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Procédure pénale Page 1

Introduction générale
Si la finalité du DPG est de définir les comportements contraire à l'ordre sociale avec les
sanctions applicable, la procédure pénale détermine les modalités de la réaction sociale
lorsqu'une infraction pénale est supposée commise. La répression des infractions suppose en
effet l'identification de leurs auteurs et la réunion des éléments de preuves. Dans son sens
juridique, la procédure est la branche du Droit dont l'objet est de déterminer les règles
d'organisation judiciaire de compétences, d'instruction des procès et d'exécution des décisions
de justice. En matière pénale, la procédure renvoie à l'ensemble des règles de formes qui
gouvernent la constatation des infractions pénales, l'identification, l'appréhension et le jugement
de leur auteur. Les formes de la réaction sociale peuvent dépendre de la nature des infractions
et des personnes poursuivis. Néanmoins la procédure pénale obéit d'une manière générale à
des principes fondamentaux dont la vocation est de veiller à la protection des droits et libertés
reconnus à la personne humaine. L'étude de la procédure pénale devrait ainsi conduire à la
maîtrise de toutes les règles nécessaire à l'application des sanctions pénales. L'importance de
ces règles peut s'apprécier à la mesure de la lutte contre l'arbitraire et la violence collective.
Aujourd'hui la procédure pénale est interpellé notamment contre la lutte des crime organisés et
les menaces terroristes. Elle doit en effet permettre de concilier les intérêts par nature
divergents. Il faudrait ainsi prendre en compte à la fois la nécessité d'une répression inefficace
et la garantie des droits reconnus aux personnes poursuivis. La prise en compte des intérêts en
jeu ( intérêts sociales individuels ) est à la base de la variété des modèles de procédure pénale.
On peut distinguer trois types de procédure pénale. Une procédure de type accusatoire qui
s'oppose à la procédure de type inquisitoire avec un modèle mitigé à travers la procédure dite
mixte. La procédure accusatoire se caractérise par le fait que les poursuites reposent sur la
victime de l'infraction. En effet il appartient à la victime d'engager les poursuites et de fournir la
démonstration nécessaire pour soutenir l'accusation contre une personne. Elle est de nature
orale publique et contradictoire. En ce qui concerne la procédure inquisitoire, elle s'évertue à
privilégier l'intérêt de la société, elle confère au ministère public d'importantes prérogatives dans
la direction du procès, la recherche et l'appréciation des preuves. Contrairement à la procédure
accusatoire, la procédure inquisitoire est secrète écrite et non contradictoire.
La procédure mixte tente de réaliser la conciliation entre le modèle accusatoire et celui
inquisitoire. Il associe en effet les aspects de la procédure inquisitoire avec ceux de la
procédure accusatoire pour en atténuer les conséquences notamment au regard de la
protection des droits reconnus aux personnes poursuivis. Cette association se manifeste aussi
bien en ce qui concerne aussi bien l'initiative des poursuites au niveau du déroulement de la
procédure. En effet, l'initiative des poursuites appartient en principe au M.P, représentant de la
société conformément au système inquisitoire. Mais en même temps, la victime de l'infraction
est habilité à déclencher l'action publique ce qui est une manifestation du système accusatoire.
Relativement au déroulement de la procédure, le caractère mixte apparaît dans la phase de
jugement et dans la phase de l'instruction préparatoire. Le jugement est en effet marqué par un
débat orale publique et contradictoire alors que dans l'instruction préparatoire toute la procédure
est secrète. L'art 11 du code de procédure pénale dispose à cet effet<< sauf dans les cas où la
loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense la procédure au cours de
l'enquête et de l'instruction est secrète >> . Les règles de procédure pénale sont
essentiellement contenu dans le CPP adopté par la loi N65-61 du 21 juillet 1965 plusieurs fois
modifiée. La procédure pénale a également comme source la constitution et les instruments de
droits international. C'est ainsi que certains principes qui gouvernent le déroulement de la
procédure ont une base constitutionnelle. Il en est ainsi des droits de la défense ou de la
présomption d'innocence dont la formulation résulte notamment de la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen 1789 considéré comme partie intégrante du bloc de constitutionnalité. En
tout état de cause, les règles qui gouvernent la procédure pénale relèvent essentiellement de la
souveraineté d'un État. Celui-ci sera ainsi amené à organiser la procédure applicable selon le
modèle qui convient à la sauvegarde de l'ordre sociale et à la protection des droits et des
libertés. C'est ainsi que les règles mise en place dans le système sénégalais comporte
plusieurs phases qui prennent en charge les différents actes accomplis en vue de réprimer les
infractions pénales. Ces actes sont accomplis dans un cadre déterminé avec les auteurs ou
organes auxquels la loi confie les pouvoirs nécessaire à cet effet. Le CPP Comprend deux
grandes parties consacrées à l'exercice de l'action publique, c'est le livre premier et aux
juridiction de jugement, c'est le livre deux. il comporte cependant un titre préliminaire consacré à
l'action publique et à l'action civile dont les conditions d'existence ont été règlementées. L'étude
de la procédure pénale doit dès lors s'inscrire dans cette dynamique pour cerner dans un
premier temps les différentes phases du déroulement de la procédure pénale ( deuxième partie
) ainsi que l'objet et les organes de celles ci dans un second temps

1er partie: L'objet et les organes de la procédure

Les règles de procédure pénale permettent d'organiser la répression des auteurs d'infraction,
l'objet de la procédure est donc de parvenir à statuer sur les actions qui naissent de l'infraction.
Ces actions constituent l'objet que doit réaliser la procédure pénale qui est mise en œuvre par
les organes qui lui sont spécifiques

Titre 1er l'objet de la procédure pénale : les actions qui naissent de l'infraction
La commission d'une infraction entraîne généralement la naissance de deux types d'actions.
Elle entraîne la naissance d'une action publique qui est l'objet principal de la procédure pénale.
Mais elle peut également entraîner la naissance d'une action civile qui constitue sous ce
rapport, un objet accessoire de la procédure pénale

Chap1 l'objet principal de la procédure pénale: l'action publique


La procédure pénale se conçoit dans le cadre de la répression des comportements constitutifs
d'infraction. Il s'agit par l'application de la peine de réparer le trouble sociale engendré par
l'infraction pour se faire une action dite action publique est mise à la disposition de certaines
personnes qui en sont les titulaires. Cette action est mise en mouvement et exercé de manière
à préserver les intérêts que la loi entend sauvegarder

Section 1 les titulaires de l'action publique


Au terme de l'art 1 du CPP, l'action pour l'application des peines est exercé par le ministère
public. Cet acteur est ainsi le détenteur principal de l'action publique. Il existe néanmoins
d'autres personnes qui ont un certain pouvoir pénal qu'ils exercent dans les conditions fixées
par la loi

Par 1 le ministère public


Il est organisé sous forme de parquet et constitué de magistrats appelé magistrat du parquet. Il
convient d'en étudier l'organisation ainsi que les caractères
A) L'organisation du ministère public
1) le ministère public près des juridiction ordinaire.
Au niveau du T.I le ministère public est représenté par le délégué du procureur de la république
ou son adjoint. Cependant en absence d'un délégué du procureur de la république les fonctions
du ministère public sont assurés par le président du T.I qui à cette occasion exerce ses
fonctions sous le contrôle du procureur de la république ( art 24 al 2du CPP ). Au niveau du TGI
le ministère public est représenté par le procureur de la république en personne ou par ses
substituts. En cas d'empêchement et en absence de substituts, le procureur de la république
peut être remplacé par un délégué du procureur de la république ou par le magistrat que
désigne le président du TGI. Au niveau de la cour d'appel, le ministère public est représenté par
le procureur général ou par ses substituts que l'on appelle substituts généraux ou avocats
généraux selon leur grade.

2) Le ministère public près des juridiction d'exception


Devant la haute cour de justice, les fonctions du ministère public sont assurés par le procureur
général près la cour suprême. Cependant, dans le cadre de la commission d'instruction
instructue au niveau de la HCJ, ses fonctions sont dévolus au procureur général près la cour
d'appel de Dakar.
Dans le cadre de la justice militaire, le ministère public est représenté par le procureur de la
république près du TGI de Dakar ou par un de ses substituts lorsque l'infraction a été commise
par un militaire dont le grade ne dépasse pas celui de capitaine . Au delà de ce grade l'affaire
est porté devant la cour d'appel de Dakar où le ministère public est représenté par le procureur
général.
En ce qui concerne le tribunal pour enfants, l'art 570 du CPP prévoit que le ministère public est
assuré par le substituts du procureur de la république chargé cumulativement avec ses
fonctions des poursuites et du règlement des affaires concernant les mineurs
Devant la CREI, IL revient au procureur spécial assisté d'un substitut de remplir les fonctions du
ministère public

B) le statut des magistrats du ministère public


Les magistrats du Ministère public sont Régis par des règles statutaire qui présente des
spécificités par rapport à la condition des magistrats du siège. Le ministre public est ainsi
caractérisé par la hiérarchie l'indivisibilite l'irresponsabilité et lirrecusabilité.
La hiérarchie du ministère public signifie que ses magistrats sont soumis à l'autorité de leur
supérieur hiérarchique dans l'exercice de leurs fonctions. L'art 7 de la loi organique N 2017-10
du 17 janvier 2017 portant statut des magistrats dispose que << les magistrats du parquet sont
placés sous la direction et le contrôle de leur supérieur hiérarchique et sous l'autorité du garde
des sceaux. En effet en application de l'art 28 du CPP le garde des sceaux peut dénoncer au
procureur de la république les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui adjoindre
d'engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente des réquisitions écrites jugées
opportune. Il ressort de ces textes que le ministre de la justice peut certe donner l'ordre de
poursuivre mais il ne peut toutefois donner l'ordre de classer une affaire sans suite.* Par ailleurs
le procureur général a autorité sur tout les magistrats du ministère public du ressort de la cour
d'appel. Il est donc le chef hiérarchique de tout les membres du ministère public exerçant dans
le ressort de sa cour d'appel. Le ministère public conformément à la hiérarchie est tenu de
prendre les réquisitions écrites conforme aux instructions qui lui sont données par ces
supérieurs. Cependant, cette obligation comporte une limite dans la mesure où à l'audience le
magistrat représentant le ministère public garde sa liberté et peut dire tout ce qu'il croit bien
pour l'administration de la justice.
L'indivisibilite du ministère public signifie que chacun de ses magistrats représente le parquet
tout entier. C'est pour cette raison qu'il peuvent se remplacer mutuellement dans le cadre d'une
même procédure. Il en est autrement pour les magistrats du siège qui à l'occasion du jugement
d'une affaire sont tenus de poursuivre le com jusqu'au prononcé de la décision. Les magistrats
du parquet sont également irresponsable. En effet, le ministère public ne peut être poursuivi et
engager sa responsabilité pour les actes qu'ils accomplis dans le cadre de la procédure pénale.
Ainsi à la différence de la procédure civile qui a intenté l'action publique ne peut être condamné
envers le prévenu.
Enfin le ministère public en tant que partie au procès pénal est irrecusable. La récusation est la
procédure par laquelle un plaideur demande à ce qu'un magistrat soit écarter du jugement de
son affaire dès lors qu'il contexte son impartialité en raison notamment des liens qui existe entre
ce magistrat et l'autre partie. En effet alors qu'un magistrat du siège peut être recusé aussi bien
en matière civile et pénale il est impossible de récuser un magistrat du parquet.

Par 2 le rôle des agents de l'administration


Si l'action publique est principalement exercée par le M.P elle est également confié à certains
fonctionnaire des administrations publiques. Au demeurant, la victime dispose dans une
certaine mesure de certaines prérogatives attaché à l'action publique. Ce pouvoir conféré à la
victime est strictement encadré. En principe l'intervention de la victime ne se conçoit que dans
la mesure où elle envisage la réparation du préjudice que lui a causé l'infraction.

Section 2 la mise en mouvement et l'exercice de l'action publique


L'action publique ne peut se concevoir que dans la mesure où il existe un fait constitutif
d'infraction pénale. Les tribunaux répressif ou pénaux ne peuvent en effet être saisi que pour
statuer que sur des affaires pénales. Il faut en d'autre terme que les faits reprochés à la
personne poursuivie soit prévu et puni par la loi pénale

Paragraphe 1 la mise en mouvement de l'action publique


Selon l'art 1 du CPP l'action est mise en mouvement par les magistrats du parquet et les
fonctionnaires auxquels elle est confié par la loi. Les victimes d'infraction ont également un
pouvoir dans le déroulement de la procédure pénale. Elles peuvent ainsi déclencher l'action
publique notamment en se constituant partie civile conformément aux dispositions de l'article 1
al 2 du CPP. D'une manière générale la mise en mouvement de l'action publique s'effectue à
travers plusieurs procédés dont certains appartiennent au ministère public et à la victime

A) La mise en mouvement de l'action publique par le M.P


LES magistrats du parquet disposent de plusieurs moyens leur permettant de déclencher
l'action publique. Il en est ainsi de la citation directe, de la procédure de flagrant délit et le
réquisitoire introductif d'instance. La citation directe est la possibilité donné aux parties de saisir
directement les juridictions pénales de jugement en citant l'auteur supposé de l'infraction à
comparaître devant ladite juridiction. Cette procédure est utilisée lorsque l'infraction n'exige pas
une information préalable. Il en est ainsi en ce qui concerne les contraventions ou dans les cas
de délits pour lesquels l'ouverture d'une information n'est pas jugé nécessaire. Lorsque la
citation directe est faite à la requête de la victime, sa recevabilité est subordonnée au
versement d'une consignations dont le montant est fixé par le juge. En ce qui concerne le
réquisitoire introductif, c'est une procédure par laquelle le procureur de la république demande
au juge d'instruction de mener une enquête sur des faits qu'ils considerent comme constitutif
d'une infraction pénale. Le réquisitoire peut être délivré contre une personne ou des personnes
dont les noms sont expressément visés on parle alors de réquisitoire nominatif. Il peut
également être délivré contre un inconnu que le juge d'instruction devra identifier. Dans tout les
cas le réquisitoire comporte également la qualification des faits et doit viser les textes
applicables. En matière criminel la procédure d'information est obligatoire elle demeure donc la
seule voie ouverte au procureur de la république. En matière correctionnel, la voie de
l'information est utilisé lorsque les faits sont complexes ou lorsque l'auteur est inconnu.
La procédure de flagrant délit est une procédure de comparution rapide devant la juridiction de
jugement. Cette procédure est utilisée dans deux cas flagrant délit lorsque l'auteur en court une
peine d'emprisonnement. Elle peut également être utilisé lorsque il existe contre une personne
des indices graves et concordant de nature à justifier son inculpation. Pour une infraction
correctionnel et lorsque cette personne reconnaît devant le procureur de la république avoir
commi les faits qui lui sont reprochés.

B) la mis en mouvement de l'action publique par d'autres personnes.


Il s'agit particulièrement du pouvoir reconnu à la victime de déclencher l'action publique et
d'obtenir la réparation du préjudice résultant de l'infraction. Certes la citation directe a toujours
été admise au profit de la victime. La question a pu se poser relativement à la constitution de
partie civile. Il est désormais admit que la victime qui dépose une plainte avec constitution de
partie civile mets en mouvement en même temps l'action publique voir 8 dec 1906

Paragraphe 2 l'exercice de l'action publique


Lorsque des faits sont susceptibles d'une qualification pénale. Le ministère public a le choix
entre l'abandon des poursuites et l'engagement de celle ci. L'abandon des poursuites peut
intervenir soit dans le cadre d'un classement sans suite soit après une médiation pénale.
Cependant l'exercice des poursuites ne peut être envisagé que dans la mesure où il n'existe
pas de cause d'extinction de l'action publique. Ces causes sont prévues par la loi notamment à
travers l'art 6 du CPP selon lequel l'action publique s'éteint par la mort du prévenue, la
prescription, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale, l'autorité de la chose jugé, la transaction ou
le retrait de la plainte lorsque celle-ci est une condition nécessaire des poursuites.

Chapitre 2 l'objet accessoire de la procédure civile

L'action civile dans le cadre de procédure pénale est celle qui est ouverte aux victimes
d'infraction. L'existence de cette action détermine ses modalités d'exercice .

Section 1 l'existence de l'action civile


Au terme de l'article 2 du CPP l'action civile en réparation du dommage causé par l'infraction
appartient à tout ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par
l'infraction. L'exercice de l'action civile devant la juridiction pénale fait l'objet d'un encadrement
rigoureux. Ainsi pour qu'elle soit recevable devant la juridiction pénale, son titulaire doit invoquer
un préjudice directe et personnel découlant de la commission de l'infraction. Pour les personnes
physiques, le préjudice personnel est celui subi par la victime dans son patrimoine, son honneur
ou son intégrité physique. Le préjudice est directe lorsqu'il existe une relation causale. Lorsque
l'action civile est invoqué par des groupements dotés de la personnalité juridique, elle est
admise avec beaucoup de restriction. Lorsque le groupement invoque un préjudice qu'il a
personnellement subi, il remplit les conditions de recevabilité de l'action civile devant le juge
pénal. Lorsque le groupement agit en justice pour défendre des intérêts collectifs, il doit justifier
de la qualité requise
Section 2 l'exercice de l'action civile
La victime d'une infraction a en principe un droit d'option que lui confère la loi. Elle peut en effet
choisir de porter son action en réparation du dommage qu'elle a subi ou devant la juridiction
pénale art 4 du CPP. Cependant il arrive que le législateur ferme la voie civile en réservant
seulement la possibilité soit de la voie civile ou de la voie pénale

Titre 2 les organes de la procédure pénale.


Il s'agit des organes de justice et des organes de police

Chapitre 1 les organes de justice


D'une manière générale ce sont les organes qui sont chargées de trancher les litiges dans le
cadre d'un procès pénal. Ces organes essentiellement composé de juridiction dont certaines
sont chargées d'assurer l'instruction et d'autres assurent le jugement des affaires pénales

Section 1 les juridictions d'instruction


Elles n'interviennent pas dans toutes les affaires

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Penales. Il existe en effet des affaires directement portées devant les juridictions de jugement.
Cependant pour les autres affaires, ils s'avère nécessaire de recourir au juge d'instruction. Il
existe une juridiction d'instruction au premier degré ainsi qu'au second degré

Paragraphe 1 la juridiction d'instruction du premier degré


L'instruction y est assurée par le juge d'instruction. Celui si est un magistrat du siège et
bénéficie des garanties statutaire. Il résulte notamment de la loi. Il est en principe nommé par le
garde des sceaux ministre de la justice et peut-être remplacé en cas d'empêchement par un
juge désigné provisoirement par le président du TGI. Selon l'art 74 du CPP. Lorsqu'il existe
dans un tribunal, plusieurs juges d'instruction, il appartient au procureur de la république d'en
désigner celui qui sera chargé d'une affaire. Lorsqu'il existe qu'un seul juge d'instruction ou
lorsqu'il existe un seul juge du siège dans le tribunal, celui ci exerce les fonctions du juge
d'instruction qu'il peut cumuler avec d'autres fonctions éventuellement. Le juge d'instruction
dans l'exercice de ses fonctions jouit de son indépendance et la liberté nécessaire pour
accomplir les actes qu'il considère comme utile à la manifestation de la vérité. Il n'est pas ténu
de déférer aux réquisitions du procureur de la république. Le juge d'instruction est également
indépendant vis à vis de la chambre d'accusation même si celle ci dispose d'importantes
prérogatives dans le déroulement de la procédure pénale.

Par 2 la juridiction d'instruction du second degré: la chambre d'accusation

La procédure d'instruction est également régie par le principe du double degré de juridiction.
C'est à ce titre qu'intervient la chambre d'accusation qui constitue une section spéciale de la
cour d'appel (185 à 217 CPP). En tant que juridiction du second degré la chambre d'accusation
exerce un contrôle et assure la surveillance de l'activité des cabinets d'instruction. ELLE est
ainsi juge d'appel des ordonnances rendues par le juge d'instruction et juge la régularité de la
procédure pénale suivi devant le juge d'instruction. La chambre d'accusation est également
compétente pour régler les conflits de compétence entre deux juges d'instruction ou entre deux
juridiction de jugement qui se trouvent dans le ressort d'une même cour d'appel

Section 2 les juridictions de jugement


Elles sont chargées de statuer sur la culpabilité des personnes poursuivis et de prononcer
éventuellement des condamnations. L'organisation judiciaire étant marqué par le principe de
l'unité de la justice civile et pénale. Ce sont les mêmes juridiction qui siège quelque soit la
nature de l'affaire. Il est possible cependant de distinguer les juridictions en fonction de leur
compétence. C'est ainsi que certaines juridiction peuvent être considérées comme des
juridiction ordinaire ou juridiction de droit commun alors que d'autres constituent des juridiction
d'exception

Paragraphe 1 les juridictions ordinaire.


Elles ont vocation à juger toute affaire à l'exception de celles pour lesquelles un texte spéciale
donne compétence à une autre juridiction. À l'image des juridiction d'instruction. Les juridictions
de jugement se distingue en juridiction de premier instance ou du premier degré et en juridiction
du second degré. Au 1er degré les juridictions qui exercent une compétence répressive sont le
tribunal d'instance et le TGI. AU niveau du second degré, les juridictions qui interviennent sont
essentiellement composées de la cour d'appel. Cette juridiction est en effet compétente pour
statuer en appel sur les décisions rendues par les TGI ou les T.I en matière correctionnel. La
cour d'appel est également la juridiction compétente pour juger certaines infractions commises
par des agents bénéficiant d'un privilège de juridiction. Il en est ainsi des officiers de police
judiciaire dans l'exercice de leurs fonctions ainsi que pour les agents de l'administration des
greffes. Dans cette hypothèse les poursuites sont exercées par le procureur général près la
cour d'appel et le premier président de cette fonction assure les fonctions de juge d'instruction (
661 du CPP) . Dans le déroulement de la procédure pénale la exerce une compétence qui lui
permet de statuer sur les pourvoi en cassation contre les décisions rendues en dernier ressort
en matière pénale. Dans ce cas elle statut comme juge du droit. Mais la cour suprême peut
statuer comme juge de fond dans les hypothèses où elle est compétente pour exercer les
poursuites et le jugement des infractions commises des magistrats ou certains fonctionnaire (
Inspecteur généraux d'État ).

Paragraphe 2 les juridictions d'exception.


Elles ont une compétence spéciale et limitées à certaines matières. On peut relever en matière
pénale comme juridiction d'exception, les juridictions pour mineur ou celles statuant en matière
militaire. Il en est ainsi également de la HCJ ET CREI. Le tribunal pour enfants est organisé par
les articles 529 et suivants. Cette juridiction consiste en une formation spéciale du TGI.
L'instruction et le parquet sont assurés par des magistrats spécialement désigné à cet effet. Les
décisions rendues par cette juridiction peuvent être portées en appel devant la chambre
spéciale de la cour d'appel. La justice militaire relève de la compétence des juridiction ordinaire
qui statue avec une composition spéciale. Ce sont en effet les juridictions de DKR, à travers le
TGI hors classe de Dakar et la cour d'appel qui sont compétents pour statuer en premier et
dernier ressort. La répartition des compétences entre le TGI et la cour d'appel en matière de
justice militaire est déterminé par le grade de la personne poursuivie. La HCJ est institué par les
art 99 et 101 de la constitution. Elle est composée par des députés élus par l'A.N au début de
chaque legislature. Ellle est cependant présidé par un magistrat et les fonctions de M.P sont
assurés par le Procureur général près la cour suprême. La HCJ EST compétente pour juger le
P.R en cas de haute trahison, ainsi que les membres du gouvernement pour les crimes et les
délits commis dans l'exercice de leur fonctions. La CREI est organisé par la loi n° 81-54 du 10
juillet 1981. Les fonctions de M.P sont assurées par un procureur spéciale. La procédure devant
cette juridiction est très particulière. En effet il appartient au procureur spéciale lorsqu'il est saisi
pour procéder à une enquête préliminaire. Celle ci concerne les ressources de la personne
poursuivie au regard des éléments de son patrimoine ou de son train de vie. L'origine licite des
éléments du patrimoine peut être prouvé par tout moyen.

Chapitre 2 les organes de police


Ce sont des organes dont le rôle est déterminant pour le déroulement de la procédure pénale.
En effet, le jugement d'une affaire pénale ne peut être fait contre une personne bien identifié.
Les organes de police renvoient à l'activité de la police judiciaire. Celle ci s'exerce sous le
contrôle de la cour d'appel

Section 1 l'organisation de la police judiciaire


La police judiciaire doit être distingué de la police administrative. Celle ci est constituée de
l'ensemble des mesures de protection des personnes et des biens ayant pour objet la protection
de la sécurité, de la tranquillité publique. La police judiciaire a pour objet la constatation des
infractions. La recherche et l'attestation de leur auteur. C'est également dans le cadre de ses
fonctions que les éléments de preuves nécessaires au jugement de l'affaire sont réunis. Le
personnel de la police judiciaire se compose de plusieurs catégories. Il en est ainsi des agents
de police et des officiers de police judiciaire. La liste des opj est fixée par l'art 15 du CPP. Il
s'agit des officiers de gendarmerie, des sous officiers de gendarmerie lorsqu'il exercent des
fonctions de commandement de brigade, des commentaires de police ainsi que les officiers de
police. D'autres personnes peuvent être dotés de la qualité d'officier de police judiciaire dans la
mesure où elles sont désignées à cet effet par arrêté conjoint du MCJ ET DU MCFA. LES OPJ
sont chargés d'une manière générale d'accomplir tout les actes permettant de constater les
infractions à la loi pénale de procéder à l'attestation de leurs auteurs tant qu'une information
n'est pas ouverte. Lorsque c'est le cas les OPJ accomplissent ces missions sous délégation des
juridiction d'instruction et déférent à leur réquisitions. Ils sont également habilité à recevoir des
plaintes et dénonciations. Sont agents de la police judiciaire selon l'art 19 du CPP << lorsqu'ils
n'ont pas la qualité d'officier de police judiciaire, les militaires de la gendarmerie et les membres
des forces de police. Il résulte de l'art 20 du CPP que les agents de la police judiciaire ont pour
mission d'assister ou de seconder les officiers de police judiciaire de constater les infractions
conformément aux instructions de leur supérieur et de réunir les renseignements nécessaires
pour la découverte des auteurs de ses infractions.

Section 2 le contrôle et la responsabilité des OPJ


DANS l'exercice de leur mission les personnel de la police judiciaire sont soumis à un contrôle
qui peut aboutir à l'engagement de leur responsabilité. La police judiciaire est en effet placée
sous la direction du P.REPUBLIQUE, sous la surveillance du procureur général près la cour
d'appel et sous le contrôle de la chambre d'accusation. Les officiers de police judiciaire peuvent
engager leur responsabilité disciplinaire, ils peuvent également conformément au disposition
des articles 216 du CPP faire l'objet de poursuites pénales. La chambre d'accusation peut être
ainsi à procéder sur les faits reprochés à l'OPJ. Elle prononce s'il y a lieu le renvoi devant la
cour d'appel spécialement composé pour statuer sur les faits reprochés à l'officier de police
judiciaire. Celui-ci bénéficie des garanties qui sont accordées à toutes personnes poursuivis
dans le cadre d'un procès pénale
Deuxième partie: le déroulement de la procédure pénale

Dans la mise en oeuvre des différentes phases de la procédure pénale, il est consacré un
certain nombre de principe que l'on considère souvent comme des principes directeur du procès
pénal. Ces principes constituent la structure universelle de la procédure pénale qui s'impose au
législateur et au juge.

Titre 1 les principes directeur de la procédure pénale


Les principes directeur du procès pénal qu'elle que soit la matière, sont érigés en vue de
garantir le respect des droits de la personne humaine et de la bonne administration de la
justice.
La constitution rappelle en effet sur la personne humaine est sacrée. Les droits ainsi reconnu à
la personne sont considérés comme une base pour toute la communauté humaine. Il existe une
diversité de principe directeur applicable au procès pénal.
Il en est ainsi du principe relatif au droit de la défense ou de ceux concernant la présomption
d'innocence et la liberté de la preuve pénale

Chapitre 1 les principes relatifs au droit de la défense


Historiquement, les droits de la défense sont considérés comme étant liés au procès pénal.
L'importance de ses droits dans le déroulement du procès pénal conduit à les ériger en un droit
fondamental attaché à la personne humaine. L'article 9 de la constitution dispose en ce sens
que la défense est un droit absolu dans tous les États et à tout les degrés de la procédure. L'on
peut définir la notion de Droit de la défense comme un ensemble de règles légales et
jurisprudentielle qui assurent qui assurent à la personne poursuivie la possibilité de se défendre
dans les meilleurs conditions possibles, dans toutes les phases du procès pénal. Ce sont ainsi
des règles qui concernent l'assistance d'un avocat au profit de la personne poursuivie et la
possibilité pour celle-ci de discuter toit les arguments et les éléments de preuve relatifs à sa
culpabilité.

Section 1 le principe du contradictoire


Il est encore appelé principe de la contradiction et s'applique à toutes les étapes de la
procédure en générale et de la procédure pénale en particulier. Selon ce principe, chaque partie
dans le procès pénal doit être en mesure de connaître et de discuter de toutes les observations
ou preuves produites devant le juge et servant à la solution du litige. C'est en vertu de ce
principe que la personne poursuivie doit être informé de la nature de la nature et de la dose de
l'accusation portée contre elle.

Section 2: le droit à l'assistance d'un avocat


Le droit à l'assistance d'un avocat est une dimension fondamentale des droits de la défense. Il
est consacrée aussi bien par le droit interne que par certaines normes supra nationale. C'est
ainsi qu'au plan communautaire, le règlement de L'UEMOA relatif à la profession d'avocat
affirme à travers son art 5 que les avocats assistent leurs clients dès leur interpellation durant
l'enquête préliminaire dans les locaux de la police, de la gendarmerie, ou devant le parquet. Les
avocats assistent et défendent leurs clients dès leurs premières comparution devant le juge
d'instruction.
Au Sénégal, l'art 55 du CPP issu de la loi n° 2016-30 du 8 novembre 2016 affirme que l'officier
de police judiciaire informe la partie interpellé de son droit de constituer conseil parmis les
avocats inscrits au barreau ou admis en stage. Mention de cette formalité est faite
obligatoirement sur le procès verbal d'audition sous peine de nullité

Chapitre 2 les principes de la présomption d'innocence et de la liberté de la preuve.


Ce sont des principes intimement liés. La Liberté de la preuve en matière pénale peut en effet
se justifier à travers la présomption d'innocence. Il n'a reste pas moins que chacun de ses
principes a une signification qui lui est propre.

Section1 : le principe de la présomption d'innocence


Dans la mise en œuvre des règles de la procédure pénale, la personne poursuivie bénéficie
d'une présomption d'innocence. Il s'agit d'un principe fondamental, même s'il n'est pas
expressément consacré par le CPP. En vertu de ce principe, toute personne poursuivie est
considéré comme innocente des faits qui lui sont reprochés tant qu'elle n'a pas été déclaré
coupable par la juridiction compétente. La présomption d'innocence permet également de faire
bénéficier à la personne concernée du doute qui existerait sur sa culpabilité. Ainsi à défaut de
charge suffisante, le juge doit prononcer la relaxe de la personne poursuivie. C'est ce qui
explique l'adage selon lequel le doute doit profiter au prévenu. La mise en œuvre de la
présomption d'innocence entraîne des conséquences sur la charge de la preuve en matière
pénale. En effet, contrairement au droit civil où il est de principe que la preuve incombe au
demandeur. En droit pénal, la personne poursuivie dès lors qu'elle bénéficie d'une présomption
d'innocence ne peut être amené à prouver son innocence. Il appartient au M.P de rapporter la
preuve des faits et de la culpabilité de la personne à laquelle ils sont imputés. La présomption
d'innocence est cependant assortie de certaine exceptions. Celles-ci dépendent de la nature de
certaines infractions dont la caractérisation peut s'avérer délicate. Il en est ainsi par exemple
lorsqu'une personne ne peut justifier de ressources correspondant à son train de vie. Lorsqu'elle
vit avec une qui se livre à la prostitution. Il en est de même de l'hypothèse contre versé du délit
d'enrichissement illicite.

Section 2: la liberté et la loyauté de la preuve en matière pénale.


La preuve se définit d'une manière générale comme la démonstration de l'existence d'un fait par
les formes admises par la loi. La réunion des éléments de preuves en raison de la spécificité du
droit pénal ne peut être faite conformément au système de la preuve légale. La preuve revêt
dans le procès pénal une liberté de la preuve l'importance qu'elle n'a dans aucune autres
matières. Parce-qu'elle touche aux garanties des personnes, elles concernent par ailleurs
directement l'ordre public, mais aussi parceque toutes les règles de procédure pénale n'ont
d'autres finalités la recherche et l'administration de la preuve. C'est pourquoi le législateur a
admis le principe de la liberté de la preuve. Il résulte en effet de l'art 414 du CPP que les
infractions peuvent être établi par tout mode de preuves et le juge decide par son intime
conviction. La Liberté de la preuve signifie que les parties au procès peuvent user de tout les
moyens de preuve sous la réserve qu'il soit conforme à la loi et qu'ils soient obtenus loyalement.
La Liberté de la preuve comporte cependant deux dimensions. Il s'agit d'une liberté dans
l'admissibilité des modes de preuves. C'est ainsi que les autorités de poursuites peuvent
procéder à des enquêtes à des constats, des perquisition et des saisies. Elles sont également
habilité à procéder à des écoutes téléphonique ou à des interrogatoire dans les limites fixées
par la loi. Il s'agit également de la liberté pour le juge d'admettre ou de refuser une preuve. Pour
fonder son intime conviction, le juge pénal peut s'appuyer sur des constatations matérielles, des
témoignages ou des indices sans qu'il ne soit tenu de prendre en considération une éventuelle
hiérarchique entre ces éléments. Le principe de la liberté de la preuve se trouve cependant
encadré notamment par la prise en compte des exigences de loyauté. La loyauté de la preuve
et souvent assimilée à la conformité des éléments produits à la loi. Elle signifie que les preuves
ne doivent pas être obtenus à partir de procédés contraire à la réglementation ou ayant pour
conséquence de vicier la recherche de la vérité. À titre d'exemple on peut citer les procédés de
la mise en œuvre à l'insu ou contre le gré de la personne concernée qui tendent soit à procéder
à l'infraction, soit à écarter les protections prévus par la pour la réunion des preuves.

Titre 2:Les différentes phases du procès pénal

Le déroulement de la procédure pénale permet de distinguer 3 phases essentielles qui


permettent d’assurer la constatation des infractions, la recherche des éléments de preuve et le
jugement des affaires. C’est ainsi que l’on peut distinguer dans le cours du procès pénal une
phase consacrée à l’enquête, une autre consacrée à l’instruction avant d’aboutir au jugement

Chapitre I: L’enquête et l’instruction

Ceux sont des phases cruciales de la procédure pénale parce qu’elles permettent d’en
déterminer de manière décisive l’issue. En effet au niveau du jugement, les juges s’appuient sur
les éléments qui résultent de ces deux phases

Section 1:L’enquête

Elle fait intervenir les agents de la police judiciaire en vue de constater les infractions et de
rechercher leurs auteurs ainsi que les éléments de preuve. Le code de procédure pénale
permet de distinguer deux types d’enquêtes: il y’a l’enquête dite préliminaire et l’enquête sur
infractions flagrantes. L’intérêt de la distinction entre ces deux types d’enquête réside
notamment dans les pouvoirs qui sont reconnus aux enquêteurs

Paragraphe 1: L’enquête sur infraction flagrante

A- La notion d’infraction flagrante

Cette notion résulte fondamentalement de l’article 45 du CPP. Ce texte distingue l’infraction


flagrante proprement dit de la flagrance par assimilation. Il faut rappeler que la qualification
d’infractions flagrante est reconnu lorsqu’il s’agit d’un crime ou d’un délit. Ainsi est qualifié de
crime ou de délit flagrant le crime ou le délit qu’il commet actuellement. Il s’agit dès lors d’une
infraction dont l’auteur est appréhendé au moment de sa réalisation. Tel est par exemple
lorsque l’auteur d’un vol est est appréhendé pendant qu’il réalise son forfait. Il y’a également
crime ou délit flagrant. Le crime ou le délit qui vient de se commettre. Dans cette hypothèse la
personne qui a commis l’infraction qualifiée flagrante est appréhendé après avoir commis son
forfait. Il y’a également crime ou délit flagrant lorsque dans un temps très voisin de l’action la
personne soupçonnée est poursuivie par la clameur public

Procédure pénale Page 3

ou est trouvée en possession d’objet ou présente des traces, des indices qui laisse penser
qu’elle a participé au crime ou délit. À côté de ces cas de crimes ou délits le législateur assimile
certains cas à la flagrance. L’article 45 alinéa 2 du CPP assimile aux infractions flagrantes les
crimes ou délits qui même s’ils ne sont pas commis dans les mêmes circonstances que la
flagrance on était perpétré dans une maison dont le chef requiert le procureur de la république
ou un officier de police judiciaire de le constater. Les autorités chargés de procéder à une
enquête de flagrance sont celles de la police judiciaire le procureur de la république et le juge
d’instruction. L’article 65 du CPP dispose que « dans les cas de délit ou de crime flagrante punit
d’emprisonnement toute personne à qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant
l’officier de police judiciaire le plus proche »

B- Les pouvoirs des enquêteurs en cas de Flagrance

Contrairement à l’enquête préliminaire, l’enquête sur infraction flagrante est marquée par son
caractère coercitif. Les enquêteurs disposent de pouvoirs étendu justifié par l’évidence des faits
et par l’urgence d’en conserver la matérialité. Les autorités chargés de l’enquête sont habilitées
à procéder à des perquisitions ou à des saisies. Les enquêteurs peuvent aussi procéder à des
expertises ou à des audit de témoins et de suspects. Cependant l’une des mesures les plus
important qui caractérise les pouvoirs des officiers de police judiciaire est consacré par le
placement en garde à vue. La garde à vue peut être défini comme le fait pour un officier de
police judiciaire de garder à sa disposition une personne susceptible de fournir des
renseignements sur les faits ou documents saisies dans le cadre de l’enquête. Elle est
réglementée par l’article 55 du Code de procédure pénale. Les pouvoirs ainsi consacrés aux
officiers de police judiciaire dans le cadre de l’enquête sur infraction flagrante se retrouve
lorsqu’il s’agit d’une enquête préliminaire. Cependant les pouvoirs des officiers de police
judiciaire sont moins étendus dans le déroulement de l’enquête préliminaire.

Paragraphe 2: L’enquête préliminaire

Elle est réglementée par les articles 67 à 69 du code de procédure pénale qui confient aux
officiers de police judiciaire la possibilité d’y procéder d’office ou sur instruction du procureur de
la république. L’enquête préliminaire est ouverte d’office par les OPJ notamment pour donner
suite aux plaintes et dénonciations dont ils sont saisies. Elle peut-être également être ouverte
sur instruction du procureur de la république lorsque les plaintes et dénonciations des
particuliers ou les importations fournies par les autorités administratives laissent penser qu’une
infraction a été commise. Dans le déroulement de l’enquête préliminaire les officiers de police
judiciaire sont habilités à accomplir les mêmes actes que ceux qui peuvent être réalisés dans le
cadre d’une enquête pour infraction flagrante. Ils peuvent ainsi procéder à des perquisitions à
des saisies ou à des mises en garde à vue. Cependant l’accomplissement de ces actes repose
sur l’assentiment des personnes impliquées dans la conduite des opérations. L’absence de
pouvoirs coercitifs des officiers de police judiciaire est cependant compensée par la possibilité
d’une mise en garde à vue. La décision de garde à vue doit être prise sous le contrôle du
procureur de la république. Ce magistrat du ministère public doit en effet être informé des actes
accomplis par les enquêteurs. A l’issue de cette phase d’enquête le procureur de la république
décide de la duite à donner à l’affaire. C’est ainsi qu’il peut décider de recourir à une instruction.

Section 2 l'instruction

C'est la phase de la procédure pénale qui permet de mettre l'affaire en état d'être jugé. C'est ce
qui justifie qu'elle soit appelée instruction préparatoire. Le principe de séparation des autorités
de poursuites et d'instruction interdit que le juge d'instruction puisse se saisir lui même. Il doit
être investi du pouvoir d'informer sur une affaire déterminée par un acte émanant d'une autre
personne. Dans le déroulement de l'instruction, le juge peut être appelé à prendre divers actes.
Il en est ainsi des actes d'information( perquisition, écoute téléphonique ), des mandats et des
ordonnances. Le juge d'instruction peut en effet en fonction de la situation de la personne
poursuivie, décerner mandat de comparution d'amener, de dépôt ou d'arrêt. Le mandat de
comparution a pour objet de mettre l'inculpé en demeure, de se présenter devant le juge à la
date et à l'heure indiqué. Le mandat d'amener Est l'ordre donné par le juge à la force publique
de conduire immédiatement l'inculpé ou un témoin devant lui. En ce qui concerne le mandat de
dépôt, c'est un ordre donné par le juge d'instruction au directeur de l'établissement pénitentiaire,
de recevoir et de retenir l'inculpé. Il en résulte que celui ci fera l'objet d'une détention provisoire.
Celle-ci autrement appelé détention préventive ( supprimé depuis 1985) est spécialement de
127 à 141 du CPP. Il résulte de ces textes que la volonté du législateur sénégalais et non
seulement de limiter l'utilisation de cette mesure qui porte atteinte à la présomption d'innocence
mais également de la rendre éphémère. C'est dans ce sens que la détention provisoire est
interdite dans certains cas ( 127 du CPP). C'est également ce qui explique que la durée de la
détention provisoire en matière correctionnel ne peuvent excéder 6 mois non renouvelable.
Cependant la détention provisoire est obligatoire dans les cas prévus par la loi. Il en est ainsi
dans cas prévus à l'art 139 du CPP ou en matière de détournement de dénié public (140 du
CPP). La personne en détention provisoire peut bénéficier d'une mise en liberté. Celle-ci peut
être décidé d'office par le juge d'instruction ou sur demande de la personne concernée. Il y'a
enfin le mandat d'arrêt qui est l'ordre donné à la force publique de rechercher l'inculpé et de le
conduire à la maison d'arrêt où il sera détenu. De manière générale, le juge d'instruction est
habilité à rendre des décisions juridictionnel appelé ordonnance. À cet égard le juge
d'instruction, peut trancher les contestations qui s'élèvent au cours de l'instruction, il peut s'agir
de la recevabilité de la constitution de partie civile ou de statuer sur sa compétence. Le juge
d'instruction peut rendre des ordonnances dès l'ouverture de l'information au cours ou à la
clôture de celle-ci. Malgré la nature juridictionnel des ordonnances du juge d'instruction, la
personne inculpé peut être traduite devant une juridiction en vue de son jugement.

Chapitre 2 le jugement
C'est la dernière phase de la marche du procès pénal. Au cours de cette phase, les juridictions
de jugement se prononce sur la culpabilité des personnes poursuivi en rendant une décision de
relaxe, d'acquiescement ou de condamnation.

Section 1 la décision rendue à l'issu du jugement


En procédure pénale l'audience et les débats occupent une place importante dans la prise de la
décision. Les débats sont marqués par trois principe fondamentaux : la publicité, l'oralité et la
contradiction. Au terme des débats, la décision rendue par la juridiction de jugement constitue le
dénouement de l'instance pénale. Cette décision est précédé de la délibération dans les formes
requise par la loi

Section 2 les voies de recours


Les décisions des juridiction répressive peuvent être entachés d'erreur de fait ou d'erreur de
droit. C'est la raison pour laquel l'organisation des voies de recours occupe une place
importante en droit pénal. Les voies de recours sont des procédures, par lesquels une partie
conteste une décision rendue afin d'en obtenir l'annulation ou la modification. On distingue des
voies de recours ordinaire des voies de recours extraordinaire. Les premières sont constitués
de l'appel et de l'opposition. La particularité en matière pénale notamment en ce qui concerne la
voie de l'appel et son caractère suspensif qu'il s'agisse du délai d'appel ou de l'appel lui même.
Le caractère suspensif est également pris en compte dans le cadre de l'exercice des voies de
recours extraordinaire. En effet alors Qu'en droit commun le pourvoi en cassation n'est pas
suspensif d'exécution, en matière pénale, le pourvoi en cassation de même que le délai prévu
pour l'exercer sont suspensifs d'exécution. Ainsi lorsqu'une personne fait l'objet d'une
condamnation pénale en dernier ressort cette condamnation ne peut être exécuté après la
décision de la cour de cassation ou à l'issu du délai d'un tel pourvoi

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