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Procédure pénale
Droit français S 6
PRESENTE PAR :
Pr : Brahim atrouch
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Introduction :
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À l'échelon national, la source la plus évidente de la procédure pénale est le Code de procédure
pénale adopté en 1958 et entré en vigueur en 1959. IL convient cependant de dépasser
l'évidence pour s'intéresser à l'ensemble des sources contemporaines nationales de la procédure
pénale:
la Constitution : la Constitution et, au-delà, le bloc de constitutionnalité abritent des
dispositions ayant trait directement à la procédure pénale :
– garantie d'un certain nombre de libertés et principes visant à encadrer la procédure
pénale, entre autres :
○ liberté individuelle,
○ égalité devant la loi (DDHC, art. 6.),
○ principe de légalité (DDHC, art. 7 et 8),
○ présomption d'innocence.
la loi : la Constitution pose à l'article 34 le principe selon lequel la loi fixe les règles concernant
la procédure pénale. La procédure pénale est donc issue de lois codifiées (Code de procédure
pénale) ou non codifiées. Il revient ensuite au pouvoir exécutif d'adopter les dispositions
nécessaires à la mise en œuvre des règles adoptées par le législateur en ce domaine ;
les principes généraux de la procédure pénale (par ex. les droits de la défense V. Fiche
pédagogique n° 3233 : Les principes directeurs de la procédure pénale).
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• le droit, en cas d'arrestation, d'être informé, dans le plus court délai et dans une langue
qu'il comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre lui ;
• le droit d'être traduit devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer
des fonctions judiciaires ;
• le droit d'être jugé dans un délai raisonnable ;
• le droit à un recours devant un tribunal afin qu'il statue à bref délai sur la légalité de la
détention ;
• le droit à un procès équitable.
Pour un exemple de contrariété à la Convention européenne des droits de l'homme du dispositif
français en matière de garde à vue : Cass. crim., 19 oct. 2010, n° 10-82.902 : JurisData
n° 2010-018565 ; Bull. crim. n° 164.
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Ces acteurs sont guidés par un nombre important de principes directeurs sur lesquels repose la
procédure pénale.
Les acteurs de la procédure pénale vont apparaître à l'occasion des différentes phases de la
procédure pénale.
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• recherche des preuves : auditions de témoins et de l'accusé ;
• jugement.
Le seul droit octroyé à l'accusé dans ce type de procédure était celui d'exposer ses moyens de
défense au moment du jugement. Il ne bénéficiait pas, en particulier, de la possibilité de recourir
à un avocat au moment de l'instruction.
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poursuivie. Ainsi, les atteintes à la présomption d’innocence sont sanctionnées sur le fondement
de l’article 9-1 du Code civil (C. civ., art. 9-1). La personne poursuivie, victime d’une telle
atteinte, est donc en droit d’obtenir des dommages-intérêts pour le préjudice subi. De plus, le
juge peut notamment ordonner, même en référé, l’insertion dans une publication d’un
communiqué pour faire cesser l’atteinte à la présomption d’innocence, aux frais de la personne
physique ou morale responsable de cette atteinte. De même, participent de ce statut, par
exemple, le principe selon lequel la personne mise en examen, présumée innocente, doit rester
en liberté (CPP, art. 137), le droit à l’assistance d’un défenseur (CPP, art. préliminaire., III ;
Conv. EDH, 4 nov. 1950, art.6§ 3, c), l’impossibilité de reprendre les poursuites contre une
personne mise hors de cause (CPP, art. 368), la nécessité d’une majorité renforcée au sein du
jury pour prendre toute décision défavorable à l’accusé, en premier ressort ou en appel (CPP,
art. 359), etc.
En outre, de la présomption d’innocence découlent les principes du respect de la dignité et des
droits de la défense.
Le principe du respect de la dignité est un principe conventionnel et constitutionnel.
Bien que ce principe ne fasse pas l’objet d’une disposition spécifique au sein de la Convention
européenne des droits de l’homme, pour la Cour européenne, l’essence même de la Convention
« est le respect de la dignité et de la liberté humaines » (CEDH, 22 nov.1995, n° 20166/92,
S.W. c. Royaume-Uni).
Les atteintes à la dignité sont sanctionnées sur le fondement de l’article 3 de la Convention qui
réprime les traitements inhumains et dégradants. Pour que la Cour reconnaisse une telle
violation, encore faut-il que le mauvais traitement ait atteint un seuil minimum de gravité
(CEDH, 1er mars 2010, n° 17020/05, Paradysz c. France).
C’est à l’occasion des mesures de contrainte que les risques d’atteinte à la dignité sont les plus
grands. C’est pourquoi le législateur a réaffirmé à l’occasion de la loi pénitentiaire du
24 novembre 2009 que « l’administration pénitentiaire garantit à toute personne détenue le
respect de sa dignité et de ses droits » (L. n° 2009-1436, 24 nov. 2009, pénitentiaire : JO
25 nov. 2009, p. 20192, art. 22).
Remarque : Le contrôleur général des lieux de privation de liberté joue un rôle important en
matière de prévention des atteintes à la dignité (V. en ce sens, les rapports rendus alertant sur
les conditions de détention dans le centre pénitentiaire des Baumettes à Marseille le
12 novembre 2012 et, plus récemment, dans le centre pénitentiaire de Nouméa le 18 décembre
2019).
Le principe des droits de la défense est un principe constitutionnel et conventionnel.
Le Conseil constitutionnel a consacré ce principe sur le fondement des principes fondamentaux
reconnus par les lois de la République (Cons. const., 2 déc.1976, n° 76-70 DC ; JO 7 déc. 1976,
p. 7052).
C’est également un principe conventionnel protégé sur le fondement de l’article 6§ 3 de la
Convention européenne des droits de l’homme.
À la lecture de l’article préliminaire du Code de procédure pénale, les droits de la défense
octroyés à la personne mise en cause sont :
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• « Le droit d’être informée des charges retenues contre elle » (CPP, art.61-1, art.63-1,
art.113-4, art.116). Cette information porte sur la qualification des faits reprochés ainsi
que sur les circonstances aggravantes.
• Le droit « d’être assistée d’un défenseur » (ce qui inclut le fait qu’ « aucune
condamnation ne peut être prononcée contre une personne sur le seul fondement de
déclarations qu’elle a faites sans avoir pu s’entretenir avec un avocat et être assistée
par lui »),
• Le droit à l’assistance d’un interprète tout au long de la procédure lorsque la personne
ne comprend pas la langue française, et le droit « à la traduction des pièces essentielles
à l’exercice de sa défense »,
• « Le droit de faire examiner sa condamnation par une autre juridiction ».
En font également partie le droit de se taire et le droit de ne pas s’auto-incriminer (le second
étant dérivé du premier) qui emportent, pour une personne à l’encontre de laquelle des
investigations sont menées, le droit de ne pas répondre aux autorités judiciaires sous quelle que
forme que ce soit (paroles, écrits). Ce droit est protégé par de nombreuses dispositions au stade
de l’enquête (personne entendue dans le cadre d’une audition libre : CPP, art. 61-1, d’une
garde à vue : CPP, art. 63-1, personne placée sous le statut de témoin assisté : CPP, art. 113-
4 ou mise en examen : CPP, art. 116).
Les phases du procès pénal – Avant le procès pénal proprement dit, il convient de constater
l'infraction, d'en rassembler les preuves et d'en identifier le ou les auteurs. Cette tâche incombe
à la police judiciaire qui intervient à un stade préalable au procès pénal appelé le stade de
l'enquête. Cette phase policière s'avère souvent nécessaire à la mise en évidence d'une
infraction pénale même si les autorités judiciaires peuvent avoir connaissance de la commission
d'une infraction par un autre biais, notamment par écrit (la victime ou un témoin même anonyme
dénonçant au juge des faits dont il a une connaissance personnelle). Une fois cette infraction
avérée, il convient de la réprimer. Débute ainsi le procès pénal à proprement parler. Il se
décompose généralement en trois phases successives. Tout d'abord, alors même qu'une
infraction pénale a pu être mise en évidence, la phase judiciaire ne débutera que si les faits font
l'objet d'une poursuite. La poursuite s'entend de l'opération par laquelle le ministère public –
par le jeu de l'action publique – ou la victime – par le jeu de l'action civile – déclenche la
machine judiciaire en saisissant une juridiction pénale. Cette première étape indispensable à la
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naissance du procès pénal porte le nom de phase des poursuites. Ensuite, peut s'ouvrir
une phase dite d'instruction. Cette phase confiée aux autorités chargées de l'instruction (juge
d'instruction, juge des libertés et de la détention et chambre de l'instruction) est obligatoire
lorsque les faits revêtent une qualification criminelle. Dans les autres cas, elle n'est que
facultative mais se rencontrera fréquemment en matière de droit des affaires compte tenu de la
complexité des faits (par exemple en raison de la nécessité de décrypter un montage financier
complexe avant de pouvoir renvoyer une personne devant la juridiction de jugement) ou du fait
que l'identité du coupable est inconnue au moment de la poursuite. L'objectif de cette phase
d'instruction est alors de permettre aux juridictions d'instruction d'étoffer le dossier en
rassemblant les éléments à charge ou à décharge (à ce stade, on ne parle pas encore de preuve)
afin de décider s'il y a lieu ou pas de renvoyer une personne (appelée personne mise en examen)
devant une juridiction de jugement. Enfin, le procès pénal, s'achèvera par la phase du
jugement qui pourra conduire à une condamnation de la personne renvoyée devant les juges
ou à une absence de condamnation. On parlera alors de relaxe si les faits revêtaient une
qualification contraventionnelle ou délictuelle et d'acquittement si les faits étaient de gravité
criminelle.
Plan – Nous reprendrons tour à tour les diverses étapes de la procédure pénale en commençant
par la phase non judiciaire ayant pour objectif la mise en évidence des infractions pénales (I)
puis nous étudierons une à une les diverses phases du procès pénal à savoir la phase des
poursuites (II), la phase de l'instruction (III) et enfin la phase du jugement (IV).
L'enquête préliminaire a pour finalité de réunir les éléments qui permettent au Ministère public
d'apprécier l'opportunité des poursuites. Conformément à l'article 78 du Code de procédure
pénale, l'enquête est diligentée d'office par l'OPJ ou sur instructions du Ministère public.
Contrairement à l'enquête de flagrance qui s'effectue en un temps généralement court, l'enquête
préliminaire, s'étale sur des périodes relativement longues. Dans leur mission de recherche de
la vérité, les officiers de la police judiciaire peuvent accomplir tout acte utile sous réserve de
ne pas porter atteinte à la dignité humaine, à la vie privé ou faire des provocations. (Section I)
Dans l'exercice de leurs fonctions, les officiers de la police judiciaire sont tenus de rédiger en
arabe des procès-verbaux (section II) qui contiennent tous les actes accomplis et les déclarations
reçus (section III). Le procès-verbal doit être signé par l'officier qui l'a établi et par les
déclarants.
Notion de capacité de police judiciaire – Selon le code de la procédure pénale, “la police
judiciaire comprend : 1° les officiers de police judiciaire ; 2° les agents de police judiciaire et
les agents de police judiciaire adjoints ; 3° les fonctionnaires et agents auxquels sont attribuées
par la loi certaines fonctions de police judiciaire”.
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rôle répressif. La police judiciaire est ainsi chargée de constater les infractions, d'en rassembler
les preuves et d'en rechercher les auteurs.
La police judiciaire comprend d'une part, les officiers de police judiciaire, les agents de police
judiciaire et les agents adjoints de police judiciaire et d'autre part, des fonctionnaires et agents
auxquels la loi a confié certaines fonctions de police judiciaire. La distinction entre ces deux
catégories de personnes est essentielle même si elle est de nature à soulever des difficultés en
termes de conciliation des unes et des autres.
La PJ joue un rôle capital dans le cadre de la lutte contre les infractions et la recherche des
auteurs.
A. Les officiers de la PJ
Les officiers de la PJ sont de deux ordres distincts : -Les officiers supérieurs de la PJ : sont tous
des magistrats, ont qualité d’officier de la PJ, les procureurs généraux et du Roi et leurs
substituts. Les procureurs du roi et leurs substituts, et les juges d’instructions. Ils ont pour
fonction de diriger les actes de la PJ. Ils ont habilités à ordonner l’accomplissement des
différentes opérations nécessaire à l’enquête préliminaire. En cas de flagrance, les officiers de
la PJ se dessaisir en leur faveur s’ils arrivent sur les lieux de l’infraction.
-Les officiers : la qualité d’officier de la PJ attribue, aux préfets de police … aux commissaires
et officier de la police, et également au directeur générale de la sureté nationale. Les inspecteurs
qui ont passé trois années d’exercice peuvent être désignés par arrêt du ministre de la justice ou
de l’intérieur pour exercer les fonctions d’un officier de la PJ. Cette qualité est attribuée
également aux officiers et gradés de la gendarmerie royale. Les gendarmeries qui ont passé trois
années de service peuvent être nommés officier de la PJ par arrêt du ministre de la justice et de
la direction de la défense nationale.
B. Les agents de la PJ
Les agents de la PJ sont des fonctionnaires de la sureté nationale et les gendarmeries qui n’ont
pas la qualité d’OPJ ainsi que les khalifats les pachas et des caïds. Les agents sont des auxiliaires
des officiers de la PJ. Ils ont pour attribution de collaborer avec eux et de les assister dans les
fonctions qui leurs sont attribuées. Ils ne peuvent pas procéder a des enquêtes ni dresser de PV
ni saisir le procureur et l’informer d’une infraction.
Ont été assimilés par des lois spéciales aux officiers de la PJ, les ingénieurs chefs de divisions
et les agents techniques des eaux et forets, les commandant de port, les inspecteurs. La
compétence des fonctionnaires assimilés se limite aux infractions relatives au service auquel ils
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appartiennent. Ils peuvent effectuer les constatations, exercer les poursuites et les surveillances.
Mais, ils ne peuvent pas perquisitionner et visiter les domiciles apparemment aux individus
qu’en présence d’un officier de la PJ.
À la différence des officiers et agents de police judiciaire qui disposent du pouvoir de rechercher
toute infraction pénale, les fonctionnaires ne se sont vus confier des pouvoirs de police
judiciaire que pour certaines infractions limitativement énumérées par les lois spéciales. En
droit des affaires, de tels pouvoirs se rencontrent au profit par exemple, des inspecteurs du
travail ou des agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes.
Le pouvoir de police au sens large est le pouvoir reconnu à une autorité publique d'imposer des
règles pour tous les actes de la vie courante ou pour l'exercice d'une activité déterminée. Le rôle
des services de police est d'assurer le respect des dispositions législatives, règlementaires ou
individuelles de police. Ce rôle recouvre d'une part la police administrative et d'autre part la
police judiciaire. La police administrative a pour mission de prévenir les infractions, elle a donc
un rôle préventif de surveillance et de contrôle des citoyens afin d'éviter la commission
d'infractions. Elle donc empêcher que l'ordre soit troublé et s'il l'a été, elle doit le rétablir. Elle
doit faire respecter les lois et règlements. Elle est placée sous le contrôle de l'autorité
administrative. Elle a concrètement 4 missions:
-Veiller au respect des prescriptions générales de police édictées par les autorités compétentes:
le Gouvernement, les préfets et les maires
-Surveiller l'activité des individus et des groupements pour prévenir la violation des
prescriptions édictées par les autorités -Exécuter les mesures de police à caractère général ou
individuel ordonnées par les autorités compétentes
-Porter assistance aux citoyens en difficulté sur un plan individuel ou sur un plan général. Au
contraire, la police judiciaire intervient dès qu'une infraction a été commise. Elle entre en action
lorsque la police administrative a échoué dans la prévention de l'infraction. La police judiciaire
est sous contrôle de l'autorité judiciaire. Cependant, ce sont les mêmes personnes qui exercent
ces activités. La distinction pose problème vis à vis des autorités de contrôle. Le critère qui a
été trouvé est le but de l'opération de police. Si le personnel a agit en fonction d'une infraction
déterminée, cela relève de la police judiciaire. Si le personnel de police a agit pour prévenir une
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infraction sur le point d'être commise, et même si elle n'est pas commise finalement, cela relève
aussi de la police judiciaire car dans ce cas, l'action de la police était en rapport avec une
infraction déterminée. De manière plus large, on admet être dans le cadre de la police judiciaire
lorsque le personnel a agit en pensant qu'il y avait infraction, même s'il s'avère qu'aucune
infraction n'a été commise. Dans tous les autres cas, on est dans el cadre de la police
administrative.
la communication des PV au ministère public doit avoir lieu immédiatement. La date inscrite
sur le PV permet de vérifier si cette condition à été observé. En fait, Le législateur n’a pas prévu
un délai pour que la communication doit avoir lieu.
Le procès-verbal est un mode de preuve parmi d'autres, le système Marocain reposant sur un
principe de liberté de la preuve. En vertu de ce principe, non seulement les modes de preuve
sont libres (preuve littérale, témoignage, aveu...) mais aussi la valeur que le juge attachera à la
preuve qui lui est fournie. Cette liberté du juge à l'égard de la preuve constitue le principe de
l'intime conviction du juge. Le juge est, par principe, libre d'attacher la force qu'il souhaite à un
procès-verbal ou à un rapport. Cependant, le juge est parfois contraint de prendre en compte
des procès-verbaux et des rapports sans pouvoir en apprécier librement la valeur. En effet,
certains procès-verbaux font foi jusqu'à preuve contraire.
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perpétration de l’une des contraventions prévus par le code des douanes et impôts indirectes.
Ensuite, celle qui font foi jusqu’à inscription de faux se rapporte aux PV dressés par les agents
de l’office national des eaux et forets, constatant de s infractions prévus par le dahir de 1922.
Enfin il est nécessaire de signaler que la force probante octroyée à ces PV ne porte que sur ce
que lesdits agents ont constaté ou entendu personnellement. La seconde, est celle des PV qui
constituent un moyen de preuve ordinaire, c'est-à-dire les PV dont le contraire peut être prouvé.
Ce sont les PV dressés par les officiers de la PJ et les gendarmes pour constater les délits et les
contraventions. La force probante de ces PV ne porte que sur les opérations ont été effectuées
par les membres de la PJ. La troisième, est relative aux PV qui sont établis seulement à titre
informatif. Les PV qui s’inscrivent qu’à titre de simples renseignements sont ceux dressés pour
constater un crime. Ces PV ne s’imposent pas au juge répressif qui peut les écarter sont être
obligé de motiver sa décision. Et si la juridiction répressive décide de faire foi au contenu des
ces PV, elle sera obligé de motiver son jugement.
La réception des plaintes et dénonciations constitue la première fonction attribuée aux membres
de la PJ. – Certaines infractions ne peuvent être poursuivies que sur plainte de la victime ou
dénonciation d'une autorité. La chambre criminelle veille à l'existence des pièces justificatives
de ces actes préalables.
Ainsi est nul l'ensemble des actes d'instruction relatifs à un délit cambiaire réalisés alors
qu'aucune plainte n'était parvenue au Ministère public avant l'ouverture de l'information par
celui-ci (Cass. crim., 3 janv. 1985 : Bull. crim. 1985, n° 4) et la nullité s'étend même aux actes,
en eux-mêmes exempts de toute irrégularité, réalisés ultérieurement (Cass. crim., 2 mai 1988 :
Bull. crim. 1988, n° 186).
A. plainte
C’est l’acte par laquelle une personne déclare à l’officier de la PJ qu’il a subi un préjudice à
l’occasion d’une infraction. L’officier de la PJ est obligé de recevoir la déclaration et de
l’enregistrer. La victime n’encourt aucune responsabilité pénale si son préjudice s’avère
inexistant.
B. dénonciation
Cet acte consiste dans le fait d’informer les autorités de police et de justice d’une infraction qui
a été commise. Contrairement à la plainte la dénonciation provient d’un tiers autre la victime.
La dénonciation est une obligation que doit observer toute personne qui a pris connaissance de
la commission d’une infraction ou de l’existence d’un projet tendant à la commission de cette
dernière. La nature de cette obligation n’est pas la même, elle est tantôt légale, tantôt civique
ou morale. L’obligation est dite juridique si la défaillance est sanctionnée par la loi. En fait, la
dénonciation relève d’un devoir de nature civique si la défaillance n’entraine qu’une sanction
disciplinaire. De plus, cette obligation est de nature morale si la défaillance n’est pas
sanctionnée par la loi.
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§ 2 : Les actes relatifs aux choses :
tous les actes des officiers de police judiciaire sont constatés par des procès-verbaux datés,
signés et établis conformément aux prescriptions dans les dispositions du code de la procédure
pénale.
Dès que la police judiciaire informe le représentant du Ministère public de l'infraction, elle doit
se déplacer sans délai sur les lieux pour y procéder à toute contestation utile. Lorsque le
Ministère public arrive sur les lieux, il peut ordonner à l'OPJ de continuer les actes et prendre
les mesures nécessaires à la conservation des indices et éléments de preuve.
la perquisition est "la recherche, à l'intérieur d'un lieu normalement clos, notamment au
domicile d'un particulier, d'indices permettant d'établir l'existence d'une infraction ou d'en
déterminer l'auteur". La perquisition suppose d'abord une pénétration dans un lieu normalement
clos . Il peut s'agir du domicile d'un particulier ou d'une personne morale. S'il s'agit d'un
bâtiment ouvert au public, la perquisition suppose l'entrée dans les parties de ce bâtiment où le
public n'a pas librement accès (bureau du directeur ou du comptable, par exemple). Ainsi, la
jurisprudence a estimé que pouvait être qualifié de domicile, le bureau du président d'une
chambre des métiers. En revanche, Ne constituent pas une perquisition, en l'absence de toute
recherche d'indices et de toute constatation, la venue de policiers dans un domicile uniquement
pour exécuter une fiche de recherches. De même, ne saurait être qualifié de perquisition le fait
pour des enquêteurs, de téléphoner à l'occupant d'une chambre depuis le hall d'un hôtel, en
l'invitant à les rejoindre afin procéder à son audition. Ainsi, La fouille à corps peut être réalisée
dans deux cadres juridiques distincts. Certains auteurs ont ainsi distingué les "fouilles
judiciaires" des "fouilles de sécurité". Les fouilles judiciaires ont pour objet, comme la
perquisition, la découverte d'objets utiles à la manifestation de la vérité mais sont également un
mode de constatation des infractions (port d'armes prohibées, détention de stupéfiants). Les
fouilles de sécurité peuvent avoir simplement pour but d'enlever aux personnes arrêtées les
objets dangereux qu'elles portent, en vue de protéger ces personnes contre elles-mêmes, et
d'assurer la sécurité des policiers et gendarmes ou de tiers contre une agression éventuelle. Ainsi
que le relève des auteurs, alors qu'il est souvent difficile de déterminer dans quel cadre juridique
se situent des policiers ou des gendarmes qui réalisent une fouille, l'enjeu est d'importance
puisque la fouille de sécurité peut toujours être imposée à la personne gardée à vue.
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sont pas assimilables à une perquisition. La Cour de cassation estime en effet que la palpation
de sécurité, simple mesure administrative destinée à s'assurer de l'absence d'objets dangereux
sur la personne, ne saurait être assimilable à une perquisition (Cass. crim., 1er mars 2006,
n° 05-87.252 : JurisData n° 2006-032779).
La perquisition a pour but la recherche, dans les locaux visités, d'éléments de preuve, c'est-à-
dire de pièces à conviction, ou de biens. Cette recherche peut conduire à ouvrir en les forçant
s'il y a lieu, des meubles, placards, coffre-fort, à sonder les murs d'une maison, ou le sol d'une
cave.
La saisie doit être en relation directe avec l'infraction, objet de la poursuite, ou viser des biens
susceptibles de confiscation , mais on a vu la possibilité d'une saisie incidente. La saisie porte
en revanche sur l'ensemble des éléments qui se trouvent dans le lieu perquisitionné, peu
important la personne à qui l'élément appartient. La chambre criminelle a jugé que pouvait être
saisis "des documents, fichiers ou disques appartenant à une autre personne que l'occupant des
lieux" (Cass. crim., 16 janv. 2013, n° 12-84.221 : JurisData n° 2013-000293).
Peuvent être saisis tous objets mobiliers ou documents dont la découverte est utile à la
manifestation de la vérité, en quelque lieu qu'ils se trouvent et quelle que soit la personne qui
les détient (sous réserve de ce qui sera vu plus loin en ce qui concerne les droits de la défense
et le secret professionnel). La nature et la valeur de l'objet sont indifférentes : armes, voiture,
vêtements, tableaux, sommes d'argent, lingots d'or, contenu d'un coffre bancaire, etc. Un
immeuble semble pouvoir faire l'objet d'une saisie (concernant la confiscation d'un
immeuble, Cass. crim., 27 avr. 2000, n° 99-84.559 : JurisData n° 2000-002268).
Certains documents ou correspondances sont insaisissables. Tel est le cas des correspondances
échangées entre l'avocat et la personne mise en examen . C'est le cas également des documents
administratifs classés "secret défense", dont le juge ne peut prendre connaissance ni les verser
au dossier tant que l'autorité administrative n'a pas autorisé la levée du secret de la défense
nationale .
Perquisitions et saisies sont, le plus souvent, des opérations étroitement liées, les secondes étant
le but des premières. Il arrive toutefois que certaines saisies soient réalisées indépendamment
de toute perquisition.
Lorsqu'une personne est soupçonnée de détenir des documents ou objets en rapport avec une
infraction commise, la police judiciaire pourrait procéder à des perquisitions dans le domicile
de celle-ci sans même avoir besoin du consentement du propriétaire ou de l'occupant dudit
domicile. Cependant, certaines mesures sont prévues pour éviter les abus. En effet, les
perquisitions ne peuvent avoir lieu qu'entre 6h et 21h sous réserve de certains cas; d'une part de
continuer les perquisitions normalement accomplis de continuer au-delà de 21h et d'autre part,
de les commencer avant 6h lorsqu'elle a lieu sur demande du chef de la maison. Il en est de
même pour les cas d'extrême urgence ou pour certaines infractions (terrorisme ou activités
nocturnes).
Lorsque les perquisitions concernent des personnes tenues au secret professionnel, la police
judiciaire doit au préalable prendre toutes les mesures qui s'imposent pour garantir le respect
du secret professionnel. Lorsque la perquisition a lieu chez une personne soupçonnée d'avoir
participé à l'infraction ou susceptible de détenir des éléments en rapport avec l'infraction, celle-
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ci devrait être présente ou désigner un représentant. Dans l'hypothèse de fuite ou de refus, l'OPJ
fait appel à deux témoins désignés en dehors du personnel relevant de son autorité. La police
judiciaire pourrait procéder à toute saisie utile à la manifestation de la vérité, mais
préalablement elle devrait les présenter aux personnes soupçonnées de participation à
l'infraction commise.
A. Garde à vue
La garde à vue est une mesure de police judiciaire, privative de liberté, s'exerçant sous le
contrôle de l'autorité judiciaire, qu'il ne faut pas confondre avec d'autres mesures telles
l'arrestation, les retenues (policière, douanière) ou la détention.
La garde à vue ne doit pas être confondue non plus avec la détention. Celle-ci n'a lieu qu'en
exécution d'une décision judiciaire (ordonnance de placement en détention provisoire, jugement
de condamnation) et s'exécute dans les locaux de l'administration pénitentiaire.
« La garde à vue est par nature une mesure qui s'attache à la personne qui en est l'objet et qui
peut se dérouler dans tous les lieux où des investigations nécessitant sa présence s'imposent ».
Un amendement visait à inscrire dans la loi, qu'en cas d'enquête de flagrance, la garde à vue
pourrait avoir lieu dans un local de police ou de gendarmerie mais également au domicile de la
personne gardée à vue ou sur les lieux de l'infraction. En revanche, en cas d'enquête
préliminaire, la garde à vue n'aurait pu avoir lieu que dans un local de police
Dés que l’officier de la police judiciaire décide de placer un suspect en garde à vue, il a
l’obligation d’informer, par tous les moyens, sa famille et de le signaler dans le procès verbal.
La durée de la garde à vue est de 48 heures, elle peut être prolongée de 24 heures après
autorisation écrite du procureur du Roi. En matière d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, la
durée est fixée à 96 heures renouvelables une seule fois. Par contre en matière de terrorisme la
durée est fixée aussi à 96 heures mais elle est susceptible d’être prolongée deux fois pour la
même durée.
En France la durée de la garde à vue est fixée à 24 heures et peut être prolongée jusqu'à 48
heures si la peine encourue est d'au moins 1 année d'emprisonnement, sur autorisation écrite et
motivée du procureur de la République et après présentation du suspect devant celui-ci. Pour
les affaires qui ont un caractère complexes et graves, la prolongation peut être prolongée jusqu'à
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72 heures. Pour les affaires terroristes elle peut aller même jusqu’à 96 heures ou même 120
heures sur décision du juge des libertés et de la détention ou du juge d'instruction.
Au Maroc le droit pour une personne gardée à vue d’être assisté d’un avocat est très limité. Il
n’est autorisé qu’en cas de prolongation de la garde à vue et il est subordonné à l’autorisation
du ministère public. Ainsi, le contact ne peut avoir lieu en principe que dès la première heure
de la prolongation et sauf si le ministère public l’accorde. Si cette assistance est autorisée, le
contact entre l’avocat et son client gardé à vue ne peut excéder 30 minutes et ce passe sous la
surveillance de l’officier de la police judiciaire dans des conditions assurant son caractère
secret.
L’avocat peut dés la première heure de la garde à vue, produire des observations écrites ou des
documents à la police judiciaire ou bien au ministère public, qui vont être joints au procès-
verbal.
Il peut demander que son client soit soumis à un examen médical pour relever toutes traces de
sévices et violences, s’il estime que son client à fait l’objet d’une maltraitance lors de son
interrogatoire.
Il peut aussi demander au ministère public, la mise en état de liberté de son client en contrepartie
d’une caution pécuniaire ou personnelle.
L’enquête préliminaire est une enquête de police judiciaire, durant laquelle les officiers de la
police judiciaire sont amenés à réunir les éléments de preuve de toute infraction non flagrante.
À l'expiration du délai de la garde à vue, la personne gardée à vue est soit remise en liberté si
rien n’a été prouvé à son égard, soit présentée à la juridiction de jugement compétente qui
décidera des suites à donner aux poursuites l'informer de la possibilité de désigner un avocat.
Dans ce cas, une audience doit être tenue dans les trois jours de son dépôt en prison. Le tribunal
doit l'informer de son droit d'être assisté par un avocat.
Le code de procédure pénale autorise la police judiciaire à auditionner les personnes présentes
au moment de l'infraction sur les lieux de sa commission. Pour ce faire, la PJ peut empêcher les
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personnes présentes de s'éloigner des lieux avant la clôture des opérations et de vérifier l'identité
des personnes. Le refus d'obéir est passible de 10 jours de privation de liberté et ou d'une
amende de 10 à 250 dirhams.
C. Écoutes téléphoniques
Le Ministère public dans le cas où il s'agit d'une infraction ne nécessitant pas une instruction et
en cas d'urgence, il peut solliciter par écrit du Président de la Cour d'appel l'autorisation de
procéder à des écoutes téléphoniques. S'il s'agit d'une extrême urgence, il peut ordonner les
écoutes téléphoniques sous réserve d'en informer le Président de la cour d'appel immédiatement
qui doit réagir dans les 24heures.
D. l’expertise
Il n’existe pas de définition légale de l’expert ou de l’expertise en droit pénal. Tout au plus
l’article 57 du Code de procédure pénale précise-t-il qu’il est possible de recourir à un expert
lorsque « se pose une question d’ordre technique ». Il intervient alors dans des domaines
extrêmement variés : médecine, médecine légale, génétique, toxicologie, biologie, mécanique,
balistique, comptabilité, entre autres exemples.
L’expertise est en effet régie pour l’essentiel par les articles 57 et suivants du Code de procédure
pénale – qui traitent de l’expertise lors de l’instruction –, des références à l’expert étant ensuite
effectuées de façon ponctuelle au fil des dispositions.
Il est donc revenu à la jurisprudence de tracer les frontières de l’expertise en la distinguant
d’autres notions, étant entendu qu’elle requiert l’utilisation de ses compétences par l’expert
pour exprimer une opinion personnelle sur une question d’ordre technique. Une expertise n’est
ainsi pas réductible à une simple constatation, comme celle du taux d’alcoolémie, par exemple,
à la prise de photographies du corps d’une victime ou à la délivrance d’un certificat médical.
Ne constituent pas non plus une expertise de simples mesures techniques telles que le fait
d’identifier la présence de sang sur certaines pièces ainsi que le groupe auquel le rattacher, une
traduction, notamment lorsque ces mesures sont le fait de policiers.
E. la livraison surveillée :
Selon l’article 82.1 du code de la procédure pénal, La livraison surveillée est la méthode
consistant à permettre, sous le contrôle des
autorités compétentes, le passage par le territoire marocain d’une expédition illicite
ou suspectée de l’être, sans être saisie, ou après avoir été soustraite ou remplacée en
totalité ou en partie, en vue d’identifier l’acheminement final de ladite expédition,
d’enquêter sur une infraction et d’identifier et d’arrêter les auteurs et les personnes qui
y sont impliquées.
Est entendu au sens de la présente section par expédition illicite, les objets ou les
biens dont la détention constitue une infraction, qui en sont le produit ou qui ont
servi ou devaient servir à sa commission.
La livraison surveillée est autorisée par le procureur général du Roi près la cour
d’appel.
La police judiciaire procède à l’exécution de l’autorisation susvisée et tient informé
le procureur général du Roi de chaque mesure prise.
A l’issue de l’opération de la livraison surveillée, les officiers de la police judiciaire
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dressent un ou des procès-verbaux relatant les mesures prises, lesquels sont
communiqués au ministère public ayant délivré l’autorisation.
Les officiers et les agents de la police judiciaire sont tenus de garder secrètes les
mesures prévues à la présente section.
Article 82 .3 Le procureur général du Roi qui a autorisé la livraison surveillée procède au report
de toute mesure d’enquête liée à l’opération de livraison surveillée ou à l’arrestation des auteurs
de l’infraction et des personnes qui y sont impliquées, jusqu’à ce qu’il s’assure de l’arrivée de
l’expédition à sa destination finale.
L'article 56 du code de procédure pénale précise que la flagrance en matière de délit ou de crime
se réalise : Lorsque l'auteur a été arrêté en cours ou juste après la commission du fait délictueux;
lorsqu'il est encore poursuivi par la clameur publique; lorsqu'il a été arrêté dans un délai très
court en état de possession d'armes ou d'objets faisant présumer sa participation au fait
délictueux ou que l'on relève sur lui des traces ou indices établissant cette participation. L'article
56 précité assimile au délit ou au crime flagrant, tout délit ou crime commis dans une maison
dont le chef requiert du procureur du Roi ou de l'officier de police judiciaire de le constater. La
police judiciaire doit informer le parquet de l'état de flagrance et entreprendre tous les actes
(déjà cités) nécessaires à la conservation des preuves et à la manifestation de la vérité.
Une enquête flagrance se rapportant à une infraction flagrante d'une certaine gravité. En effet,
selon le code de la procédure pénale, il résulte que seuls les crimes et les délits passibles d'une
peine d'emprisonnement peuvent donner lieu à l'ouverture d'une enquête de flagrance. Il faut
donc a contrario en déduire que les contraventions et les délits punis d'une peine autre que
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l'emprisonnement ne peuvent donner lieu à l'ouverture d'une enquête de flagrance. Certes,
comme un crime, une contravention ou un délit puni seulement d'une peine d'amende peut être
flagrant au sens où il se produit sous les yeux, par exemple, d'un officier de police
judiciaire mais les opérations pratiquées à l'égard de cette infraction le sont dans le cadre, non
pas de l'enquête de flagrance mais, d'une enquête préliminaire.
Pour qualifier une infraction de flagrante, un bref laps de temps doit séparer la commission de
l'infraction et sa constatation par la police judiciaire. Ainsi, dans le premier cas de flagrance, la
commission et la constatation de l'infraction sont concomitantes ; dans les autres hypothèses,
un court laps de temps sépare les deux puisque "l'infraction vient de se commettre" ou est
constatée "dans un temps très voisin de l'action". Le législateur n'a pas pris le soin de quantifier
ce laps de temps. La jurisprudence est très empirique mais, généralement, le laps de temps qui
sépare l'instant de commission de l'infraction et l'instant de sa constatation par la police
judiciaire lorsque l'infraction vient de se commettre est au maximum de 24 heures. Il sera porté
à 48 heures dans le cas où l'infraction est constatée "dans un temps très voisin de l'action".
À côté de la composante temporelle, l'infraction flagrante doit aussi répondre à une composante
sensorielle. À ce titre, elle est une infraction qui frappe les sens. L'étymologie du mot
"flagrance" est d'ailleurs en ce sens. L'adjectif "flagrant" vient du latin, "flagrans" qui signifie
brûlant. L'infraction flagrante est donc celle qui est évidente, incontestable car elle est
perceptible par l'agent grâce à l'un de ses cinq sens tels la vue, l'ouïe ou l'odorat. Cette
composante temporelle a été consacrée par la jurisprudence qui exige, pour qu'une enquête soit
qualifiée de flagrante, qu'il existe « des indices apparents d'un comportement délictueux
révélant l'existence d'une infraction répondant à la définition de l'article 56 du Code
de procédure pénale ».
Une fois ouverte, l’enquête peut, sous condition de continuité (au moins un acte par jour), être
poursuivie pendant une durée raisonnable.
Un OPJ ou un APJ ont également le pouvoir de constater toutes infractions prévues par le Code
pénal ou une loi spéciale, assurant ainsi l’ouverture d’une enquête de flagrance. Usant de la
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technologie moderne, la loi a aménagé un constat « au moyen de caméras installées sur les lieux
d’infratction » ou drones équipés de caméras.
Ce contrôle consiste dans le fait, pour un OPJ ou un APJ, de demander justification de son
identité, par tous moyens, à toute personne désignée par un indice faisant présumer qu’elle est
auteur d’une infraction. L’OPJ peut encore exécuter un contrôle d’identité, éventuellement
associé à des fouilles, requis par le procureur.
Ce pouvoir d’arrêter l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant est conféré aux OPJ et APJ, ainsi
qu’à tout citoyen .
d) Audition
Un OPJ procéder, par procès-verbal et dans les formes légales, à l’audition d’une victime ou,
éventuellement sous anonymat, d’un témoin. L’OPJ a, selon les mêmes modalités, le pouvoir
d’entendre un suspect.
Défini comme l’audition simultanée de plusieurs personnes aux fins de confronter leurs
positions, cet acte peut être exécuté par les mêmes agents et dans les mêmes formes que
l’audition.
Ils doivent, d’une part, prendre toute plainte par procès-verbal, en remettant au plaignant un
récépissé ou une copie de sa déclaration, d’autre part, l’informer de ses droits.
Compte tenu de l’urgence, l’OPJ a l’obligation de se transporter sur les lieux « sans délai » aux
fins de constatations et de préservation d’indices.
f) Constatations
Au pouvoir du seul OPJ, les « constatations » consistent dans l’ensemble des opérations qui,
postérieures au constat de l’infraction, tendent au recueil et à la saisie des indices, à l’aide des
moyens de la police technique et scientifique (PTS).
L’OPJ peut procéder, sur tout témoin ou tout mis en cause, à des prélèvements externes
nécessaires à la réalisation de comparaison avec les traces et indices prélevés.
L’OPJ peut aussi effectuer des opérations de « signalisation » consistant principalement dans
la prise d’empreintes digitales ou palmaires et de photographies.
L'OPJ peut procéder, sur la personne soupçonnée de l’une des infractions énumérées par la loi,
à un prélèvement biologique destiné à permettre « l'analyse d'identification » de son empreinte
génétique.
h) Convocation de témoins
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Un OPJ peut, d’une part, sur les lieux de commission de l’infraction, interdire à tout témoin de
s’éloigner jusqu’à la clôture des opérations et les contraindre à comparaître, d’autre part, obliger
tout autre témoin à comparaître par la force publique avec autorisation du procureur de le
contraindre à comparaître.
i) Réquisitions
L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir une personne qualifiée aux fins
d’examen technique ou scientifique.
Un OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, un APJ a le pouvoir d’ordonner une autopsie judiciaire
et les prélèvements nécessaires.
L’OPJ ou, sous le contrôle de celui-ci, l’APJ peut requérir « de toute personne, tout
établissement ou organisme privé ou public ou toute administration publique » qu’ils lui
remettent des documents, notamment sous forme numérique.
j) Vérification d’identité
53. – Rétention après contrôle d’identité – Prévue après refus ou impossibilité de se soumettre
à un contrôle d’identité, la vérification d’identité, effectuée par un OPJ, entraîne rétention de la
personne concernée, pendant le temps nécessaire dans la limite de 4 h, et octroi corrélatif de
garanties.
k) Garde à vue
L’enquête de flagrance est l’enquête mise en œuvre dans les cas de flagrance. Elle se
retreint aux crimes et aux délits passibles d’une peine d’emprisonnement. Ainsi les
contraventions et les délits passibles d’une simple peine d’amande ne peuvent donner lieu à
l’ouverture d’une enquête de flagrance.
On parle de flagrance lorsque :
L’auteur d’un crime ou d’un délit est surpris au moment où il commet une infraction ou
vient de la commettre ;
L’auteur est poursuivi par la clameur publique ;
L’auteur porteur d’armes ou d’objets faisant présumer sa participation au fait délictueux
est trouvé dans un temps très voisin de l’action, ou bien il a pu être relevé sur lui des
traces ou des indices prouvant sa participation ;
L’infraction a été commise dans une maison dont le chef requiert le procureur du Roi
ou un officier de police judiciaire de la constater.
Ce cadre d’enquête a été mise en place par le législateur pour répondre à la nécessité d’une
rapide réaction afin de mettre fin au trouble causé par l’infraction et pour conserver les preuves.
Dans cette perspective, l’officier de police judiciaire est doté de larges pouvoirs. Il peut
convoquer et entendre toutes les personnes susceptibles de fournir des informations et des
renseignements sur les faits ou sur toutes pièces ou documents saisis. Si la personne convoquer
refuse de comparaitre il peut la contraindre à se présenter après autorisation du ministère public.
l) Perquisitions et fouilles
La perquisition se définit comme la recherche, en tout lieu clos immobilier, d’indices utiles et
la fouille comme la recherche répondant au même objet sur tout suspect ou en tout autre lieu
(véhicule, coffre…).
Au pouvoir de l’OPJ, ces actes impliquent, outre le respect de la nécessité et la proportionnalité,
celui des heures légales (6 h à 21 h) sauf dans un lieu ouvert au public ou dans certains lieux
spéciaux ou encore pour la fouille.
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L’exécution de tels actes oblige : à la présence du maître des lieux ou, à défaut, de son
représentant ou de deux témoins requis par l’OPJ ; à la rédaction d’un procès-verbal signé par
les participants), excluant tout tiers.
m) Saisies
Cette saisie consiste à placer sous main de justice – et sous scellés – des indices, y compris des
données informatiques, découverts lors d’une perquisition ou sur les lieux du constat d’une
infraction. Leur restitution peut être ordonnée. L’exécution de la saisie est précisément relatée
par un procès-verbal, signé par l’OPJ et les assistants.
en pratique, sans aller jusqu’à l’infiltration, OPJ et APJ peuvent, pour constater les infractions
à la législation sur les stupéfiants, réaliser un « coup d’achat » consistant à acquérir ces produits
sans provocation.
Les membres de la PJ engage la responsabilité civile s’ils sont causé à l’exercice des leurs
fonctions des dommages aux tiers, et pénale s’ils constituent des infractions. Comme ils sont
soumis aussi à une responsabilité disciplinaire.
Les infractions susceptibles d’être commises par les officiers de la PJ se rapportent à un abus
de l’autorité (actes arbitraire ou attentatoires à la liberté individuelle et aux droits civiques). La
détention arbitraire est punie de la dégradation civique (qui faite au détriment des dispositions
légales). La violation de domicile est une infraction qui a été plus sévèrement punie par l’art
230 du CPU. L’action publique exercée à l’encontre d’un officier de la PJ obéit à des règles
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particulières. Qui concerne la détermination des juridictions d’instruction et de jugement
compétent.
Les membres de la PJ peuvent aussi engager leur responsabilité civile pour les dommages
causés par leur fait à autrui. L’action civile en responsabilité civile doit être exercée devant les
juridictions civiles. Mais elle peut être exercée devant la juridiction répressive si l’acte perpétré
par l’officier de la PJ constitue aussi une infraction. En fait seules les fautes de service peuvent
donner lieu à une action exercée contre l’Etat (art 79 DOC). Ce dernier ne peut être poursuivi
que s’il s’est avéré que l’auteur de la faute (lourde) est insolvable (art 80 DOC).
Infraction est de déterminer si les charges relevées à l'encontre des personnes poursuivies sont
suffisantes pour qu'une juridiction de jugement soit saisie.
L'instruction préparatoire présente les caractères suivants: secrète, écrite, non contradictoire et
juridictionnelle.
Elle est obligatoire pour les crimes passibles de la peine de mort, de la réclusion perpétuelle
ainsi que ceux punis d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 30 ans, les crimes commis
par les mineurs et les délits lorsqu'1 texte spécial le prévoit.
Elle est facultative pour les autres crimes et délits commis par les mineurs et pour les délits
punis par un emprisonnement allant jusqu'à cinq ans ou plus.
L'instruction préparatoire doit être distinguée des procédures dites supplément d'information
que peuvent ordonner les juridictions de jugement considérant que les affaires ne sont pas en
état d'être jugées.
Elle se caractérise par des traits de procédure spécifiques qui se manifestent au moment de son
ouverture, de son déroulement et de sa clôture.
Le juge d'instruction est l'organe chargée de cette mission. Il doit être désigné sur réquisitoire
du ministère public même à l'occasion d'une infraction flagrante.
Il est à signaler que le juge d'instruction peut déléguer exceptionnellement certains actes
nécessaires à la manifestation de la vérité à des commissions rogatoires (un autre juge
instruction, juge de jugement, OPJ, relevant du ressort de sa juridiction ou sur le plan national).
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dispose de la qualité d’un officier supérieur de la PJ, qui lui permet de saisir personnellement
de l’enquête préliminaire en cas de flagrance ou de charger les OPJ d’accomplir certains actes.
Le juge d’instruction et aussi une autorité d’accusation. Il dispose des mêmes pouvoirs qui sont
attribués au parquet. Enfin, le juge d’instruction est une autorité judiciaire. Les décisions rendu
par il même, ont un caractère juridictionnel. Elles doivent être motivé et certain d’entre eux
sont susceptible d’appel devant la chambre d’accusation.
Les juges d’instruction sont nommés pour une durée de trois ans par le ministre de la justice au
sein des TPI et des cours d’appel.
L’instruction est attribuée en matière délictuelle au juge des mineurs. Ce dernier est désigné
par arrêté du ministre de la justice, après avis du président, pour une durée de trois ans près de
chaque TPI.
En matière de délit commis par des mineurs, lorsque le procureur du Roi estime nécessaire
d’ouvrir un instruction, il renvois l’affaire au juge des mineurs qui doit alors instruire
conformément aux règles posées par le code pour cette phase du procès.
Lorsque le fait reproché au mineur est un crime, c’est le conseiller chargé des mineurs prés de
la Cour d’appel qui procède à l’instruction dans les formes prévues par le code en matière
d’instruction préparatoire. Les décisions rendues à cet égard par les conseiller chargé des
mineurs sont susceptibles d’appel devant la chambre correctionnelle prés de la Cour d’appel
« art 497 ». Alors que les décisions définitives rendus par cette dernière, peuvent faire l’objet
d’un pourvoi en cassation dans les formes ordinaires « art 495 ».
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B. La Haute Cour de Justice
Elle est créée directement par la constitution. C’est une juridiction chargée de juger les membres
du gouvernement sur le plan pénal en matière de crime et délits commis par les intéressés dans
l’exercice de leurs fonctions.
Les fonctions de juges d’instruction sont remplies par des officiers de justice militaire, ayant
au moins le grade de commandant de justice militaire, toutefois lorsque l’inculpé est un général
ou un colonel, les fonctions de juge d’instruction militaire sont assurées par des officiers ayant
le grade de l’inculpé.
Le juge d’instruction militaire procède aux actes d’information concernant les infractions
relevant de la compétence du tribunal militaire, le champ de sa compétence comprend Toutes
les infractions qualifiées crimes ou délits, ce qui constitue une particularité par rapport au droit
commun en matière d’instruction.
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Chapitre II : l’ouverture de l’instruction et son domaine :
L’instruction préparatoire est une phase qui se situe entre l’instruction préliminaire et la phase
du jugement. La saisine du juge d’instruction n’est pas automatique. Elle ne peut être effectuée
que quand l’instruction est obligatoire. Le juge d’instruction peut aussi être saisi si l’instruction
préparatoire avait un caractère facultatif.
Conditions de pliante :
-doit Mentionner les faits,
-ainsi que les textes d’incrimination
Les frais causés par l’instruction sont à la charge de la victime. Lorsque la plainte est déclenchée
par la victime, le juge d’instruction ordonne la réparation des dommages intérêt de la partie
civile. Est dite obligations civile.
Le dessaisissement de juge d’instruction, ne peut être provoqué que par décision de la chambre
correctionnelle. La demande de dessaisissement peut être introduite par le représentant du
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parquet, le prévenu ou la partie civile. Son introduction n’a pas d’effet de suspendre
l’instruction préparatoire.
B/ Interrogatoire :
Il constitue l'acte le plus fréquent par le juge d'instruction. Il existe plusieurs types
d'interrogatoire, on citera:
1-Interrogatoire de première comparution:
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Au cours de l'interrogatoire de première comparution, le juge d'instruction doit s'assurer de
l'identité du prévenu, l'informer de son droit d'être assisté par un avocat et des chargés qui pèsent
contre lui. Il doit informer le prévenu aussi de son droit de ne pas faire une déclaration dans
l'immédiat.
Durant cet interrogatoire, le Ministère public et la partie civile n'assistent pas. Mais le juge
d'instruction peut procéder à toute confrontation dans les cas urgence résultant du risque de
mort d'un témoin ou risque de perte des preuves.
2-Interrogatoire de fond:
Il a lieu pour clore tout interrogatoire sauf cas de non lieu au début de l'information. Le code
pénal n'a pas précisé ni l'objet ni les modalités de cet interrogatoire à l'exception du cas où le
prévenu est assisté par un avocat, l'obligation de convoquer celui-ci 48h au moins avant la date
prévu pour l'interrogatoire.
D/ La confrontation
La confrontation est un acte qui complète l’interrogatoire. Il permet de confronter les différents
suspects entre eux ou avec les témoins. C’est une mesure qui permet aux juges d’instruction
d’avoir une idée plus claire sur les actes objet de l’instruction et de vérifier profondément la
véracité des dépositions des une et des autres.
E/ Enquête de personnalité
Cet enquête à pour but de permettre au juge d’instruction d’avoir une idée sur la personnalité
du suspect et de son entourage socio-économique, elle doit être obligatoirement réalisé en
matière criminelle, elle est seulement facultative en matière délictuelle.
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G/ Les écoutes téléphoniques
Le juge d'instruction peut ordonner par écrit de procéder à des écoutes téléphoniques et d'en
faire des copies ou des saisies. Cette mesure permet donnée lieu à un moyen de preuve écrite,
qui trouve son origine dans des PV établie soit par le juge d’instruction soit par l’OPJ. Ces PV
permettent au juge de prendre sa décision.
Les Mandats
Concernant les mandats décidés par le juge d'instruction, on relève:
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1-Le mandat de comparution :
Ce mandat est l'ordre donné par le juge à la force publique de conduire immédiatement l'inculpé
devant lui.
Le mandat d'amener est l'ordre donné par le juge à la force publique de conduire immédiatement
l'inculpé devant lui.
Il est notifié et exécuté par un officier ou agent de la police judiciaire ou par un agent de la force
publique. Celui-ci le présente à l'inculpé et lui en délivre copie.
Si l'individu est déjà détenu pour une autre cause, la notification lui est effectuée par le
surveillant, chef de la maison d'arrêt qui lui en délivre également copie.
Le mandat d'amener peut, en cas d'urgence, être diffusé par tous moyens. Dans ce cas, les
mentions essentielles de l'original et spécialement l'identité de l'inculpé, la nature de
l'inculpation, le nom et la qualité du magistrat mandant doivent être précisés. L'original du
mandat doit, dans les délais les plus rapides, être transmis à l'agent chargé d'en assurer
l'exécution.
L'inculpé conduit devant le juge d'instruction en exécution d'un mandat d'amener décerné par
ce magistrat, doit être immédiatement interrogé.
Si l'interrogatoire ne peut être immédiat, l'inculpé est conduit dans la maison d'arrêt, où il ne
peut être détenu plus de vingt quatre heures. A l'expiration de ce délai, et s'il n'a pas été
interrogé, il est conduit d'office, par les soins du surveillant, chef de la maison d'arrêt, devant
le procureur du Roi, qui requiert le juge d'instruction ou, en son absence, tout autre magistrat
du siège, de procéder immédiatement à l'interrogatoire, à défaut de quoi l'inculpé est mis en
liberté.
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Tout inculpé arrêté, en vertu d'un mandat d'amener qui a été maintenu plus de vingt-quatre
heures dans la maison d'arrêt, sans avoir été interrogé, est considéré comme arbitrairement
détenu.
Tout magistrat ou fonctionnaire qui a ordonné ou sciemment toléré cette détention est passible
des peines prévues pour la détention arbitraire.
Si l'inculpé recherché en vertu d'un mandat d'amener se trouve en dehors de la circonscription
du tribunal du siège du juge d'instruction qui a délivré ce mandat, il est conduit devant le
procureur du Roi du lieu de l'arrestation.
Ce magistrat l'interroge sur son identité, reçoit ses déclarations, après l'avoir averti qu'il est libre
de ne pas en faire; il le fait ensuite transférer au lieu où siège le juge d'instruction saisi de
l'affaire.
Toutefois si l'inculpé déclare s'opposer à son transfèrement en faisant valoir des arguments
sérieux contre l'inculpation, il est conduit dans la maison d'arrêt et avis immédiat, par les
mayens les plus rapides, est donné au juge d'instruction compétent. Le procès-verbal de la
comparution contenant un signalement complet est transmis sans délai à ce magistrat avec
toutes les indications propres à faciliter la reconnaissance d'identité, ou à l'identité, ou à vérifier
les arguments présentés par l'inculpé.
Le procès-verbal doit mentionner que l'inculpé a reçu avis qu'il est libre de ne pas faire de
déclaration.
Le juge d'instruction saisi de l'affaire décide s'il y a lieu d'ordonner le transfèrement.
Si l'inculpé contre lequel a été décerné un mandat d'amener ne peut être découvert, ce mandat
est présenté au commissariat de police ou à l'officier de police chef des services de sécurité
publique de sa résidence.
Le commissaire de police ou l'officier de police chef des services de sécurité publique appose
son visa sur le mandat qui est renvoyé au magistrat mandant avec un procès-verbal de
recherches infructueuses.
L'inculpé qui refuse d'obéir au mandat d'amener ou qui, après avoir déclaré qu'il est prêt à obéir,
tente de s'évader doit être contraint par la force.
Le porteur du mandat d'amener emploie dans ce cas la force publique du lieu le plus voisin.
Celle-ci est tenue de déférer à la réquisition contenue dans ce mandat.
Le mandat de dépôt est l'ordre donné par le juge au surveillant, chef de la maison d'arrêt, de
recevoir et de détenir l'inculpé. Ce mandat permet également de rechercher ou de transférer
l'inculpé lorsqu'il lui a été précédemment notifié. Ce mandat est notifié à l'inculpé par le juge
d'instruction; mention de cette notification doit être faite au procès-verbal d'interrogatoire.
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Le juge d'instruction ne peut délivrer un mandat de dépôt qu'après interrogatoire et si l'infraction
constitue un crime ou un délit punissable d'une peine privative de liberté.
L'agent chargé de l'exécution du mandat de dépôt remet l'inculpé au surveillant, chef de la
maison d'arrêt, lequel lui délivre une reconnaissance de la remise de l'inculpé.
L'agent chargé de l'exécution d'un mandat d'arrêt ne peut pénétrer dans le domicile d'un citoyen
avant cinq heures et après vingt et une heures.
Il peut se faire accompagner d'une force suffisante pour que l'inculpé ne puisse se soustraire à
la loi. Cette force est prise dans le lieu le plus proche de celui où le mandat d'arrêt doit s'exécuter
et elle est tenue de déférer aux réquisitions contenues dans ce mandat.
Si l'inculpé ne peut être saisi, le mandat d'arrêt est notifié par affichage au lieu de sa dernière
habitation, et il est dressé procès-verbal de perquisition. Ce procès-verbal est établi en présence
des deux plus proches voisins du prévenu que le porteur du mandat deux plus proches voisins
du prévenu que le porteur du mandat d'arrêt peut trouver. Ils signent, ou s'ils ne savent ou ne
veulent pas signer, il en est fait mention, ainsi que de l'interpellation qui leur a été faite.
Le porteur du mandat d'arrêt fait ensuite viser son procès-verbal par le commissaire de police,
ou, en l'absence de commissaire de police, par l'officier de police chef des services de sécurité
publique et lui en laisse copie.
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Le mandat d'arrêt et le procès-verbal sont ensuite, selon les cas transmis au juge mandant ou au
greffe du tribunal.
L'inobservation des formalités prescrites dans la présente section, lorsqu'elle a porté atteinte à
la liberté individuelle, rend le juge d'instruction et le procureur du Roi, et s'il y a lieu le greffier,
passibles de sanctions disciplinaires.
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• Obligation de se présenter à intervalle régulier auprès de certains services, autorités ou
associations (commissariat de police ou gendarmerie par exemple).
• Interdiction de conduire certains véhicules, ou de conduire tous types de véhicules.
• Interdiction de rencontrer certaines personnes.
• Interdiction d’émettre des chèques.
• Interdiction de détenir une arme.
• Interdiction d’exercer certaines professions.
• Etc.
Nous vous invitons à lire l’article 1361 pour accéder à la liste exhaustive des mesures
restrictives de libertés que peuvent prendre les juges dans le cadre d’un contrôle judiciaire.
A noter que ces mesures peuvent à tout moment faire l’objet de modifications par le juge
d'instruction peut, à tout moment, imposer à la personne placée sous contrôle judiciaire une ou
plusieurs obligations nouvelles, supprimer tout ou partie des obligations comprises dans le
contrôle, modifier une ou plusieurs de ces obligations ou accorder une dispense occasionnelle
ou temporaire d'observer certaines d'entre elles ».
Le juge peut décider de suspendre temporairement le contrôle judiciaire.
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supplément d'information. Le droit de saisir dans les mêmes conditions la chambre d'accusation
appartient également au procureur du Roi.
La mise en liberté provisoire peut aussi être demandée en tout état de cause par tout inculpé,
prévenu ou accusé et en toute période de la procédure.
Lorsqu'une juridiction de jugement est saisie, il lui appartient de statuer sur la liberté provisoire;
avant le renvoi devant le chambre criminelle ou de la chambre correctionnelle d’appel, l’arrêt
rendu par l’une d’elles n’est susceptible d’aucun recours.
En cas de pourvoi et jusqu'à l'arrêt de la Cour de cassation, il est statué sur la demande de mise
en liberté provisoire par la juridiction qui a connu en dernier lieu de l'affaire au fond, son arrêt
rendu par l’une d’elles n’est susceptible d’aucun recours.
La liberté provisoire ne doit pas être confondue avec la libération conditionnelle, qui est une
faveur révocable qui peut être accordée à un condamné présentant des gages sérieux de
réadaptation sociale.
Préalablement à la mise en liberté, avec ou sans cautionnement, le demandeur doit, par acte
reçu au greffe de la maison d'arrêt, élire domicile, s'il est inculpe, dans le lieu où se poursuit
l'information et, s'il et prévenu ou accusé, dans celui où siège la juridiction saisie du fond de
l'affaire. Avis de cette déclaration est donnée par le chef de cet établissement à l'autorité
compétente.
Après la mise en liberté provisoire, si l'inculpé invité à comparaître ne se présente pas ou si des
circonstances nouvelles ou graves rendent sas détention nécessaire, le juge d'instruction ou la
juridiction de jugement saisie de l'affaire peut décerner un nouveau mandat.
Lorsque la liberté provisoire à été accordée par le chambre correctionnelle réformant
l'ordonnance du juge d'instruction, ce magistrat ne peut décerner un nouveau mandat qu'autant
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que cette chambre sur les réquisitions écrites du ministère public, a retiré a l'inculpé le bénéfice
de sa décision.
Lorsque la liberté provisoire est subordonnée à l'obligation de fournir un cautionnement, celui-
ci garantit:
• 1°la représentation de l'inculpé à tous les actes de la procédure et pour l'exécution du
jugement;
• 2°le paiement, dans l'ordre suivant:
• a)des frais avancés par la partie civile;
• b)de ceux faits par la partie publique;
• c) es amendes;
• d)des restitutions et dommages-intérêts.
La décision de mise en liberté détermine la somme affectée à chacune des deux parties du
cautionnement. Le cautionnement est fourni en espèces, billets de banque, chèques certifiés ou
titres émis ou garantis par l'État. Il est versé entre les mains du greffier du tribunal ou du
receveur de l'enregistrement, et de ce dernier exclusivement lorsqu'il s'agit de titres. Sur le vu
du récépissé, le ministère public fait exécuter, sur-le-champ, la décision de mise en liberté.
La première partie du cautionnement est restituée si l'inculpé s'est présenté à tous les actes de
la procédure et pour l'exécution du jugement. Elle est acquise à l'État, du moment que l'inculpé,
sans motif légitime d'excuse, a fait défaut à quelque acte de la procédure ou pour l'exécution du
jugement.
Néanmoins, le juge d'instruction en cas de non-lieu, la juridiction de jugement en cas
d'absolution ou d'acquittement peuvent ordonner la restitution de cette partie du cautionnement.
La seconde partie du cautionnement est toujours restituée en cas de non-lieu, d'absolution ou
d'acquittement.
En cas de condamnation, elle est affectée aux frais, à l'amende, aux restitutions et dommages
et intérêts.
Commission rogatoire :
Qui peut délivrer une commission rogatoire ?
En procédure pénale, une commission rogatoire est l'acte par lequel un juge d'instruction
délègue ses pouvoirs à un autre magistrat ou un officier de police judiciaire, pour qu'il exécute
à sa place un ou des acte(s) d'instruction.
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Les conditions à respecter par le juge
• La délégation de pouvoirs par commission rogatoire doit obligatoirement être
formalisée dans un écrit signé par le juge. Elle doit par ailleurs être datée et revêtue du
sceau du juge.
• Le document écrit doit préciser les noms des personnes mises en examen, ceux des
parties civiles et des éventuels témoins assistés. Il doit également mentionner l’identité
et la fonction de la personne qui reçoit la délégation (juge, officié de police
judiciaire…).
• Enfin, la commission rogatoire précise le délai au cours duquel l’acte délégué doit
être réalisé.
Le juge d'instruction peut requérir par commission rogatoire tout juge de son tribunal, tout autre
juge d’instruction, tout juge, tout officier de police judiciaire dans le ressort de sa juridiction
aux actes d’information qu'il estime nécessaires dans les lieux soumis à la juridiction de chacun
d'eux.
Les magistrats officiers de police judiciaire commis pour l'exécution exercent, dans les limites
de la commission rogatoire, tous les pouvoirs du juge d'instruction. Toutefois, les officiers de
police judiciaire ne peuvent procéder aux interrogatoires et aux confrontations de l'inculpé. Ils
ne peuvent procéder aux audition de la partie civile qu'à la demande de celle-ci.
Tout témoin cité pour être entendu au cours de l'exécution d'une commission rogatoire est tenu
de comparaître, de prêter serment et de déposer.
S'il ne satisfait pas à cette obligation, avis en est donné au magistrat mandant qui peut le
contraindre à comparaître à comparaître par la force publique et prendre contre lui les sanctions
prévues à l'article 128.
Lorsque, pour les nécessités de l'exécution de la commission rogatoire, l'officier de police
judiciaire est amené à retenir une personne à sa disposition, celle-ci doit être obligatoirement
conduite, dans les vingt-quatre heures, devant le juge d'instruction dans le ressort duquel se
poursuit l'exécution. Après audition de la personne qui lui est amenée, le juge d'instruction peut
accorder l'autorisation écrite de prolonger la garde à vue d'un nouveau délai de quarante-huit
heures.
A titre exceptionnel, cette autorisation peut être accordée, par décision motivée, sans que la
personne soit conduite devant le juge d'instruction.
Les gardes à vue auxquelles il est ainsi procédé par un officier de police judiciaire sont
mentionnées dans les formes prévues aux articles 66, 67, 68, 69, 80 relatives au placement en
garde à vue.
Lorsque la commission rogatoire ordonne des opérations simultanées sur divers points du
territoire, elle peut, sur l'ordre du juge d'instruction mandant, être adressée aux juges
d'instruction chargés de son exécution sous forme de reproduction ou de copie intégrale de
l'original.
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Elle peut même, en cas d'urgence être diffusée par tous moyens; chaque diffusion doit toutefois
préciser les mentions essentielles de l'original et spécialement la nature de l'inculcation, le nom
et la qualité du magistrat mandant.
a. L’ordonnance de non-lieu
Cette ordonnance est rendue par le juge d’instruction s’il estime que la saisine d’une juridiction
de jugement n’est pas justifiée. Le fondement de cette ordonnance peut être constitué de raisons
de fait ou de droit. Des causes sont dites droit quand les faites reprochés ne sont susceptible
d’aucune qualification pénale.
L’ordonnance de non-lieu fondé sur des éléments de faits n’implique qu’une clôture provisoire
de l’affaire. En cas d’apparition de faits nouveaux au courant du délai de prescription, les
poursuites peuvent être reprises et l’instruction rouverte. L’ordonnance de non-lieu est un acte
juridictionnel, qui peut être frappée d’appel devant la chambre correctionnelle. Cette chambre
doit prononcée dans un délai de 15 jours.
b. L’ordonnance de renvoi
Si le juge d’instruction estime que les charges sont suffisantes, il ordonne le renvoi de l’affaire
devant la juridiction répressive compétente. Le dossier est transmis au ministère public qui le
communique au tribunal chargé de l’affaire.
Si l’infraction constitue une contravention, le prévenu doit être libéré s’il a été détenu
préventivement. Si l’infraction à été qualifiée de délit, le juge d’instruction doit se prononcer
sur la détention préventive ou le contrôle judiciaire. Cette ordonnance n’est pas susceptible
d’appel. Mais elle est susceptible de pourvoi en cassation au même temps que le jugement
rendu sur le fond. Les parties peuvent, à tout les cas, évoquées sa nullité devant la juridiction
de renvoi.
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De même qu’elle connaît des appels formés contre les décisions des juges d’instruction. Elle
est principalement chargée de procédée au contrôle des actes d’instruction et des ordonnances
judiciaires rendues par le juge d’instruction.
La procédure devant la chambre d’accusation est une procédure inquisitoire. Elle se caractérise
par sa rapidité, son caractère écrit et son aspect secret. La violation du secret de la procédure
constitue une infraction.
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1-La nullité textuelle : concerne les règles qui sont d’ordre public, dont la violation est
sanctionnée automatiquement de nullité.
2-La nullité substantielle : concerne des règles de procédure qui ne sont pas énumérées par la
loi. Dont la violation est susceptible de porter atteint aux droits de la défense. A ce titre la
chambre correctionnelle dispose de large pouvoir d’appréciation.
3-La nullité formelle : est celle qui consiste à considérer comme nul tout acte irrégulièrement
accompli. Cette nullité automatique n’est pas adoptée par le législateur Marocain. La chambre
correctionnelle qui constate l’irrégularité doit annuler l’acte irrégulier.
Section VI : le contrôle administratif :
Le contrôle administratif est exercé par le président de la chambre correctionnelle qui est
considéré comme étant le supérieur administratif des juges d’instruction. Ce contrôle porte sur
le fonctionnement des cabinets d’instruction. Le président de cette chambre peut visiter à tout
moment les maisons pénitentiaires et recevoir les demandes de liberté provisoire. Comme il
peut donner ses instructions aux juges d’instruction. Il est habilité à saisir, à tout moment, la
chambre correctionnelle et lui demander de contrôler les actes accomplis par les juges.
Concernant les mineurs âgés entre 12 et 18 ans, ils ne sont pas placés dans les institutions
carcérales, même provisoirement, sauf quand il semble que cette mesure est nécessaire ou qu’il
est impossible de prendre une autre mesure (paragraphe 2 de l’article 473 du CPP). En outre,
les jugements qui contiennent des peines d’emprisonnement doivent être prononcés en vertu
d’une décision justifiée (article 482).
La procédure concernant les mineurs délinquants est entourée de certaines particularités, à
savoir que le mineur doit obligatoirement se faire assister d’un avocat de même que sa
comparution personnelle avec son représentant légal est requise.
Une autre particularité est celle du caractère secret de la procédure depuis l’enquête
préliminaire.
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Le recours à cette mesure différente de la garde à vue à laquelle sont soumis les adultes reste
exceptionnel. En effet, on ne peut y procéder qu’après autorisation du parquet et dans deux cas
bien précis :
Lorsqu’il y a des difficultés de remise du mineur à la personne
qui se charge de son assistance ou lorsque les nécessités de l’enquête ou la sécurité du mineur
l’imposent.
Pendant la garde, la police judiciaire doit prendre toutes les mesures susceptibles d’éviter tout
danger pour le mineur tel que la privation d’aliments ou la violence. A cet égard, le parquet est
obligé soumettre le mineur à un examen médical, avant son audition, s’il présente des traces de
violence pour s’assurer qu’il n’a pas été maltraité ou torturé.
A noter que le ministère public peut, à titre exceptionnel, ordonner le placement du mineur
durant la période de l’enquête préliminaire, au titre de la garde provisoire prévue par l’article
471 du CPP (il s’agit de mesures de placement prévues pendant l’instruction et le jugement)
sans que la durée de cette mesure ne dépasse les quinze jours.
La troisième obligation exige l’information des parents, du tuteur, de la personne ou de
l’établissement ayant la charge du mineur des accusations portées contre lui, et ce, dans le plus
court délai.
Ces personnes ainsi que l’avocat qui l’assiste peuvent prendre contact avec le mineur sous le
contrôle de l’officier de police et après autorisation du parquet.
Enfin, l’enquête préliminaire se fait en respectant le principe du secret professionnel.
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C. L’instruction
1. Pour les délits
Lorsque le Procureur du Roi estime qu’il est nécessaire de procéder à une instruction, il renvoie
l’affaire au juge des mineurs.
Dans ce cas, le juge des mineurs procède à l’instruction conformément aux règles prescrites par
le CPP pour cette phase du procès. Si le délit n’exige pas l’instruction, le Procureur renvoie
l’affaire au juge des mineurs en vue d’appliquer les mesures nécessaires pour parvenir à la
connaissance de l’affaire et du dossier.
Dans les deux hypothèses, le juge des mineurs prend des mesures relatives à la garde du mineur
(art.471) :
À ses parents, à son tuteur, à son tuteur datif, à la personne qui le prend en charge ou qui est
chargée de sa garde, ou à une personne
digne de confiance,
À un centre d’observation,
À la section d’accueil d’une institution publique ou privée habilitée à cet effet,
Au service public ou établissement public chargé de l’assistance à l’enfance ou à un
établissement hospitalier, notamment au cas de nécessité d’opérer une cure de désintoxication,
À un établissement ou à une institution de formation professionnelle ou de soins, relevant de
l’Etat ou d’une administration publique habilitée à cet effet, ou à un établissement privé agréé,
A une association d’utilité publique habilitée à cet effet.
S’il estime que l’état physique, psychique ou le comportement du mineur justifie une
observation approfondie, le juge peut ordonner son placement provisoire dans un centre
d’observation agréé pour une durée ne dépassant pas quatre mois.
Ces mesures peuvent, le cas échéant, être exercées sous le régime de la liberté surveillée.
Elles sont provisoires, toujours révocables et exécutées nonobstant appel.
L’appel est porté devant la chambre correctionnelle des mineurs près la Cour d’appel.
Exceptionnellement le place en détention préventive (article 473) :
Le mineur n’ayant pas atteint l’âge de douze ans ne peut être placé, quelle que soit l’infraction
commise et même à titre provisoire, dans un établissement pénitentiaire,
Le mineur de douze à dix-huit ans ne peut être placé, même provisoirement, dans un
établissement pénitentiaire, que si cette mesure paraît indispensable ou s’il est impossible de
prendre toute autre disposition. Dans ce cas, le mineur est retenu dans un quartier spécial ou à
défaut, dans un local spécial. Il est, autant que possible, soumis à l’isolement de nuit,
Le juge des mineurs doit s’enquérir au moins une fois par mois des mineurs détenus
préventivement ainsi que des mineurs placés dans des centres ou institutions.
Fait procéder à une enquête sociale
Le juge des mineurs ne procède en personne ou ordonne une enquête en vue de déterminer les
mesures à prendre pour assurer la sauvegarde et le relèvement du mineur.
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Il recueille par une enquête sociale des renseignements sur la situation matérielle et morale de
la famille, sur le caractère et les antécédents du mineur, sur son assiduité et son comportement
scolaire ou professionnel, ses relations et sur les conditions dans lesquelles il a vécu et a été
élevé.
Il ordonne un examen médical et s’il y a lieu psychiatrique ou psychologique.
Il peut, dans l’intérêt du mineur, n’ordonner aucune de ces mesures ou une seule d’entre elles.
Il peut confier l’enquête sociale à l’administration chargée des affaires sociales
ou aux associations ou aux personnes habilitées à cet effet.
Avise la famille du mineur et fait désigner un avocat
Le juge avise les parents des poursuites, fait désigner au mineur un avocat si le représentant
légal n’en a pas choisi un.
2. Pour les crimes
Lorsque les faits imputés au mineur revêtent un caractère criminel, le Conseiller chargé des
mineurs instruit l’affaire dans les formes de l’instruction prévues par le code de procédure
pénale.
Comme dans le cadre de l’instruction en matière délictuelle, il fait procéder à l’enquête sociale
et de personnalité (article 474), peut ordonner la garde provisoire comme le prévoit l’article
471, placer exceptionnellement le mineur en détention préventive (article 475) ou prendre une
mesure de rééducation et de protection comme prévu à l’article 481 qu’on verra plus loin.
Les décisions du Conseiller des mineurs sont susceptibles d’appel devant la Chambre
correctionnelle d’appel des mineurs (article 487).
D. Le jugement
1. Les contraventions
Elles sont jugées par le juge des mineurs près le tribunal de première instance.
Lorsque les faits sont établis, le juge peut se contenter d’admonester le mineur ou le condamner
au paiement de l’amende prévue par la loi.
S’il s’agit d’un mineur de douze ans, le juge ne peut que le confier à ses
parents ou à la personne ou l’établissement qui en a la charge.
2. Les délits
Si la peine prévue pour le délit est inférieure ou égale à deux ans, il est jugé par le juge des
mineurs.
Les délits plus graves sont jugés par la Chambre des mineurs près le tribunal de première
instance.
Dans les deux cas, les débats ont lieu à huis clos. Le mineur doit comparaître en personne assisté
de son représentant légal et de son conseil. Chaque affaire est jugée séparément hors de la
présence des autres mineurs poursuivis.
Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur,
l’acquittement est prononcé.
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Toutefois, si l’intérêt du mineur le requiert, le juge des mineurs ou la Chambre des mineurs
peuvent appliquer les dispositions des articles 510 à 517 relatives à la protection des mineurs
victimes de crimes ou de délits ou des mineurs en situation difficile.
Si les faits sont imputables au mineur (article 480) :
Si celui-ci a moins de douze ans, le tribunal l’admoneste et le remet à ses parents ou à la
personne ou l’organisme qui en est la charge. Si ces derniers ne remplissent pas les conditions
de moralité suffisantes ou s’il s’agit d’un mineur délaissé, le mineur est remis à une personne
de confiance ou une institution autorisée.
Il peut en outre, être placé sous le régime de la liberté surveillée, soit provisoirement pour une
ou plusieurs périodes d’épreuve dont la durée est fixée, soit définitivement jusqu’à un âge qui
ne peut dépasser 18 ans.
Si le mineur a plus de douze ans, le tribunal peut lui appliquer une ou
plusieurs des mesures de protection et de rééducation prévues à l’article 481.
Exceptionnellement, pour les mineurs de douze à dix-huit ans, l’article 482 autorise le tribunal
à prononcer une sanction.
Les décisions rendues par le juge des mineurs et par la chambre des mineurs près le tribunal de
première instance sont susceptibles d’appel. L’appel est porté devant la chambre correctionnelle
d’appel des mineurs de la cour d’appel.
3. Les crimes
Les crimes sont jugés par la chambre criminelle des mineurs près la cour d’appel. Les débats
ont lieu à huis clos (articles 490 à 493).
Si les débats révèlent que l’infraction n’est pas imputable au mineur, la chambre prononce son
acquittement.
Si les débats établissent que les faits sont imputables au mineur, la chambre peut prononcer
contre lui l’une des mesures de rééducation et de protection prévues à l’article 481.
Pour les mineurs âgés de plus de douze ans, elle peut assortir ou remplacer ces mesures par une
peine.
Les décisions de la chambre criminelle sont susceptibles d’appel devant la chambre criminelle
d’appel (article 494).
4. Le pourvoi en cassation
Les décisions définitives rendues par la chambre correctionnelle des mineurs, la chambre
correctionnelle d’appel des mineurs et la chambre criminelle d’appel des mineurs peuvent faire
l’objet d’un pourvoi en cassation dans les formes ordinaires, par le mineur, son représentant
légal, la partie civile ou le civilement responsable (article 495).
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En ce cas, le maximum et le minimum de la peine prévue par la loi doivent être diminués de
moitié.
En matière criminelle, l’article 493 prévoit la même chose en précisant que si l’infraction
commise est passible de la peine de mort ou de la réclusion perpétuelle, la chambre criminelle
peut prononcer une peine atténuée de dix à quinze ans d’emprisonnement.
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Partie 3 : La phase de jugement
La troisième phase du procès pénal – La phase du jugement, ultime phase du
procès pénal proprement dit, a pour but de statuer au fond sur la pertinence de la présomption
d'innocence dont a bénéficié jusqu'à ce stade la personne pourtant soupçonnée d'avoir commis
l'infraction. Cette phase, en principe publique, est confiée à des autorités spécifiques : les
juridictions de jugement . Elle obéit à une procédure particulière et aboutit au prononcé d'un
jugement dont il conviendra de mesurer la portée.
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Les juridictions communales et les juridictions d’arrondissement se composent d’un juge, des
agents du greffe ou de secrétariat. Elles tiennent leurs audiences avec un juge unique assisté
d’un greffier ou d’un secrétaire (Art. 2 du Dahir portant loi 1-74-339 du 15/07/74 relatif à
l’organisation des juridictions communales et d’arrondissement). Ce juge peut être désigné
parmi des personnes qui n’appartiennent pas au corps de la magistrature (Art. 3 du Dahir
précité).
La tenue de l’audience du tribunal est régulière, même en l’absence d’un représentant du
Ministère Public. La procédure devant le tribunal d’arrondissement est orale et gratuite. Le
domaine de compétence de ces tribunaux est développé ci dessous.
En matière pénale la présence du Ministère Public à l’audience est obligatoire sous peine de
nullité de la procédure et de la décision rendue. En dehors de la matière pénale, la présence du
Ministère Public à l’audience est facultative sauf lorsqu’il est partie principale au procès ou
lorsque sa présence est rendue obligatoire par la loi (Art. 10 du code de procédure civile).
- La Cour d’Appel :
Les Cours d’Appel sont divisées en un certain nombre de chambres spécialisées : statut
personnel et successoral, chambre criminelle, chambre correctionnelle… Les plus importantes
par
rapport à la matière douanière sont la chambre criminelle et la chambre correctionnelle.
Les Cours d’Appel comprennent un 1er Président, des Présidents de chambre, un Parquet
composé d’un Procureur Général du Roi et de Substituts Généraux, un ou plusieurs magistrats
chargés de l’instruction, un ou plusieurs magistrats des mineurs, un greffe et un secrétariat du
Parquet Général.
- La chambre criminelle :
Cette chambre siège avec 5 juges dont un président et quatre assesseurs assistés d’un
secrétaire greffier. Elle connaît des crimes en premier et dernier ressort ainsi que des délits et
contraventions connexes à des crimes.
- La chambre correctionnelle :
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Cette chambre tient des audiences avec 3 juges (un président et deux conseillers assesseurs)
assistés d’un secrétaire greffier. Cette chambre connaît des appels formés contre les jugements
rendus par les tribunaux de 1ère instance en matière de délits et de contraventions. De même
qu’elle connaît des appels formés contre les décisions des juges d’instruction (Cf. Art.10 du
Dahir portant loi n°448-74-1 du 28/09/74).
Comme pour les tribunaux de 1ère instance, la présence du ministère public aux audiences en
matière pénale est obligatoire. Elle est facultative pour le reste, sauf notamment :
- lorsque le ministère public est partie principale au procès ;
- ou lorsque la loi rend sa présence obligatoire (Art 10 du code de procédure civile).
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La Cour Cassation est divisée en 5 chambres, elles mêmes divisées en sections, une chambre
civile dite 1ère chambre, une chambre de statut personnel et successorale, une chambre pénale,
une chambre sociale et une chambre administrative.
La Cour Cassation comprend un premier Président, des présidents de chambre et des
conseillers, un Ministère Public, représenté par le Procureur Général du Roi assisté d’avocats
généraux, un greffe et un secrétariat du parquet général.
Les audiences de la Cour Cassation sont tenues avec 5 magistrats assistés d’un greffier, sauf si
la loi en dispose autrement. La présence du Ministère Public est obligatoire dans toutes les
audiences de la Cour Cassation.
Elle siège à 5 juges (un président et 4 juges assesseurs) assistés d’un greffier et en présence
d’un Avocat Général.
Les crimes qu’elle juge sont sous certaines conditions : la corruption, le trafic d’influence, la
soustraction de deniers publics commis par les fonctionnaires …etc que la loi soustrait de la
compétence des tribunaux ordinaires (Art. 31 du Dahir de création de la Cour Spéciale de
Justice).
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- le juge des mineurs ;
- la chambre des mineurs.
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Les principales attributions des juridictions financières sont :
- le jugement des comptes ;
- la discipline budgétaire et financière ;
- le contrôle de la gestion.
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La chambre criminelle, en revanche, est une juridiction de premier et dernier degré qui juge des
Faits qualifiés de crime par la loi. Elle peut également connaître des infractions connexes qui
lui sont Déférées. La chambre criminelle bénéfice de la plénitude de juridiction et peut juger,
en conséquence, Les délits et les contraventions qui lui auraient été déférés même par erreur de
qualification. Elle ne Peut se déclarer incompétente que lorsque le litige rentre dans la
compétence d’une juridiction D’exception.
6- La Cour de Cassation
La Cour de Cassation est divisée en 5 chambres, elles mêmes divisées en sections, une chambre
civile dite 1ère chambre, une chambre de statut personnel et successorale, une chambre pénale,
une chambre sociale et une chambre administrative.
La Cour de Cassation comprend un premier Président, des présidents de chambre et des
conseillers, un Ministère Public, représenté par le Procureur Général du Roi assisté d’avocats
généraux, un greffe et un secrétariat du parquet général.
Les audiences de la Cour Suprême sont tenues avec 5 magistrats assistés d’un greffier, sauf si
la loi en dispose autrement. La présence du Ministère Public est obligatoire dans toutes les
audiences de la Cour Suprême.
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La Cour de Cassation connaît des pourvois en cassation formés contre les sentences
Judiciaires définitives rendues sur le fond des litiges en dernier ressort, ainsi que les appels
rendus Contre les jugements des tribunaux administratifs (chambre administrative).
La Cour de Cassation ne constitue pas un troisième degré de juridiction, elle ne juge pas les
Faits ; elle contrôle la régularité de l’application de la loi et son interprétation par les autres
Juridictions. Certaines exceptions sont cependant prévues en la matière. En effet, la chambre
administrative près cette Cour connaît des appels formés contre les jugements des tribunaux
administratifs.
En vertu de l’article 118 de la loi instituant les juridictions financières (article 118 de la loi
Précitée), la Cour Régionale :
- juge les comptes et contrôle la gestion des collectivités locales, de leurs groupements et des
Établissements publics relevant de la tutelle de ces collectivités et groupements ;
- contrôle la gestion des entreprises concessionnaires ou gérantes d’un service public local et
Des sociétés et entreprises dans lesquelles des collectivités locales, des groupements, des
Établissements publics relevant de la tutelle de ces collectivités et groupements possèdent
Séparément ou conjointement, directement ou indirectement, une participation majoritaire au
Capital ou un pouvoir prépondérant de décision.
- Contrôle l’emploi des fonds publics reçus par les entreprises, autres que celles citées ci-dessus,
Les associations, ou tous autres organismes bénéficiant d’une participation au capital Ou d’un
concours, quelle que soit sa forme de la part d’une collectivité locale, d’un Groupement ou de
tout autre organisme soumis au contrôle de la cour régionale.
- Exercer une fonction juridictionnelle en matière de discipline budgétaire et financière à
L’égard de tout responsable, tout fonctionnaire ou agent :
-des collectivités locales et de leurs groupements ;
-des établissements publics relevant de la tutelle de ces collectivités et Groupements ;
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-de toute société ou entreprise dans lesquelles des collectivités locales ou des Groupements
possèdent, séparément ou conjointement, directement ou Indirectement, une participation
majoritaire au capital ou au pouvoir Prépondérant de décision.
- Concours au contrôle des actes relatifs à l’exécution des budgets des collectivités Locales et
de leurs groupements.
C’est ainsi que les infractions de droit commun (crimes ou délits) commises par les Militaires
ou assimilés sont jugées par le tribunal militaire. Il en est de même lorsque les infractions de
droit commun sont commises conjointement par des civils et membres des Forces Armés
Royales.
B. De la compétence territoriale :
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3- Le tribunal administratif
Les règles de compétence territoriale prévues par le code de procédure civile dans ses articles
27 à 30, sont applicables devant les tribunaux administratifs sauf disposition contraire.
Toutefois, les recours en annulation pour excès de pouvoir sont portés devant le tribunal
Administratif du domicile du demandeur ou devant celui dans le ressort duquel la décision a
été prise.
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L’action publique est exercée contre les auteurs, coauteurs ou complices d’une infraction de
même qu’elle est exercée contre les personnes intéressées à la fraude (Art. 3 CPP et 221
Code).
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- 4 ans pour les délits ;
- 1 ans pour les contraventions.
Concernant les infractions douanières qu’il s’agisse de délits ou de contraventions, elles se
Prescrivent par 5 années, à compter du jour de leur commission (Art. 239 bis Code). La
prescription Est interrompue par tout acte d’instruction ou de poursuite engagée par l’autorité
judiciaire ou Ordonnée par elle, ce qui exclut les actes purement administratifs (Art. 6 CPP).
La prescription est d’ordre public. Elle est soulevée d’office par le juge même si les parties Ne
l’invoquent pas.
Contrairement à l’action pénale, en matière civile, la prescription n’éteint pas l’action de plein
Droit. Le juge ne peut pas l’invoquer d’office. Elle doit être invoquée par la partie qui y a intérêt
(Art. 372 DOC).
3- L’amnistie et la grâce : العفو الشامل و العفو
L’amnistie est une mesure législative qui a pour effet d’ôter à l’action ou l’abstention son
Caractère d’infraction. Elle doit résulter d’une disposition expresse de la loi. La grâce est une
mesure qui intervient avant ou au cours des poursuites ou après une condamnation irrévocable.
Dans le 1er cas, elle met échec à l’exercice de l’action publique ou en arrête le cours. Dans le
2ème cas elle remet totalement ou partiellement la peine ou abolit tout ou partie de ses effets
(Dahir du 6 Février 1958 et Art. 53 Code Pénal). C’est un acte d’indulgence pris spécialement
par Sa Majesté le Roi. Echappent au droit de grâce les droits des tiers ainsi que les frais de
justice mis à la charge du condamné ainsi que les mesures de sûreté réelles.
En outre, les amendes prononcées à la requête des Administrations publiques ne sont pas
rémissibles par voie de grâce (Art. 4 Dahir du 08/10/1977 portant loi modifiant le Dahir du
06/02/1958). Ainsi, la grâce dispense de l’exécution de la peine, mais elle laisse subsister les
condamnations civiles avec maintien de l’inscription portée au casier judiciaire.
4- L’autorité de la chose jugée
Une décision judiciaire rendue acquiert l’autorité de la chose jugée lorsqu’elle n’est plus
susceptible d’être modifiée. Cela suppose que toutes les voies de recours, ordinaires et
extraordinaires, ont été épuisées ou alors que les parties n’ont pas eu recours à ces voies dans
les délais impartis (voir infra les voies de recours).
5- L’Abrogation de la loi pénale
L’abrogation de la loi pénale constitue une cause d’extinction de l’action publique en droit
commun. Avec la suppression de l’article 207 Code, l’abrogation de la loi pénale est devenue
également une cause qui met en échec l’action publique en matière d’infractions douanières.
6- La transaction
Lorsqu’une transaction devenue définitive intervient avant jugement définitif, elle éteint à
l’égard des parties contractantes toute possibilité d’action (Art. 274 Code).
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L’action civile est la procédure entreprise en vue d’obtenir la réparation du dommage qui résulte
soit d’une infraction, soit d’un quasi délit, soit d’un acte purement civil.
L’action civile est exercée contre les auteurs, coauteurs ou complices de l’infraction et contre
les personnes intéressées à la fraude, de même qu’elle peut être exercée contre leurs héritiers
ou les personnes civilement responsables (Art. 8 CPP), elle est également engagée contre les
débiteurs du Trésor.
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1° Option procédurale de la victime
La victime peut exercer l'action civile soit devant la juridiction répressive, soit devant le tribunal
civil (CPP, art. 9, al. 1er). Une fois l'option exercée par la victime, le choix ainsi opéré est
irrévocable. La partie lésée a exercé son action devant la jurisdiction civile compétente ne peut
la porter devant la jurisdiction repressive( art 11 al 1 CCP).
En effet, l’action civil peut etre exercée séparament de l’action pb devant la jurisdiction civile
compétente ( CPP, art. 10, al. 1er). Dans ce cas, il est sursis au jugement de cette action par la
jurisdiction cicile, tant qu’il n ‘ a pas été prononcé définitivement sur l’action pb lorsque celle-
ci a été mise en movement( CPP, art. 10, al. 2).
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Notion – Il s'agit des obstacles qui, de façon définitive, interdisent au demandeur de saisir la
juridiction compétente ou qui empêchent la juridiction saisie de poursuivre la procédure.
Prescription :
Après écoulement d'un certain temps, l'action civile s'éteint et la victime ne peut plus demander
de dommages-intérêts. Le juge ne peut soulever d'office la prescription.
Retrait de la plainte.
Le désistement du pourvoi de la partie civile entraîne l'extinction de l’action publique lorsque
la plainte est une condition nécessaire de la poursuite. Tel est le cas en matière de diffamation
envers les particuliers, d'atteinte à la vie privée et de chasse sur le terrain d'autrui.
Para 1 : La saisine
Les juridictions communales et d’arrondissement font l’objet d’un dahir et d’un décret
d’application de juillet 1974, mais ces textes ne sont pas très explicites en ce qui concerne les
modalités de saisine. Ainsi, aux termes de l’article 14 « l’autorité administrative locale est
chargée de la transmission immédiate aux juridictions communales et d’arrondissement des
procès verbaux établis par les officiers de la police judiciaire et les agents verbalisateurs ».
Cette disposition est complétée par l’article 32 du même dahir aux termes duquel le
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contrevenant une fois qu’il comparait devant le juge, celui-ci doit l’interroger sur son identité
et s’assurer qu’elle est bien conforme à celle qui est indiquée dans le procès verbal.
Il ressort de ces dispositions combinées qu’apparemment le juge communal doit être saisi par
l’autorité locale, cette dernière étant chargée de lui transmettre les procès verbaux établis par la
police judiciaire.
En outre, la pratique a tendance à simplifier des procédures de saisine puisque bien souvent, le
contrevenant peut être conduit directement devant le juge par l’agent qui constate l’infraction.
On observe d’un autre coté que le législateur n’a pas prévu la saisine du tribunal directement
par la victime de l’infraction, c’est à dire que la victime au lieu de s’adresser au juge devrait
d’abord porter plainte à la police et c’est cette dernière qui prendrait les mesures destinées à le
saisir. La saisine du tribunal est garantie puisqu’elle ne donne pas lieu à la perception de la taxe
judiciaire ni des droits d’enregistrement. Article 16 du dahir de 1974.
Para 2 : l’audience
Le dahir de 74 confirme les règles générales posées par le CPP en ce qui concerne le respect du
caractère public, oral et contradictoire de l’audience. Il réserve cependant le cas où le
contrevenant ne comparait et où il est dérogé à la règle de la contradiction. Dès lors que l’affaire
est enrôlée, une convocation doit être envoyée au contrevenant par laquelle il lui est demandé
de comparaître devant le juge dans les 3 jours qui suivent la réception de la convocation. Si le
contrevenant s’abstient de comparaître dans le délai légal, le juge s’assure qu’il a bien été
touché par la convocation et dans l’affirmative, il prononce sans attendre le jugement. Il n’y a
donc pas lieu de renvoyer le jugement à une audience ultérieure et ceci afin de respecter l’esprit
du dahir de 74 en matière de rapidité de la justice.
Si le contrevenant comparait, il est interrogé par le juge d’abord sur son identité, ensuite sur les
faits délictueux qui lui sont reprochés. Le juge doit également entendre des témoins ou même
faire procéder à des actes d’instruction s’il estime qu’il n’est pas suffisamment éclairé pour
prendre une décision.
Para 3 : la décision
Toujours dans l’esprit d’assurer la célérité de la procédure devant le juge communal, la décision
doit être rendue immédiatement sans qu’il soit nécessaire de la faire précéder d’un délibéré
comme c’est le cas pour les autres juridictions. Il n’est fait exception à cette règle que dans les
cas où le juge procède de lui-même ou fait procéder à des recherches supplémentaires pour
former sa conviction.
Par ailleurs, le jugement ne doit pas nécessairement être notifié aux parties lorsque ces dernières
sont présentes lors du prononcé de jugement. Ce n’est que lorsque l’une d’elles a fait défaut
que le jugement doit lui être notifié. Dans l’un et l’autre cas, l’exécution doit avoir lieu dans les
plus brefs délais. A cette fin, il est prévu qu’une copie du jugement doit être remise à l’autorité
locale pour que celle-ci poursuive le recouvrement de l’amende.
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En tout cas, la rapidité de la procédure même si elle a été critiquée et même si elle si elle n’est
pas toujours justifiée, obéit à des considérations matérielles et pratiques. Il s’agit d’éviter la
bureaucratisation des jugements les plus simples et cela pour éviter le formalisme excessif et
les lenteurs inévitables qu’il entraîne.
Le faute aussi que la décision puisse être exécutée sans tarder s’explique par l’absence de voie
de recours contre les jugements des juridictions communales et d’arrondissement, si ce n’est
dans des cas exceptionnels. Par conséquent, il y a lieu de respecter les délais qui sont
normalement accordés pour exercer les voies de recours.
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nullité, ce qui laisse au juge une certaine marge de manœuvre pour conduire les débats dans le
sens qu’il juge opportun. Lorsque l’instruction est terminée, l’affaire est mise en délibéré avant
le prononcé de la décision.
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Lorsque la juridiction d’instruction renvoie l’accusé devant la chambre criminelle de jugement
ou bien lorsque l’accusé est directement cité auprès de la chambre, l’ensemble du dossier ainsi
que les pièces à conviction éventuelles doivent être transmis à la juridiction criminelle.
Le procureur général rédige un acte d’accusation qui doit comporter une série d’indications en
particulier l’exposé des faits poursuivis, les circonstances concrètes de la cause, la qualification
juridique retenue et les articles de loi qui leur sont applicables. Cet acte d’accusation doit être
notifié à l’accusé pour que celui-ci puisse prendre connaissance des charges retenues à son
encontre et préparer sa défense en conséquence. L’accusé dispose d’un délai de 10 jours à dater
de la notification pour se pourvoir en cassation contre l’acte d’accusation.
A l’expiration de ce délai, l’accusé doit être interrogé par le président de la juridiction criminelle
et doit être informé de son droit de choisir un conseil étant donné que l’existence d’un avocat
est obligatoire devant la chambre criminelle. Le président doit d’ailleurs nommer d’office un
avocat si l’accusé n’a pas les moyens de payer ses représentants. Ces formalités sont
considérées comme étant d’ordre public et sont prescrites à peine de nullité de la procédure.
C’est la raison pour laquelle elle doit être constatée par un procès verbal qui est soigné par le
président, le greffier et l’accusé avant que l’audience ne commence, le président doit vérifier la
mise en état de l’affaire pour se rendre compte si elle est en état d’être jugée. Il peut par exemple
à l’occasion de cette vérification, prescrire un complément d’information tel l’audition de
témoins.
Enfin, dans les 24 heures au moins qui précèdent l’ouverture le l’audience, l’accusé doit être
informé de la liste complète des témoins qui seront appelés à déposer.
2- les formalités concernant l’ouverture de l’audience :
Dès le début de l’audience, le président qui est chargé de police s’assure que l’ensemble des
formalités prescrites par la loi sont bien respectées, en particulier que la séance est publique.
Les membres de la cour prennent place en présence des représentants du parquet et du greffier
et le président déclare séance ouverte. L’accusé est introduit dans la salle, les mains libres mais
escorté de gardes. Le président s’assure de la présence de l’avocat de l’accusé et procède à
l’interrogatoire d’identité.
Le président demande au greffier de donner lecture de l’arrêt de renvoi s’il y a lieu, ainsi que
l’acte d’accusation. Le président appelle à la barre les témoins et fait préciser par le greffier
ceux qui seront entendus à la requête du parquet et ceux qui le seront à la demande de l’accusé
ou de la partie civile. Les témoins se retirent dans une salle qui leur est réservée et ne la quittent
qu’à leur appel à la barre.
3- les formalités de la conduite des débats
Les débats commencent par l’interrogatoire de l’accusé par le président qui procède selon
l’ordre qu’il estime opportun, donc avec une relative liberté, mais avec cette réserve qu’il ne
doit nullement révéler sa propre opinion ou faire preuve de partialité.
Lorsque l’interrogatoire est terminé, les autres parties au procès peuvent poser des questions à
l’accusé pour approfondir ou éclaircir certaines questions soulevées par l’interrogatoire du
président
A un 2ème stade, il est procédé à l’audition des témoins qui prêtent serment avant de déposer,
ils sont entendus parements dans l’ordre qui a été établi par la partie qui les acuités. En principe,
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les témoins de l’accusation sont entendus les premiers, les témoins déposent oralement et
lorsqu’ils achèvent leur déposition, les parties peuvent leur poser des questions par
l’intermédiaire du président, puis les témoins restent dans la salle d’audience jusqu’à la clôture
des débats.
En 3ème lieu, il est procédé à l’audition des experts (comme pour les témoins). Enfin, vient
l’étape ultime des plaidoiries celle d’abord de la partie civile, celle ensuite du parquet qui
prononce son requis, celle enfin, de l’avocat de la défense lequel prend la parole en dernier, ce
qui n’empêche pas que les autres parties puissent répliquer à cette plaidoirie mais il garde la
possibilité de leur répondre à son tour.
4- les formalités de la clôture des audiences :
A l’issue des plaidoiries, le président prononce la clôture des débats et donne ses instructions
pour que l’accusé se retire de la salle d’audience, puis la séance est suspendue. La cour se retire
dans la salle des délibérations pour se prononcer sur le sort de l’accusé, se retire de la salle
d’audience. Puis la séance est suspendue la cour se retire dans la salle des délibérations pour se
prononcer sur le sort de l’accusé.
B- la décision :
Dès que les juges s’introduisent dans la salle de délibération, ils ne peuvent pas la quitter sans
avoir délibéré, ce qui veut dire que les délibérations ne peuvent pas être remises à une date
ultérieure et ceci pour éviter que les juges ne soient influencés par l’opinion publique. Il est
même précisé par le code que par mesure de précaution, personne n’est autorisé à pénétrer dans
la salle sans l’accord du président.
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Il est essentiel pour la juridiction de s’assurer que l’accusé se trouve en état de contumace, car
cette procédure comporte des conséquences graves pour la personne jugée. Selon l’article 499,
il y a consume dans 2 situations :
- lorsque l’accusé ne se présente pas auprès de la juridiction criminelle dans les 10 jours
qui suivent l’arrêt de renvoi, ou bien s’il n’a pas pu être saisi.
- lorsque l’accusé après avoir été saisi, il prend la fuite.
Dans l’un et l’autre cas, l’accusé se soustrait à la justice et dans cette situation, il est considéré
comme rebelle et le président du tribunal rend une ordonnance de contumace par laquelle il
demande à l’accusé de se présenter dans un nouveau délai de 10 jours. Ainsi, on lui donne une
2nde chance de se présenter. Cette ordonnance doit être affectée au dernier domicile de l’accusé
pour qu’il puisse en prendre connaissance. Si son dernier domicile est inconnu, l’ordonnance
est affichée sur la porte de la juridiction de la cour. L’ordonnance peut être diffusée à la radio,
si l’accusé ne se présente pas dans le 2ème délai, il est suspendu dans l’exercice de ses droits
civils. Les biens sont séquestrés et toute action en justice lui est interdite.
B- le déroulement de l’audience
L’accusé qui ne comparait pas et qui n’invoque aucune excuse valable pour justifier son
absence dans 10 jours qui suivent l’affichage l’accusé est jugé selon une procédure
extrêmement sommaire et très peu respectueuse des droits de la défense. En effet, dans un
premier temps, le greffier donne lecture de la décision de renvoi et l’acte d’accusation, ainsi
que l’ordonnance de contumace, et le ou les procès verbaux constatant l’affichage de cette
ordonnance.
En 2ème lieu, la partie civile éventuellement fait délibération, puis le ministère public prononce
ses réquisitions, quant au contumax, il ne bénéficie d’aucune défense, l’avocat lui est interdit,
de même qu’il n’a pas d’audition de témoin, aussitôt après, la cour statue sur l’affaire en se
prononçant sur l’accusation et sur les regrattières civiles. Lorsque le contumax est condamné
la décision confirme le maintien sous séquestre de ses biens.
Néanmoins, secours peuvent être accordés aux parents de l’accusé qui seraient dans le besoin,
la décision de condamnation est publiée en extrait au BO et elle est affichée dans les mêmes
conditions que l’ordonnance de contumace. A compter de cette publication, le condamné est
déchu de tous ses droits. De plus, la décision rendue par contumace est insusceptible de recours
sauf le pourvoi en cassation formé par la représentation du parquet ou la partie civile pour ce
qui est de ses intérêts propres.
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Néanmoins, il reste pour le contumax une possibilité d’échapper à une sanction aussi
grave au moyen de la purge de la contumace. Pendant la durée de l’exécution de la
peine, si le contumace se présente spontanément pour se constituer prisonnier ou bien
s’il arrêté, la décision rendue par contumace est anéantie. Il en va de même pour toute
la procédure antérieure à la décision, donc on considère que l’ordonnance de
contumace, sa publication sont anéanties. Ainsi, la contumace est purgée et l’accusé est
à nouveau jugé dans les formes ordinaires.
A l’issue du second jugement si l’accusé est acquitté ou absolu, la juridiction criminelle
a la possibilité d’ordonner la publication pour l’affichage de la décision, la juridiction
peut en outre condamner l’accusé aux frais de la contumace.
Chapitre 4 : Les voies de recours :
Les voies de recours pénales, sont des procédures, qui ont pour but, d attaquer le
jugement rendu, en vue de le faire éventuellement modifier, ou réformer.
Ce sont des garanties contre la possibilité d erreurs judicaires.
Les voies de recours, a font l objet de deux classifications qui suivent :
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A. L'appel
C'est le moyen qui vise à réformer ou annuler une décision rendue par un tribunal en
premier ressort.
a. Exercice de l'appel
L'appel peut être intenté en matière de contravention, par le prévenu ou son conseil, le
civilement responsable, le Ministère public et la partie civile uniquement pour ses droits
civils.
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L'appel a un effet suspensif et un autre dévolutif. L'effet suspensif signifie que l'appel
empêche l'exécution de la décision juridictionnelle à l'exception de l'appel formé par le
procureur général du roi.
L'effet dévolutif signifie que les juges d'appel sont tenus du devoir de statuer à nouveau,
en fait et en droit, sur l'objet du différend qui fait l'objet du jugement rendu en première
instance. Cependant, ceux là ne peuvent statuer sur des faits non rapportés aux juges du
premier degré.
B. L'opposition
L'opposition constitue un recours ouvert à une personne contre laquelle une décision a
été rendue par défaut. Ce moyen permet un réexamen de l'affaire par le tribunal qui a
déjà statué.
c. Effets de l'opposition:
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Le pourvoi en cassation dans l intérêt de la loi:
1- Le pourvoi d office du p général du Roi prés la Cour de cassation
2-Le pourvoi sur ordre du ministre de la justice;
3-Le pourvoi en révision ;
Nous signalons dans le même sens, q un jugement, n acquiert l autorité de la chose
jugée, que lorsqu’ il n est plus susceptible d oppositions, d appel ou de pourvoi en
cassation dans l intérêt des parties.
L oppositions, l appel et le pourvoi en cassation dans l intérêt des parties, tendent donc
à empêcher le jugement d acquérir l autorité de la chose jugée.
Elles lui sont antérieures.
Une fois le jugement a acquis l autorité da la chose jugée, il peut encore être attaqué,
mais de façon beaucoup plus restrictive, et ca sa se fait par :
Le pourvoi en cassation dans l intérêt de la loi ; ou bien
Le pourvoi en annulation d ordre du ministre de la justice; Ou Le pourvoi en révision ;
Les voies de recours extraordinaires comprennent : la tierce opposition, le recours en
révision et le pourvoi en cassation.
Le réexamen des décisions de la cour de Cassation est désormais une nouvelle voie de
recours introduite par le code de procédure pénale qui consiste à réexaminer les arrêts
de la cour suprême dans les cas suivants:
- Lorsqu’il y a eu des arrêts rendus sur la base de documents reconnus par déclaration
ou aveu comme falsifiés; dans le but de corriger des erreurs matérielles des arrêts à
travers les éléments mêmes de ces arrêts;
- lorsqu'il a été omis de statuer sur des demandes ayant appuyé par des preuves ou
l'arrêt n'a pas été motivé; pour les arrêts rendant l'irrecevabilité ou la forclusion sur la
base de documents officiels qui se sont avérés non valides au moyen de documents
officiels ultérieurs.
Le recours pour réexamen d'une décision de la cour suprême obéit à des conditions de
forme pour être recevable prévues par l'article 564 du code de procédure pénale.
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C'est une voie permettant de rejuger, à la lumière de faits nouveaux, une affaire rendue
par erreur ayant eu la force de chose jugée. À cet effet, l'article 566 du code de
procédure pénale énumère les cas où le recours en révision est possible, il s'agit de :
- Du cas où une peine a été ordonnée dans une affaire d'homicide et il a été prouvé
ultérieurement que la victime est toujours en vie;
- Du cas où deux condamnations dans deux affaires différentes ont été décidées
successivement contre deux personnes pour le même fait et il pouvait en être
l'innocence de l'une d'elles;
- Du cas de condamnation postérieure pour faux d'un témoin;
- Réalisation d'un fait ou la découverte de preuves nouvelles susceptibles d'établir
l'innocence d'un condamné.
Dans les trois premiers cas, le recours en révision appartient au ministre de la justice,
au condamné ou à son représentant ou à ses ayants droits. Dans le dernier cas, il
appartient exclusivement au ministre de la justice après consultation d'une commission
comprenant les directeurs du ministère de la justice, trois magistrats près de la cour
suprême n'appartenant pas à la chambre criminelle, désignés par le président de celle-
ci.
La chambre criminelle statue sur la recevabilité et en cas d'acceptation, elle peut
procéder à tout acte permettant de dévoiler la vérité et une fois suffisamment éclairée,
elle prononce soit un arrêt de rejet soit un arrêt d'annulation.
L'exercice du recours en annulation a pour effet de suspendre les peines en cours à
compter de la date de la transmission de la demande du Ministre de la justice.
C. Pourvoi en cassation
Le pourvoi en cassation est le recours qui vise à vérifier qu'une décision de
justice rendue en dernier ressort a bien observé l'application des règles de droit. Ce
recours est exercé devant la cour suprême. Il peut être exercé dans l'intérêt des parties
et exceptionnellement dans l'intérêt de la loi.
Le pourvoi en cassation dans l'intérêt des parties
Le pourvoi en cassation peut être exercé par le Ministère public ou par les parties contre
tous les jugements, arrêts et ordonnances devenues définitives sur le fond sont
susceptibles de cassation, sauf si la loi en dispose autrement.
Le pourvoi en cassation doit être basé sur l'un des motifs suivants:
1° Violation des formes substantielles de procédure ;
2° Excès de pouvoir ;
3° Incompétence ;
4° Violation de la loi de fond ;
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5° Manque de base légale ou défaut de motif.
Le pourvoi en cassation doit être intenté dans le délai de dix jours à compter du
prononcé la décision critiquée, sous réserve de dispositions spéciales contraires, au
moyen d'une déclaration soit au greffe de la juridiction ayant rendu ladite décision par
le demandeur ou son conseil ou soit au greffe de l'établissement pénitencier. Ce dernier
devra la transmettre dans un délai de vingt quatre heures au greffe de la juridiction ayant
rendu la décision critiquée.
Par la suite un mémoire dont la forme est soumise à des dispositions strictes devrait être
déposé dans les soixante jours au greffe de la juridiction ayant rendue la décision
attaquée, après dépôt d'une caution de mille dirhams exigibles uniquement au
condamné.
Le pourvoi en cassation a en principe un effet dévolutif et un autre suspensif. Ce dernier
ne concerne pas les réparations civiles.
Pourvoi dans l'intérêt de la loi
S'il y a cassation, les parties ne peuvent s'en prévaloir pour éluder les dispositions de la
décision cassée, ou s'opposer à son exécution.
Sur l'ordre formel qui lui est donné par le ministre de la justice, le procureur général
près la Cour suprême peut, en matière de crime, se pourvoir contre tout jugement rendu
en violation de la loi ou des formes substantielles de procédure. Ce pourvoi peut profiter
au condamné, mais ne peut, en aucun cas, préjudicier à ses intérêts; il demeure sans
effet sur les intérêts civils.
Rejetés par la Cour de cassation à l'occasion d'un précédent pourvoi formé contre la
même décision.
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