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PLAN D’EXPOSE

PRESENTATION

INTRODUCTION

I-) La charge de la preuve

A-) La présomption

B-) Le rôle des parties

II-) Les moyens de preuve

A-) Les constatations matérielles et le témoignage

B-) L’interrogatoire et l’aveu ; l’indice et l’écrit

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INTRODUCTION

Le procès pénal repose en principe sur les questions de la preuve. Il en est ainsi depuis la
haute antiquité : toutes les civilisations ont été embarrassées par les dénégations des présumés
coupables et ce sont efforcées d’échapper au dilemme de l’erreur judiciaire éventuelle ou de
l’impuissance de la justice chose qui nous pousse à étudier la notion de la preuve dans ce
quatrième chapitre.
La preuve en matière pénale consiste à démontrer l’existence d’un fait qui doit être imputable
à son auteur, qui révèle son état d’esprit (intention et parfois imprudence ou négligence) et le
mode de participation à l’infraction constituée (action, coaction, complicité).

En principe, le droit ne se prouve pas : une présomption de connaissance de la loi s’applique


qu’il est difficile de combattre (erreur sur le droit). Le contenu de la loi étrangère servant à la
définition de la condition préalable de certaines infractions est tout au plus assimilé à un
élément de fait qui doit être prouvé par celui qui l’invoque. L’hypothèse est marginale et
renforce l’idée selon laquelle l’objet de la preuve pénale tient exclusivement aux faits
largement entendus.

Elle favorise l’amendement et constitue un remède indispensable à la grande rigidité du


système légal judiciaire.

En quoi démontrons l’existence d’une infraction et à établir les personnes qui sont
impliquée ?

Pour mieux cerner ce fondement de cette problématique, il s’avère important d’expliquer la


charge de la preuve(I) et de mettre fin la lumière sur les modes de preuve(II).

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I-) La charge de la preuve

A-) La présomption : En la matière, il y a un principe et deux exceptions.

 Le principe : la règle fondamentale en la matière est la présomption d’innocence.

Toute personne doit être présumée innocente des infractions qui lui est reprochées tant qu’un
jugement ou une décision définitive n’est pas intervenir du fait de cette présomption, c’est la
partie poursuivante (ministère public éventuellement la partie civile) qui doit rapporter la
preuve de tous les éléments de l’infraction et de tous ce qui permet d’apprécier la
responsabilité du coupable. Toutefois, la personne poursuivie agira sagement en apportant de
son côté les arguments en sens inverse.

 Les exceptions :

1-) l’exception liée à la personne poursuivie : L’exception est plus sensible, lorsqu’on
impose à la personne poursuivie de faire la preuve d’un fait justificatif, d’une excuse, d’une
immunité sous prétexte que ces situations étant exceptionnelles, le ministère public n’a pas à
en démontrer l’existence.

2-) l’exception liée à la partie poursuivante :

Cette partie doit être aidée par le rôle actif du juge en cette matière (juge d’instruction ou juge
de jugement).

B-) Le rôle des parties.

*le rôle de la personne poursuivie


Il revient à la personne poursuivie dans certaines hypothèses de combattre la
présomption ainsi posées à son encontre. Le plus souvent, il s’agit de faire exonération
dont la preuve est facile à rapporter, de sorte que cette charge ne constitue pas une
atteinte au principe de la présomption d’innocence. La charge de la preuve se trouve
encore dans une certaine mesure déplacée au préjudice du prévenu lorsque la loi
attache particulièrement sur une force probante exceptionnelle à certains modes de
preuve. Il en est ainsi pour certains procès-verbaux et rapports qui font foi des

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constatations qu’ils rapportent jusqu’à preuve du contraire ; il appartient alors au
prévenu de rapporter la preuve.

Enfin, c’est au prévenu qu’il appartient de démontrer l’existence des questions préjudicielles
qu’il invoque, ainsi que les exceptions de nature civile qu’il oppose à la demande en
réparation de la partie victime.

*le rôle de la partie poursuivante : Elle doit rechercher et apporter la preuve de la


responsabilité du prévenu (responsabilité pénale s’il s’agit du ministère public, la partie civile
doit apporter en plus de la preuve du dommage qu’elle a subi, celle du rapport de cause à
l’effet de l’infraction commise). Mais elle sera la part le rôle actif du juge en cette manière
(juge d’instruction ou juge de jugement).

II-) Les moyens de preuve

Les parties peuvent faire appel à n’importe quel moyen de preuve sans qu’il ait de hiérarchie
entre eux. Cependant, le serment décisoire est exclu et ne peut en aucun cas être déféré au
prévu ; on doit également écarter par commune renommée, autorise exceptionnellement en
droit civil. La liberté de preuve subit lorsqu’il de preuve l’existence d’une obligation civile.

A titre d’exemple ; dans l’ancien code pénal, la preuve de convention préalable qui donnait
lieu à un abus de confiance était appréciée par les juridictions répressive selon les mêmes
règles que les modes de preuves en matière civile.

Comme mode de preuve, il sera question successivement les constatations matérielles des
témoignages, de l’interrogatoire et l’aveu, les indices et présomptions ainsi des écrits.

A-) Les constatations matérielles et le témoignage ;

 Les constatations matérielles : elles peuvent être faites par la police judiciaire, par le
procureur de la République, par le juge d’instruction ou le juge du jugement ou par les
experts désignés par les autorités. Ce sont des constatations qui vont permettre de
relever directement certaines trace ou indice de découvrir des pièces à convictions qui
vont éclairer sur la commission de l’infraction ou sur l’identité de son auteur. Trois
modes de constatations sont prévus par la loi : la descente sur les lieux, les saisies et
perquisition et les expertises.

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1-) La descente sur les lieux : elle permet l’examen des lieux où l’infraction est découverte
et la recherche des traces celle-ci étant susceptible d’effacer. La descente sur les lieux est
d’autant plus d’utilité qu’elle est faite rapidement.

2-) Les saisies et perquisitions : la saisie consiste à s’emparer des pièces à conviction
(armes, vêtements et autres instrument) dont l’examen parait nécessaire à la manifestation de
la vérité, parce qu’elles ont permis ou entrainé la commission de l’infraction.

En général, les pièces à conviction sont trouvées de perpétration de l’infraction. Il n’y a qu’à
les placer sous contrôle de justice par la procédure des (scellés). Il arrive aussi que les pièces à
conviction ne puissent être trouvées sans investigation nouvelle et qu’il faille, pour les
découvrir et les saisies, procéder à des visites domiciliaires ou perquisitions ; celle-ci consiste
à fouiller le domicile de la personne qui semblent déterminer les objets en relations avec les
faits incriminés.

Les perquisitions et saisies en tant qu’elles portent à l’inviolabilité du domicile et de la


propriété sont des mesures strictement réglementées. La police judiciaire n’est pas autorisée à
y procéder d’elle-même sans l’autorisation du juge d’instruction ; néanmoins en cas
d’infraction flagrante, elle peut n’est pas requérir l’information de celui-ci. Les perquisitions
et les saisies sont soumises à des règles spéciales qui protègent à la fois le secret professionnel
et les droits de la défense.

3-) Les expertises : certaines constatations matérielles ne peuvent être faites et exploitées de
manière judicieuse que par les spécialistes disposant des connaissances techniques et qui sont
appelés des experts. Leurs investigations appelées expertise apporte à la justice le secours de
la science et souvent utiles dans de nombreuse hypothèse : relevé et interpréter l’empreinte,
examen des projectiles, vérification comptable étant mentale de la personne poursuivie. Les
règles générales qui régissent les expertises sont :

- l’expert n’est jamais désigné par les parties, mais l’autorité qui ordonne l’expertise et dont la
décision précise la mission de l’expert ;

-l’expert est tenu de prêter préalablement serment d’apporter son concours à la justice, en son
honneur et sa conscience ;

- l’expertise n’est pas contradictoire : les parties n’y interviennent pas ;

- Enfin, les conclusions de l’expertise ne lient pas le juge.

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 Le témoignage : le témoin est une personne qui apporte ce qu’elle a vu ou entendu
personnellement. Actuellement, c’est principalement en s’appuyant sur les
témoignages que l’on fait preuve d’une infraction. Les témoins sont pour le juge les
yeux et les oreilles de la justice. Cependant, il s’agit d’un mode de preuve fragile.
Non seulement certains témoins seulement témoignes sont de mauvaise foi et altèrent
la vérité, mais ceux qui sont de bonne foi peuvent commettre des erreurs cela d’autant
plus fragilement que le temps écoulé depuis des évènements est plus longs.

1-) La recherche des témoignages : le juge d’instruction peut faire citer comme témoin
toutes les personnes dont la disposition lui parait utile ; les témoins peuvent aussi se présenter
spontanément au juge d’instruction.

Cependant, le témoignage requiert des qualités puisque la loi a prévu des incapacités de
témoignages en raison d’une parenté avec la personne poursuivie (art. 428 du CPPG), des
indignités : tel est le cas des condamnés à la dégradation civique à l’interdiction
correctionnelle de certains droits, des incompatibilités des membres du tribunal, les jurés et la
partie civile ne peuvent être témoin).

2-) les obligations et les droits des témoins : le témoin cité à comparaitre devant une
juridiction pénale est obligé de déférer à la citation qu’il a reçue. De l’obligation générale de
témoignage qui est d’ordre morale, il faut distinguer les obligations juridiques pénalement
sanctionnées : obligation de déposer, d’être sincère. Ces obligations juridiques forment le
statut des témoignes. En contrepartie des obligations qui pèsent sur lui, le témoin ne bénéficie
d’un certains nombres d’avantage :

- Le témoin a le droit d’être remboursé de ses frais de transport (voyage, comparution


du séjour etc.)
- Il est couvert par immunité pour les infractions résultant de ses déclarations dans la
mesure tout au moins où celles-ci étaient spontanées nécessaire à la manifestation de
la vérité ;
- Il ne peut notamment être poursuivie pour diffamation ni pour dénonciation
calomnieuse.
- La protection doit être trouvée dans le justificatif tiré de l’ordre de la loi qui impose au
témoin de dire toute la vérité. Ce fait justificatif tombe si la disposition cessait d’être
loyale ou sincère. Pendant la phase policière, le témoin est convoqué par le simple
billet d’avis que remet à l’intéressé un agent de la force publique ou même par

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invitation verbale. Le témoin peut comparaitre volontairement. A l’instruction, le
témoin fait l’objet en principe d’une citation par un huissier ou un agent de la force
publique. Devant la juridiction du jugement, les témoins ont convoqués par exploit
d’huissier.
3-) la valeur du témoignage : les garanties de vérité. Le témoignage est un mode de
preuve peu sur qui risque, pour diverses raisons, d’égarer la justice. La loi a pris
certaines précautions pour qu’il n’en soi pas ainsi et que les déclarations du témoigne
aient une chance de correspondre à la vérité. Leur valeur est souverainement appréciée
par le juge ; c’est le corollaire du principe de l’intime conviction. Il existe en la
matière une garantie traditionnelle. C’est le serment dont l’efficacité ne doit pas être
surestimée.
Par ailleurs, la loi sanction le faux témoignage. Ce délit s’entend de la déclaration faite
sous serment devant toute juridiction ou devant un officier de la police judiciaire
agissant en exécution d’une commission rogatoire. Une autre garantie destinée à éviter
que la transcription de la déclaration par la police ou par le juge ne trahisse la pensée
du témoin, résulte de l’obligation qui est faite à celui-ci de relire le texte de sa
déclaration avant de la signer.
B-) l’interrogatoire et l’aveu, l’indice et l’écrit :
* l’interrogatoire : est le fait pour un enquêteur de poser les questions notamment à la
personne soupçonnée. Elle est pratiquée, sous quelques réserves, à tous les stades de la
procédure : phase policière, celle de l’instruction et celle du jugement. L’interrogatoire
est fort utile comme procédée d’instruction pour parvenir à la connaissance de la
vérité.
*Quant à l’aveu : est une déclaration par laquelle une personne poursuivie ou
soupçonnée reconnait, en totalité ou en partie, le bien-fondé des accusations portées
contre elle. Lorsqu’elle est faite en justice, elle porte le nom aveu judiciaire ; dans le
cas contraire, elle porte le nom d’aveu extrajudiciaire. L’aveu judiciaire parait une
preuve supérieure à tout autre. L’aveu rassure la conscience du magistrat, ses
scrupules tombent et il prouve facilement la condamnation que les faits reprochés
paraissent mérités.
1-) l’obtention de l’aveu : il est rare de voir un coupable avouer spontanément :
l’aveu doit d’ordinaire être provoqué et le moyen d’y parvenir est de mettre l’intéressé
en mesure de fournir ses explications ; l’échange de question et réponse établit à cette
fin l’interrogation qui est à la fois un moyen d’instruction et de défense.

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2-) les caractères de l’aveu :
a-) la divisibilité de l’aveu : à la différence de l’aveu en matière civile, l’aveu fait
en matière pénale est divisible : il est en effet du pouvoir du juge criminel, en vertu
de son intime conviction d’apprécier l’aveu dans chacune de ses parties et de
retenir que ce qui parait probante. Le juge peut donc poser souverainement la
valeur de l’aveu, admettre certaines déclarations de culpabilité. Mais rejeter les
allégations que le délinquant a ajoutées pour atténuer sa culpabilité. Le principe de
divisibilité de l’aveu est cependant écarté et le juge doit en revenir à la règle
civiliste de divisibilité lorsqu’il doit trancher, accessoirement au procès pénal une
question de nature civile à laquelle s’appliquent les dispositions du code civil sur
la preuve (l’art 998 C CIV G)
b-) la possibilité de retracer l’aveu : contrairement à la règle tenue en matière de
preuve des obligations, l’aveu fait en matière pénal peut toujours être rétracté de
son auteur à tous moment de procédure et ce, jusqu’à la clôture
Des débats. Mais le principe de l’intime conviction laisse le juge libre d’apprécier
souverainement la portée de l’aveu lui-même.
*les indices et présomption : ce sont des faits qui établissent une probabilité plutôt
qu’une preuve véritable. On les qualifie pour cette raison de « preuve conjecturale ».
Exemple ; l’accusé a été vu sur le lieu du crime et fuyant, il a été vu chez l’armurier
avant le crime, achetant un revolver avec une balle se trouvant sur le corps de la
victime.
La loi considère les indices comme moyen de preuve secondaire ; parfois la loi
détermine la force probante des indices. Il y a deux catégories de présomption légales.
1-) présomption légale et absolue ; qui ne peuvent être combattue par une preuve
contraire.
L’article 20 Al 4 du CPG établit une sorte de présomption légale absolue en
disposant qu’elle considère comme complice, celui qui, connaissant la conduite
criminelle des malfaiteurs leur a fournir refuse habituel.
2-) les présomptions légales relatives : contre laquelle la preuve contraire est admise.
C’est le cas par exemple de l’article 292 du code pénal qui prévoit une présomption
de légitime défense.

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 Les écrits : ils peuvent servir de preuve en matière pénale.
Voici quelques hypothèses où l’écrit sert de preuve au procès pénal :
- Il n’y a qui constitue le corps même du délit (la lettre de menace par exemple) En
pareil cas, le document fait preuve en lui-même du délit, mais sans avoir été rédigé
dans ce but (lettre de découverte attestant la participation de l’auteur a un crime) ;
- Il y a en fin des écrits qui relatent les autres modes de preuve comme l’aveu, les
témoignages, les constatations matérielles ; ce sont des procès-verbaux (PV).
La force probante d’un procès-verbal est subordonnée aux conditions suivantes : il
doit être régulier en la forme, daté et signé par son auteur dont la qualité doit être
énoncé, que cet auteur ait agit dans l’exercice de ses fonctions et qu’il ait rapporté sur
une matière de sa compétence, ce qu’il a vu, entendu ou constaté personnellement.
Sinon, en principe les procès-verbaux ne valent qu’à titre de simple renseignements et
sont laissés à l’appréciation souveraine du juge répressif.
Mais il existe deux exceptions à principe prévue à l’article 500 du CPPG :
1- Les procès-verbaux constatant des infractions à la législation du travail, à la police
des chemins de fer valent jusqu’à l’instruction ; les procès-verbaux du faux. Par
exemple, les procès-verbaux établis par le greffier du juge d’instruction ; les
procès-verbaux constatant des délits spéciaux (infractions douanières, infractions à
la législation forestière …). Ces procès-verbaux ne peuvent être combattus que par
la procédure de l’inscription de faux (art.503 CPPG).

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Le tableau des membres du groupe

N° Matricule Prénoms et Noms Notes


1 11058052076 Maurice KAMANO
2 11057682007 Françoise LOUA
3 1109922095 Sylvain SAGNO
4 11013332055 Aboubacar M KOUROUMA
5 11090562059 Salou FAFONA
6 11093072038 Mamadou Yaya BARRY
7 11072341620 Bangaly II KOUROUMA
8 11048312071 Bountouraby CONDE
9 11047392057 Aminata SYLLA
10 1102912025 Kadiatou BANGOURA
11 11034782051 Mohamed FOFANA
12 11076692088 Sekou Laye KEITA
13 11086082000 Aboubacar SIMAGAN
14 11032462010 Odette LOUAMOU
15 Nagnouma KOULIBALY
16 11048372003 Mohamed SIDIME
17 11097372054 Ibrahima Laye FOFANA
18 11074102024 Thierno Moussa DIALLO
19 11088912062 Fodé KOUROUMA
20 Kadia SACKO
21 11043992091 Djibril KABA
22 11017001909 Mariame SOUMARO
23 11042112028 Abdoulaye KEIRA
24 Sekou DIABY
25 11071312044 Diarraye DIALLO
26 11073252000 Marie Louise DEMBADOUNO
27 11051232029 Hadja Koumba BAH
28 11023672076 Oumar BERETE
29 11057282096 Alpha Aly TOURE

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30 11094402078 Mamadou Lamarana DIALLO
31 11060552081 Mohamed SYLLA
32 11059422065 Mohamed BERETE
33 Néné Sekou SYLLA
34 11014432076 André HABA
35 11018772077 Jean Mamady SAGNO
36 11012882058 Alseny SYLLA
37 Sayon CAMARA
38 11032442038 Mamoudou DOUMBOUYA
39 Mohamed Lamine III SOUMAH
40 11085352072 Bakary CONDE
41 11014762086 Aminata BALDE
42 11090472000 Victor LENO
43 11073322012 Michel KAMANO
44 11043412032 Amara KEBE
45 11016412093 Fanta KABA
46 11041172006 Abdoulaye SOW
47 11088622010 Adama Hawa SOUARE
48 11029202041 Illiassou BBARRY
49 11012452037 Alhassan Yalla CAMARA
50 11020932057 Mamoudou FOFA NA
51 11041172006 Abdoulaye SOW
52 11025932021 Mira Mansaré

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REFERENCES

OUVRAGE :
Le manuel de droit pénal et procédure pénal de Me Lancinet Sylla 21e édition

Lexique des termes juridiques 17e édition

TEXTE :
Code pénal et Procédure pénal de Guinée version 2016

Site de recherche :
https://WWW .cabinetaci,com

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Autres recherche supplémentaires

A. Les présomptions légales

Comme leur nom l’indique, les présomptions légales sont celles qui sont expressément
prévues par la loi. Trois exemples permettent de comprendre le mécanisme :

1. Exemples

- La présomption de paternité.
L'article 312 du Code civil décide que l'enfant d'une femme marié est présumé avoir pour père
le mari. Il en résulte que le mari n’a pas besoin de prouver qu'il est véritablement le géniteur
de l'enfant : il lui suffit de démontrer qu’il était marié avec la mère de l’enfant au jour où
celui-ci est né ou a été conçu.
C'est bien le mécanisme de la présomption qui est mis en œuvre ici : de faits connus et
facilement démontrables (le mariage et la naissance), on déduit un fait inconnu et
difficilement prouvable (la filiation).

Tx.Article 312 du Code civil : « L’enfant conçu ou né pendant le mariage a pour père le mari. »
Justification : La présomption de paternité est une règle très ancienne, qui date d’une époque
où il était techniquement impossible d’être certain de la paternité d’un individu. Pour
remédier à cette difficulté, on a estimé que la preuve du mariage suffisait, car elle rendait très
vraisemblable la paternité du mari. En effet, le mariage fait naitre une obligation de
cohabitation et une obligation de fidélité, qui laissent supposer que le mari est effectivement
le père de l’enfant dont l'épouse a accouché pendant le mariage.

- La possession.

Df.En droit des biens, la possession c'est le pouvoir de fait exercé sur une chose, et manifesté
par des actes de propriétaires (cultiver, clore, construire, habiter...).

Il existe une règle qui dit que la possession fait présumer la propriété. Il est en effet
vraisemblable que celui qui possède un bien, c’est-à-dire celui qui se comporte comme le

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véritable propriétaire, est effectivement propriétaire. Dans certains cas, celui qui se prétend
propriétaire pourra donc se contenter de démontrer qu’il est possesseur du bien. Cette règle
vaut en particulier pour les biens meubles (dans certaines conditions).

Tx.Article 2276 du Code civil : « En fait de meubles, la possession vaut titre. »

- L'autorité de la chose jugée.

Df.L’autorité de la chose jugée, est un principe qui interdit à une partie au procès de saisir à
nouveau le juge pour lui soumettre une prétention déjà tranchée dans un jugement devenu
définitif (art. 1355 nouv. du Code civil).

La loi attache à la chose jugée une présomption de vérité, qui rend le jugement incontestable
(sauf par les voies de recours ouvertes par la loi : appel et cassation). Dès lors, celui dont le
litige a été tranché pourra s'en prévaloir contre autrui, en se contentant de rappeler le
jugement, sans avoir à démontrer son droit.

La plupart des présomptions se fondent sur l’idée selon laquelle « le plus souvent, il en est
ainsi » (on parle du plerumque fit , ou principe de vraisemblance) : en effet le plus souvent, le
mari est effectivement père, le possesseur est réellement propriétaire, la chose jugée est bien
jugée...

2. Force de la présomption

Toutes les présomptions n'ont pas la même autorité : Selon l'article 1354 nouv. du Code
civil il existe trois type de présomptions :

 Certaines présomptions sont irréfragables, c’est-à-dire incontestables.

Ex.C'est le cas de l’autorité de la chose jugée : nul n’est admis à prouver, en allant
devant un autre juge pour faire trancher une nouvelle fois le litige, que le premier juge
s’est trompé.
Jusqu’en 1972, la présomption de paternité de l’article 312 du C. civ. était irréfragable
(sauf à l’égard du mari lui-même). Personne ne pouvait démontrer que le mari n'était
pas le père de l'enfant.

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 Certaines présomptions sont dites mixtes car il est possible de les combattre, mais
uniquement par les moyens prévus par la loi ou sur un point particulier.

 Mais la plupart des présomptions sont des présomptions simples, que l'on peut
contester en justice.
Dans ce cas, la partie adverse (celle qui ne bénéficie pas de la présomption) peut
démontrer que le lien généralement admis entre le fait prouvé et le fait présumé ne se
retrouve pas en l’espèce.

Ex.Depuis 1972, il est possible de prouver que l’homme, bien que marié avec la mère
de l’enfant, n’en est pas véritablement le père. La présomption, autrefois irréfragable,
est devenue simple.
On peut toujours démontrer que tel individu, bien que possesseur d’un bien, n’en est
pas le véritable propriétaire.

Sy.En résumé, tandis que nul ne peut contester les présomptions irréfragables, la preuve
contraire des présomptions simples et mixte est admise.

B. Les présomptions judiciaires

En dehors du cas des présomptions légales, les juges admettent fréquemment que l’objet de la
preuve soit déplacé, et que la preuve de l’allégation ne soit rapportée que de façon indirecte.

On les appelait des présomptions "du fait de l'homme". Depuis la réforme du 10 février 2016
on les appelle des présomptions judiciaires.

Ex.Pour reconstituer la vitesse à laquelle roulait une voiture lors d'un accident, on se fie à
l’impact laissé sur la carrosserie, ou on mesure les traces de pneus laissées sur la route.
On reste dans la mécanique de la présomption puisqu'on déduit d’un fait connu (l'état de la
carrosserie, les traces de pneus) un fait inconnu (la vitesse du véhicule).

Le mécanisme de la présomption présente donc un avantage majeur : il rend plus facile


l’administration de la preuve. Mais il a aussi un inconvénient : en admettant une preuve
indirecte, on distend le rapport entre le fait prouvé et la vérité. On est donc moins sûr de la
vérité.
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