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Aristote voit les délinquants comme des être malfaisants qu’il faut éliminer.
Il prône des châtiments sévères. La peine est légitime par la nécessité de rétablir
l’équilibre détruit par l’infraction. Quant aux causes du crime, il croit les trouver
dans les caractères morphologiques du criminel, dans l’origine, dans les
habitudes et dans la misère.
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§2- Au Moyen-âge :
Le Moyen-Âge est imprégné de la signature de St Thomas d’Aquin. Celui-ci
voit l’origine de la plupart des crimes dans les passions humaines. Or il réserve
une place au rôle criminogène de la misère. Convaincu de devoir sauvegarder la
partie saine du corps, il préconisait donc de supprimer la partie malade du corps,
d’où son adhésion à la peine capitale.
Il faut aussi souligner l’importance de Beccaria et de Bentham qui envisagent
la criminalité comme un phénomène social et psychologique. Pour Beccaria la
délinquance est un phénomène social de la pauvreté.
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Garofalo s’est intéressé aux causes à la fois personnelles et sociologiques
(endogènes et exogènes).
N’oublions pas aussi les premiers travaux sociologiques de Quetelet (belge)
et Géri (français) au milieu du 19e siècle (1850). En effet, ces travaux ont été
rendus possibles par les publications des 1ères statistiques criminelles
françaises en 1824 ou 1825. Cette école a dressé des cartes indiquant les densités
criminelles suivant les régions. Après ces travaux toutes sortes de travaux
sociologiques ont été réalisées. Ex : sociologie nord-américaine, sociologie
marxiste et bien sûr les travaux d’E. Ferri.
Par la suite d’autres théories se développèrent dans cet axe criminologique
(Voir le cours n°5).
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On met l’accent sur la personnalité au moment de l’acte et sur la situation
pré criminelle (=personnalité du criminel juste avant la commission de
l’infraction). On met l’accent sur le rôle de la victime. On passe donc de la
criminologie statique à la criminologie dynamique.
Dans ces développements-ci il faut particulièrement souligner les travaux de De
Greeff et de Matza.
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§2- Criminologie actuelle
Par sa nature même la criminologie est une science théorique et appliquée.
1) La criminologie théorique
a) la criminologie théorique générale
b) la criminologie théorique spéciale
2) La criminologie appliquée/concrète
C’est la branche de la criminologie qui a pour objet d’appliquer les
connaissances rassemblées et synthétisées par la criminologie théorique à la lutte
contre la délinquance.
- Cette criminologie comporte 3 branches :
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a) criminologie clinique :
Elle consiste dans l’étude individuelle du délinquant à partir d’une branche
multidisciplinaire, dans le but de déterminer les mesures susceptibles de
prévenir une récidive éventuelle. Il s’agit donc de diagnostiquer son état
dangereux de pronostiquer l’évolution de ce dernier et d’établir un
programme de traitement permettant de rétablir l’intégration sociale du
délinquant.
b) criminologie de prévention :
Elle consiste à prévenir du crime à l’échelon de la société ou d’une
collectivité. L’intimidation générale par la menace d’une peine ayant montré ses
limites on cherche d’autres moyens pour contenir les comportements délictuels.
La criminologie préventive étudie les actions ponctuelles/coordonnées de la
prévention collective des délinquants.
Ex : les actions des conseils locaux de sécurité et de la prévention de la
délinquance
Raymond Gassin en a fait la synthèse.
c) criminologie critique :
Elle consiste dans la critique des institutions du droit positif à la lumière des
enseignements de la criminologie théorique et propose de nouvelles
constructions juridiques découlant de ces (r) enseignements. A l’origine les
criminologues se sont livrés à des confrontations abstraites ayant débouchées sur
des propositions de réforme.
Aujourd’hui ils essayent de procéder à des efforts de réforme concrets.
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Définition satisfaisante de criminologie :
« C’est la science criminologue qui s’efforce d’expliquer, de décrire et de
prévoir le phénomène du comportement délinquant dans leurs aspects généraux
et spéciaux et qui grâce à une triple démarche, clinique, préventive et critique
tente d’appliquer les connaissances ainsi collectées à la lutte contre le crime
afin de le contenir ou de le réduire ».
Cette définition prend soin de distinguer les dimensions théoriques et
appliquées, les approches dites explicatives ou prédictives, les aspects collectifs
et individuels de la délinquance et enfin les aspects généraux et spéciaux de la
délinquance.
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