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1ère STMG

Trimestre 1
1
SOMMAIRE

Theme 1 : Qu'est-ce que le droit ? .......................................................................................................... 3

Chapitre 1 : Le droit et les fonc ons du droit ............................................................................................ 4

Chapitre 2 : La règle de droit .................................................................................................................... 15

Chapitre 3 : Les sources du droit .............................................................................................................. 27

Économie : ................................................................................................................................................ 40

Theme 1 : Quelles sont les grandes ques ons économiques et leur enjeux actuel ? ........................... 41

Chapitre 1: Les agents économiques et les différents types de biens et services .................................... 42

Chapitre 2 : Les décisions du consommateur et du producteur .............................................................. 53

Chapitre 3 : Les échanges économiques .................................................................................................. 63

Exemple sujet de Bac STMG (Droit – Economie) : .................................................................................. 70

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Thème 1 :
Qu'est-ce que le droit ?

Chapitre 1 :
Le droit et les fonctions du droit

3
D
epuis l'adoption des principes du libé ralisme é conomique issus de la philosophie des Lu‑
miè res, les principes gé né raux d'égalité, de liberté, de solidarité et plus ré cemment de
laïcité fondent la structure dé mocratique de notre socié té .

L'Etat, quant à lui, repré senté par ses institutions (pouvoirs publics), exerce ses fonctions dans le
cadre et le respect des normes juridiques é tablies. La socié té française, ainsi caracté risé e, est donc un
État de droit, dont la Constitution est la garante.

QUELS SONT LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT ?


Le droit repré sente les valeurs que souhaite vé hiculer la Ré publique française et repose sur :

■ Le principe d’égalité valide le fait que les personnes dans une mê me situation doivent ê tre
traité es de la mê me maniè re, avec la mê me dignité , qu’elles disposent des mê mes droits et sont
soumises aux mê mes devoirs.

■ Le principe de fraternité sous-tend le sentiment de solidarité et d’amitié qui devrait unir les
citoyens. Il suppose la tolé rance, le respect des diffé rences et de l’inté grité de la personne.

■ Le principe de liberté est le principe selon lequel chaque personne a le droit de faire tout ce
que les lois lui permettent, sous ré serve de ne pas porter atteinte aux droits d’autrui.

■ Le principe de solidarité consacre la reconnaissance du lien qui unit les ê tres humains et les
pousse à s’accorder une aide mutuelle.

■ Le principe de laïcité repose notamment sur la sé paration de l’Eglise et de l’Etat : les religions
ne peuvent intervenir dans les dé cisions de l’Etat, tout comme l’Etat ne peut intervenir dans la
vie religieuse.

I. Le droit, un régulateur social


Lorsque les ê tres humains vivent en socié té , ils doivent accepter de se plier à des rè gles concernant
notamment les rapports é tablis entre eux.
Le droit regroupe deux catégories :

■ Le droit objectif est un moyen d'action pour les individus et, d'autre part, il s'impose à tous, il a
pour objet d'organiser les rapports des individus entre eux (par exemple, le Code la route).
■ Le droit subjectif ou prérogative repré sente les droits individuels de chaque individu. C'est
un privilè ge lé gal que les individus peuvent utiliser pour proté ger leurs inté rê ts (par exemple,
les droits de proprié té et le respect de ces derniers). Il s'applique personnes physique et morale
telle que les socié té s.
Par exemple, le droit au respect de la vie privé e consacré par l’article 9 du Code civil vous donne le
droit de vous opposer à ce qu’on vous ilme à votre insu.

C'est deux droits sont complémentaires car le droit objectif dé termine l'ensemble des droits subjec‑
tifs.

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SOUS QUELS PRINCIPES DOIVENT ÊTRE RÉGIS LES RAPPORTS ENTRE LES
HOMMES DANS UNE SOCIÉTÉ ?
Dans notre socié té civilisé e, nous jouissons de liberté s individuelles qui ne doivent pas ê tre entra‑
vé es :
■ Le droit de s’exprimer (liberté d’expression)
■ Le droit à l’intégrité physique
■ Le droit de propriété

Ces liberté s dé inissent nos droits naturels. Nous pouvons obtenir qu’ils soient proté gé s. Toute loi
qui irait à l’encontre de ces droits naturels n’est pas lé gitime. On ne peut pas permettre aux autres de
porter atteinte à nos droits naturels.
Mais ces droits naturels ne sont pas les seules rè gles qui ont é té é dicté es, l’Etat pourra mettre en
place d’autres droits et obligations.
L’ensemble de ces règles sont ce que l’on appelle le droit.

QUELS RAPPORTS S’ÉTABLISSENT ENTRE LA SOCIÉTÉ ET LE DROIT ?


Pour conserver sa pleine lé gitimité , la lé gislation cré ée doit ré pondre aux besoins et aux attentes des
citoyens. Elle organise les relations entre les personnes.

Par exemple, il ré glemente les rapports familiaux (obligation des é poux à participer à l'entretien du
mé nage et de la famille, le droit aux allocations familiales, ..) et les rapports économique et sociaux
(rapport entre employeur et salarié ).

"Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe." - art.143
Code Civil

La dissonance entre la lé gislation et les citoyens peut conduire à des manifestations (comme le
mouvement des "gilets jaunes") et, dans les cas extrê mes, au renversement du pouvoir é tabli.

De plus, la loi n'est lé gale que si elle re lè te le plus idè lement possible les besoins de l'individu. La loi
doit limiter le litige en rappelant la rè gle, mais sanctionne ceux qui la transgressent.
Ainsi, l’application du droit est assuré e par la force publique. Pour ceux qui transgressent, on a pré vu
la répression et pour ceux qui sont tenté s par la transgression, on a pré vu la dissuasion.

Le droit cite la règle et précise la sanction.

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II . Les principes du droit français

Les principes fondamentaux du droit sont la liberté de respecter les droits naturels et la protection
de l'Etat sur les biens et les personnes. La loi est considé ré e comme la mê me pour tous, sans
privilè ge, nous sommes tous é gaux devant la loi et mê me les politiciens et les hauts fonctionnaires de
l'Etat doivent obé ir à la loi.

Parmis les principes connus qui sont la liberté et l'é galité , s'ajoute la solidarité , qui suppose
l'entraide dans une socié té , le plus souvent par l'impô t.
Aussi, le principe de laı̈cité est d'actualité et suppose la neutralité de l'Etat vis-à -vis des opinions,
notamment religieuses. La neutralité signi ie que l'Etat ne doit pas intervenir pour soutenir ou
parrainer une religion, lorsque des signes ostensibles d'une religion ne sont pas af iché s dans les
espaces publics.

III. Quelles différences entre le droit et la morale ?

QU’EST-CE QUE LA MORALE ?


Ce sont des principes qui sont accepté s par tous dans une socié té .
Par exemple nous condamnons tous le vol et la pé dophilie car ce n'est pas morale.
En il des anné es et au il des changements de conscience et par consé quence des changements dans
la morale collective, la loi s'est adapté e.

Le droit est écrit pour être légitime et permanent, la morale n'en a pas besoin, elle réside dans
la conscience collective.

Parfois, droit, morale et religion se rejoignent. Par exemple, le viol est condamné par le droit, il est
perçu comme quelque chose d’immoral et la religion l’interdit é galement. Trahir un ami est aussi mal
perçu car l’acte de trahison vous semble immoral né anmoins ce n'est pas condamné par la loi.

Si tous les deux (la morale et le droit) ont pour vocation à ré guler les rapports humains, le non-
respect de la rè gle de droit est sanctionné par une igure de l'autorité publique, alors que la trans‑
gression de la morale n'est sanctionné e que par notre conscience.

En fait, la morale et le droit diffè rent dans leur origine et leur porté e. La morale peut provenir d'une
conscience individuelle ou collective et ê tre impré gné e de croyances religieuses. La loi a un système
national comme source.

La loi s'applique à tout le monde et le non-respect des rè gles né cessite des sanctions é tablies par la
loi et pré dé terminé es. Un tel mé canisme a pour effet de maintenir l'ordre public. Dans ce cadre, la
moralité peut pré voir des sanctions, mais celles-ci ne sont pas pré ixé es.

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III. Quelles différences entre le droit et la morale ?
A. L'ORDRE PUBLIC.
La notion "d'ordre public" est dif icile à dé inir né anmoins nous pouvons dire qu'il s'agit d'un
ensemble de rè gles obligatoires qui touchent à l'organisation de la Nation, à l'é conomie, à la morale, à
la santé , à la sé curité , à la paix publique, aux droits et aux liberté s essentielles de chaque individu.
"On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l'ordre public
et les bonnes mœurs." - art.6 Code Civil

"Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation
ne trouble pas l’ordre public établi par la loi." - art.11 Déclaration des droits de l'Homme de
1789
Toute atteinte aux liberté s du citoyen est considé ré es comme un trouble à l'ordre public. Par
exemple, on peut citer le tapage nocturne, les manifestations violentes ou non autorisé es, les
é meutes, etc

B. SON APPLICATION
Le domaine de l'ordre public est en constante évolution et ne se limite pas à la réglementation

textuelle (> des textes). Les juges peuvent attribuer un caractè re d'ordre public et de moralité à des
normes juridiques visant à proté ger l'inté rê t public et certaines valeurs. Par exemple, la dé fense de
l'Etat et du pouvoir politique, de la famille ou de la morale.

"Extrait - ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, DU 16 MARS 2021

[..] Il ré sulte de l'arrê t attaqué et des piè ces de procé dure ce qui suit. 2. M. N... a é té poursuivi du
chef de participation à une manifestation sur la voie publique qui avait é té interdite pour la
journé e du 30 mars 2019, de 8 h à 23 h, par arrê té pré fectoral du 28 mars 2019. 3. Il a fait opposi‑
tion à une ordonnance pé nale qui l'a condamné à une amende de 135 euros, sur le fondement des
articles R. 644-4 du code pé nal et L. 211-4 du code de la sé curité inté rieure. 4. M. N... a é té cité
devant le tribunal de police d'Epinal du chef de la contravention susvisé e. Examen du moyen
Exposé du moyen 5. Le moyen critique le jugement attaqué en ce qu'il a condamné M. N... pour
avoir participé à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des disposi‑
tions de l'article L. 211-4 du code de la sé curité inté rieure, fait pré vus et ré primé s par l'article R.
644-4 du code pé nal, alors que, si, comme le rappelle le tribunal, le pré fet pouvait effectivement
prendre une mesure d'interdiction lé galement justi ié e par la né cessité du maintien de l'ordre
public, il ne pouvait, en l'absence de dé claration pré alable de manifestation, fonder ladite mesure
sur l'article L. 211-4 du code de la sé curité inté rieure, ce texte concernant uniquement les
manifestations ayant fait l'objet d'une dé claration, en ce qu'il dispose que l'arrê té d'interdiction
doit ê tre noti ié « immé diatement aux signataires de la dé claration au domicile é lu », ce qui
con irme qu'il ne peut ê tre invoqué que dans le cadre d'une manifestation dé claré e par des
signataires et ne peut, donc, concerner qu'un acte administratif individuel, de sorte que le tribunal
a mé connu les textes pré cité s en reconnaissant le pré venu coupable sans caracté riser cette
condition pré alable. Ré ponse de la Cour 6. [..]

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En effet, l'autorité de police compé tente peut toujours interdire, par arrê té pris sur le fondement de
l'article L. 211-4 du code de la sé curité inté rieure, une manifestation soumise à dé claration, dè s lors
qu'elle estime que la manifestation projeté e est de nature à troubler l'ordre public, peu important
que celle-ci ait fait ou non l'objet d'une telle dé claration."

https://www.dalloz-actualite.fr/ lash/interdiction-des-manifestations-soumises-declaration
-et-trouble-l-ordre-public#.YrGbUv1BzIU

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EXERCICES

Exercice 1 : Ré pondez aux questions à l’aide du document .

Neuilly-sur-Marne médecin et marchand de sommeil ?

L’ancien directeur de la clinique des Fauvettes encourt 10 ans de


prison et 300 000 € d'amende pour hé bergement indigne et
mise en danger. Une soixantaine de personnes, dont un tiers
d'enfants, sont cité es comme victimes. […].

Une quarantaine de chambres avaient é té transformé es en loge‑


ment. Les loyers mensuels allaient jusqu'à 800 € […]. L'Agence ré gionale de santé (ARS) s'est aus‑
si inté ressé e de prè s d l'affaire, vu les conditions de vie des familles avec de trè s jeunes enfants,
pour beaucoup. Tableau é lectrique dé faillant, in iltrations. surface à vivre infé rieure à 9 m2, ab‑
sence de ventilation é lectrique, rats, cafards, branchements anarchiques... La liste des griefs est
longue. [En 2017] C'est un incendie qui a pré cipité l'é vacuation de la clinique.

« C'est une chance qu'il n’y ait pas eu de grave accident, estime Me Anaı̈s Defosse, avocate d’une
partie des familles. Si elles sont arrivé es là , c'est qu'elles é taient particuliè rement vulné rables et
n’avaient pas d'autre choix. [...] » L’association SOS victimes en Seine-Saint-Denis a sollicité le bar‑
reau de la Seine-Saint-Denis pour dé fendre ces familles. La ville de Neuilly-sur-Marne s'est aussi
constitué e partie civile. Elle pré cise avoir relogé trois familles, et s'atteler au relogement de deux
autres. Plusieurs sont à nouveau hé bergé es en hô tel social, sans solution.

C.ÊSterlé,Êwww.leparisien.fr,Ê26/11/7018

Question 1. Quelles sont les rè gles violé es par l'ancien directeur de la clinique ?

Question 2. Quelles sanctions pé nales encourt-ils ? Quelle est la inalité de ces sanctions ?

Question 3. Qui sont les victimes dans cette affaire ?

Question 4. Quels types de sanctions leur permettrait d'obtenir ré paration ?

Question 5. Quel caractè re de la rè gle de droit pouvez-vous dé duire de l'existence de sanctions ?

Exercice 2 : Ré pondez aux questions à l’aide de vos connaissances.

Question 1. Parmi ces propositions, laquelle relè ve du droit objectif ?

■ Le proprié taire d'un bien immobilier doit s'acquitter d'une taxe fonciè re.
■ L'homme a droit au respect de sa vie privé e.
■ Tout homme a droit à la liberté d'expression.

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Question 2. Parmi ces propositions, dé terminez quel droit peut ê tre quali ié de subjectif :

■ L'interdiction de fumer dans les lieux publics


■ L'obligation d'acquitter la TVA lors d'un achat
■ Le droit pour chacun de devenir proprié taire

Situation 1 – Awa la vendeuse.

Awa est vendeuse dans une librairie. Elle aime é normé ment son travail mais rentre chez elle fatigué e
de ses huit heures de travail. En effet, elle travaille de 9h à 17h avec une pause de 5 minutes à 13h.
Son amie Samira lui apprend que son temps de pause n'est pas lé gal.

"Dès que le temps de travail quotidien atteint six heures, le salarié béné icie d'un temps de
pause d'une durée minimale de vingt minutes consécutives. " Article L.3121 – 16 du Code Civil

Question 1. Quelle est la situation de Awa ?


Question 2. Expliquez l'article L.3121 – 16 du Code Civil.

Le droit et la morale .

Question 1. Citez des exemples de rè gles de droit et de rè gles morales .

Question 2. Expliquez la pré rogative de l'article L.3121-16 du Code Civil

Situation 2 - Le vélo rouge de Rim .

Rim est iè re de son vé lo, elle vient de s'offrir un vé lo rouge. Elle compte bien le montrer à toutes ses
copines et faire de super courses en ville.
En ville, Rim n'est pas prudente. Elle slalome entre les pié tons, roule sur les trottoirs, coupe la route
aux voitures..
Mais un jour, lorsqu'elle se dirigeait à toute allure vers chez une amie, elle ne s'arrê ta pas au stop et
fû t percuté e par une voiture.

Question 1. Pourquoi le comportement de Rim est dangereux est dangereux pour la socié té ?

Question 2. Pourquoi un cycliste doit respecter le Code de la Route ?

Question 3. Quelle est la fonction du Code la Route ?

Question 4. Quelle est la fonction du droit pré sente dans cette situation ?

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La laïcité.

Le Conseil d'Etat a tranché , mardi 21 juin, une question qui agite le dé bat public depuis plusieurs
semaines : l'autorisation ou non du port du burkini, du nom de ce maillot de bain couvrant porté par
certaines femmes de confession musulmane, dans les piscines publiques de la ville de Grenoble.
S'agit-il d'une atteinte aux rè gles d'hygiè ne et de sé curité ? D'une atteinte à la laı̈cité ?

La procé dure est iné dite. C'est la premiè re fois que l'institution publique doit se prononcer dans le
cadre d'un dé fé ré laı̈cité , nouveauté de la loi dite « de lutte contre le séparatisme», voté e en aoû t
2021, dont l'article 5 permet aux pré fets de demander la suspension de l'exé cution d'un acte d'une
collectivité qui porterait «gravement atteinte aux principes de laı̈cité et de neutralité des services
publics ». Pendant deux heures, chacune des parties avait pu défendre son point de vue.

LeÊMondeÊarticleÊduÊ22/06/2022

Question 1. En effectuant des recherches peux-tu me dire ce qu'est l'article 5 cité dans l'article ?

Question 2. Qu'est-ce que la laı̈cité ?

Question 3. Cite moi 2 institutions dites "laı̈que".

Recherche :

Question 1. Dé duis une dé inition des termes suivants : Fraternité , Egalité , Liberté et So‑
lidarité .

Question 2. Trouve des textes de loi relatif à chacun de ces termes.

Les fonctions du droit :

Question 1. Dé crivez les deux situations ci-dessus.

Question 2. Trouvez dans le Code Pé nal des articles relatifs aux situations ci-dessus.

Question 3. Comment seront sanctionné s les comportements pré sents sur ces dessins ?

Question 4. Qui les sanctionnera ?

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Question 5. Montrez, par le biais de ces deux situations, que le droit contribue à la paci ication des
rapports entre humains.

Le droit, un facteur d'organisation ?

"Dans un Etat de droit on ne peut pas se faire justice soi-mê me, sinon on serait dans une forme de la
loi de la jungle où seuls les plus forts gagneraient. Par exemple, un voisin particuliè rement musclé
pourrait dé cider de nous frapper parce que nous aurions fait trop de bruit à son goû t... L'Etat de
droit, c'est quand tout le monde doit respecter les rè gles de vie en socié té , mê me quand elles ne nous
plaisent pas." - ado.justice.gouv

Question 1. Quelle est la fonction du droit dé signé e dans ce texte ?


Question 2. Quels sont les dangers de l'absence de droit ?
Question 3. Qui se charge de faire ré gner la loi ?

Situation 3 - La discrimination.

"Il est interdit à l'employeur de prendre en considé ration l'appartenance à un syndicat ou l'exercice
d'une activité syndicale pour arrê ter ses dé cisions en matiè re notamment de recrutement, de
conduite et de ré partition du travail, de formation professionnelle, d'avancement, de ré muné ration
et d'octroi d'avantages sociaux, de mesures de discipline et de rupture du contrat de travail.
Un accord dé termine les mesures à mettre en œuvre pour concilier la vie personnelle, la vie profes‑
sionnelle et les fonctions syndicales et é lectives, en veillant à favoriser l'é gal accè s des femmes et des
hommes. Cet accord prend en compte l'expé rience acquise, dans le cadre de l'exercice de mandats,
par les repré sentants du personnel dé signé s ou é lus dans leur é volution professionnelle.
Au dé but de son mandat, le repré sentant du personnel titulaire, le dé lé gué syndical ou le titulaire
d'un mandat syndical bé né icie, à sa demande, d'un entretien individuel avec son employeur portant
sur les modalité s pratiques d'exercice de son mandat au sein de l'entreprise au regard de son emploi.

Il peut se faire accompagner par une personne de son choix appartenant au personnel de l'entre‑
prise. Cet entretien ne se substitue pas à l'entretien professionnel mentionné à l'article L. 6315-1.
Lorsque l'entretien professionnel est ré alisé au terme d'un mandat de repré sentant du personnel
titulaire ou d'un mandat syndical, celui-ci permet de procé der au recensement des compé tences
acquises au cours du mandat et de pré ciser les modalité s de valorisation de l'expé rience acquise.
Pour les entreprises dont l'effectif est infé rieur à deux mille salarié s, ce recensement est ré servé au
titulaire de mandat disposant d'heures de dé lé gation sur l'anné e repré sentant au moins 30 % de la
duré e de travail ixé e dans son contrat de travail ou, à dé faut, de la duré e applicable dans l'é tablisse‑
ment." Article L-2141-5 Code du travail

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"En droit du travail, la discrimination est le traitement iné gal et dé favorable appliqué à certaines per‑
sonnes en raison notamment, de leur origine, de leur nom, de leur sexe, de leur apparence physique
ou de leur appartenance à un mouvement philosophique, syndical ou politique. "
- https://www.juritravail.com/informations-pratiques/lexique/Discrimination.html

Le pré ambule de la Constitution de la Ive Ré publique du 27 octobre 1946 pré cise dans ses articles
6,7 et 8 que :

"Tout homme peut dé fendre ses droits et ses inté rê ts par l’action syndicale et adhé rer au syndicat de
son choix. Le droit de grè ve s’exerce dans le cadre des lois qui le ré glementent. Tout travailleur
participe, par l’intermé diaire de ses dé lé gué s, à la dé termination collective des conditions de travail
ainsi qu’à la gestion des entreprises."

Question 1. A l'aide de ces deux documents identi ie les principes de notre socié té qui interdisent la
discrimination syndicale.

Question 2. A l'aide de ces deux documents montre que le droit remplit des fonctions d'organisation
et de paci ication de la socié té .

L'entreprise peut interdire le port de signes religieux face aux clients. La


Cour de cassation a tranché le 22 novembre : le port de signes religieux par
des salarié s lors de contacts avec la clientè le peut entraı̂ner un licenciement
à condition que l'entreprise ait bien posé un principe de neutralité dans son
rè glement inté rieur.

C. Maillard.. L'entreprise peut interdire le port de signes religieux face aux clients », www.usinenouvelle.com.
23/11/2017

Une loi de 1905 Impose aux agents des services publics une stricte neutralité à l’é gard de leurs
croyances et opinions religieuses. Ainsi, un agent ne peut pas manifester des opinions dans l’exercice
de ses fonctions. Toutefois, la circulaire du 13 avril 2007 relative à la charte de la laı̈cité dans les
services publics autorise les agents publics à s'absenter «pour participer à une fê te religieuse » si ces
absences sont compatibles avec les né cessité s de fonctionnement normal du service ».

Manuel Droit 1re STMG 2019 – Nathan Hachier

L'organisation des rapports sociaux


Question 1. A quelle caté gorie de personnes s'applique la dé cision de la Cour de cassation ?
Question 2. Quelle rè gle dé clare-t-elle ?
Question 3. Selon vous, l'existence de rè gles relatives au port de signes religieux est-elle né cessaire ?
Question 4. Quels principes ces rè gles doivent-elle respecter ?
Question 5. Ces rè gles relatives au port de signes religieux s'appliquent-elle à l'Etat et ses agents ?
Justi iez votre ré ponse.

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SYNTHÈSE

À la suite de ce chapitre, je suis capable :


■ d’expliquer et de distinguer les fonctions du droit dans une socié té civilisé e
■ d’é noncer les principes auxquels est soumis le droit français
■ de dire que le droit n’est pas igé en dé montrant les causes de l’é volution du droit

VOCABULAIRES

Un ensemble de rè gles de conduite qui ré gissent les rapports entre les
Droit objectif
hommes dans la socié té .

Ce sont les droits dont une personne peut se pré valoir pour dé fendre
Droit subjectif
ses inté rê ts.

Morale Rè gle dont le non-respect n'est sanctionné que par notre conscience.

Ordre Public C'est l'é tat d'une socié té caracté risé par la paix et la sû reté .

Droit de faire tout ce que la loi autorise sous ré serve de ne pas faire de
Liberté
mal à autrui.

Principe selon lequel les individus qui sont dans une situation
Egalité
semblable ont les mê mes droits.

Lien qui existe entre les personnes appartenant à la mê me organisa‑


Fraternité
tion, pays.

Solidarité Devoir moral envers les autres membres d'un groupe.

Le fait de ne pas avoir une religion d'Etat et de mettre toutes les


Laı̈cité
religions sur le mê me plan.

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Thème 1 :
Qu'est-ce que le droit ?

Chapitre 2 :
La règle de droit

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I. Quels sont les caractéristiques de la règle de droit ?
Le Droit se diffé rencie des autres modes d’organisation sociale à partir de plusieurs caractè res :
■ La règle de droit est générale et impersonnelle.
Elle s’applique pour toutes les personnes qui sont dans la socié té et elle ne dé signe personne en
particulier.
■ La règle de droit implique une égalité des individus devant la loi.
■ La règle de droit est obligatoire, par exemple : le fait de donner la mort à autrui (> le
meurtre) est immoral ET puni par la loi de 30 ans de ré clusion criminelle (art.221-1 du Code
Pé nal)
■ La règle de droit est légitime car elle est instaurée par des institutions et pouvoirs élus
du peuple.
■ La règle de droit est dite abstraite, car elle s'applique pour tous sur un même territoire,
et non à des individus particuliers.

EXEMPLE DE RÈGLE DE DROIT CATÉGORIES DE PERSONNES CONCERNÉES

"Chacun a droit au respect de sa vie privé e" art.9


Tous les individus
du Code Civil

"Il est tenu un registre du commerce et des


socié té s auquel sont immatriculé s, sur leur
dé claration : 1°Les personnes physiques ayant la Les commerçants
qualité de commerçant [..]" : art. L123-1 du Code
de commerce

Le droit, un facteur de paci ication des rapports entre les personnes

En interdisant et en punissant certains comportements constituant des atteintes aux personnes


(violences, meurtre) ou aux biens (dé té rioration, vol), le droit permet de pré venir les infractions. En
effet, l'existence de la sanction dissuade la majorité des individus de transgresser les rè gles, ce qui
é vite les con lits. Lorsque les rè gles sont malgré tout transgressé es, le droit organise la sanction a in
de punir l'auteur de la violation et, le cas é ché ant, de ré parer le pré judice subi par la victime.
Le droit permet donc de paci ier les relations entre les individus en pré venant ou en ré glant les
con lits.

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QUELQUES EXEMPLES DE SANCTIONS

Article 222-11 du Code pénal. Les violences ayant entraı̂né une in‑
capacité totale de travail pendant plus de huit jours sont punies de trois
ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Article 222-12 du Code pénal. L'infraction dé inie à l'article 222-11 est
punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lors‑
qu’elle est commise : […] sur un militaire de la gendarmerie nationale […].
Article 322-1 du Code pénal. La destruction, la dé gradation ou la dé té rioration d'un bien appar‑
tenant à autrui est punie de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il
n'en est ré sulté qu'un dommage lé ger.
Le tait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation pré alable, sur […] le
mobilier urbain est puni de 3 750 euros d’amende et d’une peine de travail d’inté rê t gé né ral […].

TYPE DE SANCTIONS SANCTIONS PÉNALES SANCTIONS DYNES

Elles visent à punir celui qui a Elles forcent les individus à


violé la rè gle de droit et à ré parer le pré judice subi par
Objet des sanctions
pré venir les infractions par la une personne ou à se conformer
menace de la peine. à la rè gle.

Amendes, emprisonnement,
retrait ou suspension du permis Dommages-inté rê ts, nullité d’un
Exemples
de conduire, travaux d’inté rê t contrat, saisie de biens
gé né ral.

Chapitre 1 - p.10 – Nathan Hachier, Droit 1er STMG“

Seules les rè gles cré ées par une autorité lé gitime sont des rè gles de droit.
Le droit est quali ié de légitimité.
La rè gle de droit est institué e par une autorité investie du pouvoir de la cré er telle que le gouverne‑
ment mais aussi d'un accord entre l'autorité publique et les groupes de pression comme les syndi‑
cats.
Le droit organise la vie en socié té au nom de certaine valeur (recherche de justice, sé curité ...). Il a
aussi pour objectif de civiliser les relations sociales et assure à tous les hommes le statut de sujet de
droit libre et é gaux.

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II. Quels sont les sanctions prévues lors de sa non-application ?

Le droit ayant vocation à saisir toutes les situations de la vie en socié té , il ne peut pas dé crire
chacune d’elles en raison du caractère général et abstrait de la règle de droit. Il se ré fè re donc à
des catégories juridiques : la personne physique, la victime, le contrat, le salarié par exemple.
C’est l’opé ration de quali ication juridique.

LA PERSONNE PHYSIQUE : une personne physique est un ê tre humain qui peut jouir directement et
pleinement de sa capacité (ou personnalité ) juridique, une personne physique doit ê tre majeure
(sauf en cas d'é mancipation avant l'â ge de la majorité ) et ne pas ê tre en incapacité partielle ou totale
(mise en tutelle ou curatelle) ; sinon cette capacité est exercé e en son nom par un repré sentant lé gal.

LA VICTIME : La victime est la personne qui subit et qui souffre soit des agissements d'autrui, soit
d'é vé nements né fastes.

LE CONTRAT : Le contrat est un accord de volonté s entre deux ou plusieurs personnes destiné es à
cré er, modi ier, transmettre ou é teindre des obligations. Chacun est libre de contracter ou de ne pas
contracter, de choisir son cocontractant et de dé terminer le contenu et la forme du contrat dans les
limites ixé es par la loi.

LE SALARIÉ : Le salarié est une personne lié e à un employeur par le biais d'un contrat de travail, et
qui perçoit, en l'é change de son travail, un salaire ou un traitement.

III. Quels sont les sanctions prévues lors de sa non-application ?

Si la rè gle de loi n'est pas respecté e, le pouvoir judiciaire a pré vu deux natures de sanctions : la
sanction pénale (répressive) et la sanction civile.
Les sanctions pé nales servent à punir les individus coupables d`infractions en les condamnant à
des peines de prison ou des amendes. C`est la nature de l'infraction qui va dé terminer la caté gorie de
peine in ligé e.

Dans notre systè me pé nal, le classement des infractions est classé en trois caté gories (qu'on peut
nommer > tripartite) :
■ les crimes, qui sont les infractions les plus graves, et entraı̂nent des peines de prison.
■ les délits, qui sont des infractions de moindre importance, mais suf isamment graves pour en‑
traı̂ner des peines d'emprisonnement et/ou des amendes.
■ les contraventions, qui sont les dé lits les moins graves et entraı̂nent des amendes.

18
Les sanctions civiles permette l'indemnisation d'une personne suite à un dommage subi. Cette
indemnisation peut ê tre un versement d'argent repré sentant des dommages et inté rê ts. Ils sont
versé s à l'individu lé sé (autrement dit la victime) par le responsable du pré judice (le coupable).
Il faut é galement savoir qu'une sanction civile peut é galement aboutir à la nullité . La nullité juri-
dique est l'invalidité d'un acte juridique ou d'une procédure en l'absence de l'utilisation d'une
forme pré cise ou d'un é lé ment, qui, de base est imposé e.

Par exemple, la vente d'un bien immobilier, en France, ne peut se faire sans l'acte authentique. Ré ali‑
ser une vente immobiliè re avec un contrat sous seing privé (c'est à dire sans l'intervention d'un of i‑
cier public tel qu'un notaire) entraı̂ne une nullité de la convention (accord de deux ou plusieurs per‑
sonnes portant sur un fait). Cette sanction est appelé e l'exécution forcée. Un titre exé cutoire de
paiement oblige le dé biteur à verser la somme due soit l'indemnisation.

IV. L'argumentation juridique.

L'argumentation juridique est aussi appelé e syllogisme juridique, c'est le raisonnement qui permet
de rapprocher les faits juridiquement quali ié s des rè gles de droit applicables, par un jeu de logique.

Avant l'argumentation, il faut repé rer les informations importantes qui permettent de comprendre
ce qui s’est passé et ce qui pose problè me. On ré sume, de maniè re neutre et dans l’ordre chronolo‑
gique, les informations né cessaires à la compré hension de la situation.

Ensuite l'argumentation se dé roule en trois temps :


■ La mineure : la constatation des faits et leur quali ication (les faits entrent dans une caté ‑
gorie juridique), ce qui constituent le cas.
■ La majeure : la mise en lumiè re d'une rè gle juridique, identi ier le problè me de droit (la
question juridique), soulevé par la situation en la pré sentant de maniè re gé né rale et abstraite,
potentiellement de maniè re interrogative.
■ La conclusion : l'application de la rè gle de droit et la dé duction de l'existence ou non d'un
droit. En effet, la quali ication juridique des faits ré sultent les rè gles de droit qui paraissent les
plus adapté es à la ré solution du cas. Il faut é noncer de maniè re gé né rale la ou les rè gles de droit
qui doivent ê tre appliqué es à la situation a in de pouvoir ensuite proposer une solution.

Exemple :

Avant l'argumentation : L’entreprise "Soie de Mé dine" a embauché Mme. Mejri pour une duré e de 4
mois a in d’assurer le remplacement de Mme. Azibi. Mais aucun é crit n’a é té remis à la salarié e.

La mineure : Il s’agit de quali ier le recrutement de Mme. Mejri et les consé quences lié es. La socié té
"Soie de Mé dine" a embauché via un contrat de travail Mme. Mejri pour une duré e de 4 mois (duré e
dé terminé e) a in d’assurer le remplacement de Mme. Azibi Deux mois aprè s son recrutement, aucun
é crit n’a é té remis à la salarié e.

19
La majeur : L’absence d’é crit peut-elle avoir des consé quences sur la quali ication juridique du
contrat de travail de Mme. Mejri ?

La conclusion : Puisque la rè gle é noncé e par l’article L. 1242-12 du Code du travail est que le CDD
doit ê tre obligatoirement é tabli par é crit.

ARTICLE L.1242-12 – CODE PÉNAL

"Le contrat de travail à duré e dé terminé e est é tabli par é crit et comporte la dé inition pré cise de son
motif. A dé faut, il est ré puté conclu pour une duré e indé terminé e.
Il comporte notamment :
1° Le nom et la quali ication professionnelle de la personne remplacé e lorsqu'il est conclu au titre
des 1°, 4° et 5° de l'article L. 1242-2 ;
2° La date du terme et, le cas é ché ant, une clause de renouvellement lorsqu'il comporte un terme
pré cis ;
3° La duré e minimale pour laquelle il est conclu lorsqu'il ne comporte pas de terme pré cis ;
4° La dé signation du poste de travail en pré cisant, le cas é ché ant, si celui-ci igure sur la liste des
postes de travail pré sentant des risques particuliers pour la santé ou la sé curité des salarié s pré vue à
l'article L. 4154-2, la dé signation de l'emploi occupé ou, lorsque le contrat est conclu pour assurer un
complé ment de formation professionnelle au salarié au titre du 2° de l'article L. 1242-3, la dé signa‑
tion de la nature des activité s auxquelles participe le salarié dans l'entreprise ;
5° L'intitulé de la convention collective applicable ;
6° La duré e de la pé riode d'essai é ventuellement pré vue ;
7° Le montant de la ré muné ration et de ses diffé rentes composantes, y compris les primes et acces‑
soires de salaire s'il en existe ;
8° Le nom et l'adresse de la caisse de retraite complé mentaire ainsi que, le cas é ché ant, ceux de
l'organisme de pré voyance."
Et que les faits sont : La "Soie de Médine" a embauché Mme. Mejri pour une durée de 4 mois
a in d’assurer le remplacement de Mme. Azibi et que deux mois après son recrutement, aucun
écrit n’a été encore remis à la salariée. On peut conclure que : Mme. Mejri pourra intenter une
action en justice devant la juridiction compétente (conseil de prud’hommes) a in d’obtenir la
quali ication juridique de son CDD en CDI.

20
V. Les peines dans le pénal .

Une peine encourue peut ê tre alourdie dè s lors que l'infraction comporte des circonstances aggra‑
vantes. Ces circonstances aggravantes dé signent des faits qui rendent le dé lit ou l'infraction encore
plus grave.

Par exemple, le vol est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende mais si on
ajoute à cela la violence en circonstance aggravante, la peine sera alourdie. Le vol avec violence est
sanctionné par cinq ans d'emprisonnement et 75000 euros d'amende.

ARTICLE 311-3

"Le vol est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende."

ARTICLE 311-4

"Le vol est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende :
1° Lorsqu'il est commis par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice, sans
qu'elles constituent une bande organisé e ;
2° Lorsqu'il est commis par une personne dé positaire de l'autorité publique ou chargé e d'une mis‑
sion de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission ;

3° Lorsqu'il est commis par une personne qui prend indû ment la qualité d'une personne dé positaire
de l'autorité publique ou chargé e d'une mission de service public ;
4° Lorsqu'il est pré cé dé , accompagné ou suivi de violences sur autrui n'ayant pas entraı̂né une
incapacité totale de travail ;
5° Lorsqu'il porte sur du maté riel destiné à prodiguer des soins de premiers secours ;
6° Lorsqu'il est commis dans un local d'habitation ou dans un lieu utilisé ou destiné à l'entrepô t de
fonds, valeurs, marchandises ou maté riels ;
7° Lorsqu'il est commis dans un vé hicule affecté au transport collectif de voyageurs ou dans un lieu
destiné à l'accè s à un moyen de transport collectif de voyageurs ;
8° Lorsqu'il est pré cé dé , accompagné ou suivi d'un acte de destruction, dé gradation ou dé té riora‑
tion ;
9° (Abrogé )
10° Lorsqu'il est commis par une personne dissimulant volontairement en tout ou partie son visage
a in de ne pas ê tre identi ié e ;
11° Lorsqu'il est commis dans les é tablissements d'enseignement ou d'é ducation ainsi que, lors des
entré es ou sorties des é lè ves ou dans un temps trè s voisin de celles-ci, aux abords de ces é tablisse‑
ments ;

21
12° Lorsqu'il est destiné à alimenter le commerce illé gal d'animaux.
Les peines sont porté es à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 euros d'amende lorsque le vol est
commis dans deux des circonstances pré vues par le pré sent article. Elles sont porté es à dix ans d'em‑
prisonnement et à 150 000 euros d'amende lorsque le vol est commis dans trois de ces circons‑
tances."

Aussi en France, il existe deux circonstances aggravantes gé né rales qui s'appliquent à l'ensemble des
infractions :
■ La récidive.
■ L’utilisation d'un moyen de cryptologie (logiciels ou maté riels visant à crypter des donné es)
pré vue à l'article 132-79 du code pé nal.

ARTICLE 132-79 – CODE PÉNAL

"Lorsqu'un moyen de cryptologie au sens de l'article 29 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la
con iance dans l'é conomie numé rique a é té utilisé pour pré parer ou commettre un crime ou un dé lit,
ou pour en faciliter la pré paration ou la commission, le maximum de la peine privative de liberté
encourue est relevé ainsi qu'il suit :
1° Il est porté à la ré clusion criminelle à perpé tuité lorsque l'infraction est punie de trente ans de
ré clusion criminelle ;
2° Il est porté à trente ans de ré clusion criminelle lorsque l'infraction est punie de vingt ans de
ré clusion criminelle ;
3° Il est porté à vingt ans de ré clusion criminelle lorsque l'infraction est punie de quinze ans de
ré clusion criminelle ;
4° Il est porté à quinze ans de ré clusion criminelle lorsque l'infraction est punie de dix ans d'empri‑
sonnement ;
5° Il est porté à dix ans d'emprisonnement lorsque l'infraction est punie de sept ans d'emprisonne‑
ment ;
6° Il est porté à sept ans d'emprisonnement lorsque l'infraction est punie de cinq ans d'emprisonne‑
ment ;
7° Il est porté au double lorsque l'infraction est punie de trois ans d'emprisonnement au plus.
Les dispositions du pré sent article ne sont toutefois pas applicables à l'auteur ou au complice de
l'infraction qui, à la demande des autorité s judiciaires ou administratives, leur a remis la version en
clair des messages chiffré s ainsi que les conventions secrè tes né cessaires au dé chiffrement."

22
SYNTHÈSE

À la suite de ce chapitre, je suis capable :


■ d’expliquer et de distinguer le caractè re de la rè gle droit
■ d’é noncer quelles sont les autorité s lé gitimes à exercer la rè gle de droit
d’é noncer quelles sont les caté gories juridiques.

23
EXERCICES

Exercice 1 : Choisissez la bonne ré ponse et justi iez votre ré ponse.

1. La règle de droit est :


■ Incessible
■ Abstraite
■ Transmissible
■ Imprescriptible
Justi ication/Preuve :
2. Pourquoi la règle de droit est-elle considérée comme légitime ?
■ Elle é mane de la volonté du peuple
■ Nul ne peut s'y soustraire
■ Elle est propre à l'Union Europé enne
Justi ication/Preuve :
3. La règle de droit est-elle obligatoire ?
■ Oui
■ Non

Justi ication/Preuve :
4. Pourquoi la règle de droit est-elle légitime ?
■ Car personne ne peut s'y soustraire
■ Car elle est bâ tie sur des valeurs morales
■ Car elle é mane de la volonté du peuple

Justi ication/Preuve :
5. La règle de droit ne propose qu'un seul type de sanction.
■ Vrai
■ Faux

6. Qu'est-ce que l'exé cution forcé e ?


■ La nullité de l'acte
■ L'obligation d'exé cuter
■ Le paiement des dommages et inté rê ts

24
Exercice 2 : Complé tez ce texte.

La rè gle de droit est une rè gle qui ...................................... et paci ie la vie en ...................................... de
maniè re ......................................, gé né rale et obligatoire.

La lé gitimité juridique signi ie que la rè gle de droit est adopté e par une autorité lé gitime. Cette
autorité est lé gitime car elle a reçu la compé tence d'é laborer la rè gle de droit. On parle alors
de ......................................(tel que le Gouvernement ou le Maire).

Son caractè re gé né ral et abstrait lui permet de garantir l'...................................... devant la loi de toutes
les personnes placé es dans la mê me situation juridique.

Le droit a pour objectif de gé rer toutes les situations de la vie en socié té mais il ne peut pas dé crire
chacune de ces situations en raison du caractè re ...................................... et ...................................... de la
rè gle de droit.

Le droit se ré fè re à des ...................................... : la personne physique, la victime, le contrat et le salarié
(entre autres).

Pour dé terminer la/les rè gles juridique pour chacune des situations, il faut procé der à
sa ...................................... (ce qui veut dire reformuler les faits en termes juridiques).

Exercice 3 : Entourez en bleu les images qui indiquent une rè gle de droit et en rouge celles qui indi‑
quent une information.

25
Exercice 4 : Ré pondez à ces questions à l'aide de vos connaissances et en vous justi iant.
Question 1. Une rè gle de politesse est-elle une rè gle de droit ?
Question 2. Parmi ces rè gles, pré cisez quelles sont les rè gles de droit, expliquez : respecter la priori‑
té à droite sur la route, cé der les places assises aux personnes â gé es dans les transports en commun,
ne pas se garer sur des places handicapé es, ne pas uriner sur la voie publique, donner un pourboire
dans un café si le service est satisfaisant .

Exercice 5 : Lisez ce cas pratique puis.

1. Quali iez les faits juridiques,

2. Formulez le problè me juridique,

3. Ré pondez par syllogisme à la question juridique en citant un article de loi.

Aidez-vous de legifrance.gouv.fr pour trouver des articles de loi.

Cas pratique : Monsieur et Madame Stenson ont embauché Madame Laı̈f en tant que garde-malade
de la mè re de Madame Stenson, 82 ans, souffrant de la maladie d'Alzheimer, a in qu’elle puisse rester
à son domicile.

La vieille dame s’est plaint que sa garde-malade n’é tait pas gentille, ajoutant que Madame Laı̈f avait
volé des bijoux de grandes valeurs devant elle. Il fut bien constaté que les bijoux avaient disparu ainsi
que d’autres objets de valeur, mais la vieille dame ne se souvient plus de ce qu’elle a vu.

Monsieur et Madame Stenson exigent des explications de la garde-malade, laquelle refuse de leur ré ‑
pondre et pré cise que s’ils ne sont pas contents ils n’ont qu’à la « virer » selon ses termes. Monsieur
Stenson lui ré pond qu’elle est licencié e sans pré avis pour faute lourde et qu’une plainte pour vol est
dé posé e.

La plainte sera rapidement classé e sans suite par le procureur de la ré publique, quant à Madame Laı̈f,
elle poursuit son employeur pour licenciement abusif.

26
Thème 1 :
Qu'est-ce que le droit ?

Chapitre 3 :
Les sources du droit

27
I. Quels sont les sources nationales écrites du droit ?
Avant tout, il est né cessaire de rappeler que le droit français est principalement é crit et que chaque
rè gle est associé e à une autorité qui a reçu légitimité pour l'élaborer.

Le droit français a aussi la particularité de bé né icier du principe de séparation des pouvoirs. Ces
pouvoirs sont le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire qui ne se mé langent jamais.

Le droit français est tel une pyramide, il est hiérarchisé.

A. LA HIÉRARCHIE DES NORMES DU DROIT FRANÇAIS.

Cette hié rarchie des normes est organisé e autour de la Constitution.


Ainsi au sommet se trouve les textes en rapport avec la Constitution et qui sont par ce biais reconnus
par le Conseil constitutionnel qui veille depuis 1971 au respect des lois, des ordonnances et des
fondements de la Constitution
Elle est la norme fondamentale de la source du droit. La Constitution a é té é laboré e par une As-
semblée constituante.
Elle expose les rè gles d'exercice du pouvoir politique (ex.: le pré sident de la Ré publique est le chef
des armé es).

Ensuite vient le bloc de conventionalité qui inclut les traité s et accords internationaux puis le bloc
législatif qui comprend les lois organiques, les ordonnances et les rè glements autonomes.
En quatriè me place, on trouve le bloc qui regroupe les principes généraux du droit qui sont ré git
par la jurisprudence tels que le respect de l’é galité (ex : é galité devant les lois), le respect des liber‑
té s (ex : liberté d’opinion), le respect des droits de la dé fense, le respect de l’autorité de la chose ju‑
gé e, ou encore la reconnaissance des droits sociaux fondamentaux (ex : droit de tout individu de me‑
ner une existence normale).

Et en derniè re place de la pyramide des normes vient le bloc réglementaire qui correspond aux
actes administratifs unilaté raux ayant une porté e gé né rale, tels que les dé crets et les arrê té s ou bien
actes administratifs (circulaires et directives administratives).

28
Toute norme infé rieure reçoit son caractè re lé gitime de la norme qui lui est supé rieure et toute
norme é dicté e par une autorité doit se conformer aux normes qui lui sont supé rieures, on nomme
cela le principe de légalité.
Par exemple, une loi voté e par le Parlement doit respecter les principes de la Constitution. (cf. Article
55 de la Constitution) ou un dé cret relatif à une loi voté e par le Parlement doit respecter la dite loi.

B. LA QUESTION PRIORITAIRE DE CONSTITUTIONNALITÉ.


Lors d'un procè s devant une juridiction administrative ou judiciaire, une personne a le droit de
soulever une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) si elle estime qu'une loi est incons‑
titutionnelle. Dans ce cas, il soumet cette question au le juge. Le juge peut soit l'accepter soit la refu‑
ser.
En cas d'approbation, le juge doit soumettre cette QPC à la Cour de cassation ou au Conseil d'Etat qui
va l'é tudier.

Si l'une de ces institutions rejette la QPC, le dossier ne changera pas. En revanche, dans le cas
contraire, elle est transmise au Conseil constitutionnel, qui peut la rejeter ou l'accepter. En cas de
rejet, la procé dure se poursuivra, il n'y aura pas de recours contre la QPC et l'enquê te sera close.
L'affaire reprendra certes son processus, mais devra considé rer que la disposition concerné e par la
QPC ne peut ê tre invoqué e.

C. DEUXIÈME SOURCE DU DROIT : LE POUVOIR LÉGISLATIF.

Le Parlement europé en, qui est l'unique institution européenne composée de membres élus (7
eurodé puté s é lus pour cinq ans), repré sente le pouvoir lé gislatif. Il vote la loi et contrô le l'action du
Gouvernement. Il repré sente les citoyens de l'Union europé enne et leurs inté rê ts.

Il est la seule institution europé enne qui est é lue au suffrage direct par les citoyens europé ens.

Article 24 de la Constitution du 4 octobre 1958 : "[..]le Parlement vote la loi. Il contrô le l’action du
Gouvernement".

Vidé o explicatif sur le Parlement europé en : https://www.youtube.com/watch?v=pt8CIkj_o k


Le pouvoir lé gislatif est aussi repré senté par l'Assemblée nationale et le Sénat. Il est quali ié en

"Extrait - débat à l'Assemblée nationale ’’ :

https://www.youtube.com/watch?v=PN4S12TONrs

matiè re de nationalité , liberté publique et crimes et dé lits.

29
"Extrait - débat Sénat : https://www.youtube.com/watch?v=jGB7bFOgkGg ‘’

Selon l'objet, la loi a des caracté ristiques diffé rentes. Lorsqu'elle organise la mission d'une institu‑
tion é tatique, elle est dite « organique ». Lors de la cré ation d'une nouvelle rè gle, celle-ci est dite
"ordinaire".
La loi est un texte voté par le Parlement. Elle est aussi une disposition abstraite, générale et per-
manente. Elle s'applique à toutes les personnes dans la mê me situation.
Il faut savoir aussi que le Parlement cré ée des "lois spé ciales" (par exemple, la loi de inances de
l'Etat) qui ixent des objectifs du comportement é conomique et social de l'Etat.

D. TROISIÈME SOURCE DU DROIT : LE POUVOIR EXÉCUTIF

Le pouvoir exé cutif appartient au Pré sident de la Ré publique et au Gouvernement. Le Pré sident de la
Ré publique est é lu pour un mandat de cinq ans renouvelables et dispose d'une autorité propre.
Cette derniè re lui a é té attribué e par la Constitution de 1958. Par exemple, il est le chef de l'armée
et le plus haut magistrat de France.

Le Gouvernement décide et oriente les politiques nationales sur la base des directives é mises par le
Pré sident de la Ré publique. Il est composé du Premier Ministre (nommé par le Pré sident) et des mi‑
nistres qu'il nomme aprè s approbation du Chef de l'Etat.

QUELLES SONT LES MISSIONS DU CONSEIL DES MINISTRES.

Le gouvernement se ré unit chaque semaine en Conseil des ministres. Son rô le est d'appliquer et
d'exercer l'autorité ré glementaire en signant des rè glements, des dé crets, des arrê té s et des circu‑
laires.

"Extrait - vidéo d'un compte rendu du Conseil des Ministres :

https://www.youtube.com/watch?v=KhxgwQDJpCg

30
DÉFINITIONS DES TERMES

TERMES DÉFINITIONS EXEMPLES

Textes de porté e gé né rale, disposi‑


Rè glements
tions prisent par le pouvoir exé cutif.

Dé cisions é crites provenant du pou‑ Dé cret n° 2022-917 du 21 juin


voir exé cutif, c'est à dire par le pré si‑ 2022 portant diverses dispositions
dent de la Ré publique ou le Premier relatives au contrat d'emploi
Ministre. Elles sont publié es dans le pé nitentiaire.
Journal of iciel. Il existe 2 types de
dé crets : (dé cret d'application)
Dé crets
Les dé crets autonomes traitant des
sujets ne relevant pas du domaine de
la loi.

Les dé crets d'application gè rent les


rè gles de mise en application d'une
loi.

Dé cisions é crites des ministres pri‑ Arrê té du 9 juin 2022 modi iant
sent en application d'une loi, d'un l'arrê té du 18 mars 2015 relatif aux
Arrê té s
dé cret ou une ordonnance a in d'en obligations dé claratives en matiè re
ixer les dé tails d'exé cution. de pê che maritime.

Circulaire relative à la mise en


œuvre d’un
Textes qui consistent en des notes
« Fonds d’urgence » en vue de
internes et qui permettent aux auto‑
Circulaires soutenir les exploitations agricoles
rité s administratives tels que les mi‑
les plus fragiles é conomiquement et
nistres d'informer leurs services.
touché es par l’é pisode de gel de
dé but avril 2022

La particularité premiè re de ces sources est qu'elles sont é crites. Il existe é galement des sources non
é crites.

Né anmoins avant de passer aux sources non é crites, il est né cessaire d'aborder un dé cret qui est
important de connaı̂tre quand on souhaite se lancer dans le monde du travail :

31
LES PARTENAIRES SOCIAUX.
Les partenaires sociaux sont les parties é conomiques impliqué es dans des né gociations sociales. Ils
sont composé s de repré sentants des principaux syndicats et des principales organisations patro‑
nales. Avec la participation des institutions publiques, le dialogue social peut ê tre tripartite, c'est à
dire ré unir 3 parties.
Les partenaires sociaux jouent un rô le dans la gouvernance sociale et é conomique en repré sentant
les intérêts et les problèmes du monde du travail. Leurs domaines d'intervention sont les condi-
tions de travail, le développement de la formation continue ou la dé inition de normes sala-
riales.
Ils ont la capacité d'engager un dialogue et des né gociations au nom de leurs membres, ce qui peut
aboutir à des conventions collectives.

LES CONVENTIONS ET ACCORDS COLLECTIFS


Ce sont des accords é crits (> des dé crets) prient par le Conseil d'Etat, qui proviennent de la né gocia‑
tion obligatoire, pré vue par la loi entre les repré sentants des salarié s et les repré sentants des
employeurs (qu'on nomme é galement partenaires sociaux).
Elles servent à complé ter les dispositions du Code du Travail et d'adapter l'application des lois pour
la plupart des mé tiers.
Elles sont cré é es le 25 mars 1919, mais elles sont appliqué es qu’à partir du Front populaire, en
1936.
Les conventions collectives dé inissent les règles d'exercice du droit des salariés, s’appliquent
dans les entreprises ou les diffé rentes branches professionnelles qui existe et au niveau ré gional ou
national.
Elles concernent toutes les entreprises et elles sont né cessaires car elles permettent aux employé s
d'avoir un cadre pour le contrat de travail, et de garantir de bonne condition de travail et un salaire
dé cent car elles ixent les ré muné rations.
Elles permettent aux employeurs de mettre en marche des né gociations lors de con lits dans les so‑
cié té s.
Les conventions collectives permettent, entre autre, d’instituer le ré gime des congé s payé s, la duré e
des pé riodes d’essai, le pré avis en cas de rupture du contrat de travail, les conditions de travail de
certains salarié s (femmes enceintes, jeunes salarié s), l’â ge de mise à la retraite, le contingent
d’heures supplé mentaires annuel, etc.

32
II. Quels sont les sources nationales non-écrites du droit ?

Ces sources non-é crites sont complé mentaires aux sources é crites mais dans la hié rarchie des
sources, elles sont dites infé rieures.

Les sources non-é crites sont la jurisprudence, les coutumes et la doctrine.

DÉFINITIONS DES TERMES

TERMES DÉFINITIONS EXEMPLES

Textes de porté e Ensemble des


opinions donné es par les juristes et
Doctrine universitaires dans les ouvrages
spé cialisé s. , dispositions prisent par
le pouvoir exé cutif.

Ensemble de rè gles qui ont é té spon‑


tané ment adopté es par des groupes Le fait que la femme marié e prenne
Coutume
de personnes car leur usage é tait le nom de son é poux.
constant et prolongé dans le temps.

Grandes dé cisions des juridictions


qui viennent en complé ment des Dé cisions sur l'autorisation pour la
textes de loi existants. Elle interprè te reproduction de photographies
Jurisprudence la loi et cherche à renforcer ses extraites d’un ilm du Tribunal de
lacunes. Elle naı̂t des dé cisions Grande Instance de Nanterre, le 6
rendues par les tribunaux qui mars 2001.
appliquent la loi.

III. L'organisation judiciaire Française.

La justice française est strictes et repose sur deux ordres de juridiction.

■ L'ordre judicaire qui est rattaché à la justice pé nale.

■ L'ordre administratif qui rè gle les litiges entre les administrations et les administré s.

En cas de con lits entre les deux ordres car parfois la frontiè re entre les deux ordres peut ê tre mince,
le Tribunal des con lits est chargé de trancher.

33
Une des particularité s de l'organisation judiciaire française est que l'ordre judiciaire et administratif
fonctionnent avec un double degré, ce qui veut dire que toute personne non-satisfaite d'un verdict
rendu lors d'un premier jugement peut refaire juger son affaire.

La juridiction qui est apte à juger au second degré est la Cour d'appel lors d'affaire criminelle ou
civile et la Cour administrative d'appel lors d'affaire administrative.

Si aprè s le jugement de la Cour d'appel, le verdict ne convient toujours pas il est possible de faire
appel à la dé cision auprè s de la Cour de cassation.

On nomme cet appel "pourvoi en cassation".

Le pourvoi permet d’examiner si les juges de la cour d’appel ont bien appliqué le droit.

Si c'est le cas, il y a cassation si ce n’est pas le cas, il y a rejet du pourvoi.

On nomme "arrê t" les dé cisions rendues par les Cours d’appel et la Cour de cassation.

A. LA COUR DE CASSATION.

La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, elle vé ri ie les dé ‑
cisions rendues par les tribunaux, elle est composé e de 6 chambres qui sont chacune spécialisée. La
nature de la question juridique d'un litige dé termine la chambre qui sera apte à juger ce litige. On
nomme "conseillers" les juges sié geant dans les diffé rentes chambres et à la tê te de chaque chambre
se trouve un pré sident.

https://l.21-bal.com/law/8548/index.html?page=7

Cinq chambres gè rent les litiges relevant du droit civil et une chambre gè re ceux du droit pé nal.

La jurisprudence provient de la Cour de cassation pour l'ordre judiciaire et le Conseil d'Etat pour
l'ordre administratif.

34
B. L'ORGANISATION JUDICIAIRE.

LES MAGISTRATS

Ils sont nommé s par le pré sident de la Ré publique, sur proposition du garde des Sceaux. Il existe 2
types de magistrats :

Ils prononcent les jugements, ils sont indé fectibles et indé pendants et
Les magistrats du siè ge peuvent ê tre sanctionné s en cas de manquements professionnels. Ils
ont la particularité de rester assis pendant l'audience.

Ils ne jugent pas mais ré clament l'intervention de la Loi pour proté ger
les inté rê ts gé né raux. Ils sont soumis à l’autorité du garde des Sceaux.
Les magistrats du parquet
Ils ont la particularité de prendre la parole debout pendant l'au‑
dience.

LES AUXILIAIRES DE JUSTICE

Ils sont des of iciers qui cherchent à appliquer les dé cisions de justice
Les huissiers
et à é tablir des actes authentiques.

Ils sont des fonctionnaires recruté s via concours et ils s'occupent de


l'administration judiciaire (c'est à dire la greffe). Lors des audiences,
Les gref iers
ils prennent note de tout ce qui se dé roule. Ils sont quali ié s en ma‑
tiè re de formalité s juridiques et de procé dure.

Ils sont des professionnels ré puté s qui ont la capacité de rendre des
Les experts
rapports d'expertise. Ils peuvent ê tre consulté s par les magistrats.

Ils sont issus d'une profession libé rale, qui elle-mê me est organisé e
en ordres professionnels qu'on nomme "barreaux". Les avocats ont
plusieurs tâ ches tels que conseiller leurs clients ou les repré senter à
l’audience lors de plaidoirie. Les actes qu’ils ré digent pour un procè s
Les avocats
sont appelé s "conclusions". Ils y argumentent dedans leurs demandes
ou leurs dé fenses. Devant le Conseil d’Etat et la Cour de cassation, les
avocats sont spé cialisé s, ce sont des avocats au Conseil d’Etat et à la
Cour de cassation.

Ils ne sont pas des magistrats professionnels, ils sont nommé s pour 7
Les juges de proximité ans non renouvelables. Leur but est de "dé sengorger" les tribunaux,
ils sont chargé s de ré gler les litiges les moins grave.

35
III. Quels sont les sources du droit communautaire ?

Le droit communautaire prime sur le droit national. Il est composé du droit originaire avec :
■ les traité s qui sont des accords conclus entre pays membres.
Du droit dérivé avec :
■ les règlements sont des textes à porté e gé né rale, obligatoires et immé diats dans l'ensemble
des pays et qui sont publié s au Journal of iciel de l'Union europé enne.
■ les directives qui servent à ixer des objectifs aux pays membres dans un dé lai ixé . La direc‑
tive "lie tout Etat membre destinataire quant au ré sultat à atteindre, tout en laissant aux ins‑
tances nationales la compé tence quant à la forme et aux moyens" – art. 288 du Traité de fonc‑
tionnement de l'Union europé enne.
■ les décisions qui sont ré alisé es à titre individuel et peuvent concerner les individus ou les per‑
sonnes morales (c'est à dire un groupe de personnes physiques ré unies pour accomplir
quelque chose en commun) . Elles ont un effet immé diat et s'appliquent à la date qu'elles ixent
ou au plus tard vingt jours aprè s leur publication au Journal of iciel de l'Union europé enne.
■ les recommandations et les avis qui ne sont pas obligatoires. Les recommandations et les
avis sont les retranscriptions des dires des institutions de l'Union europé enne.
■ la jurisprudence qui est l'ensemble des principes qui proviennent des arrê ts de la Cour de jus‑
tice de la Communauté europé enne.
La cré ation de ces textes propre au droit communautaire provienne des institutions politiques et
é conomique de l'Union Europé enne qui sont :
■ Le Parlement européen (cf. : A. Le pouvoir lé gislatif)
■ La Commission européenne
■ Le Conseil européen
Le Conseil europé en et la Commission europé enne repré sente le pouvoir exé cutif et le pouvoir lé gi‑
slatif.
Le Conseil europé en regroupe les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays membres de l’Union Eu‑
ropé enne, le Pré sident du Conseil europé en et le Pré sident de la Commission europé enne. Il fû t cré é
en 1974 et é volua avec le temps et les ré formes.
Depuis le Traité de Lisbonne de 2009, le Pré sident du Conseil est é lu par les membres pour une
duré e de 2 ans et demi (renouvelable une fois seulement).
Il cherche à dé inir les priorité s politiques de l'UE et traite les questions sensibles qui ne peuvent ê tre
ré solus qu’avec la coopé ration international. Ainsi elle repré sente le plus haut niveau de coopéra-
tion politique entre les pays de l'UE.

36
Il dé cide é galement des dé cisions straté giques en lien avec l'Union Europé enne.

Il nomme aussi les candidats qui se pré sentent pour des hautes fonctions au sein de l'Union Euro‑
pé enne, par exemple, les candidats aux postes de commissaires de la Commission europé enne.

La Commission europé enne regroupe des commissaires dé signé s par les pays membres de l’Union
Europé enne. Ces commissaires sont des politiques des Etats membres et ont un mandat de 5 ans.
Son siè ge est à Bruxelles (Belgique) mais possè de des repré sentants dans tout les Etats membres et
une dé lé gation dans 142 pays.

LA COMMISSION EUROPÉENNE FÛT CRÉÉE EN 1965.


Elle ixe les priorité s de l'UE en matiè re de dé penses, elle promeut l'inté rê t gé né ral de l'Union euro‑
pé enne et est "la gardienne" des traité s. Elle é tablit les budgets annuels, qui doivent ê tre approuvé s
par le Parlement et le Conseil.

37
EXERCICES

LE PARLEMENT
Exercice 1 : Ré pondez à ces questions en justi iant un maximum vos ré ponses.
Question 1. Comment nomme-t-on le fait que le Parlement possè de deux chambres ?
Question 2. Quelles sont-elles ? Quelle est leur rô le ?
LA CONSTITUTION
Question 3. Comment nomme-t-on le texte de loi visant à modi ier la Constitution ?
Question 4. Par qui la Constitution fû t cré ée ?
Question 5. Qui peut faire une proposition de loi ?
Question 6. Où siè ge les dé puté s ?

LES DIFFÉRENTS RÔLES DES INSTITUTIONS


Question 7. Par qui sont cré és les dé cisions juridiques ?
Question 8. Expliquez-moi ce qu'est un arrê té et qui a la capacité de le rendre.

LA CONSTITUTION
Exercice 2 : En vous aidant de vos connaissances et en effectuant des recherches, ré pondez à ces
questions :
Question 1. A quoi est associé la Constitution ?
Question 2. Par qui la Constitution de 1958 a é té é laboré e ?
Question 3. Comment est-elle approuvé e ?

Exercice 3 : Complè te ce texte à trous :


La Constitution est l'..................................... des rè gles ..................................... en lien avec les institutions
é tatiques. Elle ré git les rapports entre les ..................................... .

Elle ixe é galement les rè gles relatives au ....................................., au Gouvernement et


au ..................................... .

LA LOI
Exercice 4 : Ré pondez à ces questions en justi iant un maximum vos ré ponses.
Question 1. Qu'est-ce qu'une loi ? Par qui est-elle voté e ?
Question 2. Où est publié la loi aprè s qu'elle a é té promulgué e ?
Question 3. Que font les lois constitutionnelles ?

38
Question 4. Les lois proviennent-elles du pouvoir exé cutif ou lé gislatif ? Justi iez votre ré ponse.
Question 5. Une loi est promulgué e dè s qu'elle est voté e par le Parlement. Vrai ou Faux
LES RÈGLEMENTS
Question 6. Quelles forment peut prendre les rè glements ?
LES ORDONNANCES
Question 7. Qu'est-ce qu'une ordonnance ?
Question 8. Par qui est-elle é tablie ?
Question 9. Le gouvernement peut-il de lui-mê me les mettre en place ?
LA JURISPRUDENCE
Question 10. Qu'est-ce que la jurisprudence ? De quel pouvoir est-elle issue ?
Question 11. Quelle est son rô le ?
LES COUTUMES
Question 12. Qu'est-ce qu'une coutume ?
Question 13. Citez-moi un exemple de coutume ?
EXPOSÉ
Ré alise un exposé en ayant comme thè me le droit communautaire en te basant sur ton cours et de
recherches.

SYNTHÈSE

À la suite de ce chapitre, je suis capable :


■ d’expliquer ce qu'est la Constitution et son rô le
■ d’é noncer les sources é crites de la jurisprudence
■ d’é noncer les sources communautaires et nationales
■ d'é noncer la hié rarchie des sources du droit
■ d'expliquer l'organisation et la sé paration des pouvoirs

39
Economie

40
Thème 1 :
Quelles sont les grandes questions écono-
miques et leurs enjeux actuels ?

Chapitre 1 :
Les agents économiques et les différents
types de biens et services

41
D
ans notre é conomie, les individus en socié té s’organisent pour ré pondre à leurs besoins
et/ou dé sirs. Un besoin est un sentiment qui naı̂t d'un manque ou d'une privation et qui dis‑
paraı̂t lorsque nous comblons ce sentiment. Un dé sir est l'envie de possé der quelque chose.

Notre socié té comprend des individus divers et varié s et qui sont en perpé tuelle é volution, les be‑
soins et dé sirs y sont donc multiples et tous plus diffé rents les uns des autres.

LES BESOIN
Les besoins humain peuvent ê tre rangé s dans deux catégories :

Les besoins primaires, fondamentals Se nourrir, se loger, respirer, dormir, ..

Regarder la té lé , voyager, se divertir, avoir des


Les besoins secondaires
ami(e)s..

Face à des dé sirs ou besoins potentiellement illimité s, les individus doivent choisir sous contrainte
économique (temps, revenu, espace, information) quels besoins ou quels dé sirs satisfaire en pre‑
mier lieu et comment choisir entre diffé rents moyens pour atteindre un niveau de satisfaction.

Les individus sont soumis à des contraintes é conomiques lorsqu'ils sont soumis à des notions de
dé penses/budgé taires.

I. Les différentes contraintes affectant les choix économique

A. LES CONTRAINTES EN MATIÈRE D'INFORMATION


Avant de faire un choix tout individu doit possé der les informations né cessaires à faire le bon choix,
le choix qui ré pondra à toutes ses attentes.
Il existe deux niveaux d'informations :
■ Le niveau certain où l'individu possè de toutes les informations né cessaires à faire son choix. Il
connait les consé quences de son choix et est prê t à en assumer les responsabilité s. Ce niveau ne
s'applique que trè s rarement voire jamais.
■ Le niveau incertain où l'individu ne possè de pas toutes les informations né cessaires à faire son
choix et ne connait pas les consé quences de son choix.
Ce choix sera donc dit "risqué ". Il sera donc pris en tenant compte des risques qu'il comporte.
Exemple : Une famille (un mé nage) dé cide d'acheter des actions d'un commerce qu'elle a l'ha‑
bitude de fré quenter. En achetant ces actions, elle cherche à augmenter ses revenus par l'apport i‑
nancier que ces parts lui apporteront chaque mois.
Avant de se dé cider, cette famille a pris en compte les risques et observer l'é volution de l'action sur
plusieurs anné es. Il se peut que l'action cesse son augmentation lors de l'achat mais la famille
souhaite prendre ce risque.

42
B. LES CONTRAINTES EN MATIÈRE DE RESSOURCES FINANCIÈRES
Quels que soient leurs besoins ou dé sirs, les individus ne disposent pas de revenus ou ressources i‑
nanciè res illimité es.
■ Les mé nages sont cloisonné s par leurs revenus provenant de leurs travails ou de leurs res‑
sources. Pour diminuer leurs contraintes inanciè res, les mé nages peuvent avoir recours à un
emprunt bancaire. (Attention : Interdit en Islam à cause des inté rê ts qui peuvent en dé couler)
■ Les Etats sont limité s par le taux d'imposition qui peut ê tre pré levé . Le taux d'imposition
moyen correspond au rapport entre le montant total de l'impô t sur le revenu et le montant du
revenu imposable. Ils ne peuvent pas imposer les mé nages ou les organisations au-delà de
certains seuils, risquant d'imposer des taxes inacceptables et de ré duire les recettes iscales et
donc les ressources.
Les organisations sont aussi principalement limité es par leur tré sorerie et leur pro it (gain ou
avantage inancier que l'on retire d'une chose ou d'une activité ).

C. LES CONTRAINTES EN MATIÈRE DE TEMPS


Notre é conomie est concurrentielle et né cessite donc de faire des choix le plus rapidement possible.
Le temps de ré lexion est limité .
D'un point de vue temporel, nos choix doivent aussi ê tre aussi ré lé chis à court, moyen et/ou long
terme.

II. Les agents économiques

Un agent é conomique peut ê tre une personne ou un regroupement de personnes physique ou morale
(ex : un homme ou une socié té ) qui a une fonction é conomique. Un agent é conomique s'organise
pour combler ses besoins.
Ces fonctions é conomiques ne dé pendent de personne d'autre que lui, il n'a pas à en ré fé rer à une
tiers personne. Les fonctions é conomiques existantes sont nombreuses, on peut citer à titre
d'exemple la production, ré partition ou la consommation.
Il arrive parfois que l'on classe les agents en deux catégories et en six secteurs :
Voici les deux caté gories :
■ le consommateur qui consomme avec son revenu.
■ le producteur qui pro ite des revenus du consommateur pour é couler ses produits ou services.

43
VOICI LES SIX SECTEURS :

LES SECTEURS INSTITUTION-


DÉFINITIONS EXEMPLES
NELS

Ce sont des entité s é conomiques


qui utilisent des hommes et des
Les entreprises Les garages Point S.
machines pour cré er des biens
et des services.

Ce sont des unité s privé es qui


produisent des biens et des
Les institutions (sans but services non marchands.
Les syndicats
lucratif) Elles sont inancé es par les
membres ou des administra‑
tions.

Elle font partie du secteur pu‑


blic, elles proposent des services
Les administrations publiques non marchands et un rô le de L'é ducation gratuite
redistribution des revenus grâ ce
aux impô ts.

Ce sont des socié té s fournissant


Les socié té s inanciè res des services bancaires. Elles Les banques
inancent l'é conomie.

Ce sont les individus ou groupe‑


ments d'individus vivant sous le
mê me toit, ils peuvent ê tre à la
Les mé nages
fois consommateurs et produc‑
teurs de richesse si ils ont une
entreprise.

Ce sont les relations é cono‑


miques qu'entretiennent les
Le reste
agents d'un territoire avec ceux
d'un autre.

44
III – Les choix économiques des agents économiques
(consommateurs et producteurs)
Les choix é conomiques correspondent aux dé cisions prises par les agents é conomiques, compte tenu
des calculs é conomiques et de ses pré fé rences. Ces choix sont rationnels pour satisfaire ses dé sirs/
besoins.

ON DISTINGUE 2 TYPES DE CHOIX :

Les facteurs de production et à la production


(travail, capital et progrè s technique). Il concerne
Les choix é conomiques du producteur
aussi la production en matiè re de quantité et de
prix.

Les facteurs lié s aux dé penses (l’é pargne, la


Les choix é conomiques du consommateur consommation et l’investissement). Egalement le
choix de ré partition du revenu.

Chaque agent é conomique dispose de ressources limité es qu’il va utiliser pour satisfaire ses besoins/
dé sirs. Il va donc devoir effectuer des choix pour pouvoir utiliser ses ressources de maniè re rentable.

Mais avant d'effectuer ces choix, l'agent é conomique doit ré lé chir aux choix les plus rationnels en
termes de choix. Ils deviennent ensuite des options possibles.
Né anmoins, les choix choisis et favorisé s ne sont pas toujours accessibles, on les nomme des "choix
sous contrainte".

Exemple
Un individu dispose d'un revenu Y et dé sire acheter un « panier de biens », en l'occurrence des fruits.
Nous sommes en hiver et il est au supermarché . Il est face à un é talage comprenant des oranges, des
mandarines et des mangues. Il n'aime pas les oranges. Elles ne sont donc pas une option envisa‑
geable. En examinant le prix au kg des deux autres fruits, il ré alise qu'il n'a pas assez d'argent pour
acheter des mangues. Ce fruit n'est donc pas une option possible. Il va donc choisir, rationnellement,
les mandarines.
Maxicours – les choix économiques

V. Les différents types de biens et services

Il est né cessaire de savoir que un service ou un bien peut ê tre payant, trè s peu payant ou non-payant.
Les services très peu payants les plus courant sont les services relatifs à l'Etat, tel que l'é duca‑
tion. Bien que trè s peu payant ces services ne pro itent pas de la socié té , ils sont inancé s par le sys-
tème de redistribution de nos impôts ou taxes.
Ce systè me permet de cré er ces services et de les utiliser sans les payer.

45
Les biens et services sont les moyens qui permettent de satisfaire nos besoins.

Seul l’air que nous respirons peut ê tre gratuit et en quantité illimité e. On parle alors de bien libre.

Les autres produits que nous utilisons pour satisfaire nos besoins n’existent pas en quantité illimité e.
Il faut donc les produire. LeurÊraretéÊpermet de les dé inir comme des biens é conomiques. Parmi les
biens é conomiques, on distingue :

■ les biens matériels destiné s à la production d’autres produits ou à la consommation :

· Les biens de production sont à destination des entreprises pour la production d’autres biens
et services. Exemples : une chaı̂ne de montage, une machine.

· Les biens de consommation sont ceux qui satisfont le besoin du consommateur inal. Ces
biens peuvent ê tre consommé s en une seule fois, on les appelle alors biens non durables.
Exemple : l’alimentation. Lorsqu'ils peuvent servir plusieurs fois, on parle de biens du-
rables. Exemple : une voiture.

■ les services qui peuvent ê tre marchands (vendus directement). Exemple : le transport; ou non
marchands (fournis gratuitement ou quasi gratuitement). Exemple : l’é ducation.

1re STMG Economie p.4 – Nathan Hachier

Les non-payant peuvent ê tre repré senté s par l'air que nous respirons ou le soleil que nous admirons.

46
EXERCICES

Les agents économiques et leurs fonction.

Les mé nages Les entreprises Les associations

Les administrations publiques Les banques Le Reste du Monde

Exercice 1 : Donnez des exemples pour chacun des agents é conomiques.


■ Les mé nages : .....................................................................................................................................................

■ Les entreprises : ................................................................................................................................................

■ Les administrations publiques : .....................................................................................................................

■ Les banques : ......................................................................................................................................................

■ Les associations : ...............................................................................................................................................

■ Le reste du Monde : .........................................................................................................................................

Exercice 2 :
Texte 1 :
"Lila, professeure des é coles à Lyon, son mari Mamadou, maçon, et leur 5 enfants vivent dans une
charmante maison au centre ville. Ils sont locataires et effectuent leurs courses dans une grande
surface à proximité . Ils viennent d'acheter 3 ordinateurs portables et 3 casques dans un magasin
spé cialisé pour leurs 3 plus grands enfants qui viennent de commencer l'é cole en ligne.
Ils murissent un projet depuis 3 ans dé jà qui est de faire le tour des pays d'Afrique de l'Ouest, ils
espè rent le concré tiser l'anné e prochaine. Pour inancer ce projet, ils comptent sur un petit apparte‑
ment que Mamadou à acheter et ré nové et qu'ils louent à pré sent à des particuliers."

47
Question 1. Identi iez les diffé rentes fonctions du mé nage pré senté . Selon vous, quelle est la princi‑
pale ?

Ce matin, Lucas a pris le bus pour se rendre au lycé e pendant que sa petite sœur Sarah allait à
l’é cole primaire dont l’accè s est sé curisé par la police. Le midi, ils ont tous les deux mangé à la
cantine. Leur maman, Inè s, a pro ité du mercredi pour faire, par Internet, la dé claration d’impô ts du
manage. Elle s'est ensuite rendue à la Sé curité sociale pour demander des explications concernant
un remboursement de frais d’hospitalisation. Ronan, le pè re de Lucas et Sarah, s’est rendu sur son
chantier, la remise aux normes d’un local qui appartient à la Ré gion Bretagne. fr.padlet.com

Question 2. Repé rez de quels revenus disposent Lila et Mamadou pour remplir cette prin‑
cipale fonction ?

Exercice 3 : Les administrations publiques


Question 1. Identi iez dans l’exemple pré senté des structures qui appartiennent à des administra‑
tions publiques.
Question 2. En faisant des recherches, ré pondez à cette question : Quelle est la fonction princi‑
pale d’une administration publique ? Comment est-elle inancé e ?

Exercice 4 : Les entreprises - Le groupe français l'Oré al

86 000
36 marques 150 pays
collaborateurs

Un programme de responsabilité
26,9 millions d’euros de chiffres
environnementale et socié tale
d’affaires en 2008
‘’Sharing Beauty With All’’

1 er groupe cosmé tique 4,92 milliards d’euros de


mondiale ré sultat d’exploitation

48
Question 1. Citez quelques produits connus de la marque l'Oré al.

Question 2. Selon vous, s'agit-il de biens ou services ?

Question 3. Quelle est la fonction de l'Oré al ? Quelles est la fonction gé né rale d'une entre‑
prise ?

Exercice 5 : Les institutions inanciè res (les banques)

Certains agents é conomiques cherchent des fonds quand d’autres sont prê ts à en placer. Les
banques sont des intermé diaires entre ces deux types d’agents. Elles collectent des ressources
moné taires et des ressources d’é pargne pour inancer des agents é conomiques par le cré dit. Les
assurances perçoivent des cotisations (ou primes) et s’engagent, en contrepartie, à prendre en
charge les dommages é ventuels survenus à un agent lors de la survenue d’un risque. Banques et
assurances ont comme fonction principale d’assurer le inancement de l’é conomie.
©Delagrave 2011.

Question 1. Quel est l'inté rê t des banques pour les agents é conomiques ?
Question 2. Quelle est la fonction principale des banques et assurances ?

Exercice 6 : Les associations (ISBLSM)

Les institutions sans but lucratif au service des mé nages (ISBLSM) est un
regroupement d’associations de consommateurs, syndicats, é glises et
partis politiques, ...
A partir des cotisations des volontaires, ces institutions produisent des
services non marchands pour les mé nages

Question 1 : Pouvez-vous me citer des exemples d'ISBLSM ? (Association, syndicats, partis poli‑
tiques)
Question 2 : Quelle est la fonction principale d'une association ?

49
Exercice 7 : Le reste du monde

Les relations é conomiques internationales ont d'abord é té des


é changes commerciaux. Et la volonté d'é tendre toujours plus
loin les ré seaux d'é change a é té , autant que la curiosité des
esprits, un facteur d'exploration puis de cré ation de lux
ré guliers de marchandises. A la recherche d'un niveau
toujours croissant de bien-ê tre, les nations ont trè s tô t
compris que l'autarcie n'é tait pas une voie favorable. qu'il
existe, de par le monde, des agents qui produisent ce que l'on
ne sait pas faire soi-mê me (ou moins bien), mais qu'il existe aussi un peu partout d'autres agents
qui dé sirent nos produits. Sous ta forme de biens ou de services qui sont ainsi é changé s, ce sont en
ré alité des ressources. des talents. des savoir-faire, des technologies qui sont quotidiennement
é changé s.
Michel Vaté , Leçons d’é conomie politique, Economica, 1999.

Question 1. Pourquoi la France doit-elle importer et exporter ?

Question 2. Que pouvez-vous me dire sur les é changes avec le reste du monde ?

LES BESOINS

Exercice 8 :

Question 1. Qu'est-ce qu'un besoin primaire ?

Question 2. Qu'est-ce qu'un besoin secondaire ?

Question 3. Donnez des exemples de besoins et dites-moi s’ils sont vitaux ou non vitaux.

Question 4. Ressentez-vous les mê mes besoins que vos camarades de classe ? Que pouvez-vous me
dire sur les besoins des individus ?

Exercice 9 : Les caté gories de biens

Question 1. Donnez des exemples de biens libres et é conomiques.

Question 2. Parmi les exemples de biens é conomiques de l'exercice pré cé dent, dites-moi si ils sont
dit "maté riels" ou de "services".

50
On distingue en é conomie:
Les biens libres (air, soleil):
- Offerts parut Nature en quantité abondantes,
- Disponibles gratuitement.
Des biens économiques, aussi appelé s biens rares (vê tements, aliments):
- Produits par les hommes (né cessitent du travail humain),
- Disponibles en quantité limité e,
- Payants.
Il existe deux grandes caté gories de biens é conomiques:
- Les biens matériels sont des produits qui ont une existence physique et qui sont stockables. Ils
peuvent ê tre durables Os servent plusieurs fois comme les automobiles) ou non durables (ils
sont dé truits dè s la premiè re utilisation comme les aliments).
- Les services sont des prestations qui n'ont pas d'existence physique et quine sont pas stock‑
ables. leur production et leur consommation sont simultané es (exemple :coupe de cheveux).
fr.padlet.com

43 % de la population n'est pas partie en vacances en 2013. Le taux de dé part en vacances a lé gè re‑
ment augmenté du dé but des anné es 1980 Jusqu'au milieu des anné es 1990, de 59 % à 66%. Depuis,
il s’est sensiblement ré duit et a atteint 57 %en 2013.
Taux de dé part en vacances selon les revenus
Le niveau des revenus dé termine en grande partie le fait de partir en vacances ou non : seuls 35%
des foyers aux revenus infé rieurs à 1200€ mensuels sont parte en 2013, contre 79 % de ceux qui
disposent de plus de 3000€.

Les départs en vacances


Selon les revenus mensuels du foyer
100
Unité : %

50

0
Moins de De 1 200 à De 1 900 à Supérieurs à Ensemble de la
1200 € 1 900€ 3 000€ 3 000€ popula on

Taux de départ

Source - Crédoc - Enquêtes « Condi ons de vie et Aspira ons » Données 2013
Ê

51
Exercice 10 : Les choix é conomiques
Question 1. Que signi ie le taux de 50% sur le graphique ?
Question 2. Combien de foyers perçoivent un revenu infé rieur à 1 200€ en 2013 ?
Question 3. Quel est le point dé terminant du fait de partir en vacances selon le document ?
Question 4. Pourquoi le choix de partir en vacances chez les Français est un choix é conomique ? Jus‑
ti iez votre ré ponse.
Chaque pays fait soc propres choix pour se fournir en é lectricité . Le France a é normé ment investi
dans le nuclé aire ; prè s de la moitié des ré acteurs nuclé aires dans le monde sont par ailleurs é tablis
en France.
Cela e des &mis positifs, puisque les Français ont pu bé né icier d'une é nergie non seulement relative‑
ment peu chè re pendant
des dé cennies, mais dé car‑
bonisé e. Cependant. les
coû ts lié s à l’amé lioration
de la sé curité des centrales,
eu rallongement de leur
duré e de vie (le plan de
grand caré nage d’EDF) et
au traitement des dé chets
rendent aujourd'hui cette
é nergie peu compé titive
par rapport aux é nergies
alternatives, dont les coû ta
baissent d’anné e en
anné e et qui ne repré sen‑
tent aucun risque pour la santé .
https://prix-elec.com, 27 aoû t 2018.

Exercice 11 :

Question 1. Pouvez-vous me pré senter et m'expliquer le choix de la France en matiè re é nergé tique ?

52
Chapitre 2 :
Les décisions du consommateur et du
producteur

53
La science é conomique é tudie les mé canismes des choix individuels et collectifs, et leurs effets.
L'analyse des choix des individus se fonde sur l'idé e que les agents é conomiques sont rationnels
dans leurs dé cisions, c'est à dire qu'ils s'efforcent d'atteindre les objectifs qu'ils se sont ixé s en fonc‑
tion de leurs pré fé rences et des contraintes é conomiques, sociales et environnementales. Ce choix
dé terminera ce qui sera produit et ce qui sera consommé .

ON PARLE D’HOMO ECONOMICUS POUR QUALIFIER L’INDIVIDU RATIONNEL EN


ÉCONOMIE.

I. Les préférences et choix économiques du consommateur

La consommation se met en œuvre lorsque le producteur ré pond à la demande du consommateur.


Le consommateur (par exemple : un mé nage) est amené dans son quotidien à ré aliser un choix, un
arbitrage entre ce qu'il dé sir, et ce qu'il peut s'offrir en fonction des contraintes é conomiques et
sociales. Par cela, le consommateur est quali ié d'ê tre rationnel.
Lors de ses choix le consommateur exprime aussi ses pré fé rences. Ses pré fé rences respectent des
hypothèses : la complé tude, la transitivité et la non-satié té .
■ L'hypothèse de non-saturation
L’individu n’é prouve pas de saturation dans ses pré fé rences. Ainsi, il pré fé rera toujours avoir plus en
termes de quantité , mê me si son besoin est infé rieur.
■ L'hypothèse de complétude
L'individu classe et compare des paniers de biens pour ensuite faire son choix. Il en a la capacité , car
il peut utiliser sa rationalité pour faire ses choix.
Un individu est dit indiffé rent au panier 1 ou 2 lorsque ces deux paniers lui procurent la mê me satis‑
faction.
■ L'hypothèse de transitivité
Une fois les paniers é valué s et comparé s entre eux, l’individu peut exprimer son choix dé initif grâ ce
à la transitivité (> à l'é vidence) de la relation de pré fé rence.
Les besoins des consommateurs sont diffé rents les uns des autres, ces besoins n'ont pas la mê me
place, la mê me importance au sein des diffé rents mé nages.
Si on s'appuie sur l'analyse de la pyramide de Maslow, la consommation de biens et services lié s
aux besoins secondaires n'aura lieu que si les besoins primaires sont assouvis. Né anmoins, certains
mé nages ne disposant pas des mê mes ressources et de la mê me part du revenu destiné e uniquement
à la consommation, les choix et priorité s seront diffé rents.

54
L'analyse de la pyramide de Maslow nous montre comment les mé nages classent leurs dé penses
telles que l'alimentation, les loisir, le logement, l'é lectricité ,

Pyramide des besoins selon Maslow

Besoin d’accomplissement de soi:

S’épanouir, exprimer son poten el, sa


Besoin d’es me:

Es me de soi, reconnaissance,

Besoin d’amour et d’appartenance:

Famille, amis, appartenance à un


Besoins de sécurité:

Un toit, une chambre, un


lieu sécure, un emploi
stable, une assurance Besoins physiologiques:

Manger, boire, s’habiller,


respirer, dormir, se

II. Le coût d'opportunité

Le coû t d’opportunité est le vé ritable coû t d’une chose. Il correspond à ce à quoi on doit renoncer
quand on effectue un choix.
Le coû t d’opportunité peut se mesurer au niveau temporel (apprendre une nouvelle compé tence
nous oblige de renoncer au temps que cela va nous prendre), au niveau monétaire (comparer les
prix au supermarché ) et il tient compte des avantages/coû ts lors d’un choix (ex. : partir en vacances
ou travailler pendant l'é té ).
Par exemple, si je dispose de 10 euros et que je souhaite aller m'acheter de nouvelles chaussures ain‑
si que manger au restaurant, je devrais faire un choix. Choisir le restaurant c’est renoncer aux chaus‑
sures. Ainsi, tout choix du consommateur entrainera un renoncement.
Toute décision rationnelle entraine donc un coût de renonciation ou coût d’opportunité.

III. La production, les ressources et les facteurs

La question de la production (que produire et en quelle quantité ?) dé pend à la fois des quantité s et
du coû t des ressources disponibles (facteurs de production : travail, capital, terre) et de la valeur du
bien fabriqué , exprimé e par son prix.
Egalement le lancement d’un produit pré sente un risque pour l’entreprise car, pour cela, l'entreprise
octroie des ressources à la production et la commercialisation du produit et elle doit s'assurer
d'avoir un retour d'investissement. Pour cela elle doit donc pouvoir ré pondre ces questions :

55
■ Quel consommateur est ciblé ?
■ Quel besoin doit-il combler ?
■ Quels types de produits doit-il fabriquer ?
■ Quelle sera les quantité s ?
■ Quels moyens de production ? (outils de production ? Main d'œuvre ?)

En concevant des produits qui ré pondent aux besoins des consommateurs, les entreprises peuvent
gé né rer des ventes et, par consé quent, des revenus. L'entreprise subit simplement les coû ts (stocks,
salaires, investissements, taxes) pour fournir ce produit ou service.
Comme certains coû ts sont directement lié s au niveau de production (par ex : les emballages) et
d'autres sont distincts de la production ((par ex : loyer), l’entreprise doit donc s’assurer d’un niveau
de production minimum pour atteindre son seuil de rentabilité, à savoir le seuil d’activité à partir
duquel l’entreprise gé nè re suf isamment de valeur ajouté e pour payer l’ensemble de ses charges et
ré aliser un pro it.
Par ces choix, les fabricants maximisent les pro its en é tablissant l'é quilibre optimal entre le volume
des ventes et la qualité attendue par les consommateurs, ainsi que les coû ts de production dé termi‑
né s par le prix de vente par unité de produit.
La production vendue repré sentera le chiffre d’affaires, lequel devra permettre de couvrir
l’ensemble des coû ts a in de pouvoir dé gager un pro it.

IV. La maximisation et le raisonnement à la marge

Les entreprises se caracté risent par leur fonction de production qui lie les é lé ments entrant dans ce
processus. Il y a les inputs qui sont les matiè res premiè res et les facteurs de production et les out-
puts qui sont les quantité s maximales de biens ou services pouvant ê tre cré és.
Les facteurs de production se dé clinent en deux caté gories : le travail et le capital.
Le facteur travail regroupe les ê tres humains (les salarié s) et leur force de travail. Le capital repré ‑
sente l'ensemble des machines né cessaires au processus de production. L'alliances de ces deux é lé ‑
ments dé terminent le niveau de la production. Une alliance parfaite permet d'obtenir un pro it opti-
mal.
Né anmoins, en plus de ces é lé ments, l'entreprise doit ré lé chir en termes de coû t.
L'objectif des agents é conomiques est de ré aliser le meilleur pro it tout en veillant à l'utilisation opti‑
male de ses ressources, ils doivent tenir compte des diffé rents coû ts qui s'imposent à eux.
L'entreprise a donc toujours des coûts ixes, indé pendants de ce qu'elle produit (le prix du loyer fait
partie des frais ixes qui doivent ê tre acquitté s mensuellement, quelle que soit l'utilisation faite des
locaux), mais aussi des coûts variables qui luctuent en fonction des quantité s produites.
Le coût moyen correspond au coû t unitaire pour la production d'un bien et le coût marginal dé ‑
signe le coû t supplé mentaire a in de produire une unité de plus. C'est donc le coû t de la derniè re uni‑
té produite.

56
Si ce dernier est infé rieur au prix unitaire, alors sur la totalité des biens et/ou services cré és il sera
possible de ré aliser des é conomies.
Le coût marginal implique une baisse du coût à l'unité ce qui permet à l'entreprise d'être plus
rentable en produisant plus, mais à un coût moindre.
Cependant, la consommation ne peut ê tre analysé e seule. Nous devons souligner les caracté ristiques
fondamentales du concept de production : la valeur é conomique.
Autrement dit, les biens et services produits doivent ê tre é changé s à un prix ixe sur le marché .
Il est donc impossible de considé rer le travail d'un pè re qui s'occupe des enfants à la maison comme
une production.
Dè s lors que le mê me travail est effectué dans le cadre d'une activité é conomique qui le paie, il est
considé ré comme une production. La valeur de cette production est dé terminé e par le rapport
entre les besoins des ménages et la disponibilité de ces biens et services. Dans cette optique, la
rareté apparaı̂t comme l'é lé ment dé terminant pour ixer la valeur sur un marché donné . Les choses
rares sont très précieuses.
Par consé quent, les problè mes de production (ce qui doit ê tre produit et en quelle quantité ) sont ba‑
sé s sur la disponibilité des matiè res premiè res et le coû t des ressources disponibles pour l'entreprise
(facteurs de production : personnes, machines, etc.).

V. L'égalisation entre coût marginal et recette marginale

Toute entreprise va donc chercher à optimiser son pro it, à parvenir à une situation d'é quilibre
pour laquelle la derniè re unité produite fera baisser le coût moyen et lui permettra de produire à
moindres frais.
Il s'agit de la recette marginale, qui permet d'é tablir le volume de la production optimale en fonc‑
tion du coû t de la derniè re unité .
Cette recette doit dé terminer le bé né ice ré alisé à l'occasion de la vente de biens et services et doit
donc ê tre supé rieure au coû t marginal a in de cré er un pro it pour l'agent é conomique.
L’analyse par le coû t et la recette marginale permettent donc d’identi ier le bé né ice ré cupé ré et
l’impact sur la rentabilité de l’entreprise, mais produire davantage n’est pas synonyme de renta-
bilité accrue.
Par exemple :
Le tableau suivant donne les niveaux d’utilité que retire Pierre des diffé rents nombres de ilms qu’il
peut regarder par mois, ces utilité s sont en fonctions de ses pré fé rences et sont calculé es à partir de
sa fonction d’utilité . On constate que le premier ilm procure à Pierre, 50 unité s de satisfaction de
plus, le deuxiè me, 88 – 50 = 33 unité s de satisfaction de plus, etc.

57
FILMS

QUANTITÉ UTILITÉ QUANTITÉ MARGINALE

0 0 0

1 50 50

2 88 38

3 121 33

4 150 29

5 175 25

Comment Interpréter ces deux représentations graphiques ?


Lorsqu’on repré sente graphiquement l’utilité , on remarque que la courbe croit jusqu'à un certain
niveau où elle se stabilise. A ce niveau là , la consommation d'un bien ne procure plus de plaisir à
l’individu. L’utilité marginale quant à elle, est repré senté e sous la forme d’une courbe dé croissante.
En effet, la consommation d’une unité supplé mentaire procure moins de plaisir que celle pré cé dem‑
ment consommé e. La principale raison qui fait que l'utilité marginale est décroissante est que
les besoins sont saturables c'est-à-dire qu’ils peuvent en général tous être assouvis.
ressources.aunege.fr

58
VOCABULAIRE

Choix rationnel Choix visant à la recherche du plus grand bé né ice au moindre coû t.

Pyramide de Maslow Hié rarchie des besoins à satisfaire en 5 niveaux.

Pourcentage de gain à attendre d'un investissement par rapport à


Retour d'investissement
l'investissement de dé part.

Pro it Gain que l'on retire d'une activité .

Ensemble des biens et services entrant dans le processus de


Input
production.

Output Bien ou service i provenant de la production.

Recette marginale Recette rapporté e par une unité supplé mentaire vendue

Rapport entre ce que l'entreprise perçoit comme revenus et ce que ça


Rentabilité
lui a coû té d'engendrer ces revenus.

59
EXERCICES

LE RAISONNEMENT RATIONNEL D'UN INDIVIDU SOUS CONTRAINTES


Exercice 1 :

Exemple 1 : Pour ré aliser une production donné e, une entreprise aura le
choix entre se procurer de la main d’œuvre et/ou bien se procurer des
machines qui sont deux facteurs de production qui conduiront l'’entreprise à
gé né rer du pro it. Dans cet exemple, l’entreprise devra faire un choix quant
aux facteurs qu’elle dé cidera de combiner pour sa production car ses ressources inanciè res sont
limité es/rares. De plus, la force de travail notamment en matiè re de compé tence est rare. Elle fera un
choix rationnel c’est-à -dire qu’elle cherchera à obtenir la combinaison productive la plus ef icace,
celle qui lui permettra de ré aliser ses objectifs de production à moindre coû ts.

ecogest-apprendredifferemment.com

Exemple 2 : Une municipalité dispose d'un terrain dans la ville. Doit-elle le vendre à
des promoteurs pour construire des immeubles de standing, construire des logements
sociaux ou l’utiliser peur cré er un jardin municipal ? Ici, la ressource rare est te terrain
que possè de la municipalité . Elle n’en dispose que d’un seul et doit faire un choix ra‑
tionnels quant à l’affectation qu’elle souhaite en faire.

Question : Trouvez un exemple à partir d'un cas de consommation d'un mé nage.

Exercice 2 : Ré pondez à ces questions.

Question 1. Pourquoi quali ie-t-on un consommateur de rationnel ?

Question 2. Selon la pyramide de Maslow quels biens ne sont pas immé diatement satisfaits ?
Pourquoi ?

Exercice 3 : Commentez cette citation.

"Choisir c'est renoncer" – affrimait André Gide dans "LesÊNourrituresÊterrestres,Ê1897"

Exercice 4 :

Les courbes d’indiffé rence peuvent ê tre utilisé es pour repré senter divers types de pré fé rences. La
igure ci-dessous repré sente une « colline d'utilité » à trois dimensions. La hauteur de la colline en
chaque point est indiqué e par une ligne de contour. Cette derniè re qui repré sente des paniers de
consommation (ensemble de tous les biens et services consommé s par cet individu : logement.
restaurant dans le cas d’Ingrid) procurant le mê me montant d’utilité totale est appelé e une courbe
d’indifférence.

60
Les courbes d’indifférence peuvent être u lisées pour représenter divers types de préférences. La figure ci-dessous repré-
sente une « colline d'u lité » à trois dimensions. La hauteur de la colline en chaque point est indiquée par une ligne de con-
tour. Ce e dernière qui représente des paniers de consomma on (ensemble de tous les biens et services consommés par
cet individu : logement. restaurant dans le cas d’Ingrid) procurant le même montant d'u lité totale est appelée une courbe
d’Indifférente.
Toutes les combinaisons de pièces et de repas au
restaurant le long de ce e ligne de contour procurent
450 u ls

SourceÊ:ÊP.ÊKrugman.ÊR.ÊWells.ÊMicroéconomie.ÊDeÊBoock.Ê2019

Question 1. Expliquez ce qui se trouve entre le point A et le B.

Question 2. Donnez la composition du pannier A et du B et leur "utils" (utilité " pour Ingrid).

LA MAXIMISATION ET LE RAISONNEMENT À LA MARGE

Exercice 3 : Ré pondez à ces questions.

Question 1. Comment nomme-ton quand le consommateur cherche des quantité s additionnelles qui
lui apporteront le meilleur avantage en fonction de ses critè res tel que le meilleur rapport quali‑
té /prix ?

Question 2. Quel é lé ment ixe de la valeur sur le marché ?

EXPOSÉ :

Ré alisez un exposé en vous aidant de vos recherches et de vos connaissances dans lequel vous ré pon‑
drez à la question suivante :

"Quelles sont les dé cisions du consommateur et du producteur et quelles sont leurs impacts ?"

61
SYNTHÈSE

À la suite de ce chapitre, je suis capable :

■ de comprendre le mé canismes des choix individuels et collectifs ainsi que leurs effets

■ expliquer et dé montrer la notion de coû t d'opportunité

■ comprendre les questions relatives à la production/ cré ation d'un bien ou service

■ comprendre et expliquer l'é galité entre un coû t marginal et une recette marginale

62
Chapitre 3 :
Les échanges économiques

63
Le coû ts d'opportunité des diffé rents produits conduisent naturellement les producteurs à se spé ‑
cialiser.
Cette spé cialisation entraı̂ne un é change de biens et services, interindividuel ou international, qui se
ré alise dans le cadre d'un marché physique ou virtuel.
Il en dé coule des interrelations multiples de lux ré els et de lux moné taires, qui peuvent corres‑

I. Le circuit économique

pondre à un circuit é conomique.

A. LES FLUX ENTRE L'ETAT ET L'ADMINISTRATION


Le inancement des administrations passent par les prélèvements obligatoires payé s par les mé ‑
nages et entreprises. Ces pré lè vements sont les taxes, cotisations sociales et impô ts en tous genres.
Ces taxes permettent aux administrations d'offrir leur service gratuitement, de verser des aides aux
mé nages et subventions aux entreprises.
Nous pouvons aussi quali ier les emplois fournit par l'Etat comme un lux entre lui et l'administra-
tion. L'Etat français est le cinquiè me plus gros employeur de France.

B. LES FLUX ENTRE LES MÉNAGES ET TOUS LES AUTRES AGENTS


Les mé nages ont la capacité d'é changer avec tous les autres agents comme les entreprises ou bien les
administrations publiques.
Le lux ré el correspond aux biens et services consommé s ou à la main-d'œuvre fournie. Le lux mo-
nétaire se compose principalement de revenus et de son utilisation pour la consommation,
l'épargne et l'investissement.

C. LES FLUX AVEC LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES


Les institutions inanciè res inancent l’é conomie principalement en offrant des cré dits aux autres
agents. Qu’ils soient sortants ou entrants, les lux sont uniquement moné taires.
Les agents é conomiques empruntent donc auprè s des banques et remboursent ensuite leur cré dit et
ses inté rê ts. (ATTENTION : Les inté rê ts ne sont pas autorisé s en Islam)

Exemple
Valérie place 60€ chaque mois sur un compte épargne logement (CEL), car elle proje e
d’acheter un appartement. Elle a ouvert ce CEL auprès d Facilbank.

épargne sur CEL : 60€ par mois.


👩 Facilbank
intèrêts de placement sur CEL
Valérie
Flux circulant entre une par culiere (Valerie) et une banque (Facilbank)
maxi.cours.com

64
II. La spécialisation des producteurs et des pays

Spécialisa on
C’est-à-dire concentra on
de l’ac vité sur un secteur
ou un mé er

grâce à un des pays des producteurs


avantage
Selon les coûts
compara f
d’opportunité les
plus faibles

augmenta on
des échanges
de la produc on et de la
richesse globales

La spécialisa on des pays et des producteurs maxi.cours.com

A. LA SPÉCIALISATION DES PAYS.


Chaque pays possè de ses propres ressources naturelles, humaines ou technologiques. Les ressources
n'é tant pour la plupart pas illimité es, chaque pays utilise ses ressources dans les domaines où elles
sont le plus adapté es, le plus quali ié es.
Pour compenser un potentiel manque de ressources de certain, les pays peuvent acheter aux autres
pays des biens et services appartenant aux secteurs d'activité dont ils ne disposent d'aucune/pas
assez de ressources.
Les pays se concentrent donc là où ils ont un avantage dit "comparatif" et ensuite é changent leurs
ressources. On nomme cela les échanges internationaux.

B. LA SPÉCIALISATION DES PRODUCTEURS


Lorsqu’un producteur est pré sent sur un marché , il concentre son activité sur les services et biens où
il est le plus proli ique.
Par exemple, lors de la construction d'une maison, plusieurs types de mé tiers peuvent intervenir tels
que la maçonnerie, la plomberie, la peinture. Cette concentration sur un mé tier correspond à la
spé cialisation du producteur.
La spé cialisation d'un producteur dans un corps de mé tier permet la division du travail entre les
offreurs, c’est-à -dire une ré partition du travail entre les producteurs spé cialisé s dans des activité s.
Cette division permet un échange entre producteurs indépendants.

65
C. LES ÉCHANGES.
Les agents é conomiques interagissent et leur comportement peut ê tre repré senté par un modè le
simpli ié appelé circuit économique. Dans ce cycle, chaque agent est repré senté et chaque relation
correspond au lux qui se produit sur les diffé rents marché s.

Par consé quent, lorsque les mé nages é changent de la force de travail avec des entreprises contre des
salaires, il y a deux lux : la force de travail et les salaires.
Ces lux gé nè rent eux-mê mes d'autres lux, on dit de ces lux qu'ils sont à double sens.

Ce sché ma (les lux) comprend en premier lieu une économie fermée qui est composé des mé nages
et des entreprises.
En second lieu, il permet de constater une économie ouverte sur le reste du monde tel que les
entreprises qui produisent à l'international ou les mé nages qui paient des impô ts.

Ainsi on peut aussi constater que les agents é conomiques peuvent ê tre des demandeurs ou des of‑
freurs.
Ainsi lorsque nous achetons un ordinateur à une entreprise connu telle que Appel, nous nous posi‑
tionnons en tant que demandeur et Appel comme offreur.

En somme, la personne souhaitant acheter est toujours demandeur et le service répondant à


ce souhait est offreur. Il offre son service en contrepartie d'un paiement.

III. Les différentes fonctions de la monnaie

La monnaie (sous de nombreuses formes) constitue un instrument essentiel de l'activité é cono‑


mique. Elle sert à la fois d'intermédiaire des échanges, de réserve de valeur et d'unité de
compte.

Les é changes se traduisent donc par des lux soit ouvert soit fermé , ces é changes cré ent des contre‑
parties inanciè res que nous nommons " lux monétaires".
Ces lux moné taires basé s sur une monnaie (un moyen de paiement) sont essentiels à l'é change é co‑
nomique. Elle assure aux agents é conomiques un moyen de paiement pour ré gler leur transaction.

Mais, elle ne sert pas qu'à cette utilité , elle possè de d'autres fonctions principales qui sont :

■ l'unité de compte aide à ixer le prix tout en offrant une repré sentation de la valeur du bien ou
service et elle sert aussi d'é chelle de valeur par comparaison.

■ une réserve de valeur est un outil d'é pargne.


Cette ré serve n'a pas né cessairement vocation à ê tre dé pensé e immé diatement. Elle peut ê tre
conservé e en vue d'une dé pense ulté rieur. Ainsi, elle est é pargné e.

Elle possè de é galement d'autres caracté ristiques, par exemple on la nomme divisionnaire quand
elle n'est constitué e que de piè ces et qu'on l'utilise principalement pour des petits achats.

66
On la nomme iduciaire quand elle est constitué de billets. Sous cette forme, elle est la forme de
monnaie en laquelle les agents é conomiques ont la plus grande con iance.

Et on la nomme scripturale lorsqu'elle se maté rialise sousz la forme d'un é crit (manuscrit ou é lec‑
tronique) qui ordonne la ré alisation d'un transfert d'argent d'un compte bancaire à un autre, autre‑
ment dit via une carte bancaire.

VOCABULAIRE

Flux ré el Flux basé sur le mouvement de biens maté riels et physiques.

Flux moné taire Flux basé sur une monnaie.

67
EXERCICES

LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE
Exercice 1 : Ré alisez un sché ma expliquant clairement les lux entre l'Etat et les administrations.

Exercice 2 : Ré alisez un sché ma expliquant clairement les lux avec les institutions inanciè res.

Exercice 3 :

Bourse : Wall Street chute, assommée par le plongeon de 10 % d’Apple

Wall Street a chuté lourdement jeudi 3 janvier. affaiblie par la pire sé ance d’Apple depuis
six ans sur fond de ralentissement é conomique en Chine et plombé e par un indicateur
manufacturier amé ricain dé cevant aux yeux des analystes.
www.lemonde.fr

Où acheter sa liseuse ?

Si les sites sont nombreux et proposent une multitude de modè les, ils n’offrent pas de conseils di‑
rects sur les fonctionnalité s des appareils et surtout ne permettent pas de les tester soi-mê me et de
les prendre en main avant de se dé cider. Plusieurs magasins commercialisent aujourd’hui des li‑
seuses et vous offriront la possibilité de les essayer.
www.lettresnumeriques.be

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Question 1 : Pré sentez les marché s et les biens é changé s.


Question 2 : Donnez une dé inition du marché .

68
LES DIFFÉRENTES FONCTIONS DE LA MONNAIE
Exercice 3 : Vidé o "Le Bitcoin, qu’est-ce que c’est ?" : https://www.citeco.fr/le-bitcoin-quest-ce-
que-cest
Question 1 : Dé inissez le bitcoin et pré cisez son rô le.
Question 2 : Dé gagez les é lé ments qui font le succè s des bitcoins.
Question 3 : Expliquez comment l’on peut s’en procurer.

Exercice 4 :
La monnaie a é té cré ée pour ré pondre aux besoins d’é changes sociaux et marchands entre des ê tres
humains. Ainsi, l’analyse des monnaies est indissociable de celle des é changes sociaux et des rituels
é troitement lié s à la construction sociale des socié té s. On peut constater dans des pratiques trè s an‑
ciennes, les pré mices des fonctions de la monnaie:

· un bien est mis en ré serve pour un usage d'é change ulté rieur ;

· il est utilisé ré guliè rement comme contrepartie à des é changes;

· il est utilisé pour comptabiliser d'autres biens. [...] La monnaie a é volué avec la socié té a in de
permettre le dé veloppement des relations marchandes en passant d'un systè me basé sur
l'é change de valeur en direct (de type troc), à un systè me moné taire basé sur la con iance des
citoyens dans de la monnaie dé maté rialisé e ré pondant à tous les besoins moné taires des ê tres
humains (é pargne, é change, spé culation etc.).
CESE (Conseil Economique. Sonal et Environnemental), « Nouvelles monnaies: les
enjeux macro-é conomiques. inanciers et S011é taux».

Question 1. Etablissez le lien entre é changes et monnaie.

Question 2. Analysez l’é volution de la monnaie.

Question 3. Expliquez quelles sont les raisons qui ont poussé les socié té s à cré er la monnaie.

Question 4. Quelles sont les diffé rentes formes de monnaie ?

SYNTHÈSE

À la suite de ce chapitre, je suis capable :


■ d'expliquer et de sché matiser les lux des diffé rents circuits é conomiques
■ de comprendre et expliquer les diffé rentes fonctions de la monnaie
■ de comprendre et expliquer les é changes é conomiques
■ de comprendre et expliquer la raison de la spé cialisation des producteurs

69
SUJET BAC – 2020 POLYNÉSIE FRANÇAISE
DROIT (10 points)
À l’aide de vos connaissances et des ressources documentaires jointes en annexes numérotées
de 1 à 5, analysez la situation juridique ci-dessous et répondez aux questions posées.
Situation juridique Annie SAGET est employé e depuis 20 ans, en tant qu’hô tesse d’accueil et de caisse
de la SA Distri’Gourmande qui exploite l’hypermarché « Market Gourmand ».
L’activité commerciale de l’hypermarché connaı̂t depuis plusieurs mois une hausse de sa fré quenta‑
tion clientè le, notamment en in de semaine.
La directrice Alexandra MAUFNY, en accord avec la politique ré gionale du groupement, dé cide
d’ouvrir le magasin le dimanche et de demander à ses employé s de travailler le dimanche jusqu’à 13
h.
Trè s attaché e à ses activité s personnelles et familiales dominicales, Annie SAGET annonce à sa direc‑
tion qu’elle ne veut pas travailler le dimanche. Son contrat de travail ne le pré voit pas. Elle refuse
cette modi ication.
La directrice du magasin considè re le refus total d’Annie de venir travailler le dimanche matin
comme de l’insubordination et dé cide de rompre son contrat de travail.
Annie SAGET n’est pas d’accord avec la dé cision de son employeur. Elle vous consulte.
Questions :
1. Ré sumez les faits en utilisant des quali ications juridiques.
2. Formulez le problè me juridique posé dans cette situation.
3. Pré sentez l’argumentation juridique que madame Annie SAGET pourrait é voquer pour contes‑
ter la dé cision de son employeur.
4. Proposez l’argumentation juridique que la directrice de la SA «Distri’Gourmande» pourrait
dé velopper pour justi ier sa dé cision.

"Annexe 1 : extraits du Code du travail ‘’

Article L3132-3 Dans l'inté rê t des salarié s, le repos hebdomadaire est donné le dimanche.
Article L3132-13 Dans les commerces de dé tail alimentaire, le repos hebdomadaire peut ê tre donné
le dimanche à partir de treize heures.

"Annexe 2 : extrait de l’article 5.14 de la convention collective nationale du commerce de


détail et de gros à prédominance alimentaire du 05 décembre 2019. ‘’

En fonction des dé rogations de plein droit ou temporaires institué es par la loi, les salarié s peuvent
ê tre amené s à travailler ré guliè rement ou occasionnellement le dimanche.

70
"Annexe 2 : extrait de l’article 5.14 de la convention collective nationale du commerce de
détail et de gros à prédominance alimentaire du 05 décembre 2019. ‘’

L'employeur peut modi ier les conditions d'emploi du salarié . Les conditions de modi ication du
contrat de travail varient selon qu'elles entraı̂nent une modi ication d'un é lé ment essentiel du
contrat de travail né cessitant l'accord du salarié ou un simple changement des conditions de travail.

Annexe 3 : modi ication du contrat de travail et des conditions de travail


L'employeur peut modi ier les conditions d'emploi du salarié . Les conditions de modi ication du
contrat de travail varient selon qu'elles entraı̂nent une modi ication d'un é lé ment essentiel du
contrat de travail né cessitant l'accord du salarié ou un simple changement des conditions de travail.
Aménagement des horaires de travail
L'employeur peut ixer une nouvelle ré partition ou un ré amé nagement des horaires de travail. […] Le
salarié ne peut pas s'opposer à ce changement, sauf s'il prouve qu'il porte une atteinte excessive à sa
vie privé e ou d'un changement lié à un motif discriminatoire. Le salarié peut saisir le conseil de
prud'hommes.
En cas de refus du salarié , l'employeur doit choisir entre les 2 options suivantes :
· soit renoncer à modi ier le contrat,
· soit engager une procé dure de licenciement (pour cause ré elle et sé rieuse, voire pour faute
grave).
Modi ication des horaires de travail
Lorsque la duré e du temps de travail est é tablie dans le contrat de travail, l'employeur ne peut pas la
modi ier sans l'accord du salarié . C'est le cas pour :
· le passage d'un horaire ixe à un horaire variable ;
· le passage d'un horaire continu à un horaire discontinu ;
· le passage d'un horaire de jour à un horaire de nuit ou inversement.
La ré duction de la duré e du travail dé cidé e unilaté ralement par l'employeur, lorsqu'elle s'accom‑
pagne d'une ré duction de salaire, constitue une modi ication du contrat de travail que le salarié est
libre de refuser.
La modi ication du contrat n'est possible qu'avec l'accord voulu du salarié . Dans ce cas, l'employeur
informe le salarié par lettre recommandé e avec accusé de ré ception (LRAR).
SourceÊ:Êservice-public.fr

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Annexe 4 : arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 2 mars 2011
Attendu, selon l’arrê t attaqué , que M. X… a é té engagé le 25 janvier 1996, en qualité de serveur […]
que son horaire de travail é tait alors de 35 heures par semaine, ré parti du lundi au vendredi de 9
heures à 16 heures ; que le 11 mai 2004, la socié té Le Café Pierre lui a communiqué ses nouveaux ho‑
raires de travail à compter du 13 mai […] qu’aprè s avoir refusé ces nouveaux horaires et demandé ,
en vain, le maintien de son emploi du temps, M. X… a continué à travailler selon ses anciens horaires ;
qu’il a é té licencié pour faute grave par lettre du 2 juillet 2004 ; que, contestant le bien-fondé de son
licenciement, le salarié a saisi la juridiction prud’homale.
Attendu que pour dire le licenciement de M. X… fondé sur une cause ré elle et sé rieuse, la cour d’appel
retient que le salarié ne se pré valait pas d’une clause contractuelle excluant le travail les samedi et
dimanche et que la modi ication des jours et horaires de travail dé cidé e par l’employeur é tait justi‑
ié e par des impé ratifs de fonctionnement.
Qu’en statuant ainsi, alors que la nouvelle ré partition de l’horaire de travail avait pour effet de priver
le salarié du repos dominical, ce qui constituait une modi ication de son contrat de travail qu’il é tait
en droit de refuser, la cour d’appel a violé le texte susvisé .
PAR CES MOTIFS

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu’il a dit le licenciement de M. X… fondé sur une cause ré ‑
elle et sé rieuse […].

Annexe 5 : extrait du contrat de travail de madame Annie SAGET ARTICLE VI : HORAIRES DE


TRAVAIL
Conformé ment à la convention collective nationale du commerce de dé tail et de gros à pré dominance
alimentaire, la duré e quotidienne du travail effectif est ixé e à 8 heures. Le magasin ouvrant du lundi
au samedi, les 5 jours travaillé s par semaine seront ixé s sur un planning communiqué 1 semaine à
l’avance. Ce planning pré cisera la composition nominative de chaque é quipe ou les horaires indivi‑
duels.

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ÉCONOMIE (10 points)
A partir de vos connaissances et de la documentation fournie en annexe :
1. Pré cisez ce qu’est un accord de libre-é change.
2. Comparez les é volutions respectives du nombre d’accords de libre-é change, du commerce mon‑
dial et du PIB mondial.
3. Repé rez les diffé rentes mesures protectionnistes mises en place par certains pays.
4. Ré digez une argumentation qui vous permette de ré pondre à la question suivante :
Les accords de libre-échange favorisent-ils la croissance économique ?
Annexes :
Annexe 1 : CETA, JEFTA, Mercosur… qu’est-ce qu’un accord de libreé change de « nouvelle gé né ration
»?
· Annexe 2 : Pourquoi faut-il des marché s ouverts ?
· Annexe 3 : Nombre d’accords commerciaux ré gionaux dans le monde.
· Annexe 4 : Evolution du commerce mondial et du PIB mondial entre 1980 et 2017.
· Annexe 5 : Chine, Etats-Unis, Europe : qui est le plus protectionniste ?
· Annexe 6 : Faut-il une dose de patriotisme é conomique pour cré er des champions nationaux ?

Annexe 1 : CETA, JEFTA, Mercosur… qu’est-ce qu’un accord de libre-échange de « nouvelle gé-
nération » ?
Coré e du Sud, Canada (CETA), Japon (JEFTA)… et bientô t Viê tnam, Mercosur, Singapour… Depuis
quelques anné es, l’Union europé enne multiplie les traité s de libre-é change avec des pays tiers. En
quoi ces accords commerciaux de « nouvelle gé né ration » sont-ils plus complets que les anciens ? […]
De maniè re gé né rale, les accords de libre-é change visent à ré duire les droits de douane entre Etats
a in de favoriser les é changes commerciaux.
Les accords de nouvelle gé né ration, eux, ne s’en contentent pas. Ils tentent é galement de diminuer
les autres entraves au commerce (ré duction des obstacles non-tarifaires).
Ils concernent é galement les services, les marché s publics, la protection de la proprié té intellec‑
tuelle… Entré en vigueur en 2017, l’accord entre l’Union europé enne et le Canada (CETA) diminue,
par exemple, les droits de douane sur un certain nombre de biens. Mais il reconnaı̂t é galement 145
appellations europé ennes proté gé es au Canada, et ouvre les marché s publics canadiens aux
entreprises europé ennes. […]
Les accords de nouvelle gé né ration tendent é galement vers une harmonisation des normes, qu’elles
soient sanitaires, sociales, techniques ou environnementales. […]
SourceÊ:Êtouteleurope.eu,Ê03/07/2019

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Annexe 2 : Pourquoi faut-il des marchés ouverts ?
Les populations se livrent au commerce et les Etats ouvrent leurs marché s parce qu’il est dans leur
inté rê t de le faire. […] Les é conomies relativement ouvertes connaissent une croissance plus rapide
que celles qui sont relativement fermé es et les entreprises qui prennent part aux é changes pré sen‑
tent en gé né ral des salaires plus é levé s et de meilleures conditions de travail que les autres. La
prospé rité et les opportunité s ainsi cré ées dans le monde entier favorisent aussi une stabilité et une
sé curité accrues au bé né ice de tous. […]
L’ouverture des é changes pro ite […] aux entreprises en leur donnant accè s à de plus vastes dé bou‑
ché s, en leur permettant d’accroı̂tre leurs volumes de production et en encourageant la concurrence
et l’innovation sur les marché s. Les entreprises exportatrices sont en gé né ral plus productives que
celles qui n’exportent pas.
C’est aussi grâ ce aux é changes que les nouvelles technologies circulent plus librement dans le monde
et pro itent à davantage d’entreprises et de personnes. Les petites entreprises en particulier ont tout
à gagner de la diffusion des technologies et des compé tences de gestion, ainsi que des possibilité s de
se dé velopper et de renforcer leur productivité . Plus un pays intensi ie ses é changes, plus les techno‑
logies et les idé es se ré pandent, les travailleurs sont plus performants et la hausse de la productivité
peut conduire à une augmentation des salaires.
SourceÊ:Ê«ÊPourquoiÊfaut-ilÊdesÊmarchésÊouvertsÊ?Ê»,ÊOCDE,Ê2019Ê

Annexe 3 : Nombre d’accords commerciaux régionaux dans le monde


Annexe 4 : Évolution du commerce mondial et du PIB mondial entre 1980 et 2017
DeÊ1980ÊàÊ2017,ÊleÊvolumeÊduÊcommerceÊmondialÊaÊétéÊmultipliéÊparÊ6,8,ÊtandisÊqueÊleÊvolumeÊduÊPIBÊ
mondialÊaÊétéÊmultipliéÊparÊ3,5.Ê
SourceÊ:Ê«ÊMondialisationÊ»,ÊINSEE,Ê18/12/2018Ê

Annexe 5 : « Chine, États-Unis, Europe : qui est le plus protectionniste ?


En matiè re de protection douaniè re, l’Union europé enne (UE) appliquait en 2013 en moyenne un
droit de douane de 2,3 %, lé gè rement plus é levé que celui des Etats-Unis, mais signi icativement plus
faible que celui de la Chine. Dans l’ensemble, l’UE et les Etats-Unis sont relativement peu protection‑
nistes (droit moyen plus faible que la moyenne mondiale), alors qu’en Chine le protectionnisme
douanier est relativement é levé . Né anmoins, le protectionnisme chinois a signi icativement baissé
depuis 2001 : son droit de douane moyen a baissé de prè s de 10 points de pourcentage entre 2001 et
2013 (tandis qu’il restait stable au niveau europé en et baissait d’un demi-point aux Etats-Unis). Il
demeure par ailleurs beaucoup plus faible que dans un pays comme l’Iran, qui applique en moyenne
un droit de douane de 17,6 % sur toutes ses importations de marchandises.
En gé né ral, l’agriculture est un secteur plus proté gé que l’industrie : en moyenne dans le monde,
l’agriculture locale est proté gé e de la concurrence exté rieure par un droit de douane de 17,3 %. Les
agricultures chinoise et europé enne sont signi icativement proté gé es – s’il est vrai que le taux de
protection de l’agriculture europé enne (14,5 %) est plus faible que la moyenne mondiale, il reste
é levé pour un groupe de pays aussi riches que ceux de l’UE. L’agriculture des Etats-Unis est, elle,
beaucoup moins proté gé e.
SourceÊ:ÊCahiersÊfrançais,Ên°Ê407ÊnovembreÊ-Êdécembre,Ê2018,Êp.66-76.

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Annexe 6 : Faut-il une dose de patriotisme économique pour créer des champions nationaux ?
C’est l’argument des industries naissantes, encore peu productives car manquant d’expé rience ou
face à un marché peu dé veloppé . C’est ce que l’Europe a fait avec Airbus, la Chine avec Alibaba, ou la
Coré e du Sud avec ses entreprises technologiques. Que ce soit sous forme de subventions, de tarifs
douaniers ou de barriè res à l’entré e, ces entreprises ont toutes bé né icié d’une protection à leurs dé ‑
buts, avant de devenir ensuite des entreprises compé titives et concurrentielles à l’é chelle mondiale.
(…)
En revanche, le protectionnisme est vital pour les pays en dé veloppement, notamment africains : ils
ne pourront pas se dé velopper par l’industrialisation sans protection initiale face aux producteurs
occidentaux ou asiatiques. […]
SourceÊ:ÊFrançoisÊBourguignon,ÊPourÊl’Eco,Ên°1,ÊSeptembreÊ2018Ê

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