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By CHRYS DESOZA

Ce document ne constitue pas un support du cours mais tout simplement les notes recueillies par certains étudiants D3 Médecine/UPC.
« L’Exercice de la pratique médicale c’est comme avoir l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête ».

JANVIER 2020
INTRODUCTION

La règle de droit concerne tout le monde.


Les opérateurs médicaux dans leur agir quotidien peuvent entraver, violer ou porter
atteinte à certains règlements et lois. Dans ce cas, le droit va s’appliquer à lui par rapport
à ce manquement.
En droit, on dit : « Nul n’est censé ignorer la loi »

I. Notions générales de droit

Le mot droit a plusieurs sens (il est polysémique) :

1. Le droit dans un premier temps peut signifier ce qui est juste (correcte), par conséquent,
La notion ne s’apprend pas elle est plutôt innée.
2. Le deuxième sens du mot droit : c’est un ensemble de règles qui s’appliquent dans un
corps social (règles de convenance sociale).
3. Le droit peut signifier aussi là où on apprend la discipline scientifique.
4. Le droit peut encore être qualifié comme un avantage ou prérogative
juridiquement protégé

Il convient de noter que le droit est une discipline sociale, il procède ou découle de la
nécessité de la vie en société (au moins deux personnes constituent déjà une société).

Ubi societas ibi jus : là où il y a société nécessairement il faut qu’il ait les règles de droit.
Il n’y a pas de société sans droit ni même de droit sans société. La société vient avant et
pour de raison organisationnelle, les règles de droit viennent pour règlementer.

Da mihi factum, tibi dabo jus : Donne-moi les faits, je te donne le droit en d’autres
termes d’abord le fait et moi je vous présente la loi. Le fait ensuite le droit.

Le DROIT est l’ensemble de règles ou conduites qui permettent de résoudre les


problèmes au sein d’une société. Cette règle de droit a 2 caractéristiques majeures :

- La permanence (pour éviter l’arbitraire, l’injustice)


- La règle de droit est caractérisée par l’ubiquité, partout où les gens sont en
société, il y a la règle de droit qui s’applique à tout le monde (vous ne trouverez
une portion de la société ou le droit ne s’applique pas) et donc c’est dans le
principe que nous aurons la généralité de la règle de droit.
Du fait qu’il procède ou découle de la nécessité de la vie en société, Le droit tend à
répondre à la question que faut-il faire ? Quelle est la conduite à adopter ou a
appliquer ?
La conduite applicable ou à appliquer peut émaner :

 De l’expérience d’autrui = La Jurisprudence


Ex : une personne vient vous consulter pour une migraine et vous vous servez de
l’expérience d’un autre médecin pris comme modèle pour prendre en charge votre
patient.
C’est un précédent mais tout précèdent n’est pas forcément une jurisprudence car
cette dernière est un précédent judiciaire.
 L ’intuition personnelle, Intime conviction à l’équité;
 Le recours à un Etre absolu = Etre supérieur ou transcendantal ;
 Règles préétablies : toute loi est préétablie.

Nota :
Le droit n’est pas la seule discipline qui met sur pied les règles de conduite. Il
existe tant d’autres disciplines, c’est le cas de la morale, religion, politique, microsociété,
économie.
Ubiquité= notion de généralité
Il n’existe pas de secteur où il n’y a pas de droit.

Droit & Morale

La morale est l’ensemble de règles de bienveillance en d’autres termes un ensemble de


valeurs que chaque société considère comme étant bonne, bonne pour l’harmonie, pour
son organisation.
Les règles morales sont des règles de bienséance, de convenances sociales. Elles émanent
d’une autorité diffuse ou inconnue par exemple la politesse, le civisme alors que la règle
de droit provient d’une autorité publique sanctionnée aussi par cette même autorité en
cas d’une inobservance.
En Cas de violation d’une règle morale, la sanction c’est dans le for (la conscience
intérieure). Par contre, quand on viole une règle de droit, il y a plusieurs types de
sanctions qui s’appliquent, mais les règlements sont relatifs dans le temps et dans l’espace
et donc ce qui est bien est à encourager tandis que ce qui est mauvais est à décourager.
La règles morale sanctionne même l’intention mais la règle de droit ne sanctionne que
l’intention qui commence à s’extérioriser, à se manifester, c’est ce qu’on appelle La
tentative punissable (code pénal Livre Ier , Art 4)

Note : A noter que de nombreuses règles de droit sont issues de la morale.


Exemples : l'interdiction de tuer, tenir sa parole, ne pas nuire à autrui.
Si le droit est souvent influencé par la morale, certaines règles morales ne sont cependant
pas consacre par le droit .Ainsi, le devoir d’aider une personne dans le besoin n’est pas
imposé par une règle de droit. Seule l’obligation d’assister une personne dans le péril est
consacrée par le droit ; une personne dans le besoin n’est pas au sens du droit une
personne dans le péril.
Droit & Religion

La religion est un ensemble de croyances, de pratique entre le croyant ou l’adepte et


l’absolu (relation de type verticale) d’une part, les croyants entre eux d’autre part
(Relation de type horizontal).
La Règle religieuse ne s’appliquent qu’aux membres, elle émane tantôt de Dieu, tantôt
des hommes. La règle de droit est de type horizontal, elle est appelée à gérer les
rapports entre les hommes.
En cas de violation des règles religieuses, la sanction peut émaner soit des hommes sur
terre soit de Dieu dans l’au-delà, alors que pour la règle de droit la sanction est Hic et
nune ou illico presto cela veut dire immédiatement.

Droit & Société

Dans chaque société ou dans chaque système, il existe des sous–systèmes contenant des
règles qui sont mises en place par l’autorité établie pour atteindre les objectifs pour
lesquels ce sous-système existe.
Nota
Si la règle de droit émane de l’autorité publique tandis que les règles de microsociétés
émanent des autorités établies --- L’autorité établie ici, c’est l’assemblée générale.
Les règles sociétaires s’appliquent seulement aux membres (Erga omnes ou Inter
partes càd à l’égard des parties concernées) tandis que la règle de droit s’applique à tout
le monde.
En cas de violation des règles sociétaires, il y a des sanctions :
- Blâme
- Interdiction momentanée
- Radiation.
Généralement, les sanctions qui s’appliquent en matière disciplinaire , déontologique
sont sous l’aspect subjectif.

Différence entre droit médical et Médecine légale

Le droit médical c’est un ensemble de règles qui s’appliquent dans l’art de guérir (ne
concerne pas seulement l’individu malade mais aussi dans le contexte de prévenir, de
recherches scientifiques …), en d’autres termes c’est le droit qui viendra réglementer
l’art de guérir.

La médecine légale quand a elle n’est rien d’autre que L’Anapath.

Et donc la médecine légale tente à répondre aux besoins d’expertise dont la justice a
besoin pour éclairer sa religion.
CHAP I : DEFINITION DU DROIT
Le droit est :
 a. Est un ensemble de règles générales et abstraites de conduite ;
 b. Edictées ou consacrées par l’autorité publique ;
 c. Sous la contrainte de la sanction publique ;
 d. En vue de réaliser dans les rapports humains l’ordre le plus favorable au
bien commun.
PALIER I
b. La règle de droit est dite édictée lorsqu’elle est mise en œuvre pour la première fois ;
Elle est consacrée lorsqu’on officialise ce qui est officieux et l’on rend formel ce qui est
informel, en d’autres termes c’est mettre en public ce qui est en cachette.
Par l’autorité publique c’est-à-dire que cette dernière est une personne investie de
L’impérium (parcelle d’autorité).
→Comment on est investie de l’autorité publique ?
Par des procédés démocratiques (ex : Elections par voie de scrutin)
Par nomination (ex : Ministre/Magistrat)
Par des procédés non démocratique (ex : le coup d’Etat)
Par voie Héréditaire

De L’autorité publique d’où émane la règle de droit, on se réfère à la théorie de la


séparation du pouvoir de Montesquieu (La limitation du pouvoir par le pouvoir : pour
qu’on n’abuse pas du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête
le pouvoir). Conformément à cette théorie et conformément à l’article 68 de notre
constitution, les institutions sont :

 Le président de la république,
 Le parlement
 Le gouvernement
 Les cours et tribunaux

Quand on se réfère à la théorie de séparation de pouvoir, on a :


- Le Pouvoir Législatif,
Et donc l’autorité publique peut émaner du pouvoir
- Le Pouvoir Exécutif, Législatif, exécutif et judicaire.
- le Pouvoir Judiciaire
LE POUVOIR LEGISLATIF

Sa mission consiste à légiférer.


La loi émane du parlement, mais il convient de noter que le pouvoir législatif est national
et provincial.
A. Sur le plan national, nous avons un parlement qui a deux chambres :
- La Chambre basse qu’on appelle Assemblée nationale et les membres sont les
députés ;
- La chambre haute qu’on appelle le Sénat et les membres sont les sénateurs.
Nous avons deux chambres car la loi est examinée deux fois, Il y a donc une première
lecture et une seconde.
Il convient de noter que la loi qui est l’acte réglementaire émane du parlement c’est-à-
dire du pouvoir législatif, son initiation est reconnue au parlement et au gouvernement.
 Dans le contexte ou l’initiative revient au gouvernement, on parlera de Projet de loi,
Art. 130 de la constitution.
Le gouvernement doit initier la loi parce qu’elle gère la cité au quotidien, par rapport au
besoin rencontré en société.
L’initiative peut venir aussi du parlement / L’assemblée général, et là on parle de
Proposition de loi. C’est dans ce contexte que l’initiateur peut donner son nom à la loi.
La loi pour qu’elle naisse, obéit à des étapes :
- L’initiative (est concurrente càd et au gouvernement et au parlement)
- Discussion et vote de la loi au niveau du parlement
- Promulgation de la loi (lui donner effet)
- Publication au journal officiel (pour que nul n’ignore l’existence de la loi, la loi
produit des effets Erga omnes)

B. Sur le plan provincial, nous avons l’assemblée provinciale.


Il y a des députés provinciaux. Et l’assemblée provinciale légifère par voie d’ « édit »
Produit-il des effets Erga Omnes ?
- Oui, car c’est pour la province
- Non, car n’intéresse pas toute les provinces
LE POUVOIR EXECUTIF

Il est composé du Président de la république ainsi que le gouvernement.


Le pouvoir exécutif est à la fois national et provincial.
Il n’a pas pour mission de produire les lois mais plutôt de les appliquer.
Toutefois, il peut y arriver que dans certains secteurs, la loi n’est jamais intervenue pour
règlementer le dit secteur. Ainsi, le pouvoir exécutif peut réglementer.
Il s’agit :
 De l’ordonnance du président de la république (Art.79 de la constitution) ;
 Décret du premier ministre (Art. 82 de la constitution) ;
 Arrêté ministériel (Art.83 Constitution) pour les ministres.
NB : L’ordonnance du Président de la république, le décret du premier ministre et
l’arrêté des ministres peuvent être tantôt des actes administratifs individuels tantôt des
actes réglementaires c’est-à-dire comportent des règles qui sont générales et abstraites.
Les actes administratifs doivent faire l’objet d’une publication dans le journal officiel
tandis que l’acte administratif individuel doit faire l’objet d’une notification.
En matière de l’art de guérir, la plupart de texte sont des actes réglementaires.
Les actes réglementaires peuvent être d’application ou autonome.
→ D’application : Lorsqu’il exécute une loi
→Autonome : et celui qui intervient dans un secteur dans lequel la loi n’est pas encore
intervenue ou la loi ne peut pas intervenir
Ex : règlementation de prix du carburant.
Q. Le pouvoir exécutif peut-il produire les lois ?
→ Oui, au sens large : dans le contexte où la loi est entendu comme acte réglementaire.
→Non, au sens strict : Dans le contexte où l’acte émané du parlement.
LE POUVOIR JUDICIAIRE

Ce pouvoir n’a pour mission de produire des lois mais d’appliquer la loi au cas d’espèce
(au cas qu’il lui est soumis, Specié Casu= cas d’espèce).
Ex : Le vol : C’est une soustraction d’un bien mobilier appartenant à autrui (d’après la
loi).
Dans l’application du droit, les cours et tribunaux forment le pouvoir judiciaire (art.149
constitution).
Article 149
Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
Il est dévolu aux Cours et Tribunaux qui sont: la Cour constitutionnelle, la Cour de cassation,
Le Conseil d'Etat, la Haute Cour militaire, les cours et tribunaux civils et militaires ainsi que
Les parquets rattachés à ces juridictions.
La justice est rendue sur l'ensemble du territoire national au nom du peuple.
Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et tribunaux sont exécutés au
Nom du Président de la République.
Il ne peut être créé des Tribunaux extraordinaires ou d'exception sous quelque dénomination
Que ce soit.
La loi peut créer des juridictions spécialisées.
Le pouvoir judiciaire dispose d'un budget élaboré par le Conseil supérieur de la magistrature
Et transmis au Gouvernement pour être inscrit dans le budget général de l'Etat. Le Premier
Président de la Cour de cassation en est l’ordonnateur. Il est assisté par le Secrétariat
Permanent du Conseil supérieur de la magistrature. Tandis que l’acte administratif
individuel doit faire l’objet d’une notification.
Juridictions ordinaires (communs)
→TRIPAIX : 3 critères pour le comprendre :
- Compétences matérielles (i);
- Compétence Personnelle (ii);
- Compétence territoriale (ressort) (iii).
(i) Pénale/ civile/ administrative.
Pénale : Pour toutes les infractions punissable de l’amande allant ˂ 5 ans (pas
plus de 5 ans). EX : vol simple
Civil : Relève du droit de la famille.
Il se prononce par un jugement
→T.G.I: Il se prononce par un jugement
- Compétence territoriale= Sous-région, district, on parle de tribunal de discret (i);
- Compétences Personnelles : tout le monde (ii);
- Compétences matérielles (iii).
(iii) Pénale : 1ièr degré : Pour toutes les infractions punissables de l’amande allant ˃5 ans
(pas plus de 5 ans).
2 ième degré : Appel du tribunal de paix
Près le tribunal de grande instance, il y a le parquet de grande instance dirigé par le
procureur de la République.

→C.A: Il se prononce par un Arrêt.


- Compétence territoriale= C’est une province.
- Compétences matérielles : Pénale / Administrative.

(*) Pénale : 1ièr degré :


Compétence Personnelle : Ce sont les gens qui bénéficient de privilège. Il s’agit de personnes
ayant rang de directeur au niveau de l’administration publique. Ex : Médecin directeur /
Prof full dans une université publique. De ce fait, un magistrat de T.G.I. ne peut pas les
interpeller.
Le médecin (voire le chef religieux) n’a pas le privilège de juridiction mais de poursuite
« Privilège de poursuite »
Car l’ordre troublé sera supérieur à son infraction. De ce fait, il sera amené devant le
parquet Général, si sa peine est ˃ 5 ans → T.G.I, si ˂ 5ans → Tripaix.
Près la cour d’appel il y a le parquet général dirigé par le procureur général près la cours
d’appel.

→C.S.J:
Eclatée en 3 : Cours constitutionnelle, cour de cassation et le conseil d’Etat.
Cours constitutionnelle : Coiffe toutes les décisions en matière de constitution. Les infractions
commises par le chef d’état, premier ministre…
Conseil d’Etat : Compétence en matière administrative au premier degré et au second degré.
Premier degré= Président/ Ministre
Second degré= Appel pour les décisions prises à la C.A (Interjeter Un Recours)
Cour de cassation : En matière Pénale et civile. Aucune compétence 2ième degré sinon la
cassation.
Juridictions spécialisées
→ Militaire
→Commerçant
→Matière de travail
→Juridiction pour enfant
→ Juridiction Spéciale pour les Médecins « Conseil de l’ordre »

MILITAIRE

Jurisprudence : Décision de principe émanant soit d’un tribunal, soit d’une cour. Ça peut
devenir un précédent et sera utilisé autrefois.
Ex : Il a été dit que la photocopie libre d’un document n’est pas son équivalent, pour qu’il
soit original, il faut certifier conforme.

La loi n°16/035 du 13 décembre 2016 fixant les principes fondamentaux relatifs à


l’organisation de la santé publique (JO, spécial du 31/12/2016).
La loi qui provient de l’assemblée provinciale est appelée ledit.
La loi entendue comme tout acte règlementaire qui émane de l’autorité publique et donc
une loi en dehors du parlement (c’est la loi au sens large).
Le pouvoir judiciaire ne produit pas des lois mais plutôt les appliquent, mais il peut y
arriver que le Juge dans l’exercice de sa fonction, peut prendre une décision qui à cause
de son prestige va demeurer comme une règle qui a déjà été jugé (déjà arrêté) et les
autres juges vont se référer à ce qui a déjà été arrêté →jurisprudence.
Remarque : La loi peut aussi provenir des particuliers (pas seulement de l’autorité
publique) conformément à l’Art.33 code civil congolais livre 3 « Les conventions
légalement formées tiennent lieux de lois à ceux qui les ont faites… » .Cette loi produit
l’effet Erga partes.
Comment est-ce que les conventions peuvent être légalement formées ?
→Les conditions sont prévues par l’article 8.
Il y a 4 conditions :
- Le consentement : S’il n y a pas consentement, il y a pas de lois
- La capacité : C’est l’aptitude à faire valoir ses droits / à exercer ses droits.
Cette capacité est reconnue a tous sauf les incapables tels que les mineurs, les
interdits et aliénés mentaux, les faibles d’esprit et le prodigue
- Présence d’un objet
- Présence d’une cause(le motif le plus déterminant)
Si ces 4 conditions sont réunies, la convention est une loi.
PALIER II
A. Sous la contrainte de la sanction publique
La Sanction : est la récompense réservée à un comportement donné. C’est le contre
parti d’un comportement donné.
Elle peut être Positive ou Négative.
- Elle est Positive lorsqu’elle tend à encourager un comportement, une habitude.
Ex : Le diplôme
- Elle est Négative lorsqu’elle tend à décourager, à réprimer un comportement
« punitum ne penitum » cad on punit pour ne plus commettre la faute.
Il convient de noter que la sanction ne crée pas le droit sinon « Force serait la loi », si
la sanction créait la loi cela sous-entend que celui qui est fort, ferait la loi et l’imposera
car il est fort.
Toutefois, la sanction est utile pour assurer le respect, l’observance de la loi.
Il existe 3 Catégories de sanctions :
- Les sanctions administratives ou disciplinaires
- Les sanctions pénales
- Les sanctions Civiles
Il convient de noter que la profession médicale n’est pas exemptées ou exonérée des
erreurs. Il y a des erreurs médicales qui se commettent pouvant aboutir à l’une ou
l’autre sanction.
La profession médicale ne s’exerce pas « Uti Singuli » cad de façon isolée, il y a une
certaine synergie, le médecin n’est pas le seul opérateur médical.

1. Sur le plan administratif ou disciplinaire


Le médecin est assujetti à la discipline de l’ordre (déontologie médicale) et par rapport
à ces règles déontologiques, il existe des comportements de (l’opérateur médical)
médecins considérés comme des manquements ou des fautes disciplinaires.
Ces manquements ne sont pas définis par le code déontologique ou l’éthique
déontologique, leur appréciation dépend de l’autorité ordinale (ordre) et le danger ce
cette appréciation, c’est plus la subjectivité (tout dépend de l’humeur de celui qui doit
consentir le manquement (on dit simplement : Tout manquement mais on le définit pas)
Pour les médecins par rapport aux manquements, les sanctions sont les suivantes :
- Le Blâme (rappelle à l’ordre) ;
- La suspension momentanée ;
- La Radiation (Révocation).
Ces sanctions sont prononcées par les autorités de l’ordre :
 Au premier degré par le conseil provincial
NB : Le conseil provincial ne va pas intervenir directement, il y a d’abord le supérieur
hiérarchique qui constate le manquement avant que la sanction ne soit prononcée par le
conseil provincial ;
 Si pas satisfait, on fait recours ou appel au conseil national ;
 Si pas très satisfait, on peut aller en cassation devant le conseil d’Etat.

2. Sur le plan Pénal

Le droit pénal étudie le comportement que la loi appelle infraction ainsi que les
sanctions applicables à ces infractions. Pour éviter l’arbitraire et le subjectivisme, le
droit pénal est régi par un certain nombre de principes sacrés et saints.
L’expression latine Nullum crimen, nulla poena sine lege prend tout son sens en ce que
sa traduction est la suivante : il ne peut y avoir aucun crime, aucune peine sans qu'une
loi préalable définie le prévoie expressément.
Ainsi, il existe plusieurs sanctions tendant à mettre en œuvre la responsabilité pénale
laquelle responsabilité est personnelle (alors que la responsabilité civile est pour autrui)
cela veut dire seule la personne qui commet l’infraction, est sanctionnée.
On aura :
- Des mesures préventives qui interviennent en amont cad avant la survenance
d’un fait. Ex : Panneau de signalisation
- Des sanctions pénales proprement dites :
 Peine Privatrice de liberté de quelques mois a 20 ans ou à perpétuité ;
 Travaux forcés ;
 Peine de mort ;
 L’amande : une peine financière.
NB : Les personnes morales telles que l’hôpital, l’Eglise, l’Etat, la société ne
commettent des infractions.

3. Sur le plan Civil

En matière Civile (rapport entre les citoyens), la sanction découle de la responsabilité


civile. Et être responsable signifie endosser, assumer les conséquences de ses actes, de
son comportement
La responsabilité civile du fait d’un médecin peut être Contractuelle, délictuelle ou
quasi-délictuelle.
→ Responsabilité contractuelle du médecin :
Entre le médecin ou l’institution médicale et le Patient se forme un contrat : contrat
médical.
Dans cette responsabilité, le médecin ne donne pas mais il rend service (il a l’obligation
de faire et l’obligation de ne pas faire) .
Dans cette obligation de faire, il existe deux autres obligations :
 Obligation des moyens : Le médecin recourt et à la science et a l’innovation
technologique sans garantir la guérison au malade (le résultat). C’est ‘obligation
du médecin/ du prof ;
 Obligation du résultat : La personne s’engage à produire un résultat positif donné.
Donc le résultat est garanti par celui qui s’engage.
En cas de responsabilité civile contractuelle, celle-ci se dégage soit de l’inexécution mais
aussi de la mauvaise exécution, ou encore du retard dans l’exécution.
En cas d’une infraction, on peut vous condamner à l’exécution ( faire ce que vous devriez
faire), c’est ce qu’on appelle la Condamnation en nature.
La sanction peut être aussi Symbolique.
Dans certains cas l’exécution en nature est impossible.
La responsabilité contractuelle du médecin se solde par le payement d’une somme
d’argent qu’on appelle Dommage et Intérêt. C’est une indemnité qui va remplacer une
somme d’argent. Il s’agit d’une indemnisation qui va compenser l’exécution en nature
qui est devenue impossible et sera remplacée Dommage et Intérêt.
Ce dommage et intérêt vise tantôt à compenser le dommage subit → Dommage et
intérêt compensatoire tantôt, il peut y arriver que l’exécution ait eu lieu mais en
retard → Dommage et intérêt moratoire (pour le retard).
Concernant la responsabilité civile contractuelle du médecin, ce dernier exerce une
profession libérale cela veut dire à partir des connaissances qu’il a, personne ne va lui
dire comment il va soigner. Il recourt aux règles de l’art par contre le médecin qui est lié
par un contrat notamment de travail, ce contrat suppose la subordination ( il y a un
employeur qui vous dit le job à faire, d’où il y a une contrepartie qu’on appelle
rémunération).
→ Une interrogation s’impose, comment concilier la notion de La profession
libérale et celle de contrat de travail ?
Le médecin lié par un contrat de travail sera limité dans l’art de guérir qui est une
profession avant tout libérale. Ainsi, il est important de savoir que le contrat avec le
patient se fait entre le patient et le médecin (personne physique) ou le patient et
l’institution (personne morale).

→ Responsabilité médicale délictuelle ou quasi-délictuelle


Le délit est une faute ; le quasi délit est une presque faute (imprudence, négligence,
silence, manque d’attention).
 Responsabilité médicale délictuelle
Tout fait quelconque qui cause un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé
à réparer. Ex : mauvaise prescription, surdosage, mauvais diagnostic…
Il s’agit ici d’une responsabilité civile personnelle.
 Responsabilité médicale quasi délictuelle
Cad suite à l’imprudence,… c’est très fréquent dans le domaine médical.
Contrairement à la responsabilité pénale qui est personnelle, la responsabilité médicale
civile est pour autrui.
On n’est pas seulement responsable de son fait mais aussi des personnes dont on doit
répondre :
1. L’institution médicale peut répondre des actes posés par un médecin ;
2. Responsabilité civile du fait des choses
Le médecin recourt à des appareils pour soigner, pour diagnostiquer, il peut engager sa
responsabilité du fait des choses sous sa garde.
Le médecin répond à sa responsabilité par rapport aux choses(les seringues/les
appareils…) causant dommage à autrui, la chose n’a pas le droit c’est le propriétaire de la
chose qui doit répondre.
NB : Si la sanction est plus de 6 mois sur le plan pénal cela aura des répercussions sur le
plan disciplinaire.

Juris praecepta sunt haec : honeste vivere, alterum non laedere, suum cuique
tribuere = Les principes fondamentaux du droit sont les suivants : vivre honnêtement,
ne pas porter préjudice à son prochain, donner à chacun ce qui lui revient.
PALIER III
« En vue de réaliser dans les rapports humains l’ordre le plus favorable au bien
commun »

Il convient de noter que le droit a pour finalité l’homme.


La cause efficiente (celui qui crée les droits) et la cause finale (qui bénéficie) c’est
l’homme.
Si l’on peut réglementer la nature telle la flore et la faune c’est toujours dans l’intérêt de
l’homme.
L’auteur et le destinateur de la règle de droit c’est l’homme.
EX : Quand on dit qu’il ne faut pas déboiser, ce n’est pas parce qu’on aime les arbres,
c’est pour favoriser la photosynthèse et non pour l’intérêt des arbres mais pour l’intérêt
de l’homme.
« L’auteur et le destinateur de la règle de droit c’est l’homme ».
L’ordre le plus favorable est celui qui procure beaucoup d’avantage pour la société mais
il y a quand même quelques inconvénients.
Ex : On a condamné à mort un Criminel
→ Grand avantage pour la société car il est dangereux mais cet homme possède
certainement une famille, un entourage.
Le bien commun est cet ensemble de valeurs que poursuit une société donnée, ces
valeurs peuvent être morales, socioculturelles, développement, éducation.

Il convient de noter que le droit tel que nous venons de le définir s’appelle Droit positif
cad des règles qui s’appliquent dans une société donnée et a un moment donné et donc
ladite société donnée pour nous c’est la R.D.C et le moment donné c’est maintenant .

Ce Droit positif comporte deux aspects :


- Droit Objectif (i),
- Droits subjectifs (ii).

(i) Le droit objectif est un ensemble de règles par rapport à une matière donnée.
Ex : Droit Médical : la matière c’est l’art de guérir ;
Droit du travail
Droit Fiscal : la matière c’est le fisc, l’impôt.
Droit Pénal : Infraction et sanction.
Droit commercial.
(ii) Les droits subjectifs
Supposent un rapport/un lien entre un sujet de droit et un objet de droit.
Le sujet va exercer un rapport de maitrise sur l’objet et ce dernier exercera un rapport
d’appartenance.
Les droits subjectifs signifient avantages/prérogatives/un intérêt juridiquement
protégé. Ex : Les honoraires pour le médecin, le droit aux soins pour les patients.
Autrement dit, le droit objectif va reconnaitre au sujet du droit les avantages de l’objet,
on parle d’un intérêt juridiquement protégé.
Ce sujet qui a des avantages peut être une personne physique, code de famille art.211.
Note :
- Toute personne jouit des droits civils dès sa conception. Qui dit qu’il y a eu
conception ? → Le Médecin
- Un parent peut faire donation à sa progéniture déjà conçue pourvu qu’il soit
viable à la naissance. Qui constate la naissance ? → Le Médecin (certificat
médical).
- La personne est sujet de droit à la naissance et cesse de l’être au décès. Qui fait ce
constat ? → Le Médecin.
Ce sujet qui a des avantages peut être aussi une personne morale.
Et une personne morale est une fiction de droit tendant à reconnaitre à un groupement
de personnes ou d’intérêt la capacité ou l’aptitude à être un sujet de droit.
Toutefois, à ces groupements de personnes, le droit peut reconnaitre une personnalité
juridique. Ex : AFMED UNIKIN
Ou bien Il peut s’agir aussi d’un regroupement d’intérêt, le droit peut reconnaitre
l’aptitude physique d’une personne.
Le droit va reconnaitre à cette personne morale les droits et les devoirs comme il se
fait avec la personne physique. Ex : CASH-FCC
Contrairement à la personne physique, la personne morale n’agit que par ses organes.
CHAP II : LA MISE EN ŒUVRE DU DROIT MEDICAL
- Séquestration des malades
- Certificats
- Santé de reproduction
- Dons d’organe anté- post-mortem
- Droit du médecin et des patients
- violation de secrets médicaux
- La corruption active et passive
- euthanasie
- infanticide

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