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LA PREUVE DES ACTES ET

DES FAITS JURIDIQUES


LA PREUVE DES ACTES ET DES FAITS JURIDIQUES

I. DÉFINITIONS
A. La preuve
B. L’acte juridique
C. Le fait juridique

II. LA CHARGE DE LA PREUVE

III. LES PREUVES PARFAITES


A. Les preuves écrites
B. L’aveu judiciaire

IV. LA CHARGE DE LA PREUVE


A. Le témoignage
B. Les présomptions de fait
Prérequis :
C. Les écrits divers 1. Un litige
PRÉREQUIS :
1. Un litige
Le litige est donc un désaccord entre deux parties provoquant une contestation de
nature juridique. Il est tranché devant les tribunaux.
I. DÉFINITIONS
A. La preuve
Une preuve est un procédé, qui permet d’établir devant le juge l’existence
d’actes ou de faits juridiques.

Pour faire valoir ses droits et gagner un procès, il est impératif d’apporter la
preuve de ce que l’on avance ; en droit ce qui n’est pas prouvé n’existe pas.
En droit, un procès est une étape d'une instance e
les parties soumettent leur litige devant le tribuna
du procès, un jugement est rendu.
I. DÉFINITIONS
B. L’acte juridique

Tous les événements qui ont des conséquences juridiques ont pour origine un
fait ou un acte juridique. L’acte juridique est la manifestation de la volonté
destinée à produire des effets juridiques. Exemple un contrat de travail, un
contrat de vente, un acte de mariage …
I. DÉFINITIONS

C. Les faits juridiques

Les faits juridiques sont des événements volontaires ou non dont les
conséquences juridiques ne sont pas voulues par l’auteur. Exemple :
l’accident de voiture, le vol …
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II. LA CHARGE DE LA PREUVE

En principe, celui qui invoque la réalité d’un fait juridique ou d’un acte juridique
doit prouver ce fait ou cet acte. Il appartient donc au plaideur qui émet une
prétention d’en apporter la preuve.

Conformément à l’article 1315 du Code civil et à l’article 9 du Code de procédure


civile, c’est d’abord au demandeur qu’il incombe de prouver les faits à l’origine de
sa demande. Dès lors il appartient à celui qui est en cause d’apporter la preuve
contraire.
II. LA CHARGE DE LA PREUVE
Dans certains cas, la loi peut dispenser le demandeur de la charge de la preuve et
considérer comme établi le fait ou acte juridique en créant une présomption. Par
exemple, les enfants nés pendant le mariage sont présumés être les enfants légitimes
du couple.

On distingue deux types de présomptions :


 les présomptions irréfragables : la preuve contraire est interdite.
 Les présomptions simples : le contraire est admissible.

En matière pénale, l’accusé est présumé innocent. La charge de la preuve pèse sur le
ministère public sauf pour la partie relative aux intérêts civils en cas de constitution
de partie civile.
III. LES PREUVES PARFAITES

A. Les preuves écrites

Il existe deux types d’écrits.


 Les actes authentiques : document rédigé et signé par un officier
public (un notaire, un huissier …). Exemple : Un acte notarié constate
la vente d’une maison.

 Les actes sous seing privé : document rédigé et signé par les parties
elles-mêmes. Exemple : Un contrat de bail signé entre le propriétaire et
le locataire. Généralement, les actes sous seing privé sont rédigés en
autant d’exemplaires que de parties.
III. LES PREUVES PARFAITES

B. L’aveu judiciaire

L’aveu est souvent considéré en droit pénal comme la « reine des preuves ».
C’est pour cette raison que la police judiciaire cherche souvent les aveux des
personnes suspectes.
L’aveu est la reconnaissance d’un fait par une personne.

Exemple : Une personne reconnaît avoir blessé une autre personne

J’avoue
que …
IV. LES PREUVES IMPARFAITES

A. Le témoignage
C’est la déclaration d’une personne, qui dit ce qu’elle a vu ou entendu.
C’est une preuve fragile, car les témoignages sont souvent fluctuants dans
le temps.

Exemple : Ahmed affirme avoir vu une moto renverser un piéton.

J’ai vu le conducteur de la
voiture qui a renversé le piéton
avant de se sauver.
IV. LES PREUVES IMPARFAITES

B. Les présomptions de fait


Le juge tire des conclusions de certains faits et de certains indices.

Exemple : Des empreintes digitales relevées sur une personne.


IV. LES PREUVES IMPARFAITES

C. Les écrits divers

Les lettres, les télécopies, les chèques, les mails, les reçus… peuvent
constituer des commencements de preuve qui vont contribuer à fixer la
conviction du juge.
Situation juridique
Pour passer les vacances d’été en Ali-Sabieh, monsieur Boulaleh a signé un contrat de location d’une maison appartenant
à monsieur Jirdeh. Comme convenu, il a payé trois mois de loyer en avance par chèque bancaire. Une somme de 120 000
Fdj. Nima et Mahamoud sont des témoins. Monsieur Jirdeh lui promet la clé de la maison dès que le locataire et sa
famille viennent en Ali-Sabieh.

Quinze jours après la signature du contrat, dès leur arrivée en Ali-Sabieh, le propriétaire de la maison leur refuse l’accès.
Il prétend que la famille de monsieur Boulaleh est trop nombreuse pour passer trois mois dans sa maison.

Monsieur Boulaleh loue des chambres d’hôtel, cherche et trouve après deux jours une autre maison plus spécieuse et
moins chère. Monsieur Boulaleh demande le remboursement de 120 000 Fdj de loyers payés en avance, mais monsieur
Jirdeh refuse en estimant que la somme est un dédommagement qui couvre à peine l’attente de son arrivée et le
dérangement qu’il a subi.

Monsieur Ali veut porter plainte et obtenir le remboursement de 120 000 Fdj de loyers qu’il a payés en avance, mais aussi
152 000 Fdj des frais d’hôtel et restauration qu’il a payés le temps qu’il trouve une autre maison.

Questions
1. À qui incombe-t-il de prouver ses prétentions ?
2. Quels sont les moyens de preuves que pourrait utiliser monsieur Boulaleh ?
3. Ses moyens de preuves sont-ils parfaits ou imparfaits ?
Correction

1. À qui incombe-t-il de prouver ses prétentions ?


C’est d’abord au demandeur qu’il incombe de prouver les faits à l’origine de sa demande.

2. Quels sont les moyens de preuves que pourrait utiliser monsieur Boulaleh ?
Les moyens de preuves que pourrait utiliser monsieur Boulaleh
- Le contrat de location.
- Le chèque bancaire.
- Le témoignage de Nima et Mahamoud.

3. Ses moyens de preuves sont-ils parfaits ou imparfaits ?


Le contrat de location est un moment de preuve parfait. C’est un acte sous seing privé : document rédigé et
signé par les parties elles-mêmes.

Les témoignages et le chèque sont des moyens de preuve imparfaits.

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