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‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬

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LE RECEUIL DE
FISCALITÉ
ENREGISTREMENT

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Préambule.

C’est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les
dispositions fiscales souvent complexes à maîtriser.
C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation
- Connaître l’organisation du système fiscal algérien.
- Maîtriser les différents impôts et taxes:
- l’Impôt sur le Revenu Global (IRG),
- l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS),
- la Taxe sur l’Activité Professionnelle (TAP),
- la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),
- La fiscalité locale, (TF, TA)
- Autres impôts et taxes non codifiés
- Contrôle fiscal et procédure contentieuse.
- Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales.
- Maîtriser l’environnement fiscal de l’entreprise.
- Mettre l’entreprise hors risque sur le plan fiscal.
- Savoir faire face à un contrôle fiscal.
Article 64 de la constitution
Les citoyens sont égaux devant l’impôt.
Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité
contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu’en vertu de la loi.
Nul impôt, contribution, taxe ou droit d’aucune sorte, ne peut être institué avec effet
rétroactif.
Toute action visant à contourner l’égalité des citoyens et des personnes morales devant l’impôt
constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale.
Elle est réprimée par la loi.
La loi sanctionne l’évasion fiscale et la fuite de capitaux.
Aujourd’hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple
Mon but n’est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le
fonctionnement du système fiscal algérien.
Ainsi, pour cela, j’apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via
le suivi hebdomadaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m’aide à
comprendre, à voir les différences de réaction entre chaque intervenant.
Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l’air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce
que vous devez faire, proprement.
Si je donne mon avis sur une loi, ce qu’elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu’il ne
s’agit pas de mon avis personnel, mais d’un retour d’expérience sur plus 27 ans.
Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale
C’est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes
connaissances pratiques que j’en sais aujourd’hui autant et que je n’ai pas fini d’apprendre, de
progresser.
A l’heure d’aujourd’hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques
dépassées, répète ce que l’on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous
font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.
Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et
dessus de system fiscal Algérien.

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Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus
des cours et des exemples traitant la fiscalité en en générale.
Pour l’accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de
travail, pour les techniciens de la fiscalité et d’aider d’autres pour l’assimilation d’un système
complexe.
- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable.
- Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité.
- Le respect du système fiscal doit être généralisé.
- Le système fiscal doit intégrer la raison économique.
- Le système fiscal doit être internationalement comparatif.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement.
- Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal.
L'équité fiscale
L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et
démocratique.
Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le
principe majeur d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel.
Simplicité et stabilité du système fiscal
Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une
certaine stabilité le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable.
Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes :
- Il est une source d'iniquité fiscale.
- Il fragilise les finances publiques, source d’inflation et cause de l’inefficacité de l’appareil d’Etat.
- Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes.
- Il amplifie et enracine la contestation sociale.
- La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres
considérations Rien ne justifie une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des
entreprises et des individus.
- Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et
défavorise une économie par rapport à ses concurrents étrangers.
- Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l’économie, ressemble à celui qui, à force de
traire sa vache, l’affaiblit.
- En revanche, rien n’est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères.
- La fiscalité doit veiller à la préservation de l’outil de production avant toute autre considération.
- La fiscalité doit être internationalement comparative
- La mise en compétition d’une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur
fiscal à tenir de plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde.
- Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une
économie qui offre des atouts à ses concurrents pour la battre.
- Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l’équilibre des finances publiques comme
une condition de croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l’Etat que pour
les contribuables, comme un coût caché de l’impôt qu’il convient de prendre en compte, le rendement
de chacun des impôts composant le système fiscal constitue une qualité caractéristique du système
dans son ensemble.
- Un impôt à faible rendement pose la question de l’opportunité de son maintien. En effet, faire
supporter l’effet inhibitoire, attaché à tout impôt, à l’activité économique ne saurait se justifier lorsque
l’impôt ne produit pas un rendement satisfaisant.

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- La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la
qualité d'un système fiscal.
- Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le
cadre législatif et réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le
juge fiscal et plus généralement les garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire
ou tout traitement individuel fiscalement discriminatoire.
- L’environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à
l'étalonnage et à la comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les pratiques
d'autres pays, une législation fiscale relativement simple et relativement stable.
- Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du
contribuable qui doit être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non
comme un «fraudeur présumé».
- Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour
trancher, en toute impartialité, les litiges fiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses
prérogatives de puissance publique (et surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire elle-
même justice ou d'imposer des solutions»
Conclusion
En effet, une fiscalité d’application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise
l'amélioration de l'équité fiscale et permet de respecter d’avantage la prééminence de l’économie et
d’instituer une meilleure fiscalité que celle des pays concurrents.
De même qu’une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l’adhésion des
contribuables et le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal.
Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d’une application généralisée
paraît, néanmoins, commander les autres critères.
Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système
a été réalisé en l'absence d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale.
Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous
azimuts » qui frappe au « hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment
répondant plus à des préoccupations financières à court terme, d'ordre conjoncturel qu'à des
objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme.
Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées,
donnant l'image d'une législation fiscale débridée et décousue.

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(II)

Le conseiller fiscal
I)- Comment peut-on définir un fiscaliste :
Le présent décret donne un aperçu sur le conseil fiscal, mis à jour au 31/12/2017
Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d’exercice de la profession
de conseil fiscal et assimilé
AU NON DU PEUPLE
Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre
Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390
correspondant au 21 juillet 1970 pourtant constitution du gouvernement
Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971.
Ordonne
Article 1ér
Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la
profession de conseil fiscal et assimilé, si elle n’a été au préalable expressément autorisé dans
les conditions définies aux articles ci après par le ministre des finances.
Article 2
Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d’une manière générale, donne
des conseils ou des consultations ou encore effectue tous travaux d’ordre fiscale pour le
compte de son client.
Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements,
à rédiger et à présenter en qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations
fiscales.
Article 3
Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de
sociétés civiles.
Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms
propres et sous leur responsabilité personnelle.
Article 4
Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les
conditions suivantes:
- être de nationalité algérienne;
- jouir de ses droits civiques;
- n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante;
- avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste
supérieur auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale;
- justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent.
Article 5
Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins
le grade d'inspecteur central admis à faire valoir leurs droits à la retraite.
Article 6
Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts
ayant cessé leur fonction dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après:
- avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt
ans;

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- être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans;
- justifier d'un arrêté de démission.
Article 7
Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même
manière.
Article 8
Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les
établissements scolaires ou universitaires.
Article 9
Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue
à l’article 3 ci-dessus doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes :
- les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession
- la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession
Article 10
Le retrait définitif de l’autorisation d’exercer la profession, est prononcé à l’encontre du
conseil fiscal et assimilé qui, dans l’exercice de cses fonctions, aide sciemment à
l’établissement ou à l’utilisation de documents ou renseignements de toutes nature reconnus
inexacts.
Article 11
L’exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d’une peine
d’emprisonnement de 3 mois à trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou
une de ses deux peines seulement
Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l’autorisation à été
retirer
Est également assimilé à l’exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l’usage abusif de
ce titre.
Article 12
Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des
régies financières ou du trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du
trésor) qui, s’il le juge opportun saisit la justice.
A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger
des amendes administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l’une
des dispositions de la présente ordonnance.
Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00.
Article12 bis.
Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l’ordre.
Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la
présente ordonnance.
L’organisation et la gestion du conseil de l’ordre ainsi que les modalités d’application du
présent article sont fixées par voie réglementaire.
Article 13
Les modalités d’applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin,
par des textes ultérieurs.
Article 14
Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance.
Article 15
La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne
démocratique et populaire.
Fait à Alger le 29/12/1971
II)- Le profil d’un fiscaliste :

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Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes :
Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités d’expression orale et écrite
- Rigueur et méthode
- Sens de la négociation
- des aptitudes à la réflexion
- des qualités rédactionnelles
- des qualités d’expression orale
- le sens de la communication et du contact
- le sens de l’organisation
- un esprit de synthèse et d’analyse
- une capacité d’adaptation confirmée
- le sens de l’écoute
- de parfaites connaissances juridiques et fiscales
- de la résistance au travail sous pression
III)- Les missions d’un fiscaliste :
- s’assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales.
- il prodigue conseil et assistance aux entreprises
- il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes.
- Intervenir lors des grandes mutations d’une entreprise : fusion ou acquisition
- Veiller à l’application des normes fiscales
- Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts
- Conseiller sur les questions de droit
- Défendre les intérêts d’une entreprise en cas de contentieux
- Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable
- Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d’impôts.
- Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu’anciennes en matière de fiscalité
- Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale
IV)- Son rôle
Il est l’interlocuteur de l’administration fiscale, pour le compte de l’entreprise.
Ainsi, lors d’un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les
redressements.
Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser
au mieux.
En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de
l’entreprise.
Conclusion
Publier des articles d’intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui
participe a l’animation de la vie fiscale.
De ce qui précède, je ne suis ni un opportuniste, ni un charlatan, les descriptions en (I) et (II),
sont la preuve de notre sincérité.

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(III)

La définition et caractéristiques de
l’impôt
Définition :
L’impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d’autorité à titre
définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques
Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes
physiques, c’est-à-dire, des particuliers.
Elle identifie le destinataire de l’impôt sans mettre l’accent sur la légalité.
D’où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète.
L’impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie
déterminé sur des bases légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de
la puissance publique pour faire face aux charges publiques».
Les citoyens sont égaux devant l’impôt, chacun doit participer au financement des charges
publiques en fonction de sa capacité contributive.
Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n’est pas rétroactive. » (Art
64 de la constitution)
D’où les caractéristiques suivantes :
L’impôt est un prélèvement :
Ce prélèvement est pécuniaire c’est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif.
Il s’oppose en cela aux prélèvements en nature de l’ancien régime (ex : blé), et aussi à
l’emprunt qui, constitue un autre moyen de couverture des dépenses publiques.
Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à
l’emprunt en particulier par le biais du trésor public.
Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l’intervention et la
régulation économiques puisqu’il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que
sur le budget de l’Etat.
L’impôt est obligatoire :
Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à
l’impôt.
Les contribuables sont tenus à l’obligation de s’acquitter de l’impôt sous peine des sanctions
prévues en cas de fraude fiscale.
L’impôt ne comporte pas de contrepartie :
Cela le distingue
- des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d’un service public rendu
proportionnellement au montant de ce service.
Exemple :
redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel .,
- des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de
proportionnalité avec le service rendu.
Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) :
Exemple :
Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux (or et argent).
La légalité de l’impôt :

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Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s’il n’a pas été approuvé par le législateur,
c’est-à-dire les représentants du peuple au niveau de l’Assemble Populaire Nationale (APN).
Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance.
L’impôt frappe les revenus des personnes :
La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l’ensemble des personnes physiques ou
morales publiques ou privées (c’est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction
de la capacité contributive de chaque personne qu’elle soit de nationalité algérienne ou
étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du principe de la
territorialité de l’impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale.
Pour la couverture des charges publiques :
les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement
d’intérêt général subdivisé en dépenses d’équipement et de fonctionnement dans le cadre du
budget de l’Etat.
La classification des impôts et taxes :
Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en
fonction des différentes stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des
objectifs qu’ils poursuivent.
La classification économique :
Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se
traduit :
- soit par la possession ou la transmission d’un capital ou d’un patrimoine ;
- soit par la perception d’un revenu lié au travail ou à la propriété.
Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même.
Elle permet de définir l’élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire
la matière imposable.
L’imposition du revenu
Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année.
Il provient soit :
- du travail, exemple le salaire,
- du capital, exemple loyers et revenus fonciers,
- du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle.
A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il
est annuel suivant un barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice.
L’imposition de la dépense
Cette forme d’imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la
consommation des biens et services.
Il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la
dépense et des différents droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux,
etc.)
L’imposition du capital
Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la
propriété foncière), c’est-à-dire propriétés bâties et non bâties.
- L’impôt sur la fortune ou le patrimoine ;
- Imposition dès plus values suite à une vente d’immeuble ;
- imposition des mutations et des successions (droits d’enregistrement)
La classification impôts directs, impôts indirects :
Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux.
Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :

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L’impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l’impôt indirect est
répercuté par l’intermédiaire des prix sur d’autres contribuables.
Sur le plan technique, l’impôt direct est permanent tandis que l’impôt indirect est intermittent
puisqu’il est fondé sur des événements économiques qui relèvent de l’activité et de l’initiative
des contribuables.
D’un point de vue juridique :
L’impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l’administration au
nom de chaque contribuable), l’impôt indirect est perçu sans rôle.
Cette classification a perdu de son intérêt vue l’institution de l’inspection unique introduite
par la réforme fiscale.
Les autres classifications
Impôts réels / impôts personnels :
L’impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur
Exemple
TVA).
Par contre l’impôt personnel prend en considération l’ensemble de la situation économique,
financière et sociale du contribuable
Exemple :
IRG).
Impôt de répartition et impôt de quotité :
I ’impôt de quotité s’applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à
l’avance, le produit de l’impôt n’est pas connu à l’avance, il dépend des conditions
économiques.
Exemples :
IRG, TVA, IBS.
L’impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l’activité
professionnelle, taxe foncière, taxe d’assainissement et de déversement à l’égout) dont le
produit est réparti sur l’ensemble des collectivités locales (APC), (APW) pour alimenter leur
budget.

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(IV)

Organisation de l’administration
fiscale
Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions
administratives.
A l’instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation
administrative et territoriale en fonction des exigences de son fonctionnement et des
contraintes territoriales imposées par l’immensité de l’Algérie :
On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit :
A l’échelle centrale
La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la
politique fiscale du gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général.
A l’échelle régionale
Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou
dépend de la DRI (direction régionale des impôts) de Blida.
A l’échelle Wilaya :
Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée
d’appliquer la législation fiscale sur son territoire.
La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya.
A l’échelle locale :
Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales :
a)- Inspection des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Réception des déclarations fiscales,
Contrôle de ces déclarations,
Etablissement des impôts et taxes,
Recensement des personnes et biens imposables.
Cette structure est dirigée par un chef d’inspection
b)- Recette des impôts :
Elle est chargée des missions suivantes :
Recouvrement des impôts et taxes
Poursuites à l’encontre des commerçants défaillants
Cette structure est dirigée par un receveur des impôts.
Une nouvelle organisation de l’administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la
création des structures fiscales suivantes :
Direction des grandes entreprises (DGE) :
Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 100.000.000,00 ; elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette
structure implantée à Alger est opérationnelle depuis 2006.
Centre des impôts (CDI) :
Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du réel (Structure opérationnelle).
Centre de proximité des impôts (CPI) :

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Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le
régime du forfait (petits commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et
d’assainissement (Structure partiellement opérationnelle).

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(V)

Les sources du droit fiscal :


Sont au nombre de quatre.
La loi :
Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution
Les textes réglementaires :
Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions
législatives ; Dans leur commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent
souvent des points non-traités par la loi.
La jurisprudence :
Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces
interprétations en tant que telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal.
En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les
interprétations données par le juge.
La doctrine fiscale:
C’est l’ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de
position individuelles par les auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou
réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait elle constitue une source du droit
fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de l'administration
fiscale et du juge.
Législation fiscale algérienne
Loi fiscale :
Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des
députés sous forme de proposition de loi ;
Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière
;
Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat
et publiées au Journal Officiel.
Application de la loi fiscale dans le temps :
- les lois fiscales s'appliquent immédiatement :
- Elles ne sont pas rétroactives ;
Application de la loi fiscale dans l'espace.
Elle soulève le :
- problème de la double imposition ;
- problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ;
Loi de finance :
Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de
finances.
la loi de finances de l'année (initiale) :
Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ;
- elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents
codes fiscaux ou instituer de nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ;
- le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir
au plus tard le 30 septembre de l'année précédent l'exercice en cause.

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La loi de finances complémentaire :
Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements
budgétaires ou pour prendre des mesures urgentes.
Décrets / arrêtés / instructions interministérielles :
A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté"
qui est pris par les ministres, les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des
attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois
Circulaires et instructions du ministre des finances
Règles d’un bon système fiscal
Règle de la justice :
Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés
contributives ;
Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les
privilèges de certaines personnes et classes ;
Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui
implique une contribution uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques.
Règle de la fixité et de la certitude :
La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ;
- le temps du paiement ;
- le mode du paiement ;
- la quotité à payer.
Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ;
Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ;
Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas
perturber l'administration fiscale et le contribuable.
Règle de commodité :
Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus
convenables pour le contribuable et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au
contribuable des charges et sacrifices démesurés.
Règle d’économie
Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins
possible au delà de ce qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ;
L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses
supérieures à ce qu'il procure à l'Etat ;
Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle.
Prélèvements obligatoires
Impôts :
Prestation pécuniaire requise des contribuables d’après leurs facultés contributives par voie
d’autorité de manière définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des
objectifs de la puissance publique.
C’est un acte de puissance publique;
Il opère un prélèvement sur la propriété;
Il est perçu dans un but d’intérêt général.
Taxes :
Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son
montant n’est pas proportionnel à la valeur du service rendu (droits d’inscriptions dans les
universités).
Taxes parafiscales :
Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ’une personne
morale publique autre que l’État. (cotisation à la chambre de commerce)

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Droits de douanes :
Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière.
Redevances :
Prestation pécuniaire en contre partie d’une prestation de service fournie, son produit est
affecté au service prestataire, elle n’est due que par les usagers effectifs, et que le service
bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement obligatoire exigé.
Cotisations sociales :
Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant
des prestations sociales, en vue d’acquérir et de maintenir le droit à ces prestations.
Les fonctions de l’impôt
La fonction financière :
d’un point de vue historique c’est la première fonction de l’impôt.
Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques.
Pour ce faire il doit être :
Productif :
Être payé par le plus grand nombre de contribuables.
Etre stable :
Ce qui permet aux contribuables l’acceptation de le payer.
Etre élastique :
Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions.
La fonction économique :
L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre
de la politique fiscale :
La régulation conjoncturelle :
En période d’inflation l’impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant
l’excédent du pouvoir d’achat qui fait augmenter les prix.
Par l’incitation à l’épargne et l’incitation à l’investissement en capitaux mobiliers.
L’action structurelle :
Incitations fiscale favorisant l’implantation d’entreprises dans certaines régions ….
Les interventions fiscales sectorielles :
Exemple dans le secteur agricole.
La fonction sociale :
Le capitalisme a engendré des inégalités qu’il convient de corriger, le premier objectif social
étant la redistribution des revenus, c’est la théorie du réformisme fiscal.
Cette théorie repose sur deux techniques :
La progressivité de l’impôt :
Permet de frapper moins lourdement les plus démunis.
La personnalisation de l’impôt :
Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges
familiales.
La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale,
construction de logements sociaux,….
Les classifications de l’impôt
La classification administrative
Les impôts de l ’État = budget de l’Etat
Les impôts locaux; = budget des collectivités locales
La classification économique :
L’impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d’acquisition ;
L’impôt sur la dépense, frappe la consommation;
L’impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine).

15
Les classifications techniques
Impôt direct et impôt indirect;
Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable.
Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable.
Impôt spécifique et impôt ad-valorem
Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une
somme forfaitaire.
Impôt ad-valorem: application d’un pourcentage (%) à la base imposable.
Impôt analytique et impôt synthétique;
Impôt analytique:
Assis sur les éléments d’un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie unique
de revenu;
Impôt synthétique:
Consiste à appréhender un ensemble d’opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble.
Impôt de répartition et impôt de quotité;
Impôt de répartition:
Le montant est fixé à l’avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le
taux de l’impôt se dégage après la répartition (fiscalité locale).
Impôt de quotité:
Définir initialement un taux d’impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le
montant par contribuable et le montant global ne sont connus qu’à la fin de l’année.
Impôt progressif et impôt proportionnel.
L’impôt proportionnel :
Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ;
L’impôt progressif :
est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a
deux progressivité :
La classification sociale
L’impôt personnel
Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du
contribuable.
C'est un impôt subjectif.
L’impôt réel
Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable.
C'est un impôt objectif ;

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(VI)

L’assiette de l’impôt
L’assiette de l’impôt
Asseoir l’impôt consiste a déterminer les bases d’imposition (exemple : salaire de pose
constitue l’assiette pour déterminer le montant de l’impôt sur les salaires IRG, le résultat
fiscal permet le calcul du montant de l’impôt a payer en matière de l’IBS.
La liquidation fiscale :
Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable.
Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la
liquidation fiscale, cela signifie ainsi :
- Détermination du montant de l’impôt IBS exigible
- Soustraire les acomptes verses par la société en matière d’IBS
- La liquidation est l’acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l’IBS exigible
- montant des acomptes verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera
jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal.
La procédure d’imposition
La détermination de l’assiette de l’impôt :
- L’assiette de l’impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d’un impôt ou
d’une taxe. En d’autres termes c’est sur qui repose l’impôt elle est déterminée par la recherche
de la matière imposable et l’évaluation de cette matière.
- La matière imposable est l’élément économique sur lequel l’impôt prend sa source cet
élément peut être un bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne.
C’est le champ d’application de l’impôt.
Deux méthodes pour déterminer la matière imposable :
La déclaration d’existence ou le recensement.
La liquidation :
C’est l’opération qui conduit à déterminer l’impôt exigible.
Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l’impôt pour en
déterminer le montant.
La liquidation peut se faire par trois parties :
Par l’administration fiscale :
Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation
(le calcul de l’impôt)
Par le contribuable :
C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de
l'impôt est confiée au contribuable lui même.
Par un tiers :
Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au
Trésor. Exemple la TVA.
Le recouvrement :
Est l’opération de perception de l’impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se
faire à l’amiable (payement dans les délais) ou de force (redressement,…).
Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes
soumis à l’un ou plusieurs de ces impôts et taxes :
01) - L’impôt forfaitaire unique.

17
02) - L’impôt sur le revenu global.
03) - La taxe sur l’activité professionnelle
04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée
05) - L’impôt sur le bénéfice de la société
06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères
07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société
08) - Régime fiscal applicable aux groupements
09) - La Taxe Foncière
10) - La taxe d’assainissement
11) - La taxe d’habitation
12) - L’impôt sur le patrimoine
13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l’environnement
14) - Taxe sur les pneus neufs
15) - Droits de garantie
16) - Taxe de domiciliation bancaire
17) - redevance de l’utilisation des ressources en eau
18) - Taxe sur le blé dur importé
19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP
20) - La taxe sur les produits pétroliers
21) - Taxe spécifique sur les sacs en plastique
22) - La TIC
23) - Taxe additionnelle
25) - Taxe sur les carburants
26) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets industriels spécieux et/ou dangereux
27) - Taxe d’incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et
cliniques
28) - Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles
29) - Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d’origine industrielle sur les
quantités émises dépassant les valeurs limites
30) – La taxe sur les d’importation des boissons gazeuses.
31) - La Taxe sanitaire sur les Viandes (TSV)
32) - Taxe à la charge des opérateurs de téléphonie mobile
33) - Taxe à la charge des importateurs et grossistes de médicaments (revente en l’état)
34) - Redevance à la charge des importateurs et producteurs d’appareils de reprographie
35) - Taxes de formation professionnelle et d’apprentissage
36) - Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto
37) - Taxe parafiscale (TPF)
38) - Taxe de séjour
39) - Taxe de publicité
40) - Taxe unique sur les spectacles
41) - Redevance sur les appareils de reprographie
43) - Les mutations à titre onéreux
44) - Les mutations à titre gratuit
45) - Partages et échanges
46) - Les sociétés
47) - Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés
48) - Les mutations d’usufruits et de la nue propriété
49) - Timbre de quittance
51) - Vignette auto
52) - Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes

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53) - Redevance pétrolière
54) - Taxe sur le revenu pétrolier (TRP)
55) - Impôt complémentaire sur le revenu (ICR)
56) - Taxe sur les profits exceptionnels (TPE)
57) - Taxe superficiaire
58) - Taxe de crédit d’émission
59) - Taxe sur l’utilisation d’eau
60) - Taxe de torchage
61) - Droit de transfert
62) - Droits de timbre
63) - Droits d’enregistrement
64) - Droits indirects
65) - Taxe d’efficacité énergétique
66) - Etc……………………………………..

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(01)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère des Finances
Direction Générale des Impôts
Le Directeur Général

N° 230 MF/DG/04
Alger le : 01 juin 2004

MONSIEUR LE DIRECTEUR GENERAL DES DOMAINES

OBJET : Cession de terrains domaniaux au profit de l'AADL.


Référence : Votre lettre n°2076 du 4 Mai 2004

Par lettre citée en référence vous demandez à connaître si les cessions de terrains domaniaux
au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location vente bénéficient ou non de
l'exonération du droit de mutation à titre onéreux.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'aux termes des dispositions
fiscales en vigueur l’Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes
comportant toute sorte de transaction.
Cette exonération s'applique également à l'autre partie de l’acte à savoir l'AADL dont l'une
des missions principales est l’aménagement foncier et ce, conformément aux dispositions de
l'article 258 du code de l’enregistrement.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l'expression de ma parfaite considération

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(02)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Générale des Impôts et des Domaines
Direction des Impôts
Sous Direction du Contentieux Fiscal

N° 1439/DGID /DI/CX/ENR
Alger, le 24 août 1985

NOTE
A
Monsieur le Sous Directeur de l’Enregistrement
de la Wilaya d’Alger

Objet : Échange d’immeubles


- Insuffisance d’évaluation
- Soumissions souscrites après notification des titres de perception.
Référence : Votre lette n° 4102/SDET/CTX/85 du 5 août 1985.

Par la lettre visée en référence, vous demandez s’il y a lieu de continuer valablement les
poursuites en recouvrement des droits et pénalités liquidés sur une insuffisance d’évaluation
de 2 villas qui ont fait l’objet d’un échange intervenu le 18 Avril 1981 entre M. KHEMISSI
Mohamed et M. TCHIKOU Hocine, ce, après notification à ces derniers du titre de perception
régulièrement prescrit en la circonstance, à motif que les intéressés ont souscrit entre temps
mais tardivement la soumission emportant reconnaissance du fait.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il ne saurait être question pour
l’administration de se déjuger en acquiesçant à toute dérogation dans l’exercice normal de
l’action déjà engagée en l’affaire par le comptable concerné et qui doit être menée sans
restriction jusqu’à son terme.

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(03)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Impôts
Sous Direction du Contentieux Fiscal
N° 1439/DGID /DI/CX/ENR

Alger, le 24 août 1985

NOTE
A
Monsieur le Sous Directeur de l’Enregistrement
de la Wilaya d’Alger

Objet : Échange d’immeubles – Insuffisance d’évaluation – Soumissions souscrites après


notification des titres de perception.
Référence : Votre lette n° 4102/SDET/CTX/85 du 5 août 1985.

Par la lettre visée en référence, vous demandez s’il y a lieu de continuer valablement les
poursuites en recouvrement des droits et pénalités liquidés sur une insuffisance d’évaluation
de 2 villas qui ont fait l’objet d’un échange intervenu le 18 Avril 1981 entre M. KHEMISSI
Mohamed et M. TCHIKOU Hocine, ce, après notification à ces derniers du titre de perception
régulièrement prescrit en la circonstance, à motif que les intéressés ont souscrit entre temps
mais tardivement la soumission emportant reconnaissance du fait.
En réponse, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il ne saurait être question pour
l’administration de se déjuger en acquiesçant à toute dérogation dans l’exercice normal de
l’action déjà engagée en l’affaire par le comptable concerné et qui doit être menée sans
restriction jusqu’à son terme.

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(04)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la
Réglementation Fiscales

N° 714/ MF/DGI/DLRF.
Alger, le 09 décembre 2009

A Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya


En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts.
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Traitement fiscal des donations.


Référence : - Article 231 du code de l'enregistrement.
- Note n° 575 MF/DGI/97 du. 17/12/1997

L'attention des services est attirée au sujet des dispositions de l'article 231 du code de
l'enregistrement qui prévoient que les donations portant sur des biens immeubles, bâtis ou non
bâtis, faites entre ascendants, descendants et époux, vifs, donnent lieu à la perception d'un
droit de mutation calculé au taux de 3 % sur la valeur résultant de la déclaration des parties,
sans que celle-ci ne puisse être inférieure au prix déclaré par les parties lors de l'acquisition
par le donateur et ce, conformément aux dispositions de l'article 28 dudit code.
Par ailleurs, les prescriptions de la note n° 575 MF/DGI/97 du 17 décembre 1997 relatives à
la suppression du contrôle de l'évaluation déclarée pour les donations intervenant en ligne
directe et entre époux gardent toute leur validité et ce qu'elles que soient l’origine de propriété
et la nature des biens.
Vous voudrez bien assurez une large diffusion de la présente note, veiller à son application et
me rendre compte des difficultés éventuellement rencontrées.

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(05)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la
Réglementation Fiscales

N° 714/ MF/DGI/DLRF.
Alger, le 09 décembre 2009

A
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts.
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux

Objet : Traitement fiscal des donations.


Référence : - Article 231 du code de l'enregistrement.
- Note n° 575 MF/DGI/97 du. 17/12/1997

L'attention des services est attirée au sujet des dispositions de l'article 231 du code de
l'enregistrement qui prévoient que les donations portant sur des biens immeubles, bâtis
ou non bâtis, faites entre ascendants , descendants et époux, vifs , donnent lieu à la perception
d'un droit de mutation calculé au taux de 3 % sur la valeur résultant de la déclaration des
parties, sans que celle-ci ne puisse être inférieure au prix déclaré par les parties lors de
l'acquisition par le donateur et ce, conformément aux dispositions de l'article 28 dudit code.
Par ailleurs, les prescriptions de la note n° 575 MF/DGI/97 du 17 décembre 1997 relatives à
la suppression du contrôle de l'évaluation déclarée pour les donations intervenant en ligne
directe et entre époux gardent toute leur validité et ce qu'elles que soient l’origine de propriété
et la nature des biens.
Vous voudrez bien assurez une large diffusion de la présente note, veiller à son application et
me rendre compte des difficultés éventuellement rencontrées.

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(06)
CIRCULAIRE N° 03 /MF/DG1/DLRF/LFC10

Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises


Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.

Objet : - Relèvement de la quote-part de 1/5 des sommes objet de l'obligation de dépôt


entre les mains du notaire, en cas de mutations de biens, à la moitié du prix ;
- Extension de l'obligation de la remise de la quote-part des sommes à la vue et entre les
mains du notaire, aux actes ou opérations portant augmentation du capital social par
l'incorporation de réserves et de contrats de constitution de sociétés à capital étranger.
Référence :- Articles 11 et 25 de l'ordonnance n° 10-01 du 26 août, portant l o i de
finances complémentaire pour 2010 ;
- Article 47 de la loi de finances pour 2009 ;
- Article 256 du code de l'enregistrement.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites consécutivement par les articles 11 et 25 de la loi de finances complémentaire pour
2010 au niveau des dispositions de l’article 256 du code de l'enregistrement et de l'article 47
de la loi de finances pour
I)- RELEVEMENT DE LA QUOTE-PART DES SOMMES A PAYER ENTRE LES
MAINS
DU NOTAIRE EN CE QUI CONCERNE LES MUTATIONS A TITRE ONEREUX DE
BIENS:
Les dispositions de l'article 256 du code de l'enregistrement antérieures à la loi de finances
complémentaire pour 2010, prévoyaient l'obligation de libérer entre les mains du notaire du
cinquième (1/5) du prix de la transaction, à l'occasion d'établissement de tous actes notariés
portant mutation à titre onéreux de la pleine propriété, la nue propriété ou l'usufruit
d'immeubles ou de droits immobiliers ainsi que de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi
que tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d'attribuer, de quelque
manière que ce soit, à un associé ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou l'usufruit
d'immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l'actif d'une société.
L'article 11 de la loi de finances complémentaire pour 2010 a modifié les dispositions de
l'article 256 du su visé, à l'effet de relever du cinquième (1/5) à la moitié (1/2) du prix des
transactions susmentionnées, la quote-part des sommes à la vue et entre les mains du notaire
rédacteur de l'acte.
II)- EXTENSION DE L'OBLIGATION DE LA REMISE DE LA QUOTE-PART DES
SOMMES A LA VUE ET ENTRE LES MAINS DU NOTAIRE, AUX ACTES OU
OPERATIONS PORTANT AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL PAR
L'INCORPORATION DE RESERVES ET DE CONTRATS DE CONSTITUTION DE
SOCIETES A CAPITAL ETRANGER :

25
Avant l'introduction de la loi de finances complémentaire pour 2010, les dispositions de
l'article 256 susvisé, s'appliquaient aux actes portant cessions d'actions ou de parts sociales
ainsi qu'aux actes constitutifs ou modificatifs de sociétés, à l'exception des actes ou opérations
portant augmentation du capital social par l'incorporation de réserves et de contrats de
constitution de sociétés à capital étranger.
L'article 11 de la loi de finances complémentaire pour 2010 a modifié également les
dispositions de l'article 256, à l'effet de lever cette exception et de soumettre tous les actes
portant sur les actions ou parts sociales de société à l'obligation de la remise de la quote-part
des sommes a la vue et entre les mains du notaire.
Désormais, avec cette modification, les actes portant cessions d'actions ou de parts sociales et
les actes constitutifs ou modificatifs de sociétés, ainsi que les actes ou opérations portant
augmentation du capital social par l'incorporation de réserves et de contrats de constitution de
sociétés à capital étranger, sont soumis à l'obligation de libérer à 1 a vue et entre les mais du
notaire de la moitié (1 /2) du prix y relatif.
III)- RELEVEMENT DE LA QUOTE-PART DES SOMMES A PAYER ENTRE LES
MAINS DU NOTAIRE EN CE QUI CONCERNE LA CESSION D'ACTIONS OU DE
PARTS SOCIALES REALISEES PAR DES PERSONNES NON RESIDENTES. :
Les dispositions de l'article 47 de la loi de finances pour 2009, prévoyaient de libérer entre les
mains du notaire du cinquième (1/5) du montant de la cession ou de parts sociales réalisées
par les personnes physiques et les personnes non résidentes.

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(07)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Le Directeur Général

N° 75/ MF/DGI/97
Alger le, 17 décembre 1997

NOTE
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Contrôle de l’évaluation des donations.

En l’état actuel de la législation et en vertu de l’article 101 du code de l’Enregistrement,


l’Administration fiscale peut faire procéder à la réévaluation des biens dont le prix (mutations
à titre onéreux) ou l’évaluation (donations ou successions) déclarés paraissent inférieurs à la
valeur vénale, c'est-à-dire à la valeur marchande des biens cédés.
Aux termes de ces dispositions, la procédure de réévaluation des biens n’est engagée que dans
les seuls cas d’insuffisance de prix ou d’évaluation.
Or, contrairement aux mutations à titre onéreux, qui n’excluent pas un but spéculatif, et les
donations qui mettent en présence des personnes sans aucun lien familial ou ayant une parenté
éloignée qui ne peut justifier la libéralité, et qui sont en réalité des transactions déguisées, les
donations entre parents du premier degré (époux, frères et sœurs) obéissent généralement à
d’autres motivations.
En effet, ce genre de mutations à titre gratuit intervient dans des circonstances particulières,
lorsqu’il s’agit de régler des problèmes d’ordre familial ou d’en éviter la survenance lors de la
disparition des parents.
Ainsi, les éléments marchands ou spéculatifs ne constituent pas le ressort de ces transactions.
Aussi, il a été décidé au niveau de l’Administration Centrale de supprimer le contrôle de
l’évaluation déclarée lorsqu’il s’agit des cas de l’espère.
La procédure de réévaluation ne sera donc plus engagée pour les donations intervenant entre :
- époux ;
- parents (père et mère) et leurs enfants ;
- frères et sœurs. et à la condition que l’évaluation déclarée soit au moins égale au prix
d’acquisition du bien considéré.
Le contrôle de l’évaluation sera écarté quelles que soient l’origine et la nature des biens, objet
de la donation, et sans limite dans le temps.

27
Pour que cette mesure reçoive sa pleine application, il vous est prescrit d’abandonner le
contrôle des dossiers achevés ou entamés à la réception de la présente note, comme de ne pas
insister sur le recouvrement forcé des titres de perception se rapportant aux cas de donations
remplissant strictement les conditions énoncées ci-dessus.
La présente note se substitue à celle diffusée le 3 mai 1997 sous le numéro151
MF/DG/97, qui avait un champ d’application restreint aux seuls biens acquis dans le cadre de
la loi 81-01 du 07 février 1981 portant cessions de biens immobiliers de l’État, et qui était
limitée dans le temps.
Vous voudrez bien assurer une large diffusion aux présentes dispositions, veiller à leur stricte
application et me faire part, le cas échéant, des difficultés éventuellement rencontrées.

28
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(08)
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction des Opérations Fiscales
Sous Direction de la Garantie et des Régimes Fiscaux Particuliers

N° 92/MF/DGI/DOF/SGRFP
Alger, le 24 janvier 1999

NOTE
A
Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts

Objet : Contrôle de l’évaluation des mutations à titre gratuit.


Référence Note N° 575 MF/DGI/97 du 17/12/1997.

Par note reprise en référence, il vous a été prescrit de supprimer le contrôle de l’évaluation
déclarée pour les donations intervenant, en ligne directe et entre époux ainsi qu’en ligne
collatérale, quelles que soient l’origine de propriété et la nature des biens.
Or, il s’est avéré que ces nouvelles mesures ont influé négativement sur le produit des recettes
budgétaires en raison de leur extension à toute nature de biens.
Aussi, il a été décidé au niveau de l’Administration Centrale de restreindre l’application de
ces mesures aux seuls biens bâtis à usage exclusif d’habitation.
A cet effet, il vous est demandé de ne plus engager la procédure de réévaluation pour les
donations et les successions intervenant :
- En ligne directe ascendante et descendante ;
- Entre époux ;
- En ligne collatérale.
Le contrôle de l’évaluation sera ainsi écarté quelle que soit l’origine de propriété, mais à la
condition que la valeur déclarée soit au moins égale à la valeur d’acquisition.
Ainsi, lorsqu’il s’agit d’un bien acquis par acte de vente, donation, échange, partage ; par
prescription (acte de notoriété) ; ou par voie de succession, c’est la valeur réévaluée par
l’administration fiscale qui est prise en considération.
En l’absence de cette réévaluation, c’est la valeur déclarée sur l’acte ou la déclaration de
succession qui sera considérée comme valeur d’acquisition.
Toutefois, il est utile de préciser que pour déterminer la valeur d’acquisition lorsque l’origine
de propriété est un acte de partage, c’est la valeur rehaussée ou déclarée dans l’acte

29
d’acquisition dans l’indivision (origine antérieure) qui est retenue et non pas la valeur
déclarée dans l’acte de partage lui-même, ce dernier n’étant que déclaratif.
Quant aux constructions édifiées des propres deniers du donateur ou de cujus, la valeur
déclarée ne doit pas être inferieure à celle indiquée sur le devis estimatif des constructions.
A défaut de ce devis, c’est l’évaluation des parties qui est prise en considération sans qu’elle
soi toutefois, inferieure aux prix pratiqués dans la construction à l’époque.
La présente note se substitue à celle diffusée le 17/12/1997 sous le numéro 575/MF/DGI qui
entendait le bénéfice de ces nouvelles mesures à toute nature de biens, et qui ne traitait pas sur
un même pied d’égalité les donations et les successions alors que le régime fiscal de ces
mutations est identique.
Elle prend effet à compter du 01/02/1999.
Les dispositions de la note n° 575 restent applicables à tous les actes de donations établis
avant cette date.
Vous voudrez bien veiller à une large diffusion des présentes instructions, et me rendre
compte de toute difficulté rencontrée.

30
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(09)
République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère des Finances


Direction Générale des Impôts
Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales
CIRCULAIRE N° 03 /MF/DG1/DLRF/LFC10
A
Monsieur le Directeur des Grandes Entreprises
Mesdames et Messieurs les Directeurs des Impôts de Wilaya.
En communication à :
Messieurs les Directeurs Régionaux des Impôts
Messieurs les Inspecteurs Régionaux des Services Fiscaux.

Objet : - Relèvement de la quote-part de 1/5 des sommes objet de l'obligation de dépôt


entre les mains du notaire, en cas de mutations de biens, à la moitié du prix ;
- Extension de l'obligation de la remise de la quote-part des sommes à la vue et entre les
mains du notaire, aux actes ou opérations portant augmentation du capital social par
l'incorporation de réserves et de contrats de constitution de sociétés à capital étranger.
Référence :- Articles 11 et 25 de l'ordonnance n° 10-01 du 26 août, portant l o i de
finances complémentaire pour 2010 ;
- Article 47 de la loi de finances pour 2009 ;
- Article 256 du code de l'enregistrement.

La présente circulaire a pour objet de porter à la connaissance des services, les modifications
introduites consécutivement par les articles 11 et 25 de la loi de finances complémentaire pour
2010 au niveau des dispositions de l’article 256 du code de l'enregistrement et de l'article 47
de la loi de finances pour
I)- RELEVEMENT DE LA QUOTE-PART DES SOMMES A PAYER ENTRE LES
MAINS
DU NOTAIRE EN CE QUI CONCERNE LES MUTATIONS A TITRE ONEREUX DE
BIENS:
Les dispositions de l'article 256 du code de l'enregistrement antérieures à la loi de finances
complémentaire pour 2010, prévoyaient l'obligation de libérer entre les mains du notaire du
cinquième (1/5) du prix de la transaction, à l'occasion d'établissement de tous actes notariés
portant mutation à titre onéreux de la pleine propriété, la nue propriété ou l'usufruit
d'immeubles ou de droits immobiliers ainsi que de fonds de commerce ou de clientèle, ainsi
que tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d'attribuer, de quelque
manière que ce soit, à un associé ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou l'usufruit
d'immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l'actif d'une société.
L'article 11 de la loi de finances complémentaire pour 2010 a modifié les dispositions de

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l'article 256 du su visé, à l'effet de relever du cinquième (1/5) à la moitié (1/2) du prix des
transactions susmentionnées, la quote-part des sommes à la vue et entre les mains du notaire
rédacteur de l'acte.
II)- EXTENSION DE L'OBLIGATION DE LA REMISE DE LA QUOTE-PART DES
SOMMES A LA VUE ET ENTRE LES MAINS DU NOTAIRE, AUX ACTES OU
OPERATIONS PORTANT AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL PAR
L'INCORPORATION DE RESERVES ET DE CONTRATS DE CONSTITUTION DE
SOCIETES A CAPITAL ETRANGER :
Avant l'introduction de la loi de finances complémentaire pour 2010, les dispositions de
l'article 256 susvisé, s'appliquaient aux actes portant cessions d'actions ou de parts sociales
ainsi qu'aux actes constitutifs ou modificatifs de sociétés, à l'exception des actes ou opérations
portant augmentation du capital social par l'incorporation de réserves et de contrats de
constitution de sociétés à capital étranger.
L'article 11 de la loi de finances complémentaire pour 2010 a modifié également les
dispositions de l'article 256, à l'effet de lever cette exception et de soumettre tous les actes
portant sur les actions ou parts sociales de société à l'obligation de la remise de la quote-part
des sommes a la vue et entre les mains du notaire.
Désormais, avec cette modification, les actes portant cessions d'actions ou de parts sociales et
les actes constitutifs ou modificatifs de sociétés, ainsi que les actes ou opérations portant
augmentation du capital social par l'incorporation de réserves et de contrats de constitution de
sociétés à capital étranger, sont soumis à l'obligation de libérer à 1 a vue et entre les mais du
notaire de la moitié (1 /2) du prix y relatif.
III)- RELEVEMENT DE LA QUOTE-PART DES SOMMES A PAYER ENTRE LES
MAINS DU NOTAIRE EN CE QUI CONCERNE LA CESSION D'ACTIONS OU DE
PARTS SOCIALES REALISEES PAR DES PERSONNES NON RESIDENTES. :
Les dispositions de l'article 47 de la loi de finances pour 2009, prévoyaient de libérer entre les
mains du notaire du cinquième (1/5) du montant de la cession ou de parts sociales réalisées
par les personnes physiques et les personnes non résidentes.

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(10)
Actes relatifs à la dissolution
Et au partage des sociétés
ACTES RELATIFS A LA DISSOLUTION ET AU PARTAGE DES SOCIÉTÉS :
A. Actes portant dissolution de sociétés :
Les actes constatant la dissolution d’une société sont soumis obligatoirement à
l’enregistrement.
Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu’ils ne portent aucune
transmission de biens entre les associés ou autres personnes (CE article 212).

B. Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution et cession de droits sociaux


entraînant la dissolution :
1- Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution :
Les cessions de droits sociaux intervenues après la dissolution mais avant la fin de la
liquidation sont soumises aux mêmes règles que celles consenties avant dissolution.
Au contraire, lorsque la liquidation est terminée, les cessions des droits sociaux sont
soumises aux droits de mutations ordinaires au tarif prévu pour chacun desdits biens, à savoir
un droit de copropriété indivis et non pas un droit incorporel mobilier distinct des biens
sociaux.

2- Cession de droits sociaux entraînant la dissolution :


Les droits de mutations ordinaires sont également dûs, quand la cession de droits sociaux a
pour effet de faire disparaître la société. Tel est le cas de l’acquisition par un des associés des
droits de tous les autres ou la cession à un tiers de tous les droits sociaux.

C. Actes portant partage de sociétés :


Les partages de sociétés sont soumis d’une manière générale aux règles ordinaires
d’imposition des partages.

DÉLAIS D’ENREGISTREMENT DES ACTES ET PAIEMENT DES DROITS :


A. Délai d’enregistrement :
Les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d’une société,
l’augmentation, l’amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d’actions
et de parts sociales, doivent être enregistrés dans le délai d’un mois à compter de leur date
(CE article 58).

B- Paiement des droits :


Les droits des actes sont payés avant l’enregistrement établi chez les notaires.
Toutefois, sur la demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l’acte
constatant la réalisation de l’opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements
égaux.
Le premier versement est acquitté lors de l’enregistrement de l’acte, les autres fractions sont
exigibles d’année en année et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque
échéance annuelle avec majoration d’un intérêt fixé à 5%.
Cette demande n’est recevable que si elle est accompagnée d’une offre de garantie suffisante.

33
Exemple :
Une nouvelle société est constituée au cours de l’année N. Les trois associés apportent les
éléments suivants :
1er apporteur : Matériel et outillage évalué à 1.646.000 DA dont : 1.500.000
DA à titre pur et simple.
146.000 DA à titre onéreux.
2ème apporteur : un fonds de commerce évalué à 700.000 DA, et du numéraire pour160.000
DA
3ème apporteur : 300.000 DA à titre pur et simple, soit 1000 actions.
-après deux ans, le troisième associé cède 200 actions, soit 80 DA pour l’une.
-Eu égard à la situation critique de la société, le conseil
d’administration décide la dissolution de cette dernière sans aucune transmission de biens
(l’acte de dissolution a été établi par la suite).

Calcul des droits d’enregistrement dus :


Solution :
Apporteurs Apports Valeur TO/P.S Taux Droits dus
1er apporteur
-Matériel et outillage
1.500.000 P.S 0,5% 7.500
146.000 TO 5% 7.300
2ème apporteur
-Fonds de commerce
700.000 P.S 0,5% 3500
-Numéraire 160.000 P.S 0,5% 800
3ème apporteur
- Action 300.000 P.S 0,5% 1.500
Total - - - - 20.600
Le droit d’enregistrement relatif à la cession de 200 actions : (200 X 80) X 5% = 800 DA.
La dissolution de la société est soumise à un droit fixe de 3.000 DA.
N.B :P.S : pur et simple. TO : à titre onéreux

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(11)
Droits d'enregistrement
Article 158 (118)
Il y a prescription pour la demande des droits:
1)- après un délai de quatre (4) ans à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou autre
document ou d'une déclaration qui révéleraient suffisamment l'exigibilité de ces droits sans
qu'il soit nécessaire de recourir à des recherches ultérieures;
2)- après dix (10) ans à compter du jour de l'enregistrement de la déclaration de succession;
s'il s'agit d'une omission de biens dans une déclaration de succession;
3)- après dix (10) ans à compter du jour d'ouverture de la succession pour les successions non
déclarées.
Toutefois, et sans qu'il puisse en résulter une prolongation des délais, les prescriptions
prévues par les 2 et 3 de l'alinéa qui précède sont réduites à quatre (4) ans à compter du jour
de l'enregistrement d'un écrit ou d'une déclaration mentionnant exactement la date et le lieu du
décès du défunt, ainsi que les nom et adresse de l'un au moins des ayant-droits.
La prescription est interrompue par les demandes signifiées, le paiement d'acomptes, les
procès-verbaux, les reconnaissances d'infraction signées par les contrevenants, le dépôt d'une
pétition en remise des pénalités ou par tout autre acte interruptif de droit commun.
La notification du titre exécutoire visé à l'article 356 du code de l'enregistrement interrompt la
prescription courant contre l'administration et y substitue la prescription de droit commun.
Nonobstant les dérogations prévues à l'article 358 du code de l'enregistrement, la prescription
courant contre l'administration se trouve valablement interrompue, dans les cas visés audit
article, à la date de la première présentation de la lettre recommandée ou du titre exécutoire,
soit à la dernière adresse du redevable lui-même ou à son fondé de pouvoir.

Article 118
Il y a prescription pour la demande des droits :
1)- après un délai de quatre (04) ans, à compter du jour de l’enregistrement d’un acte ou autre
document ou d’une déclaration qui révéleraient suffisamment l’exigibilité de ces droits sans
qu’il soit nécessaire de recourir à des recherches ultérieures ;
2)- après dix (10) ans, à compter du jour de l’enregistrement de la déclaration de succession,
s’il s’agit d’une omission de biens dans une déclaration de succession ;
3)- après dix (10) ans, à compter du jour d’ouverture de la succession pour les successions
non déclarées.
Toutefois, et sans qu’il puisse en résulter une prolongation des délais, les prescriptions
prévues par les 2 et 3 de l’alinéa qui précède sont réduites à quatre (04) ans à compter du jour
de l’enregistrement d’un écrit ou d’une déclaration mentionnant exactement la date et le lieu
du décès du défunt ainsi que le nom et adresse de l’un au moins des ayant-droits.
La prescription est interrompue par les demandes signifiées, le paiement d’acomptes, les
procès-verbaux, les reconnaissances d’infraction signées par les contrevenants, le dépôt d’une
pétition en remise des pénalités ou par tout autre acte interruptif de droit commun.
La notification du titre exécutoire visé à l’article 356 du code de l’enregistrement, interrompt
la prescription courant contre l’administration et y substitue la prescription de droit commun.

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Nonobstant les dérogations prévues à l’article 358 du code de l’enregistrement, la prescription
courant contre l’administration se trouve valablement interrompue, dans les cas visés audit
article, à la date de la première présentation de la lettre recommandée ou du titre exécutoire,
soit à la dernière adresse du redevable lui-même ou à son fondé de pouvoir.

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Article 159 (119)
La prescription de quatre (4) ans, établie à l'article 158 ci-dessus, s'applique également aux
amendes fiscales prévues au code de l'enregistrement.
Elle court du jour où les agents ont été mis en mesure de constater les contraventions, au vu
de chaque acte soumis à l'enregistrement ou du jour de la présentation des répertoires à leur
visa.
Dans tous les cas, la prescription pour le recouvrement des droits simples d'enregistrement qui
auraient été dus indépendamment des amendes reste réglée par les dispositions existantes.

Article 119
La prescription de quatre (04) ans, établie à l’article 118 ci-dessus s’applique également aux
amendes fiscales prévues au code de l’enregistrement.
Elle court du jour ou les agents ont été mis en mesure de constater les contraventions, au vu
de chaque acte soumis à l’enregistrement ou du jour de la présentation des répertoires à leur
visa.
Dans tous les cas, la prescription pour le recouvrement des droits simples d’enregistrement
qui auraient été dus indépendamment des amendes reste réglée par les dispositions existantes.

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Article 160 (120)
La date des actes sous signature privée ne peut être opposée à l'administration pour
prescription des droits et sanctions encourues, à moins que ces actes n'aient acquis une date
certaine par le décès de l'une des parties ou autrement.

Article 120
La date des actes sous signature privée ne peut être opposée à l’administration pour
prescription des droits et sanctions encourues, à moins que ces actes n’aient acquis une date
certaine par le décès de l’une des parties ou autrement.

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Article 161 (121)
Conformément aux dispositions édictées à l'articles 108 du code de l'enregistrement, le délai
pour établir l'insuffisance des prix exprimés et des évaluations fournies dans les actes ou
déclarations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif est de quatre (4) années à
partir de l'enregistrement de l'acte ou de la déclaration.

Article 121
Conformément aux dispositions édictées à l’article 108 du code de l’enregistrement, le délai
pour établir l’insuffisance des prix exprimés et des évaluations fournies dans les actes ou
déclarations passibles du droit proportionnel ou du droit progressif est de quatre (04) années à
partir de l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration.

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Article 162 (122)
L'action en recouvrement des droits et amendes exigibles par suite de l'inexactitude d'une
attestation ou déclaration de dettes se prescrit par dix (10) ans à compter du jour de
l'enregistrement de la déclaration de succession.

Article 122
L’action en recouvrement des droits et amendes exigibles par suite de l’inexactitude d’une
attestation ou déclaration de dettes se prescrit par dix (10) ans à compter du jour de
l’enregistrement de la déclaration de succession.

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Article 163 (123)
L'action pour prouver la simulation d'une dette dans les conditions prévues à l'article 40 du
code de l'enregistrement est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de l'enregistrement de
la déclaration de succession.

Article 123
L’action pour prouver la simulation d’une dette dans les conditions prévues à l’article 40 du
code de l’enregistrement est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de l’enregistrement
de la déclaration de succession.

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Article 164 (124)
L'action en recouvrement des droits simples et en sus exigibles par suite de l'indication
inexacte, dans un acte de donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation par décès,
du lien ou du degré de parenté entre le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers ou
légataires, ainsi que de toute indication inexacte du nombre d'enfants du défunt ou de l'héritier
donataire ou légataire, est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de l'enregistrement de
l'acte ou de la déclaration.

Article 124
L’action en recouvrement des droits simples et en sus exigibles par suite de l’indication
inexacte, dans un acte de donation entre vifs ou dans une déclaration de mutation par décès,
du lien ou le degré de parenté entre le donateur ou le défunt et les donataires, héritiers ou
légataires, ainsi que de toute indication inexacte du nombre d’enfants du défunt ou de
l’héritier, donataire ou légataire est prescrite par dix (10) ans à compter du jour de
l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration.
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Article 165 (125)
Toute réclamation au titre de l'article 44 du code de l'enregistrement est prescrite dans un
délai de dix (10) ans à compter du jour de l'ouverture de la succession.

Article 125
Toute réclamation au titre de l’article 44 du code de l’enregistrement est prescrite dans un
délai de dix (10) ans à compter du jour de l’ouverture de la succession.

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37
Article 166 (126)
L'action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d'une erreur
des parties ou de l'administration est prescrite par un délai de quatre (4) ans à compter du jour
du paiement.
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d'un événement postérieur à leur
paiement, le point de départ de la prescription prévue à l'alinéa précédent est reporté au jour
où s'est produit cet événement.
La prescription est interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au
directeur des impôts de la wilaya, par lettre recommandée avec avis de réception.

Article 126
L’action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d’une
erreur des parties ou de l’administration est prescrite par un délai de quatre (04) ans à compter
du jour du paiement.
Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d’un événement postérieur à leur
paiement, le point de départ de la prescription prévue à l’alinéa précèdent est reporté au jour
ou s’est produit cet événement.
La prescription est interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au
directeur des impôts de la wilaya, par lettre recommandée avec avis de réception.

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Droits d'Enregistrement (CPF de l’article 118 à 126) :
La prescription de l'action en reprise court à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou
autres documents ou de la déclaration.

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38
(12)
Question
Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre
onéreux ?
Réponse
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d’évaluation relevées
sur les mutations à titre onéreux d’immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties à l’acte.
En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le
paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du C E).

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39
(13)
Question
Quel est le taux du droit d’enregistrement dû pour les cessions d’immeubles ?
Réponse
Les cessions d’immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les
transmissions à titre onéreux de propriété ou d’usufruit (article 252 du CE)

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40
(14)
Question
Quel est le régime d’imposition des ventes de meubles ?
Réponse
Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit
proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).

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41
(15)
Question
Est-ce que les mutations de jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce sont soumises
à l’enregistrement ?
Réponse
Les mutations de jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce, communément
appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont,
par conséquent, obligatoirement soumis à l’enregistrement.
Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de l’enregistrement,
comme suit :
- les baux ou location d’immeuble à usage d’habitation ainsi que les contrats de sous locations
y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ;
-les autres baux, sont soumis au droit d’enregistrement suivant la durée du bail :
En effet, les actes portant bail d’un fonds de commerce ou d’un local à usage commercial et
les procès verbaux d’adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement
limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.L’assiette du droit est le prix total de
loyer ou de l’adjudication plus les charges imposées aux locataires.
Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA.
Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à
titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent
(articles 208, 220 et 222 du C.E)

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42
(16)
Question
Quelles sont les actes notariés soumis à l’obligation de libérer entre les mains du notaire du
(1/2) du montant de la transaction ?
Réponse
Dans les actes notariés portant mutation a titre onéreux de la pleine propriété, de la nue-
propriété ou l’usufruit d’immeubles ou de droits immobiliers, ainsi que de fonds de commerce
ou de clientèle, la moitié (1/2) du prix de la mutation doit être libéré obligatoirement.
Le paiement à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l’acte est également obligatoire
dans tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d’attribuer, de quelque
manière que ce soit, à un associe ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou
l’usufruit d’immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l’actif d’une société.
Ces dispositions s’appliquent également aux actes portant cession d’actions ou de parts
sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs des sociétés à l’exception des actes ou
opérations portant augmentation du capital social par l’incorporation de réserves, de bénéfices
et de contrats de constitution de société à capital étranger, sous réserve de présentation au
notaire d’une attestation de dépôt d’avances auprès d’une banque agréée.
Toutefois, les actes notariés qui n’entrainent pas un flux financier en numéraire ne sont pas
concernés par cette obligation (article 256 du CE).

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43
(17)
Question
Est-ce que l’annulation d’une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit
d’enregistrement ?
Réponse
En vertu de l’article 190 du code de l’enregistrement, l'annulation d’une promesse de vente,
prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation (article 190 du CE)

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44
(18)
Question
Quel est le droit d’enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir
par les promoteurs immobiliers ?
Réponse
Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit
proportionnel de 5 %.
Toutefois, les opérations de vente d’immeubles ou fraction d’immeubles à usage principal
d’habitation réalisés au titre d’opérations de promotion immobilière suivant les conditions
définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits
d’enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).

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(19)
Question
Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la
formalité d’enregistrement ?
Réponse
Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés
d’opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées.
Ces derniers peuvent être présentés à l’enregistrement en la forme sous seing privé.

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(20)
Question
Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des
opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre
onéreux?
Réponse
L’Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de
transaction.
Dans le cas d’espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l’acte à savoir,
l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE

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(21)
Question
Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing
privés qu’ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce?
Réponse
Conformément au principe régissant la formalité d’enregistrement, qui permet la présentation
volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la
possibilité d’enregistrer les actes sous seing privés qu’ils dressent et qui constatent les
opérations de nantissement de fonds de commerce.

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(22)
Question
Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ?
Réponse
Au regard de l’article 38 du code de l’enregistrement, les impositions établies après le décès
d’un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt,
constituent une dette déductible de l’actif successoral pour la perception des droits de
mutation par décès (article 38 du CE).

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49
(23)
Question
Quels sont les droits d’enregistrement applicables aux donations ?
Réponse
Les droits d’enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %.
Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient
de l’exonération du droit d’enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d’enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).

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(24)
Question
Quels sont les droits d’enregistrement applicables aux mutations par décès ?
Réponse
Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux.
Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d’actifs immobilises d’une entreprise, lorsque les
cohéritiers s’engagent à poursuivre l’exploitation.
Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères
des droits de mutation par décès sur l’habitation individuelle ayant été occupée par le défunt
ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CE).

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(25)
Question
Quel est le droit d’enregistrement applicable pour un acte de partage à l’amiable ?
Réponse
Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre co-propriétaires, co-héritiers et co-
associés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu’il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%,
liquidé sur l’actif net partagé, article 244 du CE

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(26)
Question
Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ?
Réponse
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les
retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du
CE).

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(27)
Question
Quel est le droit d’enregistrement applicable en cas d’échanges d’immeubles ?
Réponse
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d’un
seul lot, si les lots échangés sont d’égale valeur.
S’il y a soulte ou plus-value d’un lot sur l’autre, le droit applicable aux mutations à titre
onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE

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54
(28)
Question
Quel est le taux applicable, en matière de droits d’enregistrement, aux actes portant
constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ?
Réponse
Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne
contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres
personnes ou prise en charge d’un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit
ne puisse être inférieur a 1.000DA.
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et
supérieur à 300.000 DA.
Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du C E).

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(29)
Question
Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves
d’une société ?
Réponse
Les actes portant augmentation au moyen de l’incorporation de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%.
Toutefois, ce droit d’apport en société est exigible au taux de 0, 5 %, sans que ce droit ne
puisse être inférieur à 1.000 DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont
déjà supporté l’impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du C E

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56
(30)
Question
Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves
d’une société ?
Réponse:
Les actes portant augmentation au moyen de l’incorporation de bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%.
Toutefois, ce droit d’apport en société est exigible au taux de 0,5 %, sans que ce droit ne
puisse être inférieur à 1.000DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont
déjà supporté l’impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du CE).
Remarque
Augmentation de capital :
Il y a augmentation de capital notamment lorsqu’il y a incorporation de bénéfices, de réserves
ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées.
Condition d’exigibilité:
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n’est
liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d’un exercice social, excède le
capital précédemment taxé (cet article 249).
Assiette :
Le droit d’apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
Taux:
Les actes portant augmentation au moyen de l’incorporation des bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont
soumis au droit de 1%.
Remarque:
Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l’incorporation de réserves
et de bénéfices ne sont pas concernés par l’obligation de déposer à la vue et entre les mains du
notaire de la moitié (1/2) du montant de l’acte.

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(31)
Question
Quel est le taux applicable, en matière de droits d’enregistrement, aux actes portant
constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ?
Réponse:
Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne
contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres
personnes ou prise en charge d’un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit
ne puisse être inférieur a 1.000DA.
Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et
supérieur à 300.000 DA.
Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du CE).
Remarque
Modifications apportées au capital social et au statut juridique:
Les plus importantes de ces modifications sont l’augmentation de capital, la réduction et
l’amortissement de ce même capital, le changement de type juridique, la prorogation et la
fusion.
Augmentation de capital :
Il y a augmentation de capital notamment lorsqu’il y a incorporation de bénéfices, de réserves
ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées.
Condition d’exigibilité:
Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n’est
liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d’un exercice social, excède le
capital précédemment taxé (CE article 249).
Assiette :
Le droit d’apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux.
Taux:
Les actes portant augmentation au moyen de l’incorporation des bénéfices, de réserves ou de
provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont
soumis au droit de 1%.
Remarque:
Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l’incorporation de réserves
et de bénéfices ne sont pas concernés par l’obligation de déposer à la vue et entre les mains du
notaire du un cinquième (1/5) du montant de l’acte.
Réduction et amortissement de capital :
Définitions :
La réduction de capital est la diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du
capital de la société.
L’amortissement de capital est le remboursement total ou partiel des apports par prélèvement
sur les réserves ou les bénéfices.
Régime Fiscal:
Réduction de capital :
On distingue entre :
- La réduction par suite de perte qui est enregistrée au droit fixe des actes innomés (1.500 DA)
à condition qu’aucun remboursement corrélatif ne soit effectué au profit des associés.

58
- La réduction opérée par répartition des valeurs sociales qui donne ouverture au droit de
partage de 1,5% sur les valeurs attribuées à chaque associé (cette réduction est considérée
comme un partage partiel).
Amortissement de capital :
Le droit fixe des actes innomés est le seul exigible sur l’acte constatant l’amortissement du
capital (1.500 DA).
Changement de type juridique :
Si la transformation de la forme de la société ne donne pas naissance à une société nouvelle,
l’acte qui la constate est assujetti au droit fixe des actes innomés (1.500 DA).
Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque le changement comporte la dissolution de la
société avec création d’une société nouvelle, les droits prévus pour la constitution de
sociétés sont exigibles :
- 0,5% pour les apports purs et simples;
- pour les apports à titre onéreux, le droit applicable diffère selon la nature du bien apporté
(fonds de commerce, immeuble, droit au bail).
Prorogation de la société :
La prorogation d’une société est la prolongation de sa durée de vie.
Cette opération est soumise à un régime fiscal différent selon qu’elle intervient avant ou
après l’arrivée du terme de la société.
- Si la prorogation est antérieure à l’expiration de la société, l’acte est assujetti au droit de
0,5%, perçu sur l’actif social.
- Dans le cas ou la prorogation est postérieure à l’expiration de la durée de vie de la société,
ce qui entraîne la création d’une société nouvelle; elle doit donc être soumise au droit d’apport
ordinaire applicable au fonds social net, ainsi qu’au droit de mutation à titre onéreux
applicable au montant du passif.
Fusion de la société :
La fusion de société peut s’opérer :
- Soit par voie d’absorption d’une ou plusieurs sociétés par une société existante;
- Soit par voie de dissolution d’une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par une
société spécialement créée pour les absorber.
Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa
charge le passif des sociétés qui sont dissoutes.
Le droit d’apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel
ainsi pris en charge, et le droit de mutation à titre onéreux est perçu en faisant application des
règles étudiées à propos des apports mixtes.
Cession à titre onéreux de droits sociaux et d’obligations :
Cession de droits sociaux :
Régime général :
Tarifs et conditions d’exigibilité du droit :
Les actes portant cession d’actions et de parts sociales sont assujettis à un droit de 2,5% (C.E.
art. 218).
La perception de ce droit est soumise aux conditions suivantes :
-l’existence d’un acte établi pour constater la cession qui constitue une transmission mobilière
-l’objet de la cession doit être un véritable droit social, c’est à dire un droit incorporel
mobilier distinct des biens sociaux.
Assiette et liquidation :
Le droit est liquidé comme en matière de vente de meubles ordinaires, c’est à dire sur le prix
de cession augmenté des charges ou sur la valeur vénale réelle des titres cédés si elle est
supérieure.
Régime particulier :

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Condition d’application :
L’article 219 du C.E a institué une présomption, selon laquelle, certaines cessions de droits
sociaux sont considérées, au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en nature
représentés par les titres cédés.
Cette présomption vise :
-Les cessions d’action d’apport effectuées pendant la période de non négociabilité de ces
titres.
-Les cessions de parts sociales dans les sociétés dont le capital n’est pas divisé en actions,
quand ces cessions interviennent dans les trois ans de la réalisation définitive de l’apport fait à
la société.
Liquidation de l’impôt :
Les cessions visées par l’article 219 du C.E sont soumises au régime fiscal prévu pour la
vente des biens dont l’apport a été rémunéré par les titres cédés.
Cession d’obligations :
Les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés sont assujettis à un droit
de 1% (C.E.Art.225).
Comme en matière de cession de droits sociaux, ce droit est liquidé sur le prix augmenté des
charges ou sur la valeur réelle, si elle est supérieure.
(C.E.Art.25 et 218).
Remarque:
Le dépôt à la vue et entre les mains du notaire du un cinquième (1/5) du montant est
également obligatoire pour les actes portant cession d’actions ou de parts sociales (article
256.1 du CE).
ACTES RELATIFS A LA DISSOLUTION ET AU PARTAGE DES SOCIÉTÉS :
Actes portant dissolution de sociétés :
Les actes constatant la dissolution d’une société sont soumis obligatoirement à
l’enregistrement.
Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu’ils ne portent aucune
transmission de biens entre les associés ou autres personnes (CE article 212).
Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution et cession de droits sociaux
entraînant la dissolution :
Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution :
Les cessions de droits sociaux intervenues après la dissolution mais avant la fin de la
liquidation sont soumises aux mêmes règles que celles consenties avant dissolution.
Au contraire, lorsque la liquidation est terminée, les cessions des droits sociaux sont
soumises aux droits de mutations ordinaires au tarif prévu pour chacun desdits biens, à savoir
un droit de copropriété indivis et non pas un droit incorporel mobilier distinct des biens
sociaux.
Cession de droits sociaux entraînant la dissolution :
Les droits de mutations ordinaires sont également dûs, quand la cession de droits sociaux a
pour effet de faire disparaître la société. Tel est le cas de l’acquisition par un des associés des
droits de tous les autres ou la cession à un tiers de tous les droits sociaux.
Actes portant partage de sociétés :
Les partages de sociétés sont soumis d’une manière générale aux règles ordinaires
d’imposition des partages.
DÉLAIS D’ENREGISTREMENT DES ACTES ET PAIEMENT DES DROITS :
Délai d’enregistrement :
Les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d’une société,
l’augmentation, l’amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d’actions

60
et de parts sociales, doivent être enregistrés dans le délai d’un mois à compter de leur date
(CE article 58).
Paiement des droits :
Les droits des actes sont payés avant l’enregistrement établi chez les notaires.
Toutefois, sur la demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l’acte
constatant la réalisation de l’opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements
égaux.
Le premier versement est acquitté lors de l’enregistrement de l’acte, les autres fractions sont
exigibles d’année en année et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque
échéance annuelle avec majoration d’un intérêt fixé à 5%.
Cette demande n’est recevable que si elle est accompagnée d’une offre de garantie suffisante.
Exemple :
Une nouvelle société est constituée au cours de l’année N. Les trois associés apportent les
éléments suivants :
1er apporteur : Matériel et outillage évalué à 1.646.000 DA dont : 1.500.000
DA à titre pur et simple.
146.000 DA à titre onéreux.
2ème apporteur : un fonds de commerce évalué à 700.000 DA, et du numéraire pour160.000
DA
3ème apporteur : 300.000 DA à titre pur et simple, soit 1000 actions.
-après deux ans, le troisième associé cède 200 actions, soit 80 DA pour l’une.
-Eu égard à la situation critique de la société, le conseil
d’administration décide la dissolution de cette dernière sans aucune transmission de biens
(l’acte de dissolution a été établi par la suite).
Calcul des droits d’enregistrement dus :
Solution :
Apporteurs Apports Valeur TO/P.S Taux Droits dus
1er apporteur
-Matériel et outillage
1.500.000 P.S 0,5% 7.500
146.000 TO 5% 7.300
2ème apporteur
-Fonds de commerce
700.000 P.S 0,5% 3500
-Numéraire 160.000 P.S 0,5% 800
3ème apporteur
- Action 300.000 P.S 0,5% 1.500
Total - - - - 20.600
Le droit d’enregistrement relatif à la cession de 200 actions : (200 X 80) X 5% = 800 DA.
La dissolution de la société est soumise à un droit fixe de 3.000 DA.
N.B :P.S : pur et simple. TO : à titre onéreux.

61
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(32)
Question
Quel est le droit d’enregistrement applicable en cas d’échanges d’immeubles ?
Réponse
Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d’un
seul lot, si les lots échangés sont d’égale valeur.
S’il y a soulte ou plus-value d’un lot sur l’autre, le droit applicable aux mutations à titre
onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE)
Remarque
LES ÉCHANGES :
L’article 413 du code civil définit l’échange comme étant «un contrat par lequel les
contractants s’obligent réciproquement à transférer l’un à l’autre la propriété d’un bien autre
que l’argent.
Il y a lieu de distinguer au point de vue fiscal entre :
- Les échanges d’un immeuble contre un autre immeuble soumis au droit d’échange;
- Les échanges d’un immeuble contre un meuble soumis au droit de mutation à titre onéreux;
- Les échanges d’un meuble contre un autre meuble.
A. Echange d’un immeuble contre un autre immeuble
Le régime de droit commun:
Droit d’échange :
Il est de 2,5% perçu sur la valeur d’un des lots lorsque les biens échangés sont d’égale valeur
(CE article 226).
Soulte ou plus value d’échange :
Lorsque les immeubles échangés sont d’inégale valeur, l’excédant de la valeur du lot le plus
important est normalement compris dans le versement d’une somme d’argent, cette plus-value
est imposée au droit de mutation à titre onéreux d’immeubles.
Les régimes spéciaux :
- Dans certaines conditions énumérées par l’article305 du CE, les échanges ruraux peuvent
être enregistrés à titre gratuit.
- Les actes relatifs aux échanges et aux acquisitions de biens de toutes natures ainsi qu’aux
partages de ces biens avec les particuliers faits par l’Etat sont enregistrés à titre gratuit (CE
article 271).
Autres échanges :
Les échanges d’un immeuble contre un meuble ou d’un meuble contre un autre meuble sont
considérés fiscalement comme une véritable vente.
Échange d’un immeuble contre un meuble :
C’est l’immeuble qui est considéré comme étant le bien vendu, le meuble constitue le prix.
Si la valeur de l’immeuble est supérieure, c’est elle qui servira de base pour la liquidation
d’un droit de mutation à titre onéreux d’immeuble.
2)- Échange d’un meuble contre un autre meuble :
Les biens de même nature sont soumis au même tarif.
Il n’est perçu qu’un seul droit sur la valeur du lot le plus fort.
Si le tarif est différent, il sera appliqué le tarif le plus élevé.
Exemple 1 :
Monsieur (X) décide d’échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à

62
2.000.000 DA contre un meuble estimé à 1.800.000 DA.
Le droit d’enregistrement sur cette opération est fixé à :
2.000.000 X 5% = 100.000 DA.
Exemple 2 :
MENOUER Mustapha marchandise évaluée à 90.000 DA contre une autre marchandise
évaluée à 130.000 DA.
Le droit d’enregistrement dû est : 130.000 X 2,5% =3.250 DA.
Exemple 3:
Monsieur (X) décide d’échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à
200.000 DA contre un autre immeuble évalué à 150.000 DA.
Calcul de soulte de plus--value d’échange :
200.000 - 150.000 = 50.000 DA
Droit applicable à la soulte : 50.000 X 5% = 2.500 DA.
Droits d’échange dus : 150.000 X 2,5% = 3.750 DA
3.750 + 2.500 = 6.250 DA

63
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(33)
Question
Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ?
Réponse:
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les
retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du
CE).
Remarque
Art. 245
Modifie par les articles 44 de la loi de finances pour 1994 et 24 de la loi de finances pour
2002
Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %.
Art. 246
Modifie parles articles 45 de la loi de finances pour 1994 et 26 de la loi de finances pour
2000.
Les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 %.

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(34)
Question
Quel est le droit d’enregistrement applicable pour un acte de partage à l’amiable ?
Réponse:
Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et
coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu’il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%,
liquidé sur l’actif net partagé. Article 244 du CE
Remarque
LES DROITS D’ENREGISTREMENT
APPLICABLES AUX OPERATIONS DE PARTAGE ET D’ECHANGES.
Les droits d’enregistrement qui frappent les mutations à titre onéreux ou à titre gratuit, sont
applicables aussi pour certaines opérations juridiques, il s’agit essentiellement des partages et
des échanges.
LES PARTAGES :
Le partage est un contrat qui vise à mettre fin à une indivision par la répartition du patrimoine
indivis entre les coindivisaires.
Les actes prononçant un partage sont soumis à des règles de taxation comportant un droit de
partage et éventuellement un droit de SOULTE.
Le partage pur et simple :
C’est le cas d’un copartageant qui reçoit dans son lot des biens d’une valeur égale à ses droits
dans la masse des biens à partager.
Conditions d’exigibilité :
L’exigibilité du droit de partage est subordonnée à trois conditions :
- existence d’un acte de partage;
- existence et justification d’une indivision;
- existence d’un véritable partage.
Assiette de l’impôt :
C’est l’actif net partagé qui servira d’assiette à l’impôt pour les partages de biens meubles et
immeubles entre les copropriétaires, cohéritiers et coassociés à quelque titre que se soit.
Tarif :
Les partages de biens meubles et immeubles sont soumis à un droit de 1,5% (CE article 244).
Le partage avec soulte ou plus value :
Définition :
C’est le cas où un copartageant reçoit des biens indivis d’une valeur supérieure au montant de
ses droits. Pour rétablir l’équilibre, le bénéficiaire favorisé doit accorder une compensation
aux autres copartageants :
-soit par le versement d’une somme d’argent;
-soit en prenant à sa charge une part du passif supérieure à celle qu’il aurait dû normalement
supporter.
Tarif et liquidation :
Les sommes appelées «soultes» lorsqu’elles subissent le droit de mutation sont déduites de
l’actif soumis au droit de partage. Cette mesure s’explique par le fait que les mêmes sommes
n’aient pas à subir le droit de partage et le droit de mutation.
Lorsqu’une soulte s’impute sur un immeuble, l’article 246 du CE stipule qu’il sera versé un
droit de 5%.

65
Cependant, les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5% (CE
article 245).
Exemple:
En 2014, Messieurs (A) et (B) achètent une machine au prix de 2.000.000
DA. Après un an, ils décident de partager sa valeur à raison de :
1.100.000 DA (A) 900.000 DA (B)
La part de chacun correspondant à ses droits, supposés égaux, dans l’actif net partagé égale à :
2.000.000 / 2 = 1.000.000 DA Régime fiscal applicable :
- droit de partage dû : (2.000.000 – 100.000 (soulte) x 1.5% = 28.500
- droit de mutation applicable à la soulte : (1.100.000 – 1.000.000) x 2.5% = 2500 DA

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(35)
Question
Quels sont les droits d’enregistrement applicables aux mutations par décès ?
Réponse:
Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux.
Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d’actifs immobilises d’une entreprise, lorsque les
cohéritiers s’engagent à poursuivre l’exploitation.
Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères
des droits de mutation par décès sur l’habitation individuelle ayant été occupée par le défunt
ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CC
Remarque
LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT :
Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la
fourniture d’aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires.
Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation).
Les mutations par décès :
Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès :
Mutation imposable:
Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s’opèrent par le décès d’une
personne laissant des biens.
Fait générateur :
C’est le décès qui constitue le fait générateur de l’impôt. Il en résulte que c’est la loi en
vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d’une manière générale,
permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l’impôt.
Assiette de l’impôt :
Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l’impôt,
uniquement les biens situés en Algérie.
Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur
assiette matérielle à l’étranger.
L’actif successoral :
Biens taxables :
L’impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui
sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès.
Valeur imposable des biens :
Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli
dans la succession.
Détermination des biens :
Meubles meublants :
Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en
considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès.
A défaut, on doit prendre 10% de l’ensemble des autres biens composant l’actif successoral.
Parts d’intérêt dans la société :

67
Elles sont taxées d’après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l’un des
associés, il n’y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration.
Dans le cas contraire, c’est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d’un des
associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des
droits de mutation par décès.
Fonds de commerce :
L’impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle
ultérieur de l’administration fiscale.
d)- Immeubles :
L’impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c’est à dire sur la valeur
estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur.
Passif successoral et autres déductions :
La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes,
elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses :
- la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l’ouverture de la
succession.
- Elle doit résulter d’un titre susceptible de faire preuve en justice.
- Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36).
Déduction non autorisée:
Il s’agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des
frais funéraires; c’est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à
concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE).
Liquidation des droits :
La liquidation des droits comporte deux opérations :
- d’abord, la détermination de la part de chaque ayant droit;
- ensuite, le calcul de l’impôt.
Détermination de la part de chaque ayant droit:
Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par
le notaire à l’Inspection de l’Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque
héritier.
Calcul de l’impôt:
Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre :
Application du taux pour chaque part nette :
Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à
chaque ayant droit.
Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et époux.
Ce droit de 3% s’applique également dans le cas d’actifs immobilisés d’une entreprise,
lorsque les cohéritiers s’engagent à poursuivre l’exploitation.
Application des réductions :
Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l’impôt exigible est fixé à 10% par
enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238).
Cette réduction s’applique également aux enfants mineurs du défunt.
Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit:
- d’un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l’enregistrement, pour chacun
des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés,
- ou d’une expédition de l’acte de décès de tout enfant décédé depuis l’ouverture de la
succession.
Remarque:
Sont exonérés du droit de mutation par décès :

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-Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l’habitation
individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de
celles-ci;
-les fonds en dépôt à la caisse nationale d’épargne et de prévoyance ou de comptes d’épargne
logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint
survivant.
Qui doit déclarer ?
La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d’une déclaration détaillée
souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie
gratuitement par l’administration fiscale.
Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l’actif brut successoral (meubles,
immeubles, fonds de commerce, part d’intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article
173).
Exemple:
Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un
patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une
fille mère également de deux enfants.
Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit :
- Numéraire 180.000 DA.
- Dépôt au niveau de la caisse d’épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000
DA (principal
+ Intérêts).
- 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l’action au jour du
décès 300 DA.
- Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA.
- Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA.
Les héritiers réclament la déduction d’une somme de7.000 Dinars, montant de l’impôt de
l’année 2013 mis en recouvrement en 2014.
Le bureau compétent est celui d’Alger et précisément à l’inspection d’enregistrement située
au domicile du défunt.
Actif successoral soumis à taxation
Montant
Passif successoral à déduire
Montant Numéraire 180.000 DA
Impôt 2013 7.000 DA
Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA
Immeuble 2.100.000 DA
T O T A L 2.310.000 DA
7.000 DA
Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l’actif, des meubles meublant s’ils ne sont pas
estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA
Actif net imposable :
(2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000
DA.
Détermination des quotes parts :
La veuve : (1/8)
Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon
équivaut à celle de deux filles».
Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24.
La part de la fille : 7/8/3 = 7/24

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La part du fils (le double) est : 14/24.
Application du taux :
La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315.
Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470
La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735.
Application des réductions d’impôt pour charge de famille :
Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123
La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5.
Impôt dû :
9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA.
Remarque:
Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt
(héritier en ligne directe).
La villa située en France est hors du champ d’application des droits de succession, eu égard au
principe de territorialité.
Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d’impôt,
de 10%.

70
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(36)
Question
Quels sont les droits d’enregistrement applicables aux donations ?
Réponse:
Les droits d’enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %.
Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient
de l’exonération du droit d’enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d’enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).
Remarque
Les donations :
Donations ordinaires:
Les donations entre vifs sont un acte par lequel le donateur donne et irrévocablement la chose
donnée en faveur du donataire qui l’accepte.
L’exigibilité du droit de donation est subordonnée à trois conditions :
-Il doit s’agir d’un contrat à titre gratuit;
-le donateur doit se dessaisir immédiatement des biens donnés;
-la donation doit être acceptée par le donataire.
Assiette de l’impôt :
L’assiette des droits de donation est constituée par la valeur des biens donnés.
Toutefois, contrairement aux mutations par décès, l’actif net imposable est égal à l’actif brut
sans déduction du passif.
Calcul de l’impôt :
Les donations entre vifs sont soumises au taux de 5% sans application d’abattement.
Cependant, les donations entre vifs consentis entre ascendants de 1er degré et entre époux,
bénéficient de l’exonération du droit d’enregistrement.
Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits
d’enregistrement sont perçus au taux prévu à l’article 218 du code de l’enregistrement.
Transmission à titre gratuit successive :
Les transmissions successives consenties par une même personne sont assimilées à des
déclarations partielles et anticipées de la succession.
A cet effet, les transmissions successives sont passibles des mêmes tarifs et bénéficient des
mêmes abattements et réductions applicables en matière de successions.

71
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(37)
Question:
Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ?
Réponse:
Au regard de l’article 38 du code de l’enregistrement, les impositions établies après le décès
d’un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt,
constituent une dette déductible de l’actif successoral pour la perception des droits de
mutation par décès (article 38 du CE).
Remarque
LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT :
Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la
fourniture d’aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires.
Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation).
Les mutations par décès :
Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès :
Mutation imposable:
Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s’opèrent par le décès d’une
personne laissant des biens.
Fait générateur :
C’est le décès qui constitue le fait générateur de l’impôt. Il en résulte que c’est la loi en
vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d’une manière générale,
permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l’impôt.
Assiette de l’impôt :
Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l’impôt,
uniquement les biens situés en Algérie.
Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur
assiette matérielle à l’étranger.
L’actif successoral :
Biens taxables :
L’impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui
sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès.
Valeur imposable des biens :
Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli
dans la succession.
Détermination des biens :
Meubles meublants :
Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en
considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès.
A défaut, on doit prendre 10% de l’ensemble des autres biens composant l’actif successoral.
Parts d’intérêt dans la société :
Elles sont taxées d’après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l’un des
associés, il n’y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration.
Dans le cas contraire, c’est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d’un des
associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des
droits de mutation par décès.

72
Fonds de commerce :
L’impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle
ultérieur de l’administration fiscale.
d. Immeubles :
L’impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c’est à dire sur la valeur
estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur.
Passif successoral et autres déductions :
La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes,
elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses :
- la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l’ouverture de la
succession.
- Elle doit résulter d’un titre susceptible de faire preuve en justice.
- Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36).
Déduction non autorisée:
Il s’agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des
frais funéraires; c’est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à
concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE).
Liquidation des droits :
La liquidation des droits comporte deux opérations :
- d’abord, la détermination de la part de chaque ayant droit;
- ensuite, le calcul de l’impôt.
Détermination de la part de chaque ayant droit:
Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par
le notaire à l’Inspection de l’Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque
héritier.
Calcul de l’impôt:
Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre :
Application du taux pour chaque part nette :
Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à
chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et
époux.
Ce droit de 3% s’applique également dans le cas d’actifs immobilisés d’une entreprise,
lorsque les cohéritiers s’engagent à poursuivre l’exploitation.
Application des réductions :
Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l’impôt exigible est fixé à 10% par
enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238).
Cette réduction s’applique également aux enfants mineurs du défunt.
Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit:
- d’un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l’enregistrement, pour chacun
des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés,
- ou d’une expédition de l’acte de décès de tout enfant décédé depuis l’ouverture de la
succession.
Remarque:
Sont exonérés du droit de mutation par décès :
-Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l’habitation
individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de
celles-ci;
-les fonds en dépôt à la caisse nationale d’épargne et de prévoyance ou de comptes d’épargne
logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint
survivant.

73
Qui doit déclarer ?
La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d’une déclaration détaillée
souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie
gratuitement par l’administration fiscale.
Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l’actif brut successoral (meubles,
immeubles, fonds de commerce, part d’intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article
173).
Exemple:
Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un
patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une
fille mère également de deux enfants.
Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit :
- Numéraire 180.000 DA.
- Dépôt au niveau de la caisse d’épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000
DA (principal
+ Intérêts).
- 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l’action au jour du
décès 300 DA.
- Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA.
- Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA.
Les héritiers réclament la déduction d’une somme de7.000 Dinars, montant de l’impôt de
l’année 2013 mis en recouvrement en 2014.
Le bureau compétent est celui d’Alger et précisément à l’inspection d’enregistrement située
au domicile du défunt.
Actif successoral soumis à taxation
Montant
Passif successoral à déduire
Montant Numéraire 180.000 DA
Impôt 2013 7.000 DA
Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA
Immeuble 2.100.000 DA
T O T A L 2.310.000 DA
7.000 DA
Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l’actif, des meubles meublant s’ils ne sont pas
estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA
Actif net imposable :
(2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000
DA.
Détermination des quotes parts :
La veuve : (1/8)
Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon
équivaut à celle de deux filles».
Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24.
La part de la fille : 7/8/3 = 7/24
La part du fils (le double) est : 14/24.
Application du taux :
La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315.
Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470
La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735.
Application des réductions d’impôt pour charge de famille :

74
Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123
La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5.
Impôt dû :
9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA.
Remarque:
Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt
(héritier en ligne directe).
La villa située en France est hors du champ d’application des droits de succession, eu égard au
principe de territorialité.
Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d’impôt,
de 10%.

75
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(38)
Question
Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing
privés qu’ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce?
Réponse:
Conformément au principe régissant la formalité d’enregistrement, qui permet la présentation
volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la
possibilité d’enregistrer les actes sous seing privés qu’ils dressent et qui constatent les
opérations de nantissement de fonds de commerce.
Remarque
Mode d’enregistrement des actes civils et extrajudiciaires
Article 9
Les actes civils et extrajudiciaires sont enregistres sur les minutes, brevets ou originaux.
Les actes judiciaires en matière civile, les jugements en matière criminelle, délictuelle et
Contraventionnelle sont également soumis a l’enregistrement sur les minutes ou originaux.
Toutefois, les actes, a l’exception des actes sous seings prives, et les jugements vises aux deux
Alinéas qui précédent sont, au préalable, récapitules, par les soins des rédacteurs, sur les états
et donnent lieu, le cas échéant, à l’établissement par ces rédacteurs, d’extraits analytiques.
Ces états et extraits sont déposes au service de l’enregistrement en même temps que les
minutes ou brevets.
A défaut, la formalité est refusée.
Dépôt d’un double des actes sous seings privés au service de l’enregistrement
Art. 130.
Les parties qui rédigent un acte sous seing prive, soumis a l’enregistrement dans un délai
déterminé, doivent en établir un double, soit sur papier normal ou sur demi-feuille de papier
du même format revêtu du timbre dans les conditions prévues a l’article 54 du code du timbre.
Ce double est revêtu des mêmes signatures que l’acte lui-même et reste déposé au bureau de
l’enregistrement ou la formalité est accomplie.
Il peut être délivré copie ou extrait du double, déposé au bureau dans les conditions fixees par
le premier alinéa de l’article 183 du présent code.

76
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(39)
Question:
Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des
opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre
onéreux?
Réponse:
L’Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de
transaction.
Dans le cas d’espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l’acte à savoir,
l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE
N° 230 MF/DG/04 du Alger le : 01 juin 2004
Objet: Cession de terrains domaniaux au profit de l'AADL.
Référence : Votre lettre n°2076 du 4 Mai 2004
Par lettre citée en référence vous demandez à connaître si les cessions de terrains domaniaux
au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location vente bénéficient ou non de
l'exonération du droit de mutation à titre onéreux.
En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'aux termes des dispositions
fiscales en vigueur l’Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes
comportant toute sorte de transaction.
Cette exonération s'applique également à l'autre partie de l’acte à savoir l'AADL dont l'une
des missions principales est l’aménagement foncier et ce, conformément aux dispositions de
l'article 258 du code de l’enregistrement.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l'expression de ma parfaite considération
Question71:
Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la
formalité d’enregistrement ?
Réponse :
Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés
d’opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées.
Ces derniers peuvent être présentés à l’enregistrement en la forme sous seing privé.

77
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(40)
Question:
Quel est le droit d’enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir
par les promoteurs immobiliers ?
Réponse:
Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit
proportionnel de 5%.
Toutefois, les opérations de vente d’immeubles ou fraction d’immeubles à usage principal
d’habitation réalisés au titre d’opérations de promotion immobilière suivant les conditions
définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits
d’enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).
Remarque1
Ventes et autres actes translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles, de
droits immobiliers, de fonds de commerce ou de clientèles ainsi que de cession de droit
au bail à titre onéreux
Art. 252.
Modifie par les articles 125 de la loi de finances pour 1985, 62 de la loi de finances pour
1992, 47 de la loi de finances pour 1994 et 32 de la loi de finances 1999.
Sous réserve des dispositions prévues aux articles 255 et 258 ci-après, les adjudications,
ventes, reventes, cessions, rétrocessions, les retraits exercés après l’expiration des délias
convenus par les contrats de vente sous faculté de rémére et tous autres actes civils,
administratifs et judiciaires translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles a titre
onéreux sont assujettis a un droit de 5%.
Les opérations faites en application de l’article 2 du décret n° 83-344 du 21 mars 1983,
modifiant certaines dispositions du décret n° 64-15 du 20 janvier 1964, relatives a la liberté
des transactions, sont soumises a l’autorisation préalable du Wali après avis d’estimation du
service compétent de l’administration des finances.
Remarque2
Article 258
Modifie pour les articles 59 et 60 de la loi de finances 1986, 44 de la loi de finances 1991, 51
de la loi de finances pour 1994, 33 de la loi de finances 1995, 35 de la loi de finances 1997,
32 de la loi de finances 1999, 26 de la loi de finances 2000 et 8 de la loi de finances
complémentaire pour 2011.
V)- Sont, par ailleurs, exemptes dudit droit de mutation susvisée, les actes portant vente
d’immeubles ou fractions d’immeubles a usage principal d’habitation réalises au titre
d’opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation
relative a la promotion immobilière.
Cette exonération ne bénéficie pas plus d’une seule fois a la même personne sauf lorsque le
produit de la vente fait l’objet d’un réemploi dans l’acquisition d’un immeuble ou fraction
d’immeuble a usage principal d’habitation réalisé au titre des opérations de promotion
immobilière susvisées.

78
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(41)
Question
Est-ce que l’annulation d’une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit
d’enregistrement
Réponse:
En vertu de l’article 190 du code de l’enregistrement, l'annulation d’une promesse de vente,
prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation (article 190 du CE)
Remarque
PRESCRIPTIONS ET RESTITUTIONS
Section 1
Restitutions
Article 190 du C E
Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou contrats
ultérieurement révoqués ou résolus.
En cas de rescision d’un contrat pour cause de lésion, ou d’annulation d’une vente pour cause
de vices caches et au surplus, dans tous les cas ou il y a lieu a annulation, les droits perçus sur
l’acte annulé résolu ou rescinde ne sont restituables que si l’annulation, la résolution ou la
rescision a été prononcée par un jugement ou un arrêt passe en force de chose jugée, sauf les
cas prévus par l’article 205 ci-dessus.
L’annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque cause que
ce soit, par jugement ou arrêt ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de
mutation.

79
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(42)
Question
Est-ce que les mutations de jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce sont soumises
à l’enregistrement
Réponse :
Les mutations de jouissance d’immeubles ou de fonds de commerce, communément appelées
locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont, par
conséquent, obligatoirement soumis à l’enregistrement.
Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de
l’enregistrement, comme suit :
- les baux ou location d’immeuble à usage d’habitation ainsi que les contrats de sous locations
y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ;
- les autres baux, sont soumis au droit d’enregistrement suivant la durée du bail :
En effet, les actes portant bail d’un fonds de commerce ou d’un local à usage commercial et
les procès verbaux d’adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement
limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.
L’assiette du droit est le prix total de loyer ou de l’adjudication plus les charges imposées aux
locataires.
Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA.
Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à
titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent
(articles 208, 220 et 222 du C.E)
Remarque
LES MUTATIONS DE JOUISSANCE :
Les baux :
Un bail est un contrat par lequel une personne (bailleur) s’oblige à fournir à une autre
personne une jouissance temporaire d’une chose moyennant un prix.
Quelle est la base imposable des baux?
Baux à durée limitée:
Pour les actes portant bail d’un fonds de commerce, d’un local à usage commercial à durée
limitée, la valeur soumise au droit proportionnel est calculée sur le prix total du loyer
augmenté des charges.
Baux à vie et baux illimités:
Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur des biens servant à calculer l’assiette
d’impôt est déterminée par le capital formé de vingt fois la rente ou le loyer annuel en y
ajoutant toutes les charges augmentatives.
Tandis que pour les baux à vie, la valeur du bien est déterminée par un capital formé de dix
fois le prix et les charges annuelles.
Baux emphytéotiques:
Ce sont des baux conclus pour au moins 18 ans et au plus 99 ans, donnant à bas prix un
immeuble à bail à un locataire qui s’oblige à des améliorations.
La valeur est déterminée de la même façon que celle des baux à durée limitée.
Quels sont les taux applicables?

80
- Les actes portant bail ou sous location d’un fonds de commerce ou d’un local à usage
professionnel ou commercial dont la durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit
proportionnel de 2% qui peut en aucun cas être inférieur au droit fixe prévu par l’article
208 du C.E. à savoir 1.500 DA.
- Les baux à vie ou à durée illimitée portant sur les immeubles, sont soumis aux mêmes droits
et taxes que les mutations à titre onéreux de propriété des biens auxquels ils se rapportent.
- Les baux emphytéotiques sont assujettis aux mêmes droits que les baux à durée limitée (CE
article 350).
- Pour les actes translatifs de propriété, de jouissance d’immeubles situés en pays étranger, ils
sont assujettis à un droit de 3%.
- Les baux à usage commercial ou professionnel ou fonds de commerce à durée limitée sont
assujettis à un droit proportionnel de 2% qui ne peut en aucun cas être inférieur au droit fixe
prévu par l’article 208 du CE, à savoir 1.500 DA.
- Les baux à titre d’habitation sont soumis à un droit fixe de 1.500 DA.
- Les droits d’enregistrement dus à l’occasion de l’établissement des actes de concession des
biens domaniaux dans le cadre de la législation en vigueur peuvent être fractionnés et
acquittés annuellement à la demande du contribuable, sur la durée de l’acte de concession.
Dans ce cas, ils sont payables au taux de 3%.
Le taux du droit d’enregistrement applicable aux contrats dont la durée de concession dépasse
33 ans est de 4%.
Cession et résiliation de baux, sous-baux et cession de droit au bail :
Les cessions et résiliations de baux :
Les cessions et résiliations de baux sont enregistrées au droit fixe de 1.500
DA (CE article 209).
Les sous--baux ou sous--locations :
Les sous-baux ou sous-locations sont assujettis aux mêmes droits que le droit de cession au
bail d’immeuble.
Cessions de droit au bail d’immeubles :
Assiette et liquidation :
L’impôt est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant ou la valeur
vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration estimative des parties, si la
convention ne mentionne qu’une indemnité inférieure à ladite valeur vénale réelle du droit
cédé (art 221 de la CE).
Le droit ainsi perçue est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des biens
loués.
Taux :
Toute cession d’un droit à un bail ou au bénéfice d’une promesse de bail portant sur le tout ou
partie d’immeuble, est soumise à un droit proportionnel de 5% (art 221 du CE).
Exemple 1 :
Soit un contribuable (A) ayant établi avec (B) un acte de location d’un logement à usage
d’habitation pour un montant de 180. 000 DA pendant trois ans.
L’acte est soumis à un droit de 1.500 DA.
Exemple 2 :
Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location d’un local à usage
commercial pour un montant de 360.000 DA pendant trois (3) ans. Les dispositions du contrat
obligent le locataire à entreprendre des travaux de réparation dont le montant s’élève à 72.000
DA.
La liquidation des droits : (360.000 + 72.000) X 2%= 8.640 DA
Exemple 3 :

81
Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location à vie d’un fonds de
commerce pour un montant de 400.000 DA.
Le contrat prévoit que (Y) supportera toutes les impositions au titre de la taxe foncière qui
n’ont pas été réglées et dont le montant s’élève à 80.000 DA.
La liquidation des droits : (400.000 + 80.000) X 10X 5% = 240.000 DA

82
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(43)
Question
Quel est le régime d’imposition des ventes de meubles ?
Réponse:
Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit
proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).
Remarque
Vente de meubles :
Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré.
Quel est le régime d’imposition ?
Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition :
- un régime général;
- un régime particulier;
- autres régimes énumérés par la loi.
Le régime général :
Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte,
sont soumises obligatoirement à la formalité de l’enregistrement moyennant le paiement d’un
droit de 5%.
Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle :
Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle,
droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels
(matériel, agencement, marchandises).
Quel est le droit exigible ?
Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement
d’un droit de 5% (C.E article 228).
Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois
conditions :
-être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent;
-faire l’objet d’une stipulation d’un prix particulier dans l’acte;
-être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau
où la formalité est requise.
Comment est déterminée votre assiette ?
Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l’estimation du prix
augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure.
Autres régimes :
Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% :
Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et
réhabilitation;
- les ventes publiques d’objets donnés en gage;
- les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers;
- les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d’une
exploitation agricole;
- les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d’événements de
mer et de débris de navires naufragés;
- les ventes de gré à gré de produits forestiers;

83
Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

84
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(44)
Question
Quel est le taux du droit d’enregistrement dû pour les cessions d’immeubles ?
Réponse:
Les cessions d’immeubles sont soumises à un droit de 5 %.
Ce droit frappe toutes les transmissions à titre onéreux de propriété ou d’usufruit (article 252
du CE)
Remarque
Exemple:
Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l’étude notariale est située à
TENES, le 05 Mai 2014.
Désignation des parties :
Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger,
05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim.
Vendeur d’une part..
Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant
à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger.
Acquéreur d’autre part.
Objet de la vente et origine de la propriété:
L’immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à
L’office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI).
Désignation :
Les locaux à usage d’habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité
Chevalley,
bt n° 05.
Ils consistent en un appartement F4, d’une superficie globale de 80 M2.
Date d’entrée en jouissance:
C’est la date de l’établissement de l’acte.
Charges et conditions :
Les parties s’obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu’ils
déclarent connaître.
L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants:
- Les travaux de voirie : 2.000 DA.
L’impôt foncier au titre de l’année 2013 : 1.200 DA.
Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes:
- Les honoraires du notaire : 15.000 DA.
- Commission à payer à l’agence de publicité 8.000 DA.
Prix :
Le contrat de vente est conclu sur la base d’un prix de 1.800.000 DA
- L’acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d’un mois à compter de
son établissement).
- Le bureau compétent: bureau de la situation de l’étude notariale, soit l’inspection
d’enregistrement de TENES.
Liquidation des droits:

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La base d’imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites
augmentatives du prix, c’est à dire les avantages indirects procurés au vendeur.
Dans le cas d’espèce, il s’agit de l’impôt foncier afférent à l’année 2013.
A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le
vendeur, alors qu’ils incombent à l’acquéreur.
La base d’imposition est constituée par :
(1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA.
Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA
N. B :
Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91)

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Question
Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre onéreux
?
Réponse:
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d’évaluation relevées
sur les mutations à titre onéreux d’immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties à l’acte.
En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le
paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du CE).
Remarque1
Article 112
Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d’évaluation relevées
sur les mutations a titre onéreux d’immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations a titre
onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les
parties a l’acte.
Remarque2
LES MUTATIONS À TITRE ONÉREUX :
Les mutations à titre onéreux sont les transmissions opérées moyennant la fourniture d’une
contre partie par le nouveau possesseur à l’ancien.
Les mutations peuvent avoir pour objet :
- La toute propriété
- L’usufruit ou la nue-propriété
- La jouissance
LES MUTATIONS EN TOUTE PROPRIÉTÉ :
La Vente :
La vente est un contrat par lequel le vendeur s’oblige à transférer la propriété d’une chose ou
tout autre droit patrimonial à l’acheteur qui doit lui en payer le prix (code civil art. 351).
Vente d’immeubles:
Les immeubles sont considérés traditionnellement comme l’élément principal du patrimoine.
Ils concernent, essentiellement, les propriétés bâties et non bâties (constructions et terrains).
La vente d’immeubles est soumise à des formalités légales :
- double formalité : enregistrement à l’inspection des impôts et publication de la vente à la
conservation des hypothèques.
Cette publication donne lieu à la perception d’une taxe dite de publicité foncière, au taux de
1% (C.E article 353 - 2°);
- vente par acte notarié (acte authentique);
- obligation de paiement à la vue et entre les mains du notaire, du un cinquième (1/5) du prix
de la mutation.
Cette obligation concerne aussi les actes portant mutation à titre onéreux de la pleine
propriété, de la nue-propriété ou l’usufruit de fonds de commerce ou de clientèle.
Quel est le champ d’application relatif à la vente d’immeubles ?

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Le droit d’enregistrement frappe non seulement les transmissions à titre onéreux de propriété
ou l’usufruit d’immeubles, mais également tout acte qui, même sans revêtir la forme d’une
vente n’en emporte pas moins transmission à titre onéreux de propriété.
Comment est déterminée l’assiette de votre imposition ?
La valeur servant à déterminer l’assiette de l’impôt est déterminée par le prix exprimé dans
l’acte, en y ajoutant toutes les charges augmentatives, ainsi que toutes les indemnités au
profit du cédant. Toutefois, l’administration fiscale peut taxer la valeur vénale si, lors du
contrôle, elle apparaît supérieure.
Les charges augmentatives :
Ne constituent pas des charges augmentatives du prix et ne sont pas soumises au droit de
mutation, les obligations mises à la charge de l’acquéreur et qui lui incombent légalement
d’une part, et les diverses obligations qui grèvent directement l’immeuble d’autre part.
Charges incombant normalement à l’acquéreur :
- les frais d’acte (honoraires du notaire, droit d’enregistrement et de timbre, la délivrance de la
grosse à l’acquéreur);
- les frais postérieurs à la vente (publication à la conservation foncière, impôts et assurances
dus à compter de l’entrée en possession de l’acquéreur);
- commission réglée à l’intermédiaire (engagée par l’acquéreur).
Charges grevant directement l’immeuble :
- servitude ou services fonciers;
- travaux devant profiter directement au fonds.
Les charges à déduire du prix :
Pour la liquidation de l’impôt, il y a lieu de déduire du prix les charges incombant
normalement à l’acquéreur et que le vendeur s’engage à exécuter en ses lieux et places.
Il y a lieu donc de déduire de l’assiette des droits, les frais et loyaux coûts du contrat tels
que:
- Honoraires du notaire rédacteur de l’acte.
- Droit d’enregistrement pour fixer la somme qui revient définitivement au vendeur, il faut
tenir compte des droits et taxes à payer par le vendeur à la décharge de l’acquéreur par
l’opération suivante:
Somme imposable = X x 100 100+5
On considère dans ce cas que le total des droits est de 5% et que (X) est le prix stipulé après
déduction des frais autres que les droits.
Quel est le taux applicable?
Les ventes d’immeubles sont généralement soumises à un droit proportionnel de 5%.
Cependant, pour que ce droit soit exigible, il faut que la vente soit parfaite et qu’elle
produise des effets certains et actuels.
Exemple:
Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l’étude notariale est située à
TENES, le 05 Mai 2014.
Désignation des parties :
Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger,
05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim.
Vendeur d’une part..
Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant
à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger.
Acquéreur d’autre part.
Objet de la vente et origine de la propriété:
L’immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à
L’office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI).

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Désignation :
Les locaux à usage d’habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité
Chevalley, bt n° 05.
Ils consistent en un appartement F4, d’une superficie globale de 80 M2.
Date d’entrée en jouissance:
C’est la date de l’établissement de l’acte.
Charges et conditions :
Les parties s’obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu’ils
déclarent connaître.
L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants:
- Les travaux de voirie : 2.000 DA.
L’impôt foncier au titre de l’année 2013 : 1.200 DA.
Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes:
- Les honoraires du notaire : 15.000 DA.
- Commission à payer à l’agence de publicité 8.000 DA.
Prix :
Le contrat de vente est conclu sur la base d’un prix de 1.800.000 DA
- L’acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d’un mois à compter de
son établissement).
- Le bureau compétent: bureau de la situation de l’étude notariale, soit l’inspection
d’enregistrement de TENES.
Liquidation des droits:
La base d’imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites
augmentatives du prix, c’est à dire les avantages indirects procurés au vendeur.
Dans le cas d’espèce, il s’agit de l’impôt foncier afférent à l’année 2013.
A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le
vendeur, alors qu’ils incombent à l’acquéreur.
La base d’imposition est constituée par :
(1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA.
Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA
N. B :
Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91)
Quelle sont les acquisitions immobilières exonérées ?
Elles sont limitativement énumérées par le code de l’enregistrement. On peut citer pour
l’essentiel
- les acquisitions immobilières effectuées en vue de la création nouvelle d’une activité
industrielle par les jeunes promoteurs d’investissements éligibles à l’aide du fonds national de
soutien à l’emploi des jeunes ou du « Fonds national de soutien au micro- crédit » ou de la «
Caisse nationale d’assurance chômage »;
- les acquisitions immobilières faites par les organismes publics, habilités en matière
d’aménagement foncier;
- les acquisitions faites par les sociétés mutualistes et les associations culturelles;
- les opérations immobilières d’achat effectuées en vue de l’aménagement des zones à
urbaniser par priorité, par les collectivités locales;
- les ventes faites au profit des épargnants par l’office de promotion et de gestion immobilière
de wilaya;
- les ventes de biens domaniaux;
- les ventes de terrains provenant d’une opération de lotissement, aménagés et aptes à
recevoir une construction à usage principal d’habitation;

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- les mutations de biens d’équipement ou d’immeubles professionnels rétrocédés par le crédit
bailleur au profit du preneur lors de la levée d’option d’achat par ce dernier au titre de cette
rétrocession, dans le cadre d’un contrat de crédit-bail de type lease back.
1.2. Vente de meubles :
Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré.
Quel est le régime d’imposition ?
Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition :
- un régime général;
- un régime particulier;
- autres régimes énumérés par la loi.
Le régime général :
Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte,
sont soumises obligatoirement à la formalité de l’enregistrement moyennant le paiement d’un
droit de 5%.
Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle :
Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle,
droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels
(matériel, agencement, marchandises).
Quel est le droit exigible ?
Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement
d’un droit de 5% (C.E article 228).
Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois
conditions :
-être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent;
-faire l’objet d’une stipulation d’un prix particulier dans l’acte;
-être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau
où la formalité est requise.
Comment est déterminée votre assiette ?
Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l’estimation du prix
augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure.
Autres régimes :
Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% :
Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et
réhabilitation;
- les ventes publiques d’objets donnés en gage;
- les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers;
- les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d’une
exploitation agricole;
- les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d’événements de
mer et de débris de navires naufragés;
- les ventes de gré à gré de produits forestiers;
Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

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Enfin,
Si vous contactez les services fiscaux pour demander un conseil ou un avis, vous recevrez
généralement un bon accueil.
Pour autant, les agents des impôts ne sont pas toujours d'un niveau technique suffisant pour
répondre correctement aux questions posées.
Il nous arrive souvent de rencontrer des clients qui ont pris des positions erronées et sont
pourtant convaincus de leur bon droit, suite au mauvais conseil oral donné par un agent des
impôts.
En effet, le rôle d'un agent des impôts n'est pas de connaître la fiscalité dans son ensemble, ce
qui est en fait impossible, même pour un fiscaliste de très haut niveau.
La fiscalité, c'est effroyablement complexe.
Il faut des années d'expérience pour devenir un bon fiscaliste.
A ce titre, plus ont vieillis, plus je deviens compétent et plus ont se rends compte de l'étendue
de notre incompétence.
Le fiscaliste est comme l'astrophysicien.
Plus il met à jour des secrets de l'univers, plus il se rend compte de l'étendue infinie des
mystères restant à élucider.
Il est impossible de répondre sérieusement à une question fiscale un peu compliquée sans
faire une étude de la documentation.
On précise souvent à nos clients que seule une consultation écrite permet de répondre
sérieusement à leurs questions.
Cela étant, si un agent des impôts répond à une de vos questions et que cette réponse vous
plaît, il faut lui faire confirmer par écrit ou au moins faire un compte rendu de la question et
de sa réponse et lui envoyer par courrier avec accusé de réception pour se ménager un moyen
de preuve de l'existence de cette réponse.
En pratique, le meilleur moyen d'avoir une réponse sérieuse (et opposable) de l'administration
fiscale est de faire une question écrite sous la forme d'un rescrit.
Elle sera traitée par un agent des impôts spécialement chargé de répondre aux questions et qui
a généralement toute la compétence nécessaire.

MEDANI RACHID

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