Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
• Pour Ferri, « la sociologie criminelle » terme qu’il entend dans son
œuvre comme synonyme de criminologie : « est la somme de
toutes les sciences criminelles. Elle englobe notamment le droit
pénal qui n’est rien d’autre que le chapitre juridique de cette
science plus générale qu’est la sociologie » .
• Ne distingue pas entre la criminologie et les sciences juridiques
pénales.
L’école américaine classique
• C’est la définition donnée par le sociologue
américain Sutherland ( Edwin, principes de
criminologie, 1947) qui affirme que « la
criminologie est la science qui étudie l’infraction
en tant que phénomène social »
• Il lui assigne un vaste domaine englobant:
les processus d’élaboration des lois;
De l’infraction aux lois;
Et des réactions qu’elle provoque;
• De la sorte selon cette école américaine, la
criminologie se diviserait en trois branches:
• La sociologie du droit pénal
• L’étiologie criminelle
• La pénologie
Appréciation
• La conception de sutherland a eu de l’influence sur la pensée
criminologique contemporaine:
• En incluant en effet dans la criminologie à côté de l’étiologie
criminelle, la sociologie du droit pénal et la pénologie, l’approche
de cet auteur développera la criminologie
• elle donnera naissance à la criminologie dite de la réaction sociale
qui met l’accent non plus sur l’acte criminel et son auteur mais sur
le contenu et les effets de la réaction sociale à la délinquance et en
dernier lieu sur la victime
Biologie Psychologie
Criminelle criminelle
Sociologie
criminelle
Biologie criminelle
• C.Lombroso : médecin et enseignant,
Lambroso, a trouvé la réponse à la question
pourquoi devient-on criminel dans la
physiologie des criminels.
• Le criminel est le survivant de l’homme
primitif dans une civilisation avancée
Psychologie criminelle
• La psychologie criminelle étudie les processus
psychiques du crime.
• La personnalité du criminel
• Les malades mentaux
• Les portraits de criminels
• Le penchant au crime
• Pinel, esquirol, freud, pinatel etc
Sociologie criminelle
• Le développement des statistiques en Europe
et aux états unis a favorisé au 19 e siècle
l’étude du crime comme réalité sociale qui
trouve des explications dans les différents
facteurs sociaux.
• « La société n’a que les criminels qu’elle
mérite » écrit Lacassagne
3 courants de la criminologie
• Ces aspects font référence aux trois grands
courants de la criminologie que nous allons
voir dans le chapitre réservé aux grandes
théories de la criminologie.
Criminologie: approche critique et
constructive du phénomène criminel
• Trois approches
• Rejeter le crime= que l’on se débarasse
(l’opinion publique)
• Appliquer les lois = place limitée pour lanalyse
(les institutions)
• Approche critique de la criminalité et des
politiques de répression et de prévention=
criminologie
Objet de la criminologie
• LE CRIME ET LE CRIMINEL
• Le phénomène criminel et le crime.
• Les criminologues utilisent les termes crime,
délit, délinquance, infraction et déviance,
criminalité dans le même sens.
• Les criminologues préfèrent le terme crime
même s’il ne lui donnent pas tous le même
sens.
La notion du crime
• La criminalistique, la pénologie, la
politique criminelle sont des sciences
criminelles non juridiques
Criminologie et criminalistique
• La criminalistique est l’ensemble des sciences
et des techniques utilisées en justice pour
établir les faits matériels constitutifs de l’acte
délictueux et de la culpabilité de la personne
qui l’a commis.
• La criminalistique comprend: la médecine
légale, la police scientifique, la police
technique et la psychologie judiciaire
• La criminalistique a connu des développements
importants:
• Les découvertes génétiques qui ont permis le
recours à la preuve ADN,
• la biométrie,
• l’odorologie ou technique d’identification des
odeurs recueillis sur les lieux de l’infraction)
• Constituant ainsi de nouveaux procédés
scientifiques de preuve
• La criminalistique n’est pas sans rapport avec la criminologie:
-elle puise dans cette dernière des données qui l’aident à
perfectionner les méthodes d’identification et de recherche des
délinquants.
À l’inverse la criminologie trouve dans la criminalistique des
renseignements très précieux pour l’étude des crimes et des
criminels:
• Exemple:
• Il est très utile pour le criminologue de savoir quels sont les divers
modes d’exécution des vols
• Ou encore quelles personnes sont habituellement vctimes
d’escroquerie
Le profilage criminel
• Appelée analyse criminelle, c’est une technique des plus
récentes de la criminalistique
• Elle constitue une illustration topique des rapports que
la criminologie entretient avec la criminalistique.
• On entend par profilage criminel la technique qui a pour
objet, en présence d’un acte criminel dont l’auteur est
inconnu, de faciliter son identification en dressant un
profil psychologique de son auteur à partir de l’analyse
de l’acte criminel et de l’ensemble des constatations
effectuées par la PJ sur la « scène du crime ».
• Le profiler dégage donc le profil de la
personnalité de l’auteur potentiel du crime et
de son comportement à partir de l’observation
de la scène du crime.
• Le profilage est une technique criminalistique
puisqu’il contribue à l’établissement de la
preuve et non à l’explication du crime.
• on peut résumer les Rapports réciproques en disant:
1-D’une part la criminologie constitue l’aliment essentiel du profilage
• En effet pour dresser le profil psychologique du criminel, le profileur doit
puiser dans le stock de connaissances criminologiques.
• Profil qui ne peut être bâti que par référence aux typologies de
délinquants.
2- mais si le profilage criminel puise dans la criminologie l’essentiel de
la matière lui permettant d’être réalisé, la criminologie trouve à son tour
dans les profilages l’occasion d’enrichir ses propres connaissances.
• Exp: Le profilage a permis au FBI d’analyser toute une série d’affaires
criminelles les cas de tueurs ou violeurs en série.
Criminologie et pénologie
• Autrefois appelée « science pénitentiaire » parce que son objet se
rapportait seulement aux peines privatives de liberté. Mais la
science pénitentiaire s’est élargie pour englober toutes les peines
et mesures autres que l’emprisonnement.
• La pénologie est la branche des sciences criminelles qui étudie:
• les fonctions des sanctions pénales
• Les règles de leur exécution
• La pénologie recouvre également la thérapeutique criminelle,
c’est-à-dire l’ensemble des méthodes de traitement utilisées
pour prévenir la récidive, or si l’on veut lutter efficacement
contre la récidive, il faut connaître les facteurs et processus de
l’action criminelle, ce qui est l’objet de la criminologie.
Criminologie et politique criminelle
• La politique criminelle :« l’ensemble des
procédés susceptibles d’être proposé au
législateur ou effectivement utilisés par celui-
ci à un moment donné dans un pays donné
pour combattre la criminalité ».
• la criminologie étudie le crime, le criminel et
la peine pour mieux lutter contre le crime
principal objet de la politique criminelle
5- le contenu de la criminologie
• Les sciences constitutives de la criminologie
sont au nombre de 3:
La biologie criminelle
La sociologie criminelle
La psychologie criminelle
La biologie criminelle
• le premier aspect du phénomène criminel qui
a retenu l’attention est son aspect biologique.
• Il a donné lieu à la fameuse théorie du
« criminel-né » imaginé par lombroso, selon
laquelle il existerait chez les délinquants des
stigmates anatomiques et physiologiques qui
les distinguent des non-délinquants.
• Autrefois appelée « anthropologie
criminelle », elle s’intéresse aux aspects
génétiques, biochimiques les plus diverses qui
se trouvent chez les délinquants et propose
les traitements médicaux adaptés.
• Anthropologie criminelle est même la
première appellation de la criminologie
(terme proposé par garofallo)
L’apport de la criminologie
• L’influence de la criminologie sur le droit
criminel est incontestable et ce à tous les
niveaux:
• Au niveau de la législation
• Au niveau de la justice
• Au niveau de l’exécution des peines
• Pour le législateur, la criminologie est un
excellent moyen d’adaptation et d’orientation
de la politique criminelle .
• Pour le juge , la criminologie l’aide dans le
choix de la sanction:
atténuation ou aggravation, le sursis à
l’exécution, la libération conditionnelle.
ppe de l’ individualisation de la peine.
• La criminologie renseigne sur l’exécution de
certaines peines:
• Les connaissances sur la personnalité du
délinquant peuvent dicter des mesures
coercitives appropriées. Traitement ,
classification des détenus)
• Les mesures de protection et de rééducation des
mineurs, désintoxication des adultes, placement
ou internement à but professionnel. ( réinsertion)
Partie 2 Méthodes de la criminologie et étude
de la criminalité contemporaine
• Chapitre 1: les méthodes de la criminologie
• Chapitre 2: étude de la criminalité
contemporaine
Chapitre 1: Méthodes de la criminologie
Méthodes Méthodes
collectives individuels
Aspect Aspect
collectif de la individuel de
criminalité la criminalité
Criminalité Tournées
dans son vers le
ensemble criminel
I. Méthodes classiques
Documents
Statistiques
historiques
1. Documents historiques
• Le chercheur utilise plusieurs données
historiques qui sont essentiellement les
archives policières, judiciaires, et
pénitentiaires. Ils peuvent être des
documents écrits, mais également non écrits,
comme les vidéos (films documentaires par
ex.).
Comment?
• 1. la détermination du sujet de la recherche;
• 2. la collecte des documents ;
• 3. le tri des documents et la recherche des liens entre
eux. Dans cette étape, le chercher est tenu de les
analyser et de les critiquer afin de conserver
uniquement les documents pertinents ;
• 4. L’exposé des résultats, et c’est la dernière étape où
le criminologue présente ses conclusions sur l’origine
du phénomène délinquant objet de l’étude et son
développement.
2. Statistiques
• les statistiques visent à collecter les
informations relatives au phénomène
criminel et de les traduire en chiffres.
• Elles permettent d’étudier le mouvement de
la criminalité, ses liens avec différents
facteurs et sa constance dans le temps ou
dans l’espace
Que mesurent-elles?
• La criminalité légale : ensemble des condamnations
prononcées par les cours et tribunaux ou des décisions
prises par le MP;
• la criminalité apparente s’entend de l’ensemble des faits
de criminalité portés à la connaissance des autorités de
police ou des organes de poursuite ;
• la criminalité réelle, c’est l’ensemble des infractions
effectivement commises mais qui ne sont pas enregistrées.
• les statistiques criminelles mesurent seulement la
criminalité légale et apparente
Diversité des données statistiques
Théories
interactionnistes
(criminologie
contemporaine)
2. La criminologie contemporaine
• A- naissance de nouvelles écoles:
• Ecole française du milieu social:
• Cette manière d’imputer la délinquance aux facteurs
d’un déterminisme biologique souleva l’opposition d’une
partie des contemporains.
• Les Français surtout la contestèrent et mirent, au
contraire, l’accent sur le rôle du milieu social dans lequel
naît, grandit et vit le criminel.
• Ils insistèrent à tel point sur l’action de l’environnement
qu’on appelle encore «école du milieu social» leur école.
Les fondateurs
• L’un des plus connus d’entre eux, Gabriel de
Tarde (1843-1904), était persuadé que
l’imitation tenait une place très grande dans
l’adoption des conduites humaines. Il insista
sur l’importance des comportements appris
dans le processus criminel
• Gabriel Tarde est utilisé aujourd’hui en
criminologie pour son ouvrage La Philosophie
pénale 1890.
• Trade s’est opposé avec force aux théories déterministes de Cesare Lombroso
et de l’école italienne, qui évoquaient une criminalité d’origine biologique.
• Pour lui les causes des crimes sont à rechercher ailleurs, dans les origines
sociales et psychologiques des criminels.
• Personne ne naît donc criminel puisque la définition même du crime évolue
selon l’opinion et la législation.
• Pour les tenants de cette théorie ce sont le législateur, les pouvoirs publics et
même la société, qui au terme d’un processus d’interaction, accolent le
qualificatif de délinquant à certains individus; lesquels se trouvent ainsi
étiquetés ou stigmatisés.
• Dès lors ces individus devenus outsiders selon Becker, ont plus de mal à avoir un
comportement conforme aux normes sociales habituelles. Ils sont contraints à
vivre comme des déviants. C’est le contrôle social qui mène à la déviance et le
phénomène est d’autant plus net que le législateur procède à des incriminations
de plus en plus nombreuses