Vous êtes sur la page 1sur 2

Fiche d’arrêt

CE, 1936, Arrighi

Faits : Le requérant Monsieur Arrighi, fonctionnaire d’Etat a été mis à la retraite d’office par le
ministre de la guerre, car une loi donne compétence au gouvernement de prendre toutes les
mesures d’économie nécessaire pour équilibrer le budget de l’Etat.

Procédure : Monsieur Arrighi saisit le CE pour faire annuler la décision qui l’a mis à la retraite d’office.

Moyens : Arrighi soutient qu’il n’aurait pas effectué les 30 ans de services en tant que fonctionnaire
et que donc cet arrêt ne lui serait pas applicable, mais le juge reconnait que Arrighi a fait plus de 30
ans de service. Arrighi soutient que le gouvernement n’est pas compétent pour prendre un tel acte,
mais le juge reconnait que la loi lui en a donné compétence. Arrighi dit que la loi qui fonde le décret
est contraire à la constitution, mais le juge répond qu’il n’est pas compétent pour contrôler la loi par
rapport à la constitution.

Problème de droit : Le conseil d’Etat peut-il contrôler la conformité de la loi par rapport à la
constitution ?

Solution : Le CE rejette la demande car il s’estime incompétent.

I-L ’incompétence du juge administratif pour le contrôle de constitutionnalité des lois


A- Un refus justifié par sa conception de son rôle au regard de la loi
B- Un refus à l’origine de la théorie de la loi écran
II- Une limite à l’efficacité du contrôle de l’action administrative aujourd’hui relativisée
A-Un obstacle nuancé par la théorie de l’écran transparent
B-Un obstacle contourné par la QPC

CE, 1991, Quintin

Faits : M. Quintin demande un permis de construire pour faire une maison d’habitation sur un terrain
qui lui appartient. Le préfet qui est compétent en l’espèce refuse et délivre un certificat négatif qui
s’oppose à ce qu’il puisse construire.

Procédure : Monsieur Quintin dépose une requête auprès du Tribunal administratif de Rennes pour
demander l’annulation de la décision du préfet lui accordant un certificat d’urbanisme négatif. Le
Tribunal rejette sa demande. Par une requête Monsieur Quintin demande au CE d’annuler le
jugement du tribunal lui rejetant sa demande d’annulation de la décision du Préfet, et l’annulation
de la décision du Préfet.

Moyens : Quintin dit que l’article L.111-1 qui fonde cette prise est contraire à la constitution, le juge
dit que non. La construction des maisons d’habitation envisagée par le requérant serait de nature à
entraîner les effets mentionnés dans les dispositions de l’article R.111-14-1 a) et c) du code de
l’urbanisme. Le requérant ne pouvait donc qu’obtenir un certificat d’urbanisme négatif.

Problème de droit : Le juge peut-il contrôler un acte, fondé sur une loi d’habilitation, par rapport à la
constitution ?

Solution : Le juge est compétent pour contrôler la décision par rapport à la constitution car ça ne
revient pas à contrôler la loi par rapport à la constitution. Le juge rejette la demande.

CE, 1945, Aramu


Faits : Monsieur Aramu fonctionnaire d’état est révoqué des ses fonctions sans pension ni indemnité.
Aramu n’a pas pu se préparer et présenté sa défense, il n’a pas été mis au courant de l’enquête a son
encontre.

Procédure : Monsieur Aramu dépose une requête auprès du CE demandant l’annulation du décret
pour REP.

Moyens : (Monsieur Aramu pense que ça révocation est illégale car il n’a pas été mis au courant de la
plainte contre lui, la procédure serait arbitraire et offrirait peu de garanties. Il soutient qu’une
sanction ne peut être légalement prononcée sans que l’intéressé ait été mis en mesure de
présenter utilement sa défense.) L’ordonnance que le juge vise prévoit que la commission qui fait
l’épuration définisse sa procédure et n’est pas ténue de suivre des formalités. Le juge dit qu’on
entend les personnes qui sont déférées, avec des greffiers qui prennent notes.

Problème de droit : Une sanction peut-elle être légitime si la possibilité de se défendre n’a pas été
offerte à la victime de la sanction ?

Solution : Le juge annule le décret de révocation car il est entaché d’excès de pouvoir.

CE, ass., 2001, Ternon

Faits : Un agent de la Région Languedoc-Roussillon, M. Ternon, avait été titularisé par arrêté du 30
décembre 1983 ; il a demandé le 16 février 1984 à l’administration de retirer cet arrêté, ce qu’elle n’a
pas fait avant que, se ravisant, il entreprenne des démarches faisant valoir le caractère définitif de
l’arrêté et des droits en résultant pour lui, pour obtenir la régularisation de sa situation. Le 26 mars
1998, la cour administrative d'appel de Bordeaux a rejeté ses requêtes. Puis M. Ternon a été licencié.

Procédure : Pourvoi en cassation contre l’arrêt en date du 26 mars 1998.

Moyens : « L’administration ne peut retirer une décision individuelle explicite créatrice de droits, si
elle est illégale, que dans le délai de quatre mois suivant la prise de cette décision. »
Problème : Le retrait d’un acte administratif illégal nécessite-il un délai pour être retiré.

Solution : Celui-ci fait l’objet d’une décision favorable de la part de l’assemblée du Conseil d’Etat le
26 octobre 2001 au motif que la décision de retrait a été prise hors du délai légal. Arrêt annulé, M.
Ternon réintégré.
I – La décision du 25 mars 1988 et le régime classique du retrait
A - Le caractère créateur de droits et illégal de l’acte retiré
B – L’assimilation des délais de retrait et de recours contentieux
II – La décision du 25 mars 1988 et le découplage des délais de retrait et de recours contentieux
A – L’amorce du découplage : l’arrêt Mme. de Laubier
B- La systématisation du découplage : l’arrêt Ternon

Vous aimerez peut-être aussi