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Exceptions :
Le retrait peut survenir lorsqu’il répond à une demande du destinataire, à tous moments. Le
retrait peut intervenir même si l’acte n’est pas illégal. Cependant, il ne doit pas porter atteinte
aux droits des tiers.
Ce délai de 4 mois peut être écarté lorsqu’un texte pose un délai différent
Ex : la loi du 13/07/06 dispose que les permis de construire, d’aménager ou de démolir, ne peuvent
être retirés que dans les 3 mois suivant leur édiction.
Ce délai ne s’applique pas dans le champ d’application du droit communautaire CE 2006 :
centre d’exportation du livre français (le ministre de la culture avait accordé une subvention
qui s’analyse en une aide d’Etat).
Eléments de découplage
Dans cet arrêt, on ne trouve pas de référence au délai de recours contentieux pour
déterminer le délai de retrait.
Il n’y a plus de coïncidences entre les délais de retrait (4 mois) et de recours (2 mois).
Les points de départ des délais divergent ( retrait : date de prise de la décision ; recours :
date de publication).
Au delà du délai de 4 mois, le retrait n’est plus possible, même si les tiers conservent un
droit de recours en raison de l’absence de mesures de publicité.
Portée : il ne concerne que les décisions individuelles expresses créatrices de droit (un
acte pécuniaire par exemple). Pour les décisions non créatrices de droit, le retrait peut intervenir à tout
moment.
2/ Solutions envisageables
interdire à l’administration de retirer les actes administratifs (peu probable),
en droit communautaire, le retrait des actes administratifs est possible dans un délai
raisonnable,
généraliser la jp « Ternon » à toutes les décisions créatrices de droits expresses ou
implicites.
II/ Abrogation des actes administratifs
A/ Pourquoi ?
Différentes manières de constater l’illégalité dans le cadre d’un REP ou lors d’une
exception d’illégalité.
Formes d’autodiscipline qui contraignent l’administration à ne pas appliquer des
règlements illégaux.
CE 1958 « Ponard ».Principe général du droit, l’administration doit s’abstenir spontanément
d’appliquer un règlement illégal
= droit de l’administration de solliciter l’abrogation d’un règlement illégal.
B/ Jurisprudence antérieure
CE 1930 « despujol » qui pose le principe selon lequel tout intéressé peut, en cas
de changement de circonstance (de fait ou de droit), qui avait motivé un règlement, demander à son
auteur de le modifier ou de l’abroger. En cas de refus, on peut attaquer.
La limite, c’est qu’on ne peut solliciter d’abrogation lorsque l’acte est entaché d’illégalité dès son
adoption.
Décret du 28 novembre 1983 relatif aux relations des usagers avec l’administration
(abrogé en 2007). Ce décret oblige l’administration à faire droit, sans conditions de délai, à une
demande d’abrogation d’une règlement illégal. L’administration est désormais te nue d’abroger un
règlement illégal lié à un changement de circonstance ou à une illégalité initiale. Le problème, c’est
que ce décret est signé par le président de la république, or, comme ce dernier s’applique aussi aux
collectivités territoriales, cela se heurte au principe de libre administration, et donc, on le considère
comme illégal.
A/ Principe
A partir du moment où la loi de 2007 reprend pour l’essentiel la jurisprudence
« Alitali » qui avait dégagé un PGD qui s’imposait à l’administration, on ne voit plus l’intérêt de lui
donner une valeur législative.