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V-LES ACTEURS
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INTRODUCTION
• société organisée = société où la résolution des conflits est organisée;
• La justice, dans toute société est rendue par des juges exerçant dans les
juridictions et structures spécifiques constituant les institutions
judiciaires,
• Les institutions judiciaires désignent le système mis en place dans une
société donnée pour assurer la justice;
• L’étude de ces institutions relève de l’organisation juridictionnelle (le
terme organisation judiciaire étant restreint);
• La constitution (art.124) range les juridictions dans deux grands ordres
avant d’éclater ce classement plus loin (art. 127);
• Par ailleurs, il faut se rendre à l ’évidence que certaines juridictions
n’ont pas été classées (Conseil constitutionnel, Haute Cour de Justice)
• Il est également indiqué lorsqu’on aborde les institutions
juridictionnelles,
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de faire cas des juridictions supra nationales
Les principes régissant les pouvoirs étatiques
Les principes régissant les pouvoirs étatiques
le principe de la séparation des pouvoirs: le pouvoir limite le pouvoir;
la distinction entre les différents pouvoirs, mise en œuvre permet de
limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus liés à l’exercice de la
souveraineté
Le principe de l’indépendance : les juges sont soustraits à la
dépendance hiérarchique qui caractérise l’administration;
Article 129 de la constitution «Le pouvoir judiciaire est
indépendant ».
Quel en est l’intérêt ?
L’inamovibilité du juge;
L’institution du CSM;
Les principes régissant le pouvoir judiciaire
Le principe de la non immixtion réciproque:
Article 326-2 du CP « Sont punis pour forfaiture d'une peine d’emprisonnement de cinq ans à
dix ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA :
˗ les conseillers, les juges, les procureurs généraux, les procureurs du Faso, leurs substituts,
les officiers de police judiciaire qui, intentionnellement s'immiscent dans l'exercice du
pouvoir législatif soit par des règlements contenant des dispositions législatives, soit en
arrêtant ou en suspendant l'exécution d'une ou de plusieurs lois, soit en délibérant sur le
point de savoir si les lois seront publiées ou exécutées ;
˗ les conseillers, les juges, les procureurs généraux, les procureurs du Faso, leurs substituts,
les officiers de police judiciaire qui, intentionnellement excèdent leurs pouvoirs en
s'immisçant dans les matières attribuées aux autorités administratives, soit en faisant des
règlements sur ces matières, soit en défendant d'exécuter les ordres émanant de
l'administration ou qui, ayant permis ou ordonné de citer des administrateurs pour raison
de l'exercice de leurs fonctions, persistent dans l'exécution de leurs jugements ou
ordonnances nonobstant l'annulation qui en aurait été prononcée ou le conflit qui leur
aurait été notifié »
Les principes régissant le pouvoir judiciaire
Article 326-3 du CP « Sont punis d'une peine d’emprisonnement de cinq ans
à dix ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000
000) de francs CFA, les ministres, les maires et toutes autorités administratives
agissant ès qualité, qui intentionnellement s'immiscent dans l'exercice du
pouvoir législatif ou qui prennent des textes généraux tendant à donner des
ordres ou des défenses quelconques à des cours et tribunaux.
Sont également punis des mêmes peines les députés ou toutes autres
personnes jouissant du pouvoir législatif qui, intentionnellement, s’immiscent
dans l'exercice du pouvoir judiciaire ou qui, intentionnellement, prennent des
textes généraux tendant à donner des ordres ou des défenses quelconques à
des cours ou tribunaux. »
Les institutions juridictionnelles nationales
voir loi n°015-2019/AN du 02 mai 2019 portant organisation judiciaire au Burkina Faso
Les institutions juridictionnelles
Le service public de la justice est rendu par des juridictions animées par des
acteurs de la justice ;
les juridictions
Les acteurs de la justice
LES JURIDICTIONS
Les juridictions sont regroupées en deux ordres, selon l’article 124 de la
constitution «Le Pouvoir Judiciaire est confié aux juges ; il est exercé sur tout
le territoire du Burkina Faso par les juridictions de l'ordre judiciaire et de
l'ordre administratif déterminées par la loi»
Les institutions juridictionnelles
Mais l’article 127 sème une confusion qui n’a pas droit d’être en créant un ordre
supplémentaire:
• La Cour de cassation est la juridiction supérieure de l'ordre judiciaire.
• Le Conseil d’Etat est la juridiction supérieure de l'ordre administratif.
• La Cour des comptes est la juridiction supérieure de contrôle des finances publiques
(…) »;
l’institution du tribunal des conflits
Rigoureusement et conformément à l’article 124, il existe deux ordres de juridictions
(article 126):
• L’ordre judiciaire
• L’ordre administratif
Toutefois, les juridictions sont régies par des principes communs d’organisation et
de fonctionnement
LES PRINCIPES
D’ORGANISATION ET DE
FONCTIONNEMENT DES
JURIDICTIONS
I. LES PRINCIPES D’ORGANISATION
Les juridictions du second degré sont constituées par la juridiction de droit commun du
second degré qui est la cour d’appel.
• Exceptionnellement, TGI constitue la juridiction de second degré compétente pour
connaitre des appels formés contre les décisions des tribunaux départementaux.
• Un siège et un ressort sont fixés par juridiction et c’est au lieu de son siège et dans les
limites de son ressort que la juridiction rend la justice
• Exceptionnellement, l’article 9 de la loi 15-2019/AN prévoit des audiences foraines qui
seront tenues hors du siège des tribunaux et favorisant ainsi une commodité d’accès à la
justice aux plaideurs en leur évitant les coûts en temps et en argent des déplacements
• La multiplicité des juridictions supposent leur implantation sur l’ensemble du territoire
national selon des critères qui favorisent le rapprochement physique de la justice du
justiciable afin d’en faciliter l’accès
• Le principe d’égalité devant le service public de la justice
• Art. 4. Tous les burkinabè et toute personne vivant au Burkina Faso bénéficient d’une
égale protection de la loi. Tous ont droit à ce que leur cause soit entendue par une
juridiction indépendante et impartiale;
• EXCEPTIONS:
• Les immunités de juridictions et d’exécution dont jouissent les diplomates.
• La caution judicatum solvi introduit une discrimination de traitement entre des justiciables burkinabé
et étrangers dans l’accès à la justice. Art 123 et 124 CPC
II. les principes de fonctionnement
• Le principe de la gratuité du service public de la justice
• l’article 7 de la loi N°015-2019/AN portant organisation judiciaire au BURKINAFASO, la
justice est gratuite sous réserve de l’application des dispositions des lois fiscales concernant
les droits de timbre et d’enregistrement
• La justice est un service public auquel chacun doit pouvoir accéder librement;
• La justice est gratuite en ce sens que les plaideurs n’ont pas à payer leurs juges depuis
la fin de la vénalité des charges;
• C’est la différence entre justice arbitrale et étatique où les arbitres sont payés par les
plaideurs; (les juges sont des agents publics);
• La gratuité signifie aussi que les actes de la procédure judiciaire ne doivent pas être
soumis aujourd'hui aux droits de timbre et d’enregistrement (ce qui n’est pas effectif);
• Exceptions:
• Avocats; huissiers; notaires; experts; cautions (étrangers); consignations;
• Les personnes sans ressources financières peuvent bénéficier de l’assistance
judiciaire face à ces exigences financières.
II. les principes de fonctionnement
COMPOSITION
Le tribunal de travail est composé d’un président, des juges de d’assesseurs,
dont certains sont issus du côté des travailleurs et d’autre du côté des
employeurs, d’un greffier en chef, des greffiers et des secrétaires de greffe et
parquets;
COMPETENCE
le tribunal du travail est compétent pour connaître des différends individuels
pouvant s’élever entre les travailleurs, les stagiaires et leurs employeurs, les
apprentis et leurs maîtres, à l’occasion de l’exécution des contrats
I. L’ordre judiciaire
Le Tribunal de Commerce (TC)
Article67 de la loi 015 Il est institué un tribunal de commerce dans le ressort
de chaque tribunal de grande instance.
Le ressort territorial du tribunal de commerce est ce lui du tribunal de grande
instance, pour l’heure, il n’existe physiquement que deux tribunaux de
commerce;
COMPOSITION
Le tribunal de commerce se compose:
- d’un président ; - d’un vice-président ; - de juges ; - de juges consulaires
titulaires et de juges consulaires suppléants; - d’un représentant du ministère
public ; - d’un greffier en chef, chef de greffe ; - d’un greffier en chef, chef de
greffe adjoint ; - de greffiers en chef ; - de greffiers; - de secrétaires des greffes et
parquets.
I: l’ordre judiciaire
COMPETENCE
Les tribunaux de commerce connaissent :
- des contestations relatives aux engagements et transactions entre
commerçants, entre établissements de crédit ou entre commerçants et
établissements de crédit dont le taux évalué en argent est supérieur à la somme
de trois cent mille (300000) francs CFA;
- des contestations relatives aux sociétés commerciales ;
- des contestations relatives aux actes et effets de commerce entre toutes
personnes tels que prévus par l’acte uniforme relatif au droit commercial général
de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) ;
des procédures collectives d’apurement du passif ;
- des contestations entre associés pour raison d’une société commerciale ou d’un
groupement d’intérêt économique ;
I: l’ordre judiciaire
LES JURIDICTIONX POUR MINEURS
le juge des enfants:
Le juge des enfants connaît des contraventions et des délits passibles d’une
peine d’emprisonnement n’excédant pas deux ans commis par les mineurs;
Il en est nommé au moins un dans chaque TGI
La section pour enfants:
La section pour enfants connaît des délits passibles d’une peine
d’emprisonnement supérieure à deux ans commis par les mineurs
Composition: un président (le juge des enfants et deux assesseurs);
• Chambres criminelles
(1er 2nd D)
TGI
• Cour d’appel
TC