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CYCLE PRÉPARATOIRE EN EXPERTISE COMPTABLE

Cours : Ethique professionnelle

ENSEIGNANT RESPONSABLE :
MR. ACHRAF MAALOUL

Année universitaire : 2021/2022

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 1


Références
Code international de déontologie pour les experts comptables de l’IFAC (Edition 2018) ;
Code des devoirs professionnels des experts comptables (Arrêté du ministre de finances
du 26 juillet 1991, portant approbation du code des devoirs professionnels des experts
comptables) ;
Code des sociétés commerciales ;
Loi n° 88-108 du 18 août 1988, portant refonte de la législation relative à la profession
d’expert comptable ;
Décret n° 89-541 du 25 mai 1989, fixant les modalités d’organisation et de
fonctionnement de l’ordre des experts comptables de Tunisie ;
Arrêté du ministre de finances du 26 juillet 1991, portant approbation du règlement
intérieur de l’ordre des experts comptables de Tunisie ;
Arrêté du ministre des finances et du ministre du commerce du 01 Mars 2016,
modifiant l'arrêté des ministres des finances et du tourisme, du commerce et de
l'artisanat du 28 février 2003 portant homologation du barème des honoraires des
auditeurs des comptes des entreprises de Tunisie.

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Codes
 Code des devoirs professionnels des experts comptables (OECT).

 Code international de déontologie pour les experts comptables

de l’IFAC (Edition 2018).

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 3


Code des devoirs professionnels
des experts comptables
(OECT)

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 4


Code des devoirs professionnels des experts comptables

En Tunisie, le code des devoirs professionnels de l’expert comptable


fixe les règles de déontologie professionnelle et constitue la source
réglementaire nationale en matière d'éthique.

La profession dispose de son propre code, mais en fait, le code de l’IFAC


était déjà applicable par les mécanismes combinés des articles 39 et 40
du code des devoirs professionnels.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 5


Code des devoirs professionnels des experts comptables (suite)

Ce code prévoit dans son article 39 que : « les règles d’éthiques


professionnelles généralement admises s’appliquent aux professionnels
inscrits au tableau de l’ordre au cas où elles n’ont pas été prévues par le
présent code ».
Parallèlement, l'article 40 prévoit : « Au cas où le professionnel est
amené à intervenir en dehors du territoire tunisien, il est tenu d'observer
les règles d'éthiques du pays hôte. Dans le cas contraire, il doit observer
les règles d'éthiques de l'IFAC ».
 En conséquence, la dernière version en vigueur du code d’éthique de
l’IFAC est explicitement applicable aux professionnels inscrits au tableau
de l’ordre, sans besoin d’aucune adoption.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 6


Pyramide de règles juridiques .
La
constitution

Préface IAASB : « Principes généraux du droit ayant


Les normes ne se
substituent pas aux .
le même poids que les principes
constitutionnels
lois et règlements
nationaux. En cas de
divergences, avec les Conventions internationales
textes nationaux, la approuvées par le parlement
mission ainsi conduite
ne sera pas en accord
avec les normes de
l’IAASB ». .Lois fondamentales

Lois ordinaires

.
Règlements (Décret-loi, Décret, Arrêté)

.
Actes administratifs (Circulaires, directives, Normes nationales, Normes
internationales…)

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Code international de
déontologie pour les experts
comptables de l’IFAC

(Edition 2018)

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 8


Présentation générale du code

Le Board de l'IFAC a mis en place le comité Ethique de l'IFAC


(International Ethics Standards Board for Accountants IESBA) chargé
d'élaborer et de publier, sous sa propre autorité, des normes d'éthique et
d'autres textes complémentaires de qualité élevée à l'usage des
professionnels comptables du monde entier.

Le Conseil de l’IFAC a adopté en Avril 2018, sur proposition de son Comité


d'éthique, un projet d’amendement du Code d'éthique de l’IFAC. La date
d’entrée en vigueur est le 15 Juin 2019.

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Modifications apportées au code
 Un cadre conceptuel amélioré et mis en évidence ;
 Des dispositions plus claires et plus solides concernant les sauvegardes ;
 Des dispositions d’indépendance renforcées concernant la relation de longue
date entre un personnel et un client d’audit ou d’assurance (Décembre 2018) ;
 Des sections nouvelles et révisées consacrées aux experts-comptables
salariés concernant :
- La préparation et la présentation des informations ; et
- La pression pouvant inciter à enfreindre les principes fondamentaux.
 Des dispositions renforcées en ce qui concerne l’offre ou l’acceptation
d’incitations, y compris les dons et les marques d’hospitalité ;
 Nouvelles dispositions relatives au non-respect des lois et des règlements
(NOCLAR) (Juillet 2017) ;
 Toute une partie a été consacrée pour la règle de l’indépendance (partie 4
(auparavant sections 290 et 291)).
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 10
Applicabilité du code face à la réglementation interne

Les organisations membres de l'IFAC ou les cabinets ne doivent pas


appliquer des règles moins strictes que celles qui figurent dans ce Code.
Toutefois, si un organisme membre ou un cabinet ne peut se conformer à
certaines parties de ce Code du fait de la loi ou de la réglementation, ils
doivent néanmoins appliquer toutes les autres parties de ce Code.

Certains pays peuvent avoir en place des règles et des recommandations


différentes de celle de ce Code. Les professionnels comptables intervenant
dans ces pays devront être informés de ces différences et se conformer
aux règles et recommandations les plus strictes, sauf si la loi ou la
réglementation applicable le leur interdit (la règle du plus restrictif).

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Nécessité d’appliquer un code d’éthique

Le code rappelle qu’une des marques distinctives de la profession


comptable est qu'elle assume la responsabilité d'agir dans l'intérêt
général.

En conséquence, la responsabilité d'un professionnel comptable ne se


limite pas à satisfaire exclusivement les besoins d'un client ou d'un
employeur en particulier. Pour agir dans l'intérêt général, le
professionnel comptable doit observer et se conformer aux règles
d'éthique prescrites dans ce Code.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 12


Règles d’éthique relatives à un audit d’états financiers

§.14 de l’ISA 200 : « l’auditeur doit se conformer aux règles d’éthique pertinentes, y
compris celles qui ont trait à l'indépendance, applicables aux missions d'audit d'états
financiers ».

§.9 de l’ISA 220 : « Tout au long de l’audit, l’associé responsable de la mission doit
demeurer attentif, en ayant recours à l’observation et à des demandes d’informations aussi
souvent qu’il est nécessaire, aux signes de non-respect, par les membres de l’équipe de
mission, des règles de déontologie pertinentes.

§.7 de l’ISA 220 : « ‘’Les règles de déontologie pertinentes’’ sont les règles de
déontologie auxquelles l’équipe de mission et le responsable du contrôle qualité de la
mission sont soumis, qui comprennent habituellement, d’une part, les éléments relatifs à
un audit d’états financiers des parties 1, 3 et 4 du ‘’Code de déontologie des experts
comptables’’ » de l’IFAC, et, d’autre part, les exigences plus strictes propres à chaque
pays.

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Règles d’éthique relatives à un audit d’états financiers

§.28. de l’ISA 700 : « Le rapport de l’auditeur doit comporter une


section placée immédiatement après la section « Opinion » et intitulée
« Fondement de l’opinion » qui : (Réf. : par. A27)

c) comprend une déclaration selon laquelle l’auditeur est indépendant
de l’entité, conformément aux règles de déontologie pertinentes eu
égard à l’audit, et qu’il s’est acquitté des autres responsabilités d’ordre
déontologique énoncées dans ces règles. En outre, la déclaration doit
indiquer le pays d’où émanent les règles de déontologie pertinentes ou
préciser qu’il s’agit de celles du Code de déontologie des professionnels
comptables du Conseil des normes internationales de déontologie
comptable (le Code de l’IESBA)… ».

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 14


Règles d’éthique relatives à un audit d’états financiers

§.39 de l’ISA 700 : Dans la section « Responsabilités de l’auditeur


pour l’audit des états financiers » de son rapport, l’auditeur doit en
outre (Réf. : par. A45) :

b) lorsqu’il s’agit de l’audit d’états financiers d’une entité cotée,
indiquer qu’il fournit aux responsables de la gouvernance une
déclaration précisant qu’il s’est conformé aux règles de déontologie
pertinentes concernant l’indépendance, et leur communique toutes
les relations et les autres facteurs qui peuvent raisonnablement être
considérés comme susceptibles d’avoir une incidence sur son
indépendance ainsi que les sauvegardes connexes, s’il y a lieu ; …

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 15


Structure du code d’éthique

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 16


PARTIE A : APPLICATION GENERALE DU CODE
• 100 Introduction et principes fondamentaux Ancienne structure
• 110 Intégrité

• 120 Objectivité

• 130 Compétence et diligence professionnelles 5


• 140 Confidentialité

• 150 Comportement professionnel

PARTIE B : PROFESSIONNELS COMPTABLES EXERÇANT EN CABINET


• 200 Introduction

• 210 Nomination professionnelle

• 220 Conflits d’intérêts Les principes


• 230 Deuxièmes avis d’éthique
• 240 Honoraires et autres types de rémunération

• 250 Marketing des services professionnels

• 260 Dons et hospitalité

• 270 Garde d'actifs appartenant aux clients

• 280 Objectivité – Tous services

• 290 Indépendance – Missions d’audit et d’examen limité

• 291 Indépendance – Autres missions d’assurance 1


PARTIE C : PROFESSIONNELS COMPTABLES N’EXERÇANT PAS EN CABINET

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 17


Nouvelle structure
Partie 1 : De la conformité au code, aux principes fondamentaux et au cadre
conceptuel
(Tous les experts-comptables)
Partie 2 : Des experts comptables
Partie 3 : Des experts comptables exerçant en
salariés
cabinet
(applicable à l’expert-comptable
individuel exerçant en cabinet
dans le cadre de l’exécution Partie 4A et 4B : Normes internationales
d’activités professionnelles d’indépendance
relatives à sa relation avec le Partie 4A : De la sauvegarde de l’indépendance
cabinet) dans le cadre des missions d’audit et d’examen
Partie 4B : De la sauvegarde de l’indépendance
dans le cadre des missions d’assurance autres
que les missions d’audit et d’examen

Glossaire
(Tous les experts-comptables)

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 18


Approche conceptuelle du code
Le professionnel comptable doit appliquer un cadre
conceptuel :

(a) pour identifier les menaces risquant de

compromettre le respect des principes fondamentaux ;

(b) pour évaluer l’importance des menaces

ayant été identifiées ;

(c) pour traiter les menaces à travers l’application des

mesures de sauvegarde permettant d’éliminer les

menaces ou de les réduire à un niveau acceptable.

19
Approche conceptuelle : Arbre de décision
Identification d’une menace aux
principes fondamentaux

Oui Non
Est-elle
significative
Oui

Non Existe-t-il des mesures de


sauvegarde?

Décision 1 : Refuser Décision 2 : continuer


Oui
ou cesser la mission la mission

Appliquer les mesures de


sauvegarde Non

Est-ce que la menace aux principes


fondamentaux persiste ?
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 20
Approche conceptuelle du code

Des mesures de sauvegarde sont nécessaires lorsque le professionnel


comptable détermine que les menaces ne sont pas à un niveau auquel un
tiers raisonnable et informé, appréciant tous les faits et circonstances dont
le professionnel comptable avait connaissance à la date de son
appréciation, jugerait que le respect des principes fondamentaux n’est pas
compromis.

Le professionnel comptable doit recourir à son jugement professionnel lors


de la mise en œuvre de ce cadre conceptuel.

21
Approche conceptuelle du code

6 bases d’éthique

5 risques potentiels

Mesures de sauvegardes

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 22


Les principes d’éthique
Six principes fondamentaux :

1. Indépendance,

2. Intégrité,

3. Objectivité,

4. Compétence et diligence professionnelles,

5. Confidentialité,

6. Comportement professionnel.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 23


5 MENACES ?

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 24


Les menaces
1
• Les menaces liées à l'intérêt personnel

2
• Les menaces d'auto-évaluation

3
• Les menaces liées à la représentation

4
• Les menaces liées à la familiarité

5
• Les menaces d’intimidation

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 25


Les menaces (suite)

(a) Les menaces liées à l'intérêt personnel : la menace que des intérêts
financiers ou d'autres intérêts puissent influencer de manière inappropriée
le jugement ou le comportement du professionnel comptable.
(b) Les menaces d'auto-évaluation : la menace qu’un professionnel comptable
n’évalue pas de façon appropriée les résultats d’un jugement porté
antérieurement ou d’un service fourni précédemment par ce professionnel
comptable ou par une autre personne de son cabinet ou de son employeur
et sur lesquels il s’appuiera pour former son jugement dans le cadre de la
fourniture d’un service ultérieur.
(c) Les menaces liées à la représentation : la menace qu’un professionnel
comptable défende la position d’un client ou d’un employeur au point que
l’objectivité du professionnel comptable soit compromise.

26
Les menaces (suite)
(d) Les menaces liées à la familiarité : la menace que compte tenu de
liens anciens ou étroits avec un client ou un employeur, le professionnel
comptable soit trop bienveillant à l'égard des intérêts ou des travaux de
ce client ou de cet employeur.

(e) Les menaces d’intimidation : la menace que le professionnel


comptable soit dissuadé d'agir avec objectivité, du fait de pressions,
réelles ou perçues, notamment de tentatives en vue d’exercer une
influence inappropriée sur le professionnel comptable.

Exercice
27
MESURES DE
SAUVEGARDE

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 28


Les mesures de sauvegarde
Le cadre conceptuel du nouveau code précise que les
cabinets de petite ou de moyenne taille doivent faire la
distinction entre les mesures de sauvegarde et les « conditions,
politiques et procédures » qui, en revanche, sont de nature
courante et peuvent aider le Professionnel comptable à
identifier et à évaluer les menaces.
Les conditions, les politiques et les procédures établies par
la profession, la législation, la réglementation, le cabinet ou
l’organisme employeur pour améliorer la déontologie des
professionnels comptables ne sont pas des mesures de
sauvegarde parce qu’elles ne sont pas spécifiquement conçues
pour faire face à une menace particulière.

29
Les mesures de sauvegarde (suite)
(a) Conditions, politiques et procédures mises en place par la
profession, la législation ou la réglementation :
La formation théorique et pratique et l'expérience préalables à l'accès
à la profession (C.E.S.R.C., 3 ans de stage…).
Les obligations de formation professionnelle continue (40h par an).
Les règles de gouvernance (Ex: loi de sécurité financière n°2005-65).
Les normes professionnelles (normes de l’OECT : cadeaux…).
Les procédures de supervision et de discipline de la profession ou des
organismes de réglementation (ISQC 1 + CDP).
Les revues externes par un tiers légalement habilité des rapports,
déclarations, communications ou informations produites par un
professionnel comptable (Exemple : Commission de contrôle).

30
Les mesures de sauvegarde (suite)
(b) Conditions, politiques et procédures prévues dans l'environnement de travail :

 L’existence d’une équipe dirigeante du cabinet insistant sur l'importance du respect des
principes.

 L’existence d’une équipe dirigeante du cabinet instaurant le principe selon lequel les
membres d'une équipe chargée d'une mission d'assurance agissent dans l'intérêt général.

 Des méthodes et procédures pour la mise en œuvre et la supervision du contrôle qualité


(normes ISO au sein du cabinet).

 Des règles formalisées sur la nécessité d’identifier les menaces risquant de compromettre
le respect des principes fondamentaux et d’évaluer l'importance de ces menaces.

 Des politiques et procédures internes documentées imposant le respect des principes.

 Une communication régulière des politiques et procédures du cabinet, et une formation


théorique et pratique appropriée sur ces politiques et procédures.

 Un mécanisme disciplinaire pour promouvoir le respect des politiques et procédures.

31
Les mesures de sauvegarde (suite)
Les mesures de sauvegarde peuvent inclure :
 Exclure ce membre de l’équipe chargée de la mission d’audit.
 L’attribution de temps supplémentaire et de personnel qualifié aux tâches
requises lorsqu’une mission a été acceptée ;
 L'intervention d'un autre professionnel comptable chargé de passer en revue les
travaux effectués ou de conseiller d'autre manière si les circonstances l’exigent.
 La consultation d'un tiers indépendant, tel qu'un comité d'administrateurs
indépendants, une instance de réglementation professionnelle (l’OECT : cas GC) ou
un autre professionnel comptable.
 La communication aux responsables de la gouvernance du client de la nature des
services rendus et du chiffre des honoraires facturés (s’il est important 15%).
 Le recours à un autre cabinet pour effectuer ou ré-effectuer une partie de la
mission (mission d’audit + tenue E.F.).
 La rotation des membres responsables de l'équipe chargée de la mission
d'expression d'assurance (chaque 3 ans).
 La séparation des équipes (conflit d’intérêt / informations confidentielles)…

32
Les mesures de sauvegarde (suite)
Lorsqu’il initie une procédure formelle ou informelle de résolution de
conflit, le professionnel comptable doit, consulter les autres personnes
compétentes afin d'obtenir de l'aide pour sa résolution du conflit (et
obtenir ainsi des indications sur des problèmes d'éthique sans enfreindre la
confidentialité) :
 Au sein du cabinet ;
 Auprès des responsables de la gouvernance, tels que les membres du
conseil d'administration ou du comité d'audit (Lorsque la situation
comporte un conflit avec, ou au sein d'une organisation) ;
 Auprès de l'organisme professionnel compétent tel que la commission
juridique de l’OECT ;
 Organisme de règlementation ;
 Ou de conseiller juridique.

33
Les mesures de sauvegarde (suite)
Exemple : un professionnel comptable peut avoir découvert une fraude
dont la révélation pourrait contrevenir à sa responsabilité en matière de
confidentialité. Le professionnel comptable doit envisager de prendre l'avis
d'un juriste pour déterminer s'il a une obligation d'en rendre compte.
Si, une fois épuisées toutes les possibilités applicables, le conflit
d’éthique demeure non résolu, le professionnel comptable doit, si cela est
possible, refuser de demeurer associé au problème créant le conflit. Le
professionnel comptable peut déterminer que, eu égard aux circonstances,
il est approprié de se retirer :
 de l'équipe de mission (junior, senior) ; ou
 du dossier en cause (manager) ; ou
 de se retirer complètement de la mission (associé ) ; ou
 de démissionner du cabinet ; ou
 de l'organisation employeur.

34
Intérêt
person
nel

Indépendance

Auto-
révisi
Intégrité on

Objectivité

Compétence et
règlements

diligence
Bases d’éthique

professionnelle
cabinet et de la mission
M.S. définies par l’organisation du

M.S. définies par la profession /lois et

Confidentialité

Comportement
professionnel
35
Définitions
Expert-comptable exerçant en cabinet : Un comptable professionnel, quelle
que soit sa classification (par exemple, audit, fiscalité ou conseils) dans un
cabinet fournissant des services professionnels. L'expression « Expert-
comptable exerçant en cabinet » désigne également les cabinets où exercent
ces experts-comptables.

Expert-comptable salarié : un expert-comptable travaillant dans des domaines


tels que le commerce, l’industrie, les services, le secteur public, le secteur à
but non lucratif, ou dans des organismes de réglementation ou
professionnels, et qui pourrait être un employé, un prestataire, un associé, un
directeur (dirigeant ou non), un propriétaire-gérant ou un bénévole.

Equipe de mission : Tous les associés et le personnel exécutant la mission,


ainsi que toute personne engagée par le cabinet ou un cabinet du réseau qui
effectue les procédures d’assurance de la mission. Ceci exclut les experts
externes engagés par le cabinet ou un cabinet du réseau.

36
Définitions
Equipe d’assurance :
(a) Tous les membres de l’équipe de mission pour la mission d’assurance ;
(b) Toutes les autres personnes au sein d’un cabinet pouvant directement
influencer sur les résultats de la mission d’assurance, notamment :
(i) ceux qui recommandent la rémunération de l’associé de la mission
d’assurance ou qui en assurent la supervision directe, la direction ou une
autre surveillance, dans le cadre de l’exécution de la mission de
certification ;
(ii) ceux qui fournissent des consultations sur des questions,
transactions ou évènements techniques ou spécifiques au secteur pour la
mission d’assurance ; et
(iii) ceux qui assurent le contrôle de la qualité de la mission
d’assurance, y compris ceux qui effectuent l’examen du contrôle de la
qualité de la mission.

37
Définitions
Equipe d’audit :
(a) Tous les membres de l’équipe de mission pour la mission d’audit ;
(b) Toutes les autres membres du cabinet pouvant directement influencer sur les
résultats de la mission d’audit, notamment :
(i) les personnes qui recommandent la rémunération de l’associé de la mission
ou qui en assurent la supervision directe, la direction ou une autre surveillance, dans
le cadre de la mission d’audit, y compris celles occupant successivement des postes
hiérarchiques supérieurs à l'associé de la mission jusqu‘à la personne qui est l’associé
principal ou l’associé gérant du cabinet (directeur général ou équivalent) ;
(ii) ceux qui fournissent des consultations sur des questions, transactions ou
évènements techniques ou spécifiques à un secteur pour la mission ; et
(iii) ceux qui assurent le contrôle qualité de la mission, y compris ceux qui
effectuent l’examen de contrôle de la qualité de la mission ; et
(c) toutes les personnes au sein d’un cabinet du réseau pouvant directement
influencer sur le résultat de la mission d’audit. (# équipe chargée de la mission
d’assurance)

38
Définitions
Equipe d’examen :
(a) Tous les membres de l’équipe de mission pour la mission d’examen ;
(b) Toutes les autres personnes au sein d’un cabinet pouvant directement influencer
sur les résultats de la mission d’examen, notamment :
(i) ceux qui recommandent la rémunération ou qui en assurent la supervision
directe, la direction ou une autre surveillance de l’associé de la mission, dans le cadre
de la mission d’examen, y compris à tous les échelons supérieurs successivement au-
dessus de celui-ci jusqu’à la personne qui est l’associé principal ou directeur du
cabinet (directeur général ou équivalent) ;
(ii) ceux qui fournissent des consultations sur des questions, transactions ou
évènements techniques ou spécifiques au secteur de la mission ; et
(iii) ceux qui assurent le contrôle de la qualité de la mission, y compris ceux qui
effectuent l’examen de contrôle de la qualité de la mission ; et
(c) toutes les personnes au sein d’un cabinet de réseau qui peuvent directement
influencer sur le résultat de la mission d’audit. (# équipe chargée de la mission
d’assurance)

39
Définitions
Associé de la mission :
L’associé ou une autre personne du cabinet qui est responsable de la mission et
de son exécution, ainsi que du rapport établi au nom du cabinet et qui, le cas
échéant, a l'autorité appropriée d’un organisme professionnel, juridique ou
réglementaire.
Associé d’audit principal :
L’associé responsable de la mission, la personne responsable de la revue du
contrôle qualité de la mission et les autres associés d’audit de l’équipe chargée
de la mission, s’il y en a, qui prennent des décisions ou des jugements clés sur
des questions importantes relatives à l’audit des E.F. sur lesquels le cabinet
exprimera une opinion.
Selon les circonstances et le rôle des personnes engagés dans l’audit, les
« autres associés d’audit » peuvent inclure, par exemple, les associés d’audit
responsables de filiales ou de divisions importantes.

40
Définitions
Famille immédiate : Un conjoint(e) (ou équivalent) ou une personne à
charge.
Famille proche : Un parent, un enfant ou un frère ou une sœur qui n’est
pas membre de la famille immédiate.
Entité d’intérêt public (§400.8.) :
(a) une entité cotée ; ou
(b) une entité (a) définie par la réglementation ou la législation comme
une entité d’intérêt public ; ou (b) pour laquelle il est exigé par la
réglementation ou la législation, que l’audit soit réalisé conformément
aux mêmes exigences d’indépendance que celles applicables à l’audit
des entités cotées.
Une telle réglementation pourrait être promulguée par tout
régulateur compétent, notamment un régulateur d’audit (banque,
assurance, taille importante, nombre important des employés…).

41
Définitions
Entité cotée : Une entité dont les actions, le stock ou les titres de créance sont cotés sur
une bourse de valeurs reconnue, ou commercialisés selon la réglementation d'une bourse
de valeurs reconnue ou d'un autre organisme équivalent.
Entité apparentée : Une entité qui entretient l’une des relations suivantes avec le client :
(a) Une entité qui exerce un contrôle direct ou indirect sur le client, si le client est important
pour cette entité ;
(b) Une entité ayant une participation financière directe chez le client si cette entité a une
influence notable sur le client et que la participation chez le client est important pour cette
entité ;
(c) Une entité sur laquelle le client exerce un contrôle direct ou indirect ;
(d) Une entité dans laquelle le client, ou une entité liée au client comme dans (c) ci-dessus, a
une participation financière directe qui lui confère une influence notable sur cette entité et
cette participation est importante pour le client et son entité apparentée comme en (c) ; et
(e) Une entité qui est sous contrôle commun avec le client (une "entité sœur") si l’entité
sœur et le client sont tous deux significatifs pour l'entité qui les contrôle (l’entité et le client
sont contrôlé par la même entité).

42
Définitions
Réseau : Une structure plus large :
(a) qui vise la coopération ;
(b) qui vise clairement le partage des bénéfices ou des coûts, ou partage une propriété, un
contrôle ou une gestion communs, des politiques et procédures de contrôle de la qualité
communes, une stratégie commerciale commune, l’utilisation d'un nom de marque commun ou
une partie importante des ressources professionnelles (manuels d’audit, système commun
d’échange d’information, associés et autre personnel…).
 Ne constitue pas un réseau : une structure plus large pour faciliter le référencement, le partage
des coûts immatériels liés à l’élaboration de méthodes d’audit, de manuel ou de cours de
formation ou l’offre d’un service ou un produit commun (un consortium)…
Cabinet de réseau : Un Cabinet ou entité appartenant à un réseau.
Bureau : Un sous-groupe distinct, qu'il soit organisé sur la base de démarcations géographiques ou
de spécialité.
Cabinet :
(a) Un expert-comptable individuel, une société ou une corporation d’experts-comptables ;
(b) Une entité qui contrôle ces parties, par le biais de la propriété, de la direction ou d’autres
moyens ; et
(c) Une entité contrôlée par ces parties, par le biais de la propriété, de la direction ou d’autres
moyens.

43
Réseau Structure du cabinet
. Cabinet

Bureau

Gérant ou PDG

Associés non in charge

Associé qualité (principal)

Associé revue indépendante Associés d’audit


principaux
Associé chargé de la mission

Manager : plusieurs E.F.

Chef de mission : toutes les sections


Senior : plusieurs sections

Junior : 1 ou 2 sections
44
Structure du cabinet
Junior : signature de ses travaux puis remet ses travaux au senior.
Senior : signature de la revue de ces documents
Chef de mission : Revoir les travaux + rédaction du programme de travail.
Manager : confirmation du programme de travail + synthèse de la mission
+ rédaction de l’opinion.
Associé chargé de la mission : décision de l’avis: diriger (au début de la
mission) + superviser (au cours de la mission) + revoir (fin de mission).
Associé revue indépendante : vérification du fondement de l’opinion.
Associé C. qualité : vérification que les diligences et obligations
normatives et légales existes (ex: lettre de mission, lettre d’affirmation,
circularisation…).
DG : signature après la revue d’une fiche de contrôle signé par le circuit
précédent.

45
LES PRINCIPES
D’ÉTHIQUE ?

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 46


PARTIE 1 : De la
conformité au code, aux
principes fondamentaux
et au cadre conceptuel

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 47


A- Intégrité
Sous-section 111

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 48


A- Intégrité

Le principe d’intégrité consiste à être droit et honnête dans tous les


domaines professionnels et les relations commerciales.
L’intégrité implique une gestion équitable et la véracité.
Un expert-comptable ne doit pas sciemment associé à des rapports, des
relevés, des communications ou d’autres informations lorsqu’il estime que
les informations :
(a) contiennent une déclaration matériellement fausse ou trompeuse ;
(b) contiennent des déclarations ou des informations fournies de
manière imprudente ; ou
(c) omettent ou masquent les informations requises lorsque cette
omission ou dissimulation serait de nature trompeuse (entités ad-hoc).

49
A- Intégrité (suite)

Lorsqu’un expert-comptable découvre qu’il a été associé aux


informations décrites dans le paragraphe précédent, il doit prendre toutes
les mesures adéquates pour se dissocier de cette information.
La défense d’un dossier fiscal d’un client devant l’administration n’affecte pas
l’intégrité, car elle fait partie des prérogatives de l’expert-comptable.
Il en est de même pour l’encouragement des clients à bénéficier en toute
légalité des avantages fiscaux.
En Tunisie, l’article 3 de la loi 88-108 prévoit que le membre de l’ordre doit :
 jouir de tous ses droits civiques ;
 il ne doit pas faire l’objet d’une condamnation pour crime ou délit autres
qu’involontaires, de nature à entacher son honorabilité ;
 il doit présenter des garanties de moralité.

50
B- Objectivité
Sous-section 112

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 51


B- Objectivité

Le principe d’objectivité consiste à ne pas compromettre les


jugements professionnels ou commerciaux en raison d’un parti pris, d’un
conflit d’intérêts ou d’une influence indue de tiers.

Un expert-comptable ne doit pas entreprendre d’activités


professionnelles si une circonstance ou une relation influence de façon
inappropriée son jugement professionnel concernant cette activité.

52
B- Objectivité (suite)
1. Pressions exercées sur le professionnel et susceptibles de nuire à son
objectivité (Ex: menace de révocation si le professionnel ne certifie pas les
comptes.)
2. Les relations qui causent préjudices et biais doivent être identifiées et
proscrites (abandonnées) (Ex: Développer des relations personnelles d’amitié
avec le comptable ou le directeur financier de l’entreprise cliente peut nuire à
l’objectivité).
3. Garantir que le personnel affecté aux missions est initié aux principes
d’objectivité (Les collaborateurs doivent connaître et adhérer au code
d’éthique. Il vaut mieux avoir un code d’éthique propre au cabinet).
4. Ne pas accepter ou offrir des cadeaux ou autres avantages en nature qui
laisserait croire l’existence d’une influence sur le professionnel
La notion de cadeaux et d’avantages et leur valeur varient d’un pays à
l’autre, mais les professionnels comptables doivent éviter toute situation, dont
on peut raisonnablement penser qu’elle a une influence négative et
significative sur le jugement du professionnel, et sur sa réputation
professionnelle.

53
B- Objectivité (suite)

L’article 28 du CDP interdit le paiement sous forme d’avantages en


nature, ristournes, commissions ou participations apparentes ou occultes.

L’article 265 du CSC dispose que « Les CAC ne peuvent percevoir de


rémunérations autres que celles prévues par la loi, ni bénéficier d’aucun
avantage par convention.

Le professionnel comptable doit éviter les situations dans lesquelles il


peut s’exposer à des pressions pouvant affecter son objectivité. Ces rapports
peuvent naître de liens familiaux ou d’amitié avec les responsables des
entreprises audités.

54
C- Compétence et diligence
professionnelles
Sous-section 113

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 55


C- Compétence et diligence professionnelles

Le principe de compétence et diligence professionnelles impose les obligations


suivantes aux experts-comptables :
(a) acquérir et maintenir les connaissances et les compétences
professionnelles au niveau requis pour garantir à un client ou à un organisme
employeur un service professionnel compétent, fondé sur les normes techniques
et la législation en vigueur ;
(b) agir avec diligence et conformément aux normes techniques et
professionnelles applicables.
Les professionnels ne doivent pas prétendre posséder des compétences ou une
expérience qu’ils n’ont pas.
Un expert-comptable doit prendre des mesures raisonnables pour que les
personnes qui exercent des fonctions professionnelles sous son autorité
bénéficient d’une formation et d’un encadrement appropriés.
Il doit informer ses clients, l’organisation qui l’emploie ou d’autres bénéficiaires de
ses services ou activités professionnels, des limites inhérentes à ces services ou
activités, s’il y a lieu.
Article 21 CDP stipule que : « Les diligences doivent être basées sur les normes
généralement admises notamment celles publiées par l’Ordre et les normes
internationales lorsque le client le demande ».

56
C- Compétence et diligence professionnelles (suite)

Le service professionnel compétent requiert d’exercer un jugement sain


lors de la mise en application des connaissances et des aptitudes
professionnelles au cours de la prestation d’un tel service.

Compétence
professionnelle

L’acquisition de la Le maintien de la
compétence compétence
professionnelle professionnelle

Art 3 de la loi n°88-108 : être Programme de


Recyclage et
titulaire du diplôme d’expert contrôle
formation
comptable qualité

57
D- Confidentialité
Sous-section 114

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 58


D- Confidentialité

Ce principe consiste à respecter la confidentialité des informations


acquises à la suite de relations professionnelles et commerciales.
Ce principe impose à l’expert-comptable de ne pas :
 divulguer en dehors du cabinet ou de l’organisation qui les emploie, des
informations confidentielles recueillies dans le cadre de leurs relations
professionnelles ou commerciales sans avoir d’autorisation spécifique
appropriée, à moins qu’il existe un droit ou une obligation légale ou
professionnelle de le faire.
 se servir d’informations confidentielles recueillis dans le cadre de relations
professionnelles ou commerciales, pour leur bénéfice personnel ou au
bénéfice de tiers.
(Décembre 2018)

59
D- Confidentialité

Un expert-comptable doit :
 être attentif à la possibilité de divulgation par inadvertance, y compris dans un
environnement social, et en particulier à un proche associé ou à un membre de
la famille proche ;
 maintenir la confidentialité des informations au sein du cabinet ou de
l’organisation qui l’emploie ;
 préserver la confidentialité des informations divulguées par un client potentiel
ou un organisme employeur ;
 ne pas divulguer d’informations confidentielles acquises à la suite de relations
professionnelles ;
 ne pas utiliser ces informations ;
 prendre des mesures raisonnables pour que le personnel sous sa supervision
et les personnes auprès desquelles des conseils ont été obtenues respectent leur
devoir de confidentialité.

60
D- Confidentialité

La nécessité de se conformer au principe de confidentialité se


poursuit même après la fin des relations entre un expert-comptable et
un client ou un employeur. Lorsqu’il change d’emploi ou acquiert un
nouveau client, l’expert-comptable a le droit de se servir de
l’expérience acquise. L’expert-comptable ne doit toutefois pas utiliser
ou révéler des informations confidentielles acquises ou recueillies dans
le cadre de l’exercice de sa profession.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 61


D- Confidentialité

Divulgation des
informations
confidentielles

Obligations légales de Autorisation expresse


divulgation du client

Obligations
professionnelles

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 62


D- Confidentialité

(a) Obligations légales de divulgation


La loi impose la communication des informations, à titre d’exemple :

 La production de documents ou d’autres éléments de preuve dans le


cadre de procédures judiciaires,

 La révélation aux autorités publiques compétentes des infractions à la


loi qui ont été identifiées (révélation des faits délictueux, information de
la commission de suivi des entreprises économiques, …).

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 63


D- Confidentialité

(b) Autorisation expresse du client ou de l’organisme employeur

La divulgation est permise par la loi et autorisée par le client ou


l’organisme employeur.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 64


D- Confidentialité

(c) Obligations professionnelles


Il existe une obligation professionnelle ou un droit de communiquer des
informations confidentielles, dès lors que cela n’est pas interdit par la
loi :
 afin de se conformer au contrôle qualité de l’organisation membre ou
du corps professionnel,
 afin de répondre à une demande de renseignements ou à une enquête
effectuée par un organisation membre ou un organisme de
réglementation,
 afin de protéger les intérêts professionnels d’un professionnel
comptable lors de procédures judiciaires,
 afin de se conformer aux normes techniques et aux obligations
déontologiques.

65
D- Confidentialité

Pour décider de l’opportunité de révéler des informations


confidentielles, il convient d’examiner :
 si la révélation des informations par l’expert-comptable, autorisée par le
client ou l’organisme employeur, pourrait léser les intérêts des parties, y
compris ceux de tiers qui pourraient être affectés,
 si toutes les informations en cause sont connues et validées, dans la
mesure du possible. Lorsque la situation comporte des faits non vérifiés, des
informations incomplètes ou des conclusions non documentées, le
jugement professionnel doit être utilisé pour déterminer le type
d’informations à révéler, le cas échéant,
 le type de communication proposé et quels en sont les destinataires,
 si les parties auxquelles la communication est adressée sont des
destinataires appropriés.

66
D- Confidentialité

En Tunisie, l’article 8 de la loi 88-108 réglementant la profession d’expert


comptable prévoit que : « Les personnes physiques et morales inscrites au
tableau de l’ordre et leurs salariés sont tenus au secret professionnel ».
Parallèlement, l’article 270 du CSC dispose : « Les CAC ainsi que leurs
collaborateurs et les experts sont astreints au secret professionnel pour les
faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance à l’occasion
de l’exercice de leurs fonctions ».
L’article 254 du code pénal Tunisien punit de 6 mois d’emprisonnement et
de 120 dinars d’amende, les personnes dépositaires, par état ou profession,
de secrets qu’on leur confie, et qui, hors le cas où la loi les oblige ou les
autorise à se porter dénonciateurs, auront révélé ces secrets.

67
E- Comportement
professionnel
Sous-section 115

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 68


E- Comportement professionnel

Ce principe consiste à se conformer aux lois et règlements pertinents et à


éviter toute conduite que l’expert-comptable sait ou devrait savoir être de
nature à discréditer la profession.
Lorsqu’il entreprend des activités de marketing ou de promotion, l’expert-
comptable ne doit pas jeter le discrédit sur la profession. Un expert-
comptable doit être honnête et véridique et ne doit pas faire :
 des réclamations exagérées pour les services offerts, ses qualifications
ou son expérience ; ou
 des références ou des comparaisons infondées avec le travail d’autres.

69
E- Comportement professionnel (suite)
Le professionnel doit se comporter de manière à préserver la bonne
réputation de la profession et à ne pas la discréditer.
Il doit se consacrer exclusivement à son activité professionnelle et doit
éviter de s’engager dans des activités ou des préoccupations incompatibles.
L’article 11 de la loi 88-108 a prévu les incompatibilités générales. Il prévoit
que : « Les fonctions de membre de l’ordre sont incompatibles avec toute
occupation salariée ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance,
en particulier :
 avec tout emploi salarié sauf possibilité pour l’intéressé de dispenser un
enseignement se rattachant à l’exercice de la profession ou d’occuper un emploi
chez un autre membre de l’ordre,
 toute activité commerciale qu’elle doit exercée directement ou par personne
interposée,
 avec tout mandat commercial à l’exception du mandat d’administrateur, de
gérant ou de fondé de pourvoir de sociétés inscrites au tableau de l’ordre.

70
E- Comportement professionnel (suite)

Il est également interdit aux personnes inscrites au tableau de l’ordre et à leurs


salariés de :
 agir en tant qu’agents d’affaires,
 assumer une mission de représentation devant les tribunaux de l’ordre judiciaire
ou administratif ou auprès des administrations et organismes publics ».
Le professionnel doit s’abstenir à toute conduite pouvant nuire à la réputation de la
profession.
Article 4 du CDP : « Les membres de l’ordre doivent s’abstenir de tous propos
malveillants, de tous écrits publics ou privés, de toutes démarches, de proposer des
offres de services non commandées et d’une façon générale, de toutes manœuvres
susceptible de nuire à la situation de leurs confrères et à la profession ».
Article 5 du CDP : « Il est interdit aux membres de l’ordre de rechercher par des
procédés déloyaux et irréguliers la clientèle notamment par l’application des tarifs
réduits, de remises sur honoraires aux clients ou à des tiers, de commissions ou
autres avantages et de se livrer à des opérations de démarchage ».
Exercice (Décembre 2013)

71
E- Comportement professionnel (suite)

L’article 10 de la loi 88-108 dispose que : « Toute publicité personnelle


est interdite aux membres de l’OECT qui ne peuvent faire état que des titres
ou diplômes délivrés par l’Etat ou par des organismes étrangers ».

L’article 21 du CDP dispose que : « Tout professionnel doit faire preuve


de la plus grande discrétion dans l’exercice de la profession pour préserver
la dignité et l’honneur de celle-ci ».

72
PARTIE 3 : DES EXPERTS

COMPTABLES EXERCANT EN

CABINET

73
Plan partie 3
Section 300 : De l’application du cadre conceptuel aux E.C. exerçant en
cabinet
Section 310 : Des conflits d’intérêt
Section 320 : De la nomination professionnelle
Section 321 : De l’émission d’un deuxième avis
Section 330 : Des honoraires et autres formes de compensation
Section 340 : Des incitations, incluant les dons et actes d’hospitalité
Section 350 : Des modalités de garde des actifs du client
Section 360 : De l’attitude attendue en cas de non-conformité aux lois et
règlements

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 74


Conflit d’intérêt : exemples
 Un E.C. fournit un service professionnel relatif à une affaire donnée à deux clients ou plus dont les
intérêts sont en conflit avec cette affaire ; ou

 Les intérêt d’un E.C. en ce qui concerne une affaire particulière et les intérêts du client pour lequel
l’E.C. fournit un service professionnel lié à cette affaire sont en conflit ;

 La fourniture d’un service de conseil pour une transaction à un client cherchant à acquérir un des
clients d’audit du cabinet, lorsque le cabinet a obtenu au cours de l’audit des informations
confidentielles pouvant présenter un intérêt pour la transaction ;

 La fourniture de conseil à deux clients simultanément lorsque ceux-ci se font concurrence pour
acquérir la même entreprise et que ces conseils peuvent être pertinents pour les positions
concurrentielles des parties ;

 La prestation de services à un acheteur et à un vendeur dans le cadre de la même transaction ;

 Le conseil donné à un client sur l’achat d’un produit ou d’un service tout en concluant un accord de
redevance ou de commission avec un vendeur potentiel de ce produit ou de ce service…

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 75


Conflit d’intérêt : M.S.
 Obtenir le consentement des clients concernés ;

 Existence de domaines de pratique distincts pour les fonctions spécialisées au


sein du cabinet ;

 Politiques et procédures visant à limiter l’accès aux fichiers des clients ;

 Accords de confidentialité signés par le personnel et les associés du cabinet ;

 Séparation des informations confidentielles physiquement et


électroniquement ;

 Formation et communication spécifiques et dédiées ;

 Mise en place d’équipes de mission distinctes…

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 76


Nomination professionnelle

Problème : implication du client dans des activités illégales,


malhonnêteté, pratiques de reporting financier douteuses…

Mesures de sauvegarde :

 Affectation suffisamment de personnel possédant les compétences


nécessaires à la mission ;

 Élaboration d’un calendrier réaliste pour l’exécution de la mission ;

 Recours à des experts si nécessaire ;

 Contact du prédécesseur…

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 77


Emission d’un deuxième avis

Menace : intérêt personnel, compétence et diligence professionnelles


Mesures de sauvegarde :

 Obtention d’informations du professionnel comptable en place ou de


son prédécesseur, avec l’autorisation du client ;

 Description des limites de tout avis émis dans les correspondances avec
le client ;

 Fourniture d’une copie de l’avis au professionnel comptable en place ou


à son prédécesseur.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 78


Honoraires

L’E.C. peut fixer les honoraires qu’il juge appropriés.


Un niveau inférieur aux autres E.C. constitue une menace sur l’intérêt
personnel.
Mesures de sauvegarde :

 Examen du travail effectué par l’E.C. par un examinateur approprié qui n’a
pas participé à la présentation du service autres que l’assurance ;

 Obtention d’un accord écrit préalable avec le client relatif à la base de la


rémunération.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 79


Incitations, incluant les dons et actes d’hospitalité

Menace : intérêt personnel, familiarité, intimidation.

Principe : objectivité et comportement professionnel.

Exemples : Cadeaux, actes d’hospitalité, divertissement, dons politiques ou


caritatifs, offres d’amitié et de loyauté, emploi ou autres opportunités
commerciales, traitement préférentiel, des droits ou privilèges…

Un E.C. ne doit pas offrir, ni encourager les autres à offrir, une incitation
faite, ou qu’il estime probable qu’un tiers raisonnable et avisé conclurait
faite, dans le but d’influencer de façon inappropriée le comportement du
bénéficiaire ou d’un autre individu.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 80


Incitations, incluant les dons et actes d’hospitalité
Mesures de sauvegarde :

 La communication de l’offre à la direction du cabinet ou aux responsables de la gouvernance du


client ;

 La modification ou la cessation de la relation commerciale avec l’offrant ;

 Le fait de refuser ou ne pas offrir d’incitation ;

 Le transfert de la responsabilité de la prestation de services professionnels au client à une autre


personne (non influencée par l’offre) ;

 L’enregistrement de l’incitation dans un journal surveillé par la direction générale du cabinet ;

 La revue par un examinateur approprié, qui n’est pas été impliqué dans la prestation du service
professionnel, des travaux effectués ou des décisions prises par l’E.C. à l’égard du client pour lequel il
a accepté l’incitation ;

 Le don de l’incitation à une œuvre de bienfaisance (après divulgation à la direction du cabinet) ;

 Le remboursement du coût de l’incitation (exemple acte d’hospitalité reçu) ;

 Le renvoi à la l’offrant, le plus tôt possible, de l’incitation, par exemple, un cadeau, après son
acceptation initiale.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 81


Garde de l’argent et des actifs du client
Menace : Intérêt personnel…

Principe : Comportement professionnel, objectivité…

Mesures de sauvegarde :
 Avant l’acceptation :
 Se renseigner sur l’origine des actifs ; et
 Examiner les obligations légales et règlementaires pertinentes en la matière.
 Après l’acceptation :
 Se conformer aux lois et règlements relatives à la détention et à la comptabilisation des
actifs ;
 Conserver les actifs séparément de ses actifs personnels ou de ceux du cabinet ;
 Utiliser les actifs uniquement aux fins auxquelles ils sont destinés ; et
 Être prêt à tout moment à rendre compte des actifs et des revenus, dividendes ou
gains générés à toute personne ayant droit à cette comptabilité.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 82


Non-conformité aux lois et règlements
Menace : Intérêt personnel, intimidation…
Principe : Intégrité, comportement professionnel…
Notion de non-conformité aux lois et règlements : actes d’omission ou de
commission, intentionnels ou non, contraires aux lois et règlements en vigueur
commis par le client, les personnes chargées de la gouvernance du client, la
direction du client, d’autres personnes travaillant pour ou sous la supervision du
client.
Exemples de lois et règlements visés par cette section :
 Fraude, corruption et subordination ;
 Blanchement d’argent, financement du terrorisme et produits des activités
criminelles ;
 Marchés de valeurs mobilières et du trading ;
 Produits et services bancaires et financiers ;
 Protection de données…

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 83


Non-conformité aux lois et règlements
Conséquences de non-conformité : amendes, contentieux…  impact sur
les E.F.  préjudice pour les investisseurs, créanciers, employés, grand
public…
Mesures de sauvegarde :
 Consulter d’une manière confidentielle des personnes au sein du cabinet,
des cabinets du réseau, un organisme professionnel, conseiller juridique…
 Communiquer avec le niveau approprié de la direction, et le cas échéant,
les responsables de la gouvernance ;
 Vérifier si l’E.C. a une obligation de signaler le problème à une autorité
compétente (entité cotée, ventes de produits nocifs…) ;
 Vérifier s’il se trouve dans une situation d’interdiction d’alerter le client ;
 Recommander à la direction et les responsables de gouvernance de
consulter un avocat s’ils ne comprennent pas leurs responsabilités légales ;

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 84


Non-conformité aux lois et règlements

Mesures de sauvegarde :

 Evaluer la pertinence de la réponse de la direction (façon opportune,


enquête appropriée, mesures prises pour rectifier la situation…) ;

 Le retrait de la mission et la cessation de la relation professionnelle


lorsque la loi ou la réglementation le permet ;

 L’obtention d’un conseil juridique…

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 85


PARTIES 4A ET 4B : DES

NORMES INTERNATIONALES

D’INDEPENDANCE

86
Plan partie 4A
Section 400 : De L’Application Du Cadre Conceptuel A L’Indépendance pour Les Missions D’Audit Et D’Examen
Section 410 : Des Honoraires (situation 11)
Section 411 : Du Mode De Rémunération Et D’Evaluation (situation 12)
Section 420 : Des Dons Et Actes d’Hospitalité (situation 13)
Section 430 : Des Contentieux En Cours Ou Potentiels (situation 14)
Section 510 : De La Détention D’Intérêts Financiers (situation 1)
Section 511 : Des Prêts Et Garanties (situation 2)
Section 520 : Des Relations D’Affaires (situation 3)
Section 521 : Relations Familiales Et Personnelles (situation 4)
Section 522 : Du Service Récent Avec Un Client D’Audit (situation 7)
Section 523 : Des Fonctions D’administrateur Ou De Dirigeant D’un Client D’Audit (situation 8)
Section 524 : De L’Emploi Avec Un Client D’Audit (situation 5)
Section 525 : De L’Affectation De Personnel Temporaire (situation 6)
Section 540 : Des Relations De Longue Date Entre Le Personnel (Y Compris La Rotation Des Associes) Avec Un
Client D’Audit (situation 9)
Section 600 : De La Prestation De Services Non Liés A L’Assurance A Un Client D’Audit (situation 10)
Section 800 : Des rapports sur les E.F. à usage spécifique comportant une restriction d’utilisation et de
diffusion (Audit et examen)

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 87


Indépendance
Indépendance d’esprit :
L'état d'esprit qui permet au professionnel d'exprimer une
conclusion sans être affecté par des influences susceptibles
de compromettre son jugement professionnel, lui permettant
ainsi d’agir avec intégrité et de faire preuve d'objectivité et d’esprit critique.
Indépendance en apparence :

La nécessité d’éviter les faits et circonstances qui seraient si significatifs qu'un tiers
raisonnable et informé, mesurant tous les faits et circonstances spécifiques, jugerait
que l'intégrité, l'objectivité ou l’esprit critique d'un cabinet ou d'un membre de
l'équipe d’audit ont été compromis.

RQ : L’indépendance n’est exigée que dans les missions d’expression d’assurance

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 88


Indépendance

Si une entité devient un client d’audit pendant ou après la période


couverte par les E.F. sur laquelle le cabinet exprimera une opinion, le
cabinet déterminera si des menaces pesant sur l’indépendance sont
créées par :
 Des relations financières ou commerciales avec le client d’audit
pendant ou après la période couverte par les E.F., mais avant d’accepter
la mission d’audit ; ou
 Des services antérieurs fournis au client d’audit par le cabinet ou un
cabinet du réseau.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 89


Indépendance
Si un service autre que d’assurance a été fourni à un client d’audit pendant ou
après la période couverte par les E.F., mais avant que l’équipe d’audit ne commence à
effectuer l’audit, et si le service n’était pas permis pendant la période de la mission, les
mesures de sauvegarde suivantes doivent être appliquée :

 L’utilisation de professionnels qui ne sont pas membres de l’équipe d’audit pour


effectuer le service.

 L’examen par un examinateur approprié du travail d’audit et du travail autre que


d’assurance, selon le cas.

 Le recours à un autre cabinet extérieur au réseau pour évaluer les résultats du service
autre que d’assurance ou demander à un autre cabinet extérieur au réseau de ré-
exécuter ce service dans la mesure nécessaire pour lui permettre d’assumer la
responsabilité du service.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 90


Type de mission d’expression d’assurance

Missions
d’expression
Partie 4A d’assurance Partie 4B

Missions Autres missions


d’audit et d’expression
examen limité d’assurance

M. Par
Mission M. Basées sur
Mission d’audit appréciation
d’examen limité des assertions
directe

Confirmation
Confirmation
de la direction
directe
d’une91partie
Missions d’assurance
Champ d’application Personnes concernées
Les missions d’audit et les missions 1-Les membres des équipes Lorsqu’un cabinet est considéré comme étant membre d’un réseau, ce
d’examen limité qui visent l’établissement chargées d’audit (avec cabinet doit être indépendant des clients d’audit des autres cabinets du
d’un rapport sur un jeu complet d’états administrateurs, cadres, …) même réseau (sauf indication contraire, précisée dans le code). Les règles
financiers ou un état financier isolé. 2- les cabinets et d’indépendance applicables à un cabinet membre d’un réseau s’appliquent à
Mission d’audit

Le client d’une mission d’assurance est 3-les cabinets membres du toute entité du même réseau.
également un client d’audit ou d’une mission réseau (même un cabinet de L’indication d’un client d’audit vise :
de revue limitée consultant, juridique prof), - Si le client est une entité cotée, celui-ci comprend aussi toutes les
doivent être indépendants entités liées (sauf indication contraire) (contrôle, entité sœur…).
des clients d’audit - Pour tous les autres clients d’audit, celui-ci comprend uniquement
les entités liées sur lesquelles il exerce un contrôle direct ou indirect.

L’évaluation ou la mesure de l’objet 1-Les membres des équipes Interdictions de certaines relations
La partie responsable est responsable à
considéré est effectuée par la partie chargées d’audit et la fois de l’information sur l’objetentre les membres de l’équipe d’audit
responsable, et l’information sur l’objet 2- les cabinets, doivent être et (a) les administrateurs et (b) ceux
considéré par la mission et de l’objet
considéré se présente sous la forme d’une indépendants de la partie considéré par la mission. 2
qui exercent une influence notable sur
l’information.
M. basées sur les assertions

assertion faite par la partie responsable, qui responsable de


est mise à la disposition des utilisateurs visés l’information sur l’objet Lorsque la partie responsable est Même interdiction <-> partie
(exactitude des réserves pétrolières). considéré par la mission et responsable de l’information sur responsable de l’information +
qui peut être responsable de l’objet considéré par la mission mais Une appréciation doit être faite de
l’objet de la mission non responsable de l’objet considéré toutes menaces dont le cabinet a des
par la mission. (rapport établi par un1 raisons de croire qu’elles sont
consultant environnemental : le générées par les intérêts et les
consultant est responsable de relations entre un membre de
l’information alors que la société est l’équipe chargée de la mission
responsable de l’objet. d’assurance, le cabinet, un cabinet du
réseau et la partie responsable de
l’objet de la mission.
Le P.C. exerçant en cabinet : 1-Les membres des équipes Une appréciation doit également être faite de toutes menaces dont le cabinet a
M. par appréciation

- Soit effectue directement l’évaluation ou chargées d’audit et des raisons de croire qu’elles sont crées par des intérêts et des relations des
la mesure de l’objet considéré. 2- les cabinets, cabinets du réseau.
directe

- Soit obtient de la partie responsable qui a doivent être indépendants de (optimisation des ressources)
effectué cette évaluation ou cette mesure une la partie responsable du
déclaration qui n’est pas mise à la sujet de la mission 92
disposition des utilisateurs visés.
Membres de l'équipe
d'audit (M.E.A. )
Audit +
examen limité Cabinet Interdiction

les cabinets membres


du réseau (même un
cabinet de consultant Interdictions de certaines
juridique) relations entre M.E.A. et
Responsable (a) les administrateurs et
sur l’objet = (b) ceux qui exercent une
M. basées sur M.E.A. responsable de influence notable sur
des assertions l’information l’information.
Indépendance (exactitude des
réserves les cabinets ≠ partie
pétrolière) responsable de Interdiction <-> partie
l’information Responsable responsable de
sur l’objet ≠ l’information + Une
responsable de appréciation menaces
l’information M.E.A., cabinet, un
cabinet du réseau et la
partie responsable de
l’objet de la mission.
Appréciation M.E.A.
direction Interdiction +
(directement ou appréciation des
obtenir une les cabinets ≠ partie menaces sur les
déclaration) responsable du sujet cabinets du réseau
de la mission

93
Section 510 : La détention d’Intérêts
financiers (Situation 1)

RQ : Situation interdite en Tunisie par


les articles 4 et 7 de la loi n°88-108
sauf société de prestation de services 94
Disposition générale Intérêt
personnel

La détention d’un intérêt financier dans un client d’audit (mission


d’assurance) peut créer une menace liée à l’intérêt personnel. L’existence
et l’importance des menaces créées dépendent :

 du rôle de la personne détenant l’intérêt financier (l’associé chargé


<> junior) ;

 du caractère direct ou indirect de l’intérêt financier ; et

 du caractère significatif de l’intérêt financier.

95
Définitions
Intérêt financier : Participation détenue dans les capitaux propres ou
dans d’autres titres, obligations, instruments de créances ou
d'emprunts d'une entité, y compris les droits et obligations
d'acquérir une telle participation et les dérivés directement liés à
cette participation.

Intérêt financier direct : lorsqu’un bénéficiaire effectif contrôle


l’intermédiaire ou a la capacité d’influencer ses décisions.
Intérêt financier indirect : lorsqu’un bénéficiaire effectif n’a aucun
contrôle sur l’intermédiaire ni aucune possibilité d’influencer ses
décisions d’investissement.
Caractère significatif : prend en compte la valeur combinée de
l’individu et sa famille proche.

96
A1. Détention d’un intérêt financier direct ou indirect significatif chez un
client d’audit (mission d’assurance)

-Membre de l’équipe d’audit;


-Membre de la famille immédiate; Client
-Cabinet;
-Membre de la famille proche; …

7
97
Facteurs à prendre en Mesures de sauvegarde
considération
A1 Détection d’un intérêt financier direct ou un intérêt financier indirect significatif chez un client
(1)Membre de l’équipe d’audit (la mission Aucune mesure de sauvegarde (Article 4 et 7 de la loi 88-108) :
d’assurance). (2)Membre de sa famille - (1) Se débarrasser de la participation financière directe / (2) indirecte en totalité ou d’une
A1.1

immédiate ou (3) un cabinet partie suffisante / (3) écarter le membre de l’équipe chargée de la mission
(1)Membre de la famille proche d’un F1. La nature de la relation MS1. La cession par le membre de la famille proche de la
membre de l’équipe d’audit (la mission entre le membre de l’équipe totalité de l’intérêt financier concerné ou d’une fraction
d’assurance) d’audit (la mission suffisante de l’intérêt financier indirect, de sorte que la
d’assurance) et le membre de fraction restante ne soit plus significative, dès que possible ;
A1.2

sa famille proche ; MS2. L’intervention d’un professionnel comptable pour


F2. Le caractère significatif effectuer une revue des travaux effectués par ce membre de
de cet intérêt financier pour l’équipe d’audit (la mission d’assurance) ;
le membre de la famille MS3. L’exclusion de cette personne de l’équipe d’audit (la
proche. mission d’assurance).
Autres associés du bureau où l’associé Aucune mesure de sauvegarde
A1.3

chargé de l’audit effectue sa mission, ou Exception : la détention d'un intérêt financier dans un client d'audit par un membre de la
des membres de leur famille immédiate famille immédiate (a) d'un associé du bureau où l'associé chargé de l'audit effectue sa
Autres associés et directeurs de missions mission, ou (b) d’un associé ou d’un directeur de mission qui effectue des services autres que
qui effectuent des services autres que l’audit pour le client d'audit, n'est pas considérée de nature à compromettre
l’audit pour le client d’audit où l’associé l'indépendance, si cet intérêt financier est reçu dans le cadre de ses avantages salariaux
chargé de l’audit effectue sa mission, ou (par exemple, des droits à pensions ou des options d'achat d'actions) et, si, lorsque c’est
A1.4

des membres de leur famille immédiate, à nécessaire, des mesures de sauvegarde appropriées sont mises en œuvre pour éliminer toute
l’exception de ceux dont l’implication est menace sur l'indépendance ou la réduire à un niveau acceptable. Toutefois, lorsque le
minimale membre de la famille immédiate a ou obtient le droit de céder cet intérêt financier ou, dans
le cas d'une option d'achat d'actions, le droit de l'exercer, l’intérêt financier doit être cédé
ou abandonné dès que possible. (stock option 5 ans)
Détention par un Régime de retraite L’importance de cette menace doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en
A1.5

propre au cabinet d’un intérêt financier œuvre, le cas échéant, pour l’éliminer ou la réduire à un niveau acceptable.
98
dans un client d’audit
Facteurs à prendre en
Mesures de sauvegarde
considération
La détention, en qualité de fiduciaire (fiducie), par Un tel intérêt ne doit pas être détenu à moins que :
un cabinet, un membre de l'équipe d’audit (la (a) Ni le fiduciaire, ni un membre de sa famille immédiate, ni le cabinet ne sont
mission d’assurance), ou un membre de la famille bénéficiaires de cette fiducie ;
immédiate de cette personne ou : (b) La participation détenue par la fiducie chez le client d'audit (la mission d’assurance)
(a) un associé du bureau où l'associé chargé de n'est pas significative par rapport à la fiducie ;
l'audit effectue sa mission (A.1.3.), ou (c) Cette fiducie n'est pas en mesure d'exercer une influence notable sur le client d’audit
A1.6

(b) un associé ou un directeur de mission qui (la mission d’assurance) ;


effectue des services autres que l’audit pour le (d) Le fiduciaire, un membre de sa famille immédiate, ou le cabinet ne sont pas en mesure
client d'audit, exceptés ceux dont l'implication est d’exercer une influence notable sur aucune décision d'investissement impliquant un
minimale (A.1.4.), ou intérêt financier chez le client d’audit (la mission d’assurance).
(c) les membres de leur famille immédiate Voir définition
détiennent, en qualité de fiducie, d’un I.F.
Direct ou Indirect significatif chez le client d’audit
Autres personnes : F1. la structure MS1. l'exclusion de l'équipe d’audit du membre de cette
(a) les associés et collaborateurs professionnels du organisationnelle, équipe entretenant la relation personnelle en cause ;
cabinet, autres que ceux qui sont mentionnés opérationnelle et hiérarchique MS2. la mise à l'écart de ce membre de l'équipe d’audit
ci-dessus, ou des membres de leur famille du cabinet ; de toute prise de décision significative concernant la
A1.7

immédiate; F2. la nature de la relation mission d'audit ;


(b) les personnes qui entretiennent une relation entre la personne concernée et MS3. l’intervention d'un professionnel comptable pour
personnelle étroite avec un membre de l'équipe le membre de l'équipe d’audit effectuer une revue des travaux effectués
d’audit (la mission d’assurance). (la mission d’assurance). par le membre en cause de l'équipe d’audit.

A2 Détention d’un intérêt financier direct ou un intérêt financier indirect significatif dans une entité qui détient une participation
majoritaire chez le client d’audit et d’une mission d’assurance

(1) Membre de l’équipe d’audit, (2) membre de sa Aucune mesure de sauvegarde


famille immédiate ou (3) un cabinet
A2

99
A2. Détention d’un intérêt financier direct ou indirect significatif dans une
entité qui détient une participation majoritaire chez le client

Cabinet,
Entité Client

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 100


A3. Détention d’un intérêt financier dans une entité et le client
d’audit détient aussi un intérêt financier dans cette même entité

Intérêt
personnel

-Cabinet;
- Membre de
l’équipe d’audit; Entité Client d’audit
-Membre de sa
famille immédiate

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 101


A4. Détention d’un intérêt financier dans une entité et un
administrateur, un cadre dirigeant ou un actionnaire détenant le
contrôle du client d’audit a un intérêt financier dans cette
même entité

-Administrateur;
-Cabinet; -Cadre dirigeant;
- Membre de l’équipe -Actionnaire détenant
d’audit; Entité le contrôle
-Membre de sa du client d’audit
famille immédiate.

Intérêt Intimidation
Familiarité
personnel

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 102


Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde

A3 Détention d’un intérêt financier dans une entité et le client d’audit détient aussi un intérêt financier dans cette même entité

1. Membre de l’équipe Si cet intérêt est significatif pour l'une ou Aucune mesure de sauvegarde
d’audit, l'autre des parties et que le client d'audit est Le cabinet ne doit pas détenir un
2. membre de sa famille en mesure d'exercer une influence notable tel intérêt et toute personne en
immédiate ou sur cette entité. disposant, doit, avant de devenir
3. un cabinet. membre de l’équipe d’audit :
(a) soit, se défaire de cet intérêt;
A3

(b) soit, en céder une fraction


suffisante de sorte que l’intérêt
subsistant ne soit plus significatif.
Si ces intérêts ne sont pas significatifs et si L’indépendance n’est pas réputée être
le client d'audit n’est pas en mesure d'exercer compromise
une influence notable sur cette entité.
A4 Détention d’un intérêt financier dans une entité et un administrateur, un cadre dirigeant ou un actionnaire détenant
le contrôle du client d’audit a un intérêt financier dans cette même entité
1. Membre de l’équipe F1. le rôle de ce professionnel au sein de MS1. L'exclusion de l'équipe d'audit du
d’audit, l’équipe d’audit ; membre qui détient l’intérêt financier ;
2. membre de sa famille F2. la structure de détention de l’entité, MS2. L’intervention d’un
immédiate ou comme un actionnariat concentré ou professionnel comptable pour procéder
3. un cabinet. disséminé ; à la revue des travaux effectués par ce
A4

F3. si cet intérêt donne à l’investisseur la membre de l’équipe d’audit.


capacité à contrôler ou à exercer une
influence notable sur l’entité ;
F4. le caractère significatif de l’intérêt
financier. 103
Intérêt financier

L’article 5 loi n°88-108 interdit aux membres de l’OECT de prendre


des participations dans des entreprises industrielles, commerciales,
agricoles ni dans des sociétés civiles.

L’article 7 loi n°88-108 prévoit que : Les membres de l’Ordre ne


peuvent assurer professionnellement le contrôle des comptes des
sociétés dans lesquelles ils détiennent directement ou indirectement des
participations de quelque nature que ce soit.

L’article 25 étend l’obligation d’indépendance aux exécutants.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 104


Section 511 : Prêts et garanties
(Situation 2)
Intérêt
personnel

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 105


Situation 2 : Prêts et cautions

Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde

B1 Un prêt ou la caution d’un prêt consenti à un membre de l’équipe d’audit (mission d’assurance), à un membre de sa famille immédiate ou au cabinet, par un
client d’audit
I.Si ce prêt ou cette caution ne sont pas consentis suivant Aucune mesure de sauvegarde
des procédures, modalités et conditions de prêt normales. Menace d’intérêt personnel
Le client d’audit est une banque ou un établissement de crédit

II.Si le prêt :  il peut être possible de mettre en œuvre des mesures de


-est effectué suivant des procédures, modalités et conditions sauvegarde pour réduire la menace liée à l'intérêt personnel à un
de prêt normales, niveau acceptable.
- et que les montants sont significatifs au regard du client Exemple : faire revoir les travaux effectués par un professionnel
d’audit ou du cabinet bénéficiaire de ce prêt. comptable d'un autre cabinet du réseau non bénéficiaire du prêt et qui
Oui

n'est pas intervenu dans la mission d’audit.

III.Si le prêt ou la caution de prêt est : Pas de menaces sur l’indépendance


- consenti à un membre de l'équipe d'audit ou à un membre
B1.1

de sa famille immédiate,
- est consenti suivant des procédures, modalités et conditions
de prêt normales. (Ex : les prêts immobiliers, les découverts
bancaires, les crédits automobiles et les encours de cartes de
crédit.

Menaces liés à l’intérêt personnel si significatives Aucune mesure de sauvegarde


Exception : Si le montant de ce prêt ou caution n’est significatif :
(a) ni pour le cabinet, le membre de l'équipe d’audit, le membre de sa
Non

famille immédiate,
(b) ni pour le client.  pas de menaces sur l’indépendance.

Un compte de dépôts ou de courtage chez un client d’audit qui est une banque, un courtier ou un établissement similaire, détenu par
un cabinet, un membre de l'équipe d’audit, ou un membre de sa famille immédiate :
B2

les termes et conditions de fonctionnement de ce compte sont conformes aux pratiques commerciales usuelles.  Pas de menaces
sur l’indépendance 106
Section 520 : Relations d’affaires
(Situation 3) Intérêt
personnel

Intimidation

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 107


Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde

C1 Des liens commerciaux ou relations d’affaires étroits entre un cabinet, un membre de l'équipe d’audit, ou un membre de sa famille immédiate et le client
d'audit ou ses dirigeants, surviennent à la suite d’une relation commerciale ou d’une participation financière commune

un

un
la

sa
Relation commerciale ou d’une participation financière Cabinet Aucune mesure de sauvegarde

relation d’affaire sont insignifiants pour le cabinet,


A l’exception du cas où l’intérêt financier n’a pas
caractère significatif et le lien commercial ou

membre de l’équipe d’audit ou un membre de


commune : MS. Le lien commercial ou la relation
•La détention conjointe d’un intérêt financier avec le client, d’affaires ne doivent pas être conclus, ou

famille immédiate, le client ou ses dirigeants.


son actionnaire en détenant le contrôle, un de ses doivent être ramenés à un niveau insignifiant,
administrateurs, un de ses cadres dirigeants ou toute autre ou encore être interrompus.
personne qui exerce des fonctions de direction générale pour Membre deMS. L’exclusion de l’équipe d’audit du
ce client. l’équipe membre
• Des accords consistant à combiner un ou plusieurs services d’audit
C1

ou produits du cabinet avec un ou plusieurs services ou Membre de laL'importance de toute menace potentielle doit
produits du client et les commercialiser en faisant référence famille être évaluée et, le cas échéant, des mesures de
aux deux parties concernées. immédiate sauvegarde mises en œuvre, afin d'éliminer la
• Des accords de distribution ou de commercialisation, en d’un membremenace ou de la réduire à un niveau
vertu desquels le cabinet distribue ou commercialise des de l’équipeacceptable.
produits ou services du client, ou selon lesquels le client d’audit
distribue ou commercialise des produits ou services du
cabinet.
Un lien commercial ou une relation d’affaire caractérisés parN’est pas susceptible de créer une menace pour l'indépendance, si :
la détention d'une participation dans une entité à actionnariat (a) le lien commercial ou la relation d’affaires sont insignifiants pour le cabinet,
concentré, par le cabinet, un membre de l'équipe d’audit oule membre de l'équipe d’audit ou le membre de sa famille immédiate et pour le
C2

un membre de sa famille immédiate et lorsque le client client ;


d’audit, un de ses administrateurs, ou un de ses cadres (b) l’intérêt financier détenu n’est pas significatif pour le ou les investisseurs; et
dirigeants, ensemble ou individuellement, détiennent (c) l’intérêt financier ne donne pas la capacité de contrôler l’entité à actionnariat
également une participation dans cette même entité. concentré pour le ou les investisseurs.
L’achat de biens et de services auprès d'un client d'audit par -L’achat s'effectue dans desMS1. Annuler la transaction ou en réduire
le cabinet, un membre de l'équipe d’audit ou un membre de conditions de marché et del’ampleur ;
sa famille immédiate. concurrence normales MS2. Exclure la personne concernée de l’équipe
C3

-La nature et l’ampleur de lad’audit (mission d’assurance).


transaction peut créer une 108
menace.
Section 521 : Relations familiales et
personnelles (Situation 4)
Intérêt
personnel

Intimidation
Familiarité

RQ: Situation interdite en Tunisie par


l’article 262 du CSC
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 109
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
(a) un administrateur ou un cadre dirigeant du client d’audit (mission d’assurance); Aucune mesure de sauvegarde
D1 : Membre de la famille immédiate (b) un salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la préparation des documents MS1. Aucune personne entretenant
d’un membre de l’équipe d’audit comptables du client ou des états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une une telle relation ne doit être membre
(mission d’assurance) opinion (sur l’information sur l’objet concerné par la mission), ou de l’équipe d’audit (mission
(c) s'étant trouvé dans une telle situation au cours de la période couverte par la mission ou d’assurance).
les états financiers.

Un salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la situation financière, la MS1. exclure le professionnel
performance financière et les flux de trésorerie du client concerné.
comptable concerné de l'équipe
F1. La position occupée chez le client par ce membre de la famille immédiate ;
F2. Le rôle du professionnel comptable au sein de l'équipe d’audit (mission d’assurance) d’audit (mission d’assurance) ;
MS2. structurer les responsabilités de
(a) Un administrateur ou un cadre dirigeant du client d’audit F1. La nature de la relation
l'équipe d’audit (mission d’assurance)
membre de l’équipe
famille proche d’un
D2 : Membre de la

(mission d’assurance)
d’audit (mission

entre le membre de l'équipe


d’assurance)

(b) un salarié en mesure d'exercer une influence notable sur pour que le professionnel concerné ne
la préparation des documents comptables du client ou des d'audit et : traite pas de sujets relevant de la
états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une  Le membre de sa responsabilité :
opinion (sur l’information sur l’objet concerné par la
famille proche.  De ce membre de sa famille
mission)
immédiate.
Membre de l'équipe d’audit (mission d’assurance) entretient  Cette personne.
(mission d’assurance) / une personne qui

 De ce membre de sa famille
n’est pas un membre de sa famille

des liens personnels étroits avec une personne qui n’est pas F2. La position occupée par :
D3 : Membre de l’équipe d’audit

proche.
un membre de sa famille immédiate ou proche :  Le membre de la famille  De la personne avec laquelle ce
immédiate ou proche

un administrateur, un cadre dirigeant ou un salarié en


proche. professionnel entretient des
mesure d'exercer une influence notable sur la préparation
liens étroits.
des documents comptables du client ou des états financiers  Cette personne.
sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion (sur F3. Le rôle de ce
l’information sur l’objet concerné par la mission).
professionnel au sein de
RQ : Un membre de l’équipe d’audit (mission d’assurance)
qui entretient de tels liens doit consulter conformément aux l'équipe d'audit (mission
politiques et procédures du cabinet applicables. d’assurance).
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 110
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Un lien personnel ou familial entre (a) un associé ou un salarié du cabinet qui n'est pas MS1. structurer les responsabilités de
membre de l'équipe d’audit (mission d’assurance) et (b) un administrateur, un cadre cet associé ou de ce salarié afin de

n'est pas membre de l'équipe d’audit (mission


dirigeant du client d’audit (mission d’assurance), ou un salarié en mesure d'exercer une réduire toute influence potentielle sur la
influence notable sur la préparation des documents comptables du client ou des états mission d'audit (d’assurance);
D4 : un associé ou un salarié du cabinet qui

financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion (sur l’information sur l’objet MS2. faire intervenir un professionnel
concerné par la mission). comptable pour revoir les travaux
F1. la nature de la relation entre cet associé ou ce salarié du cabinet et l'administrateur, d'audit concernés ayant été effectués.
d’assurance)

le cadre dirigeant ou le salarié de ce client ;


F2. l'interaction entre cet associé ou ce salarié du cabinet et l'équipe d’audit ;
F3. la position occupée par cet associé ou ce salarié dans le cabinet;
F4. la position occupée par la personne chez le client.
RQ : Les associés et les salariés du cabinet qui ont connaissance de tels liens doivent
consulter conformément aux méthodes et procédures du cabinet applicables en la
matière.

L’article 262 du code des sociétés commerciales prévoit que : « Ne peuvent être nommés comme commissaires aux comptes :
1. Les administrateurs ou les membres du directoire ou les apporteurs en nature et tous leurs parents ou alliés, jusqu'au quatrième
degré inclusivement,
2. les personnes recevant sous une forme quelconque à raison de fonction autres que celles des commissaires, un salaire, ou une rémunération
des administrateurs ou des membres du directoire ou de la société ou de toute entreprise possédant le dixième du capital de la société, ou dont
la société possède au moins le dixième du capital,
3. les personnes auxquelles il est interdit d'être membre d'un conseil d'administration ou d'un directoire ou qui sont déchues du droit d'exercer
ces fonctions, (article 193 CSC)
4. Les conjoints des personnes ci-dessus visées.
Si l'une des causes d'incompatibilité ci-dessus indiquées survient au cours du mandat, l'intéressé doit cesser immédiatement d'exercer ses fonctions
et d'en informer le conseil d'administration ou le directoire au plus tard quinze jours après la survenance de cette incompatibilité. »
Ses grands Ses oncles et
parents (2) tantes (3)

Son père et sa
Ses cousins (4)
mère (1)

Ses frères et
Monsieur X (0)
sœurs (2)

Ses neveux et
Ses enfants (1)
nièces (3)

Ses petits Leurs enfants


enfants (2) (4)

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 112


Section 524 : L’emploi avec un client
d’audit (Situation 5)
Intérêt
Intimidation personnel

Devient un

-Administrateur;
-Membre de l’équipe d’audit; -Cadre dirigeant;
-Associé du cabinet -Salarié
Chez le client d’audit

Familiarité
RQ: Article 37 CDP
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 113
Missions d’audit et
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
d’examen limité
E1 : Un administrateur ou un cadre dirigeant d’un client d'audit, ou un salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la préparation des documents
comptables de ce client ou des états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion, a été membre de l'équipe d’audit ou un associé du cabinet.
Aucune mesure de sauvegarde sauf si :
(a) la personne n’a droit à aucune prestation, avantage ou
versement de la part du cabinet autre que ce qui découle
d’accords fixes prédéterminés et les sommes dues ne sont
E1.1

Des relations significatives subsistent entre le cabinet et cette personne


pas d'une importance significative pour le cabinet ;
(c) la personne cesse en fait et en apparence toute participation
aux activités commerciales ou professionnelles du cabinet.

Aucune relation significative ne subsiste entre le cabinet et cette personne MS1. la modification du programme d'audit ;
F1. La position que cette personne occupe chez le client ; MS2. L'affectation à l’équipe d’audit de personnes dotées d'une
F2. La relation éventuelle que cette personne aura avec l'équipe d’audit ; stature suffisante par rapport à la personne ayant rejoint le
F3. La durée écoulée depuis que cette personne était membre de l'équipe client ;
E1.2

d’audit ou associé du cabinet ; MS3. L'intervention d'un professionnel comptable pour revoir
F4. La position précédemment occupée par cette personne au sein de l'équipe les travaux effectués par cet ancien membre de l’équipe d’audit.
d’audit ou du cabinet, par exemple si la personne était chargée de maintenir
des contacts réguliers avec la direction du client ou sa gouvernance.
E2 : Clients d’audit qui sont des entités d’intérêt public (EIP)
Lorsqu'un associé d'audit principal rejoint un client d'audit qui est une entité Aucune mesure de sauvegarde sauf si :
d’intérêt public, en qualité : une fois achevé le rôle de cet associé comme associé
E2.1 (EIP)

(a) d'administrateur ou de cadre dirigeant de cette entité ; d’audit principal, l'entité d’intérêt public a publié des
(b) de salarié à un poste lui permettant d'exercer une influence notable sur la états financiers audités couvrant une période au moins
préparation des documents comptables du client ou des états financiers sur lesquels égale à douze mois et que l’associé n’était pas membre
le cabinet va exprimer une opinion ; de l'équipe d’audit en charge de l’audit de ces états
financiers.
Lorsque la personne qui était le dirigeant du cabinet (directeur général ou Aucune mesure de sauvegarde sauf si :
équivalent) rejoint un client d'audit qui est une entité d’intérêt public : douze mois se sont écoulés depuis que cette personne a
E2.2 (EIP)

(a) en qualité de salarié en mesure d'exercer une influence notable sur la cessé d’être le dirigeant du cabinet (directeur général ou
préparation des documents comptables ou des états financiers de ce client ou équivalent).
(b) en qualité d'administrateur ou de cadre dirigeant de ce client.
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
E5 : Un administrateur ou un cadre dirigeant d’un client d’une mission d’assurance, ou un salarié en mesure d'exercer une influence notable sur l'information
sur l’objet considéré par la mission d'assurance (Autres mission d’assurance)
Lorsqu'un ancien membre de l'équipe chargé de la mission d'assurance ou un ancien La personne concernée ne doit pas continuer à prendre part aux
associé du cabinet rejoint le client de la mission d'assurance pour occuper une telle activités commerciales ou professionnelles du cabinet.
fonction : MS1. La prise de dispositions de sorte que la personne concernée
F1. La position que cette personne occupe chez le client ; n’ait droit à recevoir du cabinet aucune prestation ou
E5 (Autres missions d’assurance)

F2. La relation éventuelle que cette personne aura avec l'équipe chargée de la mission rémunération, autre que ce qui découle d’accords fixes
d’assurance; prédéterminés;
F3. La durée écoulée depuis que cette personne était membre de l'équipe chargée d’une MS2. La prise de dispositions de sorte que toute somme due à la
mission personne concernée ne soit pas significative pour le cabinet ;
d’assurance ou associé du cabinet ; MS3. La modification du programme de la mission d’assurance
F4. La position précédemment occupée par cette personne au sein de l'équipe chargée en cours ;
d’une mission d’assurance ou du cabinet, par exemple si la personne était chargée de MS4. L’affectation à l’équipe chargée d’une mission d'assurance
maintenir des contacts réguliers avec la direction du client ou sa gouvernance la position de personnes dotées d'une expérience suffisante par rapport à la
que cette personne occupe chez le client ; personne ayant rejoint le client ;
MS5. L’intervention d'un professionnel comptable pour effectuer
la revue des travaux effectués par le membre de l'équipe chargée
d’une mission d'assurance ;
C. Dispositions communes à toutes les missions d’assurance

Lorsqu'un ancien associé du cabinet a déjà rejoint une entité dans une telle position et que cette entité devient ultérieurement un client d’audit (mission
d’assurance) du cabinet, l’importance de toute menace sur l'indépendance doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre le cas échéant afin
E3

d’éliminer cette menace ou de la réduire à un niveau acceptable.

Un membre de l'équipe d’audit prend part à la mission tout en sachant qu'il va, ou pourrait, Les politiques et procédures en place dans le cabinet doivent
rejoindre le client d’audit (mission d’assurance) à un moment donné dans le futur. faire obligation aux membres d'une équipe d’audit d’aviser le
cabinet lorsqu'ils entrent en négociations d’embauche
chez le client.
MS1. La mise à l'écart du professionnel concerné de l'équipe
E4

d’audit ;
MS2. La revue de tous les jugements importants portés par cette
personne lorsqu'il faisait partie de cette équipe.
Associés d’audit principaux et regroupement
d’entreprises

Par exception aux paragraphes R524.6 et R524.7, l’indépendance n’est pas


compromise si les circonstances énoncées dans ces paragraphes découlent d’un
regroupement d’entreprises et :

a. La position n’a pas été prise en prévision du regroupement d’entreprises ;

b. Tous les avantages ou paiements dus à l’ancien associé du cabinet ou d’un


cabinet de réseau ont été intégralement réglés, sauf s’ils ont été effectués
conformément à des accords fixes prédéterminés et si un montant dû à l’associé
n’a pas d’incidence majeure sur le cabinet ou le réseau, selon le cas ;

c. L’ancien associé ne continue pas ou ne semble pas participer aux activités


commerciales ou professionnelles du cabinet ou du cabinet du réseau ; et

d. Le cabinet discute du poste occupé par l’ancien associé auprès du client de


l’audit avec les responsables de la gouvernance.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 116


Section 525 : Affectation de personnel temporaire (sauf
mission d’audit) (Situation 6)
Auto- Familiarité
évaluation

Représentation

Le détachement de personnel par un cabinet à un client d’audit ne


peut être fourni que lorsque :
 seulement pour une courte période ;
 le personnel détaché par le cabinet ne doit pas fournir des services
autres que des missions d’assurance et qui ne seraient pas autorisés aux
termes de la section 600 (situation 10) ;
 il ne doit pas assumer des responsabilités de gestion et de supervision
du personnel de l’entité auditée.

117
Section 525 : Affectation de personnel temporaire (sauf
mission d’audit)

L’importance de toute menace doit être évaluée et des mesures de


sauvegarde mises en œuvre le cas échéant pour éliminer la menace ou la
réduire à un niveau acceptable. De telles mesures de sauvegarde
consistent par exemple à :
 Conduire une revue complémentaire des travaux effectués par le
personnel détaché ;
 Ne pas donner de responsabilité en matière d’audit au personnel
détaché concernant toute fonction ou activité que ces personnes ont
exercées au cours de leur affectation provisoire ;
 Exclure le personnel détaché de l’équipe d’audit.

118
Section 522 : Service récent avec un
client d’audit (Situation 7)
Familiarité

Auto-révision
Intérêt
personnel
Devient un

-Administrateur;
-Cadre dirigeant; Membre de l’équipe
-Salarié d’audit
Chez le client d’audit

C’est l’inverse de la situation N°5 sans tenir compte du cas d’un associé du cabinet
119
Périodes Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Des menaces liées à l’intérêt personnel, à l’auto-révision et à la familiarité peuvent être créés lorsqu’un membre de l’équipe
d’audit a récemment occupé des fonctions d’administrateur, de cadre dirigeant ou de salarié chez le client d’audit. Par exemple,
lorsqu’un membre de l’équipe d’audit doit évaluer des éléments des états financiers pour lesquels ce même membre de l’équipe d’audit a
aussi préparé les documents comptables alors qu’il était employé par le client.

Au cours de la Un membre de l’équipe d’audit a exercé des fonctions (1) Aucune mesure de sauvegarde ne pourrait le
période couverte par d’administrateur ou de (2) cadre dirigeant chez le client réduire à un niveau acceptable. Par conséquent,
le rapport d’audit d’audit ou a été (3) un salarié en mesure d’exercer une cette personne ne doit pas être affectée à l’équipe
influence notable sur la préparation des documents d’audit.
comptables de ce client ou des états financiers sur lesquels le
cabinet va exprimer une opinion.

Un membre de l’équipe d’audit a exercé des fonctions (1) Une mesure de sauvegarde consistera par
Antérieurement
d’administrateur ou (2) de cadre dirigeant chez le client exemple à effectuer une revue des travaux
à la période d’audit ou a pu, comme salarié, (3) exercer une influence effectués par cette personne en tant que membre de
couverte par le notable sur la préparation des documents comptables du l’équipe d’audit.
client ou des états financiers sur lesquels le cabinet va
rapport d’audit
exprimer une opinion. (ex : décision prise ou des travaux
effectués au cours de la période antérieure par cette personne
alors qu’elle était employée par le client, évaluation du choix
d’une méthode comptable …).
Evaluation des menaces :
F1. La position que cette personne occupait chez le client
d’audit,
F2. La durée écoulée depuis que cette personne a quitté le
client,
F3. Le rôle que ce professionnel joue au sein de l’équipe 120
d’audit.
Section 523 : Des fonctions d’administrateur ou de
dirigeant d’un client d’audit (Situation 8)

Fonctions d’administrateur ou de dirigeant

Menaces : Auto-évaluation et intérêt personnel si importantes.

 Un associé ou un employé du cabinet ou d’un cabinet du réseau ne doit


pas être administrateur ou dirigeant d’un client d’audit du cabinet.

Fonctions de secrétariat de l’entité (selon les pays)

 Association étroite avec l’entité (tâches administratives (gestion du


personnel, tenue de registres…), respect de la réglementation…  Voir
section 600.

121
Section 523 : Des fonctions d’administrateur ou de
dirigeant d’un client d’audit (suite)

En Tunisie, la situation est prévue dans un seul sens, un délai de cinq


ans est fixé par l’article 263 du CSC pour la désignation en tant
qu’administrateur d’un ex-CAC. Ce dernier ne peut être nommé
administrateur ou membre du directoire des sociétés qu’ils contrôlent
pendant les cinq années qui suivent la cessation de ses fonctions.

122
Des fonctions de secrétaire de l’entité

Un associé ou un employé du cabinet ou un cabinet du réseau ne doit pas


remplir les fonctions de secrétaire pour une client d’audit du cabinet sauf :

 Cette pratique est spécifiquement autorisée par la législation, les règles


professionnelles ou la pratique locale ;

 La direction prend toutes les décisions pertinentes ; et

 Les tâches et activités exercées se limitent à des tâches de routine et à des


tâches administratives, telles que la rédaction de procès-verbaux et la
conservation des rapports légaux.

123
Section 540 : Relations de longue date entre
le personnel (y compris la rotation des
associés) avec un client d’audit (Situation 9)

Intérêt
personnel

Familiarité

RQ: Article 13 bis CSC + article 3 du


Décret 2006-1546
124
Client Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Audit + Des menaces liées à la familiarité et à l’intérêt personnel sont créées du fait de L’importance de ces menaces doit être évalués et des
autres l’affectation à une mission d’audit du même personnel d’encadrement pendant mesures de sauvegarde mises en œuvre, le cas échéant afin
missions une longue période. L’importance de ces menaces dépendra de facteurs tels que : d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau
d’assurance - La période durant laquelle cette personne a été membre de l’équipe d’audit, acceptable. De telles mesures de sauvegarde consistent par
NEIP - Le rôle de cette personne au sein de l’équipe d’audit, exemple à :
- La structure du cabinet, - Assurer la rotation du personnel d’encadrement de
- La nature de la mission d’audit, l’équipe d’audit,
- Si l’équipe de direction du client a changé, - Faire intervenir un professionnel comptable, qui
- Si la nature ou la complexité des problèmes comptables et communication du n’était pas membre de l’équipe d’audit, pour revoir
client ont évolués. les travaux effectués par le personnel d’encadrement,
Relation étroite, - Faire procéder régulièrement à des contrôles qualité
confiance excessive internes ou externes indépendants de la mission (tels
que le cas d’un petit cabinet).
EIP La même personne ne doit pas occuper la fonction d'associé principal de la
mission pendant plus de sept années. A l'issue d’une telle période, cette personne
MS. :
ne doit pas être membre de l'équipe chargée de la mission, ni être l'associé principal
de la mission chez ce client pendant un délai de 5 (au lieu de 2) ans. Pendant cette - assurer la rotation de cet associé hors de l'équipe
période, cette personne ne doit pas prendre part à l'audit de l'entité concernée, ni d’audit ou bien mettre un terme d’une autre façon à
assurer le contrôle qualité de la mission, ni produire des consultations pour l’équipe
son association avec le client d’audit.
chargée de la mission ou le client concernant des questions, des opérations ou des
événements, techniques ou spécifiques au secteur, ni d’une quelconque manière - faire procéder à des revues indépendantes de la
influencer directement le résultat de la mission. qualité de la mission, internes ou externes.
. L'importance de ces menaces dépendra de facteurs tels que :
• La durée pendant laquelle cet associé a été en relation avec le client d'audit ;
• le rôle, le cas échéant, de cette personne au sein de l'équipe d’audit ;
• la nature, la fréquence et l'étendue des interactions entre cette personne et les
membres de la direction du client ou les personnes en charge de la gouvernance.

125
Section 540 : Relations de longue date entre le
personnel
 Associé de mission pendant 4 ans  3 ans de repos  ne peut agir que
pour 3 ans.
 Possibilité d’une prolongation d’une année supplémentaire si la
permanence de cet associé est importante suite à des circonstances
imprévues (maladie grave de l’associé remplaçant + obligation de discuter
avec les responsables de la gouvernance de l’entité auditée.
 Client d’audit depuis 5 ans ou moins devient une E.I.P.  réduire cette
période des 7 ans.
 Client d’audit depuis 6 ans ou plus devient une E.I.P.  continuer à siéger
à ce poste pour maximum 2 ans + avec l’assentiment des responsables de la
gouvernance.
 Client d’audit devient une E.I.P.  continuer à siéger à ce poste si un
organisme indépendant de règlementation a prévu une exemption + cet
organisme ait spécifié d’autres exigences à appliquer (exemple : fixation de
la période, examen externe indépendant régulier…).
 Associé qui était dans un cabinet précédent : inclure le temps passé au
niveau du cabinet précédent.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 126


Section 540 : Relations de longue date entre le
personnel
Position pendant 7 années consécutives Période de viduité
1.Associé de mission 5 ans
2.Associé d’audit principal chargé du Contrôle qualité 3 ans
3.Associé d’audit principal dans autres positions 2 ans
4.Associé d’audit principal + associé de mission pendant 4 5 ans
années ou plus
5.Plusieurs rôles d’interlocuteur principal + l’interlocuteur 3 ans
principal responsable de la revue de C.Q. de la mission
pendant 4 années cumulatives
5 ans s’il a été
6.1.Plusieurs rôles d’interlocuteur principal + associé de la
associé de mission
mission pendant 4 années cumulées
depuis 3 ans ou plus
6.2.Plusieurs rôles d’interlocuteur principal + associé de la 3 ans dans le cas de
mission pendant 4 années cumulées toute autre
combinaison
Combinaison de rôles d’associé d’audit autres que 5, 6.1. et 2 ans
6.2.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 127


Section 540 : Relations de longue date entre le
personnel

Remarque : La période de 5 ans peut être réduite si un organe législatif


a établi une période plus courte  possibilité d’acceptation de la limite
la plus longue de cette période ou 3 ans sous condition que la période de
référence ne dépasse pas 7 ans.
Restrictions sur les activités pendant la période de viduité :
 Être membre de l’équipe d’audit ou C.Q. ;
 Consulter l’équipe de mission ;
 Être responsable de la direction ou de la coordination des services
professionnels avec le client d’audit (et non pas de la direction du
cabinet) ;
 Entreprendre tout autre rôle y compris la prestation de services
autres que d’assurance

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 128


Section 600 : Prestation de services non liés à
l’assurance à un client d’audit (Situation 10)
Intérêt
personnel Représentation
Auto-révision

Le cabinet assume une responsabilité de direction (politiques


stratégiques, diriger, administrer, …) pour un client d’audit  aucune
mesure de sauvegarde sauf pour une entité liée, une division ou sur un
élément discret des E.F. d’un tel client. (par inadvertance)

RQ: Art 11+23 loi 88-108 + art


129
262+265 CSC
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Le cabinet peut fournir des travaux routiniers ou mécaniques. MS1. La prise de dispositions pour que ces services ne
Exemple : soient pas effectués par un membre de l'équipe d’audit ;
RA1. La prestation de services d’établissement de la paie sur la base de MS2. Si ces services sont effectués par un membre de
données fournies par le client ; l'équipe d’audit, le recours à un associé ou à un membre
RA2. L'enregistrement des transactions pour lesquelles le client d'audit senior de l'équipe disposant de l'expertise appropriée et qui
a déterminé ou approuvé le classement comptable approprié ; n'est pas membre de l'équipe d’audit afin de procéder à la
NEIP

RA3. La transcription de transactions codifiées par le client dans le revue des travaux effectués.
grand livre;
Préparation de documents comptables et états financiers

RA4. La transcription des écritures approuvées par le client d'audit


dans la balance des comptes;
RA5. La préparation d'états financiers sur la base d'informations
figurant dans la balance des comptes.

Le cabinet ne doit pas fournir, pour le compte d'un client d'audit qui
est une entité d’intérêt public, de prestation comptable ou de tenue
de comptabilité, y compris l’établissement de la paie, ni préparer
d’états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion, ou Sauf situations d’urgence
d’informations financières qui forment la base des états financiers.
EIP (entité d’intérêt public)

Le cabinet peut fournir des prestations comptables et de tenue de Le personnel dispensant ces services n’est pas membre de
comptabilité, y compris l’établissement de la paie et la préparation des l'équipe d’audit et que :
états financiers ou d’autres informations, lorsqu’elles : (a) les divisions ou entités liées auxquelles ce service est
- présentent un caractère routinier ou mécanique à des divisions fourni sont collectivement non significatives pour les états
ou entités liées à un client d'audit qui est une entité d’intérêt financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion ;
public. ou que
(b) les services portent sur des sujets qui sont collectivement
non significatifs pour les états financiers de cette division ou
cette entité liée.
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 130
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
F1. Le point de savoir si cette évaluation aura une incidence significative sur les états MS1. Faire intervenir un
financiers.
professionnel comptable qui n’était
F2. Le niveau d’implication du client dans la détermination et l’approbation de la
méthodologie d'évaluation et les autres points de jugement importants. (s’il est bien pas impliqué dans la fourniture de la
impliqué  pas de menaces car il prend la décision) mission d’évaluation pour revoir
F3. La disponibilité de méthodologies et de directives professionnelles établies. (si les
l’audit ou les travaux d’évaluation
Dispositions générales
techniques utilisées sont d’usage général  pas de menaces)
F4. Pour les évaluations impliquant des méthodologies standards ou établies, le degré effectués ;
de subjectivité inhérent à l’élément concerné. MS2. Prendre des dispositions pour
F5. La fiabilité et l'étendue des données sous-jacentes.
Prestations d’évaluation

que le personnel fournissant ces


F6. Le degré de dépendance à l'égard d'événements futurs de nature à créer une
volatilité intrinsèque significative des montants impliqués. (s’il n’est pas important  services ne prenne pas part à la
pas de menaces) mission d'audit.
F7. L'étendue et la clarté des informations communiquées dans les états financiers.

Si oui, Si non,

pas de menaces
- Si la prestation d’évaluation a une incidence significative sur les états financiers
NEIP

sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion et Aucune mesure de sauvegarde


- Cette évaluation implique un degré important de subjectivité.

Si les évaluations sont de nature à avoir un impact significatif, individuellement ou en


Aucune mesure de sauvegarde
EIP (entité
d’intérêt

cumulé, sur les états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion.
public)

Le cabinet ne doit pas fournir de


prestations d’évaluation à un client
d’audit

Prestations fiscales
déclaration

La préparation des déclarations fiscales ne crée en général pas de menace sur


Préparatio

s fiscales

l’indépendance, tant que la direction assume la responsabilité des déclarations


n des

fiscales, y compris de tous les jugements significatifs portés. 131


Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
F1. La complexité de la législation et de la réglementation fiscales applicables et MS1. Recourir à des professionnels qui ne sont
du niveau de jugement nécessaire pour les appliquer, pas membres de l'équipe d’audit pour effectuer
Calculs fiscaux pour la préparation d’écritures
F2. Du niveau d’expertise fiscale du personnel du client et ce service ;
F3. De l’importance relative des sommes concernées par rapport aux états MS2. Si ce service est fourni par un membre de
NEIP
financiers. l'équipe d’audit, avoir recours à un associé ou un
Exemple : Etablissement du tableau de détermination du résultat fiscal d’une membre expérimenté du personnel doté de
banque; ou une entité partiellement exportatrice (taux d’IS 25% + 10%) + ayant l'expertise appropriée qui ne fasse pas partie de
comptables

procédée à plusieurs opérations d’extension  calcul complexe cette équipe d'audit pour procéder à la revue de
ces calculs d’impôt.
MS3. Obtenir des conseils sur le service auprès
d'un professionnel fiscal externe.
Le cabinet ne doit pas se charger de la préparation des calculs du passif (ou de
EIP (entité
d’intérêt

l’actif) d’impôt courant ou différé pour la préparation d'écritures comptables qui Aucune mesure de sauvegarde
public)

sont significatives pour les états financiers sur lesquels ce cabinet va exprimer une Sauf situations d’urgence
opinion.
Lorsque ces conseils vont affecter des sujets devant être reflétés dans les états MS1. Le recours à des professionnels, qui ne
financiers : sont pas membres de l'équipe d’audit, pour
F1. Le degré de subjectivité nécessaire pour déterminer le traitement approprié effectuer ce service ;
Planification fiscale et autres services de conseil fiscal

des conseils fiscaux dans les états financiers ; MS2. L’intervention d’un professionnel
F2. Le point jusqu'auquel le résultat de ces conseils fiscaux aura une incidence fiscaliste, qui n’était pas impliqué dans la
significative sur les états financiers ; fourniture du service fiscal, pour conseiller
F3. Si l'efficacité du conseil fiscal dépend du traitement comptable ou de la l'équipe d’audit sur le service en cause et revoir
présentation dans les états financiers et s'il y a des doutes quant au caractère le traitement
approprié de ce traitement comptable ou de cette présentation par rapport au retenu dans les états financiers ;
référentiel de présentation de l'information financière applicable ; MS3. L’obtention de conseils sur le service en
F4. Le niveau d'expertise en matière fiscale du personnel du client ; cause auprès d'un professionnel fiscaliste
F5. La mesure dans laquelle ces conseils sont confortés par la loi ou la externe ;
réglementation fiscale, la jurisprudence ou la pratique établie (si oui, pas de M.); MS4. L’obtention d’une approbation préalable
F6. Si le traitement fiscal préconisé est étayé par une décision anticipée en ou de conseils de la part de l’administration
matière d'impôt (rescrit fiscal) ou a été autrement validé par l'administration fiscale.
L'ÉTHIQUE
fiscale préalablement à la préparation des états PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE
financiers ; (Worldcom) 132
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Lorsque l'efficacité des conseils fiscaux dépend d'un traitement comptable particulier
ou d'une présentation particulière dans les états financiers et que : Aucune mesure de sauvegarde
(a) l’équipe d’audit a des doutes raisonnables sur le caractère approprié du traitement Les cabinets ne doivent pas fournir de tels
comptable ou de la présentation dans les états financiers correspondants, par rapport au conseils fiscaux à un client d’audit
référentiel de présentation de l'information financière applicable ;
(b) le résultat ou les conséquences des conseils fiscaux auront une incidence significative sur
les états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion.
Planification fiscale et autres services de conseil fiscal

Evaluation afin d’assister ce client dans ses obligations de déclaration d’impôts

Services d’évaluation
Les dispositions figurant au niveau de la sous-section 603 portant sur les services d’évaluation, sont
OUI

applicables.
Incidence directe sur les états financiers
ou à des fins de planification fiscale

N’est en général pas susceptible de créer une menace sur l’indépendance si l’incidence sur les états
financiers est non significative ou si l’évaluation est soumise à une revue externe par une
administration fiscale ou une autorité de réglementation analogue.

Si cette évaluation n’est pas soumise à une telle revue externe et MS1. Le recours à des professionnels, qui
que son incidence est significative par rapport aux états ne sont pas membres de l'équipe d’audit,
NON

financiers, l’existence et l’importance de toute menace créée pour effectuer ce service ;


dépendront de facteurs tels que : MS2. L’intervention d’un professionnel
F1. La mesure dans laquelle cette méthodologie d’évaluation est pour revoir les travaux d’audit ou le
étayée par la législation ou la réglementation fiscale, la résultat du service fiscal ;
jurisprudence ou la pratique établie et le degré de subjectivité MS3. L’obtention d’une approbation
inhérent à cette évaluation. préalable ou de conseils de la part de
F2. La fiabilité et l’étendue des données sous-jacentes. l’administration fiscale.
(290.191) L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 133
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde

F1. Si le cabinet a fourni les conseils qui sont l'objet du litige d’ordre fiscal; MS1. Le recours à des professionnels non membres
F2. La mesure dans laquelle le résultat du litige aura une incidence de l'équipe d’audit pour effectuer ce service ;
significative sur les états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une MS2. L’intervention d’un professionnel fiscaliste qui
Dispositions générales

opinion ; n'est pas intervenu dans la fourniture de cette


F3. La mesure dans laquelle le sujet est appuyé par la législation ou la prestation fiscale, pour conseiller l'équipe chargée de
réglementation fiscale, d'autres précédents ou la pratique établie ; l'audit sur les services en cause et
Assistance dans la résolution de litiges fiscaux

F4. Si ces procédures se déroulent en public ; pour revoir le traitement retenu dans les états
F5. Le rôle joué par la direction dans la résolution de ce litige. financiers ;
MS3. L’obtention de conseils sur le service en cause
auprès d'un professionnel fiscaliste extérieur.

Lorsque les services de fiscalité impliquent : Aucune mesure de sauvegarde


- intervenir en qualité de représentant d’un client d'audit devant un tribunal public Le cabinet ne doit pas fournir ce type de services à
ou une cours dans le cadre de la résolution d'une question fiscale ; un client d’audit
- les montants impliqués sont significatifs par rapport aux états financiers sur
lesquels le cabinet va exprimer une opinion.

Il n’est toutefois pas interdit au cabinet de jouer un rôle de conseil permanent (par exemple, répondre à des demandes de renseignements
spécifiques, fournir des comptes-rendus factuels ou des attestations sur les travaux effectués ou aider le client à analyser les questions fiscales)
pour le compte du client d'audit en relation avec la question qui est entendue devant un tribunal public ou une cours.
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 134
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Si le personnel du cabinet assume une responsabilité de gestion Aucune mesure de sauvegarde
(RG) lors de l’exécution de services d’audit interne chez un client Le personnel du cabinet ne doit pas assumer de responsabilité de
d’une mission d’audit telle que : gestion lorsqu’il fournit des services d’audit interne chez un client
(a) fixer les politiques d’audit interne ou la direction stratégique des d’une mission d’audit. (290.196)
Pour éviter d’endosser une responsabilité de gestion, le cabinet ne
activités d’audit interne ;
doit fournir des services d’audit interne à un client d’audit que s’il a
(b) diriger et endosser la responsabilité des actions entreprises par les
l’assurance que :
salariés du service d’audit interne de l’entité ; (a) le client désigne un correspondant approprié et compétent, de
(c) décider des recommandations résultant des activités d’audit préférence parmi les membres de la direction générale, pour porter
interne qui doivent être mises en œuvre; l’entière responsabilité des activités d'audit interne et pour
(d) rendre compte, pour le compte de la direction, des résultats des reconnaître la responsabilité qu'il assume concernant la conception,
activités d’audit interne aux personnes en charge de la gouvernance ; la mise en œuvre et le maintien du contrôle interne ;
(e) mettre en œuvre des procédures faisant partie intégrante du (b) les membres de la direction du client ou les personnes en charge
contrôle interne, telles que revoir et approuver les changements de de la gouvernance revoient, évaluent et approuvent le champ, les
Prestations d’audit interne

Dispositions générales

droits d’accès des employés aux données; risques et la fréquence des services d'audit interne ;
(f) endosser la responsabilité de concevoir, mettre en œuvre et (c) les membres de la direction du client apprécient le caractère
suffisant des services d'audit interne et les conclusions résultant de
maintenir le contrôle interne ;
leur mise en œuvre ;
(g) mettre en œuvre des services d’audit interne externalisés,
(d) les membres de la direction du client évaluent et déterminent
comprenant la totalité ou une fraction substantielle de la fonction quelles recommandations résultant des services d’audit interne
d’audit interne, dans le cadre desquels le cabinet a la responsabilité seront mises en œuvre et gèrent le processus de mise en œuvre ;
de fixer le champ des travaux d’audit interne et peut avoir la (e) les membres de la direction du client rendent compte aux
responsabilité d’un ou plusieurs des points signalés de (a) à (f). personnes constituant la gouvernance des conclusions et
recommandations significatives résultant des services d’audit
interne. (290.198)

Lorsqu’un cabinet accepte une mission consistant à fournir des services MS. Recourir à des professionnels qui ne sont pas membres de
d’audit interne à un client d’audit et que les résultats de ces services seront l’équipe d’audit pour effectuer ce service d’audit interne.
utilisés pour la conduite de l’audit externe :
F1. L’importance relative des sommes concernées dans les états financiers ;
F2. Le risque d’inexactitude des assertions liées à ces chiffres des états
financiers;
F3. Le degré de confiance qui sera accordé au service d’audit interne.
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 135
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
S’agissant d’un client d'audit qui est une entité d’intérêt public, un cabinet ne doit pas fournir de services d’audit interne qui portent sur
Prestations d’audit (a) une fraction significative des contrôles internes sur l’information financière publiée ;
interne (b) des systèmes de comptabilité financière qui génèrent des informations qui sont, prises isolément ou en cumulé, significatives par
EIP rapport aux documents comptables ou aux états financiers du client sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion ;
(c) des sommes ou des informations qui sont, prises isolément ou en cumulé, significatives par rapport aux états financiers sur
lesquels le cabinet va exprimer une opinion.
Les prestations relatives aux systèmes d’information suivants ne sont pas considérées comme créant une menace pour l'indépendance,
dès lors que le personnel du cabinet n'assume pas de responsabilité de gestion de la :
Dispositions générales

(a) la conception ou la mise en œuvre de systèmes d’information qui sont sans lien avec le contrôle interne de l’information financière
publiée ;
(b) la conception ou la mise en œuvre de systèmes d’information qui ne génèrent pas d’informations constituant une fraction
significative des documents comptables ou des états financiers ;
(c) la mise en œuvre d'un logiciel de présentation de l'information financière ou comptable standard du commerce, qui n'a pas été conçu
Prestations relatives aux systèmes d’information

par le cabinet, tant que la personnalisation requise pour répondre aux besoins du client n'est pas significative ;
(d) l'évaluation et la formulation de recommandations relatives à un système conçu, mis en œuvre ou opéré par un autre prestataire de
services ou le client.
La menace liée à l'autorévision est trop significative pour autoriser ces services, à moins
que des mesures de sauvegarde appropriées soient mises en place qui garantissent que :
La fourniture à un client d'audit, qui n'est pas
(a) le client reconnaît que c'est à lui que revient la responsabilité d'établir et de
une E.I.P., de services impliquant la superviser un système de contrôles internes ;
conception ou la mise en place de systèmes (b) le client désigne un employé compétent, de préférence au sein de la direction
générale, chargé de prendre toutes les décisions de gestion concernant la conception et la
d’information qui (a) forment une partie
NEIP

mise en œuvre du matériel ou des logiciels ;


significative du contrôle interne de (c) le client prend toutes les décisions de gestion afférentes au processus de conception
l’information financière publiée ou (b) et de mise en œuvre ;
génèrent des informations qui sont (d) le client évalue le caractère satisfaisant et les résultats de la conception et de la mise
en œuvre du système ;
significatives par rapport aux documents (e) le client est responsable du fonctionnement du système (matériel ou logiciel) et des
comptables ou aux états financiers du client données utilisées ou générées par le système.
sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion Aucune mesure de sauvegarde
EIP

Le cabinet
L'ÉTHIQUE ne doit ET
PROFESSIONNELLE pasLA fournir ce type de services à un client d’audit.
DÉONTOLOGIE 136
Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit

607. Services d’assistance aux litiges


Objet : Estimation des dommages ou autres montants qui affectent les
E.F. sur lesquels le cabinet exprimera une opinion.
Menace : auto-évaluation ou représentation.
Facteurs :
 Environnement juridique et réglementaire (un témoin expert est choisi
et nommé par le tribunal) ;
 Nature et caractéristiques du service (degré de subjectivité) ;
 Impact de l’issue de ce service sur les E.F.
MS : faire appel à un professionnel qui n’est pas membre de l’équipe
d’audit pour fournir le service…
E.I.P. : interdit si l’effet sur les E.F. est significatif.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 137


Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit

608. Services juridiques


Menace : auto-évaluation ou représentation
Facteurs :
 Caractère significatif de la question spécifique par rapport aux E.F. ;
 Complexité de la question juridique et le degré de jugement
nécessaire pour fournir ce service.
MS :
 Faire appel à un professionnel qui n’est pas membre de l’équipe
d’audit pour fournir le service…
 Revue des travaux d’audit ou du service par un examinateur approprié
qui n’était pas impliqué dans la fourniture du service.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 138


Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit
608. Services juridiques
Agir en tant que Directeur du Contentieux :
Un associé ou un employé du cabinet ou du réseau ne doit pas servir de directeur du
contentieux pour les affaires juridiques d’un client d’audit. Ce poste est généralement un
poste de direction avec une large responsabilité sur les affaires juridiques d’une
entreprise.
Agir en tant que Représentant :
Interdit à un cabinet ou un cabinet de réseau lorsque les montants en jeu sont
significatifs pour les E.F. sur lesquels le cabinet exprimera une opinion.
Menace : auto-évaluation
M.S. si les montants en jeu ne sont pas significatifs :
 Le recours à des professionnels qui ne sont pas M.E.A. pour effectuer le service.
 La revue du travail d’audit ou du service fourni par un examinateur approprié qui
n’était pas impliqué dans la fourniture du service.
L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 139
Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit
609. Services de recrutement
Menace : intérêt personnel, familiarité, intimidation
Il est interdit de :
 Émettre un avis sur la compétence d’un candidat pour des postes en comptabilité,
finances, administration ou contrôle ;
 Être désigné responsable pour les décisions de gestion relatives à l’embauche ;
 Déterminer les conditions d’emploi et de négociation de détail (salaire…) ;
 Agir en tant que négociateur pour le compte du client…
Facteurs :
 Nature de l’assistance demandée ;
 Rôle de l’individu à recruter ;
 Tout conflit d’intérêt ou toute relation pouvant exister entre les candidats et le
cabinet fournissant le conseil ou le service.
MS :
 Faire appel à des professionnels autres que ceux de l’équipe d’audit pour fournir le
service.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 140


Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit

609. Services de recrutement


Un cabinet ou un cabinet réseau ne doit pas fournir de service de
recrutement à un client d’audit si ce service concerne :
 La recherche de candidats ; ou
 La vérification des références des candidats potentiels,
en ce qui concerne :
- administrateur ou dirigeant de l’entité ; ou
- membre de la direction en mesure d’exercer une influence
notable sur la préparation des documents comptables du clients ou
des E.F. sur lesquels le cabinet exprimera une opinion.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 141


Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit
610. Services financiers aux entreprises
Facteurs :
 Degré de subjectivité impliqué dans la détermination du traitement
approprié du résultat ou des conséquences du conseil financier fourni
sur les E.F. ;
 La mesure dans laquelle les montants sont significatifs pour les E.F. ;
 Si l’efficacité du conseil financier dépend d’un traitement comptable
particulier…
MS :
 Le recours à des professionnels qui ne sont pas M.E.A. pour assurer
ce service ;
 Examen du travail d’audit ou du service fourni par un examinateur
approprié qui n’était pas impliqué dans la fourniture du service.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 142


Section 600 : P.S. non liés à l’assurance à un client d’audit

610. Services financiers aux entreprises


Un cabinet ou un cabinet de réseau ne doit pas fournir à un client
d’audit :
 des services de finance d’entreprise impliquant la promotion, la
négociation ou la souscription d’actions appartenant à ce client ;
 de conseils en matière de finance d’entreprise à un client d’audit
lorsque l’efficacité de ces conseils dépend d’un traitement comptable
particulier ou d’une présentation dans les E.F. sur lesquels le cabinet
exprimera une opinion et :
 L’équipe d’audit a un doute raisonnable sur le bien-fondé du
traitement comptable ou de la présentation comptable en vertu
du référentiel comptable approprié ; et
 Le résultat ou les conséquences du conseil en matière de
finance d’entreprise auront une incidence significative sur les E.F.
sur lesquels le cabinet exprimera une opinion.

L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 143


Situations Mesures de sauvegarde

Le cabinet assume une responsabilité de direction pour


Aucune mesure de sauvegarde
un client d’une mission d’assurance.

S’assurer que la responsabilité en question n’est pas liée à :


Le cabinet endosse une responsabilité de gestion dans le
- L’objet considéré par la mission, et
cadre de tout autre service dispensé au client d’une
- L’information sur l’objet considéré par la mission d’assurance
mission d’assurance.
effectuée par ce cabinet.

- Evaluer l’importance de l’implication du cabinet par rapport à


Le cabinet fournit un service autre qu’une mission l’information sur l’objet considéré par la mission ; et
d’assurance en rapport avec l’information sur l’objet - Déterminer si des menaces liées à l’auto-révision qui ne sont
pas d’un niveau acceptable, peuvent être ramenées à un niveau
considéré par la mission d’assurance.
acceptable par la mise en œuvre de mesures de sauvegarde.

Le cabinet participe à la préparation de l’information sur


un sujet qui devient ultérieurement l’information sur - Evaluer l’importance de toute menace liée à l’auto-révision
l’objet considéré par une mission d’assurance. créée par la fourniture de tels services ; et
- Mettre en œuvre les mesures de sauvegarde nécessaires afin de
Le cabinet effectue une évaluation qui fait partie de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable.
l’information sur l’objet considéré par la mission
d’assurance. L'ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE ET LA DÉONTOLOGIE 144
Section 410 : Honoraires (Situation 11)

11.1. Importance des honoraires ;


11.2. Honoraires impayés ;
11.3. Honoraires subordonnés.
Intimidation

Intérêt
personnel

RQ: Art 30 CDP


145
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde

11.1 Importance des honoraires

a. Lorsque les honoraires totaux générés par un client d’audit représentent MS1. Réduire la dépendance à l’égard du client à
Dispositions une large proportion des honoraires totaux du cabinet qui exprime travers l’augmentation de la base de données des
communes l’opinion d’audit, la dépendance à l’égard de ce client et l’inquiétude clients du cabinet,
quant à la possibilité de perdre ce client créent une menace liée à l’intérêt MS2. Mettre en œuvre des revues de contrôle qualité
personnel ou à l’intimidation. L’importance de cette menace dépendra de externes,
facteurs tels que : MS3. Consulter un tiers, tels qu’un organisme de
F1. La structure opérationnelle du cabinet, réglementation professionnelle ou un autre
F2. Si le cabinet est bien établi ou est nouvellement crée, professionnel comptable, sur les jugements principaux
F3. L’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par rapport au relatifs à l’audit.
cabinet.
Avec une certaine tolérance pour les nouveaux cabinets  regroupement
pour la dilution de l’importance. (consortium)

b. Mission Une menace liée à l’intérêt personnel ou à l’intimidation est MS1. Réduire la dépendance à l’égard du client
d’audit et également créée lorsque les honoraires générés par le client d’audit d’audit,
d’examen représentent une large proportion du chiffre d’affaires géré par MS2. Faire intervenir un professionnel comptable pour
limité un associé donné ou une large proportion du chiffre d’affaires faire une revue des travaux ou encore d’émettre toute
d’un bureau du cabinet. L’importance de cette menace dépendra recommandation approprié,
de facteurs tels que : MS3. Faire effectuer périodiquement des revues de
F1. L’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par qualité de la mission indépendantes, internes ou
NEIP

rapport à cet associé ou à ce bureau, externes…


F2. La mesure dans laquelle la rémunération de cet associé ou des
associés de ce bureau dépend des honoraires générés par ce client.

146
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
b. Mission Lorsqu’un client d’audit est une entité d’intérêt public et que, pendant MS1. Préalablement à l’émission de l’opinion d’audit sur
d’audit et deux années consécutives, les honoraires totaux provenant de ce client les états financiers au titre de la 2ème année, un professionnel
d’examen et de ses entités liées représentant plus de 15% des honoraires totaux comptable, qui n’est pas membre du cabinet exprimant
limité (suite) reçus de ce client par le cabinet exprimant l’opinion sur les EF de ce l’opinion sur les états financiers, effectue une revue de contrôle
client, le cabinet doit : qualité de cette mission, ou un organisme de réglementation
-mentionner aux personnes en charge de la gouvernance du client professionnel, effectue une revue de cette mission qui est
d’audit le fait que le montant total de ces honoraires représente plus de équivalente à une revue de contrôle qualité de la mission
15% des honoraires totaux perçus par ce cabinet ; (« une revue préalable à l’émission de l’opinion »).
-discuter quelles mesures de sauvegarde présentées ci-dessous il va
mettre en œuvre afin de réduire la menace à un niveau acceptable ; et MS2. Postérieurement à l’émission de l’opinion d’audit sur
- mettre en œuvre la mesure de sauvegarde choisie. les états financiers au titre de la 2ème année, et avant
l’émission de l’opinion sur les états financiers de la troisième
année, un professionnel comptable, qui n’est pas membre du
cabinet exprimant l’opinion sur les états financiers, ou bien un
organisme de réglementation professionnel, effectue une revue
1 2 3
EIP

de l’audit au titre de la deuxième année qui est équivalente à


une revue du contrôle qualité de la mission (« une revue
postérieure à l’émission de l’opinion »).
Lorsque les honoraires totaux dépassent de façon significative le seuil de 15%, le cabinet doit déterminer si l’importance de la
menace est telle qu’une revue postérieure à l’émission de l’opinion ne serait pas à même de réduire cette menace à un niveau acceptable
et, par conséquent, si une revue de contrôle qualité de la mission est requise préalablement à l’émission de l’opinion. Dans ce contexte,
une revue préalable à l’émission de l’opinion doit être mise en œuvre.

Par la suite, lorsque les honoraires continuent chaque année à dépasser le seuil de 15%, ce fait doit être signalé et discuté avec les
personnes en charge de la gouvernance et une des mesures de sauvegarde rappelées ci-dessus doit être mise en œuvre. Si les honoraires
dépassent de façon significative le seuil de 15%, le cabinet va déterminer si l’importance de la menace est telle qu’une revue postérieure
à l’émission de l’opinion ne pourrait pas la réduire à un niveau acceptable et, par conséquent, si une revue préalable à l’émission de
l’opinion est requise. Dans ce contexte, une revue préalable à l’émission de l’opinion doit être mise en œuvre.

c. Autres missions Les honoraires générés par le client d’une mission d’assurance MS. Intervenir un professionnel comptable pour faire une
d’assurance représentent une large proportion du chiffre d’affaires géré par un revue des travaux ; …
associé donné. 147
11.2. Honoraires en souffrance
Une menace liée à l’intérêt personnel peut être créée si les honoraires
dus par un client d’audit restent en souffrance pendant une longue période,
notamment si une partie substantielle n’est pas réglée avant l’émission du
rapport d’audit pour l’exercice suivant.
En général, le cabinet est censé exiger le paiement de ces honoraires avant
que ce rapport d’audit soit émis.
Lorsque les honoraires demeurent en souffrance après la date de l’émission
de ce rapport, l’existence et l’importance de toute menace doivent être
évaluées et les mesures de sauvegarde nécessaires mises en œuvre, le cas
échéant, afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable.
Mesures de sauvegarde :
 Faire intervenir un autre professionnel comptable qui n’a pas pris part à la
mission d’audit pour donner des conseils ou revoir les travaux effectués,
 L’obtention du paiement partiel des honoraires non payés.

148
11.2. Honoraires en souffrance (suite)
En raison de l’importance des honoraires en souffrance, le mandat du
cabinet doit déterminer si les honoraires en souffrance :
 pourraient être considérés comme équivalent à un prêt au client ; et
 s’il est approprié que le cabinet soit reconduit ou continue la mission
d’audit.
Le professionnel ne doit pas cumuler deux honoraires successifs  il doit
exiger le règlement des honoraires relatifs au premier rapport avant de
remettre le rapport de l’exercice suivant.
Si l’auditeur ne réclame pas ses honoraires, cette situation anormale peut
être interprétée comme un manquement à ses diligences (travail non
effectué…), ou une situation de prêt au client.
Article 18 CDP : Obtention de justification de paiement des honoraires du
prédécesseur.
Article 30 du CDP : Le professionnel bénéficie, pour les missions autres de
révision, du droit de rétention en cas de non encaissement d’honoraires dus.

149
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
3. Honoraires sous conditions de résultat
Mission d’audit Honoraires subordonnés facturés directement, Aucune mesure de sauvegarde
(d’assurance) ou indirectement, par exemple, via un  Le cabinet ne doit conclure aucun arrangement de cette sorte des
intermédiaire, par un client dans le cadre d’une honoraires.
mission d’audit.
 Menace liée à l’intérêt personnel
Mission autre qu’une Honoraires subordonnés facturés directement, Aucune mesure de sauvegarde si :
mission d’assurance ou indirectement, par exemple, via un (a)Les honoraires sont facturés par le cabinet exprimant l’opinion sur les
fournie à un client intermédiaire, par un client dans le cadre d’une états financiers et ces honoraires sont significatifs, ou pourraient être
d’audit mission autre qu’une mission d’assurance. significatifs, pour ce cabinet,
Menace liée à l’intérêt personnel (b)Les honoraires sont facturés par un cabinet du réseau qui prend part à
une fraction significative de l’audit et ces honoraires sont significatifs,
ou pourraient être significatifs, pour ce cabinet,
(c)Le résultat du service autre qu’une mission d’assurance, et par
conséquent, le montant des honoraires, dépend d’un jugement futur ou
présent relatif à l’audit d’une somme significative dans les états
financiers.

Mission autre qu’une Honoraires subordonnés aux résultats d’un Aucune mesure de sauvegarde
mission d’assurance jugement futur ou actuel, lié à un sujet qui est
fournie à un client significatif par rapport à l’information sur
d’une mission l’objet considéré par la mission d’assurance
d’assurance
Prestation autre F1. La fourchette des honoraires possibles, MS1. faire intervenir un professionnel comptable pour revoir les travaux
qu’une mission F2. Si une autorité appropriée détermine l’issue d’audit concernés ou encore d’émettre toute recommandation appropriée ;
d’assurance chez un du sujet sur la base duquel les honoraires MS2. recourir à des professionnels qui ne sont pas membres de l’équipe
client d’audit subordonnés seront déterminés, d’audit pour effectuer les prestations autres qu’une mission d’assurance.
(situation 10) F3. La nature de service, MS3. obtention d’un accord écrit préalable avec le client sur la base de la
F4. L’incidence de l’événement ou de la rémunération.
transaction sur les états financiers.
150
3. Honoraires sous condition de résultat (suite)

Le principe est que les honoraires ne doivent pas être indexés ou


subordonnés à un résultat, à l’approbation des états financiers par
exemple ou à l’octroi d’un crédit. Ces situations affectent
l’indépendance.
En Tunisie, le CDP interdit la pratique des honoraires conditionnels. Pour
les honoraires d’audit, le problème ne se pose pas, du fait de l’existence
d’un barème, d’application obligatoire, homologué par un arrêté
ministériel.
RQ : Les honoraires ne sont pas considérés comme subordonnés s’ils
sont établis par un tribunal ou une autre autorité publique.
RQ : Article 28 CDP : L’insuffisance des honoraires par rapport à la
mission acceptée ne justifie en aucune manière le non-respect des
diligences professionnelles (Utilisation des T.A.A.O., …).

151
Section 411 : Mode de rémunération et d’évaluation
(mission d’audit ou d’examen limité seulement)
(Situation 12)
Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde
Membre de Une menace liée à l’intérêt personnel est créée lorsqu’un membre MS1. Exclure de tels membres de l’équipe
l’équipe d’audit de l’équipe d’audit est évalué ou rémunéré au titre de la vente de d’audit,
prestations autre qu’une mission d’assurance à ce client d’audit. MS2. Faire intervenir un professionnel
L’importance de cette menace dépendra de facteurs tels que : comptable pour revoir les travaux effectués
F1. De la promotion de la rémunération ou de l’évaluation de la par ce membre de l’équipe d’audit.
performance de cet individu qui est basée sur la vente de telles
prestations,
F2. Du rôle de cet individu dans l’équipe d’audit,
F3. Si les décisions de promotion sont influencées par la vente de
tels services.

L’importance de cette menace doit être évaluée et si la menace n’est


pas à un niveau acceptable, le cabinet doit :
- soit réviser le plan de rémunération ou le régime d’évaluation
applicable à cette personne,
- soit mettre en œuvre des mesures de sauvegarde afin
d’éliminer la menace ou de la réduire à un niveau acceptable.

Un associé Un associé principal d’audit ne doit pas être évalué, ni rémunéré en fonction de sa capacité à vendre des
principal d’audit prestations autre qu’une mission d’assurance à son client d’audit. L’objectif de ces dispositions n’est pas d’interdire
les contrats normaux de partage des bénéfices entre les associés d’un cabinet.
152
Section 420 : Dons et actes d’hospitalité (Situation 13)

L’acceptation des dons ou des libéralités de la part d’un client d’audit peut
créer une menace liée à l’intérêt personnel, à la familiarité ou à l’intimidation.

Lorsqu’un cabinet, ou un membre de l’équipe d’audit, accepte des dons ou


des libéralités d’un client, les menaces créées seraient si significatives qu’aucune
mesure de sauvegarde ne pourrait réduire ces menaces à un niveau acceptable,
sauf si la valeur en cause est négligeable et sans importance.

Par conséquent, le cabinet ou le membre de l’équipe d’audit ne doit pas


accepter ni de tels cadeaux ou de telles libéralités lorsque l’intention est
d’influencer le comportement de l’E.C.

153
Section 420 : Dons et actes d’hospitalité

L’hospitalité indue et les cadeaux qui excèdent ce que prévoient les


règles habituelles de courtoisie ne doivent pas être acceptées. A titre
d’exemple, les cadeaux de fin d’année peuvent être acceptés à condition que
leurs valeurs soient peu importantes et qu’ils soient échangés dans les deux
sens.

En Tunisie, l’expert comptable a droit au remboursement des frais de


séjour et de transport en sus des honoraires, lorsque la mission de révision
nécessite des déplacements supérieurs à 25 km du lieu d’implantation du
cabinet professionnel (il s’agit d’une hospitalité due).

RQ: Art 10 loi 88-108


154
Section 430 : Contentieux en cours ou
potentiels (Situation 14)

Facteurs à prendre en considération Mesures de sauvegarde


Le cabinet ou un Lorsque le cabinet et les dirigeants du client se retrouvent en MS1. Si le litige implique un membre de
membre de situation du conflit, du fait d’un contentieux en cours ou l’équipe d’audit, à exclure cette personne
l’équipe d’audit probable, rendant les dirigeants peu enclins à fournir des de l’équipe d’audit,
informations complètes, des menaces liées à l’intérêt MS2. A charger un professionnel de revoir
# personnel et à l’intimidation sont créées. les travaux effectués.
le client d’audit L’importance des menaces créées dépendra de facteurs tels Si de telles mesures de sauvegarde ne
que : réduisent pas ces menaces à un niveau
F1. L’importance relative du contentieux, acceptable, la seule mesure appropriée
F2. La question de savoir si le contentieux porte sur une consiste à démissionner, ou à refuser
mission d’audit des états financiers antérieure. d’accepter la mission d’audit des états
financiers (ce n’est pas le cas en Tunisie).

155
Situation 15 : Propriété du capital

Le code révisé n’a rien précisé dans ce volet laissant ainsi à la


législation interne le soin de fixer des règles, à défaut une étonnante
liberté totale semble exister !
Les anciennes dispositions avaient prévu que le capital des
personnes morales exerçant la profession devrait être détenu à 100% par
des professionnels comptables. Une participation d’autres tiers est
tolérée tant qu’elle est minoritaire et sans incidence sur les décisions du
cabinet.
En Tunisie, les sociétés membres de l’ordre doivent justifier que les
3/4 au moins de leurs actions ou de leurs parts sociales sont détenus par
des membres de l’ordre, le reste (1/4) pouvant être détenu uniquement
par des salariés de la société non-membres de l’ordre. (Article 4 de la loi
n°88-108).

156

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