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680F cover 22.5.

2008 19:03 Page 1

D epuis plus de 70 ans, la Chambre de Commerce Internationale


développe des règles régissant l’utilisation des documentaires
dans le monde entier. Les RUU 600, la dernière révision de ces
règles universelles, sont entrées en vigueur le 1er juillet 2007.

La publication Commentaires sur les RUU 600 a été écrite par le groupe
ommentaires
C
sur les RUU 600

Commentaires sur les RUU 600


de rédaction des RUU 600 et reflète leurs points de vue personnels.
Chaque article est étudié selon quatre axes: le texte de l’article, les
modifications apportées par rapport aux RUU 500, les commentaires
du groupe de rédaction, et les renvois aux autres articles des RUU 600.

Commentaires sur les RUU 600 apporte des informations importantes


quant au processus de réflexion des auteurs lors de la mise à jour des
Règles. Cet ouvrage sera la référence de choix pour les étudiants et les
utilisateurs de crédits documentaires.

La Chambre de Commerce Internationale, l’organisation mondiale

Analyse des Règles par le


des entreprises basée à Paris, est le leader mondial du développement de
guides et de l’élaboration de règles destinés à guider la bonne marche des
Table des Matières

Groupe de Rédaction des RUU 600


affaires dans le monde.

Autres Publications ICC


v Règles et usances uniformes de l’ICC relatives aux crédits
documentaires, Révision 2007, RUU 600
v Pratiques Bancaires Internationales Standard (PBIS),
Révision 2007 pour les RUU 600
v Documentary Credit Insight (DCI)

ICC Publication No. 680 F


ISBN: 978-92-842-0284-3

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C ommentaires
sur les RUU 600
Analyse des Règles par le
groupe de rédaction des RUU 600
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Copyright© 2008
International Chamber of Commerce

Tous droits réservés. Cette oeuvre collective a été créée à l’initiative d’ICC qui
est investie des droits d’auteur , selon le Code de la propriété intellectuelle
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publication par quelque procédé que ce soit (graphique, électronique ou
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Table of Contents

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Article 1 Champs d’Application des RUU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Article 2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Article 3 Interprétations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Article 4 Crédits versus Contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Article 5 Documents versus Marchandises, Services ou Prestations . . . . . . . . . . . 31
Article 6 Réalisation, Date limite de Validité et Lieu de Présentation . . . . . . . . . . 33
Article 7 Engagement de la Banque Emettrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Article 8 Engagement de la Banque Confirmante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Article 9 Notification des Crédits et des Amendements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Article 10 Amendements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Article 11 Crédits avisés par télétransmission, crédits préavisés et Amendements . 51
Article 12 Désignation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Article 13 Dispositions relatives aux Remboursements de Banque à Banque . . . . . . 55
Article 14 Normes pour l’Examen de Documents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Article 15 Présentation conforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Article 16 Documents irréguliers, Levée des irrégularités et Notification des irrégularités. 71
Article 17 Documents originaux et Copies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Article 18 Facture commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Article 19 Document de Transport couvrant au moins deux Modes de transport différents. 81
Article 20 Connaissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Article 21 Lettre de Transport maritime non négociable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
Article 22 Connaissement de Charte-Partie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Article 23 Document de transport aérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Article 24 Documents de Transport par route, rail, ou voie d’eau intérieure. . . . . .120
Article 25 Récépissé de Sociétés de Courrier express, Récépissé postal
ou Certificat d’expédition par poste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .126
Article 26 « En Pontée », « Poids et Décompte de l’Expéditeur», « Contient
aux dires du chargeur» et Frais additionnels au fret . . . . . . . . . . . . . . . . 130

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Commentaires sur les RUU 600

Article 27 Document de Transport net . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132


Article 28 Document d’Assurance et Type de Couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Article 2 Prorogation de la Date d’Expiration ou du Dernier Jour de Présentation. . . 141
Article 30 Tolérances relatives au Montant du Crédit, à la Quantité et aux Prix unitaires . 143
Article 31 Tirages ou Expéditions partiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
Article 32 Tirages ou Expéditions fractionnés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
Article 33 Heures de Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Article 34 Contestation sur la Valeur des Documents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Article 35 Contestation sur la Transmission et la Traduction. . . . . . . . . . . . . . . . . 153
Article 36 Force Majeure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Article 37 Contestation sur le Respect par une Partie des Instructions . . . . . . . . . . 161
Article 38 Crédits Transférables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
Article 39 Cession du Produit du Crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

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Introduction

Pendant la mise à jour des RUU 500, la Commission bancaire de l’ICC a été
informée à chacune de ses réunions des principaux problèmes faisant l’objet de
discussions au sein du groupe de rédaction des RUU 600. P armi ces problèmes
mentionnons les vues divergentes exprimées par cer tains comités nationaux
ainsi que les motifs pour lesquels le groupe de rédaction avait décidé d’inclure
quelques nouveaux concepts dans le texte.
Au vu des points litigieux qui restaient à trancher , l’ICC décida de tenir une
réunion supplémentaire de la Commission bancaire à Dublin en juin 2005. Cette
décision s’imposait. En effet, ayant reçus quelques 5000 commentaires au cours
de la révision, le groupe de rédaction ne pouvait donner des précisions sur
l’inclusion ou non de chacun de ces commentaires dans le texte des RUU 600.
Voici quelques exemples de ces points litigieux :
n Les mots « présentant l’apparence » devaient-ils continuer à figurer dans les
RUU ?
n Quelle importance convenait-il d’attacher au concept de « délai
raisonnable » en l’absence d’une norme commune pour déterminer au plan
Table des Matières

global ce qui est raisonnable ?


n La mise à jour des RUU devait-elle tenir compte de l’émission de plus en
plus fréquente de crédits documentaires par des entités autres que les
banques, et ce en remplaçant les ter mes « banque émettrice », « banque
confirmante » etc. utilisés dans les précédentes versions des RUU par les
termes « émetteur », « organisme confirmant » etc. ?
n Y avait-il au sein de la Commission bancaire une majorité favorable à
l’inclusion d’une règle sur la capacité d’une banque désignée à payer
d’avance ou à acheter une traite qu’elle avait acceptée ou à effectuer un
paiement différé auquel elle s’était engagée ?
n Était-il nécessaire de rédiger une disposition similaire à l’ar ticle 30 des
RUU 500 alors que les ar ticles des RUU por tant sur les documents de
transport n’indiquent pas qui doit en fait « émettre » tel ou tel document de
transport ?
Tous ces points furent débattus assez longuement par les comités nationaux
chargés de contribuer à la mise à jour des RUU, et ce afin de per mettre au
groupe de rédaction de déter miner la ter minologie souhaitée par les por te-
parole des comités nationaux pour les articles en cause.

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Commentaires sur les RUU 600

Tout cela est maintenant de l’histoire ancienne. Les RUU 600 ont été approuvées
à l’unanimité par la Commission bancaire en octobre 2006 et sont entrées en
vigueur le 1 er juillet 2007. Mais comme lors des précédentes révisions des RUU,
l’activité du groupe de rédaction n’a pas cessé avec l’entrée en vigueur des
nouvelles règles. Rappelons qu’à la suite des précédentes mises à jour , l’ICC a
fait paraître des publications comparant la version antérieure des RUU et la
nouvelle version.
Comme le savent les praticiens ayant une bonne expérience des crédits
documentaires, les RUU 600 compor tent peu de changements de fond
importants ; les nouveautés visent essentiellement le style et la str ucture du
texte.
L’insertion de nouveaux ar ticles relatifs aux définitions et aux problèmes
d’interprétation a per mis de rassembler des règles qui figuraient dans divers
chapitres des RUU 500. A titre d’exemples, soulignons que l’ar ticle 6 est rédigé
en termes empruntés aux Articles 9, 10 et 42 des RUU 500 ; de son côté, l’article
14 fait la synthèse des articles 13, 14, 21, 22, 30, 31, 37 et 43 des RUU 500. C’est
pourquoi le groupe de rédaction a décidé qu’une publication comparant
l’ancienne version des règles (RUU 500) et le nouveau texte (RUU 600) serait
d’un intérêt très limité et que des commentaires focalisés sur les règles elles-
mêmes serait en revanche plus utiles. Les auteurs des Commentaires se sont
Table des Matières

donnés pour objectif d’infor mer les praticiens des vues qui ont inspiré les
modifications apportées à chaque ar ticle ou qui ont au contraire motivé
l’absence de toute modification.
Le groupe de rédaction a également souhaité expliquer pourquoi cer taines
dispositions peuvent paraître nouvelles mais ne le sont pas vraiment et reflètent
un souci de précision plutôt qu’une volonté de changements à tout prix.
Ajoutons que le groupe de rédaction a également voulu souligner comment
interpréter et appliquer les RUU 600.
En toute objectivité, la rédaction de ces Commentaires a été plus difficile que
celle des règles elles-mêmes.
Le groupe de rédaction tient à souligner que ces Commentaires reflètent les
vues de ses membres mais pas nécessairement celles de la Commission bancaire
de l’ICC. Comme ces Commentaires donnent des informations sur les débats au
sein du groupe de rédaction et comme il était souhaitable d’en assurer la
parution aussi rapidement que possible après l’entrée en vigueur des RUU 600,
le texte n’a pas été soumis à la Commission bancaire pour approbation.
Les utilisateurs des Commentaires ne doivent pas non plus oublier que toute
décision d’accepter ou de refuser des documents doit être fondée sur les ter mes
du crédit documentaire sous-jacent et sur les règles applicables des RUU 600, et
non sur ces Commentaires. Parallèlement à la révision des RUU 600, l’ICC a mis
à jour sa brochure Pratiques Bancaires Internationales Standard (PBIS) à
laquelle il convient de se référer pour l’application des RUU 600. En outre, les
PBIS ainsi que les décisions de la Commission bancaire qui sont et seront

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Introduction

approuvées et publiées de temps à autre par l’ICC seront des instr uments de
travail précieux pour les par ties soucieuses d’appliquer cor rectement les
principes des RUU 600 comme d’interpréter et de mettre en relief avec
exactitude les termes et conditions de tel ou tel crédit documentaire.
Au nom du groupe de rédaction, j’exprime le vœu que cette publication soit
utile à tous ceux qui effectuent quotidiennement des opérations de crédits
documentaires et qu’elle leur permette de bien comprendre les idées forces qui
ont inspiré le groupe de rédaction pendant la révision qui a nécessité près de
trois ans et demi de discussions.

Gary Collyer

Conseiller Technique de la Commission de Techniques


et Pratiques bancaire de l’ICC
Président du groupe de rédaction des RUU 600
Table des Matières

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Article 1

A RTICLE 1

Champ d’Application des RUU


Les Règles et Usances uniformes relatives aux Crédits documentaires, Révision
2007, Publication ICC n° 600 (« RUU ») s’appliquent à tous les crédits
documentaires (« crédit ») (y compris dans la mesure où elles seraient
applicables aux lettres de crédit stand-by), dès lors que le texte du crédit stipule
expressément qu’il est soumis à ces règles. Elles lient toutes les par ties
intéressées, sauf dispositions contraires expressément modifiées ou exclues par
le crédit.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Modification de forme – le terme « crédit » est entièrement en minuscules ;
l Référence à la révision 2007 ;
l Modification du numéro de référence de la publication ;
l Introduction du terme « règles » ;
Table des Matières

l Dans la version anglaise, l’expression « all documentar y credits » est


remplacée par « any documentary credit » ;
l Les mots « font par tie intégrante des règles » ont été remplacés par « dès
lors que le crédit stipule expressément qu’il est soumis à ces règles ». Les
mots « sauf dispositions contraires stipulées expressément dans le crédit »
ont été remplacés par « sauf si elles sont expressément modifiées ou
exclues par le crédit. »

COMMENTAIRES
L’article 1 modifie sur plusieurs points la for me et le fond des RUU pour ce qui
concerne le champ d’application des règles.
L’article utilise le mot « règles » en faisant référence aux RUU. Dans les versions
antérieures, cet article faisait simplement référence aux RUU. Au fil des ans, les
praticiens utilisaient le terme « règles » dans leurs références aux RUU, mais ce
même terme n’a jamais été utilisé dans les précédentes versions des RUU.
L’article modifie aussi le principe de base selon lequel les RUU sont applicables
si elles sont inclues dans le texte du crédit documentaire, en prévoyant
désormais que les RUU sont applicables dès lors que le texte du crédit
documentaire indique expressément qu’il est assujetti aux RUU. Diverses
questions ont été soulevées à propos de la ter minologie utilisée dans le passé

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Commentaires sur les RUU 600

lorsqu’il était fait appel à SWIFT pour la transmission d’un crédit documentaire.
Malheureusement, en dépit des précisions appor tées aux règles SWIF T, divers
problèmes continuaient à se poser . Dès la mise en chantier du processus de
révision, le groupe de rédaction décida de modifier cet ar ticle afin de prévoir
son inclusion expresse et d’inviter SWIF T à appor ter des changements à son
système pour tenir compte de cette modification. Ces modifications ont été
mises en œuvre par SWIF T dans les nor mes pour les messages SWIF T MT 700,
710 et 720, de telle sor te que la banque émettrice peut indiquer expressément
les règles applicables dans le message SWIFT et dans le crédit documentaire.
Alors que les RUU exigent désor mais qu’il soit expressément indiqué qu’un
crédit documentaire est régi par les règles, si cette indication expresse fait
défaut, et en l’absence d’une référence à d’autres règles, les règles peuvent être
appliquées au titre de dispositions décrivant la pratique applicable aux crédits
documentaires.
Dans les versions précédentes des RUU, les mots « sauf dispositions contraires
stipulées dans le crédit » ou des termes similaires figuraient dans divers articles.
Le groupe de rédaction décida que le texte pourrait être sensiblement amélioré
quant à sa forme, et sa lecture facilitée, en éliminant complètement la phrase ci-
dessus. A cet effet, le groupe de rédaction décida que l’ar ticle 1 préciserait que
toute modification ou exclusion devrait être expressément indiquée dans le
Table des Matières

crédit lui-même. Cette inclusion dans l’ar ticle 1 signifie que tout ar ticle des
règles peut être modifié ou exclu sous réser ve que cela soit expressément
stipulé ou que les termes du crédit documentaire prévoient cette
modification/exclusion.
Au cours de la mise à jour , plusieurs comités nationaux de l’ICC ont suggéré
d’éliminer la référence aux lettres de crédit standby. Ces comités nationaux ont
souligné – à l’appui de leur suggestion – qu’avec la parution des ISP 98, il existe
désormais des règles spécifiques pour les lettres de crédit standby. Après une
discussion approfondie, le groupe de rédaction s’est prononcé contre la
suppression de la référence aux lettres de crédit car – malgré l’entrée en vigueur
des ISP 98 – un nombre non négligeable de lettres de créditstandby sont émises
et assujetties aux RUU. De plus, le groupe de rédaction a estimé que même si la
référence ci-dessus était supprimée, l’émission de lettres de crédit standby
assujetties aux RUU se poursuivrait.
Des modifications de forme ont été apportées à l’article 1 pour tenir compte du
fait que le ter me « crédit » et quelques autres ter mes imprimés en majuscules
dans les versions précédentes ne le soient plus dans cette nouvelle version des
RUU. Mentionnons aussi par mi les modifications, la référence au numéro de la
brochure et à l’année de la révision.

RENVOIS AUX RUU 600


l Définition de « Crédit » figurant l’article 2.

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Article 2

A RTICLE 2

Définitions
Aux fins des présentes règles :
Banque notificatrice signifie la banque qui notifie le crédit à la demande de la
banque émettrice.
Donneur d’ordre signifie la partie qui a demandé l’émission du crédit.
Jour ouvré signifie un jour où une banque est nor malement ouverte sur la
place où un acte visé par ces règles doit être accompli.
Bénéficiaire signifie la partie en faveur de laquelle un crédit est émis.
Présentation conforme signifie une présentation qui est en confor mité avec
les termes et conditions du crédit, les dispositions applicables de ces règles et
les pratiques bancaires internationales standard.
Confirmation signifie un engagement fer me de la banque confir mante,
s’ajoutant à celui de la banque émettrice, d’honorer ou de négocier une
présentation conforme.
Table des Matières

Banque confirmante signifie la banque qui ajoute sa confirmation à un crédit


conformément à l’autorisation ou à la demande de la banque émettrice.
Crédit signifie tout ar rangement, quelle que soit sa dénomination ou sa
description, qui est ir révocable et qui constitue un engagement fer me de la
banque émettrice d’honorer une présentation conforme.
Honorer signifie :
a. payer à vue si le crédit est réalisable par paiement à vue.
b. contracter un engagement de paiement différé et payer à l’échéance si le
crédit est réalisable par paiement différé.
c. accepter une lettre de change (« traite ») tirée par le bénéficiaire et payer à
l’échéance si le crédit est réalisable par acceptation.
Banque émettrice signifie la banque qui émet un crédit à la demande d’un
donneur d’ordre ou pour son propre compte.
Négociation signifie l’achat par la banque désignée de traites (tirées sur une
banque autre que la banque désignée) et/ou de documents en ver tu d’une
présentation conforme, en avançant ou en acceptant d’avancer les fonds au
bénéficiaire avant ou au plus tard le jour ouvré où le remboursement est dû à la
banque désignée.
Banque désignée signifie la banque auprès de laquelle le crédit est réalisable
ou toute banque dans le cas d’un crédit réalisable auprès de toute banque.

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Commentaires sur les RUU 600

Présentation signifie soit la remise des documents à la banque émettrice ou à


la banque désignée en vertu d’un crédit, soit les documents ainsi remis.
Présentateur signifie un bénéficiaire, une banque ou toute autre par tie qui
effectue une présentation.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Cet article est nouveau et définit les termes figurant dans les RUU.

COMMENTAIRES
Dès les premiers temps de la mise à jour, le groupe de rédaction décida que dans
le cadre de la simplification des règles il serait souhaitable d’inclure un ar ticle
donnant les définitions des principaux ter mes utilisés dans les RUU. T el est
l’objet de l’article 2 qui porte sur les principaux termes utilisés dans les RUU 600,
à une exception près. Cette dernière concerne les termes applicables aux crédits
transférables. Le groupe de rédaction décida qu’en raison de leur nature
Table des Matières

particulière, il était préférable que les ter mes utilisés spécifiquement pour les
crédits transférables figurent dans l’ar ticle sur les transfer ts. Ces ter mes sont
donc donnés dans l’article 38.
Outre les termes sur les crédits transférables, on trouvera aussi des définitions à
l’article 9 (seconde banque notificatrice), l’article 11 (crédits préavisés), l’article
13 (banque réclamante et banque de remboursement) et l’article 37 (frais). Ces
définitions ont été maintenues dans les ar ticles spécifiquement en cause,
compte tenu de leur lien avec ces dispositions.
Les définitions de bon nombre de ces termes ne sont pas nouvelles pour ce qui
est des RUU ; elles reprennent celles qui figuraient dans les RUU 500, et ce sans
modifications de fond. La plupar t de ces définitions ont été restr ucturées et
rendues plus précises de telle sor te qu’elles soient autonomes et puissent être
utilisées même si elles ne sont pas incorporées à tel ou tel ar ticle. Certaines
définitions sont nouvelles et ont été ajoutées afin de contribuer à la
simplification de tous les articles. Pour la commodité du lecteur, chacun de ces
termes, assorti de commentaires appropriés, est donné ci-dessous.

Banque notificatrice
La définition de banque notificatrice figurait dans les RUU 500 à l’ar ticle 7(a) et
était centrée sur la fonction de la dite banque : un crédit peut être notifié à un
bénéficiaire par une autre banque (la « banque notificatrice »). Dans les RUU 600,
la définition indique simplement qu’il s’agit de la banque qui notifie le crédit à la
demande de la banque émettrice.

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Article 2

Donneur d’ordre
L’article 2 des RUU 500 définissait le donneur d’ordre d’un crédit documentaire
comme le client de la banque. Cette définition a été légèrement élargie de
manière à inclure toute par tie à la demande de laquelle le crédit documentaire
est émis ; il peut arriver en effet que le donneur d’ordre soit une personne autre
que le « client » – au sens strict – de la banque. Dans la pratique actuelle, le
donneur d’ordre est souvent le client d’une banque cor respondante ou une
filiale du client de la banque. L’emploi du terme « partie » dans la définition ne
vise pas à inclure le donneur d’ordre comme l’une des par ties du crédit
documentaire mais à refléter le concept suivant lequel le donneur d’ordre peut
signifier une entité autre que le véritable client de la banque.

Jour ouvré
La définition de « jour ouvré » couvre deux principes distincts. Elle inclut tout
d’abord les jours où la banque est régulièrement ouverte, jours qui selon le pays
considéré ne sont pas nécessairement des jours de week-end ou des jours fériés;
en second lieu la banque doit être ouver te pour l’accomplissement d’un acte
visé par les RUU. En d’autres ter mes la banque doit être ouver te pour remplir
l’une ou plusieurs des fonctions ci-après : émettre, aviser , amender, accepter
Table des Matières

une présentation, examiner une présentation ou honorer ou négocier un crédit


documentaire. Ces deux principes bien distincts permettent de mieux définir les
fonctions remplies en ver tu des RUU 600 et d’éviter de se trouver confronté à
une situation où par exemple la banque peut être ouver te un samedi pour des
opérations de banque de détail mais non ouverte ce même jour pour traiter des
crédits documentaires.

Bénéficiaire
Aux termes des RUU 600 le bénéficiaire est la par tie en faveur de laquelle un
crédit documentaire est émis.

Présentation conforme
Par souci de simplifier la rédaction des RUU 600, le groupe de rédaction décida
de définir ce qui constitue une présentation confor me en ver tu d’un crédit
documentaire. Les RUU 500 définissaient en ter mes généraux à l’ar ticle 13 (a)
une présentation confor me à un crédit documentaire comme suit « La
conformité apparente des documents stipulés avec les ter mes et conditions du
crédit sera déterminée en fonction des pratiques bancaires internationales telles
que reflétées dans les présents articles ».
Dans les RUU 600, une présentation confor me désigne une présentation qui
respecte les termes et conditions du crédit, les dispositions applicables de ces
règles et les pratiques bancaires internationales standard.

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Commentaires sur les RUU 600

Cette définition inclut trois concepts. Premièrement, la présentation des


documents doit être conforme aux termes et conditions du crédit
documentaire. En second lieu, la présentation des documents doit être
conforme aux règles énoncées dans les RUU 600 qui sont applicables à la
transaction en cause, c’est-à-dire les règles qui n’ont pas été modifiées ou
éliminées en ver tu des ter mes et conditions du crédit documentaire.
Troisièmement, la présentation des documents doit être conforme aux pratiques
bancaires internationales standard. Les deux premières conditions sont à vérifier
en se reportant aux termes et conditions spécifiques du crédit documentaire et
aux règles elles-mêmes. La troisième condition, qui est relative aux pratiques
bancaires inter nationales standard, tient compte du fait que le crédit
documentaire et les règles énoncent seulement certaines des mesures prises par
les banques lors de l’examen des documents et pour apprécier la confor mité.
Les pratiques bancaires internationales standard incluent des pratiques que les
banques adoptent fréquemment pour déterminer la conformité des documents.
Parmi ces pratiques, beaucoup sont incluses dans la publication ICC Pratiques
Bancaires Internationales Standard pour l’examen des documents en vertu
d’un crédit documentaire (PBIS – P ublication ICC n° 681); cependant ces
pratiques sont d’une portée plus large que celle indiquée dans la publication ci-
dessus. La publication PBIS inclut cer tes de nombreuses pratiques bancaires
mais d’autres vont au-delà de l’examen des documents souvent utilisées dans les
Table des Matières

transactions sur les crédits documentaires. C ’est pourquoi la définition d’une


présentation conforme ne se réfère pas spécifiquement à la brochure Pratiques
Bancaires Internationales Standard.

Confirmation
Les RUU 500 définissaient à l’ar ticle 9 (b) l’engagement d’une banque
confirmante. Dans les RUU 600 la définition énonce les mêmes principes tout en
rattachant la définition à celles données dans les RUU 600 pour les ter mes
« Présentation conforme », « Honorer », et « Négociation ».

Banque confirmante
Les RUU 600 définissent simplement la banque confir mante comme la banque
qui ajoute sa confir mation à un crédit documentaire confor mément à
l’autorisation ou à la demande de la banque émettrice. Dans les RUU 500, la
définition de la banque confirmante était donnée dans l’article 9 (b).

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Article 2

Crédit
L’article 2 des RUU 500 définissait un crédit documentaire en ter mes de
l’obligation et des principales par ties à un crédit documentaire (banque
émettrice et bénéficiaire). Les RUU 600 combinent les deux par ties de la
définition et indiquent qu’un crédit documentaire est un ar rangement – quel
que soit le nom ou la description adopté – qui est ir révocable et de ce fait
constitue un engagement précis de la banque émettrice d’honorer une
présentation conforme. Dans les RUU 600 la définition inclut le principe général
en vertu duquel tous les crédits documentaires assujettis aux règles sont tenus
pour irrévocables. Le concept de crédit documentaire révocable a été éliminé
des RUU 600. La définition lie l’engagement aux définitions des ter mes
« Honorer » et « Présentation conforme ».

Honorer
Les RUU 500 définissaient l’engagement en ver tu d’un crédit documentaire en
spécifiant les trois méthodes permettant de remplir cet engagement – paiement
à vue, paiement d’un paiement différé à l’échéance et acceptation d’une traite et
règlement de celle-ci à l’échéance. Les RUU 600 ont eu recours à une technique
de rédaction permettant d’employer un seul mot « honorer » pour ces trois types
Table des Matières

de disponibilité afin de ne pas avoir à les répéter chaque fois qu’ils apparaissent
dans le texte. Cette technique per met d’utiliser le ter me « honorer » pour
simplifier le texte. Lors de l’émission d’un crédit documentaire, le mode de
réalisation – c’est-à-dire l’une des trois options – sera indiqué ou une
combinaison des options (« paiement mixte ») couvertes dans le mot « honorer »
ou encore, on indiquera que le crédit documentaire est réalisable par
négociation.

Banque émettrice
Les RUU 500 définissaient simplement dans l’ar ticle 2 la banque émettrice
comme la banque qui a émis un crédit documentaire. Les RUU 600 utilisent des
termes similaires pour définir la banque émettrice comme la banque qui émet le
crédit documentaire liant l’émission à la demande d’un donneur d’ordre ou à
une situation dans laquelle le crédit documentaire est émis par la banque
émettrice pour son propre compte.
Pendant le processus de mise à jour , on évoqua le problème du traitement des
crédits documentaires émis par des « non-banques ». En octobre 2002, l’ICC
publia son Avis R. 505 sur la nature de pareils crédits documentaires. Cet A vis
(également disponible sur le site Inter net de l’ICC (www.iccwbo.org) est
reproduit ci-après sous la référence TA 537 et demeure valable dans le cadre des
RUU 600.

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Commentaires sur les RUU 600

QUERY [TA 537]


We have been receiving a significant number of enquiries about
letters of credit which are advised by some banks in the usual way
, but
are actually issued by a corporate or the finance arm of the corporate
and not a bank.
These predominantly corporate L/Cs from Countr y U are
‘advised’ by banks on their letterhead in a SWIFT MT 700 format, and
to all intents and purposes appear to be bank-issued L/Cs, with the
requirement to present documents to the advising or transfer ring
bank, where documents will be processed and payment made af ter
receipt of funds from the ‘issuer’.
Invariably they incorporate clauses to the effect that the L/C is
subject to the UCP, and that where the UCP refers to ‘issuing bank’
then the issuer is to be constr ued as acting in all respects as the
‘issuing bank’.
Notwithstanding the fact that legally any entity can issue a letter
of credit, our understanding is that the UCP only contemplates as
issuers banks, on the basis that the issuing bank is undertaking a third
Table des Matières

party, independent guarantee of payment to the seller (beneficiar y).


It is this independence of a banker’s letter of credit that is key to the
payment undertaking.
The requirement by the seller for a letter of credit is two-fold:
first, that he has a guarantee of payment, and second, that he can use
the credit to raise pre-shipment finance from his banker.
In the case of the corporate L/C, as we understand it, the
guarantee of payment is not normally by an independent third party,
and, as such, the credit risk is that of the corporate entity issuing the
credit. Similarly, when documents are presented under the L/C for
negotiation, that negotiation, if any, is based on the risk of the issuing
entity, i.e., is corporate, not bank risk.
We would be grateful if the ICC Commission on Banking
Technique and Practice would advise on the following:
1. Is it acceptable practice for a bank to advise a corporate
letter of credit in the same way as a bank-issued letter of
credit without drawing attention to the ‘non-bank’ nature
of the issuing entity? Does the Commission consider
appropriate guidelines should be published? If so, what will
these say?
2. What is the position if the corporate issuer were to apply
for liquidation, bankr uptcy, or protection from creditors
(e.g., file for Chapter 11), and how different is the position
to that of when a bank is unable to meet its obligations?

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Article 2

Analysis

The UCP reflects that state of practice, namely a situation where the
issuer or other actor on a letter of credit is a bank. As a result,
although there is no affir mative rule in the UCP prohibiting entities
that are not banks from issuing, confir ming, paying, negotiating, or
advising letters of credit, its vocabular y (‘issuing bank’, ‘confir ming
bank’, etc.) assumes that these entities are banks.
This assumption is based on the recognition that there are three
principal advantages to bank issuance and handling of letters: namely,
that banks have the operational exper tise to handle issuance and
presentation under letters of credit in a professional manner , that
they have the tradition of independence from the underlying
transaction, which is the basis of the commercial reputation of the
letter of credit, and that in vir tually all countries banks are specially
regulated with a view toward protecting those who rely on their
undertakings.
These matters are of considerable importance to the integrity of
the letter of credit as an instr ument of commerce and to its
Table des Matières

dependability as an instrument of payment.


However, neither the Commission on Banking T echnique and
Practice nor the UCP can deter mine who is empowered to issue
letters of credit under local law, nor who may issue its under takings
subject to the UCP. That restriction on the issuance of letters of credit
is a regulator y matter under local law should be obvious. In some
countries, non-banks can issue letters of credit, although there may
be limitations where they are used in consumer situations. In other
countries, issuance is limited to financial institutions, but it is less
clear that only banks constitute financial institutions. As a result, non-
banks that are financial institutions, such as insurance companies, can
issue letters of credit in some countries.
It may be less apparent that the UCP cannot itself limit the scope of
its application. The UCP is a set of voluntar y rules of practice. The r ules
can be modified or excluded by the undertaking that is issued subject to
them, as is recognized in UCP 500 Ar ticle 1 (Application of UCP) (The
provisions ‘are binding on all parties thereto, unless otherwise expressly
stipulated in the Credit’). Issuance by a non-bank constitutes such a
modification. Even if the UCP expressly prohibited issuance by a non-
bank, this prohibition could be modified because the UCP is not a
legislative act that can restrict the manner in which it can be applied.

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Commentaires sur les RUU 600

Where a letter of credit is issued by a non-bank, the non-bank


issuer should be held to the same obligation and standard of care as
would a bank. In either case, the obligation is to pay against the
presentation of documents that comply with the ter ms and
conditions of the credit, and that deter mination is to be made based
solely on the documentar y presentation and not on the status of
reimbursement obligations or the underlying transaction, and local
law should apply the same principles to an independent undertaking
regardless of who makes it.
Having concluded that a credit can be issued subject to the UCP
by a non-bank, however , does not mean that it is pr udent for a
beneficiary to accept such a credit. Issuance through an advising bank
does mitigate the issue of whether the credit is authentic and
presentation of documents to a bank does reduce some operational
risks. There is, nonetheless, the risk of the creditwor thiness of the
issuer and country risk.
These risks apply equally whether the issuer is or is not a bank,
and a beneficiar y should always assess whether it is prepared to
accept the credit and country risk associated with the issuer. If not, it
Table des Matières

should require confirmation by an entity with which it is comfortable.


There remains, however, an additional risk that may not be
apparent to beneficiaries, namely the risk of neutrality of the issuer .
This risk is somewhat more intangible but is ver y important. It is the
risk that, when presented with documents, the issuer may be
influenced by factors other than whether they comply on their face
with the terms and conditions of the credit and may exercise cer tain
discretionary judgments in examining documents against the
beneficiary where it would not other wise do so if exter nal factors
were different. Whilst this risk is not confined to non-banks, the
reputation of individual banks for integrity is well known in the letter
of credit community and one which most banks that regularly engage
in letter of credit practice work hard to maintain. It is less apparent
that when faced with a poor credit decision, an insurance company
will approach the problem in the same way as would a letter of credit
banker rather than as an insurer , which may be inclined to reject all
arguable claims and engage in litigation to settle any colourable
dispute.
Similar concerns would apply to corporate issuers on behalf of
themselves or affiliated companies, even though two-par ty letters of
credit are recognized by UCP 500 Ar ticle 2 (Meaning of Credit) (‘and
on the instr uctions of a customer (the “ Applicant”) or on its own
behalf ’).

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Article 2

For these reasons, it is generally in the interest of banks to


inform corporate letter of credit users of the advantages of having a
bank’s obligation, either as the issuer of a credit or as the confir
mer of
a credit issued by a non-bank. There would be no objection under
inter national standard letter of credit practice to infor ming
specifically the beneficiar y of such a credit as to the nature of the
issuer in addition to emphasizing that the advising bank assumes no
liability, although in the absence of agreed standards such a decision
should rest with the individual bank involved.
Of course, where the manner of issuance misleads the
beneficiary into believing that the issuer is a bank, the advising bank
may expose itself to liability . Ultimately, however, the decision as to
whether or not to accept the risks associated with a non-bank
issuance rests with the beneficiary.

Conclusion
1. It does not ‘violate’ the UCP for a non-bank to issue a credit
Table des Matières

subject to the UCP, even though such issuance is not


contemplated in the r ules. The UCP does not specifically
provide for bank advice of non-bank issued letters of credit.
Such an advice should accurately identif y the issuer and
indicate the advising bank’s limited role. If the for m of
advice refers to the ‘issuer ’ as ‘issuing bank’ or other wise
gives the impression that it is a bank, it is recommended
that the advice affirmatively disclose the non-bank status of
the issuer in order to cor rect any mistak en impression
caused by such reference.
2. The consequences of insolvency are a matter for local law ,
whether the insolvency is that of a bank or non-bank issuer.
In either case, however, the beneficiary assumes the risk of
the creditworthiness of the issuer unless it is offset by
obtaining confirmation or credit insurance.

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Commentaires sur les RUU 600

Négociation
Tout au long de la vie des RUU 500, il y eut de nombreuses discussions au sein de
la Commission bancaire à propos du terme « négociation » (article 10 (b) (ii) )et
de son application cor recte. La confusion était principalement focalisée sur
l’emploi des ter mes « règle la valeur ». Après la par ution des RUU 500, la
Déclaration ICC n° 2 fut publiée afin de préciser l’emploi du terme « négociation »
et la définition de ce terme dans les RUU 500. En outre l’Avis de la Commission
bancaire TA 569 fut publié afin, entre autres, d’expliquer clairement la structure
d’un crédit documentaire réalisable par négociation. On trouvera ci-dessous
l’extrait pertinent de la conclusion (langue anglaise seulement) de cet Avis :

A letter of credit that is stated to be available with a nominated bank, by


negotiation, should not include any reference to claiming reimbursement
from a reimbursing bank or , indeed, any reference to the debiting of the
issuing bank’s account held with the nominated bank. This for m of
structure is a payment letter of credit. A negotiation letter of credit should
specify that the nominated bank is to send the documents to the issuing
bank, and upon the issuing bank ascer taining that it complies with the
terms and conditions of the credit, the issuing bank will reimburse in
Table des Matières

accordance with the instructions of the negotiating bank.

Les RUU 600 ont modifié et simplifié la définition afin de focaliser le concept sur
l’achat de traites et/ou de documents en avançant – ou en acceptant d’avancer –
des fonds au bénéficiaire le jour ouvré où le remboursement devient exigible,
voire avant ce dit jour.
Dans la définition de la négociation les mots « règle la valeur » ont été remplacés
par le terme « achat ». Ceci est conforme à la disposition figurant à l’article 12 (c)
des RUU 600 selon laquelle l’examen et la transmission des documents ne
constituent pas une « négociation ». En ver tu de cette définition, une banque
désignée négociatrice qui demande le remboursement à une banque émettrice
ou à une banque confirmante aux termes des articles 7 (c) ou 8 (c) doit soit avoir
avancé les fonds soit avoir accepté de le faire. Un accord pour effectuer l’avance
des fonds si et dès que ces fonds sont reçus de la banque émettrice n’est pas une
« négociation » aux ter mes de cette définition. En conséquence une banque
désignée pour négocier peut valablement demander à être remboursée selon les
termes et conditions du crédit documentaire après qu’elle se soit engagée à
avancer des fonds au bénéficiaire en acceptant comme date de remise des fonds
soit la date de remboursement prévue soit une date antérieure.

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Article 2

Il convient de souligner qu’une banque émettrice ne négocie pas. Lorsqu’une


banque émettrice émet un crédit documentaire réalisable par négociation, une
banque désignée agissant en ver tu de cette désignation négocie ra, c’est-à-dire
avancera les fonds ou acceptera de les avancer , mais dès réception des
documents par la banque émettrice, celle-ci effectuera le paiement (un crédit
documentaire réalisable à vue avec ou sans une traite) acceptera un engagement
de paiement différé (un crédit documentaire réalisable selon les termes d’usage
avec une traite (accepter) ou sans traite (prendre un engagement de paiement
différé).

Banque désignée
Dans les RUU 500, la définition de la « banque désignée » figurait à l’ar
ticle 10 (b)
(i). Dans les RUU 600 la banque désignée est définie comme la banque auprès de
laquelle le crédit est réalisable ou toute banque dans le cas d’un crédit réalisable
auprès de toute banque. Cette nouvelle définition reconnaît en utilisant les mots
« réalisable auprès de toute banque » qu’un crédit documentaire peut être
réalisable par paiement, acceptation, paiement différé ou négociation avec
n’importe quelle banque. Le groupe de rédaction a estimé que – sous réserve de
l’articulation correcte des conditions de remboursement – il n’y avait aucune
raison d’interdire qu’un crédit réalisable par paiement, acceptation ou paiement
Table des Matières

différé puisse être réalisé par n’impor te quelle banque à condition qu’une
banque de remboursement soit autorisée à honorer une demande émanant de
n’importe quelle banque.

Présentation
La définition de « Présentation » dans les RUU 600 couvre deux utilisations de ce
terme. Ce der nier doit être lu en ayant à l’esprit le contexte dans lequel il est
utilisé. La première utilisation du ter me vise la remise proprement dite des
documents (présentation physique) à la banque ; la seconde utilisation couvre
le cas où les documents ont déjà été présentés à la banque et sont en la
possession de celle-ci.

Présentateur
Le terme « Présentateur » a été utilisé dans les RUU 600 afin de mieux définir la
partie qui effectue réellement une présentation des documents à la banque, et
d’identifier la partie qui présente les documents.
Le présentateur peut être soit le bénéficiaire du crédit documentaire, soit une
autre banque ou une autre par tie agissant pour le compte du bénéficiaire. La
définition de « Présentateur » est par ticulièrement pertinente aux ter mes de
l’article 16 pour ce qui concerne l’envoi d’avis de refus.

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Commentaires sur les RUU 600

RENVOIS AUX RUU 600


l Les définitions données dans cet ar ticle sont utilisées tout au long des
RUU 600 ; en conséquence, les renvois sont trop nombreux pour qu’on
puisse en dresser la liste.
Table des Matières

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 25

Article 3

A RTICLE 3

Interprétations
Aux fins des présentes règles :
Si applicable, les mots au singulier incluent le pluriel et le pluriel inclut le
singulier.
Un crédit est irrévocable même s’il n’y a aucune indication à cet effet.
Un document peut être signé manuellement, par signature fac-similée, signature
perforée, tampon, symbole ou tout autre moyen mécanique ou électronique
d’authentification.
L’exigence d’un document légalisé, visé, cer tifié ou similaire sera satisfaite par
toute signature, marque, tampon ou label sur le document qui présente
l’apparence de répondre à cette exigence.
Les succursales d’une banque établies dans différents pays sont considérées
comme des banques distinctes.
L’emploi de ter mes tels que « première classe », « bien connu », « qualifié »,
Table des Matières

« indépendant », « officiel », « compétent », ou « local » pour désigner l’émetteur


d’un document autorise tout émetteur, à l’exception du bénéficiaire, à émettre
ce document.
Sauf s’ils sont exigés sur un document, des mots tels que « promptement »,
« immédiatement » ou « dès que possible» ne seront pas pris en compte.
L’expression « le ou vers le» ou similaire sera interprétée comme stipulant qu’un
événement doit survenir au cours d’une période allant de cinq jours calendaires
avant jusqu’à cinq jours calendaires après la date spécifiée, les jours limites
inclus.
Les mots «au », « jusqu’au », « depuis » et «entre » utilisés pour définir une période
d’expédition incluent la date ou les dates mentionnées, et les mots « avant » et
« après » excluent la date mentionnée.
Les mots «depuis » et « après » utilisés pour définir une date d’échéance excluent
la date mentionnée.
Les expressions « première moitié » et « seconde moitié » d’un mois doivent
s’entendre respectivement comme allant du 1er au 15 et du 16 au dernier jour du
mois, les jours limites inclus.
Les expressions « commencement », « milieu » et « fin » d’un mois doivent
s’entendre respectivement comme allant du 1 er au 10, du 11 au 20, et du 21 au
dernier jour du mois, les jours limites inclus.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 26

Commentaires sur les RUU 600

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Il s’agit d’un nouvel article pour tenir compte des interprétations relatives
aux RUU.

COMMENTAIRES
Cet article 3 des RUU 600 est une nouveauté. Le groupe de rédaction a décidé
que – comme pour les définitions – les RUU seraient plus faciles à comprendre si
elles comportaient dès le début de la publication un seul ar ticle rassemblant
tous les concepts nécessitant une interprétation. Chacune des interprétations
en cause fait l’objet des commentaires ci-après.
Singulier et Pluriel – « Si applicable les mots au singulier incluent le pluriel et le
pluriel inclut le singulier ».
Avant la publication des RUU 600 et en fonction du contexte, cer tains termes
étaient au singulier ou bien au pluriel, ou lorsqu’ils étaient susceptibles d’être
utilisés dans les deux contextes la lettre (s) était ajoutée à la fin du mot. Cette
pratique rendait difficile la lecture du texte. Le groupe de rédaction décida que
Table des Matières

la rédaction des règles serait sensiblement simplifiée en utilisant le singulier


uniquement et en spécifiant dans les interprétations que « les mots au singulier
incluent le pluriel et le pluriel inclut le singulier ». P artant de ce concept il est
important que les ter mes figurant dans les RUU soient lus dans le contexte de
leur emploi, et en fonction des conditions spécifiques à chaque cas.
Irrévocabilité – « Un crédit est irrévocable même s’il n’y a aucune indication à
cet effet ».
Dans les RUU 600, toute référence à un crédit documentaire vise toujours un
crédit ir révocable sauf si le crédit documentaire lui-même en dispose
autrement, et ce même si le crédit documentaire n’utilise pas le ter me
irrévocable. Comme les crédits révocables sont peu utilisés de nos jours, ils ne
figurent pas dans les RUU 600.
Signé – « Un document peut être signé manuellement, par signature fac-similée,
signature perforée, tampon, symbole ou tout autre moyen mécanique ou
électronique d’authentification ».
Cette interprétation donne la signification générale des ter mes « signé » et
« signature » dans le contexte des RUU 600. Elle était énoncée dans l’ar ticle
20 (b) des RUU 500.
Légalisation et certification – « L’exigence d’un document légalisé, visé, certifié
ou similaire sera satisfaite par toute signature, marque, tampon ou label sur le
document qui présente l’apparence de répondre à cette exigence ».

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Article 3

Les documents doivent souvent être certifiés ou légalisés et cette interprétation


précise comment respecter en la matière les règles. Cette interprétation figurait
aussi à l’article 20 (d) des RUU 500.
Succursales de banques – « Les succursales d’une banque établies dans
différents pays sont considérées comme des banques distinctes ».
Il arrive souvent que les succursales d’une même banque dans différents pays
soient impliquées dans une transaction reposant sur un même crédit
documentaire. Grâce à l’emploi du ter me « banques distinctes » cette
interprétation précise clairement que pour les besoins de ces règles, les
succursales de banques doivent être traitées comme des banques distinctes.
Dans les RUU 500 l’ar ticle 2 définissait pareilles banques comme « d’autres
banques ». Dans le contexte des RUU il ne s’agit pas d’autres banques mais de
banques distinctes pour ce qui est des fonctions qu’elles peuvent remplir en
vertu d’un crédit documentaire et des RUU.
Depuis et après – « Les mots « depuis » et « après » utilisés pour définir une date
d’échéance excluent la date mentionnée ».
Les interprétations de « depuis » et « après » qui visent spécifiquement les dates
d’échéance ont été ajoutées dans les RUU 600. Elles figuraient à l’origine dans
les PBIS, Publication ICC n° 645, paragraphe 45 (d). Obser vons que
Table des Matières

l’interprétation de « depuis » pour ce qui est des dates d’échéance est différente
de celle utilisée pour les périodes d’expédition.

Terminologie générale et expressions


Les autres interprétations visent les ter mes fréquemment utilisés dans les
crédits documentaires qui ne sont pas fondamentalement différentes de celles
incluses dans les RUU 500. Elles aident à comprendre comment les ter mes
doivent être interprétés en ver tu des règles lorsqu’ils sont utilisés dans des
transactions portant sur des crédits documentaires. Ces interprétations sont
énumérées ci-dessous, à seule fin d’indiquer les références de leurs équivalents
dans les RUU 500.
L’emploi de ter mes tels que « première classe », « bien connu », « qualifié »,
« indépendant », « officiel », « compétent » ou « local » pour désigner l’émetteur
d’un document autorise tout émetteur, à l’exception du bénéficiaire, à émettre
ce document. Dans les RUU 500 cette explication était donnée dans l’ar ticle 20
(a).
Sauf s’ils sont exigés dans un document, des mots tels que « promptement »,
« immédiatement », ou « dès que possible » ne seront pas pris en compte. Cette
explication était donnée dans les RUU 500 à l’article 46 (b) et dans le paragraphe
23 des PBIS, publication ICC n° 645.

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Commentaires sur les RUU 600

L’expression « vers ou vers le » ou similaire sera interprétée comme stipulant


qu’un évènement doit sur venir au cours d’une période allant de cinq jours
calendaires avant jusqu’à cinq jours calendaires après la date spécifiée, les jours
limites inclus. La même explication était donnée dans l’article 46 (c) des RUU 500.
Les mots « au », jusqu’au », « depuis » et « entre » utilisés pour définir une période
d’expédition incluent la date ou les dates mentionnées, et les mots « avant » et
« après » excluent la date mentionnée. Pareille interprétation figurait aussi dans
l’article 47 (a) des RUU 500.
Les expressions « première moitié » et « seconde moitié » d’un mois doivent
s’entendre respectivement comme allant du 1er au 15 et du 16 au dernier jour du
mois, les jours limites inclus. La même explication figurait dans l’ar ticle 47 (c)
des RUU 500.
Les expressions « commencement », « milieu » et « fin » d’un mois doivent
s’entendre respectivement comme allant du 1 er au 10, du 11 au 20 et du 21 au
dernier jour du mois, les jours limites inclus. Cette interprétation était four nie
dans l’article 47 (d) des RUU 500.

RENVOIS AUX RUU 600


Table des Matières

l Les interprétations données dans cet article sont utilisées tout au long des
RUU 600 pour interpréter les règles ; en conséquence, les renvois sont trop
nombreux pour qu’on puisse en dresser la liste.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 29

Article 4

A RTICLE 4

Crédits versus Contrats


a. Un crédit est, par sa nature, une transaction distincte de la vente ou d’un
autre contrat qui peut en for mer la base. Les banques ne sont en aucune
façon concernées ou liées par ce contrat, même si une quelconque
référence à celui-ci est incluse dans le crédit. En conséquence,
l’engagement d’une banque d’honorer , de négocier ou de s’acquitter de
toute autre obligation en ver tu du crédit, ne peut donner lieu à
réclamations du donneur d’ordre ou à l’invocation par ce der nier de
moyens de défense fondés sur ses relations avec la banque émettrice ou le
bénéficiaire.
Un bénéficiaire ne peut, en aucun cas, se prévaloir des rappor ts
contractuels existant entre les banques ou entre le donneur d’ordre et la
banque émettrice.
b. Une banque émettrice devrait décourager toute tentative du donneur
d’ordre d’inclure, comme faisant partie intégrante du crédit, des copies du
contrat sous-jacent, de la facture proforma ou similaire.
Table des Matières

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Emploi du nouveau terme « honorer ».
l Ajout d’un nouvel alinéa (b) incorporant l’article 5 (a) (i) des RUU 500.

COMMENTAIRES
Les RUU 600 ont repris l’essentiel de l’ar ticle 3 des RUU 500. Les modifications
ont eu pour objet d’inclure l’emploi du singulier et du pluriel tel que défini à
l’article 3, ainsi que le terme « honorer » comme défini dans les règles.
Le concept for mulé à l’ar ticle 5 (a) (i) des RUU 500 et relatif à la nécessité
d’éviter les détails excessifs dans un crédit documentaire a été inclus dans
l’alinéa (b). La rédaction actuelle est plus stricte afin de décourager l’inclusion
de copies de contrats, de factures proforma etc. comme faisant partie intégrante
d’un crédit documentaire. Le groupe de rédaction a admis que les règles ne
pouvaient interdire l’émission d’un crédit documentaire compor tant une ou
plusieurs des pièces jointes visées à l’article 4 (b). Une banque notificatrice peut
décider de ne pas notifier un crédit (ar ticle 9 (e)) et cette décision peut être
motivée par le fait que l’une ou l’autre des pièces jointes ci-dessus est incluse.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 30

Commentaires sur les RUU 600

Les donneurs d’ordre doivent aussi noter que l’ajout d’une facture proforma ou
d’un contrat comme partie intégrante d’un crédit documentaire n’offre qu’une
protection limitée pour ce qui concerne les marchandises et leur qualité. Pareils
problèmes peuvent être résolus en exigeant les documents nécessaires et les
informations qui doivent y figurer.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « crédit », « Honorer », « Négocier »,
« Donneur d’ordre », « Banque émettrice », « Bénéficiaire » ;
l Article 9 (e), Notification de crédits et d’amendements.
Table des Matières

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Article 5

A RTICLE 5

Documents versus Marchandises, Services ou Prestations


Les banques ont à considérer des documents à l’exclusion des marchandises,
services ou prestations auxquels les documents peuvent se rapporter.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Changement du titre de l’article ;
l Suppression des mots « Dans les opérations de crédit toutes les par ties
intéressées » ;
l Ajout du terme « Banques » ;
l Les mots « et/ou autres prestations » ont été remplacés par « ou prestations ».

COMMENTAIRES
Table des Matières

Plusieurs modifications mineures ont été appor tées à cet ar ticle. Le titre de
l’article qui était « Documents et Marchandises/Ser vices/Prestations » est
dorénavant « Documents versus Marchandises, Ser vices ou Prestations » ce qui
est plus simple et évite l’emploi d’une virgule («/») entre les mots.
L’article 4 des RUU 500 débutait comme suit « Dans les opérations de crédit
documentaire toutes les parties intéressées ont à considérer des documents… ».
Le groupe de rédaction s’est penché sur cette rédaction et a décidé qu’en fait
dans les opérations de crédits documentaires toutes les parties n’examinent pas
seulement les documents. Le bénéficiaire d’un crédit documentaire s’occupe en
réalité des marchandises (ser vices ou prestations) et en conséquence les RUU
indiquaient à tort que « toutes les parties » s’acquittaient de cette tâche. L’article
a été modifié pour bien préciser que les banques considèrent des documents et
non pas des marchandises, ser vices ou prestations auxquels les documents
peuvent se rapporter.
Par souci de simplifier le style, les virgules ont été supprimées et remplacées par
le mot « ou prestation. »

RENVOIS AUX RUU 600


Néant.

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Article 6

A RTICLE 6

Réalisation, Date limite de validité et Lieu de présentation


a. Un crédit doit indiquer la banque auprès de laquelle il est réalisable ou s’il
est réalisable auprès de toute banque. Un crédit réalisable auprès d’une
banque désignée est également réalisable auprès de la banque émettrice.
b. Un crédit doit indiquer s’il est réalisable par paiement à vue, paiement
différé, acceptation ou négociation.
c. Un crédit ne doit pas être émis comme étant réalisable par traite tirée sur le
donneur d’ordre.
d. i. Un crédit doit indiquer une date limite de validité pour la
présentation. Une date limite de validité stipulée pour honorer ou
négocier sera réputée être une date limite pour la présentation.
ii. Le lieu où est situé la banque auprès de laquelle le créditest réalisable
est le lieu de présentation. Le lieu de présentation en ver tu d’un
crédit réalisable auprès de toute banque est celui de toute banque. Un
lieu de présentation autre que celui où est située la banque émettrice
Table des Matières

s’ajoute au lieu où est située la banque émettrice.


e. Sous réserve des dispositions de l’ar ticle 29 (a) une présentation par le
bénéficiaire ou pour le compte du bénéficiaire doit être effectuée au plus
tard à la date limite de validité.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Référence aux crédits documentaires librement réalisables par opposition
aux crédits documentaires librement négociables.
l L’alinéa (c) interdit plus strictement que ne le faisaient les RUU 500 de tirer
des traites sur le donneur d’ordre.
l Rédaction plus claire de l’alinéa (d) (i) spécifiant la date limite pour les
présentations.
l L’alinéa (d) (ii) précise la règle régissant le lieu de présentation.
l L’alinéa (e) souligne que la présentation doit être effectuée avant ou au
plus tard à la date d’expiration.
l L’article 6 compor te des références aux ar ticles 9 (a) (iv) et (b), 10 (a),
10 (b) (i), 42 (a) et 42 (b) des RUU 500, .

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Commentaires sur les RUU 600

COMMENTAIRES
Les RUU 600 énoncent à l’ar ticle 6 les règles relatives à la réalisation du crédit
documentaire, à la date limite de validité et au lieu de présentation. L ’article 6
(a) formule la règle selon laquelle un crédit documentaire doit soit indiquer la
banque auprès de laquelle il est réalisable soit qu’il est réalisable auprès de toute
banque dans le cas d’un crédit documentaire librement réalisable. Cette
disposition élargit la por tée de l’article 10 (b) (i) des RUU 500 selon lequel un
crédit documentaire réalisable par négociation peut être rendu « librement
négociable ». Dans les RUU 600 un crédit documentaire peut être émis sur une
base « librement réalisable ». S’il est cor rectement structuré un crédit
documentaire peut être rendu réalisable auprès de toute banque pour
paiement, acceptation ou paiement différé; ce sont là les trois piliers du ter me
« honorer ». L’alinéa a) énonce aussi la règle générale selon laquelle si un crédit
documentaire peut être rendu réalisable auprès d’une banque désignée il est
toujours réalisable auprès de la banque émettrice. En conséquence un
bénéficiaire a toujours le droit de présenter les documents soit à la banque
désignée soit directement à la banque émettrice.
L’article 2 des RUU 600 définit « honorer » et indique les modalités pour ce faire ;
l’alinéa (b) souligne clairement que tous les crédits documentaires doivent
Table des Matières

indiquer spécifiquement le mode de réalisation. Puisqu’un crédit documentaire


ne peut être rendu réalisable en l’honorant il doit préciser qu’il est réalisable
soit par paiement à vue, paiement différé, acceptation, soit par négociation.
Dans les RUU 500, les Ar ticles 9 (a) (iv) et (b) (iv) posaient le principe que les
crédits documentaires ne doivent pas être réalisables par traites tirées sur le
donneur d’ordre. Cette règle figure désormais à l’article 6 (c) des RUU 600. Alors
que les RUU 500 disposaient que si une traite devait être tirée sur le donneur
d’ordre elle serait considérée comme un document additionnel, cette
disposition a été supprimée dans les RUU 600 afin de mieux souligner qu’un
crédit documentaire ne doit pas être rendu réalisable par une traite tirée sur le
donneur d’ordre. R appelons aussi qu’un crédit documentaire est un
engagement irrévocable d’une banque. Un crédit documentaire réalisable par
une traite tirée sur le donneur d’ordre peut faire entrer le donneur d’ordre dans
le processus de règlement du crédit documentaire et influencer le moment
auquel l’engagement de la banque émettrice entre en vigueur , et par
conséquent la période au cours de laquelle l’engagement sera honoré.
Si l’article 6 (c) indique spécifiquement qu’un crédit documentaire ne doit pas
être réalisable par une traite tirée sur le donneur d’ordre, un crédit
documentaire peut exiger une traite tirée sur le donneur d’ordre au titre de
document exigé par le crédit documentaire. Cette traite serait traitée comme
tout autre document exigé et la banque émettrice devrait indiquer
spécifiquement les points à inclure dans la traite.

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Article 6

L’alinéa (d) (i) dispose spécifiquement que tout crédit documentaire doit
comporter une date limite de validité et qu’une date limite pour honorer ou
négocier sera réputée être une date limite pour la présentation. Cette
disposition est l’équivalent de l’article 42 (a) des RUU 500.
L’alinéa (d) (ii) précise la règle énoncée à l’alinéa (a) aux ter mes de laquelle le
lieu où le crédit documentaire est réalisable est le lieu où la présentation est à
effectuer. Si le crédit documentaire est réalisable auprès de toute banque, le lieu
de présentation est la banque auprès de laquelle la présentation est faite par le
bénéficiaire ou par un autre présentateur. Le lieu de présentation indiqué dans
le crédit documentaire s’ajoute toujours au lieu où se trouve la banque
émettrice.
Un bénéficiaire qui choisit de présenter les documents directement à une
banque émettrice doit bien comprendre que l’alinéa (d) (ii) n’implique pas une
prorogation de la date d’expiration ou de toute période de présentation visée à
l’article 14 (c) ou qui pourrait être indiquée dans le crédit documentaire. Notons
qu’en pareil cas le bénéficiaire doit assumer la responsabilité de faire par venir
les documents à la banque émettrice. Le bénéficiaire aurait à assumer la
responsabilité de toute perte liée à une réception tardive des documents par la
banque émettrice – ou à toute perte de documents au cours de l’expédition.
Table des Matières

L’alinéa (e) est identique à l’ar ticle 42 (b) des RUU 500 qui indiquait que la
présentation devait être faite avant ou au plus tard à la date limite de validité du
crédit documentaire. Des ajouts ont été apportés à la rédaction de cet article de
manière à préciser « qu’une présentation par le bénéficiaire ou pour le compte
du bénéficiaire » peut être effectuée par une personne autre que le bénéficiaire
qui agit pour le compte de celui-ci, par exemple une autre banque ou un
transitaire.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Honorer », « Négociation », « Présentation
conforme », « Présentation » et « Présentateur » ;
l Article 7 sur l’engagement de la banque émettrice ;
l Article 8 sur l’engagement de la banque confirmante ;
l Article 14 (c) sur la présentation de documents ;
l Articles 15 (b) et (c) sur la transmission de documents par une banque
confirmante ou une banque désignée ;
l Article 29 (a) sur la prolongation de la période pour la présentation de
documents.

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Article 7

A RTICLE 7

Engagement de la Banque Emettrice


a. Pour autant que les documents stipulés soient présentés à la banque
désignée ou à la banque émettrice, et qu’ils constituent une présentation
conforme, la banque émettrice doit honorer, si le crédit est réalisable par:
i. paiement à vue, paiement différé ou acceptation auprès de la banque
émettrice ;
ii. paiement à vue auprès d’une banque désignée et que cette banque
désignée ne paie pas;
iii. paiement différé auprès d’une banque désignée et que cette banque
désignée ne contracte pas d’engagement de paiement différé ou,
ayant contracté un engagement de paiement différé, ne paie pas à
l’échéance ;
iv. acceptation auprès d’une banque désignée et que cette banque
désignée n’accepte pas une traite tirée sur elle ou, ayant accepté une
traite tirée sur elle, ne paie pas à l’échéance;
Table des Matières

v. négociation auprès d’une banque désignée et que cette banque


désignée ne négocie pas.
b. Une banque émettrice est irrévocablement tenue d’honorer dès l’émission
du crédit.
c. Une banque émettrice s’engage à rembourser une banque désignée qui a
honoré ou négocié une présentation conforme et transmis les documents à
la banque émettrice. Le remboursement du montant d’une présentation
conforme en vertu d’un crédit réalisable par acceptation ou par paiement
différé est dû à l’échéance, que la banque désignée ait ou non payé
d’avance ou acheté ou non les documents ou la traite avant l’échéance.
L’engagement d’une banque émettrice de rembourser une banque
désignée est indépendant de l’engagement de la banque émettrice vis-à-vis
du bénéficiaire.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Nouvelle structure de l’article en raison de la définition du terme « Honorer ».
l Une déclaration indiquant qu’une banque émettrice est engagée dès le jour
où elle émet le crédit documentaire.

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Commentaires sur les RUU 600

l Une disposition précisant qu’une banque émettrice s’engage à rembourser


une banque désignée qui a honoré, que la banque désignée ait ou non payé
d’avance ou acheté les documents.
l L’article 7 se réfère aux Articles 2, 9 (a), 10 (d) et 14 (a) des RUU 500.

COMMENTAIRES
L’article 7 (a) des RUU 600 est l’équivalent de l’article 9 (a) (i) à (iv) des RUU 500.
Sa rédaction a été révisée en raison de l’introduction du ter me « Honorer » et
pour tenir compte des nouvelles définitions données à l’ar ticle 2 des RUU 600
pour les termes « Bénéficiaire », « Présentation conforme », « Crédit », « Banque
émettrice », « Négociation » et « Banque désignée ». L ’utilisation de ces
définitions a permis d’abréger l’article et d’en rendre la lecture plus aisée.
L’alinéa (a) énonce la règle fondamentale qu’une banque émettrice s’engage à
honorer une présentation qui est confor me aux termes et conditions du crédit
documentaire lorsque les documents sont présentés à la banque désignée ou à
la banque émettrice. Les modalités spécifiques d’honorer sont énoncées aux
alinéas (a) (i) à (v). L’alinéa précise que la banque émettrice est tenue d’honorer
Table des Matières

lorsque le crédit documentaire est seulement réalisable auprès de la banque


émettrice ou lorsque le présentateur choisit d’effectuer directement une
présentation à la banque émettrice (alinéa (a) (i)) ou si une banque désignée
n’honore pas (ar ticle (a) (ii), (iii) et (iv)). L ’alinéa (v) souligne que la banque
émettrice devra honorer si le crédit documentaire est réalisable par négociation
et que la banque désignée ne négocie pas.
Une banque émettrice ne négocie pas son propre crédit documentaire ; elle
s’acquitte de son obligation d’honorer en payant à vue, en acceptant une traite
tirée sur elle et en payant à l’échéance ou en prenant un engagement de
paiement différé et en payant à l’échéance.
L’alinéa (b) stipule que la banque émettrice est ir révocablement tenue
d’honorer dès qu’elle émet un crédit. Cette rédaction est nouvelle dans les RUU.
Les RUU 500 stipulaient (ar ticle 9 (d) (ii)) que la banque émettrice était
irrévocablement tenue à compter de la date d’émission d’un amendement au
crédit documentaire ; cependant les RUU ne disposaient pas spécifiquement
que la banque émettrice était tenue d’honorer son crédit documentaire à
compter de la date d’émission dudit crédit.
L’article 7 (c) reconnaît expressément que l’obligation de la banque émettrice de
rembourser une banque désignée est distincte et indépendante de son
obligation d’honorer la présentation d’un bénéficiaire. Cet alinéa est confor me
au droit expressément donné à une banque désignée (ar ticle 12 (b))de payer à
l’avance et de mettre fin à son obligation ou d’acheter (et soit revendre soit
conserver jusqu’à l’échéance) son obligation. Le remboursement, en ver tu de
cet alinéa, est dû à l’échéance dans tous les cas, y compris lorsque le paiement à
l’avance ou l’achat a été effectué.

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Article 7

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 –Définitions de « Bénéficiaire », « Présentation confor me »,
« Crédit », « Honorer », « Banque émettrice », « Négociation » et
« Banque désignée » ;
l Article 8 sur l’engagement de la banque confirmante ;
l Article 12 sur l’engagement d’une banque désignée ;
l Article 12 sur l’autorisation donnée à la banque désignée de payer à
l’avance ou d’acheter ;
l Article 15 relatif à une présentation conforme ;
l Article 15 sur l’obligation de la banque confir mante et de la banque
désignée de transmettre les documents.
Table des Matières

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Article 8

A RTICLE 8

Engagement de la Banque Confirmante


a. Pour autant que les documents stipulés soient présentés à la banque
confirmante ou à toute autre banque désignée, et qu’ils constituent une
présentation conforme, la banque confirmante doit :
i. honorer, si le crédit est réalisable par :
a) paiement à vue, paiement différé ou acceptation auprès de la
banque confirmante ;
b) paiement à vue auprès d’une autre banque désignée et que cette
banque désignée ne paie pas ;
c) paiement différé auprès d’une autre banque désignée et que
cette banque désignée ne contracte pas d’engagement de
paiement différé ou, ayant contracté un engagement de
paiement différé, ne paie pas à l’échéance ;
d) acceptation auprès d’une autre banque désignée et que cette
banque désignée n’accepte pas une traite tirée sur elle ou, ayant
accepté une traite tirée sur elle, ne paie pas à l’échéance ;
Table des Matières

e) négociation auprès d’une autre banque désignée et que cette


banque désignée ne négocie pas.
ii. négocier sans recours si le crédit est réalisable par négociation auprès
de la banque confirmante.
b. Une banque confir mante est ir révocablement tenue d’honorer ou de
négocier dès qu’elle ajoute sa confirmation au crédit.
c. Une banque confir mante s’engage à rembourser une autre banque
désignée qui a honoré ou négocié une présentation confor me et transmis
les documents à la banque confir mante. Le remboursement du montant
d’une présentation confor me en ver tu d’un crédit réalisable par
acceptation ou par paiement différé est dû à l’échéance, que la banque
désignée ait ou non payé d’avance ou acheté ou non les documents ou la
traite avant l’échéance. L ’engagement d’une banque confir mante de
rembourser une autre banque désignée est indépendant de l’engagement
de la banque confirmante vis-à-vis du bénéficiaire.
d. Si une banque est autorisée ou invitée par la banque émettrice à confirmer
un crédit mais n’est pas disposée à le faire, elle doit en informer la banque
émettrice sans retard et peut notifier le crédit sans ajouter sa confirmation.

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Commentaires sur les RUU 600

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Structure nouvelle de l’ar ticle en raison de la définition du ter me
« Honorer » ;
l Disposition soulignant qu’une banque confirmante est tenue à compter de
la date à laquelle elle confirme le crédit documentaire ;
l Disposition précisant qu’une banque confir mante s’engage à rembourser
une autre banque désignée qui a honoré ou négocié, que la banque
désignée ait ou non payé d’avance ou acheté ;
l L’article 8 contient des références aux Ar ticles 9 (b) et (c), 14 (a) des RUU
500.

COMMENTAIRES
L’article 8 (a) des RUU 600 est l’équivalent de l’article 9 (b) (i) à (iv) des RUU . Sa
rédaction a été révisée en raison de l’introduction du terme « Honorer » et pour
tenir compte des nouvelles définitions données à l’ar ticle 2 des RUU 600 pour
Table des Matières

les termes « Bénéficiaire », « Présentation confor me », « Banque confir mante »,


« Crédit », « Négociation » et « Banque désignée ». L’utilisation de ces définitions
a permis d’abréger l’article et d’en rendre la lecture plus aisée.
L’alinéa (a) énonce la règle fondamentale qu’une banque confirmante s’engage à
honorer une présentation qui est confor me aux termes et conditions du crédit
documentaire lorsque les documents sont présentés à toute autre banque
désignée ou à la banque confirmante. Les modalités spécifiques d’honorer sont
énoncées aux alinéas (a) (i) (a) à (e). L’alinéa précise que la banque confirmante
est tenue d’honorer lorsque le crédit documentaire est seulement réalisable
auprès de la banque confir mante ou lorsque le présentateur effectue une
présentation directement auprès de la banque confir mante (alinéa (a) (i) (a) ))
ou si une banque désignée n’honore pas (alinéa (a) (i) (b) (c) et (d)).’alinéa
L (a)
(i) (e) souligne que la banque confir mante devra honorer si le crédit
documentaire est réalisable par négociation avec une autre banque désignée et
que cette dernière ne négocie pas.
L’alinéa (a) (ii) vise le cas où le crédit documentaire est réalisable auprès de la
banque confirmante par négociation et où la banque confirmante s’est engagée
à négocier. Toute banque confir mante qui négocie le fait sans possibilité de
recours.
L’alinéa (b) stipule que la banque confir mante est ir révocablement tenue
d’honorer à compter de la date à laquelle elle confirme le crédit documentaire.
C’est là une rédaction nouvelle dans les RUU.

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Article 8

L’article 8 ( c) est l’équivalent de l’ar ticle 14 (a) des RUU 500 et reconnaît
expressément que l’obligation pour une banque confir mante de rembourser
une banque désignée est distincte et indépendante de son obligation d’honorer
la présentation d’un bénéficiaire. Cet alinéa est confor me au pouvoir
expressément donné à l’article 12 (b) à une banque désignée de payer à l’avance
(et de se libérer) ou d’acheter (et soit revendre, soit conser ver jusqu’à
l’échéance) son obligation. Le remboursement aux termes de cet alinéa est dû à
la date d’échéance dans tous les cas, y compris lorsqu’un paiement d’avance ou
un achat a été effectué.
L’alinéa 8 (d) réaffir me le principe énoncé dans la seconde par tie de
l’article 9 (d) (ii)des RUU 500, à savoir qu’une banque confirmante peut décider
de ne pas ajouter sa confir mation à condition d’infor mer de cette décision la
banque émettrice, et où elle peut notifier le crédit documentaire sans
confirmation.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définitions de « Bénéficiaire », « Présentation confor me »,
« Crédit », « Honorer », « Banque émettrice », « Négociation » et
Table des Matières

« Banque désignée » ;
l Article 8 sur la responsabilité de la banque confirmante ;
l Article 12 sur la responsabilité d’une banque désignée ;
l Article 12 sur l’autorisation donnée à la banque désignée de payer d’avance
ou d’acheter ;
l Article 15 sur les présentations conformes ;
l Article 15 sur l’obligation de la banque confir mante et de la banque
désignée de transmettre les documents.

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Article 9

A RTICLE 9

Notification des Crédits et des Amendements


a. Un crédit et tout amendement peuvent être notifiés au bénéficiaire par
l’intermédiaire d’une banque notificatrice. Une banque notificatrice qui
n’est pas une banque confir mante notifie le crédit et tout amendement
sans engagement d’honorer ou de négocier.
b. En notifiant le crédit ou l’amendement, la banque notificatrice indique
qu’elle s’est assurée de l’apparente authenticité du crédit ou de
l’amendement et que la notification reflète exactement les ter mes et
conditions du crédit ou de l’amendement reçu.
c. Une banque notificatrice peut utiliser les ser vices d’une autre banque
(« seconde banque notificatrice ») pour notifier le crédit et tout
amendement au bénéficiaire. En notifiant le crédit ou l’amendement, la
seconde banque notificatrice indique qu’elle s’est assurée de l’apparente
authenticité du crédit ou de l’amendement et que la notification reflète
exactement les termes et conditions du crédit ou de l’amendement reçu.
d. Une banque utilisant les ser vices d’une banque notificatrice ou d’une
Table des Matières

seconde banque notificatrice pour notifier un crédit doit utiliser la même


banque pour notifier tout amendement y afférent.
e. Si une banque est invitée à notifier un crédit ou un amendement mais
décide de ne pas le faire, elle doit en infor mer sans délai la banque par
l’intermédiaire de laquelle le crédit, l’amendement ou la notification a été
reçu.
f. Si une banque est invitée à notifier un crédit ou un amendement mais n’a
pas pu s’assurer de l’apparente authenticité du crédit, de l’amendement ou
de la notification, elle doit en infor mer, sans retard, la banque par
l’intermédiaire de laquelle les instructions ont apparemment été reçues. Si
la banque notificatrice ou la seconde banque notificatrice choisit
néanmoins de notifier le crédit ou l’amendement, elle doit infor mer le
bénéficiaire ou la seconde banque notificatrice qu’elle n’a pu s’assurer de
l’apparente authenticité du crédit, de l’amendement ou de la notification.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Nouvel article ;
l Suppression des mots « sans engagement » ;
l Modification du concept « Soin raisonnable » pour ce qui est de
l’authenticité apparente de la notification ;
l Introduction du principe de l’exactitude de la notification ;
l Introduction du concept d’une seconde banque notificatrice.

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Commentaires sur les RUU 600

COMMENTAIRES
Ce nouvel article rassemble les concepts de l’ar ticle 7 et de l’ar ticle 11 (b) des
RUU 500 en un seul ar ticle relatif à la notification des crédits documentaires et
des amendements.
Dans l’alinéa (a), et dans la version anglaise seulement, le concept antérieur
« without engagement » (sans engagement) est remplacé par les ter mes
« without any undertaking » (sans aucun engagement) afin de mieux différencier
l’engagement de la banque émettrice et l’absence de toute obligation pour la
banque notificatrice d’honorer ou de négocier.
L’alinéa (b) vise deux responsabilités de la banque notificatrice à savoir en
premier lieu la responsabilité de s’assurer de l’apparente authenticité du crédit
documentaire ou de l’amendement,et, en second lieu, la responsabilité de
veiller à ce que sa notification reflète avec exactitude les termes et conditions du
crédit documentaire ou de l’amendement reçu. Les RUU 500 utilisaient le
concept – souvent mal compris – en vertu duquel la banque notificatrice devait
apporter un soin raisonnable à déter miner l’apparente authenticité du crédit
documentaire en remplaçant ce concept par le principe selon lequel la banque
notificatrice doit s’assurer de l’authenticité apparente du crédit documentaire.
Le nouvel article s’aligne davantage sur les pratiques standard que les banques
Table des Matières

suivent réellement pour authentifier un crédit documentaire ou un


amendement.
Le concept d’une notification reflétant avec exactitude les ter mes et conditions
du crédit a été ajouté afin de souligner la responsabilité qu’a la banque
notificatrice de s’assurer que le crédit documentaire ou l’amendement que lui a
transmis la banque émettrice est correctement notifié par ses soins à la seconde
banque notificatrice ou au bénéficiaire. P our se conformer à l’exigence « d’une
notification reflètant avec exactitude », la banque notificatrice ou la seconde
banque notificatrice a la responsabilité de s’assurer que ce qu’elle a reçu – à
savoir au minimum l’infor mation pertinente pour per mettre au bénéficiaire
d’agir en ver tu du crédit – est bien notifié au bén éficiaire. Les crédits
documentaires contiennent souvent des informations qui peuvent être classées
« informations de banque à banque », à savoir des demandes de refinancement,
des accords de crédit et des instr uctions spécifiques pour la banque désignée.
Ces renseignements peuvent être extraits ou éliminés de la notification faite au
bénéficiaire.
L’alinéa (c) introduit le concept d’une seconde banque notificatrice. L’utilisation
d’une seconde banque notificatrice est une pratique courante depuis plusieurs
années, mais les RUU n’avaient pas jusqu’ici reconnu le rôle de pareille banque.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 47

Article 9

Le nouvel alinéa souligne que la seconde banque notificatrice a dans une large
mesure le même rôle que la banque notificatrice pour ce qui est de vérifier
l’apparente authenticité de la notification qu’elle a reçue de la banque
notificatrice, et de veiller également à ce que sa notification du crédit
documentaire ou d’un amendement reflète fidèlement la notification du crédit
documentaire ou de l’amendement telle que reçue de la banque notificatrice.
Les RUU 500 énonçaient à l’ar ticle 11 (b) le principe for mulé à l’alinéa (d) des
RUU 600. La rèqle figure maintenant dans cet ar ticle 9 de manière à présenter
dans une seule disposition toutes les règles relatives à la notification d’un crédit
documentaire ou d’un amendement. Grâce à cette règle, la chaîne de
communication entre les par ties est maintenue non seulement pour la
notification du crédit documentaire mais aussi pour les amendements qui y sont
apportés.
Les alinéas (e) et (f) énoncent les mêmes principes que ceux figurant à l’article 7
(a) et (b) des RUU 500 pour ce qui est du cas où la banque notificatrice ou la
seconde banque notificatrice est incapable de s’assurer de l’apparente
authenticité du crédit documentaire ou de l’amendement. Ces alinéas disposent
que cette banque doit notifier le crédit documentaire ou l’amendement sans
chercher à s’assurer de son apparente authenticité ; cependant la plupar t des
banques chercheront nor malement à obtenir de la banque émettrice une
Table des Matières

authentification véritable.

RENVOIS AUX RUU 600


l Ar ticle 2 – Définitions de « Banque notificatrice », « Honorer » et
« Négocier ».

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Article 10

ARTICLE 10

Amendements
a. Sauf dispositions contraires prévues à l’article 38, un crédit ne peut être ni
amendé, ni annulé sans l’accord de la banque émettrice, de la banque
confirmante, s’il y en a une, et du bénéficiaire.
b. Une banque émettrice est irrévocablement engagée par tout amendement
dès son émission. Une banque confirmante peut étendre sa confirmation à
un amendement et sera ir révocablement engagée dès qu’elle notifie cet
amendement. Toutefois, une banque confir mante peut choisir de notifier
un amendement sans étendre sa confir mation et, dans ce cas, elle doit en
aviser sans retard la banque émettrice ainsi que le bénéficiaire.
c. Les termes et conditions du crédit initial (ou du crédit incorporant des
amendements précédemment acceptés) demeureront en vigueur à l’égard
du bénéficiaire jusqu’à ce qu’il notifie son acceptation de l’amendement à
la banque qui a avisé ledit amendement. Le bénéficiaire devrait notifier son
acceptation ou son refus d’un amendement. Si le bénéficiaire ne donne pas
une telle notification, une présentation confor me au crédit et à un
amendement non encore accepté sera considérée comme valant
Table des Matières

notification de l’acceptation par le bénéficiaire de cet amendement. A


compter de cette présentation, le crédit sera considéré comme amendé.
d. Une banque qui notifie un amendement devrait infor mer la banque de
laquelle elle a reçu l’amendement de toute notification d’acceptation ou de
rejet.
e. L’acceptation partielle d’un amendement n’est pas autorisée et sera
considérée comme une notification de rejet de l’amendement.
f. Une disposition dans un amendement selon laquelle l’amendement
entrera en vigueur sauf rejet par le bénéficiaire dans un cer tain délai ne
sera pas prise en compte.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Notification de l’acceptation ou du rejet de l’amendement ;
l Déclaration indiquant que l’acceptation par tielle d’un amendement sera
considérée comme rejet ;
l Les dates limites pour les amendements seront négligées dans les cas où
l’acceptation d’un amendement est imposée.

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Commentaires sur les RUU 600

COMMENTAIRES
Les articles 10 (a), (b) et (c) reprennent les concepts de l’ar ticle 9 (d) (i) (ii) et
(iii) des RUU 500 avec seulement quelques modifications mineures pour tenir
compte des changements de for me dans les RUU 600 ainsi que des définitions
de divers termes figurant dans les RUU 600.
Au cours de la mise à jour des RUU, diverses options pour déter miner
l’acceptation ou le rejet des amendements visés à l’alinéa (c)ont été proposés
aux comités nationaux de l’ICC . P armi ces options figurait la solution
permettant sans doute de déterminer le mieux si le bénéficiaire avait accepté ou
rejeté un amendement. A ux termes de cette solution le bénéficiaire aurait été
tenu de notifier les amendements acceptés ou rejetés à la banque notificatrice
et/ou à la banque désignée et ce, au plus tard à la date de présentation des
documents. Ces options n’ont pas été acceptées et les comités nationaux ont
préféré voir maintenues les dispositions figurant à l’ar ticle 9 (d) (iii) des RUU
500.
L’alinéa (d) vise le cas où une banque notificatrice ou une seconde banque
notificatrice peut recevoir notification de l’acceptation ou du rejet d’un
amendement lors de la présentation des documents ou avant cette présentation.
Il stipule que la banque notificatrice ou la seconde banque notificatrice devrait
Table des Matières

informer la banque qui lui a transmis l’amendement de toute acceptation ou de


tout rejet reçu avant la présentation.
La rédaction de l’alinéa (e) modifie l’ar ticle 9 (d) (iv) des RUU 500 aux fins de
stipuler plus nettement que l’acceptation par tielle d’un amendement sera
assimilée à un rejet dudit amendement.
L’alinéa (f) est nouveau. Il vise les problèmes traités dans la Déclaration 1 de
l’ICC portant sur les RUU 500. Cette déclaration traitait des problèmes soulevés
lorsque des amendements dûment diffusés précisaient que ces amendements
seraient considérés comme acceptés par le bénéficiaire à moins que ce der nier
ne les rejette dans un délai dûment spécifié. Cette pratique a été considérée
comme limitant les droits du bénéficiaire de décider s’il a intérêt à accepter ou à
rejeter un amendement à un crédit documentaire. La nouvelle règle dispose que
pareilles conditions dans un amendement ne seront pas prises en compte.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définitions de « Bénéficiaire », « Présentation », « Banque
notificatrice », « Banque émettrice » et « Banque désignée » ;
l Article 38 – Crédits transférables.

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Article 11

A RTICLE 11

Crédits avisés par télétransmission, Crédits préavisés et


Amendements
a. Une télétransmission authentifiée d’un crédit ou d’un amendement sera
réputée être le crédit ou l’amendement opérationnel, et tout cour rier
ultérieur de confirmation ne sera pas pris en compte.
Si une télétransmission indique « détails complets suivent » (ou une
expression similaire) ou indique que la confir mation écrite doit être le
crédit ou l’amendement opératif , cette télétransmission ne sera pas
réputée être le crédit ou l’amendement opératif. La banque émettrice doit
alors émettre, sans retard, le crédit ou l’amendement opératif dans des
termes qui ne soient pas incompatibles avec la télétransmission.
b. Un avis préliminaire d’émission d’un crédit ou d’un amendement (préavis)
sera seulement expédié si la banque émettrice est disposée à émettre le
crédit ou l’amendement opérationnel. Une banque émettrice qui envoie un
préavis est ir révocablement tenue d’émettre, sans retard, le crédit ou
l’amendement opératif dans des ter mes qui ne soient pas incompatibles
Table des Matières

avec le préavis.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Toute confirmation par poste d’une télétransmission authentifiée d’un
crédit documentaire sera négligée ;
l Obligation de veiller à ce que le crédit documentaire émis ne soit pas
incompatible avec les termes de la télétransmission ;
l Élimination de la référence au crédit irrévocable fondée sur la définition de
« crédit ».

COMMENTAIRES
L’article 11 est dans l’ensemble identique à l’ar ticle 11 (a) et (c) des RUU 500.
L’article 11 (b) des RUU 500 est repris dans l’article 9 (d) des RUU 600.
L’alinéa (a) a été modifié afin d’énoncer une règle plus stricte aux ter mes de
laquelle une télécommunication authentifiée sera réputée être le crédit ou
l’amendement opérationnel et tout cour rier ultérieur de confir mation ne sera
pas pris en compte. Si une banque émettrice émet un crédit documentaire en
spécifiant qu’il ne doit pas être considéré comme le crédit documentaire
opérationnel ou comme un amendement, cela doit être clairement indiqué en
utilisant des mots tels que « informations complètes à suivre ». Lorsqu’un tel avis

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Commentaires sur les RUU 600

est émis, la banque émettrice doit émettre le crédit documentaire opérationnel


ou l’amendement dans des termes qui ne sont pas incompatibles avec une telle
transmission et ce dans les meilleurs délais.
L’alinéa (b) a été modifié afin d’éliminer la référence à un crédit ir révocable
puisque ce point est maintenant inclus dans la définition de « crédit » figurant à
l’article 2 des RUU 600.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 - définition de « Crédit ».
Table des Matières

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Article 12

A RTICLE 12

Désignation
a. Sauf si une banque désignée est la banque confir mante, une autorisation
d’honorer ou de négocier n’impose aucune obligation pour la banque
désignée d’honorer ou de négocier , à moins que cette banque désignée
n’ait expressément donné son accord et l’ait communiqué au bénéficiaire.
b. En désignant une banque pour accepter une traite ou contracter un
engagement de paiement différé, une banque émettrice autorise cette
banque désignée à payer d’avance ou à acheter une traite acceptée ou un
engagement de paiement différé contracté par cette banque désignée.
c. La réception ou l’examen et l’envoi de documents par une banque
désignée qui n’est pas une banque confirmante n’engage pas cette banque
désignée à honorer ou à négocier et ne constitue ni le fait d’honorer ni une
négociation.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Table des Matières

l Alignement des termes définis dans l’article 2 ;


l Ajout de l’autorisation expresse donnée à une banque désignée de payer
d’avance ou d’acheter sa propre traite ou son engagement de paiement
différé.

COMMENTAIRES
L’alinéa (a) est similaire à l’ar ticle 10 (c) des RUU 500. La désignation d’une
banque pour honorer ou négocier n’oblige pas cette banque à recevoir ou à
examiner les documents ou à honorer ou négocier à moins que la banque
désignée soit la banque confirmante du crédit documentaire, ou que la banque
désignée ait expressément fait connaître au bénéficiaire son accord d’honorer
ou de négocier, et ce en indiquant qu’elle est prête à agir en ver tu de sa
désignation. Observons que, sous réser ve de la str ucture du crédit
documentaire, une banque confirmante peut ne pas être une banque désignée.
L’alinéa (b) est une nouveauté des RUU 600. Il dispose que toute banque
désignée est automatiquement autorisée à payer d’avance ou à acheter une
traite qu’elle a acceptée ou acheter un engagement de paiement différé qu’elle a
encouru. Cette disposition souligne la nature indépendante, absolue et
inconditionnelle de l’obligation incombant à une banque désignée en ver tu de
l’acceptation de sa propre traite ou de son engagement de paiement différé.

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Commentaires sur les RUU 600

Cette disposition répond ainsi à la question de savoir si juridiquement les RUU


500 ou les Pratiques Bancaires Internationales Standard autorisent à exonérer de
ces obligations les obligés de la banque désignée. Grâce à ce nouvel alinéa, les
règles prévoient que l’autorisation d’escompter résulte simplement de la
désignation par la banque émettrice d’une banque chargée d’accepter une traite
ou de prendre un engagement de paiement différé. Une banque désignée pour
négocier est autorisée – en ver tu de la définition de la « négociation » donnée
dans les RUU 600 et dans les RUU 500 – à acheter une présentation confor me
(pour « donner de la valeur » selon les RUU 500).
Désormais il n’y a plus de différences entre l’autorisation de payer d’avance ou
d’acheter une traite acceptée ou un engagement de paiement différé assumé par
une banque désignée et l’autorisation de négocier , c’est-à-dire d’acheter une
présentation conforme.
L’alinéa (c) énonce le même principe que celui figurant dans la seconde phrase
de l’article 10 (b) (ii) des RUU 500 à savoir que la réception, l’examen et la
transmission de documents ne constituent pas une négociation (ou une
demande d’honorer) et n’obligent pas la banque désignée à honorer ou
négocier.
Table des Matières

RENVOIS AUX RUU 600


l Définitions de « Banque désignée », « Banque confir mante », « Honorer »,
« Négocier », « Bénéficiaire » et « Donneur d’ordre » ;
l Article 7 (c) ;
l Article 8 (c) ;
l Article 16 (a), (c) et (e) concer nant la banque désignée agissant comme
suite à sa désignation.

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Article 13

A RTICLE 13

Dispositions relatives aux Remboursements de Banque à Banque


a. Si un crédit indique que le remboursement doit être obtenu par une
banque désignée (« la banque réclamante ») auprès d’une autre partie (« la
banque de remboursement »), le crédit doit indiquer si le remboursement
est soumis aux règles de l’ICC relatives aux remboursements de banque à
banque en vigueur au jour de l’émission du crédit.
b. Si un crédit n’indique pas que le remboursement est soumis aux règles de
l’ICC relatives aux remboursements de banque à banque, les dispositions
ci-après s’appliquent :
i. Une banque émettrice doit four nir à une banque de remboursement
une autorisation de remboursement conforme au mode de réalisation
indiqué dans le crédit. L ’autorisation de remboursement ne devrait
pas être soumise à une date de validité.
ii. Une banque réclamante ne sera pas tenue de fournir à une banque de
remboursement un certificat de conformité aux termes et conditions
du crédit.
Table des Matières

iii. Une banque émettrice sera responsable de toute perte d’intérêts ainsi
que de tous les frais encourus si le remboursement n’est pas effectué
à première demande par la banque de remboursement selon les
termes et conditions du crédit.
iv. Les frais de la banque de remboursement sont à la charge de la
banque émettrice. Toutefois, si les frais sont à la charge du
bénéficiaire, il est de la responsabilité de la banque émettrice de
l’indiquer dans le crédit initial et dans l’autorisation de
remboursement. Si les frais de la banque de remboursement sont à la
charge du bénéficiaire, ils seront déduits du montant dû à la banque
réclamante lors du remboursement. En l’absence de remboursement,
la banque émettrice reste tenue de rembourser les frais de la banque
de remboursement.
c. Une banque émettrice ne sera dégagée d’aucune de ses obligations de
remboursement si le remboursement n’est pas effectué à première
demande par une banque de remboursement.

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Commentaires sur les RUU 600

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 5OO


l Alignement de cet ar ticle sur les Règles Uniformes pour les
Remboursements de banque à banque (RUR) ;
l Inclusion des RUR dans le crédit documentaire ;
l Suppression des mots « en temps utile » ;
l Introduction de l’absence d’une date d’expiration ;
l Dispositions plus strictes sur la responsabilité de la banque émettrice en
matière de frais.

COMMENTAIRES
Les Règles Uniformes de l’ICC pour les Remboursements de banque à banque
(RUR) (Publication ICC n° 525) ayant été publiées après la mise en œuvre des
RUU 500, la révision des RUU a constitué la première occasion de mettre les RUU
en conformité avec ces règles. L’une des questions fondamentales que le groupe
de rédaction eut à trancher fut l’intérêt ou non d’inclure les RUR dans les RUU,
Table des Matières

ce qui aurait rendu inutile un corps séparé de règles. L ’article 8.04


« Remboursement de Banque à Banque » des Règles et Pratiques
Internationales relatives aux Standby (RPIS 98) est rédigé comme suit : « Toute
instruction ou autorisation pour obtenir le remboursement par une autre
banque est soumise aux règles uniformes pour les remboursements de banque à
banque de la Chambre de Commerce Internationale ». Puisque les RUR devront
être mises à jour , elles doivent dans l’immédiat demeurer un corps séparé de
dispositions réglementaires. Aussi le groupe de rédaction a-t-il décidé de ne pas
inclure les RUR dans les RUU mais de mettre l’article 13 des RUU en conformité
avec les RUR.
Suivant le même concept que celui utilisé dans les RPIS 98, l’ar ticle 13 (a) a été
modifié aux fins de stipuler que si le crédit documentaire dispose que le
remboursement doit être obtenu auprès d’une banque de remboursement, ledit
crédit doit préciser que le remboursement doit respecter les règles ICC sur les
remboursements de banque à banque. Le terme générique « règles ICC pour les
remboursements de banque à banque » a été utilisé dans les RUU 600 et les RPIS
98, plutôt que de faire spécifiquement référence à la publication ICC
actuellement en vigueur (P ublication ICC n° 525). Ainsi, si les règles sur le
remboursement sont changées ultérieurement il n’y aura pas de « conflit » avec
les RUU.
Si le crédit documentaire stipule qu’il est assujetti aux RUR , ces der nières
s’appliqueront au remboursement. Si le crédit documentaire ne stipule pas qu’il
est assujetti aux RUR comme indiqué à l’alinéa (a) c’est l’ar ticle 13 (b) qui sera
applicable au remboursement.

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Article 13

Pour le reste, l’article formule les mêmes dispositions que les RUU 500 avec un
petit nombre de modifications pour assurer un meilleur alignement sur les RUR.
L’alinéa (b) (i) dispose que le remboursement ne devrait pas être assujetti à une
date de validité, disposition similaire à celle incluse dans les RUR . De plus cet
alinéa précise que le remboursement doit respecter le mode de réalisation
indiqué dans le crédit documentaire.
L’alinéa (b) (iii) reflète le même principe que l’article 19 (b) des RUU 500 mais se
place dans une perspective un peu différente. Il indique que la banque
réclamante ne sera pas tenue de fournir un certificat de conformité, tandis que
les RUU 500 stipulent que la banque émettrice ne devrait pas exiger un certificat
de conformité.
L’alinéa (b) (iv) aligne sur les RUR les dispositions relatives aux frais en précisant
dans des termes plus stricts que les frais de remboursement sont à la charge de
la banque émettrice. Il dispose également que si les frais ne sont pas à la charge
de la banque émettrice, ils peuvent être déduits du montant du remboursement.
L’alinéa (c) vaut pour les articles 13 (a) et 13 (b) et énonce le même principe que
celui formulé dans les RUU 500, à savoir qu’une banque émettrice n’est pas
dégagée de son obligation de rembourser au cas où le remboursement ne serait
pas effectué par la banque de remboursement.
Table des Matières

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 59

Article 14

A RTICLE 14

Normes pour l’Examen des Documents


a. Une banque désignée, agissant en ver tu de sa désignation, une banque
confirmante, le cas échéant, et la banque émettrice doivent examiner une
présentation pour déter miner sur la base des seuls documents si ceux-ci
présentent ou non l’apparence d’une présentation conforme.
b. Une banque désignée, agissant en ver tu de sa désignation, une banque
confirmante, le cas échéant, et la banque émettrice disposeront chacune
d’un maximum de cinq jours ouvrés suivant le jour de présentation pour
déterminer si une présentation est confor me. Cette période n’est pas
réduite ou autrement affectée par la survenance, à la date de présentation
ou après celle-ci, de la date limite de validité ou du der nier jour de
présentation.
c. Une présentation comprenant un ou plusieurs originaux de documents de
transport soumis aux articles 19, 20, 21, 22, 23, 24 ou 25 doit être effectuée
par le bénéficiaire ou pour son compte au plus tard vingt et un jours
calendaires après la date d’expédition telle que définie dans ces règles et,
en tout état de cause, au plus tard à la date limite de validité du crédit.
Table des Matières

d. Les informations dans un document, lues dans le contexte du crédit, du


document lui-même et des pratiques bancaires inter nationales standard,
n’ont pas besoin d’être identiques, mais ne doivent pas être en
contradiction avec les données dudit document, celles de tout autre
document stipulé ou du crédit lui-même.
e. Dans des documents autres que la facture commerciale, la description des
marchandises, des services ou de la prestation, si elle est mentionnée, peut
l’être en ter mes généraux qui ne soient pas en contradiction avec la
description figurant dans le crédit.
f. Si un crédit exige la présentation d’un document autre qu’un document de
transport, un document d’assurance ou une facture commerciale, sans
stipuler par qui le document doit être émis ou les données qu’il doit
contenir, les banques accepteront le document tel que présenté pour
autant que son contenu présente l’apparence de répondre à la fonction du
document exigé et qu’il soit par ailleurs conforme à l’article 14 (d).
g. Un document présenté mais non exigé par le crédit ne sera pas pris en
compte et pourra être renvoyé au présentateur.
h. Si un crédit contient une condition sans indication du document à
présenter pour s’y confor mer, les banques considéreront cette condition
comme non écrite et n’en tiendront pas compte.
i. Un document peut être daté avant la date d’émission du crédit, mais ne
doit pas être daté postérieurement à sa date de présentation.

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Commentaires sur les RUU 600

j. Lorsque les adresses du bénéficiaire et du donneur d’ordre apparaissent


dans tout document stipulé, elles n’ont pas besoin d’être identiques à
celles indiquées dans le crédit ou dans tout autre document stipulé, mais
doivent être situées dans le même pays que celles mentionnées dans le
crédit. D’autres coordonnées (numéro de télécopie, téléphone, cour rier
électronique ou similaire) faisant partie des adresses du bénéficiaire et du
donneur d’ordre ne seront pas prises en compte. Cependant, quand
l’adresse et les autres coordonnées du donneur d’ordre apparaissent
comme faisant par tie de la description du destinataire ou de la par tie à
notifier sur un document de transport soumis aux articles 19, 20, 21, 22, 23,
24 ou 25, elles doivent être telles qu’indiquées dans le crédit.
k. Le chargeur ou l’expéditeur des marchandises mentionné sur tout
document n’a pas besoin d’être le bénéficiaire du crédit.
l. Un document de transpor t peut être émis par toute par tie autre qu’un
transporteur, un propriétaire, un capitaine ou un affréteur pour autant que
le document de transport soit conforme aux exigences des ar ticles 19, 20,
21, 22, 23 ou 24 de ces règles.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Table des Matières

l L’article 14 (a) est une combinaison de l’ar ticle 13 (a) et de l’ar ticle 14 (b)
des RUU 500 ;
l Le délai pour l’examen des documents est plus court ;
l La période fixée pour l’examen des documents est indépendante de tous
évènements futurs et délais fixés ;
l L’alinéa 14 (b) se réfère à l’article 13 (b) des RUU 500 ;
l La « default presentation period » s’applique aux présentations comprenant
l’original d’un document de transport ;
l L’alinéa 14 (c) est un amalgame de l’ar ticle 43 (a) des RUU 500 et du
paragraphe 16 des PBIS (Publication ICC n° 645) ;
l Les données ne doivent pas être contradictoires mais l’exigence de non
incompatibilité a été supprimée ;
l L’article 14 (d) se réfère à l’article 13 (a) des RUU 500 ;
l La description des marchandises, ser vices ou prestations ne doit pas être
« en conflit » plutôt « qu’incompatible » ;
l L’article 14 (e) se réfère à l’article 37 (c) des RUU 500 ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 61

Article 14

l Pour les documents autres que les documents de transport, d’assurances et


les factures commerciales, le crédit documentaire doit spécifier les
données qu’ils contiennent ; à défaut pareils documents doivent sembler
remplir la fonction du document mentionné dans le crédit ;
l L’article 14 (f) se réfère à l’article 21 des RUU 500 ;
l L’article 14 (g) se réfère à l’article 13 (a) des RUU 500 ;
l L’article 14 (h) réfère à l’ar ticle 13 (c) des RUU 500 et inclut le concept
énoncé à l’article 15 (b) des RUU 500 qui n’est plus explicitement formulé ;
l L’article 14 (i) vise l’article 22 des RUU 500 ;
l Sauf dans un petit nombre de cas, il y a lieu de négliger les divergences
relatives aux adresses et aux moyens de contacter le bénéficiaire et le
donneur d’ordre ;
l L’article 14 (j) vise paragraphes 60 et 61 des PBIS (Publication ICC n° 645);
l L’article 14 (k) se réfère à l’ar ticle 31 (c) (iii) des RUU 500, dont il élargit
son champ de manière à couvrir tout document ;
l L’article 14 (j) vise l’article 30 des RUU 500.
Table des Matières

COMMENTAIRES
Au cours de la révision, le groupe de rédaction décida, vu le nombre de
questions posées à la Commission bancaire pendant la « vie » des RUU 500 qu’il
était nécessaire de mieux expliquer le sens des ar ticles 13 (nor mes pour
l’examen des documents) et 14 (Documents ir réguliers, notification
d’irrégularités). D’où l’article 14 des RUU 600 sur les Normes pour l’examen des
documents. Cet article a une structure nouvelle en fixant les normes à suivre par
les banques lors de l’examen des documents ; son champ a été élargi de manière
à couvrir les besoins spécifiques qui sont applicables à tous - ou presque tous –
les documents inclus dans une présentation. Ces conditions s’ajoutent à celles
décrites dans les articles spécifiquement consacrés aux documents de transport,
documents d’assurances et factures commerciales.
L’article 14 (a) for mule la règle de base spécifiant que la banque émettrice, la
banque confirmante – s’il y en a une – et la banque désignée agissant en ver tu de
sa nomination doivent examiner , sur la base des seuls documents, une
présentation pour déterminer si ces documents présentent ou non l’apparence
d’une présentation conforme. Cet article est l’équivalent des Articles 13 (a) et 14
(b) des RUU 500 : cette position for mulée dans les RUU est bien connue et n’a
été que légèrement modifiée pour inclure le ter me « présentation confor me »
qui est défini dans les RUU 600. Les mots « présentent l’apparence » ont été
retenus dans cet ar ticle, mais éliminés de tous les autres ar ticles des RUU 600.
La phrase – telle qu’utilisée pour ce qui concer ne l’examen des documents –

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 62

Commentaires sur les RUU 600

traduit un concept bien établi et compris par les juristes et les praticiens ayant
une bonne connaissance des crédits documentaires. Le concept « apparence »
ne se réfère pas au simple recto d’un document par opposition au verso mais
couvre aussi l’examen des données figurant dans un document afin de
déter miner si une présentation est confor me aux Pratiques Bancaires
Internationales Standard et aux principes énoncés dans les RUU. Comme ce
terme subsistait dans les RUU à propos de l’examen des documents en général,
le groupe de rédaction a estimé qu’il n’y avait aucune raison de le répéter dans
d’autres articles – tels que les ar ticles sur les documents de transpor t et
d’assurances et sur les factures commerciales comme cela avait été fait dans les
RUU 500. Les banques ne sont pas tenues d’examiner plus que l’apparence d’un
document pour déterminer si celui-ci est conforme ou non à une condition d’un
crédit documentaire ou à une exigence des RUU.
En tant que règle générale, cet alinéa s’applique pour l’examen de tous les
documents présentés en vertu d’un crédit documentaire.
L’article 14 (a) diffère de l’ar ticle 13 des RUU 500 en ce sens qu’en raison de
l’utilisation de la définition « présentation confor me » il exige qu’une
présentation soit conforme aux termes/conditions d’un crédit documentaire qui
incluent la confor mité avec les ter mes des RUU 600 figurant dans le crédit
documentaire ; lesquels exigent la confor mité avec les Pratiques Bancaires
Table des Matières

Internationales Standard. Les mots « avec un soin raisonnable » ont été


supprimés et remplacés par les conditions ci-dessus qui sont plus précises et
faciles à comprendre. Cette modification a aussi été motivée par les progrès
notés – depuis la parution des RUU 500 – dans la diffusion d’une documentation
sur les Pratiques Bancaires Inter nationales Standard en ce qui concer ne
l’examen de la plupar t des documents présentés en ver tu de crédits
documentaires, notamment dans la P ublication ICC n° 645 (2003) et la version
mise à jour de la Publication ICC n° 681 qui sont à utiliser avec les RUU 600.
Une banque désignée (qui n’est pas soumise aux obligations d’une banque
confirmante) peut « agir en ver tu de sa désignation » par accord expresse
comme prévu à l’ar ticle 12 (a), ou peut examiner une présentation pour
s’assurer de sa conformité avec le crédit documentaire, et ce dans la plupart des
pays, moyennant le versement d’une redevance. La réception des documents
par une banque désignée qui n’a ni accepté expressément d’honorer ou de
négocier une présentation conforme ni agi en vertu de sa désignation constitue
présentation par le bénéficiaire aux ter mes du crédit documentaire, mais
n’oblige pas la banque désignée de respecter les dispositions à l’article 14 (a) ou
(b).
L’article 14 (b) des RUU 600 fixe la période maximale pour l’examen des

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Article 14

documents à savoir cinq jours ouvrés après le jour de présentation et ce afin de


déterminer si la présentation est confor me ; l’ar ticle précité présente, par
rapport à l’ar ticle 13 (b)des RUU 500 des différences sur plusieurs points
importants. Outre le fait que la période a été réduite de 7 à 5 jours ouvrés
suivant le jour de présentation, la référence à « un délai raisonnable » a été
supprimée. Cette référence à un délai raisonnable a été supprimée dans les RUU
600 en raison de l’absence d’une application standard de ce concept et ce au
plan global. En fait pendant la mise à jour des RUU, il est appar u que pour un
certain nombre de banques, sept jours ouvrés après le jour de réception des
documents représentaient un délai raisonnable. L a majorité des comités
nationaux a voté en faveur de la suppression de la référence à « délai raisonnable ».
L’ar ticle 14 (b) fixe maintenant à cinq jours ouvrés suivant le jour de
présentation le délai maximum pour déterminer la conformité. Cette période de
cinq jours ouvrés suivant le jour de la présentation a été fixée après consultation
des comités nationaux de l’ICC, lorsqu’ils furent invités à voter sur le nombre de
jours à retenir, compte tenu de l’accord déjà inter venu sur la suppression de la
référence à « délai raisonnable ».
La seconde par tie de cet ar ticle 14 (b) est une nouveauté pour les RUU. Elle
précise que la période maximale pour déter miner la confor mité n’est pas
réduite ou affectée par la sur venance durant cette période de la date
Table des Matières

d’expiration ou de la date limite pour la présentation du crédit documentaire.


Les banques traitent les présentations dans le courant de l’exécution nor male
des transactions commerciales et n’ont pas à assumer la responsabilité
d’accélérer l’examen pour le motif qu’un crédit documentaire est sur le point
d’expirer. Le bénéficiaire doit assumer la responsabilité de présenter les
documents à temps pour qu’au cas où il y aurait des divergences susceptibles
d’être corrigées il dispose du délai nécessaire pour faire les cor rections et
présenter à nouveau les documents.
L’alinéa (c) dispose que si une présentation comprend l’original d’un document
de transport (soumis aux articles transport des RUU – articles 19 à 25) la période
de présentation est au maximum de 21 jours calendaires après l’expédition.
Cette présentation doit être faite cependant au plus tard à la date d’expiration
du crédit documentaire. Chacun des ar ticles « transport » des RUU 600 énonce
des règles définissant ce qui est considéré comme date d’expédition pour le
document spécifique en cause. Notons – car cela est important – que l’article 14
(c) s’applique seulement aux originaux des documents de transpor t. Une
présentation qui comprend seulement une copie d’un document de transpor t
ne serait pas assujettie à cette règle. L’article 14 (c) est l’équivalent de l’article 43
(a) des RUU 500 et inclut le paragraphe 16 des PBIS (Publication ICC n° 645). Le
donneur d’ordre, lors de sa demande pour un crédit documentaire, ou la
banque émettrice, lors de l’émission d’un crédit documentaire, aurait intérêt à
indiquer le nombre maximal de jours - suivant la date d’expédition – à respecter
pour la présentation plutôt que de compter sur une période limite qui pourrait
ne pas répondre aux besoins de la transaction sous-jacente.
L’article 14 (d) est l’équivalent de la seconde phrase de l’article 21 des RUU 500

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Commentaires sur les RUU 600

et de la dernière phrase du premier paragraphe de l’article 13 (a) des RUU 500.


Le principe essentiel énoncé dans les RUU 500 à savoir que les données ne
doivent pas être incompatibles avec tout autre document exigé a été modifié
afin de souligner que les infor mations dans un document lues dans le contexte
du crédit, du document lui-même et des pratiques bancaires inter nationales
standard n’ont pas besoin d’être identiques mais ne doivent pas être en
contradiction avec les données dudit document, celles de tout autre document
ou du crédit lui-même. P endant la mise à jour des RUU 600, le groupe de
rédaction a interrogé les comités nationaux sur la nécessité ou non de comparer
les informations données dans un document avec celles fournies dans un autre
document également exigé. A une écrasante majorité les comités nationaux ont
souhaité que ce principe soit retenu pour l’examen des documents.
Au fil des ans, la position des banques à propos de documents pouvant être
considérés comme incompatibles entre eux a été dans bien des cas critiquable
puisque les banques ont en fait mal interprété la règle. S’agissant
d’incompatibilités telles que des fautes de frappe ou d’orthographe les banques
en citaient un très grand nombre. Cependant, considérer nombre de ces erreurs
comme des incompatibilités n’était souvent pas justifié. De l’avis du groupe de
rédaction ce concept devait être modifié, et il a estimé qu’une phrase spécifiant
que les informations « ne doivent pas être en contradiction » était d’une portée
Table des Matières

plus limitée et préférable à une phrase sur l’apparente incompatibilité des


documents ; cette der nière phrase aurait obligé les banques à prendre une
décision sur la confor mité même des données. Le groupe de rédaction estime
que la nouvelle rédaction per mettra de limiter le nombre d’incompatibilités.
Cette nouvelle norme n’exige donc pas que les données soient identiques.
L’article 14 (d) inclut aussi les mots « informations lues dans le contexte » à titre
de précisions additionnelles quant au sens à attribuer aux ter mes « ne doivent
pas être en contradiction ». Le sens de ces der niers termes et leur application
ont suscité diverses questions pendant la révision des RUU. Les termes du crédit
documentaire, la str ucture, le but du document lui-même et les pratiques
bancaires internationales standard doivent être évaluées, comprises et prises en
compte pour déter miner la confor mité d’un document. P ar exemple, des
informations sur le destinataire d’un cer tificat d’origine différentes des
informations sur le destinataire données dans le connaissement ne seraient pas
considérées comme des renseignements contradictoires. Le destinataire
pourrait aussi bien être une banque intéressée à prendre les marchandises
comme garantie pour ses besoins de financement ou qui est désignée comme
destinataire pour empêcher le donneur d’ordre de réclamer les marchandises
sans présenter l’original du connaissement. L’indication du destinataire dans le
certificat d’origine répond aux besoins des douanes, tandis que le destinataire
figurant sur un connaissement vise la fonction du document en tant que
document constituant le droit de propriété. Les deux par ties sont dénommées
« destinataires » mais doivent remplir des fonctions différentes pour le compte
des différents destinataires des documents.

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Article 14

En outre, la nouvelle nor me « ne pas être en contradiction avec » rattache les


données contenues dans le document à ce qui était demandé aux ter mes du
crédit documentaire, ainsi qu’à ce qui était indiqué dans tout autre document
stipulé, et aux Pratiques Bancaires Inter nationales Standard. Les pratiques
bancaires internationales standard dont, cer taines figurent dans les PBIS
(publication ICC n° 681), ne se limitent pas aux pratiques énumérées dans cette
publication ; elles comprennent aussi des pratiques additionnelles de l’industrie
qui sont devenues de vraies nor mes. Parmi ces der nières pratiques on peut
mentionner celles que suivent quotidiennement les vérificateurs de documents
et qui ne sont pas citées dans la brochure ci-dessus. Ajoutons que les PBIS ne
couvrent pas tous les documents requis en vertu d’un crédit documentaire.
L’article 14 (e) est l’équivalent de la seconde phrase de l’ar ticle 37 (c) des RUU
500. Il a été transféré à cet article pour tenir compte de la nouvelle structure des
règles comportant un seul ar ticle relatif à la nor me pour l’examen des
documents y compris les exigences auxquelles doivent répondre tous les
documents ou certains d’entre eux. L’article 14 (e) souligne spécifiquement que
la description des marchandises, services ou prestations telle que donnée dans
des documents autres que la facture commerciale peut être rédigée en ter mes
généraux pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec la description donnée
dans le crédit documentaire. En utilisant les mots « si elle est mentionnée »,
Table des Matières

l’ar ticle 14 (e) souligne qu’il n’est nullement nécessaire d’inclure une
description des marchandises dans chaque document. C ’est là une référence
claire aux vues des comités nationaux qui au cours de la révision des règles
soutenaient que les RUU devaient se référer aux liens entre certains documents,
ce qui aurait conduit à donner une description des marchandises dans chaque
document présenté. Les RUU 600 ne contiennent aucune référence à la
nécessité d’un lien entre les documents.
La première phrase de l’article 21 des RUU 500 fait désormais partie de l’article
14 (f) des RUU 600. Elle for mule une disposition additionnelle stipulant qu’un
document doit présenter l’apparence de remplir la fonction requise par le crédit
documentaire et respecter par ailleurs l’ar ticle 14 (d) des RUU 600 relatif aux
données contradictoires. Cette exigence signifie que l’on doit pouvoir
déterminer si le document répond bien à l’objectif recherché. Toutefois cela ne
signifie pas qu’un vérificateur de documents doive connaître tous les besoins
spécifiques auxquels un document doit répondre mais simplement qu’il doit
être capable de déter miner si le document a pour objet de satisfaire l’une des
exigences du crédit documentaire. P ar exemple une liste de poids ne donnant
aucun renseignement sur le poids ne serait pas à l’évidence un document
remplissant la fonction de liste de poids. De même, un document censé être un
document d’analyse mais ne contenant aucun renseignement sur l’analyse ou
aucune référence à une analyse en cours des marchandises ne semblerait pas
remplir la fonction d’un certificat d’analyse.

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Commentaires sur les RUU 600

Rappelons que l’application de la règle relative à la nécessité pour un document


de remplir sa fonction n’est pas limitée au cas où le crédit documentaire exige
un document autre que les documents de transpor t et d’assurance ou les
factures commerciales, sans spécifier quel doit être le contenu dudit document.
La règle souligne que toute banque émettrice a la responsabilité de s’assurer que
le crédit documentaire contient suffisamment de précisions – claires et non
ambiguës – sur les documents requis. Si un donneur d’ordre demande un
document aussi simple qu’une « liste de conditionnement » sans autres
précisions, il doit savoir ce qu’il souhaite trouver dans le document. Le
bénéficiaire n’a pas besoin d’entrer dans les détails quant au contenu du
document souhaité ; une liste de conditionnement peut être présentée dans
toute forme qui remplit la fonction d’une liste de conditionnement.
L’article 13 (a) des RUU 500 disposait qu’un document non requis par le crédit
documentaire donné peut être réexpédié au présentateur ou transmis sans que
la banque encour t quelque responsabilité que ce soit. L ’article 14 (g) énonce
une règle similaire avec quelques modifications. Il dispose que dans ce cas le
document peut être négligé par les banques ou renvoyé au présentateur . Les
RUU 500 disposaient que les banques devaient renvoyer des documents
additionnels au bénéficiaire et elles étaient amenées à de nombreux et inutiles
échanges de cor respondance pour expliquer les motifs de l’action prise alors
Table des Matières

que les RUU autorisaient les banques à transmettre les documents sans encourir
de responsabilité.
L’article 14 (h) est identique à l’article 13 (c) des RUU 500. Peu après l’entrée en
vigueur des RUU 500, l’ICC diffusa sa prise de position n° 3 qui
malheureusement souleva de nouveaux problèmes rendant ainsi plus difficile
pour les praticiens la compréhension de l’article 13 (c) des RUU 500. Pendant la
mise à jour, le groupe de rédaction soumit aux comités nationaux plusieurs
solutions alternatives pour le traitement des conditions non documentaires ; ces
solutions visaient à l’adoption d’une rédaction différente de celle donnée dans
les RUU 500 qui aurait permis une application et une interprétation différente ;
cependant aucune de ces solutions ne fut considérée préférable à la règle
existante. Si la rédaction figurant dans les RUU 600 est fondamentalement la
même que celle énoncée dans les RUU 500, l’interprétation de l’ar ticle 14 (h)
doit être plus stricte que celle donnée dans la prise de position n° 3 qui se
référait à l’ar ticle 13 (c) des RUU 500 concer nant les conditions non
documentaires et un concept de « lien ». En ver tu des RUU 600 si un crédit
documentaire stipule une condition sans indiquer le document requis pour la
conformité, la banque devrait simplement traiter ce document comme s’il
n’existait pas et n’en tenir aucun compte. Les données figurant dans les
documents pourront toujours être réexaminées en ver tu de l’article 14 (d) afin
de s’assurer qu’elles ne sont pas contradictoires. Les problèmes visés par
l’article 14 (h) peuvent être facilement résolus par les banques émettrices et les
donneurs d’ordre qui les uns et les autres doivent s’assurer que tout ter me ou
condition mentionné dans un crédit documentaire est clairement rattaché à l’un
des documents stipulés. P ar exemple, au lieu de « Expédition par un navire
faisant partie d’une conférence de ligne », le crédit documentaire peut indiquer

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Article 14

« certificat de la compagnie de navigation indiquant que les marchandises sont


expédiées sur un navire de ligne » ou bien « le connaissement doit indiquer
l’expédition sur un navire d’une conférence de ligne ».
L’article 14 (i) formule une règle nouvelle et simple selon laquelle un document
peut porter une date antérieure à la date d’émission du crédit documentaire ;
cependant le document ne doit pas por ter une date postérieure à sa date de
présentation à la banque. Cette disposition est similaire à celle for mulée à
l’article 22 des RUU 500 ; elle vise à résoudre les cas où les banques refusent bien
souvent inutilement les documents parce que ceux-ci por tent une date
postérieure à la date d’expédition. P ar exemple, il n’est pas inhabituel qu’un
certificat d’inspection porte une date postérieure à la date d’expédition ; en soi,
cela n’implique pas que les marchandises inspectées étaient différentes de celles
qui ont été expédiées. Cela donne simplement la date du document ; il est clair
que si un document portant une date postérieure à la date d’expédition indique
« nous avons aujourd’hui inspecté » (ou des mots similaires), l’implication serait
que des marchandises différentes ont été expédiées et par conséquent le
document serait entaché d’irrégularités.
Selon les RUU 500, les anomalies dans les documents étaient souvent liées à des
différences dans les adresses du donneur d’ordre et du bénéficiaire par rapport
à celles données dans le crédit documentaire. En pratique cependant les
Table des Matières

entreprises ont souvent de nombreux bureaux, différents bureaux de vente,


entrepôts, centres d’expédition qui sont impliqués dans l’impor t /export de
marchandises ou de services. L’article 14 (j) spécifie que – si elles figurent sur les
documents – ces adresses n’ont pas besoin d’être les mêmes que celles données
dans le crédit documentaire à condition qu’elles soient dans le même pays que
les adresses indiquées dans le crédit documentaire. L ’article 14 (j) souligne en
outre que des détails additionnels sur les adresses du bénéficiaire ou du
donneur d’ordre seront négligées ; cette stipulation figurait dans les PBIS
(paragraphe 60 et 61 de la publication ICC n° 645). L ’alinéa précité compor te
cependant une exception à cette règle quand l’adresse et les autres
coordonnées du donneur d’ordre apparaissent comme faisant par tie de la
description du destinataire et de la par tie à notifier sur un document de
transport, la règle ne s’applique pas. Dans ce cas, l’adresse et les coordonnées
(s’il y en a) doivent être les mêmes que celles paraissant sur le crédit
documentaire.
L’article 14 (k) des RUU 600 élargit la portée de la règle énoncée à l’article 31 (iii)
des RUU 500. Il dispose non seulement que le chargeur ou l’expéditeur
mentionné sur un document de transpor t n’a pas besoin d’être le bénéficiaire
du crédit – ce qui était la règle dans les RUU 500 – mais aussi que l’expéditeur ou
le chargeur figurant sur tout document exigé par le crédit documentaire n’a pas
besoin d’être le bénéficiaire.

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Commentaires sur les RUU 600

Enfin l’article 14 (l) dispose qu’un document de transpor t peut être émis par
toute partie autre que le transporteur, le propriétaire, le capitaine ou l’affréteur
pour autant que ledit document soit confor me aux exigences visant les
documents de transport telles que formulées dans les Articles 19, 20, 21, 22, 23
ou 24 des RUU 600. C ’est là une exception à l’approche générale des RUU 600
qui est de ne pas répéter les exigences à respecter. Lorsqu’il s’est penché sur la
nécessité ou non de maintenir des règles formulées dans les RUU 500, le groupe
de rédaction a conclu que l’article 30 des RUU 500 était inutile. Cet article relatif
aux documents de transpor t émis par des transitaires disposait que pareil
document de transpor t devait être signé ou authentifié de quelque autre
manière par le transitaire agissant en qualité de transporteur ou d’opérateur de
transport multimodal, ou être signé ou authentifié de quelque autre façon par
un agent dénommé agissant pour le compte du transpor teur ou de l’opérateur
de transport multimodal. En comparant les ar ticles « transpor t » applicables
figurant dans les RUU 500 (ar ticles 23 à 28) le groupe de rédaction n’a pu faire
une distinction entre ces ar ticles et l’ar ticle 30. Les ar ticles « transpor t » ne se
référaient pas à « l’émission » de ces documents par le transporteur ou une autre
partie.
Les premiers projets de rédaction pour cet ar ticle ne compor taient aucune
disposition équivalant à l’alinéa (b). A la suite de consultations approfondies
Table des Matières

entre le groupe de rédaction et des représentants de la Commission T ransport


de l’ICC, il est appar u que les transpor teurs craignaient que l’absence d’une
règle équivalent à l’article 30 des RUU 500 pourrait amener les banques à refuser
des documents émis par des transitaires (même signés par ces der niers en
qualité de transpor teur ou d’un agent dénommé agissant pour le compte du
transporteur). Bien qu’il ne par tageait pas ces craintes, le groupe de rédaction
décida en définitive d’inclure l’alinéa (b) qui élargit le champ des RUU 500 de
manière à viser toute par tie y compris, entre autres, les transitaires. La seule
condition à remplir par l’émetteur du document de transpor t est que ce
document doit répondre aux exigences énoncées dans les ar ticles sur les
documents de transport figurant dans les RUU 600.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Présentation conforme » et « Présentateur » ;
l Article 12 – Désignation ;
l Article 16 (a) – Notification de rejet ;
l Article 18 – Factures commerciales ;
l Articles 19 à 25 – Documents de transport ;
l Article 29 – Prorogation de la période de présentation ;
l Article 35 – Documents perdus pendant le transit.

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Article 15

A RTICLE 15

Présentation conforme
a. Lorsqu’une banque émettrice décide qu’une présentation est confor me,
elle doit honorer.
b. Lorsqu’une banque confirmante décide qu’une présentation est conforme,
elle doit honorer ou négocier et transmettre les documents à la banque
émettrice.
c. Lorsqu’une banque désignée décide qu’une présentation est confor me et
honore ou négocie, elle doit transmettre les documents à la banque
confirmante ou à la banque émettrice.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Nouvel article sur l’action requise lorsqu’une présentation confor me est
faite ;
l Nouvelle règle relative à la banque émettrice qui honore ;
Table des Matières

l Nouvelle règle relative à la banque confirmante qui honore ou négocie ;


l Nouvelle règle relative à une banque désignée qui en ver tu de sa
désignation honore ou négocie ;
l Nouvelles règles sur la transmission de documents par les banques
confirmantes et désignées.

COMMENTAIRES
L’article 15 est un des nouveaux ar ticles figurant dans les RUU 600. Il indique
spécifiquement à quel moment il convient d’honorer ou de négocier lorsqu’une
présentation conforme est faite. L ’article comprend trois alinéas qui visent
respectivement la banque émettrice, la banque confir mante et la banque
désignée.
L’alinéa (a) porte sur l’obligation de la banque émettrice d’honorer lorsqu’elle a
décidé qu’une présentation est conforme . Toute banque émettrice doit honorer
qu’elle ait été ou non remboursée par le donneur d’ordre.
L’alinéa (b) por te sur l’obligation de la banque confir mante d’honorer, de
négocier ou de transmettre les documents à la banque émettrice dès lors qu’elle
a décidé qu’une présentation est conforme.

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Commentaires sur les RUU 600

L’Alinéa (c) est consacré à l’obligation incombant à une banque désignée. Cette
obligation dépend de la portée de l’accord qu’une banque désignée a pu donner
conformément à sa désignation, tel que for mulé dans une communication
distincte et adressée au bénéficiaire. Lorsqu’elle a décidé qu’une présentation
est conforme et qu’elle honore ou négocie, la banque désignée a l’obligation de
transmettre les documents à la banque confirmante ou à la banque émettrice.
Le terme « quand » dans chacun de ces alinéas est le mot essentiel.
L’introduction de ce concept était nécessaire en raison de l’élimination des mots
« délai raisonnable » à propos de l’examen des documents et de la disposition de
l’article 14 fixant à cinq jours ouvrés suivant le jour de la présentation le délai
pour déterminer la conformité.
Le mot « lorsque » ne signifie pas « immédiatement » mais indique que le
processus d’honorer ou de négocier doit commencer . Au cours du travail
normal qu’implique le traitement d’un crédit documentaire un cer tain temps
s’écoule – après la déter mination proprement dite de la conformité des
documents – avant que la transaction soit menée à bonne fin. Ce délai peut aller
d’une heure à un jour, selon le volume des activités et le moment de la journée
où la décision est prise. Les banques fixent régulièrement des périodes au-delà
desquelles le travail tard dans la journée est interrompu, ce qui veut dire que le
paiement ne peut être effectué que le jour suivant.
Table des Matières

La référence à la transmission des documents a été considérée essentielle par


divers comités nationaux de l’ICC qui ont fait obser ver que les banques
désignées n’émettaient pas les documents immédiatement même dans les cas
où la banque désignée avait été remboursée.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Présentation confor me », « Banque confir mante »,
« Honorer », « Banque émettrice » « Négociation » et « Banque désignée » ;
l Article 7 – L’engagement de la banque émettrice ;
l Article 8 – Engagement de la banque confirmante ;
l Article 12 – Désignation.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 71

Article 16

A RTICLE 16

Documents irréguliers, Levée des irrégularités et Notification


des irrégularités
a. Lorsqu’une banque désignée agissant en ver tu de sa désignation, une
banque confirmante, le cas échéant, ou la banque émettrice décide qu’une
présentation n’est pas confor me, elle peut refuser d’honorer ou de
négocier.
b. Lorsqu’une banque émettrice décide qu’une présentation n’est pas
conforme, elle peut de sa propre initiative approcher le donneur d’ordre
afin d’obtenir de celui-ci la levée des irrégularités. Ceci n’entraîne toutefois
aucune prorogation de la période mentionnée à l’article 14(b).
c. Lorsqu’une banque désignée agissant en ver tu de sa désignation, une
banque confirmante, le cas échéant, ou la banque émettrice décide de
refuser d’honorer ou de négocier , elle doit faire par t de son refus par un
seul et unique avis au présentateur.
Cet avis doit indiquer :
Table des Matières

i. que la banque refuse d’honorer ou de négocier ; et


ii. chaque irrégularité en ver tu de laquelle la banque refuse d’honorer
ou de négocier ; et
iii. a) que la banque tient les documents à disposition dans l’attente
d’autres instructions du présentateur ; ou
b) que la banque émettrice tient les documents à disposition
jusqu’à la réception d’une levée d’ir régularités du donneur
d’ordre qu’elle consent à accepter , ou bien jusqu’à réception
d’autres instructions du présentateur avant de consentir à
accepter une levée d’irrégularités ; ou
c) que la banque renvoie les documents ; ou
d) que la banque agit selon les instr uctions préalablement reçues
du présentateur.
d. L’avis de refus requis à l’ar ticle 16(c) doit être adressé par télécommu -
nication ou, si cela n’est pas possible, par d’autres moyens rapides au plus
tard à la fin du cinquième jour ouvré suivant le jour de la présentation.
e. Une banque désignée agissant en ver tu de sa désignation, une banque
confirmante, le cas échéant, ou la banque émettrice peut, après l’envoi de
l’avis de refus requis à l’ar ticle 16(c) (iii) (a) ou (b), renvoyer à tout
moment les documents au présentateur.

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Commentaires sur les RUU 600

f. Si une banque émettrice ou une banque confir mante n’agit pas


conformément aux dispositions du présent article, elle ne pourra pas faire
valoir que les documents ne constituent pas une présentation conforme.
g. Lorsqu’une banque émettrice refuse d’honorer ou lorsqu’une banque
confirmante refuse d’honorer ou de négocier et qu’un avis de refus a été
adressé conformément à cet ar ticle, elle sera en droit de réclamer la
restitution avec intérêts de tout remboursement déjà effectué.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Ajout de deux nouvelles options pour le traitement d’une présentation non
conforme ;
l Obligation de notifier le refus, d’honorer ou de négocier au plus tard le
cinquième jour ouvré selon le jour de la présentation ;
l Renvoi des documents au présentateur à tout moment après avoir avisé
que les documents sont entre les mains de la banque confirmante ou de la
banque émettrice dans l’attente des instructions du présentateur ;
l
Table des Matières

Les RUU 600 ne couvrent plus l’obligation d’honorer ou de négocier sous


réserve ou moyennant indemnité.

COMMENTAIRES
Pendant toute la période où les RUU 500 étaient en vigueur, l’article 14 était l’un
des articles donnant lieu à des questions posées à la Commission bancaire. En
conséquence l’ICC diffusa en 2002 un document intitulé « Discrepant
Documents, Waiver and Notice » (ce document n’existe qu’en version anglaise)
destiné à faciliter la compréhension de l’article 14 des RUU 500 . Le document il
fut utilisé par le groupe de rédaction lors de la révision de l’ar ticle 14 des RUU
500. Dans les RUU 600, l’article correspondant est l’article 16.
Alors que l’ar ticle 15 des RUU 600 précise les obligations en relation avec des
présentations conformes, l’alinéa (a) for mule tout d’abord la règle de base
relative au traitement de documents qui ne sont pas confor mes en indiquant
simplement qu’une banque désignée agissant en ver tu de sa désignation, une
banque confirmante s’il en existe une, ou la banque émettrice peuvent refuser
d’honorer pareille présentation ou de négocier.
L’alinéa (b) énonce une règle autorisant la banque émettrice à approcher le
donneur d’ordre afin d’obtenir de celui-ci la levée des ir régularités. Cette règle
s’applique seulement à la banque émettrice car celle-ci est la seule banque ayant
un rapport direct avec le donneur d’ordre. Si cet alinéa autorise la banque
émettrice à contacter le donneur d’ordre, cela est à la discrétion de la banque
précitée. Une demande d’un bénéficiaire, d’une banque confir mante ou d’une

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 73

Article 16

banque émettrice, invitant la banque émettrice à contacter le donneur d’ordre


pour une levée d’ir régularités n’implique pas que la banque émettrice ait
l’obligation de le faire. Les RUU ne comportent aucune règle obligeant la banque
émettrice à solliciter du donneur d’ordre la levée des ir régularités. Même si la
banque émettrice contacte le donneur d’ordre pour obtenir la levée
d’irrégularités, cela ne proroge pas le délai maximum de cinq jours ouvrés après
le jour de présentation qui est prévu pour notifier le présentateur.
L’alinéa (c) décrit les mesures spécifiques à prendre par une banque désignée
agissant en ver tu de sa désignation, une banque confir mante ou une banque
émettrice en notifiant son refus. Comme indiqué dans l’article, l’avis doit être un
avis unique destiné au présentateur . La banque peut ne diffuser des avis
multiples visant une seule et même présentation.
Les alinéas (c) (i) (ii) et (iii) visent les informations spécifiques qui doivent être
fournies avec l’avis. Conformément à l’alinéa (c) (i) l’avis doit d’abord indiquer
que la banque refuse d’honorer ou de négocier . L’alinéa (c) (ii) souligne que
l’avis doit aussi indiquer chaque ir régularité qui motive le refus. Il convient de
noter que l’alinéa précise bien « chaque ir régularité ». Il ne suffit pas de
mentionner une ir régularité ou de four nir une liste par tielle si plusieurs
irrégularités ont été constatées. La liste doit être complète et spécifique quant à
la raison pour laquelle dans chaque cas il a été estimé qu’il y avait une
Table des Matières

irrégularité. Des ir régularités telles que « facture non confor me à la LC » ou


« documents comportant des données contradictoires » ne seraient considérées
comme des raisons spécifiques de refus.
L’alinéa (c) (iii) énumère quatre alternatives, dont une doit figurer dans l’avis de
refus d’une banque. Les RUU 500 ne mentionnaient que deux options dans
l’article 14 (d) (ii) – à savoir retourner les documents ou les tenir à la disposition
du présentateur. Deux des options données dans les alinéas (c) (iii) (a) et (c)
des RUU 600 sont que la banque peut indiquer soit qu’elle conser ve les
documents dans l’attente d’instr uctions du présentateur, soit qu’elle les
renvoie. Il convient de noter que l’obligation d’indiquer que la banque tient les
documents « à la disposition du présentateur » ne figure plus dans les RUU.
Les deux nouvelles options sont indiquées aux alinéas (iii) (b) et (d). ’Lalinéa (c)
(iii) (b) indique que la banque émettrice tient les documents à disposition
jusqu’à la réception d’une levée d’ir régularités du donneur d’ordre qu’elle
consent à accepter ou bien jusqu’à réception d’autres instr uctions du
présentateur avant d’accepter une levée d’ir régularités d’un donneur d’ordre.
Comme indiqué à l’alinéa (b) la banque émettrice peut chercher à obtenir du
donneur d’ordre une levée d’irrégularités mais elle n’a aucune obligation de ce
faire. De même, si elle sollicite la levée d’irrégularités, la banque émettrice n’est
pas obligée de l’accepter lorsqu’elle lui parvient. Il arrive parfois que la banque
émettrice reçoive des instructions du présentateur de traiter les documents de
façon différente afin de recevoir la levée des irrégularités. Dans ce cas, cet alinéa
donne à la banque émettrice la possibilité de traiter les documents selon les
instructions du présentateur, et selon que c’est la levée des ir régularités qui
arrive en premier ou au contraire les instr uctions précitées. Pour un grand

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Commentaires sur les RUU 600

nombre de praticiens des crédits documentaires, la rédaction de l’alinéa (c) (iii)


(b) n’introduit aucune nouveauté. Cette rédaction - ou toute rédaction similaire
- a été utilisée dans un grand nombre d’avis de refus en vertu des RUU 500. Mais
cela posait un problème parce que la rédaction ne reflétait pas les options
prévues à l’article 14 (d) (ii) des RUU 500, à savoir que les documents sont tenus
à la disposition du présentateur ou lui sont retournés. En réalité la rédaction de
ces avis de refus reflétait la pratique des banques par opposition aux exigences
de l’article 14 (d) (ii) des RUU 500. Cette pratique est désor mais reconnue et
donnée comme l’une des options prévues à l’alinéa (c) (iii).
L’alinéa (c) (iii) (d) vise le cas où, à l’occasion de la présentation du document,
le présentateur peut, s’il y a des ir régularités, donner des instr uctions pour le
traitement des documents. En pareil cas, l’avis – tout en indiquant que la banque
refuse d’honorer ou de négocier et en énumérant les ir régularités – peut
simplement préciser que la banque agit conformément aux instructions qu’elle a
reçues précédemment.
L’alinéa (d) indique que l’avis requis par l’alinéa (c) doit être adressé par
télécommunication ou par d’autres moyens rapides au plus tard à la fin du
cinquième jour ouvré suivant le jour de la présentation. Cette disposition reflète
la réduction du délai accordé pour la notification de l’acceptation ou du refus
visé à l’alinéa 14 (b).
Table des Matières

Lorsque les documents sont irréguliers, il arrive souvent que l’avis de refus soit
donné et que le présentateur soit prié de donner ses instr uctions ou encore
qu’une levée des ir régularités soit requise mais qu’aucune réponse ne soit
reçue. L’alinéa (e) donne à une banque (une banque désignée agissant en vertu
de sa désignation, une banque confir mante s’il en existe une, ou la banque
émettrice) l’option de renvoyer simplement les documents au présentateur .
Bien entendu, cet alinéa suppose que la banque ait auparavant four ni l’avis
requis par l’alinéa (c) (iii) (a) ou (b). Comme le précise la règle, on peut
s’attendre – sans cer titude bien entendu – à ce que les banques notifient à
l’avance la date à laquelle elles retour neront les documents plutôt que de
prendre des mesures arbitraires.
L’alinéa (f) est l’équivalent de l’alinéa 14 (e) des RUU 500 ; il dispose qu’une
banque émettrice ou une banque confir mante ne pour ra faire valoir que la
présentation n’est pas confor me, si ladite banque n’a pas agi confor mément à
cette disposition.
L’alinéa (g) est l’équivalent de l’ar ticle 14 (d) (iii) des RUU 500. Lorsqu’une
banque émettrice ou une banque confir mante a donné des instr uctions de
remboursement à une banque désignée et que ladite banque désignée s’est
remboursée et si,ultérieurement,la banque a four ni un avis de refus
conformément à l’ar ticle 16, la banque émettrice aura le droit de réclamer la
restitution avec intérêts de tout remboursement déjà effectué, et ce à par tir de la
date à laquelle la banque émettrice a été débitée jusqu’à la date à laquelle le
remboursement est effectué.

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Article 16

L’alinéa 14 (f) des RUU 500 relatif à la négociation sous réser ve ou contre
indemnité n’a pas été repris dans les RUU 600. Le groupe de rédaction a jugé que
cet alinéa visait une situation qui devait faire l’objet d’un accord entre une
banque désignée et le bénéficiaire, et qu’il ne s’agissait pas d’un problème
essentiel dans le cadre des RUU.

RENVOIS AUX RUU 600


l Ar ticle 2 – Définition de « Donneur d’ordre », « Jour ouvré »,
« Présentation conforme », « Honorer », « Banque émettrice », « Négociation »,
« Présentation » et « Présentateur » ;
l Article 7 – Sur l’engagement de la banque émettrice ;
l Article 8 – Sur l’engagement de la banque confirmante ;
l Article 12 – Désignation – Responsabilité d’une banque désignée.
Table des Matières

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Article 17

A RTICLE 17

Documents originaux et Copies


a. Au moins un original de chaque document stipulé dans le crédit doit être
présenté.
b. Une banque traitera comme un original tout document por tant une
signature, une marque, un tampon ou un label apparemment original de
l’émetteur du document, sauf si le document indique lui-même qu’il n’est
pas un original.
c. Sauf indications contraires sur un document, une banque acceptera
également un document en tant qu’original s’il :
i. apparaît être écrit, dactylographié, per foré ou tamponné par
l’émetteur lui-même du document ; ou
ii. apparaît être émis sur le papier à en-tête original de l’émetteur ; ou
iii. indique qu’il s’agit d’un original sauf si cette indication ne semble pas
s’appliquer au document présenté.
Table des Matières

d. Si un crédit exige la présentation de copies de documents, la présentation


soit d’originaux soit de copies est autorisée.
e. Si un crédit exige la présentation de documents multiples en utilisant des
termes tels que « en duplicata », « en deux exemplaires » ou « en deux
copies », cette exigence sera satisfaite par la présentation d’au moins un
original et de copies pour le reliquat, sauf si le document lui-même en
dispose autrement.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Nécessité de soumettre un original de chaque document mentionné dans
le crédit (référence aux PBIS, Publication ICC n ° 645, paragraphe 32) ;
l Présentation d’originaux acceptables aux lieu et place de copies (référence
aux PBIS, Publication ICC n° 645, paragraphe 34).

COMMENTAIRES
A la fin des années 1990, plusieurs questions soumises à la Commission bancaire
de l’ICC et plusieurs affaires soumises aux tribunaux concernaient la détermination
de ce qui constituait un document original au sens de l’article 20 (b) des RUU 500.
Ces questions incitèrent la Commission bancaire de l’ICC à diffuser en juillet 1999
une décision sur ce sujet. Depuis lors l’ICC n’a reçu aucune nouvelle demande
pour une prise de position sur les éléments constitutifs d’un document original.

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Commentaires sur les RUU 600

En raison de la diffusion et de l’acceptation de la Décision sur les documents


originaux, le groupe de rédaction des RUU a décidé de se ser vir de cette
Décision comme document de base pour la révision de l’article 20 (b) des RUU
500. Les articles 17 (b) et (c) des RUU 600 incorporent l’essentiel de la Décision
mentionnée ci-dessus. Quoique rédigée alors que les RUU 500 étaient en
vigueur, cette décision demeure valable pour l’application des RUU 600.
L’annexe à la version révisée des PBIS en harmonie avec les RUU 600 reproduit la
Décision à l’intention de tous ceux qui pourraient souhaiter des précisions sur le
traitement des originaux et des copies.
L’article 17 inclut les principes généraux figurant dans les Ar ticles 20 (b) et
20 (c) des RUU 500.
L’alinéa (a) donne la règle générale concer nant la présentation des documents
et précise qu’au minimum un original de chaque document stipulé dans le crédit
doit être présenté.
L’alinéa (d) indique clairement que la demande pour une présentation de copies
peut être satisfaite par la présentation soit d’originaux soit de copies. Les copies
incluraient des photocopies. Les copies de documents n’ont pas besoin d’être
signées. Le traitement des copies qui n’ont pas à être signées est aussi visé dans
les PBIS. (Publication ICC n° 681, paragraphe 32).
Table des Matières

En suivant la logique de l’alinéa (a), l’alinéa (e) se réfère au principe énoncé à


l’article 20 (c) (ii) des RUU 500 et confirme que si le crédit exige la présentation
de documents multiples (duplicata etc.), un original au moins doit être
présenté. Les ter mes des crédits relatifs au nombre d’originaux et de copies à
présenter devraient être rédigés avec précision. Si des originaux et des copies
sont requis, le crédit doit indiquer spécifiquement le nombre d’originaux et le
nombre de copies qui doivent être présentés. Si l’intention est d’exiger
seulement des copies de documents, le crédit doit indiquer avec précision que
des copies sont demandées.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « crédit » ;
l Article 3 – Interprétations.

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Article 18

A RTICLE 18

Facture commerciale :
a. Une facture commerciale :
i. doit présenter l’apparence d’être émise par le bénéficiaire (sous
réserve des dispositions de l’article 38) ;
ii. doit être établie au nom du donneur d’ordre (sous réser ve des
dispositions de l’article 38(g)) ;
iii. doit être établie dans la même devise que celle du crédit ; et
iv. n’a pas besoin d’être signée.
b. Une banque désignée, agissant en ver tu de sa désignation, une banque
confirmante, le cas échéant, ou la banque émettrice peut accepter une
facture commerciale émise pour un montant supérieur à celui autorisé par
le crédit, et sa décision liera toutes les par ties, pour autant que ladite
banque n’ait pas honoré ou négocié pour un montant supérieur à celui
autorisé par le crédit.
Table des Matières

c. La description des marchandises, des ser vices ou de la prestation sur une


facture commerciale doit correspondre à celle figurant dans le crédit.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l La facture doit être établie dans la même devise que le crédit (référence aux
PBIS, Publication ICC n° 645, paragraphe 64) ;
l L’accent est mis sur l’acceptabilité d’une facture commerciale pour un
montant supérieur à celui du crédit ;
l Ajout de la description de « ser vices » et de « prestations » à la précédente
rédaction qui était limitée aux « marchandises » ;
l Suppression de la seconde phrase de l’article 37 (c) des RUU 600 (« sur tous
les autres documents les marchandises peuvent être décrites en ter mes
généraux qui ne soient pas incompatibles avec la description qu’en donne
le crédit »). La phrase précitée est transférée à l’article 14 (e).

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Commentaires sur les RUU 600

COMMENTAIRES
L’alinéa (a) (iii) formule une nouvelle exigence à savoir que la facture doit être
établie dans la même devise que le crédit, reflétant la valeur des marchandises,
services ou prestations. Dans cer tains pays, en raison de leurs réglementations
sur le contrôle des changes, la facture peut aussi devoir être établie dans la
devise nationale. Si la facture établie dans une devise indique aussi le montant
équivalent dans la devise du crédit, la facture sera tenue pour incompatible.
Cependant elle sera acceptable si elle est établie dans la même devise que le
crédit et donne également l’équivalent dans la devise nationale.
L’alinéa (b) est une modification qui vise à décrire l’acceptabilité – pour une
banque désignée, une banque confir mante s’il en existe une, ou la banque
émettrice – d’une facture commerciale établie pour un montant supérieur à
celui autorisé par le crédit documentaire, à condition que les banques
n’honorent pas ou ne négocient pas pour un montant supérieur à celui autorisé
par le crédit documentaire. L ’article 37 (b) des RUU 500 commençait par une
déclaration négative aux termes de laquelle, sauf stipulations contraires dans le
crédit, les banques « peuvent refuser » les factures commerciales établies pour
des montants supérieurs au montant autorisé par le crédit. Cette rédaction des
RUU 500 a par u encourager implicitement un refus des documents tandis que
Table des Matières

les RUU 600 mettent l’accent sur l’acceptation, et ce à l’appui de l’idée


fondamentale que les RUU sont des règles de paiement.
La nouvelle rédaction de l’alinéa (c) inclut une référence aux « ser vices » et aux
« prestations » aux fins de souligner que des crédits documentaires ne couvrent
pas seulement l’expédition de marchandises. Comme dans l’ar ticle 37 (c) des
RUU 500 les factures commerciales doivent compor ter une description des
marchandises, services ou prestations qui cor respond à la description donnée
dans le crédit. L’application de la nor me « correspondre avec » est dans ce cas
désormais acceptée aux ter mes des pratiques bancaires inter nationales
standard. C’est pourquoi le groupe de rédaction a estimé qu’il n’y avait aucune
raison de changer l’interprétation actuelle ou la structure de cet alinéa.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Donneur d’ordre », « Bénéficiaire », « Banque
désignée », « Banque confirmante », « Banque émettrice » et « Crédit » ;
l Article 14 (e) – Nor me pour l’examen de documents. Description des
marchandises dans des documents autres que les factures commerciales.

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Article 19

A RTICLE 19

Document de Transport couvrant au moins deux Modes de


transport différents
a. Un document de transpor t couvrant au moins deux modes de transpor t
différents (document de transpor t multimodal ou combiné), quelle que
soit sa dénomination, doit présenter l’apparence :
i. d’indiquer le nom du transporteur et d’être signé par :
l le transporteur ou un agent dénommé agissant au nom ou pour
le compte du transporteur, ou
l le capitaine ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte du capitaine.
Toute signature du transporteur, du capitaine ou d’un agent doit être
identifiée comme étant celle du transpor teur, du capitaine ou de
l’agent.
Toute signature d’un agent doit indiquer s’il a signé au nom ou pour le
Table des Matières

compte du transporteur, ou au nom ou pour le compte du capitaine.


ii. d’indiquer que les marchandises ont été expédiées, prises en charge
ou mises à bord au lieu mentionné dans le crédit au moyen :
l d’une mention pré-imprimée, ou
l d’un tampon ou d’une annotation indiquant la date à laquelle les
marchandises ont été expédiées, prises en charge ou mises à
bord.
La date d’émission du document de transport sera réputée être la date
d’envoi, de prise en charge ou de mise à bord et la date d’expédition.
Cependant, si le document de transpor t indique au moyen d’un
tampon ou d’une annotation, une date d’envoi, de prise en charge ou
de mise à bord, cette date sera réputée être la date d’expédition.
iii. d’indiquer le lieu d’envoi, de prise en charge ou d’expédition et le lieu
de destination finale mentionnés dans le crédit, même si :
a) le document de transpor t indique, en plus, un lieu différent
d’envoi, de prise en charge ou d’expédition ou un lieu différent
de destination finale, ou
b) le document de transport comporte l’indication « prévu » ou une
mention similaire en ce qui concer ne le navire, le por t de
chargement ou le port de déchargement.

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Commentaires sur les RUU 600

iv. d’être l’unique exemplaire original du document de transpor t ou, si


plusieurs originaux ont été émis, le jeu complet d’originaux ainsi émis
comme indiqué sur le document de transport.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire référence à
une autre source donnant les ter mes et conditions du transpor t
(document de transport « short-form » ou verso en blanc). Les termes
et conditions du transport ne seront pas examinés.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis à une
charte-partie.
b. Aux fins de cet ar ticle, « transbordement » signifie le déchargement d’un
moyen de transpor t et le rechargement sur un autre moyen de transpor t
(qu’il s’agisse ou non de modes de transpor t différents) au cours du
transport depuis le lieu d’envoi, de prise en charge ou d’expédition
jusqu’au lieu de destination finale mentionné dans le crédit.
c. i. Un document de transport peut indiquer que les marchandises seront
ou pourront être transbordées pour autant que la totalité du transport
soit couverte par un seul et même document de transport.
ii. Un document de transport indiquant qu’un transbordement aura lieu
Table des Matières

ou pourra avoir lieu est acceptable, même si le crédit interdit le


transbordement.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Changements dans l’ordre de présentation des ar ticles. Le présent ar ticle
précède les ar ticles sur le connaissement maritime, la lettre de transpor t
maritime non négociable et le connaissement de charte partie ;
l Le titre de l’article n’est pas centré sur le nom d’un document mais sur les
modalités suivant lesquelles le transport a lieu ;
l Suppression de la référence à l’opérateur de transport multimodal ;
l Rédaction révisée du terme « Document de transport multimodal » ;
l Suppression des mots « si un crédit stipule », « les banques sauf stipulations
contraires dans le crédit, accepteront un document » ;
l Suppression des mots « présente l’apparence » qui ne sont plus utilisés que
dans l’article 14 (a) pour énoncer un principe couvrant tous les documents
requis ;
l Suppression des mots « ou autrement authentifiés », « authentification », en
raison de l’interprétation de la signature donnée à l’ar ticle 3 des
RUU 600 ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 83

Article 19

l Rédaction standard sur la façon dont un document de transpor t doit


indiquer le nom du transporteur, et sur les mesures à prendre en préparant
le document de transpor t afin qu’il soit possible d’identifier en quelle
capacité la partie signant le document a agi, à savoir comme transpor teur,
capitaine ou agent ;
l Aucune exigence d’indication du nom du capitaine si le document est signé
par un agent ;
l Rédaction visant à indiquer clairement que le document de transpor t doit
prouver que les marchandises ont été expédiées, prises en charge ou mises
à bord au lieu indiqué dans le crédit documentaire ;
l Rédaction soulignant clairement que le document de transpor t doit
attester que le transport a bien été effectué entre les lieux mentionnés dans
le crédit documentaire ;
l Suppression de la référence aux navires dont le mode de propulsion est la
voile ;
l Suppression des mots « satisfait à tous autres égards aux stipulations du
crédit ». Cette disposition est inutile en raison de la définition
« Présentation conforme » donnée à l’article 2 ;
Table des Matières

l Les dispositions sur le transbordement sont traitées dans deux alinéas pour
tenir compte de la définition générale pour le mode de transpor t visé par
l’article, des dispositions applicables, lorsque le transbordement est
prouvé aux ter mes du document de transpor t et de l’impact du
transbordement lorsque ce dernier est interdit par le crédit documentaire.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire exige la présentation d’un
document de transpor t couvrant le transpor t par plus d’un seul mode de
transport.
Le transport par plus d’un seul mode de transpor t étant le type de transpor t le
plus usuel pour l’acheminement des marchandises du vendeur à l’acheteur , le
groupe de rédaction a décidé d’insérer cet ar ticle en tête des ar ticles sur les
documents de transpor t. Comme les entreprises de transpor t sont de plus en
plus nombreuses à chercher à contrôler le transpor t d’une cargaison depuis le
lieu d’origine jusqu’au lieu d’utilisation, les Règles reflètent l’impor tance
croissante de disposer d’un document unique couvrant tout le transpor t
indépendamment du mode/moyen de transpor t utilisé pendant le voyage. De
même, les bénéficiaires et les donneurs d’ordre ont intérêt à disposer d’une
contre partie unique qui s’occupe de toute l’opération de transpor t plutôt que
d’avoir à s’adresser à des par ties différentes pour chaque mode/moyen
d’acheminement utilisé.

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Commentaires sur les RUU 600

La rédaction du titre contraste avec les intitulés des articles qui suivent visant un
connaissement, un connaissement maritime non négociable, le connaissement
d’une charte partie etc. En effet, ces documents ont une longue histoire liée à
leurs noms et sont bien connus des expor tateurs, importateurs, banquiers,
compagnies de navigation et transitaires. Un document « couvrant au moins
deux modes de transport différents » est un concept relativement nouveau et cet
intitulé n’a pas encore acquis une reconnaissance suffisante. C’est pourquoi les
Règles disposent que sera accepté un document – quelle que soit sa
dénomination - qui paraît couvrir le transpor t par au moins deux modes de
transport différents.
La rédaction de l’alinéa (a) ne fait pas référence au nom spécifique d’un
document. Elle donne plutôt une description de l’acheminement des
marchandises par au moins deux modes de transport différents, par exemple par
camion puis par bateau ou chemin de fer. Il y a eu tant de noms différents donnés
à ce type de documents y compris « Documents de transpor t multimodal »,
« connaissement de transport combiné », « Document de transpor t intermodal »
que le groupe de rédaction a jugé qu’il était préférable de décrire ce qui ar rive
pendant le trajet plutôt que de se référer au nom ou titre d’un document.
Quoique la rédaction entre parenthèses se réfère à « un document de transpor t
multimodal ou combiné » , cela a pour objet d’indiquer les liens avec la
Table des Matières

terminologie intitulée dans les RUU 500. La nature du document est une
considération plus impor tante que l’indication du nom du document de
transport.
Le groupe de rédaction a jugé inutile une rédaction spécifiant que « si un crédit
exige un document de transpor t couvrant au moins deux modes de transpor t
différents (transport multimodal), les banques accepteront, sauf stipulations
contraires dans le crédit, un document … ». Il fut décidé que les Règles devaient
seulement stipuler des conditions liées au document plutôt que de se référer à
ce que les banques accepteront si le crédit exige pareil document. De même il a
paru inutile de répéter « sauf dispositions contraires dans le crédit » puisque
cette rédaction, comme indiqué dans les commentaires précédents, est déjà
prise en compte par la stipulation générale dans l’ar ticle 1 sauf modification
expresse ou exclusion aux terme du crédit.
Comme c’est le cas pour tous les autres documents de transport, il n’est pas fait
réference dans cet ar ticle à « présenter l’apparence ». Le groupe de rédaction
décida qu’il fallait une référence à « présenter l’apparence » dans les RUU 600,
mais qu’il suffisait de le faire une seule fois, à savoir dans l’article 14 (a).
La suppression des mots « ou autrement authentifiés », « authentification » et
« en authentifiant » relatifs à la méthode de signature de ces documents de
transport est confor me au principe adopté pour tous les ar ticles transport.
L’interprétation de signature dans l’ar ticle 3 couvre ces cas en incluant une
référence à « tout autre moyen mécanique ou électronique d’authentification ».
L’alinéa (a) (i) dispose que le nom du transpor teur doit être indiqué dans le
document de transport. Cela peut être fait par une référence spécifique dans le

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Article 19

corps du document de transport, par exemple « ABC Co. Ltd, le transpor teur »,
ou par la manière dont le document est signé, par exemple « ABC Co. Ltd, en
qualité de transpor teur ». Le mode de signature décrit ici n’a pas un caractère
exclusif et pourrait inclure des situations où un agent dénommé signe pour ou
pour le compte du transporteur [dénommé].
Soulignons que les RUU 600 ne modifient pas les RUU 500 pour ce qui est des
modalités suivant lesquelles les documents de transport visés par cet article
doivent indiquer le nom du transporteur et doivent être signés. La seule
exception aux dispositions sur la signature vise le cas où le document de
transport est signé par un agent pour ou pour le compte du capitaine. Dans ce
cas, il n’est pas nécessaire d’indiquer le nom du capitaine.
Pour donner un exemple relatif à la façon d’indiquer la qualité du transpor teur,
si un document est émis par une société « YYZ SL Ltd » ou « XYZ Ltd » il sera
difficile de déter miner si l’une ou l’autre entreprise est un transpor teur. Un
vérificateur de documents pour ra déterminer si le document semble avoir été
émis par la société « XYZ SL Ltd » mais il ne pour ra déterminer ainsi en quelle
qualité l’entreprise agit. Par conséquent, quel que soit le nom de la société qui a
émis le document de transpor t, une indication précisant que l’entreprise
émettrice ou une autre entreprise est le transpor teur est indispensable. Cette
condition sera également remplie si la par tie signant le document indique
Table des Matières

qu’elle signe « en qualité de transpor teur » ou en qualité d’agent d’un


transporteur dénommé.
Pour donner un autre exemple, un document de transport émis par une société
dénommée « ABC Shipping Lines Ltd » est un document qui indique le nom du
transporteur, si le mot « transpor teur » ne figure pas sur le document de
transport en liaison avec le de la société, le nom de la société seul ne sera pas
suffisant.
L’alinéa (a) (i) décrit le type de signature qui est requis. La par tie qui signe le
document de transpor t doit indiquer s’il le fait en qualité de transpor teur,
capitaine du navire ou agent, et si la partie qui signe est un agent, le nom de cet
agent doit être indiqué de même que les titres justfiants son inter vention. En
conséquence, une simple signature sur un document de transport ne suffit pas.
La mention de la qualité de celui qui signe le document de transpor t doit aussi
apparaître dans la case réser vée à la signature. Cependant si le document de
transpor t mentionne le nom de la société émettrice avec l’indication
« transporteur » une simple signature dans la case signature avec la mention
« pour et pour le compte du transporteur » serait suffisante.
Les règles disposent qu’un agent signant le document de transport doit indiquer
s’il signe pour ou pour le compte du transporteur ou pour ou pour le compte du
capitaine. Les représentants de l’industrie du transpor t ont souligné que les
agents ignorent fréquemment le nom du capitaine du navire lors de l’émission
du document de transport et par conséquent le nom du capitaine ne devrait pas
être exigé sur le document de transpor t. Les Règles tiennent compte de cette
situation en disposant que les noms du transpor teur et de l’agent dénommé
doivent être indiqués sur le document de transport; mais elles ne formulent par

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 86

Commentaires sur les RUU 600

contre aucune exigence relative à l’indication du nom du capitaine. Notons


qu’en vertu de cet alinéa le document n’a plus besoin d’être signé par un
opérateur de transport multimodal ou par un agent dénommé signant pour ou
pour le compte de l’opérateur de transpor t multimodal. À l’occasion des
discussions au sein de la Commission Transports de l’ICC, il a été souligné que
dans la plupart des cas c’est un transpor teur ou un agent qui signe ce type de
document et qu’en revanche il est rare de rencontrer une par tie signant en
qualité « d’opérateur de transport multimodal ».
L’alinéa (a) (ii) dispose que le document de transpor t doit indiquer que les
marchandises ont été expédiées, prises en charge ou mises à bord au lieu
mentionné dans le crédit documentaire au moyen d’une mention préimprimée.
La date d’émission du document de transport sera réputée être la date d’envoi.
Les mots « au lieu mentionné dans le crédit » ont été inclus aux fins de souligner
que les banques, sur la base du document de transpor t, doivent pouvoir
déterminer non seulement si les marchandises ont été expédiées, prises en
charge ou mises à bord au plus tard à la date limite d’expédition mentionnée
dans le crédit documentaire, mais aussi si une preuve a été four nie que la date
d’expédition est bien celle de l’expédition, de la prise en charge ou de l’envoi
depuis le lieu mentionné dans le crédit documentaire, et non pas depuis tout
autre lieu de réception/prise en charge qui peut être mentionné dans le
Table des Matières

document de transport.
L’alinéa (a) (ii) dispose aussi qu’une indication de l’expédition, la prise en
charge ou la mise à bord peut être four nie au moyen d’un tampon ou d’une
annotation donnant la date à laquelle les marchandises ont été expédiées, prises
en charge ou mises à bord. Lorsque le document de transport est
tamponné/annoté, la date y figurant comme date d’envoi, prise en charge ou
mise à bord sera réputée être la date d’expédition, que cette date soit ou non
antérieure ou postérieure à la date d’émission du document de transport.
Le document de transpor t doit paraître indiquer que l’expédition, la prise en
charge ou la mise à bord a été effectuée depuis le lieu mentionné dans le crédit
documentaire jusqu’au lieu de destination finale mentionné dans le crédit,
même si le document de transport comporte le mot « prévu » en ce qui concerne
le navire, le port de chargement ou le port de déchargement. Ce point est visé à
l’alinéa (a) (iii).
Selon l’alinéa (a) (iii) le document de transpor t peut indiquer d’autres lieux où
les marchandises sont passées avant de par venir au lieu d’envoi, de prise en
charge, ou de mise à bord, ou après l’ar rivée au lieu de destination finale
mentionné dans le crédit documentaire. Le transpor teur peut ainsi émettre un
document qui couvre non seulement le voyage prévu par le crédit documentaire
mais aussi tout le parcours des marchandises. Par exemple en vertu d’un crédit
documentaire disposant que le document de transport doit couvrir l’expédition

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Article 19

depuis l’Europe jusqu’à Hong K ong un document de transpor t mentionnant


Berne (Suisse) – qui n’est pas une ville pouvant accueillir des navires – comme
lieu d’expédition ou de prise en charge, Marseille comme por t de chargement,
Hong Kong comme por t de déchargement et Shanghaï comme lieu de
destination finale, serait acceptable.
L’alinéa (a) (iv) réaffir me la règle énoncée dans les RUU 500 selon laquelle le
document de transport doit sembler être l’unique document original qui a été
émis, ou, si le document indique qu’il l’a été en plusieurs originaux, le jeu
complet de ces originaux doit être présenté, à moins que le crédit documentaire
comporte des instructions pour la disposition d’un ou plusieurs documents de
transport originaux.
Le document de transpor t donne généralement les ter mes et conditions du
transport. Cependant cela n’est pas toujours le cas. C ’est pourquoi l’alinéa (a)
(v) prévoit qu’un document de transpor t puisse faire référence à une source
autre que le document lui-même pour déter miner ces ter mes et conditions. A
cet égard, un document de transpor t qui se réfère à une autre source que lui-
même est généralement décrit comme un document de transport « short-form »
ou verso en blanc. Les banques n’ont pas à examiner les termes et conditions du
transport.
Table des Matières

L’alinéa (a) (vi) stipule que le document de transpor t ne doit contenir aucune
indication qu’il est soumis à une char te partie. Les mots « aucune indication »
signifie qu’un document de transport mentionnant qu’il est soumis à une charte
partie ne serait pas acceptable en ver tu de cet alinéa. A titre d’exemples de ce
qu’il faut entendre par « aucune indication », notons que le document de
transport peut préciser « à utiliser avec des char te parties » ou compor ter les
données ci-après « fret payable conformément à la charte partie » ou « contrat de
charte partie numéro ABC 123 ».
Comme les bateaux à voile ne sont pas, ou très rarement, utilisés pour le
transport des marchandises dans les échanges inter nationaux, il a été décidé
qu’il était inutile de maintenir la clause interdisant la présentation d’un
document de transport indiquant que le navire transporteur est propulsé à voile
uniquement.
L’alinéa (b) définit le transbordement lorsqu’un document de transpor t
couvrant plus d’un seul mode de transport est requis.
L’alinéa (c) (i) souligne que la preuve du transbordement doit être fournie dans
un seul et même document de transport. Des documents séparés visant chaque
étape du voyage ne seraient pas acceptables.
L’alinéa (c) (ii) autorise le transbordement même si ce dernier est interdit par le
crédit documentaire. Comme le transbordement a toujours lieu lorsque plus
d’un seul mode de transport est en jeu, cet alinéa (qui existait aussi dans les RUU
500) formule une règle au cas où un crédit documentaire interdirait le

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Commentaires sur les RUU 600

transbordement par inadvertance.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
Table des Matières

l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou


le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;
l Article 27 – Documents de transport net ;
l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de
présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.

88
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Article 20

A RTICLE 20

Connaissement
a. Un connaissement, quelle que soit sa dénomination, doit présenter
l’apparence :
i. d’indiquer le nom du transporteur et doit être signé par :
l le transporteur ou un agent dénommé agissant au nom ou pour
le compte du transporteur, ou
l le capitaine ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte du capitaine.
Toute signature du transporteur, du capitaine ou d’un agent doit être
identifiée comme étant celle du transpor teur, du capitaine ou de
l’agent.
Toute signature d’un agent doit indiquer s’il a signé au nom ou pour le
compte du transporteur, ou au nom ou pour le compte du capitaine.
ii. d’indiquer que les marchandises ont été mises à bord sur un navire
Table des Matières

dénommé au port de chargement mentionné dans le crédit au moyen :


l d’une mention pré-imprimée, ou
l d’une annotation de mise à bord indiquant la date à laquelle les
marchandises ont été mises à bord.
La date d’émission du connaissement sera réputée être la date
d’expédition, sauf si le connaissement compor te une annotation de
mise à bord indiquant la date d’expédition, auquel cas la date
indiquée dans l’annotation de mise à bord sera réputée être la date
d’expédition.
Si le connaissement compor te l’indication « navire prévu » ou une
mention similaire relative au nom du navire, une annotation de mise à
bord indiquant la date d’expédition et le nom du navire sur lequel les
marchandises ont été effectivement chargées est exigée.
iii. d’indiquer l’expédition depuis le port de chargement jusqu’au port de
déchargement mentionnés dans le crédit.
Si le connaissement n’indique pas le por t de chargement mentionné
dans le crédit en tant que por t de chargement, ou s’il compor te
l’indication « prévu » ou une mention similaire relative au por t de
chargement, une annotation de mise à bord reprenant le por t de
chargement mentionné dans le crédit, la date d’expédition et le nom
du navire est requise. Cette disposition s’applique même si la mise à
bord ou l’expédition sur un navire dénommé est indiquée au moyen
d’une mention pré-imprimée sur le connaissement.

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Commentaires sur les RUU 600

iv. d’être l’unique exemplaire original du connaissement ou, si plusieurs


originaux ont été émis, le jeu complet d’originaux ainsi émis comme
indiqué sur le connaissement.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire référence à
une autre source contenant les ter mes et conditions du transpor t
(connaissement « short-form » ou verso en blanc du connaissement).
Les termes et conditions du transport ne seront pas examinés.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis à une
charte-partie.
b. Aux fins du présent ar ticle, « transbordement » signifie le déchargement
d’un navire et le rechargement sur un autre navire depuis le por t de
chargement jusqu’au port de déchargement mentionnés dans le crédit.
c. i. Un connaissement peut indiquer que les marchandises seront ou
pourront être transbordées pour autant que la totalité du transpor t
soit couverte par un seul et même connaissement.
ii. Un connaissement indiquant qu’un transbordement aura lieu ou
pourra avoir lieu est acceptable, même si le crédit interdit le
transbordement, à condition que les marchandises soient expédiées
Table des Matières

en conteneur, remorque ou « L ASH barge » comme attesté par le


connaissement.
d. Des clauses sur un connaissement indiquant que le transporteur se réserve
le droit d’effectuer un transbordement ne seront pas prises en compte.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression des mots « maritime » dans le titre de l’article ;
l Modifications apportées à l’ordre des ar ticles afin que le présent ar ticle
suive l’article intitulé « Document de transpor t couvrant au moins deux
modes de transport différents ;
l Suppression des mots « Si un crédit exige », les banques accepteront, sauf
stipulations contraires dans le crédit, un document » ;
l Suppression des mots « présente l’apparence » comme ceci n’est plus
mentionné qu’à l’ar ticle 14 (a) comme un principe général couvrant tous
les documents stipulés ;
l Suppression de « autrement authentifié », « authentification » en raison de
l’interprétation du terme signature donné à l’article 3 ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 91

Article 20

l Rédaction standard concer nant les modalités suivant lesquelles un


document de transport doit indiquer le nom du transpor teur et comment
ledit document doit être établi afin qu’il soit possible d’identifier en quelle
qualité le signataire du document a signé – à savoir comme transpor teur,
capitaine du navire ou agent ;
l Exigences en ce qui concer ne un connaissement indiquant un lieu de
réception ou de prise en charge autre que le por t de chargement indiqué
dan le crédit documentaire ;
l Suppression des exigences visant un connaissement indiquant un lieu de
réception ou de prise en charge autre que le port de chargement ;
l Rédaction visant à indiquer clairement que le connaissement doit prouver
que le transpor t depuis le por t de chargement jusqu’au por t de
déchargement indiqué dans le crédit documentaire a bien eu lieu ;
l Suppression de la référence aux bateaux propulsés à la voile ;
l Suppression des mots « satisfait à tous autres égards aux stipulations du
crédit ». Cette disposition est inutile vue la définition de présentation
conforme » (article 2) ;
l Les dispositions sur le transbordement sont maintenant réparties sur trois
Table des Matières

alinéas afin de permettre une définition générale pour le type de transport


couvert par l’article, les dispositions applicables quand le transbordement
est prouvé par le document de transport, l’effet du transbordement quand
ce dernier est interdit par le crédit documentaire et la possibilité de prévoir
des dispositions réservant le droit d’effectuer un transbordement.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire stipule la présentation
d’un connaissement couvrant le transport par mer, d’un port à un autre.
Au cours de la mise à jour des RUU, cer tains comités nationaux de l’ICC
insistèrent pour que les règles stipulent que le connaissement doit être un
document de propriété. A cet égard, mentionnons parmi les problèmes soulevés
les clauses qui commencèrent à être incluses dans les connaissements en 2004 –
clauses impliquant que les transpor teurs avaient le droit de remettre les
marchandises couvertes par un connaissement à tout consignataire qui, à leur
avis, était le propriétaire légitime, sans exiger la présentation du connaissement
avant la remise des marchandises. Le groupe de rédaction a conclu que pareils
problèmes ne pouvaient être traités dans les RUU car ce sont des problèmes
juridiques et les RUU sont des règles contractuelles adoptées sur une base
volontaire.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 92

Commentaires sur les RUU 600

Le groupe de rédaction a écar té inutile une rédaction spécifiant que « si un


crédit exige un connaissement couvrant l’expédition de port à port, les banques
accepteront, sauf stipulations contraires dans le crédit, un document … ». Il a
décidé que les règles devaient seulement stipuler les exigences liées au
document et non pas mentionner à ce que les banques accepteront si le crédit
exige pareil document. De même il a jugé inutile de répéter « sauf stipulations
contraires dans le crédit » puisque, comme indiqué dans les commentaires
précédents, ce point est couvert par la stipulation générale « sauf modification
expresse ou exclusion aux terme du crédit » qui figure à l’article 1.
Comme c’est le cas pour tous les autres documents de transp ort, cet article ne
fait pas référence à « présenter l’apparence ». Le groupe de rédaction décida que
les RUU 600 devaient compor ter une référence à « présente(nt) l’apparence »
mais que cette référence devait figurer dans un seul ar ticle, à savoir l’article 14
(a).
La suppression des mots « ou autrement authentifiés », « authentification » et
« en authentifiant » relatifs à la méthode de signature de ces connaissements est
conforme au principe adopté pour tous les articles transport. L’interprétation de
signature dans l’article 3 couvre ces cas en incluant une référence à « tout autre
moyen mécanique ou électronique d’authentification ».
Table des Matières

L’alinéa (a) (i) dispose que le nom du transpor teur doit être indiqué dans le
connaissement. Cela peut être fait par une référence spécifique dans le corps du
connaissement, par exemple « ABC Co. Ltd, le transporteur », ou par la manière
dont le document est signé, par exemple « ABC Co. Ltd, en qualité de
transporteur ». Le mode de signature décrit ici n’a pas un caractère exclusif et
pourrait inclure des situations où un agent dénommé signe pour ou pour le
compte du transporteur [dénommé].
Soulignons que les RUU 600 ne modifient pas les RUU 500 pour ce qui est des
modalités suivant lesquelles les connaissements doivent indiquer le nom du
transporteur et doivent être signés. La seule exception aux dispositions sur la
signature vise le cas où le connaissement est signé par un agent pour ou pour
le compte du capitaine. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’indiquer le nom
du capitaine. Comme précisé dans les commentaires sur l’article 19, « les
représentants de l’industrie du transport ont souligné qu’il est fréquent que les
agents ignorent, au moment où le document de transport est émis, le nom du
capitaine d’un navire ».
Pour donner un exemple relatif à la façon d’indiquer la qualité du transporteur, si
un document est émis par une société « YYZ SL Ltd » ou « XYZ Ltd » il sera difficile
de déterminer si l’une ou l’autre entreprise est un transpor teur. Un vérificateur
de documents pourra déterminer si le connaissement semble avoir été émis par
la Société « XYZ SL Ltd » mais il ne pour ra déterminer ainsi en quelle qualité
l’entreprise agit. Par conséquent, quel que soit le nom de l’entreprise qui a émis
le connaissement, une indication précisant que l’entreprise émettrice ou une
autre entreprise est le transpor teur est indispensable. Cette condition sera
également remplie si la par tie signant le connaissement indique qu’elle signe
« en qualité de transporteur » ou en qualité d’agent d’un transporteur dénommé.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 93

Article 20

Pour donner un autre exemple, alors qu’il peut sembler qu’un connaissement
émis par une société dénommée « ABC Shipping Lines Ltd » est un
connaissement qui indique le nom du transporteur, si le mot « transporteur » ne
figure pas sur le connaissement rattaché au nom de la société, le nom de la
société seul ne sera pas suffisant.
L’alinéa (a) (i) précise le type de signature qui est nécessaire. La partie signant le
connaissement doit indiquer si elle signe en qualité de transpor teur, capitaine
ou agent, et si la par tie signe comme agent, le nom et la qualité de cet agent
doivent également être inclus. P ar conséquent, une simple signature sur le
connaissement n’est pas suffisante. L ’indication de la qualité de la personne
signant le connaissement doit aussi figurer dans la case réser vée à la signature.
Cependant si le connaissement mentionne le nom de la société émettrice avec
l’indication « transporteur » une simple signature dans la case signature avec la
précision « pour et pour le compte de [nom de la société émettrice] » ou « pour
et pour le compte du transporteur » ou une indication similaire suffirait.
Les règles disposent qu’un agent signant le connaissement doit indiquer s’il
signe pour ou pour le compte du transpor teur ou pour ou pour le compte du
capitaine. Comme indiqué ci-dessus les représentants de l’industrie du
transport ont souligné que les agents ignorent fréquemment le nom du
capitaine du navire lors de l’émission du connaissement et par conséquent le
Table des Matières

nom du capitaine ne devrait pas être exigé sur le connaissement. Les règles
tiennent compte de cette situation en disposant que les noms du transpor
teur et
de l’agent dénommé doivent être indiqués sur le connaissement ; mais elles ne
formulent par contre aucune exigence relative à l’indication du nom du
capitaine.
Au cours de la mise à jour des RUU, le groupe de rédaction et les membres de la
Commission Transports de l’ICC ont échangé diverses notes. C’est ainsi qu’il fut
convenu que le connaissement est un document de transpor t couvrant une
expédition depuis un por t de chargement jusqu’à un por t de déchargement et
que les règles devaient refléter cet état de faits. Comme un connaissement
couvre une expédition de por t à port, la rédaction figurant dans les RUU 500 à
article 23 (a) (ii) semblait encourager la présentation d’un document couvrant le
pré-transport des marchandises jusqu’au port de chargement. Cette disposition
est rédigée comme suit : « Si le connaissement indique un lieu de réception ou
de prise en charge autre que le port de chargement, l’annotation de mise à bord
doit aussi indiquer le por t de chargement stipulé dans le crédit et le nom du
navire sur lequel les marchandises ont été chargées, même si elles l’ont été sur
le navire nommément désigné dans le connaissement. Cette disposition
s’applique également chaque fois que la mise à bord d’un navire est indiquée par
un libellé pré-imprimé sur le connaissement ».
Dans le cas où sont envisagés le pré-transport par route, fer, ou air et le transport
par mer, les par ties devraient s’assurer que le crédit documentaire autorise la
présentation d’un document de transport qui serait soumis à examen en vertu de
l’article 19 des RUU 600.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 94

Commentaires sur les RUU 600

Le groupe de rédaction a reconnu que si les RUU 600 précisent que le


connaissement est un document de por t à port, il y aura des cas ou son agent
fera référence à un lieu de réception ou de prise en charge autre que le port de
chargement. Pour tenir compte de cette possibilité, l’article 20 (a) (ii) est rédigé
comme suit : « indiquer que les marchandises ont été mises à bord sur un navire
dénommé au port de chargement mentionné dans le crédit ». Cette disposition
souligne que le vérificateur de documents doit pouvoir déter miner si le
connaissement semble indiquer que la déclaration de mise à bord (rédaction
pré-imprimée ou annotation distincte) vise le chargement à bord du navire
dénommé, au port de chargement mentionné dans le crédit, et non pas tout pré-
chargement des marchandises entre un lieu de réception ou de prise en charge
et le port de chargement. Sauf s’il ressor t clairement du connaissement que la
déclaration de mise à bord s’applique au navire et au por t de chargement, le
connaissement devra comporter – comme c’était le cas en vertu des RUU 500 –
une annotation à bord indiquant le por t de chargement et le nom du navire,
même si les marchandises sont chargées sur le navire dont le nom figure sur le
connaissement. Une date de mise à bord sera assimilée à la date d’expédition.
Lorsque le connaissement inclut une annotation à bord, la date de celle-ci sera
considérée comme étant la date d’expédition, que cette der nière soit ou non
antérieure ou postérieure à la date d’émission du connaissement.
Table des Matières

Lorsqu’un lieu de réception ou de prise en charge est le même que le por t de


chargement – par exemple lieu de réception Hong K ong CY et por t de
chargement Hong Kong – la conclusion donnée dans la prise de position ICC R
282 s’applique, à savoir « Using your example where a place of receipt is given as
« Hong Kong CY » and the port of loading is shown as « Hong Kong », they are to
be deemed one and the same place and therefore subject to the provisions of
[UCP 500] sub-article 23 (a) (ii) ». Cet avis s’applique également à l’article 20 (a)
(iii).
Le connaissement doit paraître indiquer que l’expédition a été effectuée depuis
le port de chargement jusqu’au por t de déchargement comme indiqué dans le
crédit documentaire. L’alinéa (a) (iii) vise ce point.
L’alinéa (a) (iii) précise que si un connaissement n’indique pas le por t de
chargement mentionné comme tel dans le crédit documentaire, il doit
comporter une annotation à bord qui donne le por t de chargement mentionné
dans le crédit documentaire, la date d’expédition et le nom du navire. Les
mêmes critères s’appliquent si le connaissement comporte la mention « prévu »
ou une mention similaire en ce qui concerne le port de chargement.
Un exemple de connaissement n’indiquant pas le port de chargement mentionné
comme tel dans le crédit documentaire serait le cas où le port de chargement cité
dans le crédit documentaire est indiqué comme lieu de réception, puisque dans la
case « por t de chargement », il indique le por t où le transbordement doit être
effectué. Le crédit documentaire exige une expédition de Rotterdam à Hong
Kong. L’alinéa (a) (iii) exige que le connaissement indique l’expédition depuis le
port de chargement jusqu’au port de déchargement mentionnés dans le crédit.
Le connaissement donne les indications ci-après :

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 95

Article 20

Pré-transport Moon Lagoon


Lieu de réception Rotterdam
Navire Sun Lagoon
Port de chargement Dubai
Port de déchargement Hong Kong
Auxter mes de l’alinéa (a) (iii), le connaissement devra compor ter une
annotation à bord citant le navire Moon Lagoon, le por t de chargement
Rotterdam et la date de mise à bord.
L’ e x e m p l e c i - d e s s u s c o r r e s p o n d à l a p r é s e n t a t i o n h a b i t u e l l e d ’ u n
connaissement de nos jours. L ’entreprise d’expédition ou son agent cherche à
décrire tout le trajet des marchandises et en conséquence les infor mations ne
figurent pas dans les cases cor respondantes du connaissement. L’exemple vise
l’expédition de Rotterdam à Hong Kong avec transbordement à Dubai.
Un connaissement mentionnant un lieu de destination finale différent du por t
de déchargement tel que mentionné dans le crédit serait acceptable.
L’alinéa (a) (iv) réaffir me la règle énoncée dans les RUU 500 selon laquelle le
Table des Matières

connaissement doit sembler être l’unique connaissement original qui a été émis,
ou, si le document indique qu’il a été émis en plusieurs originaux, le jeu complet
de ces originaux doit être présenté , à moins que le crédit documentaire
comporte des instructions pour la disposition d’un ou plusieurs connaissements
originaux.
Le connaissement donne généralement les ter mes et conditions du transpor t.
Cependant cela n’est pas toujours le cas. C ’est pourquoi l’alinéa (a) (v) prévoit
qu’un connaissement puisse faire référence à une source autre que le document
lui-même pour déter miner ces ter mes et conditions. A cet égard, un
connaissement qui se réfère à une autre source que lui-même est généralement
dénommé comme un connaissement « shor t-form » ou verso en blanc. Les
banques n’ont pas à examiner les termes et conditions du transport.
L’alinéa (a) (vi) stipule que le connaissement ne doit contenir aucune indication
qu’il est soumis à une char te partie. Les mots « aucune indication » signifient
qu’un connaissement mentionnant qu’il est soumis à une charte partie ne serait
pas acceptable en ver tu de cet alinéa. A titre d’exemples de ce qu’il faut
entendre par « aucune indication », notons que le connaissement peut préciser
« à utiliser avec des char te parties » ou compor ter les données ci-après « fret à
payer conformément à la char te partie » ou « contrat de char te partie numéro
ABC 123 ».
Comme les bateaux à voile ne sont pas, ou très rarement, utilisés pour le transpor
t
des marchandises dans les échanges inter nationaux, il a été décidé qu’il était
inutile de maintenir la clause interdisant la présentation d’un connaissement
indiquant que le navire transporteur est propulsé à voile uniquement.
L’alinéa (b) définit le transbordement lorsqu’un connaissement est requis.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 96

Commentaires sur les RUU 600

L’alinéa (c) (i) explique que le transbordement doit être couver t par un seul et
même connaissement. Des documents distincts couvrant chacun une étape du
voyage ne seraient pas acceptables.
L’alinéa (c) (ii) reconnaît la pratique de l’industrie maritime suivant laquelle le
transbordement a souvent lieu lorsque les marchandises sont expédiées en
conteneurs, remorques ou « LASH Barge » et autorise cette pratique même si le
crédit documentaire l’interdit. Le seul moyen pour un donneur d’ordre
d’interdire totalement le transbordement serait d’indiquer que ce
transbordement est prohibé et que l’article 20 (c) (ii) n’est pas applicable ou est
exclu.
L’alinéa (d) reconnaît qu’une déclaration dans un connaissement indiquant que
le transporteur se réser ve le droit de faire quelque chose – dans ce cas
d’effectuer un transbordement – n’implique pas qu’il l’a fait ou le fera et il s’agit
donc là d’une condition acceptable.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
Table des Matières

l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;


l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;
l Article 27 – Documents de transport net ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 97

Article 20

l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de


présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.
Table des Matières

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 99

Article 21

A RTICLE 21

Lettre de Transport maritime non négociable


a. Une lettre de transpor t maritime non négociable, quelle que soit sa
dénomination, doit présenter l’apparence :
i. d’indiquer le nom du transporteur et d’être signée par :
l le transporteur ou un agent dénommé agissant au nom ou pour
le compte du transporteur, ou
l le capitaine ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte du capitaine.
Toute signature du transpor teur, du capitaine ou d’un agent doit être
identifiée comme étant celle du transporteur, du capitaine ou de l’agent.
Toute signature d’un agent doit indiquer s’il a signé au nom ou pour le
compte du transporteur, ou au nom ou pour le compte du capitaine.
ii. d’indiquer que les marchandises ont été mises à bord su r un navire
dénommé au port de chargement mentionné dans le crédit au moyen :
Table des Matières

l d’une mention pré-imprimée, ou


l d’une annotation de mise à bord indiquant la date à laquelle les
marchandises ont été mises à bord.
La date d’émission de la lettre de transpor t maritime non négociable
sera réputée être la date d’expédition, sauf si la lettre de transpor t
maritime non négociable compor te une annotation de mise à bord
indiquant la date d’expédition, auquel cas la date indiquée dans
l’annotation de mise à bord sera réputée être la date d’expédition.
Si la lettre de transpor t maritime non négociable compor te
l’indication « navire prévu » ou une mention similaire relative au nom
du navire, une annotation de mise à bord indiquant la date
d’expédition et le nom du navire sur lequel les marchandises ont été
effectivement chargées est exigée.
iii. d’indiquer l’expédition depuis le port de chargement jusqu’au port de
déchargement mentionnés dans le crédit.
Si la lettre de transport maritime non négociable n’indique pas le port
de chargement mentionné dans le crédit en tant que por t de
chargement, ou si elle comporte l’indication « prévu » ou une mention
similaire relative au por t de chargement, une annotation de mise à
bord reprenant le por t de chargement mentionné dans le crédit, la
date d’expédition et le nom du navire est requise. Cette disposition
s’applique même si la mise à bord ou l’expédition sur un navire
dénommé est indiquée au moyen d’un libellé pré-imprimé sur la lettre
de transport maritime non négociable.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 100

Commentaires sur les RUU 600

iv. d’être l’unique exemplaire original de la lettre de transpor t maritime


non négociable ou, si plusieurs originaux ont été émis, le jeu complet
des originaux ainsi émis comme indiqué sur la lettre de transpor t
maritime non négociable.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire référence à
une autre source contenant les ter mes et conditions du transpor t
(connaissement « short-form » ou verso en blanc du connaissement).
Les termes et conditions du transport ne seront pas examinés.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis à une
charte-partie.
b. Aux fins du présent ar ticle, « transbordement » signifie le déchargement
d’un navire et le rechargement sur un autre au cours du transport depuis le
port de chargement jusqu’au por t de déchargement mentionné dans le
crédit.
c. i. Une lettre de transpor t maritime non négociable peut indiquer que
les marchandises seront ou pour ront être transbordées pour autant
que la totalité du transport soit couverte par une seule et même lettre
de transport maritime non négociable.
Table des Matières

ii. Une lettre de transpor t maritime non négociable indiquant qu’un


transbordement aura lieu ou pourra avoir lieu est acceptable, même si
le crédit interdit le transbordement, à condition que les marchandises
soient expédiées en conteneur, remorque ou « L ASH barge » comme
attesté par la lettre de transport maritime non négociable.
d. Des clauses sur une lettre de transport maritime non négociable indiquant
que le transpor teur se réser ve le droit d’effectuer un transbordement ne
seront pas prises en compte.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression des mots « si le crédit exige , les banques sauf stipulations
contraires dans le crédit, accepteront un document » ;
l Suppression des mots « présente l’apparence » comme ceux-ci ne figurent
plus qu’à l’article 14 (a) et énoncent un principe général couvrant tous les
documents stipulés ;
l Suppression des mots « ou autrement authentifié », « authentification » en
raison de l’interprétation relative à la signature donnée à l’article 3 ;
l Rédaction standard précisant comment un document de transpor t doit
indiquer le nom du transpor teur et comment il doit être préparé de
manière à per mettre d’identifier en quelle qualité la par tie signant le
document a signé comme transporteur, capitaine ou agent ;

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Article 21

l Les conditions pour « expédition des marchandises pour un navire


dénommé au port de chargement » sont maintenant combinées ;
l Conditions à remplir par une lettre de transpor t maritime non négociable
indiquant un lieu de réception ou de prise en charge différent du por t de
chargement mentionné dans le crédit documentaire ;
l Rédaction visant à indiquer clairement que la lettre de transpor t maritime
non négociable doit appor ter la preuve qu’il y a bien eu expédition des
marchandises entre le por t de chargement et le por t de déchargement
mentionnés dans le crédit documentaire ;
l Suppression de la référence aux navires propulsés à la voile ;
l Suppression des mots « satisfait à tous autres égards aux stipulations du
crédit. « Cette disposition est inutile en raison de la définition de
« Présentation conforme » qui est donnée à l’article 2 ;
l Les dispositions sur le transbordement ont été réparties sur les trois alinéas
pour permettre une définition générale du type de transpor t couvert par
cet article, les dispositions applicables lorsque la preuve du
transbordement est donnée dans le document de transpor t, l’impact du
transbordement lorsque le crédit documentaire interdit pareille action et la
Table des Matières

tolérance en matière de clauses sauvegardant le droit d’effectuer un


transbordement.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire stipule la présentation
d’un connaissement maritime non négociable couvrant le transpor t par mer,
d’un port à un autre.
Au cours de la révision, le groupe de rédaction a comparé les Ar ticles 23 et 24
des RUU 500. Cette comparaison a mis en relief ce que nous pensions tous, à
savoir qu’il n’y a pas de différence dans la rédaction de ces articles, mis à part le
fait que le mot « connaissement » dans l’ar ticle 23 est remplacé par le s mots
« lettre de transport maritime non négociable » dans l’article 24. A un moment, le
groupe de rédaction a fusionné ces deux ar ticles en un seul. Cependant,
plusieurs comités nationaux réagirent à cette solution en soulignant qu’il était
imprudent de combiner dans un seul article des règles un document qui, dans la
plupart des cas, est un document négociable (le connaissement), et d’autre part
un document dont le titre compor te des mots soulignant qu’il est non
négociable (lettre de transport maritime non négociable). Il fut alors décidé de
conserver la rédaction des RUU 500 et de préparer un ar ticle séparé pour la
lettre de transport maritime non négociable.

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Commentaires sur les RUU 600

Une rédaction du type « si un crédit exige une lettre de transport maritime non
négociable couvrant l’expédition de por t à por t, les banques, sauf stipulations
contraires dans le crédit, accepteront ce document … » fut jugée inutile. Il fut
décidé que les règles devaient seulement stipuler des conditions relatives au
document plutôt que de se référer à ce que les banques accepteront si le crédit
exige pareil document. De même on estime inutile de répéter « sauf stipulation
contraire dans le crédit » puisque , comme indiqué dans les commentaires
précédents, ce problème est couver t par la stipulation générale « sauf
expressément modifié ou exclut par le crédit » dans l’article 1.
Comme c’est le cas pour tous les autres documents de transport, cet article ne fait
pas référence à « présenter l’apparence ». Le groupe de rédaction décida que les
RUU 600 devaient compor ter une référence à « présente(nt) l’apparence » mais
que cette référence devait figurer dans un seul article, à savoir l’article 14 (a).
La suppression des mots « ou autrement authentifiés », « authentification » et «
en authentifiant » relatifs à la méthode de signature de ces lettres de transpor t
maritime non négociable est conforme au principe adopté pour tous les articles
transport. L’interprétation de signature dans l’ar ticle 3 couv re ces cas en
incluant une référence à « tout autre moyen mécanique ou électronique
d’authentification ».
Table des Matières

L’alinéa (a) (i) dispose que le nom du transporteur soit indiqué sur le document
de transpor t maritime non négociable, par exemple « ABC Co. Ltd, le
transporteur », ou par le mode de signature du document en cause, par exemple
« ABC Co. Ltd, en qualité de transporteur ». Le mode de signature décrit ici n’est
pas exclusif et couvrirait des situations telles que celles dans lesquelles un agent
dénommé signe pour ou pour le compte du transporteur [dénommé].
Soulignons que les RUU 600 ne modifient pas les RUU 500 pour ce qui est des
modalités suivant lesquelles les lettres de transport maritime non négociable
doivent indiquer le nom du transporteur et doivent être signés. La seule
exception aux dispositions sur la signature vise le cas où la lettre de transport
maritime non négociable est signée par un agent pour ou pour le compte du
capitaine. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’indiquer le nom du capitaine.
Comme précisé dans les commentaires sur l’article 19, « les représentants de
l’industrie du transport ont souligné qu’il est fréquent que les agents ignorent,
au moment où le document de transport est émis, le nom du capitaine d’un
navire ».
Pour donner un exemple de la façon d’indiquer la qualité du transporteur, si un
document de transport maritime non négociable est émis par une société « YYZ
SL Ltd » ou « XYZ Ltd » il sera difficile de déterminer si l’une ou l’autre entreprise
est un transpor teur. Un vérificateur de documents pour ra déterminer si le
document de transport maritime non négociable semble avoir été émis par la
Société « XYZ SL Ltd » mais il ne pour ra déterminer ainsi en quelle qualité
l’entreprise agit. Par conséquent, quel que soit le nom de l’entreprise qui a émis
la lettre de transpor t maritime non négociable, une indication précisant que
l’entreprise émettrice ou une autre entreprise est le transpor teur est

102
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 103

Article 21

indispensable. Cette condition sera également remplie si la par tie signant la


lettre de transport maritime non négociable indique qu’elle signe « en qualité de
transporteur » ou en qualité d’agent d’un transporteur dénommé.
Pour donner un autre exemple, alors qu’il peut sembler qu’un connaissement
maritime non négociable émise par une société dénommée « ABC Shipping
Lines Ltd » est un document maritime non négociable qui indique le nom du
transporteur, sauf si le mot « transpor teur » apparaît sur le document de
transport maritime non négociable rattachée au nom del’entreprise , le nom de
l’entreprise seul ne sera pas suffisant.
L’alinéa (a) (i) décrit aussi ce qui est nécessaire en matière de signature. La
partie signant le document de transport maritime non négociable doit indiquer
si elle signe comme transporteur, capitaine ou agent, et si la partie signe comme
agent, le nom de cet agent doit être inclus de même que la qualité en laquelle il
a signé. Par conséquent, une simple signature sur l e document de transpor t
maritime non négociable n’est pas suffisante. L ’indication de la qualité de la
personne signant le document de transport maritime non négociable doit aussi
figurer dans la case réser vée à la signature. Cependant si le document de
transport maritime non négociable mentionne le nom de la société émettrice
avec l’indication « transpor teur » une simple signature dans la case signature
avec la précision « pour et pour le compte de [nom de la société émettrice] » ou
Table des Matières

« pour et pour le compte du transporteur » ou une indication similaire suffirait.


Les règles disposent qu’un agent signant le document de transport maritime
non négociable doit indiquer s’il signe pour ou pour le compte du transporteur
ou pour ou pour le compte du capitaine. Comme indiqué ci-dessus les
représentants de l’industrie du transpor t ont souligné que les agents ignorent
fréquemment le nom du capitaine du navire lors de l’émission du document de
transport maritime non négociable et par conséquent le nom du capitaine ne
devrait pas être exigé surle document de transport maritime non négociable. Les
règles tiennent compte de cette situation en disposant que les noms du
transporteur et de l’agent dénommé doivent être indiqués sur le document de
transport maritime non négociable ; mais elles ne formulent par contre aucune
exigence relative à l’indication du nom du capitaine.
Pendant le processus de révison , le groupe de rédaction et les membres de la
Commission Transports de l’ICC ont échangé diverses notes. C’est ainsi qu’il fut
convenu que le document de transport maritime non négociable est un
document de transport couvrant une expédition depuis un port de chargement
jusqu’à un port de déchargement et que les règles devaient refléter cet état de
faits. Comme un document de transpor t maritime non négociable couvre une
expédition de port à port, la rédaction figurant dans les RUU 500 à article 24 (a)
(ii) semblait encourager la présentation d’un document couvrant le pré-
transport des marchandises jusqu’au port de chargement. Cette disposition est
rédigée comme suit : « Si l e document de transpor t maritime non négociable
indique un lieu de réception ou de prise en charge des marchandises autre que
le port de chargement, l’annotation de mise à bord doit aussi indiclure le port de
mise à bord stipulé dans le crédit et le nom du navire sur lequel les

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 104

Commentaires sur les RUU 600

marchandises ont été chargées, même si le chargement a été effectué sur un


navire dénommé dans la lettre de transpor t maritime non négociable. Cette
disposition s’applique également lorsque la mise à bord du navire est indiquée
par un libellé pré-imprimé sur la lettre de transport maritime non négociable ».
Lorsqu’un pré-transport par route, fer, ou air ainsi qu’une expédition par mer sont
prévus, les parties doivent veiller à ce que le crédit autorise la présentation d’un
document de transport qui serait examiné en vertu de l’article 19 des RUU 600.
Le groupe de rédaction a reconnu que si les RUU 600 précisent que le document
de transport maritime non négociable est un document de port à port, il y aura
des cas où la société d’expédition ou son agent fera référence à un lieu de
réception ou de prise en charge autre que le por t de chargement. P our tenir
compte de cette possibilité, l’article 21 (a) (ii) est rédigé comme suit : « indiquer
que les marchandises ont été mises à bord sur un navire dénommé au por t de
chargement mentionné dans le crédit ». Cette disposition souligne que le
vérificateur de documents doit pouvoir déterminer si le document de transport
maritime non négociable semble indiquer que la déclaration de mise à bord
(rédaction pré-imprimée ou annotation distincte) vise le chargement à bord du
navire dénommé, au por t de chargement mentionné dans le crédit, et non pas
tout pré-chargement des marchandises entre un lieu de réception ou de prise en
charge et le por t de chargement. Sauf s’il ressor t clairement du document de
Table des Matières

transport maritime non négociable que la déclaration de mise à bord s’applique


au navire et au por t de chargement, l e document de transport maritime non
négociable devra comporter – comme c’était le cas en vertu des RUU 500 – une
annotation à bord indiquant le port de chargement et le nom du navire, même si
les marchandises sont chargées sur le navire dont le nom figure surle document
de transport maritime non négociable. Une date de mise à bord sera assimilée à
la date d’expédition. Lorsque le document maritime non négociable inclut une
annotation à bord, la date de celu i-ci sera considérée comme étant la date
d’expédition, que cette dernière soit ou non antérieure ou postérieure à la date
d’émission de la lettre de transport maritime non négociable.
Lorsqu’un lieu de réception ou de prise en charge est le même que le por t de
chargement – par exemple lieu de réception Hong Kong CY et por t de
chargement Hong Kong – la conclusion donnée dans la prise de position ICC R
282 s’applique, à savoir « Using your example where a place of receipt is given as «
Hong Kong CY » and the port of loading is shown as « Hong Kong », they are to be
deemed one and the same place and therefore subject to the provisions of [UCP
500] sub-article 23 (a) (ii) ». Cet avis s’applique également à l’article 21 (a) (iii).
Le document de transport maritime non négociable doit paraître indiquer que
l’expédition a été effectuée depuis le por t de chargement jusqu’au por t de
déchargement comme indiqué dans le crédit documentaire. L’alinéa (a) (iii) vise
ce point.
L’alinéa (a) (iii) précise que si le document de transport maritime non
négociable n’indique pas le por t de chargement mentionné comme tel dans le

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 105

Article 21

crédit documentaire, il doit comporter une annotation à bord qui donne le port
de chargement mentionné dans le crédit documentaire, la date d’expédition et
le nom du navire. Les mêmes critères s’appliquent si le document de transport
maritime non négociable compor te la mention « prévu » ou une mention
similaire en ce qui concerne le port de chargement.
Un exemple de document de transport maritime non négociable n’indiquant pas
le port de chargement mentionné comme tel dans le crédit documentaire serait
le cas où le por t de chargement cité dans le crédit documentaire est indiqué
comme lieu de réception, puisque dans la case « port de chargement », il indique
le port où le transbordement doit être effectué. Le crédit documentaire exige
une expédition de Rotterdam à Hong K ong. L’alinéa (a) (iii) exige que le
document de transport maritime non négociable indique l’expédition depuis le
port de chargement jusqu’au port de déchargement mentionnés dans le crédit.
Le document transport maritime non négociable donne les indications ci-après :
Pré-transport Moon Lagoon
Lieu de réception Rotterdam
Navire Sun Lagoon
Port de chargement Dubai
Table des Matières

Port de déchargement Hong kong


Comme prévu à l’ar ticle (a) (iii), l e document de transport maritime non
négociable devra compor ter une annotation à bord citant le navire Moon
Lagoon, le port de chargement Rotterdam et la date de mise à bord.
L’exemple ci-dessus montre la structure habituelle d’un document de transport
maritime non négociable de nos jours. L ’entreprise d’expédition ou son agent
cherche à décrire tout le trajet des marchandises et en conséquence les
informations ne figurent pas dans les cases correspondantes du connaissement.
L’exemple vise l’expédition de Rotterdam à Hong K ong avec transbordement à
Dubai.
Un connaissement mentionnant un lieu de destination finale différent du por t
de déchargement tel que mentionné dans le crédit serait acceptable.
L’alinéa (a) (iv) réaffir me la règle énoncée dans les RUU 500 selon laquelle le
document de transport maritime non négociable doit sembler être l’unique
lettre de transport maritime non négociable originale qui a été émise, ou, si le
document indique qu’elle a été émise en plusieurs originaux, le jeu complet de
ces originaux doit être présenté, à moins que le crédit documentaire compor te
des instructions pour la disposition d’une ou plusieurs lettres de transpor t
maritime non négociable originales.
La lettre de transport maritime non négociable donne généralement les ter mes
et conditions du transpor t. Cependant cela n’est pas toujours le cas. C ’est

105
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 106

Commentaires sur les RUU 600

pourquoi l’alinéa (a) (v) prévoit que le document de transport maritime non
négociable puisse faire référence à une source autre que le document lui-même
pour déterminer ces ter mes et conditions. A cet égard, le document de
transport maritime non négociable qui se réfère à une autre source que lui-
même est généralement décrit comme « short-form » ou verso en blanc. Les
banques n’ont pas à examiner les termes et conditions du transport.
L’alinéa (a) (vi) stipule que le connaissement de transport maritime non
négociable ne doit contenir aucune indication qu’il est soumis à une char te
partie.Les mots
« aucune indication » signifient qu’un connaissement maritime non négociable
mentionnant qu’elle est soumise à une charte partie ne serait pas acceptable en
vertu de cet alinéa. A titre d’exemples de ce qu’il faut entendre par « aucune
indication », notons que le connaissement maritime non négociable peut
préciser « à utiliser avec des charte parties » ou comporter les données ci-après «
fret à payer confor mément à la char te partie » ou « contrat de char te partie
numéro ABC 123 ».
Puisque les bateaux à voile ne sont pas, ou très rarement, utilisés pour le
transport des marchandises dans les échanges inter nationaux, il a été décidé
qu’une clause interdisant la présentation d’un connaissement maritime non
négociable indiquant que le navire transpor teur est propulsé à voile
Table des Matières

uniquement.
L’alinéa (b) définit le transbordement lorsqu’un connaissement maritime non
négociable est requis.
L’alinéa (c) (i) explique que le transbordement doit être couver t par un seul et
même connaissement maritime non négociable. Des documents distincts
couvrant chacun une étape du voyage ne seraient pas acceptables.
L’alinéa (c) (ii) reconnaît que les milieux maritimes ont pour pratique de
recourir au transbordement dans le cas de marchandise expédiées en contener
trailer ou « LASH Barge » en indiquant que cette pratique est autorisée si elle est
interdite par le le crédit documentaire. Le seul moyen pour un donneur d’ordre
d’interdire totalement le transbordement serait d’indiquer que ce
transbordement est prohibé et que l’article 21 (c) (ii) n’est pas applicable ou est
exclu.
L’alinéa (d) reconnaît qu’une déclaration dans un connaissement maritime non
négociable indiquant que le transpor teur se réser ve le droit de faire quelque
chose – dans ce cas d’effectuer un transbordement – n’implique pas qu’il l’a fait
ou le fera et il s’agit donc là d’une condition acceptable.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 107

Article 21

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l
Table des Matières

Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de


documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;
l Article 27 – Documents de transport net ;
l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de
présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.

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Article 22

A RTICLE 22

Connaissement de Charte-Partie
a. Un connaissement, quelle que soit sa dénomination, contenant une
indication qu’il est soumis à une char te-partie (connaissement de char te-
partie) doit présenter l’apparence :
i. d’être signé par :
l le capitaine ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte du capitaine, ou
l le propriétaire ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte du propriétaire, ou
l l’affréteur ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le
compte de l’affréteur.
Toute signature du capitaine, du propriétaire, de l’affréteur ou d’un
agent doit être identifiée comme celle du capitaine, du propriétaire,
de l’affréteur ou de l’agent.
Table des Matières

Toute signature d’un agent doit indiquer s’il a signé au nom ou pour le
compte du capitaine, du propriétaire ou de l’affréteur.
Un agent signant au nom ou pour le compte du propriétaire ou d’un
affréteur doit indiquer le nom du propriétaire ou de l’affréteur.
ii. d’indiquer que les marchandises ont été mises à bord su r un navire
dénommé au port de chargement mentionné dans le crédit au moyen :
l d’une mention pré-imprimée, ou
l d’une annotation de mise à bord indiquant la date à laquelle les
marchandises ont été mises à bord.
La date d’émission du connaissement de char te-partie sera réputée
être la date d’expédition, sauf si le connaissement de char te-partie
comporte une annotation de mise à bord indiquant la date
d’expédition, auquel cas, la date indiquée dans l’annotation de mise à
bord sera réputée être la date d’expédition.
iii. d’indiquer l’expédition depuis le port de chargement jusqu’au port de
déchargement mentionnés dans le crédit. Le por t de déchargement
peut aussi être mentionné sous for me d’une série de por ts ou d’une
aire géographique, comme mentionné dans le crédit.
iv. d’être l’unique exemplaire original du connaissement de charte-partie
ou, si plusieurs originaux ont été émis, le jeu complet d’originaux
ainsi émis comme indiqué sur le connaissement de charte-partie.
b. Une banque n’examinera pas les contrats de char te-partie même si leur
présentation est requise par les termes du crédit.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 110

Commentaires sur les RUU 600

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Elimination de « si un crédit exige », « les banques accepteront sauf
stipulation contraire dans le crédit un document » ;
l Elimination de la référence « Préser ver l’apparence ». Comme ce point est
maintenant exclusivement ainsi que mentionné dans l’article 14 (a) comme
un principe général couvrant tous les documents stipulés ;
l Suppression de « ou autrement authentifié », « authentification » en raison
de l’interprétation de la signature figurant à l’article 3 ;
l Ajout d’un affréteur et d’un agent de l’affréteur à la liste des personnes qui
peuvent signer un connaissement de charte partie ;
l Suppression de la demande d’indication du nom du capitaine dans les cas
où l’agent du capitaine signe ;
l Suppression de la clause selon laquelle les connaissements de charte partie
ne doivent pas indiquer que le navire assurant les transpor ts est
uniquement propulsé à la voile ;
l Un connaissement de charte partie peut maintenant indiquer comme port
Table des Matières

de déchargement une série de por ts ou une région géographique si cette


série ou cette région géographique a été mentionnée comme por t de
déchargement dans le crédit documentaire. Antérieurement cette règle
était visée au paragraphe 106 des PBIS, publication ICC n° 645 ;
l Suppression des mots « indique ou n’indique pas le nom du transporteur ».
Cette disposition n’a pas été reprise dans les RUU 600 parce que la rédaction
n’énonce pas une règle précise. En tout état de cause que le connaissement
de charte partie inclut ou n’inclut pas le nom du transpor teur, cela n’a
aucune incidence sur la déter mination de la confor mité ou non du
document avec le crédit documentaire ou les RUU 600 ;
l Suppression des mots « satisfaits à tous autres égards aux stipulations du
crédit ». Cette disposition n’est pas nécessaire en raison de la définition de
« présentation conforme » qui est donnée à l’article 2.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire exige ou per met la
présentation d’un connaissement de char te partie et que pareil connaissement
de charte partie est présenté. Un connaissement de char te partie est un
connaissement contenant l’indication qu’il est assujetti à une charte partie.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 111

Article 22

Le groupe de rédaction a jugé inutile une rédaction spécifiant que « si un crédit


exige ou per met un connaissement de char te partie, les banques accepteront,
sauf stipulations contraires dans le crédit, un document … ». Il fut décidé que les
règles devaient seulement stipuler des conditions liées au document plutôt que
de se référer à ce que les banques accepteront si le crédit exige pareil document.
De même il a paru inutile de répéter « sauf dispositions contraires dans le crédit »
puisque ceci, comme indiqué dans les commentaires précédents, est couver t
par la dispositon générale « sauf disposition contraire expressément modifié ou
exclu par le crédit » qui est donné dans l’article 1 .
Comme pour les autres documents de transpor t, il n’y a aucune référence à
« présenter l’apparence ». Le groupe de rédaction décida que les RUU 600
devaient comporter une référence à « présente(nt) l’apparence » mais que cette
référence devait figurer dans un seul article, à savoir l’article 14 (a).
La suppression des mots « ou autrement authentifiés », « authentification » et
« en authentifiant » relatifs à la méthode de signature de ces connaissements de
charte partie est conforme au principe adopté pour tous les ar ticles transport.
L’interprétation de signature dans l’ar ticle 3 couvre ces cas en incluant une
référence à « tout autre moyen mécanique ou électronique d’authentification ».
L’alinéa (a) (i) décrit les exigences en matière de signature d’un connaissement
Table des Matières

de charte partie .Il précise que le document peut être signé par le capitaine, le
propriétaire ou l’affréteur ou par un agent du capitaine, du propriétaire ou de
l’affréteur. Si le connaissement du char te partie est signé par le capitaine, le
propriétaire ou l’affréteur, la signature doit pouvoir être identifiée comme étant
celle de l’une de ces parties. Si le document est signé par un agent, le nom de cet
agent doit être donné et l’agent doit préciser pour le compte de qui il a signé, et
s’il a signé pour le compte du propriétaire ou de l’affréteur , le nom du
propriétaire ou de l’affréteur doit être donné.
Cependant, si le connaissement de charte partie est signé par un agent ou pour
le compte du capitaine, il n’est pas nécessaire d’indiquer le nom du capitaine.
Comme déjà expliqué dans les commentaires sur l’article 19 « les représentants
de l’industrie du transport ont souligné que les agents ignorent fréquemment le
nom du capitaine du navire lors de l’émission du document de transpor t ». Les
règles tiennent compte de cette situation en exigeant qu’un agent donne son
propre nom et, uniquement dans le cas où il signe pour le compte du
propriétaire ou de l’affréteur , qu’il indique le nom du propriétaire ou de
l’affréteur.
L’article 25 (a) (iii) des RUU 500 au ter me duquel le connaissement de char te
partie indique ou n’indique pas le nom du transpor teur n’a pas été repris dans
les RUU 600 parce que la rédaction de cette disposition ne constitue pas une
règle définitive. En tout état de cause, que le connaissement de char te partie
inclut ou non le nom du transporteur n’a aucune incidence sur la détermination
de la conformité du document avec le crédit documentaire ou les RUU 600.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 112

Commentaires sur les RUU 600

Le terme « affréteur » a été inclus à la demande de la Commission T ransport de


l’ICC dont les membres ont souligné qu ’en pratique les affréteurs signent ou
sont impliqués dans la création de connaissements de charte partie.
De même que pour les autres ar ticles transport indiquant une par tie du
transport par mer, l’alinéa (a) (ii) dispose que le connaissement de charte partie
doit indiquer que les marchandises ont été mises à bord d’un navire dénommé
au lieu mentionné dans le crédit documentaire. La date de mise à bord sera
réputée être la date d’envoi. Les mots « au lieu mentionné dans le crédit » ont été
inclus aux fins de souligner que les banques, sur la base du connaissement de
charte partie, doivent pouvoir déter miner doivent pouvoir déter miner non
seulement si les marchandises ont été expédiées au plus tard à la date limite
d’expédition mentionnée dans le crédit documentaire, mais aussi si une preuve
a été four nie que la date d’expédition est bien celle de l’expédition depuis le
port de chargement mentionné dans le crédit documentaire, et non pas depuis
tout autre lieu de réception/prise en charge qui peut être mentionné dans le
connaissement de charte partie.
L’alinéa (a) (ii) décrit aussi comment les banques pour ront déterminer que les
marchandises ont bien été mises à bord, c’est-à-dire par une rédaction pré-
imprimée ou par une annotation à bord. Lorsque le connaissement de char te
partie inclut une annotation à bord, la date y figurant comme date d’envoi, prise
Table des Matières

en charge ou mise à bord sera réputée être la date d’expédition, que cette date
soit ou non antérieure ou postérieure à la date d’émission du connaissement de
charte partie.
Le connaissement de charte partie doit paraître indiquer que l’expédition a été
effectuée depuis le port de chargement jusqu’au port de déchargement comme
indiqué dans le crédit documentaire. L’alinéa (a) (iii) vise ce point.
Reconnaissant qu’il y a des différences entre le transport en vertu de contrat de
charte partie et le transport par des navires de ligne ; il fut décidé que tandis que
le connaissement de charte partie doit préciser le ou les ports de chargement et
le ou les ports de déchargement, il est acceptable que le connaissement indique
le ou les por ts de déchargement exactement comme stipulé dans le crédit
documentaire, même si le crédit documentaire cite une série de por ts ou une
région géographique comme étant le port de déchargement requis, par exemple
« tout port chinois ».
L’ a l i n é a ( a ) ( i v ) r é a f f i r m e l a r è g l e é n o n c é e d a n s l e s R U U 5 0 0 q u e l e
connaissement de charte partie doit présenter l’apparence d’être le seul original
du connaissement de char te partie qui a été émis, ou, si le document indique
qu’il a été émis en plusieurs originaux,tous les originaux doivent être présentés,
à moins que le crédit documentaire n’indique les instr uctions pour la
disposition d’un ou plusieurs connaissements de charte partie originaux.
Puisque les navires à voile sont rarement utilisés pour le transpor t des

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 113

Article 22

marchandises dans le cadre du commerce mondial, il a été décidé qu’uneclause


interdisant la présentation d’un connaissement de charte partie indiquant que le
navire transporteur et propulsé à voile n’était désormais plus nécessaire.
L’alinéa (b) indique que les banques doivent continuer à formuler des réserves à
l’égard de toute demande d’un contrat de char te partie en ver tu d’un crédit
documentaire.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
Table des Matières

contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;
l Article 27 – Documents de transport net ;
l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de
présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 114

A RTICLE 23

Documents de Transport aérien


a. Un document de transpor t aérien, quelle que soit sa dénomination, doit
présenter l’apparence :
i. d’indiquer le nom du transporteur et d’être signé par :
l le transporteur, ou
l un agent dénommé agissant au nom ou pour le compte du
transporteur.
Toute signature du transpor teur ou d’un agent doit être identifiée
comme étant celle du transporteur ou de l’agent.
Toute signature d’un agent doit indiquer que ce der nier a signé au
nom ou pour le compte du transporteur.
ii. d’indiquer que les marchandises ont été acceptées pour transport.
iii. d’indiquer la date d’émission. Cette date sera réputée être la date
d’expédition sauf si le document de transpor t aérien comprend une
Table des Matières

annotation spécifique de la date effective d’expédition, auquel cas la


date mentionnée dans l’annotation sera réputée être la date
d’expédition.
Toute autre infor mation relative au numéro et à la date du vol
apparaissant sur le document de transport aérien ne sera pas prise en
compte pour déterminer la date d’expédition.
iv. d’indiquer l’aéropor t de dépar t et l’aéropor t de destination
mentionnés dans le crédit.
v. d’être l’original pour l’expéditeur ou le chargeur , même si le crédit
exige un jeu complet d’originaux.
vi. d’inclure les termes et conditions de transport ou de faire référence à
une autre source reprenant les ter mes et conditions du transport. La
teneur des termes et conditions du transport ne sera pas examinée.
b. Aux fins du présent ar ticle, « transbordement » signifie le déchargement
d’un avion et le rechargement sur un autre avion au cours du transpor t
entre l’aéroport de chargement et l’aéroport de déchargement mentionnés
dans le crédit.
c. i. Un document de transport aérien peut indiquer que les marchandises
seront ou pour ront être transbordées pour autant que la totalité du

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 115

Article 23

transport soit couverte par un seul et même document de transpor t


aérien.
ii. Un document de transpor t aérien indiquant qu’un transbordement
aura lieu ou pourra avoir lieu est acceptable, même si le crédit interdit
le transbordement.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression des mots « si un crédit exige », « les banques accepteront sauf
stipulation contraire dans le crédit un document » ;
l Suppression des mots « présente l’apparence » comme cela est maintenant
indiqué seulement à l’ar ticle 14 (a) comme un principe général
s’appliquant à tous les documents stipulés ;
l Suppression de « autrement authentifié », « authentification » en raison de
l’interprétation relative à la signature donnée à l’article 3 ;
l Mention spécifique du fait que la date d’expédition dans le document de
transport aérien sera réputée être la date d’expédition que le crédit
Table des Matières

documentaire exige ou non cette annotation ;


l Suppression des mots « satisfaits à tous autres égards aux stipulations du
crédit ». Ces mots ne sont plus nécessaires en raison de la définition de »
présentation conforme qui est donnée dans l’article 22 ;
l Les dispositions sur le transbordement sont maintenant réparties sur deux
alinéas pour per mettre une définition générale pour le type de transpor t
couvert par l’ar ticle des dispositions applicables lorsque la preuve du
transbordement est donnée dans le document de transpor t et l’impact du
transport lorsque le crédit documentaire interdit par réaction.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire exige la présentation d’un
document de transpor t aérien, c’est-à-dire un connaissement aérien ou une
note de consignation par air.
Une rédaction indiquant que « si un crédit exige un document de transpor t
aérien, les banques accepteront, sauf dispositionss contraires dans le crédit, un
document … ». Il fut décidé que les règles devaient seulement stipuler des
conditions liées au document plutôt que de se référer à ce que les banques
accepteront si le crédit exige pareil document. De même il a jugé inutile de
répéter « sauf stipulation contraires dans le crédit » puisque ceci, comme indiqué
dans les commentaires précédents, est couvert par la stipulation générale «sauf
modification expresse ou exclusion aux terme du crédit »qui figure à l’article 1.

115
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 116

Commentaires sur les RUU 600

Comme c’est le cas pour tous les autres documents de transport, il n’est pas fait
mention de « présenter l’apparence » dans cet ar ticle. Le groupe de rédaction
décida qu’il fallait une référence à « présente r l’apparence » dans les RUU 600
mais qu’il suffirait que ce pointne figure qu’une seule fois dans le texte à
savoirdans l’article 14 (a).
La suppression de « ou autrement authentifiés », « authentification »par rapport
aux modalités, suivant lequelles un document de transpor t aérien est signé et
conforme au principe adopté pour tous les documents de transport.
L’interprétation de signature dans l’ar ticle 3 couvre ces cas en incluant une
référence à « tout autre moyen mécanique ou électronique d’authentification ».
L’alinéa (a) (i) exige que le nom du transporteur soit indiqué sur le document de
transport aérien. Ceci peut être fait par une référence spécifique dans le corps
du document de transport aérien. Par exemple « ABC Co. Ltd, le transporteur »,
ou par le mode de signature dudocument en cause, par exemple « ABC Co. Ltd,
comme transporteur ». Le mode de signature décrit ici n’est pas exclusif et
pourrait couvrir des cas tels que ceux où l’ agent dénommé signe pour le
compte du transporteur [dénommé].
Notons que la façon dont les documents de transport par air doivent indiquer le
nom du transporteur et doivent être signés ne comportent aucune modification
faite par les RUU 600 par apport au RUU 500.
Table des Matières

L’alinéa (a) (ii) réaffir me la règle des RUU 500 suivant laquelle le document de
transport aérien doit indiquer que les marchandises ont été acceptées pour
transport.
Le groupe de rédaction a estimé qu’il n’y avait aucune raison pour laquelle une
annotation séparée de la date d’expédition pour rait faire écar ter la date
d’émission lorsqu’une annotation distincte est exigée dans le crédit
documentaire, ce qui était le cas dans les RUU 500.
Par conséquent, comme indiqué à l’alinéa (a) (iii) une annotation de la date
précise d’expédition sera réputée être la date d’expédition, que cette
annotation soit ou non exigée dans le crédit documentaire. En l’absence de
l’annotation et si le crédit documentaire n’exige pas mention de la date réelle
d’expédition, la date d’émission du document de transpor t aérien sera réputée
être la date d’expédition. Une annotation pourrait être en la forme d’un tampon
ou une case spécifiquement réservée à cet effet dans le document. Le fait de
remplir une case pré-imprimée d’un document de transpor t par air avec le
numéro de vol et la date ne constituent pas une annotation ayant pour objet de
déterminer la date d’expédition.
L’article 27 (a) (iii) des RUU 500 indiquait que les informations données dans la
case du document de transpor t aérien (case avec indication « à utiliser
seulement pour le transporteur ») devrait être négligée pour déterminer la date
d’expédition. L’alinéa (a) (iii) précise que toute infor mation concernant la date
du vol, y compris une annotation comme décrite ci-dessus, ne sera pas pris en

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 117

Article 23

compte pour déterminer la date d’expédition.


Le document de transpor t aérien doit paraître indiquer que l’expédition a été
effectuée depuis l’aéropor t de dépar t jusqu’à l’aéropor t d’arrivée comme
indiqué dans le crédit documentaire. L’alinéa (a) (iv) vise ce point.
L’alinéa (a) (v) indique que la présentation doit comprendre un document de
transport aérien original qui semble être l’original pour l’expéditeur ou le
chargeur. Un crédit documentaire ne devrait pas exiger un jeu complet
d’originaux de documents de transpor t aérien, puisque ce type de documents
n’est pas émis de cette façon. L ’exigence d’un jeu complet sera satisfaite par la
présentation d’un « original pour l’expéditeur ou le chargeur ».
Le document de transport aérien donne généralement les termes et conditions
du transport. Cependant, cela n’est pas toujours le cas. C ’est pourquoi l’alinéa
(a) (v) prévoir qu’un document de transport aérien puisse faire référence à une
source autre que le document lui-même pour déter miner ces ter mes et
conditions. Les banques n’ont pas à examiner les ter mes et conditions du
transport.
L’alinéa (b) définit le transbordement lorsqu’un document de transpor t aérien
est requis.
Table des Matières

L’alinéa (c) (i) explique que le transbordement doit être couver t par un seul et
même document de transport aérien. Des documents distincts couvrant chacun
une étape du voyage ne seraient pas acceptables.
L’alinéa (c) (ii) reconnaît la pratique de l’industrie du transpor t aérien suivant
laquelle le transbordement a souvent lieu dans le cas de ce mode de transpor t et
autorise cette pratique le crédit documentaire l’interdit. Le seul moyen pour un
donneur d’ordre d’interdire totalement serait d’indiquer que ce
transbordement est prohibé et que l’article 23 (c) (ii) n’est pas applicable ou est
exclu.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 118

Commentaires sur les RUU 600

l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du


donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;
l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de
présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.
Table des Matières

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 119

Article 23

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 120

A RTICLE 24

Documents de Transport par route, rail ou voie d’eau intérieure


a. Un document de transpor t par route, rail ou voie d’eau intérieure, quelle
que soit sa dénomination, doit présenter l’apparence :
i. d’indiquer le nom du transporteur et :
l d’être signé par le transpor teur ou un agent dénommé agissant
au nom ou pour le compte du transporteur ; ou
l d’indiquer la réception des marchandises au moyen d’une
signature, d’un tampon ou d’une annotation par le transporteur
ou un agent dénommé agissant au nom ou pour le compte du
transporteur.
To u t e s i g n a t u r e , t a m p o n o u a n n o t a t i o n d e r é c e p t i o n d e s
marchandises par le transpor teur ou un agent doit être identifié
comme étant celui du transporteur ou de l’agent.
To u t e s i g n a t u r e , t a m p o n o u a n n o t a t i o n d e r é c e p t i o n d e s
marchandises par l’agent doit indiquer que ce der nier a signé ou agi
Table des Matières

au nom ou pour le compte du transporteur.


Si un document de transpor t ferroviaire n’identifie pas le
transporteur, toute signature ou tampon de la compagnie de chemins
de fer sera accepté comme preuve que le document a été signé par le
transporteur.
ii. d’indiquer la date d’expédition ou la date à laquelle les marchandises
ont été reçues pour expédition, envoi ou transpor t depuis le lieu
mentionné dans le crédit. Sauf si le document de transport comporte
un tampon de réception daté, une indication de la date de réception
ou une date d’expédition, la date d’émission du document de
transport sera réputée être la date d’expédition.
iii. d’indiquer le lieu d’expédition et le lieu de destination mentionnés
dans le crédit.
b. i. Un document de transport par route doit présenter l’apparence d’être
l’original pour l’expéditeur ou le chargeur ou ne compor ter aucune
indication quant à la partie pour laquelle le document a été établi.
ii. Un document de transpor t ferroviaire marqué « duplicata » sera
accepté comme un original.
iii. Un document de transpor t ferroviaire ou par voie d’eau intérieure

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 121

Article 24

sera accepté comme un original, qu’il soit ou non marqué original.


c. En l’absence d’une indication sur le document de transpor t quant au
nombre d’originaux émis, le nombre présenté sera réputé constituer un jeu
complet.
d. Aux fins du présent article, « transbordement » signifie le déchargement et
le rechargement d’un moyen de transport sur un autre, et ce par le même
mode de transpor t, au cours du transpor t depuis le lieu d’expédition,
d’envoi ou de transpor t, jusqu’au lieu de destination mentionné dans le
crédit.
e. i. Un document de transpor t par route, rail ou voie d’eau intérieure
peut indiquer que les marchandises seront ou pour ront être
transbordées pour autant que la totalité du transport soit couverte par
un seul et même document de transport.
ii. Un document de transpor t par route, rail ou voie d’eau intérieure
indiquant qu’un transbordement aura lieu ou pour ra avoir lieu est
acceptable, même si le crédit interdit le transbordement.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Table des Matières

l Suppression de « si un crédit exige les banques, sauf stipulation contraire


dans le crédit accepteront un document » ;
l Suppression de la référence « présente l’apparence ». Ce point étant
désormais visé seulement à l’ar ticle 14 (a) comme un principe général
couvrant tous les documents stipulés ;
l Suppression de « ou autrement authentifié », « authentification » en raison
de l’interprétation de la signature figurant à l’article 3 ;
l Ajout d’un paragraphe distinct pour couvrir l’identification des
transporteurs sur les connaissements par fer ;
l Ajout de règles spécifiques couvrant l’acceptation de documents de
transport par route, rail ou voie d’eau intérieure comme originaux ;
l Suppression de la phrase « timbre de réception ou autre indication de
réception » et rédaction amendée à l’alinéa (a) (ii) pour inclure une
référence non seulement à la date de réception comme mentionnée à
l’article 28 (a) (ii) des RUU 500 mais aussi l’indication de la date de
réception ou de la date d’expédition ;
l Suppression des mots « satisfaits à tous autres égards aux stipulations du
crédit ». Cette disposition n’est pas nécessaire en raison de la définition
« présentation conforme » figurant à l’article 2 ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 122

Commentaires sur les RUU 600

l Modification de la définition de transbordement soulignant qu’il ne s’agit


plus du déchargement et du rechargement sur différents modes de
transport mais du déchargement et du rechargement sur un seul et même
mode de transport.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire exige la présentation de
documents de transport par route, rail ou voie d’eau intérieure.
Les documents de transpor t couverts par cet ar ticle ne sont pas exclusivement
assujettis par la législation inter nationale. Par exemple, alors qu’en Europe un
document de transport CMR sera généralement émis pour couvrir un transport
par route, dans d’autres régions du monde pareil document de transpor t par
route peut seulement être émis et annoté sur le papier à en-tête du transitaire
ou de la société de transport.
Une rédaction telle que « si un crédit exige un document de transport par route,
rail ou voie d’eau intérieure, les banques accepteront, sauf stipulations
contraires dans le crédit, un document … »a été jugé inutile. Le groupe de
Table des Matières

rédaction décida que les règles énonceraient seulement les exigences liées au
document plutôt que de se référer à ce que les banques accepteront si le crédit
exige pareil document. De même il a par u inutile de répéter « sauf stipulation
contraire dans le crédit » puisque ceci, comme indiqué dans les commentaires
précédents, est visé par la stipulation générale « sauf modification expresse ou
exclusion aux terme du crédit » qui figure à l’article 1.
Comme c’est le cas pour tous les autres documents de transpor t, il n’est pas fait
référence dans cette ar ticle à « présente l’apparence ». Le groupe de rédaction
décida que les RUU 600 devaient compor ter une référence à « présente (nt)
l’apparence » mais qu’il était seulement nécessaire de faire apparaître cette
décison une seule article fois à l’article 14 (a).
L’élimination de « ou autrement authentifiés », « authentification » et
« en authentifiant » au sujet du mode de signature de ces documents suit le
principe adopté pour tous les ar ticles sur le transport. L’interprétation de
signature dans l’article 3 inclut une référence à « tout autre méthode mécanique
ou électronique d’authentification ».
L’alinéa (a) (i)exige que le nom du transporteur soit indiqué sur le document de
transport. Ceci peut être fait par une référence spécifique à cette capacité dans
le corps du document, « ABC Co. Ltd, le transporteur », ou selon la façon dont le
document en cause est signé, par exemple « ABC Co. Ltd, entant que
transporteur ». La façon de signer décrite ici n’est pas exclusive et pourrait

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 123

Article 24

couvrir des castels que celui où un agent dénommé signe pour ou pour le
compte du transporteur [dénommé].
Notons que la façon d’indiquer le nom du transporteur sur ces documents de
transport et leur mode de signature est la même dans les RUU 500 ou les RUU 600.
Compte tenu de la pratique de l’industrie du transpor t pour l’émission de
connaissement par rail, une exception a été faite pour autoriser l’acceptation
d’un connaissement par rail por tant toute signature ou tampon qui semble
provenir d’une compagnie de chemin de fer , et ce comme preuve que le
document a été signé par le transpor teur. A défaut, le document de transpor t
doit soit être signé par le transpor teur ou un agent dénommé du transpor teur,
soit apporter la preuve de la réception des marchandises par le transporteur ou
un agent grâce à un tampon ou une annotation indiquant toujours la qualité du
transporteur ou de l’agent suivant le cas.
La rédaction modifiée de l’alinéa (a) (ii) reflète la façon dont, sauf pour la date
d’émission du document de transpor t, l’expédition peut être prouvée pour les
trois modes de transport couverts par cet article.
Le même alinéa définit une exigence similaire pour les documents de transport
par route, rail ou voie d’eau intérieure que l’exigence figurant à l’ar ticle 23 (a)
(iii) couvrant le document de transpor t aérien, à savoir que la date d’émission
Table des Matières

sera réputée être la date d’expédition, à moins que le document de transport ne


comporte un tampon de réception dûment daté, une date de réception ou une
date d’expédition.
Le document de transport doit paraître indiquer que l’expédition ou le transport
a été effectué depuis le lieu d’expédition jusqu’au lieu de destination comme
indiqué dans le crédit documentaire. L’alinéa (a) (iii) vise ce point.
L’une des critiques sur l’ar ticle 28 des RUU 500 – critique qui a amené bon
nombre de comités nationaux de l’ICC à demander que cet article soit remplacé
par trois articles distincts – était que les règles étaient applicables aux trois types
de transport qu’il n’y avait aucune différence selon mode de transport utilisé. Le
présent article porte remède à cette situation. L ’alinéa (b) for mule des
dispositions applicables à un ou plusieurs modes de transport. Ces dispositions
reflètent les pratiques de l’industrie de transport pour ce qui concerne la route,
le rail ou les voies d’eau intérieures, et dans cer tains cas, les dispositions
mettent en relief le traitement différent appliqué à chacun de ces modes de
transport en raison des pratiques de ce secteur d’activités.
Par exemple, même s’il n’y a aucune indication que le document présenté est en
fait le reçu du consignataire ou du chargeur pour la remise des marchandises, un
document de transport par route qui semble être un original est acceptable, à
condition qu’il ne paraisse avoir été établi par une personne autre que le
consignataire ou le chargeur.
Dans certaines régions du monde, les documents de transpor t internationaux
par fer portent la mention « Duplicata » et sont acceptables comme documents

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 124

de transport par route.


En général ces documents originaux n’ont pas à être marqués « original » pour
servir d’originaux à condition qu’ils paraissent être des originaux. Des
documents de transpor t par fer et par voie d’eau intérieure ne por tent pas
généralement la mention « original ». P our déterminer s’il y a lieu de les
considérer comme des originaux il convient d’examiner s’ils sont conformes aux
articles 17 (b) et (c) ou s’ils respectent les dispositions de l’alinéa (b) (ii)pour le
rail ou (iii) pour le rail et la voie d’eau intérieure.
Comme il n’est pas nor mal que les documents de transpor t couverts par cet
ar ticle indiquent le nombre d’originaux qui ont été émis, une banque
considèrera que le nombre de documents de transport présentés est le nombre
d’originaux émis.
Bien entendu, si le document indique q’un cer tain nombre d’originaux ont été
émis, alors le jeu complet tel qu’indiqué sur le document de transport doit être
présenté. A cet égard, il y a lieu de se référer à l’alinéa (c).
La définition du transbordement donnée à l’ar ticle 28 (c) des RUU 500 était en
fait une définition de transbordement dans les cas d’utilisation de plus d’un seul
mode de transport. Dans les RUU 600, cet ar ticle couvre le transpor t par route
ou rail ou voie d’au intérieure et non pas le transpor t combinant ces modes de
Table des Matières

transport. Par conséquent le transbordement peut seulement être défini à


l’alinéa (d) comme couvrant le déchargement d’un mode de transpor t et Le
rechargement sur le même mode de transport.
L’alinéa (d) définit le transbordement lorsqu’un document de transpor t par
route, rail ou voie d’eau intérieur est requis.
L’alinéa (e) (i) explique que le transbordement doit être couver t par un seul et
même document de transpor t. Des documents distincts couvrant chacun une
étape du voyage ne seraient pas acceptables.
L’alinéa (e) (ii) constate que les marchandises peuvent être transpor tées à
l’intérieur du pays de différentes façons. En conséquence, il fut décidé de
maintenir la disposition des RUU 500 qui consiste à autoriser le transbordement,
même si le crédit documentaire l’interdit. Le seul moyen pour un donneur
d’ordre d’interdire totalement serait d’indiquer que ce transbordement est
prohibé et que l’article 24 (e) (ii) n’est pas applicable ou est exclu.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 125

Article 24

d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;
l Article 26 – « En pontée », « Poids et Décompte de l’expéditeur », « contient
Table des Matières

aux dires du chargeur », « Frais additionnels au fret » ;


l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de
présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.

125
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 126

Commentaires sur les RUU 600

A RTICLE 25

Récépissé de Sociétés de Courrier express, Récépissé postal ou


Certificat d’expédition par poste
a. Un récépissé de société de cour rier express, quelle que soit sa
dénomination, prouvant que des marchandises ont été reçues pour
expédition, doit présenter l’apparence :
i. d’indiquer le nom de la société de cour rier express et d’être
tamponné ou signé par la société de cour rier express dénommée au
lieu d’où le crédit prévoit que les marchandises doivent être
expédiées ; et
ii. d’indiquer une date de collecte ou de réception ou compor ter une
indication à cet effet. Cette date sera réputée être la date
d’expédition.
b. Toute demande de paiement ou de paiement d’avance des frais de courrier
express peut être satisfaite par un document de transpor t émis par une
société de courrier express indiquant que les frais de courrier express sont
à la charge d’une partie autre que le destinataire.
Table des Matières

c. Un récépissé postal ou un certificat d’expédition par poste, quelle que soit


sa dénomination, attestant que les marchandises ont été reçues pour
expédition, doit présenter l’apparence d’être tamponné ou signé et daté au
lieu depuis lequel le crédit prévoit que les marchandises doivent être
expédiées. Cette date sera réputée être la date d’expédition.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression de « si un crédit exige, les banques sauf stipulation contraire
dans le crédit accepteront un document » ;
l Suppression de la référence à « présente l’apparence ». Comme ce point est
désormais uniquement mentionné dans l’article 14 (a) comme un principe
général couvrant tous les documents stipulés ;
l Suppression de « ou autrement authentifié ». en raison de l’interprétation
de la signature à l’article 3 ;
l Remplacer la phrase « timbré, signé ou autrement authentifié » par
« timbré ou signé » ;
l Suppression des mots « sauf si le crédit exige spécifiquement un document
émis par un cour rier/service dénommé, les banques accepteront un
document émis par une société de courrier » ;
l Suppression de la référence à « service de livraison rapide » ;

126
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 127

Article 25

l Suppression de « satisfaits à tous autres égards aux stipulations du crédit ».


Cette disposition est inutile en raison de la définition « présentation
conforme figurant à l’article 2.

COMMENTAIRES
Cet article s’applique lorsque le crédit documentaire exige la présentation d’un
récépissé postal ou d’un récépissé d’une société de courrier express ou encore
d’un certificat postal prouvant la réception des marchandises pour transport.
Le groupe de rédaction a jugé inutile une rédaction spécifiant que « si un crédit
exige un récépissé postal ou un cer tificat de poste [ou un document émis par
une société de cour rier express ou un ser vice de livraison], les banques
accepteront, sauf stipulations contraires dans le crédit, un document … ». Il fut
décidé que les règles devaient seulement stipuler des conditions liées au
document plutôt que de se référer à ce que les banques accepteront si le crédit
exige pareil document. De même il a par u inutile de répéter « sauf dispositions
contraires dans le crédit » puisque cette rédaction, comme indiqué dans les
commentaires précédents, est déjà prise en compte par la stipulation générale
dans l’Article 1 sauf modification expresse ou exclusion aux terme du crédit.
Table des Matières

Comme dans le cas de tous les autres documents de transpor t, il n’y aucune
référence dans cet ar ticle à « présente l’apparence ». Le groupe de r édaction
décida qu’il devait y avoir une référence à « présente l’apparence » dans les RUU
600 mais qu’il fallait seulement faire figurer ce point à l’Article 14 (a).
La suppression des mots « ou autrement authentifiés » relatifs à la méthode de
signature de ces documents est confor me au principe adopté pour tous les
articles transport. L’interprétation de signature dans l’Article 3 couvre ces cas en
incluant une référence à « tout autre moyen mécanique ou électronique
d’authentification ».
L’ordre de cet article a été modifié afin de souligner qu’une société de cour rier
express est plus susceptible d’être utilisé que la poste pour le transpor t de
marchandises. Dans les RUU 500, l’Article 29 visait l’utilisation d’une société de
courrier express mais aussi d’un service de livraison rapide. Cependant, dans le
commerce international, le service de livraison rapide n’est pas un terme utilisé
par des sociétés transpor tant des marchandises. L ’alinéa (a) se réfère par
conséquent uniquement aux société de courrier express.
Le groupe de rédaction n’a pas jugé nécessaire que cet alinéa contienne une
partie de la rédaction utilisée dans l’ar ticle 29 (b) (i) des RUU 500. Cette
rédaction (« à moins que le crédit n’exige spécifiquement un document émis par
une société de courrier dénommée, les banques accepteront un document émis
par toute société de courrier ») a paru être couverte par le principe selon lequel
tout émetteur est acceptable à moins qu’une société de cour rier express
spécifique ait été cité dans le crédit documentaire.

127
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 128

Commentaires sur les RUU 600

L’alinéa (b) reprend une par tie de l’ar ticle 33 (b) des RUU 500 qui était
applicable à l’expédition par société de courrier express. Il tient compte du fait
que les frais de cour rier express peuvent ne pas avoit été payés lors de la
réception des marchandises par la société de cour rier express mais plutôt
facturés sur un compte que l’expéditeur peut avoir auprès de la société de
courrier express. Ceci ne diffère pas des modalités selon lesquelles les frais de
fret sont payés par les chargeurs dans le cas de tout autre mode de transport. Ce
compte peut autoriser plusieurs départements d’une société à facturer de façon
centralisée les frais de ser vice de cour rier express ou peut autoriser un autre
expéditeur à facturer les frais sur ce compte. Les comptes sont nor malement
réglés mensuellement ou tous les trimestres.
Comme dans le cas de l’alinéa (a), l’alinéa (c) fait aussi référence à «en attestant
que les marchandises ont été reçues pour expédition ».

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – définition de « Crédit » ;
l Article 3 – concernant l’interprétation des signatures ;
Table des Matières

l Article 3 – concer nant l’interprétation pour déter miner les périodes


d’expédition ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents – Nor mes sur les
délais de présentations ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen de documents – Données non
contradictoires ;
l Article 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – Description des
marchandises dans des documents autres que la facture commerciale ;
l Article 14 (j) – Nor mes pour l’examen des documents – Adresses du
donneur d’ordre en qualité de consignataire ou partie à notifier ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents – sur le chargeur ou
le consignataire indiqué sur un document ;
l Article 14 (l) – Nor mes pour l’examen de documents – Emission de
documents de transpor t par des par ties autres que le transpor teur, le
capitaine de navire, le propriétaire ou l’affréteur ;
l Article 17 – Documents et copies ;

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 129

Article 25

l Article 29 – Prorogation de la date d’expiration ou du der nier jour de


présentation – Non prorogation de la date limite d’expédition ;
l Article 31 – Tirages ou Expéditions partiels ;
l Article 32 – Tirages ou Expéditions fractionnés ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents.
Table des Matières

129
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 130

A RTICLE 26

« En Pontée », « Poids et Décompte de l’Expéditeur », « Contient


aux dires du chargeur » et Frais additionnels au fret
a. Un document de transport ne doit pas indiquer que les marchandises sont
ou seront chargées en pontée. Une clause sur un document de transpor t
indiquant que les marchandises peuvent être chargées en pontée est
acceptable.
b. Un document de transpor t comportant une clause telle que « poids et
décomptes du chargeur » et « contient aux dires du chargeur » est
acceptable.
c. Un document de transpor t peut indiquer, au moyen d’un cachet ou
autrement, des frais s’ajoutant au fret.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression des mots « sauf stipulation contraire dans le crédit, les
Table des Matières

banques accepteront un document de transport qui » ;


l Suppression de « dans le cas d’un transport par mer » ;
l Suppression de « présente l’apparence ;
l Suppression des mots « ou une mention similaire » ;
l Suppression de l’ar ticle 31 (iii) des RUU 500 en ce qui concer ne
l’expéditeur des marchandises qui doit figurer sur un document de
transport ;
l Inclusion de l’article 33 (d) des RUU 500.

COMMENTAIRES
Comme dans d’autres articles les mots « sauf stipulation contraire dans le crédit »
ont été supprimés. L’article 1 per met qu’une règle soit modifiée ou exclue en
vertu des ter mes et conditions du crédit documentaire. De même les mots
« dans le cas d’un transpor t par mer » ont été supprimés car le groupe de
rédaction a estimé que le terme « en pontée » vise exclusivement le transport par
mer et qu’en conséquence, il n’était pas nécessaire d’expliciter davantage le but
recherché par la règle.

130
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 131

Article 26

L’alinéa (a) confir me à nouveau la position prise dans les RUU 500, à savoir
qu’un document de transpor t peut contenir une disposition prévoyant que les
marchandises peuvent être chargées en pontée mais que le document serait
inacceptable s’il devait indiquer que les marchandises chargées ont été ou
seront chargées en pontée. Lorsque l’on sait que le type de marchandises qui
doivent être expédiées peut donneur lieu à un chargement de celles-ci en
pontée, les termes et conditions du crédit documentaire devraient le préciser.
Dans la lignée des commentaires visant l’article 14 (a) – Normes pour l’examen
de documents – les mots « présente l’apparence » ont été supprimés. La
rédaction de l’alinéa (b) a été simplifiée car le groupe de rédaction a estimé qu’il
était inutile de maintenir l’expression « ou des mots ayant le même sens »
puisque le ter me « une clause telle que » suffit pour souligner que d’autres
exemples pourraient également être visés par cette règle.
L’article 33 (d) des RUU 500 a été transféré dans cet article qui vise les clauses ou
les annotations apparaissant sur un document de transpor t. La plus grande
partie de l’ar ticle 33 des RUU 500 a été supprimée. Cela n’a pas été jugé
nécessaire puisque l’expérience a montré qu’il n’y a pas eu de cas dans lesquels
les banques émettaient des doutes sur des termes relatifs aux paiements de fret
qui ont été ou doivent être faits. Le seul souci des banques était lié aux frais
additionnels au fret.
Table des Matières

L’article 31 (iii) des RUU 500 (« indique comme expéditeur des marchandises
une partie autre que le bénéficiaire du crédit ») a été transféré à l’ar
ticle 14 (k) et
sa portée a été élargie car on a estimé qu’il était préférable que ce point figure
dans la rubrique Normes pour l’examen des documents.

RENVOIS AUX RUU 600


l Articles 19–25 – couvrant les documents de transport inclus dans les RUU ;
l Article 14 (k) – Normes pour l’examen de documents.

131
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 132

Commentaires sur les RUU 600

A RTICLE 27

Document de Transport net


Une banque acceptera seulement un document de transport net. Un document de
transport net est un document qui ne compor te aucune clause ou annotation
constatant expressément un état défectueux des marchandises ou de leur
conditionnement. Le mot « net » n’a pas besoin d’apparaître sur un document de
transport même si un crédit exige que le document de transport soit «net à bord».

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression de l’alinéa 32 (b) ;
l Suppression de l’alinéa 32 (c) ;
l Insertion d’une règle selon laquelle le mot « net » n’a pas besoin de figurer
sur un document de transport.

COMMENTAIRES
Table des Matières

Il a été jugé nécessaire de réviser la rédaction de cet article principalement afin


de tenir compte de la nécessité d’établir une règle précise pour document de
transport net à savoir « une banque acceptera seulement un document de
transport net ».
Cet article vise aussi à éliminer l’ambiguïté qui existait dans les crédits
documentaires assujettis aux RUU 500, qui incitait le vérificateur de documents
à croire que le mot « net » devait apparaître sur un document de transpor t
lorsque le crédit exigeait par exemple un connaissement à bord net ou un
connaissement intitulé « net à bord ». Cet article indique clairement que tel n’est
pas le cas.
Les PBIS (publication ICC n° 645) ont cherché à couvrir ce cas par la rédaction
figurant aux paragraphes 91, 112, 135 et 161. Le paragraphe 91 qui est très
représentatif de la rédaction adoptée était ainsi libellé « le terme « net » n’a pas
besoin de figurer sur le connaissement même si le crédit exige un
« connaissement à bord » ou un connaissement marqué « net à bord » ». Cette
rédaction n’apparaît plus dans l’édition mise à jour des PBIS (publication ICC n°
681) et a été remplacée par la rédaction ci-après qui est d’un caractère plus
général. «Le terme «net» n’a pas besoin de figurer sur un document de transport
même si le crédit dispose que ce document de transpor t doit être
«net à bord».

132
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 133

Article 27

Chaque document de transport est considéré comme net sauf s’il comporte une
clause expresse ou une annotation indiquant que soit les marchandises, soit leur
emballage sont défectueux. Lorsque l’on sait que les marchandises qui doivent
être expédiées ou leurs emballages peuvent donner lieu à une clause ou à une
annotation, les ter mes et conditions du crédit documentaire devraient le
préciser.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Crédit »
l Articles 19–25 – Couvrant les documents de transport inclus dans les RUU.
Table des Matières

133
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 134

Commentaires sur les RUU 600

A RTICLE 28

Document d’Assurance et Type de Couverture


a. Un document d’assurance, tel qu’une police d’assurance, un cer tificat
d’assurance ou une déclaration sous couver ture ouverte, doit présenter
l’apparence d’être émis et signé par une compagnie d’assurance, un
« underwriter » ou leurs agents ou leurs mandataires.
Toute signature par un agent ou par un mandataire doit indiquer si l’agent
ou le mandataire a signé au nom ou pour le compte de la compagnie
d’assurance ou d’un « underwriter ».
b. Si le document d’assurance indique qu’il a été émis plus d’un original, tous
les originaux doivent être présentés.
c. Les notes de couverture ne seront pas acceptées.
d. Une police d’assurance est acceptable en lieu et place d’un cer tificat
d’assurance ou d’une déclaration sous couverture ouverte.
e. La date du document d’assurance ne doit pas être postérieure à la date
d’expédition, sauf s’il apparaît sur le document d’assurance que la
Table des Matières

couverture prend effet au plus tard à la date d’expédition.


f. i. Le document d’assurance doit indiquer la valeur assurée et être libellé
dans la même devise que celle du crédit.
ii. Une condition dans le crédit relative à la couver ture d’assurance
exprimée en pourcentage de la valeur des marchandises, de la valeur
de la facture ou similaire est réputée être le montant minimal de
couverture requis.
S’il n’y a pas d’indication dans le crédit relative au pourcentage
d’assurance requis, le montant de la couver ture d’assurance ne doit
pas être inférieur à 110 % au moins de la valeur CIF ou CIP des
marchandises.
Si la valeur CIF ou CIP ne peut pas être déter minée d’après les
documents, le montant de couver ture assuré doit être calculé sur la
base du montant à honorer ou à négocier ou sur la valeur br ute des
marchandises indiquée sur la facture : le montant le plus élevé des
deux sera retenu.
iii. Le document d’assurance doit mentionner que les risques sont
couverts au moins entre le lieu de prise en charge ou d’expédition et
le lieu de déchargement ou de destination finale mentionnés dans le

134
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 135

Article 28

crédit.
g. Un crédit devrait indiquer le type d’assurance requis et, le cas échéant, les
risques additionnels à couvrir. Un document d’assurance sera accepté sans
prendre en compte tous les risques non couver ts, si le crédit utilise des
termes imprécis tels que « risques habituels » ou « risques courants ».
h. Si un crédit exige une assurance « tous risques » et qu’il est présenté un
document d’assurance contenant une clause ou annotation « tous risques »,
que le titre en soit ou non « tous risques », le document d’assurance sera
accepté sans prendre en compte tous les risques spécifiquement exclus.
i. Un document d’assurance peut faire référence à toute clause d’exclusion.
j. Un document d’assurance peut indiquer que la couver ture est soumise à
franchise, qu’il s’agisse d’une franchise atteinte ou d’une franchise
déductible.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Les dispositions des Articles 34, 35 et 36 des RUU 500 ont été fusionnées en
Table des Matières

un seul article ;
l Suppression de la référence « présente l’apparence ». Celle-ci étant
maintenant uniquement mentionnée à l’ar ticle 14 (a) comme un principe
général couvrant tous les documents stipulés ;
l Suppression de la référence aux documents présignés ;
l Les parties signataires incluent les mandataires ;
l La signature d’un agent ou d’un mandataire doit indiquer si cet agent ou ce
mandataire a agi pour ou pour le compte de la compagnie d’assurance ou
de l’ « Underwriter » ;
l Des notes de couver ture ne sont pas autorisées, quelle que soit la par tie
émettrice ;
l Les mots « la date de chargement à bord ou d’expédition ou de prise en
charge des marchandises » sont remplacés par la date d’expédition pour
tenir compte de la nouvelle structure des articles transport ;
l L’accent est mis sur la nécessité pour la police d’assurance d’indiquer le
montant de la couverture d’assurance ;
l Les principes énoncés dans les paragraphes 188, 191, 193 des PBIS
(publication ICC n° 645) ont été inclus dans les RUU 600 ;
l Ajout indiquant que des clauses d’exclusion dans les documents

135
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 136

Commentaires sur les RUU 600

d’assurance sont acceptables.

COMMENTAIRES
Les dispositions des articles 34, 35 et 36 des RUU 600 ont été combinées dans cet
article. En outre, certains des concepts et des principes for mulés dans les PBIS
en ce qui concerne les documents d’assurance ont également été repris.
L’alinéa (a) indique les types de documents d’assurance qui sont couver ts,
comme par exemple une police d’assurance, un cer tificat d’assurance ou une
déclaration sous couverture ouverte. Un document d’assurance peut désor mais
être signé par un mandataire au nom ou pour le compte d’une compagnie
d’assurance ou d’un « under writer ». La rédaction similaire à celle des ar ticles
Transports (Articles 19 à 25) a été utilisée pour préciser comment un agent ou un
mandataire doit indiquer en quelle qualité il signe. Si un document d’assurance
est signé par un agent ou un mandataire, il doit être indiqué si ledit
agent/mandataire a signé au nom ou pour le compte de la compagnie d’assurance
ou de l’« Underwriter ».
Toute partie autre qu’une compagnie d’assurance ou un « Under writer » (qui
Table des Matières

signe ès qualité), y compris un courtier, peut signer le document d’assurance, à


condition que cette partie signe comme agent ou mandataire au nom ou pour le
compte d’une compagnie d’assurance ou d’un « Underwriter ».
Dans le secteur de l’assurance, il est de pratique courante qu’un cer tificat
d’assurance ou une déclaration sous couver ture ouverte puisse être pré-signés
par les compagnies d’assurance ou les « under writers » ou leurs agents ou
mandataires. Ces documents doivent généralement être contresignés par la
partie assurée ou une autre par tie dénommée. Dans ce cas, ils doivent être
contresignés pour être acceptable en vertu d’un crédit documentaire.
Il est fréquent qu’un document d’assurance comporte une indication qu’il a été
émis en plus d’un seul original. L ’alinéa (b) exige que dans ce cas, tous les
originaux soient présentés même si le crédit documentaire fait référence à un
seul original. Un document d’assurance portant la mention qu’il est délivré « en
duplicata » ne signifie pas nécessairement que deux originaux ont été créés.
Dans ce cas, le document marqué « duplicata » sera considéré être une copie et
n’aura pas besoin d’être présenté à moins que le document d’assurance lui-
même comporte une référence au fait que soit l’original soit « le duplicata » peut
être présenté dans le cas d’une réclamation. Dans ce cas, les documents
d’assurance marqués « Original » et « Duplicata » doivent être présentés.
L’alinéa (c) élargit le champ de l’article 34 des RUU 500 en indiquant qu’une note
de couverture par toute par tie (pas simplement un cour tier) n’est pas
acceptable.
La présentation d’une police d’assurance est acceptable si le crédit exige un

136
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 137

Article 28

certificat d’assurance ou une déclaration sous couver ture ouverte. La position


formulée dans les RUU 500 a été reprise sans modification dans la rédaction de
l’alinéa (d).
Cependant, la présentation d’un certificat d’assurance ou d’une déclaration sous
couver ture ouver te n’est pas acceptable si le crédit exige une police
d’assurance. Il est entendu que si un cer tificat d’assurance ou une déclaration
sous couverture ouverte constitue une preuve d’assurance, dans le cas où il y
aurait une déclaration, s’il y a des divergences en matière de couver ture
d’assurance entre la police et le cer tificat ou la déclaration sous couver ture
ouverte, la couverture dans la police d’assurance prévaudra.
Certains comités nationaux de l’ICC ont suggéré que la date d’un document
d’assurance qui est postérieure à la date d’expédition devrait être acceptée
puisque les Institute Cargo Clauses couvrent la « clause de transit » telle
qu’indiquée dans la police. L ’assurance joue depuis le moment où les
marchandises quittent l’entrepôt ou le lieu d’entreposage au lieu indiqué
comme étant le point de dépar t du transit. Cependant, le principe consistant à
examiner une présentation pour déterminer sur la base des seuls documents si
les documents présentent ou non l’apparence d’être une présentation conforme
s’applique. En ce qui concerne l’alinéa (e), un vérificateur de documents n’a pas
à vérifier tous les détails des Institute Cargo Clauses pour déterminer la date de
Table des Matières

couverture.
Si le document d’assurance montre que la couver ture est effective depuis une
date qui n’est pas postérieure à la date d’expédition telle que déter minée par
l’article Transport approprié (articles 19 à 25), le document est acceptable même
si le document d’assurance compor te une date postérieure à la date
d’expédition. Un document d’assurance qui porte une date postérieure à la date
d’expédition ou qui compor te la preuve que la couver ture d’assurance est
effective à par tir d’une date postérieure à la date d’expédition n’est pas
acceptable.
L’alinéa (f) exige que le document d’assurance demande le montant de la
couverture d’assurance. Le montant de la couver ture d’assurance doit être
libellé dans la même devise que dans le crédit documentaire. Ce montant doit
être d’au moins 110 % de la valeur CIF ou CIP si le crédit documentaire ne
comporte aucune indication sur le montant de la couver ture d’assurance. Si la
valeur CIF ou CIP ne peut être déter minée à par tir de la présentation, le
montant de la couverture d’assurance doit être calculée sur la base de celui des
deux éléments ci-après qui est le plus élevé :
l le montant pour lequel il est requis d’honorer ou de négocier, ou
l la valeur brute des marchandises telle qu’indiquée sur la facture.
Si un crédit requier t par exemple une couver ture d’assurance pour un
pourcentage de la valeur indiquée sur la facture, ce pourcentage sera considéré

137
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 138

Commentaires sur les RUU 600

comme une demande pour un pourcentage minimum de la valeur de la facture.


Un document d’assurance qui est présenté et montre un montant de couverture
d’assurance dépassant ce minimum requis est acceptable. Aucune limite n’a été
fixée pour ce qui concerne le maximum.
L’alinéa (f) exige que le document d’assurance couvre au moins les risques entre
le lieu de prise en charge et d’expédition et le lieu de décharge ou de
destination finale tel qu’indiqué dans le crédit documentaire. Par exemple, si un
crédit documentaire exigeant un document d’assurance demande que
l’expédition ait lieu depuis l’aéropor t de Heathrow jusqu’à l’aéropor t de
Singapour Changi, un document d’assurance présenté qui montre que la
couverture d’assurance a commencé à Liverpool jusqu’à l’aéropor t de Londres
Heathrow et jusqu’à l’ar rivée des marchandises à l’aéropor t de Singapour
Changi sera acceptable.
L’alinéa (g) exige qu’un crédit documentaire spécifie le type de couver ture
d’assurance requis et les risques additionnels à couvrir le cas échéant, lorsqu’un
document d’assurance doit être présenté.
Les principales clauses utilisées sont les suivantes :
l Clauses « A » de l’Institute Cargo qui four nissent une couver ture sur une
base très étendue « tous risques » ;
Table des Matières

l Clause « B » de l’Institute Cargo qui ne prévoit une couverture d’assurance


que pour des risques spécifiés ;
l Clauses « C » de l’Institute Cargo qui couvrent un nombre plus limité de
risques spécifiques ;
l Clauses (Air) (à l’exclusion des envois par poste) de l’Institute Cargo qui
couvrent les expéditions par air « tous risques ».
Il est important de noter que seuls les Clauses (Air) de l’Institute Cargo couvrent
les expéditions par air . C’est une er reur que de demander un document
d’assurance couvrant les Clauses « A » de l’Institute Cargo si l’expédition doit
être effectuée par air.
Il existe d’autres clauses spécialement destinées à couvrir cer tains produits
(produits alimentaires congelés, bois, charbon, sucre etc) et le crédit
documentaire doit le cas échéant les exiger clairement. Des termes imprécis tels
que « risques usuels » ou « risques habituels » ne doivent pas être utilisés. Si ces
termes figurent dans un crédit documentaire, une banque acceptera un
document d’assurance tel que présenté sans prendre en compte des risques non
couverts.
Un crédit documentaire ne devrait pas exiger une couverture d’assurance « tous
risques » car il y a différents types de couver ture « tous risques » dans les
différents marchés. L’alinéa (h) indique que le crédit documentaire doit être
plus spécifique en ce qui concer ne l’exigence d’une couverture d’assurance. Si

138
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 139

Article 28

un crédit documentaire demande une assurance « tous risques », un document


d’assurance contenant l’annotation « tous risques » ou une clause du même type
sera accepté sans tenir compte des risques indiqués comme exclus même si le
document ne comporte pas une clause « tous risques ».
Un document d’assurance faisant référence à une clause d’exclusion est
acceptable. Cette règle qui figure à l’alinéa (i) a été insérée en raison des
nombreuses clauses d’exclusion qui figurent à l’heure actuelle dans les
documents d’assurance. Ces clauses visent principalement les actes de
terrorisme. L’industrie de l’assurance, lorsqu’elle a été contactée par le groupe
de rédaction, a indiqué que pareilles clauses sont considérées être des clauses
d’exclusion standard for mulées par l’industrie. A u cours de la mise à jour des
RUU, le groupe de rédaction a établi une liste des clauses susceptibles d’être
insérées dans cet ar ticle. Cependant, étant donné que cette liste pour rait
changer (ajouts ou suppressions), et étant donné l’impossibilité de la modifier
une fois les RUU 600 publiés autrement que par la publication d’un Avis de l’ICC
approuvés par la Commission bancaire, il fut décidé de se préoccuper
ultérieurement de l’insertion éventuelle de clauses d’exclusions.
La règle énoncée à l’alinéa (j), à savoir qu’un document d’assurance indiquant
que la couver ture d’assurance est assujettie à une franchise ou un surplus
(déductible) est acceptable, demeure inchangée depuis son inclusion dans les
Table des Matières

RUU 500 à l’alinéa 35 (c).


A titre d’infor mation, le ter me « franchise » signifie le montant en dessous
duquel les réclamations ne seront pas honorées – les réclamations au dessus de
ce montant sont entièrement réglées. Le terme « excédent » désigne le montant
qui sera déductible du montant de la demande.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Crédit » ;
l Article 3 – Interprétation de « Signature » ;
l Alinéa 14 (d) – Nor mes pour l’examen des documents – concer nant
l’importance pour les données de ne pas être contradictoires ;
l Alinéa 14 (e) – Nor mes pour l’examen des documents – concer nant la
description des marchandises sur des documents autres que la facture
commerciale ;
l Article 17 – Documents originaux et copies ;
l Article 34 – Contestation sur la valeur des documents ;
l Article 35 – Crédits transférables – vise l’augmentation possible de la
couverture d’assurance.

139
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Commentaires sur les RUU 600

140
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 141

Article 29

A RTICLE 29

Prorogation de la Date d’Expiration ou du Dernier Jour


de Présentation
a. Si la date d’expiration d’un crédit ou le ter me de la période fixée pour la
présentation tombe un jour où la banque à laquelle la présentation doit
être faite est fermée pour des raisons autres que celles visées à l’article 36,
la date d’expiration ou le der nier jour fixé pour la présentation, selon le
cas, sera reporté au premier jour ouvré suivant.
b. Si une présentation est effectuée le premier jour ouvré suivant, une banque
désignée doit fournir dans sa lettre de remise à la banque émettrice ou à la
banque confirmante une déclaration indiquant que la présentation a été
effectuée dans les délais prorogés conformément à l’article 29 (a).
c. La date limite d’expédition ne sera pas prorogée en vertu de l’article 29 (a).

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Table des Matières

l La référence à « la banque auprès de laquelle la présentation est faite » a été


changée par « une banque désignée » ; l’entité auprès de laquelle la
notification de réception est à faire a également été modifiée, à savoir la
banque émettrice ou la banque confirmante.
l Référence au jour bancaire ouvré au lieu de jour ouvrable.
l Suppression de la référence aux Règles et usances uniformes relatives aux
crédits documentaires, Révision 1993 – Publication ICC n° 500 ; référence
seulement au numéro de l’alinéa ci-dessus.
l Les mots « doit four nir une déclaration » ont été remplacés par « une
déclaration indiquant que la présentation a été effectuée dans les délais
prorogés ».
l Suppression de la seconde phrase de l’ar ticle 44 (b) des RUU 500 se
référant à l’alinéa (c).
l Rédaction améliorée de la première phrase de l’article 44 (b) des RUU 500
à l’alinéa (c).

141
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 142

COMMENTAIRES
La structure de l’alinéa (b) est identique à celle de l’article 44 (a) des RUU 500 mais
s’appuie sur la pratique et les définitions de « Présentation » et « Jour ouvré ». Cet
alinéa précise maintenant quelle banque (la banque désignée) doit aviser quelle
autre banque (la banque émettrice ou la banque confirmante) d’une présentation
faite comme autorisée à l’alinéa (a). L ’inclusion d’une règle disposant qu’une
banque désignée doit soumettre une déclaration à cet effet dans sa lettre de
remise indique clairement comment cet avis doit être transmis – ce qui n’était pas
le cas dans les RUU 500.
Dans la plupar t des cas, les banques indiqueront qu’elles respectent cette
condition en incluant dans leur lettre de remise une expression telle que « tous
les termes et conditions ont été respectés ». Lorsqu’une banque désignée ne
fournit aucune déclaration et que cette pratique est critiquée par une banque
émettrice ou confirmante, une confirmation postérieure de confor mité à cette
règle suffira pour déterminer si une présentation conforme a bien été faite.
Le groupe de rédaction a décidé qu’il n’y avait pas lieu vu les termes des articles
6 (d) (i) et 6 (e) d’inclure la seconde phrase de l’ar ticle 44 (b) des RUU 500 –
« Si aucune date extrême pour l’expédition n’est stipulée dans le crédit ou dans
les amendements au crédit, les banques refuseront les documents de transpor t
Table des Matières

mentionnant une date d’expédition postérieure à la date d’expiration qui stipule


le crédit ou un amendement au crédit ». La mention dans la première phrase de
l’article 44 (b) des RUU 500 relative à la prorogation de la date d’expiration ou
du dernier jour pour la présentation a semblé superflue ; c’eut été en effet une
répétition de l’alinéa (a).

RENVOIS AUX RUU 600

l Ar ticle 2 – Définitions de « jour ouvré », « Banque confir mante »,


« Banque émettrice », « Banque désignée » et « Présentation » ;
l Article 6 (d) (i) – en ce qui concerne la date limite pour une présentation ;
l Article 6 (e) – indiquant qu’une présentation par le bénéficiaire ou pour le
compte de celui-ci doit être faite à la date d’expiration ou avant celle-ci ;
l Article 14 (c) sur la date limite de présentation ;
l Article 36 – Force majeure.
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 143

Article 30

A RTICLE 30

Tolérances relatives au Montant du Crédit, à la Quantité et aux


Prix unitaires
a. Les expressions « environ » ou « approximativement » employées en ce qui
concer ne le montant du crédit ou la quantité ou le prix unitaire
mentionnés dans le crédit seront interprétées comme per mettant une
tolérance de 10 % en plus ou en moins sur le montant, la quantité ou le prix
unitaire auxquels elles s’appliquent.
b. Une tolérance n’excédant pas 5 % en plus ou 5 % en moins sur la quantité
de marchandises est autorisée à condition que le crédit ne mentionne pas
la quantité par un nombre donné d’unités d’emballages ou d’ar ticles
individualisés et que le montant total des tirages ne dépasse pas le montant
du crédit.
c. Même si les expéditions par tielles ne sont pas autorisées, une tolérance
n’excédant pas 5 % en moins sur le montant du crédit est autorisée, pour vu
que la quantité de marchandises, si elle est stipulée dans le crédit, soit
expédiée en totalité et que le prix unitaire, s’il est stipulé dans le crédit, ne
Table des Matières

soit pas réduit ou que l’article 30 (b) ne soit pas applicable. Cette tolérance
ne s’applique pas si le crédit stipule une tolérance spécifique ou utilise les
expressions figurant à l’article 30 (a).

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression des mots « circa » et « expressions similaires » ;
l Utilisation du terme « tolérance » au lieu de « écart » pour aligner le titre de
l’article et l’emploi du terme dans les alinéas (b) et (c) ;
l A l’alinéa (b), suppression de « sauf si le crédit stipule qu’il ne doit être livré
ni plus ni moins que la quantité de marchandises prescrite » pour tenir
compte de la disposition de l’ar ticle 1 soulignant que les règles
s’appliquent « sauf si le crédit les modifie expressément » ;
l L’alinéa (c) ne fait aucune distinction entre les crédits documentaires selon
qu’ils autorisent ou interdisent les expéditions partielles ;
l Elimination dans l’alinéa (c) des mots « sauf stipulations contraires dans un
crédit qui interdit les expéditions partielles » afin de refléter la disposition
de l’article 1 soulignant que les règles s’appliquent à moins qu’elles soient
expressément modifiées ou exclues par le crédit.

143
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 144

COMMENTAIRES
Avec l’usage accru des messages SWIFT.MT7 pour émettre et notifier des crédits
documentaires, l’utilisation des ter mes tels que « environ »,
« approximativement », « circa » ou des expressions du même genre a diminué de
façon sensible. Si une tolérance doit s’appliquer au montant d’un crédit d’un
prix unitaire ou d’une quantité, les messages SWIF T exigent l’inser tion du
pourcentage précis du montant plutôt que les mots « environ » ou
« approximativement ». Comme il y a encore des crédits émis par lettre ou télex,
le groupe de rédaction a décidé que le maintien des ter mes « environ » et
« approximativement » était nécessaire, avec la précision que ces ter mes
correspondent à une tolérance de plus ou moins 10 %. Vu l’emploi très rare du
terme « circa » ou d’autres « expressions similaires », l’emploi de ces mots a été
abandonné.
La rédaction de l’alinéa (b) a été révisée pour refléter la tolérance comme règle
dans les RUU 600. Il n’y a aucun changement de fond par rapport aux RUU 500.
Nous reconnaissons que la règle de l’alinéa (c) est plus applicable dans le cas
d’un crédit interdisant l’expédition partielle et l’accent est mis sur « même si les
expéditions partielles ne sont pas autorisées ». Si un crédit autorise une
expédition partielle il n’y a aucun contrôle exercé sur le nombre d’expéditions
Table des Matières

qu’un bénéficiaire peut faire. P ar conséquent la tolérance mentionnée dans


cette règle peut n’avoir qu’un effet minimal.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Crédit ».
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 145

Article 31

A RTICLE 31

Tirages ou Expéditions partiels


a. Les tirages ou les expéditions partiels sont autorisés.
b. Une présentation comprenant plus d’un jeu de documents de transpor t
montrant que l’expédition a commencé sur le même moyen de transpor t
et pour le même voyage, à condition qu’ils indiquent la même destination,
ne sera pas considérée comme une expédition par tielle, même si ces
documents de transpor t indiquent des dates d’expédition différentes ou
des ports de chargement ou des lieux de prise en charge ou d’envoi
différents. Si la présentation consiste en plus d’un jeu de documents de
transport, la der nière date d’expédition figurant sur l’un des jeux de
documents de transport sera considérée comme étant la date
d’expédition.
Une présentation comprenant un ou plusieurs jeux de documents de
transport montrant une expédition sur plus d’un moyen de transpor t et
par le même mode de transpor t sera considérée comme couvrant une
expédition partielle, même si les moyens de transpor t partent le même
Table des Matières

jour pour la même destination.


c. Une présentation comprenant plus d’un reçu de cour rier express,
récépissé postal ou cer tificat d’expédition par poste ne sera pas
considérée comme une expédition par tielle si les reçus de cour rier
express, récépissés postaux ou cer tificats d’expédition par poste
présentent l’apparence d’avoir été tamponnés ou signés par la même
société de courrier express ou par la poste au même lieu et à la même date
et pour la même destination.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression de « sauf stipulation contraire dans le crédit » pour refléter la
disposition de l’ar ticle 1 selon laquelle les règles s’appliquent sauf «
dispositions contraires expressément modifiées ou exclues par le crédit » ;
l Suppression de la référence « présente l’apparence » ;
l Déter mination de la date d’expédition lorsque plus d’un jeu de
documents de transport est présenté ;
l Détermination de ce qu’il faut entendre par expédition par tielle lorsque
plus d’un seul moyen d’acheminement est utilisé dans le cadre d’un seul
et même mode de transport ;

145
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 146

Commentaires sur les RUU 600

l Emploi de la référence à « une présentation comprenant … » pour tenir


compte de la str ucture de l’ar ticle 31 (b) et de la définition de
« présentation » dans l’article 2 ;
l Suppression de la référence à « notes d’expédition » ;
l Suppression de « ou autrement authentifié » en raison de l’interprétation
pour la signature d’un document que donne l’article 3 ;
l Inclusion de la référence à « pour la même destination » afin d’harmoniser
la rédaction avec celle de l’article 31 (b) ;
l Nouvel ordre adopté pour les documents de transport à l’alinéa (c) afin de
souligner que l’expédition par coursier est le plus utilisé communément.

COMMENTAIRES
L’alinéa (a) institue la règle selon laquelle les expéditions/tirages par tiels sont
autorisés même si le crédit ne contient aucune disposition sur ce point.
Le premier paragraphe de l’alinéa (b) est identique à celui exprimé dans
Table des Matières

l’article 40 (b) des RUU 500 mais explique de façon plus détaillée qu’il
s’applique dans des cas où plus d’un jeu de documents de transpor t ont été
présentés. La der nière phrase de ce paragraphe définit la date d’expédition
lorsque plus d’un seul jeu de documents de transpor t est inclus dans une
présentation portant différentes dates d’expédition pour le même voyage.
Le second paragraphe de l’alinéa (b) est nouveau et vise un problème que de
nombreuses banques n’ont pas identifié ou compris dans le cas d’un crédit
soumis aux RUU 500 qui interdit l’expédition par tielle. Le fait qu’un ou
plusieurs documents de transpor t ont été présentés ne signifie pas
nécessairement qu’une expédition par tielle a eu lieu. Mais si ce ou ces
documents de transport indiquent que les marchandises en vertu du crédit en
cause ont été expédiées sur plus d’un seul moyen d’acheminement dans le
cadre du même mode de transpor t ou de modes différents, une expédition
partielle a en fait eu lieu. P ar exemple si un crédit documentaire interdit le
transbordement, un ou plusieurs documents de transpor t prouvant
l’expédition sur deux camions ou plus et par tant le même jour pour la même
destination serait considéré comme une expédition partielle.
L’alinéa (c) est conforme aux principes formulés à l’article 40 (c) des RUU 500.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Présentation » ;
l Article 25 relatif au récépissé de sociétés de cour rier express, récépissé
postal ou certificat d’expédition par poste.

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Article 32

A RTICLE 32

Tirages ou Expéditions fractionnés


Si un tirage ou une expédition fractionné au cours de périodes déterminées est
stipulé dans le crédit et qu’une fraction n’est pas utilisée ou expédiée dans la
période autorisée pour cette fraction, le crédit cesse d’être réalisable pour
cette fraction et pour toute fraction subséquente.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Suppression de « sauf stipulation contraire dans le crédit » pour refléter la
disposition de l’ar ticle 1 selon laquelle les règles s’appliquent sauf «
dispositions contraires expressément modifiées ou exclues par le crédit » ;

COMMENTAIRES
La structure de cet ar ticle et le but recherché n’ont pas été modifiés. Quoi
Table des Matières

qu’elle ne soit pas d’usage fréquent dans les crédits documentaires, l’inclusion
d’une règle couvrant les conséquences qui peuvent se manifester lorsqu’un
plan d’expédition n’est pas respecté a semblé utile au groupe de rédaction.
Quelques comités nationaux de l’ICC se sont demandés s’il était vraiment utile
de prévoir que le défaut d’adhésion à un plan d’expédition puisse avoir pour
résultat de mettre fin à la disponibilité du crédit pour ce tirage ou cette
expédition, voire pour des tirages et expéditions ultérieures (sauf autrement
autorisé par le donneur d’ordre et accepté par la banque émettrice). Le groupe
de rédaction et la majorité des comités nationaux de l’ICC ont toutefois estimé
qu’en incluant un calendrier précis dans le crédit il en résulte l’exigence soit
d’un tirage, soit d’une expédition de marchandises au cours d’une période
spécifique. Si le bénéficiaire ne le fait pas, le donneur d’ordre pourrait subir un
risque financier ou autre. P ar conséquent, il était nécessaire de prévoir une
pénalité si le bénéficiaire ne se confor me pas au programme du tirage
fractionné.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Crédit ».

147
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Article 33

A RTICLE 33

Heures de Présentation
Une banque n’a aucune obligation d’accepter une présentation en dehors des
heures d’ouverture de ses guichets.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Aucune.

COMMENTAIRES
Le concept selon lequel « une banque n’a aucune obligation d’accepter une
présentation en dehors des heures d’ouverture de ses guichets » a été maintenu.
Cette règle per met à une banque désignée ou à une banque émettrice de
décider si elle acceptera ou non une présentation faite par un présentateur en
Table des Matières

dehors des heures d’ouverture de ses guichets.


La référence à « heure d’ouver ture de ses guichets » vise les heures applicables
localement à la banque désignée ou à la banque émettrice selon la banque
auprès de laquelle la présentation doit être faite.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Présentation » et « Présentateur ».

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Article 34

A RTICLE 34

Contestation sur la Valeur des Documents


Une banque n’assume aucun engagement ni responsabilité quant à la for me, la
suffisance, l’exactitude, l’authenticité, la falsification ou l’effet juridique de tout
document, ni quant aux conditions générales ou particulières stipulées dans un
document ou y surajoutées. Elle n’assume également aucun engagement ni
responsabilité quant à la description, la quantité, le poids, la qualité, l’état,
l’emballage, la livraison, la valeur ou l’existence des marchandises, des ser vices
ou autre prestation représentés par un document quelconque, ou encore quant
à la bonne foi ou aux actes ou omissions, à la solvabilité, à l’exécution ou à la
réputation de l’expéditeur, du transporteur, du transitaire, du destinataire ou de
l’assureur des marchandises, ou de toute autre personne.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Modification pour indiquer q’un crédit documentaire peut couvrir non
seulement le paiement pour des « marchandises » mais aussi pour des
Table des Matières

« services » ;
l Modification pour tenir compte de la spécificité de la lettre de crédit
standby couvrant non seulement des marchandises ou des ser vices mais
aussi des « prestations ».

COMMENTAIRES
L’article 34 est l’équivalent de l’ar ticle 15 des RUU 500 à l’exception des
« services ou autres prestations ». Cette inclusion est confor me à la déclaration
« marchandises, services ou prestations » que l’on retrouve tout au long des RUU
600 – en particulier à l’article 5. Ce faisant, l’article 34 reflète la nature spécifique
d’une lettre de crédit standby couvrant des prestations.
Cet article met encore en lumière les positions énoncées aux ar ticles 14 (a) et
(d) qui sont ainsi rédigés : « une banque désignée, agissant en ver tu de sa
désignation, une banque confir mante, le cas échéant, et la banque émettrice
doivent examiner une présentation pour déter miner sur la base des seuls
documents si ceux-ci présentent ou non l’apparence d’une présentation
conforme » et les « infor mations dans un document, lues dans le contexte du
crédit, du document lui-même et des pratiques bancaires inter nationales
standard, n’ont pas besoin d’être identiques, mais ne doivent pas être en
contradiction avec les données dudit document, et celles de tout autre
document stipulé ou du crédit lui-même » [insistance ajoutée].

151
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Un vérificateur de documents est responsable pour l’examen de données


figurant dans un document stipulé qui est présenté en ver tu d’un crédit
documentaire, et ce dans les limites indiquées à l’article 14 (d) et sur la base de
ce seul document. Ce faisant, le vérificateur de documents doit toujours garder
présent à l’esprit que l’examen est limité aux données figurant dans le document
et ne por te pas sur la validité de la source sous-jacente du contenu des
déclarations ou des actes de toute personne émettant pareil document etc.

RENVOIS AUX RUU 600


l Référence à « Marchandises, Services ou prestations » à l’article 5 ;
l Article 14 (a) et (d) – « sur la base des seuls documents », « présente
l’apparence » et conditions pour l’établissement de données non
contradictoires.
Table des Matières
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 153

Article 35

A RTICLE 35

Contestation sur la Transmission et la Traduction


Une banque n’assume aucun engagement ni responsabilité pour les
conséquences dues aux retards, aux pertes, à la mutilation ou aux autres erreurs
survenant dans la transmission de tous messages ou lors de la remise de lettres
ou documents, lorsque ces messages, lettres ou documents sont transmis ou
envoyés selon les conditions du crédit ou si, en l’absence d’instructions dans le
crédit, la banque a pris l’initiative de choisir le service de livraison.
Si une banque désignée décide qu’une présentation est confor me et transmet
les documents à la banque émettrice ou à la banque confirmante, que la banque
désignée ait ou non honoré ou négocié, une banque émettrice ou une banque
confirmante doit honorer ou négocier , ou rembourser cette banque désignée,
même si les documents ont été perdus entre la banque désignée et la banque
émettrice ou la banque confir mante, ou entre la banque confir mante et la
banque émettrice.
Table des Matières

Une banque n’assume aucune responsabilité pour les er reurs de traduction ou


d’interprétation de termes techniques et peut transmettre les ter mes du crédit
sans les traduire.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Le titre inclut le ter me « traduction » pour tenir compte du contenu de
l’article 35 ;
l Un paragraphe entièrement nouveau énonce une disposition couvrant la
perte de documents en transit ;
l S’agissant de la contestation sur la traduction, l’expression « réser ve le
droit de transmettre » a été remplacé par « peut transmettre ».

COMMENTAIRES
Lorsque des messages, des lettres ou des documents sont transmis ou envoyés
selon les conditions indiquées dans le crédit documentaire, ou lorsqu’une
banque a pris l’initiative de choisir un ser vice de livraison en l’absence
d’instructions en la matière dans le crédit documentaire, ladite banque n’est pas
toujours responsable lorsque ces messages, lettres ou documents ne sont plus
sous son contrôle.

153
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 154

Commentaires sur les RUU 600

Cependant, si une banque prend la décision d’utiliser un service de livraison ou


une méthode différente de celle spécifiée dans le crédit documentaire (par
exemple si la banque utilise la Société de courrier express A au lieu de la Société
de courrier express B comme requis par le crédit documentaire ou si la banque
choisit d’envoyer les documents par une seule expédition postale au lieu de
deux comme prévu par le crédit documentaire) la banque sera responsable de
toutes conséquences résultant de tout délai, per te en cours de transit,
mutilations ou autres er reurs qui peuvent se produire et ne pour ra pas
bénéficier de la protection offerte par cette règle.
Le second paragraphe précise le problème des documents perdus en transit en
énonçant une exception limitée au premier paragraphe. Il dispose
spécifiquement que si une banque désignée reçoit une présentation de
documents et décide qu’elle est confor me puis transmet ces documents à la
banque émettrice ou à la banque confir mante (que la banque désignée ait ou
non honoré ou négocié), la banque émettrice ou la banque confir mante doit
honorer ou négocier ou rembourser la banque désignée même si les documents
ont été perdus en transit entre :
l la banque désignée et la banque émettrice ou la banque confirmante, ou
l la banque confirmante et la banque émettrice.
Table des Matières

En conséquence, des documents divergents ou des documents qui n’ont pas été
examinés et transmis à une banque émettrice ou à une banque confir mante et
qui sont perdus pendant le transit ne sont pas couverts par l’article 35.
Au cours de la mise à jour des RUU, certains comités nationaux ont fait observer
qu’en ver tu d’un crédit documentaire indiquant comme condition de
remboursement « nous [banque émettrice] rembourserons la banque désignée
lorsque nous recevrons les documents confor mes aux termes et conditions du
crédit », une banque émettrice n’avait aucune obligation d’honorer ou de
négocier si elle ne recevait pas les documents, c’est-à-dire si les documents
étaient perdus pendant le transit entre la banque désignée et la banque
émettrice. Une telle situation n’est bien évidemment pas souhaitable à
l’occasion de transactions portant sur des crédits documentaires.
Une banque émettrice qui désigne une banque pour agir en vertu de son crédit
documentaire demande à ladite banque désignée d’agir auprès du bénéficiaire
afin de faciliter le respect des conditions du crédit ou de négocier en fonction de
toute demande du bénéficiaire. De même, un bénéficiaire qui fait une
présentation conforme mais qui ne demande pas à la banque désignée
d’honorer ou de négocier devrait être protégé. P ermettre à une banque
émettrice de se dégager de son engagement en raison d’une per te de
documents en transit aurait probablement pour résultat qu’aucune banque
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 155

Article 35

désignée (ou très peu de banques désignées) accepte d’agir en ver tu de leur
désignation jusqu’à ce qu’elles aient la cer titude que les documents sont
parvenus à une banque émettrice. Une banque invitée à confir mer dans ces
conditions rejetterait certainement pareille demande.
Les remarques qui précèdent doivent être prises en compte en gardant présent
à l’esprit le nombre de documents que les banques s’échangent
quotidiennement sur une base globale, comparé au nombre de documents
perdus en transit. En comparaison, ces pourcentages sont extrêmement
minimes. La règle énoncée dans cet article décrit simplement les conséquences
d’une perte de documents en transit. Elle est fondée dans une certaine mesure
sur l’avis ICC R. 548.

AVIS ICC R. 548 rédigé comme suit :

“ We would very much appreciate receiving a clarification from


the ICC Banking Commission.
1) A bank incorporated in Country C (the “issuing bank”) has
issued an ir revocable documentary credit (the “L/C ”),
available by negotiation, in favour of a company in
Table des Matières

Country S (the “beneficiary), payable 180 days after bill of


lading date and governed by the UCP 500 rules;
2) The L/C is advised to the beneficiar y through a bank in
Country S (the “negotiating bank”). The confir mation of
the L/C is not requested (nor possible: no “may add”
language);
3) The L/C provides under field 78 (Instr uction to pay) that
the issuing bank under takes to pay the beneficiar y upon
receipt at its counters of confor ming documents : “Upon
receipt of full set of documents in conformity with the L/C
terms, we will effect payment as per your instruction”;
4) The bank in Countr y S is ready to negotiate the L/C (to
give value to the documents presented thereunder);
5) This being so, we understand that the risk of loss of the
documents passes to the issuing bank when the L/C is
realized, i.e., in our case when the bank in Countr y S has
properly negotiated the L/C (Meetings of the ICC
Commission on April 23, 1985 and May 28, 1986, R.146).
Our question is whether the type of provision mentioned under
point 3) above may modif y such reasoning : does the risk of loss of
documents pass to the issuing bank only upon receipt of same by it ?

155
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 156

Commentaires sur les RUU 600

Analysis

The concept of this enquir y has been addressed in unpublished


query TA.388 (educational response – Banking Commission meeting
of May 2000) which reads: “We issued a letter of credit and a Country
I bank negotiated it. A fter the negotiation, the negotiating bank
claimed reimbursement and received the funds from the
reimbursing bank. However, we still await the documents. A
thorough investigation revealed that the documents were lost in
transit. We requested the negotiating bank to refund the funds, but
they refused on the groups of Article 16 of UCP 500.
It is our understanding that the negotiating bank is unable to
refuse to return the funds on the basis of Ar ticle 16. They can only
utilize that article to the beneficiary or applicant. We also believe that
we have no liability for the consequences arising out of loss of
documents in transit.
Article 16 states : “Banks assume no liability or responsibility for
the consequences arising out of delay and/or loss in transit of any
message(s), letter(s) or document (s), or for delay , mutilation or
other error (s) arising in the teletransmission of any
Table des Matières

telecommunication. Banks assume no liability or responsibility for


errors in translation and/or interpretation of technical ter ms, and
reserve the right to transmit Credit terms without translating them.”
Conclusion
On the basis that the letter of credit stipulated a nominated bank to
negotiate (and that bank duly acted) or that the credit was freely
negotiable, a negotiating bank would be entitled to receive payment
from the issuing bank. A negotiating bank would be entitled to
receive payment from the issuing bank. A negotiating bank is
protected by the content of Ar ticle 16 in the event that documents
are lost in transit.
In order that the issuing bank may car ry out a review of the
documents to establish compliance to the ter ms and conditions of
the credit, it may request that the negotiating bank obtain copies of
the transmitted documents.”

156
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 157

Article 35

Conclusion

Notwithstanding the fact that the reimbursement instr uction in the


credit reads “Upon receipt of full set of documents in conformity with
the L/C ter ms, we will effect payment as per your instr uction”, by
virtue of Ar ticle 16 the issuing bank would be obliged to honour a
compliant presentation that had been negotiated by a nominated
bank but lost in transit.
The reimbursement obligation under a credit, as outlined above,
is not subject to the receiving of documents by the issuing bank, but
only to a compliant presentation being made to the nominated bank.
The reimbursement clause in the credit does not mak e the
reimbursement subject to the receiving of documents.”

Si cet avis a été rendu à propos des RUU 500, il s’applique également aux RUU
Table des Matières

600, en particulier en raison du fait qu’une banque émettrice peut demander à


une banque désignée de fournir des copies des documents sous-jacents afin de
pouvoir démontrer qu’une présentation confor me a été faite à la banque
désignée. Soulignons cependant qu’il n’y a aucune obligation pour une banque
désignée de conserver des copies des documents qui lui ont été présentés.
Le troisième paragraphe de l’article 35 dispose qu’une banque émettrice ou une
banque désignée n’assume aucune responsabilité pour les erreurs de traduction
ou d’interprétation des termes techniques figurant dans le crédit documentaire
et peut transmettre les ter mes et conditions du crédit documentaire sans les
traduire. Le mot « mais » doit être interprété comme signifiant qu’une banque
n’a aucune obligation de traduire ou d’interpréter la rédaction d’un crédit
documentaire. Cela ne signifie pas qu’une banque émettrice devrait émettre un
crédit documentaire si ladite banque n’en comprend pas les ter mes et
conditions.
Lorsqu’une banque notificatrice ou une seconde banque notificatrice reçoit un
crédit documentaire rédigé dans une langue autre que sa langue maternelle, elle
peut décider (à titre de ser vice à rendre à son client) de traduire les ter mes du
crédit avant de notifier le crédit documentaire et sa traduction au bénéficiaire, et
ce sans que sa responsabilité soit engagée. Cependant la banque notificatrice ou
la seconde banque notificatrice peut décider d’envoyer le crédit documentaire
selon les mêmes modalités que celles utilisées pour lui adresser à elle-même le
texte. Il y a lieu de rappeler que même lorsqu’une banque four nit une
traduction, la lanque ainsi que la rédaction du crédit documentaire reste celle du
crédit original.

157
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Commentaires sur les RUU 600

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Crédit », « Présentation confor me », « Banque
émettrice », « Banque confirmante », « Négociation », « Banque désignée » et
« Honorer ».
Table des Matières

158
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 159

Article 36

A RTICLE 36

Force majeure
Une banque n’assume aucun engagement ni responsabilité pour les
conséquences résultant de l’interruption de ses activités provoquée par tout cas
de force majeure, émeutes, troubles civils, insur rections, guerres, actes de
ter rorisme, ou par toutes grèves ou « lock-out » ou toute autre cause
indépendante de sa volonté.
A la reprise de ses activités, une banque n’honorera ou ne négociera pas un
crédit venu à expiration pendant l’interruption de son activité.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Dans le premier paragraphe, un nouveau cas de force majeure, à savoir des
actes de terrorisme » a été ajouté.

COMMENTAIRES
Table des Matières

Le premier paragraphe indique clairement qu’aucune banque n’est pas


responsable des conséquences de l’inter ruption de ses activités en raison d’un
évènement qui peut être classifié comme un cas de force majeure. Cet ar ticle
donne plusieurs exemples de ces cas.
L’ajout répond à la demande exprimée par un cer tain nombre de comités
nationaux de l’ICC qui ont fait valoir que depuis la par ution des RUU 500, ces
actes doivent malheureusement être considérés comme une des causes
possibles de l’interruption des activités d’une banque.
Le second paragraphe vise les conséquences pour un présentateur de
l’expiration d’un crédit pendant la période où une banque désignée ou une
banque émettrice ont vu leurs activités interrompues en raison d’un cas de force
majeure. Pareilles banques n’honoreront pas ou ne négocieront pas – lors de la
reprise de leurs activités – un crédit documentaire qui a expiré durant la période
d’interruption des activités des banques en cause. Si le crédit documentaire est
limité à une banque désignée spécifique, le bénéficiaire pour rait présenter
directement à la banqué émettrice – si le temps le per met – avant la date
d’expiration ou le dernier jour de présentation.

159
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Au cours de la mise à jour des RUU, le groupe de rédaction a eu un échange de


vues sur l’oppor tunité ou non d’aligner la rédaction de cet ar ticle sur la règle
3.14 des ISP 98, rédigée comme suit :
« 3.14 Fer meture un jour ouvrable et autorisation d’une autre place
raisonnable pour la présentation
a. Si à la date du der nier jour ouvrable pour la présentation, la place de
présentation indiquée dans une standby est pour quelque raison que ce
soit fermée et que par suite de cette fer meture la présentation n’est pas
faite en temps utile, le der nier jour de présentation sera alors
automatiquement repor té au trentième jour calendaire suivant la
réouverture de la place de présentation, sauf dispositions contraires dans
la standby.
b. Lors de la fer meture de la place de présentation ou en prévision de cette
fermeture, tout émetteur peut autoriser une autre place raisonnable de
présentation soit dans la standby soit dans une communication reçue par le
bénéficiaire. En pareil cas :
i. la présentation doit être faite sur cette place raisonnable ; et
ii. si la communication est reçue moins de trente jours calendaires avant
Table des Matières

le dernier jour pour la présentation et que pour cette raison la


présentation ne peut être faite à temps, le der nier jour de
présentation est automatiquement repor té au 30 ème jour calendaire
qui suit le dernier jour pour la présentation. »
Dans l’un des projets soumis aux comités nationaux de l’ICC, l’ar ticle 36
prévoyait une sor te de « période de grâce » pendant laquelle le bénéficiaire
pouvait effectuer une présentation comme suite à la reprise des activités de la
banque. Si la période de trente jours calendaires mentionnée dans les RPIS 98 a
été jugée trop longue pour un crédit documentaire, une période de cinq jours
ouvrés a par u une solution de rechange par opposition à la str ucture rigide
énoncée à l’article 17 des RUU 500. Cependant, les réponses reçues des comités
nationaux de l’ICC ont montré une préférence pour la structure existante car les
banques paraissaient peu favorables à l’idée d’une obligation en l’absence d’une
date d’expiration susceptible d’être déterminée.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Crédit », « Honorer » et « Négociations ».
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 161

Article 37

A RTICLE 37

Contestation sur le Respect par une Partie des Instructions


données
a. Une banque utilisant les services d’une autre banque pour donner suite aux
instructions du donneur d’ordre le fait pour le compte et aux risques du
donneur d’ordre.
b. Une banque émettrice ou une banque notificatrice n’assume aucun
engagement ni responsabilité au cas où les instr uctions qu’elle transmet à
une autre banque ne seraient pas suivies, même si elle a pris elle-même
l’initiative de choisir cette autre banque.
c. Une banque donnant des instr uctions à une autre banque de four nir des
services est responsable du règlement des commissions, honoraires, frais
ou débours (« dépenses ») que cette banque a encour us en ver tu de ces
instructions.
Si un crédit mentionne que les dépenses sont à la charge du bénéficiaire et
qu’elles ne peuvent pas être recouvrées ou déduites du produit, la banque
émettrice demeure responsable pour le règlement de ces dépenses.
Table des Matières

Un crédit ou un amendement ne devrait pas stipuler que la notification à


un bénéficiaire est subordonnée à la réception du règlement de ses frais
par la banque notificatrice ou la seconde banque notificatrice.
d. Le donneur d’ordre devra assumer toutes les obligations et responsabilités
découlant des lois et usages dans les pays étrangers et devra verser aux
banques les indemnités pouvant en résulter.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l L’alinéa (b) cite les banques auxquelles cette disposition est applicable ;
l Dans le premier alinéa du paragraphe (c) « les commissions, honoraires,
frais ou débours » ont été définis comme des « dépenses » ;
l Dans les deux premiers paragraphes de l’alinéa (c), le mot « par tie » a été
remplacé par « banque » (1 er paragraphe) et « bénéficiaire » (second
paragraphe) ;
l Le troisième paragraphe de l’alinéa (c) est nouveau et a pour objet
d’énoncer une règle lorsqu’une banque émettrice demande que les
sommes à collecter le soient avant qu’elle notifie le crédit.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 162

Commentaires sur les RUU 600

COMMENTAIRES
Toutes les instr uctions données par la banque émettrice à une banque
notificatrice, une banque confir mante ou une banque désignée en ce qui
concerne la notification, la confir mation, l’amendement d’un crédit ou le fait
d’honorer ou de négocier en vertu d’un crédit sont données au risque et pour le
compte du donneur d’ordre.
Une banque émettrice ou une banque notificatrice est responsable pour les
exécutions de ces propres obligations. Lorsqu’une banque émettrice ou une
banque notificatrice décide d’aviser le crédit et tout amendement à ce crédit par
l’intermédiaire d’une autre banque (banque notificatrice ou seconde banque
notificatrice) elle n’encour t aucune responsabilité si la banque en cause ne
donne pas suite aux instr uctions reçues. Il en est ainsi même si la banque
émettrice ou la banque notificatrice a choisi la banque à laquelle le crédit et tout
amendement à ce crédit devait être notifié, et ce pour notification au
bénéficiaire.
Le premier paragraphe de l’alinéa (c) indique clairement que la banque
émettrice ou la banque notificatrice est en der nier lieu responsable vis-à-vis de
la banque à laquelle elle transmet un crédit et tout amendement à ce crédit de
tous les frais de cette banque liés à ce crédit, tout amendement ou tout ser vice
Table des Matières

rendu en la matière.
Le second paragraphe de l’alinéa (c) nuance la règle énoncée dans le premier
paragraphe de l’alinéa (c) en se référant à des situations dans lesquelles les frais
sont indiqués comme devant être payés par le bénéficiaire et ne sont pas
susceptibles d’être réglés, c’est-à-dire le cas dans lequel le crédit expire sans
avoir été utilisé ou a été utilisé à travers une autre banque désignée (lorsque le
crédit est librement disponible). La référence « déduite du produit » a pour objet
de souligner que si une banque a la possibilité de déduire tout ou partie de ces
frais des sommes dues à un bénéficiaire, elle ne peut se prévaloir de cette règle
et réclamer le remboursement de ces frais par la banque émettrice.
Le troisième paragraphe de l’alinéa (c) a pour objet d’éviter une situation dans
laquelle une banque émettrice cherche à s’affranchir du résultat atteint par la
règle énoncée dans le second paragraphe ci-dessus en insérant une condition
selon laquelle la banque notificatrice ou la seconde banque notificatrice doit
obtenir le paiement de ses frais par le bénéficiaire avant de notifier le crédit ou
un amendement au crédit. Pareille condition peut imposer un fardeau inutile à
la banque notificatrice ou à la seconde banque notificatrice.

162
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Article 37

Lorsqu’un donneur d’ordre demande à une banque d’émettre un crédit


documentaire en faveur d’un bénéficiaire dans un autre pays, le crédit
documentaire sera assujetti aux lois du pays tant de la banque désignée que du
bénéficiaire. En conséquence, le donneur d’ordre a accepté implicitement
d’indemniser la banque émettrice et la banque désignée en cas de conséquences
défavorables de l’application de ces lois sur le traitement du crédit
documentaire. Cette indemnisation fait généralement par tie des clauses
incluses dans l’accord de remboursement ou de contre indemnités qui existent
entre une banque émettrice et le donneur d’ordre.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Banque notificatrice », « Donneur d’ordre »,
« Bénéficiaire », « Crédit » et « Banque émettrice » ;
l Article 9 (c) – Définition de « seconde banque notificatrice » ;
l Article 10 sur les Amendements.
Table des Matières

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 164

164
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 165

Article 38

A RTICLE 38

Crédits transférables
a. Une banque n’a aucune obligation de transférer un crédit si ce n’est dans
les limites et selon les modalités expressément consenties par cette
banque.
b. Aux fins du présent article :
Un crédit transférable est un crédit qui stipule spécifiquement qu’il est
« transférable ». Un crédit transférable peut être rendu réalisable en totalité
ou en partie au profit d’un autre bénéficiaire (« le second bénéficiaire ») à la
demande du bénéficiaire (« le premier bénéficiaire »).
Une banque transférante signifie une banque désignée qui transfère le
crédit ou, dans le cas d’un crédit réalisable auprès de toute banque, une
banque spécifiquement autorisée par la banque émettrice à transférer et
qui effectue ce transfer t. Une banque émettrice peut être une banque
transférante.
Un crédit transféré signifie un crédit rendu réalisable par la banque
Table des Matières

transférante au profit d’un second bénéficiaire.


c. Sauf accord contraire au moment du transfer t, tous les frais (tels que les
commissions, honoraires, frais ou débours) encour us à l’occasion du
transfert doivent être réglés par le premier bénéficiaire.
d. Un crédit peut être par tiellement transféré à plusieurs seconds
bénéficiaires à condition que les tirages ou les expéditions par tiels soient
autorisés.
Un crédit transféré ne peut pas être transféré à la demande d’un second
bénéficiaire en faveur d’un autre bénéficiaire. Le premier bénéficiaire n’est
pas considéré comme un autre bénéficiaire.
e. Toute demande de transfert doit indiquer si et selon quelles conditions des
amendements peuvent être communiqués au second bénéficiaire. Le crédit
transféré doit indiquer clairement ces conditions.
f. Si un crédit est transféré à plusieurs seconds bénéficiaires, le refus d’un
amendement par un ou plusieurs seconds bénéficiaires n’entraîne pas
l’annulation de l’acceptation du ou des autres seconds bénéficiaires vis-à-
vis desquels le crédit sera amendé en conséquence. P our tout second
bénéficiaire qui a refusé l’amendement, le crédit restera non amendé.

165
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 166

Commentaires sur les RUU 600

g. Le crédit transféré doit refléter exactement les ter mes et conditions du


crédit, incluant la confirmation, le cas échéant, à l’exception :
l du montant du crédit,
l de tout prix unitaire y indiqué,
l de la date de validité,
l de la période de présentation, ou
l de la date limite d’expédition ou de la période d’expédition
qui, ensemble ou séparément, peuvent être réduits ou raccourcis.
Le pourcentage pour lequel la couver ture d’assurance doit être effectuée
peut être augmenté afin d’atteindre le montant de couverture stipulé dans
le crédit ou dans ces articles.
Le nom du premier bénéficiaire peut être substitué à celui du donneur
d’ordre dans le crédit.
Si le crédit exige spécifiquement que le nom du donneur d’ordre figure sur
tout document autre que la facture, cette exigence doit être reprise dans le
crédit transféré.
Table des Matières

Le premier bénéficiaire a le droit de substituer sa propre facture, le cas


échéant sa traite, en échange de celles du second bénéficiaire pour un
montant ne dépassant pas celui stipulé dans le crédit. Lors d’une telle
substitution, le premier bénéficiaire peut, en ver tu du crédit, tirer pour la
différence, le cas échéant, entre le montant de sa propre facture et celui de
la facture du second bénéficiaire.
i. Si le premier bénéficiaire doit présenter sa propre facture et, le cas échéant
sa traite, mais qu’il ne le fait pas à première demande, ou si les factures
présentées par le premier bénéficiaire génèrent des ir régularités qui
n’existaient pas dans la présentation effectuée par le second bénéficiaire et
que le premier bénéficiaire ne les rectifie pas à première demande, la
banque transférante a le droit de présenter à la banque émettrice les
documents tels que reçus du second bénéficiaire, sans autre responsabilité
vis-à-vis du premier bénéficiaire.
j. Le premier bénéficiaire peut indiquer, dans sa demande de transfert, que la
réalisation (honorer ou négocier) inter vienne en faveur du second
bénéficiaire au lieu où le crédit a été transféré, jusque et y compris la date
limite de validité du crédit. Cette demande peut être faite sans préjudice du
droit du premier bénéficiaire conformément à l’article 38 (h).
k. La présentation de documents par ou pour le compte d’un second
bénéficiaire doit être effectuée auprès de la banque transférante.

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 167

Article 37

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


l Le terme « banque transférante » est remplacé par « une banque » pour
étendre l’application (concernant l’absence d’obligation de transférer) à la
banque émettrice qui peut aussi être une banque transférante (voir aussi le
commentaire sur l’alinéa (b) ;
l Les dispositions précédemment données dans les Articles 48 (a) et (b) des
RUU 500 ont été combinées ;
l Modifications apportées à la définition de «crédit transférable » ;
l Modifications apportées à la définition de « banque transférante » ;
l Une banque émettrice peut être une banque transférente ;
l Insertion d’une définition de « crédit transféré » ;
l Suppression du texte indiquant que des crédits documentaires peuvent
seulement être transférés une fois et ajout d’une rédaction explicite à cet
Table des Matières

effet ;
l Modification indiquant que le bénéficiaire doit donner des instr uctions
précises en ce qui concer ne la notification d’amendements au second
bénéficiaire par opposition à « donner des instr uctions irrévocables à la
banque transférante » ;
l Rédaction indiquant que si un crédit transférable est confir mé, le crédit
transféré est aussi confirmé ;
l Conséquences lorsque le premier bénéficiaire ne parvient pas à corriger les
divergences sur la première demande ;
l Présentation de documents à la banque transférante.

COMMENTAIRES
Le transfert ou non d’un crédit documentaire transférable est la prérogative de
la banque désignée pour transférer un crédit documentaire ; ceci ressor t
clairement de l’alinéa (a). Cela signifie qu’une banque désignée, une banque
spécifiquement autorisée par le crédit documentaire à transférer ou la banque
émettrice peut choisir de ne pas appliquer une demande du premier
bénéficiaire de transférer le crédit documentaire ou si elle est d’accord pour ce

167
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 168

Commentaires sur les RUU 600

faire, ladite banque peut stipuler les conditions à remplir pour qu’elle accepte
de transférer.
Les termes définis à l’alinéa (b) n’ont pas été inclus à l’ar ticle 2 puisqu’ils sont
utilisés seulement dans cet article et ne figurent pas ailleurs dans les règles.
La définition d’un crédit transférable dans l’article 48 (a) des RUU 500 était assez
complexe et peu claire. En fait, une demande d’un bénéficiaire de mettre un
crédit documentaire à la disposition d’un autre bénéficiaire ne rend pas le crédit
documentaire transférable. Une caractéristique impor tante d’un crédit
transférable est une indication qu’il est transférable. L’article 48 (b) des RUU 500
indiquait ces caractéristiques comme une condition pour qu’un crédit
documentaire soit transféré. En disposant qu’un crédit transférable est un crédit
qui indique spécifiquement qu’il est transférable, la nouvelle rédaction per met
de mieux préciser le concept d’un crédit transférable.
Un problème similaire s’était posé avec l’ancienne définition d’une banque
transférante. La définition d’une banque transférante dans les RUU 500 était qu’il
s’agissait d’une banque autorisée à transférer , y compris une banque qui était
autorisée mais avait refusé de transférer et ne pouvait par conséquent guère être
dénommée banque transférante. Il avait donc fallu ajouter aux ter mes précités
dans les RUU 500 des phrases telles que : « si la banque transférante accepte de
Table des Matières

transférer le crédit » ou « si la banque transférante consent aux transfer ts sous


ces conditions ». La nouvelle définition figurant à l’alinéa (b) indique
simplement que la banque transférante est une banque qui transfère le crédit
documentaire.
Les RUU 500 prévoyaient la possibilité d’un transfer t par une banq ue désignée
mais ne disaient rien au sujet du transfer t d’un crédit documentaire par une
banque émettrice. Cependant, en pratique, des crédits documentaires
prévoyant le transfert par la banque émettrice sont délivrés assez fréquemment.
Par fois une banque émettrice doit remplir les fonctions d’une banque
transférante lorsque la banque initialement autorisée par le crédit documentaire
à transférer ne procède pas à ce transfer t. Ce sont là des réalités pratiques qui
sont maintenant couvertes par la définition de banque transférante.
Le paiement des frais est l’une des conditions qui doit être acceptée avant
qu’une banque transfère un crédit et ce point est visé à l’alinéa (c). Cependant,
le paiement des frais par le premier bénéficiaire en tant que par tie demandant
un transfert est une pratique très largement acceptée et qui devait être
spécifiquement être visée dans les RUU 600. Il s’agit là aussi d’une protection
pour une banque transférante qui, dans la plupar t des cas, n’aura pas un lien
direct avec le second bénéficiaire.

168
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 169

Article 37

L’alinéa (d) por te sur le transfer t d’un crédit documentaire à plus d’un seul
second bénéficiaire.
Lorsque le bénéficiaire utilise un ou plusieurs autres four nisseurs pour la
production ou la fabrication de marchandises, un crédit documentaire peut être
rendu disponible en par tie à chacun d’eux. Cependant si un crédit
documentaire interdit les tirages ou expéditions par tiels, il ne peut être
disponible à plus d’un seul bénéficiaire en raison des problèmes pratiques qui se
posent lorsque plus d’un seul four nisseur est impliqué et qu’une seule
expédition doit être faite couvrant les marchandises de chaque four nisseur. En
pareil cas il y aurait là une violation des ter mes et conditions du crédit
documentaire lui-même.
Bien qu’un crédit documentaire constitue une transaction distincte du contrat
commercial sous-jacent en tant qu’instrument de règlement, il devrait autoriser
le bénéficiaire à contrôler l’exécution du contrat. C ’est pourquoi tout second
bénéficiaire n’est pas autorisé à demander un transfert du crédit documentaire à
tout autre bénéficiaire ultérieur, à l’exception du premier bénéficiaire qui, après
s’être fait retransférer le crédit documentaire ou une par tie de crédit, peut
transférer le crédit documentaire à un autre second bénéficiaire. Ceci peut être
nécessaire par exemple lorsqu’un second bénéficiaire n’est pas en mesure de
remplir ses obligations en ver tu du contrat et ne peut pas présenter des
Table des Matières

documents en vertu du crédit transféré.


La notification d’amendements en ver tu de crédits transférés à des seconds
bénéficiaires est un problème qui doit être examiné avec soin. Sur ce point on se
reportera à l’alinéa (e).
Dans la pratique et, pour diverses raisons, les premiers bénéficiaires ne veulent
souvent pas que tous les amendements ou cer tains d’entre eux soient notifiés
immédiatement à un second bénéficiaire. P our tenir compte des besoins d’un
premier bénéficiaire, l’article 48 (d) des RUU 500 offrait au premier bénéficiaire
le choix entre donner des instr uctions irrévocables à la banque transférante au
moment du transfer t de ne pas notifier les amendements à tout second
bénéficiaire, ou d’émettre pareilles instr uctions pour un amendement
particulier dès qu’il ar rive ou subséquemment. Dans l’intérêt des deux
bénéficiaires (le premier bénéficiaire et tout second bénéficiaire s’il y en a) les
RUU 600 autorisent plus de soupless – une banque transférante peut notifier des
amendements ou seulement cer tains types d’amendement aux seconds
bénéficiaires et ce sous réserve de certaines conditions. Par exemple, le premier
bénéficiaire peut donner comme instr uctions à la banque transférante de
notifier seulement les amendements au montant du crédit et à la date
d’expiration, ou bien seulement les amendements en ce qui concer ne les
exigences sur les documents à présenter. La rédaction de l’alinéa (e) écarte aussi
le concept du premier bénéficiaire donnant des instr uctions irrévocables
touchant les amendements. La rédaction de l’alinéa (e) ne per met pas au
premier bénéficiaire de modifier ces instructions une fois que le crédit transféré
a été émis, sauf accord du second bénéficiaire.

169
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 170

Un amendement est notifié complètement ou par tiellement à un second


bénéficiaire soit au moment où l’amendement est appor té au crédit
documentaire original (amendement simultané) soit lorsque le premier
bénéficiaire choisit d’aviser la banque transférante, et ce indépendamment des
amendements qui sont à notifier au second bénéficiaire. Des variations entre
l’amendement reçu et l’amendement avisé seraient limitées aux ter mes qui
peuvent être réduits ou éliminés comme indiqué à l’alinéa (g) ou, dans le cas où
il y a plus d’un seul second bénéficiaire, à l’applicabilité d’un amendement à
chaque second bénéficiaire.
Les instructions au premier bénéficiaire concer nant la façon de traiter les
amendements doivent être indiquées dans une requête pour transfer t. Les
banques devraient s’assurer que ce point figure dans toute demande de transfer
t
ou formulaire qu’elles demandent au premier bénéficiaire de remplir.
Les instructions du premier bénéficiaire concer nant les amendements doivent
être prises en compte dans le crédit transféré.
Si le premier bénéficiaire autorise la notification des amendements à plus d’un
seul second bénéficiaire, les par ties d’un crédit documentaire transféré à
différents seconds bénéficiaires sont traitées comme des crédits documentaires
séparés pour ce qui concerne les amendements. Cette position est mise en relief
Table des Matières

à l’alinéa (f). Si un amendement est accepté par tout second bénéficiaire, le


crédit transféré sera amendé. En conséquence si l’amendement est rejeté, le
crédit transféré demeurera non amendé. Si plus d’un seul transfert est effectué,
chaque crédit transféré demeurera amendé ou non amendé suivant que
l’amendement a été appor té à ce crédit transféré et selon que le second
bénéficiaire a accepté ou non l’amendement.
Il est à peine nécessaire de souligner qu’une par tie d’un crédit documentaire
restant disponible pour le premier bénéficiaire, cette par tie sera aussi traitée
comme un crédit documentaire séparé en ce qui concerne les amendements, et
sera modifiée en conformité avec les dispositions de l’article 10.
En général, les termes et conditions d’un crédit transféré doivent être les mêmes
que les ter mes et conditions du crédit documentaire original. Cependant, en
raison des besoins spécifiques que les crédits transférables doivent satisfaire,
cela nécessite souvent de modifier un nombre limité des ter mes et conditions
du crédit documentaire original. Ces modifications sont visées à l’alinéa (g). En
général, les modifications aux ter mes et conditions sont faites par la banque
transférante au moment du transfer t. Ces modifications sont à la demande du
premier bénéficiaire et sont présentées dans sa demande pour un transfert ; ces
dernières sont subordonnées à un accord de la banque transférante comme
indiqué à l’alinéa (a).
L’alinéa (h) vise les procédures permettant au premier bénéficiaire d’utiliser l’un
des avantages des crédits transférables, à savoir la possibilité d’opposer au
donneur d’ordre la confidentialité d’informations concernant le prix réellement
payé par le premier bénéficiaire pour les marchandises et le nom du véritable

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680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 171

Article 38

fournisseur, et cela en substituant sa facture et sa traite (s’il y en a une) à celle du


second bénéficiaire. En substituant sa facture et sa traite (s’il y en a une) le
premier bénéficiaire est autorisé à effectuer un tirage du montant représentant
la différence entre cette facture et celle du second bénéficiaire.
L’alinéa (i) prévoit une exception à l’obligation de la banque transférante vis-à-
vis du premier bénéficiaire, et ce en raison de tout délai apporté par le premier
bénéficiaire à four nir à la banque transférante la facture et la traite (s’il y en
existe) du premier bénéficiaire. Compte tenu des pratiques bancaires de nos
jours, cette disposition a été élargie de manière à couvrir les cas dans lesquels
une facture présentée par le premier bénéficiaire pour remplacer la facture du
second bénéficiaire contient des divergences et/ou ces divergences ne sont pas
corrigées par le premier bénéficiaire à première demande. Ceci est toutefois
limité aux divergences qui n’existaient pas dans les documents présentés par le
second bénéficiaire.
Il est impor tant de ne pas perdre de vue qu’une banque émettrice ne peut
refuser des documents en raison de « divergences » qui tiennent simplement au
fait que le premier bénéficiaire n’a pas présenté sa propre facture, par exemple
des divergences touchant le prix unitaire, le montant de la facture et dans les cas
où la facture n’est pas adressée au donneur d’ordre mais à une autre par tie
(c’est-à-dire le premier bénéficiaire).
Table des Matières

En général, un bénéficiaire préfère qu’un crédit documentaire soit réalisable


auprès de sa banque locale plutôt qu’auprès d’une banque étrangère que celle-
ci soit une banque désignée ou une banque émettrice. Un second bénéficiaire
en vertu d’un crédit transférable exprime souvent la même préférence. L’alinéa
(j) permet de rendre le crédit transféré réalisable au lieu où un crédit
documentaire est transféré. Cet alinéa per met au second bénéficiaire de
présenter dans ce lieu et ce jusqu’à la date d’expiration du crédit original. En
même temps, l’alinéa (j) contient une disposition indiquant qu’en pareil cas les
droits du premier bénéficiaire de substituer sa propre facture (et sa traite s’il y
en a une) et d’effectuer un tirage pour la différence ne sont pas enfreints.
L’alinéa (k) est étroitement lié à l’alinéa (j) ; il s’agit d’une nouvelle disposition
qui vise à protéger davantage les droits du premier bénéficiaire. Il couvre tous
les cas possibles de présentation de documents en ver tu de crédits
transférables. Cet alinéa a été principalement inclus en vue d’éviter les cas dans
lesquels la banque désignée au lieu où un crédit documentaire a été transféré
pourrait envoyer les documents à la banque émettrice ou à toute autre banque,
et ce faisant, pour rait priver le premier bénéficiaire de la possibilité de
substituer sa facture (et sa traite s’il y en a une) et de faire un tirage pour la
différence. Lorsque le crédit transféré représente un transfert de 100 % du crédit
documentaire original et lorsqu’il ne doit y avoir aucune substitution d’une
facture et d’une traite (s’il en existe), une banque transférante qui n’a pas ajouté
sa confirmation au crédit transféré peut indiquer à la banque notificatrice que
les documents du second bénéficiaire sont à adresser directement à la banque
émettrice. On peut voir là une modification de la règle énoncée à l’alinéa (k).

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Commentaires sur les RUU 600

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définition de « Donneur d’ordre », « Bénéficiaire »,
« Confirmation », « Crédit », « Honorer », « Banque émettrice »,
« Négociation », « Banque désignée » et « Présentation » ;
l Article 6 sur la réalisation, la date d’expiration et la date de présentation ;
l Article 9 – Notification des crédits et amendements ;
l Article 10 – Amendements ;
l Article 14 (c) – Nor mes pour l’examen des documents, période de
présentation et période d’expédition ;
l Article 14 (d) – Nor mes pour l’examen des documents, données non
contradictoires ;
l Article 28 (f) – Documents d’assurance et type de couver ture, couverture
d’assurance ;
l Article 31 – Tirages ou expéditions partiels.
Table des Matières

172
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 173

Article 39

A RTICLE 39

Cession du Produit du Crédit


Le fait qu’un crédit ne soit pas désigné comme transférable n’affectera pas le
droit du bénéficiaire de céder tout droit de créances qu’il détient ou pour rait
détenir en ver tu de ce crédit, confor mément aux dispositions de la loi
applicable. Cet article vise seulement la cession de créances et non la cession du
droit de réaliser les conditions du crédit.

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX RUU 500


Aucune.

COMMENTAIRES
La cession du produit du crédit par un bénéficiaire est un cas fréquent en vertu
d’un crédit documentaire par exemple, l’allocation de tout ou par tie des
Table des Matières

produits à un autre fournisseur en ce qui concerne le prix de tout ou partie des


marchandises, ou à une banque lors du financement et/ou de l’escompte en
vertu d’un crédit documentaire. Ce droit existe même s’il n’est pas
spécifiquement indiqué sur le crédit documentaire que celui-ci est transférable.
Aucune disposition n’a été appor tée à cet ar ticle qui reconnaît le droit du
bénéficiaire de procéder à la cession du produit du crédit.
Cette position peut être couver te par la loi applicable mais le groupe de
rédaction a néanmoins estimé que cet ar ticle devait être maintenu comme un
élément essentiel des RUU. Quoique cer tains comités nationaux de l’ICC se
soient prononcés pour la suppression de cet ar ticle, la majorité a soutenu la
décision du groupe de rédaction de le maintenir.

RENVOIS AUX RUU 600


l Article 2 – Définitions de « Bénéficiaire » et « Crédit ».

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680F text (updated)_Layout 1 10/07/14 17:37 Page173

La Ch a m b re d e co m m e rce in te rn a tio n a le (ICC)

ICC est l’organisation mondiale des entreprises. Elle est l’unique porte-parole reconnu de la
communauté économique a s’exprimer au nom de tous les secteurs et de toutes les régions.

ICC a pour mission fondamentale d’encourager l’ouverture du commerce et des investissements


internationaux et d’aider les entreprises a relever les défis et saisir les opportunités de la
mondialisation. Depuis sa fondation, au début du XXe siècle, son action repose sur la conviction que
le commerce est une puissante force de paix et de prospérité, et le petit groupe d’entrepreneurs
patrons clairvoyants qui fut a l’origine de sa création se qualifiait lui-même de « marchands de paix
».

Les activités d’ICC relèvent essentiellement de trois domaines : élaboration de règles, résolution des
litiges et politique générale. Le fait que ses entreprises et associations membres soient directement
engagées dans le commerce international lui confère un poids sans égal dans la mise en place de règles
destinées a guider la bonne marche des échanges internationaux. Bien que ne faisant appel qu’a
l’autodiscipline, ces règles sont quotidiennement respectées dans des milliers de transactions et
fontpartie intégrante de l’édifice du commerce international.

ICC offre également aux entreprises de nombreux services pratiques essentiels, au premier rang
desquels figurent ceux de sa Cour internationale d’arbitrage, principale institution mondiale de
règlement des litiges commerciaux. Autre partie intégrante du dispositif d’ICC, sa Fédération
mondiale des chambres de commerce (WCF), qui a pour mission d’encourager la formation de
réseaux et les échanges d’informations sur les pratiques d’excellence des chambres. ICC offre
également : séminaires, conférences et toute une liste d’ouvrages spécialisés dans le domaine du
commerce international, de l’activité bancaire, du droit et de l’arbitrage.

Dirigeants et experts des entreprises membres d’ICC travaillent a formuler le point de vue de la
communauté économique internationale, tant sur de grands problèmes touchant au commerce et a
l’investissement que sur des sujets techniques essentiels, dans le domaine, entre autres, de l’anti-
corruption, de l’économie numérique, de la pratique bancaire, des technologies de l’information, de
l’éthique du marketing, de l’environnement et de l’énergie, du droit de la concurrence et de la
propriété intellectuelle.ICC entretient d’étroites relations de travail avec les Nations unies,
l’Organisation mondiale du commerce, ainsi qu’avec des forums intergouvernementaux tels que le
G20.

Fondée en 1919, ICC fédère aujourd’hui des centaines de milliers de sociétés et d’associations
économiques, dans plus 130 pays. Ses comités nationaux relaient les préoccupations des entreprises
locales et communiquent aux pouvoirs publics les avis qu’elle exprime au nom de lacommunauté
économique mondiale.
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Some ICC Specialized Divisions

n ICC International Court of Arbitration (Paris)

n ICC International Centre for Expertise (Paris)

n ICC World Chambers Federation (Paris)

n ICC Institute of World Business Law (Paris)

n ICC Centre for Maritime Co-operation (London)

n ICC Commercial Crime Services (London)

n ICC Services (Paris):


l Events Department
ICC’s programme of conferences and seminars is the essential channel for
passing on the world business organization’s expertise to a wider audience.
ICC Events, a Depar tment of ICC Ser vices, spotlights policy issues of direct
Table des Matières

concern to business such as banking techniques and practices, e-business, IT


and telecoms, piracy and counterfeiting.
ICC Events also r uns training courses on inter national arbitration and
negotiating international contracts for business-people, corporate counsel,
lawyers and legal practitioners involved in international trade.
l Publications Department
ICC Publications Department is committed to offering the best resources on
business and trade for the international community.
The content of ICC publications is derived from the work of ICC commissions,
institutions and individual inter national experts. The specialized list covers a
range of topics including inter national banking, inter national trade reference
and terms (Incoterms), law and arbit ration, counterfeiting and fraud, model
commercial contracts and environmental issues.
Publications are available in both traditional paper and electronic for mats from
the ICC Business Bookstore.
680F Commentaires TEXTfinal 10/06/08 14:04 Page 177

Source Products for Global Business

ICC ’s specialized list of publications covers a range of topics including


international banking, international trade reference and terms (Incoterms), law
and arbitration, counter feiting and fraud, model commercial contracts and
environmental issues.
ICC products are available from ICC national committees which exist in over 80
countries around the world. Contact details for a national committee in your
country are available at www.iccwbo.org
You may also order ICC products online from the ICC Business Bookstore at
www.VWRUHLFFZERRUJ

ICC Services
Table des Matières

Publications Department
33-43 avenue du Président Wilson
75116, Paris
France
Tel. (33 1) 49 53 29 23
Fax (33 1) 49 53 29 02
e-mail publications@iccwbo.org
680F cover 22.5.2008 19:03 Page 1

D epuis plus de 70 ans, la Chambre de Commerce Internationale


développe des règles régissant l’utilisation des documentaires
dans le monde entier. Les RUU 600, la dernière révision de ces
règles universelles, sont entrées en vigueur le 1er juillet 2007.

La publication Commentaires sur les RUU 600 a été écrite par le groupe
ommentaires
C
sur les RUU 600

Commentaires sur les RUU 600


de rédaction des RUU 600 et reflète leurs points de vue personnels.
Chaque article est étudié selon quatre axes: le texte de l’article, les
modifications apportées par rapport aux RUU 500, les commentaires
du groupe de rédaction, et les renvois aux autres articles des RUU 600.

Commentaires sur les RUU 600 apporte des informations importantes


quant au processus de réflexion des auteurs lors de la mise à jour des
Règles. Cet ouvrage sera la référence de choix pour les étudiants et les
utilisateurs de crédits documentaires.

La Chambre de Commerce Internationale, l’organisation mondiale

Analyse des Règles par le


des entreprises basée à Paris, est le leader mondial du développement de
guides et de l’élaboration de règles destinés à guider la bonne marche des

Groupe de Rédaction des RUU 600


affaires dans le monde.

Autres Publications ICC


v Règles et usances uniformes de l’ICC relatives aux crédits
documentaires, Révision 2007, RUU 600
v Pratiques Bancaires Internationales Standard (PBIS),
Révision 2007 pour les RUU 600
v Documentary Credit Insight (DCI)

ICC Publication No. 680 F


ISBN: 978-92-842-0284-3

ICC Store
store.iccwbo.org

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