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En vertu de l'article 399 « la preuve de l’obligation doit être faite par celui qui s'en
prévaut».
En vertu de l'article 404, les moyens de preuve reconnus par la loi sont:
l’aveu de la partie
la preuve littérale ou écrite
la preuve testimoniale -la présomption
le serment.
Il est indivisible en ce sens que celui qui s'en prévaut doit le prendre tel qu'il est
sans pouvoir en retrancher ce qui pourrait être défavorable à ses prétentions.
L'aveu extrajudiciaire est celui que la partie ne fait pas devant le juge
(Art. 407).
Ex.: Les juges du fond ont la faculté d'apprécier la pertinence d'un aveu
extrajudiciaire et par conséquent de constater que la vitesse excessive reprochée à
un automobiliste est démentie par son arrêt sur place.
L'aveu doit être fait en faveur d'une personne capable de posséder soit qu'il s'agisse
d'un individu ou d'une personne morale.
L'aveu ne peut être révoqué, alors même que la partie adverse n'en n'aurait pas pris
acte.
b) : La preuve littérale:
La preuve littérale résulte d'un acte authentique, ou d'une écriture sous-seing privé.
-Ex. : une quittance d'achat des objets saisis suffit pour en établir la propriété.
1) L'acte authentique:
on appelle actes authentiques les écrits rédigés avec les solennités requises et dans
les limites de leur compétence, par des officiers publics, c'est à dire par des
personnes investies par l'Etat du droit d'instrumenter en certaines matières précises
et dans un ressort déterminé: notaires, adouls, officiers de l'Etat civil, magistrats.
-Un titre de propriété reçu en la forme locale, d'apparence régulière, doit être
qualifié d'authentique (CAR. 26-VII-1915).
-Exemple.2 : une vente immobilière passée SSP, non enregistrée, acquiert date
certaine du jour de son dépôt à la conservation foncière, à l'appui d'une réquisition
d'immatriculation1.
La preuve des actes juridiques c'est à dire des contrats n'est pas en principe
libre. La règle de la preuve d'un engagement doit se faire par écrit dès que le litige est
supérieur à 250 DH. (art. 443 D.O.C.). Cependant l'exigence d'une preuve par un acte
préconstitué est supprimée dans les cas suivants:
-Art. 447 D.O.C. : lorsqu'il existe un commencement de preuve par écrit. C'est
une preuve acceptable s'il est renforcé par des témoignages ou des indices.
-Art. 448 D.O.C. : lorsque le litige est de nature commerciale la preuve de l'acte
en cause est alors libre, elle peut être rapportée par tout moyen.
EX. : les tribunaux ont le pouvoir souverain de décider si une personne qui a
signé une obligation, une reconnaissance ou un contrat écrit dans une langue qui
n'est pas la sienne a agi en pleine connaissance de cause et après avoir compris le
contenu et la portée de l'acte qu'il a signé (Tb. 1 è Ins. Casablanca 2 jugements du 28-
II-1918).
1
Voir Cour d’appel de Rabat, Chambre immobilière, Arrêt n° 7830 en date du 17/12/96, revue AL ICHÂA, n°
26, p. 240.
d) la preuve testimoniale:
En vertu de l'article 443 tous autres faits juridiques ayant pour but, de créer, de
transférer, de modifier ou d'éteindre des obligations ou des droits excédant la
somme ou valeur de 250 DH ne peuvent être prouvés par témoins, il doit en être
passé acte devant notaire ou SSP.
-Ex. Celui qui s'entremet pour une vente d'immeubles n'accomplit pas un acte
de commerce. Il ne doit donc recourir à la preuve testimoniale pour prouver une
obligation excédant le quantum prévu à l'article 443 du DOC et s'il a demandé au
tribunal de première instance qu'il soit statué en matière commerciale, ce tribunal
doit se déclarer incompétent (Tb. 1 ère Instance Casablanca 18- IV -1914).
e) Les présomptions
Art 449 « les présomptions sont des indices au moyen desquels la loi ou le juge
établit l'existence de certains faits inconnus.
f) le serment