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pénale
Semestre 6 licence
fondamentale en droit privé
Slimani Amina
FSJESS
Bibliographie
• Constitution
• Code de procédure pénale traduction integrale non officielle
Mohammed Marzougui
• Charte de réforme de la justice pénale complement
• M. AMZAZI, Précis de droit criminel, deuxième édition,
Publication APREJ , Dar Alkalam
• M. DRISSI ALAMI MACHICHI, Manuel de droit pénal
général, Les éditions maghrenines, Casablanca, 1974
• M. DRISSI ALAMI, Procédure pénale, éd. Kamar Rabat, 1981
(en arabe)
• M. Boussetta, Principes élémentaires de la procédure pénale
marocaine,
• A. El Khamlichi, Droit pénal, Partie générale, Librairie Al
Maarif, Rabat, 1985 ( EN ARABE
2
A . ALAMI, commentaire du droit pénal, partie
générale, éditions dar nachr almaghribia,
Casablanca, 2007 (En arabe)
S. Nassraoui, Théorie générale de droit pénal
marocain, Tome 1 Librairie Al Maarif, Rabat,
1983 (en arabe)
Ouvrages spéciaux
M. AMZAZI, La sanction ? Editions APREJ Rabat
1993 ( en arabe)
M. AMZAZI, sous la direction de, Constitution et
droit pénal, APREJ, Rabat 1994 collectif,
M. AMZAZI, Essai sur le système pénal
marocain, editions centre J.Berque, Collections
description du Maghreb, 2013
France
C. AMBROISE-CASTEROT et Ph. BONFILS,
Procédure pénale, PUF, Thémis droit, 2011
B. BOULOC et H. MATSOPOULOU, Droit pénal et
procédure pénale, Sirey, coll. Intégral concours,
18ème éd. 2011
3
Introduction et principes généraux
1. Définition
2. Intérêt
3. Sources
4. Évolution historique
4
1.Définition
• La procédure pénale: ensemble de règles qui
régit l’organisation et la compétence des
organes répressifs, le déroulement du procès
pénal ainsi que l’exécution de la sanction
• La procédure pénale recouvre l’ensemble des
étapes du procès pénal : la recherche, la
poursuite, le jugement des auteurs de
l’infraction et l’exécution de la peine.
5
Le droit de la procédure détermine la compétence des
autorités habilitées:
6
2. Intérêt/objet de la procédure pénale
7
La protection de la société
la procédure pénale vise à :
8
La protection de l’individu
• L’individu est autorisé à :
• développer ses moyens de défense
• s’il est coupable, aboutir au prononcé d’une
peine la plus équitable possible.
• s’il est innocent à le disculper
9
L esg arn tiesd elap ro céd u rep én ale
10
B- objet de la procédure pénale
11
• La PP est l’instrument par excellence de la garantie des libertés individuelles, dont le but
et la fonction ultime, consistent en la réalisation d’un équilibre toujours délicat entre la
protection de l’ordre social et la préservation des droits de la personne.
12
Intérêt et objet
Procédure
pénale
Protéger la
Protéger
société
l'individu
Lui garantir le
organiser la réponse sociale,
la recherche des auteurs,
le jugement de ces auteurs déroulement Le disculper
une répression certaine et
d’une procédure
s’il est mis
la preuve de la commission
rapide des comportements
de l’infraction
équitable
en cause à
tort
13
3 sources de la procédure pénale
• Le procès pénal est enserré dans un réseau étroit de règles que le juge, les parties, les
officiers et agents de la police judiciaire et toutes les personnes concourant à la procédure
sont tenues de respecter sous peine, dans les cas les plus graves, de poursuites
disciplinaires, voire pénales, contre l’agent fautif.
Ces règles trouvent leurs racines dans les textes et principes constitutionnelles.
Elles s’insèrent également dans un réseau de normes internationales toujours plus dense.
14
a-La constitution
• La constitution intéresse la procédure pénale:
• D’abord, la constitution dans son art 71 place la matière dans le champ de la compétence exclusive du
parlement
• Légalité procédurale.
• Présomption d’innocence.
15
Dispositions constitutionnelles
• Article 20.
• Le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit.
• Article 21.
• Tous ont droit à la sécurité de leur personne, de leurs proches et de leurs biens.
• Les pouvoirs publics assurent la sécurité des populations et du territoire national dans le
respect des libertés et droits fondamentaux garantis à tous.
• Article 22.
• Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque
circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique.
• Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels,
inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité.
• La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la
loi.
16
• Article 23.
18
• Article 24.
• Toute personne a droit à la protection de sa vie privée.
• Le domicile est inviolable. Les perquisitions ne peuvent intervenir que
dans les conditions et les formes prévues par la loi.
• Les communications privées, sous quelque forme que ce soit, sont
secrètes. Seule la justice peut autoriser, dans les conditions et selon les
formes prévues par la loi, l'accès à leur contenu, leur divulgation
totale ou partielle ou leur invocation à la charge de quiconque.
• Est garantie pour tous, la liberté de circuler et de s'établir sur le
territoire national, d'en sortir et d'y retourner, conformément à la loi.
19
• Article 36.
• Les infractions relatives aux conflits d'intérêts, aux délits d'initié et toutes
infractions d'ordre financier sont sanctionnées par la loi.
• Les pouvoirs publics sont tenus de prévenir et réprimer, conformément à la
loi, toutes formes de délinquance liées à l'activité des administrations et des
organismes publics, à l'usage des fonds dont ils disposent, à la passation et à la
gestion des marchés publics.
• Le trafic d'influence et de privilèges, l'abus de position dominante et de
monopole, et toutes les autres pratiques contraires aux principes de la
concurrence libre et loyale dans les relations économiques, sont sanctionnés
par la loi.
• Il est créé une Instance nationale de la probité et de lutte contre la corruption.
20
b-La loi
La loi nationale d’où est issue le code de procédure pénale,
c’est une matière qui met en jeu la liberté individuelle et les droits
fondamentaux des citoyens. La PP fait ainsi partie des matières relevant
intégralement de la compétence législative.
21
Historique des Principales lois
relatives à la PP
Le 10 février 1959adoption du code de la procédure pénale qui a
aboli toutes les lois antérieures (inspiré code fr de 1958)
22
Abrogation des textes anciens relative à la procédure pénale et promulgation de nouvelles
lois
Réforme du CPP a été introduite par le dahir n°1.02.255 du 3 octobre 2002 (en
vigueur en2003) promulguant la loi 22-01 publiée au BO 5078 du 30 janvier
2003, p315 au qui apporte une évolution à différents égards et prend en
considération les engagements internationaux du Maroc .
Réformes de 2011:
loi 36-10:
Dahir n° 1-11-150 du 16 ramadan 1432, 17 aout 2011, BO n° 5975 ( 5
sept 2011), p. 4390.
Loi 35-11
23
4 Approche historique de la procédure pénale
• A – La procédure accusatoire
• B – La procédure inquisitoire
• C- Le modèle mixte
• B- depuis l’indépendance
24
Sous section 1: les grands modèles procéduraux:
25
• On distingue traditionnellement deux modèles
procéduraux et institutionnels permettant de
comprendre l’organisation des juridictions pénales et la
place qu’elles réservent aux différents acteurs de la
scène judiciaire répressive :
• le modèle accusatoire et le modèle inquisitoire.
26
• Le modèle accusatoire privilégie le rôle des parties.
• Elle est publique parce que l’objet du débat entre les parties
est de faire apparaitre la vérité devant le corps social.
• Elle est orale
• Dans ce système, le juge est un magistrat professionnel doté de pouvoirs importants destinés à lui
permettre de diligenter lui-même les investigations à charge et à décharge.
• Les parties ne sont donc pas directement obligées d’assurer l’enquête au soutien de leurs
prétentions.
29
• En conséquence, la procédure inquisitoire présente les caractères
suivants:
• Elle est écrite: Tous les actes de procédure sont retranscrits dans un
procès-verbal (témoignage, constatations, déclarations…).
30
C-système mixte
• Apparu en Europe à l’aube du XIX siècle , répandu rapidement dans les pays démocratiques. Il fut adopté
par les pays arbo-musulman après leur indépendance.
• Sa mixité tend à la recherche d’un équilibre entre les droits de la personne et la protection des intérêts de
la société. Combinant des règles du système inquisitoire qui rendent la lutte contre le crime efficace et
celles du système accusatoire qui protègent les libertés individuelles.
• Dans le système mixte: les organes de la répression sont autorisés à prendre les actes qui concourent à la
recherche de la vérité. En contrepartie, les droits de la défense sont affirmés.
31
Sous section 2 : évolution de la procédure pénale marocaine
32
• a- avant le protectorat
• Le système procédural musulman était appliqué au Maroc
33
• b-pendant le protectorat
35
• c-après l’indépendance
• Le 10 février 1959 adoption du code de la procédure pénale qui a
aboli toutes les lois antérieures (inspiré code fr de 1958)
36
Premières modifications
• En 1962 des modifications introduites aux règles régissant les enquêtes, la
poursuite, l’instruction et les voies de recours mobilisant le système au service de
l’ordre.
• Puis il a fallu attendre le début de 1990 pour que des retouches soient apportées
au droit procédural. Et ont amorcé le rééquilibrage des droits de la défense et
ceux conférés à la société . Rééquilibrage qui reste à parfaire.
37
La réforme de 2002 loi 22-01
38
• 2- le système de la justice pénale présentait des insuffisances très critiquées de la part des
spécialistes et observateurs à cause de la lenteur des formalités, leur inefficacité.
39
Réforme Du CPP en 2011 et ss
40
Structure du CPP
• le Code est divisé en sept livres qui concernent respectivement:
• livre 1: la recherche et la constatation des infractions,
• livre 2: le jugement des infractions;
• Livre 3: des règles propres aux mineurs
• Livre 4: les voies de recours,
• Livre 5: certaines procédures particulières,
• Livre 6: de l'exécution des actes judiciaires, le casier judiciaire et la
réhabilitation.
• Le livre 7: les dispositions relatives aux infractions commises à l’étranger et la
coopération judiciaire.
• Livre 8: dispositions finales
41
Ce plan observe l'ordre logique selon lequel toute
infraction doit :
être d'abord découverte et constatée,
43
Nécessité pour l’officier de police judiciaire de se faire assister
par un interprète si la personne à entendre parle une langue ou
un dialecte que l’OPJ ne comprend pas. Ou une personne
pouvant conférer avec l’interessé s’il est sourd ou muet et
l’interprète signe le PV (art 21)
Confirmation de cette garantie devant le MP (art 47) en plus de
sa consolidation devant les juridictions d’instruction et de
jugement.
Définition du procès-verbal que dresse les OPJ et détermination
des formes requises pour son établissement dans le but de la
précision et de la régularité des formalités.
44
Affirmation expresse du principe de présomption d’innocence (art 1) que le
législateur a entouré de garanties effectives afin de la renforcer:
45
• octroi de pouvoirs importants pour le MP dans la
protection de la société et la lutte contre la criminalité:
-retrait du passeport et fermeture des frontières,
46
Les facteurs d’évolution de la
PP
• Les facteurs d’évolution de la PP sont nombreux:
• ainsi qu’à l’intensité des menaces pesant sur la sécurité intérieur ou extérieure.
• Aux évolutions sociales et politiques qui se sont traduites par une affirmation croissante des DH.
47
5. Organisation des juridictions
répressives
• Les juridictions répressives se répartissent
classiquement entre les juridictions de droit
commun et les juridictions d’exception : les
premières connaissent de toutes les affaires pour
lesquelles la loi ne prévoit pas la compétence
exclusive des secondes. Les juridictions
d’exception ont une compétence liée soit à la
nature de l’infraction, soit à la qualité de la
personne alors que les juridictions de droit
commun ont une compétence de principe.
•
48
A. Suppression des tribunaux
communaux
• En 2011, le législateur marocain a remplacé les
tribunaux communaux et d’arrondissement par les
juridictions de proximité compétentes en matière civile
et en matière pénale exclusivement pour certaines
contraventions prévues par la loi 42-10 ayant institué
ces juridictions
49
B. Principales juridictions de
droit commun
Juridictions d’instruction Juridictions de jugement
• Cour de cassation
50
Les juridictions de jugement
• Se prononcent sur la culpabilité ou l’innocence de la
personne mise en cause
• En premier degré : tribunal de police et tribunal
correctionnel et tribunal de proximité au sein des
tribunaux de première instance
• en second degré : chambre correctionnelle de la cour
d’appel
• en pourvoi en cassation : chambre criminelle de la
cour de cassation.
51
C. Les juridictions spécialisées
• Les juridictions militaires
• Ils ne peuvent plus juger les civils sauf impliqués dans des
infractions en temps de guerre
52
6. Règles générales de compétence
• Chacune des parties a le droit de l’invoquer à
tout moment et à toute hauteur de la
procédure sous réserves d’exceptions:
• Ex : l’incompétence territoriale ne pourra pas
être soulevée devant la cour de cassation pour
la première fois
• La sanction de l’incompétence est la nullité.
53
Parag I. La compétence des
juridictions
• Toute juridiction ayant le devoir de vérifier sa
compétence, à tout moment et à toute hauteur de la
procédure.
• Compétence territoriale, matérielle et personnelle
54
A. Compétence territoriale
• Deux notions : le ressort et le lien de
rattachement
• • Le ressort (c’est une portion de territoire sur
laquelle s’exerce cette compétence) et
• • le lien de rattachement de l’infraction à ce
ressort.
55
Les infractions commises au Maroc ou
réputées commises
• Comment les dossiers vont-ils être attribués à
telle ou telle juridiction ?
• Ils vont être rattachés à un ressort d’une
juridiction.
• Les liens de rattachement pour les personnes
physiques sont, dans les matières criminelles et
correctionnelles, au nombre de quatre (article
259 du CPP)
56
Les liens de rattachement crime
et délits
1. le lieu de commission de l’infraction ;
57
Liens de rattachement
contraventions
• En plus des deux premiers liens de rattachement
58
Liens de rattachement pour les
personnes morales
• le lieu de commission de l’infraction ou
59
Les infractions commises à
l’étranger
• les liens de rattachement sont multiples (règles
d’application de la loi pénale dans l’espace)
• Article 707 et s du CPP
60
B. Compétence matérielle
61
Juridictions d’instruction
• Il y a la dualité des juridictions (1 er degré et 2d degré
62
Juridictions de jugement
• 2. Cour d’appel
• 3. Cour de cassation
63
Juge de proximité prés T1I
• Dahir 17 aout 2011
64
Tribunal de 1ere instance
65
Cour d’appel
Chambre Chambre
criminelle correctionnelle
66
Chambre correctionnelle
Chambre
Chambre des
correctionnelle
appels
près la cour
correctionnels
d’appel
67
Chambre correctionnelle
• Divisé en deux: la chambre des appels
correctionnels (appel des jugements de 1er
ressort) et la chambre correctionnelle près la
cour d’appel qui intervient dans 4 domaines
prévues par l’art 231 cppp
68
Compétences chambre près la
cour d’appel
• Demandes de libération provisoire et des
mesures de mise sous contrôle judiciaire
• Demandes d’annulation des actes d’instruction
69
Chambre criminelle
Chambre
Chambre des
criminelle près
appels
la cour d’appel
criminels
70
compétences
71
Cour de cassation
72
Compétence personnelle
73
Parag II. Dérogations
• 1. La jonction de procédure
74
1. Jonction de procédure
75
a)connexité (art 257 cpp)
• un lien entre deux ou plusieurs infractions (art 255).
76
b)Indivisibilité (l’article 256 du
CPP )
• « Les infractions sont réputées indivisibles si
elles sont intimement liées à tel point que
l’existence de l’une ne peut se concevoir sans
l’existence des auteures, ou lorsqu’elles
résultent d’une même cause et issues d’un
même but et commises en même temps et lieu »
• Il y a soit unité d’auteur ayant commis plusieurs
infractions soit unité d’infraction avec plusieurs
auteurs ou coauteurs et complice
77
Cas de pluralité d’infractions
78
2.Questions préjudicielle
• C’est une dérogation à la compétence matérielle
79
3. Qualité de certaines personnes
80
Parag III. Conflits de
juridictions
• Appelé aussi réglements de juge (art 261 cpp)
• Solutions:
81
7. Règles générales relatives à la
preuve
• L’incidence de la présomption d’innocence est
importante sur la preuve pénale.
• Elle est tout à la fois un droit fondamental présent dans
les textes protecteurs des droits humains et une règle
qui régit la recherche et l’administration de la preuve
82
Charge de la preuve
83
Moyens de preuve
84
Intime conviction du juge
85
8. Principes relatifs à la composition des
juridictions pénales
86
9. Les principes directeurs de la procédure pénale
• Ies principes directeurs constituent des règles de droit qui dominent, dirigent la
procèdure pénale. Leur respect est donc impératif.
87
a La présomption d’innocence
• La présomption d’innocence peut être considérée comme le principe fondateur des règles
de PP.
• Souvent réduite à une simple règle de preuve ayant pour principal effet de faire peser sur l’accusation la charge
de démontrer la culpabilité de la personne poursuivie .Elle est bien plus que cela. Ce principe est appelé à
produire des effets sur l’ensemble des règles de la PP et à bénéficier pour chacune des parties au procès pénal.
• Elle est consacrée par l’article 1 du CPP de 2003 ( contrairement à celui de 1959 où elle figurait dans la note de
présentation et qlqs arrêts de la CC)
88
• C’est pourquoi l’art 1 du CPP consacre le principe de la présomption d’innocence en
vertu duquel toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit
établie par un jugement passé en force de chose jugée, à la suite d’un procès équitable
entouré de granties juridiques.
• Principe confirmé par l’art 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
89
Les garanties du principe
• L’ affirmation expresse du principe de présomption d’innocence (art 1) a été entourée de
garanties effectives afin de la renforcer:
• Consécration du droit à l’information du suspect des faits qui lui sont reprochés.
• Droit de communication avec son avocat au cours de la durée de la prolongation de la garde à vue,
et droit de l’avocat de présenter des observations écrites durant cette période;
• Son droit à ce que sa famille soit avisée de son placement en garde à vue.
90
• Interdiction de prendre des photos d’une personne détenue ou menottée,
ou de publier sa photo, son nom ou tout signe l’identifiant sans son
accord. De même est puni , le fait de procéder à une enquête,
commentaire ou sondage d’opinion concernant une personne faisant
l’objet d’ une procédure judiciaire en tant qu’accusé ou victime sans son
accord préalable
91
• Limites:
• La présomption d’innocence persiste tout au long de la procédure. Toutefois, son
respect ne peut conduire à occulter de manière artificielle ces indices de culpabilité et
l’état de suspicion qu’ils induisent. Juge d’instruction qui décide la mise en examen de
la personne concernée au vu des indices graves et concordantes réunis à son encontre.
92
• La présomption d’innocence produit ses effets également sur les autres stades de la procèdure afin de garantir
un procès équitable
93
b Le juge pénal est professionnel
94
C L’unité des justices civile et
pénale
• l’ordre juridictionnel est structuré autour des
juridictions de droit commun et des juridictions
spécialisées.
• Les juridictions de droit commun sont les
juridictions du premier degré, second degré et la
juridiction suprême.
• Dans ces juridictions à l’exception de la cour de
cassation, les magistrats sont susceptibles de
siéger tantôt au civil, tantôt au pénal.
95
d La collégialité
• La collégialité permet une pluralité de regards sur le
dossier, l’instauration d’une discussion entre magistrats
pour limiter l’arbitraire et tendre vers la décision la plus
juste.
96
e Le double degré de juridictions
• Permet de faire juger la même affaire deux fois par
des juges différents.
• Cette double juridiction concerne les juridictions
de jugement et celles d’instruction (art. 222cpp)
97
f. La fixité et la permanence des
juridictions
• Les juridictions ont en principe un siège fixe
et statuent de manière continue. La continuité
du service public de la justice impose cette
solution, tous les actes infractionnels sont
susceptibles d’être déférés devant une
juridiction à tout moment pour recevoir un
traitement
98
g. Principe de la séparation des fonctions
99
h. Autres principes généraux de l’organisation judiciaire répressive
100
101
Partie I. Les actions nées de
l’infraction
Action
publique
Infraction
Action
civile
102
Plan
• Introduction de la partie I
Section 1.
103
1. Les actions devant le juge
pénal
Commission
d’une
infraction
Action
publique Action civile
Juge
pénal
104
Les actions devant le juge pénal
105
Deux actions= deux intérêts
106
Deux actions=deux intérêts
Action
Action civile
publique
• Intérêt • Intérêt privé
général • Partie privée
• Ministère
public
107
Deux parties
Ministère partie
public civile
108
Le ministère publique : 1ère
prétention
• Article 2 du code de procédure pénale dispose que cette
action intervient « pour l’application des peines » à
l’encontre de celui dont le comportement a enfreint la
loi pénale
• le but répressif de l’action publique protège ici l’intérêt
général
• L’action publique est bien la prétention du groupe
social à voir sanctionnée l’atteinte dont il a fait l’objet
109
La partie civile: prétention n°2
• Le but de l’action civile est « réparer le dommage » art 2 du
code de cpp
110
2. L’indépendance des deux
actions
• Les deux actions s’exercent indépendamment
l’une de l’autre
• Les objectifs poursuivis par les deux actions
sont bien distincts, les protagonistes aux
actions sont également différents
111
Indépendance de l’action
publique
• le ministère public exerce l’action publique dès lors où
l’infraction a eu lieu indépendamment de l’existence du
dommage qui en est résulté, et indépendamment de
l’attitude de la partie lésée qui exerce ou non son action
civile (sauf exceptions).
112
Indépendance de l’action civile
• si pour diverses raisons (inopportunité des
poursuites, extinction de l’action publique,
amnistie…) l’action publique n’était pas mise
en mouvement, la partie lésée n’est pas
empêchée d’exercer son action civile pour
demander réparation de son dommage qui ne
se confond pas avec l’existence d’un trouble à
l’ordre public, l’action civile est alors portée
devant les juridictions civiles.
113
3. Le contact entre les deux
actions
• les deux actions sont distinctes mais elles sont en
contact dans le procés pénal. (voir art 9 à 14)
• Le demandeur de l’action civile a le choix de porter sa
demande devant le juge pénal ou le juge civil
114
L’ACTION CIVILE devant le
juge pénal ou le juge civil
115
a)L’autorité de la chose jugée
• Le juge pénal statue sur l’action civile lorsque
l’action publique a donné lieu à décision.
• Si la culpabilité du mis en cause a été retenue,
l’action civile en réparation du dommage subi sera
fondée sur les articles 78 et s du DOC (la faute
pénale identifiée impose de retenir la faute civile).
• si l’action publique n’a pas abouti à la
reconnaissance de culpabilité, l’action civile perd
son fondement.
116
b) Le criminel tient le civil en
l’état
• Art 10 du cpp. Ce principe est d’ordre public,
le juge civil doit surseoir à statuer tant que la
décision définitive sur l’action publique n’a
pas été rendue
• Cette solution a notamment pour conséquence
d’allonger les délais de la procédure civile
d’où l’intérêt de porter l’action civile devant
le juge pénal.
117
CHAPITRE 1 L’ACTION
PUBLIQUE
• L’article 3 du cpp al 1et 2
118
Section 1: Les parties à l’action
publique
Demandeur Défendeur
119
Parag 1. Le demandeur à
l’action publique
• C’est d’abord le ministère public qui n’est
pas juge mais partie au procès pénal.
• Il va mettre en mouvement l’action publique
en tenant compte des droits des individus et
de la nécessaire efficacité du système de
justice pénale
• le ministère public apprécie la suite à donner
à la commission d’une infraction, il a
l’opportunité des poursuites, (article 40 CPP).
120
Autres demandeurs
121
Certaines administrations
122
Autres cas
123
Parag 2: Le défendeur à
l’action publique
• la personne pénalement poursuivie devant les juridictions répressives
qui est défendeur à l’action publique, et qui est dénommée inculpé en
dr mar « mis en examen » dr fr
• « Inculpé » devant les juridictions d’instruction, et « prévenu » devant
le juge de proximité ou le tribunal de police ou le tribunal
correctionnel et enfin « accusé » devant la cour de cassation
124
Le défendeur de l’action
publique
• L’action publique s’exerce contre l’auteur, ses
coauteurs et ses complices (pers. Phy ou morales)
• S’il s’agit d’un magistrat un fonctionnaire public
un agent ou préposé de l’autorité ou de la force
publique, sa mise en mouvement est notifiée à
l’agent judiciaire du royaume . ce dernier est un
service auprès du ministère des finances pour
représenter l’Etat devant les autorités judiciaires
pour préserver ses intérêts financiers.
125
Section 2. Les magistrats du
ministère public
• Le ministère public est l’organe auquel la loi
a confié les pouvoirs de déclenchement de
l’action publique, son contrôle, la demande
de l’application de la loi (art 36 cpp)
• Le ministère public est une institution
obligatoire devant les juridictions répressives
• Il existe au niveau des juridictions de droit
commun et au niveau des juridictions
militaires
126
Parag 1/ Composition du
ministère public
• Devant les juridictions de droit commun:
127
Parag 2: Attributions du
ministère public
• Partie au procès pénal, magistrats debout
128
Attributions du parquet
129
Attributions du parquet
• 2- Qualité d’OSPJ :
130
En cas d’enquête de flagrance
• 4- Placer sous mandat de dépôt :
131
Dépôt en prison: cas de
flagrance
• Délit flagrant : si le prévenu ne présente pas de garantie de
comparution, le procureur peut ordonner sa mise en prison et
l’informer de la possibilité de désigner un avocat qui pourra
proposer une caution matérielle ou personnelle contre remise
en liberté.
132
Pour les besoins d’enquête
préliminaire
133
Pour les besoins d’enquête
préliminaire
Retrait du passeport et blocage des frontières : le
procureur général du Roi est admis sous certaines
conditions à requérir le 1er président de la CA de les
ordonner
134
Attributions du parquet
• 5- Action publique et conciliation :
135
Caracteristiques
Les alternatives aux poursuites
ART 41
• Mécanismes modernes depuis le nouveau code de procédure
pénale
137
Section 3. L’exercice de l’action
publique
• Parag 1. Principe de l’opportunité des poursuites
138
Parag 1. Le principe de
l’opportunité des poursuites
• L’action publique est régie par le principe de
l’opportunité des poursuites
• Le parquet reçoit les PV, plaintes et
dénonciations et apprécie la suite à leur
donner (article 40 du CPP). Si le parquet
décide de poursuivre, son acte a un caractère
juridictionnel contrairement au classement
sans suite
139
Parag 2. Le classement sans
suite
• C’est une mesure administrative non
susceptible d’aucune voie de recours et n’a
pas l’autorité de la chose jugée.
• Le dossier est archivé avec toutes ses pièces
et le parquet peut à tout moment le reprendre
et déclencher les poursuites quand des
éléments nouveaux apparaissent et confèrent
aux faits un caractère infractionnel
140
Parag 3. Dérogations à
l’opportunité de poursuite
• La liberté de poursuivre ou non n’est pas limites. Le
MP est parfois empêché de poursuivre et parfois, il a
l’obligation de poursuivre
141
Obligation de poursuivre
• Les poursuites sont engagées soit sur les instructions du
supérieur hiérarchique (art. 48 du CPP);
142
Défense de poursuivre
• Obstacles temporaires : la nécessité de la
plainte de la victime (infractions commises
entre ascendants et descendants vols art (535),
adultère abandon de domicile conjugal art 481
CP etc)ou d’une autorisation (l’autorisation de
la levée de l’immunité parlementaire par la
chambre des représentants)
• Obstacle aussi prévu par l’art 475/2 du code
pénal
• Obstacle prévu par l’article 707 et 708 du CPP
143
Défense de poursuite
• Obstacles permanents: l’immunité des nationaux ou
diplomatique, amnistie, prescription et décès du délinquant
ou incompétence pour actes commis par des hauts
fonctionnaires ( compétence revient à d’autres autorités (arts
264, 265, 266, 267 et 268
144
Parag 4. Les modalités ou les
moyens de poursuite
1. Citation de comparution (article 308)
• Son domaine concerne les contraventions, la quasi totalité des délits et les
crimes qui ne sont passibles ni de la peine de mort ni de la réclusion
perpétuelle et pour lesquels le procureur général du Roi n’estime pas que
l’ouverture d’une information (instruction) est nécessaire.
• La citation directe peut être exercée par la partie civile dans le cadre des
délits et des contraventions (modalité d’engagement des poursuites par la
victime)
Avantages de la citation directe
1- Causes :
• L’article 4 du CPP : l’extinction de l’AP
résulte de la mort de la personne poursuivie,
la prescription, l’amnistie, la grâce,
l’abrogation de la loi pénale, la chose
irrévocablement jugée, la transaction et le
retrait de la plainte lorsque celle-ci est une
condition nécessaire à la poursuite.
Le décès
• Mesure intimement liée au principe de la personnalité de la
responsabilité pénale (l’action publique demeure à l’encore des
complices et des coauteurs)
• Si le décès intervient avant l’exercice des poursuite, le MP doit
classer l’affaire
• Si les poursuites sont engagées et que le dossier est renvoyé au
tribunal par le parquet sans que cette dernière soit informée du
décès de l’auteur, le tribunal doit déclaré les poursuites
irrecevables
• Si le décès intervient après le jugement, elle interrompt
l’exécution de la condamnation
Les conséquences du décès sur
la réparation
• Si l’action publique n’a pas eu lieu avant le décès, la
partie lésée peut demander réparation mais uniquement
devant la juridiction civile selon les règles du droit civil
• Si l’action publique et l’action civile sont en cours
devant le juge pénal alors que le décès intervient, le
juge peut se prononcer sur l’action civile uniquement
(art 12 cpp)
Le retrait de plainte
• Article 369 du cpp « Tout prévenu ne peut plus être poursuivi à raison
des mêmes faits , même sous une qualification juridique différente »
• Justifiée par des considérations tenant à la nécessité d’assurer la
sécurité juridique, l’autorité de la chose jugée constitue une règle
d’ordre public « cad soulevée d’office et à toute hauteur de procédure".
Elle met obstacle à ce que des poursuites soient reprises devant une
juridiction qui a précédemment épuisé sa saisine par une décision
définitive.
• Pour cela il faut une triple identité d’objet, de parties et de cause.
Chose jugée
Identité d’objet Identité de parties Identité de cause
Demandeur Défendeur
Partie 2 : l’action civile
Demandeur Défendeur
Section 1. Le demandeur
• c’est la partie lésée par l’infraction, celle qui a souffert
personnellement et directement du dommage.
• Elle doit démontrer:
• art 8 ET 9 cpp
Action Action
civile publique Demandeur: ministère
demandeur: partie privée publique
lésée (victime directe ou
certaines administrations
groupements d’intérêt
collectif) Partie lésée par constitution
de partie civile
Défendeur:
Défendeur: personnes
auteur, coauteur, complice pénalement poursuivies
Les héritiers (auteurs complices
coauteurs pers physiques
Les tiers civilement
ou morales
responsables
Les modalités d’exercice de l’A
C
• En principe, la victime a le choix entre la voie
pénale et la voie civile
• Dans certains, la victime doit pporter son action
devant le juge pénal: quand l’action est née de délits
de diffamation contre les corps constitués sauf
amnistie ou de décès de diffamateur
• Cas de la responsabilité des instituteurs pr
dommages causés à des élèves ou par des élèves à
d’autres élèves
L’exercice de l’action civile
•
• C’est l’acte par lequel la victime saisi le juge
d’instruction ou la juridiction du jugement en
exposant les faits préjudiciables, les éléments
de preuve, les témoins et en réclamant
réparation
• La victime peut aussi procéder par citation
directe devant la juridiction pénale
Après infos du parquet
• Officier désignés :
• Officiers désignés:
• les khalifas du pacha et les khalifas du caïd. Ils aident les OPJ et
exécutent leurs ordres mais ne peuvent accomplir d’eux-mêmes les
actes dévolus à l’OPJ dans le cadre de l’enquête. Ils ne peuvent
prendre l’initiative d’une enquête, ni rédiger des PV (article 25 du
CPP).
Mission occasionnelle de PJ
• 1- Wali et gouverneur :
E.
Flagrance
préliminaire
Critère temporel:
actuellement », « vient
Critère temporel:
de », « temps très
voisin »
• Critère d’apparence
• 2. Auditions
1. Garde à vue
• si le suspect est jugé dangereux, pour éviter sa fuite, par crainte qu’il
n’entrave le bon déroulement de l’enquête, pour préserver les indices et
les preuves pour qu’il ne les modifie pas ou les fasses disparaître
• Les perquisitions
1. Le transport sur les lieux
• Endroits où il n’y a que des femmes : L’OPJ doit désigner une femme pour les
fouiller conformément à l’article 60 du CPP.
b) Conditions de perquisitions
• Entre 6h et 21H. Dérogations à la demande du
propriétaire du domicile ou appel au secours de l’intérieur
du domicile ou encore dans des cas prévus par la loi.
• Si entamée, elle peut se prolonger au delà de 21 h et la
poursuivre sans arrêt.
• En cas d’urgence ou terrorisme: procéder à la perquisition
même si durée expire sur autorisation écrite du MP.
• En cas d’endroit où on exerce habituellement un travail
de nuit, la perquisition pourra avoir lieu à tout moment.
Nullité de la perquisition