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Chapitre II: Sanctions de

l’inobservation des conditions de


formation du contrat 

Marie Mercat-Bruns
Plan du cours

 I- Introduction

 II- Catégories de la nullité

 III- Effets de la nullité


I- Introduction

 1.1 Notion de nullité

 1.2.- Distinction nullité –annulation

1.3.- Autres distinctions


I- Introduction
Quelques notions:

En cas de non-respect des règles relatives à la formation


du contrat, la sanction est la nullité.
La nullité sanctionne une imperfection relative à la
formation du contrat.
L’accord de volonté ne peut valablement créer des effets
de droit, il n’est pas apte à donner naissance à des
obligations lorsque une condition de formation du
contrat fait défaut.
1.1 Notion de nullité

Notion de nullité
La nullité est une sanction prononcée par le juge
qui consiste dans la disparition rétroactive de
l’acte juridique (article 1178 C. Civ)
qui ne remplit pas les conditions nécessaires
pour sa formation.
Il est important de distinguer nullité et annulation
1.2.- Distinction nullité –annulation

Distinction importante:
 Nullité: Elle existe, au moins
virtuellement, du seul fait de
l’imperfection du contrat.
 Elle existe avant toute décision de
justice.
Annulation: Est la déclaration par un
tribunal qu’un acte est nul.
Nullité prononcée par le juge: chambre commerciale
Audience publique du mardi 12 janvier 2010
N° de pourvoi: 09-11119

 Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 6 novembre 2008), que par jugement du 7 novembre 2006, la société Morex
technologies France (la société) a été mise en liquidation judiciaire, la SCP Becheret Thierry Sénéchal Gorrias (le
liquidateur) étant désignée en qualité de liquidateur et la date de cessation des paiements étant fixée au 8 mai 2005 ; que le
liquidateur a assigné le comptable du service des impôts des entreprises de Gennevilliers aux fins de voir prononcer la
nullité des avis à tiers détenteur que celui-ci avait délivrés les 12, 15 et 27 septembre 2006 et les 4, 5, 13 et 23 octobre
2006, en application de l'article L. 632-2, alinéa 2, du code de commerce dans sa rédaction issue de la loi du 26 juillet
2005 de sauvegarde des entreprises ;
Attendu que le liquidateur fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté cette demande, alors, selon le moyen :
1°/ que l'article L. 632-2, alinéa 2, du code de commerce dispose que "tout avis à tiers détenteur (…) peut être annulé
lorsqu'il a été délivré (…) après la date de cessation des paiements et en connaissance de celle-ci" ; que nonobstant
l'emploi du verbe pouvoir, le juge doit prononcer la nullité de l'avis à tiers détenteur lorsque les deux conditions ci-dessus
sont réunies puisque l'objet de ce texte est de reconstituer l'actif du débiteur et qu'un avis à tiers détenteur notifié en
connaissance de l'état de cessation des paiements appauvrit son patrimoine et rompt l'égalité entre les créanciers ; qu'en
l'espèce, la société a été appauvrie par des avis à tiers détenteurs, attributifs de sommes d'argent au profit du comptable des
impôts ; qu'en refusant toutefois d'annuler les avis à tiers détenteurs délivrés en période suspecte tandis que le comptable
des impôts avait connaissance de la cessation des paiements, la cour d'appel a violé l'article L. 632-2, alinéa 2, du code de
commerce ;
2°/ qu' à supposer qu'il s'agisse d'une simple faculté, la cour d'appel ne pouvait refuser de prononcer la nullité que par une
décision motivée par des considérations conformes à la finalité du texte, qui est de reconstituer l'actif du débiteur ; qu'en se
bornant à se référer, de manière inopérante, à l'ancienneté de la dette, au comportement des parties, au contenu de la
proposition de règlement amiable de la dette, à la continuité de l'entreprise et à la portée de l'annulation des avis à tiers
détenteurs sur le règlement d'autres créanciers, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision au regard de
l'article L. 632-2, alinéa 2, du code de commerce ;
Nullité prononcée par le juge: chambre
commerciale
Audience publique du mardi 12 janvier 2010
N° de pourvoi: 09-11119
 Mais attendu qu'après avoir constaté que les conditions pour
prononcer la nullité sont réunies, le juge, saisi d'une action en
nullité fondée sur l'article L. 632-2 du code de commerce dans
sa rédaction issue de la loi du 26 juillet 2005 de sauvegarde
des entreprises, jouit de la faculté de prononcer ou non cette
mesure ; qu'ainsi, la cour d'appel n'a fait qu'user des
pouvoirs qu'elle tient de ce texte en estimant, par une décision
motivée, que l'action du liquidateur tendant à la nullité des
avis à tiers détenteur n'avait pas lieu d'être accueillie ; que le
moyen n'est pas fondé ; PAR CES MOTIFS :REJETTE le
pourvoi ;
1.3.- Autres distinctions

A distinguer de :
L’inopposabilité: L’inefficacité à l’égard des tiers d’un acte
valablement conclu. Le contrat est valablement conclu entre les
parties, même si elles n’ont pas respecté les conditions lui
permettant de produire des effets à l’égard des tiers.
 La caducité: L’acte a été valablement conclu, mais un
événement postérieur et indépendant de la volonté des parties
entraîne son anéantissement. La sanction ne produit aucun effet
rétroactif.
• La résolution: Anéantissement rétroactif qui affecte un contrat
synallagmatique valablement conclu. Elle peut être judiciaire ou
conventionnelle.
II-Catégories de nullité

2.1.- Nullité absolue et nullité relative


2.2.- Conséquences de la distinction
 a) l’action en nullité
 b) prescription
 c) confirmation
2.1.- Nullité absolue et
nullité relative
Distinction fondamentale
 L’article 1179 Cciv dispose ainsi que « la nullité est
absolue lorsque la règle violée a pour objet la
sauvegarde de l’intérêt général »
 Nullité absolue: La violation d’une exigence d’intérêt
général: sanctionnée par nullité absolue
 Nullité relative: c’est lorsque « la règle violée a
pour seul objet la sauvegarde d’un intérêt privé »
 Méconnaissance d’un intérêt privé: sanctionnée par la
nullité relative
Cour de Cassation (Chbre Com)
Audience publique du mardi 22 mars 2016
N° de pourvoi: 14-14218

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE COMMERCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Statuant tant sur le pourvoi principal formé par MM. X..., Y... et Z... que sur le pourvoi incident relevé par M.
A... ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 21 janvier 2014), que


MM. X..., Y... et Z..., qui sont les associés fondateurs de la société Tleta devenue la société Atir rail (la
société), ont souhaité obtenir la participation de M. A... à leur projet de développement de la société ; que le 14
février 2003, ils ont conclu avec M. A... un "accord-cadre", aux termes duquel MM. X..., Z... et Y...
s'engageaient chacun à céder à celui-ci 5 % du capital de la société "pour le prix forfaitaire et symbolique de
500 euros", cependant qu'"en contrepartie de la cession au prix d'acquisition symbolique précité", M. A...
s'engageait à "mettre au service de la société en qualité de directeur commercial sa connaissance du marché
ainsi que son industrie, pendant une durée minimum de cinq années" ; que le 5 mars 2003, trois actes de
cession de parts sociales ont été signés conformément à l'accord-cadre ; que le 31 mars 2003, la société a
engagé M. A... en qualité de directeur commercial ; que par acte du 17 mars 2010, MM. X..., Y... et Z... ont
assigné ce dernier, à titre principal, en nullité des cessions de parts pour indétermination du prix, à défaut,
pour vileté du prix et, à titre subsidiaire, en résolution des cessions du fait de sa défaillance dans l'exécution de
ses obligations ; que M. A... a soulevé la prescription de l'action en nullité et, reconventionnellement, a réclamé
le paiement de dommages-intérêts ;
Cour de Cassation (Cbhre Com)
Audience publique du mardi 22 mars 2016
N° de pourvoi: 14-14218 (suite)

Sur le premier moyen du pourvoi principal, pris en sa première branche :

Attendu que MM. X..., Y... et Z... font grief à l'arrêt de dire prescrite l'action en nullité des actes de cession de parts alors, selon le moyen, que la vente
consentie sans prix ou sans prix sérieux est affectée d'une nullité qui, étant fondée sur l'absence d'un élément essentiel du contrat, est une nullité absolue
soumise à la prescription de droit commun…… qui était, à l'époque de l'acte litigieux, trentenaire ; que pour déclarer l'action en nullité pour indétermination
du prix prescrite, la cour d'appel a retenu que l'action pour indétermination du prix constituait une action en nullité relative visant à la protection des intérêts
privés du cocontractant et se prescrivant par cinq ans ; que ce faisant, elle a violé l'article 1591 et l'article 2262 du code civil dans sa rédaction applicable à
l'espèce ;

Attendu que la Cour de cassation jugeait depuis longtemps que la vente consentie à vil prix était nulle de nullité absolue (1re Civ., 24 mars 1993, n° 90-
21.462) ; que la solution était affirmée en ces termes par la chambre commerciale, financière et économique : "la vente consentie sans prix sérieux est
affectée d'une nullité qui, étant fondée sur l'absence d'un élément essentiel de ce contrat, est une nullité absolue soumise à la prescription trentenaire de
droit commun" (Com., 23 octobre 2007, n° 06-13.979, Bull. n° 226) ;

Attendu que cette solution a toutefois été abandonnée par la troisième chambre civile de cette Cour, qui a récemment jugé "qu'un contrat de vente conclu
pour un prix dérisoire ou vil est nul pour absence de cause et que cette nullité, fondée sur l'intérêt privé du vendeur, est une nullité relative soumise au délai
de prescription de cinq ans" (3e Civ., 24 octobre 2012, n° 11-21.980) ; que pour sa part, la première chambre civile énonce que la nullité d'un contrat pour
défaut de cause, protectrice du seul intérêt particulier de l'un des cocontractants, est une nullité relative (1re Civ., 29 septembre 2004, n° 03-10.766, Bull. n°
216) ;

Attendu qu'il y a lieu d'adopter la même position ; qu'en effet, c'est non pas en fonction de l'existence ou de l'absence d'un élément essentiel du contrat au
jour de sa formation, mais au regard de la nature de l'intérêt, privé ou général, protégé par la règle transgressée qu'il convient de déterminer le régime de
nullité applicable ;

Attendu qu'en l'espèce, l'action en nullité des cessions de parts conclues pour un prix indéterminé ou vil ne tendait qu'à la protection des
intérêts privés des cédants ;

Attendu que c'est donc à bon droit que la cour d'appel a retenu que cette action, qui relève du régime des actions en nullité relative, se prescrit
par cinq ans par application de l'article 1304 du code civil ; que le moyen n'est pas fondé ;
2.1.- Nullité absolue et
nullité relative
Quelques application de la distinction
 Nullité absolue:
 Inobservation de forme du contrat
solennel
 Incapacité de jouissance
 Absence ou indétermination de l’objet
 Illicéité et immoralité de l’objet
2.1.- Nullité absolue et
nullité relative
 Quelques application de la distinction
 Nullité relative:
 Vices du consentement
 Incapacité d’exercice
 Lésion
 Vices de forme protégeant une partie
2.2.- Conséquences de la
distinction
 Titulaires de l’action en nullité
Nullité absolue:
Toute personne ayant un intérêt peut demander la nullité
de l’acte.(art. 1180)
Nullité relative:
Peuvent demander et agir en nullité la personne que la loi
a voulu protéger, son représentant légal et ses
successeurs universels (héritiers). V. article 1181
2.2.- Conséquences de la
distinction
 Prescription de l’action en nullité:
 Jusqu’à la loi du 17 juin 2008 opérant réforme
de la prescription, la prescription de l’action en
nullité variait selon le type de nullité.
 Si celle-ci était relative, le délai était de cinq
ans.
En revanche, si le nullité était absolue le délai
était de trente ans.
2.2.- Conséquences de la
distinction
 Prescription de l’action en nullité
 Désormais, toutes les nullités sont soumises au délai
de prescription quinquennale prévu à l’article 2224 du
Code civil.
Par ailleurs, l’article 1144 du Code civil rappelle ce
principe pour la nullité relative.
Ce délai de prescription obéit au droit commun et est
susceptible d’interruption et de suspension (les
conditions sont définies dans les articles 2233 et
suivants du Code civil).
2.2.- Conséquences de la
distinction
Point de départ du délai de prescription:
Le point de départ du délai de prescription doit être fixé
au jour où le titulaire de l’action a connaissance de la
cause de la nullité (C. civ., art. 2224).
En matière de nullité relative, le Code civil précise le point
de départ du délai dans deux hypothèses:
 En cas de vice du consentement: la prescription ne
commence à courir qu’au jour où le vice a été
découvert (dol, erreur) ou a cessé (cas de violence)
(art. 1144).
 En cas d’incapacité: du jour où l’incapable ou son
représentant ont été à même d’agir.
3ème civ 13 juillet 2016 
N° de pourvoi: 15-18924 

Publié au bulletin  
 Sur le moyen unique :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 17 mars 2015), que, par acte du 11 juillet 2008, la société civile immobilière de
la Brie (la SCI) a conclu, avec un groupement bancaire constitué des sociétés Oseo, CM-CIC lease, Fortis lease et
Natiocrédibail (le crédit-bailleur), un contrat de crédit-bail immobilier, destiné à financer l'acquisition d'un terrain et la
construction d'un immeuble à usage de bureaux ; qu'un avenant a été signé le 4 décembre 2009, prévoyant un
financement complémentaire ; qu'une ordonnance de référé du 6 septembre 2013 a constaté l'acquisition de la
clause résolutoire à la date du 7 janvier 2013 et a condamné la SCI à payer diverses sommes provisionnelles au
crédit-bailleur ; que la SCI a assigné le crédit-bailleur en nullité du contrat sur le fondement de l'article L. 313-9 du
code monétaire et financier et en remboursement de la somme de 2 095 912,45 euros correspondant à la totalité
des sommes payées et que celui-ci a invoqué la prescription quinquennale de l'article 1304 du code civil ;

Attendu que la SCI fait grief à l'arrêt de déclarer son action irrecevable comme prescrite, alors, selon le moyen…
 :Mais attendu, d'une part, qu'ayant relevé que les conditions financières de la résiliation anticipée fixées par l'article 34 du contrat
initial n'avaient pas été modifiées par l'avenant, qui ne concernait qu'une augmentation du montant du financement, de sorte qu'il
était dépourvu de tout effet novatoire, et qu'il n'était pas démontré qu'il ait eu une incidence sur le fait que la résiliation anticipée
du contrat soit plus ou moins onéreuse que sa poursuite, la cour d'appel a pu en déduire que c'était en vain que la SCI se prévalait
de la stipulation prévoyant que le crédit-bail et l'avenant formaient un tout indivisible et que le délai de prescription avait
commencé à courir à compter du contrat d'origine ; 

Attendu, d'autre part, qu'ayant relevé, par motifs propres et adoptés, que, lorsque l'accord du 14 mai 2012 avait été régularisé,
aucun litige concernant la validité de la convention n'existait, la cour d'appel, qui n'était pas tenue de suivre les parties dans le
détail de leur argumentation, a légalement justifié sa décision ;
PAR CES MOTIFS :REJETTE le pourvoi ;
2.2.- Conséquences de la
distinction
Confirmation
Est la renonciation, par son titulaire, à
exercer l’action en nullité
après découverte du vice dont le contrat
est atteint.
Elle est régie par les articles 1180 et
suivants du Code civil.
2.2.- Conséquences de la
distinction
Confirmation
Nullité absolue:
La confirmation n’est pas possible, mais une fois la cause de nullité disparue,
les parties peuvent refaire l’acte (art. 1180 al.2).
 Nullité relative:
 La confirmation est possible. Il faut que l’auteur de la renonciation ait
connaissance du vice et celui-ci ait disparu (art. 1181).
 La partie protégée décide d’exécuter le contrat annulable.
 Ord. rapatrie dans le code la confirmation du droit de la preuve à la partie
consacrée à la nullité
2.2.- Conséquences de la
distinction
 Conditions (art. 1182) et effets de la confirmation
Seules les personnes titulaires de l’action en nullité peuvent
confirmer l’acte nul. Elle doit mentionner l’objet de l’obligation et le
vice affectant le contrat. Elle ne peut intervenir qu’après la
conclusion du contrat.
L’auteur de la confirmation doit avoir connaissance du vice du contrat
et consentir librement à cette confirmation.
La confirmation entraîne la validité rétroactive et irrévocable du
contrat qui est ainsi purgé dès l’origine des vices. Elle emporte
renonciation des moyens et exceptions mais elle est sans
préjudice des droits des tiers (art. 1182 al. 3)
2.2.- Conséquences de la
distinction
 Selon l’article 1183 du code civil, une partie peut demander par
écrit à celle qui pourrait se prévaloir de la nullité soit de confirmer
le contrat soit d’agir en nullité dans les six mois à peine de
forclusion. Cet écrit doit mentionner expressément qu’ à défaut
d’action en nullité exercée avant l’expiration de ce délai, le contrat
sera confirmé. Une telle action n’est possible qu’à partir du
moment où la cause de nullité a cessé.
III-Effets de la nullité:

 3.1 Principe

 3.2: L’obligation de restitution


3.1 Principe
En principe, l’acte est anéanti
La nullité peut être totale (l’acte entier)
ou partielle (seulement l’une de ses clauses).

La nullité d’une clause n’entraîne pas


nécessairement la nullité du contrat (art.
1184 nouveau).
3.1 Principe
L’acte est anéanti: rétroactivité de l’annulation
(art. 1178)
Tant pour l’avenir: les prestations promises ne
peuvent plus être exigées.
Que pour le passé: les choses doivent être remises
dans l’état où elles se trouvaient avant la conclusion
de l’acte.
Ceci entraîne des obligations de restitution.
La partie lésée peut engager la responsabilité
extracontractuelle (dommages-intérêts)
3.2 L’obligation de
restitution
 Tempéraments à l’obligation de restitution
Dans les contrats à exécution successive.
Au profit du contractant de bonne foi: il a le droit de
conserver les fruits.
Lorsque la nullité a été prononcée au profit d’un incapable,
il n’est pas obligé de restituer tout ce qu’il a perçu:
seulement dans la mesure de son enrichissement s’il a
réalisé un profit (ex: vente d’un bien).
La règle « nul ne peut invoquer sa propre turpitude »:
lorsque l’annulation est fondée sur un objet immoral, les
restitutions sont impossibles.

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