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dispositions du Règlement — dont les tenants et les aboutissants ne sont connus que de
ceux, plus ou moins privilégiés, participant aux travaux de la Cour en tant que membres
de celle-ci ou de son Secrétariat. D'autre part, on a très souvent déploré le fait, avéré ou
non, que l'arbitrage CCI devenait de plus en plus lent et coûteux, en d'autres termes
inefficace. Le Règlement de 2012 vise à répondre à ces deux critiques. Dans un sens,
opérant le passage de la pratique à la règle, il vise à rendre le système d'arbitrage de la
CCI plus transparent (I). Dans l'autre sens, allant de la règle vers de nouvelles pratiques,
il tend à rendre le système d'arbitrage de la CCI plus efficace (II).
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obstacle au choix du Règlement d'arbitrage de la CCI dans le cadre des traités bilatéraux
de promotion et de protection d'investissements (“ TBIs ”) (B).
P 903
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problème de compatibilité des clauses compromissoires insérées dans les différents
contrats en question et que, en présence d'une objection à cette réunion, la Cour et son
Secrétariat devaient se limiter à transmettre le dossier au tribunal arbitral, qui aurait
entre autres à résoudre la question du bien-fondé de l'objection.
19. D'autres affirmaient que, lorsqu'une partie défenderesse objectait à la réunion dans
une seule procédure de demandes découlant de plusieurs contrats, cette objection
posait une question soit d'existence de la convention d'arbitrage soit de portée de celle-
ci. Pour eux, en effet, une telle objection supposait de déterminer s'il existait ce que
nous proposons d'appeler une “ méta-convention d'arbitrage ” englobant, même si elles
provenaient de contrats distincts, toutes les demandes soumises.
20. Cette seconde position a été adoptée par la Cour. Elle a dans ce sens développé une
pratique pour déterminer si une telle “ méta-convention d'arbitrage ” existait prima
facie. Ainsi elle a identifié trois conditions qui devaient être remplies pour que des
demandes découlant de contrats distincts puissent être réunies dans une seule
procédure, à savoir (i) que les contrats en question aient été conclus par les mêmes
parties, (ii) que les clauses de résolution de litiges contenues dans les différents contrats
soient compatibles et (iii) que tous les contrats de l'espèce aient trait à la même
opération économique (“ same economic transaction ”) ((16)) .
21. Il apparaît que la CCI a décidé de transformer cette pratique en règle en la modifiant
sensiblement dans le Règlement de 2012. Son article 6(4) prévoit en effet que, “ [d]ans
tous les cas soumis à la Cour [par le Secrétaire général] conformément à l'article 6,
paragraphe 3, la Cour décide si, et dans quelle mesure, l'arbitrage aura lieu. L'arbitrage aura
lieu si et dans la mesure où, prima facie, la Cour estime possible qu'il existe une convention
d'arbitrage visant le Règlement. Notamment : […] (ii) lorsque des demandes au titre de
P 906 l'article 9 sont formées en application de plusieurs conventions d'arbitrage, l'arbitrage
aura lieu relativement aux demandes pour lesquelles, prima facie, la Cour estime possible
(a) que les conventions d'arbitrage en application desquelles elles sont formées sont
compatibles et (b) que toutes les parties à l'arbitrage sont convenues de les faire trancher
dans un arbitrage unique ”. Le nouvel article 9 dispose, à son tour, que, “ [s]ous réserve des
dispositions des articles 6, paragraphes 3 à 7, et 23, paragraphe 4, des demandes découlant
de plusieurs contrats ou en relation avec ceux-ci peuvent être formées dans le cadre d'un
arbitrage unique, qu'elles soient formées en application d'une ou de plusieurs conventions
d'arbitrage visant le Règlement ”. Ces nouvelles dispositions appellent trois séries
d'observations ((17)) .
22. Tout d'abord, il est important de remarquer que l'article 6(4)(ii) du Règlement de
2012 fait référence à deux types différents de conventions d'arbitrage. D'une part, cette
disposition se réfère aux différentes clauses compromissoires insérées dans les
différents contrats en question. D'autre part, cet article consacre un concept, jugé
indispensable pour fonder juridiquement la réunion de demandes découlant de
plusieurs contrats dans un seul arbitrage, d'une convention d'arbitrage implicite qui
engloberait toutes ces demandes. Ce concept de “ méta-convention d'arbitrage ” est
esquissé par l'article 6(4)(ii)(b) du Règlement de 2012 lorsqu'il conditionne la réunion des
demandes à ce que toutes les parties à l'arbitrage soient convenues de les faire trancher
dans un arbitrage unique.
23. Ensuite, étant donné la nature implicite de la “ métaconvention d'arbitrage ”, la Cour,
afin de déterminer, prima facie, si la réunion des demandes peut avoir lieu, devra vérifier
que les clauses compromissoires insérées dans les contrats ne sont pas incompatibles
(article 6(4)(ii)(a) du Règlement de 2012) et trouver des critères qui la guideront pour
conclure si une “ méta-convention d'arbitrage ” existe en l'espèce.
24. L'exigence de compatibilité des clauses compromissoires insérées dans les contrats
en question n'est qu'une consécration de la pratique développée sous l'empire du
P 907 Règlement de 1998. En conséquence, il nous semble légitime d'affirmer, à l'instar des
articles écrits sur ladite pratique ((18)) , que les clauses compromissoires en présence
seront notamment considérées comme incompatibles (i) lorsqu'elles désignent des
sièges de l'arbitrage différents, (ii) lorsqu'elles prévoient un nombre d'arbitres différent
et (iii) lorsqu'elles prévoient des méthodes de constitution du tribunal arbitral
différentes. Il en résulte que, lorsque les clauses compromissoires en question prévoient
des droits applicables au fond du litige ou des langues de la procédure arbitrale
différents, celles-ci ne seraient pas jugées incompatibles.
25. S'agissant de déterminer s'il peut exister, prima facie, une “ meta-convention
d'arbitrage ”, on doit constater que le Règlement de 2012 ne pose pas, du moins
explicitement, les deux autres conditions mentionnées ci-dessus de la pratique de la
Cour, c'est-à-dire (i) l'exigence que les parties à tous les contrats en cause soient les
mêmes et (ii) le fait que tous les contrats soient liés à une même opération économique.
La question se pose de savoir si les rédacteurs ont adopté une position très libérale et
voulu donc que la Cour ait la possibilité de décider que des demandes provenant de
contrats différents passés par des parties différentes puissent être réunies dans un
arbitrage unique. L'intérêt d'une bonne administration de la justice plaide pour la
possibilité que des demandes ayant leur origine dans un groupe de contrats, impliquant
plusieurs sociétés appartenant à un même groupe, puissent être examinées dans un seul
arbitrage. Il faut probablement prendre en compte ici l'article 6(4)(i) du Règlement de
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2012, relatif aux arbitrages multipartites, qui admet que puissent être réunies dans une
même procédure des demandes intéressant plus de deux parties lorsqu'il est prima facie
possible “ qu'il existe une convention d'arbitrage les liant toutes et visant le Règlement ”.
Pourraient être ainsi réunies des demandes mettant en jeu une situation à la fois multi-
contrats et multipartite si, par exemple, il existait un contrat-cadre signé par toutes les
parties, et si les contrats d'application, signés par des parties parfois différentes de l'un
à l'autre, contenaient des clauses compromissoires toutes identiques, ou compatibles
avec la clause compromissoire contenue dans le contrat cadre.
P 908
26. Il faut cependant reconnaître, et c'est paradoxal, que le désir de rendre le système
d'arbitrage de la CCI plus transparent et plus lisible est quelque peu contrarié par la
volonté de laisser à la Cour une grande liberté dans la mise en œuvre de critères dont la
combinaison n'est pas toujours évidente.
27. Enfin, se pose la question de savoir si, dans les cas où la Cour, soit ne serait pas saisie,
soit déciderait que la réunion de demandes peut, sur un plan prima facie, avoir lieu, le
tribunal arbitral, qui, conformément à l'article 6(5) du Règlement de 2012, conserve le
pouvoir de prendre toute décision sur sa propre compétence, devrait suivre et appliquer
les dispositions de l'article 6(4)(i) et (ii) pour trancher la question de la réunion des
demandes. Il nous semble que, même si ces dispositions n'engagent que la Cour, le
tribunal arbitral, afin de préserver une certaine cohérence logique du système
d'arbitrage de la CCI, devrait tout au moins s'en inspirer.
b) La jonction d'arbitrages dans le Règlement de 2012
28. La demanderesse peut choisir une stratégie différente. Elle peut, en effet, commencer
autant d'arbitrages qu'il y a de contrats et de clauses compromissoires en présence.
Dans cette hypothèse, la demanderesse peut par la suite demander que la Cour
prononce la jonction des différents arbitrages introduits. Le nouvel article 10 du
Règlement de 2012 réglemente cette situation, et mérite trois séries de remarques.
29. Tout d'abord, l'article 10 du Règlement de 2012 comporte une modification
importante par rapport à l'article 4(6) du Règlement de 1998. Cette dernière disposition
conditionnait la jonction d'arbitrages à ce que l'acte de mission n'ait été ni signé ni
approuvé par la Cour dans aucun des arbitrages en cause. Conformément à l'article 10 du
Règlement de 2012, la jonction d'arbitrages pourra désormais être ordonnée par la Cour
même si l'acte de mission a déjà été signé ou approuvé par celle-ci dans un ou plusieurs
des arbitrages concernés. Cet assouplissement de la règle de la jonction d'arbitrages
comporte, néanmoins, un tempérament. L'article 10, en effet, dispose que, “ [e]n se
prononçant sur une demande de jonction, la Cour peut tenir compte de toutes circonstances
qu'elle estime pertinentes, y compris le fait qu'un ou plusieurs arbitres ont déjà été
confirmés ou nommés dans plusieurs des arbitrages et, le cas échéant, que les personnes
confirmées ou nommées sont ou non les mêmes ”.
P 909
30. Ensuite, l'article 10 du Règlement de 2012 précise que la Cour peut, à la demande de
l'une des parties, joindre plusieurs arbitrages dans trois cas : (i) si les parties sont
convenues de la jonction, (ii) si toutes les demandes formées dans les arbitrages en
cause l'ont été en application de la même convention d'arbitrage et (iii) “ si, lorsque les
demandes ont été formées en application de plusieurs conventions d'arbitrage, les
arbitrages intéressent les mêmes parties et portent sur des différends découlant du même
rapport juridique et la Cour considère que les conventions d'arbitrage sont compatibles ”.
31. Les deux premières hypothèses ne sont pas propres aux situations complexes. Il
arrive que, sur la base d'un seul contrat, et entre deux mêmes parties, deux demandes
soient parallèlement formées, soumises à deux tribunaux différents. Il sera alors
opportun de les réunir, si les procédures ne sont pas trop avancées.
32. La dernière hypothèse, propre aux situations multicontrats, appelle, quant à elle,
deux observations particulières.
Il est d'abord intéressant de remarquer que les conditions pour la jonction d'arbitrages
semblent être beaucoup plus exigeantes que les conditions posées pour la réunion de
demandes découlant de plusieurs contrats dans un seul arbitrage par le biais d'une
seule demande d'arbitrage. Pour la jonction d'arbitrages, en effet, encore faut-il, en
dehors des deux premières hypothèses qui sont encore plus exigeantes, que les parties
aux contrats concernés soient les mêmes et que les arbitrages en cause découlent du
même rapport juridique. Il est à notre avis dommage, du point de vue de la bonne
administration de la justice, que la CCI n'ait pas, en particulier, saisi l'opportunité de
cette réforme du Règlement pour remplacer la condition de “ lien avec le même rapport
juridique ” par celle d'“ appartenance à la même opération économique ”.
On pourrait par ailleurs avoir l'impression que, pour la jonction d'arbitrages, il n'est pas
nécessaire, à la différence de ce qui est requis pour l'accumulation de demandes, que la
Cour détermine l'existence d'une “ méta-convention d'arbitrage ”. Il n'en est rien. Nous
comprenons les exigences de rattachement au même rapport juridique et de
compatibilité des conventions d'arbitrage comme des indices explicités dans le
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Règlement de 2012 qui démontreraient la volonté des parties de soumettre toutes les
demandes découlant de tous les contrats en cause à un seul arbitrage, c'est-à-dire
l'existence d'une “ méta-convention d'arbitrage ”.
P 910
33. Enfin, le dernier paragraphe de l'article 10 du Règlement de 2010 prévoit que, “
[l]orsque les arbitrages sont joints, ils le sont dans l'arbitrage qui a été introduit en premier,
à moins que toutes les parties n'en conviennent autrement ”. En résultent une remarque et
une question. D'une part, cette règle vise à résoudre un problème d'ordre psychologique
que les parties soulevaient lorsque, en particulier, une partie était demanderesse dans
l'un des arbitrages, la partie adverse était demanderesse dans l'autre procédure et les
deux parties voulaient être qualifiées de demanderesse principale dans l'affaire
consolidée. Désormais, il est clair que la demanderesse principale est celle qui a
introduit sa demande la première. D'autre part, se pose la question de savoir si cette
disposition doit être interprétée dans le sens que, s'il existe des tribunaux arbitraux déjà
constitués dans plusieurs des arbitrages concernés, c'est le tribunal de l'affaire qui a été
introduite la première qui l'emporte, même s'il n'a été constitué qu'après l'autre.
3°) L'intervention de “ nouvelles parties ” à l'arbitrage
34. Avant le Règlement de 2012, le Règlement d'arbitrage de la CCI a toujours été
structuré pour encadrer des litiges opposant une partie demanderesse à une partie
défenderesse, c'est-à-dire des litiges bipolaires. Toutefois, les textes demeurent tels
qu'ils ont été écrits tandis que les hommes, eux, ne se reposent jamais ((19)) . Ainsi les
litiges multipolaires sont-ils de plus en plus fréquents, et la CCI s'est vue confrontée à de
nouveaux problèmes pour lesquels le Règlement de 1998 ne comportait pas de solutions.
Le principal de ces problèmes a surgi à cause de demandes de jonction d'une “ nouvelle
partie ” à l'arbitrage.
35. Pendant longtemps, la Cour s'est bornée à refuser ces demandes de jonction,
considérant que seule la partie demanderesse était autorisée par le Règlement à
désigner les parties à la procédure arbitrale ((20)) . Les tenants de cette position ((21))
P 911 ajotaient que l'acceptation d'une demande de jonction entraînerait des problèmes
insolubles quant à la constitution d'un tribunal arbitral de trois membres et le partage
de la provision pour frais de l'arbitrage entre les parties. Face à la critique selon laquelle
une telle position allait à l'encontre du principe de l'égalité des parties, ses partisans
répondaient, tout simplement, que les défenderesses qui voulaient attraire une “
nouvelle partie ” à l'arbitrage avaient toujours le droit de commencer un arbitrage
autonome contre celle-ci. Cette réponse, néanmoins, n'était pas du tout satisfaisante au
regard de l'intérêt d'une bonne administration de la justice. C'est la raison pour laquelle
la Cour, sur la base de l'article 35 du Règlement de 1998 ((22)) , a développé une pratique
((23)) relative à la jonction de “ nouvelles parties ” soumise à trois conditions. En premier
lieu, la Cour a décidé d'accepter des demandes de jonction d'une “ nouvelle partie ” si et
seulement si celle-ci avait signé le contrat contenant la convention d'arbitrage sur le
fondement de laquelle la demande d'arbitrage avait été introduite. Cette première
condition de la pratique de la Cour a été critiquée. Elle créait, en effet, une différence de
traitement entre demanderesses et défenderesses dans la mesure où seules les
premières avaient le droit d'introduire leur demande d'arbitrage, non seulement contre
des parties signataires, mais aussi contre des parties non signataires mais ayant pourtant
participé activement à la négociation, la conclusion, l'exécution ou la résiliation du
contrat comprenant ladite convention d'arbitrage. Par la suite, la pratique de la Cour
s'était néanmoins assouplie à cet égard. En deuxième lieu, la Cour n'a accepté la jonction
de “ nouvelles parties ” que lorsque la défenderesse dirigeait des demandes contre la “
nouvelle partie ” ; en d'autres termes, un litige concernant la “ nouvelle partie ” devait
exister pour que celle-ci puisse être attraite à l'arbitrage. En dernier lieu, la demande de
jonction d'une “ nouvelle partie ” devait être présentée avant que le tribunal arbitral ne
soit formé, c'est-à-dire, en pratique, avant que les co-arbitres ne soient confirmés.
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36. Le Règlement de 2012 consacre la pratique décrite ci-dessus en la modifiant
légèrement. L'article 7 (dont les paragraphes 2 à 4 comprennent des règles de procédure
qui n'appellent pas de développements spécifiques) dispose, dans son premier
paragraphe, ce qui suit : “ [l]a partie souhaitant faire intervenir un tiers comme partie à
l'arbitrage (la “ partie intervenante ”) soumet au Secrétariat une demande d'arbitrage
contre celle-ci (la “ Demande d'intervention ”). La date de réception de la Demande
d'intervention par le Secrétariat est considérée, à toutes fins, comme celle d'introduction de
l'arbitrage contre la partie intervenante. Toute intervention est soumise aux dispositions des
articles 6, paragraphes 3 à 7, et 9. Aucune intervention ne peut avoir lieu après la
confirmation ou la nomination d'un arbitre, à moins que toutes les parties, y compris la
partie intervenante, en soient convenues autrement […] ”. Par ailleurs, l'article 6(4)(i),
applicable à la question de l'intervention, prévoit que, “ [d]ans tous les cas soumis à la
Cour [par le Secrétaire général] conformément à l'article 6, paragraphe 3, la Cour décide si,
et dans quelle mesure, l'arbitrage aura lieu. L'arbitrage aura lieu si et dans la mesure où,
prima facie, la Cour estime possible qu'il existe une convention d'arbitrage visant le
Règlement. Notamment : (i) lorsque l'arbitrage intéresse plus de deux parties, il aura lieu
entre les parties, y compris les parties intervenant conformément à l'article 7, à l'égard
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desquelles, prima facie, la Cour estime possible qu'il existe une convention d'arbitrage les
liant toutes et visant le Règlement […] ”. Ces règles appellent quatre commentaires.
37. Tout d'abord, les dispositions citées ci-dessus montrent clairement que deux sur trois
des conditions de la pratique de la Cour ont été conservées dans l'état. Conformément
aux termes des articles 7 et 6(4)(i) du Règlement de 2012, il faut encore, en effet, que la
demande d'intervention comprenne des prétentions contre la “ nouvelle partie ” et soit
faite avant qu'un arbitre ne soit confirmé ou nommé. En revanche, la disposition de
l'article 6(4)(i) du Règlement de 2012 tient compte de la critique dirigée contre la
condition adoptée dans la pratique de la Cour, selon laquelle la “ nouvelle partie ”
devait être signataire de la convention d'arbitrage sur la base de laquelle la demande
d'arbitrage avait été introduite ; elle accepte que l'intervention ait également lieu
lorsque la “ nouvelle partie ” est considérée comme liée par la clause en raison de sa
participation active à la négociation, la conclusion, l'exécution ou la résiliation du
contrat comprenant cette clause. Etant donné qu'elle vise à garantir l'égalité des parties,
nous ne pouvons qu'approuver l'adoption de cette solution.
P 913
38. Ensuite, le Règlement de 2012 vise à résoudre les deux problèmes pratiques qui ont
jadis été opposés à l'existence d'une intervention dans l'arbitrage CCI, à savoir le
problème de la constitution d'un tribunal arbitral de trois membres dans une situation
multipartite et la question du partage de la provision pour frais de l'arbitrage entre les
parties ((24)) . D'une part, l'article 12(7-8) prévoit (i) que, “ [l]orsque l'arbitrage implique
une partie intervenante et que le litige est soumis à trois arbitres, la partie intervenante
peut, conjointement avec le(s) demandeur(s) ou avec le(s) défendeur(s), désigner un arbitre
pour confirmation conformément à l'article 13 ” et (ii) que, “ [à] défaut d'une désignation
conjointe conformément à l'article 12, paragraphe 6 ou 7, et de tout autre accord entre les
parties sur les modalités de constitution du tribunal arbitral, la Cour peut nommer chacun
des membres du tribunal arbitral et désigne l'un d'entre eux en qualité de président […] ”.
Ces dispositions ne font que consacrer la solution pratique qui avait été adoptée par la
Cour sous l'empire du Règlement de 1998. D'autre part, l'article 36(4) du Règlement de
2012 octroie une discrétion totale à la Cour pour fixer une ou plusieurs provisions pour
frais de l'arbitrage lorsque l'arbitrage est devenu, du fait de la jonction d'une partie
intervenante, multipolaire.
39. En outre, les situations d'arbitrage multipartite posaient sous l'empire du Règlement
de 1998 le problème de savoir si des “ cross-claims ”, c'est-à-dire des demandes dirigées
par une défenderesse contre une autre défenderesse étaient recevables dans le système
d'arbitrage de la CCI. On répondait alors que “ cela dépendait de la volonté des parties ”
((25)) . Conformément à l'article 8 du Règlement de 2012, il est désormais clair que toutes
les parties à un arbitrage multipartite peuvent diriger des demandes contre les autres
parties à la procédure.
40. Enfin, l'on doit constater que les rédacteurs ont décidé de ne pas réglementer dans le
texte de 2012 la question de “ l'intervention volontaire ”. La raison en est simple. Ni la
P 914 Cour ni son Secrétariat, tous les deux tenus de respecter un devoir exprès de
confidentialité à leur charge ((26)) , ne pourraient même pas informer un tiers désirant
intervenir volontairement dans un arbitrage CCI de l'existence de celui-ci.
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domaine des affaires (“ business disputes ”). On aurait par conséquent pu arguer que la
Cour n'avait pas la compétence requise pour administrer la résolution de litiges
intervenant dans le domaine des investissements (“ investment disputes ”). Afin d'éliminer
cet obstacle potentiel, l'article 1(2) du Règlement de 2012 se borne à préciser que la Cour
a pour mission d'“ administrer la résolution de différends ”, sans aucun qualificatif, par
voie d'arbitrage. D'aucuns, néanmoins, pourront regretter que le mot “ investissement ”
n'ait pas été inséré dans le Règlement de 2012 pour argumenter, dans des espèces
concrètes, par exemple, que le système d'arbitrage de la CCI comprend une “ notion
d'investissement ” ayant vocation à limiter l'ampleur des listes d'investissements
protégés contenus dans les TBIs.
44. Ensuite, les réponses à des questionnaires que le Groupe de Travail sur les Etats a
envoyés à plusieurs Etats ont montré que l'une des raisons pour lesquelles certains Etats
étaient réticents à inclure l'option arbitrale CCI dans les TBIs qu'ils négocient était que,
conformément au Règlement de 1998, les arbitres uniques et les présidents des
tribunaux arbitraux devaient être nommés par la Cour sur la base de propositions
provenant des comités nationaux de la CCI. Or les comités nationaux de la CCI sont
souvent des associations de commerçants, chambres de commerce ou d'industrie ou
autres, situés dans les différents pays affiliés à la CCI. Plus précisément, les Etats
questionnés ont exprimé leur préoccupation à l'égard de la possibilité qu'un arbitre
unique ou le président du tribunal arbitral dans une affaire où ils seraient partie soit
proposé par une association à laquelle pourrait appartenir la partie adverse. Le nouvel
article 13(4)(a) du Règlement de 2012 tente de pallier ce problème en prévoyant que “
[l]a Cour peut aussi nommer directement toute personne qu'elle juge compétente pour agir
en qualité d'arbitre : a) lorsqu'une ou plusieurs des parties sont des Etats ou affirment être
des entités étatiques […] ”. On soulignera, à cet égard, que l'utilisation dans cette règle du
verbe “ pouvoir ” et de l'expression “ affirment être des entités étatiques ” confère une
large discrétion à la Cour lors de l'application de l'article 13(4)(a) du nouveau Règlement.
De même, l'expression “ affirment être des entités étatiques ” a permis aux rédacteurs de
ne pas avoir à définir dans le Règlement de 2012 la notion polysémique d'“ entité
étatique ”.
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45. En outre, les rédacteurs ont décidé de modifier légèrement l'article 17(2) du
Règlement de 1998 afin de clarifier que “ les dispositions du contrat ” et “ les usages du
commerce ” n'ont pas toujours vocation à s'appliquer dans l'arbitrage en matière
d'investissement. En ce sens, le nouvel article 21(2) du Règlement de 2012 dispose que “
[l]e tribunal arbitral tient compte des dispositions du contrat entre les parties, le cas
échéant, et de tous les usages du commerce pertinents ”.
46. Enfin, les Etats interrogés ont également exprimé leur préoccupation à propos du fait
que, conformément au Règlement de 1998, les motifs pour lesquels la Cour accepte ou
rejette une demande de récusation d'un arbitre ne sont pas communiqués aux parties. Ils
ont ajouté que cette règle du système d'arbitrage de la CCI serait contraire à un principe
de “ transparence ” existant dans l'arbitrage en matière d'investissement. Malgré des
débats assez vifs sur ce sujet, les rédacteurs ont décidé de laisser cette affaire en l'état.
L'article 11(4) du Règlement de 2012 dispose encore, en effet, que “ [l]a Cour statue sans
recours sur la nomination, la confirmation, la récusation ou le remplacement d'un arbitre.
Les motifs de ces décisions ne sont pas communiqués ”. Trois raisons nous amènent à
approuver cette décision. En premier lieu, la mode grandissante de l'arbitrage en
matière d'investissement ne doit pas faire perdre de vue que le système d'arbitrage de
la CCI est, avant tout et surtout, fait par et pour les commerçants internationaux. On
ferait à notre avis fausse route si on commençait à modifier le système d'arbitrage de la
CCI afin de tenir compte des spécificités des arbitrages entre un investisseur et un Etat. Il
est à cet égard important de constater que l'absence de communication des motifs n'a
jamais posé de problème dans l'arbitrage CCI. En deuxième lieu, l'absence de
communication des motifs n'a pas posé de problème dans le système parce que les
arbitres et les parties, somme toute, connaissent les motifs sur lesquels la Cour a très
probablement fondé sa décision sur une récusation. En effet, l'article 14(3) du Règlement
de 2012, correspondant à l'ancien article 11(3) du Règlement de 1998, prévoit que “ [l]a
Cour se prononce sur la recevabilité, en même temps que, s'il y a lieu, sur le bien-fondé de la
demande de récusation, après que le Secrétariat a mis l'arbitre concerné, les autres parties
et tout autre membre du tribunal arbitral s'il y en a, en mesure de présenter leurs
observations par écrit dans un délai convenable. Ces observations sont communiquées aux
parties et aux arbitres ”. Tous les participants à un arbitrage CCI sont ainsi au courant des
P 917 commentaires des uns et des autres sur la demande de récusation. En dernier lieu, la
communication des motifs des décisions de la Cour sur les récusations d'arbitres pourrait
avoir deux effets pervers et néfastes pour le système d'arbitrage de la CCI. D'une part,
certaines parties pourraient essayer de qualifier ces décisions de la Cour de “
juridictionnelles ” et de les attaquer devant les tribunaux étatiques. D'autre part,
certaines parties pourraient demander, avec raison, pourquoi l'on communique les
motifs des décisions de la Cour sur les récusations d'arbitres et non pas ceux fondant les
autres décisions (existence prima facie d'une convention d'arbitrage visant le Règlement
; fixation du siège de l'arbitrage ; approbation du projet de sentence arbitrale, par
exemple) de la Cour. Nous croyons que l'efficacité de l'arbitrage CCI passe par la
préservation de la nature purement administrative du rôle de la Cour.
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II – De La Règle A La Pratique : Plus D'efficacité Dans Le Nouveau Règlement
D'arbitrage De La Cci
47. S'il ne convient pas de déterminer ici si les critiques dirigées contre l'arbitrage
international en général et contre l'arbitrage CCI en particulier concernant leur durée et
leur coût sont bien fondées, force est néanmoins de constater que la Commission a
toujours été très sensible aux préoccupations des usagers de l'arbitrage CCI. Elle a, par
conséquent, créé un Groupe de Travail dont la mission était d'élaborer un guide destiné
à apporter des recommandations sur les moyens de diminuer le temps et le coût de
l'arbitrage CCI.
48. Le guide élaboré par ce Groupe de Travail ((29)) se trouve à l'origine de plusieurs des
nouvelles dispositions du Règlement de 2012 qui visent à rendre le système d'arbitrage
de la CCI plus efficace. La plupart d'entre elles ont trait à l'instance arbitrale CCI (B). Les
nouvelles dispositions sur l'“ arbitre d'urgence ”, appartenant à une phase pré-arbitrale,
méritent d'emblée une mention spéciale (A).
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de l'arbitre d'urgence dans le nouveau Règlement, conservent le droit de demander
l'adoption de mesures provisoires ou conservatoires à un tribunal étatique.
P 920
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demandes de nature conservatoire ou provisoire. Par ailleurs, les demandes de plus
grande transparence se font pressantes. C'est pour tenir compte de ce nouveau contexte
que les rédacteurs du Règlement de 2012 ont élaboré de nouvelles règles, amélioré la
rédaction et parfois modifié la substance des anciennes, sans pour autant transformer un
système dont le succès a toujours été grandissant.
P 922
References
★ ) Pierre Mayer: Professeur à l'Université Paris I (Panthéon – Sorbonne) Avocat Associé,
Dechert LLP
Eduardo Silva Romero: Docteur en Droit et Avocat Associé, Dechert LLP
(1)) V. le texte du Règlement, infra p. 1121.
(2)) Les deux auteurs de ce commentaire ont fait partie du DSC.
(3)) V. l'article 6 du Règlement de 2012.
(4)) V. l'article 13(3) du Règlement de 2012.
(5)) V. l'article 23 du Règlement de 2012.
(6)) V. l'article 33 du Règlement de 2012.
(7)) V. infra n° 13 et s.
(8)) V. Ph. Fouchard, “ Les institutions permanentes d'arbitrage devant le juge étatique
”, Rev. arb., 1987.225. Adde E. Silva Romero, “ Les apports de la doctrine et de la
jurisprudence françaises à l'arbitrage de la Chambre de commerce internationale
(CCI) ”, Rev. arb., 2005.421.
(9)) V. le commentaire de Ph. Cavalieros sur la sentence arbitrale rendue à Budapest
(affaire VB/99130) le 18 avril 2000, Rev. arb., 2002.1019.
(10)) V. Paris, 22 janvier 2009, SNF c/ CCI, Rev. arb., 2010.314, note Ch. Jarrosson.
(11)) Note du Secrétariat de la Cour internationale d'arbitrage concernant la correction et
l'interprétation des sentences arbitrales, Bull. Cour CCI, Vol. 10, N° 2, 1999, p. 4.
(12)) Sur le sujet, v., B. Hanotiau, Complex Arbitrations: Multiparty, Multicontract, Multi-
Issue and Class Actions, Kluwer Law International, 2006.
(13)) V. A. Marie Whitesell et E. Silva-Romero, “ L'arbitrage à pluralité de parties ou de
contrats : l'expérience récente de la Chambre de commerce internationale ”, Suppl.
Spécial Bull. Cour CCI, Vol 7, N° 13, 2003. V. égal. S. Greenberg, J.R. Feris et Ch.
Albanesi, “ Consolidation, Joinder, Cross-Claims, Multiparty and Multicontract
Arbitration: Recent ICC Experience ”, Dossier of the ICC Institute of World Business
Law: Multiparty Arbitration, 2010, p. 161.
(14)) K.-H. Böckstiegel, “ Arbitration of disputes between states and private enterprises in
the International Chamber of Commerce ”, AM.J.Int'l L. 579 1965.
(15)) V. E. Silva Romero, “ L'arbitrage de la Chambre de commerce internationale et les
contrats d'Etat ”, Bull. Cour CCI, Vol. 13, N° 1, 2002, p. 35. V. égal. E. Silva Romero, “ La
dialectique de l'arbitrage international impliquant des parties étatiques :
observations sur le droit applicable dans l'arbitrage des contrats d'Etat ”, Bull. Cour
CCI, Vol. 15, N° 2, 2004, p. 86.
(16)) V. A.-M. Whitesell et E. Silva-Romero, “ L'arbitrage à pluralité de parties ou de
contrats: l'expérience récente de la Chambre de Commerce Internationale ”, préc. ;
Greenberg, J. R. Feris et Ch. Albanesi, “ Consolidation, Joinder, Cross-Claims,
Multiparty and Multicontract Arbitration: Recent ICC Experience ”, préc.
(17)) L'article 6(3-7) du Règlement de 2012 traite de la question des objections à la
compétence ou à la réunion de demandes dans le système d'arbitrage de la CCI.
L'article 23(4), quant à lui, détermine le régime de la soumission de nouvelles
demandes après l'établissement de l'acte de mission.
(18)) V. A. Marie Whitesell et E. Silva-Romero, “ L'arbitrage à pluralité de parties ou de
contrats: l'expérience récente de la Chambre de Commerce Internationale ”, préc. ;
S. Greenberg, J. R. Feris et Ch. Albanesi, “ Consolidation, Joinder, Cross-Claims,
Multiparty and Multicontract Arbitration: Recent ICC Experience ”, préc.
(19)) V. J.-E.-M. Portalis, Discours préliminaire sur le projet de Code civil, préface de M.
Massenet, Paris, Editions Confluences, 1999, p. 18.
(20)) La Cour fondait ses décisions sur les dispositions de l'article 4(3) du Règlement de
1998 qui prévoyait qu'il appartient à la demanderesse d'identifier dans sa
Demande les parties à l'arbitrage.
(21)) S. R. Bond, “ Dépeçage or Consolidation of the Disputes Resulting from Connected
Agreements: The Role of the Arbitrator ”, Dossier of the ICC Institute of World Business
Law: Multiparty Arbitration, 2010, p. 35.
(22)) L'article 35 du Règlement de 1998 disposait ce qui suit : “ [d]ans tous les cas non
visés expressément ci-dessus, la Cour et le tribunal arbitral procèdent en s'inspirant de
ce Règlement et en faisant tous leurs efforts pour que la sentence soit susceptible de
sanction légale ”.
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(23)) V. A.-M. Whitesell et E. Silva-Romero, “ L'arbitrage à pluralité de parties ou de
contrats : l'expérience récente de la Chambre de Commerce Internationale ”, préc. ;
S. Greenberg, J.R. Feris et Ch. Albanesi, “ Consolidation, Joinder, Cross-Claims,
Multiparty and Multicontract Arbitration: Recent ICC Experience ”, préc.
(24)) V. A.-M. Whitesell et E. Silva-Romero, “ L'arbitrage à pluralité de parties ou de
contrats: l'expérience récente de la Chambre de Commerce Internationale ”, préc. ;
S. Greenberg, J.R. Feris et Ch. Albanesi, “ Consolidation, Joinder, Cross-Claims,
Multiparty and Multicontract Arbitration: Recent ICC Experience ”, préc.
(25)) V. E. Silva Romero, “ Brief Report on Counterclaims and Cross-Claims: the ICC
Perspective ”, in Arbitral Procedure at the Dawn of the New Millennium, Reports of the
international Colloquium of CEPANI, 15 Oct. 2004, Bruylant, 2005, p. 75.
(26)) V. l'article 6 de l'Appendice I (Statuts de la Cour internationale d'arbitrage) du
Règlement de 2012.
(27)) V. “ 2010 Statistical Report ”, Bull. Cour CCI, Vol. 22, N° 1, 2011.
(28)) E. Silva Romero, “ Quelques brèves observations du point de vue de la Cour
international d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale ”, in Le
contentieux arbitral transnational relatif à l'investissement, L.G.D.J., 2006, p. 331.
(29)) Techniques pour maîtriser le temps et les coûts dans l'arbitrage, rapport de la
Commission de l'arbitrage de la CCI, Publication CCI N° 843, 2008.
(30)) V. le texte de l'Appendice V, infra p. 1144.
(31)) Y. Derains, “ Expertise technique et référé arbitral ”, Rev. arb., 1982.239. V. égal. P.
Tercier, “ Le référé pré-arbitral ”, ASA Bulletin, Volume 22, N° 3, 2004, p. 464.
(32)) V. Paris (1re Ch. - C), 29 avril 2003, Société nationale des pétroles du Congo et
République du Congo c/ société Total Fina Elf E & P Congo, Rev. arb., 2003.1296, note
Ch. Jarrosson. Pour un résumé, V. A. Mourre, “ Référé préarbitral de la CCI : to be or
not to be a judge… ”, Les cahiers de l'arbitrage, 2003/ 1, p. 5 ; pour une note
approbative, v. Ch. Jarrosson, préc. ; pour une note critique, v. P. Mayer, JDI,
2004.511.
(33)) Paris, 29 avril 2003, Société nationale des pétroles du Congo et République du Congo
c/ société Total Fina Elf E & P Congo, préc.
(34)) V. le texte de l'Appendice IV, infra p. 1143.
(35)) M. W. Bühler, “ Costs of Arbitration: Some Further Considerations ”, in Liber Amicorum
in honour of Robert Briner, ICC Publication N° 693, 2005, p. 179.
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