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COMMERCIAUX
Par
Pr Alla Etienne
Le pictogramme qui figure ci-contre mérite une explication. Son
objet est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour
l’avenir de l’écrit, particulièrement dans le domaine de l’édition
technique et universitaire, le développement massif du
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La loi n°96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des
œuvres de l’esprit et aux droits des auteurs, des articles-interprètes
et des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes interdit en
effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation
des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée dans les
établissements d’enseignement supérieur, provoquant une baisse
brutale des achats de livres et de revues, au point que la possibilité
même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire
éditer correctement est aujourd’hui menacée.
Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou
totale, de la présente publication est interdite sans autorisation de l’auteur, de son
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Introduction ....................................................................... 11
Paragraphe 1- Distinction entre contrats commerciaux et contrats civils 12
A- Le particularisme du régime des contrats commerciaux .................... 12
B- La différence d’esprit ............................................................................... 14
Paragraphe 2- La qualification de contrats commerciaux ........................... 15
Première partie- Les contrats commerciaux .................................. 19
Titre I- La vente commerciale .................................................. 23
Chapitre 1- La réglementation de la vente commerciale ........................ 33
Section 1- Les sources du droit de la concurrence en Côte d’Ivoire . 33
Paragraphe 1- Sources internes du droit de la concurrence en Côte
d’Ivoire .................................................................................................................. 34
Paragraphe 2- Sources communautaires du droit de la concurrence en
Côte d’Ivoire ......................................................................................................... 36
A- Le droit communautaire UEMOA de la concurrence ............................ 37
B- Le droit communautaire CEDEAO de la concurrence........................... 39
Section 2- La réglementation des prix dans la vente commerciale et
la publicité commerciale........................................................................... 44
Paragraphe 1- La protection de la liberté de fixation des prix.................. 44
A- L’encadrement des interventions des pouvoirs publics dans la
fixation des prix .............................................................................................. 44
1- L’objet de la réglementation des prix ............................ 45
2- Les modalités de la réglementation des prix..................... 46
B- La réglementation des clauses contractuelles relatives au prix :
l’interdiction du prix minimum imposé ...................................................... 46
Paragraphe 2- L’information sur les prix, produits et services
(information sur les prix et les conditions de vente) : La publicité
commerciale ......................................................................................................... 48
A- La publicité des produits et services ...................................................... 48
1- La publicité mensongère ou trompeuse ........................... 49
2- L’organisation de la profession publicitaire ...................... 52
3- Le Conseil supérieur de la publicité ............................... 52
4- La RTI publicité........................................................ 52
B- La publicité des prix des produits et services....................................... 53
Section 3- La réglementation des procédés de vente. ........................ 54
Introduction
Introduction 11
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 12
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 13
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
B- La différence d’esprit
Le droit commercial est spéculatif : c’est le droit des
richesses et des bénéfices. C’est aussi un droit attiré par la
fortune. Le droit civil est plus conservateur, mais dépendant
de l’activité économique.
En outre, ces deux types de contrats sont également
différents quant aux personnes (les contrats commerciaux
seront souvent conclus par des intermédiaires qui
s’interposent dans la circulation des biens, tels que les
concessionnaires, les courtiers, ou par des personnes morales,
des sociétés, qui sont des êtres singuliers qui ne vivent que
pour commercer) et quant aux biens (les contrats
commerciaux auront trait pour l’essentiel à des meubles
corporels - marchandises ou matériels - à des biens incorporels
– cessions de fonds de commerce, d’actions de sociétés, de
licences de brevets, de marque… - le droit civil s’intéressera
plus souvent à l’immeuble – location, vente. Ces contrats ne
sont donc pas animés du même esprit).
Mais tout cela ne suffit pas à dégager un critère
satisfaisant de distinction. D’où la recherche d’une
qualification de contrat commercial.
Introduction 14
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 15
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 16
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 17
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Introduction 18
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Première partie
Les contrats commerciaux
Titre I
La vente commerciale
❖ Considérations générales :
Instrument essentiel des échanges économiques, la vente
est, de tous les contrats, celui qui, le plus naturellement, est
commercial.
En effet, ce contrat a connu, comme beaucoup
d’institutions juridiques, une commercialisation : le domaine
de la vente commerciale s’est étendu jusqu’à pratiquement lui
faire recouvrir la plupart des ventes mobilières.
En ce qui concerne les sources du droit de la vente
commerciale, il faut dire que le seul texte régissant un tel
contrat est le livre VIIIème de l’Acte uniforme OHADA portant
sur le droit commercial général révisé de 20101. Mais ce texte
ne s’applique qu’aux contrats de vente de marchandises entre
commerçants, personnes physiques ou personnes morales
(dès lors que les contractants ont le siège de leur activité dans
un des États Parties ou lorsque les règles du droit international
privé mènent à l’application de la loi d’un Etat Partie, sauf
stipulations conventionnelles contraires) y compris les contrats
de fourniture de marchandises destinées à des activités de
fabrication ou de production2, à l’exclusion donc des ventes
aux consommateurs3, c’est-à- dire des «ventes de
marchandises achetées pour un usage personnel, familial ou
domestique, à moins que le vendeur, à un moment quelconque
avant la conclusion ou lors de la conclusion du contrat, n’ait pas
su et n’ait pas été censé savoir que ces marchandises étaient
achetées pour un tel usage»4, à l’exclusion des « contrats de
fourniture de marchandises dans lesquels la part
prépondérante de l’obligation de la partie qui fournit les
marchandises consiste dans une fourniture de main-d’œuvre ou
1 Voir annexe I.
2 V. article 234 AUDCG de 2010.
3 Un consommateur est toute personne qui agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de
La vente commerciale 23
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
qui produit des effets de droit indépendamment de la volonté des intéressés. Un fait juridique
peut entrainer soit l’apparition d’une situation juridique, soit son extinction, soit sa modification.
L’offre stipulée révocable étant privée de délai, elle est librement révocable. Plusieurs situations
peuvent ainsi se présenter. Soit le destinataire peut accepter l’offre, soit l’offrant peut se
rétracter ou soit l’offre peut rester ainsi jusqu’à sa caducité. Dans la mesure où il advient une
incapacité ou pire encore le décès de l’offrant, cette situation entraine la caducité de l’offre ce
qui n’est pas l’effet recherché et voulu de l’offrant. Pareillement, le fait juridique est un
évènement qui lorsqu’il survient produit des effets qui ne sont pas voulus ; Que cet évènement
soit volontaire ou non. Or, l’offre bien qu’elle soit stipulée révocable est émise dans le but de
conclure le contrat une fois acceptée. Et si cet évènement détourne cet objectif, voire cet effet,
cette offre révocable dans cette mesure se rapproche d’un fait juridique qui lui aussi produit des
effets non recherchés.
La vente commerciale 24
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
9 A titre de rappel et de résumé, il faut dire que la question du moment de la formation du contrat
a donné lieu à de vives controverses entre d’une part les auteurs qui s’attachent à la
manifestation de l’acceptation, et d’autre part ceux qui accordent la primauté à la notification de
l’acceptation. Pour les premiers, la conclusion du contrat s’opère par la simple coexistence
d’une offre et d’une acceptation (Ces théories sont au nombre de deux : la théorie de la
déclaration et la théorie de l’expédition ou de l’émission). Pour les seconds, ce n’est pas la
seule coexistence des volontés qui entraine la formation du contrat, mais leur connaissance
réciproque par les parties (Ces théories sont au nombre de deux : la théorie de l’information et
la théorie de la réception). Il est vrai qu’il existait toutes ces théories décrites, mais la diversité
faisait qu’on avait du mal à savoir laquelle il convenait d’appliquer. De sorte qu’il existait un flou
juridique en droit commun. Fort heureusement, l’AUDCG de 2010 a été clair en choisissant
l’une de ces théories à appliquer à la vente commerciale : la théorie de la réception (V. article
244 alinéa 1er AUDCG de 2010).
10
V. article 275 AUDCG de 2010. Mais, cette considération selon laquelle la prise de livraison
constitue le moment du transfert de propriété peut être rejeté par les parties. Celles-ci en effet
peuvent convenir de repousser le moment du transfert de propriété, la règle étant simplement
supplétive de volonté, et non impérative. Ainsi, selon l’article 276 AUDCG de 2010, les parties
peuvent prévoir le report du transfert de propriété par une clause de réserve de propriété régie
par les articles 72 à 78 de l’Acte uniforme révisé sur le droit des sûretés (La clause de réserve
de propriété peut être définie comme une clause par laquelle le vendeur conserve la propriété
de la chose jusqu’au complet paiement du prix. Ainsi, selon l’article 72 de l’Acte uniforme relatif
aux sûretés révisé de 2010 : « la propriété d’un bien mobilier peut être retenue en garantie par
l’effet d’une clause de réserve de propriété qui suspend l’effet translatif d’un contrat jusqu’au
complet paiement de l’obligation qui en constitue la contrepartie »).
La vente commerciale 25
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
11 Le délai supplémentaire peut être défini comme une faculté que le créancier accorde au
débiteur pour s’exécuter. Plus explicitement, la partie qui a manqué à l’exécution de son
obligation peut encore remédier à ce manquement par le moyen que lui offre le créancier de
cette obligation. Inversement, l’octroi de ce délai supplémentaire a pour effet principal de
suspendre l’utilisation par l’acheteur des moyens dont il dispose à l’encontre du vendeur. V.
article 283 alinéa 2 AUDCG de 2010 pour le vendeur et article 286 AUDCG de 2010 pour
l’acheteur.
12
C’est une possibilité reconnue au vendeur d’avoir à réparer à ses propres frais et ce, après
livraison, les manquements dont il serait auteur. Cette possibilité de réparation consiste en le
remplacement des marchandises défectueuses ou non conformes par des marchandises
conformes. Le remplacement peut être fait par le vendeur lui-même ou encore l’acheteur peut
s’adresser à un autre fournisseur. Et dans ce cas, le coût des marchandises de remplacement
est mis à la charge du vendeur défaillant. En principe, pour exercer le remplacement, il faut que
la chose objet du contrat soit une chose de genre. Cela s’explique par le fait que seules les
choses de genre sont remplaçables. La faculté de remplacement est un mécanisme qui profite
aux contractants. Le contrat est maintenu et le vendeur a l’avantage du reste du marché. Ainsi,
celui-ci garde sa clientèle. L’acheteur quant à lui bénéficie de l’exécution nouvelle de l’obligation
du vendeur sans que des frais ne soient à sa charge (sans frais de poursuite du débiteur de
l’obligation). Mais il convient de noter que l’opération de remplacement est sans doute coûteuse
pour le vendeur. Cette faculté dite de remplacement est prévue par les articles 283 et 298
AUDCG de 2010.
13C’est une autre faculté prévue par le législateur OHADA en vue de maintenir le contrat. Elle
est envisagée lorsqu’il est constaté un défaut de conformité des marchandises. Dès lors, le
La vente commerciale 26
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
commerciale14.
En contrepoids de ces mesures ci-devant, le législateur
OHADA a institué des sanctions préventives à l’exécution du
contrat de vente comme la résolution par anticipation du
contrat de vente15 et a aménagé l’exceptio non adimpleti
14 Il s’agit d’effort que chaque partie fournira en vue de faciliter l’exécution de l’obligation de
l’autre. Les deux parties devraient en ce sens coopérer. S’agissant des modalités pratiques du
paiement du prix, le législateur OHADA a apporté une innovation. Contrairement au droit
commun où il est dit que « les dettes sont quérables et non portables », l’AUDCG de 2010
retient que l’acheteur, doit prendre toutes les mesures afin de permettre le paiement du prix.
Aux termes donc de l’article 264 AUDCG de 2010, « l’acheteur est tenu de prendre toute mesure
nécessaire à l’accomplissement des formalités préalable au paiement effectif du prix ». Cela
s’entend notamment de toutes les formalités à accomplir comme, par exemple, pour
l’acceptation d’une lettre de change (Une lettre de change est un effet de commerce requis par
le tireur au bénéficiaire et qui confère à celui-ci ou celui qui est à son ordre, le droit de se faire
payer une somme d’un montant déterminé à une échéance déterminée par le tiré) et la
fourniture d’une garantie bancaire ou l’ouverture d’un crédit documentaire (C’est une opération
par laquelle un banquier intervenant sur l’ordre d’un acheteur pour le règlement financier d’une
opération le plus souvent internationale promet de payer le vendeur contre remise de
documents conformes).
15La résolution est la rupture du contrat décidée par l’une des parties du fait de l’inexécution
par l’autre partie de son obligation. La résolution peut cependant se faire par anticipation, c’est-
à-dire avant l’exécution de la vente. L’AUDCG de 2010 sans nier la règle de la résolution pour
inexécution d’une partie de ses obligations, y ajoute justement la possibilité de résolution par
anticipation. En effet, si selon l’article 281 alinéa 1 er AUDCG de 2010 : « Toute partie à un
La vente commerciale 27
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
contrat de vente commerciale est fondée à en demander au juge compétent, la rupture pour
inexécution totale ou partielle des obligations de l’autre partie », l’alinéa 2 de cet article 281
AUDCG dispose que : « Toutefois, la gravité du comportement d’une partie au contrat de vente
commerciale peut justifier que l’autre partie y mette fin de façon unilatérale à ses risques et
périls. La gravité du motif est appréciée par le juge compétent à la demande de la partie la plus
diligente ».
16 Contrairement au droit commun, l’OHADA apporte une idée tout à fait différente sur certains
points à l’exception d’inexécution. Selon l’art 252 AUDCG de 2010, l’acheteur peut différer
l’exécution de son obligation de payer si le vendeur ne parait pas en mesure d’effectuer son
obligation de livraison dans les délais convenus. Et cela, soit pour insuffisance de ses capacités
de fabrication soit en cas d’une inadaptation de ses moyens de production. De même, l’art 285
l’AUDCG de 2010 permet au vendeur de repousser l’exécution de ses obligations de livraison
si l’acheteur ne parait pas en mesure de payer l’intégralité du prix pour insolvabilité ou cessation
de paiement ou encore de ses retards dans les échéances convenues. Dans les deux cas, la
partie doit obtenir l’autorisation de la juridiction compétente. De la lecture de cet article, on peut
déduire que dans la législation OHADA, une partie peut demander à la juridiction compétente
l’autorisation de repousser l’exécution de son obligation lorsqu’il apparait après la conclusion
du contrat que l’autre n’exécutera pas une partie essentielle de ses obligations. Ici, on n’a pas
besoin d’attendre l’inexécution ou la mauvaise exécution de l’obligation de l’autre. C’est
pourquoi le législateur a employé l’expression « ne parait pas en mesure de » dans les deux
cas. Il s’agit en clair d’une exception d’inexécution par anticipation. A la différence du droit
commun où le refus d’exécution est toujours une réponse à une demande d’exécution, en
matière commerciale, l’on peut ne pas attendre cette demande pour agir, eu égard à la situation
financière ou l’attitude de l’autre contractant. En outre, en droit commun, l’exception
d’inexécution est une forme de justice privée ce qui exclut le recours au juge (Excepté le cas où
le cocontractant estime que l’exception d’inexécution lui a été opposée à tort. C’est dans cette
mesure qu’il doit saisir le juge à qui il appartient de vérifier le bien-fondé de l’exception). Ainsi,
celui qui invoque l’exception d’inexécution le fait de sa propre autorité sans décision préalable
du juge. Contrairement à cela, l’OHADA subordonne l’exercice de l’exception d’inexécution à
une autorisation préalable du juge.
La vente commerciale 28
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
17Lire par exemple, Philippe Malinvaud, « La responsabilité civile du vendeur à raison des vices
de la chose », J.C.P. 1968.I.2153 ; aussi, Philippe Malinvaud, « La responsabilité du fabricant
en droit français », Gaz. Pal. 1973, 2, Doctr. 463.
18 V. Annexe II.
La vente commerciale 29
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
19 « Les intérêts échus des capitaux peuvent produire des intérêts, ou par une demande
judiciaire, ou par une convention spéciale, pourvu que, soit dans la demande, soit dans la
convention, il s'agisse d'intérêts dus au moins pour une année entière. »
20« Les dommages et intérêts ne sont dus que lorsque le débiteur est en demeure de remplir
son obligation, excepté néanmoins lorsque la chose que le débiteur s'était obligé de donner ou
de faire ne pouvait être donnée ou faite que dans un certain temps qu'il a laissé passer. La mise
en demeure peut résulter d'une lettre missive, s'il en ressort une interpellation suffisante. »
La vente commerciale 30
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Ce qui signifie qu’ils n’ont de force de loi que s’il n’existe pas
de volonté contraire des parties. En d’autres termes, ils ne
s’imposent pas contre la volonté contraire des parties.
La vente commerciale 31
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
La vente commerciale 32
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
24 V. SCHAEFFER (E.), « L’abus dans le droit de la concurrence », Gaz.Pal. 1981, doctr. 401.
25 V. ISSA-SAYEGH (J.), « Le droit ivoirien de la concurrence », Ohadata D-06-04.
27 Pour veiller au respect de cette loi par les différents de l’économie nationale, en particulier les
opérateurs économiques, divers services de l’Etat interviennent. Ce sont les services du
ministère du commerce, les tribunaux et la Commission Nationale de la Concurrence.
28 V. Annexe III. Il faut souligner que, pour atteindre les objectifs en termes de concurrence, les
nouvelles règles mises en place en Côte d’Ivoire ont pour objet l’élimination de toutes les
pratiques entravant le libre jeu de la concurrence.
En effet, il faut dire que dans le cadre du programme d’ajustement structurel, la Côte d’Ivoire
a opté pour la libéralisation des échanges et des prix ainsi que pour le retrait de l’Etat des
activités de production et de distribution. Cette nouvelle orientation, fondée sur l’initiative privée,
privilégie l’amélioration du cadre institutionnel et va accroître la compétitivité des entreprises
nationales. Ainsi, le législateur ivoirien a décidé de restaurer la liberté économique en adoptant
la loi précitée du 27 décembre 1991 relative à la concurrence. Les dispositions de celles-ci
visent (visaient) :- La modernisation de l’environnement institutionnel des entreprises; -
L’émergence, le développement des marchés libres et la transparence de ceux-ci; - La
recherche de la compétitivité des entreprises nationales.
L’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence qui fait suite à
cette loi (et l’abroge) et est désormais applicable en la matière, reprend les mêmes principes.
29Il en résulte que seules les dispositions relatives aux pratiques restrictives de la concurrence
demeurent régies par les lois nationales.
résultat). Elle suppose une transposition dans l’ordre interne par une loi, un décret, etc. En effet,
à la différence d’un Règlement communautaire qui s’applique totalement et directement, une
Directive donne des objectifs à atteindre par les pays membres, avec un délai. Ce délai permet
aux gouvernements nationaux de s’adapter à la nouvelle réglementation. La Directive lie tout
État membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales
la compétence quant à la forme et aux moyens. En d’autres termes, la Directive est un texte
adopté par les institutions communautaire qui fixe des règles que les États membres doivent
inclure dans leur droit interne (on parle de « transposition » en droit national), notamment par
des actes législatifs ou réglementaires. Les États disposent pour ce faire d’un délai de
transposition. La Directive fixe donc un but à atteindre, mais laisse aux États le choix des
moyens pour y arriver. Contrairement aux Règlements, les Directives ne sont pas d’application
directe dans le droit interne ; elles nécessitent une intervention des États.
Remarques :
L’appartenance de la Côte d’Ivoire aux organisations
internationales comme l’Union économique et monétaire Ouest
africaine (UEMOA) et la Commission économiques des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC)33 complique les choses en ce
qui concerne le dispositif applicable en matière de Droit de la
concurrence.
33Il faut en effet noter que la Côte d’ivoire est également membre de l’Organisation Mondiale
du Commerce (OMC). Certes, le domaine de la concurrence ne fait pas encore l’objet d’une
réglementation au sein de cette organisation, mais cela n’est pas à exclure dans un proche
avenir.
concurrence.
40 A partir du moment où le prix de vente du fabricant est identique pour tous les distributeurs,
la fixation des marges équivaut à une fixation du prix de revente.
41 V. article 2 de l’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence.
42 V. article 3 de l’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence. La
loi de 1991 n’avait pas envisagé l’hypothèse des prix imposés. C’est le décret 95-29 du 20/1/95
(articles 3 à 5) qui traitait de la question La loi n'ayant pas traité la question de l'interdiction du
prix minimal imposé, on peut se poser deux questions :
- l'interdiction, posée par un décret, est-elle légale? - si elle est légale, quelle en est la sanction?
Celle-ci ne peut être pénale en raison du principe "nullum crimen sine lege". A tout le moins, la
sanction pourrait être contraventionnelle puisque le pouvoir réglementaire en cette matière ;
mais le décret concerné ne prévoit aucune sanction. La sanction ne peut être que civile (serait-
ce une nullité?).
les prix maxima43. C’est dire qu’il est licite pour un fabricant
de fixer un prix maximum de revente de ses produits. De
même, la pratique des « prix conseillés » n’est pas en elle-
même illicite. Elle ne le serait que si le « conseil » équivalait à
un ordre, étant entendu que l’ordonnance vise les prix imposés
« directement ou indirectement »44.
43 Dans cette limite, l’interdiction est totale et générale. Elle ne tolère aucune dérogation
notamment, de durée et même pour des produits nouveaux.
44 Sur la distinction prix imposés-prix conseillés, V. GRANIER (T.), note sous RTD com. 1991,
p. 357.
45 Prohibition des dénigrements et des publicités susceptibles d’entrainer une confusion entre
deux produits ou deux entreprises.
46 Loi 91-1000 du 27/12/1997 portant interdiction et répression de la publicité mensongère ou
trompeuse, JORCI du 16/1/1992, p. 61.- Décret 91-182 du 27/3/1991 portant création d’un EPIC
nommé Bureau ivoirien de publicité, JORCI du 18/4/1992, p. 213.- Décret 96-630 du 9/8/1996
portant création, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la publicité, JORCI du
26/12/1997, p. 1239.- Décret 97- 697 du 10/12/1997 portant réglementation des professions
publicitaires, JORCI du 24/12/1997, p. 1484.- Arrêté interministériel n° 124 MCU CAB/INT/MTP
du 3/4/1998 fixant les conditions du décret 67539 du 7/12/1967 portant réglementation générale
des panneaux publicitaires en RCI, JORCI du 6/6/1968, p. 951 ; et surtout l’ordonnance n° 2013-
662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence.
47 Puisque l’on invoque même la règle de la liberté de l’art.
à boire », une boisson ayant seulement le goût de la pulpe d’agrumes pressés (Crim. 13 mars
1979 : Gaz.Pal. 1979, 404).
Le délit est constitué dès lors que la publicité est faite, reçue
ou perçue en Côte d’Ivoire (article 4 de la loi de 1991). Si l’on
admet parfaitement cette disposition pour le cas où la publicité
est faite sur le territoire ivoirien, on peut être sceptique
lorsqu’elle n’y est que reçue ou perçue.
Notons que des plaintes peuvent être déposées par les victimes
de la publicité trompeuse ou par les syndicats professionnels
(le délit portant atteinte à l’intérêt collectif de la profession
intéressée). De même, les associations de défense des intérêts
des consommateurs peuvent exercer l’action civile pour des
faits portant un préjudice direct à l’intérêt collectif des
consommateurs (article 7 de la loi de 1991). Une transaction
pécuniaire est possible ; cette disposition de l’article 9 incite à
penser que la transaction est admise non seulement lorsque la
partie civile est une association de consommateurs mais aussi
un acteur économique.
51 Sanctions pénales: 200 000 FCFA à 100 000 000 FCFA. Le double en cas de récidive (dans
le délai de deux ans) ou de mauvaise foi.
4- La RTI publicité
En vue de gérer au mieux les médias d’Etat (RTI, Fraternité
Matin), le Gouvernement a confié sa gestion à compter de 1970
à une régie extérieure nommée IVOIRE MEDIA. Cette structure
restera responsable de la gestion des espaces et du cadre
publicitaire de ces médias étatiques jusqu’en 1991. A la
fermeture de IVOIRE MEDIA, il sera crée le Bureau Ivoirien de
la Publicité (BIP)52 dont la gestion sera assurée par le Ministère
de l’information.
52Le Bureau ivoirien de publicité a été créé par le décret du 27 mars 1991 portant création de
cet EPIC qui lui a confié la régie et l’exploitation commerciale de la publicité en exclusivité sur
les écrans de la télévision et les ondes de la radio ivoiriennes, la recherche de sponsors et la
commercialisation d’émissions à sponsoriser, la réalisation de sondages et audimats
nécessaires à la commercialisation de supports, les autres activités annexes de la publicité sur
répondre aux questions à lui posées notamment ce qui suit : « - Quelles mesures le ministère
du Commerce met en place pour le bon déroulement des soldes générales ?
Nous allons être très vigilants pour que les commerçants informent les
consommateurs et que les prix pratiqués soient de véritables soldes. Vous n’avez pas le droit
d’inscrire « solde» uniquement, il faut marquer le prix initial et le prix soldé. C’est différent des
liquidations et des promotions. La liquidation, c’est un changement de situation d’un commerce
qui amène à liquider. Là aussi, c’est très surveillé parce qu’on regarde pourquoi vous êtes
amené à liquider votre stock et on donne une autorisation pour cela. Quant à la promotion, il
faut encore avoir une autorisation pour faire une promotion, mais ça concerne un produit ou un
service. C’est une pratique qui se fait dans le monde entier, les soldes se font à une période
fixe et la Côte d’Ivoire ne fait que s’aligner sur ce qui se pratique ailleurs dans un souci premier,
qui est de mieux protéger les consommateurs et stimuler la compétition. Vous ne pouvez pas
vous mettre en solde tout seul pendant que d’autres ne sont pas en solde, ce ne sont pas de
vraies soldes. Tout le monde en même temps, on commence au top départ.
- Le consommateur a-t-il un moyen de recours au cas où on lui refuserait des soldes chez un
commerçant ?
Non ! Le commerçant n’est pas obligé de se mettre en solde. Mais, à partir du moment
où il sait qu’il ne pourra pas se mettre en solde en dehors de cette période, cela favorise qu’il
entre en solde en ce moment-là. Les soldes ne concernent que les produits que le commerçant
veut solder. Ceux qui ne veulent pas faire de solde, n’ont pas le droit d’afficher devant leur
vitrine ‘’en solde’’. Il ne doit faire de publicité de solde que pour les produits effectivement soldés.
Il peut retirer les produits qu’il n’a pas envie de solder parce qu’il estime que ce sont des produits
qui se vendent bien sans période de solde. Si nous voulons être un pays émergent, il faut être
moderne partout, c’est ce qui passe partout ailleurs. »
57 V. article 1er du décret n° 2013-167 du 6 mars 2013 portant organisation des soldes et autres
59V. article 3 du décret n° 2013-167 du 6 mars 2013 portant organisation des soldes et autres
formes de ventes équivalentes.
qu’il faut entendre par prix d’achat effectif : « (…) Le prix d’achat effectif est présumé être le prix
porté sur la facture. Il est déterminé comme suit :
- majoration faite des impositions et taxes afférentes audit achat ;
- déduction faite des rabais et remises de tolet nature consentis par le fournisseur au
montant de la fracturation ».
67 Si c’est l’article 1er de l’Ordonnance qui en donne définition, cette méthode de vente est plutôt
interdite par l’article 16 de l’Ordonnance.
68 Il s’agit autrement dit de la collecte préalable par l’acheteur d’autres clients.
69 V. « chapitre 2 du Titre III » de l’Ordonnance de 2013 sur la concurrence ; articles 28, 29 et
71 Bien que seul le consommateur soit visé dans cet article, on peut se demander si ce n'est pas
par inadvertance que le législateur s'est montré restrictif. En effet, dans les autres articles où il
est question de refus de vente, le mot consommateur est remplacé par l'acheteur; en outre, on
ne voit pas pourquoi, seul le consommateur serait protégé contre une telle pratique alors que
l'acteur économique est recevable à en profiter aussi; enfin, dans la liste des actes abusifs
possibles d'une position dominante, le refus de vente est cité alors que l'abus de position
dominante n'est concevable, selon la loi qu'à l'égard de concurrents, c'est à dire d'acteurs
économiques.
72 V. Paris, 1er mars 1967, D. 1968. Somm. 7 ; crim. 30 avril 1968, Bull. crim., n° 134.
Remarques :
A côté des ventes qui précèdent et sur lesquelles le législateur
a légiféré, se trouvent certaines ventes qui ont été négligées par
le législateur. On peut regretter que le législateur n’ait pas cru
bon de réglementer deux formes de vente dangereuses pour le
consommateur et pour la loyale concurrence : d’une part, la
vente avec loterie, concours et jeux ; d’autre part, la vente par
envoi forcé. Faisons observer qu’un projet de code ivoirien de
la consommation comble cette lacune pour la seconde forme
de vente mais pas pour la première.
Pour que cette clause soit valable, il faut qu’elle soit limitée soit
dans le temps soit dans l’espace. Une seule de ces limitations
suffit pour rendre la clause valable.
76Elles sont également interdites par les dispositions communautaires UEMOA comme le
prévoit l’article 14 de l’Ordonnance de 2013 sur la concurrence et même par les dispositions
CEDEAO.
78Ces barrières à l’entrée peuvent résider dans des obstacles législatifs et réglementaires ou
dans les caractéristiques propres au fonctionnement du marché en cause, dont par exemple la
complexité technologique propre au marché de produit, la difficulté d’obtenir les matières
premières nécessaires ainsi que les pratiques restrictives des fournisseurs déjà établis.
80 En effet, il est seulement indiqué à l’article 89 §3 du Traité de l’UEMOA que le Conseil des
ministres « peut également édicter des règles précisant les interdictions énoncées dans l’article
88 ou prévoyant des exceptions limitées à ces règles afin de tenir compte de situations
spécifiques », étant entendu que les interdictions énoncées dans l’article 88 sont celles relatives
aux ententes, aux abus de position dominante et aux aides publiques. Mais de telles exceptions
ne sont point prévues dans les textes de droit dérivé du 23 mai 2002 sur la concurrence, en ce
qui concerne les abus de position dominante.
81 V. article 12 alinéa 2 de l’Ordonnance de 2013 sur la concurrence.
84 L’action en concurrence déloyale ne doit pas être confondue avec l’action en contrefaçon.
L’action en contrefaçon est une action pénale et s’exerce devant les juridictions pénales dans
la mesure où la contrefaçon est un délit. L’action en concurrence déloyale n’est qu’une action
civile dont l’objectif est d’obtenir des dommages-intérêts ainsi que la cessation du trouble.
86Cour d’appel de Bordeaux, 27 janvier 1976, Gaz. Pal. 22 janvier 1978, p. 20 – affaire Château
Lynch-Bages et Lynch-Moussas contre Château Dauzac-Lynch.
87 Cass. Com 30 janvier 1996 D. 1997 P.232 ; Cass. Com 18 avril 1958 D. 1959 P.87
1- Avis consultatifs
En application des articles 1, 2 et 62, la Commission a été
sollicitée pour donner son avis sur certaines réglementations.
Il s’est agit de : l’avis n° 94001 AC du 12 janvier 1994 relatif
au projet de décret portant blocage des prix et des marges des
produits, marchandises et services en Côte d’Ivoire à la suite
de la dévaluation du franc CFA ; l’avis n° 94006 AC du 18
octobre 1994 relatif au projet de décret portant modification de
l’annexe du décret n° 9250 du 29 janvier 1992 portant
réglementation de la concurrence et des prix.
93Cas fortuit : au sens large, synonyme de « force majeure ». Dans un sens étroit, il s’agit d’une
impossibilité d’exécuter une obligation tenant à des causes internes (vice du matériel, par
exemple). La majeure est, au sens large, tout évènement imprévisible et insurmontable
empêchant le débiteur d’exécuter son obligation ; la force majeure est exonératoire. Au sens
étroit, la force majeure s’oppose au cas fortuit ; elle est un évènement d’origine externe, en ce
sens que le fait doit être absolument étranger à la personne du débiteur (force de la nature, fait
d’un tiers, fait du prince).
96 Crim. 4 juin 1915, D. P. 1921, 1, 57 ; Crim. 30 mai 1958, J.C.P. 1958. II. 10809, note
Chavanne.
97 Trib. gde inst. Seine, 12 juin 1967, J.C.P. 1967. II. 15295, note De Lestang ; Trib. corr. Dijon,
Titre II
Le contrat de crédit-bail ou leasing
Généralités 128
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
99Décret « fixant les conditions dans lesquelles les sociétés de leasing ou de crédit-bail sont
habilitées à exercer leur activité », J.O.R.C.I. n° 5 du 22/01/1970, p. 113. V. Annexe…
Généralités 129
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
- La nature du bien :
100 Voir Lyon 3 octobre 1968, Rev. trim. dr. com. 1970. 188, obs. Hémard.
- La propriété du bien :
Le bien que donne l’établissement de crédit-bail doit être de
la propriété de ce dernier. Cela fait que l’utilisateur du bien (le
preneur) n’est qu’un simple « locataire » (c’est pour cela que,
comme dit plus haut, en cas de prononcé d’une procédure
collective à l’encontre du « locataire », l’entreprise de crédit-bail
peut toujours revendiquer son bien).
- La faculté pour le preneur d’acquérir le bien loué :
C’est un critère fondamental du crédit-bail, du moins
lorsqu’il s’agit d’un crédit-bail qui l’admet. Cette condition
signifie qu’à l’expiration du bail, le preneur a un droit d’option
qui peut consister en la reprise ou l’acquisition du bien loué (le
preneur a une triple option : acheter le matériel pour une valeur
résiduelle fixée dans le contrat, souscrire un nouveau contrat de
location, ou restituer le bien en bon état).
101 V. Lyon, 3 octobre 1968, Rev. trim, dr. com. 1970. 188, obs. Hémard.
102 V. Rouen, 7 avril 1970, D. 1970 et R.T.D. com. 1971. 169, obs. Hémard.
103 V. notamment Com. 30 octobre 1973, Bull. civ. IV, n°303 ; Com. 25 janvier1977, Rev. trim.
dr. com. 1977.578, obs. Hémard.
104 Trochu, note sous Com. 3 janvier 1972, D. 1972.649 ; Com. 30 oct. 1973, op. cit.
105 Com. 4 février 1980, 2 ème esp., D. 1980, Inf. rap. 565, obs. Larroumet.
106 V. Com. 27 janvier 1982, JCP 1982. IV. 131.
108 Com. 2 juillet 1979, Bull. civ. IV, n°224 ; RTD. com. 1980.138, obs. Hémard.
Titre III
Les contrats de la distribution
L’une des évolutions les plus remarquables de la vie des
affaires est la constitution de réseau. Depuis que les
entreprises ont vu la nécessité de la vente par rapport à la
production, les circuits de distribution se sont développés. Le
commerçant isolé tend à disparaître au profit d’une intégration
dans des réseaux de commercialisation. Les vendeurs
s’efforcent désormais d’appliquer la stratégie définie par
quelques chefs de file, bénéficiant d’une image favorable
soutenue par une publicité intense et persuasive.
109Il est curieux qu’un décret prévoie un fait justificatif à un délit pénal que la loi elle-même
(instituant ce délit) n’a pas prévu.
110En France, le représentant de commerce, très souvent appelé VRP (voyageur, représentant
et placier), est un salarié dont la fonction est de démarcher une clientèle, pour le compte d’une
ou plusieurs entreprises.
a- L’absence d’exclusivité
C’est le trait le plus caractéristique de ce contrat. Le
distributeur agréé ne bénéficie, ni d’un monopole de revente,
ni d’une zone d’exclusivité territoriale : les produits peuvent
être commercialisés par d’autres vendeurs sur le territoire
envisagé. Le distributeur peut s’approvisionner auprès de
fabricants concurrents. Le distributeur est simplement investi
d’une sorte de label, de reconnaissance du fabricant. La
convention est donc parfaitement compatible avec la liberté de
la concurrence puisqu’elle n’entrave ni la faculté de vendre, ni
celle d’acheter.
2- Fin du contrat
Le contrat peut prendre fin par le retrait de l’agrément ou par
suite d’un changement dans la personne du cocontractant.
a- Le retrait de l’agrément
En principe, le fabricant ou fournisseur peut retirer librement
son agrément : soit que le distributeur n’ait pas satisfait à ses
obligations soit qu’il ne réponde plus aux nouvelles exigences
du producteur. C’est dire que le retrait de l’agrément met fin
au contrat.
Mais, ce retrait d’agrément peut entraîner pour le distributeur
une perte de clientèle car celle-ci risque de se diriger vers le
nouveau distributeur agréé. Aussi, le retrait de l’agrément doit-
il être justifié. A défaut, le distributeur pourrait invoquer l’abus
de droit et réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice
subi.
On le voit :
• le contrat d’agréation est un contrat qui laisse toute
liberté aux parties,
• et qui en cas de rupture obéit au droit commun.
B- Notion
C’est donc une convention complexe dans la mesure où elle
allie une exclusivité de vente ou d’achat (voire une exclusivité
réciproque) , une concession de marque et une série
d’obligations annexes, telles que l’installation des produits, la
tenue de stocks de pièces de rechange, l’organisation d’un
service après-vente...
C- Intérêts et dangers
1- Les intérêts
❖ Pour le concédant :
2- Les dangers
La concession présente aussi des dangers car la liberté des
concessionnaires est souvent illusoire précisément parce que
la clientèle est souvent plus attachée à la marque qu’à leur
propre fonds de commerce et que le concédant se trouve en
état de supériorité économique ce qui peut le conduire à
imposer des restrictions de concurrence.
contracter que s’il est à même d’établir que son contrat n’est
pas illicite au regard du droit de la concurrence (qui encourage
la liberté d’entreprise).
F- L’expiration du contrat
Elle pose le problème du sort des stocks. Le concédant est-il
tenu de reprendre le stock des produits concédés lorsque le
concessionnaire quitte le réseau ?
S’il s’agit du CDD, il doit être conduit à son terme et aux termes
convenus. Aucune partie n’a l’obligation de le renouveler. Le
concédant qui ne renouvelle pas le contrat n’engage pas sa
responsabilité, sauf s’il établit qu’il avait pris un tel
engagement de renouvellement du contrat ou s’il a abusé de
ses prérogatives. Pour la jurisprudence, le concédant d’un
contrat de concession exclusive, conclu pour une durée
déterminée, peut devancer cette convention avant son
expiration sans avoir à motiver sa décision d’y mettre fin.
Section 1- Définition
Issu de la pratique américaine (États-Unis), le franchising
ou contrat de franchisage (officiellement parlant) ou tout
simplement le contrat de franchise peut être défini comme le
contrat commercial en vertu duquel une personne qui est
titulaire d’un signe distinctif généralement déposé à titre de
marque (le franchiseur) s’engage à en concéder l’usage en
communiquant un savoir-faire, en faisant jouir de sa marque
et, le cas échéant, en fournissant en marchandises une autre
personne qui est également un commerçant indépendant (le
franchisé) et, en contrepartie, cette dernière s’engage à
exploiter ce savoir-faire, à utiliser la marque et, le cas échéant,
à s’approvisionner auprès de la première.
En clair, le franchiseur s’engage, tout en concédant l’usage
de sa marque au franchisé, à assumer auprès de lui une
fonction de conseil et d’assistance commerciale ; quant au
franchisé, il s’engage au paiement d’une redevance sur le
chiffre d’affaires ainsi qu’à s’approvisionner en tout ou partie
auprès du franchiseur ou de tiers déterminés et respecter un
certain nombre de normes tant pour son implantation que
pour le point de sa vente.
En d’autres termes, le contrat de franchise confère au
franchisé le droit d’utiliser la marque, le savoir-faire et
l’assistance du fournisseur pour vendre les produits qu’il reçoit
de lui ou d’un tiers convenu de concert ; au franchiseur, ce
contrat confère le droit d’obliger le franchisé à lui payer des
redevances, à respecter ses techniques commerciales, à
l’informer des améliorations qu’il découvre, et à la
confidentialité.
Annexes
Annexes 179
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ANNEXE I
Les dispositions de l’Acte uniforme OHADA relatif au droit commercial
général révisé de 2010 concernant la vente commerciale
LIVRE VIII
VENTE COMMERCIALE
TITRE I
CHAMP D'APPLICATION ET DISPOSITIONS GENERALES
CHAPITRE I
CHAMP D’APPLICATION
Annexes 181
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ARTICLE 239- Les parties sont liées par les usages auxquels elles ont
consenti et par les pratiques qui se sont établies dans leurs relations
commerciales.
Sauf convention contraire des parties, celles-ci sont réputées avoir
adhéré aux usages professionnels dont elles avaient connaissance ou
Annexes 182
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
TITRE II
FORMATION DU CONTRAT
Annexes 183
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ARTICLE 243- L’offre doit être acceptée dans le délai stipulé par
l’auteur de l’offre ou, à défaut d’une telle stipulation, dans un délai
raisonnable, compte tenu des circonstances, notamment de la
rapidité des moyens de communication utilisés par l’auteur de
l’offre.
Une offre verbale doit être acceptée immédiatement, à moins que
les circonstances n’indiquent le contraire.
Constitue une acceptation, toute déclaration ou autre
comportement du destinataire indiquant qu’il acquiesce à l’offre.
Le silence ou l’inaction ne peut à lui seul valoir acceptation.
Annexes 184
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
TITRE III
OBLIGATIONS DES PARTIES
CHAPITRE I
OBLIGATIONS DU VENDEUR
Annexes 185
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 186
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 187
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
CHAPITRE II
OBLIGATIONS DE L'ACHETEUR
Annexes 188
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 189
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
TITRE IV
EFFETS DU CONTRAT
CHAPITRE I
TRANSFERT DE PROPRIETE
CHAPITRE II
TRANSFERT DES RISQUES
Annexes 190
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
TITRE V
INEXECUTION ET RESPONSABILITE
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Annexes 191
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
CHAPITRE II
INEXÉCUTION DES OBLIGATIONS DU VENDEUR
ARTICLE 283- Si l’acheteur invoque dans les délais fixés aux articles
258 et 259 du présent Acte uniforme un défaut de conformité des
marchandises livrées, le vendeur a la faculté d’imposer, à ses frais
exclusifs et sans délai, à l’acheteur le remplacement des
marchandises défectueuses par des marchandises conformes.
En outre, l’acheteur peut convenir avec le vendeur d’un délai
supplémentaire pour le remplacement, aux frais exclusifs du
vendeur, des marchandises défectueuses par des marchandises
conformes.
L’acheteur ne peut, avant le terme de ce nouveau délai, invoquer
l’inexécution des obligations du vendeur et si le vendeur exécute
ses obligations dans ce délai, l’acheteur ne peut prétendre à des
dommages-intérêts.
Annexes 192
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
CHAPITRE III
INEXÉCUTION DES OBLIGATIONS DE L’ACHETEUR
Annexes 193
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 194
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
CHAPITRE V
EXONERATION DE RESPONSABILITE
CHAPITRE VI
RUPTURE DU CONTRAT
Annexes 195
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
CHAPITRE VII
PRESCRIPTION
Annexes 196
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ANNEXE II
Les usages commerciaux
Annexes 197
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
confiné dans une place et aussi parce que la loi écrite étend son
empire à toutes les questions. […]
Annexes 198
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 199
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 200
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 201
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ANNEXE III
Ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la
concurrence
Annexes 202
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 203
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 204
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 205
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 206
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 207
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
ANNEXE IV
Décret n° 70-06 du 7 janvier 1970 sur le crédit-bail ou leasing
Annexes 208
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 209
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 210
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 211
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 212
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 213
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 214
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 215
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 216
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 217
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 218
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 219
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 220
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 221
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 222
Alla Etienne Contrats et usages commerciaux
Annexes 223
A c h e v é d ’ i m p r i m e r e n Fé v r i e r 2 0 1 8
D a n s le s a t el i e r s d e A B C G r o u p e
22 BP 1536 Abidjan 22
Tél. : (225) 22.44.35.05
Cel : (225) 07.88.30.82 / 44.41.12.44
Fax : (225) 22.44.34.58
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