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Module procédure pénale

Abdessamad EL OUARDI
Introduction
« Nul ne peut être poursuivi et condamné injustement ou sous prétexte d’une obligatoire
et nécessaire condamnation »
L’importance la P.P s’apprécie doublement pour la société de bonnes règles de
procédure pénale lui permettent de se protéger en organisant rapidement les poursuites et en
prononçant des peines sans préjudice aucun, pour une bonne marche des institutions.
Inversement l’intérêt de l’individu ne doit en aucun cas être sacrifié au détriment de la société
les innocents, les opprimés et les gens honnêtes grâce aux règles de procédure doivent se sentir
rassurer à cet effet la procédure pénale recouvre l’ensemble des règles relatives à la recherche
et au jugement des personnes soupçonnées d’avoir commis une infraction. Elle est
particulièrement révélatrice des fondements sociétaux. Jusqu’à hier la P.P est définie comme
l’ensemble des dispositions qui organisent le procès pénal du moment de la commission de
l’infraction au prononcé de jugement. Il n’est pas étonnant qu’elle soit l’objet de débats
passionnés en s’intéressant expressément au mode des prisons et aux problèmes de réintégration
sociale. Depuis quelques années se succèdent en ce domaine des réformes parfois très
importantes dont le premier code de p.p. était celui de 1959 inspiré de son homologue français
de 1958 qui s’inscrit dans une évolution milaniére du droit pénal qui a commencé depuis 1810.
Cependant le code de la procédure pénale marocaine paraissait à plusieurs dispositions
complique vue qu’il ne répond pas un besoin sociétal dont les préceptes islamiques étaient le
jalon ainsi, il ne donnait pas la rapidité entre les trois pouvoirs également il est rapproché à cette
expérience calquée de ne pas octroyer suffisamment de garanties vis avis des justiciables quant
à l’exécution de leurs jugements. En effet ce code de 1959 a fait l’objet d’une réforme en 1974
dont le but est d’instaurer une nouvelle conception plus adaptée aux exigences en simplifiant
les règles de procédure. L’abolition de jury, l’introduction de la justice populaires dans les
affaires simples, limitation du domaine de l’instruction ces règles nouvelles ont été interprétée
d’amélioration malgré la transition du régime à cette époque néanmoins ces hésitations ont pris
fin par une adoption inédite régie par la loi 22.01 qualifiée de positive en concrétisant la
Révolution des droits de l'Homme. Elle entraîne un bouleversement phénoménal de la
procédure pénale avec la protection des DH qui viennent humaniser le procès en affirmant le
principe de présomption d’innocence aussi l’instauration de l’institution du juge d’application
des peines.
Dissertation 1 : les principes directeurs du procès pénal.
Plan :
I. Les principes qui particularisent le procès pénal avant le prononcé du jugement.
a. cadre juridique
b. caractères fondamentaux de la procédure
II. Garanties juridiques lors du jugement.
a. L’obligation d’assistance juridique.
b. Le droit à un interprète.

III. Conclusion.

I. Les principes qui particularisent le procès pénal avant le prononcé du jugement.

La loi du 03 septembre 2002 a introduit dans le code de procédure pénale un article


préliminaire qui comprend des principes directeurs du procès pénal. En effet, le droit à un procès
équitable est affirmé par des sources diverses interne et international.

a. Cadre juridique.

D’emblée, l’article préliminaire du code de procédure pénale prévoit que la procédure


pénale doit être équitable et contradictoire et préserver l’équilibre des droits des parties. Il en
va de même, la concrétisation de la justice pénale marocaine est harmonisée avec les droits de
l'homme, en vertu du principe de la présomption d’innocence, affirmé par l’article 119 de la
constitution qui stipule : « Tout prévenu ou accusé est présumé innocent jusqu’à sa
condamnation par décision de justice ayant acquis la force de la chose jugée ». Toutefois, le
droit à un procès équitable est un sujet primordial à la lumière de la réforme du système
judiciaire au Maroc c’est l’un des droits les plus importants prévu par la constitution dans
l’article 120 qui en précise « Toute personne a droit à un procès équitable et à un jugement
rendu dans un délai raisonnable ». En revanche, l’exigence d’équité est exprimée en
conséquence par Les articles 10 et 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme du
10 décembre 1948. Elle le fut aussi par l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils
et politiques du 19 décembre 1966.

b. Caractères fondamentaux de la procédure


La qualité de la justice pénale répond à des exigences constitutionnelles, légales et
conventionnelles fondée sur une application audacieuse et considérable tant sur le tribunal
indépendant et impartial que sur la publicité et le délai raisonnable. ou encore sur les droits de
la défense et l’égalité des armes.
La justice pénale ne peut présenter les garanties d’un procès équitable qu’en assurant
d’abord le droit à un tribunal indépendant et impartial. De l’article 10 de la Déclaration
universels des droits de l’homme se déduit le principe d’indépendance des juridictions,
réaffirmé par l’article 110 de la Constitution qui stipule « Les décisions de justice sont rendues
sur le seul fondement de l’application impartiale de la loi » Le tribunal donc doit être établi par
la loi, non seulement dans son existence et sa compétence mais aussi dans sa composition. Un
tribunal doit plus largement présenter une apparence d’impartialité, crée une confiance à l’égard
des justiciable ceci dit, l’impartialité doit être appréciée aussi bien d’une manière subjective
lorsqu’il s’agit de la conduite personnelle d’un juge que d’une manière objective lorsqu’il s’agit
de la situation d’un juge qui suppose en sa personne un conflit d’intérêts, ou estime en
conscience devoir de se faire remplacer.
La publicité est parmi d’autres principes du procès pénal, ceci dit que, l’audience de
jugement s’inspire du modèle accusatoire qui suppose, outre l’oralité et le contradictoire, la
publicité des débats, défendu par la loi suprême en considérant que « Tout jugement est motivé
et prononcé en audience publique dans les conditions prévues par la loi art 125 C »
La publicité peut ne pas être respectée si l’ordre public ou les bonnes mœurs sont en
danger ces circonstances particulières nécessitant le huis clos. Dès lors l’oralité des débats
répond à un besoin de simplification et de discussion immédiate des épreuves or les
consignations de greffier n’alertent pas le caractère oral de la procédure.

II. Garanties juridiques lors du jugement.

Les droits de la défense sont garantis par la Constitution, par la déclaration des droits de
l’homme et par l’article préliminaire du code de procédure pénale. Ils doivent être respectés
non seulement dès le début de l’enquête mais aussi lors du jugement. D’un point de vue
chronologique, ces principes fondamentaux traitent d'abord de l'enquête préliminaire de la
police. D'où la phase préparatoire du procès pénal et durant tout ce long processus, le délinquant
dispose d'un certain nombre de systèmes protecteurs dans le procès pénal. En effet la phase de
jugement est une phase cruciale dans la recherche de la vérité, c’est aussi celle des
conformations des parties, synonyme d’un procès équitable l’accusé jouit de garanties d’un
jugement entièrement légal, il s’agit entre autres d’une assistance juridique et le droit à un
interprète, le droit à l’assistance juridique
c. L’obligation d’assistance juridique.

Si le respect des droits de la défense est un principe commun au procès civil et au procès
pénal. Il possède en matière répressive une importance particulière et un sens plus précis. Défini
comme l’ensemble des prérogatives qui garantissent au mis en cause d’une procédure pénale la
possibilité d’assurer effectivement la protection de ses intérêts, les droits de la défense
constituent un principe à valeur constitutionnelle garantis devant toutes les juridictions ce
principe confère à toute personne détenue, un droit être informée immédiatement, d’une façon
qui lui soit compréhensible, des motifs de sa détention et de ses droits, dont celui de garder le
silence. Elle doit bénéficier, au plus tôt, d’une assistance juridique et de la possibilité de
communication avec ses proches, selon les termes de l’article 23 de la constitution, toute
personne jouit, au plus tôt, d’une assistance juridique et de la possibilité de communication avec
ses proches, conformément à la loi. » Ça veut dire le prévenu peut réclamer et obtenir
l’assistance d’un avocat. Bien plus en matière criminelle, les mineurs, les aveugles et les muets
ou toute personne incapable d’assurer sa défense l’assistance d’avocat est de prime obligatoire,
elle en est de même pour les personnes malades, le droit de se défendre aussi, l’accusé avoir la
possibilité de présenter des faits et des éléments de preuve, et de procéder au contre-
interrogatoire et au cours d’un procès.

a. Le droit à un interprète.

Le droit à un interprète est un acquis juridique dont dispose l’accusé qui parle une autre
langue inintelligible pour la juridiction, cet élément d’extranéité oblige le tribunal a en désigné
un interprète, le non-respect de cette règle annule la procédure.

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