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Semestre 2
Procès pénal
OULIOUDI MEHD
Introduction
Elle doit suffisamment être efficace, tout en respectant les droits et liberté des
citoyens. La recherche des preuves entraine inéluctablement des
comportements préjudiciables a la tranquillité et la liberté des individus, et
exige des pratiques qui permettent de parvenir et d’établir la vérité , elle
pousse l’Etat a contraindre le citoyen, a le priver de sa liberté, a lire sa
correspondance, a violer son domicile, des actes normalement interdits, les
agents de l’Etat sont pourtant autorisés légalement à accomplir ces actes , ces
atteints prennent alors des différents appellations « garde a vue », « détention
préventive » « perquisition ».
Plan :
Nous allons, tout d’abord, traiter les différents moyens de détention avant jugement
légalement reconnus. Ensuite nous allons analyser le caractère souvent abusif de la
détention avant jugement.
B- Au stade de l’instruction
La garde a vue qui se traduit par une arrestation, puis par le maintien du
suspect a la disposition de la police judicaire pour une durée déterminée, est
en soi, une mesure attentatoire à la liberté individuelle d’une gravité
incontestable. Si le législateur met une telle arme à la disposition de l’OPJ pour
les nécessités de l’enquête, il l’entoure cependant d’un certain nombre de
précautions sous forme d’une réglementation légale très stricte.
Le souci majeur du législateur est de protéger l’individu contre les abus et les
erreurs. Toutefois, d’autres impératifs dictés par la sauvegarde de l’ordre
public, la sécurité et la justice viennent s’imposer, même s’ils se traduisent par
de sérieuses limitations des libertés individuelles.
Ainsi, l’obligation faite à l’OPJ d’aviser le parquet de toute mise en garde a vue
dans le cadre de l’enquête de flagrance (c’est-à-dire en cas de crimes ou délits
flagrants passible d’emprisonnement. Art 66) et de requérir son autorisation
préalable avant d’y procéder en cas d’enquête préliminaire crimes ou délits
non flagrants passibles d’emprisonnement (art.80) a pour effet de permettre au
parquet de suivre et de contrôler le déroulement de l’opération la plus
sensible de l’enquête qui est la garde a vue. Mais a y voir de prés, on ne peut
manquer de relever l’absence de précision sur la forme que doivent revêtir
l’avis et l’autorisation préalable susvisés, ce qui laisse entendre que l’écrit n’est
pas exigé et qu’ils peuvent, donc, être donnés même oralement. Mais, elle est
davantage souhaitable quand on sait que dans tous les cas, c’est a l’OPJ qu’il
revient d’apprécier souverainement, et sans être tenu de motiver sa décision, si
« les nécessités de l’enquête » (Art.66 et 80) exigent la mise en garde a vue
d’une personne.
Parmi les mesures visant à garantir les droits des gardés a vue, on peut parler
du droit a l’examen médical. Les articles 73 et 74 du CPP permettent au
Procureur général du Roi, au Procureur du Roi ou au juge d’instruction
d'ordonner des examens médicaux, si la personne gardée à vue en fait la
demande ou s'il existe des signes apparents de sévices subis durant
la garde à vue.
En ce qui concerne le délai légal de la garde a vue, on sait qu’il est variable
selon trois catégories d’infractions : pour l’infraction de droit commun, il est de
48 heures susceptible d’être prolongés de 24 heures. Pour l’atteinte à la sureté
de l’Etat, il est de 96 heures susceptibles d’être renouvelées une fois, pour
l’infraction terroriste, il est de 96 heures susceptibles d’être renouvelées à
deux reprises. Ainsi, dans le cadre de l’enquête préliminaire (Art.80), la
prolongation légale du délai de garde a vue est subordonnée, lorsqu’il s’agit
d’une infraction de droit commun a deux conditions :
Avant l’expiration du délai initial (de 48 heures), la personne gardée a vue doit
être obligatoirement conduite devant le chef du parquet.
L’OPJ est tenu de mentionner sur la P.V. d’audition de toute personne gardée a
vue, le jour et l’heure a partir desquels elle a été appréhendée et le jour et
l’heure ou elle a été soit libérée soit présentée devant le magistrat compétent,
une telle mention devant, d’ailleurs, être assortie en marge, soit de la signature
ou de l’empreinte de la personne intéressée, soit de l’indication de son refus ou
de son impossibilité et de leur cause (Art.67).
Ainsi dans tous les lieux susceptibles de recevoir des prévenus gardés a vue,
doit être tenu un registre spécial coté et paraphé par le procureur du Roi. Ce
registre doit mentionner une série d’indication a même d’informer l’autorité
judiciaire du déroulement de la garde a vue dans des conditions légales :
indication de l’identité du gardée a vue, cause de la garde a vue, état de santé
du gardé a vue et l’alimentation offerte.
Mandat de dépôt :
B- Au stade de l’instruction
Dans cette phase les moyens de détention sont nombreux et successivement
applicables en parle ainsi, du mandat d’amener, mandant d’arrêt et la
détention préventive.
Concernant le mandat d’amener (prévu par l’art 146 CPP), c’est un mandat
exécutoire par la force publique. Si, au cours de l’exécution de cette l’intéressé
refuse d’obéir ou tente de s’évader, l’agent de la force publique peut le
contraindre et le conduire devant le juge d’instruction qui doit l’interroger
immédiatement si l’interrogatoire immédiat ne peut avoir lieu, l’intéressé est
conduit à la maison d’arrêt où il ne peut être détenu plus de vingt quatre
heures ( art 147 du CPP).
En ce qui concerne le mandat d’arrêt (art 154 jusqu’à 185 du CPP), il cumule les
effets attachés au mandat de dépôt et le mandat d’amener, il est utilisé à
l’encontre des inculpés en fuite ou qui résident à l’étranger, il est exécuté dans
les mêmes conditions que le mandat d’amener, mais ne peut être décerné par
le juge d’instruction qu’après réquisition du ministère public.
Après ces deux mandats le juge décide si il y’a lieu à la détention provisoire,
Sa durée en matière de délit (art 176 du CPP) est un mois renouvelable deux
fois, en ce qui concerne les crimes (art 177 du CPP) la durée est de deux mois
renouvelable Cinque fois.
3- Arrêter quelque instant après la commission en détenant les outils et les armes
présumes servie à la commission de l’infraction.
Nul ne peut nier que le recours excessive, voire abusive de la détention avant
jugement dans toutes ses formes et moyens, porte atteinte au procès équitable
et plus spécifiquement à la présomption d’innocence, tel le droit reconnu au
suspect au stade de l’enquête.
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Statistiques de la délégation à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion
vue, le contact avec l’avocat pour une durée maximale de 30 minutes sous
contrôle de l’OPJ ( art 66 et 80 du CPP) .
Or même dans ces conditions, ce droit est sujet à restrictions, d’une part
l’exigence d’une autorisation du parquet et d’autre part, à la demande de l’OPJ
pour les besoins de l’enquête, le parquet peut retarder de 48h au maximum à
compter de la première prolongation de la garde à vue, le contact entre
l’avocat et le suspect lorsqu’il s’agit des infractions terroristes où de l’une des
infractions graves énumérées à l’art 108 du CPP.
Une autre entorse au procès équitable faite par la détention provisoire car il
n’est nullement prescrit au juge d’instruction qui décide de mettre une
personne en détention préventive de motiver spécialement son ordonnance en
droit et en fait, ce qui constitue déjà un défi à la présomption d’innocence.
D’autre part, le code (art 176 et 177 du CPP) après avoir fixé la durée de la
détention provisoire à un mois en cas de délit et à deux mois en cas de crime,
autorise le juge d’instruction à prolonger cette durée s’il le juge nécessaire, or
on ne peut raisonnablement admettre qu’une personne présumée innocente
puisse être maintenue en détention pour une aussi longue durée.
Conclusion :
Bibliographie :