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Table des matières
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LES FONDAMENTAUX DE LA FISCALITE DES ENTREPRISES EN
CÔTE D’IVOIRE
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OBJECTIFS
INTRODUCTION
La fiscalité est incontournable dans une entreprise mais peut paraître complexe
pour les non spécialistes. Il est pourtant impératif de se familiariser avec
l’environnement fiscal d’une entreprise pour une gestion complète et optimale.
Parce que l’entreprise est aussi un contribuable, il faut maîtriser les nombreuses
règles fiscales applicables et les relations avec le fisc pour éviter à l’entreprise
d’être exposé à des risques fiscaux préjudiciables à son développement.
Cette formation est conçue pour acquérir une première connaissance des
principes de base qui régissent la fiscalité des entreprises en Côte d’Ivoire en vue
d'un perfectionnement ultérieur.
La fiscalité de l’entreprise est celle qui concerne essentiellement les acteurs qui
l’animent et les diverses opérations réalisées par elle (vente de biens, prestations
de services).
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Mais avant d’avoir une bonne connaissance de la gestion fiscale proprement dite,
il est utile de connaître les fondamentaux de h fiscalité ivoirienne (prolégomènes).
Les prolégomènes désignent l’ensemble des notions de base que doit connaître
toute personne abordant l’étude d’une science nouvelle.
En effet, fa fiscalité des entreprises comporte des règles techniques ardues qui
ne sont compréhensibles que si l’apprenant prend la peine d’assimiler
soigneusement un minimum de notion de base.
À l’issue de cette première formation, ses auditeurs auront tous les arguments
nécessaires pour comprendre le langage des fiscalistes.
Les juristes aiment épiloguer sur les sources du droit applicable à la discipline
qu’ils étudient. Et, nous ne dérogerons pas à cette tradition dans le cadre de la
présente formation. En matière fiscale, c’est la loi qui constitue la source
essentielle ; le législateur est théoriquement maître chez lui. En réalité, il faut
relativiser cette souveraineté de la loi, ne serait-ce qu’en raison de la supériorité
des sources supranationales et de l’importance concrète de ce que l’on appelle la
doctrine administrative.
I. La souveraineté de la loi
La fiscalité ivoirienne est codifiée dans le Code Général des Impôts et le Livre de
Procédures Fiscales.
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pluralité de conventions fiscales de non double imposition liant la Côte d'Ivoire à
ses principaux partenaires.
Les conventions fiscales sont des traités internationaux entre deux ou plusieurs
Etats qui concernent une partie de leurs relations fiscales. Elles visent à éviter la
double imposition entre les Etats contractants, à lutter contre la fraude et
l’évasion fiscales. Elles prévoient en général des clauses d’échange de
renseignements et d’assistance au recouvrement.
• la France,
• la Belgique,
• la Norvège,
• l’Allemagne,
• l’Italie,
• le Canada,
• la Suisse,
• le Maroc,
• la Tunisie,
• le Portugal,
L’article 123 de la Constitution ivoirienne affirme que ces conventions ont une
autorité supérieure à celle de la loi interne.
« Article 123. Les traités ou accords régulièrement ratifiés ont, dès leur
publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque
traité ou accord, de son application par Vautre partie. »
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Par ailleurs, la Côte d'Ivoire fait partie de l’UEMOA et de la CEDEAO, ce qui
entraîne une limitation de sa souveraineté fiscale. C’est ainsi que les directives de
l’UEMOA obligent les états membres à modifier leur législation nationale de façon
à réaliser une certaine harmonisation fiscale.
Exemple de Directives :
Cette primauté du droit communautaire sur les droits nationaux est également
proclamée par la jurisprudence communautaire. A cet effet, suivant l’avis n°001
/2003 du 1 8 mars 2003, la Cour de Justice de l’UEMOA : « La primauté bénéficie
à toutes les normes communautaires, primaires comme dérivées,
immédiatement applicables ou non, et s’exerce à rencontre de toutes les normes
nationales administratives, législatives, juridictionnelles et, même
constitutionnelles parce que l’ordre juridique communautaire l'emporte dans son
intégralité sur les ordres juridiques nationaux. Les Etats ont le devoir de veiller à
ce qu’une norme de droit national incompatible avec une norme de droit
communautaire qui répond aux engagements qu’ils ont pris, ne puisse pas être
valablement opposée à celle-ci. Cette obligation est le corollaire de la supériorité
de la norme communautaire sur la norme interne.
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Ainsi le juge national, en présence d’une contrariété entre le droit
communautaire et une règle de droit interne, devra faire prévaloir le premier sur
la seconde en appliquant l’un et en écartant l’autre. »
Exemple de Règlement :
https://www.dgi.gouv.ci/index.php/publication/53-doctrine-fiscale
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PROLÉGOMÈNES
• le champ d’application ;
• l’assiette ;
• le fait générateur ;
• l’exigibilité ;
• la liquidation ;
• le recouvrement.
A- Le champ d’application
Le champ d’application désigne l’ensemble des biens, des activités, des situations
ou des opérations concernées par une disposition fiscale ou budgétaire et la
détermination des limites dans lesquelles cette disposition s’applique.
Les personnes imposables sont celles que la loi désigne comme contribuables ou
assujettis. Une personne est le plus souvent imposable en fonction des opérations
qu’elle réalise. C’est le cas notamment des commerçants qui, par nature, réalisent
des actes de commerce et qui sont imposés dans le cadre de la fiscalité des
entreprises.
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Il s’agit soit d’une personne physique, soit d’une personne morale.
Exemple : Est assujettie à la contribution des patentes selon l’article 264 du CGI,
Selon les impôts et les taxes concernés, certaines opérations sont imposables par
leur nature, d’autres par option, d’autres enfin sont exonérées.
À titre d’exemple l’article 339 du CGI, précise que les opérations imposables à la
TVA sont les livraisons de biens et les prestations de services, effectuées à titre
onéreux par un assujetti agissant en tant que tel, à l’exclusion des activités
salariées et agricoles.
B- L'assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt désigne, d’une part, l’ensemble des règles appliquées ou des
opérations effectuées par les services pour déterminer les éléments (bénéfices,
chiffre d’affaires, valeur des biens achetés etc.) qui doivent être soumis à l’impôt,
d’autre part le résultat de ces opérations auquel est appliqué ensuite le taux ou
le barème de l’impôt. Dans ce deuxième cas, il est synonyme de "base" ou, en
matière d’impôt sur le revenu, par exemple, de "revenu net imposable".
Exemple : L’assiette de l’impôt sur le revenu foncier est constituée des loyers.
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C- Le fait générateur
Le fait générateur est le fait par lequel sont réalisées les conditions légales
nécessaires pour l’exigibilité de l’impôt ou de la taxe et qui fait naître l’obligation
fiscale.
a) Pour les ventes de biens meubles corporels, lors de la livraison des biens.
a) Pour les ventes de biens meubles corporels, lors de la livraison des biens. »
D- L’exigibilité
Par exemple, la TVA est exigible au titre du mois au cours duquel est intervenue
la livraison consécutive à la vente d’un bien soumise à la TVA.
L’exigibilité doit être distinguée du fait générateur même si cette notion lui est
très voisine.
E- La liquidation
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Il existe plusieurs catégories de taux :
• le taux spécifique qui est fixé par unité de quantité (ex.: alcool...} ;
F- Le recouvrement
Le recouvrement est l’opération qui consiste à faire entrer les impôts dans les
caisses de l’Etat. C’est encore l’encaissement, la perception d’une somme qui est
due.
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2020-972 du 23 décembre 2020 portant budget de l'Etat pour l'année 2021 avant
de faire une excursion sur la réforme apportée par la loi suscitée.
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L’impôt synthétique est une cotisation forfaitaire annuelle dont le montant est
fixé par la loi en fonction des tranches de recettes réalisées.
Le régime de l’Entreprenant
La taxe communale de l’Entreprenant est due par les contribuables qui réalisent
un chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises inférieur 5 000 000 de Francs
CFA.
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En ce qui concerne les commerçants, artisans et façonniers exerçant leur
profession en étalage dans les rues ou sur les marchés et qui réalisent un chiffre
d’affaires annuel inférieur à 1 200 000 francs, le conseil municipal de leur localité
peut les autoriser à acquitter une taxe journalière
La taxe d’Etat de l’Entreprenant est assise sur le chiffre d’affaires annuel toutes
taxes comprises réalisé par le contribuable ou sur le chiffre d’affaires prévisionnel
déclaré. Le taux de la taxe est fixé à 5%. Pour les contribuables exerçant des
activités de commerce ou de négoce, ce taux est ramené à 4%.
Une réduction de 50% est appliquée sur ces taux de 4% et 5% pour les entreprises
adhérentes d’un centre de gestion agréé.
Il concerne les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises
se situe entre 50 millions et 200 millions de francs. Pour fa détermination de
l’impôt des entreprises assujetties à ce régime, il est fait application d’un taux de
7 % au chiffre d’affaires annuel toutes taxes comprises. Ce taux est ramené à 5 %
pour les adhérents des centres de gestion agréés. Les entreprises appartenant à
ce régime peuvent opter pour le régime du bénéfice réel simplifié si elles ont au
minimum un chiffre d’affaires de 100 millions de francs.
En Côte d’Ivoire, les entreprises peuvent être rattachées à l’un des trois services
d’impôt suivants : les services d’assiette d’impôt (SAI), les centres des moyennes
entreprises (CME} et la direction des grandes entreprises (DGE).
Relèvent des SAID, les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à deux
cent millions (200.000.000) de francs CFA.
Les Centres des moyennes Entreprises sont chargés de la gestion fiscale des
entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel compris entre 200 millions et 3
milliards de francs hors taxes.
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C- La direction des grandes entreprises (DGE).
Les différents impôts peuvent être classifiés en trois (3) grandes catégories :
• Les impôts directs (impôt sur les bénéfices, impôt sur les salaires...) ;
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COMMENT CHOISIR LE REGIME ADAPTE A SON ENTREPRISE
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Avant la réforme fiscale de 2021, il y avait quatre (4) régimes d’imposition divisés
en deux groupes.
Les deux derniers régimes aussi appelés les régimes du réel sont :
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Les nouveaux taux d’imposition
Quant au régime de l’impôt des microentreprises, le taux est de 6%. Ce taux est
ramené à 4% pour les adhérents des centres de gestion agrées et pour ceux dont
le suivi comptable est assuré par des experts-comptables inscrits au tableau de
l’Ordre des Experts-Comptables agréés ayant signé une convention avec la DGI.
(ART 1 LPF 2022).
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