure où ce conseil n ‘était pas existant, la N suprême était dans la
loi : une loi entrait en vigueur bien qu’elle soit anti-constitutionnelle. En 1958, on va
mettre en place l’interdiction aux lois inférieures à contredire la Constitution.

La Constitution de 1946 n’a été révisée qu’une fois. En revanche la Constitution de 1958
a déjà été révisée à 24 reprises. Pq ? Avant, lorsqu’une loi était contraire, elle n’était pas
sanctionnée alors que maintenant lorsque le parlement vote une loi, la loi peut être
déférée au conseil constitutionnel. Si ce dernier déclare que la loi est contraire à la
constitution elle ne peut pas entrer en vigueur. 2 possibilités :
- le parlement renonce à la loi
- le parlement ou l’exécutif vont réviser la constitution pour faire entrer la loi en vigueur.

I. EN QUOI ET COMMENT EST-CE UN TEXTE JURIDIQUEMENT PROTÉGÉ ? LA


PROTECTION JURIDIQUE DE LA CONSTITUTION.

La Constitution est un texte rigide.

A. POURQUOI UN TEXTE RIGIDE ?

Le pouvoir de réviser la Constitution ou d’en ériger un nouvelle est le fruit du pouvoir


constituant. Le pouvoir constituant peut être différents organes : une assemblée
constituante, le peuple par référendum (depuis 1945, les nouvelles constitutions ont
donné lieu à des référendums). Le pouvoir constituant est toujours celui ou ceux dont le
consentement a permis l’entrée en vigueur du texte.
- pouvoir constituant originaire : changement de la constitution ex-nielo (à partir de
rien)
- pouvoir constituant dérivé : s’exerce en application de la constitution elle même, c’est à
dire que l’on modifie la constitution en faisant usage des règles prévues par elle-même.

PQ une procédure spécifique ?


Une des missions de la constitution est de garantir la séparation des pouvoirs et
l’équilibre des institutions. Si la constitution était révisable par une simple loi, il serait
difficile de dire que la constitution est supérieure à la loi. Il faut ainsi une procédure
supérieure et plus difficile que la loi.
Lorsque la procédure pour modifier la constitution est plus complexe que pour adopter
une loi ordinaire il est dit de la constitution qu’elle est rigide.
Si pour le parlement il était facile de modifier la constitution, il lui serait facile de
s’octroyer les autres pouvoirs quant à la modification de la constitution, il pourrait
diminuer ou remettre en cause les prérogatives conférées aux autres pouvoirs. Si l’une
des autorités constitués pouvait modifier la constitution elle augmenterai ses propres
compétences au détriment des autres et pourrait détruire ainsi l’ensemble des
équilibres que le pouvoir constituant a cherché à établir. Par conséquent, la séparation
des pouvoirs ne peut être préservée que si les pouvoirs constitués ne disposent pas du
pouvoir constituant : c’est à dire si la constitution est rigide. Il faut rendre difficile la
modification de la constitution pour en maintenir l’équilibre : faire intervenir plusieurs
pouvoirs.

A l’inverse, lorsque l’un des organes constituer peut facilement modifier la constitution :
cette dernière est souple.
EX : Israël

B. LA PROCÉDURE DE RÉVISION

Il y a en FR deux procédures, deux articles qui servent de fondement à la révision de la


constitution.
- une considérée comme normale
- une dont la régularité est douteuse.

1. LA PROCÉDURE NORMALE PRÉVUE À L’ARTICLE 89 DE LA CONSTITUTION

Cette procédure permet de réviser la constitution en 3 étapes.

Qui peut en avoir l’initiative ?


Les parlementaires – on parle de proposition constitutionnelle. Depuis 1958, aucune
proposition de loi constitutionnelle n’a abouti.
Le président de la république sur proposition du 1er ministre – on parle alors de projet
(de même que pour la loi)

Le vote
Est celui d’un texte identique par les 2 chambres. On parle dans ce cas d’exigence de
bicamérisme intégral ou parfait.
Aucune majorité (>1/2) qualifié n’est exigée, une majorité simple suffit au sein de
chaque assemblée.

La ratification du texte
Article 89 de la Constitution précise que normalement la ratification se fait par le peuple
mais qu’exceptionnellement elle peut se faire par le congrès.
La décision de choisir si la ratification se fera par le peuple ou pas le congrès revient au
président de la république.
Révision constitutionnel révisée par le peuple : 2000. Toutes les autres fois, cela s’est
passé par la procédure via le Congrès.

Ce qui change entre la modification de la constitution et l’adoption d’une loi est que
d’une part le président de la république dispose de l’initiative, les assemblées sont
égales en matière constitutionnelles et inégales en matière de lois ordinaires. Enfin il y a
une étape de plus : la ratification soit par le congrès, soit par le référendum.
DES PB EXISTANTS
Le Pb le plus important est que dans ce cas le Sénat a une sorte de droit de véto.
- Pour des raisons institutionnelles : toutes les institutions peuvent être d’accord et le
Sénat seul peut s’opposer puisqu’il faut un vote identique par les deux chambres.
- des raisons politiques : historiquement, le Sénat est toujours de droite – par
conséquent il pouvait s’opposer à toutes les réformes proposées par la gauche alors qu’il
ne s’opposait pas aux réformes proposées par la droite.
EX : il a tenu en échec l’un des projets tenu par FR MITT > souhaitait élargir le champs
du référendum

Ses raisons ont historiquement justifié la procédure de l’article 11

2. LA PROCÉDURE CONTESTÉE DE L’ARTICLE 11

Utilisé par CDG.


2 référendums ont été organisés sur le fondement de l’article 11 en 1962 et 1969 qui
visaient une réforme du Sénat.
L’Article 11 est celui qui prévoit la possibilité pour le peuple de voter une loi par
référendum. En 1962 CDG craignait le blocage du Sénat et une opposition générale de
l’Assemblée Nationale (même si mixte), par conséquent, sans préalable parlementaire il
prend l’initiative de proposer au peuple de réviser la constitution par référendum. C’est
un succès, le peuple vote « oui » sur 21M de votants 13 votent oui et 8 votent non.
Sur ce, le président du Sénat saisit le conseil constitutionnel. Ce dernier se déclare
incompétent.
La réforme constitutionnelle est adoptée.

CDG a violé la constitution pour ses ministres, pour le parlement.


Dans la Constitution il y a un chapitre intitulé « De la révision » qui explique toute la
procédure pour réviser la constitution (dont l’article 89). Par conséquent il est interdit
d’utiliser l’article 11 pour la réviser.
Un second argument consiste à dire que les pouvoirs constitués doivent intervenir et pas
uniquement le peuple pour en décider.

D’autres l’ont légitimité :


CDG
Le peuple : un moment démocratique

II. LE POUVOIR CONSTITUANT EST SOUVERAIN

La constitution de 1958 semble limiter la pouvoir constituant en énonçant les


interdictions formelles et matérielles qui limiteraient le pouvoir de révision. Néanmoins
en l’absence de N supérieures à la constitution le pouvoir constituant est souverain.

A. LES RESTRICTIONS CONSTITUTIONNELLES FIXÉES PAR LE POUVOIR


CONSTITUANT

Le texte constitutionnel explique qu’il n’est pas possible de tout faire.


3 restrictions liées à des circonstances précises.
- on ne peut pas modifier la constitution lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du
territoire (pas de modification en période de crise) Art 89 alinéa 4
- on ne peut pas modifier la constitution pendant le recours à l’article 16 – les pleins
pouvoirs du président
- la constitution contient une restriction matérielle « La forme républicaine du
gouvernement ne peut faire l’objet d’une révision »

Néanmoins, dans la mesure où il n’y a pas de N au dessus de la constitution il est tout à


fait possible d’aller à l’encontre de ces limitations.

B. ABSENCE DE POUVOIR SUPÉRIEUR À LA CONSTITUTION

Le conseil constitutionnel ne contre pas la constitutionnalité des lois votées à la suite


d’un référendum parce qu’elles constituent l’expression directe de la souveraineté
nationale.
Il est ainsi possible de voter une loi avec l’article 11, contraire à la constitution, mais en
accord avec le peuple souverain.

En 2003, au moment de la réforme constitutionnelle relative à la décentralisation, le


conseil constitutionnel a déclaré qu’il ne tient de l’article 61 ni de l’article 89 ni d’aucune
autre disposition de la constitution le pouvoir de statuer sur une révision
constitutionnelle. Autrement dit, cela veut dire que le pouvoir constituant fait ce qu’il
veut. Par conséquent, si demain une loi constitutionnelle rétablit la monarchie, la FR
sera un état monarchique.

Le pouvoir constituant est souverain et si la FR est une république ce n’est pas parce que
la constitution empêche un retour de la monarchie mais parce qu’il y a une volonté
générale de république.

III. LES PRINCIPALES RÉVISIONS

Election du président de la Rép au suffrage universel 1962


Saisie du conseil constitutionnel par 60 députés ou 60 Sénateurs en 1974
Le Quinquennat en 2002
La Q Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) en 2008

>> une forme de banalisation des réformes constitutionnelles.


5 révisions constitutionnelles entre 1958 et 1992, il y en a eu 19 entre 1992 et 2008 et
aujourd’hui on constate l’on utilise la constitution comme une forme de réponse
politique.

Le 1/02

Cours 3 : La participation du citoyen


Comment se traduit la citoyenneté pour le citoyen ? Les conséquences du type de scrutin
sur la gouvernance.

3 modèles :
- le référendum
- l’élection :
o présidentielle
o législative

2 Articles intégrés à la constitution qui précisent :


- Art 6 de la DDHC « La loi est l’expression de la volonté générale , tous les citoyens
ont le droit de concourir personnellement ou par des représentants à sa
formation »
- Art 3 de la Constitution « La souveraineté nationale appartient au peuple qui
l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum »

> L’élection et le référendum

3 types de régimes démocratiques :


- démocratie représentative qui repose sur l’idée que la souveraineté appartient au
peuple mais il ne peut pas l’exercer pour diverses raisons et par conséquent
l’exercice de la souveraineté repose sur les représentants. Dans un tel système
seuls les représentants concourent à l’élaboration de la loi, le peuple participe
uniquement à l’élection des représentants. Ces représentants sont
o Mandat impératif : le représentant doit se conformer à la volonté des
électeurs. En FR les mandats impératifs sont nuls.
o Mandat libre : Les élus présentent un programme aux citoyens qui les
élisent, mais une fois élus, les représentants font ce qu’ils veulent. (FR)
o Mandat collectif : chacun des députés élus n’est pas élu comme un
représentant de la conscription qui l’a élu mais un représentant de la
nation. (FR)

- Démocratie directe : le peuple est détenteur de la souveraineté mais il en assure


également l’exercice. En d’autres termes, dans ce système il existe de grandes
assemblées de citoyens qui débattent au sein même des assemblées de la
direction de la Nation. PB de praticité et d’organisation.

- Démocratie semi directe : il y a à la fois des représentants + la possibilité de


mettre en place un référendum. Le peuple ne participe pas à la formation de la Q
mais au vote de cette-dernière. Si le président de la république décide de poser
une question au peuple, il est possible à ce dernier de répondre oui ou non. En FR
on vote très peu par référendum, en Suisse le référendum est très utilisé (31
référendums depuis 2009)

Le suffrage est dit universel car il n’est pas censitaire. Mais il est soumis à 3
restrictions, toutes les personnes ne peuvent pas voter :
- âge : avoir 18 ans pour voter
- capacité
- nationalité : notamment lors d’élections nationales

D’autre part, l’organisation et la proclamation des résultats sont assurés par le conseil
Constitutionnel (juge de la constitutionnalité des lois et des traités + juge de droit
commun de l’élection et du référendum ART 58-59-60 de la Constitution).

Concernant le suffrage, ce dernier est dit :


- direct : lorsque les citoyens participent directement à l’élection de leurs élus
EX : président de la République, députés
- indirect lorsque les élus sont désignés par d’autres élus.
EX : Sénateurs, maires

I. LE RÉFÉRUNDUM

Référendum : vote par le peuple d’une loi ou d’un constitution selon un choix binaire
« Oui/Non » avec un effet décisoire.
En d’autres termes, en FR il n’est pas vrai de dire que la loi est nécessairement voté par
le parlement, elle peut être votée par le peuple.

Un rapport ambigu des institutions au référendum

La Q de la pertinence du référendum.
- En FR une forme d’hostilité du référendum pour plusieurs raisons :
o le souvenir des plébiscites de Napoléon
o 1848 première élection du président de la République : Napoléon III
>> légitimation d’un pouvoir autoritaire

- crainte de la formulation de la Q
EX : en Californie 90 « Pour ou contre la baisse des impôts ? » > OUI. Le
lendemain, plus de services publics. La façon dont la Q est posée influence la
réponse. Une Q qui n’est pas posée dans ces deux versants.
EX2 : référendum de 1969 de CDG dans lequel il a posé 2 Q avec une seule
possibilité de réponse :
o Réforme du Sénat
o Création des régions
Avec pour pression le vote du Oui = départ de CDG

- la complexité des textes > difficulté pour les citoyens à se


EX : traité de Maastricht, la Q Oui ou non, mais des traités très techniques. Un rapport
de 400 pages.

- Attachement au débat dans le cadre du régime représentatif. Une loi est


déposée au parlement, puis il y a un débat (pouvant être très long). La Q ici est
posée, on demande une réponse mais il n’y a pas de débat.
- La dépossession du résultat. Difficulté à interpréter les raisons pour lesquelles
les individus ont voté oui ou non.
EX : En 1969, marre de CDG ou oui à la Création des régions ?
EX2 : référendum sur l’UE : Non mais pour une pluralité de raison. Vote par le peuple
NON mais le traité est passé par le traité de Lisbonne.

Des éléments favorables :


- dès lors que nous sommes dans un régime démocratique, le référendum permet
de demander aux personnes leurs avis et quel qu’en soit le contenu, c’est une
valeur importante que de demander leur avis aux citoyens
- demander leurs avis conduit à repolitiser le corps social. Comme on va
demander une réponse, les citoyens vont devoir s’interroger, ils vont devoir
échanger sur des sujets qui concernent l’ensemble de la société.

- Une seule Q posée : conséquence de cela, lors des élections pour le vote d’un
parti = des dizaines ou des centaines de propositions, or les citoyens peuvent ne
pas être d’accord avec tout. Lors d’un référendum, les citoyens peuvent se
prononcer de manière plus claire et plus précise.

Manière dont les référendums sont organisés : Les référendums nationaux.


Organisation juridique des référendums.
3 types de référendums nationaux :
- référendums législatifs – ART 11 de la Constitution : référendum par lequel le
peuple peut voter une loi à la place du Parlement.
o L’objet du référendum ? porte sur l’organisation des pouvoirs publics, ou
bien sur des Q économiques et sociales de la Nation et des services publics
ou bien sur des Q environnementales.
o Qui prend l’initiative ? Pas d’initiative populaire en FR (En Suisse oui).
Initiative du président de la République sur proposition du Gouvernement
ou des Parlementaires mais la Q ne peut se poser que dans le cadre d’un
projet de loi.

- Référendum d’initiative partagé : ART 11- 1/5ème des membres du parlement


(1856 députés ou sénateurs) souhaitent soumettre au peuple une Q qui fera
l’objet d’un vote et 1/10ème des électeurs (4M de FR)
o Idée : éviter des référendums qui porteraient atteinte aux droits
fondamentaux
o Si le Conseil Constitutionnel est OK pour que la loi Parlementaire passe, il
faut que 1/10ème des électeurs soit OK.
o Soit la Q est examinée par les chambres = pas de référendum
o Soit, à l’inverse, le président de la république convoque les électeurs

- Référendum constituant prévu à l’ART 89. Dans le cadre d’une réforme


constitutionnelle, le parlement vote une première fois la loi constitutionnelle (le
bicamérisme est parfait) ensuite, le président de la république à le choix entre le
vote au congrès ou en référendum.
EX : 2000 le Quinquennat
- Référendum relatif à l’élargissement de la Constitution UE

Existence d’un contrôle par le conseil Constitutionnel. > un contrôle a priori et non plus
a posteriori sur la Q posée au peuple. Ce dernier ne fait donc que proclamer les résultats.
Peur la Q susceptiblement posé.

>> peu de référendums organisés en FR

II. LES ÉLECTIONS NATIONALES

Le 8/02
Pour ê électeur, pour pouvoir voter il faut ê majeur (+18 ans) depuis 1814, de
nationalité FR pour les élections nationales et jouir des droits civils politiques. De plus le
vote est égal, libre, secret (isoloirs), personnel et facultatif (libre ou non de voter).

Pour ê éligible il suffit d’ê électeur et depuis 2011 il faut avoir également 18 ans (avant
23 ans) pour se présenter aux élections présidentielles et législatives.

A. L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Le chef de l’Etat (1958) est à l’origine élu par un collège électoral élargi composé de 90
000 élus.
1962 Référendum de l’Article 11 = élection du président de la république directement
au suffrage universel direct.

Ce suffrage n’a pas modifié le pouvoir du président mais sa façon de l’exercer.


Produire le fait majoritaire : qui a considérablement transformé les rapports entre
pouvoir législatif et exécutif.

Le chef de l’Etat est élu depuis 2000 pour 5 ans (auparavant = 7 ans) et depuis 2008 il ne
peut exercer que deux mandats consécutifs. Le régime des candidatures à l’élections
présidentielle est encadré (éviter les candidatures fantaisistes).
- un système de parrainage = 500 signatures d’élus recueillies dans plus de 30
département sans que 10% d’entre eux ne viennent du même département ou territoire
=> idée de qqn qui soit représentatif du territoire national (maires, conseiller généraux
ou régionaux, ou parlementaires) (en FR : 42 000 signatures possibles). Le PB dénoncé :
le fait que le certains PP attaquent la dimension publique des parrainages = la
transparence.

- le mode de scrutin est un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Sauf si le


président est élu à plus de 50% des suffrages au premier tour.

- organisation et financement de la campagne : tous les candidats sont traités à


égalité de la part de l’Etat. Des règles en matière d’organisation de la campagne.
Officiellement, la campagne politique ne dure que 10 jours avant le 1er tour et 12 jours
avant le 2nd tour. L’accès aux médias est règlementé : des règles s’appliquent auprès du
CSA 3 mois avant la campagne électorale, et ce proportionnellement à leur
représentativité. 10 jours avant l’élection, il y a un temps de parole = pour tous les partis
et ce, quelque soit leur taux de représentativité.

- le compte de campagne : l’ensemble des recettes et des dépenses des partis politiques
sont référencés dans ce compte. Eviter le financement par les personnes morales de
droit privé (les E).
> 16 millions d’euros pour ceux qui ont participé au 1er tour
>21,5 millions D’euros pour les candidats du 2nd tour. Tous les candidats, quels que
soient leurs résultats ont droit au remboursement d’1/3 de leurs candidatures, ceux qui
ont obtenu au moins 5% des voies au 1er tour peuvent se faire rembourser la moitié des
frais engagés

Deux conséquences :
- la légitimité autonome du président
> il est élu directement par le peuple (suffrage universel)
> le président devient un acteur politique, qui implique une relation hiérarchisée entre
l’Assemblée et l’exécutif lorsqu’ils ne sont pas de la même couleur politique : le
présidentialisme

- bipolarisation de la vie politique.


Une élection à deux tours : les électeurs ont la possibilité d’effectuer un choix réel au
premier tour, en revanche ils éliminent le candidat qu’ils ne veulent pas au 2nd tour.
> 1er tour : éclatement
> obligation de se rallier au deuxième tour à l’un des deux pôles restants

B. LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

Le système électoral : les élections législatives ont une durée de 5 ans et l’Assemblée se
renouvelle intégralement.
Le PB qui se pose :
- la Q du découpage électoral, la FR est découpée en 577 circonscriptions = discussions
politiques et polémiques : faire passer une circonscription à gauche ou à droite en
fonction de sa position géographique.

Tout électeur majeur, de plus de 18 ans et depuis 2000 : la parité, l’égal accès des H et
des F au parlement. La parité : une obligation pour les partis de présenter autant d’H que
de F, ils ne peuvent pas prétendre aux fonctions de l’Etat. Sous peine d’amendes.

- la campagne électorale : les règles de financement sont les mêmes que pour les
élections présidentielles : pas de dons de personnes privées (E)
L’Etat rembourse 50% des frais des candidats qui ont reçu 5% des voies
Compte de dépenses
Les dépenses de campagnes sont plafonnées à 38 000 euros par candidats

III. LES CONSÉQUENCES DES ÉLECTIONS SUR LA VIE POLITIQUE

Apparition du fait majoritaire :


- convergence des majorités présidentielles et parlementaires : le président domine
ainsi l’intégralité du jeu institutionnel
- la présence, à l’Assemblée Nationale de majorités « stables, disciplinées, à peu près
homogènes et raisonnablement solidaires »

Le 15/02

Le fait majoritaire consiste dans le constat selon lequel il existe des majorités stables à
l’assemblée Nationale et qui conduisent à un puissance très importante du chef de l’Etat
lorsque le chef de l’Etat et l’Assemblée Nationale sont de la même couleur politique.

Ces majorités permettent de faire voter un texte sans remise en cause permanente des
conditions.

La conséquence de ces majorités, conduit à faire de l’élection présidentielle, l’élection


autour de laquelle toute la vie politique FR est orientée. Autrement dit, la bipolarisation
de la vie politique a transformé la nature des élections législatives qui sont maintenant
réduites et servent à s’exprimer pour ou contre le président, à conférer les pouvoirs à la
majorité en place ou à pouvoir en changer.
Ceci est un risque pour le gouvernement d’être renversé.
Sous la Vème république : aucune crise ministérielle telles que celles qui ont traversé les
IIIème et IVème républiques.

Fait majoritaire parfait : coïncidence de la même couleur politique du gouvernement, du


premier ministre et du président.

A l’inverse, fait majoritaire imparfait : période de cohabitation – gouvernement de la


même couleur que le premier ministre et de couleur opposée au président.

En 2000 le quinquennat (validé par référendum) a modifié la durée de l’élection


présidentielle qui est maintenant de 5 ans et par ailleurs : il a été décidé de modifier et
d’inverser le calendrier électoral.
Avant :
- 7 ans, possibilité d’une majorité distincte à l’Assemblée Nationale de différente couleur
que celle du président de la république = périodes de cohabitation : de 1986 à 1988, de
1993-1995 et de &997 à 2002 qui se sont terminée à chaque fois avec l’élection
présidentielle suivante. Diarchie au sein de l’exécutif : un exécutif bicéphale, un
président et un chef du gouvernement. En période de cohabitation, le chef du
gouvernement gouverne et le président de la République retrouve sont rôle d’arbitre.
En période de cohabitation le chef du gouvernement est responsable devant l’Assemblée
Nationale
En période de coïncidence des couleurs politiques, le chef du gouvernement concentre
en ses mains l’ensemble des pouvoirs.

- élections législatives et présidentielles : les deux moment électoraux coïncident. Il se


trouve que le calendrier électoral prévu devait normalement

Cours 4 : Le président de la République

Art 19 de la constitution définit les pouvoirs du président soumis à contre seing et les
autres. Le contre seing (seconde signature) consiste dans le fait d’apposer sa signature
après celle de l’auteur de l’acte.
La logique es la suivante : les actes du président de la république doivent être signés
pour que l’on puisse engager la responsabilité ministérielle sur la base des actes
suprêmes. Les ministres doivent signer pour que la parlement puisse engager sa
responsabilité quant aux actes pris.
Certains actes sont contre signés et d’autres pas.

I. LES POUVOIRS DU PRÉSIDENT

ART 5 de la Constitution : président de la république = arbitre.


L’ART 5 lui confère 6 missions
A. LES POUVOIRS SOUMIS À CONTRE SEING

Pouvoirs qui ne sont pas contre signés par le premier ministre.


2 périodes :

- période normale : pleins pouvoirs de la république.

Relèvent principalement du pouvoir de solliciter un autre pouvoir.


- peuple : ART 11 de la constitution : décider d’un référendum
- ART 12 : peut dissoudre l’Assemblée Nationale pour provoquer de nouvelles
élections SAUF lorsque l’ART 16 est en vigueur. Entrainant de nouvelles élections
législatives. 5 dissolutions depuis 1958 = 1962, 1968, 1981, 1988, 1997…

Dans le cadre de ses relations avec le parlement :


- le président de la république choisit le 1er ministre (ART8 de la Constitution)
mais celui-ci doit être en accord avec la majorité parlementaire. Choix très large lorsque
ce dernier est de la même couleur politique que lui, lorsque ce n’est pas le cas le
président de la république est très contraint par la majorité parlementaire.
- ART 18 de la Constitution : le président peut s’exprimer directement devant les
chambres parlementaires, avant 2008 il ne pouvait pas. Depuis il peut s’adresser aux
chambres du congrès. Il en décide quand il le souhaite.

Dans le cadre de ses relations au conseil Constitutionnel :


- il nomme 3 membres du conseil constitutionnel et son président. Il peut par
ailleurs déférer le conseil constitutionnel : les traiter (ART 54) ou les lois (ART 51) pour
vérifier leur conformité à la constitution.

- période de circonstances exceptionnelles

ART 16 de la Constitution : les pleins pouvoirs au chef de l’Etat. Il consiste à conférer lors
d’une crise les pleins pouvoirs au chef de l’Etat.

Son déclenchement :
- l’ART 16 précise que lorsqu’une menace grave et immédiate compromet
l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire ou le respect des engagements
internationaux de la FR ET que cela empêche le fonctionnement régulier les pouvoirs
publics constitutionnels
- une seule utilisation à la suite du Putsch d’Alger en 1961

Il est considéré comme un acte de gouvernement : insusceptible de recours devant le


Conseil d’Etat.

Qu’est ce que cela implique ? Les conséquences.


- le président de la république prend les mesures exigées par les circonstances. Il
peut ainsi prendre toutes les mesures qu’il souhaite et cela que ce soit dans le domaine
de la loi, du règlement. Et lorsqu’elles sont prises dans le domaine de la loi, il n’y a aucun
contrôle sur elles. Dans ces circonstances, le chef de l’Etat peut même prendre des
mesures contraires au conseil constitutionnel (CDG l’a fait en 1961)
- le conseil constitutionnel a un rôle d’avis mais ce dernier n’est pas contraignant
et la parlement se réuni de plein droit pendant la mise en œuvre de cet article.

B. LES POUVOIRS NON SOUMIS À CONTRE SEING

Pouvoirs qui impliquent un contre seing ministériel. Les pouvoirs soumis à contre seing
sont les pouvoirs du gouvernement et non les pouvoirs du président, la Vème
république inverse la tendance.

Le gouvernement engage sa responsabilité.


- le domaine réservé du président de la république : la politique étrangère
militaire. Le président est le chef des armées (ART 15), il négocie et ratifie les principaux
traités (ART52). Il n’est cependant pas le seul. Le premier ministre est responsable de la
politique étrangère, le gouvernement dispose officiellement de la force armée (ART 20)
et par ailleurs le Parlement et seul le parlement autorise les déclarations de guerre (ART
35) et c’est la loi normalement qui organise la défense nationale (ART 34).
- le parlement intervient pour la ratification des lois.

Dans ses rapports aux relations internationales :


- Le président de la république a la maitrise des relations internationales (et non
pas le ministre des affaires étrangères qui est chargé des affaires techniques).
- Concernant son rôle de chef des armées, le problème est que les déclarations de
guerre sont rares et la FR envoie des soldats FR à l’étranger (décidé par le président de
la république). Il faut un consentement au delà de 4 mois d’intervention.
- Le président de la république est le seul à pouvoir engager les forces nucléaires
-En matière de politique UE, tous les présidents se sont engagés dans la
construction de l’UE. Concrètement, en période de cohabitation, on assiste à une gestion
commune.

Dans ses rapports avec le gouvernement :


- une fois nommé, le premier ministre compose le gouvernement. En réalité, en
période de coexistence, c’est le président qui choisit l’ensemble des membres du
gouvernement. En période de cohabitation, c’est le premier ministre qui s’en charge.
- le président de la république préside le conseil des ministres

En matière exécutive :
- le président de la république a un pouvoir règlementaire de droit commun qu’il
partage avec le premier ministre
- il a également un pouvoir de nomination (ART 13) des plus hauts dirigeants de
l’Etat
- il promulgue la loi
- il peu saisir le conseil constitutionnel

Dans ces rapports avec la justice :


- garde fou de l’indépendance de la justice. Baisse des prérogatives : il ne préside
plus le conseil de la législature.
- Il jouit du droit de grâce – il peut gracier un individu condamné
- il a la possibilité de prendre l’initiative d’une révision de la constitution (ART
89)
II. LA RESPONSABILITÉ

- mise en jeu devant la Cour Pénale Internationale en cas de crime contre l’humanité
- possibilité de destitution devant la Haute Cours en cas de manquement grave dans son
mandat.

Concernant les actes de droit commun :


Irresponsable devant tout le reste (ART 52-2, 57 et 58 de la constitution)

Le 22/02

Cours 5 : Le gouvernement

I. LA COMPOSITION ET LE L DU GOUVERNEMENT

Le gouvernement est l’organe collégial formé de l’ensemble des ministres et secrétaires


d’état et dirigés par le 1er ministre.
2 principes :
- collégialité
- solidarité gouvernementale

Comment devenir 1er ministre et comment cesse-t-on de l’être ? ART 8 de la


Constitution.
« Le président de la République nomme le 1er ministre, met fin à ses fonctions sur la
présentation de la démission du gouvernement »

A. AGENCEMENT DU GOUVERNEMENT

1. L’ENTREE EN FONCTION DU 1ER MINISTRE

Nommé par le président de la république (contraint ou libre en période de majorité ou


non). Le premier ministre n’a pas a été responsable devant le parlement.

Une fois nommé, le premier ministre propose au président la liste des ministres qui sont
appelés à composer le gouvernement. Formellement, il revient en amont d’ériger la liste
au premier ministre. Il n’en revient pas en législature, au président d’en décider. Dans
les faits, en période de cohabitation il peut choisir les membres de son gouvernement.

Les personnes de différents courants politiques – entente entre les différents


PPolitiques.
+ un gouvernement de plus en plus paritaire

Le gouvernement jouit de la plénitude de ses attributions dès la parution de son décret


de nomination.

2. LA SORTIE DE FONCTION
La démission du 1er ministre emporte celle du gouvernement (toujours) mais il est
également possible de mettre fin à leur fonction individuelle.
La démission du 1er ministre évacue le gouvernement.

Sur le plan juridique, d’après la constitution : le régime est moniste (seul le parlement
peut mettre fin, peut engager la responsabilité du gouvernement)

Dans le cadre d’un régime dualiste : la responsabilité du gouvernement est engagée à la


fois devant la président de la république et à la fois devant l’Assemblée Nationale.

La responsabilité, ART 49 et 50, dans la Vème république : régime moniste.

Le président de la république s’est octroyé un pouvoir de révocation du 1er ministre


(1962 – CDG révoque sont 1er ministre)(1976 – Chirac a démissionné de son plein gré)

La démission individualiste d’un des membres du gouvernement. Les ministres ne


sont pas politiquement responsable devant l’Assemblée Nationale (c’est l’ensemble qui
l’est) mais il sont révocables individuellement par le président de la république et le
premier ministre. Sur proposition du 1er ministre, le président de la république signe et
le 1er ministre contresigne.

D’autre part, les ministres peuvent individuellement démissionner : contrepartie de la


solidarité gouvernementale. Dans la mesure où le gouvernement est solidairement
responsable : soutenir les choix pris dans leurs intégralité. S’ils ne sont pas d’accord ils
peuvent démissionner (Taubira)

B. L’OGANISATION DU L DU GOUVERNEMENT

1. LA HIÉRARCHIE MINISTÉRIELLE

Plusieurs échelons :
- Ministres
- ministres d’Etat
- secrétaires d’Etat.

> La constitution ne définiti pas le nombre ni le portefeuille des ministres. Le président


de la république gèrent ses problèmes organisationnels en fonction de choix politiques.
Il n’existe pas de liste des ministères ni de liste précise (pouvant aller de 26 à une 40ène
de ministres)

> pas de hiérarchie des ministres

Tous les ministres participent au conseil des ministres : formation collégiale officielle du
gouvernement : c’est là que toutes les décisions importantes sont prises.
- nominations les plus importantes
- responsabilité ou non devant l’Assemblée Nationale
- décrets
Le conseil des ministres présidé par le président. Les décisions sont prises sans vote
mais délibérées et le secret des délibérés est respecté.

Les ministres peuvent se réunir pour différents projets de loi, en fonction de


thématiques…

2. LE STATUT DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT

- LES INCOMPATIBILITÉS

Définies à l’ART 23 de la Constitution. Elle prévoit une incompatibilité avec le mandat


parlementaire. On ne peut être ministre et député, sénateur… par conséquent, les
ministres peuvent tout à fait se présenter ou les parlementaires nommés ministres mais
ils doivent alors démissionner d’une des deux fonctions.

Les ministres ne peuvent avoir des fonctions de représentation à caractère national (EX :
diriger la CGT et être ministre).

D’autre part, avec tout emploi public ou toute autre activité professionnelle.

> Ministre est une fonction à plein temps.


+ éviter les conflits d’Î.

ATTENTION : des conflits d’î peuvent persister.


La fonction de ministre avec la direction d’un exécutif local : il est actuellement possible
d’être ministre et maire, membre du conseil général…
> des problèmes de hiérarchie + possibilité d’être ministre à plein temps.
> loi organique votée en 2014 qui prendra effet en 2017.

- L’ENGAGEMENT DES RESPONSABILITÉS

La responsabilité des ministres : la responsabilité pénale des ministres peut être


engagée d’une part dans le cadre des actes détachables de leur fonction. (EX : je suis
ministre et je tue ma compagne car elle est avec son amant) et d’autre part pour les actes
liés à la fonction.
Pour les actes détachables : les membres sont soumis au droit commun. Et
contrairement au président de la république ils ne sont pas inviolables.

Pour les actes établis dans leur fonction :


- Jusqu’en 1993 les ministres n’étaient susceptibles d’être poursuivit que devant la Haut
Cours (comme le président de la république) mais la procédure est tellement
compliquée (Jusqu’à l’affaire du Sang contaminé).
- A partir de 1993 la responsabilité peut être engagée ART 68-1 devant la Cour de Justice
de la République. Le déclenchement des poursuite ne dépend plus des Assemblées
Parlementaires, toute personne peut porter plainte auprès d’une commission des
requêtes, et si cette commission des requêtes décide de donner suite, l’affaire est
transmisse à une commission d’instruction qui peut ordonner le renvoi de l’affaire
devant la Cour de Justice de la République.
Depuis l’affaire du sang, deux ministres ont été condamnés et jugés : Michel Gilbert et
Charles Pasqua

La responsabilité financière : les ministres et le président de la république devaient


déposer une déclaration de situation patrimoniale au moment de leur prise de fonction.
Elle était confidentielle pour les ministres contrairement au président de la république.
Depuis 2013 (Affaire Cahuzac), deux lois ont été promulguées pour améliorer la
transparence de la vie publique :
- déclaration de la situation patrimoniale
- déclaration d’î
> jugement devant la Haute Autorité

II. SES POUVOIRS

ART 20-21 de la Constitution.


Le gouvernement détermine le conduit de la politique de la Nation dans tous les
secteurs.

A. PARTICIPATION À L’ÉLABORATION DES NORMES RÈGLEMENTAIRES

1. LA LÉGISLATION

- INTERVENTION ORDINAIRE

Le 1er ministre partage l’initiative des lois avec le Parlement ART 39 de la Constitution.
Aujourd’hui 80 à 90% des lois votées sont d’initiative gouvernementale.
- un projet : exécutif
- proposition : parlement

La procédure avant le projet de loi :


- les projets de lois sont préparés par un ministre
-puis font l’objet de concertations entre ministres
- le texte est adressé au conseil d’Etat qui rend un avis
- le texte est ensuite inscrit à l’ordre du jour du Conseil des Ministres
- le projet de loi devient alors un projet de loi concret.

Depuis 2008, les projets de loi doivent être accompagnés d’un récapitulatif expliquant
les conséquence environnementales, sociales et économiques du projet.

- le gouvernement décide s’il veut poser son projet de loi devant le Sénat ou l’Assemblée
Nationale. Les lois de finance passent d’abord devant l’ASS NAT et les
environnementales devant le Sénat.

Le gouvernement intervient au moment de l’initiative (ART 39),


au moment de la détermination à l’ordre du jour (ART 48), il peut
soulever des irrecevabilités (ART 40-41), il a un droit
d’amendement (ART 44), il intervient quand il veut en
commission (ART 42), il peut accélérer les d ébats (ART 44), il
peut provoquer la réunion d’une commission mixte paritaire
(ART 45), il peut donner le dernier mot à l’Assemblée Nationale
(ART 44-5), et il peut provoquer l’adoption du texte en engageant sa responsabilité (ART
43).

-INTERVENTION EXTRAORDINAIRE

ART 49-3 permet de faire voter un texte si le parlement ne l’a pas voté.

Intervention exceptionnellement du gouvernement dans le domaine de la loi.


Le gouvernement peut demander au parlement de prendre des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi (ART 34) par des ordonnances.
Pour cela, il faut que la Parlement vote lui même une loi d’habilitation autorisant le
gouvernement à prendre telle ou telle décision. Prévoit deux dates :
- le temps de réaction du gouvernement
- le délai à partir duquel les ordonnances peuvent être déposées à l’Assemblées
Nationale sous réserve d’opposition caduque.
 L’ordonnance passe alors immédiatement.

Avant la ratification, les ordonnances sont des actes administratifs. Concrètement, pour
ne pas devenir caduques, les ordonnances doivent être déposées sur le bureau de l’ASS
NAT ou du Sénat. A partir du moment où elles sont déposées elles ne sont plus caduques,
elles demeurent dans l’organisation juridique. A l’issue du terme elles doivent être
ratifiées par une loi.

Le recours aux ordonnances permet de gagner du temps, mais ce sont généralement des
textes adoptés dans la précipitation pour des domaines qui relèvent normalement du
législateur. Or le gouvernement y a de plus en plus recours.
En 2004 : 55% des textes adoptés dans le domaine de la loi étaient des ordonnances.

2. L’ADMINISTRATION

Au sens matériel : des moyens humains (fonctionnaires) et matériels (bâtiments). Mais


aussi des moyens fonctionnels : exercice d’un pouvoir règlementaire dit autonome (ART
37 de la Constitution) et un pouvoir règlementaire pour appliquer les lois au titre de
l’ART 21.
110 000 décrets en vigueur en FR aujourd’hui et le gouvernement publie en moyenne 1
700 décrets par an.

B. SON POUVOIR RÈGLEMENTAIRE

Le 7/03

Cours 6: Le législatif, le statut et l’organisation du parlement

Le Parlement de compose de deux chambres : l’Assemblées Nationale et le Sénat. La


constitution est prolongée par des lois organiques. Enfin chacune des assemblées à un
règlement intérieur qui est soumis au contrôle obligatoire par le conseil Constitutionnel.
Cela signifie que le Parlement ne peut pas lui même son L.

I. LES PARLEMENTAIRES
A. LA DÉSIGNATION DES PARLEMENTAIRES

Pour pouvoir se présenter il faut avoir 18 ans à L’Assemblée Nationale depuis 2004 et
24 ans au Sénat. L’élection des députés se fait par une élection au suffrage universel.

A L’INVERSE Les élections sénatoriales se font au suffrage universel indirect et elles


conduisent à l’élection de 346 sénateurs. Les élus sont élus par d’autres élus (les
députés, les membres des conseils régionaux et surtout dans un cadre communal
(conseils municipaux et maires)). Ils sont élus par 150 000 électeurs, parmi eux 90%
proviennent du cadre communal > surreprésentation des petits partis.

La durée du mandat a été réduite en 2003 de 9 ans à 6 ans, un renouvellement par


moitié est effectué tous les 3 ans.

PB : Le suffrage étant indirect, il favorise les notables locaux, le résultat est presque
connu à l’avance et le renouvellement est faible.

Il existe deux modes de scrutins :


- dans les départements qui élisent un ou deux sénateurs, le scrutin est majoritaire à
deux tours
- dans les départements qui élisent 3 sénateurs ou plus, le scrutin est proportionnel.
- Par conséquent, dans le cadre des scrutins uninominaux > parité
- et le scrutin est proportionnel > favorise les plus petits partis.

B. LA PROTECTION DU MANDAT PARLEMENTAIRE


La protection de leurs mandats repose sur plusieurs temps.

1. LEURS OBLIGATIONS

- LES INCOMPATIBILITÉS : liées à la détention du mandat. ART 25 de la Constitution.


Une incompatibilité est l’interdiction de cumuler certains emplois ou certaines fonctions
avec l’exercice du mandat.
L’incompatibilité n’implique par l’inéligibilité.
 Incompatibilité avec une activité publique
o Avec la fonction publique élective :
 Mandats électifs nationaux : interdiction de cumul est
absolue entre le mandat de Sénateur et de député, entre le
mandat de parlementaire National et Européen et entre le
mandat parlementaire et présidentiel.
 Mandats électifs locaux : jusqu’en 2017 – principe
d’autorisation pure de cumul. La seule règle est de ne pas
pouvoir exercer plus d’un cumul. Il n’est pas possible d’être
parlement et conseiller général et conseiller municipal.
En 2013, 82% des députés, et 73% des sénateurs sont en situation de cumul.

o La fonction publique non élective :


 Règle de non cumul : lorsque l’on est fonctionnaire, on fait
parti de l’administration. Par conséquent, on dépend d’un
ministère, d’une autorité supérieure. Un principe de
séparation. On ne peut pas être fonctionnaire en exercice et
un parlementaire. > système du détachement
 Quelques exceptions :
 Les professeurs de l’université : principe de liberté
des enseignements chercheurs par la constitution. Ils
ont le droit de continuer à exercer leurs fonctions
tout en étant parlementaires.
 Les ecclésiastiques concordataires : l’Alsace-Moselle
n’est pas soumise à la loi de la séparation des
pouvoirs de 1905. Le régime dérogatoire en matière
d’Eglise n’a jamais été appliqué en Alsace Moselle. La
rémunération des ecclésiastiques est prélevée sur le
budget du Ministère de l’Intérieur.

 Incompatibilité avec une activité privée : un parlementaire peut conserver


sa fonction au sein de l’entreprise. SAUF lorsqu’il y a un risque de collusion
avec les intérêts financiers : banque, assurance… entreprises
subventionnées par l’Etat. + restrictions concernant la profession d’avocat.
Interdiction d’acquérir un poste pendant le mandat.

Conséquences :
- en cas de sénateur non en règles : démission sous 30 jours ou 2 mois en cas de non
compatibilité. SI refus, le conseil constitutionnel prononce la démission d’office du
parlementaire.

- OBLIGATIONS LIÉES À L’EXERCICE DU MANDAT


 La nullité du mandat impératif ART 27 de la constitution. Tout ce qu’il
vote, le Sénateur doit être libre de le faire. La règle vise à protéger la
liberté du parlementaire, elle ne lui ordonne pas de respecter ses
engagements. Les citoyens ne peuvent le déchoir s’il ne respecte pas
ses engagements

- OBLIGATION DE DÉCLARATION DE PATRIMOINE ET DÉCLARATION DE CONFLITS D’Î.


 Déclaration du patrimoine en début et en fin de mandat
 Déclaration de tous les liens de conflits d’î potentiels : toute situation
d’interférence entre un î public ou des î publics ou privés qui est de
nature à influencer ou paraître influencer l’exercice indépendant,
impartial et objectif d’une fonction.

- OBLIGATION D’ASSIDUITÉ Mais les conséquences de l’absence d’assiduité ne sont


pratiquement jamais relevées.
+ obligation d’une certaine tenue pendant les dialogues.

2. LEURS DROITS

- LES IMMUNITÉS (Art 26 de la Constitution) – protéger les parlementaires, libres dans


leurs actions + possibilité de critiquer l’exécutif
 Ils sont irresponsables : ART 26 de la constitution. Aucun membre du
parlement ne peut être poursuivit, recherché, jugé pour ses opinions.
Ils ne peuvent être sanctionnés dans leurs propos, dans leurs paroles…
Cette situation est perpétuelle.
o Les limites :
 L’extérieur, pour tous les actes détachables de leurs
mandats – intervention dans la presse, à la TV, dans le
cadre de son contrat de L. = responsable
 Dans l’Assemblée : possibilité de rappeler à l’ordre les
parlementaires. Certaines sanctions peuvent être de
mise (exclusion temporaire)

 Ils sont inviolables : impossibilité de les arrêter, immunité de


procédure. Le parlementaire ne peut pas être arrêté ou privé de
libertés. Eviter le détournement de procédure pour exercer son
mandat.
o Les limites :
 Crimes ou flagrant délit
 Il est possible de lever cette immunité en demandant au
bureau de l’immunité concerné de la lever
 Elle n’est valable que jusqu’à la fin de la session (à la fin
de l’année) et non jusqu’à la fin du mandat.

- LES AVANTAGES FINANCIERS ET MATÉRIELS


 Sa rémunération : 7 100 euros bruts mensuels, soit 5 400 euros nets
mensuels.
 De plus ils jouissent d’avantages divers affectés à la rémunération
d’assistants parlementaires
 D’autres avantages : réductions AF, SNCF, affranchissement postal
gratuit…

Ils ne peuvent obtenir de décorations de la république.

II. L’ORGANISATION ET LE L DU PARLEMENT

A. L’ORGANISATION DU PARLEMENT

Au sein du Parlement, plusieurs organes :

1. ORGANES DIRECTEURS

- LA PRÉSIDENCE DES ASSEMBLÉES : Les deux chambres élisent un président ou une


présidente. Actuellement c’est Claude Bartolone à L’assemblée Nationale, Gérard
Larcher au Sénat.
 Peuvent remplacer le président de la République s’il décède
 Nomme 3 juges constitutionnels
 Ils peuvent saisir le conseil constitutionnel
 Pouvoir de nomination
- LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE ET DU SÉNAT : Présidé par le président de
la chambre, 6 vice présidents
 Présider les délibérations
 Diriger les services de l’Assemblée concernée
 Ses membres peuvent remplacer le président lors des débats
 Joue le rôle du bureau du congrès

- LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS : le président de l’Assemblée concernée y siège, les


membres du bureau et les présidents des assemblées permanentes.
 Organe de liaison entre chaque chambre et le gouvernement
 Décide des textes à discuter
 Conférence des présidents des deux assemblées peuvent ensemble s’accorder
pour réguler la législation

2. FORMATIONS INFÉRIEURES

- LES COMMISSIONS : chaque député est membre d’une commission et d’une seule. Il
existe 8 commissions permanentes à l’Assemblée Nationale, 7 au Sénat et elles sont
chargées d’étudier chacun de textes déposés et de remettre un rapport.
 Procèdent à des auditions et à un examen du texte infiniment plus sérieux

- LES COMMISSIONS LÉGISLATIVES SPÉCIALES :

- LES GROUPES POLITIQUES : la transposition des partis dans l’univers parlementaire.


15 députés sont nécessaires à la formation d’un groupe, 10 sénateurs au Sénat.
Aujourd’hui il y a 6 groupes à l’Assemblée Nationale
 Temps de parole effectué en fonction des effectifs des groupes.

B. L’ORGANISATION DU L DU PARLEMENTAIRE

Réunion au cours des Sessions parlementaires : périodes de l’année au cours desquelles


les assemblées se réunissent. 3 types de sessions :

- LES SESSIONS :
 ORDINAIRES : unique depuis 1995, elle commence le premier jour ouvrable
d’octobre et se termine le dernier jour ouvrable de juin. Elle dure 9 mois. ART 28
de la constitution.
o Possibilité de poursuite des débats >> session extraordinaire

 EXTRAORDINAIRES : peuvent permettre les discussion en dehors de la session


ordinaire, par l’initiative du premier ministre à l’assemblée Nationale et
organisée à un ordre du jour précis.

 DE PLEIN DROIT : lorsque le président met en vigueur l’Art 16 des pleins


pouvoirs, le gouvernement se réunit de plein droit, quelque soit la période.

- LA SÉANCE : porte toujours sur l’ordre du jour qui est réservée pendant deux semaines
aux textes d’initiative gouvernementale
- LE VOTE : théoriquement personnel d’après la constitution, il est en réalité public mais
non identifié, à main levée.
Possibilité de délégation.

Le 14/03

Cours 7: Le pouvoir du parlement

Volonté de CDG > Rationalisation du parlementarisme : mesures permettant d’agir et de


faire voter des lois malgré l’absence de majorité stable au parlement.
Sous la Vème république tout a été pensé pour palier une absence de majorité. OR à
partir de 1962 on constate l’apparition du fait majoritaire (il existe des majorités
stables). Le gouvernement fait ainsi passer tout un ensemble de textes sans l’accord du
parlement.

I. LA FABRICATION DE LA LOI

A. LA PROCÉDURE LÉGISLATIVE ORDINAIRE

Le respect de cette procédure va appuyer la validité de la loi.

L’INITIATIVE
ART 39 de la constitution la prévoit :
- le premier ministre au nom du gouvernement > c’est alors un projet de loi
- l’un des parlementaires > c’est une proposition de loi

LA PROCÉDURE DANS LA 1ÈRE CHAMBRE


Les projets sont préparés par un ministre avant d’être déposés.
Il y a une communication en conseil des ministres.
Ils sont adressés au conseil d’Etat (légitimité, validité, constitutionnalité)
Le texte est adopté en conseil des ministres
Le texte est déposé sur le bureau de l’une des assemblées (des chambres)

90% Des lois adoptés sont à l’origine des projets de loi (origine gouvernementale)

Ils sont déposé sur n’importe desquelles chambres. SAUF les lois financiers (Assemblée
Nationale) et les projets territoriaux (Sénat) Sinon est cela définit selon la disponibilité
de la chambre (en fonction de l’ordre du jour)

LES EXIGENCES DE FORME


Ils doivent être écrits
Comporter un titre
Être précédé d’un texte sur les motifs : pourquoi il faut intervenir sur cette Q, pq cette loi
est proposée ?
Imprimé
Distribué à chaque parlementaire
Envoyés en Commission
En +, pour les projets : le gouvernement doit déposer une étude d’impact (les
conséquences de la loi qu’il propose)

SUITE DE LA PROCÉDURE
Une fois déposé, le texte est envoyé en commission. (Cette commission a 6 semaines
pour étudier le texte > chaque parlementaire= une commission. Conséquence ? Moins
nombreux, acquièrent une expertise sur les lois saisies et effectuent un vrai L).
Avant 2008 > la discussion de l’assemblée se faisait sur le texte déposé par le
gouvernement, l’étude des membres de la commission n’était donc pas effective. Depuis
2008, c’est le texte de la commission qui sert de base aux discussions de l’Assemblée.
Une fois le texte passé en commission, le texte revient sur le bureau de l’Assemblée
nationale ou du Sénat.
La discussion générale
La discussion Articles par Articles

> Attention possibilité d’utiliser des motions de procédures : actes adoptés par une
assemblée dont l’objet concerne le déroulement de la procédure et qui consiste à
proposer à l’Assemblée soit de rejeter le texte, soit de suspendre la discussion. Cela fait
parti des techniques d’obstruction parlementaire : utilisation des prérogatives
reconnues aux parlementaires non par pour améliorer un texte mais pour empêcher ou
retarder la notion du texte.
- la motion de rejet préalable : consiste à dire que le texte proposé est dans son
ensemble contraire à la constitution soit de dire qu’il n’est pas politiquement adopté. Il
n’y a pas lieu d’en parler : dans les deux cas, la procédure législative s’arrête.
- le renvoie en commission : consiste à dire que le rapport déposé par la
commission est incomplet ou insuffisant : la commission doit de nouveau rédiger le
texte. Idée : retarder la procédure.

Si aucune de ces motions n’est adoptée la discussion générale commence.


La discussion générale : Présentation du rapport établi par la commission si c’est une
proposition et l’audition du membre du gouvernement qui va défendre le texte (si c’est
un projet).
Peuvent participer au débat tous les orateurs qui se sont fait inscrire.
Discussion très politique.
La discussion Articles par articles : exigence induite par le principe … du vote.

Proposition des amendements : supprimer, compléter ou enrichir un texte.


Chacun des députés a droit à 2 ou 3 minutes pour présenter son amendement à
l’Assemblée Nationale ou au Sénat (5 min).
3 amendements non admis :
- irrecevabilité des articles 40 et 41
- irrecevabilité jurisprudentielle « cavalier législatif »
- après la première lecture : il n’y a pas de nouveau articles qui peuvent être proposés
> préserver le débat, possibilité de discussion bien que non votation des amendements.
La fonction politique des amendements n’est pas de les adopter mais c’est une manière
de discuter, de débattre et d’émettre des avis divergents.

Le texte est ensuite voté dans la chambre, il commence avec le vote du 1 er article et
s’achève avec le vote de l’ensemble de l’Assemblée.
Le débat peut être accéléré ou interrompu en raison de contraintes extérieures qui
pèsent sur le parlement.
Des irrecevabilités constitutionnelles :
- des irrecevabilités financières (ART 40) qui consistent à dire que les parlementaires ne
peuvent pas diminuer les ressources publiques et aggraver une charge publique.
- irrecevabilités relatives au règlement (ART 34 de la constitution)

LA PROCÉDURE DANS LA 2NDE CHAMBRE


Une navette avec la 1ère chambre. But : aboutir au vote du texte dans les mêmes termes.
L’accord peut être réalisé dans l’idée du Bicamérisme.
Adoption dans des termes identiques :
Texte déposé devant la 1ère chambre
Envoyé devant la commission (6semaines)
Discussion générale
Discussion articles par articles.
Vote
Passage dans la deuxième chambre
Renvoyé en commission (permanente qui rédige un rapport > propose des
amendements – 4 semaines)
Discussion – motions de procédure
Discussion Générale
Discussion Articles par articles
Vote..
Navette…
>> le principe de la navette est un principe d’entonnoir
Parfois le texte va être voté sans qu’il soit voté dans des termes identiques.
- le gouvernement peut demander la réunion d’une commission mixte paritaire qui va
rassembler 7 députés et 7 sénateurs et qui va examiner les articles qui restent en
discussion. Si la commission mixte parvient à un accord le texte est soumis par le
gouvernement à l’approbation des deux assemblées et les parlementaires ne peuvent
plus modifier le texte. Si la commission mixte paritaire ne parvient pas à un accord, les
navettes reprennent. Il est possible d’y mettre fin en donnant le dernier mot à
l’Assemblée nationale.

- le déclenchement de la procédure accélérée : le gouvernement peut décider de déclarer


la procédure accélérée sur le texte (il doit le faire avant la fin de la discussion générale).
Ceci lui permettant de réunir la commission mixte paritaire après une seule lecture dans
les deux chambres.

- le vote bloqué : pas d’accord, proposition d’un vote d’articles choisi. (ART 49 alinéa 3)

- accélérer la procédure (HORS du cadre bicaméral)


 Donner le dernier mot à l’Assemblée Nationale : si la commission mixte
paritaire ne parvient pas à un texte identique, une fois réunie le dernier
mot est donné à l’assemblée nationale. Le texte est alors adopté après le
seul vote par l’AN. MAIS à condition que la commission mixte paritaire ne
soit pas parvenue à un texte identique.
 Le recours à l’ART 49-3 : consiste à engager la responsabilité du
gouvernement sur un texte et donc à dire que ce texte donne lieu à
beaucoup d’obstructions… le PM : « je décide d’engager la responsabilité
du gouvernement » > possibilité de déposer une motion de censure pour
renverser le gouvernement dans les 24H, soit le texte est adopté. Si une
motion de censure est déposée. Sous la Vème République, l’ART 43-3 a
toujours permis le vote de la loi.

Tous les procédés vus, peuvent être cumulés entre eux. Il est ainsi possible qu’une loi
n’ai été votée par aucune chambre. Le gouvernement peut biaiser le parlement de tout
un tas de manière :
- déclarer l’Etat d’urgence au moment du dépôt = le délai d’examen en commission est
raccourci + une lecture à l’AN et 1 au Sénat, si désaccord > commission mixte paritaire,
elle se réuni, elle ne parvient pas à un accord. Il donne le dernier mot à l’AN et devant
l’AN il utilise l’ART 49-3.

II. LE CONTRÔLE DE L’ACTION DE L’EXÉCUTIF

Le 21/03

Le gouvernement est responsable devant l’Assemblée et il est possible de le renverser. Il


existe des moyens au parlement pour renverser et contrôler le gouvernement.
Il existe un moyen de renverser le gouvernement : la procédure prévue par les articles
49 et 50 de la Constitution qui rend responsable le gouvernement devant l’AN et non
devant le Sénat.
L’ART 49 prévoit 3 procédures quant au renversement du gouvernement :
- Alinéa 1 : prévoit qu’il est possible pour le 1er ministre d’engager la responsabilité du
gouvernement sur son programme, de manière générale
- Alinéa 2 : prévoit une motion de censure spontanée, les parlementaires prévoient de
renverser le gouvernement. La majorité absolue est exigée pour pouvoir renverser le
gouvernement et seul les votes favorables à la motion de censure sont comptabilités.
L’absentions = un refus. 289 députés doivent accepter de relancer le gouvernement.
EX : un gouvernement a été renversé, celui de Pompidou, 1962
- Alinéa 3 : la motion de censure provoquée – à l’initiative du gouvernement. Nommée
provoquée car à l’occasion d’une loi, le gouvernement peut engager sa responsabilité sur
un texte. A l’initiative des députés, 1/58ème. Elle est considérée comme adopté si dans les
48h, 249 députés ont voté pour le renversement du gouvernement.

Des techniques d’information en // :


- les Q au gouvernement
- les Q orales :
- avec débat : des Q longues qui donnent aux parlementaires 20 min pour
répondre, s’en suit un débat.
- sans débat : rédigée et courtes, donnant lieu à un rapide échange à un
parlementaire et le gouvernement.
- Valérie G. Destaing : les Q au gouvernement télévisées qui ont lieu le
jeudi à 15H au Sénat et le mardi à 14h et 15h à l’AN. Tous les membres du gouvernement
sont théoriquement présents.

- les Q écrites transmises au gouvernement qui a deux mois pour répondre, elles
sont publiées au journal officiel et sont une source d’information très importantes. A
l’AN 26 000 Q écrites par An.
- les débats à l’initiative des parlementaires dans le cadre de la semaine réservée au
contrôle gouvernemental. Les parlementaires de la majorité comme de l’opposition
peuvent initier un débat.

Le CTRL de l’action gouvernemental n’est pas très important en FR.


En ANGL > 60% du temps de l’activité du parlement.

Il existe d’autres moyens que les Q :


- les commissions et notamment les commissions d’enquête > prévue depuis la
Constitution de 2008. Elles comportent au maximum 30 députés et 21 Sénateurs. PB :
dans la mesure où elles traduisent la majorité du parlement > la commission d’enquête
est la même souvent que celle du gouvernement. (la même couleur politique)
Les commissions d’enquête sur papier ont énormément de pouvoir : prêter serment,
tous les ministres sont tenus de déférer devant la commission lorsqu’ils sont convoqués.
Et toutes les obligations sont assorties de sanctions pénales. Le PB majeur : elles sont
assez largement méprisées par le gouvernement qui se permet de ne pas venir (et ce
depuis le départ), et ce qui a été considéré comme des refus de témoigner ou des faux
témoignages n’a jamais été sanctionné.
Le Parlement peut refuser le vote des lois, auditionner le gouvernement, renverser le
gouvernement par la motion de censure.

Cours 8: La hiérarchie des normes

I. LES LOIS SUPRANATIONALES

Textes ayant une valeur supérieure aux lois.

A. LA CONSTITUTION
La constitution est constituée d’articles mais aussi d’autres normes et de son préambule.
La constitution de 1958 comporte un préambule et donc la constitution et son
préambule sont ce que l’on appelle le Bloc de Constitutionnalité. C’est à dire l’ensemble
des dispositions auxquelles le conseil constitutionnel estime le parlement lié dans le
cadre de l’exercice de son pouvoir législatif.

Les lois constitutionnelles peuvent modifier la constitution (ART 89) et permettent de


faire évoluer le texte.
- voté par le parlement
- ratification par le congrès à la majorité par 3/5 soit par le vote

Le texte constitutionnel plus toutes les lois constitutionnelles constituent la


Constitution. Mais elle comporte d’autres types de N :
- les N explicites : en 1958 – le préambule n’avait pas de valeur constitutionnelle. La
valeur constitutionnelle du préambule a été reconnue par le conseil constitutionnel en
1971.
Le préambule contient le préambule de 194§ (qui affirme tous les droits sociaux,
l’égalité des sexes, le droit d’asile, le droit de grève, la protection de la santé…) Mais
également la charte de l’environnement adopté en 2005.

- les N implicites : dégagées par le juge – les principes fondamentaux reconnus par la
République > le principe des droits de la défense en 1976, la liberté de l’enseignement
en 1977, l’indépendance des professeurs d’université en 1984 ou le fait qu’il existe une
justice spécialisée pour les mineurs.
Les principes à valeur constitutionnelle : droits consacrés par la constitution ou non
consacrés par la constitution > le principe de continuité du service public pour limiter le
droit de grève.

Quand on parle de la constitution on parle de la constitution telle qu’elle est


actuellement mais également le préambule ainsi que les principes de la République et
les principes à valeur constitutionnelle.

B. LES NORMES INFRA-CONSTITUTIONNELLES ET SUPRALÉGISLATIVES

Les N de rang infra-constitutionnelles et supra-législatives :


- les lois organiques : sont des lois qui prolongent l’application de la constitution, elles
sont relatives à l’organisation des PP (comme la constitution). Elles sont votées dans les
conditions habituelles sous certaines réserves (il est plus difficile de donner l’argument
à l’AN). Elles sont automatiquement déférées au conseil constitutionnel avant leur
entrée en vigueur. Elles sont supérieures aux lois ordinaires puisque le conseil
constitutionnel vérifie la concordance des lois aux lois organiques.

- traités et engagement de la FR : prévalent sur les lois ordinaires.


> la signature : il appartient au président de la Rép de négocier et de ratifier les traités.
En cas de doute sur la conformité du traité à la constitution, il est possible de saisir le
conseil constitutionnel pour qu’il examine le texte. Deux possibilités :
_ pas de PB : le traité incorporé est conforme à la constitution = il est possible de
ratifier le traité (le parlement vote une loi de ratification)
_ le conseil constitutionnel déclare que le traité est contraire à la constitution =
deux solutions :
- soit on ne ratifie pas le traité, il n’est jamais incorporé dans l’ordre
interne, il n’a pas de valeur.
- soit on modifie la constitution pour que le traité ne soit plus contraire à la
constitution

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